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dimanche 15 novembre 2015
L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a jugé « improbable » le risque cancérogène du glyphosate, élément chimique largement utilisé dans les désherbants, dont le Roundup de Monsanto, dans un rapport publié jeudi 12 novembre. 

Elle ne propose donc pas que l’élément soit catégorisé comme cancérogène dans la réglementation de l’Union européenne sur les substances chimiques.

L’EFSA a mené son étude dans le cadre du processus légal de renouvellement de l’autorisation du glyphosate dans l’UE. Le rapport réalisé par un groupe composé de scientifiques de l’EFSA et de représentants des organismes d’évaluation des risques de chacun des Etats membres, doit éclairer la Commission européenne, qui décidera de garder ou non le glyphosate sur la liste de l’UE des substances actives autorisées. Les Etats doivent de leur côté réévaluer les pesticides contenant du glyphosate autorisés sur leur territoire.

« Nous allons examiner attentivement l’étude et les conclusions de l’EFSA. Nous avons jusqu’à juin prochain pour prendre une décision, en consultation avec les Etats membres », a réagi un porte-parole de la Commission européenne lors d’un point presse.

La question du glyphosate a déclenché des avis divergents. En mars, une agence de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) l’avait classé comme cancérogène « probable pour l’homme », et en France, la ministre de l’environnement Ségolène Royal avait décidé en juin d’interdire la vente aux particuliers d’herbicides en contenant.

Un nouveau « seuil de sécurité toxicologique »

L’EFSA établit également, pour la première fois, un « seuil de sécurité toxicologique », nommé « dose aiguë de référence », qui est la quantité qui peut être ingérée sur une brève période de temps sans être nocive pour la santé : elle a été fixée à 0,5 mg/kg de poids corporel par jour. 

« L’EFSA s’appuiera sur ces nouvelles valeurs toxicologiques lorsqu’elle réexaminera les limites maximales de résidus [la concentration la plus élevée autorisée d’une substance active] dans les aliments [destinés à l’alimentation humaine ou animale] pour le glyphosate », précise l’Autorité, une révision attendue en 2016 en coopération avec les Etats membres.

Source © Le Monde




Deux nouveaux foyers de la bactérie Xylella fastidiosa, qui s'attaque aux végétaux, ont été identifiés à Biot et à Menton, a indiqué vendredi la préfecture des Alpes-Maritimes.

Ces foyers sont porteurs de la sous-espèce « multiplex », la même que celle déjà décelée dans trois localités du département - Nice, Mandelieu-La-Napoule et Saint-Laurent-du-Var - une souche qui ne semble être dangereuse ni pour les oliviers, ni pour la vigne.

Compte tenu de la zone tampon de 10 kilomètres instaurée autour de Menton, les services de l'État ont informé « sans délais » les autorités italiennes et monégasques, indique la préfecture dans un communiqué du 13 novembre. Celle-ci précise que des réunions de coordination vont se tenir « très prochainement » avec les autorités des deux pays afin de définir les mesures à prendre dans cette zone tampon affectant les trois territoires.

Ces nouveaux prélèvements positifs sont révélés quelques jours après qu'un comité de pilotage sous l'égide du préfet de région, en début de semaine, a fixé aux professionnels de la filière horticole concernés, dans une partie des Alpes-Maritimes et du Var, des conditions de dérogation à l'arrêté d'interdiction de déplacement et de vente d'une liste de 200 plantes potentiellement porteuses de la bactérie.

Source © la france agricole



lundi 9 novembre 2015
Décidément, la Floride, Etat tropical du sud-est des Etats-Unis, est un véritable Eldorado pour les espèces invasives les plus étranges et les plus monstrueuses. Déjà assaillie par les escargots géants d’Afrique, le python birman ou encore les lézards tégu d’Argentine, voici qu'elle doit faire front à un nouvel ennemi, tout petit celui-ci, mais redoutable en dépit de son apparence inoffensive : une mouche. Mais pas n'importe laquelle...

La mouche orientale des fruits, un insecte d’à peine un centimètre de long, provoque dans l’agriculture des dégâts qui inquiètent grandement les autorités de Floride, pourtant habitués aux invasions de nuisibles,  car ils pourraient avoir des conséquences bien plus graves sur son économie et son écosystème.

Quelque 250 km2 de terres cultivées –deux fois la superficie de Paris– ont été placées sous quarantaine et le secteur agricole du sud de la Floride pesant 1,6 milliard de dollars est directement menacé.

Qui est la mouche orientale des fruits ?

insecte nuisible,mouche orientale,florideLa mouche orientale des fruits, ou Bactrocera dorsalis en latin, est un insecte qui peut voyager sur de longues distances et se nourrit de plus de 400 végétaux dont les mangues, les bananes, les tomates, les figues, les pastèques, les concombres, les pommes de terres, les haricots verts, les citrons ou encore les litchis. Comme son nom l'indique, elle vient vient d'Orient. Son habitat s’étend du sud de la Chine ou nord de l’Inde. La mouche orientale n'est pas inconnue sur le sol américain et elle avait déjà été observée en Californie, mais les autorités américaines ne savent pas comment le nuisible a fait son chemin jusqu’à la luxuriante Floride, où l’invasion est sans précédent.

Végétarienne et prolifique

La mouche végétarienne menace les productions agricoles qu'elle affectionne, car la femelle pond ses œufs –jusqu’à une vingtaine– dans le fruit ou le légume, qui est ensuite abîmé par la prolifération des larves et devient impropre à la consommation. Difficile de s'en débarrasser: la mouche orientale des fruits vit 30 à 45 jours durant les saisons chaudes et les femelles peuvent produire jusqu’à 1.500 œufs dans ce laps de temps...  Aussi, les pays où cet insecte est présent en grand nombre, connaissent des pertes de récoltes de 25 à 50%.

Finis les avocats

"C’est probablement l’insecte le plus dévastateur qui puisse exister", estime Victoria Barnes, productrice d’avocats à Redland.  "Nous avons plus d’un millier d’arbres et depuis fin août, aucune récolte. Tout a été stoppé", poursuit l’agricultrice installée dans la zone confinée à une soixantaine de kilomètres au sud de Miami. Elle n’a pas été autorisée à récolter sa production et a ainsi perdu quelque 5.440 kg d’avocats, quand bien même aucune des 165 mouches orientale des fruits piégées par les autorités n’a été retrouvée sur sa propriété.

