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lundi 23 novembre 2015
La coulée de boue et de déchets miniers qui a enseveli le 5 novembre un village dans le sud-est du Brésil est arrivée dans l'océan Atlantique. Elle devrait s'étaler sur 9 km à proximité de l'embouchure du fleuve Doce.

Le ministère de l'Environnement cité par la presse dimanche, indique que ce véritable raz de marée de boue aura parcouru 650 km en 16 jours sur ce fleuve et est arrivé samedi après-midi sur le littoral de Regencia (Etat d'Espirito Santo), lui donnant une couleur ocre.

Une barrière de protection de 9km a été montée pour protéger la faune et la flore.

Nidification des tortures marines

Selon le président de l'Institut brésilien à l'Environnement (Ibama), Luciano Evaristo, la boue à forte densité de déchets miniers a porté atteinte à la vie aquatique sur son parcours et, "en arrivant à l'estuaire du Rio Doce, elle pourrait affecter la nidification des tortues marines".

Provoqué par la rupture d'un barrage minier dans l'Etat de Minas Gerais de la compagnie Samarco - détenue à parts égales par l'entreprise brésilienne Vale et l'anglo-australienne BHP Billiton - la coulée de boue a fait 12 morts et 12 disparus.

La pire catastrophe environnementale

"C'est la pire catastrophe environnementale de l'histoire du pays", a déclaré vendredi la ministre de l'Environnement, Izabella Teixeira.

Plus de 280'000 personnes sont sans eau et des milliers d'animaux ont été tués. La réhabilitation du bassin du fleuve Rio Doce, pollué par la boue, prendra 30 ans au moins, selon la ministre.

Samarco s'est engagée à débourser au moins 260 millions de dollars pour réparer les dégâts environnementaux. Plusieurs amendes qui se montent déjà à 175 millions de dollars lui ont été infligées par les autorités brésiliennes.


Source © ATS 
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dimanche 15 novembre 2015
Une mystérieuse boue gélatineuse et violette est apparue sur les abords des côtes du nord de la Norvège. 

"Nous ne sommes pas réellement en mesure de savoir actuellement ce que c'est sans une analyse approfondie, sinon qu'il semble que nous soyons face à une énorme hécatombe de méduses en décomposition flottant entre deux eaux" assure le professeur Roger Larsen,  agrégé à l'Université de Tromsø.

"Les images que nous avons enregistrés avec nos sondeurs sont totalement atypique. Nous essayons actuellement de recueillir un maximum d'informations pour trouver les réponses, mais je suis absolument sûr que nous n'avons jamais vu ça auparavant ". 

L'émergence de cette boue visqueuse violette a été signalé par les pêcheurs de la région dés la fin Août dernier sur une large ceinture de 200m autour du fjord de Lyngen. 

Nous parlons désormais de millions de mètres cubes dans plusieurs zones maritimes, mais le mystére reste entier et sans réponse

Lundi, Tone Falkenhaug et Jan Helge Fosså, océanographes de l'Institut norvégien de recherche marine ont fait valoir que cette substance pourrait avoir été causé par une invasion gigantesque de méduse Cnétophores cigare qui se serait ensuite partiellement désintégrée.
  
© Nature Alerte







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lundi 9 novembre 2015
Shanghai, Bombay, ou Hong Kong: sous l'effet du dérèglement climatique, de grandes villes sont vouées, à long terme, à partiellement disparaître sous les eaux, même si le monde parvient à limiter le réchauffement planétaire à 2°C, soulignent des chercheurs américains dans un rapport publié dimanche.

À + 2°C, le niveau des mers continuera à s'élever, pour couvrir des territoires aujourd'hui peuplés de 280 millions de personnes, pointe l'étude de l'institut de recherche Climate Central, publiée à trois semaines de la conférence sur le climat de Paris. Mais à +4°C, le phénomène concernerait plus de 600 millions d'habitants.

«Un réchauffement de +2°C représente une menace pour l'existence à long terme de nombreuses grandes villes et régions côtières», souligne Ben Strauss, un des auteurs.

Mais les mesures prises pour réduire rapidement et drastiquement les émissions de gaz à effet de serre, qui dérèglent le climat et persistent dans l'atmosphère, feront malgré tout une différence: «nous avons encore devant nous un vaste éventail de choix», ajoute le chercheur.

Deux cents ans (ce qui est peu probable) ou 2000, il est difficile d'estimer la vitesse à laquelle la mer va monter, souligne l'étude.

En tout cas, si les émissions continuent sur leur lancée, entraînant un réchauffement de +4°C, le niveau des océans gagnera 8,9 m (chiffre médian), avance le rapport.

Avec un réchauffement à +3°C, qui est la trajectoire tracée par les promesses actuelles des États pour freiner les émissions, les mers monteraient de 6,4 m, couvrant des zones de plus de 400 millions d'habitants aujourd'hui.

À +2°C, la mer gagne 4,7 m (3 à 6,3 m), et on passe à environ deux fois moins de personnes affectées. A +1,5°C maximum, objectif réclamé par les pays les plus vulnérables comme les petits États insulaires, l'élévation reste à 2,9 m et encore moitié moins de population concernée (137 millions).

L'Asie en première ligne 

En terme de population, la Chine serait en première ligne: à +4°C, la montée des eaux concernerait un territoire aujourd'hui peuplé de 145 millions de personnes, un chiffre divisé par deux à +2°C, selon cette étude, qui ne tient compte ni de l'évolution démographique ni de la construction d'infrastructures comme des digues.

