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mardi 16 mars 2021

 

"Ici, il n'y a plus rien à manger, c'est fini !": de vastes étendues de terre marron, poussiéreuses, ont remplacé les prairies verdoyantes de Philippe Rodier, éleveur à Gourdièges (Cantal), témoignant du passage dévastateur des campagnols terrestres.

"Rien ne repousse ! 50 % de mes terres sont ravagées; il ne reste rien. Les autres sont aussi touchées, même s'il reste un peu d'herbe", se désole le propriétaire de 130 vaches allaitantes, désemparé face à l'invasion du rat taupier, l'autre nom du campagnol.

Ce petit rongeur d'une vingtaine de centimètres, qui pèse entre 100 et 300 grammes, mange chaque jour son poids en racines, en creusant des galeries dans le sol, transformé en gruyère, et en laissant sur son passage de petites mottes. L'herbe se raréfie, puis disparaît progressivement, jusqu'à ce que la terre recouvre totalement les pâtures.

L'animal se reproduit très rapidement, avec une portée de quatre à huit petits par femelle tous les 21 jours. "On en compte jusqu'à 1.000 par hectare", assure l'éleveur en montrant la dizaine de cadavres de rats piégés dans la matinée.

A Gourdièges, petite commune d'une soixantaine d'habitants, dominée par le Plomb du Cantal encore enneigé en ce début mars, l'élevage de montagne constitue l'activité principale. Pas une ferme n'est épargnée par les campagnols, selon le maire Bernard Coudy, 69 ans, lui-même ancien éleveur."On est capable d'envoyer une sonde sur Mars et on n'est pas capable d'éradiquer ces bestioles", déplore l'élu.

Résultat: dans cette zone de moyenne montagne, où la saison d'hivernage dure entre quatre à cinq mois, les éleveurs sont contraints d'acheter du fourrage pour nourrir leurs bêtes, ce qui grève un peu plus une trésorerie déjà tendues.Pire, les vaches "ingèrent de la terre avec l'herbe qu'elles broutent, ce qui n'est pas très bon pour leur panse", dit-il.

Les sécheresses successives n'ont rien arrangé en amplifiant les dégâts du rongeur, qui pullule par cycles, espacés d'environ cinq ans.

"C'est une combinaison de différents facteurs, et la régulation du campagnol dépend à la fois des ressources et des prédateurs" comme le renard, qui est victime de la chasse, explique Yves Michelin, agronome à Lempdes (Puy-de-Dôme).

Les régions du Massif central, du Cézallier au Sancy, ainsi que les plateaux du Jura sont particulièrement touchés, et dans une moindre mesure une partie des Alpes et des Pyrénées, selon lui.

"Comme le Covid"

La présence du rongeur est très problématique dans le Mézenc, en Haute-Loire, où les vaches servant à la production du "fin gras" - viande persillée AOP commercialisée de février à juin - doivent être nourries à partir de prairies naturelles.

"On est en plein pic, mes parcelles sont pleines de mottes", peste Raymond Devidal, éleveur à Fay-sur-Ligon (Haute-Loire) qui dit avoir dépensé 45.000 euros en fourrage pour nourrir ses 140 vaches laitières à cause des campagnols, réservant le foin récolté à sa cinquantaine de génisses produisant du fin gras.

Depuis l'interdiction fin 2020 de la Bromadiolone, un anticoagulant utilisé contre les campagnols, les espoirs des agriculteurs se tournent vers un autre produit à base de phosphure de zinc.Mais "c'est une lutte qu'il faut arriver à mécaniser parce que trou par trou, ce n'est pas possible. C'est extrêmement gourmand en moyens humains", explique Patrick Bénézit, secrétaire général adjoint de la FNSEA, lui-même éleveur dans le Cantal.

L'usage de ces produits doit en outre rester exceptionnel, met en garde Yves Michelin.La lutte doit être collective, organisée et surtout réalisée en amont: "c'est exactement comme le Covid. Il faut identifier les foyers le plus tôt possible pour éviter la vague", détaille-t-il.

Et de citer l'exemple de l'impluvium de Volvic (Puy-de-Dôme), vaste zone protégée où s'infiltrent les pluies qui alimentent le gisement de la célèbre eau minérale."Un système d'alerte et de contrôle de la population de campagnols à l'aide d'un piégeur a été mis en place à partir de 2015", ce qui a permis, selon lui, d'endiguer la pullulation.


Gourdièges (France) (AFP) -

dimanche 15 novembre 2015
Une mystérieuse boue gélatineuse et violette est apparue sur les abords des côtes du nord de la Norvège. 

"Nous ne sommes pas réellement en mesure de savoir actuellement ce que c'est sans une analyse approfondie, sinon qu'il semble que nous soyons face à une énorme hécatombe de méduses en décomposition flottant entre deux eaux" assure le professeur Roger Larsen,  agrégé à l'Université de Tromsø.

"Les images que nous avons enregistrés avec nos sondeurs sont totalement atypique. Nous essayons actuellement de recueillir un maximum d'informations pour trouver les réponses, mais je suis absolument sûr que nous n'avons jamais vu ça auparavant ". 

L'émergence de cette boue visqueuse violette a été signalé par les pêcheurs de la région dés la fin Août dernier sur une large ceinture de 200m autour du fjord de Lyngen. 

Nous parlons désormais de millions de mètres cubes dans plusieurs zones maritimes, mais le mystére reste entier et sans réponse

Lundi, Tone Falkenhaug et Jan Helge Fosså, océanographes de l'Institut norvégien de recherche marine ont fait valoir que cette substance pourrait avoir été causé par une invasion gigantesque de méduse Cnétophores cigare qui se serait ensuite partiellement désintégrée.
  