Pièges et quarantaine

On assiste "de loin, à la pire invasion de l’histoire de notre Etat", a affirmé le secrétaire à l’Agriculture de Floride, Adam Putnam, qui a décrété la quarantaine au moins jusqu’en février 2016. L'idée, c'est d'empêcher la mouche de s’établir à l’intérieur des terres aux Etats-Unis, car elle dévasterait l’agriculture commerciale. Quasiment chaque fruit de la saison tropicale en Floride a ainsi été placé sous quarantaine. Les agriculteurs qui sont empêchés d’accéder à leur production pendant une période donnée, doivent asperger fruits et légumes de pesticides et faire contrôler le moindre produit commercialisé. On piège aussi les mouches sur des triangles collants pendus aux arbres. Seuls les mâles peuvent être capturés dans ces pièges contenant des phéromones femelles qui les attirent. Les derniers d'entre eux ont été attrapés le 10 octobre. Aucun chiffre n’a toutefois été communiqué sur le nombre de spécimens potentiellement présents en Floride.

Pesticides

La présence indésirable en Floride de la petite mouche orientale a de lourdes conséquences économiques: Salvador Fernandez, un maraîcher, estime avoir perdu un million de dollars en à peine cinq semaines. Certains produits comme le fruit de la passion ou les avocats se font rares sur les étals ; les prix augmentent et les ventes baissent. La caisse d'avocats est ainsi passée de 10 à 40 dollars. Manger des fruits et légumes copieusement arrosés de pesticides manque peut-être aussi d'attrait pour les consommateurs, quand bien même le gouvernement fédéral américain, pour aider les producteurs, certifie que les fruits et légumes finalement commercialisés ne présentent aucun risque pour la santé.

Source © Cathy Lafon avec l'AFP / Sud Ouest
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lundi 26 octobre 2015
Alors que la filière française de la méthanisation attend les nouveaux tarifs de soutien, l'Office franco-allemand pour les énergies renouvelables a fait le point, le mercredi 21 octobre 2015, sur la sécurité des installations dans les deux pays. Si la France reste relativement exempte d'accidents graves, selon Roland Fendler, de l'Office fédéral de l'environnement, l'Allemagne en connaît chaque semaine : 

« La filière manque de conscience et de responsabilité par rapport à la matière », déclare-t-il. Ecoulements, pollutions de ruisseaux, accidents du travail, incendies et explosions s'y succèdent.

Organisée dans les locaux du ministère de l'Ecologie à La Défense, la journée de conférence a mis en lumière les risques potentiels pour les installations françaises, à l'image de la situation actuelle allemande. En effet, le nombre d'incidents outre-Rhin pousse les autorités à étudier une nouvelle réglementation pour améliorer la sécurité des quelque 8.000 installations de méthanisation réparties sur son territoire. 

Selon Roland Fendler, les trois quarts des installations présentent des défauts, depuis les fondations des digesteurs jusqu'à l'équipement des salariés. C'est ainsi une nouvelle réglementation détaillant des dizaines de mesures à la Prévert qui attend les Allemands, du contrôle des atmosphères explosives à la mise en place de zones réservées pompiers.

Formations, fiches et chartes à venir

Si la réglementation française ICPE, inspirée de la politique de prévention, propose déjà des dispositions sur la sécurité, selon Jean-Marc Onno, de l'Association des agriculteurs méthaniseurs de France (AAMF), de nombreux points restent à être améliorés, cela à l'initiative des exploitants et des constructeurs. Pour l'AAMF, ceux-ci doivent plus s'impliquer, communiquer et réaliser des efforts significatifs, ne serait-ce que dans les traductions en français des notices et fiches de travail allemandes et même la création de fiches et documents uniques, de fiches types, de plans de circulation, car « chaque installation est différente ».
  
Dans le même objectif d'assurer un maximum de sécurité, l'AAMF est partenaire avec le Club biogaz dans l'écriture d'une charte engageant les constructeurs et les exploitants, et qui sera présentée dans quelques semaines. De son côté, l'Ineris a annoncé travailler sur la rédaction de fiches thématiques pédagogiques pour le ministère. Elles seront communiquées aux exploitants à partir de la fin de l'année. Une autre charte engageant assureurs et Ineris est aussi en cours de finalisation. Pour Jean-Marc Onno, les éléments de communication sont primordiaux pour assurer la sécurité des installations : « Il faut se donner le temps de l'information et de l'échange », insiste-t-il. Précisant par ailleurs que l'AAMF organise des réunions d'information et étudie des propositions de formation avec l'association Aile et les chambres d'agriculture. M. Onno déclarait convaincu : « Les agriculteurs sont conscients des risques, ils n'ont pas le droit à l'erreur. Mais tout cela coûte cher, et on attend d'urgence les nouveaux tarifs. »

Source © Vincent Gobert / La France Agricole


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mardi 20 octobre 2015
L’histoire pourrait n’être qu’anecdotique mais, à la suite de l’affaire Volkswagen, elle met à nouveau au premier plan les limites des procédures européennes d’évaluation des risques technologiques. 

Plusieurs maïs transgéniques, commercialisés par l’agrochimiste suisse Syngenta et autorisés à l’importation en Europe depuis plusieurs années pour l’alimentation humaine et animale, sont porteurs de modifications génétiques ne correspondant pas à celles fournies par le fabricant aux autorités européennes, lors du processus d’autorisation. Aucun risque sanitaire n’a pour l’heure été identifié du fait de ces erreurs mais l’affaire jette une lumière inquiétante sur le sérieux des contrôles européens des OGM.

Le 20 juillet, la société basée à Bâle (Suisse) a adressé une lettre à la Commission européenne, portant à son attention « une mise à jour des séquences génétiques des événements MIR604 et GA21 ». « Cette mise à jour, poursuit le courrier, décrit des divergences avec les séquences originellement communiquées » aux autorités européennes, et en particulier à l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), chargée de l’évaluation des risques avant l’autorisation de mise sur le marché.

« Pas d’implications pour la santé humaine ou animale »

La firme de biotechnologies Syngenta ajoute que les divergences notées entre les transformations génétiques effectivement apportées aux plantes et celles fournies aux autorités européennes « n’ont pas d’implications pour la santé humaine et animale, ou l’évaluation déjà conduite du risque environnemental », selon des documents adressés au Monde par le biais du serveur sécurisé et anonyme « Source sûre ».

La modification génétique MIR604 induit, pour la plante porteuse de ce trait, la capacité à produire une toxine luttant contre la chrysomèle, l’un des grands ravageurs du maïs ; quant au GA21, il confère à la plante une tolérance au glyphosate – l’herbicide le plus utilisé au monde –, et facilite ainsi son utilisation. Au total, ces deux événements, qui ne correspondent pas à ceux évalués par les autorités sanitaires, sont présents, seuls ou « empilés » avec d’autres modifications, dans six maïs autorisés à l’importation en Europe entre 2008 et 2011.

