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jeudi 18 mars 2021

 

Au USA, un groupe bipartite de législateurs a présenté aujourd'hui un projet de loi qui fournirait 125 millions de dollars de fonds d'urgence sur cinq ans pour sauver la population de papillons monarques de l'extinction.

Les populations des papillons monarques se retrouvent principalement en Arizona, en Californie, en Idaho, au Nevada, en Oregon, en Utah et à Washington, et hivernent sur la côte de la Californie après de longues migrations. 

L'hiver dernier, seuls 1 914 monarques ont été enregistrés hivernant sur la côte californienne - le nombre le plus bas jamais enregistré.

Le Monarch Action, Recovery, and Conservation of Habitat Act (MONARCH Act) a été introduit aujourd'hui par les sénateurs Jeff Merkley (D-Ore.), Alex Padilla (D-Calif.), Ron Wyden (D-Ore.), Cory Booker (DN.J.), Chris Van Hollen (DM.D.) et Sheldon Whitehouse (DR.I.), et les représentants Jimmy Panetta (D-Calif.), Salud Carbajal (D-Calif.), Rodney Davis ( R-Illinois), Alcee Hastings (D-Floride), Nanette Barragán (D-Californie) et Raúl Grijalva (D-Ariz.).

Ce projet de loi propose de créé le Western Monarch Butterfly Rescue Fund, qui fournirait 12,5 millions de dollars par an pour soutenir les projets de conservation sur le terrain et tenter de stabiliser et sauver la population de papillons monarques.

«Les amoureux du monarque pouvaient autrefois voir des millions de papillons dans leur habitat d’hivernage, mais maintenant, ce pollinisateur le plus emblématique des États-Unis a presque disparu», a déclaré Stephanie Kurose, spécialiste principale des politiques de préservation au Center for Biological Diversity.

Nous sommes très reconnaissants au sénateur Merkley et les représentants Panetta, Carbajal et Davis d'avoir reconnu l'urgence de la situation. 

Dans l'ensemble, les populations de monarques aux États-Unis ont chuté de plus de 80% au cours des deux dernières décennies. Sans aide d’urgence, il est presque certain que la population de monarques disparaîtra d’ici 50 ans. En effet, leur migration annuelle s'est déjà totalement effondrée."

En février, un groupe de 57 législateurs dirigé par le sénateur Merkley et ses représentants. Panetta et Carbajal ont envoyé une lettre à l' US Fish and Wildlife Service, exhortant l'agence à faire des investissements substantiels dans la conservation du monarque après sa grave décision de renoncer à l'inscription du monarque dans la liste des espèces en danger d'extinction.

«On ne peuvent plus se permettre des demi-mesures politiques», a déclaré Kurose. «Le Congrès doit immédiatement adopter la loi MONARQUE afin que les générations futures puissent faire l'expérience de la magie et de la grâce de ces remarquables papillons»

© Nature Alerte


...il fût un temps nous dit le magazine Géo

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lundi 23 novembre 2015
Un des quatre derniers rhinocéros blancs du Nord, autrefois très nombreux dans la région sahélienne et l'est de l'Afrique, s'est éteint dimanche dans un zoo de San Diego, où il était arrivé en 1989 dans le cadre d'un programme d'élevage. 

Le rhinocéros, une femelle appelée Nola, née il y a 41 ans au Soudan, a succombé à une infection bactérienne, malgré les soins prodigués depuis une intervention chirugicale il y a dix jours.Elle était le dernier rhinocéros blanc du Nord en captivité. Les trois derniers spécimens de cette espèce, un mâle et deux femelles qui ne sont plus en âge de se reproduire, vivent dans la réserve d'Ol Pejeta Conservancy au Kenya.

Il y a quelques semaines, le Safari Park de San Diego dont Nola était l'un des animaux vedettes, a reçu six rhinocéros blancs du Sud venant d'Afrique du Sud, où cette espèce, sauvée de justesse de l'extinction il y a un siècle, est à son tour menacée par l'explosion du braconnage. Le rhinocéros noir, l'espèce autrefois la plus commune en Afrique, est elle aussi au bord de l'extinction.
dimanche 22 novembre 2015
Une évaluation approfondie de l'état des arbres présents dans la forêt amazonienne révèle que jusqu'à la moitié des espèces d'arbres seraient en voie d'extinction ou seraient sur le point d'être menacées d'extinction en raison de la déforestation massive.

Parmi ces arbres se trouvent notamment l'acajou et le noyer d'Amazonie, peut-on lire dans l'étude publiée dans l'édition de vendredi de Science Advances.

Une équipe internationale composée de 158 scientifiques a découvert que tout dépendant du niveau auquel la déforestation arrive à être contenue au cours des 35 prochaines années, entre 36 et 57 pour cent des 16 000 espèces d'arbres de la forêt tropicale humide seraient en danger.

Si la déforestation continue au même rythme, près de 8700 sortes d'arbres pourraient disparaître, mais ce nombre pourrait être de 5500 si les nations réussissent à ralentir les coupes tel que prévu.

Le coauteur de l'étude, Nigel Pitman, du Field Museum de Chicago, a précisé que c'est la première fois qu'une évaluation du nombre d'espèces d'arbres menacés en Amazonie est effectuée.



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La banquise fond de plus en plus vite sous l'effet du réchauffement climatique, faisant craindre aux experts une diminution de près d'un tiers du nombre d'ours polaires dès 2050, a averti jeudi une ONG spécialisée dans la conservation des animaux.

D'après l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), entre 22.000 à 31.000 de ces plantigrades vivent à l'état sauvage aux Etats-Unis, au Canada, en Norvège, au Groenland et en Russie.

Mais les études montrent "une forte probabilité d'un déclin de plus de 30% dans la population d'ours polaires dans les 35-40 années à venir", a indiqué l'ONG, qui classe les ours polaires dans la catégorie des animaux "vulnérables".

