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samedi 29 août 2015
La recherche du United States Geological Survey, un organisme de surveillance des ressources naturelles, confirme les conclusions d'études similaires réalisées au Canada, où le pesticide à base de nicotine est largement utilisé en agriculture, 

Aux états unis et au Canada un cours d'eau sur deux est contaminé aux néocotinoïdes.

Le Canada ne serait pas plus épargné que son voisin du sud : une recherche de l'Université de Guelph a conclu en février dernier que près de 100 %  des cours d'eau des régions agricoles du sud de l'Ontario étaient contaminés par ces mêmes pesticides.

Au Québec, un rapport du ministère de l'Environnement arrive à une conclusion similaire.

La présence de néonicotinoïdes dans les cours d'eau est alarmante, croit le biologiste de l'Université Laurentienne, Charles Ramcharan.

« C'est inquiétant. Je crois que nous ne grattons que la surface d'un énorme problème. » Charles Ramcharan, biologiste, Université Laurentienne

Selon lui, ce type de pesticide se décompose très lentement dans l'environnement.

Les insectes aquatiques et les amphibiens y sont particulièrement vulnérables, explique-t-il. Si rien n'est fait, les poissons, les oiseaux et les mammifères pourraient perdre leurs principales sources de nourriture, prévient le biologiste.

Les concentrations de néonicotinoïde vont toutefois continuer à grimper, s'inquiète le professeur associé à l'Université de Waterloo et président de la Société canadienne de limnologie, Jérôme Marty.

« L'utilisation en agriculture des néonicotinoïdes augmente depuis les dix dernières années et on devrait s'attendre à ce que les concentrations augmentent dans l'environnement. »  Le président de la Société canadienne de limnologie, Jérôme Marty

Décès d'abeilles

Ces pesticides sont déjà un sujet de préoccupation internationale puisque plusieurs experts les accusent d'être en partie responsables du déclin des populations d'abeilles et des autres insectes pollinisateurs.

L'Ontario est le premier endroit en Amérique du Nord à vouloir réduire son usage de néonicotinoïde. La province vise une réduction de 80 % d'ici 2017.

Dans un communiqué, la porte-parole du ministère de l'Environnement et de la Lutte au changement climatique, Kate Jordan, indique que le gouvernement veut agir de façon préventive afin d'éviter les effets néfastes de ces pesticides.

La vente et l'utilisation de néonicotinoïdes seront toujours permises, quoique restreintes.

Les entreprises agrochimiques Bayer Canada et Syngenta, principaux fournisseurs de néonicotinoïdes en Amérique du Nord, ont été contactées pour réagir à la nouvelle étude américaine. Elles n'ont pas répondu aux demandes d'entrevues

Source © Ici Radio Canada
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lundi 10 août 2015
Quelque 170 exploitations étaient fermées vendredi soir à la suite de la découverte d'un cas de tuberculose bovine à Meeuwen (Limbourg). Ce chiffre ne devrait plus énormément évoluer au cours de la prochaine semaine, selon Philippe Houdard de l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire. "Nous n'aurons un bon aperçu de la situation que vers la fin du mois", a-t-il indiqué.

Les 170 exploitations en question ont été en contact avec la ferme de Meeuwen, là où la maladie a été mise au jour. Des tests sont actuellement effectués afin de vérifier si des animaux ont été contaminés par la tuberculose bovine. Si la réponse est négative, les blocages seront levés.

Les fermes qui ne sont pas directement entrées en contact avec l'exploitation en cause mais qui l'ont été indirectement seront analysées dans les 30 prochains jours. "Nous aurons un bon aperçu de la situation d'ici la fin du mois", indique l'Afsca.

Les entreprises à l'arrêt se situent principalement au Limbourg, mais plusieurs exploitations des provinces d'Anvers et de Liège sont également concernées. Les provinces du Brabant flamant et wallon ont jusqu'à présent été épargnées mais il demeure un risque que plusieurs fermes y soient également momentanément fermées.

La Belgique était débarrassé de la tuberculose bovine depuis plus de dix ans, bien que des infections surviennent sporadiquement.

Source © Belga
vendredi 31 juillet 2015
Une pré-étude scientifique, non encore rendue publique, menée par le CNRS et l'université de la Rochelle révèle des taux de contamination au mercure très élevés dans les six communautés d'oiseaux de la seule aire marine protégée du plateau des Guyanes.

Il s'agit de la première campagne de prélèvements de ce genre en Guyane, réalisée sur les colonies aviaires de la Réserve naturelle de l'île du Grand Connétable, située à 15 km au large de l'Est de la Guyane. Cette île de 3 hectares est la seule colonie d'oiseaux marins sur plus de 3.000 km de côtes.

"On a mesuré les taux de mercure et là on a été surpris. On fait les mêmes travaux en Arctique, dans les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF), aux Seychelles et à la Réunion et on s'est aperçus très vite que globalement, toutes espèces confondues, les taux de mercure étaient importants et que certaines espèces sont très, très chargées", explique Olivier Chastel, un chercheur du CNRS .

Deux groupes apparaissent : "ceux vraiment contaminés comme la frégate, la mouette atricille et la sterne royale et les modérément contaminés que sont le noddi brun, la sterne de Cayenne et la sterne fuligineuse", a précisé le scientifique. "Quand on compare les résultats du noddi brun avec l'étude aux Seychelles, il est deux fois plus contaminé. On est proche des niveaux en Terre Adélie, où les niveaux ne sont pas neutres. Pour les frégates, c'est trois fois plus fort."

Les raisons de ces taux élevés ne sont pas encore expliquées. Olivier Chastel ne confirme pas l'éventualité d'une contamination par le mercure utilisé par les orpailleurs (chercheurs d'or) le long des fleuves pour amalgamer l'or. Mais rien n'écarte cette hypothèse. 

Les deux campagnes d'échantillonnages ont été menées en juin et juillet 2013.

Source France 3 / AFP
lundi 22 juin 2015
Le Canada et les États-Unis n'arrivent pas à diminuer la pollution dans les Grands Lacs malgré une entente visant à améliorer la qualité de l'eau qui avait été conclue il y a trois ans entre les deux pays.

Des dizaines de groupes écologistes se préoccupent de la santé des cours d'eau et ils feront part de leurs inquiétudes dans une lettre qui sera envoyée lundi au comité exécutif des Grands Lacs - organisation responsable de surveiller la mise en place de l'accord.

Les militants affirment que peu de progrès ont été accomplis par le sous-comité chargé d'enrayer le problème de la pollution. L'Association canadienne du droit de l'environnement en était venue à la même conclusion dans une nouvelle étude.

Selon eux, l'approche «lente» du comité n'est pas en phase avec le problème, qui est urgent et grave, rappellent-ils. Il ne faut pas attendre des années pour agir afin d'éviter que ces produits chimiques se retrouvent dans les cours d'eau ou pour les nettoyer s'il est trop tard, ajoutent-ils.

Le comité, qui se réunira cette semaine à Chicago avait été instauré en 2012, lorsque le Canada et les États-Unis avaient renouvelé une entente ayant pour objectif de protéger les lacs et leurs écosystèmes.

L'Accord relatif à la qualité de l'eau dans les Grands Lacs laisse la responsabilité au sous-comité d'identifier les produits chimiques les plus dangereux. Jusqu'à maintenant, seulement quatre toxines ont été relevées. Or, les écologistes estiment qu'il y en a au moins 500.

