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vendredi 12 mars 2021


 Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a averti, jeudi 11 mars, le Conseil de sécurité qu’à défaut d’une « action immédiate », « des millions de personnes » risquent « la famine et la mort » dans le monde. « Les chocs climatiques et la pandémie de Covid-19 alimentent cette menace », a-t-il souligné, lors d’une réunion du Conseil de sécurité sur le lien entre la faim et la sécurité, en précisant que, dans une trentaine de pays, « plus de 30 millions de gens sont proches d’être déclarés en situation de famine ».

« Mon message est simple : si vous ne nourrissez pas les gens, vous alimentez les conflits », a-t-il martelé, en dénonçant la responsabilité de l’homme dans la création des famines : « La famine et la faim ne sont plus une question de manque de nourriture. Elles sont, maintenant, en grande partie fabriquées par l’homme – et j’utilise le terme délibérément », a-t-il précisé. Selon lui, « au XXIe siècle, il n’y a pas lieu d’avoir des famines ».

L’ambassadrice américaine à l’ONU, Linda Thomas-Greenfield, a aussi souligné qu’il n’y avait « aucune raison de ne pas fournir de ressources aux personnes qui en ont un besoin urgent ». « Dans le monde d’aujourd’hui, la famine est causée par l’homme. Et si cela est causé par nous, cela signifie que nous devons aussi l’arrêter », a-t-elle estimé.

Au Yémen, « plus de 16 millions de personnes sont aujourd’hui confrontées à des niveaux de faim critiques, ou pire », a affirmé, de son côté, le patron du Programme alimentaire mondial (PAM), David Beasley, en précisant qu’il revenait d’un séjour dans ce pays en guerre depuis des années. « Nous nous dirigeons droit vers la plus grande famine de l’histoire moderne », a-t-il lancé, affirmant qu’« environ 400 000 enfants pourraient mourir [de faim] au Yémen cette année sans intervention urgente, soit un toutes les 75 secondes. »

En 2021, « une poursuite de cette tendance effrayante 

Le chef de l’ONU a rappelé qu’« à la fin de 2020 plus de 88 millions de personnes souffraient de faim aiguë en raison des conflits et de l’instabilité – une augmentation de 20 % en un an ». « Les projections pour 2021 indiquent une poursuite de cette tendance effrayante », a-t-il mis en garde, en précisant que « les crises de la faim s’intensifient, se propagent dans le Sahel et la corne de l’Afrique et s’accélèrent au Soudan du Sud, au Yémen et en Afghanistan ».

« Pour éviter une catastrophe à quelque 34 millions de femmes, d’hommes, de filles et de garçons », l’ONU et ses agences ont lancé un appel à « une mobilisation urgente », visant à fournir « 5,5 milliards de dollars de ressources supplémentaires », a aussi dit Antonio Guterres.

Pour la directrice de l’ONG Oxfam International, Gabriela Bucher, la responsabilité des Etats ne s’arrête pas à des dons d’argent. Elle a dénoncé « une communauté internationale dont les Etats les plus puissants provoquent trop souvent la famine avec un approvisionnement abondant en armes ». Citant des exemples concrets au Tigré (Ethiopie), au Yémen ou en Centrafrique, elle a demandé au Conseil de sécurité de l’ONU de notamment « s’engager clairement à agir », d’« assurer un accès humanitaire » partout et de faire porter une « responsabilité significative » à ceux qui commettent des « crimes de famine ».

Antonio Guterres a annoncé la création au siège new-yorkais de l’ONU d’une « équipe spéciale de haut niveau sur la prévention de la famine », à laquelle contribueront des représentants du Programme alimentaire mondial (PAM) et de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

© Le Monde avec AFP

dimanche 15 novembre 2015
Le chef des affaires humanitaires des Nations Unies, Stephen O'Brien, a alloué jeudi 17 millions de dollars du Fonds central pour les interventions d'urgence de l'ONU (CERF) aux efforts d'assistance aux personnes les plus affectées par la sécheresse en cours en Ethiopie, a annoncé le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA).

Cette sécheresse, la plus grave en Ethiopie depuis plusieurs décennies, est en partie due au phénomène climatique mondial El Nino, qui a compromis les pluies d'été. Survenant après un printemps insuffisamment pluvieux, le phénomène a causé une grave insécurité alimentaire, des pénuries d'eau et de nombreux cas de malnutrition, précise OCHA dans un communiqué de presse.

« Il est crucial d'apporter une réponse rapide à cette situation d'urgence. Si nous n'agissons pas dès aujourd'hui, nous serons face à une situation encore plus grave demain, et à des besoins encore plus immenses en 2016 », a déclaré M. O'Brien. « Cet apport du CERF va permettre de fournir une aide alimentaire aux personnes affectées par la sécheresse dès maintenant, quand elles en ont le plus besoin », a-t-il ajouté.


Le financement d'urgence sera versé au Programme alimentaire mondial (PAM) pour qu'il fournisse une assistance alimentaire à environ 1,37 million d'Ethiopiens, ainsi que des suppléments nutritionnels à 164.000 femmes et enfants sous-alimentés.

Le gouvernement éthiopien estime à 8,2 millions le nombre des personnes nécessitant actuellement une aide alimentaire d'urgence, contre 2,9 millions au début de l'année . Selon OCHA, le nombre de personnes ayant besoin d'une telle aide en Afrique de l'Est devrait se situer à plus de 22 millions au début de 2016, dont 15 millions en Ethiopie.

A la fin de cette année, le CERF aura déboursé plus de 80 millions de dollars en aide humanitaire en réponse à des événements climatiques liés au phénomène El Nino. Depuis juillet, 76 millions de dollars ont été alloués aux agences chargées des activités d'assistance en République démocratique du Congo, en Corée du Nord, en Erythrée, en Ethiopie, en Haïti, au Honduras, au Malawi, au Myanmar, en Somalie et au Zimbabwe.

El Nino est un phénomène océanique à grande échelle du Pacifique équatorial, affectant le régime des vents, la température de la mer et les précipitations. Les événements El Niño apparaissent de manière irrégulière, tous les 2 à 7 ans. Ces épisodes débutent en général en milieu d'année et durent de 6 à 18 mois. Ils atteignent leur intensité maximale vers la fin de l'année. Leur effet se fait sentir sur toute la planète.

Source © AFP



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jeudi 16 juillet 2015
Au prix d’un investissement de 267 milliards de dollars (239 milliards d’euros) par an pendant les quinze prochaines années, il est possible d’éliminer la faim dans le monde d’ici à 2030, estime l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) dans un rapport présenté vendredi 10 juillet. 

Cela équivaut à débourser 160 dollars de plus par an pour chaque personne vivant dans l’extrême pauvreté.

Alors qu’aujourd’hui près de 800 millions de personnes sont encore en proie à la faim dans le monde, le deuxième des objectifs de développement durable (ODD) qui doivent être adoptés cette année par la communauté internationale vise l’éradication totale de la sous-alimentation chronique d’ici à 2030. 

Or « si nous maintenons le statu quo, nous aurons encore en 2030 plus de 650 millions de personnes souffrant de la faim. Le message est clair », a déclaré José Graziano da Silva, directeur général de la FAO, en présentant à Rome ce rapport élaboré avec le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Fonds international pour le développement agricole (FIDA). 

« Deux cent soixante-sept milliards de dollars, c’est plus ou moins 0,3 % du PIB mondial : le prix à payer pour éradiquer la faim chronique est relativement bas », a-t-il insisté à trois jours de la troisième conférence internationale sur le financement en faveur du développement qui doit se tenir du 13 au 16 juillet à Addis-Abeba (Ethiopie).

Briser le cercle vicieux de la pauvreté et de la faim

Pour briser le cercle vicieux de la pauvreté et de la faim, les trois organisations onusiennes soulignent la nécessité de conjuguer investissements productifs et mesures de protection sociale. « Il faut investir en faveur des personnes les plus vulnérables et s’assurer qu’elles disposent des outils dont elles ont besoin non seulement pour surmonter la faim mais aussi pour valoriser leurs ressources et capacités », soutient la directrice exécutive du PAM Ertharin Cousin.

