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lundi 27 avril 2015
Le Salvador a tourné le dos aux grandes multinationales semencières et aux phytosanitaires pour favoriser la culture de graines locales. Depuis, le système agricole du pays aurait gagné en durabilité et en productivité.

En septembre 2013, le Salvador votait l’interdiction de 53 produits phytosanitaires à usage agricole. Parmi eux, ce grand pays producteur de café, coton, maïs et canne à sucre retirait du marché le Roundup (glyphosate), désherbant vedette de Monsanto, récemment classé “cancérogène probable” par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Pour protéger le patrimoine semencier salvadorien et assurer la production agricole, le gouvernement de l’ancien président Mauricio Funes lançait en 2011 le Plan pour l’agriculture familiale (FAP). À destination de quelque 400 000 familles d’exploitants, ce plan visait à revaloriser les semences locales et émanciper les petits producteurs des industriels des biotechnologies et de leurs OGM.

En crise, le système agricole était majoritairement dépendant des semences hybrides commercialisées par Monsanto, Pioneer et consort. Avant la mise en œuvre du FAP, 75 % du maïs et 85 % des haricots étaient importés selon le site d’information The Seattle Globalist. Et les plantes cultivées sur le territoire étaient majoritairement issues de graines OGM stériles, non adaptées aux territoires et à leurs particularités, forçant le recours aux intrants chimiques. Réaffirmant sa souveraineté alimentaire, le gouvernement a donc décidé de rompre avec les industries semencières internationales pour favoriser les graines locales.

L’État a alors investi plus de 18 millions de dollars afin de livrer 400 000 exploitants en maïs H-29, développé par le Centre national de la technologie agricole et forestière (CENTA). Le maïs présente l’avantage d’être une variété locale, mieux adaptée aux terres salvadoriennes et plus résistantes à la sécheresse.

Selon le site Natural Society, l’agriculture du Salvador serait en pleine expansion. Le pays aurait connu des récoltes records depuis qu’il a banni certains phytosanitaires.

Si le Salvador s’est détourné des grands groupes internationaux spécialisés dans les biotechnologies, des questions demeurent quant à la pérennité du Plan agricole du pays. Car le maïs H-29, bien que produit localement, est une variété hybride. Il a beau être mieux adapté au territoire du Salvador et nécessiter l’usage de moins d’intrant, il n’en est pas moins stérile.


Source © mondialisation.ca
jeudi 23 avril 2015
Le militant écologiste Ma Jun est devenu le premier lauréat chinois du prestigieux Prix de l'entrepreneuriat social de la Fondation Skoll pour ses neuf années d'efforts à révéler des informations sur la pollution en Chine.
Dans son pays d'origine, il est toujours confronté à la résistance des administrations locales.

Son dévouement à développer une application de cartographie de la pollution sur téléphone intelligent a aidé à mettre au jour la pollution industrielle et a encouragé la participation du public, a rapporté le Beijing News.

L'application appelée « Wei Lan Di Tu » (Carte bleue) surveille la qualité de l'air et de l'eau dans 380 villes chinoises. Elle effectue le suivi de la pollution de plus de 9000 industries à travers la Chine, dont 2 000 ont déjà réglé leurs problèmes de pollution. Grâce à l'application, plus de 400 industries ont été contraintes d'expliquer leur pollution et de la réduire.

Avec plus de 3 millions de téléchargements, l'application permet aux utilisateurs de participer à la protection de l'environnement par Internet. Une fois que les pollueurs sont repérés, le public peut les signaler aux autorités environnementales.

Le financement de l'application provient principalement de fondations chinoises. Elle va recevoir 20 millions de yuans de la Société des entrepreneurs et de la Fondation Écologie au cours des cinq prochaines années.
Pour des raisons diverses, certaines autorités locales en environnement ont été réticentes à interagir avec le public, selon M. Ma, directeur de l'Institut des affaires publiques et environnementales.

Mais dans l'ensemble, les agences de haut niveau surtout, ont été proactives. M. Ma a dit croire que la pollution est l'ennemi commun de la société, plutôt que le gouvernement ou les industries.

« Il y a dix ans, beaucoup de gens disaient que la Chine était pauvre et que le développement était plus important que la protection de l'environnement, mais la sensibilisation du public a maintenant changé », a-t-il expliqué.

Malgré cela, M. Ma a déclaré n'avoir pas été témoin de moment décisif dans la campagne de la Chine contre la pollution, et qu'il y a encore plus d'échecs que de succès.

Source © French.china.org.cn
jeudi 12 mars 2015
Inspiré par le succès du Brésil en matière de lutte contre la faim et la pauvreté, un programme d'achat d'aliments locaux mis en œuvre par l'Ethiopie, le Malawi, le Mozambique, le Niger et le Sénégal affiche des résultats prometteurs alors qu'il entre dans sa troisième année, s'est félicité l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

Ce programme intitulé « Achat d'aliments locaux de l'Afrique aux Africains PAA-Africa » (contraction de l'anglais Purchase from Africa for Africans) promeut la production agricole locale tout en améliorant les moyens d'existence et la nutrition, sous la supervision technique et l'expertise de la FAO et du Programme alimentaire mondial (PAM).

Ce programme démontre que l'achat par les pouvoirs publics de la production des petites exploitations agricoles familiales – figurant souvent parmi les catégories les plus marginalisées – contribue aux efforts déployés par les pays en développement pour lutter contre la pauvreté rurale.

« Les achats publics d'aliments auprès des producteurs locaux ajoutent de la valeur aux marchés locaux en intégrant les petits agriculteurs familiaux et en canalisant la demande, notamment des cantines scolaires, pour leurs produits; ils contribuent à la sécurité et à la diversification alimentaires », explique Florence Tartanac, experte à la Division des infrastructures rurales et des agro-industries de la FAO.

La FAO fournit aux gouvernements une assistance technique en matière de politiques et de planification, tandis que ses experts travaillent aux côtés des agriculteurs familiaux pour les aider à obtenir des gains durables de la productivité agricole et améliorer leurs techniques de récolte et post-récolte, notamment la construction de silos – le double objectif étant l'amélioration de la qualité des produits de la ferme et la réduction des pertes et des déchets agricoles.

Le gouvernement brésilien et le Département du Royaume-Uni pour le développement international (DFID) financent ces programmes d'achats d'aliments locaux de l'Afrique pour les Africains.

« Les achats publics auprès des agriculteurs locaux sont de nature à promouvoir les chaînes de valeur et la diversification de la production locale. Ils garantissent aux écoliers un accès régulier à la nourriture et, à plus long terme, ils renforcent le capital humain grâce à une meilleure fréquentation scolaire et à l'amélioration de l'apprentissage qui résultent d'une meilleure nutrition des enfants », précise Mme Tartanac.

A titre d'exemple, au Niger, le gouvernement a décidé de cibler les agriculteurs familiaux pour reconstituer la réserve nationale de céréales. A cet effet, il a fixé à 10% le quota des achats locaux auprès des organisations de petits agriculteurs.

De la même manière, le gouvernement pourrait cibler les agriculteurs familiaux locaux afin qu'ils couvrent une partie de la demande alimentaire de différentes institutions publiques, telles que les écoles et les hôpitaux.

Les quelque 5.500 petites exploitations agricoles familiales qui ont participé au programme PAA-Africa ont, jusqu'à présent, réussi à accroître leur productivité de 115%. Cela est dû en grande partie à un meilleur accès aux intrants agricoles, notamment les semences et les engrais, et à l'utilisation de nouvelles techniques agricoles acquises lors des sessions de formation du programme. A cet égard, il y a lieu de citer une technique consistant à associer légumineuses et céréales sur une même parcelle.

Bien qu'ils assurent 80% de l'approvisionnement alimentaire de l'Afrique subsaharienne, les petits agriculteurs – en particulier les femmes – sont souvent confrontés à l'inefficacité des systèmes alimentaires locaux et souffrent du manque d'accès à des marchés inclusifs.

Toutefois il convient de signaler que les programmes lancés dans le cadre de PAA-Africa ont réussi à garantir l'accès aux marchés à en moyenne 37% de la nourriture produite, aidant ainsi les agriculteurs familiaux à se procurer des revenus grâce à la vente des excédents de leur production alimentaire après satisfaction de leurs propres besoins alimentaires.

Une partie de l'abondante production dégagée grâce à l'amélioration de la productivité des agriculteurs sert à approvisionner en nourriture à haute qualité nutritive les programmes d'alimentation scolaire.

Au cours des deux premières années du programme, quelque 1.000 tonnes de produits alimentaires achetés localement par les pouvoirs publics ont permis de préparer régulièrement des repas scolaires à environ 128.000 élèves dans 420 établissements scolaires.

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Source uicn
mardi 18 novembre 2014
Alexandre Grothendieck, généralement tenu pour le plus grand mathématicien du XXe siècle, est mort le jeudi 13 novembre. La nouvelle donne lieu à de nombreux articles rappelant son parcours et les extraordinaires avancées que son œuvre a rendues possibles dans le domaine des mathématiques.

