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mardi 16 juin 2015
À Calvi Risorta, au nord de Naples, les gardes forestiers italiens ont découvert ce qui pourrait être la plus importante déchetterie clandestine d’Europe. 

Sur une esplanade de près 30 hectares, à 9 mètres de profondeur sont enterrés près de deux millions de mètres cubes des déchets toxiques accumulés ces 40 dernières années.

“Nous avons trouvé des substances chimiques provenant de containers”, explique le général Costa. “Certains déchets, une fois revenus à la surface, se sont enflammés puis solidifiés en raison de l’oxydation. Ce sont des déchets dangereux. Il est très cher de les traiter correctement. C’est pour cela qu’ils ont été enterrés ici, de façon illégale.”

À l’origine de cette découverte, l’enquête menée par des journalistes locaux, dont Salvatore Minieri que notre envoyée spéciale a rencontré. “Nous avons utilisé des images des années 60 et nous les avons comparés à des images récentes de la zone. Nous avons découvert de nouvelles collines. Nous sommes ensuite venus avec un drone et des pelles, c’est là que nous avons vu que le terrain était bleu ou rose, il y avait toutes sortes de déchets.”

“Plus de 20 ans après les premières révélations du mafieux repenti Carmine Schiavone, qui avait révélé l’existence du système de traitement clandestin des déchets illégaux dans cette région, les citoyens veulent connaître la vérité. Ils veulent savoir ce que cache ce terrain et quels sont les dangers pour la santé”, insiste Margherita Sforza.

lundi 17 novembre 2014
Des milliers de tonnes de terre contaminée provenant de chantiers de construction de Montréal s’accumuleraient en bordure de la rivière Châteauguay, à Sainte-Martine, au nez et à la barbe du ministère de l’Environnement.

«C’est une catastrophe. On ne peut pas laisser faire ça», gronde Marie Klaudia Dubé, la présidente de l’association Les amis et riverains de la rivière Châteauguay. Elle s’inquiète de l’impact de cette terre sur la santé et l’écosystème.

D’après des documents obtenus par le Journal, la terre provient de divers sites de construction de Montréal, notamment d’un chantier de la rue Crescent au centre-ville, et de celui du futur Hôpital des Shriners, au coin du boulevard Décarie et de la rue Saint-Jacques, où s’érige le nouveau CUSM.

L’analyse du terrain excavé sur la rue Crescent révèle une contamination aux hydrocarbures et aux métaux lourds.

«Très peu de sol» respecte le critère A qui lui permettrait d’être déposé sur un terrain résidentiel, indique l’inspectrice du ministère de l’Environnement, Lucie Veilleux, dans un rapport qu’a obtenu Le Journal.

Selon Anne-Marie Saint-Cerny de la Société pour vaincre la pollution (SVP), les inquiétudes de Mme Dubé sont donc tout à fait justifiées. «Ce serait miraculeux que cette terre soit saine, elle vient d’une zone toxique», souligne-t-elle.

C’est pourtant bien sur un terrain résidentiel de Sainte-Martine, dans un décor champêtre, au bord de la rivière Châteauguay, que cette terre a été déposée. Depuis, plus rien n’y pousse.

Tout a commencé il y a deux ans quand un résident du Chemin de la Haute-Rivière a décidé de remblayer son terrain pour en éliminer la pente. Quelques mois plus tôt, un entrepreneur en pick-up boueux était venu frapper aux portes du quartier, se souvient un voisin.

«Il proposait de nous donner 5$ par camion de terre qu’il livrerait et qu’il viendrait compacter chez nous», raconte-t-il sous couvert de l’anonymat.

Plus d’un millier de camions de terres ont ainsi été livrés, sans aucune autorisation de la Ville de Sainte-Martine, et cela en zone inondable.


«Des journées entières d’aller-retour de camions. 50 camions en ligne, des fois», relate l’inspecteur municipal de Sainte-Martine, Christian Leduc.

Au printemps dernier, la rivière est montée formant un véritable lac au pied du monticule, sur les terres des voisins. Elle pourrait alors avoir drainé des matières toxiques, une fois retournée dans son lit.

«Il faut faire quelque chose. C’est inacceptable, plaide Mme Dubé. La rivière n’appartient pas à un individu. C’est un bien collectif.»

Le riverain qui a accueilli la terre n’a reçu aucune amende de la part du Ministère ou de la Ville. Il n’a pas répondu aux nombreux appels du Journal.

Incapable de faire cesser le ballet des camions sur son territoire, la municipalité de Sainte-Martine a contacté le ministère de l’Environnement pour qu’il procède à des analyses des sols.

«On voulait avoir l’heure juste sur la qualité de ces terres-là», indique l’inspecteur municipal, Christian Leduc.

Pendant qu’il faisait appel à la police pour gérer le trafic incessant de camions de terre, l’inspectrice Lucie Veilleux du Ministère s’est présentée au printemps pour inspecter le terrain.

«Comme inspecteur de village, je n’ai pas beaucoup de ressources, mais avec elle je ne me suis pas senti bien appuyé. Elle se cachait derrière moi comme un fantôme», dit M. Leduc.

Bien qu’elle indique dans son rapport que «les sols provenant de Montréal sont souvent très contaminés», l’inspectrice Veilleux ne fait analyser que deux échantillons ponctuels pris près de la résidence et non pas dans la pente du terrain, au coeur du remblai. Elle en conclut que le sol est propre.

L’inspectrice n’est plus à l’emploi du Ministère et sa supérieure n’était pas disponible pour répondre au Journal.

Mais sa collègue, Danielle Poulin, admet que l’échantillonnage limité qui a été fait ne permet pas d’avoir le cœur net.

Près de la rive«Il faudrait caractériser le remblai avec beaucoup plus d’échantillons et éventuellement enlever les sols contaminés, voire même inscrire la propriété au registre des sites contaminés», estime le toxicologue Daniel Green, de la Société pour vaincre la pollution.

Selon lui, il faudrait échantillonner au plus près de la rive, car «c’est là qu’il y a un risque environnemental».

La rivière Châteauguay est en effet reconnue pour ses débordements. Déjà très polluée, elle pourrait alors absorber de nouveaux polluants, qu’elle charrierait jusqu’au Lac-St-Louis.

Source © Le Journal de Montréal






mercredi 8 octobre 2014
Interpol va créer à Nairobi une unité spéciale dédiée à la lutte contre le trafic d'ivoire et plus largement à la criminalité environnementale en Afrique, a indiqué mardi l'organisation policière internationale. 

"Cette initiative permettra à Interpol, à travers son Projet Wisdom, d'apporter un soutien analytique et opérationnel aux Etats-membres de l'Est de l'Afrique relatif aux cas les plus significatifs de trafic transnational d'espèces sauvages", a indiqué le chef de l'unité de sécurité environnementale d'Interpol basée à Lyon, David Higgins, dont dépendra l'antenne de Nairobi. 

Elle permettra également à travers des opérations planifiées de cibler les réseaux criminels derrière ces trafics, a ajouté M. Higgins.

La lutte contre le commerce illicite d'ivoire et de corne de rhinocéros, l'un des problèmes majeurs de l'Est de l'Afrique, sera l'un des principaux objectifs de cette unité qui collaborera avec les agences spécialisées des différents Etats-membres.

Le braconnage des rhinocéros et des éléphants a explosé au Kenya, comme dans le reste de l'Afrique, depuis la fin des années 2000, dopé par la demande asiatique en corne de rhinocéros, à laquelle sont attribuées à tort des vertus médicinales, et en ivoire, recherché pour la fabrication d'objets décoratifs.

Source © AFP
lundi 12 mai 2014
La Birmanie aurait exporté entre 2000 et 2014 jusqu'à 3,5 fois plus de bois que les volumes officiellement enregistrés.

DÉSOLATION. Une terre brûlée jonchée de branches. Voilà tout ce qu'il reste de l'épaisse forêt aux arbres majestueux qui se dressait dans cette région du centre de la Birmanie lorsque Wa Tote, 72 ans, n'était qu'une petite fille.