Pour les experts, le changement climatique est la menace la plus grave pour la survie de l'ours polaire. Le danger est d'autant plus important que la perte de la banquise arctique a progressé plus vite que les prévisions de la plupart des modèles climatiques, explique l'UICN.

Les ours polaires dépendent de la banquise pour accéder à leurs proies. Une période de cinq mois ou plus sans glace entraînera un jeûne prolongé pour l'espèce, ce qui est susceptible de causer une infertilité accrue ou la famine dans certaines régions.

D'après les prévisions, des étendues importantes de l'archipel arctique canadien seront libres de glace pendant plus de cinq mois par an à la fin du 21e siècle. Dans d'autres parties de l'Arctique, ce seuil de cinq mois pourrait être atteint vers le milieu du 21e siècle.

Le réchauffement des températures dans la région peut aussi porter atteinte aux habitats et accroître l'incidence de maladies chez des espèces proies telles que les phoques, aggravant ainsi les risques pour les ours polaires.

"Il faut une action à Paris pour ralentir le réchauffement. Le temps est compté", a déclaré à l'AFP une experte de l'ONG WWF, Sybille Klenzendorf, en référence à la conférence internationale sur le climat qui doit se tenir en décembre dans la capitale française.

- Plan d'action -

La raréfaction des ours polaires ne devrait toutefois pas être uniforme.

Selon Magnus Andersen, spécialiste à l'Institut polaire norvégien, les populations les plus exposées sont celles qui vivent dans l'Arctique le plus méridional comme la Baie de Hudson au Canada ou l'archipel norvégien du Svalbard.

En revanche, les populations les plus éloignées des limites de la banquise, comme dans l'archipel du Grand Nord canadien, pourraient bénéficier, au moins provisoirement, du changement climatique qui créera "de meilleures conditions": une glace moins épaisse et plus morcelée, créant une production de biomasse plus importante, avec en conséquence, la présence plus abondante de poissons (plus nombreux et plus grands) et donc de phoques, ce dernier étant le principal aliment des ours, explique-t-il à l'AFP.

"La perte de la banquise est la principale menace pour la survie des ours polaires, mais les plans de gestion de l'espèce doivent tenir compte de l'éventail complet de menaces actuelles et potentielles", souligne Dag Vongraven, président du Groupe de spécialistes des ours polaires de la Commission de sauvegarde des espèces de l'UICN.

Début septembre, le tout premier "plan d'action circumpolaire" visant la protection des ours polaires a été publié lors d'une réunion internationale au Groenland. Les cinq Etats concernés, Canada, Danemark (pour le Groenland), Norvège, Russie et Etats-Unis, se sont engagés à mettre en oeuvre un plan d'une durée de 10 ans visant à garantir la survie à long terme des ours polaires à l'état sauvage.

Selon le WWF, ce plan identifie sept menaces majeures à la santé et à la diversité des sous-populations d'ours polaires à travers l'Arctique, et inclut les changements climatiques en tant que menace numéro un à la survie de l'espèce.

Outre la perte de la banquise, la pollution, la prospection de ressources et les modifications des habitats dues aux activités humaines représentent aussi des menaces potentielles. L'exploitation pétrolière dans l'Arctique, par exemple, comporte un large éventail de dangers comme les marées noires, souligne l'UICN.

Source © AFP






dimanche 15 novembre 2015
Selon la Commission poisson et faune de l'Oregon aux USA, les 81 loups restant dans l'état suffisent à leur survie.

Moins d'une décennie après la réintroduction des loups gris dans l'Etat d'Oregon, les fonctionnaires de la commission ont voté le retrait de leur protection d'espèce en voie de disparition. 

Cette décision litigieuse a été prise lors d'une réunion qui a durée 10 heures, 106 personnes ont témoigné pour et contre le plan de retrait de leur protection.

Les groupes de conservation craignent que ce changement de statut des loups pourrait encourager leur chasse illégale. 

"Nous avons déjà connu des incidents de braconnage cette année,» a déclaré Steve Pedery, directeur de la conservation de l'Oregon Wild. "Et désormais, les pénalités pour les tirs de loup ne seront pas aussi lourdes que quand ils étaient répertoriés en voie de disparition."  

En Février, les fonctionnaires de l'Oregon Department of Fish and Wildlife ont révélé les derniers chiffres de la population de loup, et indiqué qu'il ne restait à ce jour que sept couples reproducteurs dans les neuf meutes de loups connus de l'État.

"Ceci est une décision purement politique faite à la demande des éleveurs, a déclaré Amaroq Weiss."

Historiquement, les loups gris étaient réparties sur tout le territoire de l'Oregon, mais leur population est aujourd'hui concentrée principalement dans le tiers oriental de l'État et en occupe seulement environ 12 % du territoire.

© Nature Alerte



jeudi 5 novembre 2015
Depuis quelques décennies, les populations de moineaux déclinent dans toutes les métropoles européennes. De récentes études pointent le bruit et l’alimentation comme des facteurs clés de ce déclin.

« En quelques dizaines d’années, le moineau a pratiquement disparu de Londres », s’inquiète Frédéric Angelier, chercheur au Centre d’études biologiques de Chizé (CEBC).1 Le moineau a même été inscrit sur la liste rouge des espèces d’oiseaux menacées au Royaume-Uni. 

Et si ce constat alarmant a été confirmé par d’autres études en Europe, on ne connaît toujours pas les raisons d’un tel déclin. Frédéric Angelier et ses collègues du CEBC2 se sont donc penchés sur ce phénomène. Après avoir mis en évidence le rôle néfaste du bruit urbain, ils démontrent, dans une nouvelle étude publiée en août 2015, que la nourriture urbaine, issue des activités humaines, pourrait contribuer au déclin des moineaux en ville en nuisant à la croissance et à la survie de leurs petits.

