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dimanche 21 mars 2021

 

Des scientifiques de l’Université de Californie à San Francisco (UCSF) ont détecté la présence de 109 substances chimiques dans le sang de femmes enceintes, dont 55 n'avaient jamais été mises en évidence chez l’être humain jusqu'à présent; Pire, 42 d'entre elles restent totalement mystérieuses, les sources et leurs usages sont totalement inconnus des services de santé. 

Ces composés chimiques sont vraisemblablement issus de produits de grande consommation. Ils ont été détectés à la fois dans le sang des femmes enceintes mais aussi dans celui de leurs bébés, suggérant une transmission de cette pollution sanguine par un passage placentaire.

Une contamination sur plusieurs générations est donc à craindre

L’étude a été publiée le 17 mars 2021 dans la revue Environmental Science & Technology. 

“Ces substances chimiques étaient probablement présentes chez les personnes examinées depuis plusieurs mois voir plusieurs années, ce n'est qu'aujourd'hui avec l'aide de nouvelles technologie que nous pouvons en identifier un plus grand nombre” explique Tracey J. Woodruff professeure d’obstétrique, de gynécologie et de sciences de la reproduction à l’UCSF.

Tracey J. Woodruff, dirige le Programme de Santé Reproductive et de l’Environnement (PRHE) et le Centre de Recherche Environnementale appliquée à la Santé (EaRTH) au sein de l’UCSF. Selon elle : 

“Il est alarmant de constater qu'un grand nombres de substances chimiques sont transmises de mère à enfant, démontrant la transmission de pollutions chimiques sanguines sur plusieurs générations.”

Mais le manque de transparence des fabricants, est un obstacle à notre connaissance

L’équipe de recherche a utilisé une spectromètre de masse à haute résolution pour identifier les substances chimiques de synthèse présentes chez les patients. La plupart des composés chimiques constatés lors de nos analyses peuvent être identifiés grâce à notre base de données, une confirmation est nécessaire par comparaison avec les substances chimiques pures élaborées par les fabricants, et connues sous le nom d’ “étalons analytiques.” Que les fabricants ne nous transmettent pas toujours .

Récemment par exemple, le fabricant Solvay a cessé de nous partager l'accès à l’étalon analytique d’un acide perfluorooctanoïque (PFAS) détecté dans le sang d'une patiente et qui semble avoir émerger comme solution de remplacement à d’autres PFAS interdits.

“Si les nouvelles technologies qui sont aujourd'hui à notre disposition sont prometteuses pour identifier davantage de substances chimiques chez les personnes examinées, nos résultats démontrent aussi que l'industrie chimique doit nous fournir leurs étalons analytiques pour nous permettre de confirmer la possible pollution par transmission de certains composés chimiques dans le sang humain et nous permettre d'en évaluer leur toxicité,” estime Dimitri Panagopoulos Abrahamsson, PhD, co-auteur de l’étude actuellement en post-doctorat au sein du PRHE-UCSF. 

Sur les 109 molécules retrouvées dans notre dernière étude 55 substances chimiques n'avaient jamais été constaté chez l'homme et 42 d'entre nous sont totalement inconnues 

Sur les 109 notre étude révèle que

  • 40 d’entre elles sont utilisées comme plastifiants, 
  • 28 en cosmétique, 
  • 25 dans des produits de consommation, 
  • 29 dans des produits pharmaceutiques, 
  • 23 dans des pesticides, 
  • 3 dans des retardateurs de flammes 
  • 7 sont des composés perfluorés (PFAS) utilisés entre autres usages dans des moquettes et du mobilier.

Les chercheurs/chercheuses estiment que ces produits chimiques pourraient aussi avoir d’autres usages.

