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mercredi 16 septembre 2015
Les populations d'animaux marins (mammifères, oiseaux, reptiles et poissons) ont chuté de moitié depuis les années 1970 du fait de la surpêche, de la pollution et du changement climatique, a averti mercredi l'ONG environnementale WWF.

«L'action de l'homme est à l'origine de ces tendances: de la surpêche et des industries extractives à l'aménagement du littoral et à la pollution, en passant par les émissions de gaz à effet de serre responsables de l'acidification océanique et du réchauffement des mers», a dénoncé l'organisation internationale basée en Suisse dans un nouveau rapport.

Et l'appétit de l'homme pour le poisson ne cesse d'augmenter: à l'échelle mondiale, la consommation moyenne par habitant est passée de 9,9 kg dans les années 1960 à 19,2 kg en 2012.

Dans son rapport, le WWF explique que son indice Planète Vivante des populations marines, qui mesure la tendance suivie par les populations d'animaux marins, «a enregistré une régression de 49% entre 1970 et 2012».

Certaines ont même vu leur effectif fondre de près de 75%, s'alarme le WWF dont l'étude est effectuée sur une base d'observation de 5829 populations appartenant à 1234 espèces.

La période s'étendant de 1970 au milieu de la décennie 1980 a connu la contraction la plus marquée, suivie d'une relative stabilité, avant que l'effectif des populations ne reparte récemment à la baisse.

L'indice global masque toutefois des écarts considérables entre régions: si les effectifs sont en hausse sous les latitudes élevées (par rapport à un niveau lui-même en net retrait), ils déclinent en revanche en milieu tropical et subtropical.

Plus de récifs coralliens d'ici 2050

Les experts lancent ainsi l'alerte : les récifs coralliens et prairies sous-marines pourraient disparaître du globe d'ici 2050 sous l'effet du réchauffement climatique.

Or sachant que plus de 25% de toutes les espèces marines y habitent et que près de 850 millions de personnes bénéficient directement de leurs services économiques, sociaux et culturels, la perte des récifs coralliens représenterait une «extinction catastrophique, aux conséquences dramatiques sur les communautés».

«Nous conduisons collectivement l'océan au bord du précipice», a souligné le directeur général du WWF, Marco Lambertini, dans la préface du document.

«En l'espace d'une seule génération, les activités humaines ont gravement dégradé les océans en capturant les poissons à un rythme supérieur à celui de leur reproduction et en détruisant les nourriceries», a-t-il expliqué, soulignant que l'effondrement des écosystèmes océaniques risque de déclencher «une grave crise économique».

À titre d'exemple, la mer Méditerranée est l'une des plus anciennes zones de pêche du globe et fait vivre les gens depuis des siècles. Mais elle est aujourd'hui largement surexploitée: à peu près 1,5 million de tonnes de poissons y sont prélevées chaque année et 89% des stocks sont épuisés.

Le rapport du WWF indique aussi que les espèces essentielles à la pêche commerciale et à la pêche de subsistance sont peut-être celles subissant le déclin le plus marqué. En guise d'exemple, le rapport fait état d'un spectaculaire recul de 74% des effectifs de la famille englobant des poissons aussi prisés que le thon, le maquereau et la bonite.

«Les décisions prises lors de la conférence mondiale pour le climat à Paris dans quelques semaines auront un impact décisif sur l'avenir des océans», estime le WWF en soulignant que «les engagements internationaux existants sont très loin de suffire à éviter des niveaux de réchauffement et d'acidification jugés désastreux pour les systèmes océaniques dont, en fin de compte, nous dépendons tous».

Mais des solutions existent: sauvegarder et reconstituer le capital naturel marin, consommer plus raisonnablement et donner la priorité au développement durable, selon le WWF.

Source © AFP









mardi 8 septembre 2015
970 millions de tonnes de terre disparaît tous les ans en Europe

Cette érosion d’un bien difficilement renouvelable met en péril l’alimentation humaine et devrait imposer des changements drastiques des pratiques agricoles.

En moyenne, pour chaque hectare, 2,76 tonnes de bonne terre partent tous les ans à la mer ! 

Le centre européen de recherche (JRC) a calculé que cela équivalait à enlever un mètre de terre sur toute l’étendue d’une ville comme Berlin ou encore à gratter un centimètre de sol sur deux fois la surface de la Belgique. 

L'étude vient d'être publiée dans Environmental Science and Policy. Le phénomène est "un problème fondamental et persistant" selon la Commission européenne qui a institué une stratégie de sauvegarde en 2012. 

L’érosion des sols est principalement due sur notre continent aux précipitations, la responsabilité du vent étant très faible. Le ravinement par la pluie est accentué par les pentes de terrain, le type de sol, son utilisation et sa gestion. 

Ainsi, 69% des sols perdus proviennent de terres agricoles, contre 1% pour les forêts, le solde étant constitué des pertes dues aux aménagements urbains, à la création d’infrastructures et aux pollutions diverses. 

Pour évaluer les dégâts, les chercheurs du JRC ont utilisé le programme "Corine land cover" qui cartographie grâce aux images aériennes l’usage qui est fait des territoires européens ainsi que les changements d’affectation (passage de l’agriculture à la forêt, défrichages, urbanisation…). Les volumes perdus sont estimés par un modèle informatique nourri des données récoltées sur 20.000 lieux échantillonnés selon leur climat, la pente, le type de sol, leur usage. C’est ainsi qu’on arrive à un résultat moyen de 2,46 tonnes par hectare, une dégradation bien trop élevée pour être soutenable. Les agronomes estiment en effet qu’un sol arable regagne 1,4 tonne par hectare et par an.

L'agriculture, première responsable de la dégradation des sols

C’est autour du bassin méditerranéen que l’érosion est la plus forte, les terrains en pente y étant soumis à des pluies violentes. Ainsi, l’Italie connait un taux record de 8,46 tonnes par hectare, loin devant la Slovénie (7,43 tonnes) et l’Autriche (7,19 tonnes). 

Les taux les plus faibles se trouvent en Finlande (0,06 tonnes) et l’Estonie (0,21 tonnes), des pays majoritairement forestiers. La France se place dans la moyenne avec 2,25 tonnes par hectare. C’est évidemment beaucoup trop. 

Les chercheurs considèrent en effet qu’une préservation durable des sols n’est possible qu’avec des pertes inférieures à 2 tonnes. Outre les menaces sur la fertilité des sols, l’érosion cause également la turbidité et la pollution des rivières et fleuves, menace l’approvisionnement en eau potable et provoque des "marées" de boue impactant nombre d’habitations. 

La dégradation des sols est également responsable de 20 % des émissions de gaz à effet de serre dans l'atmosphère entre 1850 et 1998. 

Le programme de recherche SOILSERVICE qui a élaboré des scénarios de changement d'affectation des terres à long terme conclut "qu'une production agricole intensive qui ne prend pas suffisamment en considération la biodiversité des sols et leurs fonctions a peu de chances d'être économiquement rentable après 2050, à moins que des mesures correctives ne soient adoptées".

Ces "mesures correctives" sont bien peu répandues dans le milieu agricole. Le labour profond et le maintien de champs à nu sans couvert végétal l’hiver sont les deux principales pratiques les plus néfastes pour le sol. 

En France, sur 400.000 exploitations agricoles, 1500 seulement pratiquent le semis direct sans labour et maintiennent un couvert végétal important tout au long de l’année. Cette "agriculture de conservation" est reconnue et aidée par le Ministère de l’Agriculture mais bute sur les craintes d’un milieu agricole frileux. 

