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jeudi 12 novembre 2015
Le Brésil suspend les activités de la compagnie minière Samarco dans l‘État de Minas Gérais, après un accident qui a fait au moins 4 morts et une vingtaine de disparus la semaine dernière. 

Jeudi, deux barrages de la firme australo-brésilienne ont cédé, provoquant une gigantesque coulée de boue qui a totalement englouti le village voisin de Bento Rodrigues (620 habitants). 

Le parquet demande à Samarco de verser un salaire minimum (207 dollars) à chaque famille ayant perdu son logement en attendant d‘établir un plan d’indemnisation des victimes.
mardi 27 octobre 2015
Fin juin, le Groupe de travail sur les pesticides systémiques (TFSP, pour Task Force on Systemic Pesticides) a rendu public un nouveau rapport à charge sur les effets dévastateurs de certains pesticides. Il synthétise quelque 800 études publiées dans la littérature savante sur les insecticides utilisés dans l'agriculture. 

Ses conclusions sont accablantes.

L’étude a confirmé formellement l’effondrement massif de différentes espèces appartenant à la famille des arthropodes, en plus d’un déclin effectif de différentes espèces d’oiseaux insectivores, considérés jusqu’alors comme « communs » tels que les hirondelles, moineaux ou encore les pies.

Le groupe a conclu que la nouvelle génération de pesticides, les néonicotinoïdes détenant des propriétés persistantes, systémiques et neurotoxiques ; introduits dans le milieu des années 1990, pourrait être l’une des principales origines du déclin à grande échelle de plusieurs espèces animales.

En raison de leur utilisation généralisée et croissante, le sol, les plantes, les plans d’eau et même les nappes phréatiques contiennent, aujourd’hui, des concentrations supérieures aux limites légales concernant les néonicotinoïdes ; des taux largement préjudiciables à de nombreux organismes vivants.

Les néonicotinoïdes sont devenus le groupe de pesticides le plus largement répandu au niveau mondial, avec une part de marché actuellement estimée à environ 40%, et dont les ventes se chiffrent à plus de 2.63 milliards de dollars US, en 2011.

Bien que trois types de néonicotinoïdes ont été temporairement suspendus ce printemps quant à leur utilisation sur certaines cultures dans l’UE ; ils sont encore utilisés, en particulier dans la production de betteraves et de salades. Au total, c’est plus de 2640 kg de substances toxiques qui sont répandu sur les aliments que l’on consomme, par année.

Beaucoup de plantes prisées par les abeilles, que l’on retrouve dans nos garden center sont imbibés intrinsèquement de ces pesticides. Près de 80% des plantes ornementales se sont avérés contaminés par les néonicotinoïdes, et ceux sur toute l’Europe.

L’impact sur les vers de terre est particulièrement préoccupant. Les vers de terre jouent un rôle crucial dans la sauvegarde de la fertilité des sols et pour la nourriture de nombreuses espéces. Ils aèrent et mélangent le sol, contribuent à la minéralisation des nutriments et de leur absorption par la végétation. Les vers de terre sont constitués de plusieurs éléments présents dans les sols ; il faut savoir qu’un vers possède 5 fois plus d’azote, 7 fois plus de phosphates et 11 fois plus de potassium que le sol environnant.

Une autre étude néerlandaise publiée dans la revue Nature en juillet 2014 confirme cette catastrophe en cours

Déjà soupçonnés de tuer les abeilles, les insecticides néonicotinoïdes affectent également les oiseaux, en décimant les insectes dont ils dépendent pour se nourrir.

Pour leur part, les chercheurs néerlandais ont constaté une baisse des populations de 15 espèces d'oiseaux différentes de 3,5% par an, entre 2003 à 2010, dans des régions des Pays-Bas où l'eau de surface contenait des concentrations importantes de l'un de ces pesticides, l'imidaclopride, qui fait partie de trois néonicotinoïdes interdits temporairement - et pour certaines cultures - depuis le 1er décembre 2013 au niveau européen en raison de leurs effets sur la santé des abeilles.

Cette baisse coïncide avec l'utilisation croissante d'imidaclopride, substance chimique très utilisée dans le pays, souligne l'étude conduite par Caspar Hallmann, chercheur à l'université de Radboud à Nijmegen.

Les quantités utilisées de ce néonicotinoïde, autorisé en 1994 aux Pays-Bas, ont été quasiment multipliées par dix jusqu'en 2004, rapporte l'étude.

Privation de nourriture

Les chercheurs estiment que cet insecticide aurait pu avoir un effet négatif sur les oiseaux en les privant de nourriture. Les insectes constituent en effet une part importante du régime alimentaire des oiseaux en période de reproduction. Neuf des quinze espèces suivies par les chercheurs se nourrissent exclusivement d'insectes et l'ensemble des espèces en donnent à leurs jeunes pour les nourrir.

"Nos résultats suggèrent que l'impact des néonicotinoïdes dans l'environnement est même plus important que ce qui avait été rapporté dans le passé", soulignent les chercheurs.

Seulement 5% de l'ingrédient actif du pesticide est absorbé par le végétal traitée, souligne-t-il. Une grande partie de la substance pénètre dans le sol et l'eau du sol, où elle peut persister des mois voire des années - cela peut prendre jusqu'à 1.000 jours pour que la concentration diminue de moitié dans certains sols.




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lundi 12 octobre 2015
Le Rapport sur les catastrophes dans le monde est une publication annuelle indépendante produite pour le compte de la FICR qui offre des informations et des analyses factuelles sur les défis, tendances et innovations en matière de réduction des risques et de gestion des crises. 

Il apporte une contribution majeure à la recherche en relation avec les discussions tenues en 2015 à Sendai dans le cadre de la Conférence mondiale des Nations unies sur la réduction des risques liés aux catastrophes ainsi qu'avec les Objectifs du développement durable.