« Pour Grothendieck, l’urgence écologique était devenue plus importante que les maths »

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Entretien avec Christian Escriva

Reporterre publie un document exceptionnel : l’interview de Christian Escriva, qui fut pendant dix ans l’ami et le confident d’Alexandre Grothendieck, avant que le génial mathématicien ne trépasse à Lasserre, le petit village où il a vécu seul les vingt-trois dernières années de sa vie. Son témoignage éclaire d’un jour nouveau le mythe qu’est devenu Grothendieck.

Présenté dans les médias comme le « plus grand mathématicien du XXe siècle », Alexandre Grothendieck est décédé jeudi 13 novembre à l’hôpital de Saint-Girons (Ariège) à l’âge de 86 ans. Une cérémonie aura lieu ce lundi à sa mémoire, dans un lieu d’Ariège tenu secret en accord avec ses dernières volontés.

Le nom du génial scientifique ne disait sans doute rien à Rémi Fraisse, mais dans sa retraite de Lasserre, petit village des Pyrénées où il vivait depuis vingt ans, Alexandre Grothendieck a dû se sentir proche du jeune militant écologiste comme il devait se sentir en affinité avec les zadistes de Sivens ou de Notre-Dame-des-Landes.

Le nom de ce grand mathématicien atypique restera en effet à jamais associé à la naissance de l’écologie politique comme l’a opportunément rappelé la parution de Survivre et vivre. Critique de la science, naissance de l’écologie, auquel Reporterre a consacré un article en avril dernier. Survivre et vivre connut de 1970 à 1975 plus qu’un succès d’estime – le tirage de la revue a atteint douze mille exemplaires.

Dès le premier numéro paru en août 1970, Alexandre Grothendiek y affiche sa radicalité. Il dénonce le fait que « les savants poursuivent trop souvent leurs travaux sans souci des applications qui peuvent être faites, qu’elles soient utiles ou nuisibles, et de l’influence qu’ils peuvent avoir sur la vie quotidienne et l’avenir des hommes ». De l’homme lui-même le livre parle très peu. Alexandre Grothendieck était en effet quelqu’un d’énigmatique qui vivait en ermite.

Quel personnage étonnant pourtant que ce génie de la géométrie algébrique né en 1928 à Berlin d’un père anarchiste russe et d’une mère allemande socialiste révolutionnaire qui, lorsqu’ils quittent l’Allemagne en 1933 pour aller se battre aux côtés des républicains espagnols le confie à un pasteur du Sud de la France. Lauréat en 1966 de la médaille Fields, le prix Nobel des mathématiques, il le refusa pour des raisons politiques et utilisa surtout comme tribune son poste au Collège de France.

Réalisées en un temps très court, ses découvertes inspirent encore les mathématiciens. Lui s’est retiré brusquement de la communauté scientifique et de ses institutions en 1971 pour couler en accord avec ses convictions des jours que l’on espère paisibles. Il refusait tout contact avec les medias mais raconte sa vie dans Récoltes et Semailles, un texte autobiographique disponible sur Internet.

Reporterre a eu la chance de rencontrer samedi Christian Escriva. Aujourd’hui producteur de plantes médicinales dans les Alpes, Christian Escriva a fait des études universitaires de physique théorique, puis de philosophie et de psychanalyse. Il fut le confident et l’ami de l’illustre mathématicien qu’il rencontra à la faculté de Montpellier où celui-ci venait d’être nommé après son départ de l’IHES (Institut des Hautes Etudes Scientifiques) et son éviction du Collège de France, jusqu’à son départ pour Lasserre.

Christian Escriva a connu les différents lieux que fréquenta Alexandre Grothendieck vers Lodève, vers Gordes (où il habita dans la maison de l’ethnologue Robert Jaulin) et vers Mormoiron, dans le Vaucluse. Il l’a revu il y a quinze jours, en Ariège, alerté de l’aggravation de son état de santé par l’un des cinq enfants qu’Alexandre Grothendieck eut de trois femmes différentes.


- Christian Escriva -

Son témoignage apporte un éclairage particulier et personnel sur le génial mathématicien qui fut une personnalité originale préoccupée par l’urgence écologique et engagée dans une démarche intérieure tournée vers la spiritualité et la méditation.

Reporterre - Où et comment avez vous connu Alexandre Grothendieck ?

Christian Escriva - J’ai connu Alexandre Grothendieck en 1973 alors qu’il venait d’être nommé professeur à l’Université de Montpellier. J’étais à l’époque étudiant en mathématiques en troisième année. Il n’a pas été mon professeur mais j’ai assisté à plusieurs de ses cours, il enseignait alors en deuxième année d’université.

Quel genre de professeur était ce ?

Alexandre Grothendieck était un professeur passionné et atypique. Il était animé d’un feu particulier et ses méthodes pédagogiques peu conventionnelles n’étaient pas toujours appréciées de ses collègues. Voici une anecdote qu’il m’a racontée à ce sujet : pour un examen il avait demandé à ses étudiants de venir avec du papier bristol, une paire de ciseaux, de la colle et des feutres. Il leur demanda de réaliser un polyèdre et d’en colorier les arêtes d’une certaine manière : un problème de théorie des groupes ! Tous ses étudiants eurent une excellente note.

Lors de la réunion pédagogique qui suivit, les autres professeurs lui reprochèrent ces résultats trop brillants à leurs yeux. L’un d’eux dit : « Les étudiants ne sont quand même pas là pour s’amuser ! » Alexandre rétorqua : « Ah bon ? Moi cela fait trente ans que je fais des mathématiques et je n’ai jamais cessé de m’amuser ».

Un mot sur le mathématicien qu’il a été.

On le dit « plus grand mathématicien du monde » mais je laisse à ses pairs mathématiciens le soin d’en parler. L’histoire la plus connue à ce sujet est celle des « 14 problèmes ». Alexandre Grothendieck était encore un jeune mathématicien lorsqu’il fut recommandé à Laurent Schwartz et Jean Dieudonné. Les deux mathématiciens lui confièrent une liste de quatorze problèmes en lui demandant d’en retenir un comme sujet de thèse. Quelques mois plus tard, il revint les voir en ayant tout résolu !

Alexandre me dit un jour qu’en somme il accomplissait en une semaine ce qu’un mathématicien normal et assez doué mettait une année à accomplir ! Il était capable de travailler dans une tension intellectuelle phénoménale !

Comment vivait-t-il cette capacité hors norme ?

Très simplement. Il en parlait en toute modestie, cela le faisait même parfois rire. Mais selon certains mathématiciens qui l’ont connu (et je le pense aussi) lorsqu’il était à l’IHES (Institut des Hautes Études Scientifiques), la tension intellectuelle dans laquelle il travaillait, difficilement soutenable pendant une très longue période, est l’une des raisons pour lesquelles il mit fin à sa carrière « officielle » de mathématicien. On dirait aujourd’hui de manière un peu triviale qu’il a « craqué ». Mais ce n’est qu’un facteur parmi d’autres : il y a selon moi des raisons bien plus profondes

Qu’est-il arrivé pour qu’il change ainsi complètement de vie en 1970 ?

Il y a d’abord, c’est indéniable et c’est l’élément le plus souvent mis en avant, l’antimilitarisme d’Alexandre Grothendieck. Il a toujours eu à ce sujet des positions extrêmement fortes et claires qui lui venaient de son enfance. En 1970, il apprit que l’IHES était en partie financé par les militaires et cela a été un raz de marée pour lui. Il me dit un jour qu’il comprit qu’en somme les scientifiques se prostituaient pour les militaires ! Mais la proportion de financement militaire du budget de l’IHES était en fait minime. Pour comprendre ce qui s’est passé, il faut aborder un aspect plus profond de sa personnalité.

C’est-à-dire ?

Alexandre avait pris conscience aux Etats-Unis de l’urgence écologique ; il y avait donné une série de conférences après avoir obtenu la médaille Fields en 1966. Ceci l’amena à créer en 1970 avec deux autres mathématiciens, Claude Chevalley et Pierre Samuel, le groupe Survivre et Vivre, pacifiste, écologique et très marqué par le mouvement hippie. Alexandre collabora étroitement à Survivre et Vivre jusqu’en 1973 avant de prendre du recul et de s’engager dans une recherche spirituelle, tout en estimant que la situation écologique était décidément dramatique .


- Une réunion de rédaction à Survivre et vivre -.

Pouvez vous en dire plus ?

Alexandre était revenu des Etats-Unis imprégné entre autres des thèses spirituelles du médecin-poète américain R.M. Bucke, auteur de l’ouvrage Cosmic consciousness (Conscience cosmique), qui n’est pas traduit en français à ma connaissance. Nous avons souvent et longuement réfléchi sur les idées exprimées dans cet ouvrage dans lequel, pour le dire très vite, Bucke développe la thèse selon laquelle l’humanité est appelée à muter et les hommes à atteindre des niveaux de conscience particuliers, comme l’ont fait notamment Shakespeare, Spinoza, Socrate, D-H Thoreau ou encore Walt Whitman, qu’il évoque dans le livre.

