...

Affichage des articles dont le libellé est deforestation. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est deforestation. Afficher tous les articles
mardi 16 mars 2021

 

À l'aide d'images satellites de la NASA, des chercheurs de l'Université du Texas à Austin ont cartographié les changements dans le paysage du nord-ouest du Belize sur une période de quatre décennies. Ils constatent des pertes importantes de forêts et de zones humides.

«De nombreuses études internationales démontrent que la déforestation tropicale et la destruction des zones humides se produit extrêmement rapidement, ce qui contribue au changement climatique par l'augmentation des gaz à effet de serre», a déclaré Timothy Beach, co-auteur de l'étude et professeur au Département de géographie et l'environnement à UT Austin. 

Dans une étude publiée dans Remote Sensing, l'équipe dirigée par Colin Doyle, étudiant diplômé d'Austin, a utilisé les images satellite des archives Landsat de la NASA pour comparer et quantifier les changements d'utilisation des terres agricoles et de la couverture forestière au Belize pour les périodes 1984-1987, 1999-2001 et 2014-2016. 

Pour étudier des périodes aussi larges, les auteurs ont utilisé des images de satellites Landsat 8 et antérieurs et ont utilisé une approche multi-temporelle, créant des images composites entre les saisons humides et sèches sur plusieurs années pour chaque période étudiée. Ils ont ensuite utilisé un algorithme pour identifier huit types de terres distincts, dans lesquelles on retrouve plusieurs variétés de forêts et de zones humides. 

Au cours de la première période (1984-1987), la déforestation restait limitée à de petites parcelles résultant de la culture milpa - un système de cultures rotatives permettant aux parcelles précédentes de rester en jachère pour maximiser les rendements.

Dans la deuxième période examinée (1999-2001), où la population du pays a presque doublée, les forêts avaient repoussé mais les pertes en zones humides se poursuivaient pendant que la conversion des terres non protégées en terres agricoles augmentaient drastiquement.

Durant la troisième période (2014-2016) on identifie clairement le passage à l'agriculture industrielle initié dés les années 2000 et on constate alors des pertes "alarmantes" des forêts (7,5% de perte) et des zones humides (28,2% de perte) en dehors des aires protégées.

Les cartes ont également révélé l'importance des efforts de conservation dans le maintien des forêts. On estime que 76% de la forêt restante dans la zone d'étude se trouve sur des terres protégées. Ces habitats sont essentiels pour abriter la flore et la faune indigènes et qui regorgent également de sites de la civilisation maya, patrimoine culturel de la région.

© Nature Alerte

dimanche 22 novembre 2015
Une évaluation approfondie de l'état des arbres présents dans la forêt amazonienne révèle que jusqu'à la moitié des espèces d'arbres seraient en voie d'extinction ou seraient sur le point d'être menacées d'extinction en raison de la déforestation massive.

Parmi ces arbres se trouvent notamment l'acajou et le noyer d'Amazonie, peut-on lire dans l'étude publiée dans l'édition de vendredi de Science Advances.

Une équipe internationale composée de 158 scientifiques a découvert que tout dépendant du niveau auquel la déforestation arrive à être contenue au cours des 35 prochaines années, entre 36 et 57 pour cent des 16 000 espèces d'arbres de la forêt tropicale humide seraient en danger.

Si la déforestation continue au même rythme, près de 8700 sortes d'arbres pourraient disparaître, mais ce nombre pourrait être de 5500 si les nations réussissent à ralentir les coupes tel que prévu.

Le coauteur de l'étude, Nigel Pitman, du Field Museum de Chicago, a précisé que c'est la première fois qu'une évaluation du nombre d'espèces d'arbres menacés en Amazonie est effectuée.



Vous avez aimé cet article
Votre soutien à Nature Alerte 
nous est précieux il assure notre indépendance 
(Cliquez sur le bouton ci-dessous)
                                                                                                                                                                   




dimanche 15 novembre 2015
Vêtus de tenues de camouflage et armés de tronçonneuses, des centaines de soldats honduriens livrent une guerre implacable contre un insecte qui a déjà détruit 400.000 hectares de pinède et continue à se répandre, stimulé par le réchauffement climatique.

Les soldats font partie du premier bataillon d'artillerie de la zone de Zambrano, à 30 kilomètres au nord de la capitale, Tegucigalpa, où l'insecte a causé ce que les spécialistes appellent déjà "une catastrophe écologique".

"Ce fléau va nous laisser avec seulement la moitié des pinèdes du Honduras, et encore si nous avons de la chance", affirme à l'AFP Lucky Medina, conseiller de l'armée, en observant le travail des soldats qui abattent les arbres malades dans la montagne aride.

Les responsables de ce bataillon de 350 hommes s'avouent impuissants face à cet ennemi et ont donc demandé l'aide de l'Institut national de conservation de la forêt (ICF) et du Commandement militaire des forces armées en charge des forêts.

Une partie des effectifs du commando, évoluant en binômes - un coupeur et un assistant -, a pris d'assaut les forêts dans différentes zones du pays, exécutant l'opération baptisée "Terre brûlée", afin de bloquer l'attaque de ce charançon du pin, dont l'avance semble pourtant inéluctable.

"C'est triste de voir ça", raconte à l'AFP le Colonel Bernardo Avila, chef adjoint du Commandement.

"Mais il s'agit de couper un arbre pour sauver une forêt", justifie Lucky Medina.

A l'issue de ce travail, il faudra "40 à 50 ans pour retrouver la forêt comme avant", précise Angela Sevilla, experte de l'ICF.

Selon les chiffres officiels, le Honduras possède cinq millions d'hectares de forêt, dont 1,9% sont des pins.
En 2014 l'insecte, Dendroctomus frontalis, a détruit 15.000 hectares de pinède. En 2015 les chiffres ont déjà explosé, s'inquiète M. Medina.

"A la fin septembre, les données officielles indiquaient que 130.000 hectares étaient infectés, puis les chiffres de novembre sont arrivés, signalant quasiment le triple", avec près de 400.000 hectares touchés, déplore-t-il.

- Le cancer du pin -

Depuis la caserne on aperçoit les collines recouvertes d'un manteau vert, parsemé de taches couleur café, correspondant aux zones infectées par l'insecte.

Sur les troncs de ces arbres de près de 50 mètres de hauteur et âgés de 50 ans, on observe d'importantes coulées de sève.

"L'arbre, quand il est touché par le charançon du pin, sécrète de la sève comme mécanisme de défense, mais la décharge qu'il reçoit des insectes est tellement importante qu'il succombe. C'est comme un cancer pour les humains", détaille Lucky Medina.

Pour le spécialiste, le coupable est tout trouvé : "L'augmentation de la population d'insectes est due au changement climatique, en raison de la hausse des températures".

La sécheresse prolongée de l'année 2015 a fait bondir la population d'insectes de plus de 500%.

Et les pluies, qui commencent généralement vers la seconde quinzaine de mai, n'ont démarré qu'en septembre, sous l'effet du phénomène El Niño, dont le lien avec le changement climatique est encore débattu par les scientifiques.

Sergio Quiñonez, expert envoyé par le gouvernement mexicain pour aider le Honduras dans cette lutte, confirme l'analyse de M. Medina.

Avec cette longue sécheresse, "l'arbre est stressé et devient plus vulnérable", souligne-t-il, en utilisant un couteau et une pince pour prélever de l'écorce des arbres certains de ces insectes, longs de quatre millimètres.