"Nous n'osions y entrer qu'en groupe. La forêt était dense, avec de nombreux animaux sauvages. Maintenant, c'est impossible de trouver l'ombre d'un arbre pour se protéger lorsqu'on est fatigué", raconte-t-elle à l'AFP.

Les tigres aussi ne sont qu'un lointain souvenir dans ces montagnes de Bago dont de larges bandes ont été scalpées par l'exploitation forestière ces dernières années.

Les branches et végétaux laissés derrière y sont brûlés pour faire place nette. Les habitants comptent sur un projet de reboisement de la région avec du teck. Mais même si cela se fait, cet arbre tropical précieux mettra plusieurs décennies à atteindre la maturité.

Entre 1990 et 2010, le pays a perdu 20% de sa forêt tropicale

EXPLOSION. L'exploitation forestière en Birmanie a explosé sous l'ancienne junte, les généraux s'intéressant moins à l'environnement qu'à l'argent généré par l'appétit insatiable du marché international pour les bois rares.

Le pays a ainsi perdu entre 1990 et 2010 près de 20% de ce qui reste l'une des plus importantes forêts tropicales d'Asie, selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

La corruption et une protection médiocre ont suscité une exploitation illégale effrénée enrichissant à la fois les proches de l'ancienne junte, des militaires et des groupes rebelles, estiment les experts.

Le gouvernement quasi civil qui a multiplié les réformes depuis la dissolution de la junte en 2011 a décidé de s'attaquer au problème, interdisant depuis le 1er avril les exportations de bois brut.

"Notre interdiction sera très efficace. La coupe, la distribution et la finition des produits du bois seront faites localement, pour que nous puissions également créer des emplois", souligne Tin Tun, haut responsable du ministère de l'Environnement et des Forêts.

Le Fonds mondial pour la nature (WWF) a salué cette décision, notant qu'elle s'accompagnait d'une baisse de 60% des quotas de coupe pour le teck et de 50% pour les autres bois durs pour l'année fiscale en cours, comparé à 2012-2013.

"Mais étant donné l'ampleur de l'exploitation illégale et des exportations en Birmanie, cela prendra du temps pour voir à quel point l'interdiction sera efficace", commente Michelle Owen, responsable de WWF dans le pays.

Le singe au nez retroussé : une espèce tout juste découverte et déjà menacée

Dans le nord montagneux du pays, près de la frontière chinoise, les entreprises forestières s'enfoncent de plus en plus profondément dans la forêt vierge.

"Il faut arrêter l'abattage maintenant", insiste Frank Momberg, de l'ONG Flora & Fauna International (FFI), qui lutte contre la disparition d'une espèce tout juste découverte de singe au nez retroussé, dont quelque 300 individus vivraient dans les forêts de l'Etat Kachin.

L'abattage mécanique permet même de raser des pentes raides, où la disparition des arbres augmente les risques de glissements de terrain et met en danger un environnement qui accueille d'autres animaux sauvages comme le panda roux ou le takin, aussi connu comme la chèvre-antilope.

"Un écosystème entier est en train d'être détruit par ces abattages extrêmes", s'insurge Momberg.

Selon lui, les bois rares récoltés alimentent l'industrie du meuble à Tengchong, dans la province chinoise du Yunnan, l'érable pour des tables sculptée et le taiwania, conifère protégé, pour des "cercueil de luxe".

Selon l'ONG Agence d'investigation environnementale (EIA), la Chine a enregistré l'importation de 10 millions de mètres cube de bois de Birmanie entre 2000 et 2012, soit environ deux fois plus que le chiffre officiel du total des exportations birmanes sur la période (6,4 millions).

La Birmanie exporte largement plus de bois qu'elle ne le déclare

Quelque 84% du bois exporté vers la Chine a été transporté par la terre, malgré le fait que les exportations étaient de longue date seulement autorisées depuis les ports de Rangoun et de Dawei, le rendant "au mieux légalement douteux, au pire carrément illégal", commente l'ONG.

Dans un récent rapport basé sur des documents birmans et des chiffres du commerce international, l'EIA conclut que la Birmanie a exporté entre 2000 et 2014 jusqu'à 3,5 fois plus de bois que les volumes officiellement enregistrés.

"CRIMINALITÉ". "Un tel écart indique une criminalité et une corruption généralisées dans le secteur du bois birman", souligne le rapport, estimant que cette industrie fantôme rapportait des milliards de dollars.

Malgré la récente interdiction des exportations, des camions chargés de troncs ont été observés près du port de Rangoun après le 1er avril.

Et 60 tonnes de bois illégal ont été retrouvées dans des véhicules maquillés pour donner l'impression de participer à une campagne anti-abattage.
vendredi 9 mai 2014
Un navire islandais avec à son bord 2.000 tonnes de viande de baleine congelée est arrivé mercredi dans le port japonais d'Osaka (ouest), provoquant la colère d'associations écologistes.
"Le cargo Alma est arrivé le 7 mai et nous avions été informés qu'il transportait de la viande de baleine à décharger à Osaka", a confirmé vendredi un responsable du port. 

En provenance d'Islande, la cargaison a été déchargée jeudi, a indiqué Junichi Sato, un membre de Greenpeace Japon. 

Selon des groupes environnementalistes et des informations de presse, la cargaison de l'Alma équivaut à toute la viande de baleine importée d'Islande durant les six dernières années cumulées. 

"On ne comprend pas pour quelles raisons on a importé une telle quantité", s'interroge Junichi Sato. 

L'Islande et la Norvège sont les deux seuls pays à ne pas ouvertement respecter un moratoire sur la commercialisation de la baleine datant de 1986. 

L'Islande consomme peu de viande de baleine mais alimente le marché japonais, qui lui aussi décline depuis des années. 

Le 31 mars dernier, la plus haute juridiction des Nations unies avait ordonné au Japon d'arrêter la chasse à la baleine en Antarctique. La Cour internationale de Justice (CIJ) avait estimé que le Japon déguisait une activité commerciale en programme de recherche scientifique, détournant ainsi un moratoire sur la pêche commerciale instauré en 1986 par la Commission baleinière internationale (CBI). 

Tokyo a annoncé son intention de respecter ce verdict. Il a annulé la campagne 2014-2015 prévue en Antarctique mais a toutefois précisé le 18 avril qu'il comptait revoir son programme de pêche "scientifique" pour le soumettre à la CBI cet automne.

Source © Belga 



vendredi 21 mars 2014
Les fraises sont bourrées de pesticides interdits de longue date. On trouve aussi de ces poisons dans les carottes, radis, abricots, selon un rapport officiel passé inaperçu. 

Un véritable trafic de ces pesticides est en place, et se développe continûment. L'administration n'a plus les moyens de l'enrayer. 

Fin 2013, la Direction générale de l'alimentation du ministère de l'agriculture (DGAL) a rendu publique une note d'information, faisant le bilan des plans de surveillance et de contrôle mis en œuvre par l'organisme en 2012. Les résultats sont édifiants. 

Sur les 546 échantillons prélevés à la récolte, dont 324 échantillons de légumes et 222 de fruits, 55 présentent des résultats supérieurs aux limites maximales de résidus (LMR) et/ou des substances actives sans autorisation de mise sur le marché sur la culture (extrait du document) : 

Page 76 : 55 échantillons présentent des résultats supérieurs aux LMR et/ou des substances actives sans AMM sur la culture.

Quarante-et-un d'entre eux affichent à la fois des traces de molécules interdites et dépassent les limites autorisées. Carottes, radis, abricots, ou concombres : aucun n'est épargné (extrait du document):
...41 échantillons contiennent des PPS ne bénéficiant pas d'AMM pour la culture prélevée et à une concentration supérieure à la limite de détection de la méthode ...

Mais c'est le cas des fraises qui est le plus inquiétant. Déjà révélé en juillet 2013 par une enquête de l'association Générations Futures, l'épandage en quantité de produits phytosanitaires parfois interdits par l'Union européenne, en particulier sur ces fruits rouges, est confirmé par les fonctionnaires du ministère de l'agriculture. 