Alexandre avait également un immense intérêt pour Krishnamurti, Gandhi, la Bhagavad Gîta, le Tao Te King... C’est dire qu’Alexandre Grothendieck a quitté ce monde scientifique, dans lequel il avait toute sécurité matérielle et reconnaissance pour différentes raisons. Pendant les années où je l’ai régulièrement fréquenté, entre 1973 et 1983, l’essentiel de son énergie était absorbée par cette recherche intérieure.

Quelle était sa vie à l’époque ?


Ces années ont été des années d’ouverture sur le monde. Alexandre Grothendieck a été professeur à l’Université de Montpellier jusqu’en 1988. Il habitait Villecun, un petit village au dessus de Lodève jusqu’au début des années 80, dans une maison où il vivait ce qu’on appellerait aujourd’hui la décroissance. Sur ce point là aussi, quand on y pense, il était précurseur.

Comment cela se passait-il ?

J’ai bien connu cette maison car il m’est arrivé d’y passer des semaines entières avec lui. Il vivait très simplement en faisant attention à tout ce qu’il mangeait : il était particulièrement sensible à la qualité " bio " de la nourriture, sans être absolument végétarien. La maison était alimentée en électricité qu’il n’utilisait quasiment pas, sauf peut-être pour faire fonctionner une perceuse ! Alexandre s’éclairait à la bougie et à la lampe à pétrole ; la cuisinière et le chauffage étaient au bois. Il faisait lui-même son bois et ses courses, une fois par semaine. Il avait encore une voiture, on la qualifierait aujourd’hui d’épave !

Etait-t-il impliqué dans des mouvements ? Voyait-il beaucoup de monde ?


Non, il n’était plus impliqué dans le militantisme écologique mais c’était une période d’ouverture pendant laquelle il voyait, non pas énormément de monde, mais beaucoup de gens tout de même. Alexandre était exceptionnellement communicatif et pouvait parler des heures et des heures d’affilée. Le mouvement Survivre et Vivre avait imaginé le concept de « dissidence » selon lequel il fallait quitter les grandes villes, vivre dans la nature et expérimenter de nouveaux modes de vie.

Il vivait cela. Il avait créé une association qui avait acheté des terrains sur lesquels des personnes s’étaient installées. A Paris, ses velléités communautaires avaient vite tourné court. Alexandre avait au fond un tempérament très solitaire et il était sans doute difficile de vivre avec un être tel que lui.

Que s’est-il passé ensuite ?

La période pendant laquelle il a vécu à Villecun a été une période pendant laquelle il a été selon moi heureux. Il a habité ensuite peu de temps dans la maison de son ami l’anthropologue Robert Jaulin, près de Gordes. Puis il a vécu pendant quelques années dans une autre maison près de Mormoiron, toujours dans le Vaucluse, qu’il a quittée pour s’installer à Lasserre, dans l’Ariège en 1991, à 63 ans donc. A partir de cette époque, il n’a plus voulu voir personne, ni ses amis ni sa famille. Cela a été une volonté délibérée et comme à son habitude, sans faille.

Vous-même ne l’avez donc plus revu ?

Non. Les lettres que je lui ai adressées sont toutes revenues avec la mention « retour à l’envoyeur ». Alexandre a continué à vivre dans un esprit de décroissance. Il n’avait plus de voiture, son téléphone était sur liste rouge et il avait tout organisé pour avoir le moins de contacts possible. Il s’était arrangé pour que quelqu’un lui fasse ses courses et évitait d’être en contact même avec le facteur. Il avait imaginé un système de pince à linge pour être prévenu quand il avait du courrier !

Comment pensez-vous qu’il a vécu cette période ?

A mes yeux, et ayant eu avec lui une relation très amicale et très proche , je sais qu’il avait pris la décision de vivre la dernière partie de sa vie dans la solitude et la méditation. Il a fait ce choix d’une manière libre et consciente. Vu de l’extérieur, ceci pourrait apparaître comme une forme de folie. Mais je sais qu’Alexandre a toujours été dans ce qu’on nommerait communément "la démesure". Il me disait régulièrement qu’au fond il s’accommoderait bien d’être emprisonné : en prison, disait-il, il aurait toute latitude pour méditer !

La lecture du texte autobiographique Récoltes et semailles qu’il a écrit en 1988 alors qu’il habitait encore Mormoiron et qui est à mon avis impubliable, laisse à penser qu’il vivait dans une sorte d’amertume, voire d’aigreur. Il se plaint beaucoup dans ce texte que ses idées ont été « pillées » à partir du moment où il a quitté la scène des mathématiques. Mais ceci n’est qu’un aspect de ses dispositions intérieures.

A-t-il continué ses travaux de mathématicien ?

Selon les très rares témoignages que j’ai pu avoir, oui. Il aurait notamment refait les calculs des grands cosmophysiciens sur les différents modèles d’univers. Alexandre ne pouvait s’empêcher de faire des mathématiques, c’était une seconde nature chez lui. Alexandre vivait entouré de plantes. Je pense que sa recherche intérieure et son inquiétude pour la situation écologique avaient pris chez lui le pas sur toute autre chose.

Il me disait souvent que s’il avait 25 ans aujourd’hui, la préoccupation de travailler sur cette situation dramatique que nous vivons sur le plan écologique aurait absorbé l’essentiel de son énergie : il ne se serait, me disait-il, certainement pas consacré aux mathématiques !

Source © Propos recueillis par Philippe Desfilhes / Reporterre




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Mort de Serge Moscovici, esprit brillant de la pensée écologique


Triste semaine pour l'écologie. Après le mathématicien génial et écologiste radical, Alexandre Grothendieck, c'est Serge Moscovici qui vient de s'éteindre à 89 ans. 

Philosophe, anthropologue, psychosociologue et pionnier de la pensée écologiste, Serge Moscovici, ce fut d'abord une vie, avec un grand V. Né en Roumanie en 1925, où il échappe de peu aux persécutions antisémites avant plusieurs années de travail forcé, il se réfugie en France en 1948 au terme d'une longue odyssée à travers l'Europe. Et c'est à Paris qu'il se choisit son destin, celui d'un aventurier de la pensée, à cheval entre la France, où il enseignera à Jussieu, à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, et les Etats-Unis, où il interviendra à Princeton, Stanford et plus tard, à la New School for Social Research à New York.

Esprit brillant, iconoclaste, et inlassable curieux, il est (entre autres bijoux!) l'auteur de deux livres cultes de la pensée écologique, Essai sur l'histoire humaine de la nature et La société contre nature. Deux ouvrages brillants et originaux dans lesquels il lance l'idée d'écologie politique, le père de l'actuel commissaire européen aux affaires économiques et sociales Pierre Moscovici invente un « naturalisme subversif », s'interroge sur la fonction de la science et le sens du progrès.

L'écologie, insistait-il, ne se réduit pas à sa dimension économique ou technico-scientifique, mais pose des questions existentielles et réside dans un choix « culturel », un sens donné au « vivre ensemble ».

Nous l'avions longuement rencontré en 2008 dans son appartement du 12e arrondissement, pour une des rares interviews qu'il aie données ces dernières années. Nous avions parlé de mai 68, et beaucoup d'écologie. Morceaux choisis, en forme d'invitation à se (re)plonger dans cette pensée vivifiante, car oui, il faut lire Serge Moscovici !

La nature, LA grande question des temps modernes


« Je fais partie d'une génération née au milieu des destructions de la guerre qui a vu proliférer une culture de la mort, avec les camps de concentration et la bombe atomique. Pour moi, il ne faisait aucun doute que la question naturelle allait devenir LA grande question des temps modernes, qu'elle allait même supplanter la question sociale. 

« Quand nous avons créé une section d'anthropologie à Jussieu, l'anthropologue Robert Jaulin, le philosophe Jean-Toussaint Desanti et moi-même, nous nous sommes très rapidement retrouvés devant plus de mille personnes. La majorité n'étaient pas étudiants en sciences sociales, mais en médecine ou en sciences dites “dures”.

Cette émergence de scientifiques critiques envers la science est très particulière à Mai 68. C'est à ce moment là qu'ils ont commencé à se structurer, à construire des groupes. Et à ouvrir des horizons libérateurs à la fois en matière d'histoire ou de philosophie des sciences mais aussi de réflexion sur nos rapports à la nature. Autour des mathématiciens Pierre Samuel et Alexandre Grothendieck s'est retrouvée toute une pléiade de chercheurs qui se sont engagés à fond dans la défense de la nature. Contrairement à une idée reçue selon laquelle les scientifiques seraient indifférents aux problématiques posées par la science, ils furent les premiers à contester, informer et nous ouvrir les yeux. »

Parler de nature, pas d'environnement


« L'idée d'“environnement” nous vient de la biologie ancienne, darwinienne : c'est un élément extérieur à l'homme, une sorte de bulle dans laquelle il est enfermé et face à laquelle il réagit et s'adapte. Mon idée de la nature consiste précisément à critiquer cette notion d'environnement. Il est impossible de penser l'environnement indépendemment de l'homme et de la culture, ou de la société. La nature n'est pas quelque chose d'extérieur. Nous ne nous y adaptons pas ; nous en dépendons car nous l'avons faite autant qu'elle nous a faits. C'est même en faisant la nature que nous la connaissons. La nature est un produit de l'histoire humaine. »

L'écologie politique

« J'ai toujours beaucoup cru à la position de minorité active, qui correspond à la réalité d'un petit mouvement en formation – ce qui est toujours le cas de l'écologie politique. Ce positionnement a des avantages, il est plus adapté à des actions de proximité, et permet toutes sortes d'expérimentations sociales, comme les socialistes l'ont fait au XIXe siècle avec les phalanstères, les mutuelles... (…)

Etre une minorité permet d'être plus libre dans son expression et à la société d'être plus attentive à ce que vous faites. Elle provoque un bouillonnement d'idées et de pratiques nouvelles. Une grande partie des changements sociaux sont d'ailleurs l'œuvre de minorités, même si cela prend du temps. 