« Les données confirment des différences entre les deux séquences génétiques des produits testés par rapport à celles fournies dans les dossiers d’homologation originels », confirme-t-on à Bruxelles. Cependant, ajoute-t-on en substance à la Commission, les erreurs ne sont pas suffisamment importantes pour rendre caducs les tests de détection validés au moment de l’autorisation. Ce qui signifie que les instruments techniques à la disposition des Etats membres pour détecter et contrôler ces plantes sont toujours efficaces, en dépit des erreurs découvertes.

Saisie début août par Bruxelles, l’EFSA a examiné les séquences génétiques réellement introduites. Le 8 octobre, l’agence basée à Parme (Italie) a rendu son avis sur le MIR604 « réel », estimant que l’erreur de l’agrochimiste ne change pas l’évaluation du risque précédemment menée. De fait, l’erreur ne porte que sur une seule paire de bases (une seule « lettre ») d’une région non-codante de la séquence insérée. L’affaire semble plus délicate pour le GA21. « Le groupe d’experts de l’EFSA sur les OGM ne conclura qu’à la fin d’octobre 2015, car des données supplémentaires ont été demandées à Syngenta », explique-t-on à la Commission.

Evalué sur la base de données du fabriquant

Pour bénignes que peuvent être les deux erreurs de l’agrochimiste, elles ont conduit à ce que des plantes transgéniques soient commercialisées, plusieurs années durant, sans que les modifications génétiques soient identiques à celles des dossiers d’homologation fournis par le fabricant. 

« Cette situation est due à la manière dont le risque est évalué, en se fondant essentiellement sur les données fournies par l’industriel lui-même », estime Christophe Noisette, chargé de mission à Inf’OGM, une association de veille critique sur les biotechnologies.

Ce n’est pas tout. Début octobre, Syngenta a abandonné ses demandes d’autorisation de mise en culture de deux maïs transgéniques, l’un porteur de l’événement MIR604, l’autre du MIR604, du GA21 et du Bt11. Dans une lettre lapidaire à la Commission, datée du 7 octobre, la société retire ses deux demandes sans explications. Aucun lien, dit Syngenta, avec les erreurs récemment découvertes. « La décision du retrait a été prise dans le cadre de la réévaluation du potentiel commercial de ces produits en Europe », précise un porte-parole de la société suisse.

Le dossier avait été déposé en 2010. Or non seulement l’EFSA a demandé, en août, des informations complémentaires à Syngenta pour poursuivre l’examen du dossier, mais une majorité d’Etats membres de l’Union ont de surcroît fait savoir qu’ils n’autoriseraient pas la culture de plantes transgéniques sur leurs territoires. L’agrochimiste suisse a fini par jeter l’éponge.

« Il faut peut-être voir aussi cette décision comme le début d’un désinvestissement des industriels de la transgenèse pour se tourner vers d’autres techniques de génie génétique, analyse Christophe Noisette. La mutagenèse par exemple, permet d’obtenir des plantes aux propriétés semblables, comme par exemple la tolérance à des herbicides, qui ne sont pas soumises au même régime juridique. » Ces plantes, déjà largement cultivées sur le territoire français, sont souvent qualifiées d’« OGM cachés » par les opposants aux biotechnologies. La Commission européenne consulte les Etats membres pour définir leur statut d’ici à la fin de l’année.

Source © Le Monde


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mardi 8 septembre 2015
970 millions de tonnes de terre disparaît tous les ans en Europe

Cette érosion d’un bien difficilement renouvelable met en péril l’alimentation humaine et devrait imposer des changements drastiques des pratiques agricoles.

En moyenne, pour chaque hectare, 2,76 tonnes de bonne terre partent tous les ans à la mer ! 

Le centre européen de recherche (JRC) a calculé que cela équivalait à enlever un mètre de terre sur toute l’étendue d’une ville comme Berlin ou encore à gratter un centimètre de sol sur deux fois la surface de la Belgique. 

L'étude vient d'être publiée dans Environmental Science and Policy. Le phénomène est "un problème fondamental et persistant" selon la Commission européenne qui a institué une stratégie de sauvegarde en 2012. 

L’érosion des sols est principalement due sur notre continent aux précipitations, la responsabilité du vent étant très faible. Le ravinement par la pluie est accentué par les pentes de terrain, le type de sol, son utilisation et sa gestion. 

Ainsi, 69% des sols perdus proviennent de terres agricoles, contre 1% pour les forêts, le solde étant constitué des pertes dues aux aménagements urbains, à la création d’infrastructures et aux pollutions diverses. 

Pour évaluer les dégâts, les chercheurs du JRC ont utilisé le programme "Corine land cover" qui cartographie grâce aux images aériennes l’usage qui est fait des territoires européens ainsi que les changements d’affectation (passage de l’agriculture à la forêt, défrichages, urbanisation…). Les volumes perdus sont estimés par un modèle informatique nourri des données récoltées sur 20.000 lieux échantillonnés selon leur climat, la pente, le type de sol, leur usage. C’est ainsi qu’on arrive à un résultat moyen de 2,46 tonnes par hectare, une dégradation bien trop élevée pour être soutenable. Les agronomes estiment en effet qu’un sol arable regagne 1,4 tonne par hectare et par an.

L'agriculture, première responsable de la dégradation des sols

C’est autour du bassin méditerranéen que l’érosion est la plus forte, les terrains en pente y étant soumis à des pluies violentes. Ainsi, l’Italie connait un taux record de 8,46 tonnes par hectare, loin devant la Slovénie (7,43 tonnes) et l’Autriche (7,19 tonnes). 

Les taux les plus faibles se trouvent en Finlande (0,06 tonnes) et l’Estonie (0,21 tonnes), des pays majoritairement forestiers. La France se place dans la moyenne avec 2,25 tonnes par hectare. C’est évidemment beaucoup trop. 

Les chercheurs considèrent en effet qu’une préservation durable des sols n’est possible qu’avec des pertes inférieures à 2 tonnes. Outre les menaces sur la fertilité des sols, l’érosion cause également la turbidité et la pollution des rivières et fleuves, menace l’approvisionnement en eau potable et provoque des "marées" de boue impactant nombre d’habitations. 

La dégradation des sols est également responsable de 20 % des émissions de gaz à effet de serre dans l'atmosphère entre 1850 et 1998. 

Le programme de recherche SOILSERVICE qui a élaboré des scénarios de changement d'affectation des terres à long terme conclut "qu'une production agricole intensive qui ne prend pas suffisamment en considération la biodiversité des sols et leurs fonctions a peu de chances d'être économiquement rentable après 2050, à moins que des mesures correctives ne soient adoptées".

Ces "mesures correctives" sont bien peu répandues dans le milieu agricole. Le labour profond et le maintien de champs à nu sans couvert végétal l’hiver sont les deux principales pratiques les plus néfastes pour le sol. 