L'expert mexicain apporte ses recommandations : brûler les arbres morts, car c'est là que se loge l'insecte, et en profiter pour vendre le bois afin de financer la lutte contre ce fléau. Selon lui, le charançon du pin se reproduit par milliers dans les écorces des arbres, où chaque femelle pond jusqu'à 50 oeufs.

L'agronome José Domingo Montoya, également membre de l'équipe, a élaboré un insecticide biologique à base de plantes, qu'il applique de façon expérimentale sur les arbres infectés.

Selon lui, "il est temps que nous commencions à réfléchir, que nous nous unissions pour stopper ce genre de désastre", qui seront de plus en plus fréquents dans le monde "à cause du changement climatique".

Source © 2015 AFP




jeudi 5 novembre 2015
Un tiers des forêts chinoises restent menacées, en dépit de l'annonce par les autorités d'une suspension de l'abattage commercial d'arbres en milieu naturel d'ici à 2017, a estimé mercredi l'ONG environnementale Greenpeace.

De vastes étendues forestières ont été sacrifiées au fil de l'insolent développement économique du pays des dernières décennies, mais Pékin est résolu à remédier à la situation, à en croire les grandes lignes du prochain plan quinquennal chinois dévoilées mardi soir.

Ce plan, élaboré par le Parti communiste au pouvoir et portant sur la période 2016-2020, confirme l'objectif de mettre fin à l'abattage commercial dans les forêts naturelles.

Aucun calendrier n'est dévoilé, mais les médias d'État avaient précédemment indiqué qu'une telle interdiction devrait intervenir d'ici à 2017.

Après un programme expérimental déjà en cours dans le nord-est, elle devrait s'appliquer dans un premier temps aux zones appartenant à l'État avant de s'étendre aux domaines en propriété collective, avait précisé en juin un haut responsable de l'Administration nationale des Forêts.

La Chine compte environ, selon des chiffres officiels, 200 millions d'hectares de forêts naturelles, dans lesquelles le volume d'arbres abattus chaque année représente environ 50 millions de m3.

Bien que saluant la suspension de l'abattage commercial comme «une bonne nouvelle pour la protection des milieux naturels», les experts de Greenpeace se disent cependant très circonspects.

L'engagement du Parti réitéré mardi «ne signifie aucunement que les forêts naturelles seront désormais épargnées», a insisté l'ONG dans un communiqué.

Les règlements actuels permettent en effet que certaines forêts naturelles soient qualifiées de «forêts de qualité inférieure» et de «fonctionnalité basse», ce qui ouvre la voie à leur abattage avant de replanter de nouvelles espèces sur les zones défrichées, explique Greenpeace.

Or, le recours à cette possibilité a déjà donné lieu à moult reprises à une exploitation commerciale des ressources sylvestres.

«Si cette lacune juridique n'est pas éliminée, un tiers des forêts naturelles chinoises courra toujours le risque d'être abattues, en dépit de la suppression prévue d'ici à 2017», a insisté Greenpeace.


Source © AFP


Vous avez aimé cet article
Votre soutien à Nature Alerte 
nous est précieux il assure notre indépendance 
(Cliquez sur le bouton ci-dessous)
                                                                                                                                                                   




lundi 12 octobre 2015
À quoi ressemblerait la France sans le Bocage normand, ses forêts franciliennes, les clairières du Marais poitevin, ou ses escarpements boisés provençaux ? Tous ces paysages risquent de dépérir. Et avec eux, tous les services rendus par la forêt : biodiversité, stabilité des sols, ressources en eau, stockage du CO2, ressources pour la construction et le chauffage, espaces de loisirs et de détente… En cause : le réchauffement climatique, son lot de sécheresses, de dérèglements saisonniers, de tempêtes, d’insectes ravageurs... et une gestion en quête de rentabilité à court terme. Si le milieu forestier expérimente des solutions, malgré les coupes budgétaires, aucune véritable stratégie de préservation des forêts n’a encore été mise en place.

Les arbres qui meurent ne font pas de bruit. Pourtant, forestiers et chercheurs commencent à s’alarmer. Avec le réchauffement climatique, ils sont de plus en plus nombreux à dépérir. De soif, le plus souvent, à cause des périodes répétées de sécheresse et de canicule. « Le manque d’eau entraîne de fortes tensions dans la colonne d’eau qui va des racines aux feuilles. Cela peut aller jusqu’à la rupture de cette colonne d’eau et la formation d’embolies », explique Frédéric Jean, assistant ingénieur à l’Institut national de recherche agronomique (INRA) [1]. Avec un système vasculaire endommagé, l’arbre ne peut plus s’abreuver correctement. Les cimes s’assèchent en général les premières, puis le reste du tronc. Cela peut aller jusqu’à la mortalité complète de l’arbre. 70 % des arbres du monde souffriraient ainsi de sécheresse, selon une étude internationale [2]. Le caractère répétitif et de plus en plus rude des épisodes secs fait le plus de dégâts.

En France aussi, les arbres meurent de soif

Étendue sur 16 millions d’hectares, soit environ 28 % du territoire (presque deux fois la grande région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes), la forêt française est plutôt bien « armée » pour encaisser les chocs climatiques, grâce à sa grande diversité constituée de plus de 130 espèces. Mais face à l’ampleur des modifications, elle présente de sérieux signes d’affaiblissement. En France aussi, les arbres meurent de soif. Chênes pédonculés dans le Centre, pins douglas dans le Tarn, pins sylvestres en Haute-Provence, sapins dans les Alpes maritimes, hêtres ailleurs... de nombreux arbres se sont éteints cet été, aux quatre coins du pays.

Pour éviter de transpirer par leur feuillage, les arbres ferment leurs stomates, ces sortes de pores qui parsèment chaque feuille. Ce faisant, ils arrêtent d’absorber du CO2 et réduisent leur activité de photosynthèse. « Or, c’est grâce à la photosynthèse que les arbres croissent et constituent leurs réserves sous forme de sucre, source d’énergie, éclaire Frédéric Jean. Ceux qui ferment leurs stomates rapidement en situation de sécheresse voient donc diminuer leur croissance et leurs stocks de réserves. Les espèces non adaptées à la sécheresse risquent de s’en trouver affaiblies. »

CO2 et insectes ravageurs : le cycle infernal

La diminution de l’activité de photosynthèse a une autre conséquence : elle réduit l’effet puits de carbone des arbres. Une étude publiée en mars dernier révèle que la capacité mondiale des forêts à absorber le CO2 a diminué de 50 % ces quinze dernières années ! Aucun scénario climatique n’a, pour le moment, intégré cette donnée qui pourrait pourtant faire grimper encore plus vite le taux de gaz à effet de serre présents dans l’atmosphère.

Autre ennemi climatique des arbres : le froid. « Un gel arrivant brutalement à l’automne peut affecter la résistance au froid hivernal de certains bourgeons, détaille Frédéric Jean. Et le gel de printemps, qui arrive alors que les arbres ont déjà débourré, va affecter la croissance – la partie végétative – et la reproduction – fleur puis fruit. » Affaiblis par le climat, les arbres sont moins résistants aux agresseurs : insectes et champignons, notamment, dont le développement semble en plus favorisé par la hausse des températures.

Vers la disparition du Marais poitevin et du Bocage normand ?