Parmi les autres pays particulièrement affectés: Inde, Bangladesh, Vietnam, Indonésie, Japon, États-Unis, Philippines, Égypte, Brésil, Thaïlande, Birmanie, Pays-Bas... Parmi les villes principales, Hong Kong, Calcutta, Dacca, Jakarta, Shanghai, Bombay, Hanoi, Rio, Buenos Aires, New York ou Tokyo.

Un lien sur le site de Climate Central permet de visualiser les impacts, par grande ville côtière.

Un premier diagnostic sur les États-Unis, paru en octobre dans les Comptes-rendus de la revue Académie américaine des sciences, promettait l'engloutissement de Miami et la Nouvelle-Orléans.

Les projections prennent en compte la dilatation de l'océan quand il se réchauffe, la fonte des glaciers mais aussi la dégradation des calottes du Groenland et de l'Antarctique, irréversible au-delà d'un certain seuil.

D'une région à l'autre, cette élévation ne sera pas égale: «Dans la plupart des cas, elle peut se traduire en centimètres par siècle, mais les deltas et les zones urbaines» sont plus vulnérables, notamment parce qu'ils sont moins protégés par les sédiments.

L'étude se base notamment sur des données satellitaires sur les niveaux océaniques.

Plusieurs chercheurs contactés par l'AFP ont souligné sa validité.

«Il y a quelques erreurs par endroits, mais c'est le mieux qu'on puisse faire avec les données disponibles publiquement», estime Steven Nerem, de l'université du Colorado, qui a analysé la méthodologie de l'étude.

Jean-Pascal van Ypersele, du groupe international d'experts sur le climat (GIEC), évoque pour l'AFP «une étude solide».

Pour l'océanographe Ben Marzeion de l'université de Brême (Allemagne), l'étude montre que «le report de mesures peut faire peser un incroyable fardeau sur de très nombreuses générations à venir».

Depuis la Révolution industrielle, le monde a gagné 0,8°, un rythme inédit généré par les gaz issus pour l'essentiel des énergies fossiles. La communauté internationale s'est fixé l'objectif de rester sous les +2°C au total, et doit se retrouver le 30 novembre à Paris pour tenter de sceller un pacte universel permettant d'y arriver.

Ben Strauss, co-auteur de l'étude, veut croire qu'il sera «possible de changer, l'économie comme la politique»: «Certaines réunions historiques ont dessiné des frontières territoriales. La COP de Paris affectera la frontière globale entre terre et mer».

Source © AFP





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jeudi 5 novembre 2015
L'économie maritime va continuer à croître au cours des prochaines années en Méditerranée, menaçant la santé de ses écosystèmes déjà dégradés, alerte mercredi l'ONG écologiste WWF dans un rapport diffusé lors des Assises de l'économie de la mer organisées à Marseille.

Dans les eaux françaises de la Méditerranée, tous les secteurs traditionnels de l'économie maritime, tels que le tourisme, le transport maritime, l'aquaculture ou l'exploration voire l'exploitation d'hydrocarbures, devraient poursuivre leur croissance au cours des 15 prochaines années, à l'exception de la pêche professionnelle, estime ce rapport de plus de 150 pages.

De nouveaux secteurs comme celui des énergies marines renouvelables émergent, note l'organisation, qui redoute en outre, à plus long terme, une exploitation des fonds marins et le développement des biotechnologies marines sous l'impulsion de l'Union européenne.

On pousse au développement alors qu'on n'est pas encore en mesure de garantir que ces activités n'ont pas un impact sur l'environnement et la santé humaine, explique à l'AFP Denis Ody, l'un des responsables de WWF France.

La croissance rapide prévue de l'économie maritime représente clairement une menace supplémentaire potentielle pour la santé des écosystèmes méditerranéens déjà dégradés, alerte ainsi le rapport.

Il est probable que les pressions et impacts cumulatifs générés par une exploitation croissante de la mer augmentent à un rythme plus rapide que les effets des avancées technologiques et la mise en oeuvre des politiques de protection des écosystèmes marins, note M. Ody.

Il est probable que le bon état écologique ne soit pas atteint en 2020, souligne pour sa part la navigatrice Isabelle Autissier, présidente de WWF France, dans un communiqué. Une directive cadre européenne de juin 2008 préconise un retour au bon état écologique des eaux marines européennes au plus tard en 2020.

L'organisation préconise notamment la mise en place de lignes directrices en vue d'une croissance bleue durable, une anticipation de l'augmentation du trafic maritime et de ses impacts, tout en favorisant une pêche durable, par un soutien notamment à la pêche artisanale.

Ce rapport est le premier d'une série de documents similaires attendus d'ici janvier 2016 dans les autres pays européens du bassin méditerranéen, l'Espagne, l'Italie, la Grèce, la Slovénie, la Croatie et Malte.

La 11e édition des Assises de l'économie de la mer, grand-messe annuelle des acteurs du secteur, s'est ouverte mardi à Marseille avec l'objectif de promouvoir le potentiel d'avenir des ressources maritimes, sans omettre les questions environnementales avant la conférence de Paris sur le climat (COP21).

Source © AFP

mardi 3 novembre 2015
Plusieurs espèces de poissons sont en voie d'extinction en mer de Chine méridionale, en raison de la surpêche due à un appétit croissant pour les poissons et fruits de mer, ont averti mardi des experts.

L'absence de coopération entre les pays qui revendiquent des droits sur cette mer, ses récifs et ses affleurements rocheux, contribue également à ce phénomène, ont indiqué ces experts lors d'une conférence de presse à Hong Kong.

Selon leur étude, certaines espèces ne sont plus qu'à 5 % de leur niveau des années 50.

Plusieurs d'entre elles, comme le mérou corail ou le labre géant, ont décliné de 80 % au cours des huit dernières années, a ajouté cette étude.