Le moineau en ville, une espèce sentinelle menacée

Si le moineau a tiré parti de la présence des hommes depuis des millénaires, le déclin récent des populations laisse penser que cette cohabitation ne se passe plus si bien… Or le moineau est une espèce sentinelle : il sert d’indicateur précoce aux changements environnementaux. L’étudier dans son écosystème, à la ville comme à la campagne, permet d’évaluer l’impact de ces changements. « Le moineau est inféodé au milieu urbain : il dépend des hommes pour son habitat et sa nourriture en ville, indique Frédéric Angelier. Il est de ce fait confronté à toutes les transformations, parfois agressives, de cet environnement. Il nous permet donc de comprendre comment cet environnement peut contraindre la biodiversité urbaine et, dans une certaine mesure, l’homme. » Et le chercheur de préciser qu’en dépit de leurs différences évidentes, hommes et moineaux sont tous deux des vertébrés et partagent à ce titre un fonctionnement général similaire. Étudier les moineaux peut donc nous renseigner sur l’impact de plusieurs facteurs sur la physiologie de l’homme.

La dernière enquête du CEBC a été menée sur trois mois, en 2013, dans la région Poitou-Charentes. Sur cette période, 110 moineaux – 68 adultes et 42 petits – ont été étudiés sur quatre sites : Niort et La Rochelle pour les sites urbains, Villefollet et Villiers-en-Bois pour les sites ruraux. « Cela nous a permis d’avoir une vision générale de l’impact de l’urbanisation sur la taille des moineaux, leur condition physique, leur niveau de stress…, explique Frédéric Angelier. Les oiseaux, capturés au filet, étaient mesurés, pesés, et des prises de sang étaient effectuées. Ils étaient ensuite relâchés quasi immédiatement sur le site de capture sans conséquences néfastes pour eux. »

Plus précisément, les chercheurs ont mesuré sur leur échantillon de moineaux les réserves de graisse et de muscle, la taille du bec, des pattes et des ailes, et aussi l’hématocrite et le taux de corticostérone, l’hormone de stress. Et les résultats obtenus sont étonnants.

Un appétit de moineau : l’alimentation en cause

« Notre étude démontre que les individus urbains ont une plus petite taille, ce qui suggère très fortement un développement non optimal en milieu urbain. De plus, nous avons également montré que les juvéniles étaient plus gras que leurs congénères ruraux, suggérant des différences alimentaires importantes qui pourraient expliquer ce développement moins optimal », explique Frédéric Angelier.

Le manque d’insectes, riches en protéines, en ville pourrait être l’une des principales causes du déclin des moineaux.

En ville, l’alimentation des moineaux serait en effet trop riche en glucides et trop pauvre en protéines. Les moineaux sont très opportunistes et consomment tout aliment disponible à portée de bec. Bien que granivores, ils ont besoin d’insectes pour leur apport en protéines et, pour pallier ce manque en milieu urbain, les moineaux se reporteraient sur des aliments issus des activités humaines. « Si l’alimentation urbaine présente des avantages, notamment en hiver, lorsque les réserves de graines sont au plus bas, le manque d’insectes, riches en protéines, en ville pourrait être l’une des principales causes du déclin des moineaux », avance Frédéric Angelier. Cette nourriture carencée a un impact non négligeable sur l’état nutritionnel et physiologique des moineaux et de leurs petits.

Et pourrait avoir indirectement des conséquences sur le développement des oisillons, qui n’auraient pas d’apport suffisant en protéines, mais aussi sur la fertilité des adultes : au moment de la reproduction, les conditions physiques des moineaux seraient moins performantes.

Un milieu urbain très contraignant

Mais l’alimentation est-elle seule responsable ? « Il faut rester prudent à ce niveau, pondère Frédéric Angelier. Les raisons peuvent être multiples. Le milieu urbain est très complexe et caractérisé par de nombreux facteurs, comme la nourriture, bien sûr, mais aussi la pollution atmosphérique, l’abondance de lumière artificielle, les ondes électromagnétiques ou encore le bruit. » La pollution sonore a justement fait l’objet d’une étude antérieure réalisée par la même équipe. Selon celle-ci, le brouhaha quasi omniprésent des villes viendrait perturber le chant des volatiles et aurait des conséquences importantes sur le comportement des moineaux et le développement des poussins. Dans le vacarme urbain, les moineaux sont incapables de trouver un partenaire de bonne qualité. Par ailleurs, les parents moineaux prennent la fuite de manière précoce – ce bruit continu augmentant leur vigilance –, notamment pour compenser leur moins bonne perception auditive des menaces approchant dans leur environnement. Cette adaptation accroît certes les chances de survie des parents, mais elle diminue celle des poussins. Ils ne peuvent pas toujours les entendre et les nourrir quand il faut… « Il est probable que la conjugaison de tous ces facteurs puisse dépasser la capacité d’ajustement et/ou d’adaptation des organismes urbains, expliquant leur déclin récent », conclut le chercheur.

Une vaste étude sur le déclin des moineaux, à plus grande échelle, en collaboration avec le Muséum national d’Histoire naturelle3 et la Ligue de protection des oiseaux d’Île-de-France est en cours. Cette enquête en est actuellement à sa 13e vague d’observation annuelle. Pour l’équipe du CEBC, elle permettra de confirmer leurs résultats à une échelle nationale : plus de 30 sites sont concernés et plus de 900 moineaux ont été capturés. Les conclusions sont attendues pour le printemps prochain. Selon Frédéric Angelier, « pour pouvoir proposer des actions de sensibilisation, il apparaît essentiel d’identifier non seulement les facteurs environnementaux qui affectent ces populations, mais également d’étudier les mécanismes physiologiques qui permettent à ces populations de s’ajuster à ces changements ou non. Dans cette optique, aborder une approche multidisciplinaire qui lie écologie et physiologie s’avère indispensable. »

Notes
1. Unité CNRS/Univ. de la Rochelle.
2. Alizée Meillère, François Brischoux et Charline Parenteau.
3. CRBPO, Dr Pierre-Yves Henry.

Source © CNRS



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mercredi 4 novembre 2015
Les scientifiques estiment qu’au moins 211 000 saïgas, soit la moitié de la population, ont disparu en mai.