Imidaclopride, Pymétrozine, Acetamipride, Dicofol, et Endosulfan, voici le cocktail explosif présent sur les fraises contrôlées par le ministère. Le Dicofol, s'il n'est pas parmi les produits les plus toxiques, est quand même interdit depuis 2010 par les autorités de Bruxelles. Quant à l'Endosulfan, il est prohibé depuis 2008 suite à une décision européenne prise en 2005 ! 

En 2011, des représentants de 127 gouvernements se sont réunis à Genève afin de limiter la présence de cette substance dans les pesticides et insecticides et l'ont inscrite sur la liste noire de la Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants (POP). L'objectif est son interdiction complète. 

Irritations, hyperplasies de la thyroïde, diminutions de taux des hormones, voici quelques-uns des effets constatés chez les mammifères. Mais il est aussi extrêmement toxique pour les poissons d'eau douce, oiseaux et abeilles. Comment expliquer que l'on retrouve ce poison en de telles proportions plusieurs années après son retrait du marché européen ? 

Des achats transfrontaliers illégaux 

« Il est certain que certains agriculteurs se fournissent en produits phytosanitaires interdits à l'étranger, et notamment en Espagne, où, pendant des années, on a beaucoup utilisé l'Endosulfan dans des plantations de poivrons, » dénonce François Veillerette, porte parole de Générations Futures. 

Un constat partagé par l'industrie des pesticides : « En Languedoc-Roussillon, ces importations pourraient représenter 70 % du marché total, évalué à trente millions d'euros. Il s'agit principalement de produits génériques achetés sous le couvert d'une AMM [autorisation de mise sur le marché] espagnole, qui n'ont pas fait l'objet d'une demande d'homologation en France ou, plus grave, de produits interdits en France mais vendus en Espagne par dérogation obtenue au motif de nécessité locale absolue. Tel a été, pendant des années, le cas de l'arsenic de sodium interdit en France depuis 2002 », a reconnu lors d'une audition au Sénat Daniel Roques, président de l'Association des Utilisateurs et Distributeurs de l'Agro-Chimie Européenne (AUDACE). 

Mais il y a plus grave. L'achat de produits contrefaits bon marché, dont les contenus ne sont pas toujours fidèles à l'étiquette, se développerait... et les trafics aussi. Toujours devant le Sénat, Fredéric Vey, chef du bureau des biotechnologies, de la biovigilance et de la qualité des végétaux à la DGAL, a déclaré que des « des opérateurs effectuent des commandes groupées depuis la France et distribuent ensuite les produits chez les agriculteurs. » 

Les agents de l'Office national de la chasse et les gendarmes ont d'ailleurs démantelé en 2013 un trafic de pesticides à Albi. Le Carbofuran était illégalement importé d'Espagne et revendu dans la région. 

Une justice clémente et des contrôles en baisse 

Quel intérêt pour ces agriculteurs de prendre le risque de se fournir à l'étranger ? « Un produit comme l'Endosulfan est peu cher et très ''efficace '' », avance François Veillerette. Alors, certains tentent le coup... D'autant qu'ils ont peu de chance de se faire prendre. 

Quant aux malchanceux pris dans les mailles extra-larges du filet, ils bénéficient souvent de la clémence de la justice. Fin 2013, un viticulteur audois a été condamné par le tribunal de Béziers, à deux mois de prison avec sursis et 1 000 € d'amende pour avoir transporté et utilisé des produits interdits. 

Une indulgence qui est bien plus inquiétante quand elle concerne des trafiquants. Dans une décision du 10 octobre 2013, le tribunal correctionnel d'Albi condamnait un agriculteur reconnu coupable de trafic à une amende de 2100 euros, plus 500 euros de dommages et intérêts à France Nature environnement, qui s'était portée partie civile. 

Les agents chargés de l'enquête ont calculé que le prévenu avait fait un bénéfice de plus de 16 000 euros et agi en toute connaissance de cause. Le code rural prévoit pourtant jusqu'à six mois d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende. 

Il n'y a pas de réelle volonté politique de faire changer les choses. Les contrôles sont peu nombreux : en 2012, la DGAL a effectué 5 972 inspections d'exploitations pour contrôler l'usage de pesticides, un taux de contrôle de 0,2 %. Le nombre d'échantillons analysés à la récolte a même décru de 23 % en deux ans. 

Une situation dénoncée dans le dernier rapport de la cour des comptes. En cause, des contraintes budgétaires : au niveau départemental, le personnel chargé des inspections a baissé de 6,8% entre 2009 et 2012. La faute au précédent gouvernement, selon le Ministère de l'agriculture. 

Mais, depuis leur entrée en fonction, Stéphane Le Foll et Guillaume Garot se sont contentés de « stopper l'hémorragie des effectifs ». Il faudrait agir plus fermement pour faire respecter la loi. D'autant que le trafic pourrait devenir mondial. En quelques clics, il est désormais possible d'acheter toutes sortes de produits phytosanitaires sur internet.

Source © Olivier Mary / reporterre.net

jeudi 20 mars 2014
Plusieurs milliers de tortues de Madagascar sont victimes chaque mois de trafic illégal pour finir dans l'assiette, dans l'armoire à pharmacie de riches Asiatiques ou dans une famille étrangère en mal d'animal domestique, selon une enquête WWF communiquée vendredi dernier.

Et cette espèce protégée de tortue terrestre risque de disparaître, du moins à l'état sauvage dans moins de cinquante ans, s'inquiète le Fonds mondial pour la nature.

En 2013, a exposé à l'AFP la nouvelle directrice du WWF à Madagascar, Anitry Ny Aina Ratsifandrihamanana, des recherches ont permis de constater que «93 à 2800 tortues sont saisies par mois à l'issue des contrôles» de la police des frontières malgache.

Mais l'ampleur du braconnage et du trafic est plus grave selon Mme Ratsifandrihamanana.

Une autre étude du WWF chiffrait en 2005 à 600 000 le nombre de ces petits reptiles faisant l'objet de trafic à l'échelle nationale et internationale: «Ce qui fait en moyen 5000 tortues victimes de trafic par mois».

«Cette année on peut s'attendre à une augmentation en raison des dernières saisies», a précisé un coordinateur du WWF, Tiana Ramahaleo.

Mardi, un Malgache a été arrêté pour avoir tenté de faire sortir illégalement 127 bébés tortues de l'aéroport international d'Antananarivo, une semaine après l'arrestation d'une Russe qui, elle aussi, tentait d'exfiltrer illégalement 50 bébés tortues du même aéroport.

Localement, précise Mme Ratsifandrihamanana, «ce sont les villes qui sont les grands consommateurs de viande de tortues à Madagascar».

Madagascar abrite aussi des tortues d'eau douce, mais leur viande n'est pas très appréciée selon M. Ramahaleo.

À l'échelle internationale, une grande partie des tortues «vont en Asie, surtout l'Asie du Sud-est, mais aussi aux États-Unis en transitant soit par l'Asie soit par l'Afrique du Sud.»

«Des pays asiatiques utilisent une partie de la tortue à des fins médicales ou autres», mais pour l'essentiel en font un animal de compagnie.

Source © lapresse.ca

lundi 10 février 2014
Le département de l'Environnement et des ressources naturelles de Caroline du Nord  met en garde les riverains « d'éviter tout contact direct prolongé " sur certaines rives du fleuve Dan après qu' une rupture de conduite ait déversé plus de 82 000 tonnes de cendres de 
charbon toxiques depuis un reservoir de retention de la socièté Duke Energy dimanche dernier.

C'est en faisant suite aux résultats des échantillonnages de l'eau en aval du déversement qui montrent des niveaux d'arsenic supérieures à 10 microgrammes par litre que le département a pris sa décision et qu'il a lancé son alerte de sécurité. 

