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dimanche 15 novembre 2015
L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a jugé « improbable » le risque cancérogène du glyphosate, élément chimique largement utilisé dans les désherbants, dont le Roundup de Monsanto, dans un rapport publié jeudi 12 novembre. 

Elle ne propose donc pas que l’élément soit catégorisé comme cancérogène dans la réglementation de l’Union européenne sur les substances chimiques.

L’EFSA a mené son étude dans le cadre du processus légal de renouvellement de l’autorisation du glyphosate dans l’UE. Le rapport réalisé par un groupe composé de scientifiques de l’EFSA et de représentants des organismes d’évaluation des risques de chacun des Etats membres, doit éclairer la Commission européenne, qui décidera de garder ou non le glyphosate sur la liste de l’UE des substances actives autorisées. Les Etats doivent de leur côté réévaluer les pesticides contenant du glyphosate autorisés sur leur territoire.

« Nous allons examiner attentivement l’étude et les conclusions de l’EFSA. Nous avons jusqu’à juin prochain pour prendre une décision, en consultation avec les Etats membres », a réagi un porte-parole de la Commission européenne lors d’un point presse.

La question du glyphosate a déclenché des avis divergents. En mars, une agence de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) l’avait classé comme cancérogène « probable pour l’homme », et en France, la ministre de l’environnement Ségolène Royal avait décidé en juin d’interdire la vente aux particuliers d’herbicides en contenant.

Un nouveau « seuil de sécurité toxicologique »

L’EFSA établit également, pour la première fois, un « seuil de sécurité toxicologique », nommé « dose aiguë de référence », qui est la quantité qui peut être ingérée sur une brève période de temps sans être nocive pour la santé : elle a été fixée à 0,5 mg/kg de poids corporel par jour. 

« L’EFSA s’appuiera sur ces nouvelles valeurs toxicologiques lorsqu’elle réexaminera les limites maximales de résidus [la concentration la plus élevée autorisée d’une substance active] dans les aliments [destinés à l’alimentation humaine ou animale] pour le glyphosate », précise l’Autorité, une révision attendue en 2016 en coopération avec les Etats membres.

Source © Le Monde




mardi 3 novembre 2015
Des écarts de 110% dans un premier temps, puis de 50% par rapport aux émissions polluantes légales, sont désormais officiellement autorisés pour les véhicules diesel.

L'Union européenne a relevé mercredi dernier les seuils d'émission de gaz polluant pour les moteurs diesel dans les nouvelles procédures de tests en condition de conduite réelle qui seront mises en place à partir de 2017 

Quelques semaines après le scandale Volkswagen et juste avant l'ouverture de la COP21 - la grande conférence sur le climat qui s'ouvre à Paris fin novembre 2015 - la décision de l'Union Européenne fait grincer des dents. 

Dans un communiqué qui "se félicite de l’accord des États membres sur des contrôles rigoureux de la pollution atmosphérique générée par les émissions des véhicules" (sic) la commission explique qu'elle donne trois ans aux constructeurs automobiles pour que les émissions de leurs véhicules sur route (c'est-à-dire en conditions réelles d'utilisation) soient conformes aux émissions mesurées lors des tests en laboratoire. Cet écart entre émissions polluantes réelles et celles annoncées par le constructeur a été mis sous les feux des projecteurs lorsqu'a éclaté l'affaire de fraude aux tests antipollution en septembre 2015. L'Agence environnementale américaine (EPA) avait alors révélé que le constructeur Volkswagen utilisait un logiciel qui activait les équipements antipollution lors des mesures sur banc de test et les mettait hors service lors de conduite sur route afin d'améliorer les performances du véhicule.

Mais il n'est pas forcément besoin d'un tel logiciel fraudeur pour observer des écarts entre les émissions en laboratoire, et celles constatées lors d'une conduite en conditions réelles. "Allègement maximal du véhicule, utilisation d'un revêtement qui ne ressemble pas à une route, déconnexion de l'alternateur... Tout est fait dans les tests pour obtenir les résultats les plus déconnectés possibles de la réalité", s'insurge le député européen écologiste Yannick Jadot. "Qu'il s'agisse des émissions de NOx (oxyde d'azote NDLR) ou de CO2, on constate ces dernières années une augmentation du fossé entre les mesures en laboratoires et celles effectuées en conditions réelles", poursuit-il. Résultat :  les véhicules roulant au diesel seraient en moyenne cinq fois plus polluants que ce que les normes européennes autorisent, affirme l'ONG Transport & Environment.

De nouveaux tests en conditions réelles 

Pour mettre fin à ces pratiques, la commission a avalisé la mise en place (votée au printemps) de tests d'émission en condition de conduite réelle (ECR) dès janvier 2016. "Les émissions de polluants seront mesurées par des systèmes portables de mesure des émissions (PEMS) qui seront fixés au véhicule", rappelle le texte. Mais c'est là qu'est le hic. Le texte ne dit pas que les tests sur routes doivent être en conformité avec ceux effectués en laboratoire. Il définit les écarts acceptables entre les deux types de mesure, ainsi qu'en calendrier visant à le réduire. En effet, le texte voté par la Commission prévoit "une réduction en deux étapes".

Dans un premier temps, les écarts entre émissions théoriques et émissions réelles devra n'être "que" de 110% (soit un facteur de conformité à 2,1 au maximum). Autrement dit, une voiture qui rejette 80 milligrammes d'oxyde d'azote (NOx) par kilomètre (norme Euro 6) durant son test sur banc pourra en rejeter jusqu'à 168 mg/km en utilisation normale. Cette mesure concerne les nouveaux modèles à partir du 1er septembre 2017 (septembre 2019 pour les nouveaux véhicules). "Puis, dans un deuxième temps, cet écart sera ramené à un facteur de 1,5 (50 %)", précise le texte, d’ici janvier 2020 pour tous les nouveaux modèles (janvier 2021 pour tous les nouveaux véhicules). Une voiture respectant officiellement la norme Euro 6 (officiellement 80 mg de NOx par kilomètre) pourra alors tout de même en rejeter 120 mg/km.

Quand ils le souhaitent, les constructeurs parviennent à se plier à des règlementations plus contraignantes

"C'est un peu comme si vous donniez le droit de rouler à 100 km/h, mais tout en laissant les panneaux de limitation de vitesse à 50 km/h", affirme Yannick Jadot. Pour justifier cette décision, la commission avance l'existence de "limites techniques à la possibilité d’améliorer à court terme les niveaux d’émissions réels sur les véhicules diesel actuellement produits." Une analyse que partage l'Association des constructeurs européens (ACEA) qui, dans un communiqué, qualifie le texte de "compromis difficile", et qui précise "qu'il sera extrêmement difficile pour les constructeurs automobiles d'atteindre cet objectif dans un laps de temps aussi court". 

"Cela fait huit ans que cette norme a été adoptée (été 2007 NDLR) conteste Yannick Jadot. Il n'y a en cela aucune surprise pour les constructeurs. D'autant plus qu'on voit que quand ils le souhaitent, ils parviennent à se plier aux règlementations américaines, qui sont pourtant bien plus strictes que celles imposées en Europe (45 mg de NOx par kilomètre)", vitupère le député qui accuse : "la décision de la commission a été prise en parfaite collusion avec les États qui ont choisi de ne pas respecter cette norme. La tromperie a été avalisée et ceux qui ont triché sont récompensés." Le groupe EELV entend contester cette décision au parlement européen. "On a une petite chance, car le scandale est en train d'émerger partout".

La ministre de l'Ecologie a assuré vendredi que la décision prise mercredi par un comité technique de l'Union européenne d'assouplir les seuils d'émissions polluantes des véhicules serait réexaminée par les ministres des Vingt-Huit et le Parlement européen.