Le nombre d’antilopes saïgas disparues au Kazakhstan pourrait être bien plus important que prévu. En mai, le Programme des Nations unies pour l’environnement (UNEP) annonçait que plus de 120 000 individus de cette espèce menacée d’extinction avaient été trouvés morts en deux semaines.

Mais Steffen Zuther, cité par le New York Times, a procédé à un comptage avec ses collègues de la société zoologique de Francfort. Et les scientifiques estiment désormais qu’au moins 211 000 saïgas, soit la moitié de l’espèce, ont disparu en mai.

Lors d’une conférence scientifique en Ouzbékistan, à la fin d’octobre, le Dr Richard A. Kock, de l’université vétérinaire royale de Londres, a affirmé que l’espèce pourrait s’éteindre complètement en une année si les déclencheurs météorologiques sont déjà trop étendus.

Orages et stress climatique

Cette mortalité de masse est en effet due à une « combinaison de facteurs biologiques et écologiques », expliquaient en mai les experts du secrétariat de la Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage (CMS) qui a dépêché une mission au Kazakhstan.

Les animaux ont été tués par une maladie infectieuse causée par des bactéries du type Pasteurella ou Clostridium, selon les experts de la CMS. Des bactéries bénignes portées par l’animal au museau ressemblant à une courte trompette mais qui se transforment en bactéries mortelles dans son système immunitaire déjà affaibli par des facteurs écologiques.

Toxines chimiques, radiations, plantes empoisonnées… Les scientifiques ont écumé la région pour comprendre ce qui avait pu affaiblir les antilopes, précise le New York Times. Sans succès. Nombre d’entre eux suspectent désormais la météo, particulièrement orageuse pour un mois de mai dans cette région, d’avoir accentué la mortalité au sein de l’espèce.

D’autres études estiment que le stress causé par un brusque changement de climat a également pu affaiblir les saïgas, et laisser la Pasteurella et d’autres bactéries faire des ravages.

En 1993, la population des saïgas, qui vivaient dans les steppes du Kazakhstan, dans l’ouest de la Mongolie et en Russie près de la mer Caspienne, était estimée à un million d’individus, avant de chuter de manière catastrophique. Les autorités du Kazakhstan se félicitaient jusqu’ici d’avoir réussi à porter la population de cette antilope de quelque 20 000 têtes en 2003 à plus de 250 000 en 2013.


Source © Le Monde

mardi 3 novembre 2015
Les vautours d'Afrique, victimes des braconniers, connaissent un rapide déclin, a alerté jeudi dernier l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), selon laquelle six des onze espèces de ces oiseaux présentent un risque élevé d'extinction.

L'empoisonnement est la principale menace touchant les vautours en Afrique, selon l'UICN qui publie régulièrement des mises à jour des plantes et animaux menacés dans le monde.

Selon les experts, les vautours africains sont souvent les victimes involontaires d'empoisonnement à cause des carcasses garnies de pesticides agricoles hautement toxiques pour tuer les prédateurs de bétail.

Les braconniers empoisonnent aussi les carcasses des animaux qu'ils ont tués, notamment après avoir extrait des défenses d'ivoire des éléphants, pour tuer délibérément les vautours. Car ces charognards, qui tournent habituellement autour des carcasses, peuvent révéler la présence des braconniers.

Les vautours sont également chassés pour le commerce des parties de leurs dépouilles pour la médecine traditionnelle.

"Le rapide déclin des vautours sur le continent a des conséquences importantes pour les populations, car les vautours aident à stopper la propagation de maladies en nettoyant les carcasses en décomposition", a souligné Julius Arinaitwe, directeur du programme Afrique de Birdlife International, un réseau d'organisations non gouvernementales qui défend les oiseaux et qui participe à l'élaboration de la Liste rouge de l'UICN.

La Liste rouge de l'UICN est un indicateur privilégié pour suivre l'état de la biodiversité dans le monde et les risques d'extinction des animaux et des plantes.

Dans le monde, 24 espèces d'oiseaux présentent un risque élevé d'extinction, selon l'UICN.



Source : © AFP

Plusieurs espèces de poissons sont en voie d'extinction en mer de Chine méridionale, en raison de la surpêche due à un appétit croissant pour les poissons et fruits de mer, ont averti mardi des experts.

L'absence de coopération entre les pays qui revendiquent des droits sur cette mer, ses récifs et ses affleurements rocheux, contribue également à ce phénomène, ont indiqué ces experts lors d'une conférence de presse à Hong Kong.

Selon leur étude, certaines espèces ne sont plus qu'à 5 % de leur niveau des années 50.

Plusieurs d'entre elles, comme le mérou corail ou le labre géant, ont décliné de 80 % au cours des huit dernières années, a ajouté cette étude.

«La mer de Chine du Sud-Est (...) menacée de différentes parts. Nous devons faire quelque chose», a déclaré Rashid Sumaila, directeur de l'unité de recherche économique sur la pêche de l'Université de British Columbia.

«Le plus effrayant est le niveau du déclin que nous avons constaté au cours des dernières années», a ajouté l'universitaire, qui a dirigé l'étude, lors de la conférence de presse. Il a averti que certaines espèces étaient en voie d'extinction.

M. Sumaila a ajouté que les querelles politiques affectaient également les stocks de poissons.

Pékin revendique la souveraineté de la plus grande partie de la mer de Chine méridionale, carrefour de routes maritimes stratégiques, et dont certaines zones sont également disputées par le Vietnam, la Malaisie, les Philippines et le Sultanat de Brunei.

«Quand il n'y a pas de coopération, tout le monde fait la course pour le poisson parce que vous pensez que si vous ne l'attrapez pas, un autre (pays) le fera», a-t-il dit.

L'ONG environnementale WWF avait averti en septembre que les populations d'animaux marins (mammifères, oiseaux, reptiles et poissons) avaient chuté de moitié depuis les années 1970 du fait de la surpêche, de la pollution et du changement climatique.