Sur les 267 milliards de dollars nécessaires, un investissement annuel de 116 milliards de dollars (104 milliards d’euros) mériterait d’être ainsi consacré aux programmes de protection sociale, dont 75 milliards de dollars en zone rurale – où vivent aujourd’hui 78 % des personnes pauvres – et 41 milliards de dollars en zone urbaine, selon le rapport, qui dresse un tableau précis des besoins par pays. « La protection sociale sous forme de transferts en espèces permet, certes, d’éliminer la faim dans l’immédiat, mais elle améliore aussi la nutrition en permettant aux plus pauvres de diversifier leur régime alimentaire au bénéfice d’une meilleure santé », relèvent ses auteurs.

Dans le même temps, chaque année, 151 milliards de dollars (135 milliards d’euros) devraient être alloués aux investissements productifs, générateurs de revenus pour les populations les plus démunies (105 milliards de dollars pour le développement rural et l’agriculture et 46 milliards de dollars pour les zones urbaines). Si l’essentiel de l’effort doit venir du secteur privé, celui-ci doit nécessairement être complété par des investissements publics dans les infrastructures rurales, les transports, la santé et l’éducation, estiment la FAO, le FIDA et le PAM.

Il s’agit d’amener les personnes les plus vulnérables au-dessus du seuil de pauvreté de 1,25 dollar par jour, mais aussi de construire les conditions d’une activité rémunératrice et durable, insistent les trois organisations onusiennes. Et celles-ci d’affirmer : « Eradiquer la pauvreté, la faim et la malnutrition est possible, à condition qu’une volonté politique forte existe. »

Source © Le Monde







mardi 30 juin 2015
Avec la hausse continuelle de demande mondiale de produits alimentaires, nos sociétés pourraient s'effondrer dès 2040, principalement en raison de pénuries alimentaires et d'émeutes de la faim sans précédent préviennent des chercheurs

En effet, selon un rapport de l'institut Lloyds de Londres et de l'Institut mondial de développement durable de l'Université d'Anglia Ruskin, " le système alimentaire mondial est désormais sous pression chronique pour répondre à une demande sans cesse croissante, sa vulnérabilité aux perturbations aiguës est aggravée par des facteurs tels que le changement climatique, le stress hydrique, la mondialisation des échanges économiques en cours, augmentant gravement les instabilités politiques."

Les chercheurs affirment que le système alimentaire actuel devient de plus en plus vulnérable à des chocs aigus entraînés par les nouveaux modes de consommation dans les pays en développement et la hausse de la population mondiale. L'organisation pour l'alimentation et l'agriculture des Nations Unies (FAO) prévoit même que la production agricole mondiale devra plus que doubler d'ici 2050 pour combler l'écart entre l'offre et la demande alimentaire. 

"Un choc inattendu d'approvisionnement alimentaire mondial pourrait déclencher des troubles très importants et sans précédent, y compris le développement du terrorisme et de la violence politique" avertit le rapport. 

Le directeur de l'Institut mondial de développement durable, le Dr Aled Jones, prévient que, basé sur les données des tendances climatiques plausibles et un échec total à changer de cap, le système mondial d'approvisionnement alimentaire actuel pourrait face à des pertes catastrophiques, et à l'éclosion d'une épidémie sans précédent d'émeutes de la faim partout dans le monde y compris dans les pays développés.  

"Nous avons étudié le modèle actuel jusqu'à l'année 2040, le long des données enregistrées d'un planning "business-as-usual" en fonction d'une tendance « sans changement» et sans aucune boucle de rétroaction qui pourraient changer les tendances sous-jacentes.

"Dans ce scénario, le système économique de la production alimentaire mondiale s'effondre rapidement et même définitivement vers 2040 ", a ajouté Jones. 

Selon cette nouvelle étude, des milliers d'enfants au Royaume-Uni seraient poussés dans l'extrême pauvreté et la faim parce que leurs parents ne pourront ni travailler ni recevoir des prestations gouvernementales. Les chercheurs de l'Université d'Oxford affirment les enfants seraient les «perdants ultimes," avec des milliers d'entre eux subsistant avec moins de 1,57 $ par personne et par jour. Les familles à travers le Royaume-Uni seraient contraints de réduire leurs dépenses sur des articles essentiels tels que la nourriture, les vêtements et le chauffage. Les faibles revenus seraient parmi les plus durement touchés. 

© Nature Alerte

jeudi 26 mars 2015
En République centrafricaine, les agriculteurs ont besoin de semences et d'outils d'urgence pour la prochaine campagne de semis qui démarre en avril, afin de conjurer une nouvelle détérioration des moyens d'existence des populations vulnérables dans le pays frappé par les conflits, a déclaré aujourd'hui l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

Quelque 1,5 million de personnes souffrent actuellement d'insécurité alimentaire dans le pays et ce chiffre a de fortes chances d'augmenter en l'absence d'une aide immédiate. Par ailleurs, les graves pénuries alimentaires sévissant dans tout le pays pourraient s'aggraver, les mouvements de population déboucher sur une exacerbation des tensions, le retour des personnes déplacées et des réfugiés dans leur village être retardé, et les coûts de l'intervention d'urgence seraient susceptibles de grimper.

"Une bonne mise en œuvre des activités de la campagne agricole est essentielle pour atténuer les tensions politiques dont la cause principale est la pauvreté extrême. L'agriculture demeure la première source de revenus pour la majorité de la population du pays", a expliqué Jean-Alexandre Scaglia, Représentant de la FAO en République centrafricaine. "Garantir les semis durant la prochaine campagne ainsi que des activités de résilience à plus long terme est l'occasion à ne pas manquer de contribuer aux efforts de paix en République centrafricaine".

Dans l'ensemble, la production agricole est encore inférieure de près de 60 pour cent à la moyenne d'avant la crise. Ainsi, la campagne de soudure cette année devrait démarrer 4 mois plus tôt que d'ordinaire.
6,2 millions de dollars d'urgence

La FAO et ses partenaires du Cluster de sécurité alimentaire ont recensé 150 000 ménages touchés par la crise – agriculteurs, réfugiés de retour et familles d'accueil – qui n'avaient reçu aucun soutien et ont besoin d'une aide immédiate.

La FAO a déjà dispensé des fonds en faveur de 86 400 ménages, mais elle a besoin de 6,2 millions de dollars supplémentaires pour venir en aide à 63 600  ménages en vue de la prochaine campagne de semis. Chaque famille recevra les intrants agricoles indispensables, tels que semences et outils agricoles pour cultiver un lopin de 0,5 ha de terre, qui couvriront les besoins alimentaires jusqu'à cinq mois, permettant de réduire la dépendance à l'égard de l'aide humanitaire et de stabiliser les revenus.

Grâce aux fonds reçus en 2014, la FAO et ses partenaires sont venus en aide à plus de 140 000 ménages et sont parvenus à endiguer une crise alimentaire de grande envergure.

La campagne agricole de 2015 a été planifiée dans le cadre du Cluster de sécurité alimentaire. Les distributions d'intrants agricoles par la FAO sont menées en étroite collaboration avec le Ministère du développement rural et les ONG partenaires, ainsi que le Programme alimentaire mondial (PAM) pour la distribution de rations alimentaires afin d'éviter que les familles ne consomment les semences. Le Cluster de sécurité alimentaire, co-piloté par la FAO et le PAM, rassemble environ 70 organisations autour de stratégies de sécurité alimentaire, de gestion de l'information, de coordination des interventions et d'identification des priorités.

En 2015, la FAO met en œuvre un programme de 42 millions de dollars en République centrafricaine pour répondre aux besoins immédiats de la population, en renforçant la résilience de 90 000  ménages ruraux grâce à une approche intégrée centrée sur la communauté.


Source © FAO





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Source uicn
jeudi 26 février 2015
Les trois principales banques françaises avaient promis en 2013 de mettre fin à leurs activités spéculatives sur les produits agricoles. Une étude de l’ONG Oxfam révèle qu’il n’en est rien. 

Seul le Crédit agricole a tenu ses engagements. 

Cette spéculation, qui a contribué il y a quatre ans à faire exploser le prix du blé et à provoquer des émeutes de la faim dans les pays pauvres, s’est accrue. La spéculation sur les matières premières est censée être encadrée à partir de juillet 2015 par l’Autorité des marchés financiers.

