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dimanche 22 novembre 2015
Des années 70 à l’aube des années 2000, des intoxications massives au métaux lourds et au plomb, provenant des rejets d’installations industrielles ont tué des centaines de personnes en France. 

Les tragédies de Bourg Fidèle (Ardennes), de Noyelles Godeault (Pas-de Calais), tuent encore aujourd’hui des enfants gravement intoxiqués par ces rejets qui restent présents dans tous les compartiments de l’environnement. 

A Villefranche-sur-Saône, à Toulouse, dans le Loiret, à Bruxelles..., les métaux lourds continuent aussi à tuer, dans l’indifférence générale. Présidente de l’association qui obtint la reconnaissance du drame en 2001, quand le Tribunal de Paris sanctionna l’affaire de Bourg Fidèle, Denise Schneider lance un vibrant appel afin que l’on ne meure plus des métaux lourds.

« La majorité des enfants de Bourg Fidèle soumis aux analyses de plombémie sanguine, étaient, en 2002, sans exception, victimes d’intoxication saturnine (Rapport CIREI). Ces enfants n’ont fait l’objet d’aucun suivi sérieux depuis lors…

La situation des générations antérieures et postérieures est identique : mêmes risques pour les enfants exposés. Au final, des centaines de victimes - enfants et adultes - de pathologie saturnine.

De nouvelles valeurs seuils indiquant un risque de contamination par le plomb et les métaux lourds ont été proposées ces dernières années, mais elles ne sont pas encore prises en compte par les ex-DDASS, à présent Agences régionales de santé (ARS).

Ces recommandations s’inscrivent dans un plan de « ré-évaluation » des données pour les valeurs seuils en général : sols, poussières, végétaux, sang, eau… concernant tous les métaux lourds incriminés.

Le risque saturnin si minime soit-il, existe dès que le taux seuil de zéro est dépassé pour les sols en fonction du comportement et de la durée.

L’ARS Champagne Ardennes a publié récemment ses recommandations de prévention sanitaire pour le village sur le site industriel de Bourg Fidèle, contaminé gravement par l’activité de l’établissement Métal Blanc, spécialisé dans le traitement de batteries au plomb et autres composants métalliques.

Mais ces directives sanitaires appelées “recommandations”, telles que spécifiées pour Bourg Fidèle, mais aussi par exemple pour le site du Loiret, à Outarville et Bazoche, ne sont que des rudiments d’assistance, pour les personnes concernées.

Nous souhaitons que soit officialisée la démarche initiée par l’ARS en Rhône-Alpes, qui a abaissé le seuil des plombémies à12 µg/l, car il est toujours aussi difficile d’obtenir ces documents.

Notre association est confrontée à une sorte de rétention, d’autant plus que les mairies ne sont pas formées, il faut se rendre sur place, et pratiquer des photocopies, si toutefois les documents sont disponibles.

Car toutes les régions atteintes sont concernées. Dans certains cas, des modifications d’urbanisme ont été imposées aux collectivités, comme dans le Pas de Calais, sur le site Métaleurop de Noyelles-Godault (45 km² atteints, sur trois communes).

Que faire, comment alerter, comment défendre une population urbaine menacée ? L’heure est venue de lever les derniers tabous.

Mais une nouvelle enquête épidémiologique - au moins pour les enfants -, sera-t-elle prise en compte par l’ARS, si nous divulguons nos récentes découvertes ? L’ARS va-t-elle analyser les poussières du domicile de la personne atteinte ?

Dans ce contexte, après quelques années, les habitants ne bougent pas non plus, par lassitude, et parcequ’ils sont désinformés.

Or la baisse des taux de plomb et autres toxiques dans les sols est impossible. L’ARS soutient que les taux dans les sols sont “stables”. C’est encore impossible, à cause du cumul des métaux toxiques.

La Gendarmerie nationale a trouvé des taux importants de manganèse dans une gouttière d’eaux de pluie, sans compter les rejets aqueux... Davantage encore de manganèse que de nickel ! Or l’ARS et ses responsables du Génie sanitaire n’ont jamais entendu le mot “manganisme”.

Dans les Ardennes, alors que le Génie sanitaire de Rhône-Alpes indique qu’il faut abaisser le seuil des plombémies à 12 µg/l, une étude épidémiologique nous a été refusée, au motif que les plombémies seraient “satisfaisantes”...

Omerta, incompétence et inertie

S’agissant de santé publique et de dégâts environnementaux, les victimes des métaux lourds ne sont pas prises en compte, pour des raisons d’omerta, d’incompétences, d’inertie.

Aujourd’hui, une jeune femme résidant à Toulouse présente des analyses réellement alarmantes, s’agissant des taux de cadmium et de nickel urinaire, à l’état naturel, donc, sans injection de chélateur dans le sang.

Toulouse possède une usine de recyclage de batteries et autres déchets. La ville Rose compte au rang des 5 à 6 sites français concernés.

Tant que les riverains ne lanceront pas l’alerte, Toulouse sera rongée en silence par les mêmes toxiques que ceux qui minent les malades chroniques des sites similaires.

La jeune femme de Toulouse est inapte au travail, et souffre tellement qu’elle envisage le suicide.

D’autres toxiques encore interfèrent dans son cas, comme pour nous à Bourg Fidèle.

Moi aussi, j’ai envisagé le suicide, lors des pics des années 1999-2000.

Il faut retenir que les brins d’ADN sont brisés par le cadmium, et que les métaux toxiques rentrent dans le noyau de la cellule, suite à leur liposolubilité.

Deux très grandes villes ne sont pas encore défendues contre les méfaits d’usines obsolètes comme celle de Métal Blanc à Bourg Fidèle dans les Ardennes : Toulouse (usine STCM) et Bruxelles (usine FMM).

Nous savons déjà que Bruxelles est gravement touchée, constats d’huissier et analyses de sols à l’appui.

Combien de temps encore, pour aborder les fléaux des métaux lourds et des métaux toxiques ?

Pour reconnaître les malades chroniques, dans l’ensemble réduits au silence ?

Notre immense dossier est à la disposition des instances officielles, qui ne nous ont pas entendu, et à celle des journalistes.