En France, sur 400.000 exploitations agricoles, 1500 seulement pratiquent le semis direct sans labour et maintiennent un couvert végétal important tout au long de l’année. Cette "agriculture de conservation" est reconnue et aidée par le Ministère de l’Agriculture mais bute sur les craintes d’un milieu agricole frileux. 

La Commission européenne de son côté ne peut que déplorer la situation actuelle. Son projet de directive sur la protection des sols est bloqué depuis 2010 par l’opposition des Etats membres.


Source © Loïc Chauveau / Sciences et Avenir


mercredi 2 septembre 2015
« Les éleveurs sont excédés, ils sont à bout. Etre toutes les nuits dans le stress permanent, c'est pas possible », explique Jean-Claude Croze, directeur de la FDSEA 73.

Une cinquantaine d’éleveurs séquestrent, depuis mardi 1er septembre, le président du parc de la Vanoise (Savoie), Guy Chaumereuil, son directeur, Emmanuel Michau, et un agent du parc. Les éleveurs, retranchés dans la salle des fêtes de Bramans, réclament des mesures concrètes contre les attaques de loup.

La séquestration des responsables du premier parc national créé en France a débuté à 23 heures, à la suite d’une réunion publique sur la nouvelle charte du parc, a annoncé la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA) des Savoie mercredi matin dans un communiqué. Jean-Claude Croze, directeur de la FDSEA 73 a précisé les griefs des éleveurs :

« Ils demandent l’autorisation de tuer des loups dans le cœur du parc et la mise en place de moyens réels pour prélever cinq loups en Savoie d’ici à la fin de l’année. Les éleveurs sont excédés, ils sont à bout. Etre toutes les nuits dans le stress permanent, c’est pas possible. »

Dans un tract diffusé mercredi, les éleveurs réclament aussi « l’exclusion des loups de toute zone pastorale ».

Des discussions étaient en cours avec la préfecture mercredi matin mais aucune intervention des forces de l’ordre n’était envisagée à court terme. « Les discussions sont privilégiées », a indiqué la préfecture de Savoie.

A la fin d’août, les éleveurs dénombraient 130 attaques de loups depuis le début de la saison d’estive, contre 105 sur l’année 2014, selon le tract de la FDSEA. Protégé par deux textes européens ratifiés par la France, le loup a vu sa population tripler en dix ans en France, de 100 à 300 environ. Au grand dam du monde pastoral : les attaques de loup ont doublé en cinq ans, avec 8 500 brebis tuées entre juillet 2014 et juillet 2015.

Au début de juillet, le gouvernement a durci la lutte contre ce prédateur : le nombre maximal de loups qui pourront être abattus est passé de 24 individus, en 2014-2015, à 36 pour la période 2015-2016. En 2014-2015, le quota n’avait pourtant pas été atteint : 19 loups avaient été tués officiellement et un par un braconneur. Cet été, trois loups ont été abattus en France, dont un en Savoie, selon la préfecture.

Source © Le Monde




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lundi 10 août 2015
Des effluents vinicoles ont été retrouvés dans le réseau collectif d'assainissement de Cérons en Gironde la semaine dernière, entraînant un arrêt, pendant plusieurs jours, de la station d'épuration. 

Les effluents vinicoles sont classés dans la catégorie des rejets polluants. Ces rejets proviennent d'installations ou usines susceptibles de générer des risques de pollution graves ou des dangers. La réglementation appliquée aux chais vinicoles est donc soumise à des lois qui régissent leur traitement.

Serge Roumazeilles, le président du SIAEP (syndicat des eaux) des deux rives de Garonne, qui gère l'assainissement de Podensac, Cérons et Cadillac, rappelle que cet acte est strictement interdit et passible de poursuites suivies d'amendes.

Cultures détruites

Et ce d'autant plus que la commune de Preignac, consciente des dégâts que peuvent provoquer ces effluents, propose depuis l'an dernier aux viticulteurs qui n'ont pas les moyens d'avoir une station de traitement individuelle, de se regrouper en coopérative autour d'une station de traitement spécifique à ces rejets. 

Cette solution a retenu l'adhésion d'une vingtaine de viticulteurs qui n'ont plus à se soucier de ce traitement. 

La capacité de la station est loin d'être atteinte, il reste encore plus d'un tiers disponible. Des débordements ont également pollué les terrains avoisinant et surtout détruit les cultures d'un agriculteur. « Le temps que nous revenions à un traitement normal, il va nous falloir deux mois pour tout dépolluer », affirme Serge Roumazeilles. 

Il tient à rappeler, que « contrairement à l'idée reçue, aucune exploitation n'échappe à l'obligation de traiter ses effluents de chai. Le rejet dans les fossés et dans le réseau collectif communal est interdit quelle que soit la taille de l'exploitation. La pollution du milieu naturel peut entraîner des sanctions pouvant aller jusqu'à 75 000 euros d'amende et deux ans de prison. »

Serge Roumazeilles souhaite rechercher et faire sanctionner les contrevenants. Il est à noter qu'un tel fait s'est produit à Podensac il y a environ deux ans, paralysant le réseau de traitement. Et de préciser : « Il est de notre responsabilité de faire payer ces pollueurs qui font supporter à la collectivité des dépenses importantes qui n'ont pas lieu d'être. Nous avons la possibilité et les moyens, actuellement, pour investiguer au niveau des raccordements individuels ».

Source © Michel Laville / Sud Ouest


lundi 3 août 2015
Le monde de l'agriculture est en alerte dans le Sud-Est. 

Grise, marron et tachetée de blanc, cette grosse punaise provoque des dégâts considérables sur les cultures maraîchères. Elle vient d'Asie

A Grimaud, un chercheur du Museum d'histoire naturelle de Paris vient de détecter la présence d’un insecte nuisible, qui s’attaque aux fruits et aux légumes, pouvant les rendre impropres à la consommation.

C'est une première dans la région. Cet espèce nuisible, appelée «halyomorpha halys», cause des dégâts extrêmement importants sur les plantations, avec des piqûres. Les légumes ou fruits sont ensuite déformés.

Originaire d'Asie, la punaise diabolique a débarqué en Suisse et en Italie en 2008, avant Paris en 2013. Aux Etats-Unis, elle a provoqué des millions de dollars de dégâts, avec des productions de vergers nulles. 

Grise et marron, cette grosse punaise volante, tachetée de blanc, est repérable le soir, à la lumière.

Le docteur Romain Garrouste lance un appel à la vigilance, à destination des professionnels de l'agriculture. 

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samedi 1 août 2015
C’est une réelle catastrophe qui s'abat sur la Russie, une véritable armée de criquets ravage tout sur son passage, détruisant des milliers d’hectares de culture sur son chemin. La Bachkirie et la région d’Orenbourg sont les plus touchées.