© Nature Alerte







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Deux nouveaux foyers de la bactérie Xylella fastidiosa, qui s'attaque aux végétaux, ont été identifiés à Biot et à Menton, a indiqué vendredi la préfecture des Alpes-Maritimes.

Ces foyers sont porteurs de la sous-espèce « multiplex », la même que celle déjà décelée dans trois localités du département - Nice, Mandelieu-La-Napoule et Saint-Laurent-du-Var - une souche qui ne semble être dangereuse ni pour les oliviers, ni pour la vigne.

Compte tenu de la zone tampon de 10 kilomètres instaurée autour de Menton, les services de l'État ont informé « sans délais » les autorités italiennes et monégasques, indique la préfecture dans un communiqué du 13 novembre. Celle-ci précise que des réunions de coordination vont se tenir « très prochainement » avec les autorités des deux pays afin de définir les mesures à prendre dans cette zone tampon affectant les trois territoires.

Ces nouveaux prélèvements positifs sont révélés quelques jours après qu'un comité de pilotage sous l'égide du préfet de région, en début de semaine, a fixé aux professionnels de la filière horticole concernés, dans une partie des Alpes-Maritimes et du Var, des conditions de dérogation à l'arrêté d'interdiction de déplacement et de vente d'une liste de 200 plantes potentiellement porteuses de la bactérie.

Source © la france agricole



Vêtus de tenues de camouflage et armés de tronçonneuses, des centaines de soldats honduriens livrent une guerre implacable contre un insecte qui a déjà détruit 400.000 hectares de pinède et continue à se répandre, stimulé par le réchauffement climatique.

Les soldats font partie du premier bataillon d'artillerie de la zone de Zambrano, à 30 kilomètres au nord de la capitale, Tegucigalpa, où l'insecte a causé ce que les spécialistes appellent déjà "une catastrophe écologique".

"Ce fléau va nous laisser avec seulement la moitié des pinèdes du Honduras, et encore si nous avons de la chance", affirme à l'AFP Lucky Medina, conseiller de l'armée, en observant le travail des soldats qui abattent les arbres malades dans la montagne aride.

Les responsables de ce bataillon de 350 hommes s'avouent impuissants face à cet ennemi et ont donc demandé l'aide de l'Institut national de conservation de la forêt (ICF) et du Commandement militaire des forces armées en charge des forêts.

Une partie des effectifs du commando, évoluant en binômes - un coupeur et un assistant -, a pris d'assaut les forêts dans différentes zones du pays, exécutant l'opération baptisée "Terre brûlée", afin de bloquer l'attaque de ce charançon du pin, dont l'avance semble pourtant inéluctable.

"C'est triste de voir ça", raconte à l'AFP le Colonel Bernardo Avila, chef adjoint du Commandement.

"Mais il s'agit de couper un arbre pour sauver une forêt", justifie Lucky Medina.

A l'issue de ce travail, il faudra "40 à 50 ans pour retrouver la forêt comme avant", précise Angela Sevilla, experte de l'ICF.

Selon les chiffres officiels, le Honduras possède cinq millions d'hectares de forêt, dont 1,9% sont des pins.
En 2014 l'insecte, Dendroctomus frontalis, a détruit 15.000 hectares de pinède. En 2015 les chiffres ont déjà explosé, s'inquiète M. Medina.

"A la fin septembre, les données officielles indiquaient que 130.000 hectares étaient infectés, puis les chiffres de novembre sont arrivés, signalant quasiment le triple", avec près de 400.000 hectares touchés, déplore-t-il.

- Le cancer du pin -

Depuis la caserne on aperçoit les collines recouvertes d'un manteau vert, parsemé de taches couleur café, correspondant aux zones infectées par l'insecte.

Sur les troncs de ces arbres de près de 50 mètres de hauteur et âgés de 50 ans, on observe d'importantes coulées de sève.

"L'arbre, quand il est touché par le charançon du pin, sécrète de la sève comme mécanisme de défense, mais la décharge qu'il reçoit des insectes est tellement importante qu'il succombe. C'est comme un cancer pour les humains", détaille Lucky Medina.

Pour le spécialiste, le coupable est tout trouvé : "L'augmentation de la population d'insectes est due au changement climatique, en raison de la hausse des températures".

La sécheresse prolongée de l'année 2015 a fait bondir la population d'insectes de plus de 500%.

Et les pluies, qui commencent généralement vers la seconde quinzaine de mai, n'ont démarré qu'en septembre, sous l'effet du phénomène El Niño, dont le lien avec le changement climatique est encore débattu par les scientifiques.

Sergio Quiñonez, expert envoyé par le gouvernement mexicain pour aider le Honduras dans cette lutte, confirme l'analyse de M. Medina.

Avec cette longue sécheresse, "l'arbre est stressé et devient plus vulnérable", souligne-t-il, en utilisant un couteau et une pince pour prélever de l'écorce des arbres certains de ces insectes, longs de quatre millimètres.

L'expert mexicain apporte ses recommandations : brûler les arbres morts, car c'est là que se loge l'insecte, et en profiter pour vendre le bois afin de financer la lutte contre ce fléau. Selon lui, le charançon du pin se reproduit par milliers dans les écorces des arbres, où chaque femelle pond jusqu'à 50 oeufs.

L'agronome José Domingo Montoya, également membre de l'équipe, a élaboré un insecticide biologique à base de plantes, qu'il applique de façon expérimentale sur les arbres infectés.

Selon lui, "il est temps que nous commencions à réfléchir, que nous nous unissions pour stopper ce genre de désastre", qui seront de plus en plus fréquents dans le monde "à cause du changement climatique".

