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lundi 22 juin 2015
Le Canada et les États-Unis n'arrivent pas à diminuer la pollution dans les Grands Lacs malgré une entente visant à améliorer la qualité de l'eau qui avait été conclue il y a trois ans entre les deux pays.

Des dizaines de groupes écologistes se préoccupent de la santé des cours d'eau et ils feront part de leurs inquiétudes dans une lettre qui sera envoyée lundi au comité exécutif des Grands Lacs - organisation responsable de surveiller la mise en place de l'accord.

Les militants affirment que peu de progrès ont été accomplis par le sous-comité chargé d'enrayer le problème de la pollution. L'Association canadienne du droit de l'environnement en était venue à la même conclusion dans une nouvelle étude.

Selon eux, l'approche «lente» du comité n'est pas en phase avec le problème, qui est urgent et grave, rappellent-ils. Il ne faut pas attendre des années pour agir afin d'éviter que ces produits chimiques se retrouvent dans les cours d'eau ou pour les nettoyer s'il est trop tard, ajoutent-ils.

Le comité, qui se réunira cette semaine à Chicago avait été instauré en 2012, lorsque le Canada et les États-Unis avaient renouvelé une entente ayant pour objectif de protéger les lacs et leurs écosystèmes.

L'Accord relatif à la qualité de l'eau dans les Grands Lacs laisse la responsabilité au sous-comité d'identifier les produits chimiques les plus dangereux. Jusqu'à maintenant, seulement quatre toxines ont été relevées. Or, les écologistes estiment qu'il y en a au moins 500.

«En prenant en compte qu'ils ajouteront quatre produits chimiques chaque trois ans, cela nous prendra plus d'un siècle pour faire une liste complète de toutes les toxines», écrivent-ils.

Par ailleurs, ils remarquent que la liste en question n'est qu'une première étape dans tout ce processus. «Pour chaque toxine, on devra élaborer un plan d'action pour les éliminer», ont-ils précisé.

Bien que les signataires de la lettre reconnaissent que l'accord est une bonne chose en soi, ils déplorent l'approche actuelle des pays, qui laissent transparaître un «malaise bureaucratique et administratif». Par exemple, chaque pays peut décider de son propre plan pour éliminer les produits chimiques.

Les militants recommandent aux deux pays d'allonger leur liste et de faire une liste de priorités à l'aide de scientifiques. Ils réclament aussi, de toute urgence, d'endiguer le problème du déversement de produits chimiques dans l'eau.

Finalement, ils estiment que les gouvernements n'auront pas le choix d'investir davantage de ressources. «Nous devons commencer maintenant de poser des gestes ambitieux et non des petits pas», tranchent-ils.

Source © La Presse Canadienne



dimanche 21 juin 2015
Quelque 200 000 tonnes de polluants sont rejetées chaque année dans la mer. Surveillance par satellite, par avions, prévention... tout est mis en œuvre pour la sauver.

"Je vis dans l'angoisse qu'un jour une marée noire détruise nos côtes et notre économie", s'inquiète Christian Jeanjean, le maire de Palavas-les-Flots dans l'Hérault. Échaudé par une récente pollution des eaux palavasiennes, l'élu se sent à la merci d'un déballastage sauvage, d'une marée noire, avec pour seule arme un Plan communal de sauvegarde visant les risques sanitaires, la dépollution incombant aux services de l'État. 

Les bateaux qui croisent en Méditerranée représentent 30 % du trafic mondial. Suite aux catastrophes de l'Erika en 1999 et du Prestige en 2002, la France s'est dotée en 2004, pour la Méditerranée, d'une Zone de Protection Écologique (1). Elle permet entre autres à l'État français d'arraisonner un bateau pollueur au-delà des eaux territoriales et, surtout, de poursuivre les responsables sous juridiction française.

Surveillance satellite

Un rapport alarmiste du sénateur audois Roland Courteau faisait état en 2011 d'une quantité de rejets volontaires en mer estimés à 200 000 tonnes. Le rapport préconisait une surveillance accrue du trafic, des systèmes obligatoires d'apurement des eaux de cales des bateaux. 

Quatre ans plus tard, le sénateur note "des avancées, toutefois 2030 sera un point de non-retour où des zones mortes en Méditerranée (2) apparaîtront, si nous ne persistons pas". 

Denis Ody, de WWF France, souligne : "Les bateaux repartent souvent du port sans nettoyer leurs cales par manque de temps et d'équipements. Nous constatons une augmentation des contrôles des navires au nord-ouest de la Méditerranée".

BIO-UV, à la pointe du traitement des eaux de ballast

L’épidémie de choléra qui a tué 10 000 personnes au Pérou en 1991 est certainement partie d’une eau de cale contaminée dans le port de Lima. La moule zébrée d’origine Caspienne qui a asphyxié l’écosystème naturel américain entre 1989 et 2000 a aussi été “transportée” d’un écosystème à l’autre : 1 milliard de dollars d’impact. " Sans des mesures de décontamination, la biodiversité marine est en danger ", déclare Patricia Levrault, responsable marketing chez BIO-UV. Cette société, basée à Lunel, est experte dans le traitement des eaux par ultraviolets. 

Depuis quelques années, elle développe des systèmes de purification des eaux de ballast des navires (BIO-SEA) et équipe tous les bateaux ayant des cuves de 60 à 2 000 m3. " Le principe est un passage de l’eau de mer dans un filtre puis dans un tube à ultraviolets, détruisant les organismes vivants, explique Patricia Levrault. Notre atout est que nous pouvons mettre en service nos systèmes pendant la traversée d’un bateau. Il n’est pas immobilisé, ce qui est un atout pour les armateurs. 

" En 2012, l’Organisation maritime mondiale a ratifié une convention internationale pour le contrôle des eaux de ballast appelée BWM. Elle exige que les bateaux s’équipent d’un traitement de leurs eaux et tiennent un registre de bord pour contrôler les rejets de ballast, sous peine de ne plus pouvoir entrer dans les ports. 

La convention est en attente de ratification de 30 états, représentant 35 % du tonnage mondial. " Nous en sommes à 32,7 % ", précise Patricia Levrault. Le marché est porteur : " Il faudra équiper 70 000 bateaux pour un chiffre d’affaires de 15 md€, mais nous ne sommes pas les seuls sur ce créneau ", souligne la spécialiste. Un système coûte entre 200 000 € et 300 000 €, " les bateaux auront cinq ans pour s’équiper ".
Le commandant Yann Bizien, porte-parole de la préfecture maritime de Toulon en témoigne : "En 2008, 350 signalements de pollution, autour de 180 depuis 2013. 