Rétropédalage ou simple mise au point ? Mercredi à Bruxelles, des experts nationaux se sont mis d'accord pour mettre en oeuvre de nouvelles procédures de contrôle qui permettront aux véhicules, essentiellement ceux qui roulent au diesel, d'émettre plus de deux fois plus d'oxyde d'azote que la limite prévue et les Etats européens, dont la France, ont revu à la baisse les ambitions des futurs tests d'homologation qu'ils appliqueront à partir de 2017. "Cette décision a été prise par un comité technique et je considère que des décisions de cette importance doivent être prises au niveau politique", a assuré vendredi sur RTL la ministre de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie, Ségolène Royal.

"Nous allons la revoir au niveau ministériel d'une part (...) et deuxièmement cette décision va passer devant le Parlement européen", a-t-elle précisé avant d'ajouter : "Les décisions trop complexes qui ne sont pas comprises par les citoyens sont des décisions qui sont mal faites" (voir la vidéo ci-dessous).

"Pour être juste à l'égard de la Commission européenne", a toutefois nuancé la ministre, le compromis trouvé par le comité technique pour les véhicules à moteur (CTVM) constitue en partie un progrès. "La Commission européenne a décidé que désormais les tests de contrôle sur les voitures devaient être faits en condition normale de conduite et pas dans des conditions artificielles. (...) Ça va dans la bonne direction".
L'accord de mercredi a soulevé la controverse, d'autant qu'il intervient peu après le déclenchement du scandale Volkswagen -- le constructeur allemand a reconnu avoir manipulé les tests sur les émissions de gaz polluants.


Source © AFP



lundi 20 juillet 2015
De nouvelles révélations pourraient venir écorner l'image du géant Monsanto, déjà aux prises avec de nombreux scandales.

En mars dernier, l'OMS a établi que le glyphosate, composant principal du désherbant RoundUp, était possiblement cancérigène. Cette décision avait rapidement été contestée par Monsanto, qui estime que les preuves étaient "insuffisantes". 

Quelques mois plus tard, en juin, la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal a annoncé son intention d'interdire la vente du glyphosate en libre service. Là encore, Monsanto s'est indigné, se plaignant qu'aucune "raison légitime ne vienne justifier cette décision". 

Pourtant, l'entreprise pourrait connaître depuis de nombreuses années du risque de cancer lié à son désherbant.

Anthony Samsel, un chercheur américain issu du prestigieux Massachussets Institute of Technology de Cambridge, affirme avoir trouvé la preuve que la société Monsanto connaissait depuis 1981 les risques cancérigènes du glyphosate et en aurait caché l'existence. 

Quelles sont les éléments de preuve ?

Le chercheur se serait procuré l'ensemble des travaux scientifiques réalisés par Monsanto entre 1970 et 1983 pour faire homologuer le RoundUp au près des autorités sanitaires. Toutes les recherches ont été commandées par l'entreprise à des laboratoires indépendants.

Parmi les milliers de pages, une étude constate que l'exposition prolongée de rats au glyphosate provoque des cancers (adénomes et carcinomes) de l'hypophyse (une glande du cerveau) des seins des femelles et des testicules des mâles. 

D'après Anthony Samsel, Monsanto n'aurait jamais publié ces résultats mais les aurait remplacé par d'autres, antérieurs et sans lien direct. Par ailleurs, ces recherches n'ont jamais été publiées dans quelque revue scientifique que ce soit, ni transmises à l'EPA (l'agence américaine de protection de l'environnement).

Dans les recherches initiales, le risque de cancer aurait été clairement établi chez des rats exposés au glyphosate pendant 26 mois. Or, l'entreprise n'aurait publié que les résultats obtenus sur des rats exposés au glyphosate seulement 3 mois.

Enfin, l'ensemble des travaux aurait été classé "secret de fabrication", ce qui en garantissait la confidentialité. 

Le glyphosate mis en cause à de nombreuses reprises

Anthony Samsel n'en est pas à ses premières recherches sur le glyphosate. Au mois de mars, avec sa consoeur Stephanie Seneff, il avait déjà publié dans la revue scientifique Entropy un article détaillant le résultat de leurs recherches sur les effets secondaires du glyphosate.

Les deux chercheurs affirment que la substance chimique pourrait être la cause de l'augmentation des cas d'autisme, de stérilité, d'obésité, de diabète, de maladies cardiaques et de la maladie d'Alzheimer dans le monde. Son absorption par l'organisme entraînerait en effet un dérèglement de nombreuses molécules et hormones, empêchant le corps de fonctionner normalement. 

Par ailleurs, une étude publiée en mars 2015 dans le journal de la société états-unienne de microbiologie affirme que le glyphosate causerait une résistance aux antibiotiques. Son absorption pourrait diminuer l'efficacité des traitements prescrits aux patients souffrant de maladies parfois graves.

En novembre 2013, une étude publiée dans la revue interdisciplinaire de toxicologie établissait quant à elle le lien entre le glyphosate et l'intolérance au gluten, dont souffrent plus de 500 000 personnes en France aujourd'hui.

Malgré ces multiples études, Monsanto campe sur ses positions : "Tous les usages désignés du glyphosate sont sans danger pour la santé humaine et cela est confirmé par une des bases de données les plus importantes jamais compilée au monde sur la santé humaine pour un produit agricole", indique l'entreprise sur son site internet.


Source © Sud Ouest
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lundi 6 juillet 2015
Solution à une sécheresse historique ou pacte avec le diable ? En Californie, des dizaines d'agriculteurs arrosent leurs vergers avec de l'eau provenant de l'extraction pétrolière, au grand dam des défenseurs de l'environnement.

En arrivant près de Bakersfield, au centre de cet Etat de l'ouest américain, on réalise à quel point les industries pétrolière et agricole y sont liées. Sur les routes de campagne, on voit tour à tour des vergers et des champs pétroliers à perte de vue: 80% de la production pétrolière et 45% de l'industrie agricole de Californie se situent dans ce même comté, remarque Madeline Stano, de l'association Center on Race, Poverty and the Environment.

Dans cette contrée où les températures dépassent fréquemment 40°C l'été, l'eau se fait rare. Après quatre années d'une sécheresse record, les fermiers ne peuvent plus pomper les rivières dont le niveau baisse dangereusement.

Reste aux agriculteurs l'eau des nappes phréatiques, mais celles-ci sont sous pression: déjà plus de 1.000 puits sont asséchés dans la région.

Pour diversifier son approvisionnement, l'agence de distribution d'eau Cawelo Water District, une coopérative financée par les agriculteurs locaux, achète depuis déjà vingt ans de l'eau usée provenant des usines pétrolières.

Abby Auffant, porte-parole de l'usine de Kern River du géant énergétique Chevron, explique que le pétrole foré est mêlé à de l'eau, dont il doit être séparé. Un tiers de ces eaux usées est recyclé en vapeur nécessaire à l'extraction d'or noir, un quart injecté à très grande profondeur, une procédure coûteuse et accusée par les militants pro-environnement de polluer les nappes phréatiques.

C'est un casse-tête pour l'industrie pétrolière donc c'est tout bénéfice pour eux de la revendre, remarque Mme Stano.

Chevron Kern River vend 500.000 barils d'eau usée par jour (81.409 m3) à l'agence de distribution d'eau de Cawelo, soit 50% de l'approvisionnement de cette dernière.

L'eau est nettoyée par sédimentation et filtrage et envoyée par oléoducs vers un bassin, où elle est mélangée aux liquides d'autres usines pétrolières voisines, avant d'être mixée à de l'eau fraîche puis acheminée par un canal vers 90 exploitations agricoles ou vignobles clients.

- Une pratique légale -

Les fermiers achètent cette eau à prix coûtant: 33 dollars pour 1.233 mètres cubes (1 acre foot) alors que le prix de l'eau fraîche a récemment bondi pour atteindre jusqu'à 1.500 dollars pour la même quantité, indique David Ansolabehere, le patron de l'agence de distribution d'eau.