Plus grave, ils rapportent que 55 de ces 109 substances n’avaient jamais  été détectées chez l’humain :

1 est utilisé comme pesticide : le (bis(2,2,6,6-tetramethylpiperidini-4-y) decanedioate)

2 sont des PFAs (methyl perfluoroundecanoate, très probablement utilisé dans la fabrication de revêtements anti-adhésifs et imperméables;  acide 2-perfluorodecyl éhanoïque)

10 sont des plastifiants (par ex. Le Sumilizer GA 80 – utilisé dans les emballages alimentaires, assiettes en papier, petits appareils)

2 sont utilisés en cosmétique,

4 sont produits en gros volume,

37 sont de source totalement inconnue ou quasi-inconnue (comme le 1-(1-Acetyl-2,2,6,6-tetramethylpiperidin-4-yl)-3-dodecylpyrrolidine-2,5-dione, utilisé dans la fabrication de parfums et de peintures – et si peu connu qu’il n’a pas d’acronyme ou encore le (2R0-7-hydroxy-8-(2-hydroxyethyl)-5-methoxy-2-,3-dihydrochromen-4-one (Acronyme: LL-D-253alpha) dont les usages ou sources sont quasi-inconnues.

“Il est très inquiétant que nous ne soyons pas en mesure d’identifier les usages et les sources de ces produits chimiques,” déplore Tracey Woodruff. “L’EPA doit exiger de l’industrie chimique de standardiser ses données sur les composés chimiques et leurs usages. Elle doit user de son autorité pour assurer que nous puissions disposer de ces informations pour évaluer les effets potentiels sur la santé et retirer du marché les composés chimiques présentant des risques.”

© Nature Alerte

mercredi 17 mars 2021

 

A l’occasion du conseil métropolitain du lundi 15 mars, la Métropole de Lyon a approuvé la décision de renforcer la zone à faibles émissions (ZFE) déjà en place à Lyon depuis le 1er janvier 2019. La ZFE est un dispositif qui permet de lutter contre la pollution en interdisant progressivement la circulation des véhicules les plus polluants qui sont la première source d’émission de polluants atmosphériques.

 Le Réseau Action Climat salue la décision de la Métropole de Lyon d’organiser la sortie progressive des véhicules diesel à horizon 2026, après Paris et Strasbourg.

La sortie progressive des véhicules diesel doit maintenant être accompagnée par des mesures d’aides ambitieuses afin de permettre à toutes et à tous de disposer d’un moyen de transport moins polluant. Aujourd’hui, près d’un quart des Français et un jeune sur deux, renonce à un travail ou à une formation faute de moyen de déplacement. Cette difficulté est particulièrement forte pour les 15 % des ménages dont le budget mensuel est inférieur à mille euros, plus de la moitié d’entre eux ayant déjà été confrontée à ce refus contraint.

L’annonce de la construction de 25 kms supplémentaires de ligne de tramway, la gratuité des services de transports en commun pour les ménages les plus précaires ou encore la mise en place d’une aide à l’achat d’un vélo – sous conditions de revenus – sont des signaux positifs qu’il s’agira de conforter et de consolider dans les prochains mois.

Le Réseau Action Climat a réalisé en décembre 2020 avec Unicef France et Greenpeace France une évaluation de l’ambition du nouveau président de la Métropole de Lyon en matière de lutte contre la pollution de l’air liée au trafic routier. Cette « carte de transport » sera régulièrement mise à jour afin de suivre la mise en œuvre de ces engagements, leur renforcement ou encore certains renoncements. Lors de cette évaluation, nos organisations regrettaient notamment l’absence d’ambition sur la sortie complète des véhicules diesel et essence à horizon 2030. Nos organisations soulignaient aussi l’importance de mettre en place une tarification solidaire basée sur les ressources pour les transports en commun.

La lutte contre la pollution de l’air est un enjeu de santé publique majeur. Dans une récente étude, l’Université de Harvard estime que la pollution de l’air serait responsable d’environ 100 000 décès prématurés par an en France, soit 17,3% de l’ensemble des décès. Le transport routier est en très grande partie responsable de cette pollution de l’air. En particulier pour la pollution aux oxydes d’azote (NOx) dont 63% des émissions sont causées par le transport routier. Ces émissions de NOx du transport routier proviennent à 90% des véhicules diesel.