A l'origine, la NED avait signalé que " les niveaux d'arsenic dans tous les points d'échantillonnage effectués étaient dans les normes imposées par l'Etat . 

Aujourd'hui la NED s'excuse: «Nous avons fait des erreurs lors de l'interprétation des résultats ", a déclaré Tom Reeder , directeur de la Division des Ressources en Eau" 

Nous sommes très inquiets pour l'état biologique à long terme de la rivière Dan et nous travaillons avec nos partenaires aux nettoyages les plus urgents. Nous allons continuer de tester l'eau de la rivière et nous évaluerons régulièrement les impacts de cet accident afin de déterminer les moyens les plus appropriés pour la nettoyer. L'opération risque de prendre beaucoup de temps.

Le 3 Février , les niveaux d'arsenic sur un site d'échantillonnage étaient de 40 microgrammes par litre , et de 13 microgrammes par litre à la frontière de la Caroline du Nord et de la Virginie . Même si l'agence constate que les concentrations d'arsenic ont diminué depuis l'incident , et que les responsables sanitaire assurent que l'eau du robinet est bonne à boire, la population reste inquiète .Le laboratoire indépendant Waterkeeper Alliance a lui constaté des niveaux élevés de mercure, d'arsenic, de plomb et d'autres substances toxiques dans la rivière . 

Il est encore difficile de connaitre les conséquences que cet accident aura sur les poissons les autres animaux sauvages qui viennent s'abreuver dans la rivière, mais un porte-parole du DENR a déclaré à la CNN que s'était " une source des préoccupation importante à long terme et qu'il faudra suivre l'évolution des concentrations des polluants avec beaucoup de précaution".

Avant cette fuite accidentelle la DENR de Caroline du Nord n'avait pas effectuer le nettoyage des bassins de rétention des cendres de charbon. Selon l'agence assioted press ( AP ), la NED a bloqué toutes les tentatives des ONG et des groupes environnementaux d'en appeler à la Loi sur l'assainissement des eaux qui stipule que la socièté Duke Energy se devait de nettoyer les bassins de rétention au moins trois fois au cours de 2013. 

Selon les groupes écologistes , en 2013 la NED a plutôt négocié avec la socièté Duke Energy et choisi d'imposer des amendes légères sur la société plutôt que de l'obliger à assurer l'entretien et le nettoyage de ses bassins de rétention de cendres de charbon .

«Nous avons un gouverneur qui entretient des liens très étroits avec la Duke Energy , le plus grand pollueur de l'Etat. C'est un contributeur important du financement de ses campagnes », a déclaré Amy Adams , qui était le directeur régional au DENR avant sa démission en Novembre dernier . 

© Nature Alerte





jeudi 6 février 2014
Dans un communiqué en date du 5 février, l'association Générations futures dénonce des conflits d'intérêt au sein de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) et de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

"Un rapport choc et exclusif de PAN Europe montre qu'au sein des agences (Efsa et OMS) un réseau de l'industrie a tout fait pour arrêter une nouvelle politique plus stricte sur les normes alimentaires pour les mélanges de pesticides", alerte l'association Générations futures, branche française de l'ONG européenne auteur du rapport. 

Cinquante-deux pour cent des experts travaillant pour l'Efsa sur les effets des mélanges de pesticides dans les aliments "semblent avoir des liens avec l'industrie" et 73% des experts travaillant pour l'OMS sur le même sujet "ont de forts liens avec l'industrie", dénonce Générations futures.

Cette "opération de lobby secrète" expliquerait selon les deux ONG le retard de l'Efsa dans la mise en œuvre de la directive européenne sur les résidus de pesticides de 2005. C'est seulement après l'intervention en 2011 de la Direction générale de la santé et des consommateurs de la Commission européenne que l'Efsa a dû changer de cap, expliquent-elles.

Cette dernière prend désormais en compte les effets indésirables courants. "Pourtant le résultat final est incertain, ajoute Générations futures. L'industrie ne renonce pas et a développé de nouveaux outils pour porter atteinte à la protection sanitaire dans un programme-cadre de recherche de l'UE appelé Acropolis".

Source Actu environnement

Rien n'est plus certain que la persistance des formes de la loi, alors même que toute justice a disparu.

mardi 4 février 2014
La multinationale agrochimique suisse Syngenta a réussi à faire breveter un poivron, provoquant ainsi une véritable mobilisation de représentants de toute l’Europe pour demander son annulation.

C’est la première fois que le brevetage d’un légume suscite, en Europe, un tel tollé, une telle résistance. Avec, à la clé, une petite question toute simple : des entreprises privées peuvent-elles «inventer » et s’approprier des organismes vivants, des plantes, des animaux, en les faisant breveter ?

Le saviez-vous ? comme dirait Nicolas Hulot aux « Guignols de l’info » : en mai 2013, l’Office européen des brevets octroyait à Syngenta un brevet garantissant à la firme suisse les droits exclusifs sur un poivron issu du croisement entre un poivron commercialisé et une variété originaire de Jamaïque, connue pour sa capacité à résister à plusieurs insectes nuisibles.  Ce qui, de facto, empêchera à l’avenir d’autres sélectionneurs d’utiliser librement cette variété, même s’il ne s’agit là en aucun cas d’une « invention ».

Depuis des temps immémoriaux, la sélection végétale, la production de semences, ont  toujours été assurées par les agriculteurs et les agricultrices, qui les ont améliorées, multipliées, échangées, et conservées… Jusqu’à ce que les entreprises agrochimiques commencent à investir dans une agriculture high-tech, en faisant breveter des végétaux - transgéniques ou non, puisque les brevets sont de plus en plus souvent délivrés sur des plantes cultivées de manière traditionnelle.

Le 3 février 2014 donc, des représentants d’une vaste coalition européenne - 34 organisations de 27 pays - ont officiellement déposé un recours demandant l’annulation de ce brevet par l’Office européen des brevets. Ils demandent également que les plantes et les animaux ne puissent plus être brevetés.

Ces dernières années, le mouvement contre les brevets portant sur des variétés végétales et des races animales s’est renforcé, pour lutter contre la privatisation du vivant et l'accaparement du patrimoine commun de l’humanité par les grandes entreprises agrochimiques et pharmaceutiques, qui déposent des brevets. Reste qu'au regard des enjeux, la mobilisation devrait être encore beaucoup plus intense, et dépasser le cadre des organisations d’agriculteurs, de sélectionneurs et d’ONG.

En mai 2012, le Parlement européen avait pourtant adopté une résolution demandant à l’Office européen des brevets de ne plus accorder de brevet sur des produits obtenus par sélection traditionnelle. Mais jusqu’à présent, cet Office, soumis à un intense lobbying, n’a pas encore mis en œuvre cette recommandation, ce dont Syngenta, Monsanto ou DuPont Pioneer, qui se partagent le marché mondial des semences, tirent largement profit.






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jeudi 16 janvier 2014
Les milieux humides continuent de disparaître au Québec, et le ministère de l'Environnement ne parvient pas à freiner leur destruction, selon une étude réalisée à la demande du ministre Yves-François Blanchet.

Même dans le secteur le plus surveillé, soit l'immobilier, 99% des autorisations accordées par le ministère du Développement durable, de l'Environnement, de la Faune et des Parcs (MDDEFP) ont abouti à une destruction sans aucune compensation.

On est loin d'un éventuel objectif de «zéro perte nette», parfois cité par les ministres de l'Environnement, notamment Thomas Mulcair il y a bientôt 10 ans.

«Les pratiques de compensation actuelles sont nettement insuffisantes pour atteindre un objectif d'aucune perte nette», conclut l'étude, remise au printemps dernier au ministre Blanchet.

Foresterie et agriculture

Dans d'autres secteurs, comme la foresterie et l'agriculture, le MDDEFP n'applique même pas ses propres lois, note-t-on. Et ce sont les principales causes de pertes de milieux humides dans la province.

Selon l'analyse des photos aériennes réalisée aux fins de l'étude, on conclut que l'agriculture a causé 44% de la destruction de milieux humides entre 1990 et 2011. La foresterie est responsable de 26% des pertes.