Ainsi, les micro-organismes responsables de la maladie de l’encre, qui affecte les racines du châtaignier, apprécient la douceur hivernale. Présent depuis très longtemps sous nos latitudes, le champignon de l’encre se développe de façon préoccupante dans certaines régions. « Il y a des apparitions de ravageurs très fortes et très inquiétantes, relève Samuel Fichet, technicien arbres et haies de l’association Prom’haies, située en Poitou-Charentes. Mais le réchauffement climatique n’est pas la seule explication. C’est aussi lié à la mondialisation des échanges et donc à la circulation des ravageurs à travers les continents. Dernièrement, on est très embêtés par la mineuse du marronnier, qui pond sur les feuilles, ou encore par la pyrale du buis, qui fait des gros dégâts dans les parcs et châteaux. »


À quoi ressemblera la forêt française en 2100 ? Le hêtre, actuellement présent dans une grande partie de la France, pourrait voir son aire de peuplement largement réduite, à cause de ses besoins importants en humidité. Les bocages de l’Ouest seront peut-être privés de chênes pédonculés, car ils résistent assez mal au manque d’eau dans les sols. « C’est l’essence principale des haies du Grand Ouest, note Samuel Fichet. On risque donc d’avoir d’importants bouleversements du paysage. » Idem dans le Marais poitevin, où 80% des arbres sont des frênes têtards. « S’ils disparaissent tous, ce qui n’est pas exclu, cela va provoquer une série de changements très brutaux. Ces arbres servent en effet à tenir les berges du Marais, et une foule d’insectes leur sont inféodés. »

La forêt française : 400 000 emplois menacés

Qu’adviendra-t-il des activités économiques liées à l’utilisation du bois ? La forêt française fait vivre 400 000 personnes et divers métiers : sciage, confection de papier, fabrication de meubles et de parquets, montage de maisons, préparation de granulés pour les poêles et chaudières, mais aussi activités touristiques et de loisirs... « Au-delà de ces activités économiques, les services rendus par la forêt sont innombrables, ajoute Sylvestre Soulié, forestier retraité de l’office national des forêts (ONF) et membre du syndicat Snupfen-solidaires. Réservoir de biodiversité, refuge exempt de produits phytosanitaires pour les insectes et les abeilles, notamment, les forêts dessinent notre paysage, ce sont des espaces où les gens passent beaucoup de temps de loisirs et peuvent, à l’occasion, faire des cueillettes. »

Les conséquences potentielles du réchauffement climatique sur les arbres inquiètent le milieu forestier depuis longtemps, même si les relais médiatiques se révèlent peu nombreux. « Si on compare avec le secteur de l’agriculture, la prise de conscience des effets du réchauffement climatique s’est faite assez tôt dans le secteur forestier », relève Olivier Picard, directeur technique du Centre national de la propriété forestière (CNPF). L’Office national des forêts (ONF), l’Institut pour le développement forestier ou encore l’Inra se penchent depuis une bonne dizaine d’années sur la question, produisant des rapports et esquissant de nouvelles stratégies sylvicoles. Un réseau ad hoc, Aforce – pour Adaptation des forêts au changement climatique – a même été mis en place. Réunissant une quinzaine d’organismes, il ambitionne « d’ouvrir les placards des chercheurs, et de mettre leurs connaissances à disposition des gestionnaires. » Ces différents acteurs expérimentent, analysent et proposent des solutions multiples.

Quand les arbres émigrent vers la montagne

Certains arbres n’ont pas attendu les humains pour mettre en place des stratégies de survie, en diminuant la taille de leurs feuilles ou en s’enracinant plus profondément. D’autres ont choisi de... migrer. Dans les Pyrénées, les hêtres ont ainsi grimpé d’un peu plus de 30 mètres entre 1970 et 2009. Dans les Alpes, aussi, la forêt remonte. Comment ? Les graines, dispersées par le vent ou transportées par les oiseaux, germent un peu plus haut chaque année. « En montagne, les conditions climatiques changent rapidement à mesure que l’on grimpe, mais sur des distances relativement courtes. La migration des arbres pourrait donc se faire naturellement, détaille Frédéric Jean. Mais en plaine, c’est impossible. Les changements auxquels la forêt doit faire face sont si rapides que l’on est obligés d’accompagner ces processus naturels d’adaptation. Les choix en matière forestière doivent se faire en fonction des prédictions relatives aux évolutions climatiques futures. »

« On compte beaucoup sur le chêne pubescent, qui résiste bien à la sécheresse, pour aller diversifier les chênaies de la vallée de la Loire, souvent frappée de sécheresse », décrit Olivier Picard. Le cèdre de l’Atlas ou le pin douglas, qui sont des essences phares au niveau économique, et qui résistent plutôt bien à la sécheresse, sont eux aussi considérés avec intérêt. Mais cet été, des dépérissements ont été observés dans certains peuplements de douglas du Tarn. « Le changement d’espèces ou de "provenance" n’est qu’une solution pour le moyen terme », estime Yves Poss, ingénieur général honoraire des ponts, des eaux et des forêts.

Comment sauver les 130 espèces françaises ?

« Vu l’ampleur du changement climatique et le temps de pousse des chênes, est-il pertinent de troquer une essence contre une autre qui serait moins sensible aux sécheresses ? Le doute est permis », avance de son côté le technicien Samuel Fichet. Il serait, à mon sens, plus efficace de lutter contre le réchauffement climatique que de protéger les arbres, espèce par espèce. » « Il y a évidemment beaucoup d’incertitudes, poursuit Olivier Picard, c’est pourquoi il faut tester diverses solutions. »



Avec plus de 130 espèces, la forêt française jouit d’une très belle diversité. C’est une de ses forces. Favoriser cette diversité, en tirant le meilleur de ce qu’elle offre – rapidité de croissance, bon état sanitaire, adaptabilité à des milieux très divers – fait partie des pistes étudiées dans le monde de la forêt. « C’est un travail de longue haleine, précise Olivier Picard, il faut repérer les peuplements de qualité pour aller récolter les graines et faire ensuite des plants de qualité. Les résultats ne seront visibles que des dizaines d’années plus tard. » En local, diverses méthodes de sauvegarde génétique sont mises en œuvre. L’association Prom’haies a ainsi initié un programme de sélection de graines dans les haies de son territoire.

Les sapins jugés plus rentables que les chênes ou les hêtres

« Nous avons une diversité exceptionnelle qu’il faut absolument entretenir et valoriser, insiste Sylvestre Soulié, cela passe aussi par des plantations variées au sein des parcelles. Les monocultures de résineux ne sont évidemment pas du tout pertinentes de ce point de vue. » Croissance rapide, moindre coût, techniques de sciage standardisées : les résineux – pins, sapins, etc. – ont la cote dans le secteur du bâtiment, chez les producteurs de bois d’énergie, dans l’industrie de l’ameublement et parmi les consommateurs, friands de mobilier type Ikea. Pour les pouvoirs publics et certains professionnels, il faudrait accélérer l’enrésinement du pays. La forêt française étant, pour le moment, composée aux deux tiers de feuillus (chênes, hêtres, bouleaux, etc.).

Autre solution envisagée : adapter les peuplements à l’eau disponible. « Une mesure immédiate, urgente, est de réduire la densité des peuplements, d’avoir un nombre de tiges et d’arbres moins important à l’hectare : s’il y a moins d’arbres, le partage de la réserve d’eau se fait entre moins de tiges, et chacune étant moins concurrencée peut mieux résister », développe Yves Poss. « Cela signifie un dosage homéopathique, indique Frédéric Jean. Si on éclaircit trop, on a des forêts qui résistent très mal aux tempêtes, lesquelles augmentent beaucoup en fréquence et en intensité, en raison du réchauffement climatique. » Certains chercheurs ajoutent que des éclaircies trop offensives provoquent un stress hydrique au niveau du sol.