Il est temps par ailleurs que l’Institut national de la veille sanitaire (INVS) fasse la différence entre un empoisonnement chronique et une “allergie”, terme commode pour se voiler la face.

Les fiches toxicologiques du CNRS sur le cadmium, le nickel, le manganèse... sont éloquentes. Mais ne semblent pas consultées par les fonctionnaires concernés.

La vérité, nous ne pourrons l’appréhender que dans l’écoute, le respect, la recherche européenne, puisque les toxicologues-médecins ont disparu, sauf à la CNAM. »

Source © Les eaux glacees

(*) Denise Schneider, présidente de l’association Protection défense de l’environnement de Bourg Fidèle (Ardennes).



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mardi 3 novembre 2015
Une étude récente a révélé qu'un pourcentage élevé de chauves-souris dans le nord de la Chine montrent actuellement des signes du syndrome du nez blanc, ce champignon provenant d' Europe et qui a déjà dévasté les chauves-souris en Amérique du Nord. 

Le syndrome du nez blanc, cette maladie de la chauve-souris qui a eu des effets désastreux en Amérique du Nord dés sa détection dans l'État de New York en 2006, est maintenant présente dans des grottes dans le nord de la Chine, dans des zones autour de Changchun ont déclaré des chercheurs dans un communiqué.

La présence du champignon a été constaté dans 9 sites sur 12, touchant environs 75 pour cent des échantillons parmi trois espèces de chauves-souris, ont indiqué les chercheurs.

Les chercheurs américains et chinois y ont retrouvé des chauves-souris infectées par le champignon et montrant des lésions qui étaient les mêmes que celles observées sur les chauves-souris d'Amérique du Nord, mais les scientifiques ne savent pas comment les chauve-souris chinoises ont été infesté par la maladie. 

"Nous ne disposons pas des chiffres historiques des population pour les chauves-souris en Chine, mais il n'y a pour l'instant aucune évidence d'effondrement de leurs populations  comme nous l'avions constaté dés 2006 en Amérique du Nord," rappelle Joseph Hoyt, un étudiant diplômé de l'Université de Californie à Santa Cruz, auteur de l'étude.

Il est possible que dans les zones où le champignon est présent depuis longtemps, les espèces de chauves-souris puissent développer une résistance à la maladie a déclaré Marm Kilpatrick, professeur associé à l'UC Santa Cruz.

Cette nouvelle étude éclaire davantage sur la distribution de la maladie dans le monde entier. 


© Nature Alerte


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jeudi 1 octobre 2015
Nos salades sont-elles pleines de pesticides ? 

Selon une enquête de l'association Générations futures, celles-ci contiennent au moins cinq produits chimiques interdits en France. Comment cela est-il possible ? Faut-il s'en inquiéter ? 

Réponse de Jean-Marc Bonmatin, chargé de recherche au CNRS.

Trouver des pesticides interdits dans des salades n’est pas étonnant. Il ne faut pas imaginer qu’un produit prohibé en France mais autorisé dans les pays voisins sera bloqué par les frontières.

Par ailleurs, nous pouvons retrouver des traces de molécules non autorisées dans les récoltes car utilisées précédemment. Leur durée de vie étant importante, certains produits comme l’imidaclopride peuvent rester longtemps dans le sol et être récupérés par les plants suivant, même non traités. La chlordécone, un insecticide particulièrement toxique, illustre à l’extrême cette rémanence puisqu’elle peut polluer les sols et les eaux pendant plusieurs dizaines d’années.

Le DDT, cité par Générations futures, est lui tout à fait particulier. Il est interdit en agriculture en France depuis 1971, mais on le trouve encore dans le cas de démoustication dans certaines contrées.

5 produits interdits ? Il y en a forcément plus

Dans sa publication, Générations futures dit avoir trouvé sur la salade deux fongicides (cyproconazole et mandipropamide), deux insecticides (DDT et imidaclopride) et un herbicide (oxadiazon). À la vue de ce constat, j’ai envie de répondre : c’est tout ? En effet, si l’on utilisait des techniques analytiques très sensibles, je suis sûr que l’on en trouverait bien plus.

Certains me rétorqueront que nous n’avons affaire qu’à des quantités infimes. Pour ces analyses, on se réfère toujours à la limite maximale de résidus, que l’on appelle LMR, soit les seuils réglementaires autorisés pour la commercialisation d’un produit. Mais cela ne signifie pas que des seuils inférieurs sont sans danger. Au sens toxicologique du terme, être en dessous de cette limite souvent proposée par des compagnies phytosanitaires, n’est pas synonyme d’une absence d’effets nocifs.

Par ailleurs, lorsque l’on évalue la toxicité d’une molécule, on le fait pour une molécule seule. Or de nombreuses interactions sont à prendre en compte dans sa toxicité. Nous pouvons avoir une interaction insecticide-insecticide, qui rend le mélange des deux plus dangereux que la somme des effets de l’un et de l’autre. C’est ce qu’on appelle la synergie. Même chose pour les mélanges d’insecticides et de fongicides. Par ailleurs, certaines matières dites inertes (adjuvants) présentent des effets toxiques à elles seules et ne sont pourtant pas, ou peu, prises en compte.

Alors lorsqu’on trouve deux insecticides, deux fongicides et un herbicide… cela ne peut engendrer que de mauvaises surprises.

De nombreuses conséquences sur la santé

En outre, nous ne parlons ici que de salades, mais c’est l’ensemble des denrées alimentaires qui est concerné. Je mets en effet quiconque au défi de trouver un produit alimentaire conventionnel sans pesticide.

Le danger de ces produits est qu’ils sont mis en vente avant que l’on ait étudié toutes leurs conséquences. L’imidaclopride était par exemple réputé pour ne présenter, au départ, que très peu d’effets chez les vertébrés, et notamment les mammifères. Mais petit à petit, nous nous rendons compte  de nouveaux effets.