Source © AFP





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Les saumons Chinook étaient déjà une espèce en voie de disparition du fleuve Sacramento, en Californie. La sécheresse record qui se prolonge dans cet État de l'Ouest américain les menace aujourd'hui d'extinction pure et simple.

«L'an dernier a été une année très difficile pour ces poissons du fleuve Sacramento à cause de la sécheresse et de la chaleur, et nous pensons que 95 % des jeunes poissons n'ont pas survécu», a indiqué à l'AFP vendredi Michael Milstein, porte-parole de l'Administration américaine des Océans et de l'Atmosphère.

«Nous craignons que cette année soit pire encore, car nos chiffres préliminaires font état de -22 % de jeunes têtards sortis de leurs oeufs comparativement à l'an dernier», ajoute-t-il.

La population de ces saumons s'est effondrée de façon spectaculaire ces dernières années: il y avait 4,4 millions de jeunes saumons Chinook parvenus en aval du fleuve en 2009 et seulement 411 000 l'an dernier.

Seuls 217 000 sont arrivés à ce stade cette année jusqu'alors, contre 280 000 l'an dernier à la même période.

Les saumons Chinook ont besoin d'eau très froide pour que leurs oeufs puissent se développer normalement.

Ils remontaient traditionnellement le fleuve jusqu'aux montagnes pour trouver de l'eau glacée. Depuis la construction du barrage de Shasta, ils se retrouvent bloqués plus bas dans le fleuve, où l'eau est plus chaude.

Jusqu'à il y a quelques années, les autorités relâchaient de l'eau du barrage pour faire tomber la température du fleuve et permettre aux Chinook de se reproduire.

Mais avec le manque de pluie qui dure depuis quatre ans, l'eau disponible en Californie est de plus en plus rare et disputée, notamment par l'industrie agricole. La chaleur fait par ailleurs monter la température des fleuves.

Les Chinooks sont particulièrement vulnérables et d'autres espèces de poissons du fleuve Sacramento, notamment les esturgeons, s'adaptent mieux au réchauffement de la température de l'eau.

Certains poissons souffrent aussi de la sécheresse ailleurs sur la côte ouest, notamment «les saumons Sockeye du fleuve Columbia dans l'Oregon et l'État de Washington», a précisé M. Milstein.

«C'est le genre de phénomène que nous prévoyons de voir plus souvent dorénavant à cause du réchauffement climatique», a-t-il conclu.

La sécheresse et le réchauffement des Océans, qui risquent de s'accentuer avec l'arrivée sur la côte ouest du phénomène climatique El Nino, perturbent la faune. Des lions de mer et autres morses se sont déjà échoués sur des plages d'Alaska ou de Californie ces derniers mois parce que leur habitat est perturbé.


Source © AFP


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mercredi 28 octobre 2015
Inscrit sur la liste rouge de l’UICN, le léopard des neiges est en danger. On estime que l’espèce ne compte pas plus de 4 000 individus à l’état sauvage et leur nombre ne cesse de décroître. 

Cherchant à interpeller sur la nécessité d’une action urgente au niveau international pour le préserver, le WWF publie aujourd’hui un rapport inédit sur l’importance du félin et de son habitat naturel pour le monde entier. 

Évoluant avec aisance sur les pentes glaciales des massifs d’Asie centrale, le léopard des neiges est passé maître dans l’art du camouflage. Selon la saison et l’altitude, il chasse markhors et bouquetins, moutons et marmottes. Rares sont les humains à l’avoir vu, si bien qu’on le surnomme le fantôme des montagnes. Montagnes dont il est devenu l’icône, avec leur beauté à couper le souffle et qui, en plus d’héberger une multitude d’espèces endémiques, procurent d’immenses bénéfices aux populations,  à commencer par des services écologiques essentiels tel que l’approvisionnement en eau. Plus de 330 millions de personnes dépendent en effet directement des rivières de la région pour leur ration quotidienne en eau. 

La dégradation et le recul de son habitat, le braconnage et les conflits avec les populations ont contribué au déclin de la population de léopards des neiges de 20% depuis les 16 dernières années. Le changement climatique risque d’exacerber les menaces qui pèsent sur cette espèce et pousser vers un seuil fatidique d’individus.

Le WWF poursuit ses actions et notamment son travail d’observation réalisé grâce à des caméras pièges et colliers GPS. Mais le temps presse et la population des léopards des neiges poursuit son déclin.

Source © WWF

mardi 27 octobre 2015
Fin juin, le Groupe de travail sur les pesticides systémiques (TFSP, pour Task Force on Systemic Pesticides) a rendu public un nouveau rapport à charge sur les effets dévastateurs de certains pesticides. Il synthétise quelque 800 études publiées dans la littérature savante sur les insecticides utilisés dans l'agriculture. 

Ses conclusions sont accablantes.

L’étude a confirmé formellement l’effondrement massif de différentes espèces appartenant à la famille des arthropodes, en plus d’un déclin effectif de différentes espèces d’oiseaux insectivores, considérés jusqu’alors comme « communs » tels que les hirondelles, moineaux ou encore les pies.

Le groupe a conclu que la nouvelle génération de pesticides, les néonicotinoïdes détenant des propriétés persistantes, systémiques et neurotoxiques ; introduits dans le milieu des années 1990, pourrait être l’une des principales origines du déclin à grande échelle de plusieurs espèces animales.

En raison de leur utilisation généralisée et croissante, le sol, les plantes, les plans d’eau et même les nappes phréatiques contiennent, aujourd’hui, des concentrations supérieures aux limites légales concernant les néonicotinoïdes ; des taux largement préjudiciables à de nombreux organismes vivants.

Les néonicotinoïdes sont devenus le groupe de pesticides le plus largement répandu au niveau mondial, avec une part de marché actuellement estimée à environ 40%, et dont les ventes se chiffrent à plus de 2.63 milliards de dollars US, en 2011.