Les criquets sont partout, ils foisonnent dans les hautes herbes, s’agglutinent aux arbres et arbrisseaux et envahissent les chemins de campagne. Cette armée brune a envahie un territoire comparable à celui de certains Etats européens –300 kilomètres carrés par exemple dans la région d’Astrakhan. Des hordes voraces, dont le nombre se compte en millions, avancent rapidement et menacent de détruire tous les végétaux qu’ils rencontrent, dont les champs et potagers des habitants des zones concernées.

Le premier but des équipes d’intervention est d’éviter que les insectes ne passent à travers les zones les plus densément peuplées. Les secouristes luttent jour et nuit depuis déjà deux semaines.

Dès le matin, les criquets encore au sol subissent des raids aériens toxiques : des avions pulvérisent à basse altitude des produits chimiques. Pour que le traitement soit le plus efficace, les pilotes doivent effectuer leur manœuvre le plus bas possible. Mais quand les insectes commencent à s’envoler, l’aviation devient impuissante.

Il est facile de voir par où sont passés les insectes, ils laissent dans leur sillage des terres désolées et les cadavres de leurs congénères. Face à l’ampleur du fléau, la Bachkirie et la région d’Orenbourg ont même déclaré l’état d’urgence.

La superficie provisoire des terres ravagées pour le gouvernement local et les fermiers s’élève à 60 hectares de champs de blé, soit environ 600 000 roubles de pertes. Et ce n’est que pour la région d’Orenbourg. Les autorités dépensent des millions de roubles pour lutter contre ces insectes malfaisants, mais la victoire finale reste lointaine.

Là où la terre n’est pas traitée, les insectes se multiplient et s’en prendront aux champs l’année suivante. Et pour éradiquer le fléau, les habitants des campagnes doivent non seulement prendre des mesures chimiques, mais aussi juridiques, pour forcer un maximum de propriétaires terriens à traiter leurs champs afin de rendre efficace le combat contre l’insecte nuisible.

Source © RT




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jeudi 30 juillet 2015
Elle mesure moins de 3,5 mm. Une petite taille. Et pourtant Drosophila suzukii représente une vraie menace pour les fruits qu’elle cible. Pour combattre ce nuisible venu d’Asie, les paysans, déjà économiquement fragilisés, semblent démunis. Sauf à utiliser un insecticide très puissant.

Depuis quelques années, les cerises d’Emmanuel Aze étaient de plus en plus attaquées. « J’ai cru à une recrudescence de la mouche de la cerise », se rappelle cet arboriculteur du Tarn-et-Garonne. Mais les moyens de lutte habituels n’étaient pas efficaces. Puis il a entendu parler d’une petite mouche asiatique, étudiée pour la première fois au Japon dans les années 1930, Drosophila suzukii : « Là, j’ai compris. »

Cela fait deux ans qu’Emmanuel Aze perd entre 80 et 90 % de sa récolte de cerises. « Je ramasse mes fruits mûrs sur l’arbre et je vends en direct, raconte-t-il. C’est ce qui me distingue dans le commerce et me permet de vivre. Or, la drosophile suzukii attaque les fruits les plus avancés dans leur maturité. J’y suis donc particulièrement exposé. »

Cette petite mouche préfère, comme nous, les fruits quand ils sont pile bons à manger. Elle y pond ses œufs. Puis les larves se développent en se nourrissant de la pulpe. « Les larves liquéfient la chair. En quelques jours, la cerise devient un petit sac qui contient une liqueur acide », observe le paysan. 

Pire, les cerises sont loin d’être les seuls fruits prisés par le ravageur : l’année dernière, les drosophiles se sont aussi attaquées aux abricots, aux pêches et aux nectarines d’Emmanuel Aze, certaines de ses variétés étant elles aussi détruites à 80 %. Ce goût de la drosophile suzukii pour de nombreux fruits est confirmé par le Centre technique au service de la filière fruits et légumes (CTIFL), qui souligne que fraises, framboises, mûres et myrtilles ont elles aussi subi d’importants dégâts. « Dans une moindre mesure, les pêches, les abricots, les figues, le raisin, les kiwis et les kakis peuvent être attaqués », ajoute le document, qui conseille même de surveiller les tomates.

Répandu à une vitesse éclair en Europe

La principale force de cet insecte, c’est donc qu’il mange de tout. « Il est capable de se reproduire dans beaucoup de fruits », explique Jean-Luc Gatti, chercheur à l’INRA (Institut national de la recherche agronomique). Autre avantage pour lui, il se multiplie très rapidement : jusqu’à une génération toutes les deux semaines, selon le CTIFL. Enfin, cette mouche n’a pas de prédateurs en Europe, et « elle s’acclimate très bien à différentes températures », poursuit le scientifique.

Résultat, le ravageur s’est répandu à une vitesse éclair sur le continent. « Les premières observations ont été faites en Italie et en Espagne en 2008, détaille le chercheur de l’INRA. Puis en 2010 dans le sud de la France. Aujourd’hui, on trouve la mouche suzukii jusqu’à l’Est de l’Europe, comme en Hongrie, et dans le nord, aux Pays-Bas. On a même commencé à l’observer au Royaume-Uni. »

Comment est-elle arrivée ? « On ne sait pas, avoue Jean-Luc Gatti. On peut juste dire que les zones de productions avec beaucoup d’arbres fruitiers facilitent son implantation, et que les échanges de fruits très complexes facilitent sa dispersion. »

Pour lutter, un insecticide très puissant

Reste que dans une filière française déjà dévastée par la concurrence espagnole, la lutte contre ce nouveau ravageur est devenue une priorité.

Dans son verger, Emmanuel Aze multiplie les « pièges » : des bouteilles de plastique remplies d’un mélange qui attire les insectes. « Cela retarde le problème », estime-t-il. Il nettoie systématiquement son verger de tous les fruits pourris qui pourraient contenir des larves. Pour lui, l’idéal serait d’installer des filets à insectes. « Mais cela coûte trop cher », déplore-t-il.

Reste l’arme réputée la plus efficace contre cette drosophile : un insecticide, le diméthoate. « Il est réputé très dangereux donc très efficace. Et en plus c’est le traitement le moins cher », reprend Emmanuel Aze. La molécule était presque interdite en Union Européenne en raison de sa haute toxicité,mais avec l’arrivée du ravageur, la Fédération nationale des producteurs de fruits (FNPF) a demandé des dérogations.