D’abord, sa responsabilité dans la disparition des abeilles et de la biodiversité. Ensuite, cette molécule fait partie de la famille des néonicotinoïdes, dont des composés sont classés comme perturbateurs endocriniens potentiels, dont la liste des effets secondaires ne cesse de s’agrandir : cancérigène, ayant des effets sur la tyroïde, le foie, les testicules, le développement neuronal… Or au moment de l’homologation de l’imidaclopride, ces choses-là n’ont pas été vraiment prises en compte car elles n’étaient pas encore cherchées, encore moins connues. Les effets à long terme de faibles doses ont été largement négligés.

Cette alerte de Générations futures est une illustration de ce qui nous attend. En ayant mis la charrue avant les bœufs en accordant des homologations trop rapidement en raison d’intérêts commerciaux, nous pouvons nous attendre au pire. Chaque ménage mange cinq kilos de salade par an, mais qu’en est-il de tous les autres produits que nous consommons ou buvons quotidiennement ? Pourquoi apprenons-nous si peu des erreurs du passé ?


Source © Propos recueillis par Rozenn Le Carboulec. / nouvel obs




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vendredi 4 septembre 2015
Rose a 20 ans, elle peut à peine lire et écrire. C’est, selon ses termes, une “enfant du plomb”, comme des milliers d’adultes noirs à Baltimore, rapporte The Washington Post. L’intoxication au plomb dans son enfance – il y avait de la peinture au plomb dans son logement – a affecté durablement ses capacités intellectuelles.

Un jour, sur les conseils d’un étranger, elle a cédé l’ensemble des indemnités qu’elle avait obtenues de son ex-propriétaire (574 000 dollars, soit 510 000 euros, avec des versements échelonnés sur 35 ans) pour 63 000 dollars.

Des sociétés peu scrupuleuses

Le cas de Rose n’est pas rare à Baltimore. Freddie Gray, le jeune Noir dont la mort en avril a déclenché une série d’émeutes dans la ville, est un autre exemple frappant. En 2013, lui et ses sœurs – également intoxiqués au plomb – ont vendu à la même société que Rose, Access Funding, des indemnités d’une valeur de 435 000 dollars (387 000 euros), obtenues en 2010, contre 54 000 dollars de cash.

“Tant que les Noirs seront vus comme des criminels, il y aura des ‘Freddie Gray’”

Comme eux, beaucoup de victimes d’intoxication au plomb sont amenées à vendre au rabais des indemnités échelonnées, pour payer des dettes ou simplement pour avoir de quoi survivre dans l’immédiat, alors qu’ils sont souvent pauvres et peu employables. Des sociétés sans scrupule en profitent : depuis 2013, Access Funding a négocié près de 200 rachats d’indemnités échelonnées. La grande majorité des affaires implique des victimes d’intoxication au plomb, selon The Washington Post. Et, sur un échantillon d’une cinquantaine d’affaires, la société ne paie en moyenne qu’un tiers de la valeur actualisée des indemnités.

Le phénomène perdure

Le quotidien américain a publié une longue enquête sur ce système, passionnante et fouillée, mettant au jour le rôle de différents acteurs : des sociétés telles qu’Access Funding (ou d’autres plus importantes), mais aussi des avocats et un juge dont le nom revient systématiquement dans les affaires examinées, et qui semblent opérer en collusion avec lesdites sociétés.

Le journal montre que la législation de l’Etat du Maryland n’empêche pas des acteurs sans scrupule de contourner les règles censées protéger les victimes d’intoxication au plomb. Il éclaire également de façon plus générale les conséquences à long terme de la présence de plomb dans les logements.

Même si le phénomène a reculé ces dernières années, les autorités estiment que 535 000 enfants américains de 1 à 5 ans ont des concentrations de plomb dans le sang assez élevées pour nuire à leur santé.


Source © Courrier International
samedi 29 août 2015
Cinquante-six foyers de foyers de bactérie tueuse de végétaux Xylella Fastidiosa ont été découverts en Corse, exclusivement dans le Sud de l'île, depuis un mois environ, a indiqué aujourd'hui la préfecture de région. 

Plus de 600 prélèvements ont été effectués dans le cadre du plan de lutte contre la bactérie dont le premier cas a été annoncé le 22 juillet, a précisé la préfecture dans un communiqué.

De nouveaux cas ont été détectés sur "des faux genêts d'Espagne (Spartium Junceum)" dans le village d'Alata, près d'Ajaccio, selon le ministère de l'Agriculture. Jusqu'à présent, tous les foyers de Xylella Fastidiosa avaient été détectés sur des polygales à feuille de myrte servant généralement à décorer des habitations individuelles et importés d'Italie.

Les genêts infestés provenaient du même pépiniériste que les plants de polygale à feuilles de myrte déjà détectés à Alata et avaient été plantés en 2007, selon la préfecture.

Les résultats des prélèvements sur d'autres plantes, notamment le laurier rose, le prunus et l'olivier, ont été négatifs. "La source de contamination n'est pas encore connue. L'enquête épidémiologique se poursuit" et "l'hypothèse d'une transmission locale de la bactérie par des insectes d'une plante vers l'autre semble peu probable", selon le communiqué.

Enfin, alors que le collectif anti Xylella Fastidiosa réclame toujours l'imposition d'un blocus total de l'île à l'entrée de tout végétal, la préfecture a annoncé que la France allait demander à Bruxelles "une adaptation de la réglementation européenne aux caractéristiques et spécificités épidémiologiques rencontrées en Corse". 

Le collectif reproche notamment aux services de l'État d'accorder des dérogations à l'entrée de certains végétaux et d'exercer des contrôles insuffisants sur les produits importés dans l'île. La bactérie a déjà ravagé des milliers d'hectares d'oliveraies en Italie, mais aucun plan d'olivier n'a été attaqué en Corse.

Source © Le Figaro




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dimanche 19 juillet 2015
Ce paisible lagon anglais parait paradisiaque au premier abord, mais derrière son aspect tropical et exotique, ce lac alcalin est en réalité hautement toxique et basique.

Un beau bleu turquoise, une eau plate, personne à l'horizon, qui refuserait de s'y rafraîchir ? Surtout en ces temps de chaleur intense ? Et si l'on vous disait que se baigner dans ce lagon reviendrait à prendre un bain d'eau de javel ? L'idée de la baignade semble tout de suite moins agréable.