La pression judiciaire répond à la gravité des pollutions volontaires. Des amendes jusqu'à 1 M€, l'immobilisation du bateau." Et d'ajouter : "Nos moyens de surveillance sont opérationnels avec le balayage satellite et les avions de la Marine et des Douanes. En Préfecture, nous avons un état des zones surveillées". En attendant que les bateaux “propres” se multiplient, l'Abeille Flandres, le Jalon et l'Ailette, des navires de dépollution, se tiennent prêts à appareiller à Toulon. Et les plans Polmar Mer et Terre sont opérationnels, pour secourir la Grande Bleue.

1- ZPE devenue Zone Exclusive Économique (ZEE) en 2012. 2- zones déficitaire en oxygène dissous.
L'eau de ballast sert à équilibrer un bateau en fonction de sa charge. Le déballastage consiste à rejeter à la mer cette eau, riche en organismes vivants provenant d'ailleurs et qui peuvent, de fait, déséquilibrer l'écosystème. Le nettoyage des cuves d'un pétrolier est assimilable à un déballastage. Le dégazage consiste à évacuer les gaz toxiques des cales d'un navire.

Michel CAVAILLÈS, directeur de Port Camargue

Port Camargue est le premier port de plaisance d’Europe. En matière d’écologie, il est aussi précurseur.
Port Camargue est-il propre ? Ses concepteurs ont pensé à l’environnement dès sa création en 1969. Les eaux ne stagnent pas, ce qui évite la concentration des polluants.

Quelles actions menez-vous ?

Pour les déchets solides, nous avons une déchetterie spécialisée et des points propres. Côté liquides, nous avons installé de nombreux sanitaires pour que les plaisanciers ne rejettent pas leurs eaux noires dans le port. Des pompes de vidange sont à leur disposition. Nous leur distribuons aussi des kits anti-pollution à mettre à fond de cales.

Les plaisanciers jouent-ils le jeu ?

Les plaisanciers adhèrent à 100 %. C’est dans leur intérêt... naviguer et vivre dans des eaux de qualité.

Quel est votre ennemi ?

La pollution générée par les eaux de pluie des bassins versants. Mais, là aussi, des actions sont menées.

La zone technique génère-t-elle des pollutions ?

Oui, mais nous possédons un appareil de récupération des produits toxiques.

Les ports de la région sont-ils tous propres ?

Oui, le Languedoc-Roussillon est exemplaire. Les labels et certifications en témoignent.

Des zones mortes en Méditerranée en 2030, est-ce possible ?

Je suis sceptique. Ce qui est préoccupant, ce sont les déchets plastiques qui finissent en mer.


Source © Midi Libre

Algues...

mardi 16 juin 2015
Le lac Titicaca, en Bolivie, est en danger. Des algues vertes sont apparues il y a quelques mois dans ses eaux, décimant poissons et grenouilles. 

Frédéric Faux est allé au bord du Titicaca, à 4000 mètres d'altitude, pour comprendre les origines de cette pollution et assister aux opérations de nettoyage de ses affluents qui ont lieu tous les samedis, avec des centaines de volontaires.

Face à la pollution du Titicaca, les autorités boliviennes se sont retroussées les manches. Mais dans une région sans station d'épuration, cette bonne volonté ne sera pas suffisante. Des rivières transformées en véritables égouts ont déjà bouleversé la vie des habitants de Pachiri, au bord du lac.

"Là, juste derrière, à 100 mètres de là, on peut voit l'eau verte, comme du pétrole, c'est ce qui  a tué tous les poissons... "Aujourd'hui l'eau est si polluée qu'on ne peut plus arroser avec... On est foutus!"

Les scientifiques de l'Institut de recherche et de développement français, l'IRD, tentent de comprendre le fonctionnement de ce lac très particulier, situé à une latitude tropicale, mais soumis aux conditions extrêmes de la haute altitude. Pour le biologiste Xavier Lazarro, l'augmentation de la population est la principale cause de cette pollution.

Xavier Lazarro, biologiste :

Comme les pluies se sont prolongées elles ont ruisselé sur le littoral du lac, et comme le littoral densément peuplé maintenant, l'eau a emmené les nutriments mais aussi contaminants et eaux usées qui sont déversées dans le lac sans aucun traitement. Cet apport excessif a favorisé la croissance des algues qui se sont développées. . Ce qu’on n’avait jamais vu jusqu'à présent c'est que le phénomène occupe le tiers du petit lac, pendant plus d'un mois.

Dans l'avenir, il faudra construire des stations d'épuration, et avoir une politique concertée avec le Pérou, qui possède l'autre moitié du lac. Ce sera le prix à payer pour sauver le Titicaca.

Source © France Inter


Peru's Lake Titicaca Threatened by Pollution par NewsLook
mardi 2 juin 2015
Depuis un mois et demi, le lac de Montigny-en-Gohelle est en partie recouvert d’une couche d’algues verdâtres. Une opération de nettoyage de traitement destinée à éviter leur retour va débuter. Tout devrait être rentré dans l’ordre pour la fin juin.

Ce n’est pas si tranquille que ça en a l’air un lac, en tout cas pas celui de Montigny. Depuis la mi-avril, sa surface est recouverte d’une couche d’algues mortes remontées des profondeurs. La croûte verdâtre dérive en fonction du vent d’une berge à l’autre. Une gêne visuelle mais aussi olfactive, la décomposition des algues dégageant une odeur d’égout. Information, rassurante, la pollution est sans danger pour la santé.

On a connu ce genre de problèmes dans le passé mais plus tard, vers août, et de façon moins importante », explique le maire Bruno Yard. La douceur de l’hiver dernier expliquerait la prolifération des algues au fond de l’eau et le détachement d’une partie remontant faute d’oxygène.

Les pêcheurs du Brochet montignynois et les services techniques ont alors relevé leurs manches pour faire place nette, « mais on s’est vite aperçu qu’on ne pourrait pas en venir à bout ».

Pollution récurrente

Un laboratoire a réalisé des analyses qui ont amené la municipalité à agir en trois temps : enlèvement des algues, traitement du fond du bassin, oxygénation de l’eau par un matériel qui sera installé à demeure. Coût total : 55 000 euros.

« Un accord a été trouvé avec les deux agglos pour prendre en charge les travaux », précise le maire, soulagé. Les opérations « devraient être terminées fin juin » par Véolia, délégataire pour les deux agglos de la gestion de l’eau potable et de l’assainissement.