Elles s’étaient engagées à ne plus « spéculer sur la faim ». Les quatre principales banques françaises – BNP, Crédit agricole, Société générale et BPCE – avaient été critiquées en 2013 pour avoir lancé des fonds indiciels indexés sur les matières premières agricoles. La valeur de ces fonds repose sur un « panier » de produits agricoles : un peu de blé, de maïs, de soja, de cacao ou de café, éventuellement accompagnés d’hydrocarbures (pétrole, gaz) et de métaux. La rentabilité que ces fonds procurent dépend ensuite de l’évolution des prix de ces matières premières. En 2013, les quatre banques françaises avaient investi, pour compte propre ou pour leurs fortunés clients, plus de 2,5 milliards d’euros dans les matières premières alimentaires, selon une étude réalisée à l’époque par l’ONG Oxfam et le cabinet néerlandais d’expertise financière, Profundo.

Les banques françaises étaient ainsi accusées de participer au vaste mouvement spéculatif sur les matières premières lancé par les grandes banques d’affaires anglo-saxonnes lors de la crise financière de 2008. Cette spéculation est estimée à 600 milliards de dollars, dont le tiers investi sur les produits agricoles. Un véritable tsunami financier qui a déséquilibré les prix et contribué à leur instabilité, fragilisant les revenus des agriculteurs et l’accès à ces biens de première nécessité pour les populations pauvres. « Les activité des fonds indiciels ont joué un rôle clé dans la flambée des prix alimentaires », soulignait la Banque mondiale en 2008. Le prix du blé est alors multiplié par trois, provoquant des émeutes de la faim dans plusieurs pays d’Afrique et d’Asie.

En France, cette activité spéculative augmente de 40%

Suite au rapport d’Oxfam, BNP-Paribas, la Société Générale et le Crédit Agricole s’étaient engagés par écrit « à réduire leurs activités spéculatives sur les marchés agricoles, en fermant un certain nombre de leurs fonds indiciels ou à cesser toute activité spéculative sur les matières premières agricoles », explique Clara Jamart, d’Oxfam France. Natixis, la banque d’affaires du groupe BPCE, était la seule à ne pas avoir répondu. 

Les autres ont-elles tenu leurs engagements ? Pas vraiment, estime Oxfam. 

Pire : selon les données de l’ONG, la spéculation de ces banques sur les produits agricoles s’est même accrue de 40%, dépassant 3,5 milliards d’euros fin 2014 !Le Crédit agricole est la seule banque à avoir entièrement mis fin à cette activité. 

BNP Paribas, qui nuance les chiffres avancés par Oxfam, a bien fermé deux fonds mais en posséderait encore une dizaine, pesant 1,3 milliard d’euros [1]. Attitude similaire pour la Société générale, qui fait cependant des efforts en matière de transparence : « La Société Générale est la seule banque à avoir fait preuve d’une totale transparence en nous communiquant le détail des données pour l’ensemble de ses fonds », note Oxfam. 

Ailleurs, l’opacité règne. « Les directions des banques nous répondent que ce ne sont pas des produits spéculatifs mais ne nous apportent pas la preuve que leurs investissements bénéficient bien à des acteurs du secteur », illustre Clara Jamart.

Oxfam continue de demander aux banques « de renoncer à toute forme d’activité purement spéculative sur les marchés agricoles et alimentaires ». Et rappelle à François Hollande, et à son gouvernement, les engagements pris : « Il sera mis fin aux produits financiers toxiques qui enrichissent les spéculateurs et menacent l’économie », avait assuré le président lors de sa campagne (engagement n°7). La réforme bancaire minimaliste votée en 2013 prévoit bien de rétablir des « limites de position » en matière de spéculation sur les matières premières. Ces limites de position empêchent un établissement financier – qui n’est ni un producteur, ni un consommateur final de matières premières – de détenir sur les marchés plus d’une certaine quantité de blé ou de soja. Et d’éviter ce qui s’est par exemple produit en 2010, quand la spéculation avait atteint un niveau invraisemblable : l’équivalent de huit fois la production mondiale de blé ou de 43 fois la production mondiale de soja s’était échangée sur les marchés ! Ces limites de position, dont les aspects techniques sont à l’étude, doivent être mise en œuvre au 1er juillet 2015 par l’Autorité des marchés financiers (AMF). Elles ont déjà été rétablies aux États-Unis. La zone euro reste le seul espace économique où la spéculation sur les produits alimentaires n’est pas encadrée.

Source © Ivan du Roy / Basta mag

[1] En 2013, l’étude avançait le chiffre de 1,4 milliard d’euros investis dans dix fonds spéculatifs. La direction de BNP estime que « la somme totale des actifs investis en matières premières alimentaires correspond en fait à 411 millions d’euros ».

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mercredi 25 février 2015
La Food and Agriculture Organisation a fournit une aide d’urgence au Cap Vert pour aider le pays à lutter contre la sécheresse qui affecte le pays.

L’Organisation de l’ONU pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) a annoncé qu’elle fournirait rapidement des graines de céréales, de la nourriture pour animaux et des équipements d’irrigation pour aider des milliers de personnes frappés par la sécheresse au Cap Vert, tout en aidant aussi à améliorer leur résilience et à rendre l’agriculture moins dépendante des pluies imprévisibles.

Un accord prévoyant 500 000 dollars d’assistance d’urgence pour aider les personnes dont la sécurité alimentaire est menacée suite à une chute considérable de la production alimentaire à cause de la sécheresse, a été signé par le Premier Ministre du Cap Vert, José Maria Pereira Neves, et le Directeur Général de la FAO, José Graziano da Silva.

Le Cap Vert a enregistré 65% moins de pluie en 2014 par rapport à l’année précédente et près de 30 000 personnes ont besoin d’une aide d’urgence, la plupart des plus vulnérables ayant perdu tout ou partie de leurs cultures céréalières dans huit des îles les plus affectées du pays.

C’est un accord très important qui non seulement nous permettra de faire face à la sécheresse actuelle mais aidera aussi à créer les conditions pour construire une agriculture durable au Cap Vert 

L’intervention d’urgence a pour but d’aider 8237 foyers ruraux qui sont vulnérables à l’impact de la sécheresse.

Les estimations d’une mission d’évaluation de la FAO menée le mois dernier indiquaient que la production de cultures de maïs était d’environ 1000 tonnes. Cela représente le taux le moins élevé de production jamais enregistré dans le pays.

« C’est un accord très important qui non seulement nous permettra de faire face à la sécheresse actuelle mais aidera aussi à créer les conditions pour construire une agriculture durable au Cap Vert » a déclaré José Pereira Neves.

S’appuyant sur les expériences précédentes visant à améliorer l’utilisation des ressources d’eau du pays, et avec l’objectif de renforcer les capacités de résilience, des kits d’irrigation seront distribués.

Considérant que la production de nourriture pour le bétail était gravement affectée par des taux de précipitation peu importants, plaçant des milliers d’animaux en danger, une distribution en urgence de nourriture pour animal sera également mise en place pour 668 foyers d’éleveurs.

En accord avec l’un de ses objectifs stratégiques, la FAO est engagée à construire la résilience des systèmes agricoles. Rendre la production agricole moins dépendante des précipitations très variables et imprévisibles est particulièrement essentiel dans un effort pour construire la résilience au Cap Vert.


Source FAO
lundi 2 février 2015
A Madagascar, les régions touchées par la tempête tropicale Chedza il y a deux semaines se remettent encore des fortes pluies. 

Dans l’extrême sud du pays c’est l’inverse : une grande sécheresse menace la sécurité alimentaire de centaines de milliers de personnes. Il s’agit de la sécheresse la plus grave depuis six ans. La situation est critique, l’aide humanitaire commence à s’organiser.

Le Sud est régulièrement touché par des problèmes de sécheresse, mais la situation cette année est jugée particulièrement préoccupante. Les organismes non -gouvernementaux sont en situation d’alerte. Il n’a pas plu depuis début décembre, les champs sont secs et les stocks s’amenuisent.

Dans le district de Bekily, considéré comme le grenier de la région Androy, les habitants ont réduit leur alimentation à un repas par jour composé uniquement de manioc. Certains se nourrissent de fruits de cactus rouge pas encore mûrs. D’autres aussi commencent à consommer les semences de la prochaine saison agricole. Sur les marchés, les prix des produits de base ont doublé, le bidon d’eau de 20 litres est passé de 400 à 1 000 ariarys.