«En prenant en compte qu'ils ajouteront quatre produits chimiques chaque trois ans, cela nous prendra plus d'un siècle pour faire une liste complète de toutes les toxines», écrivent-ils.

Par ailleurs, ils remarquent que la liste en question n'est qu'une première étape dans tout ce processus. «Pour chaque toxine, on devra élaborer un plan d'action pour les éliminer», ont-ils précisé.

Bien que les signataires de la lettre reconnaissent que l'accord est une bonne chose en soi, ils déplorent l'approche actuelle des pays, qui laissent transparaître un «malaise bureaucratique et administratif». Par exemple, chaque pays peut décider de son propre plan pour éliminer les produits chimiques.

Les militants recommandent aux deux pays d'allonger leur liste et de faire une liste de priorités à l'aide de scientifiques. Ils réclament aussi, de toute urgence, d'endiguer le problème du déversement de produits chimiques dans l'eau.

Finalement, ils estiment que les gouvernements n'auront pas le choix d'investir davantage de ressources. «Nous devons commencer maintenant de poser des gestes ambitieux et non des petits pas», tranchent-ils.

Source © La Presse Canadienne



mercredi 11 mars 2015
Après la catastrophe nucléaire de Fukushima, le gouvernement japonais a décidé de décontaminer la zone irradiée. Une centaine de communes sont concernées, certaines situées à plus de 100 km de la centrale. 

Mais la tâche est insurmontable, en particulier parce que 65 % de cette zone est couverte par la forêt, où il est impossible de faire baisser à main d’homme la radioactivité prisonnière des feuilles et de l’humus.

Selon l’Agence de l’énergie atomique japonaise, la commune de Kawaguchi est un "modèle" : à une vingtaine de kilomètre de la centrale de Fukushima-Daiichi qui a explosé en mars 2011, le maire annonce avoir réussi sa décontamination.

Pendant deux ans, plus d’un millier de"décontamineurs" ont méthodiquement lessivé les toits et les routes, et retiré 5 cm de sol dans les jardins, les cours et les champs pour faire baisser la radioactivité emprisonnée dans le sol.

90 millions d’euros pour diminuer la radioactivité d’une commune

La tâche est immense : à titre d'exemples, une maison produit une quinzaine de m3 de déchets contaminés, une école 150 m3. 

À cela, il faut aussi ajouter les déchets verts élagués le long des routes, et les forêts abattues dans un rayon de 20 mètres autour des habitations pour limiter le rayonnement radioactif des arbres. 

Plus de 200 000 m3 de matières irradiées ont ainsi été entreposés sur la commune dans cinq kariokiba, ces centres provisoires de stockage des déchets radioactifs.

90 millions d’euros ont été nécessaires pour diminuer le taux de radioactivité de cette seule commune de 3000 habitants, une somme prise entièrement en charge par l’État. Et Kawaguchi n’est que l’une des cent communes concernées par le projet national de décontamination, certaines villes étant situées à plus de 100 km de la centrale.

Un an et demi après l’accident nucléaire, le gouvernement japonais a en effet pris la décision de décontaminer la zone irradiée. S’il est impossible de faire disparaître la radioactivité, l’enjeu est de la faire baisser dans les zones évacuées sous la barre fatidique des 20 millisieverts par an (limite annuelle de radiation autorisée au Japon pour la population), afin de pouvoir rappeler à terme les 130 000 personnes évacuées.

La limite d’irradiation acceptable multipliée par 20

Mais l’effort de décontamination ne s’arrête pas là : il s’étend aussi aux huit régions où la radioactivité est supérieure à 1 mSv/an. En effet, c’est cette limite qui est importante aux yeux de la population, celle qui était en vigueur avant la catastrophe. Aujourd’hui, la limite d’irradiation acceptable japonaise est vingt fois plus élevée que celle recommandée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Le Japon l’a augmentée après la catastrophe, face à l’incapacité d’appliquer la règlementation sanitaire à la suite de l’explosion de la centrale. De nombreuses personnes, des "réfugiés volontaires", ont préféré s’exiler plutôt que de vivre dans des zones irradiées.

20 000 "décontamineurs" continuent de remplir des sacs

Quatre ans après la catastrophe, 20 000 "décontamineurs" continuent ainsi de remplir des grands sacs en plastique bleus ou noirs qui s’entassent le long des routes, dans les cours des maisons, sur les bords des champs et dans les kariokiba.  En tout, entre 30 et 55 millions de m3 de matière radioactive devraient émerger de la décontamination.

Pour ce qui est de l’efficacité de cette décontamination, les avis sont partagés : selon l'IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire), elle permettrait de réduire la radioactivité entre 25 et 50 %.

Une autre difficulté est de gérer une radioactivité qui se déplace sans cesse. L’érosion et la pluie font en effet réapparaitre des particules radioactives. Il faut alors décontaminer à nouveau, et retirer 5 cm de sols supplémentaire.

Dans les sous-bois, le compteur Geiger s’emballe

Les forêts sont aujourd’hui la principale source de cette contamination secondaire. En effet, quand on rentre dans un sous-bois, le compteur Geiger s’emballe : la radioactivité double, voire quadruple si on la mesure à même le sol, car les arbres et l’humus ont largement fixé le césium radioactif libéré par l’explosion des réacteurs.

Or les forêts couvrent les deux tiers de la province de Fukushima. Et il est impossible d’y faire baisser à main d’homme la radioactivité. La solution de couper tous les arbres ou de retirer systématiquement la couche d'humus a été envisagée.  Mais pour l’instant, la consigne est de limiter l’accès aux forêts. Pour la population, ces espaces autrefois très prisés sont devenus des zones dangereuses.

Quant à la décontamination de la "zone de restriction" qui se trouve à proximité de la centrale, elle n’est pas à l’ordre du jour. Le gouvernement espère y entreposer dans les mois à venir tous les déchets contaminés.

Source © Magali Reinert / Novethic

Et pendant ce temps la course contre les fuites et la contamination continue

La gestion de l'eau à la centrale de Fukushima et des déchets radioactifs à proximité reste un problème critique qui n'a, pour l'instant, pas trouvé de solution pérenne. Point positif, une des piscines a été vidée de ses combustibles.

Quatre ans après la catastrophe du 11 mars 2011 à la centrale nucléaire nippone, l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) fait le point sur la situation à Fukushima. Malgré des améliorations, elle reste particulièrement délicate et la réduction de la contamination est une priorité pour encore de longues années. Du côté du démantèlement des installations, peu de progrès sensibles devraient être enregistrés avant 2020, au plus tôt.

Réduire les fuites radioactives

Du côté des installations, l'IRSN rappelle que les trois réacteurs ravagés du fait de la perte de refroidissement (le 1, le 2 et le 3) sont maintenus à une température comprise entre 20 et 50°C par injection permanente d'eau douce. De même, les piscines d'entreposage des combustibles sont refroidies, en circuit fermé, à des températures inférieures à 30°C. Cette situation "[devra] s'inscrire dans la durée et nécessite une grande vigilance de la part de Tepco", explique l'IRSN. L'eau utilisée pour le refroidissement des réacteurs est récupérée et traitée, après s'être "[écoulée] dans les sous-sols des bâtiments où elle se mélange aux infiltrations d'eaux souterraines". Le traitement et l'entreposage de cette eau constituent donc des enjeux parmi les plus importants, car "les volumes ajoutés journellement [sont] très importants".