La France a déjà fait l’objet de plusieurs condamnations pour non-respect des normes de qualité de l’air. En octobre 2019, la France a été condamnée par la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) pour avoir « dépassé de manière systématique et persistante la valeur limite annuelle pour le dioxyde d’azote depuis le 1er janvier 2010 » dans douze agglomérations. Un an plus tard, la France a fait l’objet d’une condamnation similaire par le Conseil d’Etat qui a condamné l’Etat français à une astreinte historique de 10 millions d’euros par semestre pour son inaction. Lyon fait partie des agglomérations concernées par cette condamnation.


Source: Reseau Action Climat


mardi 16 mars 2021

 

Paris (AFP) – Les trois-quarts des pays ont connu en 2020 une pollution excessive aux micro-particules, responsable de nombreux décès prématurés, malgré une baisse significative des activités polluantes due à la pandémie de Covid-19, selon un rapport publié mardi.


Au total, 84% des pays ont connu une baisse des niveaux de pollution de l’air aux particules fines PM2,5 (inférieures à 2,5 micromètres) selon ce rapport, compilé par la branche de recherche de la société suisse IQAir et Greenpeace à partir de données de stations de surveillance terrestres, pour les deux tiers opérées par des institutions publiques.

Mais sur 106 pays avec des données disponibles, seuls 24 respectaient les normes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour ces particules dont le diamètre correspond à un trentième d’un cheveu humain. Cette petitesse leur permet de pénétrer dans le système sanguin via les poumons, entraînant asthme, cancers des poumons ou maladies cardiaques.

La majorité des sept millions de morts prématurées à travers le monde attribuées par l’OMS à la pollution de l’air sont causées par les PM2,5, issues des tempêtes de sable, des feux de forêt, de l’agriculture, de l’industrie et de la combustion d’énergies fossiles.

« De nombreuses régions du monde ont connu des améliorations inédites, mais temporaires, de leur qualité de l’air en 2020, les restrictions dues au Covid ayant entraîné une baisse brutale de la consommation d’énergies fossiles », a souligné Lauri Myllyvirta du Centre de recherches sur l’énergie et l’air (CREA), qui a également collaboré à l’étude.

Pour cet analyste, cité dans un communiqué, cette baisse a permis « d’éviter des dizaines de milliers de décès » dans le monde.Des études ont par ailleurs suggéré qu’une exposition à la pollution de l’air accroit la vulnérabilité au Covid-19 et favorise peut-être la circulation du virus. Cette amélioration de la qualité de l’air en 2020 a déjà été constatée dans de nombreuses études régionales, ainsi qu’une remontée de la pollution avec la levée ou l’assouplissement des restrictions.

Comme les années précédentes, l’Asie du Sud et de l’Est ont été les régions les plus affectées par les PM2,5 en 2020: le Bangladesh, l’Inde et le Pakistan concentrent 42 des 50 villes les plus polluées au monde, 49 sur 50 si on y ajoute la Chine, où 86% des villes mesurées ont pourtant enregistré une amélioration globale

Parmi les capitales, New Delhi était la plus polluée (comme en 2019), avec plus de huit fois la dose maximale recommandée par l’OMS. Suivent Dacca, Oulan Bator, Kaboul et Doha. Islamabad est 11ème, Pékin 15ème.

A l’autre extrémité du tableau, Stockholm, Helsinki et Wellington sont les capitales les moins affectées.

Rare exception à la baisse mondiale, les Etats-Unis ont enregistré une augmentation moyenne de 6,7% de la pollution aux PM2,5, attribuée aux méga-feux qui ont notamment ravagé le nord-ouest du pays. Au point que 38% des villes américaines étudiées n’ont pas respecté les normes OMS en 2020, contre 21% en 2019.