Source © 2015 AFP




lundi 9 novembre 2015
Décidément, la Floride, Etat tropical du sud-est des Etats-Unis, est un véritable Eldorado pour les espèces invasives les plus étranges et les plus monstrueuses. Déjà assaillie par les escargots géants d’Afrique, le python birman ou encore les lézards tégu d’Argentine, voici qu'elle doit faire front à un nouvel ennemi, tout petit celui-ci, mais redoutable en dépit de son apparence inoffensive : une mouche. Mais pas n'importe laquelle...

La mouche orientale des fruits, un insecte d’à peine un centimètre de long, provoque dans l’agriculture des dégâts qui inquiètent grandement les autorités de Floride, pourtant habitués aux invasions de nuisibles,  car ils pourraient avoir des conséquences bien plus graves sur son économie et son écosystème.

Quelque 250 km2 de terres cultivées –deux fois la superficie de Paris– ont été placées sous quarantaine et le secteur agricole du sud de la Floride pesant 1,6 milliard de dollars est directement menacé.

Qui est la mouche orientale des fruits ?

insecte nuisible,mouche orientale,florideLa mouche orientale des fruits, ou Bactrocera dorsalis en latin, est un insecte qui peut voyager sur de longues distances et se nourrit de plus de 400 végétaux dont les mangues, les bananes, les tomates, les figues, les pastèques, les concombres, les pommes de terres, les haricots verts, les citrons ou encore les litchis. Comme son nom l'indique, elle vient vient d'Orient. Son habitat s’étend du sud de la Chine ou nord de l’Inde. La mouche orientale n'est pas inconnue sur le sol américain et elle avait déjà été observée en Californie, mais les autorités américaines ne savent pas comment le nuisible a fait son chemin jusqu’à la luxuriante Floride, où l’invasion est sans précédent.

Végétarienne et prolifique

La mouche végétarienne menace les productions agricoles qu'elle affectionne, car la femelle pond ses œufs –jusqu’à une vingtaine– dans le fruit ou le légume, qui est ensuite abîmé par la prolifération des larves et devient impropre à la consommation. Difficile de s'en débarrasser: la mouche orientale des fruits vit 30 à 45 jours durant les saisons chaudes et les femelles peuvent produire jusqu’à 1.500 œufs dans ce laps de temps...  Aussi, les pays où cet insecte est présent en grand nombre, connaissent des pertes de récoltes de 25 à 50%.

Finis les avocats

"C’est probablement l’insecte le plus dévastateur qui puisse exister", estime Victoria Barnes, productrice d’avocats à Redland.  "Nous avons plus d’un millier d’arbres et depuis fin août, aucune récolte. Tout a été stoppé", poursuit l’agricultrice installée dans la zone confinée à une soixantaine de kilomètres au sud de Miami. Elle n’a pas été autorisée à récolter sa production et a ainsi perdu quelque 5.440 kg d’avocats, quand bien même aucune des 165 mouches orientale des fruits piégées par les autorités n’a été retrouvée sur sa propriété.

Pièges et quarantaine

On assiste "de loin, à la pire invasion de l’histoire de notre Etat", a affirmé le secrétaire à l’Agriculture de Floride, Adam Putnam, qui a décrété la quarantaine au moins jusqu’en février 2016. L'idée, c'est d'empêcher la mouche de s’établir à l’intérieur des terres aux Etats-Unis, car elle dévasterait l’agriculture commerciale. Quasiment chaque fruit de la saison tropicale en Floride a ainsi été placé sous quarantaine. Les agriculteurs qui sont empêchés d’accéder à leur production pendant une période donnée, doivent asperger fruits et légumes de pesticides et faire contrôler le moindre produit commercialisé. On piège aussi les mouches sur des triangles collants pendus aux arbres. Seuls les mâles peuvent être capturés dans ces pièges contenant des phéromones femelles qui les attirent. Les derniers d'entre eux ont été attrapés le 10 octobre. Aucun chiffre n’a toutefois été communiqué sur le nombre de spécimens potentiellement présents en Floride.

Pesticides

La présence indésirable en Floride de la petite mouche orientale a de lourdes conséquences économiques: Salvador Fernandez, un maraîcher, estime avoir perdu un million de dollars en à peine cinq semaines. Certains produits comme le fruit de la passion ou les avocats se font rares sur les étals ; les prix augmentent et les ventes baissent. La caisse d'avocats est ainsi passée de 10 à 40 dollars. Manger des fruits et légumes copieusement arrosés de pesticides manque peut-être aussi d'attrait pour les consommateurs, quand bien même le gouvernement fédéral américain, pour aider les producteurs, certifie que les fruits et légumes finalement commercialisés ne présentent aucun risque pour la santé.

Source © Cathy Lafon avec l'AFP / Sud Ouest
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mercredi 4 novembre 2015
Le nématode du pin est en train de faire parler de lui dans le massif forestier. 

 Il s'agit d'un ver microscopique, donc invisible à l'œil nu, véhiculé par un insecte du genre capricorne, le Monochamus galloprovincialis, largement répandu en Aquitaine.

Une conférence scientifique était donnée à Bordeaux il y a quelques semaines, complétée vendredi dernier lors de la Journée de l'arbre organisée à Arjuzanx pour les 25 ans d'existence de l'entreprise Airial.