« On ne parle pas encore de famine, explique Enrique Alvarez, responsable du Programme alimentaire mondial dans la région, mais on se prépare à une situation très difficile pour la population, ajoute-t-il, si la pluie ne tombe pas dans les deux prochaines semaines ». L’organisation a entamé des distributions de vivres sur des chantiers de travail.

Le gouvernement a également envoyé de la nourriture la semaine dernière à Bekily, et un état des lieux est en cours dans l’ensemble de la région.


Source © RFI
mardi 6 janvier 2015
Les déplacements des éleveurs de bétail et de leurs troupeaux fuyant les affrontements armés au Soudan du Sud ont entraîné l'apparition de nouveaux foyers de maladies animales et aggravé les tensions entre pasteurs et agriculteurs ainsi qu'entre les différentes communautés pastorales, s'alarme un nouveau rapport de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

« La FAO et ses partenaires sont en première ligne pour lutter contre les foyers de maladies animales et sauvegarder le système de soins de santé animale du Soudan du Sud », a déclaré l'agence de l'ONU dans un communiqué de presse. Ces derniers mois, des équipes d'experts en élevage de la FAO ont sillonné le pays et mené des dizaines de missions d'évaluation, dont les résultats ont signalé de « nouvelles pathologies préoccupantes parallèlement à la détérioration des conditions d'élevage et à la multiplication des actes de violence pour l'accès à la terre et aux pâturages ».

Selon la FAO, l'élevage joue un rôle social très important au Soudan du Sud où il représente bien plus qu'une simple source de nourriture, généralement sous la forme de lait et produits laitiers. Les bovins, en particulier, sont un signe de richesse et de statut social. Ils sont la principale source de richesse des éleveurs. Leur vente procure de l'argent frais, mais ils sont parfois troqués contre le grain ou offerts à titre de dot lors des mariages ou, quoique rarement, abattus pour leur viande lors de célébrations spéciales ou en périodes de besoin extrême.

En raison du conflit armé, les éleveurs ont réduit les surfaces plantées dans des proportions allant jusqu'à 40% dans certaines régions et les prix des aliments de base ont quadruplé dans les zones les plus touchées.

« Bien que les conflits tribaux et les razzias de bétail ne soient pas inhabituels au Soudan du Sud, la transhumance du bétail fuyant ou contournant le danger sur des routes inhabituelles, notamment à travers des régions agricoles, a suscité des tensions dégénérant souvent en actes de violence entre pasteurs et agriculteurs », explique le rapport, ajoutant que ce phénomène est en train de miner la stabilité sociale, notamment dans des zones jusque-là épargnées par les hostilités et les conflits politiques datant de décembre 2013.

Les déplacements de troupeaux ont propagé des maladies animales dans des zones auparavant non infectées, poursuit le rapport de la FAO. Des maladies comme la fièvre de la côte Est, la fièvre aphteuse et la trypanosomiase dévastent les élevages de bovins et menacent la sécurité alimentaire et les moyens d'existence des communautés pastorales à travers le pays. Les pertes de bétail et la baisse de la production de lait qui en résultent aggravent les risques de malnutrition, en particulier chez les enfants et les femmes enceintes et allaitantes. Pour la plupart des éleveurs, la perte du bétail signifie l'anéantissement de leurs moyens d'existence.

« Dès les premiers jours de la crise, la FAO a fait de son mieux pour attirer l'attention sur l'urgence silencieuse que représentent ces migrations de bétail inhabituelles », a souligné le responsable du Bureau de l'agence au Soudan du Sud, Dr. Sue Lautze, tout en soulignant que la FAO a intensifié ses interventions en faveur du bétail, notamment en renforçant et décentralisant la chaîne du froid pour les vaccins, en élargissant le réseau de santé animale communautaire et le programme de vaccination et en déployant son propre personnel pour superviser la surveillance des maladies et rétablir les laboratoires locaux pour le diagnostic des maladies du bétail.

La FAO promeut une double approche au Soudan du Sud, qui consiste à répondre aux besoins immédiats des populations touchées par la crise tout en augmentant la production alimentaire dans les zones les moins touchées. En 2014, le programme humanitaire de la FAO a secouru plus de 2,8 millions de personnes en encourageant simultanément la production agricole, la pêche et les interventions de santé animale, notamment la vaccination de plus de 1,6 million d'animaux. Pour 2015, la FAO a besoin de 89 millions de dollars afin d'améliorer la sécurité alimentaire de 2,35 millions de personnes vulnérables tout en élargissant son effort de développement.

source ONU


jeudi 30 octobre 2014
Une sécheresse prolongée menace la vie de plus de 500 000 personnes au Honduras qui peinent à s’alimenter.

Une grave sécheresse met en danger plus de 500 000 personnes au Honduras, les poussant à émigrer, d’après ce qu’a indiqué la Fédération Internationale de la Croix Rouge et du Croissant Rouge (IFRC) mercredi.

Le Honduras, la nation comptant le taux de meurtre le plus élevé, a déjà été affecté par un champignon mortel qui a dévasté sa production de café, la principale culture économique du pays, et une sécheresse régionale grave a mis en difficulté près de 3 millions de personnes, qui ont du mal à trouver à manger en Amérique Centrale.

Dans un communiqué, l’IFRC a déclaré que près de 571 710 personnes étaient affectées par la sécheresse au Honduras, qui les a mis en danger de famine à cause des cultures ravagées, des prix de la nourriture plus élevés et du travail réduit pour les agriculteurs à journaliers. 

22,6% des 8,5 millions d’habitants du Honduras souffrent de malnutrition chronique, tandis que 42,5% vivent dans des conditions de pauvreté extrême 

« Certaines familles vendent leurs biens et leur bétail pour s’assurer d’avoir assez de nourriture pour survivre, tandis que d’autres migrent pour échapper aux effets de la sécheresse » a déclaré l’IFRC, ajoutant que les enfants et les pauvres étaient particulièrement vulnérables.

Des dizaines de milliers d’enfants d’Amérique Centrale ont entrepris un voyage dangereux vers le nord des Etats-Unis l’an dernier, dépassant les ressources frontalières et initiant un débat politique enflammé sur la façon dont les Etats peuvent gérer cet afflux.

La population ayant le plus migré est la population du Honduras, d’après les données des Etats-Unis.

Jose Alvarado, le commissaire du pays pour les services d’urgence, a déclaré qu’il espérait que les moissons à venir au début du mois prochain commenceront à alléger les 122 000 familles vulnérables vivant de l’agriculture.

Près de 30 000 familles auront besoin d’aide jusqu’à trois mois après la récolte, d’après lui.

« Nous avons présenté un plan aux agences de coopération et à la communauté internationale demandant 13,2 millions de dollars pour aider ces familles. Ces personnes rencontrent de graves difficultés pour accéder à la nourriture mais elles ont aussi besoin d’aide dans les domaines de la santé, de l’hygiène et de l’eau » a-t-il ajouté.


Source © Sandra Bresson / actu news environnement
jeudi 25 septembre 2014
Des milliers d'enfants âgés de moins de cinq ans risquent de mourir de malnutrition au Soudan du Sud et 1,5 million de personnes sont menacées par une crise alimentaire dans les mois à venir, a averti mardi le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF).

« Des milliers d'enfants malnutris que l'on n'a pas encore pu atteindre restent en danger », a déclaré le Représentant de l'UNICEF au Soudan du Sud, Jonathan Veitch, dans un communiqué de presse.

Selon la dernière analyse effectuée par un groupe d'experts sur la sécurité alimentaire (IPC), les perspectives de la situation en matière de sécurité alimentaire pour 2015 au Soudan du Sud restent désastreuses malgré des améliorations temporaires.

L'analyse estime que 2,5 millions de personnes seront en situation d'insécurité alimentaire aiguë de janvier à mars. Les enfants, qui sont les plus vulnérables aux pénuries alimentaires, seront les plus affectés.

« Nous devons profiter de la prochaine saison sèche - et de routes praticables – pour pré-positionner des denrées alimentaires et des aliments thérapeutiques pour le traitement des enfants souffrant de malnutrition. Il est important que nous soyons en mesure de renforcer notre intervention au cours de cette période », a déclaré M. Veitch.