© AFP

vendredi 12 mars 2021

 

Les routes représentent 1% de la surface de la Grande-Bretagne mais la pollution produite peut nuire à la faune et à la flore sur tout le territoire

La pollution issue du réseau routier affecte pratiquement toutes les régions de la Grande-Bretagne, 94% des terres ont des niveaux de pollution supérieurs aux niveaux acceptables, selon une nouvelle recherche.

Des chercheurs ont utilisé les données disponibles sur la pollution par les gaz d'échappement, les métaux, la lumière et le bruit en s'attardant sur la façon dont ces pollutions se dispersent dans la nature pour estimer la superficie totale touchée en Angleterre.

Les routes, qui occupent moins de 1% de la surface de la Grande-Bretagne, «forment un vaste réseau omniprésent sur tous le territoire et il est en croissance constante, entraînant des impacts environnementaux très négatifs», déclarent les scientifiques.

Les polluants les plus répandus sont de minuscules particules, dites particules fines, provenant principalement de la combustion des combustibles fossiles des véhicules diesel, ainsi que le bruit et la lumière. Plus de 70% du pays est affecté, les seules terres à échapper à la pollution routière sont toutes en haute altitude.

L'impact sur la santé humaine de la pollution routière dans les zones urbaines est bien connu. Mais les chercheurs affirment que même à de faibles niveaux ces pollutions peuvent nuire gravement à la faune et à la flore, notamment aux oiseaux, aux mammifères et aux insectes.

Ben Phillips, de l'Université d'Exeter, au Royaume-Uni, qui a dirigé la recherche, a déclaré: «En Grande-Bretagne, nous vivons essentiellement sur une île entièrement recouverte de routes. Nous avons trouvé que la moyenne des terrains agricoles ou sauvages ne sont pas à plus de 216 mètres d'une route

Pour être plus précis «Nous avons constaté que 25% des terres se trouvaient à moins de 79 mètres d'une route, 50% des terres étaient à moins de 216 mètres"

C'est une statistique choquante et déprimante car les conséquences environnementales sont énormes. 

«La pollution issue des routes nuit aux petits animaux en leur masquant les parfums sauvages des fleurs et des pollens des saisons, la pollution lumineuse perturbe leurs mouvements et leur cycle de vie», a déclaré Matt Shardlow, du groupe de conservation Buglife

«Cette recherche a aussi démontré que l'impact des routes est devenu omniprésent au Royaume-Uni. En particulier, la pollution microplastique provenant des pneus de voiture qui est devenu un problème émergent qui doit être rapidement résolu. »

Quatre-vingt-dix-huit pour cent des terres à travers l'Europe sont comparable à notre étude

Les chercheurs ont déclaré que l'étendue de l'influence des routes sur l'environnement ne peut plus être négligée ou sous-estimée

Aujourd'hui, on compte 64 millions de kilomètres de route sur Terre, soit une longueur équivalente à 1 600 fois le tour de l'équateur.

L'omniprésence de la pollution routière devrait être sérieusement considérée comme un contributeur potentiel aux problèmes environnementaux mondiaux et régionaux tels que le déclin des insectes.

Alors que les routes contribuent au déclin et à l'extinction des insectes, une grande partie des dommages peut être atténuée: l'éclairage peut être réduit, les voitures électriques réduiront la pollution chimique, des ponts pour la faune peuvent être construits pour reconnecter la nature, et les accotements peuvent être aménagés pour stimuler les populations de fleurs sauvages et de pollinisateurs.

© Nature Alerte


mardi 9 mars 2021

 

Dévoilé la semaine dernière, un rapport à l’initiative d’une quinzaine d’ONG fait état du déclin alarmant des espèces de poissons des lacs et rivières. Et demande de nouvelles mesures avant la Convention des Nations unies pour la biodiversité, prévue cette année en Chine.