« Tous les résineux peuvent être attaqués, indique Michel Alvere, du Pôle santé des forêts d'Aquitaine, sauf les thuyas et les Tsuga. Les symptômes du dépérissement qu'il entraîne sur les arbres, progressant du haut vers le bas, ne sont hélas pas spécifiques, mais c'est très rapide. Cela peut détruire un arbre en quatre à six semaines, et il faut une température d'au moins 20 °C pour que cela se développe, donc plutôt en été. Le ver peut également progresser lors de la ponte des insectes. »

220 prélèvements par an

La plus grande difficulté posée par ce ravageur est son mode de détection. Car si l'on repère une attaque suspecte sur un arbre, il faut trois semaines à un laboratoire agréé pour avoir les résultats des analyses de copeaux. Pendant ce temps, les dégâts auront pu amplement progresser dans le bois infecté. « Il y a un groupe régional qui a engagé une surveillance, rassure M. Alvere, en procédant à des prélèvements de bois. On en est pour l'instant à 220 prélèvements par an. Et des piégeages sont aussi pratiqués pendant la période de vol. Un travail d'enquête qui représente le quart du plan de surveillance nationale. Pour l'instant, rien de grave n'a été trouvé dans la région, mais tous les professionnels sont concernés. » Les risques ont quand même été estimés à plus de 20 milliards d'euros de perte pour toute l'Europe.

C'est très rapide. Cela peut détruire un arbre en quatre à six semaines

Autre problème, des nématodes ont été trouvés vivants en France sur des bois pourtant certifiés provenant du Portugal et transitant par l'Espagne. Les techniciens rappellent donc à tous les utilisateurs qu'ils doivent demander le PPE (Passeport phyto-européen), qui représente une garantie supérieure.

Attention aux platanes

Cette Journée de l'arbre à Arjuzanx, qui réunissait les membres de l'Unep (Union nationale des entreprises du paysage) attirait également l'attention sur l'apparition du chancre coloré du platane dans le bassin d'Arcachon. Un champignon qui a décimé l'espèce au bord des canaux de Midi-Pyrénées. « Le foyer d'Arcachon a été traité, explique Thierry Aumonier, du service régional alimentation et forêt, mais il faut veiller à la prévention. Les spores se propagent très rapidement avec la sciure, il faut être très attentif lorsqu'on a procédé à des tailles de branches ou d'arbres. Dans une zone infectée, il faut absolument brûler tous les résidus végétaux et désinfecter les outils utilisés. »

Le message s'adresse donc à toutes les entreprises qui font de l'élagage, mais aussi aux services techniques des municipalités qui procèdent eux-mêmes à ces travaux.

« Nous devons être très vigilants sur ces dossiers, conclut Catherine Muller, présidente de l'Unep, car en tant que paysagistes nous sommes en première ligne pour constater les attaques et faire des diagnostics. Il nous faut aussi créer un observatoire pour alerter et permettre d'intervenir au plus tôt. La nature nous ramène à une certaine humilité. »

Source © Sud Ouest
mardi 3 novembre 2015
Une étude récente a révélé qu'un pourcentage élevé de chauves-souris dans le nord de la Chine montrent actuellement des signes du syndrome du nez blanc, ce champignon provenant d' Europe et qui a déjà dévasté les chauves-souris en Amérique du Nord. 

Le syndrome du nez blanc, cette maladie de la chauve-souris qui a eu des effets désastreux en Amérique du Nord dés sa détection dans l'État de New York en 2006, est maintenant présente dans des grottes dans le nord de la Chine, dans des zones autour de Changchun ont déclaré des chercheurs dans un communiqué.

La présence du champignon a été constaté dans 9 sites sur 12, touchant environs 75 pour cent des échantillons parmi trois espèces de chauves-souris, ont indiqué les chercheurs.

Les chercheurs américains et chinois y ont retrouvé des chauves-souris infectées par le champignon et montrant des lésions qui étaient les mêmes que celles observées sur les chauves-souris d'Amérique du Nord, mais les scientifiques ne savent pas comment les chauve-souris chinoises ont été infesté par la maladie. 

"Nous ne disposons pas des chiffres historiques des population pour les chauves-souris en Chine, mais il n'y a pour l'instant aucune évidence d'effondrement de leurs populations  comme nous l'avions constaté dés 2006 en Amérique du Nord," rappelle Joseph Hoyt, un étudiant diplômé de l'Université de Californie à Santa Cruz, auteur de l'étude.

Il est possible que dans les zones où le champignon est présent depuis longtemps, les espèces de chauves-souris puissent développer une résistance à la maladie a déclaré Marm Kilpatrick, professeur associé à l'UC Santa Cruz.

Cette nouvelle étude éclaire davantage sur la distribution de la maladie dans le monde entier. 


© Nature Alerte


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lundi 26 octobre 2015
Un nouveau cas de Xylella aurait été détecté à Saint-Laurent-du-Var, selon la chambre d'Agriculture des Alpes-Maritimes. C'est le troisième cas dans les Alpes-Maritimes, après celui de Nice et de Mandelieu. 

200 espèces de végétaux interdites de transport

Suite à la découverte du deuxième cas de Xylella Fastidiosa cette semaine sur la commune de Mandelieu,  200 espèces de végétaux susceptibles d'être attaqués par la bactérie ont été déclarés interdites de transport dans une zone de 10 kilomètres autour des foyers de Nice et Mandelieu, sauf dérogation exceptionnelle. Cela concerne  23 communes des Alpes-Maritimes et du Var. 

Parmi ces 200 espèces figurent dans une grande majorité des plantes que l'on trouve couramment dans les jardins et les espaces vert: citronniers, bambous, romarin, genêt, chiendent....

Voir la liste des espèces concernées: 

Source © france3-regions.


La bactérie décelée en France ne s'attaque pas aux oliviers

Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a rappelé mardi devant l'Assemblée nationale que la souche de la bactérie Xylella fastidiosa découverte la semaine dernière à Nice était différente de celle qui a causé d'énormes dégâts dans les oliveraies italiennes.