Cependant, la malnutrition, surtout chez les jeunes enfants, n'est pas le seul indicateur en matière de sécurité alimentaire en raison de taux élevés de maladies, le manque d'eau potable et le manque d'accès aux soins de santé de base. La diarrhée et d'autres maladies empêchent les enfants d'absorber les éléments nutritifs, donc même lorsque les aliments sont disponibles, les enfants peuvent encore être dangereusement sous-alimentés.

Depuis avril, l'UNICEF a traité plus de 55.000 enfants de moins de cinq ans souffrant de malnutrition aiguë et selon les estimations de l'agence plus de 120.000 devront être traités d'ici la fin de l'année.

Cependant, il est très difficile de fournir une aide aux enfants qui vivent dans les zones affectés par le conflit et aux 1,4 million de personnes qui sont déplacées – dont plus de la moitié sont des enfants.

L'UNICEF estime avoir besoin de 25 millions de dollars supplémentaires pour financer ses opérations au Soudan du Sud au cours de la prochaine saison sèche.

mercredi 10 septembre 2014
En inde,  les rendements agricoles indiens baissent du fait de la pollution à l'ozone.

Entre 2000 et 2010, la pollution à l'ozone a entraîné chaque année en Inde la perte de 3,5 millions de tonnes de blé et de 2,1 millions de tonnes de riz, soit au total 9,2 % des besoins annuels en céréales du pays (62 millions de tonnes), révèle une étude menée par une équipe indo-américaine de chercheurs, publiée en août dans la revue Geophysical Research Letters, de l'American Geophysical Union (AGU).

« La pollution à l'ozone a un impact considérable sur les cultures assurant la sécurité alimentaire en Inde, écrivent les auteurs de l'étude. Les pertes de rendement enregistrées pour le riz et le blé représentent de quoi nourrir 94 millions d'Indiens vivant en dessous du seuil de pauvreté. »

Cette étude est la première qui mesure l'impact de l'ozone sur les cultures du sous-continent indien. Elle porte sur quatre des plus importantes productions agricoles du pays : le riz – principale céréale assurant la sécurité alimentaire de la population indienne –, le blé, le soja et le coton.

L'ozone troposphérique, situé dans les dix premiers kilomètres de l'atmosphère, est formé à partir de polluants dits « précurseurs », transformés sous l'effet des rayons solaires et de la chaleur. Il s'agit notamment des oxydes d'azote (NOx), du monoxyde de carbone (CO) ou des composés organiques volatils (COV), générés par la combustion de matières organiques (gaz, charbon, fioul, carburant, bois) et quelques procédés industriels.

La pollution à l'ozone est particulièrement élevée en Inde du fait de la hausse de la circulation automobile, de la production d'électricité par combustion du charbon et de l'incinération de déchets à ciel ouvert. Elle est toutefois inégale selon la période de l'année et les régions : elle redouble sous l'effet des hautes températures, entre mai et juin, et la plaine fertile indo-gangétique est l'une des plus touchées.

L'ozone, qui provoque troubles respiratoires et morts prématurées, est surtout généré dans les grandes villes indiennes, avant de se transporter facilement vers des zones éloignées. Dans les campagnes, l'ozone réduit l'activité de photosynthèse, nuisant au développement des plantes, et entraîne d'importantes baisses de rendements et de qualité. Les cultures proches des grandes villes sont les plus touchées.

Au sein de l'agriculture indienne, qui fait vivre plus de 58 % de la population, c'est la culture du coton qui est le plus durement affectée par la pollution à l'ozone, avec une perte annuelle de plus de 5,3 % de la production nationale, suivi du blé (5 %), du soja (2, %) et du riz (2,1 %).

Mais en termes de volume, le blé et le riz affichent les plus grosses pertes de rendement. Les 2,1 millions de tonnes de riz perdues représentent la moitié des exportations de cette céréale par l'Inde entre 2000 et 2010, et les 3,1 millions de tonnes de blé le double de la production vendue à l'export. Au total, à l'échelle nationale, les chercheurs évaluent à 1,29 milliard de dollars (1 milliard d'euros) le manque à gagner chaque année pour le pays.

Depuis la révolution verte menée dans les années 1970 par l'Inde, la hausse de la production agricole n'a que modestement fait reculer la malnutrition : près de la moitié des enfants âgés de moins de 5 ans sont toujours mal nourris. 

Aujourd'hui, la pollution à l'ozone pourrait aggraver le phénomène et menacer la sécurité alimentaire du pays, qui est devenu exportateur agricole depuis peu. Les auteurs de l'étude appellent les autorités indiennes à se doter d'une législation pour contrôler et réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais aucune réforme n'est pour l'instant envisagée.

Lors de la Conférence internationale sur la promotion de l'information sur le climat pour l'agriculture et la sécurité alimentaire, organisée en Turquie en avril, Gufran Beig, de l'Institut indien de météorologie tropicale, préconisait pour sa part trois solutions : l'adaptation des cultures à cette nouvelle pollution atmosphérique, en remplaçant par exemple le blé par d'autres céréales ; la réduction de la pollution atmosphérique ; la protection des rendements agricoles par l'introduction de nouvelles variétés résistantes à l'ozone.

Source © Le Monde
mercredi 2 juillet 2014
Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et le Programme alimentaire mondial (PAM) ont exprimé mardi leur préoccupation concernant le manque de financement pour aider près de 800.000 réfugiés en Afrique, ce qui a contraint à réduire fortement les rations alimentaires fournies par le PAM.

Mi-juin, un tiers de tous les réfugiés africains dépendant de l'aide alimentaire étaient touchés par la réduction de ces rations, dont la majorité à hauteur de plus de 50%.

« Il est inacceptable dans le monde d'abondance actuel que des réfugiés souffrent de faim chronique ou que leurs enfants abandonnent l'école pour aider leurs familles à survivre », a déclaré le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, António Guterres, lors d'une conférence de presse à Genève.

Le PAM doit lever 186 millions de dollars pour maintenir ses programmes alimentaires à destination des réfugiés en Afrique jusqu'à la fin de l'année. En outre, le HCR recherche des contributions pour couvrir le coût anticipé de 39 millions de dollars pour fournir un soutien nutritionnel aux réfugiés malnutris et vulnérables en Afrique pour le reste de l'année 2014.

Les réductions de rations alimentaires touchent le plus lourdement le Tchad, la République centrafricaine et le Soudan du Sud, avec des baisses de 50 à 60% des rations destinées à plus de 449.000 réfugiés au total. Plus de 65.000 autres réfugiés sont touchés par des réductions de rations de 25 à 49% au Libéria et au Burkina Faso. Près de 9.900 réfugiés au Mozambique et au Ghana ont vu leurs rations baisser de 10 à 24%, tandis que 263.000 autres réfugiés en Mauritanie et en Ouganda ont connu des réductions inférieures à 10%.

« De nombreux réfugiés en Afrique dépendent des vivres du PAM pour rester en vie et ils souffrent aujourd'hui à cause des manques de financement. Nous prions instamment les gouvernements bailleurs de fonds d'aider tous les réfugiés – dont la moitié d'entre eux sont des enfants – afin qu'ils aient suffisamment de nourriture pour être en bonne santé et pour construire leur propre avenir », a déclaré la Directrice exécutive du PAM, Ertharin Cousin.

Bien que plusieurs nations africaines soient confrontées à des pénuries alimentaires chroniques, les réfugiés constituent un groupe particulièrement vulnérable et toute interruption des approvisionnements représente un grave sujet de préoccupation. Beaucoup de réfugiés arrivent en état de malnutrition et souffrent de divers troubles liés à la nutrition. Un grand nombre d'entre eux ont besoin d'un complément alimentaire urgent et d'autres soins sur le long terme, en particulier les enfants sous-alimentés.

Mais actuellement, le manque de financement a contraint le PAM à prendre des mesures fermes et drastiques, plaçant les familles réfugiées devant des choix très difficiles. Quelque 300.000 réfugiés au Tchad, principalement originaires de la région du Darfour au Soudan, à l'est, et de la République centrafricaine, dans le sud, font partie des personnes les plus touchées. Leur ration antérieure de 2100 calories a connu une diminution drastique de 60%, laissant aux réfugiés à peine 850 calories par jour. La situation s'aggrave de jour en jour, tandis que des centaines de milliers de réfugiés affamés luttent pour leur survie.