Plus globalement, les protections des réacteurs étant en partie détruites, les rejets radioactifs continuent dans l'atmosphère, le sol et les eaux souterraines. Tepco a donc recouvert certains bâtiments réacteurs d'une structure limitant ces fuites. L'opérateur a aussi mis en place un écran d'étanchéité côté océan, procédé à des pompages d'eau de nappe et construit une barrière d'étanchéité en bordure d'océan, d'environ 900 m de long, le tout pour réduire les écoulements souterrains. "Les dispositions prises par Tepco apparaissent de nature à limiter les relâchements vers l'océan, voire à les empêcher si elles sont totalement efficaces", estime l'IRSN, ajoutant que "toutefois, les pompages de nappe associés conduisent à augmenter les flux d'effluents à gérer".

Comme le souligne l'IRSN, l'un des principaux enjeux est la gestion de l'eau contaminée qui s'écoule vers l'océan ou qui est accumulée sur le site. 

En l'occurrence, compte tenu des rejets en mer, "l'ensemble du Pacifique Nord est maintenant marqué par le césium 137 jusqu'à environ 500 mètres de profondeur". Quant aux espèces marines, elles "sont encore parfois contaminées en radiocésium à un niveau qui dépasse la limite fixée par les autorités sanitaires japonaises (100 becquerel par kg)".

Que faire de l'eau contaminée stockée sur le site ?

S'agissant du traitement de l'eau collectée dans les installations, Tepco a tout d'abord testé trois procédés pour réduire sa contamination avant de se "[lancer dans] le développement d'un système permettant un traitement plus complet dénommé « multi-nuclides removal equipment » ou « advanced liquid processing system » (ALPS)". Ce système, opérationnel depuis octobre dernier, a pour but de n'entreposer sur le site, à partir de mai 2015, "que de l'eau ayant fait l'objet d'un traitement complet", c'est-à-dire "ne contenant quasiment plus que du tritium", celui-ci ne pouvant être extrait industriellement.

Pour l'instant, l'eau partiellement décontaminée est stockée sur le site, "dans des volumes sans cesse croissants". En l'occurrence, quelque 600.000 m3 sont conservés sur place. Or, cette situation est critique puisque "Tepco a rencontré de nombreux problèmes d'étanchéité, d'importance variable, sur les équipements d'entreposage des eaux radioactives", souligne l'IRSN. L'efficacité du stockage constitue donc "un point crucial pour la maîtrise de la pollution de l'environnement, compte tenu des volumes d'eau présents et de la radioactivité contenue". Afin de réduire les volumes à stocker, Tepco limite les infiltrations dans les sous-sols de la centrale, grâce à un dispositif de pompage des eaux souterraines en amont de la centrale. Un dispositif de confinement des bâtiments par congélation des terrains jusqu'à 30 m de profondeur "pourrait être opérationnel en 2015". Au-delà des volumes d'eau radioactive à traiter, le risque de pollution de la nappe phréatique est l'autre élément justifiant ces travaux.

A terme, l'eau entreposée, qui contient encore "une radioactivité résiduelle", pourrait être rejetée dans l'Océan pacifique. En effet, "le traitement des eaux n'est qu'une première étape" en vue d'obtenir les autorisations pour leur rejet.

A noter que la gestion des déchets liés à la décontamination du site et de ses alentours pose le même type de problème. Aujourd'hui, ils "sont orientés, quel que soit leur niveau d'activité, vers des installations d'entreposage de très grande capacité « interim storage facility » (ISF) dans l'attente de la disponibilité d'une solution de stockage". A terme, un stockage définitif est à envisager, mais aucun site n'a été trouvé, sachant que ledit site devra être en dehors de la préfecture de Fukushima, un accord en ce sens ayant été passé entre les autorités nationales et locales.

Un chemin encore long et incertain

Enfin, 2014 a été marqué par une avancée sensible en matière de réduction des risques grâce au retrait des assemblages de combustible de la piscine du réacteur 4, la plus chargée en combustibles. Le retrait des assemblages entreposés dans les piscines des autres réacteurs doit maintenant intervenir. Ce travail doit commencer cette année pour la piscine du réacteur 3, à partir de 2017 pour celle du réacteur 2 et à partir de 2019 pour celle du réacteur 1.

Quant au combustible fondu dans les réacteurs 1 à 3, il n'est pas à l'ordre du jour dans l'immédiat. Actuellement, Tepco envisage d'entreprendre l'opération "au début des années 2020 pour les réacteurs 2 et 3 et vers 2025 pour le réacteur 1". Bien sûr, "ce calendrier est très dépendant du programme de recherche et des connaissances acquises sur l'état des installations", prend soin de préciser l'IRSN.

Enfin, le démantèlement complet de la centrale est prévu "avec un objectif de 30 à 40 ans". Ces délais, "à considérer comme des ordres de grandeur", dépendent en grande partie des opérations de caractérisation de l'état des installations et de travaux de recherche qui restent encore à réaliser.

 Source © Philippe Collet / actu environnement


samedi 24 janvier 2015
Le 20 janvier 2015, Tepco déclare avoir détecté 223 000 Bq/kg de césium 134/137 dans une rascasse pêchée dans le port intérieur de la centrale de Fukushima au Japon. L'échantillon date du 18 décembre 2014. Les autres nucléides n'ont pas été testés. 

Cela va bientôt faire 4 ans depuis le 11 mars, néanmoins le niveau de contamination radioactive reste toujours élevé chez les animaux marins et la tendance perverse de Tepco à minimiser la radioactivité réelle n'a pas changée non plus. 


mardi 6 janvier 2015
Triste héritage de l'ancien empire soviétique: Les déversements d'hydrocarbures en Russie et en particulier dans la région d'Oussinsk dans la république des Komis sont moins spectaculaires que les catastrophes pétrolières habituellement médiatisées, comme celui du golfe du Mexique ou celui du delta du Niger ou encore ceux régulièrement signalés dans la mer du Nord, mais le goutte-à-goutte de brut en fuite généralisé depuis des décennies sur tout le réseau de pipelines de cette région nordique de la Russie  a fini par créer le pire désastre écologique pétrolier de notre planète. 

En effet c'est un bien triste visage qu'affiche le paysage de cette région russe; un réseau tentaculaire de pipelines en fuite et de zones d'extraction inhospitalières que les experts scientifiques du pays n'hésite pas a déclaré comme la zone de la pire catastrophe écologique du monde.

Les écologistes estiment qu'au moins 1 % de la production annuelle de pétrole de la Russie, soit 5 millions de tonnes de pétrole brut en fuite se déversent chaque année dans les écosystèmes de la région . 

Cela équivaut à la fuite d'un Deepwater Horizon tous les deux mois. 

La dégradation de toutes les infrastructures pétrolières et le climat rigoureux dans cette vaste zone d'extraction se sont combinés pour créer l'un des plus grand désastre écologique connu dans le Monde.

Le pétrole de la région suinte obstinément de partout, des canalisations rouillées, des pipelines dégradés et des vieux puits d'extraction. Il a déjà contaminé les sols pour des décennies, tué toutes les plantes des abords des infrastructures pétrolières, ainsi que tous les arbres alentours. Cette fuite constante et généralisée détruit et ronge petit à petit la nature, et avec le temps, inexorablement, tout les écosystèmes de la région. 