« Il faut être précis, (cette) Xylella fastidiosa - Italie et oliviers - n'est pas la même que celle que nous avons découverte et en Corse et dans les Alpes-Maritimes », a répondu le ministre au député socialiste des Bouches-du-Rhône, Michel Vauzelle, qui s'inquiétait des conséquences de cette épidémie sur l'économie agricole, lors des questions au gouvernement. « La souche qui est celle de la Corse et des Alpes-Maritimes touche des plantes ornementales qui, pour la plupart, en tout cas en Corse, ont été importées il y a 10 ans », mais pas les oliviers, a assuré M. Le Foll.

« Nous avons mis depuis 2014 la France sous surveillance renforcée et nous faisons en sorte de détecter à chaque fois les problèmes dès qu'ils se posent. A partir de là, nous avons des mesures d'éradication qui sont mises en place pour éviter la propagation », a-t-il ajouté. Il a rappelé que le rôle des préfets était d'organiser l'éradication de la bactérie et d'en éviter la propagation « tout en maintenant une activité économique ».

La découverte d'une plante atteinte par la maladie, début octobre à Nice, a constitué le premier cas avéré de présence de la bactérie en France métropolitaine. La bactérie avait auparavant été détectée en Corse pour la première fois le 22 juillet.

Les services de l'Etat avaient déjà assuré, la semaine dernière, que la bactérie détectée à Nice était de la sous-espèce « multiplex », la même que celle détectée en Corse sur plus d'une centaine de plants à ce jour et qui ne s'attaque pas, contrairement à la souche italienne, aux oliviers.




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mardi 20 octobre 2015
La préfecture des Alpes-Maritimes devrait prendre « dès que possible » un arrêté d'interdiction de vente de dix végétaux pour lutter contre la propagation de la bactérie tueuse Xylella fastidiosa, a annoncé jeudi le préfet Adolphe Colrat, à l'issue d'une rencontre avec les horticulteurs et les élus.

Les dix espèces concernées sont l'érable sycomore, le genêt de Ténérife, le genêt faux raisin d'ours, le romarin, le faux genêt d'Espagne, la véronique arbustive, la lavande dentée et ses hybrides, le myrte commun, le pelargonium odorant et le polygale à feuilles de myrte.

« Ces plantes seront consignées chez les pépiniéristes jusqu'à nouvel ordre », a précisé à l'AFP François Goussé, qui dirige la direction régionale de l'agriculture, de l'alimentation et de la forêt. Ces dix espèces comptent parmi les plus susceptibles d'être contaminées par la bactérie, a expliqué ce fonctionnaire, qui précise que « la contamination peut s'effectuer par les insectes, mais aussi lors de la taille ou des boutures ».

Le pépiniériste s'était approvisionné en Italie

Ces mesures, qui devraient s'appliquer à l'ensemble du département des Alpes-Maritimes, interviennent après la découverte d'une plante atteinte par la maladie il y a une semaine à Nice, ce qui constituait le premier cas avéré de présence de la bactérie en France métropolitaine. Selon les services de l'Etat, la bactérie détectée à Nice serait de la sous-espèce multiplex, la même que celle détectée en Corse sur plus d'une centaine de plants à ce jour et qui ne s'attaque pas, contrairement à la souche italienne, aux oliviers.

Située sur un terre-plein central, la plante concernée, un polygale à feuilles de myrte, ainsi qu'une vingtaine d'autres plants de la même espèce, ont d'ores et déjà été arrachés et incinérés par les services municipaux. Le député-maire de Nice, Christian Estrosi (LR), a indiqué, lors de la réunion en préfecture, que ces plants avaient été acquis auprès d'un pépiniériste qui, lui-même, s'était approvisionné chez un producteur italien.

D'autres mesures vont également être prises dans le quartier où la plante infectée a été trouvée. Dans un rayon de 100 mètres autour du terre-plein, la préfecture, avec le concours du département, va envoyer dès vendredi une équipe chargée de désinsectiser, arracher et incinérer les plantes dès lors qu'elles feront partie de la liste des dix espèces suspectes. Cette opération, prise en charge par les pouvoirs publics, concerne une soixantaine de particuliers.











mardi 13 octobre 2015
Il mesure à peine 10 cm mais est en train de semer une belle panique dans nos cours d'eau. Au risque de vider nos assiettes ? En soi, le goujon asiatique, poisson d'eau douce au dos couleur jaune olive que les pêcheurs utilisent plus volontiers comme appât que comme plat de résistance, n'est pas dangereux pour l'homme.

En revanche, il l'est pour ses congénères. « Le problème est qu'il est porteur sain d'un parasite, qui, lui, est mortel pour de nombreuses espèces de poissons comme les truites, les carpes, les perches ou encore les saumons et les bars d'élevage », explique Rodolphe Gozlan, chercheur à l'IRD (Institut de recherche pour le développement) qui vient de publier une étude sur le caractère « invasif de cette espèce » dans la revue « Emerging Microbes & Infections - Nature ».

Pour ce spécialiste des écosystèmes aquatiques, « il faut agir vite », car ce pirate d'eau douce est en train de coloniser nos rivières à toute allure. La première fois que ce goujon, originaire de Chine, a été repéré en France, c'était en 1980, dans la Sarthe, affluent de la Loire. 

Des années auparavant, il avait été sans doute importé en Europe accidentellement, au milieu de carpes chinoises commandées par une ferme aquacole. « Depuis, il s'est installé dans la Loire, le Rhône, le Rhin et dernièrement la Garonne, car c'est une espèce qui se reproduit vite explique le chercheur. Ce poisson a une autre caractéristique : c'est un athlète hors pair capable de s'adapter à toutes les températures, en eau douce mais aussi en eau salée.