Des entreprises privées investissent la forêt

Les savoir-faire et moyens nécessaires à ce travail d’orfèvre sont-ils suffisants ? Les trois quarts de la forêt française, soit 11 millions d’hectares, sont privés. 3,5 millions de propriétaires se les partagent. Au sein de ce vaste ensemble, les méthodes de travail sont inégales, et fort diverses. Les 500 conseillers du CNPF, « établissement public au service des propriétaires forestiers », ne peuvent évidemment pas avoir l’œil sur chaque bosquet. L’investissement de l’État est tellement défaillant que des partenariats sont désormais conclus avec des entreprises privées qui veulent compenser leurs émissions de CO2 en plantant des forêts. « Ce sont des démarches qui entrent dans le cadre de la responsabilité sociale des entreprises », souligne Olivier Picard. La Poste et quelques banques se sont déjà lancées. Il y a aussi des intermédiaires, comme Reforest-action, qui drainent des fonds privés vers la forêt.



Côté public, 25 % de la forêt, soit un peu moins de 5 millions d’hectares (l’équivalent de la Bourgogne-France-Comté), l’heure est aux baisses d’effectifs : 2 200 agents en moins en vingt ans, pour un effectif total de 5 545 personnes en 2015. « Les territoires sont de plus en plus grands, les forestiers courent après l’urgence. Et l’urgence, c’est d’approvisionner la trésorerie de l’ONF, en vendant du bois, déplore le syndicaliste Sylvestre Soulié. En trente ans, la récolte de bois dans les forêts domaniales a augmenté de 30 % en volume. Et, dans le même temps, le prix du bois a été divisé par deux. C’est une des raisons pour lesquelles les volumes exigés augmentent sans cesse. Les coupes sont censées combler le déficit de l’ONF. » Le manque de personnel est d’autant plus problématique que tous les acteurs de la filière s’accordent pour dire qu’il faut augmenter et affiner les observations qui sont réalisées in situ, pour connaître vraiment les bouleversements silencieux qui opèrent en sous-bois, et tâcher de les contrer.

La forêt naturelle, rien de mieux pour sauver le climat

« Gérer une forêt en se contentant de déterminer un volume d’arbres à couper me semble peu sérieux », renchérit Marie-Stella Duchiron, experte en écologie et gestion forestière, co-auteure, avec Annik Schnitzler du CNRS, d’une note de synthèse sur les moyens de lutter contre les effets du changement climatique en forêt. « La forêt tempère les effets du réchauffement climatique par sa densité. Elle est ainsi plus résistante aux événements majeurs des climats – tempête, feu – que les forêts exploitées d’aujourd’hui. Les forêts naturelles sont moins sensibles aux effets des différents polluants présents dans l’air, dont l’ozone troposphérique, du fait de l’étagement de leur végétation et de leur densité en ligneux (racines, branches, troncs) et elles stockent davantage de carbone grâce à la qualité de leurs sols [3]. »
Autant de qualités que ne possèdent pas les forêts en culture intensive destinées à la production de bois.

« La gestion forestière avec des futaies régulières et des coupes rases détruit le savant équilibre des sols, et casse les conditions micro-climatiques des sous-bois qui sont cruciales, notamment pour limiter le stress hydrique. » Les deux auteures plaident pour une « sylviculture de l’écosystème », qui considère la forêt comme un milieu à préserver avant d’être une ressource commerciale. Moins radicale, l’association Pro Silva défend une sylviculture « proche de la nature ». Maintien d’un couvert constant, mélange d’essences, interventions légères et fréquentes obligeant le forestier à être actif et connaisseur de ses parcelles : les 300 adhérents entendent optimiser la production de bois de qualité dans les forêts, sans à-coups et en s’appuyant sur les dynamiques naturelles. Les forêts ainsi gérées seraient plus résilientes face aux changements climatiques. Des échanges réguliers ont lieu entre forestiers publics et privés au sein de l’association [4].

La dictature du court terme contre les arbres

Mais au sein de l’ONF, les forestiers défendant des interventions non brutales en forêt ne se sentent pas soutenus. Plusieurs d’entre eux refusent de remplir les objectifs chiffrés de volumes à couper qu’ils jugent « aberrants ». « La dictature du court terme est loin du réel des forestiers, qui évoluent dans un milieu où le temps se compte en dizaines, voir en centaines d’années. Cet écart avec le réel provoque des souffrances pour les gars sur le terrain », dit Sylvestre Soulié. Ils sont en plus confrontés à des injonctions contradictoires : d’un côté la préservation et l’entretien des forêts, de l’autre, les demandes économiques. Depuis 2005, vingt-quatre agents ONF se sont suicidés.

« Avec la COP 21, ça va être le télescopage total », conclut Sylvestre Soulié, qui ironise sur les « hymnes à la nature » dans les discours face aux « méthodes expéditives » dans les clairières. On aurait aimé avoir l’avis de l’ONF sur ces différents points. Malgré nos diverses sollicitations, la direction n’a pas souhaité répondre à nos questions. Peut-être parce que le lien entre l’adaptation des forêts au changement climatique et l’organisation du travail des forestiers ne leur semblait pas très clair ?

Source © Nolwenn Weiler / Basta Mag


Notes
[1] unité de recherche expérimentale entomologie et forêts méditerranéennes (URFM), centre de recherche INRA de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur.
[2] C’est une étude publiée en novembre 2012 et réalisée par une vingtaine de scientifiques à divers endroits de la planète, qui le révèle.
[3] Le rôle des sols bien préservés dans l’accumulation du carbone a été démontré pour des forêts chinoises préservées depuis 400 ans. Les auteurs de l’étude ont calculé que le stock de carbone dans les vingt premiers centimètres de 230 exemples de sols, dans ces forêts, avait augmenté de 1,4 à 2,3 % entre 1979 et 2003 ! In La forêt face aux changements climatiques, Marie-Stella Duchiron et Annik Schnitzler.
[4] L’ONF fait partie du conseil d’administration de Pro Silva France depuis 2003. Et le CNPF-IDF est adhérent de Pro Silva France.



mardi 15 septembre 2015
L’Indonésie a déployé mardi 1.600 militaires supplémentaires pour lutter contre les incendies de forêts provoquant des nuisances jusqu’en Malaisie où des écoles ont été fermées en raison de l’épaisse fumée, et à Singapour où les organisateurs du Grand Prix de Formule 1 dimanche s’inquiètent. 

Le président indonésien Joko Widodo a ordonné des renforts de l’armée sur l’île de Sumatra, après que les autorités ont déclaré l’état d’urgence dans la province de Riau, située en face de la Malaisie et de Singapour, de l’autre côté du détroit de Malacca. Un millier de soldats ont ainsi été déployés à Riau et 600 dans la province de Sumatra du Sud, qui s’ajoutent à un millier de militaires arrivés la semaine dernière pour aider les autorités locales à éteindre des centaines d’incendies.

Comme chaque année pendant la saison sèche à cette période de l’année, l’Indonésie est ravagée par des incendies de forêts et de terres agricoles provoqués avant tout par la culture sur brûlis. Cette technique agricole primitive, et illégale, est utilisée comme moyen de défrichement et de fertilisation dans les zones tropicales, pour laisser place à diverses cultures, en particulier des palmiers à huile à Sumatra et sur l’île de Kalimantan, partie indonésienne de l’île de Bornéo. Le président indonésien a également ordonné aux forces de l’ordre de « prendre des mesures fermes contre les responsables de feux de forêts ». Une centaine de personnes et 15 sociétés soupçonnées d’être à l’origine d’incendies font l’objet d’enquêtes, selon les autorités.