On estime même qu'environ un demi-million de tonnes de ces fuites se déversent chaque année dans les rivières de la région; Il faut rappeler que toutes ces rivières se jettent dans l'océan Arctique. Cet apport constant de pollution  bouleverse déjà l'équilibre délicat des régions côtières de l'Arctique Russe.

Toutes les fuites combinées de la région en font la plus vaste et la plus polluée des régions dans le monde, affirment les scientifiques, et en particulier le Dr Grigory Barenboim,chercheur principal à l'Académie russe de l'Institut des Sciences des problèmes de l'eau. 

Pas de chiffres précis sur l'ampleur des dégâts, mais Greenpeace estime qu'au moins 5 millions de tonnes fuient chaque année dans un pays produisant environ 500 million de tonnes par an. Le Dr Irina Ivshina, de l'Institut de l'Environnement et de la génétique des micro-organismes, institut financé par le gouvernement Russe, confirme cette estimation.

En 2010, Une rapport du Ministère des Ressources naturelles russe démontrait que 10 à 15 % des fuites de pétrole dans la république des Komis pénétraient dans les rivières, soit près de 500 000 tonnes de brut qui finissent par se déverser dans l'Arctique.Cette estimation est considérée comme très prudente: Le ministère russe du Développement économique a même signalé l'année dernière que ces déversements devraient plutôt être estimés à 20 millions de tonnes par an.

Ce chiffre abyssal semble être basé sur le fait que la plupart des petites fuites en Russie ne sont pas signalées. En effet selon la loi russe, les fuites de moins de 8 tonnes sont classées uniquement comme «incidents» et ne déclenchent aucune sanction judiciaire. Bien plus grave encore, la plupart des déversements d'hydrocarbures russes échappent à toutes détections, en effet la plupart d'entre eux se produisent dans les vastes étendues de la toundra dépeuplée, ces immenses forêts de conifères du nord du pays.

Appelé à commenter, le ministère des Ressources naturelles et le ministère de l'énergie ont confirmé qu'ils n'ont aucune données sur la quantité de brut en fuite dans les régions boisées.  

Même en ne prenant en compte que ce chiffre officiellement bas, la Russie reste de loin le pire pollueur pétrolier dans le monde.

Aujourd'hui les entreprises russes se déplacent vers l'Arctique pour tenter d'exploiter cet immense nouvel eldorado de l'or noir, mais là il reste difficile à extraire, et déclenche la crainte croissante des scientifiques du pays devant la possibilité d'une calamité environnementale potentielle.

Gazpromneft, filiale pétrolière du géant gazier Gazprom, se prépare aujourd'hui à forer en mer de Pechora dans l'Arctique, et nombreux sont ceux qui s'alarment, la plate-forme de forage semble technologiquement dépassée et la société ne pourrait pas faire face a des accidents potentiels.

© Nature Alerte







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lundi 12 mai 2014
L'augmentation du nombre de cas se poursuit en Guadeloupe entre le 28 avril et le 4 mai, avec 2 700 nouveaux cas contre 1900 personnes contaminées la semaine 

En une semaine, le nombre de cas a bondi de 42% en Guadeloupe selon le dernier bulletin épidémiologique officiel. 

Ainsi depuis le début de la surveillance, le nombre de cas cliniquement évocateurs est désormais estimé à 10 600. Alors que dans les autres îles voisines l’épidémie de chikungunya est en régression, les autorités rappellent que le rythme de contamination est toujours important en Guadeloupe et insistent sur l’importance de la mise en place ou du maintien des mesures de prévention.

16 contaminations par heure 

D’après le dernier bulletin officiel de surveillance de l’épidémie, du 28 avril au 4 mai dernier il y aurait eu 2 700 nouveaux cas diagnostiqué par les médecins généralistes. Une augmentation du nombre de cas de 42% par rapport à la semaine précédente. 

D’après les autorités, chaque jour de la semaine écoulée a donc apporté quelque 385 contaminations, soit 16 par heure. 

Si la progression de la contamination se poursuit au rythme actuel, 3 800 nouveaux cas seront enregistrés dans les jours à venir. D'après les cas rapportés par les médecins sentinelles, l'épidémie poursuit sa phase de croissance. L'incidence est en augmentation dans les communes de Capesterre-Belle-Eau, Les Abymes, Petit-Canal et Baillif. Elle se stabilise ou décroît à Terre-de-Bas, Grand-Bourg, Pointe-à-Pitre et Baie-Mahault. En revanche l’épidémie serait en régression dans les autres îles en dehors de la Martinique qui reste encore sérieusement touchée. A Saint-Martin, la transmission virale est en diminution, à Saint-Barthélemy, la circulation du virus chikungunya reste faible et en Guyane, la circulation du virus reste modérée, même si de nouveaux cas autochtones sont encore identifiés. Depuis le début de l'épidémie, le chikungunya a été la cause indirecte de 7 décès : 3 en Martinique, 3 à Saint-Martin et 1 en Guadeloupe. 

Conseils pour éviter les risques d'infection

Les autorités sanitaires insistent donc sur l’importance de la prévention (éliminer les eaux stagnantes propices à la reproduction du moustique) et des mesures de protection contre les piqûres de moustiques :


  • porter des vêtements longs et couvrants, protéger pieds et chevilles, 
  • imprégner les vêtements d’insecticides pour une protection à long terme, 
  • appliquer ou vaporiser des produits répulsifs adaptés sur toutes les parties découvertes du corps, visage compris (l’application doit être renouvelée fréquemment et au moins 30 minutes après les produits solaires), 
  • dormir la nuit sous une moustiquaire imprégnée d’insecticides.

Attention toutefois pour les femmes enceintes et les parents de jeunes enfants, les produits répulsifs sont déconseillés aux moins de deux mois.


L'Arabie saoudite a annoncé 13 nouveaux décès dus au coronavirus MERS, portant à 139 le nombre de victimes du virus dans le royaume, alors que l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a convoqué une réunion d'urgence mardi.

Dans son dernier bilan établi samedi après-midi, le ministère de la Santé a fait état de la mort de six personnes touchées par le MERS -trois jeunes femmes de 22, 26 et 35 ans décédées à Ryad, une femme de 68 ans et un homme de 78 ans à Médine (ouest) et un septuagénaire mort à Jeddah, la capitale économique.

Dans un précédent communiqué diffusé la veille, il avait déploré la mort de 7 personnes: trois hommes de 94, 51 ans et 42 ans dans la région de Jeddah, un homme de 74 ans à Taëf, et une femme de 71 ans et deux hommes âgés de 81 et 25 ans à Ryad.

Le ministère recense au total 480 cas d'infections par le coronavirus MERS depuis l'apparition de la maladie en Arabie saoudite en 2012. Depuis le début mai, 32 personnes sont décédées de la maladie.

A Genève, l'OMS a convoqué pour mardi une réunion de son comité d'urgence sur le coronavirus MERS.

Alors que l'Arabie saoudite est le pays le plus touché par le coronavirus, des cas d'infection ont été recensés récemment dans d'autres pays, dont la Jordanie, l'Egypte, le Liban ou encore les Etats-Unis, mais la majorité des personnes touchées avaient voyagé ou travaillé en Arabie saoudite récemment.

Selon le dernier bilan de l'OMS publié mercredi, depuis septembre 2012, 496 cas ont été confirmés dans le monde.