La pratique est légale: Chevron et ses concurrents comme Occidental disposent d'un permis pour vendre cette eau aux agriculteurs. Ils la font tester par une société tiers et fournissent les rapports au Conseil de contrôle de la qualité de l'eau du centre de Californie.

Nous respectons tous les critères fixés par le Conseil, il y a des limites de produits pétrochimiques dans notre permis et nous avons toujours été en-dessous, assure Abby Auffant.

Les militants pro-environnement ne l'entendent pas de la même oreille. C'est une expérimentation menée sans l'accord du consommateur, dénonce Madeline Stano.

Un récent rapport de Chevron sur des tests menés sur l'eau trouve du benzène et de l'acétone, des produits cancérigènes dans l'eau vendue aux agriculteurs, relève-t-elle, estimant par ailleurs que les tests menés omettent d'autres particules chimiques dangereuses.

Trop de pouvoir est donné aux groupes pétroliers et aux agriculteurs qui sont en charge eux-mêmes des tests, sans que les pouvoirs publics ne mènent leurs propres tests indépendants, assène-t-elle.

Scott Smith, de l'association Water Defense, fondée par l'acteur Mark Ruffalo, critique lui aussi les méthodes de tests qu'il qualifie notamment de dépassées car ne correspondant pas selon lui aux méthodes actuelles d'extraction, et souhaite que les associations pro-environnement puissent mener librement leurs propres évaluations.

Amandes, raisins et autres agrumes produits dans la région ne sont par ailleurs pas évalués, à part pour leurs contenus en pesticides, reconnaît David Ansolabehere.

D'après lui, les autorités sanitaires de Californie, à la suite du rapport Chevron faisant part d'un niveau de salinité de l'eau un peu élevé et de la présence de produits pétrochimiques, ont formé un groupe de travail pour décider éventuellement de faire tester les produits agricoles eux-mêmes.

Tom Frantz, cultivateur et militant pro-environnement, insiste: si une seule personne tombe malade à cause d'un (fruit) de la région, la réputation de tous les agriculteurs locaux sera ruinée.

Sans oublier les risques pour la fertilité de la terre: si le sel s'accumule, on ne peut plus rien faire pousser.

Source © AFP  

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jeudi 18 juin 2015
Le gouvernement bulgare demande à Bruxelles d’adoucir les normes écologiques de l’UE concernant la pollution atmosphérique et les émissions de CO2.

La Bulgarie est l'Etat membre de l'UE qui a rejeté le plus de CO2 dans l'atmosphère en 2014, selon Eurostat. Au cours de l'année passée, la pollution atmosphérique de ce pays a augmenté de 7,1%, constate l'édition bulgare Investor.

Le trio de tête des pays de l'UE ayant le plus augmenté leurs émissions polluantes comprend également Chypre (+3,5%) et Malte (+2,5%). En Lettonie, en Finlande et en Suède, le niveau de pollution a augmenté respectivement de 2,2%, 0,7% et 0,2%.

Les autres pays de l'UE ont vu une réduction des rejets de gaz polluant, dont notamment la Slovaquie, qui a réduit ses émissions de gaz à effet de serre de 14,1%. Au Danemark, le pourcentage d'émissions polluantes a diminué de 10,7%, en Slovénie de 9,1%, au Royaume-Uni de 8,7% et en France de 8,2%. En moyenne, ce pourcentage a baissé de 5% environ dans l'ensemble de l'Europe par rapport à 2013.

Le 15 juin, dans le cadre du sommet de l'Agence européenne pour l'environnement tenu au Luxembourg, le ministre bulgare de l'environnement Ivelina Vassileva a demandé que les impératifs environnementaux de réduction d'émission de gaz après 2030 soient "plus réalistes" pour les pays membre de l'UE.

"Il faut prendre en considération la compétitivité des Etats qui partagent leurs frontières avec les pays en dehors de l'UE et qui sont exposés aux pollutions transfrontières", a-t-elle déclaré, selon l'Agence télégraphique bulgare.

Mme Vassileva a par ailleurs indiqué que dans le cadre des négociations, la Bulgarie était déterminée à défendre sa position et à décréter un "niveau réaliste d'exigences en matière de pollution atmosphérique", qui serait "en adéquation avec le développement économique des différents Etats membres de l'UE".

mercredi 10 juin 2015
Les milieux politiques et écologistes dénoncent la décision du Groenland de continuer à pêcher le saumon sauvage de l'Atlantique au large de ses côtes.

Les ministères des Pêches du Canada et des États-Unis se disent déçus par le quota de pêche de 45 tonnes qui a été fixé par le Groenland pour cette année et les deux années suivantes lors de la rencontre de l'Organisation pour la conservation du saumon de l'Atlantique Nord, la semaine dernière au Labrador. Ils font valoir que le saumon sauvage sera davantage en péril, alors que les stocks sont déjà historiquement bas.

Les États-Unis, l'Union européenne et le Canada soutiennent que le niveau de capture est trop élevé et va à l'encontre des avis scientifiques. Ces derniers recommandent qu'il n'y ait aucune pêche dans le secteur afin de permettre le repeuplement du saumon sauvage.

Le président de la Fédération du saumon Atlantique, Bill Taylor, explique que la pêche pourrait avoir un impact sur le nombre de poissons qui reviendront dans les rivières de l'est du Canada et des États-Unis dans le but de frayer.

«Cela pourrait avoir des conséquences désastreuses, a-t-il déclaré mardi. Le geste que nous pouvons poser immédiatement et qui aura un impact positif immédiatement est de cesser de tuer tant de poissons, et le Groenland est au sommet de la liste.»

Personne n'était disponible pour commenter du côté du ministère des Pêches du Groenland.

Les données rendues publiques par la Fédération du saumon Atlantique indique que le Groenland a pêché 63 pour cent d'un certain type de saumon qui a passé deux hivers au large de ses côtes, tandis que le Canada en a pêché 35 pour cent.

La quantité de saumon de l'Atlantique pêchée par le Groenland est passée de 47 tonnes en 2013 à 58 tonnes l'an dernier, un nombre que les écologistes jugent beaucoup trop élevé pour assurer la durabilité de l'espèce.

Le Conseil international pour l'exploration de la mer affirme que le nombre de saumons adultes a baissé de 13 pour cent l'an dernier en Amérique du Nord, comparativement à l'année précédente.

«Avec moins de 500 saumons de l'Atlantique qui sont retournés dans les rivières américaines en 2014, il est extrêmement important de faire tout ce que nous pouvons pour réduire les menaces contre le saumon américain», a déclaré le dirigeant de la délégation des États-Unis, Daniel Morris, par communiqué.


Source © La Presse Canadienne

jeudi 28 mai 2015
En rénovant l’école de la commune, la municipalité du Plessis-Pâté dans l’Essonne ne s’attendait pas à une telle conséquence. En effet, pour les travaux qui ont permis de diminuer la consommation de gaz, GDF Suez - devenu Engie - a facturé à la ville 5.985 euros de gaz, dont 4.824 euros de pénalité. Une sanction pour n’avoir pas suffisamment consommé en 2014, relate le Parisien.

« Je refuse de payer cette pénalité »

« Ils nous ont dit que dans le contrat que nous avions signé en 1992, il y a vingt-trois ans, nous nous étions engagés à consommer 334.500 kWh par an. Grâce à la nouvelle isolation de l’école, nous n’avons eu besoin que de 89.856 kWh, reprend l’élu de cette commune de 4.000 habitants particulièrement active en matière de développement durable. Ce contrat, on ne l’a jamais retrouvé dans nos archives. Nous avons demandé à GDF Suez une copie, mais ils ne nous l’ont pas fournie », explique Le maire (PS) Sylvain Tanguy au Parisien.