Et même si ces deux secteurs économiques sont soumis à des règles plus souples que la construction immobilière, ils auraient dû quand même passer par le processus d'autorisation du MDDEFP, explique la biologiste Stéphanie Pellerin, de l'Institut de recherche en biologie végétale, coauteure de l'étude.

«Les gens ne sont pas de mauvaise foi, mais ils ont des fausses impressions», dit-elle.

La bonne nouvelle, note-t-elle, c'est qu'en foresterie du moins, les pertes sont réversibles: on peut par exemple reboucher les canaux de drainage qui ont été faits pour faciliter les travaux de coupe.

Compensations

Ce n'est pas le cas des milieux humides, qui disparaissent sous les nouveaux lotissements, parcs industriels ou autres projets qui, eux, passent entre les mains des fonctionnaires du MDDEFP. Il est donc d'autant plus important, dans ce secteur, d'obtenir des compensations, sous la forme de la restauration ou de la création d'un milieu humide ailleurs sur le territoire. D'ailleurs, officiellement, c'est l'un des trois piliers de la politique québécoise de protection des milieux humides, qui se résume à trois mots: éviter, minimiser et compenser.

Mais les données compilées par les chercheurs montrent à quel point ces piliers sont faibles.

Au total, entre le 30 novembre 2006 et le 31 mars 2010, le MDDEFP a autorisé la destruction de 2855 hectares de milieux humides.

Mais il n'a obtenu que 15 hectares de compensation sous forme de milieux humides artificiels ou restaurés.

En ce qui concerne les deux autres objectifs, les données recueillies par le Ministère sont insuffisantes pour conclure à leur efficacité.

On revient donc à l'importance de la conservation.

Dans la région des basses terres du Saint-Laurent, on estime que de 40 à 80% des milieux humides ont disparu depuis le début de la colonisation européenne.

Mais seulement une faible proportion des milieux restants (12%) sont actuellement protégés.

Selon Mme Pellerin, un «régime idéal» de protection devrait permettre de «bien faire le suivi des pertes», tenir compte des «perturbations majeures» qui ne font pas l'objet d'une autorisation et prévoir des «contraintes plus importantes pour les contrevenants».

Des lacunes dans l'application, soutient le ministre Blanchet

«Il est très clair que la performance de la réglementation actuelle est inadéquate, a affirmé le ministre Yves-François Blanchet, dans une réponse écrite aux questions de La Presse. On peut en effet observer un recul tant en termes de superficie que de qualité au détriment des zones humides et inondables. 

Le gouvernement prépare donc une intervention législative devant être déposée à l'Assemblée nationale au cours de 2014. Le rôle important joué par la foresterie, l'agriculture et l'urbanisation dans le recul des milieux humides est un des principaux constats de l'étude. Il y a manifestement des lacunes dans l'application.»Le ministre veut aussi proposer «une démarche d'éducation et d'évaluation des ressources humaines et des expertises nécessaires aux différents niveaux d'intervention».

En chiffres


  • 1% Pourcentage de milieux humides restaurés ou compensés en regard des 2855 ha dont la destruction a été autorisée par Québec entre le 30 novembre 2006 et le 31 mars 2010.


  • 19% Pourcentage de milieux humides détruits dans la vallée du Saint-Laurent entre 1990 et 2011, soit 567 km2 (ou 56 700 hectares).


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jeudi 9 janvier 2014
C'est un autre dommage de la tempête. Profitant du très mauvais temps, les cargos sont plus nombreux à dégazer au large de la Bretagne. La mer démontée ayant vite fait de disloquer les traces.

Le nombre d'oiseaux mazoutés retrouvés à la côte est un indicateur qui ne trompe pas. Depuis Noël, le nombre d'oiseaux morts mazoutés ou très mal en point a explosé autour de la pointe bretonne. Dans les Côtes-d'Armor, la station LPO de l'Ile Grande (Pleumeur-Bodou) a accueilli en trois semaines le nombre d'oiseaux mazoutés habituellement récupérés en une année! « Avec 44 oiseaux mazoutés depuis Noël (dix autres arrivent ce matin du Morbihan), notre centre de soins est bien sollicité », explique Gilles Bentz qui pointe clairement du doigt les mauvaises conditions météo incitant les cargos à dégazer.Le spécialiste observe que la traque des bateaux pollueurs a fait considérablement baisser le nombre d'oiseaux mazoutés depuis 2000. Mais à chaque période de mauvais temps, la tendance s'inverse.

Pas que volontaire

Pour l'ancien commandant de marine marchande Alain Jégu, secrétaire général de l'association française des capitaines de navires, le mauvais temps ravive les mauvaises habitudes, surtout à bord des plus petites unités. « C'est plus difficile d'ouvrir les vannes sur les plus gros cargos dont les registres et les quantités de boues d'hydrocarbures sont très surveillés ». « Sur les plus petits, la pratique persiste, les traces ne restant pas longtemps dans une mer formée ».D'ailleurs, au plus fort des coups de tabac, on se doute que les avions sont moins nombreux à patrouiller. Alors pour se débarrasser d'un fond de cale ou de caisse bien encombrant ou pour solder un ennui technique, certains n'hésitent pas à purger dans la tempête.Le mauvais temps et les coups de boutoir sur la coque peuvent aussi être à l'origine de difficultés techniques, comme d'une vanne bloquée en position ouverte. La vanne trois voies des séparateurs à eau mazouteuse peut ainsi dysfonctionner, en toute bonne foi.

Malheureusement, ces nappes fractionnées par le mauvais temps deviennent de redoutables pièges pour les oiseaux de mer. Epuisés par les coups de vent successifs où ils peinent à trouver leur nourriture et dépensent un maximum d'énergie à rester à la surface, ces oiseaux, pensent trouver dans ces surfaces calmées par les irisations (les hydrocarbures figent la surface de l'eau) une zone de répit. Mais couvertes de pétrole, leurs plumes perdent de leur étanchéité.Les équipages qui traquent ces navires pollueurs reconnaissent que la recherche de preuves s'avère largement plus délicate par mauvais temps. Etablir devant un tribunal qu'une irisation correspond bien à un navire suspecté n'est déjà pas une mince affaire par beau temps, belle mer.

Source: © le telegramme
Mercredi 8  janvier, vers 8 heures du matin, des militants de Greenpeace se sont introduits à bord d'un camion-grue dans le port de Caen (Basse-Normandie). Il n'a pas été très difficile aux défenseurs de l'environnement de rejoindre le quai de Blainville où sont entreposées les grumes pour estampiller un lot en provenance de République démocratique du Congo (RDC) d'un énorme logo « ILLÉGAL ».Ils ont, à la manière des douaniers, procédé à la saisie d'une des grumes à l'origine douteuse en la chargeant sur leur camion, avant d'être interceptés par des employés alors qu'ils tentaient de quitter le port.

L'organisation non gouvernementale (ONG) avait initialement prévu d'acheminer sa marchandise jusqu'aux portes du ministère de l'agriculture et de la forêt, à Paris. Ses militants ont été entendus par les gendarmes à la demande du parquet de Caen. Une plainte a été déposée contre eux par le port de Caen pour intrusion dans un site sécurisé. Greenpeace a, de son côté, porté plainte contre X pour importation illégale de bois.

Au moment où les députés viennent d'entamer la discussion du projet de loi d'avenir de l'agriculture dans lequel figure un article établissant des sanctions pour l'importation de bois illégal, Greenpeace entendait une nouvelle fois démontrer par cette opération la présence de bois frauduleux dans l'Hexagone et les défaillances des systèmes de contrôles administratifs jusqu'à présent en vigueur.

ESSENCES EXOTIQUES

« Nous avons alerté le ministère de l'agriculture par un courrier adressé au mois de juillet de l'existence de ces grumes dont nos enquêtes ainsi que celle de l'ONG britannique Global Witness montrent qu'elles proviennent de concessions forestières appartenant à la société congolaise Sicobois, qui ne disposent pas d'autorisations de coupes en règle. Elles ont pourtant pu être introduites sur le territoire français par la société Peltier Bois, un négociant spécialisé dans les essences exotiques, sans aucune difficulté », explique Frédéric Amiel, chargé de campagne forêt chez Greenpeace.