«La mer de Chine du Sud-Est (...) menacée de différentes parts. Nous devons faire quelque chose», a déclaré Rashid Sumaila, directeur de l'unité de recherche économique sur la pêche de l'Université de British Columbia.

«Le plus effrayant est le niveau du déclin que nous avons constaté au cours des dernières années», a ajouté l'universitaire, qui a dirigé l'étude, lors de la conférence de presse. Il a averti que certaines espèces étaient en voie d'extinction.

M. Sumaila a ajouté que les querelles politiques affectaient également les stocks de poissons.

Pékin revendique la souveraineté de la plus grande partie de la mer de Chine méridionale, carrefour de routes maritimes stratégiques, et dont certaines zones sont également disputées par le Vietnam, la Malaisie, les Philippines et le Sultanat de Brunei.

«Quand il n'y a pas de coopération, tout le monde fait la course pour le poisson parce que vous pensez que si vous ne l'attrapez pas, un autre (pays) le fera», a-t-il dit.

L'ONG environnementale WWF avait averti en septembre que les populations d'animaux marins (mammifères, oiseaux, reptiles et poissons) avaient chuté de moitié depuis les années 1970 du fait de la surpêche, de la pollution et du changement climatique.

Source © AFP





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La morue du golfe du Maine, principale source de revenue de l'industrie de la pêche dans le nord-est des États-Unis, est menacée de disparition par un réchauffement régional de l'océan beaucoup plus rapide que partout ailleurs sur la planète, conclut une étude jeudi.

Les stocks de morues stagnent et sont aujourd'hui au bord de l'effondrement, selon les travaux de ces chercheurs publiés dans la revue américaine Science.

Ils ont déterminé que ces stocks se situent actuellement à 3 ou 4 % au-dessus de la limite des niveaux permettant à ces poissons de maintenir durablement leurs populations dans cette région.

Même des réductions dans les prises de pêche n'ont pas pu freiner le déclin rapide des bancs de morues, surprenant pêcheurs et responsables des pêcheries.

Face à une importante diminution des populations, les autorités avaient institué en 2010, un ensemble de restrictions sur les prises de pêche, mais sans que ces mesures contribuent à un rebond des stocks.

«Les responsables de la gestion des pêcheries ont continué à réduire les quotas de pêche, mais les populations de morues continuaient à diminuer», explique Andrew Pershing, le responsable scientifique de l'Institut de recherche du golfe du Maine (GMRI) et principal auteur de l'étude.

«Il s'est avéré que le réchauffement des eaux dans le golfe du Maine est moins hospitalier pour les morues - un poisson d'eau froide - et les réponses des autorités de la pêche ont été trop lentes pour répondre à ce changement drastique de l'environnement», juge-t-il.

Les analyses de températures effectuées par ces scientifiques, dont l'Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA), montrent que la diminution des stocks de morues résulte en grande partie du réchauffement accéléré de l'océan dans le golfe du Maine, qui est 99 % plus rapide que partout ailleurs sur la planète.

Ce phénomène s'explique par le changement de position du Gulf Stream, un courant chaud qui prend sa source dans les Caraïbes ainsi que par les oscillations du climat dans les océans Atlantique et Pacifique. Ces facteurs viennent amplifier le réchauffement continu du globe.

Les chercheurs ont constaté que ce réchauffement de l'eau perturbait la ponte des morues femelles, réduisant le nombre des progénitures.

De plus, ces températures plus chaudes provoquent une plus grande mortalité parmi les jeunes morues et donc une réduction de la population adulte.

Les modèles historiques utilisés par les autorités régionales de la pêche au cours de la dernière décennie ne prenaient pas en compte l'impact de la montée rapide et relativement récente des températures de l'eau. De ce fait, les quotas étaient trop élevés, soulignent les auteurs.

Les morues sont des poissons d'eau froide et le golfe du Maine est à la limite géographique de leur habitat, notent-ils.

Alors que l'océan dans cette région se réchauffe rapidement, les populations de morue seront réduites même avec des quotas de pêche plus stricts ce qui va conduire à une plus petite industrie de la pêche en Nouvelle-Angleterre, prédit l'étude.

Une étude publiée le 27 octobre au Canada conforte ces conclusions sur le rôle du réchauffement régional, en constatant des signes de rebond des populations de morues de l'Atlantique Nord au large de Terre-Neuve et du Labrador, où les eaux sont beaucoup plus froides.

Considérée comme l'une des plus abondantes populations mondiales de morues avant un déclin désastreux dans les années 90 à cause de la surpêche industrielle, les stocks de morues se reconstituent depuis dix ans grâce à la mise en place d'un moratoire sur la pêche de ce poisson en 1992 par le gouvernement canadien.

Ainsi les stocks de morues sont passés en une décennie de quelques dizaines de milliers de tonnes à des centaines de milliers de tonnes, selon cette recherche publiée dans le Canadian Journal of Fisheries and Aquatic Sciences.

Source © AFP


mardi 27 octobre 2015
Une fuite de fioul à Mer-Rouge en Ile Maurice a fait craindre le pire, le jeudi 22 octobre, la nappe de pétrole s’étendant sur environ quatre kilomètres. Selon le capitaine Kavidev Newoor, Assistant Port Master, ce sont environ 200 litres d’huile lourde qui se sont répandus en mer. Il assure toutefois que «la situation est sous contrôle et qu’il n’y a pas eu d’autre fuite».

Les autorités ont mis en place l’Oil Spill Contingency Plan afin d’éviter que l’huile lourde s’échappe vers la côte ou vers la rade de Port-Louis. Dès jeudi matin, des bouées ont été placées pour débuter l’opération de pompage du fioul. «On utilise des produits spéciaux pour absorber l’huile», indique le capitaine Kavidev Newoor.