Lacs, étangs, zones humides, ruisseaux, rivières, fleuves… Tous ces habitats d’eau douce occupent moins d’1% de la surface du globe. Pourtant, ils abritent, selon les scientifiques, entre un quart et un tiers des espèces de vertébrés et plus de la moitié des espèces de poissons connues (soit un peu plus de 18 000 sur les 35 768 décrites à ce jour). Enfin, de moins en moins. Car la diversité biologique des écosystèmes aquatiques est particulièrement mise en péril par les activités humaines ces cinquante dernières années. Ce dont témoignent les naturalistes, étude après étude, y compris en France.

Des causes très bien identifiées

Dévoilé mardi, un nouveau rapport – intitulé «Les poissons oubliés du monde» et commandité par une quinzaine d’organisations de conservation de la nature (WWF, notamment) – s’alarme lui aussi du déclin des poissons d’eau douce. Tout cela est déjà fort documenté, mais les tendances sont sans appel : un tiers des espèces parmi ces animaux aquatiques sont désormais menacées d’extinction à travers le monde et les populations mondiales de poissons migrateurs ont chuté de 76% depuis 1970. «C’est malheureusement un constat partagé, commente auprès de Libération Gaël Denys, biologiste au Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) et membre de la Société française d’ichtyologie (SFI). D’une part, les poissons d’eau douce sont la ressource la plus consommée dans le monde et de l’autre, ils continuent de décliner que ce soit à cause des activités humaines ou du réchauffement climatique.»

Comme le rappelle le rapport, les causes de ce «déclin précipité» sont d’ailleurs, elles aussi, très bien identifiées – et depuis longtemps. Ce sont d’abord la perte, la dégradation et l’exploitation des habitats aquatiques, notamment par la bétonisation ou la construction de digues et de barrages. Mais aussi les pollutions des cours d’eau par l’industrie ou l’agriculture intensive (y compris celles dont on ne mesure pas encore totalement les effets comme la pollution aux microplastiques), certaines pratiques de (sur)pêche, le braconnage (dont est par exemple toujours victime l’anguille européenne), l’introduction d’espèces exotiques envahissantes (elle-même en partie causée par le boom de l’aquariophilie) et, enfin, le changement climatique – qui inquiète d’autant plus les sociétés savantes d’ichtyologie. «Le milieu aquatique est un monde caché et pour tous ceux qui vivent de la pêche, il y aura toujours du poisson. Donc il y a un gros travail à mener pour faire prendre conscience à ces populations que l’homme a un impact sur les rivières et leur faune», plaide l’ichtyologue Gaël Denys.

80 espèces déjà disparues

Néanmoins, toutes les espèces ne souffrent pas des activités humaines de la même façon. Les gros poissons des cours d’eau, comme les esturgeons, dont le poids excède trente kilos, sont parmi les plus menacés. En cinquante ans, les effectifs de ces géants des fleuves ont ainsi diminué de plus de 90%. Qu’ils frayent dans le Yangtsé, la Volga ou le Danube. «Les poissons migrateurs dits amphihalins sont les plus impactés : si on les empêche d’accéder à leur zone de reproduction, ils s’éteignent, logiquement. Et c’est ce qui va se passer si on ne fait rien pour l’esturgeon européen», développe Gaël Denys. Le risque serait alors que toute cette faune aquatique rejoigne les 80 espèces de poissons d’eau douce aujourd’hui disparues, selon la dernière version de la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Citons, parmi les espèces éteintes l’an passé : l’espadon chinois et une quinzaine de petits poissons endémiques du lac Lanao, aux Philippines.