Ce n’est pas le seul désagrément qui touche le lac qui est impacté par le traitement des eaux usées de la communauté d’agglo Lens-Liévin. Elles suivent le bassin versant depuis Avion, transitent par un bassin de relèvement situé à côté du lac avant de filer vers la station de traitement de Fouquières-les-Lens.

Ce bassin est aussi censé recevoir le trop-plein d’eau lors de gros orages et empêcher le lac de déborder. Or c’est le contraire qui se produit : « À l’époque, il était prévu que le bassin reçoive le surplus d’eau quand les pompes ne suffisaient pas. C’était dimensionné pour une pluie décennale. Or, maintenant on a trois pluies décennales par an, donc on a facilement trois surverses du bassin vers le lac ce qui provoque des pollutions. »

Les deux communautés d’agglomération ont procédé à des travaux (renforcement des pompes, relèvement de la hauteur des surverses, capteurs pour mesurer les déversements). Insuffisant. « La solution serait de créer des bassins en amont mais la Call n’est pas prête à le faire vu le coût que cela représente. »

Source © La voix du Nord


mardi 5 mai 2015
Les "zones mortes" récemment détectées au milieu de l'Océan Atlantique se forment dans des tourbillons analogues à celui ci, en bleu. 

Des chercheurs ont découvert dans l'Océan Atlantique l'existence de zones se caractérisant par des taux d'oxygène si bas qu'ils y interdisent toute forme de vie. D'une superficie dépassant les 100 km2, ces "zones mortes" se forment dans les tourbillons océaniques.

Pour la première fois, des "zones mortes" ont été découvertes au coeur de tourbillons océaniques, au milieu de l'Atlantique. Des "zones mortes" ? Il s'agit de régions océaniques caractérisées par des niveaux d'oxygène nuls ou très faibles, conduisant la plupart des animaux marins s'y trouvant (poissons, crabes...) à disparaître.

Jusqu'ici, quelques "zones mortes" avaient déjà été détectées, comme celle qui se forme chaque année dans le Golfe du Mexique. Mais ces dernières étaient situées près des côtes. Et surtout, elles n'apparaissaient pas au cœur des tourbillons océaniques, comme c'est le cas pour les zones mortes nouvellement découvertes...

De fait, c'est bel et bien au coeur de tourbillons océaniques que l'océanographe Johannes Karstensen (GEOMAR, Helmholtz Centre for Ocean Research à Kiel, Allemagne) et ses collègues ont détecté l'existence de plusieurs zones mortes, au large des côtes africaines. Rappelons que les tourbillons océaniques sont de gigantesques masses d'eau, de plusieurs centaines de kilomètres de diamètre, tournoyant sur elles-mêmes du fait des mouvements de la Terre.

Comment expliquer la présence de ces zones mortes ? Elles seraient causées par la présence de très grandes quantités de végétaux océaniques situés à la périphérie de ces zones mortes : la décomposition de ces végétaux par les bactéries consommerait de l'oxygène, ce qui aurait pour effet de vider progressivement de ce dernier les eaux situées à l'intérieur de cette ceinture de végétaux.

D'après les mesures réalisées par les scientifiques, les concentrations en oxygène seraient comprises entre 0 et 0.3 millilitres par litre d'eau. Soit des taux interdisant à la plupart des organismes marins d'y survivre.

Selon les auteurs de la découverte, ces zones mortes se déplacent lentement, à raison de 4 à 5 kilomètres par jour. Une dérive qui inquiète les scientifiques, car certaines de ces poches d'eau dénuées d'oxygène pourraient se rapprocher des îles du Cap Vert. Ce qui aurait un impact dramatique sur les activités de pêche de ses habitants.

Cette étude a été publiée le 30 avril 2015 dans la revue Biogeosciences, sous le titre "Open ocean dead zones in the tropical North Atlantic Ocean".

Source © journal de la science
dimanche 25 janvier 2015
Les petites bestioles qui occupent le fond des eaux froides et claires du plus grand lac alpin d'Amérique du Nord, le lac Tahoe dans le Sierra Nevada , sont en train de disparaître à un rythme alarmant

Les données scientifiques effectuée dans les fonds du lac en automne dernier ont constaté que la population de huit espèces d'invertébrés benthiques* ont chuté dangereusement, de 55 % à 99,9 % pour certain d'entre eux , depuis les dernières données collectées en 1960.

"Nous sommes très surpris de constater un déclin si dramatique de la population des petits invertébrés, dont certains ne se trouvent que dans le lac Tahoe, sur une si courte période de temps a déclaré Sudeep Chandra de l' Université de Reno au Nevada.

"De grands bouleversements se produisent actuellement au fond du lac "

Situé à la base d'un domaine skiable, le lac Tahoe est une attraction touristique mondialement connue pour sa beauté à couper le souffle. Malheureusement, le développement des activités touristiques et des loisirs nautiques ont finalement eu raison de son état écologique.

Les petits animaux des fonds vaseux du lac Tahoe , appelés invertébrés benthiques, comprennent les vers plats, l'amphipode aveugle et le plécoptère Tahoe. Ils ont diminué de 55 pour cent à 99,9 pour cent pour certain d'entre eux.

Par exemple la population du petit plécoptère endémique des eaux peu profondes du lac Tahoe (la capnie de lacustra) avait déjà été décrite en 1963. 

La fin de son cycle de vie sous-marine, est fortement associée aux plantes marines appelées skunkweed (Chara spp.) et de la mousse sous marine. Récemment, un déclin dramatique des plantes en eau profonde a été observée en raison de l'eutrophisation et l'introduction d'espèces envahissantes comme des écrevisses non indigènes.

© Nature Alerte



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vendredi 23 janvier 2015
Les perchaudes de moins d'un an du lac Saint-Pierre au Canada ne survivent plus aux hivers. Ce sont les conclusions d'une étude inédite dont Radio-Canada a obtenu copie.

Les nouvelles données colligées par les scientifiques du ministère des Forêts de la Faune et des Parcs démontrent que l'augmentation de la température du lac fluvial, classé réserve mondiale de la biosphère par l'UNESCO, et la présence de cyanobactéries dans l'eau ont ruiné l'habitat de la perchaude. Il s'agit d'une première manifestation tangible des changements climatiques dans le lac Saint-Pierre.

L'effondrement des stocks de perchaudes a pu être quantifié par les scientifiques, entre autres grâce à 40 stations immergées dans le lac Saint-Pierre. 

Les données de 2013, qui ne sont pas encore publiées, montrent que la survie des perchaudes est en péril. Un constat d'autant plus inquiétant que l'espèce joue un rôle essentiel dans l'écosystème du lac Saint-Pierre.