« Je refuse de payer cette pénalité. Si le fournisseur veut son argent, il faudra qu’un juge le décide et je leur souhaite bien du courage », annonce également Sylvain Tanguy.

« Il n’est pas anormal d’avoir ce type de pénalité »

De son côté, Engie explique que ce contrat « B2F » s’applique aux gros consommateurs. « On met en place des tuyaux particuliers et une volumétrie de gaz importante, donc en retour, par cet accord signé, le client s’engage à une certaine consommation. Il n’est pas anormal d’avoir ce type de pénalité. Après, des ajustements peuvent être prévus », commente un porte-parole de l’entreprise au quotidien.

Engie a proposé à la commune, le 11 mai, une ristourne de 25 % sur le montant de la facture. Mais pas question d’annuler totalement sa pénalité.

Bref du pur..."By people for people"...et on est vraiment pas loin du... "Par le peuple pour le peuple"...non???...et ce, livré au bon endroit...Yes Sir...vive l'école à la French Sauce...No comment

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vendredi 24 avril 2015
La Commission européenne a autorisé, vendredi 24 avril, l'importation et la commercialisation de dix-sept OGM destinés à l'alimentation humaine ou animale et deux œillets génétiquement modifiés. L'autorisation, qui prend effet immédiatement, vaudra pour dix ans.

Les Etats membres pourront toutefois interdire leur utilisation sur leur territoire, selon une réforme présentée mercredi. Onze produits appartiennent à la multinationale américaine Monsanto.

La Commission précise que les autorisations concernent les produits suivants :


  • pour le maïs : MON 87460
  • pour les sojas : MON 87705, MON 87708, MON 87769, 305423 et BPS-CV127-9
  • pour le colza : MON 88302 
  • pour les cotons T 304-40, MON 88913 et LLCotton25 × GHB 614.

A celles-ci s'ajoutent 7 renouvellements :


  • pour les maïs : T 25 et NK 603, le colza GT 73 
  • pour les cotons MON 531 × MON 1445, MON 15985, MON 531 et MON 1445.
  • Enfin, ailleurs, la Commission autorise deux fleurs coupées transgéniques : œillets des lignées IFD-25958-3 et IFD 26407-2.

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19 Etats anti-OGM

Ces autorisations « étaient en suspens », car les Etats membres n'étaient pas parvenus à constituer une majorité pour ou contre leur commercialisation.

Si les gouvernements européens approuvent la réforme présentée mercredi, ils pourront toutefois de manière individuelle interdire l'utilisation des OGM sur leur territoire. Jusqu'à présent, la Commission autorisait les OGM après avis de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), mais se retrouvait systématiquement confrontée à l'hostilité des Etats anti-OGM et ne parvenait pas à obtenir de majorité qualifiée lors des votes.

Ces 19 Etats –  dont la France – à s'opposer aux cultures OGM ne pouvaient interdire les cultures transgéniques qu'en prenant sur leur territoire des clauses de sauvegarde ou des mesures d'urgence pour des motifs environnementaux et sanitaires. Les capitales pourront désormais évoquer des motifs de politique agricole, d'aménagement du territoire ou des conséquences socio-économiques pour interdire la culture des OGM.

Source © Le Monde



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mercredi 4 mars 2015
Près de 700 koalas auraient été tués dans un abattage de masse dans la brousse australienne pour répondre aux problèmes de surpopulation et de famine, ont rapporté des médias locaux mercredi.

Le quotidien The Australian a rapporté que 686 koalas ont été abattus à Victoria en 2013 et 2014 en réponse à la surpopulation dans un bois de la région et à des craintes de famine.

Des agents de l'environnement ont capturé les koalas et leur ont administré un sédatif avant de les euthanasier, et les femelles en bonne santé ont été libérées et ont reçu des implants hormonaux de contrôle de fertilité, a indiqué le journal.

Pour éviter des réactions de citoyens locaux et d'activistes environnementaux, l'extermination de masse avait été tenue secrète.

Source AP
lundi 23 février 2015
Fermez les yeux, et imaginez plus d’un million de volailles entassées dans une seule exploitation. 11 000 porcs serrés les uns à côté des autres. 120 000 agneaux engraissés dans un même lieu. Non, ce n’est pas un cauchemar, mais les différents visages de l’industrialisation de notre agriculture. Voici la carte qui recense ces dérives industrielles.

La Confédération paysanne publie aujourd’hui une carte de France de ce phénomène sans précédent. Le syndicat recense une trentaine de « projets phares », témoins d’un dévoiement dangereux du modèle productiviste. « C’est une agriculture destructrice d’emplois, incompatible avec la préservation de notre environnement et prédatrice d’une agriculture à taille humaine », explique le syndicat paysan.

Que nous révèle cette carte ? « Nous avons voulu montrer une dérive lourde du système actuel, dont le symbole est la ferme-usine », explique Laurent Pinatel, porte-parole de la Confédération paysanne. La ferme des 1000 vaches dans la Somme n’est qu’un des avatars de cette industrialisation tous azimuts. Une tendance à la concentration et à l’hyper-spécialisation qui touche tous les types d’élevages, mais aussi les cultures maraîchères.

Comme ces 25 ha de serres de tomates hors sol à Echillais (Charente-maritime), chauffées par un méga incinérateur... pour produire 50 tonnes de tomates par jour. Un phénomène souvent porté par des grands groupes industriels, mais aussi par des agriculteurs. « En Aveyron, un paysan engraisse plus de 120 000 agneaux, et nous ne cautionnons pas cette pratique juste parce qu’elle est portée par un paysan », précise Laurent Pinatel.

Une tendance nocive ? Le gouvernement ne semble pas de cet avis. « Ceux qui disent qu’on peut se passer d’une agriculture industrielle se mentent à eux-mêmes. » Mercredi 17 février, Stéphane Le Foll a une nouvelle fois mis les pieds dans le plat. « Pas de faux débats », a-t-il précisé à nos confrères du Parisien. « On a besoin d’une industrie agroalimentaire, et on a aussi besoin, pour la production de certains aliments, d’une production suffisamment industrialisée pour qu’elle soit accessible. » Alors qui a raison ?

Qu’entend-on par industrialisation de l’agriculture ?

« Il s’agit d’appliquer à l’agriculture des processus qui ont fait leurs preuves dans l’industrie : produire toujours à plus grande échelle pour produire au moindre coût monétaire », explique l’agronome Marc Dufumier. Mécanisation, robotisation, augmentation de la taille et concentration des exploitations.

Pourtant, « l’idée que l’on va faire des économies d’échelle avec des grands troupeaux est fausse », dit André Pfimlin, spécialiste des élevages laitiers. « Aux États-Unis, des chercheurs ont montré que ces grands troupeaux, nécessitant des équipements nouveaux, avaient des coûts par tonne de lait plus élevés et étaient plus vulnérables aux variations du prix du lait et de l’aliment. Leur rentabilité provenait du recours à de la main d’œuvre bon marché, souvent immigrée. »


Malgré tout, la marche de l’agriculture vers l’industrialisation se poursuit, poussée par les grands groupes agro-industriels. Pour la Confédération, « ce sont eux qui captent la valeur ajoutée, et on les retrouve derrière la plupart des projets de ferme-usine. » Reporterre a mené l’enquête sur le plus tentaculaire de ces groupes : Avril-Sofiprotéol


Cette industrialisation est-elle inévitable ?

Pour André Pfimlin, l’élevage industriel est inacceptable : « Ces feedlots sont en compétition directe avec l’alimentation humaine car gros consommateurs de grains… Ils sont destructeurs de l’environnement, parce qu’ils sont en partie responsables de la déforestation pour faire de la monoculture industrielle de maïs ou de soja, et ils sont de gros producteurs de gaz à effet de serre. »

Surtout, ces méga-projets détruisent des emplois, des marchés locaux et la vie rurale. « Dans un contexte de chômage massif et de désertification de nombreuses régions rurales, l’industrialisation de l’élevage est injustifiable, même sur le seul plan socio-économique », conclut-il.