Et c’est pour ça qu’en vue de la prochaine Convention des Nations unies pour la diversité biologique (CBD) – en sursis à cause de la pandémie, elle doit théoriquement se tenir à Kunming, en Chine, cette année – le document appelle à la mise en œuvre urgente de nouvelles mesures de protection. Elles n’ont rien de révolutionnaires pour qui s’intéresse à la conservation de la biodiversité aquatique. Mais elles vont de la restauration des habitats naturels au fait de laisser couler plus naturellement les rivières, en passant par la réduction des pollutions des milieux aquatiques, la régulation des espèces invasives, la destruction de barrages ou le contrôle des activités de pêche. En France, où les poissons d’eau douce sont tout autant menacés, l’Office français de la biodiversité (OFB) travaille d’ailleurs, à la demande de l’Union européenne, à l’élaboration d’un plan national d’action pour mieux protéger les migrateurs (saumons, anguilles, esturgeons). Car de la survie de ces espèces dépendent aussi la sécurité alimentaire et l’emploi de millions d’habitants proches des milieux à travers le monde.

source: © Liberation

lundi 23 novembre 2015
La coulée de boue et de déchets miniers qui a enseveli le 5 novembre un village dans le sud-est du Brésil est arrivée dans l'océan Atlantique. Elle devrait s'étaler sur 9 km à proximité de l'embouchure du fleuve Doce.

Le ministère de l'Environnement cité par la presse dimanche, indique que ce véritable raz de marée de boue aura parcouru 650 km en 16 jours sur ce fleuve et est arrivé samedi après-midi sur le littoral de Regencia (Etat d'Espirito Santo), lui donnant une couleur ocre.

Une barrière de protection de 9km a été montée pour protéger la faune et la flore.

Nidification des tortures marines

Selon le président de l'Institut brésilien à l'Environnement (Ibama), Luciano Evaristo, la boue à forte densité de déchets miniers a porté atteinte à la vie aquatique sur son parcours et, "en arrivant à l'estuaire du Rio Doce, elle pourrait affecter la nidification des tortues marines".

Provoqué par la rupture d'un barrage minier dans l'Etat de Minas Gerais de la compagnie Samarco - détenue à parts égales par l'entreprise brésilienne Vale et l'anglo-australienne BHP Billiton - la coulée de boue a fait 12 morts et 12 disparus.

La pire catastrophe environnementale

"C'est la pire catastrophe environnementale de l'histoire du pays", a déclaré vendredi la ministre de l'Environnement, Izabella Teixeira.

Plus de 280'000 personnes sont sans eau et des milliers d'animaux ont été tués. La réhabilitation du bassin du fleuve Rio Doce, pollué par la boue, prendra 30 ans au moins, selon la ministre.

Samarco s'est engagée à débourser au moins 260 millions de dollars pour réparer les dégâts environnementaux. Plusieurs amendes qui se montent déjà à 175 millions de dollars lui ont été infligées par les autorités brésiliennes.


Source © ATS 
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dimanche 22 novembre 2015
La qualité de l'air dans le Parc de Bruxelles (parc royal), où de nombreux joggeurs viennent se dégourdir les jambes, est préoccupante, ressort-il d'une étude du parlementaire flamand Joris Pochet (CD&V), menée en collaboration avec l'Université d'Anvers. 

L'air que l'on y respire est presque aussi déplorable que dans la rue de la Loi, une artère très fréquentée située à proximité. Le piétonnier du centre obtient, en revanche, de bons résultats.

La qualité de l'air a été mesurée à 12 endroits différents de la Région bruxelloise, de la Place de la Bourse au Parc de Bruxelles, en passant par la VUB et la commune de Jette.

D'après l'étude, le degré de pollution de l'air est très élevé à plusieurs endroits de la capitale. Dans la rue de la Loi, il est ainsi quatre fois plus important qu'à Watermael-Boitsfort ou à la VUB. 

Les valeurs obtenues dans le Parc de Bruxelles sont également très élevées. Les mesures ont été effectuées le long des allées extérieures du parc qu'empruntent de nombreux joggeurs tous les jours. Les résultats montrent que le degré de pollution de l'air y est presque aussi élevée que dans les rues de la Loi et Belliard, réputées pour la densité de leur trafic. 