Des dizaines de milliers d’habitants ont été affectés par la mauvaise qualité de l’air due à l’épaisse fumée blanche. En Malaisie, des masques ont été distribués gratuitement dans plusieurs régions, et les autorités ont ordonné la fermeture d’écoles, notamment à Kuala Lumpur, la capitale.

La qualité de l’air s’est également dégradée à Singapour, où les organisateurs du Grand Prix de Formule 1 prévu dimanche soir s’inquiètent des conséquences négatives que pourraient avoir ces développements sur la compétition.

En 1997 et 1998, des incendies similaires avaient échappé à tout contrôle et obscurci le ciel d’une partie de l’Asie du Sud-Est pendant des mois, provoquant de nombreuses perturbations, notamment de la santé publique et du trafic aérien, et causant des pertes économiques estimées à 9,3 milliards de dollars.


Source © Metro


lundi 14 septembre 2015
L’état d’urgence est déclaré dans le nord de la Californie où brûlent des feux monstres, forçant des milliers de personnes à fuir les flammes et mobilisant 5.000 pompiers. 

« Le gouverneur Jerry Brown a proclamé l’état d’urgence pour les comtés de Lake et Napa » ainsi que Sonoma, régions viticoles au nord de San Francisco, à cause d’un incendie, dénommé « Valley Fire », selon un communiqué du bureau du gouverneur.

Un autre feu colossal fait rage à l’ouest de San Francisco, celui dit de Butte, vers la ville de San Andreas. Ces incendies ont « brûlé des milliers d’hectares de terrain et causé l’évacuation de résidents, détruisant également des autoroutes et d’autres infrastructures » cruciales, ajoute le communiqué du gouverneur, reçu dimanche. 

Au moins 86 maisons et 51 immeubles ont été détruits et quelque 6.400 habitations sont encore menacées, d’après Daniel Berlant, porte-parole de Calfire, l’agence d’information sur les incendies en Californie.

Qualité de l’air détériorée

La qualité de l’air en Californie « s’est fortement détériorée » à cause du « Valley Fire », déplore aussi le communiqué du gouverneur. Quatre pompiers ont été blessés ce week-end en Californie avec des brûlures au second degré et se trouvent dans un état stationnaire à l’hôpital. Sept pompiers ont perdu la vie aux Etats-Unis depuis le début de l’année. Déclarer l’état d’urgence va permettre de mobiliser plus de ressources pour évacuer les débris et d’obtenir le remplacement gratuit de documents administratifs cruciaux comme les certificats de naissance ou décès, entre autres.

Septembre est souvent le mois le plus ravageur pour les incendies en Californie, lorsque le thermomètre atteint des sommets. Cet Etat de l’ouest américain étouffe depuis plusieurs jours sous des températures caniculaires. La situation est aggravée par une sécheresse record qui dure depuis quatre ans et accélère la propagation des feux. Depuis le début de l’année, « plusieurs centaines » de bâtiments ont été détruits en Californie et plus de 242.000 hectares de terrain sont partis en fumée, selon Daniel Berlant. La Croix-Rouge a ouvert des abris d’urgence pour les personnes ayant perdu leur domicile, a précisé le porte-parole.

Plus de 36.000 km2 calcinés depuis le début de l’année

Huit grands incendies sévissent actuellement en Californie, trois dans l’Oregon, dix dans l’Etat de Washington, qui connaît sa pire année jamais enregistrée en termes de virulence des feux. Près de 70 pompiers venus d’Australie et de Nouvelle-Zélande prêtent aussi main-forte aux secours américains dans l’ouest du pays. 

Plus de 36.000 km2 ont déjà été calcinés aux Etats-Unis depuis le début de l’année, soit plus que la surface de toute la région française de Provence-Alpes-Côtes d’Azur. Au total, près de 30.000 pompiers ont été mobilisés dans le pays ces derniers mois.

Sur l’ensemble des Etats-Unis, 33 grands feux brûlent actuellement, notamment dans l’Idaho, le Montana, le Wyoming et l’Utah, dans ce qui risque de rester dans les annales comme l’une des pires années jamais enregistrées aux Etats-Unis en termes de surfaces brûlées et de dépenses pour contenir les incendies. 

Déjà 1,31 milliard de dollars ont été dépensés depuis début janvier par l’Etat fédéral pour lutter contre les feux, sans inclure les fonds engagés par les agences locales, selon Jennifer Jones, porte-parole des services forestiers fédéraux. Un montant qui s’approche dangereusement du record historique de 1,65 milliard enregistré en 2006. Le ministre de l’Agriculture Tom Vilsack a déploré récemment une saison des incendies « tragique ».


Source © 20 minutes
Vous avez aimé cet article
Votre soutien à Nature Alerte 
nous est précieux il assure notre indépendance 
(Cliquez sur le bouton ci-dessous)
                                                                                                                                                                   




mercredi 9 septembre 2015
L’Afrique est le continent qui a enregistré la perte annuelle nette la plus élevée en matière de déforestation au cours de la période 2010-2015 avec 2,8 millions suivi de très près par l’Amérique du Sud avec 2 millions d’hectares selon un rapport de la FAO.

Le rapport de la FAO intitulé ‘’Evaluation des ressources forestières mondiales 2015’’ a été présenté au XIVe Congrès forestier mondial, qui se tient actuellement à Durban, en Afrique du Sud (7-11 septembre 2015), selon le communiqué reçu à l’APS

Cette publication note que la perte ’’a +sensiblement diminué+ par rapport à la période précédente de cinq ans’’.

La déforestation et la dégradation des forêts augmentent la concentration des gaz à effet de serre dans l’atmosphère, mais la forêt et la croissance des arbres absorbent le dioxyde de carbone qui est le principal gaz à effet de serre, rappelle le communiqué.

’’A ce propos, la FAO rappelle qu’une gestion plus durable des forêts se traduira par une réduction des émissions de carbone des forêts et aura un rôle vital à jouer dans la lutte contre les effets négatifs du changement climatique’’.

La même source signale qu’au plan mondial, la zone de forêts naturelles est en baisse mais la superficie plantée de forêts est en augmentation. Bien que la quplupart des forêts soient toujours du domaine public, ’’l’appropriation par des particuliers et des communautés a progressé’’.

Dans tous les cas, la FAO souligne ’’l’importance des pratiques de gestion durable des forêts’’.
Les forêts plantées servent souvent pour la production de bois et là où elles sont bien gérées, peuvent également fournir divers biens et services forestiers contribuant ainsi à réduire la pression sur les forêts naturelles.

’’La FAO avertit que, malgré les efforts de conservation, la menace de la perte de la biodiversité persiste et elle est susceptible de s’aggraver avec la déforestation, la dégradation des forêts la pollution et le changement climatique, qui sont autant de facteurs ayant des impacts négatifs’’.

Actuellement, la superficie forestière consacrée principalement à la conservation de la biodiversité représente 13% des forêts du monde, les superficies les plus grandes se trouvant au Brésil et aux Etats-Unis.

Au cours de la dernière période de cinq ans, l’Afrique a connu l’augmentation annuelle la plus élevée de la zone de forêts destinées à la conservation alors que l’Europe du Nord, l’Amérique centrale et l’Amérique du Nord ont enregistré les plus bas taux par rapport aux périodes précédentes.

En Asie, l’augmentation signalée pour la période 2010-2015 a été inférieure à celle de 2000-2010, mais plus élevée que l’augmentation enregistrée durant les années 1990.

Source © APS




lundi 7 septembre 2015
Haïti a perdu 98% de sa couverture végétale

Joyau de verdure autrefois vanté par Christophe Colomb, Haïti a perdu au fil des années plus de 98% de sa couverture végétale. Le parc de la Visite a été décimé par une exploitation intensive de l'Etat dès le milieu du XXe siècle. 