Un avis partagé par Pablo Servigne, chercheur agronome : « L’agriculture industrielle est un modèle toxique, qui se coupe l’herbe sous les pieds, en détruisant les écosystèmes. » Un système nocif et condamné. « Comme il dépend du pétrole, des minerais et d’autres ressources fossiles, c’est un système déjà mort. »

Un mort-vivant alors, car les fermes-usines sont en plein essor. « Il y a une grande inertie du système », affirme Pablo Servigne. En cause, le verrouillage socio-technique : « Nous héritons de techniques inventées dans le passé, comme les pesticides, les OGM, qui ne sont plus efficaces, mais qui sont très intégrées dans nos usages et nos modes de pensée. » Lui appelle donc à de « grands déclics imaginaires », pour changer de paradigme.

« Nous sommes au moins d’accord avec la FNSEA sur un point », admet Laurent Pinatel. « Le système actuel est à bout de souffle. Eux proposent d’y remédier par les fermes-usines, nous par l’agriculture paysanne, orientée vers un marché local. » Agroécologie, circuits courts, culture biologique. D’autres modèles existent.

« Partout dans nos campagnes, il y a des paysans qui sont déjà entrés dans l’ère post-pétrole », estime Pablo Servigne. « L’exode urbain a déjà commencé, les néo-ruraux sont de plus en plus nombreux, c’est un énorme mouvement qui n’a pas encore conscience de lui-même. » Chercheur agronome de formation, il s’est lui-même installé en Ardèche et formé à la permaculture. « L’effondrement inéluctable de la civilisation industrielle va permettre l’épanouissement de nouvelles pousses », dit-il. « Et ces jeunes pousses sont déjà là. »

Source © Reporterre



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dimanche 21 décembre 2014
Les ONG françaises de protection de l'environnement travaillant sur la qualité de l'air et l'économie circulaire se joignent aux ONG membres du Green 10 pour condamner dans les termes les plus forts qui soient le retrait par la Commission européenne de propositions de textes clés sur la qualité de l'air et l'économie circulaire.

Le Président de la Commission Jean-Claude Juncker et son Vice-Président Frans Timmermans ont en effet annoncé ce jour qu'ils abandonnaient les paquets « Qualité de l'air » et « Economie circulaire ».

Concernant la qualité de l'air, cette décision incompréhensible annule ainsi la révision de la directive « Plafonds d'émissions nationales » qui aurait pu sauver 58 000 vies par an.

"Si elle retire la proposition sur la qualité de l'air, la Commission européenne va manquer l'opportunité de prévenir 58 000 décès prématurés chaque année. 

La qualité de l'air reste en effet la première cause environnementale de mort prématurée en Europe. La Commission choisit aussi d'ignorer les énormes bénéfices potentiels pour l'économie européenne que ce paquet pourrait apporter. Il pourrait ainsi fournir des bénéfices en terme de santé allant de 40 à 140 milliards d'euros en coûts externes évités, et 3 milliards d'euros en bénéfices directs liés à une plus grande productivité des travailleurs, une diminution des frais médicaux, des rendements agricoles plus élevés et moins de dégâts sur les bâtiments" déplore Sébastien Vray, président de l'association Respire.

Pour l'économie circulaire, cette suppression retire les objectifs de recyclage de 70% pour les déchets municipaux et de 80% pour les emballages, tout comme l'interdiction de mettre en décharge tout déchet recyclable ou biodégradable. Ces objectifs auraient pu créer des centaines de milliers d'emplois.

"Retirer le paquet économie circulaire irait à l'encontre de la priorité numéro un de la Commission européenne, car elle échouerait à créer 180 000 nouveaux emplois à travers la prévention et la transformation des déchets en ressources. Les mesures prévues dans ce paquet contribueraient non seulement à rendre les entreprises européennes plus compétitives en réduisant la demande et la dépendance à des ressources rares et couteuses venant d'autres continents, mais également à lutter contre l'impact sur le changement climatique des émissions liées au gaspillage de ressources" regrette Delphine Lévi Alvarès, responsable du Plaidoyer chez Zero Waste France.

Cette décision a été prise contre l'avis d'au moins 11 Etats membres, y compris la France, l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne, qui ont enjoint à la Commission de ne retirer aucune de ces deux propositions. 

Il s'agissait d'un premier « test » pour la nouvelle Commission Juncker. Cela confirme le peu de cas qu'elle fait du développement durable et laisse craindre que cela ne soit que la première d'une série d'attaques à l'encontre des législations environnementales.

Ces propositions offraient la promesse d'améliorations pour la santé, de création d'emplois, d'un environnement plus sain pour les Européens, de réductions d'émissions de gaz à effet de serre et auraient permis de préserver des ressources naturelles stratégiques pour notre économie et nos entreprises. Mais la Commission a choisi de privilégier les intérêts privés de la frange la plus libérale de BusinessEurope, au mépris du bien-être des citoyens européens. Ignorant les bénéfices de moyen et long terme, la Commission laisse ainsi le champ libre à la perpétuation d'un modèle économique dépassé et polluant.

C'est un signal grave qu'envoie la Commission aux citoyens européens, qui ne fera rien pour restaurer leur confiance dans les institutions européennes.

« Les citoyens ne pourront que constater que l'objectif de réduire les 400 000 décès prématurés dus chaque année à la pollution de l'air n'est plus une priorité pour l'UE » déplore Sébastien Vray, Président de l'Association Respire. 

« Ils comprendront aussi que Juncker et Timmermans ont délibérément fait une croix sur la possibilité de créer 180 000 emplois grâce au Paquet Economie Circulaire et ont choisi d'ignorer l'industrie progressiste qui demande des mesures européennes pour améliorer l'efficacité dans l'utilisation des ressources » regrette Delphine Lévi Alvarès, Responsable du plaidoyer chez Zero Waste France.

Ce retrait est une erreur stratégique colossale que nous - Zero Waste France, Les Amis de la Terre, France Nature Environnement, Respire, Fondation Nicolas Hulot, Générations Cobayes, Réseau Action Climat France, Surfrider, Agir pour l'environnement, Générations Futures, Greenpride, Women in Europe for Common Future (WECF) et WWF - condamnons.


Source : notre-planete.info, 


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mercredi 17 septembre 2014
Au Canada, une petite commune est poursuivie en justice pour avoir empêché une compagnie pétrolière de forer à proximité des sources d'eau potable.

C’est un peu l’histoire de David contre Goliath. Sauf que dans ce cas le géant Goliath n’est autre qu’une société pétrolière, Gastem. Cette firme canadienne réclame 1,5 millions de dollars canadiens (soit un peu plus d’un millions d’euros) à Ristigouche, municipalité de 168 habitants pour.

Poursuivi pour avoir protégé les sources d’eau potable, Gastem, société pétrolière canadienne, réclame plus d'un millions d'euros à une petite commune québécoise de seulement 168 habitants. En cause, la décision de la municipalité de faire interdire le forage dans un rayon de 2 km autour des sources d'eau potable, afin de les préserver de la pollution liée à l'extraction des énergies fossiles. 

En mars 2013, la petite commune de Gaspésie (péninsule canadienne) avait adopté un règlement visant à protéger les sources d’approvisionnement en eau. “C’est un règlement populaire demandé par une majorité écrasante des résidents. En adoptant ce règlement, le conseil municipal a fait son devoir de protéger le bien commun de la communauté" a déclaré François Boulay, maire de Ristigouche.