Principales statistiques sur les catastrophes naturelles dans le monde en 2014

317 catastrophes naturelles ont été recensées en 2014 dans 94 pays, selon le Centre de recherche sur l'épidémiologie des catastrophes (CRED). C'est le chiffre le plus bas de la décennie (17% sous la moyenne).

Près de 107 millions de personnes ont été affectées par des catastrophes en 2014, un chiffre en augmentation par rapport à l'année précédente. Il ne fait guère de doute que le changement climatique entraînera une augmentation de la fréquence et de la gravité des catastrophes et du nombre de personnes affectées.

En 2014, les catastrophes ont fait 8 186 morts à travers le monde, ce qui représente une mortalité inférieure de près de 90% à la moyenne de la décennie. 2014 a aussi été l'année affichant la plus faible mortalité depuis 1986 (7 303). Toutefois, le bilan en vies humaines de l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest (8 600) est nettement supérieur à celui de l'ensemble des catastrophes naturelles pour 2014.

En 2014, 48% des catastrophes se sont produites en Asie, où on a également enregistré plus de 85% du total des morts et 86% du total des personnes affectées. Cette hausse de la mortalité en Asie coïncide avec une baisse de la mortalité dans les Amériques (8% du total contre 25% en moyenne).

La Chine a été le pays le plus durement touché, sécheresse, tempêtes et inondations ayant affecté plus de 58 millions d'habitants au total. En août 2014, un tremblement de terre a fait 731 morts, le bilan le plus dramatique de l'année pour une seule catastrophe naturelle.

En 2014, 87% des catastrophes ont été liées au climat. Cela confirme une tendance sur deux décennies qui voit le nombre des catastrophes liées au climat excéder celui des catastrophes géophysiques dans les dix pays du monde les plus touchés.

Inondations et glissements de terrain ont représenté 49% des catastrophes en 2014 et compté pour 63% du total des morts et 34% des personnes affectées, les inondations en Inde, au Pakistan et dans les Balkans figurant parmi les plus dramatiques. La sécheresse a compté pour 39% du nombre total des personnes affectées par des catastrophes.

En 2014, les pertes économiques ont été estimées à 99,2 milliards de dollars des Etats-Unis, un bilan nettement inférieur à la moyenne de 147 milliards sur les dix dernières années. Les inondations dans le Jammu-et-Cachemire et le cyclone Hududh en Inde ont été les catastrophes les plus coûteuses, à hauteur de 16 milliards de dollars des Etats-Unis chacune. Pour la première fois depuis 1980, on a toutefois enregistré une baisse consécutive sur trois ans des pertes économiques liées aux catastrophes.

Source © FICR
mercredi 16 septembre 2015
Les populations d'animaux marins (mammifères, oiseaux, reptiles et poissons) ont chuté de moitié depuis les années 1970 du fait de la surpêche, de la pollution et du changement climatique, a averti mercredi l'ONG environnementale WWF.

«L'action de l'homme est à l'origine de ces tendances: de la surpêche et des industries extractives à l'aménagement du littoral et à la pollution, en passant par les émissions de gaz à effet de serre responsables de l'acidification océanique et du réchauffement des mers», a dénoncé l'organisation internationale basée en Suisse dans un nouveau rapport.

Et l'appétit de l'homme pour le poisson ne cesse d'augmenter: à l'échelle mondiale, la consommation moyenne par habitant est passée de 9,9 kg dans les années 1960 à 19,2 kg en 2012.

Dans son rapport, le WWF explique que son indice Planète Vivante des populations marines, qui mesure la tendance suivie par les populations d'animaux marins, «a enregistré une régression de 49% entre 1970 et 2012».

Certaines ont même vu leur effectif fondre de près de 75%, s'alarme le WWF dont l'étude est effectuée sur une base d'observation de 5829 populations appartenant à 1234 espèces.

La période s'étendant de 1970 au milieu de la décennie 1980 a connu la contraction la plus marquée, suivie d'une relative stabilité, avant que l'effectif des populations ne reparte récemment à la baisse.

L'indice global masque toutefois des écarts considérables entre régions: si les effectifs sont en hausse sous les latitudes élevées (par rapport à un niveau lui-même en net retrait), ils déclinent en revanche en milieu tropical et subtropical.

Plus de récifs coralliens d'ici 2050

Les experts lancent ainsi l'alerte : les récifs coralliens et prairies sous-marines pourraient disparaître du globe d'ici 2050 sous l'effet du réchauffement climatique.

Or sachant que plus de 25% de toutes les espèces marines y habitent et que près de 850 millions de personnes bénéficient directement de leurs services économiques, sociaux et culturels, la perte des récifs coralliens représenterait une «extinction catastrophique, aux conséquences dramatiques sur les communautés».

«Nous conduisons collectivement l'océan au bord du précipice», a souligné le directeur général du WWF, Marco Lambertini, dans la préface du document.

«En l'espace d'une seule génération, les activités humaines ont gravement dégradé les océans en capturant les poissons à un rythme supérieur à celui de leur reproduction et en détruisant les nourriceries», a-t-il expliqué, soulignant que l'effondrement des écosystèmes océaniques risque de déclencher «une grave crise économique».

À titre d'exemple, la mer Méditerranée est l'une des plus anciennes zones de pêche du globe et fait vivre les gens depuis des siècles. Mais elle est aujourd'hui largement surexploitée: à peu près 1,5 million de tonnes de poissons y sont prélevées chaque année et 89% des stocks sont épuisés.

Le rapport du WWF indique aussi que les espèces essentielles à la pêche commerciale et à la pêche de subsistance sont peut-être celles subissant le déclin le plus marqué. En guise d'exemple, le rapport fait état d'un spectaculaire recul de 74% des effectifs de la famille englobant des poissons aussi prisés que le thon, le maquereau et la bonite.

«Les décisions prises lors de la conférence mondiale pour le climat à Paris dans quelques semaines auront un impact décisif sur l'avenir des océans», estime le WWF en soulignant que «les engagements internationaux existants sont très loin de suffire à éviter des niveaux de réchauffement et d'acidification jugés désastreux pour les systèmes océaniques dont, en fin de compte, nous dépendons tous».