La Commission européenne de son côté ne peut que déplorer la situation actuelle. Son projet de directive sur la protection des sols est bloqué depuis 2010 par l’opposition des Etats membres.


Source © Loïc Chauveau / Sciences et Avenir


samedi 30 mai 2015
L'UNESCO a demandé à l'Australie de lui préciser d'ici la fin 2016 les progrès réalisés dans la protection de la Grande Barrière de corail mais ne place pas le site sur sa liste du patrimoine naturel en péril, selon un projet de décision publié vendredi.

L'Australie devra remettre au Comité du patrimoine mondial de l'UNESCO, «d'ici au 1er décembre 2016», un rapport faisant le point sur les progrès réalisés afin de «confirmer que la mise en oeuvre du plan [de protection] a été efficace», indique ce texte.

Le projet de décision salue les mesures prises par l'Australie mais souligne qu'elle doit «mettre en oeuvre, rigoureusement, tous ses engagements».

Quelques heures avant la publication de ce projet de décision, l'Australie s'était dite certaine d'en avoir fait assez pour protéger la Grande Barrière et éviter que l'UNESCO ne la place sur sa liste du patrimoine naturel en péril.

Le ministre australien de l'Environnement, Greg Hunt, a salué samedi le projet de décision de l'UNESCO, y voyant là «un soutien massif» à l'action du gouvernement.

«Nous voulons nous assurer que nous continuons à nous mobiliser, et introduire à cet égard une certaine dose de surveillance internationale sur le long terme est, je pense, particulièrement précieux», a-t-il ajouté.

Le pays a présenté en mars dernier un plan de protection sur 35 ans de la Grande Barrière, le plus grand récif corallien au monde et attraction touristique très prisée. Il interdit, de manière totale et définitive, tout déversement de déchets de dragage et fixe des objectifs en matière d'amélioration de la qualité de l'eau et de protection de la vie marine.

M. Hunt a indiqué qu'il irait nager au tuba dans la journée sur la Grande Barrière «juste pour avoir un moment à [lui] afin de reconnaître que quoi que nous fassions, la nature le fait mieux».

L'UNESCO s'était inquiétée en 2013 des menaces croissantes pesant sur ce site d'une très grande richesse marine, inscrit depuis 1981 au patrimoine de l'humanité, et doit prendre une décision définitive en juin.

«L'UNESCO a pris la bonne décision: il est normal que le statut de la Grande Barrière de corail soit déterminé par l'état réel de ses précieux coraux et de sa vie marine», a estimé Dermot O'Gorman, directeur général du WWF Australie, cité dans un communiqué de l'ONG. «L'annonce de l'UNESCO va maintenir la pression sur le gouvernement australien pour que ses engagements se traduisent par des actes concrets.»

Selon le WWF, la Grande Barrière a «perdu plus de la moitié de sa couverture corallienne» ces trente dernières années et a vu décliner ses populations de dauphins, de dugongs (mammifères marins) et de requins.

Source © AFP

mercredi 27 mai 2015
Le nombre d'éléphants a été divisé par deux en cinq ans au Mozambique, chutant de 20'000 à près de 10'000, selon un comptage de l'ONG américaine Wildlife Conservation Society (WCS). Le braconnage pour l'ivoire est à l'origine de cette baisse.

"Le dernier comptage montre une baisse dramatique de 48% du nombre d'éléphants dans les cinq dernières années, passant de 20'000 à 10'300 éléphants. Cette baisse est due au braconnage effréné qui vise les populations d'éléphants les plus importantes", a affirmé WCS dans un communiqué envoyé mardi à l'AFP.

Sur l'ensemble du continent africain, on estime à 30'000 le nombre d'éléphants illégalement abattus chaque année pour alimenter le commerce d'ivoire, essentiellement à destination de la Chine et d'autres pays d'Asie.

Il reste 470'000 éléphants d'Afrique sauvages, selon un comptage de l'ONG Elephants Without Borders (EWB), contre 550'000 en 2006.

Braconniers tanzaniens

Mené par WCS pour le compte du gouvernement, le comptage des éléphants du Mozambique a été réalisé par avion sur un échantillon de 10% du territoire, à partir duquel les chiffres ont été extrapolés.

"95% des éléphants décimés l'ont été dans la partie nord du Mozambique, où la population d'éléphants est passée de 15'400 à 6100 individus", précise WCS dans son communiqué. La réserve de Niassa, qui jouxte la frontière tanzanienne et abritait jusque-là près de 70% des éléphants au 
Mozambique, est particulièrement touchée.

Ces chiffres s'expliquent par la venue en masse de braconniers tanzaniens, alors que la population d'éléphants en Tanzanie a été décimée à échelle industrielle et qu'il en reste très peu, d'après Alastair Nelson, le directeur de WCS au Mozambique, dont l'organisation administre la réserve de Niassa.

"Le principal problème est celui de la gouvernance. Le nord du pays a toujours été reclus et peu gouvernable, avec de forts niveaux de corruption. Certains policiers et douaniers se laissent facilement acheter, d'autres louent même leurs armes aux braconniers", a t-il expliqué à l'AFP.

Nouvelle loi

Dans l'est du pays, les braconniers mozambicains passent également la frontière sud-africaine pour abattre les rhinocéros du célèbre parc Kruger.

Maputo a pourtant tardé à se lancer dans la lutte contre le braconnage. Sous la pression internationale, le pays a adopté en juin 2014 une nouvelle loi sur la biodiversité qui criminalise l'abattage d'animaux protégés.

Avant cela, les braconniers s'en sortaient avec une simple amende pour port d'arme illégal.

Depuis, des braconniers ont été arrêtés puis jugés, mais également des agents de police et des douaniers. "En avril/mai 2015, la nouvelle police environnementale a arrêté quatre officiers de l'armée qui tuaient des éléphants", détaille le communiqué de WCS, y voyant des signes encourageants.

Source © ATS



jeudi 27 novembre 2014
Les indigènes Munduruku organisent les 26 et 27 novembre une grande marche pour protester contre les nouveaux projets de mégabarrages du gouvernement brésilien en Amazonie. Partis de la ville de Santarem, les manifestants doivent longer le Tapajós, affluent de l’Amazone, pour rejoindre le site du futur barrage de São Luiz do Tapajós, qui intéresse deux entreprises françaises, EDF et GDF Suez.

Une des seules régions encore préservées de l’Amazonie, le bassin du rio Tapajós abrite une biodiversité extrêmement riche et encore peu étudiée. La construction de grands barrages ne manquerait pas d’occasionner, directement et indirectement, une déforestation massive, et d’affecter gravement l’équilibre des écosystèmes locaux, avec des conséquences irréversibles. Les indigènes y voient une atteinte à leur territoire et à leur identité (théoriquement protégés par la Constitution brésilienne), et ont annoncé qu’ils s’opposeraient par tous les moyens à la construction de ces ouvrages.

Quelques centaines de kilomètres vers l’Est, le mégabarrage de Belo Monte, défraie la chronique depuis des années. Ce grand projet – prévu initialement sous la période de dictature militaire, abandonné lors du retour à la démocratie puis relancé au nom de l’« accélération de la croissance » - a suscité l’opposition acharnée des indigènes et des environnementalistes brésiliens, qui se sont attiré la sympathie d’une bonne partie de la communauté internationale. Pas suffisamment cependant pour refroidir les ardeurs du gouvernement brésilien et des entreprises intéressées à la construction de nouveaux mégabarrages sur le rio Tapajós et ses affluents [1]. Parmi ces dernières, deux entreprises françaises, EDF et GDF Suez.