"Est-il vraiment sain de continuer à faire du jogging dans le Parc de Bruxelles", s'interroge dès lors Joris Pochet. 

Le professeur Roeland Samson, de l'Université d'Anvers, nuance quelque peu. "La qualité de l'air n'est pas mauvaise partout dans le parc. Au plus on s'éloigne du trafic, au plus la pollution diminue", conclut-il.

Source © Belga
Des années 70 à l’aube des années 2000, des intoxications massives au métaux lourds et au plomb, provenant des rejets d’installations industrielles ont tué des centaines de personnes en France. 

Les tragédies de Bourg Fidèle (Ardennes), de Noyelles Godeault (Pas-de Calais), tuent encore aujourd’hui des enfants gravement intoxiqués par ces rejets qui restent présents dans tous les compartiments de l’environnement. 

A Villefranche-sur-Saône, à Toulouse, dans le Loiret, à Bruxelles..., les métaux lourds continuent aussi à tuer, dans l’indifférence générale. Présidente de l’association qui obtint la reconnaissance du drame en 2001, quand le Tribunal de Paris sanctionna l’affaire de Bourg Fidèle, Denise Schneider lance un vibrant appel afin que l’on ne meure plus des métaux lourds.

« La majorité des enfants de Bourg Fidèle soumis aux analyses de plombémie sanguine, étaient, en 2002, sans exception, victimes d’intoxication saturnine (Rapport CIREI). Ces enfants n’ont fait l’objet d’aucun suivi sérieux depuis lors…

La situation des générations antérieures et postérieures est identique : mêmes risques pour les enfants exposés. Au final, des centaines de victimes - enfants et adultes - de pathologie saturnine.

De nouvelles valeurs seuils indiquant un risque de contamination par le plomb et les métaux lourds ont été proposées ces dernières années, mais elles ne sont pas encore prises en compte par les ex-DDASS, à présent Agences régionales de santé (ARS).

Ces recommandations s’inscrivent dans un plan de « ré-évaluation » des données pour les valeurs seuils en général : sols, poussières, végétaux, sang, eau… concernant tous les métaux lourds incriminés.

Le risque saturnin si minime soit-il, existe dès que le taux seuil de zéro est dépassé pour les sols en fonction du comportement et de la durée.

L’ARS Champagne Ardennes a publié récemment ses recommandations de prévention sanitaire pour le village sur le site industriel de Bourg Fidèle, contaminé gravement par l’activité de l’établissement Métal Blanc, spécialisé dans le traitement de batteries au plomb et autres composants métalliques.

Mais ces directives sanitaires appelées “recommandations”, telles que spécifiées pour Bourg Fidèle, mais aussi par exemple pour le site du Loiret, à Outarville et Bazoche, ne sont que des rudiments d’assistance, pour les personnes concernées.

Nous souhaitons que soit officialisée la démarche initiée par l’ARS en Rhône-Alpes, qui a abaissé le seuil des plombémies à12 µg/l, car il est toujours aussi difficile d’obtenir ces documents.

Notre association est confrontée à une sorte de rétention, d’autant plus que les mairies ne sont pas formées, il faut se rendre sur place, et pratiquer des photocopies, si toutefois les documents sont disponibles.

Car toutes les régions atteintes sont concernées. Dans certains cas, des modifications d’urbanisme ont été imposées aux collectivités, comme dans le Pas de Calais, sur le site Métaleurop de Noyelles-Godault (45 km² atteints, sur trois communes).

Que faire, comment alerter, comment défendre une population urbaine menacée ? L’heure est venue de lever les derniers tabous.

Mais une nouvelle enquête épidémiologique - au moins pour les enfants -, sera-t-elle prise en compte par l’ARS, si nous divulguons nos récentes découvertes ? L’ARS va-t-elle analyser les poussières du domicile de la personne atteinte ?

Dans ce contexte, après quelques années, les habitants ne bougent pas non plus, par lassitude, et parcequ’ils sont désinformés.