Mais des solutions existent: sauvegarder et reconstituer le capital naturel marin, consommer plus raisonnablement et donner la priorité au développement durable, selon le WWF.

Source © AFP









vendredi 28 août 2015
La tempête tropicale Erika a fait au moins quatre trois morts sur l'île de la Dominique, et 20 disparus, dans des inondations et des glissements de terrain selon un journal local et l'agence Associated Press. 

Ses vents ont faibli légèrement à son passage au large de la Guadeloupe, dont la vigilance est passée d'orange à jaune en fin de journée jeudi, en direction de Porto Rico et d'Haïti.

Météo France a déclassé Saint-Martin et Saint-Barthélémy de la vigilance rouge à la vigilance orange dans un bulletin publié vers 16 heures, heure locale (22 heures à Paris). La Martinique, elle, est passée de l'orange au vert.

Les corps d'un homme âgé et de deux enfants ont été retrouvés enterrés par un glissement de terrain dans le village de Good Hope, sur la côte est de la Dominique, dans les Petites Antilles, selon le site du journal local «The Dominican». Un autre homme a été retrouvé mort près de sa maison dans la capitale, Roseau, après un glissement de terrain.

D'autres personnes auraient disparu ailleurs sur l'île et les autorités s'attendent à ce que le bilan s'alourdisse, toujours selon le journal. Selon Associated Press qui cite la police, 20 personnes sont actuellement portées disparues.

Pas de blessé en Guadeloupe

Avant la levée de la vigilance orange pour fortes pluies et orage, la Guadeloupe a subi quelques dégâts sur les routes : la préfecture évoque, dans un communiqué, des «éboulis, chutes d'arbres, inondations localisées de chaussée», «1 600 coupures électriques recensées par EDF», mais «aucune intervention de secours aux personnes ».

La route des mamelles, au centre de la Basse-Terre, fermée dans la matinée suite à des éboulements, a été rouverte à la circulation. Selon Météo France, des cumuls de 100 mm ont été relevés à Basse-Terre, ainsi que des rafales de vent atteignant 100km/h, à la Désirade.

La préfecture avait appelé les automobilistes à la plus grande prudence en raison d'une «visibilité réduite et des obstacles possibles dus aux chutes d'arbres ou de débris» et avait demandé de «reporter» les sorties en mer.

Sur Haïti ce vendredi

La tempête va «passer au-dessus de la République dominicaine» et d'Haïti vendredi, prévoit le Centre américain de surveillance des ouragans (NHC). Les autorités haïtiennes et de la République dominicaine ont appelé les habitants à la plus grande vigilance avant l'arrivée d'Erika, prévue vendredi.

«L'ensemble du pays est menacé par des pluies diluviennes et aussi des vents qui, s'ils ne sont pas d'intensité cyclonique, sont suffisamment dangereux pour nous», a expliqué mercredi Ronald Sémelfort, le directeur du centre national de météorologie d'Haïti (CNM). Les intempéries sont souvent dévastatrices dans le pays le plus pauvre de la Caraïbe.

Erika devrait verser entre 100 et 200 millimètres de précipitations avec des pointes de jusqu'à 300 millimètres sur certaines zones de l'arc antillais, des Caraïbes et des Bahamas d'ici samedi.


Source © AFP





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vendredi 21 août 2015
Des milliers de poissons morts se sont échoués sur les rives de la rivière Haihe de Tianjin en Chine, juste une Semaine après l'énorme explosion mortelle qui a touché la ville. 

Les poissons morts ont été retrouvé à seulement quelques kilomètres de l'épicentre de la catastrophe qui a secoué la ville chinoise mercredi dernier.

Les fonctionnaires chinois nient cependant que cette hécatombe subite soit liés à  l'explosion et à la probable introduction de produits chimiques toxiques en grande quantité dans la rivière. Ils affirment que les échantillons d'eau prélevés dans la rivière où les poissons ont été retrouvés morts jeudi ne contiennent pas de niveaux toxiques de cyanure. 

Pourtant les ruissellement d'eaux usées près du site de l'explosion ont révélé contenir des quantités de cyanure de sodium 350 foix supérieur à la norme sanitaire.  

Deng Xiaowen, directeur du centre de surveillance de l'environnement de Tianjin, a déclaré qu'une enquête est en cours. Il a maintenu, toutefois, qu '«il n'était pas rare que des poissons meurent en masse dans les rivières locales pendant l'été, en raison de la mauvaise qualité de l'eau".

© Nature Alerte




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mercredi 19 août 2015
Notre civilisation serait condamnée à disparaître. Non, vous n'êtes pas dans un film de science-fiction, c'est la Nasa elle-même qui l'annonce, via une étude qu'elle a financée. 

Des chercheurs ont ainsi montré que plusieurs critères pourraient entraîner la disparition de notre civilisation d'ici une quinzaine d'années. Doit-on craindre ce scénario ? Décryptage de notre contributeur, passionné de sciences et d'histoire.

Les civilisations vont et viennent, l'histoire en est la preuve. L'empire romain, les Han de Chine, Sumer, Babylone, l'Égypte des pharaons et bien d'autres encore, ont disparu. Les causes en sont multiples, certes, mais il est peut-être possible d'en prévoir quelques-unes.

Celle que nous connaissons va-t-elle s'effondrer dans les toutes prochaines décennies? C'est ce qui ressortirait d'une étude menée par une équipe multidisciplinaire, basée sur des travaux de mathématiques appliquées aux sciences humaines, financée par la Nasa, et dont le contenu vient d'être révélé par le site du "Guardian".