De plus, depuis de nombreuses années, les chercheurs échantillonnent 210 lieux dans le lac fluvial, à raison de cinq fois au cours du mois de mai. Le tableau suivant démontre que, malgré le moratoire en vigueur depuis 2012, la population chute.

« Les jeunes perchaudes n'atteignent pas les tailles nécessaires. Donc, elles n'accumulent pas assez d'énergie pour passer l'hiver, qui est une période assez difficile pour les poissons à nos latitudes. »

La perchaude est une espèce qui peut vivre en eau chaude. Là n'est pas le problème. Cependant, le réchauffement de l'eau jumelé aux pratiques agricoles en vigueur détruit les herbiers qui sont à la fois l'habitat et le garde-manger du poisson. La température moyenne estivale est passée de 14,8 à 16,5 degrés Celsius, soit une augmentation de plus de 0,5 degré par décennie.

« On a observé, depuis une quinzaine d'années, une augmentation des températures moyennes dans le lac Saint-Pierre, jusqu'au point où on a atteint la prolifération des algues bleues. Et ça, c'est une première manifestation des changements climatiques. »

Le manque de nourriture a donc des conséquences sur la croissance de la perchaude. Au fil des ans, la taille moyenne d'une perchaude d'un an est passée de 8,5 cm à 7 cm, ce qui représente son seuil minimal de survie.


« La pêche à la perchaude, c'était une pêche familiale, c'était une pêche où on pouvait emmener les enfants », ajoute Jean Lévesque, président de l'Association des pêcheurs du lac Saint-Pierre. « Il faisait beau, on pêchait durant la journée et malheureusement, cette clientèle-là est disparue complètement. » Selon Jean Lévesque, les pourvoyeurs ont perdu plusieurs centaines de milliers de dollars en revenus depuis l'imposition du moratoire.

Source © Maude Montembeault / Radio Canada





vendredi 21 novembre 2014
Les lacs canadiens sont lentement mais sûrement en train de se transformer en une véritable soupe gélatineuse depuis que la pollution industrielle a facilité l'apparition et l’explosion de la population  de l'Holopedium gibberum qui est un crustacé cladocère pélagique. 

Ces organismes sont enveloppés d'une gangue gélatineuse transparente qui reste difficile à apercevoir et qui les protège contre d'éventuelles prédateurs ce qui les avantage face à leurs concurrents affirment les chercheurs, mettant en garde sur l'impact potentiel sur les réseaux d'eau potable.

C'est donc une véritable bataille de plancton qui se livre dans les écosystèmes fragiles des Lacs de l'ontario, et c'est le nouveau petit crustacé qui semble l'emporter sur son concurrent direct. 

Mais plus étrange il semble que tout ce nouveau biotope se développe à cause la pollution industrielle et les pluies acides révèle une nouvelle étude des scientifiques de l'Université de Cambridge publiés dans la revue "Proceedings of the Royal Society B".

La population des Holopediums a doublé depuis les années 1980 dans la plupart des lacs de l'ontario. 

La baisse spectaculaire des taux de calcium due à l'acidification croissante dans l'eau a laissé les daphnies dans l'impossibilité de développer leur exosquelette pour se défendre contre les prédateurs. Ainsi, les populations de daphnies sont en déclin exponentielle, laissant ainsi beaucoup plus d'algues pour les autres organismes, ce dont raffole comme son concurrent l'Holopedium.

Les scientifiques avertissent que cette «gélification» des lacs du Canada contribueront également à bouleverser la chaîne alimentaire et pourra même éventuellement obstruer les systèmes de filtration de l'eau potable. Pour rappel en Ontario, environ 20 pour cent de l'eau potable provient des lacs.

L'industrialisation dans l'hémisphère nord dépose beaucoup d'acide dans les sols et les lacs provoquant la chute croissante du calcium naturel.

Outre la perte de calcium, le changement climatique est à l'origine de l'épuisement de l'oxygène des lacs et qui pourrait conduire à l'augmentation des populations de «moucherons larvaires ,le principal prédateur de la daphnie."

"Il nous faudra des milliers d'années pour revenir à des concentrations normales de calcium des lacs par l'érosion naturelle des bassins versants environnants», averti Tanentzap. 

© Naturelle Alerte





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lundi 10 février 2014
Le département de l'Environnement et des ressources naturelles de Caroline du Nord  met en garde les riverains « d'éviter tout contact direct prolongé " sur certaines rives du fleuve Dan après qu' une rupture de conduite ait déversé plus de 82 000 tonnes de cendres de 
charbon toxiques depuis un reservoir de retention de la socièté Duke Energy dimanche dernier.

C'est en faisant suite aux résultats des échantillonnages de l'eau en aval du déversement qui montrent des niveaux d'arsenic supérieures à 10 microgrammes par litre que le département a pris sa décision et qu'il a lancé son alerte de sécurité. 

A l'origine, la NED avait signalé que " les niveaux d'arsenic dans tous les points d'échantillonnage effectués étaient dans les normes imposées par l'Etat . 

Aujourd'hui la NED s'excuse: «Nous avons fait des erreurs lors de l'interprétation des résultats ", a déclaré Tom Reeder , directeur de la Division des Ressources en Eau" 

Nous sommes très inquiets pour l'état biologique à long terme de la rivière Dan et nous travaillons avec nos partenaires aux nettoyages les plus urgents. Nous allons continuer de tester l'eau de la rivière et nous évaluerons régulièrement les impacts de cet accident afin de déterminer les moyens les plus appropriés pour la nettoyer. L'opération risque de prendre beaucoup de temps.

Le 3 Février , les niveaux d'arsenic sur un site d'échantillonnage étaient de 40 microgrammes par litre , et de 13 microgrammes par litre à la frontière de la Caroline du Nord et de la Virginie . Même si l'agence constate que les concentrations d'arsenic ont diminué depuis l'incident , et que les responsables sanitaire assurent que l'eau du robinet est bonne à boire, la population reste inquiète .Le laboratoire indépendant Waterkeeper Alliance a lui constaté des niveaux élevés de mercure, d'arsenic, de plomb et d'autres substances toxiques dans la rivière . 

Il est encore difficile de connaitre les conséquences que cet accident aura sur les poissons les autres animaux sauvages qui viennent s'abreuver dans la rivière, mais un porte-parole du DENR a déclaré à la CNN que s'était " une source des préoccupation importante à long terme et qu'il faudra suivre l'évolution des concentrations des polluants avec beaucoup de précaution".