« C'est exact. Greenpeace nous a avertis et nous leur avons répondu que nous étions dans l'incapacité d'agir tant que le projet de loi aujourd'hui en discussion ne serait pas adopté », reconnait-on au ministère. Les contrôles des douanes sont aujourd'hui concentrés sur les importations d'essences de bois menacées pour lesquelles les entreprises doivent disposer de certificats délivrés par la Convention internationale sur le commerce des espèces de faune et de flore menacées d'extinction (CITES). Ces importations représentent une part minime des flux commerciaux alors que les experts s'accordent à dire qu'entre 20% et 40% du commerce du bois est d'origine illégale. La France est l'un des principaux importateurs de bois en Europe.

A l'issue d'une négociation entamée en 2003, un nouveau « règlement bois » destiné à lutter contre ce trafic qui alimente la déforestation tropicale est entré en vigueur en mars 2013 dans l'Union européenne. Paris, avec un an de retard, s'apprête à en voter la transposition. L'article 33 du projet de loi d'avenir de l'agriculture définit les sanctions qu'encourront les entreprises qui introduisent du bois en France – sous forme brute ou transformée comme les meubles – si elles ne sont pas en mesure de démontrer que leur marchandise provient d'une exploitation légale. Ces sanctions pourront atteindre 100 000 euros d'amende et deux ans d'emprisonnement.


Le ministère de l'agriculture, à qui il revient de définir le plan de contrôle des 12 000 entreprises concernées, prévoit de procéder à 160 vérifications par an environ en ciblant les acteurs les plus importants du marché et le bois provenant de pays jugés à risques. Elles seront menées par des inspecteurs de l'environnement et par des fonctionnaires des directions régionales ou départementales du ministère de l'agriculture. « Notre objectif n'est pas de courir après chaque morceau de bois illégal. Nous n'en aurions pas les moyens, explique-t-on au ministère. Il s'agit de s'assurer que les entreprises font ce qu'il faut pour assainir leurs approvisionnements et disposent pour cela de bonnes chaînes de traçabilité. »

MAILLONS FAIBLES DANS LE DISPOSITIF EUROPÉEN

Si Greenpeace considère que l'adoption du « règlement bois » européen est indéniablement un progrès pour lutter contre le trafic illégal de bois, il juge cependant que la transposition française présente des faiblesses. « Le dispositif proposé par le gouvernement n'est pas adossé au Code de l'environnement alors que cela lui donnerait juridiquement plus de force et permettrait à la société civile de déclencher des actions en justice contre les entreprises fautives », explique Frédéric Amiel. Julie Marsaud de France Nature Environnement (FNE) déplore aussi cette lacune : « Compte tenu des faibles moyens de l'administration, il est dommage que le gouvernement se prive de cette possibilité. » Le projet de loi pourrait cependant être revu dans ce sens puisque Europe Ecologie Les Verts a déposé un amendement.



« La loi sera une boîte à outils pour les administrations qui devront veiller à l'application du règlement. Le système de “diligence raisonnée” sur lequel il repose pour démontrer la légalité du bois est quelque chose de nouveau que nous allons devoir améliorer à l'usage », répond le ministère pour lequel le manque d'empressement de plusieurs pays telle l'Espagne ou la Grèce à transposer le règlement est plus inquiétant. Ces pays pourraient devenir des maillons faibles dans le dispositif européen en offrant une porte d'entrée aux entreprises peu scrupuleuses.

Source: © Le Monde


lundi 6 janvier 2014
L'archevêque de Naples, le cardinal Crescenzio Sepe, et les évêques des régions du sud de l'Italie où la mafia locale a enfoui des tonnes de déchets hautement toxiques ont supplié les autorités de prendre des mesures urgentes pour mettre fin à cette situation, qu'ils considèrent comme un «véritable drame humanitaire».

«Agissez rapidement. Nous appelons les autorités à intervenir et à faire preuve de décision afin de mettre fin à l'augmentation de l'angoisse, des craintes et des maladies», ont écrit les prélats dans une lettre ouverte au président Giorgio Napolitano, envoyée vendredi et publiée samedi sur les sites internet des médias italiens.

La mafia locale, la Camorra, a brûlé et enfoui illégalement depuis des décennies des millions de tonnes de déchets dans les zones rurales de la Campanie, mais l'ampleur du problème n'a été révélée que récemment, suscitant l'indignation de la population qui exige des mesures du gouvernement.

L'enfouissement des déchets, notamment industriels, a empoisonné la terre et les nappes phréatiques et entraîné une hausse importante du nombre de cancers.

«Même si les quelques mesures déjà prises étaient nécessaires et importantes, on discute encore de quelle autre mesure devant être prise», déplorent  les prélats.

En décembre, le gouvernement du premier ministre Enrico Letta a adopté un décret déclarant que brûler les déchets est illégal. Mais selon des associations, il faut encore identifier et purifier les sources d'eau et les terres empoisonnées dans les régions de Naples et de Caserte, et à cet égard, l'action des pouvoirs publics est insuffisante.

Dénonçant un «véritable drame humanitaire», les signataires demandent des  opérations de nettoyage, des contrôles médicaux et la mise sous séquestre des terrains pollués.

«Trop de personnes payent le prix de l'arrogance, de l'incivilité, de l'avidité et de la stupidité de criminels, qui sans se soucier même de leurs propres enfants, n'ont pas hésité à vendre leurs terres à des gens aussi malhonnêtes qu'eux, l'empoisonnant avec des déchets hautement toxiques et dangereux», s'indignent les prélats.

Selon l'association de protection de l'environnement Legambiente, 10 millions de tonnes de déchets industriels ont été brûlées ou enfouies entre 1991 et 2013 dans cette zone, baptisée «triangle de la mort».

Selon l'institut national d'oncologie Pascale, le nombre de tumeurs a augmenté de 40% chez les femmes de la région, de 47% chez les hommes. De nombreux enfants sont morts, comme on peut le constater dans les cimetières locaux.

Source: © AFP




lundi 4 novembre 2013
L'organisme chargé de la protection de la Grande Barrière de corail en Australie était sur la sellette mercredi 30 octobre. Deux de ses administrateurs, Tony Mooney, cadre dirigeant de la société d'extraction de charbon Guildford Coal, et Jon Grayson, actionnaire d'une entreprise de services sur les champs gaziers ont des intérêts directs dans l'industrie minière du pays. Les organisations de défense de l'environnement ont donc demandé leur démission.

Selon les Verts australiens, "ils mettent [le pays] dans l'embarras sur la scène internationale", alors que l'Unesco a récemment menacé de retirer la Grande Barrière de la liste du patrimoine mondial de l'humanité à la lumière des projets miniers dans la région. 

Le ministre de l'environnement Greg Hunt a ordonné l'ouverture d'une enquête après les révélations de la chaîne de télévision publique ABC qui a révélé le conflit d'intérêts des deux hommes au sein du directoire du parc marin de la Grande Barrière de corail 

Tony Mooney et Jon Grayson ont participé l'an dernier à une réunion du directoire consacrée à la construction de ports miniers sur le littoral de l'Etat du Queensland, qui fait face à la Grande Barrière. Les conseillers scientifiques du directoire avaient proposé d'interdire la construction de nouveaux terminaux portuaires "susceptibles de dégrader la diversité côtière". Mais le directoire, qui ne rend pas publiques ses délibérations, avait diffusé un communiqué stipulant seulement que l'impact environnemental serait "un élément-clé" dans leurs évaluations. Ils avaient également demandé des consultations supplémentaires avec l'industrie minière.