Plusieurs facteurs à l'origine du déclin des grandes civilisations

En étudiant les cas précédents, l'équipe menée par le mathématicien Safa Motesharrei a identifié les facteurs à l'origine du déclin des grandes civilisations : la population, le climat, l'eau, l'agriculture et l'énergie. La chute surviendrait lorsque ces facteurs convergent pour provoquer deux éléments cruciaux :


  •  la réduction des ressources due à la pression mise sur la capacité de charge écologique (la taille maximale de population qu'un milieu peut supporter). Traduction : trop de monde sur Terre par rapport aux ressources disponibles (nourriture, eau, matières premières nécessaires pour maintenir la civilisation...)


  •  la stratification de la société entre élites (riches) et masses (pauvres). Ce phénomène aurait joué un rôle central dans la chute dans tous les exemples étudiés sur les derniers 5000 ans. Traduction : un trop grand fossé entre ceux qui contrôlent les richesses et les autres. Cela désigne également le clivage entre pays riches et pays pauvres.


Distribution des ressources et consommation d'énergie

Les chercheurs ont modélisé différents scénarios, qui mettent en avant que les élites (qui ont le monopole des richesses) sont protégées plus longtemps que les gens du commun des désastres environnementaux, et qu'elles sont donc tentées de continuer à vivre comme si de rien était, en dépit des catastrophes prévisibles. Traduction : dans notre cas, cela pourrait signifier par exemple le refus d'admettre la réalité du changement climatique et de prendre les mesures nécessaires avant qu'il ne soit trop tard...

Même s'ils l'estiment "difficile à éviter", ils semblent penser que la catastrophe n'est pas totalement inévitable, à condition de prendre les mesures structurelles nécessaires pour cela...

Les deux solutions-clé étant d'assurer une distribution des ressources plus équitable, et de réduire drastiquement la consommation d'énergie en se basant sur des ressources renouvelables... en réduisant la croissance de la population. Tout cela nous mènerait alors peut-être à une civilisation plus stable.

Des sacrifices nécessaire à la survie de notre civilisation

Alors, on fait quoi ? 

Ce n'est pas la première fois que les inégalités Nord-Sud, l'exploitation à outrance de ressources non renouvelables et la surpopulation sont pointées du doigt. La nouveauté, ici, c'est qu'un modèle mathématique les a décrites comme des causes très probables de la chute de la civilisation actuelle. 

C'est un peu comme pour le changement climatique. Il y a ceux qui mettent en avant les chiffres et le temps, et d'autres qui expliquent par A plus B qu'il n'existe pas. Et ceux qui se foutent du résultat, et ne veulent tout simplement pas changer.

De plus, toute société a ses propres mécanismes de défense et son inertie : ceux qui bénéficient de la situation sont ceux qui ont le contrôle, et donc ceux qui pourraient éventuellement changer les choses de manière "souple".

La question que l'on pourrait tous se poser serait de savoir quels sacrifices nous serions individuellement et collectivement prêts à faire pour que ce changement survienne s'il s'avérait nécessaire à la survie de cette civilisation...


Mise à jour : Au lendemain de la publication initiale de ce billet, le 20 mars 2014, la Nasa a publié un communiqué pour prendre quelques distances vis-à-vis de l'étude. 

Si elle finance effectivement les outils qui ont été utilisés, elle n'est pas son commanditaire, et n'a pas revu les résultats qui sont sous la seule responsabilité des auteurs, tient-elle à préciser. Elle ne remet pas en question l'étude, simplement elle nous dit qu'elle n'a rien à voir là-dedans... à part avoir financé un programme de recherche qui a été utilisé pour l'étude.

Et dans un article très développé publié le 22 mars, The Guardian explique l'implication exacte de la Nasa dans l'étude. L'auteur de l'article détaille le financement de la Nasa au projet, et parle même d'un petit coup de main donné par l'agence spatiale américaine aux chercheurs pour leur modélisation de la planète. D'autre part, il insiste sur le fait qu'il s'agit d'une étude scientifique.

Que la Nasa s'en approprie ou non les conclusions ne change rien à ce fait et à la validité de ses résultats...

Source © Le nouvel obs
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mercredi 5 août 2015
La plus grande prolifération d'algues toxiques jamais enregistrée au large de la côte Ouest des états Unis est beaucoup plus toxique, plus dense, plus étendue et plus profonde qu'on ne le pensait initialement. 

Elle s’étend désormais de la Californie à l'Alaska.

Ce ruban côtier d'algues toxiques microscopiques est en plein essor, il mesure désormais 65 km de large sur plus de 200 mètres de profondeur par endroit, et s'étend  de la Californie dans le sud du pays jusqu'à l'Alaska dans le nord. 

C'est toute la côte Ouest des états unis qui est touchée.

Aux états unis les «marées rouges» sont devenues cycliques. Elles se sont déjà produites de nombreuses fois sur les côtes du pacifique depuis une dizaines d'années, mais les scientifiques confirment que celle de cette année est beaucoup plus toxique, plus grande, plus étendue et plus persistance que les années précédentes. Les températures anormalement chaudes ( + 3 degrés en moyenne ) de l'océan Pacifique prés des côtes semblent en être la cause. L'augmentation de son volume est devenu hors de controle.

Mardi les autorités sanitaires de l'état de Washington ont doublé la zone d’interdiction de pêche après avoir trouvé des niveaux très élevés de toxines marines dans les coquillages et les crabes Dungeness. Dan Ayres, directeur sanitaire du littoral pour le Washington Department of Fish and Wildlife, a déclaré que plus de 250 kilomètres de côte de l'Etat sont désormais fermées à la pêche au crabe, il annonce même la fin prématurée de la saison du crabe cette année.  

En Oregon la pêche aux fruits de mer est fermée tout le long de la côte

En Californie la floraison brunâtre est particulièrement épaisse au large de la côte de Santa Barbara. Le professeur Odell a déclaré qu'elle est inhabituellement dominée par un type d'algue appelée pseudo-nitzschia, qui peut produire de l'acide domoïque en grand nombre, c'est un acide très toxique pour l'environnement marin.