Nous sommes au Lagon Bleu de Buxton, dans le Derbyshire, en Angleterre. Si vous vous y rendez, prenez garde aux panneaux autour du lagon avant de vous y jeter. Ils pourraient vous éviter des irritations de la peau, des problèmes digestifs, ainsi que bien d'autres infections. En effet, du fait de son origine, une mine de calcaire, ce lagon possède un pH extrêmement élevé : 11,5. À titre de comparaison, la lessive à un pH de 12,6...

Une couleur trompeuse

En 2013, il avait été teint en noir par les autorités locales afin de décourager les éventuels baigneurs. Depuis le temps, le lagon est redevenu bleu turquoise. Cette couleur est due aux produits chimiques des carrières de calcaire situées sur les rivages du lagon qui se déversent dans l'eau.

Avec une couleur si attrayante, comme chaque été, des personnes inconscientes vont se baigner dans le Lagon Bleu, et se retrouver avec des problèmes de peau. Alors si vous y allez un jour, vous serez prévenus !

Source © Maxiscience



mardi 9 juin 2015
Dans un nouvelle étude ,publiée dans la revue PLOS one, des chercheurs ont constaté que la contamination d'une colonie d'abeille à l'aluminium peut contribuer à la diminution de sa population

L'aluminium est l'un des produits toxiques les plus répandu dans le monde. il est connu pour être relié à de nombreuses hécatombes de poissons dans les lacs, le dépérissement des forêts dans les bassins pauvres en éléments nutritifs et à la faible productivité des cultures dans les sols sulfatés acides. 

Les chercheurs pensent que la pollution généralisée de la nature par ce métal peut également jouer un rôle dans le déclin des abeilles. 

Dans cette dernière étude, les chercheurs ont recueilli des larves dans des colonies de bourdons sauvages. Ces nymphes ont ensuite été examinés pour tenter de retrouver des traces d'aluminium. A leur grande surprise les scientifiques ont constaté que les nymphes étaient fortement contaminées, avec des niveaux individuels allant de 13 à près de 200 ppm. Pour information une valeur de 3 ppm serait considérée comme potentiellement pathologique dans un tissu cérébral humain. 

Leur étude démontre que les bourdons étudiés et nourris exclusivement de leur cueillettes naturelles de pollens quotidiennes ont été très largement contaminé à l'aluminium et ont souffert de cette contamination. 

"Il est largement admis qu'un certain nombre de facteurs en interaction sont susceptibles d'être impliqués dans le déclin des abeilles et autres pollinisateurs; l'absence de fleurs, les attaques de parasites, et l'exposition à des cocktails de pesticides, par exemple», a déclaré Chris Exley, une sommité sur l'exposition humaine à l'aluminium. Cette étude vient en ajouter un autre, l'intoxication à l'aluminium"

"Une intoxication à l'aluminium, qui est un neurotoxique connu, affecte gravement le comportement humain ou animal en déclenchant des maladies neurodégénératives, chez l'humain la maladie d'Alzheimer est l'une des plus connue d'entre elles."

"Avec cette nouvelle étude on peut imaginer que les Abeilles intoxiquées qui comptent beaucoup sur leurs fonctions cognitives dans leur comportement quotidien soient désormais atteintes de dysfonctionnements induits par la forte présence de l'aluminium dans leurs corps et que cela doit forcément jouer  un rôle majeur dans le déclin de leurs populations à travers le monde."

L'étude est consultable ici ( en Anglais)


© Nature Alerte


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mercredi 20 mai 2015
Si partout dans le monde, en matiére de pollution, on peut pas dire qu'"il y ait le feu lac" en Inde en revanche la célèbre citation a véritablement un sens.

Vendredi soir dernier, à Bangalore, la mousse toxique qui recouvre le lac de Bellandur Varthur depuis des années, a littéralement pris feu, comme on le voit dans cette vidéo choquante.

C'est ainsi qu'en début de semaine les résidents de Bangalore ont été averti qu'un de leur lac avait pris feu, et qu'on avait déclenché l'alerte: il y a le  "Feu au lac". 

Faut dire que depuis plusieurs semaines, le lac de Bellandur est litteralemnt recouvert de plusieurs métres d'une mousse toxique, et sous cette épaisse mousse blanche, quant à elle, l'eau a viré au noir, une véritable soupe de produits chimiques et d'eaux usées.

Les experts de la ville ont confirmé qu'une suspension d'huiles et de phosphores provenant de déchets industriels non traités mélangés aux eaux usées ont créé un véritable cocktail Molotov combustible et susceptible de s'enflammer à tout moment.

Déjà toutes les zones humides de proximité ont d'ores et déjà été détruites par le passage de cette véritable lessive toxique.  La pollution du lac est devenue totalement incontrôlable", a déclaré un officier anonyme du conseil de contrôle de la pollution locale . 

Outre qu'il y est donc bien le "feu au lac", les habitants ont également signalé des réactions allergiques et une sensation de brûlure éventuellement causées par des toxines libérées par la mousse.

Mais pire il semble que cette pollution se soit déjà propagée à autre lac voisin. 

Bref si cette nouvelle est saignante de purs jus, je vous rappelle tout de même que rien ne sert de courir il faut juste partir..."à point"...

Point

D'ailleurs on peut pas dire que "Nature Alerte" ne le crie pas depuis déjà bien longtemps...

"IL Y A LE FEU AU LAC"  à tous "LES LACS"

© Nature Alerte








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jeudi 12 mars 2015
Une vingtaine de résidus de perturbateurs endocriniens, en moyenne, essentiellement des pesticides, ont été trouvés dans les cheveux de 28 habitants d'Ile-de-France, indique une enquête rendue publique jeudi.

Une étude réalisée sur les cheveux de 28 habitants d'Ile-de-France par l'association Générations Futures vient de détecter 21,35 perturbateurs endocriniens en moyenne dans chacune des chevelures. 

En moyenne, sur chacune des 28 personnes - toutes des femmes - 19,42 pesticides ont été trouvés. Le nombre de résidus par échantillon de cheveux va de 12 au minimum à 32, au maximum.