« En Turquie, il a décimé, en l'espace de trois ans, des espèces marines comme le bar jusqu'à quasi-extinction. C'est inquiétant pour le saumon breton », souligne l'expert. Son parasite, appelé Sphaerothecum ou agent rosette, qui se faufile dans le système vasculaire des poissons pour empoisonner leurs organes, est presque aussi robuste, résistant à des températures allant de + 4 °C à + 35 °C. Particulièrement tenace, il libère dans l'eau, une fois sa proie morte, des spores qui iront en coloniser d'autres victimes.

Au Royaume-Uni, où la pêche en eau douce est le sport national, cette redoutable association de malfaiteurs a provoqué l'émoi. Remontant même jusqu'au 10 Downing Street et au Parlement dès 2005. « Là-bas, ils ont opté pour l'éradication : ils ferment le lac, abaissent le niveau, mettent à l'abri les autres espèces, puis empoisonnent l'eau avec un insecticide naturel, puis remettent en eau une fois le goujon et son parasite disparus », explique Rodolphe Gozlan. En France, alerté par son étude, l'Onema (l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques) vient de décider se pencher sur le cas de ce flibustier hors normes.

Source © Le Parisien




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lundi 12 octobre 2015
La présence de la bactérie tueuse de végétaux Xylella Fastidiosa est « suspectée » sur des arbustes décoratifs plantés à Nice, mais « des analyses complémentaires » sont nécessaires pour confirmer ou non ce qui serait le premier cas dans les Alpes-Maritimes, a indiqué vendredi la préfecture.

Jeudi soir, le président du conseil départemental Éric Ciotti avait annoncé « un premier cas ». Mais « des analyses complémentaires sont en cours pour confirmer ou non la suspicion et déterminer le cas échéant la sous-espèce. Les résultats définitifs sont attendus en début de semaine prochaine», a précisé la préfecture dans un communiqué.

La présence est « suspectée » depuis le 1er octobre sur des polygales à feuille de myrte, plantés sur un alignement d'un terre plein central de la ville de Nice, précise l'État. La détection du végétal suspect a été réalisée dans le cadre préventif de 371 prélèvements de végétaux depuis février 2014 dans la région Paca. Le végétal suspect, en cours d'examen, avait été prélevé le 16 septembre dernier. Éric Ciotti avait précisé dès jeudi soir que la contamination provenait d'une sous-espèce de la bactérie décelée en Corse qui ne s'attaque pas a priori aux oliviers, plantation emblématique du sud de la France.

Un total de 78 foyers de la bactérie Xylella Fastidiosa ont été découverts en Corse depuis le 22 juillet, la majorité concernant des polygales à feuilles de myrte, arbuste décoratif généralement importé d'Italie. Dans les Pouilles (sud de l'Italie), une autre souche de la bactérie a en revanche ravagé au moins 30.000 hectares d'oliviers, soit un million d'arbres.

Les différentes souches de la Xylella fastidiosa - qui tourne dans le monde depuis 130 ans - s'attaquent à 209 variétés de végétaux dont potentiellement aussi la vigne, le chêne, l'érable, les arbres à agrumes, et même une variété de mimosa.

La bactérie est transmise par des insectes piqueurs suceurs, comme la cicadelle, qui attaquent le faîte des arbres qui se dessèchent rapidement avant de contaminer les végétaux voisins. Pour éviter tout risque éventuel de propagation de la bactérie, des mesures de prévention sont en cours à Nice : inventaire des végétaux dans un rayon de 100 mètres, désinsectisation de la zone, enquête épidémiologique, protection anti-insectes par filet ou destruction.

« Si le cas de foyer dans les Alpes-Maritimes venait à être confirmé, toutes les mesures adaptées seraient déployées sans délai par l'État pour la gestion d'un danger sanitaire d'importance nationale », ajoute la préfecture.

jeudi 8 octobre 2015
Au moins 693 personnes sont mortes de la dengue au Brésil, une maladie tropicale transmise par un moustique, la plupart dans l'Etat de Sao Paulo (sud-est), un record depuis 1990 quand les cas ont commencé à être recensés.

"693 décès en raison de la dengue ont été confirmés (du 4 janvier au 29 août), ce qui représente une hausse de 70% par rapport à la même période en 2014, quand 407 décès avaient été notifiés", selon un communiqué du ministère de la Santé.

Cela dépasse déjà le record de décès antérieur enregistré en 2013, avec 674 morts sur toute l'année.

Au total, 1,41 million de Brésiliens ont contracté la dengue depuis Le début de l'année, ce qui équivaut à 1.979 cas pour 100.000 habitants.

L'Etat de Sao Paulo, le plus peuplé du Brésil, a enregistré à lui seul 667.500 cas de dengue, une maladie qui provoque de fortes fièvres et des douleurs articulaires et peut être mortelle sous sa forme hémorragique.

Samedi, la maire de Sao Paulo, Paulo Haddad, a promulgué une loi qui autorise les agents sanitaires à entrer de force, "dans les cas extrêmes" et en cas de refus des propriétaires, dans les maisons, pour pulvériser les lieux avec les produits qui combattent la dengue et la fièvre chikungunya.

En mai, la ville de Piracicaba, à 160 km de Sao Paulo, avait lâché 100.000 moustiques génétiquement modifiés pour lutter contre la maladie.


Source © AFP


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lundi 5 octobre 2015
38 millions d’euros, c’est ce que coûterait chaque année France la lutte contre les espèces animales et végétales invasives. Une évaluation vraisemblablement minorée.