Le diméthoate, un insecticide très puissant

« C’est la seule molécule qui tue à la fois les adultes et les larves, justifie Luc Barbier, président de la FNPF. On voudrait surtout avoir la possibilité de traiter après la récolte, pour ramener au plus bas possible la population de drosophiles avant l’hiver. Il faudrait que ce soit rendu quasi obligatoire sur l’ensemble des fruits qui permettent de nourrir la drosophile suzukii, sinon cela ne fonctionnera pas. C’est le principe de la vaccination. »
Emmanuel Aze, lui, a refusé de traiter avec ce produit. En charge du dossier de la drosophile suzukii pour la Confédération paysanne, il s’est battu pour limiter l’utilisation du diméthoate. Finalement, un seul traitement, sur les cerises, à demi-dose, jusqu’à quatorze jours avant la récolte, a été autorisé.
Mais il s’inquiète : « L’an dernier, il y a eu des rumeurs convergentes et persistantes selon lesquelles certains producteurs traitaient tous les trois jours. Sur les marchés, entre paysans, il se disait qu’il ne faut pas manger de cerises, qu’elles étaient toxiques... » La Confédération paysanne a demandé plus de contrôles pour éviter les excès, une requête restée sans réponse.

« Production française en péril »

La FNPF ne confirme pas cette pratique, mais elle ne la nie pas non plus. « Je ne peux pas vous garantir que certains ne jouent pas avec les règles, lâche Luc Barbier. On est coincés par l’incapacité du politique à décider. On a tiré la sonnette d’alarme en septembre, et l’autorisation pour le diméthoate n’a été donnée que début juin. Certains ont peut-être anticipé la réglementation... »

Pour le président de la FNPF, il n’y a pas d’autre choix. « On est en période transitoire. Avant que les recherches aboutissent, on doit attendre entre cinq et dix ans. On a besoin de moyens de lutte efficaces et viables pendant cette période, c’est la production française de fruits qui est en péril ! »

A la Confédération paysanne, on ne minimise pas les difficultés économiques du secteur, bien au contraire. Ce sont d’ailleurs ces difficultés qui rendent les filets de protection inabordables pour la majorité des producteurs. « Les cerises sont achetées à un prix très inférieur au coût de production, il y a un sentiment d’injustice, certains paysans jouent la survie de leur exploitation. Dans ce contexte, comment voulez-vous demander à ces producteurs de s’approprier les constructions collectives comme les règles sanitaires ? » s’interroge Emmanuel Aze.

A l’INRA, on confirme que les recherches lancées avec des partenaires européens ne donneront de résultats que dans quelques années. Trouver un prédateur à Drosophila suzukii est une des pistes suivies. Mais ceux qui existent au Japon ne supportent pas le climat européen, et il faut tester les conséquences de l’introduction d’une nouvelle espèce sur la biodiversité. Autre possibilité étudiée : « Des lâchers de mâles stériles, pour exercer une pression continue sur la population », explique Jean-Luc Gatti. « On cherche aussi d’autres produits moins nocifs que les traitements pesticides utilisés actuellement », ajoute-t-il.

Source © Marie Astier / Reporterre








Les étés se suivent et se ressemblent depuis la fin du siècle dernier. Le triste rituel est reconduit chaque année, à de rares exceptions près, depuis 1997. Par ces dernières températures caniculaires, la préfecture audoise a reconduit l'arrêté qui interdit les produits victimes de la pollution de Salsigne. 

Comme ses prédécesseurs, le préfet a sacrifié à la «tradition» estivale qui veut que chaque été un arrêté proroge d'une année la suspension de la mise sur le marché, à titre gratuit ou onéreux, des légumes feuilles, racines, poireaux cultivés sur les terrains inondables, irrigués ou arrosés par les eaux en provenance des affluents de l'Orbiel (Grésillou, Russec, Gourg Peyris, ruisseau de Villanière), ainsi que thym, escargots ramassés dans la vallée de l'Orbiel, ou dans les environs du site industriel de Salsigne. 

Les communes concernées sont : Villanière, Salsigne, Conques, Lastours, Villalier pour les légumes, auxquelles s'ajoutent Fournes-Cabardès et Limousis pour le thym et les escargots. 

L'arrêté préfectoral daté du 6 juillet 2015 se réfère aux multiples analyses opérées de 1997 à 2007 qui ont révélé des concentrations en plomb, arsenic, cadmium, mercure, supérieures aux teneurs au-delà desquelles la sécurité des populations ne peut être garantie. «Les concentrations observées ne semblent pas évoluer au cours du temps», avait conclu l'étude de 2010. Une illustration de plus des dommages sur le long terme qu'aura causés l'exploitation de la mine d'or de Salsigne.

Source © La Dépêche du Midi


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mardi 28 juillet 2015
Maladies du bois, pollution, météo… le vignoble du cognac fait face à plusieurs défis. La situation est «préoccupante» selon un rapport parlementaire. «Il y a urgence» martèle le sous-préfet.

Ce n’est pas nouveau mais aujourd’hui un mur d’évidences se dresse devant la viticulture charentaise. Un rapport parlementaire publié début juillet avance un constat très clair: le vignoble du cognac est le plus malade de France. Dans le même temps, un accord-cadre vient d’être signé pour réduire la pollution issue des rejets organiques des chais et des distilleries et des produits phytosanitaires, le mot diplomatique pour dire pesticides.

La Charente est polluée, c’est un fait. Pas autant qu’un rapport du Commissariat général au développement durable ne l’avait laissé entendre en juillet 2013, faisant de la Charente le fleuve le plus pollué de France, mais la situation est tendue et surveillée de près.

«L’avenir est en jeu»

Les acteurs de la filière connaissent cette situation mieux que personne parce que s’ils sont parfois mis en cause, ils sont surtout les premières victimes de ces réalités. «Notre rôle est de sensibiliser les 5.000 opérateurs. On doit améliorer nos comportements. L’eau nous est essentielle et elle est le reflet de nos actes», reconnaît Jean-Bernard de Larquier, le président du Bureau national interprofessionnel du cognac (BNIC) quand il évoque la pollution de l’eau.

Son constat n’est pas différent s’agissant des maladies du bois: «Le rapport parlementaire arrive au bon moment. Ce qui est important ce n’est pas de stigmatiser mais de responsabiliser les viticulteurs, qu’ils prennent conscience que c’est leur avenir qui est en jeu. Si on ne fait rien, on pourrait disparaître.»
Les lignes bougent déjà. «La filière est consciente des efforts à fournir», souligne le président du BNIC. Hennessy a ainsi débloqué 600.000 euros pour aider la recherche contre l’Esca, un champignon qui détruit la vigne. 

"Le vignoble du Cognac est le plus malade de France"

Catherine Quéré est députée PS de Charente-Maritime. Elle est aussi viticultrice. Avec Jean-Marie Sermier, député Les Républicains et viticulteur dans le Jura, ils viennent de rendre un rapport sur les maladies de la vigne et du bois. Leurs conclusions sont inquiétantes. 13% du vignoble français est devenu improductif en une quinzaine d’années et le manque à gagner est considérable.