Avant cette fuite accidentelle la DENR de Caroline du Nord n'avait pas effectuer le nettoyage des bassins de rétention des cendres de charbon. Selon l'agence assioted press ( AP ), la NED a bloqué toutes les tentatives des ONG et des groupes environnementaux d'en appeler à la Loi sur l'assainissement des eaux qui stipule que la socièté Duke Energy se devait de nettoyer les bassins de rétention au moins trois fois au cours de 2013. 

Selon les groupes écologistes , en 2013 la NED a plutôt négocié avec la socièté Duke Energy et choisi d'imposer des amendes légères sur la société plutôt que de l'obliger à assurer l'entretien et le nettoyage de ses bassins de rétention de cendres de charbon .

«Nous avons un gouverneur qui entretient des liens très étroits avec la Duke Energy , le plus grand pollueur de l'Etat. C'est un contributeur important du financement de ses campagnes », a déclaré Amy Adams , qui était le directeur régional au DENR avant sa démission en Novembre dernier . 

© Nature Alerte





vendredi 8 novembre 2013
Des chercheurs du laboratoire BOREA (CNRS / IRD / MNHN / UPMC)[1], de l'Université Toulouse III - Paul Sabatier et de l'Université d'Utrecht (Pays-Bas) viennent de montrer que les extinctions actuelles des poissons d'eau douce dues aux pressions anthropiques seraient bien supérieures à celles générées par le changement climatique. Ces résultats, qui contrastent avec les précédentes estimations, sont publiés dans Journal of Applied Ecology.

Les modèles utilisés jusqu'à présent prévoient que la réduction de l'habitat de certaines espèces provoquée par le changement climatique serait l'une des causes majeures de leur extinction. Mais ces modèles négligent le facteur temps et ne précisent pas la date de réalisation des prédictions, élément pourtant essentiel pour déterminer les causes d'extinction d'une espèce.

En intégrant cette dimension temporelle dans leur étude, une équipe internationale de chercheurs, dirigée par Thierry Oberdorff, vient de montrer que les effets du changement climatique n'augmenteront les taux d'extinction naturelle chez les poissons d'eau douce que très marginalement, excepté dans les régions semi-arides et méditerranéennes, de l'ordre de 7 % en moyenne. Les taux d'extinction provoqués par les activités humaines au cours des deux derniers siècles sont quant à eux beaucoup plus préoccupants : en moyenne 150 fois plus importants que les taux d'extinction naturelle et 130 fois plus importants que les taux d'extinction prédits en fonction du changement climatique.

Dans cette étude, les chercheurs ont utilisé un modèle empirique associant taux d'extinction et réduction des surfaces en eau des bassins. L'analyse à l'échelle mondiale de 90 000 cours d'eau révèle qu'à l'horizon 2090, seulement 7 % d'entre eux auront diminué de surface du fait du changement climatique.

Dans les régions semi-arides et méditerranéennes (sud-ouest des Etats-Unis, Mexique, sud de l'Amérique Latine, nord-est du Brésil, extrêmes nord et sud de l'Afrique, Europe du Sud, Asie centrale et orientale, Australie), qui totalisent le plus grand nombre d'extinctions, ce même phénomène n'entraînera qu'une faible répercussion sur les taux d'extinction naturelle.

Ainsi, dans les 1010 rivières pour lesquelles la richesse en espèces est connue, les scientifiques prévoient l'extinction, en tout et pour tout, d'une à cinq espèces dans seulement une vingtaine de cours d'eau d'ici à 2090.

Ces résultats montrent qu'à moyen terme, le changement climatique ne représenterait pas la principale menace sur la biodiversité des poissons. 

Les extinctions actuelles provoquées par la pollution, la dégradation de l'habitat, les introductions d'espèces ou encore la fragmentation liée aux barrages sont très largement supérieures à celles qui seraient dues au changement climatique. Les auteurs mettent en évidence la nécessité d'agir dès à présent pour préserver l'intégrité des cours d'eau. Ils incitent à concentrer les efforts de conservation sur les impacts actuels et directs des activités humaines, pour préserver plus efficacement les espèces de poissons d'eau douce.



Auteur © Muséum national d’Histoire naturelle, Paris



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vendredi 27 septembre 2013
Première en son genre une carte en ligne montre que 21 Etats à travers les Etats-Unis ont émis des alertes de santé et des avertissements environnementaux liés à des efflorescences subites d'algues nuisibles et toxiques: 

Rien que cet été, 147 sites ont été touchés, des lacs, des rivières et des étangs .

En partenariat avec le PlayhouseSquare et la Fédération nationale de la faune , l'agence de communication "Resource Media" publie également un rapport intitulé « algues toxiques : y aura t il bientôt un lac atteint près de chez vous ? " 

Ce rapport donne un aperçu de la gravité de la situation lorsque les conditions météorologiques extrêmes et l'augmentation de la pollution renforce cette propagation . Les impacts directs sur la santé et les coûts économiques y sont également examinées .

Mais plus grave encore, le rapport confirme que ce fléau continue de s'étendre dangereusement sur le territoire américain sans aucune attention particulière des gouvernements , en partie parce que :


  • Aucune agence fédérale suit actuellement l'état sanitaire des lacs ou des avertissements de santé au niveau national.


  • Que peu d'études économiques ont évalué le coût de ces tragédies .


  • Qu'une minorité d'États surveillent les pollutions des lacs et des rivières  .


Pourtant les algues toxiques de cet été ont fait des ravages sur les points d'eau douce du pays:

Rien que dans l'État de New York plus de 50 lacs et étangs différents ont été touché, tous ont généré des avertissements de santé.

Pour la première fois cette année , les responsables sanitaires du Kentucky ont trouvé des algues toxiques dans quatre lacs qui attirent collectivement plus de 5 millions de visiteurs par an. Certains baigneurs se sont plaints d'éruptions cutanées et de problèmes intestinaux.

Dans l'Ohio le lac Érié continue de connaître une résurgence continue de la prolifération d'algues toxiques conduisant à des avertissements de santé fréquents alors même que l'État voisin du Michigan qui partage ces eaux, ne dispose pas actuellement d' un suivi ou d'un programme consultatif , il n'a donc émis lui aucun avis de santé pendant cette même période .

En Floride du sud , une épidémie massive d'algues toxiques touche les rivière St. Lucie et l'Indian River Lagoon, leurs eaux deviennent même vertes fluos , incitant les responsables sanitaires à emmettre des avertissements incroyables allant jusqu'à ne pas toucher l'eau. Des dizaines de dauphins, de lamantins , d'oiseaux et de poissons y sont morts .