La quantité moyenne de résidus de perturbateurs endocriniens par échantillon est de 109,39 picogramme par milligramme de cheveux, selon l'enquête. L'étude, basée sur l'analyse de cheveux d'une population restreinte et volontaire ne prétend pas être représentative de l'exposition moyenne des femmes d'Ile-de-France. Elle vise à "éclairer les questionnements" concernant l'exposition des populations à des substances considérées comme susceptibles de perturber le système endocrinien, et ainsi le bon fonctionnement hormonal, souligne l'ONG.

Soixante-quatre substances suspectées d'être des perturbateurs endocriniens ont été recherchées, dont 54 pesticides ou métabolites de pesticides, 6 retardateurs de flammes bromés et 4 PCB (polychlorobiuphényles). Les analyses ont été réalisées début 2015 par un laboratoire luxembourgeois spécialisé dans l'évaluation de l'exposition des populations aux polluants et les effets de cette exposition.

"Honnêtement j'ai été surprise par les résultats alors que depuis plus de 10 ans je n'ai mangé que bio, je fais très attention aux produits chimiques. Il n'y a pas de ça chez moi", explique l'une des cobayes, Nadine 38 ans citée par France Info.

Des substances interdites en France

Sept substances (5 insecticides, un fongicide, un herbicide) ont été retrouvées dans tous les échantillons de cheveux. Parmi ces substances, plusieurs sont interdites en France, comme le Gamma HCH, l'hexachlorobenzene (HCB) ou la trifluraline.

Quinze substances ont été repérées dans au moins la moitié des 28 échantillons. Vingt-et-une n'ont été retrouvées dans aucun d'entre eux. Cette enquête est le 4e volet d'une enquête de Générations Futures sur les perturbateurs endocriniens.

 Source © AFP

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dimanche 25 janvier 2015
Ces photos de longues expositions ont été prise le jeudi 22 janvier 2015 le long du littoral de Hong Kong. 

Cette jolie luminescence, également appelé Sea Sparkle, est provoquée par la prolifération d'organisme unicellulaires potentiellement toxique. 

Ces proliférations sont déclenchées par la pollution agricole. Elles peuvent être dévastatrices pour la vie aquatique des littoraux et bien entendu pour la pêche locale, rappelle Samantha Joye océanographe qui a pris ces clichés dans le but de faire réagir les autorités sanitaires

Le Noctiluca scintillans, surnommé étincelle des mers, mange du plancton et est elle même mangé par une foultitude d'autres espèces

La présence de leurs lueurs la nuit est un indicateur de leurs proliférations, et cette situation est préjudiciables à la vie marine, elle facilite l'accumulation d'algues toxiques qui se diffusent finalement dans toute la chaîne alimentaire du littoral.

© Nature Alerte



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mardi 25 novembre 2014
Les microalgues dont se nourrissent les coquilles Saint-Jacques sont infectées par intermittence. Les pêcheurs de Brest et de Douarnenez restent à quai. Après deux ans difficiles la Basse Normandie s’estime épargnée.

Y aura-t-il assez de coquilles Saint-Jacques à Noël? 

Les menaces sur les huîtres sont connues, moins celles touchant les coquilles, mais l’inquiétude se fait sentir sur les pontons bretons et haut-normands. La capture par dragage de la Manche à l’Atlantique a démarré en octobre pour certaines zones et s’effectue à partir de décembre pour d’autres. 

Depuis des siècles elle se concentre sur les mois en «r» et, pour préserver la ressource au fil des ans, les professionnels ont appris à gérer les quantités pêchées en découpant leur territoire en de multiples zones. 

Mais, depuis quelques années, la présence par intermittence d’une toxine dans les micro-algues (Pseudo-nitzschia) dont se nourrissent les coquilles perturbe le travail des pêcheurs. Les coquilles deviennent impropres à la consommation et donnent des troubles intestinaux.

La Bretagne touchée

L’Ifremer a effectué une série de prélèvements à Brest, «la pêche dans la rade y est actuellement interdite, la période de décontamination pourrait prendre plusieurs semestres», indique Claude Le Bec, responsable de la station de Concarneau. La baie de Douarnenez est également touchée. 

Au large de l’île de Glénan, les prélèvements sont meilleurs, l’ouverture est probable la semaine prochaine. 

Pour Brest, une cinquantaine de bateaux sont privés de capture. «Le manque à gagner est important, puisque la pêche par saison est de l’ordre de 350 tonnes», indique Joël Le Gall, du Comité des pêches du Finistère. Les bateaux sortent quand même, ils se rabattent sur la pêche aux pétoncles noires et aux praires.

Un programme de recherche nommé Comanche associe l’Ifremer à l’université de Caen et son homologue de Bretagne occidentale. La Phytochip, une biopuce à ADN, a été développée pour permettre de détecter les microalgues. Le réchauffement de l’eau et «l’enrichissement du milieu» par l’intensification urbaine sont les premiers accusés.

Un problème d’autant plus complexe que la production est de l’ordre de 17.000 tonnes par an, «quand nous étions à plus de 20.000-25.000 tonnes il y a une vingtaine d’années», insiste Spyros Fifas, le «monsieur Coquille-Saint-Jacques» de l’Ifremer. Résultat, les prix sont en hausse. 

«Dans la baie de Saint-Brieuc, dit à son tour, Alain Coudray, le président du comité départemental des pêches des Côtes-d’Armor, le kilo est actuellement vendu 2,63 euros sous criée contre 2,20 euros l’an passé.» Le professionnel est satisfait, car les 208 bateaux qui possèdent une licence vont pouvoir se partager cette année 3.550 tonnes de coquilles contre 3.000 tonnes l’an passé. «Nous effectuons un suivi scientifique de la ressource depuis près de quarante ans, nous sommes les seuls en Europe à réaliser cette évaluation qui pérennise notre activité », continue Alain Coudray. Les temps de pêche sont très réglementés par séquences journalières de seulement quarante-cinq minutes, et gare aux contrevenants, car les Affaires maritimes veillent par mer et par air

Coquilles plus chères en Basse Normandie

Toutes les côtes ne sont pas égales face à la crise de la coquille. Au large du Calvados et de la Manche, la pêche bat son plein depuis le 1er octobre. «On ne manquera pas de coquilles à Noël», promet Dominique Lamort, spécialiste de la qualité au sein de Normandie Fraîcheur Mer (NFM), le groupement qualité des marins pêcheurs, criées et mareyeurs de Basse-Normandie. 