Or, en juillet 2012, les autorités provinciales du Québec avait accordé à Gastem une licence d’exploration. C’est pourquoi la firme pétrolière, s’estimant lésée, intente une action en justice à Ristigouche, lui réclamant une somme qui représente 5,5 fois le budget annuel de la municipalité.

La commune appelle à la solidarité pour pouvoir se défendre. En plus des indemnités colossales réclamées par Gastem, Ristigouche doit faire face à d’importants frais de justice. Mais la petite commune n’en a pas les moyens. 

“Avec 168 habitants, on n'a pas les capacités pour se défendre” confiait le maire au journal canadien La Presse.

C’est pourquoi la municipalité appelle à la solidarité et le soutien financier des Québécois en lançant Solidarité Ristigouche, une plateforme de dons en ligne. À ce jour, le montant des donations s’élève à 87 500 $CA, soit 39 % des 225 000 $CA nécessaires.

La société pétrolière, quant à elle, assure vouloir simplement récupérer la somme investie dans la préparation du forage.

Après l'interdiction décrétée par Ristigouche en mars 2013, 70 communes canadiennes lui avaient emboîté le pas, dès juillet 2014, lorsque dut adopté le Règlement sur le prélèvement des eaux et leur protection (RPEP) dans l'ensemble du Québec. 

Pourtant, la commune est la seule à être sous le coup d'une procédure judiciaire. Le RPEP n'étant pas rétroactif, Gastem est libre de poursuivre la commune en justice pour demander réparation.

Aujourd’hui encore, la municipalité gaspésienne cherche du soutien auprès du gouvernement, jusque-là sans succès. Sa demande auprès de Pierre Moreau, ministre des Affaires municipales s’est heurté à un refus. Le ministère estimant qu’il ne pouvait “s’immiscer dans un dossier faisant l’objet d’une poursuite judiciaire.” 

Mais les élus de la commune n’excluent pas de se tourner à nouveau vers Pierre Moreau pour demander au gouvernement une aide financière ou au moins sa participation aux négociations avec Gastem.

Source : © La Presse Canada



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lundi 26 mai 2014
Alors qu'en France le débat sur les gaz et huiles de schiste n'est toujours pas complètement clos, l'exploitation de ces ressources fossiles non conventionnelles s'accélère dans le reste du monde, notamment en Argentine. 

Ce pays est en effet devenu le nouvel eldorado des multinationales pétrolières, à commencer par Total qui détient 11 permis, jusque dans une aire naturelle protégée 

Les Amis de la Terre France, Pays-Bas et Europe, et l'Observatorio Petrolero Sur ont publié un nouveau rapport « Repousser les limites - la ruée vers les gaz et huiles de schiste en Patagonie argentine », et deux représentants argentins ont été présents la semaine dernière à Paris pour demander des comptes à Total lors de son assemblée générale d'actionnaires. 

L'occasion aussi d'interpeller le gouvernement français et lui demander de réformer d'urgence le cadre légal qui permet aux multinationales d'agir en toute impunité.

La Patagonie argentine, connue pour la beauté de ses paysages et ses étendues sauvages, est devenue la nouvelle proie des multinationales pétrolières, qui se disputent le nouveau « joyau » de l'industrie : la formation de Vaca Muerta, qui couvre 30 000 km2, et contient d'immenses réserves potentiellement exploitables d'hydrocarbures non conventionnels, au deuxième rang mondial pour le gaz et quatrième pour le pétrole. 

Total, présent en Argentine depuis 1978, et deuxième opérateur de gaz du pays, a acquis des permis dès 2010, avant toutes les autres compagnies. Aucune limite ne semble être valable pour ses ambitions puisque la compagnie a même commencé à forer dans une aire naturelle protégée. 

Carolina Garcia, ingénieure en ressources naturelles et en environnement travaillant sur cette aire, et membre de la « Multisectorielle contre le fracking », témoigne des impacts dans sa province de Neuquén : « Nous nous sommes opposés à l'octroi du permis de Total sur l'aire protégée Auca Mahuida, mais le gouvernement provincial est passé outre notre avis technique. 

Le puits Pampa las Yeguas et les infrastructures qui y sont liées menacent cette réserve de biodiversité, notamment des espèces telles que le nandou choique, le condor, le guanaco ou le chat andin... 

Au-delà de cette aire, nous sommes mobilisés avec de nombreux habitants et communautés de la province, mais l'unique réponse des autorités est la répression et le déploiement d'une campagne de propagande pour soutenir l'industrie pétrolière ». 

Les populations locales sont difficilement dupes et peinent à croire en les promesses de progrès qu'est supposé apporter ce nouveau boom des gaz et huiles de schiste. En effet, après un siècle d'exploitation conventionnelle de gaz et pétrole, de nombreuses communautés souffrent déjà des lourds impacts sociaux et environnementaux de cette industrie, et les inégalités sociales et la pauvreté laissent plutôt apparaître une « malédiction des matières premières ». 

Selon Diego di Risio de l'Observatorio Petrolero Sur, co-auteur du rapport : « Les compagnies pétrolières avancent à grande vitesse, sans que les populations locales n'aient jamais été consultées ni même informées. 

Le développement des hydrocarbures non conventionnels a lieu sur les terres de communautés mapuche et de petits paysans, entrant en concurrence avec l'élevage de petit bétail. 

Les entreprises agissent en toute impunité car il y a une absence totale de contrôle de la part des gouvernements national et provincial, qui, au contraire, ont déroulé le tapis rouge pour attirer ces nouveaux investissements ! ». Ainsi, suite à un décret national et à des réformes légales au niveau provincial, de larges bénéfices ont été octroyés aux entreprises pétrolières : allongement de la durée des concessions à 35 ans, exemption d'impôts, augmentation du prix de vente du gaz, liquidation des devises à l'étranger, suppression des consultations publiques, etc. 

Par ailleurs, si l'entreprise YPF a été re-nationalisée au nom de la souveraineté énergétique, l'objectif principal est en réalité aussi le développement des gaz et huiles de schiste, et, malgré un lourd passif environnemental, l'expropriation de Repsol a finalement donné lieu à une indemnisation de 5 milliards de dollars. 

Juliette Renaud, chargée de campagne aux Amis de la Terre France conclut : 

« L'exploitation des hydrocarbures non conventionnels en Argentine illustre tristement le double standard qui existe selon que les multinationales françaises agissent en France ou dans un pays du Sud. La loi française interdit le recours à la fracturation hydraulique au nom de la protection de la santé des populations et de l'environnement, mais le gouvernement français n'a rien fait pour freiner le développement de gaz et huiles de schiste en dehors de nos frontières. Il doit agir immédiatement, en reconnaissant d'une part la responsabilité légale des maisons-mères des multinationales sur les activités de leurs filiales et sous-traitant, et d'autre part en prenant des actions concrètes pour sortir de notre dépendance aux énergies fossiles ». 

Les Amis de la Terre ont assisté le 16 mai à l'Assemblée générale du groupe Total. L'occasion d'interpeller le PDG de Total sur les investissements du groupe, dans une aire naturelle protégée en Patagonie, par le biais de leur partenaire argentine : Carolina Garcia, ingénieur en ressources naturelles et environnement, travaille à la direction des aires naturelles protégées de Neuquén : 

"Vous dites que vous êtes une entreprise responsable respectant les plus hauts standards environnementaux et sociaux au monde et même si les responsables politiques du gouvernement de Neuquén vous ont donné l'autorisation?, quelle crédibilité avez-vous sachant que vous avez acquis 3 concessions à cheval sur l'aire protégée Auca Mahuida dans une zone encore non affectée de l'aire, et que vous n'avez pas renoncé à forer ce puits alors que le rapport technique des experts environnementaux de la direction des aires naturelles protégées pointait du doigt des risques importants et s'était donc prononcé contre l'octroi du permis environnemental et la réalisation de ce puits ?"