Bien que trois types de néonicotinoïdes ont été temporairement suspendus ce printemps quant à leur utilisation sur certaines cultures dans l’UE ; ils sont encore utilisés, en particulier dans la production de betteraves et de salades. Au total, c’est plus de 2640 kg de substances toxiques qui sont répandu sur les aliments que l’on consomme, par année.

Beaucoup de plantes prisées par les abeilles, que l’on retrouve dans nos garden center sont imbibés intrinsèquement de ces pesticides. Près de 80% des plantes ornementales se sont avérés contaminés par les néonicotinoïdes, et ceux sur toute l’Europe.

L’impact sur les vers de terre est particulièrement préoccupant. Les vers de terre jouent un rôle crucial dans la sauvegarde de la fertilité des sols et pour la nourriture de nombreuses espéces. Ils aèrent et mélangent le sol, contribuent à la minéralisation des nutriments et de leur absorption par la végétation. Les vers de terre sont constitués de plusieurs éléments présents dans les sols ; il faut savoir qu’un vers possède 5 fois plus d’azote, 7 fois plus de phosphates et 11 fois plus de potassium que le sol environnant.

Une autre étude néerlandaise publiée dans la revue Nature en juillet 2014 confirme cette catastrophe en cours

Déjà soupçonnés de tuer les abeilles, les insecticides néonicotinoïdes affectent également les oiseaux, en décimant les insectes dont ils dépendent pour se nourrir.

Pour leur part, les chercheurs néerlandais ont constaté une baisse des populations de 15 espèces d'oiseaux différentes de 3,5% par an, entre 2003 à 2010, dans des régions des Pays-Bas où l'eau de surface contenait des concentrations importantes de l'un de ces pesticides, l'imidaclopride, qui fait partie de trois néonicotinoïdes interdits temporairement - et pour certaines cultures - depuis le 1er décembre 2013 au niveau européen en raison de leurs effets sur la santé des abeilles.

Cette baisse coïncide avec l'utilisation croissante d'imidaclopride, substance chimique très utilisée dans le pays, souligne l'étude conduite par Caspar Hallmann, chercheur à l'université de Radboud à Nijmegen.

Les quantités utilisées de ce néonicotinoïde, autorisé en 1994 aux Pays-Bas, ont été quasiment multipliées par dix jusqu'en 2004, rapporte l'étude.

Privation de nourriture

Les chercheurs estiment que cet insecticide aurait pu avoir un effet négatif sur les oiseaux en les privant de nourriture. Les insectes constituent en effet une part importante du régime alimentaire des oiseaux en période de reproduction. Neuf des quinze espèces suivies par les chercheurs se nourrissent exclusivement d'insectes et l'ensemble des espèces en donnent à leurs jeunes pour les nourrir.

"Nos résultats suggèrent que l'impact des néonicotinoïdes dans l'environnement est même plus important que ce qui avait été rapporté dans le passé", soulignent les chercheurs.

Seulement 5% de l'ingrédient actif du pesticide est absorbé par le végétal traitée, souligne-t-il. Une grande partie de la substance pénètre dans le sol et l'eau du sol, où elle peut persister des mois voire des années - cela peut prendre jusqu'à 1.000 jours pour que la concentration diminue de moitié dans certains sols.




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Vingt-deux éléphants ont été retrouvés morts au Zimbabwe, probablement empoisonnés au cyanure par des contrebandiers, ont annoncé les autorités des parcs nationaux mardi, portant à 62 le nombre de pachydermes empoisonnés dans ce pays depuis septembre.

"Nous avons découvert 22 carcasses d'éléphants dans la zone de Sinamatela", à proximité de Hwange (ouest), la principale réserve du Zimbabwe, "et jusqu'à présent nous avons retrouvé 35 défenses", a déclaré à l'AFP la porte-parole des parcs, Caroline Washaya. 

Cyanure

"Selon les premiers éléments de l'enquête, les éléphants ont été empoisonnés au cyanure", a-t-elle précisé. "Nous continuons à faire pression pour que les personnes arrêtées en possession de poison tel que le cyanure reçoivent des amendes dissuasives. On ne peut pas perdre la faune à un taux aussi alarmant", a-t-elle ajouté. 


Précédents

Il y a moins de deux semaines, 26 éléphants avaient été retrouvés empoisonnés à l'extérieur du parc de Hwange, et à Dzibanini, non loin de la frontière avec le Bostwana. Et le mois dernier, au moins 14 éléphants avaient subi le même sort. Les braconniers tuent les éléphants pour s'emparer de leurs défenses, vendues ensuite sur le marché clandestin de l'ivoire, essentiellement chinois, pour en faire des objets d'art. 

Massacre

De 30.000 à 40.000 éléphants sont tués chaque année en Afrique pour alimenter ce trafic, mettant en danger la survie de l'espèce à moyen terme. L'an dernier, plus de 300 pachydermes ont été empoisonnés au cyanure placé à proximité de points d'eau au Zimbabwe.


Source © Belga
mercredi 21 octobre 2015
La mer des Wadden  est une mer côtière qui s'étend sur 450 kilomètres le long du littoral de la mer du Nord aux Pays-Bas jusqu'à Esbjerg au Danemark en passant par les zones humides des estuaires de la côte allemande, couvrant au total une zone d'environ 10 000 km².

La mer des Wadden est considérée comme le plus grand système mondial ininterrompu de vasières et de bancs de sable. Le site comprend les aires de conservation de la mer des Wadden néerlandaise, les parcs nationaux allemands de Basse-Saxe et Schleswig-Holstein et la majeure partie de l’aire de conservation de la mer de Wadden danoise. 

Cet écosystème tempéré de zones humides côtières est le fruit d’interactions particulièrement complexes entre des facteurs physiques et biologiques côtiers. Ce site Natura 2000 est utilisé par environ douze millions d'oiseaux chaque année, il même est crucial pour la reproduction de plus de 60 espèces d'entre eux. 