Le coronavirus MERS est considéré comme un cousin, plus mortel mais moins contagieux, du virus responsable du Syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) qui avait fait près de 800 morts dans le monde en 2003. Il n'existe pour l'heure aucun traitement préventif contre le coronavirus MERS.

Source © Belga

lundi 14 avril 2014
Le syndrome du nez blanc a été constaté sur cinq petites chauves-souris brunes recueillies entre Février et Mars dans le nord du Michigan lors d'une surveillance de routine , a rapporté le ministère des Ressources naturelles de l'Etat du Michigan dans un communiqué.

Deux autres chauves-souris ont été testés positifs dans le Wisconsin, elles ont été recueillies cet hiver au fond d' une mine dans le comté de Grant, près de la frontière de l'Illinois , où la maladie a déjà été confirmée en 2012 .

Le syndrome du nez blanc se propage principalement de chauve-souris à chauve-souris , mais il est également possible que le transport des spores de la maladie fongique se propagent par les activités humaines, notamment en s'accrochant aux vêtements des travailleurs ou aux équipement des sites contaminés tels que des grottes ou des mines où les chauves-souris trouvent refuges.

Le syndrome du nez blanc est un champignon, il est appelé ainsi à cause du duvet blanc qui apparaît sur le nez, les ailes et la queue des chauves-souris atteintes. Cette maladie provoque une mauvaise hibernation des chauves-souris qui se réveillent totalement inertes et épuisées, elles meurent alors de faim ou de déshydratation avant même l'arrivée du printemps.

Pourtant, afin de tenter de ralentir la propagation de la maladie dans le Wisconsin , plusieurs grottes de l' État ont été fermées pendant plusieurs années, les spéléologues amateurs étaient invités à suivre des procédures complétes de décontamination . Ces mesures ont contribué à retarder l'arrivée de la maladie dans l'état, mais nous savions que nous ne pourrions pas l'esquiver , a déclaré Erin Crain , le directeur des Ressources naturelles du Wisconsin.

Depuis sa découverte aux USA en 2006, dans une grotte de l'État de New York , le syndrome du nez blanc a déjà infecté 11 espèces de chauves-souris et tué, dans 23 Etats du pays, plus de six millions d'entre elles.

Ainsi 95 % des chauves-souris des grottes et des mines contaminés sont mortes .

La réduction de la population des chauve-souris en amerique pourrait conduire à une augmentation des parasites nuisibles pour les cultures et les arbres et ainsi atteindre profondément l'agriculture et la foresterie.

© Nature Alerte



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Malgré leur interdiction dans de nombreux pays, les organismes génétiquement modifiés (OGM) se propagent. Les contaminations accidentelles de chargements alimentaires par les organismes génétiquement modifiés ont « bondi » en dix ans constate la FAO, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture.

L'organisation s'appuie sur les résultats d'une première enquête qu'elle a menée sur le sujet à la demande de ses Etats membres. Entre 2009 et 2012, la FAO a enregistré un « bond du nombre de cas avec le signalement de cent trente-huit » contaminations sur cent quatre-vingt-dix-huit dénombrés au total entre 2002 et 2012.

Ces contaminations perturbent le commerce international. « Vingt-six pays ont bloqué des importations » de produits destinés à l'alimentation animale ou humaine dans lesquels ont été décelées des traces d'organismes génétiquement modifiés. « La majorité des incidents concernaient les graines de lin, le riz, le maïs et la papaye », précise la FAO.

Dans ce cas, la cargaison est retournée à l'envoyeur, mais les contrats ont pu être annulés et la suite des échanges suspendue, previent-elle. Selon la FAO, les traces de cultures génétiquement modifiées se mélangent accidentellement avec des cultures alimentaires ou fourragères non OGM durant les phases de production, mais aussi lors de la transformation, du conditionnement, du stockage ou du transport, même si théoriquement, les produits OGM, notamment les grains, ont des conteneurs et des cuves distincts.

Le plus souvent, il s'agissait d'une « faible quantité » d'OGM décelée, mais cette notion « n'est ni définie ni quantifiée par aucune réglementation internationale » rappelle la FAO. Il revient donc à chaque pays d'accepter ou non ces quantités dès lors qu'elles sont décelables.

Dans certains cas, si « le pays d'importation détecte la plante non autorisée, il est juridiquement contraint de refuser la cargaison » — cinquante-cinq pays ont une politique de tolérance zéro pour les OGM sur leur territoire. Par ailleurs, sur les soixante-quinze pays qui ont coopéré à l'enquête de la FAO, « trente-sept ont répondu qu'ils avaient une capacité médiocre voire nulle de détection des OGM », faute de laboratoires et de techniciens adaptés.

Les cargaisons contaminées provenaient le plus souvent des Etats-Unis, du Canada et de Chine, même si celle-ci a refusé à plusieurs reprises récemment des cargaisons de maïs américain contaminées.

De même en mai 2013, le Japon avait refusé de prendre livraison d'un blé américain contaminé et annulé plusieurs contrats, suivi alors par la Corée du Sud. La FAO indique que « plusieurs pays » lui ayant demandé de faciliter le dialogue international sur la question, elle organisera une réunion d'information les 20 et 21 mars à son siège, à Rome.

Source © Le Monde





lundi 24 mars 2014
Le sud de la Guinée connait un nouvel épisode de fièvre Ebola. L’épidémie qui a déjà fait des dizaines de morts menace désormais la capitale, Conakry et inquiète les experts de ce virus.

Conakry, capitale de la Guinée, abrite plus de 1,5 million de personnes. Or, ces habitants sont aujourd’hui de nouveau exposés à une épidémie d’Ebola, épidémie qui a déjà fait des dizaines de morts dans le sud du pays. 

“Sur les 80 personnes qui ont contracté la maladie à ce jour en Guinée, au moins 59 sont mortes. Durant les derniers jours, la maladie s’est propagée rapidement des communautés de Macenta, Guéckédou et Kissidougou, à la capitale, Conakry“, explique l’Unicef dans un communiqué.

“En Guinée, un pays dont les infratructures sanitaires sont déjà faibles, une maladie comme celle-ci peut être dévastatrice“, ajoute le Dr Mohamed Ag Ayoya, représentant de l’Unicef en Guinée, cité dans le communiqué. La situation inquiète les experts.

Parmi les virus les plus contagieux

Pour rappel, le virus Ebola provoque des fièvres hémorragiques entrainant la mort dans une majorité des cas. Pour ce virus qui figure parmi les plus contagieux, il n’existe malheureusement aucun traitement, ni vaccin. L’Unicef a toutefois fait parvenir des médicaments et dispositifs médicaux dans les zones les plus touchées : gants, nattes plastiques, couvertures, protège-nez, solutions de réhydratation orale et intraveineuse. La prévention passe également par la sensibilisation du personnel médical et des populations.

La transmission du virus se fait “essentiellement d’une personne malade à une personne saine et aussi par des objets souillés appartenant à des personnes malades ou décédées. (…) La consommation de viande d’animaux de brousse infectés ” peut “être également une source de contamination“, explique le ministre de la santé guinéen. La prévention est donc indispensable pour tenter de contenir la contamination.

vendredi 21 mars 2014
On trouve plus de 4 000 composés chimiques potentiellement dangereux dans les emballages alimentaires. Des substances qui s'infiltrent dans les aliments et peuvent favoriser, à long terme, le développement de nombreuses maladies. 