Les ruissellements excessifs de nos activités humaines ont généré une véritable explosion des algues toxiques qui étouffent les eaux de nos rivières et de nos lacs, jusqu'à la fermeture de nos plages dans tout le pays. Le phénomène est désormais devenu une grave menace pour les personnes , les animaux domestiques et la faune . C'est un problème national qui exige une solution nationale " .

Les fortes pluies du printemps et de cette été ont augmenté le volume des engrais chimiques et des effluents agricoles des exploitations d'élevage qui ont ruisselé jusqu'à nos rivières navigables à travers tout les États-Unis .

Les scientifiques avertissent pourtant que les cyanobactéries , aussi appelées algues vertes ou bleus , peuvent atteindre le foie et les nerfs, leurs  toxines rendent les gens et les animaux malades, et peuvent même tuer les chiens qui s'y désaltèrent . 

En plus d'une menace pour la santé publique , la prolifération des algues toxiques ont un un effet significatif sur les économies locales en réduisant le tourisme qui y sont liés .

" Les foyers d'algues toxiques dans les eaux intérieures de la Floride cet été ont eu un effet dévastateur sur le tourisme  », a déclaré M. Manley Fuller , président de la Florida Wildlife Federation . Pourtant des milliers d'habitants ont protesté , appelant à un plan d'action d'urgente dans tout l'État pour arrêter la prolifération des algues toxiques » .

Ce rapport de l'agence de communication "Resource Media" exhorte les fonctionnaires fédéraux à fixer des limites sur la quantité de phosphore autorisés à pénétrer dans les eaux douces du pays ; de poursuivre les efforts pour restaurer les grands lacs de la nation , y compris la baie de Chesapeake , ou de Great Lakes , dans le golfe du Mexique , et bien d'autres , et d'exhorter les agriculteurs à prendre des mesures spécifiques pour aider à protéger la qualité des sols et des eaux douces .

Une plus grande attention du gouvernement fédéral à ce problème est devenue strictement nécessaire. 

" La portée et l'étendue des efflorescences algales nuisibles a probablement été sous-estimé en raison de l' absence d'un programme national pour suivre les mises en garde sanitaires qui touchent les lacs du pays", a déclaré Alan Wilson , professeur agrégé de limnologie de l'Université d'Auburn. 

«Les réseaux de surveillance régionaux existant pourraient pourtant aider à combler ce vide scientifique , et nous en dire plus sur la façon dont le changement climatique, l'utilisation des terres et des nutriments influence la fréquence et l'intensité des invasions d'algues toxiques . "

© Nature Alerte

La carte est ci-dessous



vendredi 8 mars 2013
En une décennie, l'étendue des régions côtières de la mer Baltique considérées comme «zones mortes» est passées de 22 pour cent à 28 pour cent. le Phénomène touche la Suède, la Finlande, l'Allemagne, la Pologne et bien d'autres pays d'Europe orientale.

Il s'agit malheureusement d'un constat vérifiable dans presque toutes les régions côtières du monde civilisé où l'agriculture intensive est adoptée, les ruissellements des engrais chimiques suivent les cours d'eau pour finir dans la mer où ils détruisent les ecosystémes cotiers et en retire l'oxygène nécessaire à la vie dans l'eau.

L'apport exagéré des nutriments chimiques augmente la prolifération des algues et finit par étouffer toutes les formes de vie des régions côtières.

L'agriculture représente la plus grande part des apports des ruissellements des éléments nutritifs, mais la mauvaise gestion des eaux usées participe elle aussi à ce phénomène appelé "eutrophisation".

Le professeur émérite Bob Diaz de l'Institut des sciences marines de Virginie, expert de premier plan des zones dites mortes, et co-auteur d'un rapport des Nations Unies intitulé "Our World éléments nutritifs," qui a été publié à la fin Février, a identifié 540 régions côtières dans le monde entier, toutes souffrent de pollution par les rejets exesifs de nutriments .

La mer Baltique est particulièrement touchée, c'est une mer relativement fermée avec des échanges d'eau très lents. Ces zones qui ont un faible approvisionnement en eau et des niveaux élevés de nutriments sont plus sensibles à la raréfaction de l'oxygène.

Dans les années 1960, la morue y était abondante. Aujourd'hui, les pêcheurs de morue n'y trouvent plus leur compte, en effet les poissons les plus sensible à l’eutrophisation sont la morue, le merlan, la plie et sont donc les premiers à disparaître.

"Dans la situation actuelle, le manque d'oxygène en mer Baltique est si dramatique qu'il peut difficilement l'être plus", a déclaré Bertil Hakansson, directeur de la gestion du milieu marin de l'Agence suédoise pour la Marine .

Les pays de la Convention d'Helsinki ont cependant signés un plan d'action conjoint pour l'environnement de la mer Baltique et l'eutrophisation . Leur objectif est de parvenir à un bon équilibre écologique des côtes d'ici 2021.

«L'échange d'eau entre le Nord et la mer Baltique nous est hors de contrôle, mais il est aussi le poumon de la mer Baltique», a déclaré Maria Laamanen, secrétaire de la Commission d'Helsinki . 


«La mesure la plus efficace qui doit être prise de toute urgence est la réduction des apports de nutriments chimiques pour réduire la quantité d'algues et de matières organiques en décomposition dans les eaux côtières de nos régions."

© Nature Alerte


Mers en danger par dragoeco
mardi 15 janvier 2013
Le comité de bassin Rhône-Méditerranée alerte sur l'état de la rivière Loue (25) "qui connaît depuis quelques années une mortalité anormale de poissons et un développement d'algues toxiques (cyanobactéries)" et appelle à lancer une opération de lutte contre l'eutrophisation.

Pour cela, il "compte sur la commission locale de l'eau haut Doubs – haute Loue, auteur d'un schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE), pour guider l'action et encourage la création de la conférence départementale de la Loue et des rivières comtoises prévue, sous leur double présidence, par le préfet et le président du conseil général du Doubs", indique le communiqué publié par l'Agence de l'eau Rhône Méditerranée Corse.

Agir sur les eaux usées, l'épandage agricole et le couvert des berges

Réuni le 14 décembre dernier, le comité de bassin a défini les priorités d'une campagne de reconquête de la qualité de la rivière. Tout d'abord, faire baisser les apports de phosphore et de nitrates, à l'origine de l'eutrophisation. "Des tapis d'algues colmatent le fond de la rivière et consomment l'oxygène la nuit, ce qui nuit à la faune aquatique. Ces végétaux sont nourris par les excès de phosphore et d'azote venus des élevages et des eaux usées domestiques, qui persistent malgré tous les efforts déjà engagés par les agriculteurs et les collectivités", indiquait en octobre 2012 le conseil scientifique dans un avis sur l'état de la Loue. Il s'agit de rénover les réseaux de collecte des eaux usées, avoir recours à des traitements plus poussés dans les stations d'épuration et contrôler mieux l'assainissement non collectif. Les agriculteurs doivent quant à eux avoir recours aux bonnes pratiques en matières d'épandage, qui passe par un arrêt complet des épandages pendant la saison morte de végétation et un recours minimum au épandages proches des fractures du plateau karstique, qui ne filtre pas les eaux polluées.