«Il y a moins de coquilles, nous sommes dans une année moyennement basse, mais ce n’est pas la pénurie» explique-t-il. Selon l’Ifremer, les ressources, c’est-à-dire les coquilles présentes au fond pour la seule baie de Seine, entre Le Havre et Cherbourg, dont l’ouverture aura lieu le 1er décembre, estimées l’an dernier à 17.000 tonnes, ne seraient que de 6.000 tonnes pour cette saison.

Au large des côtes normandes (60% des volumes pêchés en France, soit traditionnellement plus de 10.000 tonnes), la pêche à la coquille Saint-Jacques est organisée avec trois ouvertures décalées. Elle représente un chiffre d’affaires de 30 millions d’euros. «La coquille est belle, de grosse taille, mais avec des prix plus importants que l’an passé», poursuit le spécialiste. Les premiers prix se situent entre 3,50 et 3,80 euros le kilo, atteignant même les 4,50 euros le kilo sous criée. Soit de 1 euro à 1,50 euro de plus par rapport à l’an dernier.

Touchée en début de campagne par la toxine DSP, moins dangereuse que l’ASP, la coquille bas-normande semble échapper à la contagion. «L’épisode de l’ASP, qui a touché notre région ces deux dernières années, est fort heureusement derrière nous. Pour la toxine DSP, une seule petite zone est encore concernée sur les 17 zones que comprend notre périmètre de pêche», ajoute Arnauld Manner, directeur de NFM. 

Le 1er décembre prochain s’ouvrira la troisième et dernière zone de pêche, celle en baie de Seine, c’est-à-dire au plus près des côtes normandes. Zone très protégée et très réglementée, c’est là que, dit-on, se pêchent les plus belles coquilles Saint-Jacques. Les coquilles ne peuvent pas être produites n’importe où en mer. Elles réclament des fonds marins sablonneux ou formés de vase. 

Pour aider au repeuplement des zones, l’Ecloserie du Tinduff, basée à Plougastel-Daoulas dans le Finistère, outil unique en Europe, produit chaque année 10 millions de naissains.

Pas de pêche à la coquille Saint Jacques en Charente-Maritime

Pas de coquilles Saint-Jacques charentaises dans les assiettes pour Noël. Le mois dernier le comité régional des pêches maritimes et des élevages marins a annulé la campagne en raison d’une faiblesse de la ressource. 

«Les campagnes de prospection ont montré qu’il n’y avait pas assez de coquilles et qu’elles étaient trop petites. Il fallait être raisonnable», explique Michel Crochet, le président du comité.

Au port de La Rochelle cette activité concerne 85 bateaux, sans compter la trentaine de navires des Sables-d’Olonne pour un chiffre d’affaires d’environ 3 millions d’euros. Chacun emploie 3 personnes et pour certains «la coquille Saint-Jacques représente un quart de l’activité», estime Michel Crochet. Quant à la substitution d’autres activités à la coquille Saint-Jacques, comme la sole, elle se heurte à l’obstacle des quotas de pêche. 

La coquille Saint-Jacques pourrait être victime d’une bactérie qui a déjà touché en début d’année les moules cultivées dans la baie de l’Aiguillon. «Il y a de fortes présomptions pour que l’on ait une conjonction de différents facteurs comme une dessalure de l’eau de mer, liée aux fortes pluies, rendant la coquille soudain vulnérable à cette bactérie, par ailleurs présente dans l’environnement», explique Cédric Hennache, chargé d’études halieutiques au centre régional d’expérimentation et d’application aquacole.

Les pêcheurs ciblent d’abord la pollution et demandent des indemnités à l’Etat. 

Le Conseil régional de Poitou-Charentes propose de reconduire le dispositif de prêt garanti, déjà mis en place pour les mytiliculteurs et permettant d’attendre le versement des indemnités liées au statut de calamité naturelle. «Il s’agit d’une logique d’accompagnement entrepreneuriale qui peut être mise en place immédiatement», explique Jean-François Macaire, le président du conseil régional. Les pêcheurs veulent davantage et notamment le financement par les pouvoirs publics de la future campagne de réensemencement, qui va consister à déverser 1 million de coquilles juvéniles. 


Source © FRANK NIEDERCORN / Les echos

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jeudi 3 avril 2014
La contamination au mercure des terres australes a des effets sur les populations d'oiseaux. C'est ce que révèlent les travaux de chercheurs du Centre d'études biologiques de Chizé et du laboratoire "Littoral, environnement et sociétés" (CNRS / Université de La Rochelle). 

En suivant des skuas en Terre Adélie et aux îles Kerguelen pendant 10 ans, les chercheurs montrent que, lorsque ces oiseaux marins présentent des taux de mercure élevés dans leur sang, leur succès reproducteur diminue. C'est la première fois que des mesures toxicologiques sont couplées à une enquête démographique menée sur une période aussi longue dans les terres australes. Ces résultats, publiés dans la revue Ecology en avril 2014, montrent que les polluants qui s'accumulent au niveau des pôles peuvent bel et bien mener à un déclin des populations d'oiseaux.

Une partie du mercure issu des activités industrielles et domestiques (combustion d'hydrocarbures et de charbon), est balayée par les vents vers l'Arctique et l'Antarctique. Ce mercure d'origine anthropique s'ajoute à celui d'origine naturelle et rentre dans la chaîne alimentaire. Or ce métal lourd est un puissant perturbateur endocrinien, capable d'inhiber la production d'hormones nécessaires à la reproduction. En zone polaire, on savait que de nombreux oiseaux marins tels que les skuas accumulent cet élément toxique à des concentrations élevées dans leurs tissus. Cependant, les effets à long terme sur leurs effectifs n'étaient pas connus.