Que viennent-elles donc faire dans cette galère ? Toutes deux ont participé au « Groupe d’études Tapajós » (GET), destiné à étudier la « faisabilité » de grands barrages dans le bassin du rio Tapajós. Les activités du GET ont contribué à envenimer les relations entre les peuples indigènes locaux et l’administration fédérale, qui n’a pas hésité à faire appel à l’armée. Toutes deux sont déjà actives dans le secteur des grands barrages en Amazonie, GDF Suez depuis plus longtemps que sa rivale EDF, qui vient juste de racheter le barrage de Sinop, non loin de là . Toutes deux ont publiquement évoqué leur candidature pour la construction du barrage de São Luiz do Tapajós, le plus grand et le plus potentiellement destructeur des ouvrages hydroélectriques projetés dans le bassin.

Batailles juridiques, campagnes citoyennes

Les enchères destinées à choisir le consortium qui construira ce barrage devaient se tenir en décembre 2014, mais elles ont été soudainement annulées du fait de l’opposition d’une partie de l’administration brésilienne, qui estimait que les garanties apportées par le GET sur la protection de l’environnement et des droits des indigènes n’étaient pas suffisantes. Les enchères sont maintenant annoncées pour le début de l’année 2015. La construction du barrage de Belo Monte avait elle aussi déjà été émaillée de batailles juridiques et administratives à répétition. Une partie du pouvoir judiciaire brésilien s’oppose systématiquement aux projets de grands barrages, au motif qu’ils portent atteinte aux dispositions légales et constitutionnelles brésiliennes sur la protection des indigènes et de l’environnement. 

Pour le moment, tous ces efforts ont été vains, car le gouvernement dispose d’un outil juridique datant de la dictature, la « suspenção de segurança », qui lui permet de suspendre toute décision judiciaire défavorable aux barrages au nom de la « sécurité nationale ».

En France, la campagne contre les barrages du Rio Tapajós et contre l’implication d’EDF et GDF Suez dans ces projets est animée par les ONG Amazon Watch et Planète Amazone. Le leader indigène Raoni a fait circuler un appel solennel ciblant explicitement EDF, qui a obtenu le soutien de plusieurs personnalités écologistes françaises.

Source © Olivier Petitjean / multinationale.org

[1] Les entreprises brésiliennes de BTP notamment, comme Odebrecht et Andrade Guttierez, figurent parmi les principaux financeurs de la vie politique brésilienne, y compris de la présidente Dilma Roussef et son Parti des Travailleurs. D’autre part, pour préserver sa coalition gouvernementale, Dilma Roussef a besoin des voix des élus « ruralistes », partisans du développement de l’agrobusiness, des barrages et des mines en Amazonie. De sorte que ses relations avec les peuples indigènes n’ont cessé de se tendre depuis des années (lire notre entretien avec Sonia Guajajara).


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vendredi 9 mai 2014
Le 28 avril, les douaniers du port de Sète ont saisi 70 tortues vivantes de l’espèce Tesdudo Graeca, inscrite à l’annexe 2 de la convention internationale CITES , lors du contrôle d’un véhicule à la sortie du ferry.

Les animaux ont été découverts dans deux sacs de sport placés dans le compartiment moteur d’un fourgon en provenance directe de Nador au Maroc. Le conducteur, qui devait se rendre en Belgique, ne possédait pas de document CITES couvrant la détention, le transport et le commerce des espèces protégées.

Elles se revendent entre 100 et 150 euros l'unité.

Le trafic des espèces menacées d’extinction serait la deuxième cause de leur disparition après la destruction de leur habitat naturel.

Les tortues ont été prises en charge par une association spécialisée.En 2013, les services douaniers français ont saisi 1 450 animaux vivants dont 336 tortues.
animaux

Source © France 3


jeudi 20 mars 2014
La perte dramatique et continue des espèces animales et végétales australiennes de ces dernières années a incité les scientifiques influents du pays à interpeller le gouvernements pour définir la priorité des espèces à sauvegarder des espèces qui doivent être désormais abandonner à leur extinction.

Cette proposition de trier les priorités de sauvegarde de la biodiversité de l'Australie vient des plus hauts conservateurs biologistes de la nation .

En Australie au moins 100 espèces endémiques ont déjà disparu depuis la colonisation européenne et aujourd'hui plus de 1500 autres sont désormais menacées d'extinction.

«J'ai peur de dire à tous mes concitoyens que nous sommes dans une situation apocalyptique. Nous sommes aujourd'hui confronté à une perte massive d'espèces sur le point d'être classé en voies critiques d'extinction », rappelle le professeur David Bowman , expert en changement environnemental à l'Université de Tasmanie .

Rien que dans le Parc national de Kakadu on constate une baisse de 95 pour cent des mammifères présents . C'est devenu un cas désespéré de sauvegarde la biodiversité », a déclaré le professeur Bradshaw .

La Grande barrière de corail quant à elle souffre d'un déclin de biodiversité sans précédent. 

"Nous constatons aujourd'hui que nous ne parvenons à préserver nos espèces endémiques dans les deux domaines les plus importants, les plus protégés et les mieux financés d'Australie , quel espoir avons-nous pour le reste de nos parcs nationaux ? "

Les actions nationales de préservation actuelles sont totalement débordés face au développement urbain, agricole et industrielle qui est devenu tentaculaire.

Nous croyons que la politique actuelle pour tenter de sauver les espèces menacées dans notre pays est désormais totalement obsolète, nous devons de toute urgence mettre davantage l'accent sur la sauvegarde de certain écosystèmes et sur certaines espèces les plus importants.

Cela signifie une modification urgente des lois actuelles rendant obligatoire les plans de rétablissement pour toutes les espèces du pays.

L'accent mis sur les espèces menacées semble vouée à l'échec , notamment en raison du changement climatique , rappelle Jeff Smith du Bureau des défenseurs de l'environnement du NSW .

"Nous devons axé nos priorité de sauvegarde sur des espèces clés" la difficulté actuelle est de se confronter à cette idée de trier des espèces en danger d'extinction.

" Si vous mettez dans un coin, un papillon rare et dans un autre coin, un diable de Tasmanie , aujourd'hui je dois comme biologiste de la conservation affirmer que le diable de Tasmanie est plus important à préserver - c'est un prédateur , il est à la fin d'une lignée évolutive , il est charismatique , c'est un mammifère et on ne peut donc pas se permettre de le perdre " .

Certains écologistes s'opposent eux fortement à choisir des gagnants et des perdants .

" Je ne peux pas supporter l'idée que nous devrions renoncer à nos espèces australiennes emblématiques et je ne peux pas supporter l'idée que nous soyons obligés de trier des priorités, " rappelle la sénateur Vert Larissa Waters.

De son coté le Ministre de l'Environnement Greg Hunt s'engage à préserver " autant d'espèces que possible "

Le gouvernement a un plan en trois volets pour les espèces menacées :


  • «Tout d'abord , la nomination d'un commissaire aux espèces menacées dont le travail est d'obtenir des équipes sur le terrain , à s'engager réellement pour le rétablissement des espèces , »


  • " Deuxièmement , la réforme du programme de protection des terres nationales , appelle les agriculteurs et les industrielles à se concentrer sur le rétablissement des espèces , qu'il s'agisse de wombats ou de quolls ou d'autres animaux .

  • " Troisièmement , nous allons constituer une équipe de 15 000 jeunes Australiens pour former une armée verte dont l'action principale sera la réhabilitation des terres pour les espèces en danger  . "


En bref la situation est désormais critique

© Nature Alerte
jeudi 6 mars 2014
Afin d'évaluer la proposition présentée par le gouvernement fédéral des États-Unis , le Bureau de gestion de l'énergie des océans ( BOEM ) a publié une étude d'impact environnemental de l'utilisation des canons à air sismique . 