Une fois qu’elles sont là, comment s’en débarrasser ? Et quelles sommes y consacrer ? Le Commissariat général au développement durable (CGDD) s’est lancé dans une évaluation des coûts de la lutte contre l’ambroisie, le moustique tigre, le cochon sauvage ou encore la jussie en France (métropole et outre-mer). Cette lutte est essentielle pour les espèces locales.

Les invasives modifient en effet l’écosystème dans lequel elles se sont introduites, entrent en compétition pour l’eau et les nutriments avec les espèces indigènes, voire les détruisent, quand elles ne s’hybrident pas avec elles. Le CGDD s’est attachée à évaluer les actions menées en amont : études scientifiques de connaissances de l’invasif, essais techniques pour son éradication et actions de destruction. Les coûts en aval comprennent les nuisances sur les infrastructures routières, ferroviaires, fluviales, les pertes agricoles et forestières, les coûts sanitaires pour la santé humaine et les campagnes de sensibilisation du public.

600 espèces s'installent en métropole et dans les DOM

OUTRE-MER. L’Union européenne a comptabilisé 1500 espèces invasives entraînant une dépense estimé à 12,5 milliards d’euros par an. Aussi, les 38 millions d’euros avancés par le CGDD pour les 600 espèces s’installant en métropole et dans les départements et collectivités d’outre-mer paraissent bien faibles. 19 millions d’euros seraient ainsi consacrés à la lutte, et les dommages occasionnés atteindraient la même somme.

L’outre-mer occupe une place bien particulière puisqu’il représente 68 % des dépenses contre 32% pour la métropole. Trois territoires concentrent à eux seuls la moitié des dépenses nationales : La Réunion, la Nouvelle-Calédonie et les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF, regroupant les Kerguelen, Crozet et les îles Éparses). Ces territoires insulaires abritent une faune et une flore endémiques particulièrement fragiles. Une espèce invasive y a donc un impact fort sur la biodiversité. La Réunion compte ainsi 32 espèces très invasives et 62 dont l’impact est plus modéré. Le cas des TAAF illustre un phénomène étonnant : à l’exception du moustique tigre, de l’ambroisie et du frelon asiatique, l’écrasante majorité des espèces invasives ont été introduites volontairement par l'homme. Dans les TAAF, 1,3 million d’euros sont consacrés à la chasse aux chats, rats et souris grises.

CHIKUNGUNYA. Les budgets de lutte ont été multipliés par deux depuis 2009 du fait d’une seule espèce qui s’est installée sur la plus haute marche du podium : le moustique tigre. L’insecte est le vecteur du chikungunya qui a atteint La Réunion pour la première fois en 2005 et sévit depuis 2013 dans les Antilles. Le moustique tigre provoque de gros ravages dans les budgets sanitaires de ces départements mais il devient aussi un fardeau financier pour la métropole qui doit enclencher désormais tous les ans un programme de surveillance du fait de la rapide colonisation du territoire par cet insecte.



jeudi 1 octobre 2015
Une étude du Commissariat général du développement durable (CGDD), publiée mardi, estime à 38 millions d'euros (M€) par an le coût des espèces exotiques envahissantes (EEE) en France, à la fois en termes de dépenses (19 M€) et de dommages occasionnés, essentiellement sanitaires (19 M€).

Il s'agit de la première étude nationale sur ce sujet, qui a porté sur la période allant de 2009 à 2013. Elle s'est appuyée sur un questionnaire d'enquête complété par une analyse bibliographique et des entretiens en métropole et en outre-mer, auprès des services de l'Etat, des collectivités territoriales, des établissements publics, des gestionnaires d'espaces naturels, des chercheurs et des entreprises.

Le CGDD, structure émanant du ministère de l'Ecologie, estime ce montant de 38 M€ « relativement faible, d'une part par rapport à l'estimation de 12,5 milliards d'euros au niveau européen et d'autre part par rapport à la dépense de protection de la biodiversité et des paysages en France, qui s'élevait à 2,2 milliards d'euros en 2012.

Les répondants à l'enquête ont rapporté la présence de plus de 600 EEE, dont un tiers en métropole. Mais 11 d'entre elles concentrent 58 % des dépenses. Elles sont surtout présentes en outre-mer (moustique-tigre, cerf de Java, cochon féral...). En métropole, parmi les espèces les plus préoccupantes ou les plus largement répandues, figurent les jussies, les élodées, les renouées, l'ambroisie, la berce du Caucase, le ragondin, le rat musqué, le frelon asiatique... A titre d'exemple, les jussies et élodées ont coûté 7,75 millions d'euros entre 2009 et 2013, les renouées 1 million d'euros, l'ambroisie 855.000 euros, le frelon asiatique 761.000 euros.

« Les dépenses les plus élevées par espèce sont principalement justifiées par des dommages à la fois aux activités économiques (nuisances aux infrastructures, pertes agricoles, sylvicoles...) et à la biodiversité, ainsi que par des dommages sanitaires », souligne le CGDD. Mais de relativiser : « Il n'a pas été possible d'isoler la proportion de dépenses justifiées par les seuls dommages à la biodiversité alors que les EEE sont reconnues au niveau international comme l'une des cinq causes majeures de son érosion. »

La plupart des EEE qui sont les plus coûteuses aujourd'hui ont été introduites de façon volontaire, à l'exception notable du moustique-tigre, de l'ambroisie, du frelon asiatique et de plusieurs champignons.


Source © la france agricole



mardi 15 septembre 2015
78 foyers sont désormais identifiés en Corse, selon un communiqué de la préfecture paru le 14 septembre.