Des chercheurs américains, suisses et espagnols se sont penchés sur la possible contamination de la nourriture au contact de certains emballages tels que les films plastiques, les conserves, les canettes ou les bouteilles. Publiée dans la revue médicale internationale "Journal of Epidemiology and Community Health", cette étude a révélé la présence de plus de 4000 substances chimiques dans les matériaux d'emballage alimentaire. La plupart d'entre eux comprenaient, entre autres, des résidus de bisphénol A, de tributylétain, du triclosan, de formaldéhyde (cancérogène avéré) ainsi que des phtalates. 

Des composés chimiques présents en petites doses dans les matériaux d'emballage, mais susceptibles d'avoir des effets délétères sur le long terme. En cause ? Une réglementation faussée qui ne prend pas en compte le changement cellulaire induit par le contact entre emballages et aliments, ni l'effet d'accumulation lié à l'absorption quotidienne de ces substances. "Alors que même que l'utilisation de certaines de ces substances est débattue, les consommateurs sont quotidiennement exposés à ces composés chimiques, la plupart du temps sans le savoir." déclare Gwynne Lyons, Directrice de ChemTrust, centre de recherche pour la protection des humains et de la vie sauvage contre les dangers des produits chimiques. 

Si l'Europe interdit un certain nombre de substances chimiques dans les emballages, à l'instar du bisphénol A prohibé pour les conditionnements d'aliments destinés aux enfants depuis janvier 2013, les produits importés, largement consommés en Europe, ne sont pas soumis à la réglementation européenne. De fait, les consommateurs y sont massivement exposés au quotidien. Aujourd'hui il serait extrêmement difficile, si ce n'est impossible, de mesurer précisément les conséquences de ces substances sur la santé. Tout le monde présente des traces de ces résidus et la comparaison entre une personne exposée et une personne non exposée ne peut donc pas se faire. Selon les chercheurs, ces substances "migrantes" présentes dans les matériaux d'emballage favorisent le développement de maladies chroniques de plus en plus répandues telles que le cancer, l'obésité, le diabète ainsi que les troubles neurologiques et inflammatoires. 

Dans la mesure du possible il est donc préférable d'éviter les emballages en plastique. Il est également nécessaire de ne jamais réchauffer un aliment au four micro-ondes dans son emballage ou contenant plastique, la chaleur favorisant le transfert des substances chimiques vers l'aliment.

Source © Manon Laplace / Bioalaune.com

Malgré des progrès depuis 2007, les concentrations d'ozone au sol ont dépassé les limites juridiques dans tous les États membres en 2013, relève un rapport de l'Agence européenne pour l'environnement (AEE).

L'Agence européenne pour l'environnement (AEE) vient de publier un rapport sur les concentrations d'ozone troposphérique. Résultats : le nombre de transgressions des limites européennes est élevé, mais, paradoxalement, les niveaux atteints sont les plus bas depuis le début des évaluations en 1997. 

"Depuis 2007, les niveaux d'ozone sont passés en dessous de leurs niveaux habituels, indique le rapport, précisant que l'année 2013 ne déroge pas à la règle." Selon des études scientifiques récentes, la pollution liée à l'ozone troposphérique pose cependant des risques pour la santé des êtres humains, même à des niveaux très faibles. "Cela signifie que les niveaux sont toujours beaucoup trop élevés", assure l'AEE.

L'ozone est un polluant qui provoque des troubles pulmonaires, irrite les voies respiratoires et augmente le risque de décès liés aux insuffisances cardiovasculaires et respiratoires. 

Le seuil fixé sur le long terme par l'UE, qui vise à limiter les concentrations d'ozone, a été dépassé dans 83 % des stations de mesure et au moins une fois dans chaque État membre, selon l'AEE. À 27 reprises, le seuil d'alerte lié aux taux de concentration était deux fois plus élevé que le taux considéré comme dangereux pour la santé humaine.

Ces dépassements ont principalement eu lieu en juillet et lors des premiers jours d'août 2013 dans les régions méditerranéenne et alpine. Dans certains pays, jusqu'à 40 % de la population était exposée à des taux d'ozone trop élevés, selon le rapport. Une autre étude a révélé qu'en 2012 presque tous les habitants des villes européennes étaient exposés à des niveaux d'ozone supérieurs aux critères de l'Organisation mondiale de la santé, plus stricts que les normes européennes.

L'ozone troposphérique est un polluant secondaire. En d'autres termes, ce corps gazeux se forme lors de réactions chimiques entre les polluants présents dans l'air, surtout par temps chaud. En décembre 2013, la Commission européenne a adopté un nouveau train de mesures en faveur de la qualité de l'air. Son objectif est de réduire les émissions de polluants, notamment ceux à l'origine de la formation d'ozone, à l'horizon 2030.


jeudi 27 février 2014
Deux isotopes radioactifs ont été découverts au large de Vancouver, au Canada: du césium-134 et du césium-137. 

Des valeurs bien en dessous des seuils préconisés, selon les chercheurs. 

Des tests similaires au large des côtes des Etats américains de Washington, de Californie et d'Hawaii n'ont détecté aucune contamination.

Le césium 134 a une période de radioactivité d'environ deux ans et porte clairement la marque de la catastrophe de Fukushima, selon les experts, tandis que le césium 137 reste actif pendant une trentaine d'années. 

D'après les calculs, cette contamination de la côte ouest devrait atteindre son point culminant vers 2016 , mais les prévisions varient considérablement concernant le degré de contamination.

Source: © Reuters

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lundi 13 janvier 2014
De millions de produits surgelés ont été rappelés en magasin après que des milliers de Japonais aient été intoxiqués par la présence de pesticides. 

360 plaintes ont déjà été déposées mardi dernier et la médiatisation du scandale devrait multiplier ce chiffre dans les prochains jours. 

Fin décembre, c’est la filiale Aqlifoods qui avait alerté sur la présence inexpliquée d’un pesticide appelé malathion – interdit en France depuis 2008 – sur plusieurs produits surgelés fabriqués dans une usine de la préfecture de Gunma. Ce sont des clients dérangés par une étrange odeur qui avaient contacté l’entreprise quelques jours auparavant.

Principalement utilisé dans l’agriculture comme produit antiparasitaire, ce pesticide est très toxique pour les insectes. Lorsqu’il se décompose en malaoxon, il devient particulièrement toxique pour l’homme (60 fois plus que le malathion). 6,4 millions d’articles ont été rappelés en magasin, notamment des pizzas et aliments pour bébés dont l’ingestion a provoqué des diarrhées, vomissements et autres troubles. Toutefois, à ce jour, seuls 1,49 million d’articles avaient été récupérés.

Depuis le 29 décembre, jour de la première annonce de rappel diffusée par Aqlifoods, la filiale aurait reçu pas moins de 630 000 appels de personnes ayant acheté ou consommé les produits concernés. Des soupçons d’ajout délibéré de malathion lors du processus de production pèsent sur l’usine de fabrication du fait d’une teneur en pesticide particulièrement élevée. Une enquête a été ouverte pour faire toute la lumière sur l’affaire.

Source : © AFP
jeudi 9 janvier 2014
Une étude britannique, publiée le 8 janvier, souligne que les besoins de pollinisation ont augmenté cinq fois plus vite que le nombre d'abeilles entre 2005 et 2010. Les chercheurs de l'Université de Reading mettent en cause le développement des cultures oléagineuses, notamment utilisées dans les agrocarburants.