L'année dernière le gouvernement américain a proposé de faire usage de canons à air sismiques pour explorer la présence de pétrole et de gaz dans ces océans, le secteur de l'énergie estimant que les réserves fossiles sous le sud-est des États-Unis ne peuvent être découverts que par des études sismiques .

Les canons à air sismiques sont utilisés pour détecter la taille et l'emplacement des gisements d'hydrocarbures dans les océans en créant une onde acoustique dirigée vers les fonds pour en mesurer numériquement l'écho à partir d'une série de capteurs sismiques placés en surface. Les protecteurs de l'environnement estiment que cette technique pourrait s'avérer dévastateur pour la vie marine .

Environ 55 espèces marines, dont plusieurs espèces qui sont déjà menacées d'extinction et plus de 20 espèces de poissons pourraient subir gravement les incidences négatives de la pollution sonore générée par ces canons, a déclaré le Conseil national de la défense des ressources maritimes. De nombreuses espèces marines comme les baleines et les dauphins utilisent leurs capacités auditives pour chasser ou communiquer.

Selon les dernières recherches de la NOAA et de l'institut Cornell , la baleine noire de l'Atlantique Nord est la plus menacée par ces techniques affirme le rapport. Mais l'impact des canons à air sismiques ne s’arrête pas là, il pourrait causer la perte de 40 à 80 % de la population des églefins et des cabillauds mais aussi tuer toutes les larves et les œufs de poisson.

Tommy P. Beaudreau , le directeur de la BOEM , a déclaré à la presse que neuf entreprises ont déjà demandé un permis d'explorer la zone de 900 000 km² située en dessous de la baie du Delaware juste au sud de Cap Canaveral , en Floride. Environ 1,3 millions de barils par jour pourraient être ajoutés à la production d'énergie domestique en explorant l'Atlantique , a effectivement déclaré Erik Milito , directeur des opérations pour l'American Petroleum Institute (API ) .

Le prof.Tommy P. Beaudreau quant à lui estime que l'utilisation de canons à air sismiques pourrait causer la perte de 138 000 animaux marins et perturber gravement la vie de 13,6 millions d'autres poissons et mollusques.

© Nature Alerte





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lundi 24 février 2014
Un baleinier japonais a attaqué dans la nuit de dimanche à lundi le navire écologiste Bob Barker, de l'organisation Sea Shepherd, indique lundi celle-ci, citée par des médias locaux. 

A Tokyo, un responsable de l'agence japonaise des pêches a démenti et accusé en retour les militants écologistes d'avoir agressé les navires nippons.

Deux navires harponneurs auraient approché le navire pour en endommager les hélices avec des câbles en acier, rapportent le Sydney Morning Herald (SMH) et ABC News. Les baleiniers auraient aussi ébloui l'équipage du Bob Barker à l'aide de projecteurs. L'incident s'est produit dans les eaux de l'Antarctique, alors que le Bob Barker tentait d'atteindre le navire-usine Nisshin Maru. 

Le navire écologiste a tenté d'écarter les baleiniers, qui ont lancé des sacs de glace vers le Bob Barker. Sea Shepherd a prévenu les autorités australiennes, ajoute SMH. A Tokyo, un responsable de l'agence japonaise des pêches a démenti et accusé en retour les militants écologistes d'avoir agressé les navires nippons. 

"Les deux bateaux japonais ont subi une manoeuvre dangereuse de Sea Shepherd dimanche", d'après un responsable. "L'hélice a été prise dans un câble jeté par Sea Shepherd et la coque a été endommagée. Personne n'a été blessé et notre navigation n'a pas été perturbée".

Le Bob Barker est un navire battant pavillon néerlandais. Le 2 février dernier, il était déjà entré en collision avec des baleiniers japonais. A la suite de cet incident, Tokyo avait demandé au gouvernement néerlandais de mener des "actions concrètes".



samedi 15 février 2014
L'écosystème du Parc national kényan de Tsavo, principal sanctuaire d'éléphants au Kenya, compte à peine plus de 11.000 pachydermes, un nombre en baisse par rapport à 2011, selon les résultats d'un dernier recensement publiés lundi.

Selon les résultats préliminaires, ce recensement triennal et aérien, conduit entre les 4 et 10 février sur les 48.656 km de l'écosystème Tsavo-Mkomazi, a permis de repérer 11.076 éléphants, contre 12.573 en 2011, selon le Service kényan de la Faune sauvage (KWS), autorité de gestion des parcs. 

Le Dr Erustus Kanga, sous-directeur de la Biodiversité du KWS, cité dans un communiqué, a cependant préféré voir, de façon positive, une relative stabilité de la population d'éléphants dans le Tsavo, avec "un potentiel de croissance". Le Kenya estimait fin 2013 à environ 38.000 le nombre total d'éléphants sur son territoire, contre 20.000 en 1989, date de l'interdiction mondiale du commerce de l'ivoire. 

Depuis le début en 1999 du comptage systématique des éléphants dans l'écosystème de Tsavo-Mkomazi - qui comprend notamment les parcs kényans de Tsavo-Ouest, Tsavo-Est, Chyulu Hills, mai aussi celui de Mkomazi en Tanzanie -, leur population, après avoir augmenté, reste globalement stable depuis 2005: de 9.447 en 1999, la population avait atteint 11.742 individus en 2005, puis 11.733 en 2008 et 12.573 en 2011. 

Moins de 500.000 éléphants en Afrique 

Le KWS insiste sur la "stabilité" de la population d'éléphants "en dépit de nombreux défis liés au braconnage, à l'intrusion de bétail dans les zones protégées, du brûlage pour faire du charbon et de changements dans les schémas d'utilisation des terres dans les zones et couloirs de passage" des animaux. Mais le service de la Faune avertit aussi que ces "facteurs (sont) susceptibles de remettre en cause les gains en matière de conservation enregistrés jusqu'ici". 

Les trafics très lucratifs de l'ivoire et de la corne de rhinocéros ont explosé ces dernières années en Afrique, alimentés principalement par la forte demande en Asie et au Moyen-Orient. Le Kenya, zone de braconnage mais aussi de transit pour l'ivoire prélevée dans les pays voisins, a récemment durci considérablement les peines encourues par les braconniers et les trafiquants, pouvant aller jusqu'à la prison à vie. On estime qu'il reste moins de 500.000 éléphants en Afrique, contre plusieurs millions au milieu du XXe siècle. Outre le braconnage, leur survie est aussi menacée par l'extension des zones urbaines et la destruction de leur environnement.

Source © AFP
lundi 10 février 2014
Le gouvernement britannique a décidé de la suppression ou de la révision de 3000 normes environnementales dans le but de relancer l’économie. Cette annonce a été faite hier par le premier ministre David Cameron lors d’une intervention destinée aux petites et moyennes entreprises, rapporte el Mundo.

 « Nous avons revu toutes les normes en vigueur, des plus sérieuses jusqu’au plus ridicules, et nous sommes parvenus à la conclusion qu’il fallait supprimer ou réviser jusqu’à 3000 réglementations, a déclaré Cameron. Les entreprises économiseront ainsi chacune plus de 850 livres (environ 1000 euros) par an, soit au total un demi-million de livres (600 000 euros) chaque jour pour l’ensemble des entreprises. »

Plus de 80 000 pages de réglementations environnementales seront supprimées, telles que les objectifs sur les énergies renouvelables, les critères d’efficacité énergétique pour les nouvelles constructions, la préservation des haies ou encore le contrôle de la pollution industrielle.

Cameron se défend en expliquant que la majorité de ces normes étaient obsolètes et constituaient un poids pour les petites entreprises.