En général, la première génération perd. Puis la seconde est mieux acceptée et peu à peu, ce qui était considéré comme une utopie se banalise. Voilà pourquoi j'étais – et reste – convaincu que nous ne devions pas essayer d'être un parti comme les autres (.)

Le Parti socialiste a mis un siècle pour s'inscrire dans une culture, se structurer et conquérir le pouvoir. Alors, c'est croire au miracle que de penser que le paysage électoral peut changer tout d'un coup. Et puis, j'ai toujours été convaincu que le mouvement écologique ne se réduisait pas à la seule sphère politique, mais qu'il était aussi un mouvement social, et culturel. »

C'est quoi, parler d'écologie ?

« Ce discours protecteur qui fonctionne par injonctions – “Mange plutôt ceci! Mange plutôt cela! Fais attention aux produits chimiques, aux ondes électromagnétiques...” – me fait penser à de l'élevage par stabulation. On se comporte avec les hommes comme avec les animaux : on les isole de leur milieu, on les parque, on les protège ; des techniciens s'occupent de leur santé et de leur espace. »

« S'interroger sur l'augmentation de la température, sur l'air que l'on respire, ne suffit pas. Par exemple, quand on parle de la pollution urbaine, on passe à côté du problème essentiel, celui de la sur-massification : aujourd'hui, tout le monde est préparé dès son plus jeune âge à faire partie d'une foule, d'une masse... Mais comment vit-on dans des villes de 30 ou 40 millions d'habitants?

En tant qu'écologiste, la question des armements de destruction massive me préoccupe. L'écologie, et avec elle, la pensée critique sur la nature et la science est née avec Hiroshima. Voilà pourquoi la politique de la nature est d'abord une politique de la science, qui devrait permettre de s'interroger : que fait-on de la science, quels types de connaissances produit-on, et à quel rythme introduit-on du changement?

Aujourd'hui, on pense qu'il n'y a qu'une alternative – soit c'est le progrès qui décide, soit c'est le marché. Mais c'est faux. On peut choisir, ou pas, de produire une connaissance ou de l'utiliser. (…)

Le libéralisme a appris aux individus à penser en termes d'économie de marché. Le socialisme en termes de rapports sociaux. L'écologie devrait nous apprendre à penser notre vie, et à faire des choix, en nous appuyant sur une politique de la nature.

Et puis, pourquoi faudrait-il sensibiliser les gens à ce qu'on appelle la “nature” par la pédagogie de la peur et de la catastrophe ? Pourquoi ne dit-on pas plutôt que l'on peut se développer et inventer des solutions sans être constamment sous la menace? (…) Il faudrait que le discours écologiste se réinstaure sur la confiance. »

Une écologie en cours de formation

« Ces histoires de nature échappent encore à beaucoup de monde. Y compris aux intellectuels qui sont très rares à s'y intéresser. En grande partie parce que la nature reste une question très difficile à saisir, qui demanderait de rapprocher des domaines très éloignés les uns des autres : la sociologie, la physique, la biologie, l'anthropologie... Et même la religion, qui pose des questions intellectuellement passionnantes : si le modèle de la nature, c'est Dieu, comment expliquer que cela ne marche pas?

Bref, pour l'instant, on n'accepte pas que la question naturelle soit au coeur de toutes les questions que nous posons aujourd'hui. Cela prendra du temps. L'écologie est encore en cours de formation. »






vendredi 14 novembre 2014
Le géant internet américain Google s'engage contre la pêche illégale en lançant un nouvel outil de surveillance qui permet d'identifier et de suivre des milliers de bateaux en temps réel.

Développée avec les ONG SkyTruth et Oceana, cette application a été dévoilée vendredi à Sydney à l'occasion du Congrès mondial des parcs, une réunion décennale de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

"La combinaison du nuage informatique (stockage de données sur internet, NDLR) et des mégadonnées permet de concevoir de nouveaux outils pour visualiser, comprendre et le cas échéant inverser les phénomènes" observés, a expliqué Brian Sullivan du programme Google Earth Outreach.

L'outil Google, qui ne fait apparaître que les bateaux de pêche, utilise le SIA (Système d'identification automatique) qui fournit la position des navires naviguant dans le monde entier. Son prototype peut intégrer les données de 3.000 embarcations -- sur une flotte mondiale de plus de 1,3 million de navires commerciaux.

"Ce qui se passe en pleine mer est le plus souvent invisible, limitant notre capacité à comprendre les enjeux auxquels font face les océans", a plaidé le président de SkyTruth, John Amos.

Selon la Commission Océan Mondial, un organisme indépendant créé en février 2013, la pêche illégale représente environ un cinquième du tonnage mondial et coûte 23,5 milliards de dollars par an.

Source © AFP

Elle a été baptisée SolaRoad et est la toute première piste cyclable solaire. Elle a été inaugurée sous un ciel gris ce jeudi aux Pays-Bas, dans la banlieue d’Amsterdam.

Certes, elle ne fait que 70 mètres de long, a coûté 3 millions d’euros et produit 20% d‘électricité de moins que les panneaux solaires orientables sur les toits, mais le gouvernement lui prédit un grand avenir. “ Ce système n’est pas économiquement rentable, a admis le ministre de l’Economie, Henk Kamp, mais nous allons le rendre rentable, on y travaille très dur depuis cinq ans et nous allons y parvenir. “

Les cellules photovoltaïques sont serties de béton et recouvertes d’une couche d’un centimètre de verre trempé antidérapant. Cette technologie pourrait très vite équiper 20% des 140.000 kilomètres du réseau routier néerlandais et ainsi alimenter les feux signalétiques voire, à terme, recharger des millions de véhicules électriques pour une mobilité durable.

Source © 2014 euronews



Et pourquoi pas des routes solaires...???...




jeudi 6 novembre 2014
Si la pollution est au centre de l’attention partout dans le monde, les grandes villes sont logiquement plus concernées par ce danger grandissant. 

C’est dans le but de dénoncer le surplus de pollution à Beijing, en Chine, que Yin Peng, un designer, a pris l’initiative de faire défiler ses mannequins avec des masques à oxygène durant la China Fashion Week. 

Un message élégant et osé !Au cours des dernières années, la pollution n’a fait qu’augmenter dans le ciel et les rues de Beijing, en Chine. A tel point que les personnes résidant dans la ville se sont résolues à porter des masques de protection au quotidien pour limiter les effets néfastes de la toxicité de l’air sur leur organisme. 

Aussi dangereux soit-elle, cette pollution ne cesse de prendre de l’ampleur et de plus en plus de personnes pointent du doigt ce danger grandissant.Ainsi, durant la Mercedes-Benz China Fashion Week, le designer chinois Qiaodan Yin Peng a profité de son défilé pour envoyer un message visuel fort et élégant : pour parfaire sa collection déjà très futuriste, il a fait défiler ses mannequins avec des masques à oxygène qui se fondent à merveille dans le style vestimentaire qui est le sien. 

Une initiative osée qui pointe du doigt un problème majeur de notre société et qui pourrait bien être un avant-goût de la future tendance vestimentaire des habitants de Beijing.

L’idée de ce designer chinois est aussi originale que révélatrice de l’état de santé de notre planète. Nous, on admire l’initiative de dénoncer la pollution à travers la mode et on espère de tout coeur que ce genre de message pressera les hauts dirigeants de ce monde à faire des efforts pour le préserver. Pensez-vous que nous serons, à terme, tous obligés de porter de tels masques pour se protéger de l’air toxique qui nous entoure ?

Source © dailygeekshow.com



mardi 7 octobre 2014
Plusieurs lauréats du Nobel devait mettre à profit la semaine de remise des célèbres prix pour tirer la sonnette d'alarme sur l'état de la Terre, gravement malade selon eux, mettant toute leur autorité dans un plaidoyer en faveur d'une révolution des comportements humains.

Suite aux incidents que rencontre actuellement la ville de Hong-Kong, la conférence, qui devait débuté mercredi 8 octobre, a été annulée. Les organisateurs recherchent activement de nouvelles dates pour la reprogrammer.