«La mesure la plus adéquate, c’est de pomper le pétrole dans un bateau et de le filtrer. Cela aurait permis de séparer le produit pétrolier de l’eau. Un dissolvant enlève l’aspect visuel mais cela ne résout pas le problème de la pollution, au contraire. Il n’y a pas d’action rapide et efficace par rapport à ce problème», affirme Vassen Kauppaymuthoo, océanographe.

Cette huile provenait du pipeline d’Indian Oil, à l’oil jetty de la Mauritius Freeport Development. Un des dirigeants de la compagnie confirme qu’il y a bien eu un incident avec le pipeline de la compagnie.
La compagnie norvégienne Statoil a arrêté tous les chargements de pétrole de sa plateforme Statfjord A en mer du Nord après qu'un déversement de pétrole soit survenu dimanche, a indiqué la compagnie lundi. 
  
"Nous avons eu une fuite mineure sur notre plateforme a déclaré le porte-parole de Statoil, Morten Eek, environ 400 litres de pétrole brut se sont répandus en mer." 
  
" Tous les chargements pour les bateaux sont arrêtés, mais nous ne voyons pas la nécessité d'arrêter la production, nous avons une bonne capacité de stockage et nous pouvons rediriger cette production via notre réseau de pipelines intégrés." 
  
La fuite de dimanche est la deuxième en moins de trois semaines. 

Déjà le 8 octobre dernier, un déversement accidentel avait forcé la fermeture des chargements. 

© Nature Alerte

mercredi 21 octobre 2015
Les touristes qui se badigeonnent de crème solaire pourraient contribuer au déclin de la Grande barrière de corail et des autres récifs coralliens du monde, selon une étude de scientifiques de l'université polytechnique d'Ancône, rapporte mercredi le journal The Telegraph.

Les scientifiques italiens estiment que 10% des récifs coralliens sont menacés par les composants utilisés dans les crèmes solaires. 

Chaque année, entre 4.000 et 6.000 tonnes de produits solaires se déversent dans les océans, principalement dans les régions tropicales du globe, populaires auprès des touristes. 

Les scientifiques italiens ont constaté que de nombreuses marques de crèmes solaires utilisent des composants qui peuvent stimuler la production de virus dans les algues zooxanthelles qui vivent en communion avec les coraux. Ces algues jouent un rôle essentiel dans le métabolisme du corail et lorsque celles-ci dépérissent, le corail blanchit et meurt.

Les produits chimiques tels que le parabène, le cinnamate, le benzophone ou les dérivés du camphre encouragent la multiplication des virus et donc la détérioration des algues et coraux.



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mercredi 14 octobre 2015
Dés 2050 des écosystèmes marins importants pourraient être gravement endommagés si les émissions de gaz à effet de serre mondiales et les pollutions localisées ne se sont pas considérablement réduites avertissent les chercheurs.

À la fin de cette année 38% des récifs coralliens du monde seront déjà affectés. Environ 5% seront morts. 

Pire, les chaînes alimentaires des océans sont déjà atteintes.

Les océans du monde absorbent environ un tiers de tout le dioxyde de carbone émis par la combustion des énergies fossiles. L'océan s'est déjà réchauffé d'environ 1C depuis l'époque pré-industrielle, et l'acidification des eaux marines a augmenté d'environ 30%. 

Dans ces conditions il sera difficile pour les créatures marines tels que les coraux, les huîtres ou encore les moules de former leurs coquilles et les structures qui les soutiennent. Le réchauffement des océans est en train de changer considérablement les habitats d'une large gamme de poissons dans le monde. 

Dans l'analyse globale de ces changements, menée par l'Université d'Adélaïde, les chercheurs ont constaté que la quantité de plancton va augmenter considérablement dans les années à venir, mais que cette abondance de micro-nourriture ne se traduira pas par une amélioration dans la chaîne alimentaire. 

"Dans l'ensemble, nous constatons au contraire à une grave diminution de la diversité des espèces et ce quelque soit les écosystèmes que nous étudions. Ce sont déjà des signes d'un grand impact à venir, et ils sont plus aggravés encore lorsque vous les combinez aux impacts du réchauffement mondial et à l'acidification des océans. Actuellement, il n'y a déjà plus assez de nourriture pour les petits herbivores, comme les poissons, les escargots de mer ou encore les crevettes; le réchauffement a entraîné un changement des métabolismes de nombres d’espèces marines et aujourd'hui leur croissance diminue, comme il y a moins de proies disponibles, il y a donc moins d'opportunités pour les carnivores. Il y a un effet de cascade dans la chaîne alimentaire."

La perte des récifs coralliens pourrait aussi aggraver l'érosion côtière en raison de leur rôle dans la protection des rives contre les tempêtes et les cyclones. "Nous constatons déjà des choses étranges comme l'invasion d'espèces tropicales dans les eaux tempérées au large du sud-est de l'Australie."

Ces changements constatés dans les chaînes alimentaires de tous les océans vont devenir une préoccupation majeure pour des centaines de millions de personnes qui dépendent de la mer pour leur subsistance. 

"Ces effets vont s'exacerber dans les 50 prochaines années», a déclaré le proffesseur Nagelkerken.

© Nature Alerte 


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L'interdiction de baignade en mer prononcée pour tout le littoral de l'ouest des Alpes-Maritimes, après les intempéries meurtrières survenues le samedi 3 octobre, a été prorogée d'une semaine, a annoncé mardi la préfecture.