"A compter des années 60, trois scieries ont travaillé dans le parc mais il n'y a jamais eu de reforestation des zones exploitées", dénonce Yvon Elie devant un pan de montagne totalement déboisé. 

Les concessions ont été données et reprises au fil des amitiés politiques par le pouvoir des Duvalier, par ailleurs gagné par la peur paranoïaque de voir la forêt servir de maquis aux opposants. "La dernière scierie a fermé en 1980 mais l'Etat n'a rien fait pour les familles des 83 ouvriers. Pour survivre, ces gens n'ont pas eu d'autre choix que de se lancer dans l'agriculture," explique Yvon Elie. 

L'Etat ne maîtrisant pas non plus les mouvements de sa population, ce sont aujourd'hui près de 800 familles qui plantent, au cœur de la réserve nationale, carottes, poireaux, oignons et betteraves. Des cultures qui aggravent l'érosion des sols. "L'eau ne pénètre plus, elle emporte la terre et les semences: il ne reste que des roches", constate une sexagénaire surnommée "Ti machan" (petite marchande en créole) alors qu'elle replante des poireaux sur les quelques mètres carrés autour de sa maison, une pièce partagée avec huit membres de sa famille. Chaque semaine, elle parcourt à pied les 15 km de pistes rocailleuses avant de monter, pour 10 kilomètres, dans un camion afin de vendre sa maigre production à Port-au-Prince. "Au marché, je gagne tout juste de quoi racheter des semences et nourrir mes petits-enfants", témoigne-t-elle.

A cause de l'érosion dont elle est la cause, cette agriculture de survie se déplace au cœur de la forêt: les habitants détruisent jour après jour davantage d'arbres. Constatant que de nouveaux troncs ont été saccagés, Yvon Elie est dépité. "D'abord, les gens prélèvent le bois gras de l'arbre qui sert pour l'allumage des foyers. Ca se vend très cher sur Port-au-Prince. Mais (...) au moindre vent, l'arbre va tomber. Et alors les gens en profitent pour exploiter l'espace avec des potagers."

"La misère" coupe les arbres

Winthrop Attié, surnommé "Winnie" est un des membres fondateurs de la fondation Seguin. A la question "qui coupe les arbres dans le parc?", sa réponse est implacable: "c'est la misère. S'ils avaient d'autres choix, ces gens ne feraient pas ça." Face aux agressions sur la forêt, la fondation Seguin ne veut pas se substituer à l'Etat. "Nous faisons un travail de prise de conscience", explique Yvon Elie alors qu'il salue un agriculteur labourant la terre au milieu des pins. "S'imposer, c'est dangereux." En 2012, la police avait tenté d'expulser des familles illégalement installées dans la réserve naturelle: un échec retentissant durant lequel quatre personnes ont été tuées. Et le cercle vicieux poursuit son cours: à cause d'un manque de pluies, les récoltes ont été quasiment nulles ces deux dernières années ; les agressions sur les arbres se sont donc multipliées.

Le ministère de l'Environnement avait embauché 30 gardes-forestiers en 2013. Seuls six sont encore en poste pour surveiller les 12.000 hectares du parc. Une aberration pour Winnie qui s'inquiète devant l'urgence.

 "L'eau est ce qui nous préoccupe le plus." Les 70 sources recensées dans la forêt s'assèchent d'année en année. "Le parc est le château d'eau pour deux départements", explique Winthrop Attié. "Ca représente presque la moitié de la population d'Haïti. Que va-t-on faire? Importer de l'eau? Le pays ne peut pas se permettre de perdre cette ressource!"

Source © AFP
vendredi 4 septembre 2015
Soixante-deux pour cent de la perte de couverture arborée en 2014 s’est faite dans des pays autres que le Brésil et l’Indonésie, les deux pays les plus touchés historiquement par la déforestation.

La déforestation de la planète continue. 

Le recul de la couverture forestière dans le monde, en 2014, correspond à deux fois la superficie du Portugal, ou encore à celle du Cambodge ou de la Syrie, soit plus de 18 millions d’hectares (ou 180 000 km2), selon les données de l’université du Maryland, aux Etats-Unis, et de Google, publiées mercredi 2 septembre par la plate-forme Global Forest Watch.

Cette diminution des forêts (définies comme un couvert végétal d’au moins 5 mètres de haut), qui représentent un tiers de la surface émergée de la planète, ne cesse de s’amplifier. L’année 2014 se révèle être, à l’exception de 2012, la plus mauvaise depuis le début du XXIe siècle. A chaque minute, ce sont quelque 2 400 arbres qui sont coupés. Et plus de la moitié des hectares de forêts perdus le sont dans les pays tropicaux.

De nouvelles zones de recul apparaissent, comme dans le bassin du Mékong, principalement au Cambodge, en Afrique de l’Ouest (Sierra Leone, Liberia, Guinée…), à Madagascar, dans la région du Gran Chaco, en Amérique du Sud, plus particulièrement au Paraguay. « Cette nouvelle analyse indique une poussée vraiment alarmante de la perte de forêts dans des zones auparavant négligées », estime Nigel Sizer, directeur international du programme des forêts au World Resources Institute (WRI). 

Soixante-deux pour cent de la perte de couverture arborée en 2014 se sont faits, en zone tropicale, dans des pays autres que le Brésil et l’Indonésie, les deux pays les plus touchés historiquement par la déforestation ; contre 47 % en 2001.

« Dans beaucoup de ces pays, l’accélération de la déforestation est due aux productions de plus en plus importantes de caoutchouc, de soja, d’huile de palme et de bœuf, analyse Nigel Sizer. 

Pour ralentir cette perte de forêts, nous devons améliorer la gouvernance forestière pour empêcher les défrichements illégaux, planifier de façon plus équilibrée l’utilisation des terres et les demandes des grands importateurs, pour arriver à une production de produits de base durable. »

Sous la pression des besoins agricoles

Ce scénario d’une forêt qui recule sous la pression des besoins agricoles se répète aussi bien en Asie qu’en Amérique latine ou en Afrique. Au Cambodge, par exemple, qui est le pays dans le monde où la perte de la couverture arborée a augmenté le plus rapidement depuis 2001, ce sont les plantations de caoutchouc qui sont les principales responsables. Une étude (avril 2015) de chercheurs danois, allemands et américains établit une « forte corrélation » entre la déforestation dans la région du Mékong, au Cambodge surtout, et l’augmentation des prix du caoutchouc au niveau mondial.

Au Paraguay, ce sont les cultures du soja et l’élevage de bovins qui détruisent des forêts dont la biodiversité est très importante. Madagascar doit sa perte de plus de 318 000 hectares, environ 2 % de sa superficie forestière totale dans la seule année 2014, aux activités minières et à l’exploitation de bois précieux, comme le bois de rose ou le palissandre. Quant à la production d’huile de palme, elle continue de ravager les forêts d’Afrique de l’Ouest et du bassin du Congo.

Ces données publiées par le Global Forest Watch sont réactualisées tous les huit jours grâce à une surveillance des satellites du programme Landsat développé par la NASA, permettant une résolution à 30 mètres près. Elles seront au centre des discussions du 14e Congrès forestier mondial qui se tient à Durban, en Afrique du Sud, du 7 au 11 septembre.

A quelques semaines de la conférence des Nations unies sur le climat, la COP21, qui s’ouvrira à la fin de novembre à Paris, ces nouveaux éléments assombrissent un tableau déjà bien noir. La maîtrise des forêts est un élément indispensable pour atteindre les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. 