Quelle est la situation du vignoble français?

Catherine Quéré. Sans vouloir être trop alarmiste, je vais dire que la situation est préoccupante. 12 à 13% du vignoble est touché. On perd ainsi au moins un milliard d’euros par an, c’est de l’argent qui s’envole pour la viticulture mais aussi pour la France. Il faut réagir et vite parce que le mal progresse. De 0,5 à 1% du vignoble est atteint en plus chaque année avec une forte variation selon les cépages et les aires de production.

Le vignoble du cognac est-il très touché?

C’est le plus malade en France, avec celui du Jura. Il est touché principalement par deux maladies: l’Esca causée par un champignon et la flavescence dorée transmise par un insecte. La pire c’est l’Esca.On est clairement assez proche de la situation du phylloxera au XIXe siècle. À l’époque, comme il n’y avait pas de remède il avait fallu tout arracher.

Aujourd’hui existe-t-il des solutions moins radicales?

Pour l’Esca, il y a une solution expérimentée dans nos deux départements, le recépage. Ce n’est pas une greffe, on coupe le pied au niveau d’un rejet. Comme c’est une maladie descendante, ça pourrait offrir de bons résultats. Pour la flavescence dorée, l’arrachage de toute la parcelle est obligatoire dès lors que la maladie touche plus de 20% de cette dernière. C’est très important et il faut une prise de conscience. Certains viticulteurs attendent parfois trop longtemps.

Votre rapport va-t-il servir à aider la filière?

Nous allons alerter tous nos collègues de l’Assemblée et nous devons rencontrer Stéphane Le Foll, le ministre de l’Agriculture, fin septembre. Il y a des mesures urgentes à mettre en place: la création d’un observatoire des maladies du bois du vignoble et donner des moyens financiers à la recherche.
On souhaite également proposer deux projets de loi. Le premier pour permettre une indemnisation quand une parcelle touchée par la flavescence doit être arrachée, ce n’est pas le cas aujourd’hui. Et nous militons aussi pour que sur une même circonscription, on puisse créer plusieurs Groupements de défense contre les organismes nuisibles (GDON), ce sont des outils très efficaces. Aujourd’hui si vous en avez un qui lutte contre les ragondins sur une circonscription vous ne pouvez pas en créer un autre contre les maladies de la vigne. C’est un peu aberrant.

Un accord-cadre pour limiter la pollution de l'eau

«La qualité de l’eau est un enjeu primordial pour le cognac, cette démarche s’insère dans la politique de développement durable de la filière», a martelé Jean-Bernard de Larquier, président du Bureau national interprofessionnel du cognac (BNIC).Le viticulteur a tenu ce discours vendredi matin lors de la signature de l’accord-cadre pour la gestion des effluents de viticulture, vinification et distillerie à Cognac.

Une trentaine de partenaires dont l’agence de l’eau Adour Garonne, le conseil régional, la chambre d’agriculture ont ratifié le document qui trace la feuille de route pour la période 2015 à 2018. Le contrat prévoit une amélioration de la qualité de l’eau en réduisant la pollution issue des rejets organiques des chais et des distilleries et des produits phytosanitaires.

Sur les 1.400 distilleries du bassin cognaçais, seules 34% ont un système de traitement des effluents.La majorité des distilleries des bouilleurs de cru ne sont pas aux normes. Côté produits phytosanitaires, seulement 15% des surfaces viticoles ont un système de traitement dédié et très peu d’exploitants respectent le protocole de nettoyage des outils de pulvérisation.

Un constat alarmant. «Beaucoup de travail a été engagé pour arriver à cet accord gagnant-gagnant.Il y a urgence à engager un processus de bonnes pratiques. La filière ne peut pas perdre la bataille de la communication sur ce point», a insisté Olivier Maurel, le sous-préfet. L’agence de l’eauAdour Garonne va débloquer quatre millions d’euros pour aider les viticulteurs à se mettre aux normes.

Un périmètre prioritaire a été défini entre Cognac, Pons, Jonzac et Barbezieux. «C’est là que la densité des distilleries et des cours d’eau est la plus importante», explique Laurent Bergeot, directeur de l’agence de l’eau, «les viticulteurs devront demander un diagnostic pour ensuite prétendre à des subventions et se mettre aux normes». L’accord prévoit que, d’ici à 2018, 80% des effluents organiques et 40% des résidus phytosanitaires soient traités.

Source © Julie Koch / Charente Libre
lundi 6 juillet 2015
Solution à une sécheresse historique ou pacte avec le diable ? En Californie, des dizaines d'agriculteurs arrosent leurs vergers avec de l'eau provenant de l'extraction pétrolière, au grand dam des défenseurs de l'environnement.

En arrivant près de Bakersfield, au centre de cet Etat de l'ouest américain, on réalise à quel point les industries pétrolière et agricole y sont liées. Sur les routes de campagne, on voit tour à tour des vergers et des champs pétroliers à perte de vue: 80% de la production pétrolière et 45% de l'industrie agricole de Californie se situent dans ce même comté, remarque Madeline Stano, de l'association Center on Race, Poverty and the Environment.

Dans cette contrée où les températures dépassent fréquemment 40°C l'été, l'eau se fait rare. Après quatre années d'une sécheresse record, les fermiers ne peuvent plus pomper les rivières dont le niveau baisse dangereusement.

Reste aux agriculteurs l'eau des nappes phréatiques, mais celles-ci sont sous pression: déjà plus de 1.000 puits sont asséchés dans la région.

Pour diversifier son approvisionnement, l'agence de distribution d'eau Cawelo Water District, une coopérative financée par les agriculteurs locaux, achète depuis déjà vingt ans de l'eau usée provenant des usines pétrolières.

Abby Auffant, porte-parole de l'usine de Kern River du géant énergétique Chevron, explique que le pétrole foré est mêlé à de l'eau, dont il doit être séparé. Un tiers de ces eaux usées est recyclé en vapeur nécessaire à l'extraction d'or noir, un quart injecté à très grande profondeur, une procédure coûteuse et accusée par les militants pro-environnement de polluer les nappes phréatiques.

C'est un casse-tête pour l'industrie pétrolière donc c'est tout bénéfice pour eux de la revendre, remarque Mme Stano.

Chevron Kern River vend 500.000 barils d'eau usée par jour (81.409 m3) à l'agence de distribution d'eau de Cawelo, soit 50% de l'approvisionnement de cette dernière.

L'eau est nettoyée par sédimentation et filtrage et envoyée par oléoducs vers un bassin, où elle est mélangée aux liquides d'autres usines pétrolières voisines, avant d'être mixée à de l'eau fraîche puis acheminée par un canal vers 90 exploitations agricoles ou vignobles clients.