Les scientifiques confirment que cette floraison est la pire qu'ils ont jamais eu a étudier en 20 ans. Les efflorescences algales nuisibles sont généralement limitées à des petites zones de l'océan et disparaissent en quelques semaines. 

Celle ci a continué de croître pendant des mois, elle est incroyablement épaisse, on dirait une véritable couche de foin posée sur l'océan", a déclaré Raphael Kudela, un professeur de sciences de la mer de l'Université de Santa Cruz en Californie. 

La floraison actuelle implique la plus forte concentration d'acide domoïque jamais observée dans la baie de Monterey et dans une multitude d'autres zones de la côte Ouest. Les échantillons les plus récents ont montré des concentrations les plus élevées jamais enregistrées d'acide domoïque dans les organes internes d'un crabe dormeur. 

Actuellement toute la chaîne alimentaire de la cote Ouest des états unis est touchée. 

L'acide domoïque est dangereux pour les personnes, les poissons et la vie marine. Actuellement il s'accumule de façon dangereuse dans les coquillages, les anchois, les sardines et tous les petits poissons qui mangent les algues. Les mammifères marins et les oiseaux piscivores sont à leur tour contaminés. 

"C'est une situation sans précédent dans notre histoire, et nous nous attendons au pire" ont déclaré les chercheurs dans un communiqué

© Nature Alerte





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lundi 6 juillet 2015
Après des mois de températures souvent supérieures à la moyenne, plus de 600 incendies ont déjà brûlé plus de 800 000 hectares de vastes régions boisées et de landes en Alaska rappelle le Centre de coordination inter-agences 

Les incendies ont causé de nombreuses évacuations, des fermetures de routes et de ponts ferroviaires. Plus de 350 structures ont été endommagés, dont environ 70 maisons.

Selon la Nationale Interagency Fire Center, il y a toujours actuellement 26 grands feux en cours en Alaska.*

© Nature Alerte
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mardi 30 juin 2015
Les eaux en crue de la rivière Ob en Russie sont noires sur plus de 15 hectares d'une zone inondée après la rupture d'un pipeline jeudi derniers. 

Les images montrent l'ampleur des dégâts dans une zone proche de la ville de Nefteyugansk (123 000 personnes) dans la région autonome de Khanty-Mansi. 

L'Ob en crue avait déjà inondée une vaste région lorsque l'accident a eu lieu le 23 Juin dernier , la marée noire s'est alors répandue dans les zones habitées déjà sous les eaux. 

Les responsables du pipeline géré par la société RN-Yuganskneftegas Ltd, sous traitant du géant de l'énergie Rosneft, ont déclaré lundi que la compagnie "engageait toutes les mesures nécessaires pour nettoyer la région atteinte". 

La compagnie affirme que les actions de sauvetages déjà entreprises ont «empêché» la fuite d'atteindre le fleuve principal, le septième plus long dans le monde. Malgré cela, il est clair qu'une quantité importante de pétrole s'est déversé dans les eaux de l'Ob. 

La rupture du pipeline s'est produite à proximité du village de Singapay, dans la banlieue de Nefteyugansk.

Le pipeline a immédiatement été stoppé, et plus de 1100 mètres de barrages flottant ont été installés pour tenter d'empêcher la marée noire de s'étendre. 

«Environ 60 employés sont actuellement impliqués dans le nettoyage avec six bateaux et cinq ensembles d'équipement de collecte . 

© Nature Alerte






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vendredi 5 juin 2015
Furieux d’avoir été laissés dans l’ignorance d’une pollution à l’arsenic, au plomb et au cadmium, identifiée par l’Etat depuis 2007 mais révélée en 2014, les riverains de deux anciennes mines près d’Alès (Gard), s’inquiètent des conséquences éventuelles sur leur santé.

Dans un rapport rendu public en mai, l’Agence régionale de santé (ARS) a révélé des « teneurs en plomb et en arsenic exceptionnellement élevées » et des « teneurs importantes en cadmium », entre Anduze et Alès.

L’ARS s’est alarmée « des conséquences sur la santé à long terme, même en l’absence de symptômes à l’heure actuelle » et a décidé de mettre en place dès septembre une veille sanitaire pour 2.800 personnes, soit les riverains de deux anciennes mines de fer et de zinc, dans les communes de Thoiras, Tornac, Saint-Félix de Pallières, Générargues et Saint-Sébastien d’Aigrefeuille.

Des prises de sang seront pratiquées sur ces personnes afin de leur « proposer, si nécessaire, une prise en charge médicale », a précisé l’ARS.

Dans les communes concernées, l’inquiétude le dispute à la colère. « J’ai du plomb et de l’arsenic dans mon jardin », déplore une retraitée qui a acheté en 2014 sa maison à Saint-Félix-de-Pallières. Une expertise indépendante qu’elle a commandée depuis, a démontré dans son jardin des taux 2 à 2,5 fois supérieurs à la limite légale.

« Les bras m’en sont tombés car j’ignorais en achetant ma maison que le site était pollué », affirme à l’AFP cette habitante, sous couvert d’anonymat, en montrant l’état des risques naturels et techniques remis par son notaire qui ne fait mention d’aucune pollution. « Ma maison ne vaut plus un clou. Je me sens trahie », se désole-t-elle.

A une centaine de mètres, ce sont les œufs des poules de Karin qui sont contaminés au plomb: des taux « quatre fois supérieurs à la norme », relève-t-elle. En conséquence, elle n’a pas  le droit de les consommer et a reçu une liste de recommandations de l’ARS.

250.000 touristes par an à Anduze

Parmi les lieux contaminés, celui de la mine de Croix-de-Pallières pose particulièrement problème car il est le point de départ de circuits de randonnées pédestres et est à ce titre très fréquenté.

« C’est criminel de laisser les touristes se balader ici. L’endroit est jalonné de panneaux pour les sentiers et les randonneurs viennent cueillir des champignons qui sont toxiques », s’agace Fab, un trentenaire vivant avec une soixantaine d’autres personnes, au-dessus de cette mine où se mélangent les métaux lourds contenus dans la roche et les résidus de produits chimiques qui ont été utilisés pour leur extraction jusqu’en 1971.