A travers cet évènement, onze personnalités, principalement des scientifiques, voulaient rappeler que seule une utilisation plus intelligente et plus raisonnable des ressources permettra de sauver les écosystèmes dont l'humanité dépend.

La situation est « catastrophique » souligne Peter Doherty, colauréat 1996 du prix Nobel de médecine, qui devait participer à cette conférence de quatre jours, la 4ème d'une série initiée par les Nobel et consacrée à l'état de la planète.

La liste des plaies planétaires est longue

Réchauffement du climat, déforestation, détérioration des sols et des ressources en eau, acidification des océans, pollutions chimiques, maladies liées à l'environnement, la liste des plaies planétaires est longue et ne cesse de s'allonger, relève-t-il.

Ce qui signifie que les consommateurs, les entreprises et les politiques doivent désormais soupeser toutes leurs actions, explique M. Doherty à l'AFP. « Nous devons penser durabilité - durabilité alimentaire, durabilité de l'eau, durabilité des sols, durabilité de l'atmosphère », insiste-t-il.

A Hong Kong, les Nobel devaient se pencher sur le défi que représente la hausse possible des températures de 4°, soit le double de la limite de 2° que s'est fixée la communauté internationale. Derrière leurs préoccupations, se trouve le constat sans cesse confirmé, et chiffré, que l'humanité vit au-dessus de ses moyens.

L'énergie, une priorité

Quelles solutions alors ? Plusieurs Nobel voient dans l'énergie une priorité. Les énergies fossiles doivent être remplacées le plus vite possible par des ressources plus propres et des technologies nouvelles dont, étape tout aussi cruciale, doivent aussi bénéficier rapidement les pays émergents.

Car si ces Etats restent à l'écart, ils auront encore et toujours recours à des ressources fossiles pour se développer. « Ce qui conduira à une modification climatique majeure et pourrait bien déstabiliser une large portion de la population mondiale » prévient Brian Schmidt.

Changer le regard de l'opinion publique

Autre préoccupation de ces prix Nobel, retirer les « œillères » d'une partie de l'opinion sur ces sujets, tout en expliquant patiemment au public pourquoi le changement peut être à son avantage.

George Smoot, colauréat 2006 du Nobel de physique pour ses travaux sur le Big Bang à l'origine de l'Univers, donne l'exemple de l'éclairage au LED, qui remplace de plus en plus les traditionnelles ampoules à incandescence.

Mais « une belle innovation ne suffit pas » ajoute-t-il. « Elle doit être utilisée largement, et cela commence avec la compréhension de chacun. Alors il nous faut des solutions pour que les autorités autorisent et encouragent, pour que les gens adoptent. Cela marche quand tout le monde comprend les bénéfices, à la fois pour l'ensemble et pour chacun.»

Source © La france Agricole





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vendredi 25 avril 2014
Une équipe scientifique a transplanté, à titre expérimental, une algue destinée à restaurer les milieux détériorés en Méditerranée. Il s'agit de la Cystoseira amentacea.

Le chef de ce projet baptisé Cystore, Fabrice Javel, entend "rapprocher bétonneurs et écologistes." Sur chacun des quatre sites sélectionnés, 300 algues ont été implantées, en mars et avril, à l'extérieur des digues du port de Marseille. Les plants sont disposés sur des blocs de transplantation en béton protégés par des grillages. Ils font l'objet d'une surveillance étroite de scientifiques qui en vérifient quotidiennement la croissance.

Les scientifiques prépareront ensuite une deuxième étape importante: si d'ici à 2015, les algues se sont disséminées sur les digues, l'expérimentation aura réussi et pourra être développée dans les autres ports du pourtour méditerranéen. 

"Si elles essaiment, elles créeront un abri et des ressources de nourriture qui permettront à de nombreuses espèces, faune et flore, de se développer", a précisé Fabrice Javel.

Le projet Cystore s'inscrit dans le programme Girel (gestion des infrastructures pour la restauration écologique du littoral), destiné à développer des recherches écologiques innovantes sur les sites portuaires de Marseille-Fos. Le budget global de Girel s'élève à 5 millions d'euros sur 5 ans (2011-2016). "Nous voulons donner aux ports une nouvelle valeur écologique en préservant leur fonction maritime", a résumé Jean-Michel Bocognano, responsable environnement au Grand Port maritime de Marseille.
vendredi 4 avril 2014
Les pierres tombales disposées en dominos et portant les noms d'espèces d'animaux et les dates de leur extinction au cimetière de la faune mondiale disparue, dans le District de Daxing à Beijing. 

Debout dans un cimetière de Beijing, Guo Geng lit des poèmes et offre des fleurs dans le cadre de ses hommages aux morts.

Mais M. Guo, 53 ans, ne le fait pas pour l'un de ses parents ou amis disparus.

Il rend hommage aux animaux disparus, et à ceux en voie d'extinction.

Pour M. Guo, prendre le deuil pour les animaux est une habitude à chaque mois d'avril depuis 1999, quand il a créé le cimetière de la faune mondiale disparue à Beijing, dans le Parc de Nanhaizi Milu, également connu sous le nom de Réserve des cerfs de David, situé dans le District de Daxing de la capitale.

« Les parents et des ancêtres morts ne devraient pas être les seuls à qui on rend hommage lors de la Journée du balayage des tombes. Les animaux méritent également qu'on se souvienne d'eux parce qu'ils sont nos amis », a déclaré M. Guo, Directeur adjoint du Centre de recherche écologique Milu du parc.

Le cimetière, construit le long d'une route longue de plusieurs kilomètres, est composé de 100 pierres tombales disposées comme des dominos ; sculptés sur les pierres, figurent les noms et les dates d'extinction des animaux -le rat du riz de Jamaïque en 1880 et la tourte voyageuse en 1914, par exemple.

Sur certaines des pierres tombales sont gravés les noms des animaux en voie de disparition. Les êtres humains y sont inclus.

Selon M. Guo, la disposition en dominos illustre comment la disparition d'un animal peut mettre en danger d'autres espèces apparentées. L'endroit est également conçu pour améliorer la sensibilisation du public à la nécessité de protéger la faune et l'écologie.

En fait, aucun animal n'est enterré sous les pierres, mais sous la direction de M. Guo, de nombreux visiteurs, en particulier des étudiants et des défenseurs des animaux, aiment visiter ce cimetière de la faune pendant les congés de la Fête Qingming -la Journée du balayage des tombes- qui tombe samedi cette année.

« Je suis venu au parc en particulier pour voir le cimetière. Je voulais visiter les tombes en dominos après les avoir vues à la télévision », a dit Wang Fengtong, un habitant du District de Fengtai, à Beijing.

La fille de M. Wang travaille pour un laboratoire d'étude animales et sa famille possède un chien, « mais parfois nous ne savons pas comment mieux nous entendre mieux avec ces amis », a dit cet homme âgé de 63 ans.

Il dit avoir trouvé sa réponse dans le parc.

« J'ai été déçu quand je me suis rendu compte qu'il y avait beaucoup d'animaux que je ne pouvais plus voir, et j'ai été choqué après avoir appris que les êtres humains sont également menacées d'extinction », a-t-il dit. « La mort des animaux affecte aussi nos vies. Nous sommes tous des créatures de ce monde ».

L'idée de commémorer les animaux disparus est venue à M. Guo il y a environ 15 ans, quand il était gardien de chimpanzés au Centre d'élevage pour animaux en danger de Beijing. A cette époque, de nombreux visiteurs s'étonnaient des 24 pièces pour animaux vides dans le centre, et ils demandaient souvent à quoi cet espace était utilisé.

« Cela m'a fait penser que je pourrais utiliser les pièces d'une manière nouvelle », a dit M. Guo.

« J'ai eu l'idée de créer des pièces pour animaux éteints », a-t-il dit. « Puisque l'extinction du dernier membre d'une espèce signifie qu'elle a disparu, les pièces vides me semblaient le moyen le plus approprié d'exprimer cela ».

M. Guo a ensuite commencé à faire usage des pièces pour renforcer la sensibilisation à la protection des animaux.

Plus tard, il a appliqué l'idée de commémorer les animaux sur les plates-bandes avec des croix. « Je voulais que l'idée grandisse et devienne de plus en plus belle », dit-il.

L'idée enfin l'a emmené vers le parc, où elle a évolué dans vers le cimetière et les en pierres domino actuels.

Wang Bin, Directeur de la gestion vétérinaire au Bureau municipal de l'agriculture de Beijing, a hautement apprécié l'idée de Guo, disant qu'elle est créative et respectueuse de l'environnement.

En outre, elle suggère une voie pour la manipulation des restes d'animaux de compagnie des gens. Trop de sépultures peuvent nuire à l'environnement et propager des maladies, a dit M. Wang, aussi un cimetière simulé pourrait leur offrir un meilleur choix.

« Cela permettrait aux gens de comprendre non seulement l'importance de la faune, mais aussi la façon dont nous pouvons chérir nos amis les animaux », dit-il.