Incapables de rentrer chez eux, de nombreux réfugiés restent en exil pendant des années voire des décennies dans ce que le HCR appelle des 'situations de réfugiés prolongées'. Dans toute l'Afrique, des centaines de milliers de réfugiés de long terme vivent dans des camps isolés et d'autres sites où ils dépendent souvent totalement de l'aide internationale. Les camps dans l'est du Tchad constituent un bon exemple. Bien que le Darfour ait largement disparu de la conscience publique ces dernières années, près de 241.000 réfugiés originaires de cette région du Soudan vivent toujours dans 13 camps isolés s'étendant sur des centaines de kilomètres de frontière désolée à l'est du Tchad.

L'insécurité a limité l'accès à certains sites, rendant la distribution des rations alimentaires aux réfugiés affamés plus difficile et plus coûteuse. Au Soudan du Sud, par exemple, le conflit a coupé l'accès routier et fluvial vers certains camps, contraignant le PAM à organiser des ponts aériens coûteux, amputant ainsi les fonds disponibles. Des mesures immédiates sont nécessaires pour assurer à la fois l'accès humanitaire et des financements pérennes.

Une réduction prolongée de 60% des rations alimentaires pour les réfugiés peut être catastrophique. Mais même une faible diminution peut représenter une catastrophe pour les réfugiés vulnérables qui vivent déjà au bord de la famine, selon le HCR et le PAM.

La sous-nutrition au cours des 1.000 premiers jours d'un enfant depuis la conception peut avoir des répercussions irréversibles et à vie, compromettant tant sa croissance physique que son développement mental. Les études ont montré que ce 'retard de croissance et de développement' laissait les enfants touchés dans une situation de désavantage social et économique grave pour le reste de leur vie. Selon l'UNICEF, un enfant rachitique a souvent plusieurs centimètres de moins qu'un enfant qui a été correctement alimenté. Dotés d'un système immunitaire plus faible, ils sont plus vulnérables aux maladies. En outre, ils ont cinq fois plus de risques de mourir de diarrhée.


Source © ONU
lundi 12 mai 2014
Selon les dernières évaluations de la FAO au Soudan du Sud, la sécurité alimentaire s'est détériorée à un rythme alarmant à cause des conflits, des déplacements de population, des marchés détruits et des moyens d'existence anéantis. Il est probable que cette situation s'aggrave davantage encore au cours de la deuxième moitié de 2014, avertit la FAO aujourd'hui.

Un tiers de la population du Soudan du Sud souffre d'une grave insécurité alimentaire. Certaines régions seraient courent un  risque élevé de famine au cours des prochains mois.

Les évaluations les plus récentes se basent sur l'analyse du Cadre intégré de la sécurité alimentaire (IPC) conduite en avril et en mai,  prenant en compte   des informations complexes sur l'alimentation et la nutrition afin d'appuyer les décisions stratégiques basées sur des données probantes. Les résultats se basent sur le consensus technique d'une coalition composée de multiples partenariats d'experts rassemblant des gouvernements, la FAO, le Programme alimentaire mondial (PAM), d'autres organismes des Nations Unies, des ONG et des universités. L'IPC est la norme mondiale qui évalue objectivement les conditions de sécurité alimentaire.

Rapide dégradation de la sécurité alimentaire 

L'analyse constate une hausse alarmante du nombre de personnes en phase d'urgence selon le cadre IPC (4 sur une échelle de 5), en particulier dans les trois états les plus touchés par les conflits (Unity, Upper Nile et Jonglei). 

Avant le début des violences  mi-décembre, aucune population du Sud-Soudan n'avait été confrontée à ces niveaux d'insécurité alimentaire. Aujourd'hui, quelque 1,3 million de personnes sur 11,5 millions sont concernées. En outre, 2,4 millions de personnes sont considérées en phase de crise (niveau 3), ce qui signifie que plus d'un tiers de la population totale sud-soudanaise est victime de niveaux exceptionnels d'insécurité alimentaire.

«Ces statistiques techniques confirment la situation de faim généralisée et la malnutrition croissante, ce qui a pour conséquence  de graves risques de maladies, de pertes de moyens de subsistance et, disons-le franchement, de décès», a affirmé Sue Lautze, Chef du Bureau FAO au Sud-Soudan et vice-coordonnatrice humanitaire des Nations Unies sur place. 

«Même s'il s'agit de la plus grave crise qu'ait connue le Soudan du Sud au cours des 15 dernières années, les experts de l'IPC ont conclu que le pays n'est pas confronté à une famine (score 5/5), ce qui signifie qu'il existe une petite fenêtre d'opportunité pour empêcher cette crise dramatique de se transformer en catastrophe», a précisé Mme Lautze. «Le seul moyen efficace de conjurer la famine serait l'arrêt des conflits», a-t-elle ajouté.

A mesure que des nombres croissants d'individus sont touchés par une grave insécurité alimentaire, la crise s'étend à l'échelle géographique. Elle se propage vers l'ouest, vers des régions qui avaient été moins touchées en début d'année. 

Cette tendance est appelée à se poursuivre si les agriculteurs ne peuvent pas semer leurs champs, les pêcheurs accéder aux cours d'eau, et les éleveurs se déplacer entre les zones de pâturage. Même les communautés jusqu'ici en situation de sécurité alimentaire ressentent désormais les effets des conflits, notamment à cause de la charge que représente l'hébergement des personnes déplacées à l'intérieur du pays.

Communautés à grave risque de famine

Le rapport IPC indique que certaines populations vivant dans les zones des conflits seront vraisemblablement victimes de famine si elles ne reçoivent pas une aide dans les prochains mois. 

Il s'agit des groupes de personnes déplacées qui n'ont pas reçu une assistance humanitaire suffisante. En effet, beaucoup d'entre eux ont fui vers des zones reculées pour échapper aux conflits, ce qui a rendu les opérations des organismes d'aide encore plus difficiles, dans un pays qui n'a déjà pratiquement pas de routes. De surcroît, ces zones sont de plus en plus isolées par les pluies (qui entraînent des inondations saisonnières) et par les conflits.   

"L'accès humanitaire - qui comprend, par exemple, des permis officiels pour l'utilisation des couloirs de ravitaillement par barge, pour les déplacements de camions sans devoir subir des checkpoints ou des fouilles arbitraires, et pour les formalités aux frontières des expéditions de secours humanitaires - est un facteur décisif qui entre en ligne de compte pour prévoir la probabilité d'une famine au Sud-Soudan cette année. Si nous ne pouvons pas atteindre les populations les plus exposées, les conséquences seront dramatiques au cours des prochains mois", a déclaré Mme Lautze.

"Les conflits doivent cesser immédiatement pour que ces communautés puissent bénéficier d'une aide humanitaire, afin que le commerce et la production agricole puissent reprendre avant qu'il ne soit trop tard", a-t-elle affirmé.

Réponse de la FAO 

La FAO fait tout ce qui est en son pouvoir  pour fournir aux communautés les plus affectées des méthodes de production alimentaire viables telles que cultures à cycle court, agriculture de décrue et des kits de survie contenant les intrants essentiels pour la pêche, l'agriculture et la protection du bétail.

Le programme d'intervention de la FAO opère à travers une approche combinée afin de garantir la sécurité alimentaire et protéger les principales ressources (entre autres le bétail), d'une part par la fourniture de kits de survie dans les zones affectées par les conflits, et d'autre part en relançant la production dans les zones moins affectées afin d'assurer un niveau minimum de production agricole dans le pays.

 A ce jour, la FAO a obtenu des fonds pour venir en aide à 1,3 million de personnes - mais ce n'est pas suffisant. Seuls ont été reçus 54 % des 77 millions de dollars de l'appel de la FAO dans le cadre du Plan de réponse stratégique pour le Soudan du Sud à hauteur de 1,27 milliard de dollars.

Des fonds supplémentaires sont nécessaires de toute urgence afin que la FAO puisse venir en aide à un total de 2,3 millions de personnes. Le 20 mai à Oslo,  les gouvernements organiseront une conférence de bailleurs de fonds pour le Soudan du Sud dans le but de galvaniser ultérieurement l'aide humanitaire aux personnes affectées par les conflits dans le pays.