Situé sur la voie des migrations Est-Atlantique, il est largement utilisé par environ six millions d'oiseaux migrateurs allant chaque année de leurs aires de reproduction des régions de l'Arctique vers leurs sites d'hivernage en Europe de l'Ouest ou en Afrique.

Il est alarmant de constater que sur les 66 espèces utilisant cette voie de migration, la mer de Wadden a vu s'effondrer la fréquentation de ses oiseaux de passage par une baisse de 2,5 millions d'oiseaux entre 2003 et 2014. 

Les oiseaux de passage qui sont largement tributaires de la mer des Wadden comme l'huîtrier pie, sont tous largement en déclin. Pire il semble que les populations qui s'y reproduisent sont également largement atteintes.

Les résultats de ce comptage de 2014 ont été publiés dans un rapport de recensement initié conjointement par les ONG tels que, la Flyway de la mer des Wadden, la Wetlands International et la BirdLife International, en collaboration avec les institutions des organisations nationales et gouvernementales des pays concernés. Environ 1.500 ornithologues professionnels et amateurs y ont participé.

Le rapport suggère que cette baisse des populations des oiseaux migrateurs constatée en mer des Wadden est principalement causée par des facteurs locaux tels que, la prédation, l'effondrement des ressources alimentaires marines dû à la surpêche, ainsi que par les pollutions industrielles issues de l'extraction pétrolière et gazière dans ces régions.

© Nature Alerte 


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lundi 12 octobre 2015
Lors du premier épisode de blanchiment global recensé, en 1998, « plus de la moitié » de la Grande Barrière de corail, classée au Patrimoine de l’humanité, avait été touchée, et « entre 5 à 10 % des coraux sont morts ».

Réapparu en mars, l’« enfant terrible du Pacifique », le courant chaud équatorial El Niño, menace les massifs coralliens. Des chercheurs de l’université du Queensland et de l’Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA) ont mis en garde jeudi 8 octobre du pire épisode de blanchiment corallien jamais recensé que pourrait provoquer El Niño, en 2016.

Les scientifiques expliquent dans une étude qu’il s’agira seulement du troisième événement de ce type, et que des récifs comme la Grande Barrière de corail australienne seront particulièrement touchés. « Si la situation continue de s’aggraver, la Grande Barrière de corail va subir un blanchiment généralisé, avec la mortalité que cela entraîne, la conséquence la plus fréquente de l’élévation des niveaux de températures de la mer », a déclaré le directeur de l’Institut du changement global de l’université, Ove Heogh-Guldberg.

Lors du premier épisode de blanchiment global recensé, en 1998, « plus de la moitié » de la Grande Barrière de corail, classée au Patrimoine de l’humanité, avait été touchée, et « entre 5 et 10 % des coraux sont morts », dit-il. La Grande Barrière a été épargnée au cours du deuxième épisode, survenu en 2010, « en raison de tempêtes qui ont soulagé le stress provoqué par la chaleur. Le récif pourrait ne pas avoir autant de chance en 2016 », a-t-il ajouté.

La Grande Barrière de corail, une étendue de 345 000 km2, compte quelque trois mille « systèmes » récifaux et un millier d’îles tropicales. Elle a évité de justesse d’être placée par l’Unesco sur sa liste des sites en péril, et Canberra œuvre à un plan de préservation sur trente-cinq ans.

Impact très important sur l’écosystème marin

La hausse de la température provoque un phénomène de dépérissement des coraux qui se traduit par une décoloration et entraîne une insuffisance en apports nutritifs conduisant à leur mort. Les coraux se nourrissent d’algues microscopiques, les dinoflagellés, qui vivent en vastes colonies à leur surface. La photosynthèse libère aussi de l’énergie dans les tissus du corail, lui permettant de construire le squelette de calcium qui abrite ces algues unicellulaires. Quand le corail est soumis à un stress, comme une hausse importante de la température de l’eau, il se débarrasse des dinoflagellés et blanchit.

La disparition des récifs coralliens a un impact très important sur l’écosystème marin, car les coraux fournissent nourriture et abri à de nombreuses espèces de poissons et de crustacés. En 1998, les récifs coralliens de soixante pays tropicaux avaient été touchés.

Le courant El Niño devrait persister jusqu’au printemps 2016 et pourrait être l’un des plus intenses dans les annales, d’après les scientifiques américains, et qui fait craindre de fortes perturbations météorologiques. El Niño est un phénomène irrégulier, provoquant des hausses de températures dans le Pacifique, des fortes pluies dans certaines zones, des sécheresses ailleurs, et des vents faibles. Des scientifiques soupçonnent le réchauffement climatique d’augmenter la fréquence de ce phénomène potentiellement destructeur.

Source © Le Monde




jeudi 8 octobre 2015
Près de 31% des cactus sont en danger. L'agriculture est notamment mise en cause.

Les cactus sont en péril. Trente-et-un pour cent d'entre eux, soit quelque 500 espèces, sont menacés d'extinction en raison de l'empiètement humain, selon une première étude mondiale sur les plantes épineuses publiée lundi. 

L'étude place les cactus parmi les espèces les plus menacées sur Terre, davantage que les mammifères et les oiseaux et juste derrière les coraux, selon l'Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN), une organisation inter-gouvernementale consacrée à la cause de la conservation de la nature.

L'agriculture mise en cause. Les raisons de cette disparition sont différentes en fonction des espèces et de la région, selon l'étude publiée lundi dans Nature Plantes. La menace la plus importante reste l'agriculture, en particulier dans le nord du Mexique et dans le sud de l'Amérique du Sud. Dans les zones côtières, les cactus sont décimés par le développement résidentiel et commercial. Au sud du Brésil, le développement des plantations d'eucalyptus ont nui à au moins 27 espèces, dont certaines sont sur la liste des espèces menacées.

Les cactus, cruciaux dans la chaîne alimentaire de nombreux animaux. "Les résultats de cette évaluation ont été un choc pour nous", dit dans un communiqué Barbara Goettsch, coprésident du Groupe cactus et plantes succulentes à l'UICN. 