La nouvelle a été globalement bien accueillie au forum des petites et moyennes entreprises, bien qu’elle ait valu une critique sévère de la part des secteurs pénalisés par cette décision. Parmi eux, le Green Building Council (GBC) assure que la « rhétorique anti-vert »  pourrait compromettre sérieusement la mise en application du code de construction durable ou certains objectifs tels que la construction de bâtiments zéro émissions en 2019.

Avant d’être élu en 2010, David Cameron avait promis de diriger le gouvernement « le plus vert » de l’histoire du Royaume-Uni. Son annonce d’hier fournit de nouveaux arguments aux groupes écologistes qui l’accusent de ne pas respecter sa promesse électorale et de s’être plié aux demandes des lobbies, comme l’atteste son récent soutien en faveur de l’exploitation des gaz de schiste.
jeudi 30 janvier 2014
Des scientifiques s’interrogent sur le volet environnemental du projet d’aéroport. Les naturalistes y ont découvert des espèces protégées.

Certaines populations d'amphibiens sont parmi les plus importantes du département.

Le secteur où doit être transféré l'aéroport de Nantes est un bocage humide, avec des haies sur talus,  d'une grande rareté en France. Pendant 40 ans, du fait du projet d'aéroport, il a échappé à l'agriculture intensive, aux remembrements, aux engrais.  Des rivières y ont leurs sources. On y trouve des espèces  rares et menacées. Mais toutes ne figurent pas dans les inventaires du dossier environnemental de l'aéroport. Ainsi le  triton de blasius, d’intérêt national,  la musaraigne aquatique, très rare, ouencore  la loutre qui est pourtant protégée au niveau européen.

Des espèces oubliées

Selon Loïc Marion, un chercheur CNRS en écologie, à Rennes, six espèces rares et protégées par la loi ne  sont pas dans l’étude préalable. Pour les insectes, des naturalistes ont compté 600 espèces, alors que seulement 71 figurent dans les dossiers officiels. Un nombre conséquent de plantes n’y est pas non plus.

Le constat s'appuie sur les travaux de  200 spécialistes d’espèces,  tous bénévoles, se sont qui mobilisés et ont entrepris, depuis plus d’un an, une contre-expertise, un inventaire le plus exhaustif possible du bocage de Notre-Dame-des-Landes.

Des transferts très limités

Selon le scientifique, il sera extrêmement difficile de compenser à l'identique les milieux qui disparaitront sous les pistes, parkings, routes et autres aménagements. Ils ne peuvent être reconstitués.  "A cette échelle, on ne sait pas faire", dit-il. 

Quant au "transfert" des espèces protégées, dont parlent le représentant de l'Etat, et le constructeur Vinci, "c'est un abus de langage", estime le scientifique.

En réalité, il n'y aura pas vraiment de transfert, on ne déménagera pas l'ensemble des animaux et végétaux. "Sur 130 espèces protégées, quatre sont concernées : le flûteau nageant, le triton marbré, le triton crêté, le grand capricorne. Et à chaque fois, seuls quelques individus seront transplantés, à titre expérimental. En fonction de nos connaissances, on peut craindre que ça ne marche pas" .

Les naturalistes sont inquiets. La construction de l'aéroport signera, disent-ils,  "la destruction de milliers d'individus" appartenant à des espèces rares et protégées, et de leurs habitats. 





lundi 27 janvier 2014
Le premier grand requin a été tué en Australie-Occidentale, dimanche 26 janvier, dans le cadre du plan de prévention des attaques de squales lancé par le gouvernement local, et fortement contesté par nombre d'habitants, de scientifiques et d'écologistes.

Il s'agissait d'un requin de plus de 3 mètres, appartenant à l'une des trois espèces visées – grands requins blancs, requins tigres et requins bouledogues – tué par un pêcheur engagé par le gouvernement, près de Dunsborough au sud de la capitale de l'Etat, Perth.

Samedi, les autorités ont commencé à installer des lignes d'appâts à proximité des plages fréquentées d'Australie-Occidentale.

L'objectif : tuer tout requin de plus de 3 mètres approchant à moins de 1 kilomètre des côtes. Une manière pour les autorités ouest-australiennes de réagir après sept attaques mortelles sur ses côtes ces trois dernières années, dont deux en novembre.

« HONTE ABSOLUE »

Ce plan d'abattage a divisé la population en Australie-Occidentale, et conduit à des manifestations de milliers de personnes protestant contre ces méthodes, dont l'efficacité est mise en doute. Des militants ont menacé de saboter les lignes d'appâts, et un pêcheur engagé par le gouvernement a démissioné en évoquant des menaces.

La semaine dernière, le gouvernement fédéral a donné aux autorités locales une permission spéciale de tuer les grands requins blancs, en dépit des lois environnementales qui les protègent. The Humane Society, une ONG, dénonce une « honte absolue », « dénuée de justification scientifique », et contraire aux conventions internationales sur la protection du grand requin blanc.

Chaque année, plus de 100 millions de requins seraient tués par l'homme, et la plupart des stocks connus ont diminué de plus de 80 % depuis les débuts de la pêche industrielle. Près d'un tiers des espèces serait menacé d'extinction, selon l'Union internationale pour la conservation de la nature.

Source © AP
lundi 13 janvier 2014
Crevette, thon, crabe, homard, on un coût aux état unis, c'est 650 000 mammifères marins tués ou blessés par la pêche commerciale dans les océans du monde entier. C'est ce que révèle un nouveau rapport publié aujourd'hui par le Conseil de défense des ressources naturelles .

91% des fruits de mer consommés aux États-Unis sont importés et leur pêche viole une loi fédérale sur la protection des mammifères marins selon cette étude. Cette étude accuse les pêcheries étrangères d'utiliser des piéges ou des engins de pêche dangereux et dont l'utilisation viole la loi des États-Unis pour protéger les mammifères marins.

Elle appelle les consommateurs à jouer un rôle dans la protection des baleines, des dauphins et des lions de mer en choisissant de préférence les produits américains.

«Personne ne veut de leur cocktail de crevettes à côté d'un dauphin mort, mais c'est pourtant ce qui se passe quand nous mangeons des fruits de mer importés qui ne sont pas tenus aux mêmes normes que les fruits de mer américains », a déclaré Zak Smith , avocat du NRDC et co-auteur du rapport . "

Depuis 40 ans, le gouvernement fédéral n'a pas réussi à faire respecter une loi qui pourrait sauver des milliers de baleines et de dauphins des pratiques de pêche étrangères négligentes .

En effet, ce rapport examine l'échec du gouvernement américain à faire respecter la protection des océans en vertu de la "Marine Mammal Protection Act ", qui exige que les pays exportateurs de produits de la pêche prouvent que leurs prises n'ont pas été récolté en violation des normes américaines qui limitent les blessures graves et la mort des mammifères marins .

Ce rapport examine donc les espèces et les populations primaires menacées d'extinction qui serait aidé par l'application de la loi américaine de la protection de l'océan à l'importation. Il tente de mettre en évidence les pratiques de pêche clés qui mettent en danger les mammifères marins , et les régions du monde où les prises accessoires sont une préoccupation essentielle . La capture accidentelle d'animaux dans les engins de pêche, ou les prises accessoires , pousse certaines populations de mammifères marins à bord de l'extinction rappelle t il.