Source chine information


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jeudi 30 janvier 2014
Au Quebec l’héritage empoisonné qu’a laissé 160 ans d’industrialisation est difficile à mesurer précisément. Mais une chose est claire: les friches toxiques sont partout, et surtout en plein cœur des villes, à un jet de pierre des quartiers résidentiels

Les données ouvertes des gouvernements québécois et fédéral répertorient plus de 5 500 terrains toujours contaminés dans la province. Nous les avons placés sur une carte interactive exclusive réalisée par le journal Les Affaires de TC Media. Enquête sur un legs toxique.

Dans les anciens quartiers ouvriers, les ports, sous la station-service la plus près de chez vous… Les terrains contaminés sont partout, démontre notre carte. Mais les géants historiques de l’économie québécoise dominent le tableau : pétrolières, Hydro-Québec, chemins de fer, alumineries, forestières...

Aux quatre coins de la province, les poids lourds industriels ont créé des centaines de milliers d’emplois. Mais ils ont aussi laissé un vaste archipel de sites toxiques : hydrocarbures, BPC, métaux lourds, cyanure, arsenic…

Sur notre carte, chaque point correspond à un terrain que les autorités considèrent toujours souillé, enregistré dans le Répertoire des terrains contaminés québécois ou dans l’Inventaire des sites contaminés fédéraux. Les Affaires a enquêté pour ressortir quelques squelettes des placards, à raison de visites clandestines de terrains, de multiples demandes d’accès à l’information et en obtenant de nombreux documents confidentiels.

Le public dans le brouillard

L’enquête de Les Affaires permet également de mesurer l’épais brouillard dans lequel avance le ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs (MDDEFP) lorsqu’il s’agit de protéger le public et l’environnement contre la pollution industrielle.

«On ne connaît pas l’envergure des terrains contaminés», dit Daniel Gill, professeur à l’Institut d’urbanisme de l’Université de Montréal et auteur d’une étude sur la réhabilitation de ces sites. Dans la plupart des cas, «l’inscription d’un lieu au Répertoire des terrains contaminés est volontaire», souligne-t-il. «Aucun propriétaire n’a intérêt à l’enregistrer.»

À l’inverse, des travaux de décontamination ont déjà été réalisés sur certains terrains sans que le MDDEFP n’en soit informé.

«C’est sûr qu’on n’a pas un portrait global», convient Renée Gauthier, chef de division, Orientations et développement au service des lieux contaminés et des matières dangereuses du Ministère. «On n’a pas choisi d’exiger que tous les gens ayant un terrain contaminé viennent nous le dire, explique-t-elle. Dans le cas contraire, il y aurait eu une logistique complexe pour garder le contrôle.»

En gros, seuls les terrains industriels sont à déclaration obligatoire. Et l’enquête de Les Affaires démontre que même sur ces sites, l’information arrive au compte-goutte, et leur décontamination peut facilement prendre plus de 10 ans.

Hydrocarbures aromatiques, BPC, plomb, mercure, arsenic… Plusieurs des substances contenues dans ces sites sont pourtant cancérigènes, voire carrément toxiques.

«Ce sont des contaminants avec des effets très graves sur la santé publique, particulièrement celle des enfants, dit Maryse Bouchard, professeure adjointe au Département de santé environnementale et santé au travail à l’Université de Montréal et chercheuse à l’hôpital Sainte-Justine. Et c’est quelque chose qu’on peut éviter.»

Québec manque d’informations sur les terrains contaminés de la province, pense Émilien Pelletier, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en écotoxicologie marine de l’Université du Québec à Rimouski.

«C’est essentiel de savoir où ils sont et de les caractériser beaucoup mieux qu’en ce moment.»

Les propriétaires qui omettent de mettre à jour les informations sur leurs terrains sont en infraction. Selon la Loi sur la qualité de l’environnement, «les industriels doivent remettre un rapport accrédité par un expert» une fois les travaux de décontamination réalisés.

Mais le MDDEFP use rarement des moyens légaux à sa disposition pour s’assurer de l’exactitude des informations sur les terrains contaminés. Les fonctionnaires réactivent surtout les dossiers «oubliés» lorsque la propriété doit changer de propriétaire ou d’usage, dit Mathieu Marchand, responsable du pôle industriel au Ministère.

«Quand il y a des pressions exercées par des promoteurs ou des consultants, qui veulent approcher le propriétaire du terrain, on a des appels pour faire la mise-à-jour.»

Le ministre ne commente pas

Les Affaires a contacté l’attachée de presse d’Yves-François Blanchet, ministre du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs. Après avoir lourdement insisté, nous nous sommes fait promettre une entrevue. Mais le cabinet a reculé. Selon Catherine Salvail, le ministre «salue» notre démarche.

«Ce dossier l’interpelle particulièrement, puisqu’il peut engendrer des conséquences importantes pour la santé des citoyens, notamment par son impact sur la nappe phréatique, mais aussi la proximité des résidents des secteurs touchés avec des matières toxiques», écrit-elle dans un courriel, plus de deux mois après notre première demande d’entrevue.

«Dans le plus grand respect pour la complexité et l’ampleur du travail que vous avez effectué, le ministre ne croit pas pouvoir aller au fond des questions que vous aurez certainement, avant d’avoir pu prendre connaissance de votre dossier.»

Terrains contaminés: la carte d’un legs toxique la carte interactive est ici

http://www.terrainscontamines.lesaffaires.com/

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jeudi 12 septembre 2013
Le généticien et militant de gauche Albert Jacquard est décédé mercredi dernier à son domicile parisien à l‘âge de 87 ans, a annoncé jeudi son fils à l’AFP.

Ce polytechnicien, né le 23 décembre 1925, qui était président d’honneur de l’association Droit au logement (DAL), a été emporté par une forme de leucémie, a-t-il précisé.

Issu d’une famille de la bonne société lyonnaise, Albert Jacquard est reçu à Polytechnique 20 ans plus tard et entre en 1951 à la Seita (société nationale qui fabrique tabac et allumettes) pour y travailler à la mise en place d’un des premiers systèmes informatiques.

Après un bref passage au ministère de la Santé publique, il rejoint l’Institut national d‘études démographiques (Ined) en 1962. Mais il approche de la quarantaine et “s’aperçoit qu’on n’est pas éternel et qu’on ne veut pas gâcher sa vie à des choses dérisoires”.

Albert Jacquard part donc étudier la génétique des populations dans la prestigieuse université américaine de Stanford, puis revient à l’Ined et passe deux doctorats en génétique et biologie humaine dans la foulée.

Parallèlement à l’enseignement et son travail d’expert à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), il n’aura alors de cesse de démonter les arguments prétendument scientifiques des théories racistes et sera même témoin en 1987 au procès du nazi Klaus Barbie pour crimes contre l’humanité.

Ses premiers livres, comme “Eloge de la différence: la génétique et l’homme” (1978) rencontrent un grand succès qui ne se démentira pas, même quand il dérivera vers la philosophie, la vulgarisation scientifique ou l’humanisme anti-libéral.

Car le Pr Jacquard n’aime pas le libéralisme et il sera d’ailleurs candidat aux législatives à Paris en 1986 sur une liste soutenue par divers mouvements de la gauche alternative, puis en 1999 sur la liste écologiste conduite par Daniel Cohn-Bendit (en 84e position).

Dans les années 1990, Albert Jacquard va mettre sa verve médiatique au service d’une autre cause: les mal-logés et les sans-papiers : occupation d’un immeuble rue du Dragon en 1994, de l’Eglise Saint-Bernard en 1996, etc. Son visage de vieux faune grec devient vite aussi familier que celui de l’Abbé Pierre, Mgr Gaillot ou Emmanuelle Béart, ses compagnons de lutte.

L‘âge aidant, le président d’honneur du DAL s‘était fait plus discret tout en continuant à soutenir les démunis et à pousser des coups de gueule, comme dans sa chronique quotidienne sur France Culture de 2001 à 2010.

Source © AFP

vendredi 6 septembre 2013
Nature Alerte soutient et transmet

...

Le Comité de soutien au Capitaine Paul Watson
Pour que la France accueille Paul Watson,
le 1er réfugié politique écologiste



PAUL WATSON, Fondateur et Président de l’ONG internationale de défense des océans SEA SHEPHERD (Berger de la mer) est actuellement en passe de perdre sa liberté, peut être sa vie.

Citoyen d’honneur de la ville française de Saint Jean Cap Ferrat et désigné par Times Magazine comme l’un des vingt plus grands héros écologistes du XXème siècle, Paul Watson est un activiste investi dans la défense des océans depuis plus de 40 ans. Dans son combat pour les océans, il s’est attiré de puissants ennemis, au plus haut niveau des Etats.