"Nous ne nous attendions pas à ce que les cactus soient si fortement menacés". La Liste rouge de l'UICN est un indicateur privilégié pour suivre l'état de la biodiversité dans le monde et les risques d'extinction des animaux et des plantes. Les cactus, originaires des Amériques, introduits au cours des siècles en Afrique, en Australie et en Europe, sont cruciaux dans la chaîne alimentaire de nombreux animaux, y compris des humains.


Source © Europe 1
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lundi 5 octobre 2015
Dans les villes, les moineaux se raréfient, comme chacun peut le constater et comme les études l’ont démontré. En comparant des populations citadines et rurales, des biologistes ont trouvé une explication, mais qui n’est pas la seule : les oiseaux des villes mangent trop gras

Plusieurs études récentes ont rapporté un déclin du moineau domestique dans les métropoles européennes, alors que cet oiseau est une espèce urbaine par excellence en Europe occidentale. Une équipe du Centre d’études biologiques de Chizé (CNRS, université de La Rochelle) a tenté de comprendre les causes de ce phénomène. Pour cette étude, dont les résultats viennent d’être publiés dans la revue Plos One, les biologistes ont mené leurs travaux sur 110 moineaux (68 adultes et 42 jeunes âgés de quelques semaines), capturés sur deux sites urbains et deux sites ruraux de la région Poitou-Charentes.

Leur but était de déterminer si vivre en ville avait des répercussions sur l’état nutritionnel et la physiologie des volatiles, pouvant expliquer leur déclin en milieu urbain. Pour ce faire, les chercheurs ont réalisé des mesures morphologiques et physiologiques sur chaque oiseau. Ils ont par exemple évalué la taille de leur bec, de leurs pattes et de leurs ailes, leur masse corporelle et la quantité de graisse au niveau du cou.

Les oisillons citadins sont gavés de gras plutôt que de protéines

Les résultats montrent notamment que, comparés aux populations rurales, les volatiles urbains adultes étaient sensiblement plus petits de 5 à 10 % et moins gros (26 g contre 28 en moyenne). Paradoxalement, les jeunes urbains se sont révélés significativement plus gras que les ruraux, avec un score de gras moyen de 2,5 contre 1,9. « Ces données suggèrent que les moineaux urbains ont une nourriture trop grasse. En effet, pour une bonne croissance, les oisillons doivent surtout incorporer des protéines, via l’ingestion d’insectes ; or en ville, ils ont davantage accès à des aliments gras issus des activités anthropiques », explique le biologiste Frédéric Angelier.

Cette nourriture inadaptée pourrait contribuer au déclin des moineaux en ville en nuisant non pas à la survie des oiseaux adultes, mais à leur reproduction - avec moins d’œufs produits -, ainsi qu’à la croissance et à la survie de leurs petits. « Cependant, souligne Frédéric Angelier, cette nourriture trop grasse ne doit pas être le seul facteur responsable. D’autres paramètres pourraient aussi jouer de façon conjuguée, comme les pollutions sonore ou atmosphérique. »



Source CNRS

...ah bon?...oh ben ça alors... il convient d'observer qu'on réduit facilement un message à sa forme choisie...facile stratégie de fond de la modernité...sa donne envie de di-versifier tiens...
vendredi 2 octobre 2015
Les autorités américaines ont placé deux perroquets ara rares sur la liste des espèces en danger, en raison du braconnage et de la disparition de leur habitat, a annoncé jeudi le service de la pêche et de la vie sauvage (FWS).

Il s’agit du ara militaire et du grand ara vert trouvés en Amérique centrale et du Sud.

« Ces deux aras sont en danger d’extinction dans leur habitat naturel et les mécanismes réglementaires existants sont insuffisants pour les protéger », explique le FWS (Fish and Wildlife Service) dans un communiqué.

Cette décision rend illégal de tuer ou de blesser ces oiseaux comme de les importer ou de les exporter des États-Unis sans un permis.

Cette mesure « garantit que des citoyens américains ou des personnes dépendant de la juridiction des États-Unis ne contribuent pas à aggraver le déclin de ces deux espèces », souligne le FWS.

Le ara militaire, qu’on trouve dans les forêts tropicales du Mexique et d’Amérique du sud compterait de 6.000 à 13.000 spécimens éparpillés dans des habitats fragmentés sur de vastes territoires. Certains groupes ne comptent qu’une centaine d’oiseaux.

Le grand ara vert qui vit également en Amérique centrale et dans des parties du nord de l’Amérique du sud compte beaucoup moins de spécimens : selon les estimations, il n’y aurait que de 1.000 à 3.000 oiseaux en Colombie, au Costa Rica, en Équateur, au Nicaragua et au Panama.

Source © afp
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mercredi 12 août 2015
Une maladie inconnue causée par un micro parasite unicellulaire (protozoaire) qui contamine les foies des têtards pourrait menacer les populations mondiales de grenouilles. 

Les scientifiques de l'Université d'Exeter ont récemment examiné des têtards de six pays de trois continents différents et ont constaté que ces protozoaires jusqu'ici inconnus sont présents dans un certain nombre d'espèces des trois régions.

"Nous savions que les populations mondiales de grenouilles souffrent d'un grave déclin et de nombreuses maladies infectieuses les affaiblissent" a expliqué le professeur Exeter Thomas Richards, dans un communiqué. 

"Notre dernière étude a révélé qu'une infection microbienne jusqu'ici inconnue infecte le foie des têtards dans toutes les populations de grenouilles du monde." Les chercheurs ont constaté que la maladie était présente partout, à la fois dans les zones tropicales et tempérées, et qu'elle semble très proche d'un autre parasite qui affecte les huîtres.

Depuis 2008, près de 32 pour cent de toutes les espèces de grenouilles ont été classées menacées d'extinction  et nombres d'entre elles ont même déjà disparues. 

"Nous devons maintenant déterminer si ce microbe est bien l'un des grands responsables de son déclin a ajouté Exeter, via Reuters. 

© Nature Alerte
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