Le rapport scientifique soulignait également le rôle inattendu des "trous dans le couvert d'arbres des berges, trop nombreux pour la Loue, des barragesqui ralentissent l'eau, ainsi que du changementclimatique, qui s'observe dans la Loue depuis la fin des années 80, [et qui] aggravent les conséquences de l'eutrophisation en réchauffant et éclairant les eaux". Le comité de bassin souhaite donc "réinstaller un couvert forestier dense sur les berges de la Loue et supprimer des seuils en travers de la rivière, pour réduire la sensibilité de la rivière aux effets du changement climatique".

Accroitre la connaissance de la pollution

Outre ces mesures d'urgence, le comité estime qu'il est nécessaire de réaliser un bilan plus exhaustif de la pollution de la Loue, en recensant les apports en polluants par catégorie d'activité afin de définir des mesures d'actions complémentaires. "Ce bilan concernera les micropolluants toxiques pour la vie aquatique [.. et] regardera également la gestion halieutique et les pratiques de pêche. Ces nouvelles données permettront d'affiner la recherche sur les causes de l'eutrophisation".

Source: Sophie Fabrégat actu environnement
mercredi 26 décembre 2012
Les marsouins du Yangtsé, en Chine, pourraient bientôt disparaître si rien n’est fait pour les protéger, comme les dauphins de Chine avant eux. La population de ce mammifère marin d’eau douce aurait fortement décliné en quelques années. Les activités anthropiques sont une nouvelle fois en cause.
Moins connu que l’Amazone ou le Mississippi, le Yangtsé n’en reste pas moins impressionnant. En effet, ce fleuve prend naissance dans les hauts plateaux tibétains, à 6.621 m d’altitude, avant de cheminer vers l’est en direction de la mer de Chine orientale sur plus de 6.300 km. Il reçoit au passage les eaux de plus de 700 affluents, ce qui explique l’importante superficie de son bassin hydrographique : 1,8 million de km2.

Ce milieu accueille dans ses parties basse et médiane des marsouins du Yangtsé, Neophocaena phocaenoides asiaeorientalis., cousine, ou sous-espèce, de N. phocaenoides, rencontrée dans les eaux côtières en Asie. Ces mammifères marins à l'aspect inhabituel ont un front arrondi et surtout ne possèdent pas de nageoire dorsale. À l'instar des insectes dépourvus d’ailes, ces cétacés sont qualifiés d’aptères. En 2006, une expédition menée conjointement par le WWF et l’institut d’hydrobiologie de l’Académie chinoise des sciences a estimé la population de cette espèce à environ 1.800 individus, en tenant compte de ceux qui vivaient au sein des lacs Poyang et Dongting.

Une nouvelle campagne de recensement basée sur des observations visuelles et acoustiques vient d’être accomplie. Les résultats sont loin d’être encourageants. Par exemple, seuls 10 individus ont été dénombrés sur une section du fleuve longue de 630 km, précisément entre Wuhan et Yichang. Ainsi, le nombre de Neophocaena phocaenoides asiaeorientalis vivant uniquement dans le Yangtsé aurait presque diminué de moitié en 6 ans (1.225 individus à l’époque) !  


Cette espèce va-t-elle emprunter la voie suivie par le dauphin de Chine (Lipotes vexillifer), qui a officiellement disparu de ce cours d’eau en 2006 ?

Des pollutions anthropiques diverses dans le Yangtsé

Les comptages du lac Dongting ont eux aussi été décevants, puisque seuls 90 cétacés ont été recensés, soit 40 % de moins qu’en 2006. En revanche, aucune perte significative n’est à déplorer dans le lac Poyang, qui est toujours peuplé par environ 450 marsouins. Au total, il subsisterait environ 1.000 Neophocaena phocaenoides asiaeorientalis au sein du bassin hydrographique du Yangtsé. Cet animal est devenu plus rare que le panda géant sauvage. Comment expliquer ces disparitions ?

Les activités anthropiques et les pollutions qu’elles engendrent sont une nouvelle fois en cause. Le fleuve, qui alimente 40 % de la population chinoise en eau, recevrait 20 milliards de tonnes de déchets par an, de quoi affecter profondément son écosystème. Les pollutions d’origine agricole et celles liées à la navigation n’ont pas été prises en compte. Le trafic fluvial pose d’ailleurs question, car il génère une importante pollution sonore pouvant désorienter les cétacés. En effet, les marsouins aptères utilisent un sonar pour naviguer et chasser, comme leurs cousins des mers. Les navires, dont le nombre ne cesserait de croître sur le Yangtsé, peuvent également entrer en collision avec les mammifères, au risque de les blesser gravement, voire de les tuer.

Le statut de conservation du marsoin du Yangtsé à réviser


Et ce n’est pas tout. L’Homme pourrait également entrer en compétition avec les marsouins sur le terrain de la nourriture. Les poissons du fleuve Bleu (comme on nommait autrefois le Yangtsé) seraient actuellement surpêchés. De ce faitt, les ressources alimentaires disponibles pour ces cétacés carnivores tendraient à se réduire, tandis que certaines techniques de pêche, à l’image de la pêche électrique, causeraient de nombreux torts aux mammifères marins.

Neophocaena phocaenoides asiaeorientalis était une espèce considérée « en danger » en 2006, selon l’UICN. D’après les membres de l’expédition, cette espèce devrait être reclassée « en danger critique » car, selon leurs estimations, il pourrait ne subsister que 200 individus d’ici 2035. Elle a pourtant été rétrogradée en « vulnérable » en 2011. L’État chinois a d’ores et déjà été invité à prendre des mesures pour faciliter la sauvegarde de cette espèce endémique.

Source © Futura science
lundi 19 novembre 2012
Le site minier de Talvivaara, dans le centre de la Finlande, vient de connaître l’une des plus graves pollutions de l’histoire récente de la prospection minière car il a relâché durant une dizaine de jours d’énormes quantités d’éléments lourds, hautement polluants et pour certains radioactifs dans la nature environnante.