« L'Europe affiche un déficit de 13,4 millions de colonies d'abeilles, soit 7 milliards de ces insectes, pour correctement polliniser ses cultures », complètent ces derniers. Les principaux pays concernées seraient la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni et l'Italie. L'agriculture serait ainsi de plus en plus dépendante des pollinisateurs sauvages (bourdons etc), des espèces qui peuvent se révéler vulnérables.

« Nous allons vers une catastrophe à moins d'agir maintenant : les pollinisateurs sauvages doivent être mieux protégés. Il y a une déconnexion entre les politiques environnementales et agricoles en Europe. Les agriculteurs sont encouragés à cultiver des oléagineux, mais il n'y a pas suffisamment de réflexion sur la manière d'aider les insectes à assurer la pollinisation », concluent les chercheurs.

Source: © La france agricole




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mardi 7 janvier 2014
On retrouve des algues vertes de la Basse Normandie à l'île d'Oléron

Loin d’avoir été enrayé, le développement des algues vertes se poursuit sur les côtes françaises. Une note de synthèse du Commissariat général au développement durable (CGDD) affirme que le phénomène dépasse largement la Bretagne, même si elle reste la plus touchée.

«Supprimer la prolifération des algues vertes d’ici 10 ans…» Ce fut l’une des promesses sur lesquelles s’est conclue la deuxième Conférence environnementale, le 21 septembre dernier. Aucune mesure précise n’a encore permis de savoir comment le gouvernement allait procéder. Et la récente extension du régime d’enregistrement, pour les élevages porcins, ne risque pas d’endiguer le mouvement.

En attendant, les algues prolifèrent sur toutes les côtes métropolitaines… Sans surprise, la région Bretagne reste la plus touchée avec 51 plages et 33 vasières d’estuaire touchées en 2012. 

Seules la surface de plages recouvertes reste stable, en raison des faibles pluies printanières, note le CGDD. En moyenne, celles-ci représentent entre 1.500 et plus de 4.000 hectares selon les zones et les années. Mais l’échouage d’ulves (laitues de mer) a augmenté dans les vasières, selon les chiffres établis par le Centre d’étude et de valorisation des algues (Ceva).

«Ces chiffres sont en deçà de la réalité», corrige Jean-François Piquot, porte-parole de l’association Eau et rivières de Bretagne. «Le rapport ne comptabilise que les plages touchées par les algues vertes alors que dans le Finistère, par exemple, de nombreuses zones rocheuses sont touchées sur le littoral. Au total, on dépasse sans aucun doute la centaine de zones touchées sur les côtes bretonnes», affirme-t-il.

DE NOUVELLES PLAGES TOUCHÉES EN 2012

La nouveauté réside surtout dans l’extension des algues vertes tout au long du littoral, de la Basse-Normandie à la Charente-Maritime. De nouvelles plages sont donc touchées, en particulier dans le Calvados, les havres du Cotentin, le littoral de Loire-Atlantique, quelques baies vendéennes (comme Noirmoutier), sans oublier les îles de Ré et d’Oléron.

«Contrairement à la Bretagne, la Normandie et le sud de la Loire connaissent un développement des algues vertes sur les platiers rocheux plutôt que dans les masses d’eau», précise Sylvain Ballu, responsable du suivi des algues vertes au Ceva.

Environ 18 secteurs, sur les 63 étudiés, révèlent un état des eaux médiocre ou mauvais, en particulier en Bretagne et sur la Côte fleurie (entre l’embouchure de la Seine et de l’Orne, dans le Calvados).
En 2012, la facture du ramassage et du traitement de ces algues –entre 50.000 et 100.000 mètres cubes- s’est élevée à 1,7 million d’euros. 

Soit un coût d’environ 20 €/m3, selon le Ceva. Un coût que les collectivités locales doivent désormais prendre en compte dans leur budget annuel.

DES MICRO-ALGUES TOXIQUES

Autre phénomène inquiétant, selon le CGDD, les micro-algues se développent également sur les côtes françaises, y compris en Méditerranée (contrairement aux algues vertes).  Ce phytoplancton apprécie tout particulièrement le débouché des fleuves et les lagunes. 

On en dénombre jusqu’à plusieurs millions de cellules d’une même espèce par litre d’eau. Ces «blooms» sont d’ailleurs plus nombreux en 2012 qu’en 2011. Au total, 10 masses d’eau (sur 116 étudiées) affichent un état particulièrement inquiétant (état médiocre ou mauvais), en particulier en baie de Somme et dans les lagunes méditerranéennes.

Si certaines proliférations apparaissent sans danger pour la santé ou l’environnement, ne provoquant qu’une coloration des eaux, due aux pigments de plusieurs espèces de phytoplancton, certaines espèces s’avèrent dangereuses. C’est le cas de Phaeocystis (présente de la frontière belge à l’estuaire de la Seine) qui asphyxie les poissons. Le plus souvent, ces micro-algues modifient l’équilibre de la flore en faveur d’espèces non siliceuses. Et certaines d’entre elles libèrent des toxines, y compris à des concentrations peu élevées. Elles s’avèrent donc néfastes pour la faune comme pour l’homme, les coquillages se nourrissant en priorité de phytoplancton.

On distingue en général trois types de toxines, précise le CGDD. Les toxines diarrhéiques tout d’abord (du genre Dinophysis), qui touchent une part importante du littoral au sortir de la Seine et de la Loire, ainsi que les lagunes méditerranéennes. Les moules en sont souvent victimes. Ensuite, les toxines amnésiantes (du genre Pseudonitzschia) sont surtout produites en Bretagne Ouest et Sud, et en baie de Seine. 

Présentes dans plusieurs coquillages, elles provoquent nausées et maux de tête à faible dose et entraînent des effets neurologiques plus graves à dose plus importante. Enfin, les toxines paralysantes (du genre Alexandrium), moins souvent responsables d’épisodes toxiques,sont potentiellement mortelles à forte dose, et entraînent des fourmillements et des engourdissements à faible dose. 

Pour coller au plus près de la réalité, il faut encore ajouter le développement des cyano-bactéries, «oubliées par la synthèse du CGDD, mais qui augmentent dans les rivières, les plans d’eau récréatifs et les barrages, et qui libèrent des toxines diarrhéiques», note Jean-François Piquot, en référence à ces «marées bleues» observées notamment en Bretagne.

TOUJOURS DE FORTS APPORTS EN AZOTE

Les apports fluviaux d’azote liés aux nitrates ont représenté autour de 500.000 tonnes par an en 2012. Si ce chiffre a baissé certaines années, comme en 2003, c’est principalement en raison d’une réduction de la pluviométrie. Cet azote déversé en mer provient largement de l’activité agricole (54% en Seine-Normandie et 90% dans les bassins Loire-Bretagne), avec un apport en azote supérieur aux besoins des cultures. Ce surplus s’élève à 900.000 tonnes en 2010, selon le service de l’observation et des statistiques (Nopolu-Agri).

Il faut y ajouter les apports atmosphériques retombant dans les eaux, soit en moyenne 260.000 t/an. Ceux-ci proviennent surtout des transports, des activités industrielles (en particulier des centrales électriques) et de l’agriculture.