« Les presque 1000 prélèvements effectués depuis l'identification du premier cas de Xylella fastidiosa en Corse le 22 juillet dernier, et les enquêtes épidémiologiques menées quotidiennement ont permis d'identifier onze nouveaux foyers de la bactérie, portant le nombre total de foyers à 78 sur l'île », explique la préfecture. « Deux de ces nouveaux foyers sont situés en Haute-Corse, sur la commune de Calvi ».

Les végétaux positifs sont tous contaminés par la sous-espèce multiplex de la bactérie, et font l'objet d'un traitement adapté, prévu par l'arrêté préfectoral du 10 août 2015.



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lundi 14 septembre 2015
Les abeilles tueuses, une lignée d'abeilles hybrides très agressives, conquièrent de nouveaux territoires en Californie et se déplacent vers le nord, ce qui risque de provoquer la disparition des abeilles locales dans le sud des Etats-Unis, ont indiqué les écologistes Yoshiaki Kono et Joshua Kohn dans un article publié par le magazine PloS One.

Introduites au Mexique en 1985, les abeilles tueuses ont atteint le Texas et d'autres Etats du Sud des Etats-Unis cinq ans plus tard, a indiqué Joshua Kohn, de l'Université de San Diego (Californie). Ces insectes agressifs au venin très toxique ont déjà provoqué la mort de plusieurs centaines de personnes dans le monde entier. 

Selon MM.Kono et Kohn, l'invasion des abeilles africanisées ne s'arrête toujours pas, bien qu'elles préfèrent les régions tropicales. Ces insectes ont progressé de 250 kilomètres au nord en neuf ans. Ils représentent déjà plus de 60% des abeilles près de San Diego où elles ont été enregistrées pour la première fois pendant les années 1990.

Pour le moment, leur progression est moins rapide que prévu, mais elle pourrait s'accélérer ces prochaines années sur fond de réchauffement climatique, notent les chercheurs.

Les abeilles africanisées ont été créées par l'entomologiste brésilien Warwick Kerr en 1956. Le chercheur a croisé les abeilles africaines Apis mellifera scutellata, mieux adaptées au climat tropical, et les abeilles européennes Apis mellifera ligustica et Apis mellifera iberiensis, qui produisent plus de miel. 

Les abeilles hybrides se sont aussi avérées beaucoup plus agressives. Toute présence animale ou humaine dans un rayon de 500 m autour de l'essaim est perçue comme un ennemi à attaquer. En 1957, 26 essaims issus du croisement ont été relâchés par accident. Les abeilles tueuses ont déjà envahi le Brésil, l'Amérique du Sud, Centrale et le sud des Etats-Unis. 


Source © Claudia Y / sputniknews



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jeudi 10 septembre 2015
L’opération contre le moustique tigre du 26 août dernier à Schiltigheim n’a pas eu les résultats escomptés. Dès le lendemain, sa présence était toujours constatée par le syndicat de lutte contre les moustiques (SLM67) en charge du dossier.

Une présence qui se confirme

Une confirmation survenue cinq jours après avec sept pièges pondoirs (sur les 23 mis en place dans le secteur traité) qui se sont révélés positifs. Pire encore, quatre pièges nouvellement installés plus au nord du périmètre de l’opération sont également positifs, ce qui signifie qu’une extension de sa présence est en cours.

« La raison de la relative inefficacité du traitement peut s’expliquer par la faible toxicité du produit employé (aquapay), mais aussi par la structure urbaine du quartier car il y a beaucoup de maison avec des petits jardins inaccessibles. Nous ne pouvons traiter que le domaine public, explique Françoise Pfirsch, responsable scientifique et technique à la SLM67. C’est un échec, mais on se devait de le faire. »

« Il n’y aura plus d’opération de démoustication »

Et ce n’est pas une grande surprise, car déjà une vingtaine de départements sont concernés. Reste que les espoirs de voir le moustique ne pas apprécier une météo hivernale peu clémente dans la région s’envolent.

Amélie Michel de l’Agence régionale de santé (ARS) précise « qu’au vu de l’importance du périmètre colonisé et de la possible extension de l’espèce au-delà de la zone sous surveillance, il n’y aura plus d’opération de démoustication », sauf dans le cas exceptionnel du périmètre restreint du domicile d’une personne qui aurait été contaminé lors d’un voyage afin qu’elle ne contamine à son tour l’entourage. Mais pas de panique, pour l’instant il n’y a eu que cinq cas de dengue ou de chikungunya contractés à l’étranger relevés l’année dernière pour toute la région…

Le moustique tigre s’implante à Neudorf

« Ce n’est pas une bonne nouvelle. Et d’autres signalements ont été faits à Neudorf (rue de la Gravière, des Mouettes et des Perdreaux) où l’implantation est confirmée. Des moustiques tigre adultes ont également pu être observés dans les environs. Seule une prévention « porte à porte » est menée.

L’ARS invite donc les particuliers à veiller à ne pas favoriser l’implantation des moustiques tigre en évitant les eaux stagnantes dans les jardins, d’enlever les soucoupes des pots de fleurs ou de les remplir de sable, de vérifier le bon écoulement des gouttières, et bien d’autres conseils qui sont consultables sur une plaquette éditée par le ministère den charge de la santé et consultable sur leur site.

Le ministère va être informé ce jour même de la situation, ce qui pourrait l’amener dans les jours prochains à relever le niveau de surveillance qui passerait de 0B à 1, impliquant de nouvelles mesures, notamment d’organisation et de formations (pour les médecins). Mais pas d’affolement insiste l’ARS, l’heure est encore à l’observation, la prévention et « l’objectif est de limiter sa propagation. »


Source © 20 minutes





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