Pour la première fois, les chercheurs ont réalisé un suivi démographique sur une période de dix ans sur deux espèces d'oiseaux marins: les skuas vivant sur les îles Kerguelen (zone subantarctique) et ceux peuplant la Terre Adélie (en Antarctique). Les skuas sont des oiseaux migrateurs qui se nourrissent essentiellement d'œufs et de poussins de manchots, ainsi que de poissons. Prédateurs redoutables qui vivent 25 ou 30 ans, les skuas accumulent du mercure dans leurs tissus.

Les chercheurs ont tout d'abord capturé une centaine de skuas antarctiques et subantarctiques. Après une prise de sang pour mesurer leur taux de mercure, ils les ont bagués et relâchés. Pendant dix ans, les chercheurs sont revenus sur leur site de ponte pour observer leur succès reproducteur. Les skuas peuvent élever un ou deux poussins par an.

Première constatation, les skuas subantarctiques présentent des concentrations de mercure trois fois plus élevées que celles de l'espèce antarctique. Les chercheurs ont montré chez les deux espèces que, plus le taux de mercure est élevé, moins les oiseaux ont des chances de se reproduire avec succès et en particulier d'élever leur(s) poussins. De façon inattendue, c'est chez l'espèce la moins contaminée, le skua antarctique, que les effets de ce métal lourd sont les plus prononcés. Il est possible qu'en Terre Adélie, les conditions environnementales plus sévères, couplées à la présence croissantes d'autres polluants (pesticides, PCB), amplifient l'impact de la contamination par le mercure.

Ces résultats prouvent que les polluants qui s'accumulent dans les zones polaires constituent une véritable menace pour la biodiversité. Les modélisations des chercheurs montrent que si la contamination au mercure continue d'augmenter, les populations de skuas pourraient à long terme décliner. Les chercheurs appellent à mener d'autres enquêtes toxicologiques et démographiques pour d'autres espèces australes. Ils conduisent d'ailleurs des études similaires pour mesurer les effets sur les populations d'oiseaux de polluants "classiques", tels que les pesticides et d'autres métaux lourds, ainsi que de molécules nouvelles comme les composés perfluorés qui s'accumulent également en Antarctique.

Source: © Samuel Blanc / horizons partages 
lundi 10 février 2014
Le département de l'Environnement et des ressources naturelles de Caroline du Nord  met en garde les riverains « d'éviter tout contact direct prolongé " sur certaines rives du fleuve Dan après qu' une rupture de conduite ait déversé plus de 82 000 tonnes de cendres de 
charbon toxiques depuis un reservoir de retention de la socièté Duke Energy dimanche dernier.

C'est en faisant suite aux résultats des échantillonnages de l'eau en aval du déversement qui montrent des niveaux d'arsenic supérieures à 10 microgrammes par litre que le département a pris sa décision et qu'il a lancé son alerte de sécurité. 

A l'origine, la NED avait signalé que " les niveaux d'arsenic dans tous les points d'échantillonnage effectués étaient dans les normes imposées par l'Etat . 

Aujourd'hui la NED s'excuse: «Nous avons fait des erreurs lors de l'interprétation des résultats ", a déclaré Tom Reeder , directeur de la Division des Ressources en Eau" 

Nous sommes très inquiets pour l'état biologique à long terme de la rivière Dan et nous travaillons avec nos partenaires aux nettoyages les plus urgents. Nous allons continuer de tester l'eau de la rivière et nous évaluerons régulièrement les impacts de cet accident afin de déterminer les moyens les plus appropriés pour la nettoyer. L'opération risque de prendre beaucoup de temps.

Le 3 Février , les niveaux d'arsenic sur un site d'échantillonnage étaient de 40 microgrammes par litre , et de 13 microgrammes par litre à la frontière de la Caroline du Nord et de la Virginie . Même si l'agence constate que les concentrations d'arsenic ont diminué depuis l'incident , et que les responsables sanitaire assurent que l'eau du robinet est bonne à boire, la population reste inquiète .Le laboratoire indépendant Waterkeeper Alliance a lui constaté des niveaux élevés de mercure, d'arsenic, de plomb et d'autres substances toxiques dans la rivière . 

Il est encore difficile de connaitre les conséquences que cet accident aura sur les poissons les autres animaux sauvages qui viennent s'abreuver dans la rivière, mais un porte-parole du DENR a déclaré à la CNN que s'était " une source des préoccupation importante à long terme et qu'il faudra suivre l'évolution des concentrations des polluants avec beaucoup de précaution".

Avant cette fuite accidentelle la DENR de Caroline du Nord n'avait pas effectuer le nettoyage des bassins de rétention des cendres de charbon. Selon l'agence assioted press ( AP ), la NED a bloqué toutes les tentatives des ONG et des groupes environnementaux d'en appeler à la Loi sur l'assainissement des eaux qui stipule que la socièté Duke Energy se devait de nettoyer les bassins de rétention au moins trois fois au cours de 2013. 

Selon les groupes écologistes , en 2013 la NED a plutôt négocié avec la socièté Duke Energy et choisi d'imposer des amendes légères sur la société plutôt que de l'obliger à assurer l'entretien et le nettoyage de ses bassins de rétention de cendres de charbon .

«Nous avons un gouverneur qui entretient des liens très étroits avec la Duke Energy , le plus grand pollueur de l'Etat. C'est un contributeur important du financement de ses campagnes », a déclaré Amy Adams , qui était le directeur régional au DENR avant sa démission en Novembre dernier . 

© Nature Alerte





jeudi 16 janvier 2014
Plus de neuf cents écoliers dans une ville du centre du Japon sont tombés malades, apparemment victimes d'un empoisonnement alimentaire, ont annoncé jeudi les autorités.

Les élèves atteints de vomissements et de diarrhées étaient jeudi soir (heure locale) au nombre de 905 dans 14 écoles primaires à Hamamatsu, une ville de bord de mer à quelque 200 km au sud-est de Tokyo, a annoncé la direction locale des écoles. Environ 40 enseignants et employés ont également manifesté des signes d'empoisonnement alimentaire.

"Chez la plupart, les symptômes sont apparus la nuit dernière. Ils avaient pris leur déjeuner à l'école, mais tout lien de cause à effet reste encore à démontrer", a déclaré à l'AFP Seiko Terada, directeur local de la santé et des cantines.