Les eaux de ruissellement provenant des secteurs particulièrement touchés par les intempéries peuvent drainer "des substances ou déchets pouvant affecter la qualité des eaux de baignade", précise la préfecture dans un communiqué.

Un arrêté interdit jusqu'au 19 octobre la baignade dans toutes les communes côtières à l'ouest de Nice: Saint-Laurent-du-Var, Cagnes-sur-Mer, Villeneuve-Loubet, Antibes, Vallauris, Cannes, Mandelieu-la-Napoule et Théoule-sur-Mer.

En revanche, l'eau du robinet ne présente aucun danger, précise la préfecture.

Source © AFP
La préfecture maritime de la Manche-Mer du Nord a annoncé ce mardi le déploiement de moyens nautiques et aériens face au risque de pollution aux hydrocarbures sur les côtes du Nord-Pas-de-Calais après le naufrage le 6 octobre d'un cargo en Mer du Nord.

«De façon préventive, la préfecture maritime de la Manche-mer du Nord a pré-positionné des moyens nautiques qui rallient actuellement la zone, au cas où les conditions météorologiques évolueraient défavorablement», a indiqué la préfecture maritime dans un communiqué.

«Une nappe stabilisée»

«Le bâtiment d'assistance, de soutien et de dépollution (BSAD) VN Sapeur a donc appareillé depuis Brest dans la soirée du 12 octobre avec à son bord une équipe spécialisée du Centre d'expertises pratiques de lutte anti-pollution (CEPPOL)», précise le communiqué. Un patrouilleur, avec du matériel anti-pollution, ainsi qu'hélicoptère et avion complètent le dispositif. Toutefois, les derniers vols d'observation belges «font état d'une nappe stabilisée dans leurs eaux, autour de l'épave», indique la préfecture, précisant que le risque de pollution était d'environ 100 à 200 t. 

Le Flinterstar, un cargo néerlandais de 130 mètres de long transportant 125 tonnes de diesel et 427 tonnes de fioul, est entré en collision le 6 octobre avec le Al Oraiq, un méthanier de 315 mètres de long battant pavillon des îles Marshall, à 8km des côtes belges. Le Flinterstar se rendait à Bilbao, en Espagne alors que l'Al Oraiq faisait route vers Zeebrugge. A la suite de ce naufrage, les autorités belges ont dépêché onze moyens sur la zone de l'épave afin de procéder au pompage du fioul et des cuves, a rappelé la préfecture maritime.
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mardi 13 octobre 2015
Le niveau de radioactivité constaté en 2014 en Polynésie française reste à un très bas niveau, selon le dernier bilan réalisé par l'IRSN. 

Cette phase de stabilité débutée au milieu des années 1990 succède à la période de diminution régulière des niveaux de radioactivité après l'arrêt des essais atmosphériques français d'armes nucléaires en 1974.


Réalisée dans sept îles représentatives des cinq archipels de la Polynésie, la surveillance exercée par l'IRSN évalue la radioactivité du domaine physique (air, eau de mer, eau douce et sol). L'Institut mesure également les concentrations en radionucléides dans les produits alimentaires (poissons de haute mer, poissons et autres produits de lagon, légumes, fruits, viandes, lait et boissons).

En 2014, le bilan de l'IRSN a été réalisé à partir de 53 prélèvements issus du domaine physique et 141 prélèvements de denrées alimentaires. Par ailleurs, et pour la première fois, l'IRSN a étendu le suivi radiologique aux atolls militaires, avec l'analyse d'échantillons de poissons et d'eau de mer de l'atoll de Moruroa.

Une radioactivité artificielle très faible

En 2014, les niveaux de radioactivité dans les cinq archipels sont restés stables à un très bas niveau. Cette radioactivité résiduelle est essentiellement attribuable au césium 137. Il témoigne de la rémanence des retombées anciennes des essais atmosphériques d'armes nucléaires.


La dose « ajoutée » par la radioactivité d'origine artificielle est toutefois inférieure à 5 microsievert par an (µSv/an). Elle représente moins de 0,5% de la dose totale due à l'irradiation naturelle observée dans le Pacifique sud (1 000 µSv/an en moyenne).

Afin de mieux appréhender l'irradiation d'origine naturelle, l'IRSN a réalisé depuis 2010, une cartographie détaillée de certaines îles ou atolls. L'Institut constate des niveaux d'exposition très bas, inférieurs en moyenne à 1 000 µSv/an. Cependant, dans les îles hautes, des valeurs plus élevées ont été relevées en présence de roches volcaniques. La valeur la plus élevée, 6 000 µSv/an, a été observée à Tubuai.

Pas d'impact de Fukushima dans les eaux de Polynésie 

La surveillance renforcée mise en place à la suite de l'accident nucléaire de Fukushima, au Japon, s'est poursuivie en 2014. Une attention particulière est portée aux poissons de haute mer pouvant véhiculer une contamination du Pacifique nord vers le Pacifique sud. Ce transport de la radioactivité a été relaté en 2011 à proximité des côtes de la Californie.


Pour la Polynésie française, les mesures effectuées depuis septembre 2011, confirment l'absence d'impact lié aux rejets radioactifs toujours importants dans le domaine marin japonais depuis la catastrophe de mars 2011. Le césium 134 n'a jamais été détecté dans les prélèvements de poissons de mer et aucune augmentation de césium 137 n'a été détectée. La concentration de césium 137 observable est toujours issue des résidus des retombées des essais d'armes nucléaires.


Source © IRSN




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lundi 12 octobre 2015
Lors du premier épisode de blanchiment global recensé, en 1998, « plus de la moitié » de la Grande Barrière de corail, classée au Patrimoine de l’humanité, avait été touchée, et « entre 5 à 10 % des coraux sont morts ».