La Grande Barrière s'étend sur environ 345 000 km2 le long de la côte est australienne et constitue le plus vaste ensemble corallien du monde avec 3 000 "systèmes" récifaux et des centaines d'îles tropicales. Le récif a perdu plus de la moitié de ses coraux au cours des vingt-sept dernières années sous l'effet de facteurs météorologiques, climatiques, et industriels.

jeudi 5 septembre 2013
La Nouvelle-Zélande a annoncé jeudi qu'elle allait sans doute revoir son projet de création d'une vaste aire maritime protégée en Antarctique, auquel s'oppose la Russie, alors que les défenseurs de la nature craignent une nette réduction de la surface du sanctuaire.

Les Etats-Unis et la Nouvelle-Zélande veulent instituer une aire maritime protégée dans la mer de Ross (sud-ouest de l'Antarctique), qui s'étendrait sur plus de deux millions de km/2.

Cette proposition avait été discutée en juillet par les membres (24 Etats et l'Union européenne) de la convention sur la conservation de la faune et de la flore marines de l'Antarctique (CCAMLR), un organisme chargé de gérer les ressources marines de la zone depuis 1982.

Mais aucun accord n'avait été conclu, en raison, selon les ONG, de l'opposition de la Russie, soutenue par l'Ukraine.

Le Premier ministre néo-zélandais, John Key, a estimé jeudi que revoir ce projet était peut-être la seule manière de remporter l'adhésion de tous les pays membres de la CCAMLR. "Si nous voulons que ça bouge, nous allons sans doute devoir procéder à quelques modifications, mais c'est un projet qui est en cours", a-t-il dit devant la presse, depuis les îles Marshall où il participe au Forum des pays du Pacifique.

"Nous avons toujours su qu'il y aurait de l'opposition de la part de ceux qui ont des intérêts liés à la pêche dans cette région, ou qui pensent qu'ils en auront un jour", a-t-il ajouté. ( ajout N/A:  la pêche....ah bon?)

Selon les médias du groupe Fairfax, qui citent des sources diplomatiques, la surface de l'aire marine protégée pourrait être réduite jusqu'à 40%, et le nouveau projet autoriser la pêche à des endroits où évoluent des espèces protégées.

L'Alliance pour l'océan antarctique (AOA), une coalition d'une trentaine d'ONG, s'est dite "très inquiète que les Etats-Unis et la Nouvelle-Zélande cèdent beaucoup trop, et se retrouvent avec une aire qui réduit sensiblement la protection de la mer de Ross".

Un autre projet, porté par la France, l'Australie et l'Allemagne, pour la création de sept aires marines protégées sur la façade est de l'Antarctique, avait également échoué en juillet.

Les eaux de l'Océan austral autour de l'Antarctique abritent des écosystèmes exceptionnels en bonne partie préservés des activités humaines mais désormais menacés par le développement de la pêche.

La prochaine réunion de la CCAMLR se tiendra le 23 octobre à Hobbart, en Tasmanie (Australie).

Source © Nature Alerte


Ajout Nature Alerte:

....le seul et unique existant: ....Affirmer le vide!

L’usine de papier était poursuivie pour pollution à la suite de l’accident du 5 juillet 2012. L’été dernier, la rupture d’une cuve avait libéré plus de 4 000 mètres cubes de « liqueur noire ».

La papeterie Smurfit Kappa n’est pas pénalement responsable de l’accident au cours duquel 4 000 mètres cubes de produits toxiques se sont répandus sur le site de Biganos. C’est ce qu’a conclu hier la quatrième chambre du tribunal correctionnel de Bordeaux, qui a relaxé la société initialement poursuivie pour pollution.

Le 5 juillet 2012, la cuve RC15 contenant de la « liqueur noire » (résidu de cuisson du bois, à base de soude) avait éclaté, libérant son contenu sur le site. Le système de rétention de l’usine n’avait pas suffi à contenir la vague, et 100 mètres cubes s’étaient écoulés dans le ruisseau Lacanau. En tout, 400 kilos de poissons morts furent retrouvés jusque dans la Leyre (le bassin d’Arcachon ne sera pas concerné).

L’enquête de gendarmerie avait pointé la vétusté de l’installation et avait retenu, par élimination, l’hypothèse d’une rupture de la cuve due à la corrosion. La vétusté au sein de l’usine avait également été relevée tant par la Dreal (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement) que par les différents experts ayant eu à se pencher sur le site de Biganos.

Mais pour le tribunal, ces éléments ne sont pas suffisants pour justifier une condamnation de l’entreprise. « Il s’agit ici d’un accident exceptionnel, que l’on peut qualifier d’imprévisible à ce moment-là, en l’état des constatations effectuées sur le site tant par les organes internes qu’officiels », peut-on lire dans les motivations du jugement. Pour appuyer leur décision, les juges notent que non seulement la cuve RC15 n’avait jamais fait l’objet de mise en demeure de la part de la préfecture, mais que les experts ont plutôt pointé l’extrême vétusté d’une autre cuve, la RC11. La RC15 n’étant pas signalée comme devant être remplacée d’urgence mais seulement « à surveiller ». Smurfit avait pourtant initié un protocole de remplacement de ces cuves, dont la RC15.

Quant à l’explication retenue par la gendarmerie, elle ne suffit pas à lever tous les doutes, selon le tribunal. Cette explication n’est d’ailleurs, selon lui, « pas compatible avec les images et vidéos de l’accident, où l’on voit le toit sauter et la liqueur noire jaillir en l’air ».

Pour sa défense, la société n’avait pas exclu que l’accident ait pu être déclenché par un « élément extérieur ». Malgré les multiples investigations, celui-ci n’a pourtant pas été identifié par l’enquête.

Mais, pour les juges, « il n’est pas possible, en l’absence de toute réelle certitude sur la cause de l’accident, de démonstration d’imprudence ou de négligence, et de caractérisation d’élément moral, de retenir la responsabilité pénale de la prévenue ».

Un jugement aux antipodes de l’avis des associations d’ostréiculteurs et d’usagers du Bassin qui s’étaient constituées parties civiles. « C’est un très mauvais signal. Alors que les auto-contrôles se sont avérés insuffisants, que l’on nous indique au cours de l’audience que la Dreal n’a plus les moyens matériels de faire son travail, il nous semblait que la seule solution était de taper fort lorsque l’on prend une entreprise la main dans le pot de confiture », a réagi Me François Ruffié, l’avocat de l’association des ostréiculteurs du bassin d’Arcachon, qui a annoncé son intention de faire appel.

Les parties civiles réclamaient plus de 1 million d’euros de dommages et intérêts. Pour sa part, le parquet avait requis 40 000 euros d’amende.


Source © Sud Ouest


Sinon...


L'estuaire de la Gironde a son Sage


L'arrêté du Sage "Estuaire de la Gironde et milieux associés" a été signé officiellement le 30 août en présence du ministre de l'Ecologie Philippe Martin. Il prévoit un plan d'actions ambitieux pour stopper la dégradation de ce territoire.

Après huit ans de travail, l'arrêté du Sage « Estuaire de la Gironde et milieux associés » a été signé le 30 août dernier en présence du ministre de l'Ecologie Philippe Martin. Il couvre un territoire de 3600 km² à travers 185 communes de Gironde et de Charente-Maritime avec pour objectif de stopper la dégradation de l’environnement estuarien constatée depuis une vingtaine d’années. « Le Sage s’est révélé être le meilleur outil à disposition même si il se met normalement en place à l’échelle d’un bassin versant. Ici, il aurait fallu prendre en compte les trois quarts du bassin Adour-Garonne ! », explique Jérôme Baron, directeur du Smiddest (syndicat mixte pour le développement durable de l’estuaire de la Gironde) en charge de l’animation du Sage.