Les flux de phosphore, en baisse depuis 1999 grâce à l’amélioration des performances des stations d’épuration et d’une légère baisse des engrais phosphatés en agriculture, totalisent encore 21.000 t/an environ. Ils proviennent en moindre quantité d’une activité agricole (de 30 à 50% selon le CGDD; mais à 80% d’origine agricole en Bretagne selon l’association Eau et rivières de Bretagne).

Au final, «la France se dirige inéluctablement vers une condamnation de Bruxelles pour non-respect de la directive Nitrates, qui remonte à 1991», conclut Jean-François Piquot. «La France n’a pas suffisamment défini de zones vulnérables, contrairement aux Pays-Bas ou au Danemark, qui ont décrété que 100% de leur territoire était une zone vulnérable», affirme le porte-parole d’Eau et rivières de Bretagne. Autre point noir: le manque d’ambition de certains plans d’action,  comme dans le Finistère Nord, où les résultats ne devraient pas être au rendez-vous. 

«Le problème avec les mesures volontaires, c’est qu’elles nécessitent 80% d’agriculteurs engagés pour être efficaces», rappelle Jean-François Piquot.


Source: © Le journal de l'environnement


lundi 6 janvier 2014
Des chercheurs de l'EPFL étudiant une zone humide située près d'une mine désaffectée d'uranium dans le Limousin (France) ont pu montrer que l'uranium présent dans ce type de milieux pouvait être beaucoup plus mobile que prévu.

Connus pour absorber les polluants, les marais artificiels sont considérés comme un outil efficace pour contenir l'uranium hydrique. Or, des scientifiques étudiant une zone humide naturelle contaminée près d'un ancien site minier du Limousin (France) ont découvert que l'uranium pouvait s'écouler dans les eaux environnantes dans certaines circonstances.

Une récente publication dans Nature Communications explique comment cet élément radioactif est capable de s'échapper d'un terrain humide sur de minuscules composés métalliques et organiques, et ce grâce à un coup de pouce des bactéries du milieu environnant. Cette étude réalisée en collaboration avec le HZDR en Allemagne et Areva en France a été mise en avant par un communiqué de presse du journal.

La mobilité de l'uranium stocké dans les marais fortement sous-estimée

L'uranium est présent sous 2 formes dans la nature: l'U-4 et l'U-6, les chiffres indiquant combien de liaisons chimiques l'atome est capable de former. « Jusqu'ici, les scientifiques pensaient que l'U-4 se comportait comme un minéral statique, l'U-6 étant considéré comme la seule et unique forme soluble existante », explique la professeure Rizlan Bernier-Latmani, responsable de l'étude. Les chercheurs ont désormais prouvé que cette distinction n'était pas si claire en repérant une forme non soluble mais mobile d'U-4.

Des processus bactériens ou chimiques des milieux humides transforment l'U-6, la forme soluble d'uranium, en U-4. « Ce phénomène était censé être bénéfique pour l'environnement, car on supposait que le contaminant était emprisonné et maintenu loin de l'eau », poursuit la chercheuse.

Les chercheurs ont désormais prouvé que l'uranium retenu pouvait être bien plus mobile que prévu. L'analyse d'un ruisseau du Limousin traversant une zone humide près d'un site contaminé a démontré que l'uranium pouvait s'échapper hors dudit milieu, puis dans le cours d'eau. Les concentrations que l'on y mesure ne sont donc pas uniquement dues, comme on le pensait, aux gravats extraits de l'ancienne mine.

Pour que l'uranium puisse être remobilisé afin de quitter un milieu humide, un certain nombre de conditions spécifiques doit toutefois être remplies, explique Rizlan Bernier- Latmani. « Nous avons découvert que l'uranium ne pouvait s'échapper, s'il était présent sous sa forme U-4 mobile, que combiné à de grandes quantités de matière organique, à du fer, et à relativement peu de sulfites, » précise-t-elle.

Selon le premier auteur de l'étude Yuheng Wang, tout concordait parfaitement sur le terrain français inondé étudié par son équipe. L'uranium y a été observé dans une couche argileuse sous la forme de minuscules agrégats d'U-4 mobile, aux côtés de fer en quantité suffisante. Toute la zone humide était en outre riche en bactéries et en microparticules organiques particulières, comparables à de petites ficelles.

La remobilisation de l'uranium en elle-même est un procédé complexe. La bactérie utilise tout d'abord le fer comme énergie et le transforme pour qu'il s'associe aisément avec ces particules spéciales présentes en zone humide. Lorsque le fer s'accroche à ces particules, comme des perles sur une ficelle, il est libre de migrer dans le terrain jusqu'à rencontrer des agrégats d' U-4. L'uranium peut alors se fixer sur ces « billes » de fer et fuir hors du terrain inondé jusque dans l'eau.

La mobilité de l'uranium, que l'on pensait cantonné en terrain inondé, pourrait en effet être fortement sous-estimée. L'étude suggère toutefois une nouvelle stratégie susceptible de contenir la contamination des zones humides : "si les bactéries reçoivent assez de sulfates, elles libèrent en effet des sulfites qui emprisonnent le fer et diminuent sa concentration, stoppant de manière efficace la chaîne d'événements avant que l'uranium ne fuie."

vendredi 8 novembre 2013
Les mangroves qui s'étendent sur plusieurs kilomètres le long de la côte de la banlieue de Mahul ont été détruits par la fuite de pétrole d'un pipeline du mois dernier ( voir article précédent ) La pollution tentaculaire s'est installé dans les vasières , affectant les plants de palétuviers .

Sanjay Mali, porte parole des Agents forestiers, affirme que les dommages constatés sont graves et souligne que le pétrole coule en permanence dans la région depuis plus d'un mois .

Un autre pipeline semble fuir, il est détenu et exploité par le Mumbai Port Trust ( MBPT ) , qui nie que l'étendue des dommages a été causée par leur pipeline .

«Nous avons déjà bouché les fuites que nous avons constaté et nous allons inspecter tous les pipelines dans la région ", a déclaré le porte-parole MBPT Mohan Chandran .

" Il est difficile d' estimer la superficie exacte des dégâts qui touche les côtes actuellement , mais les dégâts issus de la marée noire pourraient être constatés sur toute l'étendue du littoral depuis Mahul jusqu'à la zone située derrière le Centre du Bhabha Atomic Research "

Les pêcheurs locaux ont confirmé que la marée noire s'était répandu sur au moins trois kilomètres jusqu'à Sewri et sur le côté opposé aussi. L' ensemble du tronçon fait au moins 10 km.

La nappe de la marée noire a un impact notoire sur la communauté locale de la pêche . 

«Nos bateaux et nos filets ont été endommagé. L'épaisse couche qui se dépose sur les filets est difficile à nettoyer. Les poissons que nous pêchons sont morts ou contaminés. " , temoigne Jitendra Waman Koli, un pêcheur du village Mahul.

De nombreux témoins rapportent que leur santé a été affectée, la plupart souffrent d'éruptions cutanées sur tout le corps, se sentent très faibles et souffrent de troubles divers. 

Le village de Mahul  compte environ 15.000 personnes, essentiellement des pêcheurs 

«Nous avons déposé une plainte écrite à la Commission de contrôle de la pollution de Maharashtra et à la police locale », a déclaré M. Mahulkar .

Il semble que d'autres pipelines en fuite ait été repéré dans la région par les pécheurs locaux, mais évidemment personne ne bouge  ni les autorités, ni les exploitants, en gros "les mangroves et le reste" on s'en fout, ben vi quoi...non...

© Nature Alerte

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