Réapparu en mars, l’« enfant terrible du Pacifique », le courant chaud équatorial El Niño, menace les massifs coralliens. Des chercheurs de l’université du Queensland et de l’Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA) ont mis en garde jeudi 8 octobre du pire épisode de blanchiment corallien jamais recensé que pourrait provoquer El Niño, en 2016.

Les scientifiques expliquent dans une étude qu’il s’agira seulement du troisième événement de ce type, et que des récifs comme la Grande Barrière de corail australienne seront particulièrement touchés. « Si la situation continue de s’aggraver, la Grande Barrière de corail va subir un blanchiment généralisé, avec la mortalité que cela entraîne, la conséquence la plus fréquente de l’élévation des niveaux de températures de la mer », a déclaré le directeur de l’Institut du changement global de l’université, Ove Heogh-Guldberg.

Lors du premier épisode de blanchiment global recensé, en 1998, « plus de la moitié » de la Grande Barrière de corail, classée au Patrimoine de l’humanité, avait été touchée, et « entre 5 et 10 % des coraux sont morts », dit-il. La Grande Barrière a été épargnée au cours du deuxième épisode, survenu en 2010, « en raison de tempêtes qui ont soulagé le stress provoqué par la chaleur. Le récif pourrait ne pas avoir autant de chance en 2016 », a-t-il ajouté.

La Grande Barrière de corail, une étendue de 345 000 km2, compte quelque trois mille « systèmes » récifaux et un millier d’îles tropicales. Elle a évité de justesse d’être placée par l’Unesco sur sa liste des sites en péril, et Canberra œuvre à un plan de préservation sur trente-cinq ans.

Impact très important sur l’écosystème marin

La hausse de la température provoque un phénomène de dépérissement des coraux qui se traduit par une décoloration et entraîne une insuffisance en apports nutritifs conduisant à leur mort. Les coraux se nourrissent d’algues microscopiques, les dinoflagellés, qui vivent en vastes colonies à leur surface. La photosynthèse libère aussi de l’énergie dans les tissus du corail, lui permettant de construire le squelette de calcium qui abrite ces algues unicellulaires. Quand le corail est soumis à un stress, comme une hausse importante de la température de l’eau, il se débarrasse des dinoflagellés et blanchit.

La disparition des récifs coralliens a un impact très important sur l’écosystème marin, car les coraux fournissent nourriture et abri à de nombreuses espèces de poissons et de crustacés. En 1998, les récifs coralliens de soixante pays tropicaux avaient été touchés.

Le courant El Niño devrait persister jusqu’au printemps 2016 et pourrait être l’un des plus intenses dans les annales, d’après les scientifiques américains, et qui fait craindre de fortes perturbations météorologiques. El Niño est un phénomène irrégulier, provoquant des hausses de températures dans le Pacifique, des fortes pluies dans certaines zones, des sécheresses ailleurs, et des vents faibles. Des scientifiques soupçonnent le réchauffement climatique d’augmenter la fréquence de ce phénomène potentiellement destructeur.

Source © Le Monde




Le réchauffement climatique des dernières décennies s’est accompagné d’une augmentation de la biodiversité taxonomique du plancton végétal et animal de l’océan Atlantique Nord et d’une diminution de la taille moyenne de ces organismes. 

Ces résultats ont été obtenus par un chercheur du Laboratoire d’océanologie et de géosciences (CNRS/Université Lille 1/Université du Littoral-Cote d’Opale, Wimereux) en association avec la Sir Alister Hardy Foundation for Ocean Science (Plymouth) et le Laboratoire d’Océanologie de Villefranche (CNRS/Université Pierre et Marie Curie). 

Les chercheurs montrent que cette modification structurelle des systèmes biologiques pourrait entraîner une altération du puits de carbone en Atlantique Nord et une diminution de la présence des poissons subarctiques tels que la morue. Ces travaux viennent d’être publiés dans la revue des comptes rendus de l’académie nationale des sciences des Etats-Unis (PNAS).

Aujourd’hui, les observations indiquent que 84% du réchauffement du système planétaire a eu lieu dans les océans. 

De nombreux résultats attestent déjà d’une réponse des organismes marins vis-à-vis de cette augmentation de température. Cependant, peu d’études ont été conduites sur les conséquences du changement climatique global sur l’évolution de la biodiversité marine à grandes échelles spatiales.

Le programme Continuous Plankton Recorder basé à Plymouth en Angleterre suit tous les mois, depuis 1946, la présence et l’abondance de près de 450 espèces planctoniques dans l’océan Atlantique Nord. 

L’équipe dirigée par Grégory Beaugrand du Laboratoire d’Océanologie et de Géosciences (CNRS/Université Lille 1/Université du Littoral-Côte d’Opale, Wimereux) a analysé les 97 millions de données issues de ce programme. Les chercheurs se sont particulièrement intéressés à la diversité taxonomique (1) de certains groupes clés de phytoplancton, les dinoflagellés et les diatomées, et de zooplancton, les copépodes qui assurent le transfert entre les producteurs primaires (le plancton végétal) et les niveaux trophiques supérieurs. 

Leurs analyses révèlent pour la première fois que le réchauffement des températures s’est accompagné d’une augmentation de la biodiversité de ces groupes planctoniques dans l’océan Atlantique Nord et d’une diminution de 25 à 33% de la taille moyenne des copépodes, dont une centaine d’espèces peuple cette partie de l’océan. La taille de ces organismes est en effet passée d’une moyenne de 3-4 mm à 2-3 mm dans certaines régions situées à la limite entre les systèmes tempérés et polaires.