Les écoles touchées ont été fermées, et ne rouvriront pas avant samedi au plus tôt. 

Cette affaire survient à la suite de l'intoxication de 1.400 personnes à travers le Japon par des produits surgelés qui auraient été mélangés avec des pesticides.

Source © Belga


Dans le cadre de l'extension de ses activités Nature Alerte recherche ses futurs collaborateurs et collaboratrices:                                  
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L'Agence japonaise de la pêche vient d'annoncer le 10 Janvier dernier qu'elle avait capturé une dorade noire contaminée par 12 400 becquerels par kilogramme de césium radioactif, un niveaux 124 fois supérieure à la norme de sécurité . 

Des histoires comme celle ci sont fréquentes et confirment que les radiations de Fukushima ne diminuent pas mais continuent de s'accumuler dans l'océan Pacifique prés de la centrale endommagée.

Les Cinq préfectures qui capturent environ 40.000 tonnes de poissons chaque année semblent être directement affecté par l'accident de Fukushima , prendre des mesures de rayonnement après des captures de pêches est devenu une véritable routine dans les pêcheries japonaises. 

Les poissons capturés dans les eaux autour de Fukushima sont toujours dangereusement contaminés par des niveaux élevés de radiation , et la majorité des captures sont détruites plutôt que de se retrouver dans  les étals ou les restaurants.

Dans une interview , l'économiste Hirokai Kurosaki a confirmé a l'agence Russe RT que «La plupart des poissons pêchés dans un rayon de 30 kilomètres de la centrale de fukushima est jeté à la poubelle parce qu'ils sont contaminés. Il affirme que l'opérateur TEPCO payent le silence des pêcheurs locaux en les rémunérant gracement.

La crainte de contamination des fruits de mer japonais se propagent à d'autres pays. En Corée du Sud par exemple, les importations des huit préfectures environnantes de Fukushima ont été totalement interdites . Le marché aux poissons de Noryangjin à Séoul , a dû mettre en place des bannières publicitaires implorant les clients capricieux que les poissons et les crustacés vendus ici etaient totalement sains et sans rsique pour la santé . Malgré ces promesses , les ventes s'affaissent . Même les ventes de poissons sud-coréens sont en baisse.

© Nature Alerte

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jeudi 10 octobre 2013
Les représentants de quelque 140 pays ont signé jeudi au Japon une convention sur l'usage et les émissions de mercure, baptisée "Convention Minamata", cette ville japonaise victime du pire empoisonnement dû à ce métal hautement toxique.

La "Convention Minamata" a été signée à l'occasion de cette réunion organisée sous l'égide de l'ONU à Kumamoto (sud-ouest), une localité proche de Minamata, après avoir été élaborée et adoptée en janvier dernier à Genève. 

Cet accord, désormais ouvert à la ratification des Etats, vise à réduire au niveau mondial les émissions de mercure très toxiques pour la santé et l'environnement, mais aussi la production et les utilisations du mercure, en particulier lors de la fabrication de produits et lors de processus industriels. 

Une fois ratifié par 50 Etats, le traité entrera en vigueur, d'ici trois ou quatre ans selon les organisateurs de la conférence. "Il faut que de nombreux pays en voie de développement ratifient ce traité pour qu'il entre en vigueur le plus tôt possible", a déclaré le ministre japonais de l'Environnement Nobuteru Ishihara. 

Le mercure est un métal lourd très toxique pour les êtres vivants. Une exposition trop forte au mercure nuit au système immunitaire et peut entraîner d'autres problèmes comme des troubles psychologiques ou digestifs, la perte de dents, des problèmes cardiovasculaires ou respiratoires. 

Cette convention prévoit notamment qu'en 2020 des produits utilisant du mercure, comme les thermomètres, devront avoir disparu. Elle donne également un délai de 15 ans aux Etats pour arrêter l'usage du mercure dans des activités minières. 

Selon le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), sur les 100 dernières années, les quantités de mercure présentes dans les 100 premiers mètres de profondeur des océans, et provenant d'émissions liées à l'activité humaine, ont doublé. Les concentrations dans les eaux profondes ont, elles, augmenté de 25%.




lundi 30 septembre 2013
Les effets de dévastateurs de l'extraction illégale d'or sur la forêt amazonienne au Pérou sont bien connus:

Une étude gouvernementale Péruvienne récente estime que près de 40.000 hectares de forêt ont été ainsi anéantis par cette pratique.

Au début du mois, le ministère de l'Environnement du Pérou s'est joint à l'Observatoire "Carnegie Airborne" pour survoler les régions de l'Amazonie touchée pour tenter d'en estimer les dégâts.

Et voici ce qu'ils ont vu:

jeudi 19 septembre 2013
Un déversement de 20 000 litres de petrole provenant d'un réservoir endommagé a été signalé au ministère des Ressources naturelles du Colorado mercredi après-midi par Anadarko Petroleum , comme cela est exigé par la loi. 

Le déversement s'est produit  au sud de Milliken au confluent du fleuve Saint- Vrain et du fleuve South Platte. Des barrages flottants et des produits dispersant ont été utilisé pour tenter de contenir la pollution.

Les inspecteurs de l'état ont confirmé que les inondations ont renversé des dizaines de réservoirs de stockage de pétrole et de gaz. Au moins un oléoduc s'est brisé et fuyait lui aussi dans le fleuve South Platte . 

Deux autres gazoducs semblent eux aussi avoir été touché dans les sols saturés des inondations .À l'heure actuelle , beaucoup de sites inondés reste innaccessibles et les autorités s'attendent à la découverte d'autre incidents majeurs.

La plupart des têtes de puits sont toujours submergées , les inspecteurs attendent la décrue pour mieux estimer les dégâts.

" Quand vous voyez la puissance de l' eau en crue ici , vous comprenez qu'il peut y avoir des risques de rupture " rapporte un responsable.

Selon les autorités, pas moins de 1.900 puits de pétrole et de gaz ont été fermé dans les zones inondées du Colorado, 600 agents d'inspection sont à l'oeuvre pour tenter de réparer les sites endommagés.

© Nature Alerte

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