Inquiet, Fab a récemment fait une prise de sang: « Je suis à 65 microgrammes/l de plomb », soit 2,5 fois la plombémie moyenne en France (25,7 microgramme/l), dit-il.

Dans la mine, l’arsenic et le plomb dans le sol seraient « 20 fois supérieurs au taux à partir duquel une action curative s’impose », selon l’association ATC-toxicologie  qui relaie les résultats de l’entreprise Geoderis, mandatée en 2008 par l’Etat pour expertiser les risques miniers. Selon l’ARS, la découverte de la pollution remonte à 2007. Mais les riverains n’en ont eu connaissance qu’en décembre 2014 lors d’une réunion publique avec le sous-préfet du Vigan.

« On nous a tout caché pendant des années. Et maintenant on nous laisse dans l’ignorance la plus totale depuis cette réunion ! », dénonce Stephan Leclerq dont la maison est située en contrebas de la mine.  « Il n’y aura plus de réunion publique parce que les gens vocifèrent ! », réagit William Dumas, député PS de la circonscription qui minimise: « Cela fait 45 ans que j’entends parler d’une pollution, ça n’empêche pas de devenir centenaire ! »

Cet argument irrite le maire DVG d’Anduze, Bonifacio Iglesias. Cette commune touristique accueille 250.000 touristes par an et reçoit, à chaque épisode cévenol, les écoulements d’eau en provenance de la mine. « Pourquoi certaines communes seraient concernées par la pollution et pas nous ? », s’interroge l’élu qui compte demander à l’ARS d’intégrer Anduze « à la veille sanitaire ».

Source © AFP

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mercredi 3 juin 2015
Aprés le Mozambique la semaine dernière la Tanzanie annonce un "déclin catastrophique" de ses éléphants, avec une population divisée par deux en cinq ans, a annoncé mardi l'ONG Traffic, spécialisée dans la surveillance de la faune sauvage.

"Les chiffres du gouvernement indiquent que la Tanzanie a perdu des dizaines de milliers d'éléphants ces dix dernières années", dénonce Traffic, jugeant "incroyable que le braconnage à une telle échelle industrielle n'ait pas été détecté et combattu jusqu'à présent". 

Selon des chiffres du gouvernement tanzanien, rendus publics lundi et cités par Traffic, la population d'éléphants en Tanzanie a chuté de 109.051 en 2009 à 43.330 en 2014, des chiffres qui "montrent un déclin catastrophique" et annoncent "un désastre". 

Toujours selon le gouvernement, la raison en est principalement le braconnage pour l'ivoire. La situation est similaire au Mozambique où le nombre d?éléphants est passé en cinq ans de 20.000 à près de 10.000, à cause du braconnage pour l'ivoire, selon un comptage de l'ONG américaine Wildlife Conservation Society (WCS). Ces nouvelles statistiques du gouvernement tanzanien confirment les inquiétudes soulevées dans un rapport de Traffic en 2013, "qui faisait état d'un profond changement dans les routes empruntées par les trafiquants d'ivoire, les ports tanzaniens de Dar es Salaam et Zanzibar étant devenus les principaux points d'exportations pour de grandes quantités d'ivoire".

Selon les dernières informations recueillies par Traffic, "les dernières saisies indiquent que plus de 45 tonnes d'ivoire ont été exportées illégalement de la Tanzanie vers les marchés asiatiques. Des expertises scientifiques montrent également que des saisies d'ivoire effectuées en Ouganda et au Kenya ont pour origine la Tanzanie". La situation est particulièrement alarmante dans l'écosystème de Ruaha-Rungwa, où seuls 8.272 éléphants ont été comptabilisés en 2014, pour 34.664 en 2009. Curieusement, peu de carcasses ont été retrouvées durant les opérations de recensement, et les spécialistes de la faune n'ont pas trouvé d'explication à ce phénomène. 

Seule note d'optimisme, les chiffres du ministère tanzanien des Ressources naturelles et du tourisme montrent que de petites populations d'éléphants ont augmenté de façon significative. C'est le cas notamment dans le Serengeti, où les éléphants sont passés de 3.068 à 6.087 individus. Toujours selon Traffic, le ministre des Ressources naturelles Lazaro Nyalandu a annoncé lundi plusieurs mesures pour protéger les éléphants du pays, comme le recrutement de 500 rangers supplémentaires cette année, en plus des 500 déjà embauchés en 2014. 

Les éléphants et les rhinocéros constituent une cible de choix pour les braconniers, qui revendent ivoire et poudre de corne de rhinocéros en Asie où la demande est très forte. Sur l'ensemble du continent africain, on estime à 30.000 le nombre d'éléphants illégalement abattus chaque année pour alimenter le commerce d'ivoire, essentiellement à destination de la Chine et d'autres pays d'Asie. Le prix de l'ivoire brut en Chine atteignait 2.100 dollars en 2014, selon l'ONG Save the Elephants et la fondation Aspinall. Il reste 470.000 éléphants d'Afrique sauvages, selon un comptage de l'ONG Elephants Without Borders, contre 550.000 en 2006. 

A l'échelle du continent, des experts récemment réunis en congrès au Botswana ont estimé que l'éléphant pourrait disparaître à l'état sauvage d'ici une vingtaine d'années si le braconnage continue au même rythme, qui ne permet plus aux populations de se renouveler.

Source © AFP
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La surpêche est "endémique" en Méditerranée, menaçant quasiment toutes les espèces, tandis que près de la moitié des stocks de poissons restent surexploités en Atlantique, selon le bilan annuel de la Commission européenne sur les possibilités de pêche.

Dans ce rapport publié mardi, la Commission s'affirme "particulièrement préoccupée par la situation en Méditerranée", où des "mesures concrètes sont nécessaires" pour prévenir l'extinction des ressources halieutiques.