Les chercheurs se sont alors intéressés aux conséquences de cette évolution surprenante. Ils ont ainsi montré que la diminution de la taille moyenne des copépodes, qui assure le transfert du dioxyde de carbone atmosphérique depuis la surface jusqu’au fond des océans à travers la chaîne alimentaire, pourrait induire une diminution, non encore quantifiable, du piégeage du carbone atmosphérique par l’océan Atlantique Nord, lequel contribue pour un quart au prélèvement total du carbone atmosphérique par l’océan mondial. 

Cet affaiblissement du puits de carbone dans l’océan Atlantique Nord viendrait alors s’ajouter à celui prévu par les modèles biogéochimiques, à savoir que l’augmentation de la température accroîtra la stratification thermique de la colonne d’eau (2), ce qui rendra plus difficile l’arrivée des sels nutritifs depuis les couches profondes jusqu’à la surface et finalement provoquera une diminution de la productivité marine. 

Ils ont également mis en évidence une circulation plus rapide du carbone biogénique, d’organismes à organismes à l’intérieur du réseau trophique, traduisant une augmentation du métabolisme de l’écosystème, ce qui est tout à fait cohérent avec le fait que plus un organisme est petit, plus il se développe et meurt rapidement.

Enfin, en utilisant les données issues de modèles permettant d’évaluer la probabilité de présence des morues en fonction des caractéristiques de leur environnement, ils ont trouvé une relation inverse entre la diversité taxonomique du zooplancton et la probabilité de présence des morues. Ainsi, l’augmentation de la diversité du zooplancton et la diminution de sa taille se traduirait par une diminution de la présence des morues en Atlantique Nord, un phénomène qui amplifierait l’effet de la surexploitation par la pêche de ce poisson subarctique.

Cette étude révèle ainsi qu’une augmentation de la biodiversité taxonomique, souvent vue comme avantageuse au sens large du fonctionnement écosystémique, pourrait, si elle est généralisable à l’ensemble de l’océan mondial, altérer temporairement certaines fonctions importantes pour l’homme, telles que la régulation du dioxyde de carbone et l’exploitation des ressources marines. 

Cette augmentation, jamais constatée à une aussi grande échelle spatiale, constitue l’empreinte d’un bouleversement structurel profond des systèmes biologiques en Atlantique Nord en réponse à l’augmentation des températures.


Notes :
(1) Les chercheurs ont mesuré cette diversité en utilisant des indicateurs basés pour les uns sur le nombre d’espèces et pour les autres sur leur abondance relative.
(2) L’océan est stratifié en couches thermiques qui sont de plus en plus froides quand on va de la surface en profondeur. Suite au réchauffement climatique la température augmente en surface et accentue la différence de température entre couches profondes et de surface.
Références :
Beaugrand G, Edwards M, Legendre L (2010) Marine biodiversity, ecosystem functioning and carbon cycles. Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America, doi/10.1073/pnas.0913855107.


Source: communiqué de presse du CNRS


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jeudi 8 octobre 2015
Echoué à 8 kilomètres au large de Zeebrugge, le cargo Flintstar perd du carburant qui menace la zone naturelle du Zwin.

C'est mardi matin que le drame s'et noué, en Mer du Nord, au large du port belge de Zeebrugge. Un cargo néerlandais de 130m de long, le Flintstar, est entré en collision avec un méthanier des Iles Marshall, l'Al Oraiq, une unité de 315m de long, à un endroit où le trafic maritime est particulièrement dense.

Si le méthanier a pu rejoindre Zeebrugge, le Flinstar, victime d'une voie d'eau à la poupe, s'est enfoncé dans les eaux avant de s'échouer sur un haut fond. L'ensemble de son équipage a pu être sauvé et aucun blessé n'a été à déplorer.

Il n'en demeure pas moins que le cargo  transportait 125 tonnes de diesel et 427 tonnes de fioul au moment de son naufrage, et que les premières boulettes de carburant ont été aperçues, dérivant vers la côte et la réserve naturelle du Zwin, une zone de 158 hectares de superficie, située à cheval entre la Belgique et les Pays-Bas.

Depuis mercredi, 10 engins de travaux ont été réquisitionnés qui s'affèrent à la construction d'une digue en sable, haute de près d'un mètre, destinée à éviter toute pollution dans cette zone sensible.

L’état du navire soulève des inquiétudes après l’apparition d’une nouvelle zone de fuite. Des discussions sur le sort à réserver au cargo sont en cours, et prévoient notamment la piste visant à briser en deux le bateau. «Nous devons rester informés des plans de renflouage dans le cadre du planning d’urgence. Nous rencontrerons cet après-midi l’armateur Flinter», précise M. Caluwé.

Entre-temps, un avion de l’UGMM, l’unité de gestion du modèle mathématique de la mer du Nord, survole à nouveau la zone pour repérer les taches de mazout.

Le gouverneur n’avait pas connaissance jeudi matin, vers 8 heures, de la présence de mazout sur les plages belges. Les pompiers et la protection civile restent cependant en stand-by. Plusieurs oiseaux mazoutés ont toutefois été signalés près des côtes.


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Les sanctions des rejets polluants en mer restent très rares

Seuls trois navires ont fait l'objet de poursuites judiciaires en France en 2014 suite à un rejet de pollution en mer. Le nombre d'actes délictueux semble en baisse mais des navires passent à travers les mailles du filet.

La direction des affaires maritimes du ministère de l'Ecologie a publié le 2 octobre le bilan de la surveillance des pollutions maritimes pour l'année 2014. Outre un état des lieux des pollutions constatées dans les eaux sous juridiction française, le rapport fait état des actions judiciaires engagées à l'encontre des pollueurs. Des statistiques qui ne font pas mentir ceux qui dénoncent de façon récurrente la faiblesse du droit pénal de l'environnement.