Les espèces les plus touchées par les exportations de fruits de mer pour les marchés américains sont :

  • La baleine noire de l'Atlantique Nord : par les risques des pratiques de pêche du homard et du crabe du Canada
  • Le lion de mer de Nouvelle-Zélande : par les risques des pratiques de pêche du calamar de Nouvelle-Zélande
  • Le cachalot de Méditerranée : par les risques des pratiques de pêche  de l'Italie et de la Turquie 
  • Le Vaquita : par les risques des pratiques de pêche de la crevette ne respectant pas les règlements Mexicains
  • Le Dauphins Spinner : par les risques des pratiques de pêche de l'industrie du thon du Sri Lanka de l'Inde et des pays Baltes 
  • Le marsouins communs de la mer Noire  : par les risques des pratiques de pêche inadéquats
  • Le Stock des petits rorquals : par les risques des pratiques de pêche japonais et sud-coréens
  • Le faux orque l'espadon et le marlin : par les risques des pratiques de pêche du thon dans l'océan Pacifique 



Ben voilà, ça c'est dit ... c'est pas moi c'est ma sœur qu'a cassé la machine à vapeur...quoi qu'en observant l'actu de plus près ....tout s'explique ...voir article ci-dessous...

© Nature Alerte

...



Peut être faut il rappeler à Zak Smith , avocat du NRDC et co-auteur du rapport que la Navy a annoncé que 2014 serait le début de:...



Dans les cinq ans à venir, la marine américaine a prévu d'augmenter ses tests de sonars. Et tant pis pour les baleines, les cachalots et les dauphins, mis en danger par ces petites expériences militaires.


Une technique particulièrement nuisible pour ces cétacés. En cause : l'intensité du son émis, si puissant qu'il les désoriente complètement.


A tel point que la nuisance sonore peut les conduire dans des eaux peu profondes, où ces cétacés peuvent s'ensabler, ou finir par s'échouer. C'est notamment le cas de la baleine à bec, très sensible au son. Mais le plus gros animal vivant, la baleine bleue, pourrait également être affectée, préviennent les biologistes.


"Ces résultats doivent être pris en compte par les organismes chargés de la régulation, et par ceux qui planifient les exercices navals", a prévenu Stacy DeRuite, qui a participé aux études menées par l'université St Andrews, en Ecosse, sur l'impact des sonars sur plusieurs espèces de baleines.


Ces études ont reproduit le son d'un sonar de 200 décibels auprès des baleines. Dans un diamètre de 3 à 10 km, toutes les espèces présentes ont cessé de s'alimenter et de nager, avant de se livrer à un comportement très inhabituel, dangereux pour leur survie.


Des considérations dont ne semblent pas s'embarrasser la marine américaine. Les défenseurs de l'environnement ont accusé la Navy de s'être empressée d'obtenir ce permis de cinq ans auprès de l'industrie nationale de la pêche marine sans avoir pris en compte les dangers pour les cétacés.

Pourtant, selon les propres chiffres de la marine américaine, cette activité pourrait tuer des milliers de baleines et de dauphins, uniquement sur la côte est.  Et plus encore dans les zones de test prévues, 13 000 cétacés seraient grièvement blessés, et 2 millions seraient "légèrement" blessés et pourraient perdre leur faculté auditive. 


Bon ben ...euh...c'est la guerre des effets d'annonces NON!!!









Le gouvernement de l'Australie occidentale prévoit de financer une opération de plusieurs millions de dollars pour abattre des requins le long de ses côtes, y compris les Grands requin Blancs, dans une supposée tentative d’amélioration de securisation des eaux côtières très fréquentées.

Ce projet de poses d' hameçons appâtés près des plages de Perth en réponse à sept attaques de requins mortelles en trois ans a suscité l'indignation dans le monde entier.

La semaine dernière plus de 4.000 personnes ont manifesté à Cottesloe sur la plage de Perth .

Au-delà du fait que de nombreuses espèces de requins sont déjà au bord de l'extinction en raison de la surpêche et des décennies de persécution, la solution proposée au problème d'attaques de requin a Perth est susceptible de l'exacerber plutôt que de le résoudre 

Le gouvernement a confirmé qu'il voulait poser des lignes avec des hameçons appâtés à 1 km des côtes et se propose de payer des pêcheurs pour effectuer des patrouilles pour capturer tous les requins qu'ils croiseront de plus trois mètres de long. Cela pourra inclure les Grands Blancs, qui sont une espèce protégée et dont la population est en très forte baisse , ainsi que des espèces comme le requin tigre et le requin Bull .

Cette proposition scandaleuse du gouvernement de l'Australie occidentale illustre clairement le peu d’internet et de connaissances qu'il accorde à la protection des écosystèmes des océans.

A vrai dire il semble même que cette situation d'attaque de requin devienne un merveilleux prétexte à mieux maquiller des opérations bien plus douteuses.

© Nature Alerte 

vendredi 10 janvier 2014
Le président du comité français de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a adressé une lettre au ministre de l'Ecologie Philippe Martin lui demandant de "compléter" la réalisation d'études d'impacts "sur les systèmes écologiques" du projet d'aéroport du grand Ouest Notre-Dame-des-Landes, "avant le lancement de tout travaux".

Christophe Lefebvre a envoyé cette lettre, datée du 30 décembre dernier, après que la préfecture de Loire-Atlantique a publié le 21 décembre quatre arrêtés préfectoraux relatifs à la loi sur l'eau et à la biodiversité, autorisant le démarrage des travaux, via des mesures compensatoires des zones humides impactées.

L'analyse des incidences du projet réalisée par les maîtres d'ouvrage (le concessionnaire Aéroport du Grand Ouest (AGO)-Vinci et la Dreal des Pays de la Loire) et la définition des mesures sont basées sur la logique ERC (Eviter - Réduire et, en cas d'incidences résiduelles, Compenser), indiquent les arrêtés. Mais l'UICN estime que la méthodologie de compensation mise en œuvre par les maîtres d'ouvrage demeure "insuffisante". 

L'organisation critique "la globalisation des fonctions à compenser", "les ajustements" réalisés en termes de surfaces de zones humides impactées et "la conversion en « Unité de Compensation Globale » de l'évaluation des impacts résiduels sur ces zones humides". Le manque de justification de cette méthode a déjà été pointé par le Conseil National de la Protection de la Nature et les commissions de dialogue et d'experts nommées par l'Etat sur ce projet.

Le site concerné, d'une superficie d'environ 1.600 hectares, est constitué "à 98 % de zones humides" et englobe deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF), souligne Christophe Lefebvre. Ces zones humides "jouent un rôle clé" dans la régulation de la ressource en eau, dont l'écrêtement des crues. "La destruction de cet écosystème, même accompagnée de mesures compensatoires adéquates, aura des impacts autant quantitatifs que qualitatifs sur les masses d'eaux de surface, souterraines et de transition à une échelle bien plus large que celle du site, sans oublier l'augmentation du risque d'inondation pour les habitants des villes alentours", a averti M. Lefebvre.

L'UICN estime donc "nécessaire" de compléter les études "pour définir et mettre en oeuvre toutes les actions nécessaires pour éviter, réduire et compenser les impacts sur les services rendus par les zones humides et les espèces présentes dans une démarche d'exemplarité et d'excellence environnementale".

Selon le préfet de Loire-Atlantique, les premières actions de transferts des espèces et de défrichage seraient prévues le premier semestre 2014.

Source: © Rachida Boughriet / Actu environnement
L’Afrique de l’Ouest est la région du monde la plus sujette à la pêche illégale (37% de la pêche illégale mondiale). Les pertes annuelles pour les pays de la région se situent entre 829 millions de dollars et 1,6 milliard de dollars. 

Le Sénégal avec ses sept cent kilomètres de côte et de nombreuses espèces à haute valeur commerciale comme les requins, les thons, les espadons…suscite les convoitises et constitue une cible privilégiée pour les flottes de pêche pirates venues de d’Europe, d’Asie ou encore de Russie.