Paul Watson a été arrêté à Francfort, en Allemagne le 13 mai dernier, suite à un mandat d’arrêt émis par le Costa Rica pour des faits remontant à 2002. Watson avait alors interrompu une opération de pêche illégale aux ailerons de requins dans les eaux du Guatemala (pratique cruelle qui consiste à découper les ailerons de requins et rejeter leurs corps agonisants à la mer). Watson patrouillait alors sous mandat Guatémaltèque. L’année précédente, les braconniers Costa Ricains mis en cause lors de cette opération avaient été inculpés pour pêche illégale au requin dans la Réserve Marine des Galápagos, classée Patrimoine Mondial de l’Humanité et déclarée Patrimoine en péril par l’Unesco en 2009. Lors de cette opération, Paul Watson n’a blessé personne et n’a endommagé aucun matériel. Il est néanmoins poursuivi par le Costa Rica, dix ans après les faits, pour « mise en danger de la vie d’autrui » alors même que deux juges Costa Ricains successifs avaient déjà prononcé un non lieu à l’époque des faits. Paul Watson fait notamment l’objet d’une notice rouge émise par Interpol qui après l’avoir refusé son inscription dans un premier temps, s’est finalement plié à la volonté du Costa Rica, pays agissant lui même comme « sous-traitant » du Japon.

Car par delà le cas Costa Ricain, Paul Watson s’est surtout attiré les foudres du Japon- troisième puissance économique mondiale- pour ses interventions répétées depuis 8 ans contre la chasse baleinière Japonaise (chasse qui viole le moratoire international sur la chasse baleinière en vigueur depuis 1986) dans le sanctuaire baleinier de l’Antarctique. En 2010, Wikileaks révélait dans la presse que des négociations secrètes entre le premier Ministre Japonais et la secrétaire d’Etat américain, Hilary Clinton visaient à priver Sea Shepherd de son statut caritatif afin de l’affaiblir financièrement. Dans ces cables, le Japon, rendait Sea Shepherd directement responsable du faible rendement de sa chasse baleinière et des dizaines de millions de dollars de pertes qui s’ensuivent. (Pour la seule année 2011, 172 baleines furent tuées en Antarctique sur un quota fixé à plus de 1000).


En octobre 2011, date de l’émission du mandat d’arrêt Costa Ricain contre Paul Watson, le Japon intentait en parallèle une action contre Sea Shepherd devant la Cour Américaine de Justice pour faire interdire les interventions de l’ONG pour la dans sanctuaire baleinier de l’Antarctique. En mars 2012, le juge américain statua en faveur de Sea Shepherd en rejetant la plainte japonaise.

Par la suite, un mandat d’arrêt aurait été délivré par le Japon visant des infractions imaginaires qui auraient été commises à l’occasion de la campagne 2010 de Sea Shepherd en Antarctique.

Les mandats d’arrêt issus par le Costa Rica (et par le Japon) reposent sur des procédures hautement contestables dont la finalité politique ne fait pas de doute.

Aujourd’hui traqué par la mafia des ailerons de requins, par l’Etat japonais et son allié l’Etat du Costa Rica, Paul Watson est devenu « l’écologiste à abattre ». C’est un symbole, poursuivi pour l’exemple. Alors que 700 militants écologistes ont été assassinés au cours de la dernière décennie1, réduire le Capitaine Paul Watson au silence, c’est envoyer un message de menace très clair à tous les mouvements de résistance écologiste qui luttent péniblement pour sauver ce qu’il nous reste de biodiversité.

A l’heure où les Nations Unies annoncent la mise en place de l’initiative « Ocean Compact », censée rendre plus efficace la protection effective des Océans, ne laissons pas l’un de leur plus fervents défenseurs être livré aux puissants lobbys qui détruisent impunément la biodiversité marine, mettant ainsi en péril notre avenir et celui de nos enfants.

Déjà en 1992, le Commandant Cousteau tentait de nous alerter : « Les Océans sont en train de mourir sous nos yeux… ». Vingt ans plus tard, l’océan demeure cette vaste zone de non droit dans laquelle les crimes restent impunis et où se joue pourtant, loin des regards de tous, l’avenir de l’humanité.

Car par delà la lutte pour la survie des animaux marins, le combat de Paul Watson est à n’en point douter l’une des plus grandes causes humanitaires au monde. Si les océans meurent, nous mourrons tous, s’il est une évidence à laquelle nous ne pourrons échapper, c’est celle là.

Aujourd’hui, cessons de détourner le regard.

Nous, soussignés, demandons à ce que la France, terre d’accueil historique tournée vers l’Océan et pays des Droits de l’Homme, s’engage à donner l’asile politique au Capitaine Paul Watson, l’un des plus grands héros écologistes de notre époque.


Quand l’injustice devient la loi, la résistance devient un devoir.

site: http://www.seashepherd.fr 

Pour signer la pétition c'est ici:

http://www.avaaz.org/fr/petition/Pour_que_la_France_acceuille_Paul_WATSON/
mercredi 3 avril 2013
Un Américain de 15 ans est devenu le premier adolescent atteint de trisomie 21 à atteindre le camp de base de l'Everest, au Népal, a annoncé mercredi son père, une démarche qui vise à faire évoluer le regard et les idées reçues à l'égard du handicap.

Eli Reimer, originaire de l'Oregon, a atteint ce camp himalayen situé à 5.364 m d'altitude à la mi-mars après dix jours d'ascension.

"Ce trek visait en partie à faire participer au moins un trekker handicapé et, à travers cette démarche, à souligner les capacités des personnes souffrant d'un handicap", a expliqué son père, Justin, qui faisait partie de l'expédition.

Le trek visait aussi à collecter des fonds pour la fondation Elisha, créée par les parents d'Eli, qui travaille avec des handicapés et leurs familles.


Un Britannique de 35 ans atteint de trisomie 21 avait réussi le même exploit.

La trisomie 21, également appelée syndrome de Down, est la cause la plus fréquente des anomalies chromosomiques et la principale cause génétique de déficit mental.

Les conséquences habituelles sont "une déficience intellectuelle variable, souvent légère" accompagnée de particularités morphologiques et d'un risque de complications diverses (malformations cardiaques et digestives, cataracte congénitale, petite taille, épilepsies, leucémies, déficits sensoriels...).

"Il est une sorte de super star dans son école maintenant", a dit son père, précisant qu'Eli suivait des cours alternant "des leçons pratiques sur la vie" et des cours traditionnels.

Interrogé pour savoir ce qu'il raconterait à ses camarades lorsqu'il retournerait à l'école cette semaine, Eli a répondu: "J'ai aimé le camp de base et être avec mes nouveaux amis de l'équipe de trek".

Il s'agit cette année du 60e anniversaire de la première ascension de l'Everest. Le 29 mai 1953, Hillary et Sherpa Tenzing Norgay avaient atteint pour la première fois de l'histoire le sommet de la montagne la plus haute du monde.


Tom Whittaker, un alpiniste britannique, était devenu la première personne atteinte d'un handicap à parvenir jusqu'au sommet en 1998. Il avait été amputé d'un pied vingt ans plus tôt après un accident de voiture.



7/7

lundi 18 mars 2013
Des médecins interpellent les autorités régionales sur l’impact sanitaire des pesticides en Limousin.

85 médecins, pour la plupart généralistes et qui se définissent d’abord comme des médecins de terrain ont lancé hier un appel qui pourrait faire date en Limousin et a d’ailleurs été largement répercuté hier dans les médias nationaux.

Cet appel, lancé dans le cadre de la Semaine nationale pour les alternatives aux pesticides, interpelle les autorités régionales en leur demandant de s’engager pour une réduction de 50 % de l’usage des pesticides en Limousin à l’horizon 2020.

« Trop de signaux de danger sont au rouge, explique le Dr Michel Perinaud, porte-parole des médecins, dont le mouvement fait boule de neige depuis le mois dernier dans les cabinets médicaux des trois départements de la région. Cancers, maladie de Parkinson, troubles de la fertilité, troubles du développement neurologique chez des enfants exposés in utero et imprégnation générale de la population à ces produits, sont inquiétants du point de vue sanitaire et pas seulement environnemental. 


Même si cet aspect est évidemment incontournable et lié. Dans une région agricole comme le Limousin, avec des activités utilisant énormément de pesticides – la culture de la pomme pour ne citer que celle-là – il nous a semblé important de tirer la sonnette d’alarme et de préconiser la mise en place de mesures de précaution relativement simples comme par exemple des distances de sécurité avec les habitations pour protéger les riverains qui vivent à proximité de ces cultures ou encore favoriser des cultures biologiques près des cours d’eau eux aussi largement touchés par l’usage intensif des pesticides. » La France étant, pour rappel, le 3e utilisateur mondial de pesticides et le 1er en Europe avec 75.000 tonnes par an, 90 % de la population française est contaminée par les organophosphorés.