Les juridictions compétentes en matière de pollution maritime En France métropolitaine, les juridictions du littoral spécialisées (Julis), compétentes pour juger les pollutions marines volontaires, sont les tribunaux de grande instance de Brest, Marseille et Le Havre. En France d'outre-mer, il s'agit de Fort-de-France, Saint-Denis-de-La-Réunion et Saint-Pierre-et-Miquelon. Le tribunal de grande instance de Paris est compétent pour juger des infractions commises par les capitaines de navires français se trouvant hors des espaces maritimes sous juridiction française.

"L'effectivité du droit de l'environnement est faible", déplorait ainsi Dominique Guihal, conseillère à la cour d'appel de Paris lors d'un colloque organisé par le Conseil d'Etat en 2013. En septembre dernier, l'avocat Christian Huglo désignait encore le droit pénal de l'environnement comme le "parent pauvre du droit environnemental".

Trois informations judiciaires en 2014

Le nombre d'ouvertures de dossiers judiciaires pour rejets illicites est très faible pour l'année 2014. Il ne s'élève qu'à trois. Le premier concerne le chimiquier turc Deniz-S pour un rejet en Manche-Mer du Nord. Le deuxième vise le navire-citerne italien Rita en raison d'une traînée suspecte au large des côtes françaises de la Méditerranée. Le troisième concerne également un navire-citerne, mais battant pavillon du Royaume-Uni cette fois, pris en flagrant délit de rejet polluant en Méditerranée. "Deux flagrants délits, constatés par des agents français, n'ont pas fait l'objet de poursuites judiciaires par le juge français", relève toutefois le rapport. Ils concernaient le navire à passagers La Foyalaise en Martinique et le cargo russe Yashma au large de Dieppe.

La faiblesse de ces statistiques s'explique-t-elle par une baisse des comportements délictueux et/ou par la faiblesse de la réponse pénale ? Une baisse des pollutions constatées ressort effectivement des chiffres présentés. Sur l'année 2014, 255 signalements de pollutions en métropole ont été rapportés aux centres régionaux opérationnels de surveillance et de sauvetage (Cross) qui ont pour mission de centraliser les informations et de coordonner les interventions visant à faciliter la constatation des infractions. Soit une baisse de 76 signalements par rapport à l'année précédente. Le nombre de signalements outre-mer est très faible (44 en 2014), mais ce résultat est en partie dû à l'absence d'outils de détection pour assurer une surveillance de la zone, reconnaît la direction des affaires maritimes. Une faiblesse qui devrait commencer à être comblée cette année avec le déploiement de nouveaux outils de surveillance.

Parmi les 299 alertes de pollution reçues, seules 46% sont confirmées. Si les signalements de pollution suivent une tendance à la baisse depuis 2008, la proportion de pollutions confirmées est toutefois à la hausse. Les auteurs du rapport l'expliquent notamment par l'envoi plus rapide de moyens sur zone avec du personnel de mieux en mieux formé à l'analyse des pollutions.

Cas de pollution réelle relevés en 2014

Dépaysement des affaires

"Le nombre de navires pris en flagrant délit a connu une forte chute depuis 2009 et se maintient depuis à un chiffre relativement faible", confirment les auteurs du rapport qui donnent pour explication le montant dissuasif des peines. Celles-ci peuvent atteindre 10 ans d'emprisonnement et 15 millions d'euros d'amendes pour les capitaines coupables d'un rejet d'hydrocarbures ou de substances liquides nocives transportées en vrac. Ces peines sont de 7 ans d'emprisonnement et de 1 million d'euros d'amendes maximum pour les rejets de substances nuisibles transportées en colis. L'examen des peines prononcées montre toutefois que ces quantums ne sont jamais atteints. Ainsi, l'armateur du Deniz-S s'est-il vu infliger une peine de 100.000 euros d'amende et son capitaine 50.000 euros. Soit 300 fois moins que la peine maximale encourue.

Le rapport avance aussi "les modifications des comportements délictuels, en particulier les rejets nocturnes" pour expliquer cette baisse des pollutions constatées. Le nombre de pollutions serait donc objectivement en baisse, mais une tendance à relativiser compte tenu de la dissimulation de certains faits délictueux.

Le faible nombre de condamnations d'auteurs de pollution par les juridictions françaises peut également s'expliquer par le recours à l'article 228 de la Convention de Montego Bay qui permet le dépaysement de l'affaire. Celui-ci est "de plus en plus systématique", révèlent les auteurs du rapport, "le risque étant que les prévenus soient peu sanctionnés, voire lavés de tout soupçon". L'affaire du Kaltene, un chimiquier battant pavillon des Iles Marshall, a toutefois montré que des limites pouvaient être posées au dépaysement. L'Etat français a en effet décidé de rejuger l'affaire dans l'hexagone après que la justice de l'archipel ait conclu au caractère involontaire de la pollution.

Quoi qu'il en soit, l'internationalisation de la justice pénale apparaît comme une nécessité pour assurer l'effectivité de la sanction. Ainsi, le rapport du professeur Laurent Neyret, remis à la Garde des Sceaux en février 2015, souligne-t-il l'impérieuse nécessité d'harmoniser les sanctions pénales entre les Etats, afin d'éviter tout dumping environnemental, et d'adapter ces sanctions à la gravité des actes délictueux. Une question qui sera à l'ordre du jour de la conférence internationale sur la criminalité environnementale qui doit se tenir à Nîmes début novembre.

Source © Laurent Radisson / Actu-Environnement  







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