Source FAO


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lundi 7 avril 2014
Le Programme alimentaire mondial (PAM) de l'ONU a aidé plus de 164 000 personnes vivant dans le nord-ouest d'Haïti, région frappée par la sécheresse qui a causé une crise alimentaire aiguë, selon un responsable des Nations unies.

"La situation est préoccupante, elle nécessite une assistance alimentaire et nutritionnelle urgente", a indiqué Peter de Clercq, coordonnateur résident humanitaire de l'ONU et responsable adjoint de la mission des Nations unies en Haïti (Minustah), qui a survolé la région en hélicoptère.

Selon des statistiques fournies par le Conseil national de la sécurité alimentaire (CNSA), 43% des ménages du département du nord-ouest d'Haïti souffrent d'insécurité alimentaire, contre une moyenne nationale de 30%. Un taux de 4,9% de malnutrition aiguë a également été relevé dans certaines localités.

"Cette situation d'insécurité alimentaire chronique est liée à un environnement moins favorable à l'agriculture. Dans les zones sèches du département (bas Nord-Ouest en particulier), les cultures sont sévèrement touchées par le manque de pluie au moins une année sur trois", explique le CNSA.

Jeudi, plusieurs agences de l'ONU ont achevé la distribution de plus de 1,5 tonne de produits alimentaires à quelque 164 000 personnes dans la région et dans la localité "Baie des moustiques", où la situation serait particulièrement inquiétante.

"Il y a d'autres régions d'Haïti qui sont dans la même situation" de malnutrition, assure le coordonnateur humanitaire de l'ONU qui précise que 600 000 Haïtiens sont touchés par l'insécurité alimentaire.

Source © AFP
lundi 31 mars 2014
La situation alimentaire au Soudan du Sud est catastrophique et la faim menace quelque 7 millions de personnes, a prévenu lundi l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), qui a annoncé avoir reçu 13,7 millions de dollars du gouvernement du Royaume-Uni pour son fonds d'urgence.

« La faim menace quelque 7 millions de personnes, dont près d'un million qui ont abandonné leurs logements face au climat de terreur semé par les combats. Ce n'est pas seulement des millions de personnes qui ont été déplacées, mais aussi plus de dix millions de têtes de bétail qui ont été éloignées de leurs itinéraires habituels de pâturage », a indiqué Sue Lautze qui dirige l'équipe de la FAO au Soudan du Sud.

L'aide aux opérations de la FAO accordée par le Département du Royaume-Uni pour le développement international (DFID) vient à point nommé. Elle servira à aider les familles victimes des conflits à rétablir leurs moyens de subsistance basés sur l'agriculture et conjurer une situation d'insécurité alimentaire de plus en plus alarmante.

« Nous avons un laps de temps extrêmement limité pour livrer les semences et autres intrants qui sont d'une importance vitale pour les agriculteurs. Il commence déjà à pleuvoir dans certaines régions; une fois que la saison des pluies démarre, il est trop tard pour semer et de vastes zones deviennent inaccessibles », explique Mme Lautze.

La FAO a sollicité 77 millions de dollars pour aider 2,3 millions de personnes, en particulier pour les semis de légumes à maturation rapide et cultures vivrières de base, ainsi que la pêche et la lutte contre les maladies animales.

Le soutien de la FAO s'articule autour d'une double approche qui aide les ménages vulnérables des zones victimes du conflit à commencer à rebâtir leurs moyens de subsistance anéantis, tout en fournissant un appui aux agriculteurs des zones non touchées par le conflit. La FAO travaillera avec ces agriculteurs pour accroître les disponibilités vivrières au cours des mois à venir et permettre ainsi d'atténuer l'impact de la crise alimentaire qui se profile.

La FAO est en train de préparer divers kits de subsistance d'une valeur unitaire de 30 dollars. Chaque kit permettra de fournir six mois de cultures de base pour une famille, une année de légumes riches en nutriments, des services de santé animale pour 80 familles pendant un mois, ou encore suffisamment de poisson pour nourrir 20 familles chaque jour.

Dans les zones les moins touchées du pays, l'issue de la campagne principale de semis sera déterminante pour la sécurité alimentaire à moyen terme du pays. Dans l'Etat de l'Equatoria occidental qui a affiché les taux de production les plus élevés du pays au cours des cinq dernières années, les agriculteurs n'ont pas été directement touchés par le conflit et ont déjà commencé à préparer leurs champs.

Face aux inquiétudes des cultivateurs sur l'interruption des marchés, des chaînes d'approvisionnement en intrants et des initiatives de développement sur tout le territoire national, la FAO entreprend de leur fournir un accès à des semences de qualité, des outils, une formation et d'autres mesures de soutien nécessaires pour assurer une production raisonnable en 2014. En effet, cela est primordial pour garantir des disponibilités alimentaires durant le restant de l'année, compte tenu du déficit actuel de production céréalière de 400.000 tonnes.

Source © FAO





lundi 9 décembre 2013
La FAO promet une récolte record de céréales en 2013. 2,5 milliards de tonnes de céréales seront récoltées, d’après le pronostic, avant la fin de l’année en cours soit de près de 8,4% supérieur à l’indice enregistré l’année dernière. 

La FAO avertit, cependant, que la sécurité alimentaire s’affaiblit dans certaines régions d’Afrique et d’Asie. Selon les experts de l’ONU, il est possible que la malnutrition prenne de l’ampleur.

Cette année les conditions météorologiques ont été favorables : beaucoup plus de blé, de riz, etc., sont récoltés par rapport à 2012. Les indices les plus impressionnants sont enregistrés dans la récolte de maïs, notamment en Russie, aux Etats-Unis et en Ukraine. Cela est dû, en plus des conditions météorologiques, à l’aptitude des agrariens à accroître les ensemencements pour satisfaire les besoins du marché, estime le président de l’Union céréalière russe Arkadi Zlotchevski :
« Les indices sont impressionnants grâce en premier lieu à la récolte de maïs. La demande qui s’est accrue pendant la saison précédente n’a pas été satisfaite. Actuellement la production s'est graduellement adaptée à la demande grâce à l’extension des ensemencements et à aux conditions météorologiques. D’où une récolte record. »

De l’avis des experts de la FAO, l’accroissement des réserves mondiales de céréales promet la proportion réserves-consommation de 23%. 

Cependant, le nombre d’affamés ne diminue pas. Par contre, le problème de la malnutrition s’aggrave dans certains pays africains et asiatiques. Ce phénomène s’est accentué dans plusieurs régions, notamment, aux Philippines suite au sinistre. Or, la malnutrition est due souvent à la pauvreté, dit le directeur du Centre analytique « SovEcon » Andrei Sizov :

« Le problème de la malnutrition ne provient pas du manque de céréales. Selon la FAO, près d’un milliard de personnes ne mangent pas à leur faim dans le monde. Cela est dû aux bas revenus des habitants. La sécurité alimentaire n’équivaut pas à l’indépendance des importations. Selon la FAO la sécurité alimentaire c’est l’accessibilité physique et financière des denrées alimentaires aux habitants. Les gens manquent d’argent pour acheter des vivres et c’est pour ça qu’ils ne mangent pas à leur faim. Dans le même temps, des dizaines de pour cent des vivres dans les pays évolués sont jetés aux ordures. »

Les prix relativement bas se sont établis au marché alimentaire mondial, ils sont même trop bas, de l’avis des fournisseurs.

Source: La Voix de la Russie

mardi 11 juin 2013
Les îles Marshall, petit atoll situé au milieu de l'océan Pacifique, font face depuis plusieurs semaines à la pire sécheresse de leur histoire. 

Privés de leurs sources d'eau potable habituelles, les habitants des îles du Nord ne peuvent plus compter que sur la solidarité internationale pour survivre. 

Beaucoup d'entre eux, touchés par des diarrhées et des fièvres violentes, ont été contraints de fuir leurs terres pour gagner le sud du pays, ce qui provoque d'importantes tensions avec le reste de la population. Au total, près de sept mille personnes sont menacées par cet épisode de sécheresse.