 Christophe de Margerie, PDG de Total a répondu qu'ils étaient heureux d'avoir l'opportunité de répondre à cette question mais que l'AG n'est pas le lieu pour en débattre, qu'un rendez-vous aurait été plus pertinent, et qu'ils n’apprécient pas la polémique. 

De plus, il a indiqué que Total s'est engagé à ne pas aller sur les sites classés par l'Unesco, ce qui n'est pas le cas de l'aire protégée Auca Mahuida à Neuquén. Par ailleurs, il a contesté l'accusation d'illégalité des Amis de la Terre. 

Cependant, Total demandera plus de précisions à sa filiale argentine Total Austral et s'assurera personnellement? ?de trouver une solution. Enfin, Christophe de Margerie a indiqué que le groupe ne cherche pas à agresser l'environnement ou les populations et est ouvert à une rencontre avec les associations pour envisager la suite et de "corriger le tir" s'il y a vraiment un problème. 

Cette réponse ne satisfait pas les Amis de la Terre : Les autorisations ont été données par les responsables politiques de Neuquen, alors que la loi de cette province n'autorise que des activités soutenables à faible impact (type petit élevage, etc.) sur ces aires naturelles protégées?. 

C'est Total qui a décide d'acquérir ces permis alors qu'ils affectaient l'aire protégée et c'est l'entreprise qui a demandé de faire un puits à l'intérieur de l'aire. Surtout si Total était vraiment une compagnie responsable, ils auraient pu renoncer à leur projet suite à au rapport technique des experts environnementaux qui s'opposait au forage du puits en raison des risques importants pour la biodiversité de l'aire. 

Aujourd'hui le puits a déjà été foré et fracturé et les impacts dès cette phase d'exploration vont perdurer pendant plus de dix ans en raison de la construction du chemin d'accès au puits et de la construction de la dalle toujours présente : déforestation, fragmentation de l'habitat affectant la flore et les déplacements naturels de la faune censée être protégée sur cette aire d'Auca Mahuida. 

Sans parler des gaz à effets de serre déjà emis au travers du torchage du méthane, aggravant les changements climatiques... 


Les Amis de la Terre, l'Observatorio Petrolero Sur et la Multisectorielle contre le fracking à Neuquén demandent à Total, et autres compagnies pétrolières telles que Chevron ou Shell, d'abandonner immédiatement leurs projets de gaz et huiles de schiste en Argentine et ailleurs dans le monde. 

Notes 

Au travers de ses concessions couvrant 5 300 km2, Total contrôle 6 % du territoire de la province de Neuquén, alors que les aires naturelles protégées n'occupent que 2 % de ce territoire. Une proposition de loi a été déposée par des députés en novembre 2013, mais n'a toujours pas été traitée. Un soutien concret du gouvernement reste attendu, notamment suite aux déclarations de Laurent Fabius à l'Assemblée nationale le 6 mai 

Source © Les Amis de la Terre
mardi 20 mai 2014
Le 18 mai, Thessalonique, dont l’agglomération dépasse un million d’habitants, devait voter pour ou contre la privatisation de son eau. Ce référendum populaire consultatif devait se tenir en même temps que les élections locales. Son organisation était soutenue par onze maires de l’agglomération, dont celui de Thessalonique. Qu’importe ! Le gouvernement grec du conservateur Antònis Samaràs a déclaré la consultation illégale.

C’est la « Troïka » – FMI, Banque centrale européenne et Commission européenne – qui exige de la Grèce de privatiser la gestion de l’eau dans les deux plus grandes villes du pays, Athènes et Thessalonique. 

L’entreprise qui gère la distribution de l’eau à Thessalonique (EYATH) est déjà une société anonyme. Elle reste cependant contrôlée par l’Etat à 51%, qui doit donc vendre sa participation. 

Plusieurs municipalités de l’agglomération ont proposé de racheter les parts de l’État grec. En vain. 

Un collectif de syndicats et de citoyens ont tenté de participé à l’appel d’offre, via un réseau de coopératives d’usagers : chaque habitant de la ville aurait acquis une part du service de l’eau, pour un montant de 136 euros par logement connecté au réseau. 

D’où le nom donné à cette mobilisation, « l’initiative 136 » [1]. L’appui d’« investisseurs éthiques » internationaux et des acteurs de la finance solidaire pour aider les résidents à acquérir leur part était même envisagé. En vain.

« Right2Water » : la Commission européenne méprise les citoyens

Ce sont au contraire deux entreprises privées qui sont, pour l’instant, sur les rangs : la société israélienne Mekorot et la française Suez environnement, associée à un groupe de BTP grec. 

Suez détient déjà 5% des parts d’EYATH. Les entreprises sont en négociation avec l’agence spéciale en charge du programme de privatisations grecques, qui n’est soumise à aucune forme de supervision parlementaire.

 « Thessalonique a des besoins en infrastructures d’eau et d’assainissement importants nécessitant des investissements chiffrés par le management de Thessalonique. Des chiffres de l’ordre de 250 millions d’euros sont évoqués », fait valoir la direction de Suez, contactée par notre Observatoire des multinationales. Par la voix de Diane d’Arras, directrice adjointe Eau Europe de Suez, l’entreprise promet la création de 2 000 à 4 000 emplois et de transformer EYATH en « opérateur de premier rang au niveau mondial ». Les opposants à la privatisation craignent une augmentation drastique de l’eau.

En attendant, comme s’il fallait justifier sa privatisation, le service de l’eau est laissé quasiment à l’abandon. Selon les syndicats, l’effectif d’EYATH serait passé de 700 à 235 employés, faute de remplacement des départs à la retraite. La compagnie ne disposerait plus aujourd’hui que de onze plombiers pour plus de 2 300 kilomètres de canalisations !

A l’automne dernier, l’initiative citoyenne européenne sur le droit à l’eau et contre la privatisation, « Right2Water », annonçait avoir recueilli suffisamment de signatures – 1,9 million dans toute l’Union – pour obliger les institutions européennes à se saisir du dossier. 

C’est la première fois que cette nouvelle procédure participative, introduite par le traité de Lisbonne, est mise en œuvre avec succès. La Commission a donc été obligée de reconnaître que l’eau est un « bien public » et qu’il revient aux collectivités locales d’assumer la responsabilité ultime de ce service. En totale contradiction avec ce qui se passe aujourd’hui à Thessalonique. Malgré l’interdiction du ministère de l’Intérieur, le référendum a malgré tout été organisé, devant les bureaux de vote. Les municipalités ont fourni les listes électorales. Selon les premiers dépouillements, le résultat serait de 98% contre la privatisation de l’eau 

...

bref ...VEOLIA quoi déjà ?...

« Quand vous venez d’ailleurs, vous voyez des choses que ceux qui sont plus familiers avec l’environnement ne remarquent plus. »

 Louis Malle 

...nous ne connaissons de l'"a priori" des choses que ce que VEOLIA y met soi même...




mercredi 23 avril 2014
« La communauté scientifique n'a pas démontré l'existence d'un lien de causalité entre l'introduction du Gaucho dans les cultures agricoles et l'augmentation de la mortalité des abeilles », a tranché, dans une décision datée du 1er avril, le juge d'instruction chargé de l'enquête sur la responsabilité du pesticide commercialisé par le groupe Bayer dans la disparition des butineuses.

Depuis 2001, le groupe faisait l'objet d'une information judiciaire concernant son produit, soupçonné de provoquer la disparition de cheptels d'abeilles, et qui fait aujourd'hui l'objet de restrictions en Europe.

D'AUTRES FACTEURS RESPONSABLES

L'instruction a conclu que d'autres facteurs que ce seul insecticide intervenaient dans la mortalité des abeilles, tels que des parasites comme le Varoa, le frelon asiatique ou la perte de diversité des cultures. Si les apiculteurs reconnaissent la multiplicité des causes, ils soutiennent que les pesticides en sont la principale. 