Sur le total des stocks pour lesquelles des données sont disponibles, exploités seulement par des pêcheurs européens ou conjointement avec d'autres pays riverains, 93% le sont à des niveaux ne garantissant pas leur conservation. En Mer Noire, ce taux est de 86%.

Le pourcentage de stocks menacés passe à 96% pour ceux pêchés quasi exclusivement par l'UE, qui se situent principalement dans le nord-ouest et le centre de la Méditerranée (du nord de l'Espagne au nord de l'Adriatique).

Pour "des stocks tels que le merlu, le rouget barbet, la baudroie rousse et le merlan bleu, les taux de mortalité par pêche actuels sont plus de six fois supérieurs au rendement maximal durable (RMD)", précise la Commission.

Le nombre de stocks dont l'état n'est pas connu reste par ailleurs "élevé".

Pour pouvoir convaincre les pays tiers riverains de consentir les efforts requis, la Commission entend commencer par faire le ménage dans les eaux européennes, en adoptant des plans pluriannuels de gestion conformes au RMD et en vérifiant si les plans nationaux le sont aussi.

Sur la façade atlantique de l'UE, en mer du Nord et mer Baltique, la situation est au contraire en voie d'amélioration, selon la Commission. Elle relève toutefois que 48% des stocks restent surexploités, dont des espèces-clé comme la sole ou le cabillaud.

Les progrès contre la surpêche marquent surtout le pas dans "les pêcheries démersales (près des fonds marins) des eaux à l'ouest de l'UE", du fait de l'insistance des États concernés, Espagne, France et Royaume-Uni notamment, à "fixer systématiquement des taux de captures plus élevés" que ceux proposés par la Commission, pointe le rapport, rejoignant les critiques des ONG de défense des océans.


Source © AFP
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lundi 1 juin 2015
Le Monténégro se voit déjà en futur« Koweït des Blakans ». 

La Croatie envisage des plateformes pétrolières au large de ses superbes îles. 

L’Albanie agite les cadeaux fiscaux pour attirer géologues et foreurs. 

La Mer Adriatique va-t-elle changer de visage pour s’ouvrir aux compagnies pétrolières et gazières ? Au risque de sacrifier son attrait touristique et de vivre sous la menace d’une marée noire qui, dans cette mer fermée, aurait des conséquences dévastatrices. Ecologistes et citoyens commencent à se mobiliser.

Les vacanciers n’ont pas encore envahi les ruelles étroites de la ville de Pula, tout au sud de l’Istrie (Croatie). Sur la place centrale, quelques clients prennent le soleil aux terrasses des cafés. On aperçoit au loin les grues du chantier naval Ugljanik qui dominent les vielles bâtisses vénitiennes. Mais Dušica Radojčić, la présidente de l’organisation écologiste Zelena Istra (« Istrie verte »), n’a guère le temps de profiter de la douceur printanière. La jeune quadragénaire est à la pointe de la mobilisation contre les projets de prospection et d’exploitation des hydrocarbures en Mer Adriatique. « Il y a quelques mois encore, la majorité des Croates étaient favorables aux forages, selon les enquêtes d’opinion. Ils faisaient confiance aux arguments économiques avancés par le gouvernement, explique-t-elle. Depuis, nous avons multiplié les réunions d’information et la population est en train de changer d’avis. Les pêcheurs et les professionnels du tourisme sont, bien sûr, les premiers à avoir pris conscience du danger ».

Le gouvernement croate rêve de voir le pays devenir un nouvel Eldorado gazier et pétrolier. Le 2 janvier, il a dévoilé la liste des compagnies qui pourront explorer durant cinq ans les fonds marins de l’Adriatique à la recherche de gaz et de pétrole : le croate INA, l’autrichien OMV, l’américain Marathon Oil, l’italien ENI et le britannique Med-Oil-Gas. Dix zones de 1000 à 1600 km² ont été attribuées le long des côtes, à seulement dix kilomètres du continent et à six kilomètres des îles. « Pourquoi a-t-on autorisé une exploration si près des îles, qui ont toutes un environnement particulièrement fragile ? Personne ne le comprend », s’indigne Dušica Radojčić.

Le Monténégro, futur « Koweït des Blakans »

L’existence de gisements de carburants fossiles est connue de longue date dans la région. L’Italie et la Yougoslavie ont commencé à exploiter le gaz naturel du nord de l’Adriatique dès les années 1960, et quinze plateformes gazières sont toujours en exploitation au large de l’Istrie, à une quarantaine de miles au sud-ouest de Pula. Plus au sud, le plateau continental recèlerait également du pétrole, au large de Dubrovnik, tout près des parcs naturels des îles de Mljet et de Lastovo.

La bouche de Kotor (Monténégro)

Les voisins de la Croatie ne sont d’ailleurs pas en reste. Le gouvernement monténégrin, bien décidé à lancer la prospection, avance depuis plusieurs années la présence d’importants gisements pétroliers en face de la péninsule de Prevlaka et de la Bouche de Kotor. Il serait question de réserves de l’ordre de sept milliards de barils, mais les conditions d’exploitation n’ont jamais été précisées. Les autorités de Podgorica rêvent elles aussi de voir leur pays, rongé par la corruption, devenir un « Koweït balkanique ». Problème : selon la Constitution adoptée en 2007, le Monténégro est officiellement devenu « un État écologique ». Un argument de poids pour les écologistes, fermement opposés à la reprise des forages à proximité des côtes. « Pouvez-vous imaginer l’impact sur le tourisme et ce que nous appelons ’notre beauté sauvage’ ? », fulmine Nataša Kovačević, coordinatrice de l’ONG Green Home.