La déforestation serait ainsi responsable de quelque 20 % des émissions de gaz à effet de serre. Enfin, l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture rappelle que 60 % des populations indigènes dépendent presque entièrement des forêts, que 300 millions de personnes vivent dans ou aux alentours des forêts et que plus de 1,6 milliard de personnes dépendent d’elles pour vivre.

Source © Le Monde




Vous avez aimé cet article
Votre soutien à Nature Alerte 
nous est précieux il assure notre indépendance 
(Cliquez sur le bouton ci-dessous)
                                                                                                                                                                   




mardi 1 septembre 2015
Un incendie s’est déclaré dimanche vers midi dans la commune de Cualedro en Galice, au nord-ouest de l’Espagne, affectant depuis au moins 2.000 hectares de forêt.

Le ministère espagnol de l’Agriculture a envoyé sur place, 500 pompiers, neuf avions Canadair et une brigade spécialisée dans les incendies de forêt en guise de renfort.

Dimanche à 18h44, sept incendies étaient encore actifs en Espagne, dont trois en Galice, un en Cantabrie, un en Castille-et-León, un en Catalogne, et un en Estrémadure.

La province d’Orense, où se situe Cualedro, est la plus sinistrée d’Espagne sur la période 2001-2013 avec plus de 160.000 hectares brûlés sur 1,5 millions dans le pays, selon la fondation citoyenne Civio.

Depuis le début de l’année, les incendies de forêt ont ravagé plus de 65.000 hectares en Espagne. Début juillet, les flammes avaient dévoré plus 14.400 hectares, non loin de Saragosse (nord-est). Aucun incendie de cette ampleur ne s’était produit depuis l’été 2012.


Source © AFP
samedi 22 août 2015
Une dizaine d’États américains se débattent avec des incendies, dont celui de Washington. C’est dans cet État que trois pompiers ont trouvé la mort lorsque le véhicule dans lequel ils se trouvaient a eu un accident près de la ville de Twisp, avant d’être engouffré par les flammes. Quatre autres pompiers ont été blessés. 

Plus de 1.500 personnes ont été contraintes d‘évacuer leurs domiciles à Twisp et dans deux autres localités.

Le gouverneur du Washington, Jay Inslee, a demandé une déclaration d‘état d’urgence au gouvernement fédéral.

Près de 30 000 pompiers ont été mobilisés contre une centaine d’incendies faisant rage dans une dizaine d’États, dont la Californie où sévit une grave sècheresse, l’Idaho, le Montana et l’Oregon. Mercredi, l’administration Obama a annoncé qu’environ 200 soldats vont être envoyés en Californie pour la première fois depuis neuf ans afin de prêter main forte à quelque 12 000 pompiers mobilisés contre une vingtaine de feux.

Le président américain Barack Obama a signé vendredi une déclaration permettant aux autorités fédérales de porter assistance à l'Etat de Washington ravagé par de virulents incendies, tandis que des pompiers d'Australie et Nouvelle-Zélande arrivaient en renfort.

Une déclaration admettant qu'une situation d'urgence existe dans l'Etat de Washington et signée par le président américain vendredi "ordonne à l'aide fédérale de compléter les efforts entrepris au niveau de l'Etat de Washington (nord-ouest des Etats-Unis) et des autorités locales dans les zones touchées par les incendies".

Cette déclaration autorise "notamment le département américain de la Sécurité intérieure et l'agence fédérale de gestion des urgences (Fema) à coordonner tous les efforts de secours pour venir en aide à ceux qui sont en difficulté", poursuit le communiqué de la Maison Blanche. C'est dans l'Etat de Washington que la situation est la plus préoccupante. Plusieurs incendies hors de contrôle y ont coûté la vie à trois pompiers ces derniers jours.

Cinq incendies dits de l'"Okanogan Complex" font rage au centre de l'Etat sur une superficie de 653 km2, d'après la chaîne de télévision spécialisée KING5. Plus de 5.100 habitations sont actuellement menacées et des évacuations sont en cours.

Aux Etats-Unis depuis le début de l'année, près de 30.000 km2 ont déjà brûlé, 10.000 de plus que lors d'une année ordinaire d'après un tableau du Centre national de gestion inter-agences du feu (NIFC).

Par ailleurs, des pompiers australiens et néo-zélandais vont venir en renfort des soldats du feu américains. Le NIFC a indiqué vendredi dans un communiqué que "l'Australie et la Nouvelle-Zélande étaient des partenaires importants de la communauté américaine des pompiers depuis plus de 50 ans mais n'avaient pas été mobilisés depuis 2008, quand la virulence des feux était similaire à celle de cette année". C'est aussi la première fois depuis 2008 que des soldats de l'armée de réserve ont été mobilisés aux Etats-Unis pour lutter contre les feux qui font rage dans l'ouest du pays. 71 pompiers chevronnés et gestionnaires d'équipes ou flottes d'hélicoptères "vont arriver dimanche d'Australie et de Nouvelle-Zélande à la base du NIFC, qui se situe à Boise dans l'Idaho (nord-ouest des Etats-Unis)", précise le communiqué.

Ils vont suivre une journée de formation avant d'être déployés sur l'un des quelques 90 gros incendies encore non maîtrisés qui continuent de dévorer des centaines d'hectares dans les Rocheuses, l'Etat de Washington, la Californie, le Nevada, le Texas et l'Arizona, explique le NIFC.

Cinq équipes canadiennes participent également aux opérations d'extinction des feux dans le Montana et le nord de l'Idaho. Les incendies sont particulièrement dévastateurs cette année dans l'ouest américain après quatre années d'une sécheresse record et en raison de fortes chaleurs qui s'ajoutent à des vents forts. Trois soldats du feu ont péri mercredi alors qu'ils intervenaient sur un feu dans l'Etat de Washington. 10 Etats américains sont actuellement en proie aux incendies, y compris dans l'est des Etats-Unis, comme en Caroline du Nord ou encore dans le sud, en Louisiane.

Vous avez aimé cet article
Votre soutien à Nature Alerte 
nous est précieux il assure notre indépendance 
(Cliquez sur le bouton ci-dessous)
                                                                                                                                                                   




vendredi 21 août 2015
Des chercheurs sonnent à nouveau l'alarme: le réchauffement climatique menacerait tout particulièrement les forêts boréales, ces vastes étendues de résineux, de peupliers et de bouleaux qui recouvrent une bonne partie du nord canadien, jusqu'à la taïga du Grand Nord.

Dans une étude publiée jeudi dans un numéro spécial «Forêts» de la revue Science, ces chercheurs soulignent que les températures devraient augmenter davantage et plus rapidement en zone boréale que partout ailleurs sur la planète, et que l'on s'approche du point de non-retour.

Or, ces températures plus élevées devraient apporter en zone boréale du temps plus sec, des maladies et insectes jusque-là inexistants, et des incendies de forêts dans cette vaste «ceinture verte» qui recouvre une bonne partie du nord de la planète, en dessous de l'Arctique.

Les trois chercheurs - du Québec, de Finlande et d'Autriche - rappellent que ces forêts boréales ne peuvent «migrer» assez rapidement vers le nord pour échapper à une hausse aussi rapide des températures.

De plus, les vieilles forêts boréales qui seraient détruites ne devraient pas pouvoir se renouveler dans ces nouvelles conditions, ce qui laisserait une ceinture verte beaucoup plus morcelée.

Source © La Presse Canadienne


mercredi 12 août 2015
Des incendies de forêt font rage sur plus de 120 000 hectares en Sibérie orientale, notamment autour du lac Baïkal, où les températures frôlent les 38 degrés, et plus de 5000 pompiers sont déployés pour maîtriser le feu, ont indiqué mardi les autorités russes.