L'Union nationale de l'apiculture française (UNAF), partie civile dans cette affaire, a dit avoir fait appel de ce non-lieu. Le dossier sera donc de nouveau examiné par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris.

Les plaignants accusaient également Bayer d'avoir caché la toxicité réelle du pesticide lors de l'obtention des premières autorisations de mise sur le marché. Mais pour les experts judiciaires sur lesquels s'appuie le juge, « les éléments objectifs du dossier ne permettent pas de dire que la société Bayer a été à l'origine d'une rétention d'information ». Pour le juge « appréhender les troubles du cheptel apicole sous l'angle pénal apparaît d'emblée malaisé ».

Source © AFP

mardi 8 avril 2014
Shell aurait l’intention de vendre une partie de son activité onshore au Nigeria : la compagnie pétrolière se prépare-t-elle à laisser derrière elle une pollution catastrophique et à s’en laver les mains ? Le géant pétrolier doit toutefois prendre plusieurs éléments en compte avant d’essayer de se tirer d’affaire en quittant le delta du Niger. Et pour tout acheteur potentiel, il s’agit d’être averti. On ne peut pas vendre sa responsabilité en cédant du capital.

Il est de la responsabilité des compagnies pétrolières d’éviter que des déversements d’hydrocarbures ne dégradent les terres et les moyens de subsistance des populations locales.

Shell ne peut pas se débarrasser de casse-têtes juridiques simplement en se retirant du delta. Même si Shell vendait tous ses actifs au Nigeria, les poursuites seraient toujours valables si les personnes dont les terres et les moyens de subsistance ont été dégradés démontrent qu’il incombait à l’entreprise d’empêcher les dommages. Shell était en effet toujours propriétaire quand le préjudice a eu lieu.

Engager des poursuites judiciaires contre Shell représente certes un défi de taille. Mais ce n’est pas insurmontable. Les actions en justice en Europe représentent un espoir pour les personnes qui ont tenté d’obtenir en vain des réparations par le biais de procédures non judiciaires ou devant les tribunaux nigérians. L’initiative d’Amnesty International d’engager un dialogue constructif avec Shell pendant plus de dix ans, s’est révélée aussi inefficace que frustrante.

Selon Shell, l’entreprise fait de son mieux dans des circonstances très difficiles. Mais c’est Shell qui a généré ces circonstances : les centaines de déversements d’hydrocarbures non nettoyés et les années de paiements des populations dans une opacité presque complète ont été catastrophiques pour la région.

Shell manipule les faits pour se présenter en victime

Shell est loin de faire de son mieux pour régler les problèmes dont elle est en très grande partie responsable.  Shell continue de soutenir que le sabotage et le vol sont les causes majeures des déversements d’hydrocarbures, ce qui constitue l’un des plus gros obstacles aux actions en justice contre la société. 

Le rapport publié par Amnesty International en novembre 2013 rend cette assertion caduque. Dans le delta du Niger, ce sont les compagnies pétrolières – les parties potentiellement responsables – qui établissent la cause des déversements. Le conflit d’intérêts est flagrant. L’infrastructure vieillissante de Shell a causé plus de déversements que la société ne voudrait l’admettre.

La ligne de défense de Shell, le sabotage, se voit également affaiblie par l’émergence de recours juridiques, sous la forme de procédures civiles relatives aux déversements d’hydrocarbure. En janvier 2013, un tribunal néerlandais a statué en faveur de l’un des fermiers nigérians qui avaient attaqué Shell pour les dégâts causés sur leurs propriétés : la cour a jugé que, dans cette affaire, il incombait à la filiale nigériane de Shell de prendre les mesures adéquates pour empêcher des parties tierces d’intervenir sur les puits de pétrole et de provoquer des déversements. Shell a fait appel de cette décision. 

Les conséquences de la décision néerlandaise vont au-delà des opérations de Shell dans le delta. Les actions de la compagnie pour prévenir le sabotage font désormais l’objet d’une surveillance accrue par la société civile et les militants écologistes.

Racheter les actifs de Shell dans le delta du Niger constituerait une négligence grave en matière de droits humains

Même si Shell ne peut se défaire de ses responsabilités pour les décennies de pollution dans le delta du Niger, les entreprises envisageant d’acquérir ces actifs devraient y réfléchir à deux fois, car elles investiront presque à coup sûr dans des opérations sur un sol habité extrêmement pollué.

Les régulateurs nigérians certifieront très certainement que certains sites sont « nettoyés » alors que ce n’est pas le cas – ils l’ont souvent fait par le passé. Mais des études scientifiques menées par les Nations unies et d’autres organismes ont exposé au grand jour les affirmations fallacieuses de Shell et des régulateurs concernant le nettoyage des sites. S’appuyer sur de telles validations constituerait un grave manquement au devoir de diligence.

Racheter les actifs de Shell dans le delta du Niger constituerait également une négligence grave en matière de droits humains : les Nations unies et les ONG ont prouvé que l’eau et la terre sont polluées. Les communautés n’ont jamais reçu de véritable dédommagement tandis que Shell s’est injustement enrichie. Acheter les actifs nigérians toxiques de Shell revient à acquérir l’une des pires catastrophes environnementales du monde, directement auprès de l’un des architectes de cette catastrophe.

La seule façon de se débarrasser ce genre de problèmes est de les régler. Dans le delta du Niger, cela veut dire nettoyer la pollution.

Source © Amnesty International

...et pendant ce temps là...

mercredi 26 mars 2014
Le zoo de Copenhague, où la mort du girafon Marius avait fait couler beaucoup d’encre en février, devrait refaire parler de lui après avoir mis fin aux jours de quatre lions.

“En raison du comportement (…) naturel des lions, le zoo a dû euthanasier les deux lions âgés et les deux lionceaux qui n‘étaient pas assez vieux pour se débrouiller seuls”, a déclaré mardi le zoo dans un communiqué.

Les jeunes lions âgés de 10 mois “auraient été tués par le nouveau mâle dès qu’il en aurait eu la possibilité”, a-t-il poursuivi. Ils ont été tués lundi, car le zoo n’a pas réussi à les placer ailleurs, a expliqué un porte-parole à l’AFP.

A la différence de Marius, il n’y a pas eu cette fois-ci de dissection en public car “tous nos animaux ne sont pas découpés” devant les visiteurs, a-t-il ajouté.

Dans quelques jours, le nouveau mâle sera présenté aux deux lionnes nées en 2012, aujourd’hui en âge de se reproduire. “Le zoo est reconnu mondialement pour son travail avec les lions et je suis fier que l’un d’entre eux soit à l’origine d’une nouvelle lignée”, a souligné le directeur Steffen Sträde.

Le mois dernier, le responsable du zoo Bengt Holst avait reçu des menaces de mort suite à la décision de tuer le girafon Marius, âgé alors de 18 mois. Celui-ci avait été exécuté avec un pistolet d’abattage, disséqué, puis découpé en morceaux puis jeté en pâture aux lions sous le regard des enfants présents dans la salle.

L’affaire avait choqué des milliers de défenseurs des animaux dans le monde entier, une pétition avait même circulé pour sauver le jeune girafon. Le zoo a indiqué sur son site internet n’avoir eu d’autre choix que d’empêcher Marius d’atteindre l‘âge adulte, car, en vertu des règles de l’Association européenne des zoos et des aquariums (EAZA), la consanguinité entre girafes doit être évitée.

Au Danemark, où il existe de nombreuses fermes, une écrasante majorité d’internautes ont considéré que ce tollé international n‘était autre que le signe de l’hypocrisie et du politiquement correct. Un spécialiste de l‘éthique concernant le traitement des animaux était allé jusqu‘à dénoncer la “disneyfication” des animaux des zoos.

(Avec AFP)

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