Interdiction de l'extraction de granulats

Parmi les neuf enjeux mis en avant par un programme ambitieux : les pollutions chimiques, la prévention des inondations, la préservation des habitats benthiques, la restauration et la préservation des ressources halieutiques. Engagement fort, le Sage interdira désormais complètement l’extraction de granulats dans l’estuaire. La protection des zones humides fait aussi partie des priorités puisque depuis les années 50, elles ont disparu pour moitié dans l’estuaire. Mais cela a posé quelques problèmes. En effet, dans une première version figurait une carte précise des zones humides dont l’ampleur a fait peur à certains élus et provoqué le rejet du projet par la CLE en novembre dernier. « Pourtant cette carte inédite par sa précision n’avait pas valeur de police de l’eau mais constituait plutôt une carte de vigilance », précise Jérôme Baron. Pour ne pas compromettre un projet de longue haleine, elle a donc été retirée mais reste néanmoins un support technique essentiel. Le Sage validé, le Smiddest compte maintenant renforcer ses équipes en embauchant un chargé de mission zones humides.

...
Ajout Nature Alerte

Bon ben voilà les dernières expériences font sciences devant la réalité; les aptitudes de la justice à percevoir et identifier les faits qui s'accumulent shuntent  toutes appréhensions analytiques; dans cette perspective la conscience par attitude réflexe est assez limitée dans ses applications...CQFD... hein quoi?...non?....mais si...voyons ...m'enfin....
dimanche 2 juin 2013
Coupes illégales, grumes maquillées, permis artisanaux détournés, l'exploitation de la forêt en République démocratique du Congo (RDC) relève d'un chaos organisé qui profite d'abord à des sociétés multinationales en association avec des autorités, affirment plusieurs ONG.

L'ensemble des forêts du bassin du Congo, qui s'étend sur une centaine de millions d'hectares, est considéré comme le deuxième poumon vert du monde après l'Amazonie. Malgré les règles récemment adoptées en Europe sur l'importation de bois africain, le trafic ne connaît aucune limite, explique un rapport de l'ONG britannique Ressource extraction monitoring (REM).

Le Wengé notamment, un bois noir, veiné et lourd, qui sert à la décoration, est l'objet de toutes les convoitises. "Un mètre cube de Wengé vaut 5 dollars américains dans la forêt lors de son achat légal à des communautés locales, arrivé au port et chargé sur un bateau, il coûte 450 dollars, les taxes sont définies sur ces montants alors qu'en Europe il est vendu entre 5 et 8.000 dollars", explique à l'AFP un expert qui souhaite rester anonyme. "Le manque à gagner est énorme pour l'Etat congolais et les populations!".

Greenpeace Afrique a récemment dénoncé le débarquement légal à Anvers d'une cargaison d'Afromosia, un autre bois rare utilisé en décoration dont l'origine était illégale, selon l'ONG. "La Belgique a placé les intérêts des entreprises de bois au-dessus de la protection des forêts du Congo et des populations qui en dépendent pour leur subsistance", estime Raoul Monsembula, coordonnateur national RDC pour Greenpeace Afrique.

Ces 40 mètres cubes avaient été attentivement suivis par plusieurs défenseurs de l'environnement. Ces témoins, qui préfèrent tous rester anonymes pour ne pas risquer une expulsion ou la fin de leur contrat, les ont vus passer au port fluvial de Kinkole, au nord de Kinshasa, descendre sur des camions vers Matadi, l'unique port maritime, puis être chargés sur un cargo vers la Belgique.

Dans un rapport datant de mars 2013, Greenpeace met en cause plusieurs sociétés européennes et publie des photographies : des camions transportent de lourdes grumes de Wengé sans aucune inscription, des souches qui ne sont pas identifiées alors que les règlements imposent qu'elles doivent porter le même numéro que la grume appartenant au même arbre, des bois saisis par la police qui sont remis dans le circuit commercial.

Alors que des restrictions sociales et environnementales ont été imposées aux exploitants industriels, le ministère congolais de l'Environnement a attribué des permis artisanaux bien au-delà du nombre autorisé à des sociétés servant de prête-nom à des intérêts étrangers et nationaux, explique l'expert qui dénonce, comme l'a fait également l'ONG Global Witness, ce "laxisme".

En forêt, le bois se monnaye et s'échange contre des paquets de cigarettes, un sac de farine ou un fusil de chasse, raconte-t-il à l'AFP, après avoir travaillé longtemps à Kinshasa.

"Qu'en sera-t-il lorsque des coopératives ou associations sans but lucratif pourront totaliser des permis pour 50.000 hectares, tel que le prévoit un projet de décret sur les "forêts des communautés locales", qu'elles ne pourront d'évidence exploiter seules?", s'inquiète-t-il, évoquant une porte ouverte à de nouveaux trafics.

Source © AFP



jeudi 16 mai 2013
Des déchets radioactifs en provenance de Chine ont été découverts au port d'Alger et les responsables de ce trafic feraient partie d'un réseau international qui disperse ces substances sur le continent africain, a rapporté jeudi le quotidien francophone Le Soir d'Algérie.

Les déchets radioactifs sous forme de roches ont été découverts le 9 avril par les douaniers du port d'Alger. Ils étaient stockés dans trois conteneurs de vingt pieds en provenance de Chine, a indiqué Le Soir d'Algérie.

Les douaniers ont signalé avoir découvert des pierres de différentes tailles et de différentes couleurs. Les analyses réalisées sur des échantillons ont confirmé le caractère radioactif de ces roches, selon le journal.

Les trois conteneurs ont été importés par un opérateur algérien. La marchandise a été chargée au port de Qingdao, en Chine, à bord du Nicolas, un navire battant pavillon antiguais, selon les premiers éléments de l'enquête cités par le journal qui précise que le navire avait fait escale à Malte avant de rallier Alger.

Le journal relève que les enquêteurs travaillent sur la piste d'un important réseau de trafic de déchets radioactifs d'envergure internationale.

Ce réseau, selon la même source, transporte puis disperse sur le continent africain des substances radioactives produites dans des pays développés.

L'origine de ces roches n'a toujours pas été déterminée mais des analyses complémentaires sont effectuées au port d'Alger, a rapporté le journal.


Source ©AFP / 16 mai 2013

lundi 13 mai 2013
Une responsable d'un Fonds de protection des éléphants au Kenya a été inculpée lundi par un tribunal kényan pour possession illégale de 19 kg d'ivoire, d'une valeur estimée selon la Cour à 22.300 dollars, a constaté un journaliste de l'AFP.

Susan Soila, 50 ans, directrice-adjointe de la division d'aide aux communautés locales du Fonds Amboseli pour les Eléphants (ATE), et son fils, Robert Ntawasa, également employé de l'ONG, ont été inculpés de possession de trophée sans certificat, commerce de trophée sans licence et non-déclaration de possession de trophée.

Les deux Kényans, arrêtés dimanche à Emali, localité située à environ 150 km au sud-est de Nairobi, en possession de 19 kg de défense d'éléphants dans un véhicule du Fonds, ont plaidé non coupable des trois infractions.

Leur avocat, Philip Murgor, a affirmé à la Cour que ses clients avaient été victimes d'un coup monté de la part de membres du Service kényan de la Faune sauvage (KWS), l'agence nationale chargée de la protection de la vie sauvage.

Les prévenus ont été en première ligne, non seulement des efforts de protection de l'environnement, mais également de la défense des droits de leur communauté. Cela semble avoir agacé le KWS, a affirmé l'avocat.

Susan Soila et son fils ont été remis en liberté contre une caution de 200.000 shillings kényans (environ 1.800 euros) chacun. Leur procès a été fixé au 17 juin.

Le Fonds Amboseli pour les Eléphants (Amboseli Trust for Elephants) est un Fonds à but non lucratif spécialisé dans la protection des éléphants, principalement ceux du célèbre Parc d'Amboseli dans le sud du Kenya, notamment via la recherche et l'éducation.

Le braconnage des éléphants et la contrebande d'ivoire sont en forte hausse ces dernières années en Afrique en général et au Kenya en particulier, où la population des pachydermes est estimée à environ 35.000.

Selon les chiffres officiels, 384 éléphants ont été tués par des braconniers en 2012, contre 289 en 2011. Au moins 75 ont été tués depuis début 2013.


Source ©AFP / 13 mai 2013

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