Permettre une transition écologique

Pour les médecins signataires de l’appel, « la notion de faible dose n’est pas plus rassurante car de nombreux pesticides s’avèrent être des perturbateurs endocriniens soupçonnés d’une recrudescence d’infertilité dans la population française ». Pour eux « les mesures sont à prendre très vite et leur crainte serait le lancement d’une énième enquête qui viendrait se superposer à des enquêtes internationales aujourd’hui incontestées. Des liens ont en effet été établis en milieu professionnel agricole entre l’utilisation des pesticides et certaines pathologies : lymphomes, tumeurs cérébrales et cancers hormono-dépendants. Les liens entre maladie et pesticides sont d’autant plus difficiles à démontrer que près d’un millier de molécules a été mis sur le marché en France. Les risques liés à ces molécules ne peuvent être évalués faute de données toxicologiques et épidémiologiques suffisantes. »

Si l’an passé la maladie de Parkinson a été reconnue comme maladie professionnelle chez les agriculteurs, ce n’est qu’au terme d’un long combat. En attendant ces données – si elles arrivent un jour – les 85 se déclarent solidaires « des demandes d’interdictions d’épandages aériens, des collectivités territoriales signataires de la charte zéro pesticide et de toutes les initiatives qui permettront une transition écologique vers des filières agricoles n’utilisant pas de pesticides ».

Source © Dominique Pierson
mardi 22 janvier 2013
Pour s'être engagées contre la pollution lumineuse et pour l'amélioration de la qualité de la nuit, 216 communes françaises peuvent désormais se prévaloir du label « villes et villages étoilés ».

De 39, en 2009, le nombre des villes récompensées atteint cette année 216. Avec au palmarès des petits villages comme Loubaut (30 habitants, dans l'Ariège) mais aussi désormais des agglomérations de taille respectable comme Saumur (28 000 habitants, dans le Maine-et-Loire) ou Haguenau (35 000 habitants, en Alsace). 


Petite soeur du label « ville et villages fleuris », cette distinction est attribuée depuis 2009 par l'Association nationale pour la protection du ciel et de l'environnement nocturne (ANPCEN) et distingue des villes selon une échelle allant de une à cinq étoiles.

Avec ce label, l'association entend mettre en valeur les communes cherchant à maîtriser leur consommation énergétique, développer une extinction partielle ou complète en cours de nuit, optimiser la direction des émissions lumineuses pour en limiter l'impact ou limiter la lumière blanche néfaste pour les espèces et la santé.
 


Les communes sont notées par un jury d'associations, de représentants de parcs protégés et d'élus. « Il ne s'agit pas de remettre en question la nécessité d'éclairer pour des besoins de sécurité et d'agrément, ni de supprimer l'éclairage artificiel » précise l'ANPCEN, « mais elle plaide pour une organisation différente, notamment pour limiter la consommation énergétique, l'éclairage public représentant, 48% de la consommation électrique des collectivités locales ».

L'association rappelle également que les nuisances lumineuses affectent les équilibres des écosystèmes et perturbent la chaîne alimentaire, en jouant sur l'alternance jour/nuit indispensable à nombre d'espèces.  


Dans le palmarès 2013, 22 communes bénéficient de 5 étoiles, 51 en reçoivent 4, 39 bénéficient de 3 étoiles, 36 en ont 2 et 68 une seule. Les municipalités labellisées reçoivent un diplôme et peuvent mettre en valeur leur récompense sur un panneau à l'entrée de la commune.
 

Source AFP
jeudi 17 janvier 2013
Les insecticides Gaucho, Régent ou Cruiser sont mis en cause par des ONG dans l'effondrement des colonies d'abeilles.

Ces trois évaluations de l'agence de Parme (Italie) apportent du crédit à ceux qui attribuent à cette famille récente d'insecticides – néonicotinoïdes – un rôle dominant dans le déclin accéléré des insectes pollinisateurs, constaté partout dans le monde depuis une dizaine à une quinzaine d'années. Mises sur le marché au début des années 1990, ces nouvelles substances sont parmi les plus utilisées au monde en agriculture.

L'EFSA était saisie par la Commission européenne de l'évaluation des risques présentés par ces trois molécules, au regard des nouvelles données scientifiques produites depuis leur autorisation. La caractéristique principale de ces produits – commercialisés sous les noms de Gaucho, Cruiser, Poncho, Nuprid, Argento, etc. – est qu'ils s'utilisent en granules ou en enrobage de semences. Les graines sont gainées du principe actif avant d'être semées ; la plante sécrète ensuite le toxique tout au long de sa croissance.

UN SIMPLE CONTACT AVEC CES POUSSIÈRES PEUT ÊTRE FATAL


"Nous avons identifié des risques pour les abeilles en relation avec trois principales voies d'exposition des insectes, explique Domenica Auteri, qui a présidé les travaux de l'agence européenne. Ce sont les poussières produites par les graines ou les granules pendant le semis, la contamination par le pollen et le nectar et, dans le cas du maïs, traité par le thiaméthoxame, l'exposition par "guttation"", c'est-à-dire l'exsudation, par la plante, de gouttelettes d'eau imprégnées du pesticide et auxquelles s'abreuvent parfois les insectes.

Quant aux poussières produites lors des semis, elles peuvent être transportées par le vent et se déposer dans l'environnement. La dose létale de ces produits étant de quelques milliardièmes de gramme par abeille, un simple contact avec ces poussières peut être fatal à l'hyménoptère.

 
Les trois opinions scientifiques rendues par l'EFSA s'inscrivent dans un travail publié par l'agence en mai 2012, également commandé par la Commission européenne : il s'agissait alors d'évaluer l'efficacité des tests réglementaires ayant conduit à l'autorisation des molécules. Le groupe d'experts mandaté par l'agence européenne avait conclu que ces tests, conçus pour les produits utilisés en pulvérisation, n'étaient pas adaptés.

De plus, les chercheurs notaient que les tests en laboratoire étaient lacunaires : pas de prise en compte des effets de synergie avec des pathogènes ou d'autres produits phytosanitaires, pas d'évaluation des effets non létaux (désorientation, perte de mémoire des butineuses, etc.). De même que les tests en plein champ étaient incapables de déceler les effets de ces substances – surfaces traitées trop petites, colonies utilisées de trop petite taille, etc.

"LES NÉONICOTINOÏDES AFFECTENT NÉGATIVEMENT LES ABEILLES"

"Il est très réconfortant que l'EFSA ait réagi aux preuves de plus en plus fortes que l'utilisation des néonicotinoïdes affecte négativement les populations d'abeilles, et qu'elle reconnaisse les risques significatifs associés avec l'utilisation actuelle de ces produits", commente le biologiste David Goulson, professeur à l'université de Stirling (Royaume-Uni) et auteur d'une récente étude publiée dans la revue Science, documentant les effets de l'imidaclopride sur les bourdons : "Beaucoup d'entre nous voudraient désormais voir un moratoire être décidé sur l'utilisation de ces pesticides, jusqu'à ce que nous comprenions réellement à quel point ils dégradent l'environnement."

Dans les trois avis rendus, les experts de l'EFSA reconnaissent que la science est encore loin du compte. En fonction du produit et de son mode d'utilisation, les données ne permettent bien souvent pas de conclure à l'existence ou à l'absence de risques. Par exemple, il est actuellement impossible d'évaluer le risque posé par l'imidaclopride sur les abeilles lorsque le produit est utilisé sur l'endive, la laitue, la scarole, le radis, etc.

En juin, le ministre de l'agriculture, Stéphane Le Foll, a interdit le Cruiser sur le colza dans l'Hexagone. En revanche, son utilisation sur le maïs est toujours autorisée en France, bien qu'elle présente, selon l'EFSA, des risques pour les abeilles par deux voies : la guttation et les poussières des semis.


LES OPINIONS RENDUES PAR L'EFSA NE SONT PAS SURPRENANTES

Bien que tranchées, les trois opinions rendues par l'EFSA ne sont pas surprenantes. Laura Maxim, chercheuse à l'Institut des sciences de la communication du CNRS (ISCC) et l'une des meilleures spécialistes des controverses ayant accompagné l'utilisation de ces substances, note ainsi qu'"il y a dix ans, le Comité scientifique et technique [un groupe d'experts mis sur pied en 1999 par Jean Glavany, ministre de l'agriculture] était parvenu aux mêmes conclusions à propos de l'imidaclopride".


Le rapport de ce groupe d'experts avait été rendu en 2003, et avait conduit à l'interdiction du Gaucho en France. Deux ans plus tard, ce comité livrait des conclusions semblables pour un autre pesticide controversé, le fipronil (commercialisé sous le nom de Régent), également mis en cause dans le déclin d'abeilles. L'EFSA finalise une opinion scientifique sur cet autre produit controversé, n'appartenant pas à la famille des néonicotinoïdes. "Elle devrait être publiée d'ici à fin mars", précise Mme Auteri.



Outre les trois opinions scientifiques de l'Autorité européenne de sécurité sanitaire (EFSA), l'Italie, la France ou le Royaume-Uni ont récemment pris des mesures à l'encontre des insecticides néonicotinoïdes ou mènent des enquêtes parlementaires sur leurs effets sur les abeilles.


Les agrochimistes allument des contre-feux. Un rapport commandé par Bayer et Syngenta à un cabinet de consultants, rendu public lundi 14 janvier, chiffre les bénéfices des néonicotinoïdes à 4,5 milliards d'euros par an pour l'économie européenne et estime que leur abandon coûterait 50 000 emplois agricoles.

Le rapport ne dit pas qu'au niveau mondial, les services rendus par les insectes pollinisateurs sont estimés à 115 milliards d'euros par an.


Source © Le monde

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