- Une pratique légale -

Les fermiers achètent cette eau à prix coûtant: 33 dollars pour 1.233 mètres cubes (1 acre foot) alors que le prix de l'eau fraîche a récemment bondi pour atteindre jusqu'à 1.500 dollars pour la même quantité, indique David Ansolabehere, le patron de l'agence de distribution d'eau.

La pratique est légale: Chevron et ses concurrents comme Occidental disposent d'un permis pour vendre cette eau aux agriculteurs. Ils la font tester par une société tiers et fournissent les rapports au Conseil de contrôle de la qualité de l'eau du centre de Californie.

Nous respectons tous les critères fixés par le Conseil, il y a des limites de produits pétrochimiques dans notre permis et nous avons toujours été en-dessous, assure Abby Auffant.

Les militants pro-environnement ne l'entendent pas de la même oreille. C'est une expérimentation menée sans l'accord du consommateur, dénonce Madeline Stano.

Un récent rapport de Chevron sur des tests menés sur l'eau trouve du benzène et de l'acétone, des produits cancérigènes dans l'eau vendue aux agriculteurs, relève-t-elle, estimant par ailleurs que les tests menés omettent d'autres particules chimiques dangereuses.

Trop de pouvoir est donné aux groupes pétroliers et aux agriculteurs qui sont en charge eux-mêmes des tests, sans que les pouvoirs publics ne mènent leurs propres tests indépendants, assène-t-elle.

Scott Smith, de l'association Water Defense, fondée par l'acteur Mark Ruffalo, critique lui aussi les méthodes de tests qu'il qualifie notamment de dépassées car ne correspondant pas selon lui aux méthodes actuelles d'extraction, et souhaite que les associations pro-environnement puissent mener librement leurs propres évaluations.

Amandes, raisins et autres agrumes produits dans la région ne sont par ailleurs pas évalués, à part pour leurs contenus en pesticides, reconnaît David Ansolabehere.

D'après lui, les autorités sanitaires de Californie, à la suite du rapport Chevron faisant part d'un niveau de salinité de l'eau un peu élevé et de la présence de produits pétrochimiques, ont formé un groupe de travail pour décider éventuellement de faire tester les produits agricoles eux-mêmes.

Tom Frantz, cultivateur et militant pro-environnement, insiste: si une seule personne tombe malade à cause d'un (fruit) de la région, la réputation de tous les agriculteurs locaux sera ruinée.

Sans oublier les risques pour la fertilité de la terre: si le sel s'accumule, on ne peut plus rien faire pousser.

Source © AFP  

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La ferme des « 1 000 vaches », située à Drucat dans la Somme, devrait revenir à un troupeau de 500 têtes. 

C’est en tout cas le sens de la mise en demeure prononcée par Nicole Klein, la préfète de la Somme. Signé mardi 1er juillet, l’arrêté donne 15 jours à l’exploitant pour se mettre en conformité, à compter de sa notification vendredi 3 juillet.

S’il ne se conforme aux dispositions de cette mise en demeure, le propriétaire s’expose à des sanctions administratives, soit une amende maximale de 15 000 euros et une astreinte journalière maximum de 1 500 euros. Ceci en dehors des poursuites pénales susceptibles d’être engagées comme le précise la Préfecture dans un communiqué publié jeudi 2 juillet.

Dépassement non autorisé

Cette décision de la préfecture fait suite à un contrôle diligenté le 9 juin dans la ferme de l’homme d’affaires Michel Ramery. Les inspecteurs avaient constaté un dépassement du nombre de vaches laitières autorisées.

Ils avaient dénombré 796 bêtes, alors que l’arrêté préfectoral délivré le 1er février 2013 fixait le seuil à 500 vaches. Le ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll, avait immédiatement réagi en affirmant que des sanctions devaient être appliquées.

Suite à l’envoi du rapport et du projet d’arrêté de mise en demeure, l’exploitant avait fait part de ses observations, dans un courrier adressé le 17 juin aux services de l’Etat.

Source © Le Monde

mardi 30 juin 2015
Avec la hausse continuelle de demande mondiale de produits alimentaires, nos sociétés pourraient s'effondrer dès 2040, principalement en raison de pénuries alimentaires et d'émeutes de la faim sans précédent préviennent des chercheurs

En effet, selon un rapport de l'institut Lloyds de Londres et de l'Institut mondial de développement durable de l'Université d'Anglia Ruskin, " le système alimentaire mondial est désormais sous pression chronique pour répondre à une demande sans cesse croissante, sa vulnérabilité aux perturbations aiguës est aggravée par des facteurs tels que le changement climatique, le stress hydrique, la mondialisation des échanges économiques en cours, augmentant gravement les instabilités politiques."

Les chercheurs affirment que le système alimentaire actuel devient de plus en plus vulnérable à des chocs aigus entraînés par les nouveaux modes de consommation dans les pays en développement et la hausse de la population mondiale. L'organisation pour l'alimentation et l'agriculture des Nations Unies (FAO) prévoit même que la production agricole mondiale devra plus que doubler d'ici 2050 pour combler l'écart entre l'offre et la demande alimentaire. 

"Un choc inattendu d'approvisionnement alimentaire mondial pourrait déclencher des troubles très importants et sans précédent, y compris le développement du terrorisme et de la violence politique" avertit le rapport. 

Le directeur de l'Institut mondial de développement durable, le Dr Aled Jones, prévient que, basé sur les données des tendances climatiques plausibles et un échec total à changer de cap, le système mondial d'approvisionnement alimentaire actuel pourrait face à des pertes catastrophiques, et à l'éclosion d'une épidémie sans précédent d'émeutes de la faim partout dans le monde y compris dans les pays développés.  

"Nous avons étudié le modèle actuel jusqu'à l'année 2040, le long des données enregistrées d'un planning "business-as-usual" en fonction d'une tendance « sans changement» et sans aucune boucle de rétroaction qui pourraient changer les tendances sous-jacentes.

"Dans ce scénario, le système économique de la production alimentaire mondiale s'effondre rapidement et même définitivement vers 2040 ", a ajouté Jones. 

Selon cette nouvelle étude, des milliers d'enfants au Royaume-Uni seraient poussés dans l'extrême pauvreté et la faim parce que leurs parents ne pourront ni travailler ni recevoir des prestations gouvernementales. Les chercheurs de l'Université d'Oxford affirment les enfants seraient les «perdants ultimes," avec des milliers d'entre eux subsistant avec moins de 1,57 $ par personne et par jour. Les familles à travers le Royaume-Uni seraient contraints de réduire leurs dépenses sur des articles essentiels tels que la nourriture, les vêtements et le chauffage. Les faibles revenus seraient parmi les plus durement touchés. 

© Nature Alerte

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