Selon les autorités, la situation est "misérable", certaines des îles n'ayant "pas eu une goutte de pluie depuis un an". Interrogé par Radio Australia, l'expert s'inquiète, en outre, des conséquences de cette sécheresse sur les récoltes. La situation va mettre du temps à s'améliorer, car, même si la pluie arrive, il faudra attendre encore au moins un an avant que l'approvisionnement local en nourriture se rétablisse.

Plusieurs ONG interviennent désormais sur ce territoire, dont l'Unicef, qui a lancé son programme en mai. Ces organisations livrent notamment des purificateurs d'eau, mais aussi de la nourriture.

Source : AP


vendredi 10 mai 2013
Une invasion de criquets à Madagascar, d'une gravité extrême avec une centaine d'essaims à l'oeuvre, dévore depuis plusieurs semaines toutes les cultures du sud-ouest de l'île menaçant les maigres moyens de subsistance d'une population déjà très vulnérable.

En février, le cyclone Haruna a créé les conditions d'humidité favorables à la prolifération de ces insectes migrateurs et faute d'avoir enrayé la crise à temps, leur population atteint 500 milliards, selon une récente mission de comptage à laquelle a assisté l'AFP.

"En une journée, on a compté cinq essaims sur un trajet de 20 kilomètres, donc c'est vraiment extrêmement grave, c'est toute la population malgache maintenant qui est concernée", explique Tsitohaina Andriamaroahina, directeur de la Protection des Végétaux au ministère malgache de l'Agriculture, et chef de la mission associant l'organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).


Le gouvernement avait déclaré l'état d'alerte dès novembre, qualifiant l'invasion de "calamité publique". Mais la majeure partie du budget du centre national anti-acridien part en salaires tandis que les fonds internationaux se font attendre.

"Je ne peux que me mettre à genoux devant le fait, ça me fait mal au coeur", se désole M. Andriamaroahina, totalement impuissant. En un jour, jusqu'à 100.000 tonnes de végétation verte peuvent disparaître: riz, pâtures, maïs, canne à sucre, les criquets avalent tout, privant de leurs récoltes une population vivant déjà à 70% sous le seuil de pauvreté.
A Sakaraha, à environ 130 km de Tulear, le spectacle est dantesque. Un gigantesque nuage noir surgit à l'horizon. Des millions de criquets formant un essaim de 15 km de long, filent au ras du sol à 20 km à l'heure, en silence entre les voitures et les passants. Des automobilistes, ahuris, s'arrêtent pour photographier la scène.

La scène se reproduit non loin dans le village d'Andiorano où un essaim s'abat sur des plantations de cannes à sucre sous les cris affolés des enfants. "Après le passage des criquets il n'y a plus rien à manger pour les femmes et les enfants, les bêtes n'ont plus rien à manger non plus, on souffre beaucoup", raconte Zefa Vilimana, propriétaire d'un champ de cannes à sucre, dont les longues feuilles vertes ont été grignotées de toutes parts.

A cause des criquets, ces cannes à sucres ne seront pas sucrées, donc plus difficiles à vendre.

Plus au sud, à Ranohira, un autre cultivateur, Joseph Rakoto, a perdu la moitié de ses récoltes de riz depuis le passage des essaims. "On achète nous-mêmes des pesticides contre les parasites des rizières mais ce n'est pas efficace contre les criquets. Les autorités ne nous donnent rien (...) je cherche d'autres boulots pour me nourrir maintenant", se plaint-il.

La FAO, dont les experts étaient sur place fin avril, estime que plus de la moitié des 22 millions de Malgaches sont désormais menacés dans leur sécurité alimentaire et nutritionnelle et compare la situation à celle de 1997, date de la dernière grande invasion acridienne qui avait coûté 60 millions de dollars.

Les autorités de Madagascar, aux mains d'un gouvernement de transition depuis le renversement de l'ancien président Marc Ravalomanana en 2009, ont tenté d'apporter une réponse en 2010-2012 alors que la situation était encore au stade de "résurgence", moins grave que l'invasion, mais les financements ont manqué.

Un nouveau plan vient d'être élaboré par la FAO pour 2013-2016 avec le ministère de l'Agriculture. Il est trop tard pour faire de la prévention, mais les larves et les essaims peuvent être traités par des pesticides.

Ce plan a cependant besoin de 17 millions d'euros d'ici juin et de 31,5 millions d'euros en tout pour pouvoir démarrer en septembre le traitement par voie aérienne des millions d'hectares touchés.

"Le gros problème qu'on a ici, c'est le manque d'argent. On ne peut pas acheter de pesticide, on ne peut pas acheter de carburant. Les agents sur le terrain, les chefs de poste ne peuvent pas effectuer leur travail, du coup nous ne travaillons pas, les agriculteurs souffrent et les criquets se multiplient", constate en attendant M. Rakotovao Hasibelo, responsable de la lutte terrestre anti-acridienne à Sakaraha.


Source : AFP
mercredi 6 mars 2013
Privés d'eau potable, ruinés par la mort du bétail et le dépérissement des cultures qui les menacent de famine, des millions d'Indiens subissent une sécheresse historique dans l'ouest du pays après deux faibles moussons, un phénomène accentué par l'incurie et la corruption.

La situation dans le centre du Maharashtra (ouest), dont Bombay est la capitale, est plus alarmante qu'en 1972, année record pour la sécheresse, a souligné auprès de l'AFP le chef du gouvernement local, Prithviraj Chavan.
Les réservoirs d'eau n'ont jamais été aussi bas et à chaque jour qui passe, ils se vident un peu plus, a-t-il ajouté en incriminant les précipitations insuffisantes dans cet Etat depuis deux ans.

Près de 2.000 camions-citerne chargés d'eau potable circulent en permanence entre les villages, et le bétail a été rassemblé dans des centaines de camps provisoires en attendant la mousson qui traverse le sous-continent indien de juin à septembre.

Des millions de personnes dans quelque 10.000 villages sont menacés.


Christopher Moses, qui dirige un hôpital caritatif à Jalna, l'un des districts les plus touchés, raconte comment la sécheresse met au désespoir une population déjà défavorisée.

C'est la famine. Les villageois n'ont rien à manger, ils grattent littéralement le fond de leurs casseroles. Les cas de maladies liées à l'eau sont en augmentation, les problèmes d'inanition et de malnutrition vont commencer à apparaître, a-t-il dit par téléphone à l'AFP.

Pour la première fois depuis sa création il y a 117 ans, l'hôpital pourrait même fermer s'il ne reçoit pas urgemment des réserves d'eau nécessaires à son fonctionnement.

Plus de sept Indiens sur dix vivent de l'agriculture et pour eux la mousson est vitale car deux-tiers des terres cultivées ne sont pas irriguées et dépendent entièrement de la pluie.

La sécheresse de 1972 avait dévasté les cultures céréalières et fait flamber le prix des produits alimentaires de base. Le gouvernement avait dû recourir à l'importation. En 2009, un épisode de sécheresse avait eu les mêmes effets.


L'an dernier, la mousson fut tardive dans l'ouest de l'Inde et les pluies du mois de juin, normalement le plus humide, ont été insuffisantes, selon Medha Khole, de l'agence nationale de météorologie.

Les racines du mal plongent aussi dans les plaies habituelles de l'Inde, corruption et népotisme, des bureaucrates locaux ayant été accusés d'avoir dilapidé l'argent public dans des projets inaboutis.

La surface irriguée dans le Maharashtra a augmenté de seulement 0,1% entre 2000 et 2010, selon une étude officielle, alors que des milliards de dollars ont été dépensés à cet effet.

Un rapport du gouvernement local conteste ces statistiques et Prithviraj Chavan a refusé de commenter les accusations de corruption impliquant des ministres en raison d'une enquête judiciaire en cours.

Il reconnaît que le gouvernement aurait pu mieux faire dans le développement de l'irrigation et qu'il s'attelait à présent à la tâche.

Pour l'économiste H.M. Desarda, la corruption est un élément important du problème mais il dénonce également la mauvaise gestion des eaux de pluie et préconise des solutions de stockage de l'eau moins dispendieuses et plus modestes que les barrages.

Ce n'est pas un problème de pluie, c'est un problème de politiques publiques, estime-t-il.

Paradoxalement, la mousson, cruciale pour des millions de paysans, provoque chaque année des inondations meurtrières.


Source
©AFP / 06 mars 2013

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