Lors d’une récente conférence de presse, Haidar El Ali, Ministre des pêches et des Affaires Maritimes a déclaré que les pertes pour le Sénégal s’élèvent à près de 200 millions d’euros annuels et qu’environ une cinquantaine de navires illégaux croisent au large des eaux territoriales sénégalaises, y faisant de récurrentes incursions. Il a réaffirmé sa volonté de lutter plus efficacement contre ce pillage.

Le braconnage met en péril le fragile équilibre de l’écosystème et de la biodiversité marine et menace directement la survie des petits pêcheurs artisanaux qui payent le prix de la demande croissante en poissons des marchés européens et asiatiques.

En sénégalais, “SunuGaal” dont vient le nom du pays, signifie “notre bateau”. 

Ce nom fait écho à l’offre de Sea Shepherd de mettre à disposition du gouvernement du Sénégal, un navire qui défendra la biodiversité marine locale et les droits des petits pêcheurs locaux – notre bateau défendra les leurs des flottes de pêche pirate étrangères. 

Mandaté par le Président de la République, Monsieur Macky Sall, Sea Shepherd met donc au service du Sénégal un navire, du carburant et un équipage qui passera plusieurs mois à patrouiller les eaux sénégalaises sous la direction du gouvernement sénégalais. Il assistera le Ministère de la Pêche, emmené par Monsieur Haidar El Ali, dans sa lutte contre la pêche pirate.

“Je souhaite qu’à travers les actions de Sea Shepherd, le reste du monde prenne conscience de ce qui se passe dans mon pays. Nos ressources marines sont pillées par des flottes de pêche étrangères” declare le Ministre de la pêche Haidar El Ali. “Si j’ai fait appel à Sea Shepherd c’est parce qu’ils ne se contentent pas de theories et de bla bla, ils passent à l’action”.

L’Opération “Sunu Gaal” est aussi pour Sea Shepherd l’occasion de présenter le dernier et cinquième navire de sa flotte – le Jairo Mora Sandoval, baptisé d’après l’activiste costa ricain de 26 ans, sauvagement assassiné en mai 2013 pour avoir voulu protéger les tortues marines des braconniers.

Pour le Fondateur de Sea Shepherd, le Capitaine Paul Watson, le choix de ce nom a une signification particulière :“ Quand j’ai appris le meurtre du jeune activiste écologiste, Jairo Mora Sandoval, j’ai été extrêmement attristé. Puis, j’ai été en colère. En colère parce que ce crime a eu lieu malgré les appels à l’aide de Jairo auprès de la police locale et du gouvernement quelques temps avant son assassinat. En colère parce que le gouvernement n’a pas réagi et parce qu’il aura fallu exercer de nombreuses pressions pour que le gouvernement réagisse enfin. En colère parce que les braconniers continuent à exterminer les tortues marines et à détruire leurs nids. J’ai dès lors fait le serment que le nom de Jairo ne serait pas oublié et j’ai donc décidé que nous baptiserions un navire en sa mémoire. C’est aujourd’hui chose faite et le Jairo Mora Sandoval commencera sous peu ses patrouilles anti braconnage dans les eaux sénégalaises, sous la direction du Gouvernement du Sénégal”.

 “S’investir dans la lutte contre la pêche illégale dans un pays d’Afrique de l’Ouest, revêt une importance particulière pour Sea Shepherd, déclare Lamya Essemlali, Chargée de mission et Présidente de Sea Shepherd France. “D’une part, c’est la region du monde la plus ciblée par la pêche pirate. D'autre part, l’essentiel du poisson volé à l’Afrique termine dans les assiettes de pays bien plus riches qui se congratulent par ailleurs des miettes de charité qu’ils octroient aux pays africains. Les pays comme le Sénégal n’ont pas besoin de charité, mais d’une forme de justice qui n’est possible que par la protection effective de ses eaux territoriales, à laquelle nous sommes fiers de pouvoir contribuer. “

Source © Sea Shepherd



jeudi 28 novembre 2013
Après trois ans d’études, le constat est formel : l’excès d’azote et de phosphore dans l’océan est impliqué dans la disparition des coraux. 

Apportés par les eaux usées ou par le déversement de fertilisants, ces éléments favorisent le développement de maladies et le blanchiment des cnidaires. La bonne nouvelle est qu’en stoppant ces rejets, les coraux sont capables de se refaire une santé, et reprennent leurs droits dans les récifs.  

Le corail corne d'élan Acropora palmata est l'un des coraux les plus importants dans les récifs en mer des Caraïbes. Il peut abriter des homards, des poissons perroquets ou encore bien d'autres espèces. Actuellement, cette espèce est classé en danger critique d'extinction selon l'UICN.

En mer des Caraïbes, 80 % des récifs coralliens ont disparu ces 40 dernières années. 

Deux espèces particulières, le corail corne de cerf (Acropora cervicornis) et le corail corne d’élan (Acropora palmata), sont en danger critique d’extinction selon l’UICN. Le problème est majeur car ce sont des coraux édificateurs. Leur disparition modifie les systèmes récifaux et impacte des milliers d’espèces marines. Les facteurs de ce déclin sont multiples, il est difficile d’attribuer la contribution de chacun. Un vaste suivi sur le long terme prouve cependant que les nutriments déversés en masse dans l’océan représentent un facteur dominant. Plus étonnant, en stoppant cet afflux, les coraux se rétablissent rapidement, et le blanchiment diminue.

Les cnidaires sont particulièrement sensibles à l’acidification et à l’augmentation de température des océans mais la pollution est depuis longtemps suspectée comme un facteur dominant dans l’accroissement du blanchiment et de maladies des coraux. Les eaux usées ou les engrais issus de l’agriculture seraient en effet un facteur de stress majeur pour les coraux. C’est ce que démontre une équipe américaine dans un article publié dans la revue Global Change Biology.

Les nutriments favorisent-ils le développement de pathogènes ?

L’équipe, menée par la biologiste Rebecca Vega Thurber, a exposé de façon très contrôlée quelque 1.200 coraux à des niveaux élevés d’azote et phosphore, éléments principaux des fertilisants utilisés en agriculture. L’étude, qui a duré trois ans, révèle que la prévalence à contracter des maladies a plus que doublé et que le blanchiment des coraux a triplé. La maladie dite « syndrome de tâche sombre » était dominante, elle se retrouvait dans plus de 50 % des coraux malades.

Dans l’archipel des Keys, situé dans le détroit de Floride, différents sites coralliens ont reçu des injections d’azote et phosphore de façon régulière. Les chercheurs se sont au préalable affranchis des autres facteurs pouvant favoriser le développement des maladies ou du blanchiment, tels que la profondeur de l’eau, la salinité du milieu ou sa variation de température. Un excès de nutriments dans l’océan favorise clairement l’apparition de maladies chez les coraux, toutefois le mécanisme exact demeure inconnu. Dans l’article, l’équipe émet l’hypothèse que les nutriments apporteraient les ressources nécessaires aux pathogènes pour se développer, mais il se pourrait tout aussi bien que l’azote et le phosphore soient toxiques pour les coraux, ce qui diminuerait leur résistance aux pathogènes environnants.

Stopper le déversement de fertilisants dans l'océan protège les récifs

Étonnamment, lorsque l’équipe a cessé les injections nutritives, les coraux ont très rapidement retrouvé leur état de santé initial. En dix mois, ils avaient guéri de leurs diverses maladies, le syndrome de la tâche sombre était éradiqué. Il est probable que la santé des coraux résulte de la combinaison de l’augmentation des stress et des pathogènes. Si les stress liés au changement climatique sont difficiles à contenir, le contrôle du rejet d’effluents dans l’océan est à la portée de l’Homme.