Plus de 150 incendies sont en cours, notamment sur plus de 100 000 hectares sur les seules régions de Bouriatie et d'Irkoutsk, deux régions entre lesquelles est situé le lac Baïkal très prisé des touristes, a indiqué l'Agence russe de protection des forêts dans un communiqué.

«Les feux de forêt en Sibérie tournent à la catastrophe nationale», s'alarme la télévision russe, en diffusant les images d'une épaisse fumée recouvrant les bords du Baïkal et une grande partie du lac.

«La chaleur et la sécheresse qui règnent depuis plusieurs jours dans la région d'Irkoutsk ne font que contribuer à la propagation des feux», constate la chaîne publique Pervy Kanal.

Pour lutter contre «d'importants incendies de forêt sévissant sur les bords du lac Baïkal», un avion amphibie Be-200 et un hélicoptère ont été déployés, selon le ministère russe des Situations d'urgence.

Les secouristes ont également dû évacuer la veille les touristes passant leurs vacances dans les bases touristiques situées sur la ligne du littoral, le feu étant arrivé tout près, selon la même source.

L'état d'urgence a été proclamé en Bouriatie et dans la région d'Irkoutsk, ainsi que dans quatre autres régions de Sibérie faisant face aux feux de forêt, a précisé le ministère.

«La fumée des incendies autour du Baïkal est visible même depuis l'espace, et il n'y a que les pluies qui peuvent aider» à les éteindre, a indiqué pour sa part l'antenne russe de Greenpeace.

Source © AFP
Vous avez aimé cet article
Votre soutien à Nature Alerte 
nous est précieux il assure notre indépendance 
(Cliquez sur le bouton ci-dessous)
                                                                                                                                                                   




mercredi 5 août 2015
Plus de 10.000 pompiers luttaient toujours mardi contre une vingtaine d'incendies qui se sont déclarés en Californie, ravageant des hectares de terrains et entraînant l'évacuation de milliers de foyers dans cet Etat américain victime de la plus grave sécheresse de son histoire.

Mobilisés depuis plusieurs jours pour faire face à l'état d'urgence, les pompiers de toute la région, rejoints par les forces de la garde nationale de Californie et des moyens aériens venus du Colorado voisin, combattaient un nombre croissant d'incendies, passés à 24 mardi soir contre 21 lundi, a indiqué Daniel Berlant, porte-parole de l'organisme de prévention des feux en Californie (Calfire). 

Plus de 14.000 personnes au total tentent de maîtriser les flammes, et sont soutenues par 108 hélicoptères et 22 avions bombardier d'eau. 

Compliquant la tâche, plusieurs sinistres sont en fait "constitués de dizaines et dizaines de plus petits brasiers", a expliqué Daniel Berlant. En Californie, l'incendie le plus dévastateur, "le Rocky Fire", continuait de progresser et n'était circonscrit qu'à 12%: en sept jours, il a brûlé plus de 263 km² de forêts et autres champs, soit 26.304 hectares, selon Calfire. 

Le gouverneur de l'Etat Jerry Brown a décrété jeudi l'état d'urgence. Les conditions sont particulièrement défavorables en Californie, avec un taux d'humidité inférieur à 10% et des températures estivales très élevées, tandis que l'Etat souffre d'une grave sécheresse depuis quatre ans.

Source: © Belga 


Vous avez aimé cet article
Votre soutien à Nature Alerte 
nous est précieux il assure notre indépendance 
(Cliquez sur le bouton ci-dessous)
                                                                                                                                                                   




Rejoignez Nous

Recevez nos articles par mail

...

Activité solaire/champ magnetique

Solar X-rays:

Geomagnetic Field:
>
Status
Status
 

Derniéres Actualités

ARTICLES LES PLUS RÉCENTS :

Rechercher dans ce blog

Membres

Annonces

annonces

Libellés/Tags

Alerte (4887) pollution (1059) inondation (541) Oceans (507) Hecatombes animales (474) Rechauffement (440) seisme (374) Insolite (348) rivieres (348) legislation (337) biodiversité (332) air (268) maree noire (260) eau (250) climat (237) Santé (233) deforestation (210) Extinction (201) volcan (197) intemperie (190) incendie (188) Mysteres (184) nucleaire (174) Eruption (172) Bilan (161) agriculture (159) justice (159) Mobilisation (157) La honte (155) Tempete (153) Pesticide (147) ce qu'on vous dit pas (147) gaz de schiste (146) bonnes nouvelles (145) conservation (128) secheresse (122) Tornade (109) accident (107) manifestation (102) Coup de chapeau (100) OGM (100) glissement de terrain (99) invasion (95) Typhon (90) evacuation (90) CO2 (89) coup de gueule (87) meteo (76) virus (72) Alergie (71) surpeche (65) catastrophe (62) sante (59) cyclone (54) economie (54) lac etang (53) famine (52) Evenement (51) chimique (50) contamination (50) Coup de coeur (49) record (48) vague de froid (47) cause animale (46) canicule (45) corruption (42) construction (40) Ouragan (38) appel (36) appel a l'aide (35) neige (35) surconsommation (35) Urgence (34) lac étang (34) sols (33) Intoxication (32) braconnage (31) epidemie (31) abeilles (30) alimentation (30) soleil (29) grippe aviaire (28) penurie (28) Orage (26) consommation (24) protection (24) pollution hertzienne (23) No comment (22) Scandale (22) pénurie (22) algues vertes (21) incroyable (21) vague de chaleur (21) acidification (20) Nitrate (19) PCB (19) science (19) biocarburant (18) decouverte (18) Tsunami (17) eutrophisation (16) algues rouges (15) censure (15) chikungunya (15) pollution sonore (15) Agenda (14) dechets nucleaires (14) energie renouvelable (14) sables bitumineux (14) ebola (13) elevage (13) gaspillage (12) ozone (12) clin d'oeil (11) mousson (11) petitions (11) politique (10) avalanche (9) Etat d urgence (8) grêle (8) incident (8) restriction (8) sauvegarde (8) Trombe (7) radiation (7) Chasse (6) Décontamination (6) Methane (6) industrie (6) crime (5) herbicides (5) hommage (5) mal-bouffe (5) plateforme (5) pollution plastique (5) techniques nouvelles (5) alimenation (4) dechets (4) disparus (4) geoingenierie (4) magnetisme terrestre (4) perturbateur endocrinien (4) proces (4) animal (3) cop21 (3) espoir (3) glaciers (3) journée mondiale (3) silence (3) verglas (3) Eureka (2) Géopolitique environnementale (2) Nouvelles technologies (2) ah bon... (2) amiante (2) conflis (2) crue (2) cyanobacteries (2) dengue (2) eclipse (2) espace (2) gag (2) malbouffe (2) poisson (2) projet de loi (2) pétrole (2) recolte (2) sinkhole (2) violence (2) zad (2) Elevage intensif (1) Finance (1) ONG (1) Recherche (1) Tempête (1) Toxique (1) Tristesse (1) commerce (1) consultation public (1) contribution (1) effet d annonce (1) extrane(l)us (1) fuite (1) greenwashing (1) infraction (1) initiative (1) inovation (1) intempérie (1) maree (1) massacre (1) météo (1) naufrage (1) peche (1) police (1) pollution interieur (1) pollution lumineuse (1) prétexte (1) requin (1) saisi (1) sanitaire (1) securite (1) semences (1) semences paysannes (1) séisme (1) trafic (1) victoire (1) zika (1)
Fourni par Blogger.