Une fuite très difficile à localiser et impossible à colmater a été constatée le 4 novembre voir article précédent)  au niveau de la berge d’un étang de retenue naturel en Gypse et a permis à environ 1.5 million de mètres cubes d’eau chargée en sous-produits d’extraction minière de métaux lourds de se disperser dans l’écosystème des environs du site de prospection Finlandais.
Une mauvaise surprise selon l’Institut Finlandais de l’Environnement. Selon l’inspecteur du SYKE3 dépêché sur place, la situation est bien pire que celle qui avait été annoncée initialement car une quantité « importante et significative » de Nickel et d’autres métaux lourds se sont échappés d’un bassin de rétention situé dans la partie Sud du site minier pour se diriger vers le lac Laakajärvi, à 2 km au Sud-Ouest, ainsi que, moins dramatiquement, vers le lac Kolmisoppijärvi situé au Nord.

Au niveau du lac Laakarjärvi, des prélèvements effectués ont d’ores et déjà mis en évidence des concentrations de métaux lourds largement supérieures aux limites de toxicité pour les organismes aquatiques. Il est fort possible, toujours d’après le Ministère de l’Environnement Finlandais, que des espèces animales et végétales aient déjà été gravement et durablement affectées par cette pollution.

Près d’une tonne de Nickel aurait été relâchée dans la nature ainsi que du Cadmium, de l’Aluminium, du Zinc…

Le Nickel4 est un métal lourd de la famille du fer recherché pour ses propriétés anti-corrosives ; il est très allergisant, probablement cancérigène et classé aux tableaux « Xn » : nocif pour l’homme et l’environnement, D2A/B : très toxique et SGH08 : mutagène, cancérogène, reprotoxique, sensibilisant.


De l’Uranium, récemment prospecté par la compagnie minière, s’ajoute au cocktail de métaux lourds relâchés. Si les circonstances n’étaient pas aussi tragiques pour l’environnement, l’on pourrait presque s’amuser du fait que l’exploitant du site (Talvivaara), dont les marges de prospection traditionnelle s’effondraient, avait reçu des autorités Finlandaises l’autorisation d’exploiter des filons de minerai d’Uranium le 1er mars 2012.

L’opérateur, d’après ses dires, serait tombé sur ces filons faiblement chargés en minerai d’Uranium « tout à fait par hasard », en procédant à l’exploitation des métaux lourds traditionnels.

Le plus triste est que Talvivaara profitait de cette occasion pour rappeler – exploitation d’un minerai sensible oblige – qu’il offrait « …les garanties de sécurité environnementale les plus élevées [sic]… » Première pollution majeure après quelques semaines d’exploitation, ça c’est de la garantie « béton » !

D’après le collectif « Stop Talvivaara », l’opérateur du site exploiterait en fait le gisement Uranifère contenu dans la roche de schiste noir depuis très longtemps, sans en avoir sollicité préalablement l’autorisation, ce qui expliquerait la réaction très étonnée de l’agent public en constatant le niveau de contamination radioactive de l’eau par l’Uranium et ses descendants.

Après les efforts prolongés des techniciens d’exploitation du site, de soldats Finlandais et de volontaires, un nouveau bassin de retenue a été mis en service ce jour, recueillant ainsi le plus gros des fuites du premier bassin...
   


Source : Uutiset News/ trad les moutons enrages

jeudi 12 juillet 2012
Un des problèmes environnementaux majeur sur les côtes sud des états unis, le long du golf du Mexique, est qu'une quantité de pollution importante aux nitrates continue d'affluer par les rivières à un rythme toujours croissant.

En Juillet 2011, les zones dites mortes du golf Mexique étaient d'environ 10 000 kms², soit d'une augmentation totalement inattendue par les chercheurs .

Malgré trois décennies d'efforts considérables pour tenter de minimiser l'impact des taux de nitrate dans les rivières, leurs niveaux ont augmenté de 75 pour cent depuis 1980, selon une dernière étude de l'US Geological Survey et publiée en fin d'année dernière.

Pour comprendre ce phénomène, ici en Europe , il faut pouvoir imaginer le gigantisme des fleuves qui traversent les états unis.

Par exemple, prenons le Missouri: Affluent du Mississippi, il est non seulement l'affluent le plus long du fleuve Mississippi mais, en remontant de part et d'autre de leur confluent respectif, il aura fallu des dizaines d'années aux explorateurs pour être certains qu'il était plus long que le Mississippi lui-même : son cours totalise 4 370 km, loin derrière le record du monde du Nil et de l'Amazone. Cependant, si on lui ajoute le Mississippi, on obtient un cours d'eau long de 6 800 km qui dépasse le Nil en longueur. Son débit varie de 120 à 17 000 mètres cubes par seconde.

Il prend sa source dans le Montana pour se jeter dans le Mississippi à quelques kilomètres seulement du golfe du Mexique où il finit sa course. La rivière Missouri et ses affluents drainent une vaste portion du territoire américain correspondant à environ un sixième de sa superficie depuis les Rocheuses jusqu'à St Louis. Il est surnommé le « Big Muddy » car ses eaux charrient beaucoup de limon, ce qui est particulièrement visible à son point de confluence avec le Mississippi.


Il traverse 31 États et plus de 76 millions de personnes y puisent leur survie.

Il faut tenter de visualiser les quantités phénoménales de polluants que le Missouri transporte, en drainant nos rejets le long des champs, des villes, et des usines qu'il traverse tout le long de son parcours,  c'est simplement abracadabrantesque.

Lorsque qu'il vide dans l'embouchure du Mississippi ses eaux riches en éléments nutritifs issus de l'agriculture intensive déployée tout le long de son parcours, il déclenche alors dans le golfe du Mexique un phénomène biologique aux conséquences mortelles.

Ces eaux créent un véritable boum de croissance des micro-algues et des phytoplanctons, qui finissent par plonger petit à petit vers le fond de l’océan, où une armée de bactéries les décompose, en utilisant une quantité impressionnante d’oxygène: A tel point que ces bactéries finissent par rendre l'océan totalement impropre à la vie en raison des  faibles taux d’oxygène par leur présence trop dense.

Cette hypoxie chasse les crevettes, les crabes et les poissons et tue toutes les créatures telles que les vers de mers l'un des animaux de la base de la chaîne alimentaire dans les océans.


L'état des côtes américaines le long du golfe du Mexique est si atteint  par le phénomène, qu'aujourd'hui les chercheurs se posent même la question de savoir si les animaux côtiers habituels du golfe du Mexique, ne risquent pas de ne plus jamais y revenir, même après dépollution il faudrait des milliers d'années pour retrouver un bio-système propice à la vie .


© Nature Alerte

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