Le déversement d’engrais, d’eaux-usées ou autres produits est déjà associé à bon nombres de problèmes. Les fertilisants boostent les efflorescences algales. 

En Chine, on observe de plus en plus de marées exceptionnelles en mer jaune, en Floride ce serait la première cause de la décimation des lamantins et nul besoin de rappeler les effets qu’elles ont en Bretagne. Cette étude montre pour la première fois un lien de cause à effet entre l’excès d’éléments nutritifs et l’altération de santé des coraux. La bonne nouvelle est qu’en stoppant l’apport anthropique de nutriments, les coraux sont capables de retrouver leur état de santé initial. Le blanchiment et les maladies ne seraient donc pas une fatalité en soi. Si on peut difficilement ralentir le changement climatique, clairement on peut, au moins à l’échelle locale, réduire le déversement de polluants dans l’océan.

Source © Delphine Bossy /  Futura-Sciences

mercredi 27 novembre 2013
Malgré la création de 30 réserves naturelles depuis 1983, la biodiversité subit un déclin conséquent. Le braconnage a mené à la quasi-extinction des gazelles, des chats des sables ou des lézards égyptiens. La première cause reste le laxisme des autorités face aux contrevenants. 

Dina Zulficar, membre du comité de surveillance des zoos d’Egypte, tire la sonnette d’alarme. « Il faut agir maintenant pour la conservation de la faune, dit-elle, après, ce sera trop tard ».

Le dernier rapport de l’Union arabe pour la faune datant de 2012 faisait un même bilan : en Egypte, le nombre d’espèces en voie d'extinction s’élève à 145. L’Egypte est l’un des pays arabes les plus mal classés en terme de protection de la faune.

Lutte contre le braconnage, l’impossible mission

Le trafic de la faune y est l’un des plus importants après celui de la drogue et des armes. Ses effets sont dévastateurs sur un grand nombre de populations animales, en particulier celles menacées d’extinction.

Si des réserves naturelles ont été créées depuis 30 ans pour tenter de combattre le problème, le braconnage et le commerce illégal des espèces existent toujours, profitant du manque de moyens et de personnel qui rend le contrôle de ces immenses sites presque impossible.

Ragy Toma, directeur géné­ral de la faune au Zoo de Guiza, explique que 30 réserves créées entre 1983 et 2012 sont soumises à des législations spécifiques pour protection des espèces ani­males et végétales qu’elles renferment. Mais ces lois n’ont jamais été appliquées.

« Parmi les animaux en voie d’extinction, il y a des priorités. Dans les réserves, il y a notamment urgence à protéger la gazelle égyptienne, la chèvre des montagnes, le chat des sables (Felis margarita), le flamant rose, le lézard égyptien (uromastyx aegyptia) et la tortue marine ou tersa », précise Toma, tout en regret­tant les effets du braconnage au sein de ces réserves.

Le lézard égyptien est l’une des espèces les plus affectées par le braconnage. Considéré dans les pays du Golfe comme un stimulant sexuel, il est capturé pour sa viande. Son cuir est aussi très prisé.

« Aujourd’hui, il est devenu rare d’apercevoir un lézard égyptien dans la réserve de Wadi Al-Rayane », avoue Arafa Al-Sayed, directeur de la réserve située dans le gouverne­ment de Fayoum.

Moins d’animaux, moins de braconnage

Durant les 10 dernières années, la chasse a mené à la quasi-extinction des gazelles du désert, aussi appe­lées dorcas. « Un ami qui travaille dans le domaine du tourisme me disait que dans les années 1970, donc avant la création des réserves, il a accompagné un amateur de chasse faire un safari. En un seul jour, il a réussi à tuer 16 gazelles dans les environs de Marsa Matrouh », raconte Tareq Al-Qanawati, directeur de la protection de la nature au sein de l’Agence Egyptienne pour les Affaires de l’Environnement (AEAE). Aujourd’hui, en apercevoir une seule relève de l’exploit.

Ce genre de chasse était notamment très prisé des Arabes du Golfe comme des populations locales. « Mais aujourd’hui, le nombre d’animaux a tellement baissé que la chasse est devenue très limitée », poursuit Al-Qanawati.

A l’époque, un permis de port d’armes délivré par la police et une autorisation pour un safari touris­tique permettaient de chasser libre­ment. « Ça nous a pris des années pour expliquer aux responsables que ces touristes avaient des armes pour chasser », se rappelle Al-Qanawati.

La pauvreté a aussi largement contribué à la quasi-extinction des espèces comestibles. A Bahariya, la plupart des habitants chassaient pour se nourrir. Le secteur de la protection de la nature a longtemps travaillé pour trouver des alterna­tives tout en tentant d’expliquer l’importance de la conservation de la faune et de la flore pour un éco­tourisme durable.

« On ne peut pas dire qu’il n’y a plus de braconnage aujourd’hui, mais il est devenu très limité. Le manque de sécurité a aussi aidé à réduire le nombre d’amateurs de chasse dans et hors des réserves, car il est devenu dangereux de s’aventurer loin des routes », reprend Tareq Al-Qanawati.

Manque de sensibilisation

Malgré tout, le braconnage reste la principale cause du déclin de plusieurs espèces, assure Yasser Abdel-Ghani, directeur de l’Association égyptienne pour la protection de la faune.

« Le braconnage est lié au manque de sensibilisation ainsi qu’au niveau d’éduca­tion. Des pêcheurs attrapent toujours certains oiseaux, car ils croient qu’ils augmentent la puissance sexuelle chez les hommes. La chair des tortues marines est, elle, censée aug­menter la fertilité féminine ».

Par ailleurs, l’étendue du désert alliée au faible nombre de gardes naturels et au manque d’équipements de sur­veillance et de contrôle ren­dent la mission quasi impos­sible, sauf en présence de moyens importants.

Pour Hassan Ragab, profes­seur de sciences animales à l’Université de Zaqaziq, « seule une application parti­culièrement sévère de la loi permettrait de dissuader les contrevenants ».

Source © ahram.org

lundi 4 novembre 2013
Les biologistes l'affirment: La prolifération d'algues toxiques qui appauvrissent l'eau en oxygène ont tué un nombre record de lamantins en Floride cette année.

Un total de 769 lamantins sont déjà morts faisant déjà de 2013 l' année la plus meurtrière jamais enregistrée, ce chiffre faisant déjà presque deux fois le nombre de lamantins tués par rapport à l'ensemble de l'année 2012 qui avait enregistré 392 décès .

Le dernier record de 766 morts remontait à 2010, quand un hiver exceptionnellement froid a tué des centaines de ces créatures délicates , selon la Florida Fish et  la Commission pour la conservation de la faune.

Deux événements majeurs semblent expliquer cette hécatombe record

Les marées rouges toxiques ont tué 276 lamantins cette année dans le sud-ouest la Floride , selon la Florida Fish et de la Commission de conservation de la faune. La plupart des décès ont eu lieu dans la région Myers Cape Cora, a déclaré le directeur exécutif du club de protection de Patrick Rose.

Le deuxième événement reste inexpliquée , mais a vu plus de 100 lamantins mourir de causes indéterminées à Brevard County au large de la côte atlantique. Le professeur Tripp estime lui que ces décès sont liés à la prolifération d' algues diverses et à la perte de 19.000 hectares de jonc de mer depuis 2010.

Sur le nombre total de décès de cette année , 123 étaient mort-nés, nouveau-né ou jeune veaux.

© Nature Alerte







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