Avantages fiscaux en Albanie

En Albanie, on s’intéresse également à la manne pétrolière depuis plusieurs décennies. Le champ de Patos-Marinza, au sud du pays, est d’ailleurs le site on-shore le plus important du continent européen, même si, depuis la fin du communisme, la plupart des derricks s’écoulent dans la montagne. Quant à la raffinerie de Ballsh, elle est connue comme un haut lieu de trafic de brut. C’est par elle que transitait, dans les années 1990, une bonne part des carburants vendus par l’Irak dans le cadre du programme « pétrole contre nourriture », ainsi que l’essence destinée à la Serbie, alors frappée par un embargo international. Plus récemment, en juin 2012, l’Albanie a accordé à la société Emanuelle Adriatic Energy Ltd., enregistrée à Chypre et filiale de l’israélienne ILDC, une concession de recherche et d’exploitation des hydrocarbures sur une large zone de 5070 km² dans partie sud de l’Adriatique, malgré le conflit qui l’oppose à la Grèce dans la délimitation de ses eaux territoriales.

Voilà qui n’a pas pas empêché le Premier ministre Edi Rama d’annoncer début mars l’ouverture « d’un nouveau chapitre de l’histoire de la gazéification de l’Albanie ». Une phase d’exploration va commencer dans 13 zones déjà identifiées. Pour inciter les compagnies étrangères à s’installer, Tirana a consenti toute une série d’avantages sonnants et trébuchants : exonération totale de TVA pendant la phase d’exploration et durée de concessions allongées à 30 ans pour l’exploitation. Les sommes mobilisées dans les hydrocarbures représenteraient 40% du total des investissements étrangers et, selon les estimations des experts locaux, les réserves albanaises en pétrole et gaz s’élèveraient à 400 millions de tonnes.

Pas d’étude d’impact environnemental en Croatie

C’est cependant en Croatie que les projets sont le plus avancé, malgré la ferme opposition des défenseurs de l’environnement. « Nous rejetons ces projets pour des questions de sécurité : des accidents sont toujours possibles et ils pourraient avoir des conséquences dramatiques pour le milieu naturel. Une exploitation ’normale’, même sans accident, entraine déjà des nuisances visuelles et un certain niveau de pollution. Or il ne faut pas oublier que l’Adriatique est une mer fermée », explique Bernard Ivčić, de l’ONG Zelena Akija de Zagreb, qui a créé un réseau d’organisations réunies sous le label « SOS pour l’Adriatique ». « En Croatie, aucune étude d’impact environnemental n’a été menée, elle sera à la charge des entreprises concessionnaires, qui minimiseront bien sûr les risques », souligne-t-il.

La ville et la baie de Pula (Croatie)

La dynamique des courants marins est bien connue en Adriatique : ils remontent le long de la côte orientale pour redescendre la rive italienne, chargés de la pollution des grandes villes du nord – Rijeka en Croatie, Trieste et Venise en Italie – et des industries de la plaine du Pô. Pour l’instant, malgré l’incurie environnementale, la quasi-absence de traitements des déchets et les fréquents dégazages, les eaux albanaises, monténégrines et croates restent relativement propres. Néanmoins, la moindre pollution survenant en Adriatique-sud affecterait immédiatement l’ensemble des îles dalmates, l’Istrie et le golfe de Venise.

Développement industriel ou risque pour le tourisme ?

Le gouvernement croate et les industriels de l’énergie balayent pourtant d’un revers de la main les inquiétudes des écologistes et des professionnels du tourisme. Pour eux, le transit de 4000 pétroliers par an, qui longent les côtes croates pour filer vers les grands ports du nord de l’Adriatique, représente un bien plus grand danger que l’installation de quelques plateformes en mer. « Une catastrophe est toujours envisageable », reconnaît Igor Dekanić, professeur à l’École des mines de Zagreb, « mais l’industrie pétrolière est très expérimentée, elle peut réduire les risques au minimum. Jusqu’à présent, il n’y a jamais eu d’accident lié aux hydrocarbures en Adriatique ». Pour l’universitaire, pas de doute, ces forages sont un atout pour le pays, notamment en termes d’activité économique.

Un argument de poids dans une Croatie en crise. Membre de l’Union européenne depuis le 1er juillet 2013, en récession constante depuis 2008, elle présente le plus fort taux de chômage des 28 pays membres, après la Grèce et l’Espagne – 18% de la population active et 45,5% des jeunes. Dans ce contexte, toute initiative industrielle serait donc bonne à prendre. Zagreb risque pourtant de scier l’une des principales branches de son économie, le tourisme. À ceux qui assurent que la Croatie ne peut pas miser uniquement sur la trop courte saison d’été, Bernard Ivčić rétorque que le pays devrait engager sa transition vers une « économie verte ». « Nous ne tirons que 2% de notre énergie électrique du soleil et du vent. C’est un secteur qui pourrait créer beaucoup d’emplois », explique le responsable de l’ONG Zelena Akija. Les écologistes soulignent en outre que le gouvernement n’a jamais communiqué d’informations sur les bénéfices réels que Zagreb pourrait tirer de l’exploitation des gisements fossiles.

Le village de Perast, dans la baie de Kotor (Monténégro)

Le professeur Dekanić reste prudent. « Il ne faut pas rêver, la Croatie ne va pas devenir une nouvelle Norvège. Au mieux, nous pourrions satisfaire nos propres besoins en gaz naturel et peut-être en pétrole. Le seul vrai avantage, c’est de se trouver à la frontière de l’Union européenne dans une zone géopolitiquement stable ». L’universitaire reconnaît d’ailleurs que la plus grande menace qui pèse désormais sur ce projet tient moins aux mobilisations écologistes qu’à la chute du prix du pétrole, passé d’environ 110 dollars le baril à tout juste 60 en moins d’un an, qui pourrait compromettre la rentabilité des projets croates. « Le contexte économique est loin d’être favorable et, avec les élections législatives qui doivent se tenir à la fin de l’année, tous les partis politiques du pays se trouveront de bonnes raisons de s’ériger en protecteurs de l’environnement pour s’attirer les faveurs des électeurs ».

Source © Jean-Arnault Dérens, Laurent Geslin et Simon Rico / Basta Mag



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