Or la baisse des taux de plomb et autres toxiques dans les sols est impossible. L’ARS soutient que les taux dans les sols sont “stables”. C’est encore impossible, à cause du cumul des métaux toxiques.

La Gendarmerie nationale a trouvé des taux importants de manganèse dans une gouttière d’eaux de pluie, sans compter les rejets aqueux... Davantage encore de manganèse que de nickel ! Or l’ARS et ses responsables du Génie sanitaire n’ont jamais entendu le mot “manganisme”.

Dans les Ardennes, alors que le Génie sanitaire de Rhône-Alpes indique qu’il faut abaisser le seuil des plombémies à 12 µg/l, une étude épidémiologique nous a été refusée, au motif que les plombémies seraient “satisfaisantes”...

Omerta, incompétence et inertie

S’agissant de santé publique et de dégâts environnementaux, les victimes des métaux lourds ne sont pas prises en compte, pour des raisons d’omerta, d’incompétences, d’inertie.

Aujourd’hui, une jeune femme résidant à Toulouse présente des analyses réellement alarmantes, s’agissant des taux de cadmium et de nickel urinaire, à l’état naturel, donc, sans injection de chélateur dans le sang.

Toulouse possède une usine de recyclage de batteries et autres déchets. La ville Rose compte au rang des 5 à 6 sites français concernés.

Tant que les riverains ne lanceront pas l’alerte, Toulouse sera rongée en silence par les mêmes toxiques que ceux qui minent les malades chroniques des sites similaires.

La jeune femme de Toulouse est inapte au travail, et souffre tellement qu’elle envisage le suicide.

D’autres toxiques encore interfèrent dans son cas, comme pour nous à Bourg Fidèle.

Moi aussi, j’ai envisagé le suicide, lors des pics des années 1999-2000.

Il faut retenir que les brins d’ADN sont brisés par le cadmium, et que les métaux toxiques rentrent dans le noyau de la cellule, suite à leur liposolubilité.

Deux très grandes villes ne sont pas encore défendues contre les méfaits d’usines obsolètes comme celle de Métal Blanc à Bourg Fidèle dans les Ardennes : Toulouse (usine STCM) et Bruxelles (usine FMM).

Nous savons déjà que Bruxelles est gravement touchée, constats d’huissier et analyses de sols à l’appui.

Combien de temps encore, pour aborder les fléaux des métaux lourds et des métaux toxiques ?

Pour reconnaître les malades chroniques, dans l’ensemble réduits au silence ?

Notre immense dossier est à la disposition des instances officielles, qui ne nous ont pas entendu, et à celle des journalistes.

Il est temps par ailleurs que l’Institut national de la veille sanitaire (INVS) fasse la différence entre un empoisonnement chronique et une “allergie”, terme commode pour se voiler la face.

Les fiches toxicologiques du CNRS sur le cadmium, le nickel, le manganèse... sont éloquentes. Mais ne semblent pas consultées par les fonctionnaires concernés.

La vérité, nous ne pourrons l’appréhender que dans l’écoute, le respect, la recherche européenne, puisque les toxicologues-médecins ont disparu, sauf à la CNAM. »

Source © Les eaux glacees

(*) Denise Schneider, présidente de l’association Protection défense de l’environnement de Bourg Fidèle (Ardennes).



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mardi 17 novembre 2015
La rupture, il y a une semaine, de deux barrages qui contenaient des déchets miniers toxiques, s’est transformée en une gigantesque catastrophe écologique. 

La région a été inondée et un immense fleuve contaminé. 

Des dizaines de milliers de personnes sont toujours sans eau potable. Les deux entreprises minières responsables sont clouées au pilori.

Jeudi, la présidente brésilienne a survolé la région de Mariana en hélicoptère. Elle a pu voir le petit village de Bento Rodrigues, presque totalement englouti par les eaux retenues par les deux barrages qui ont cédé la semaine dernière.

Des dégâts environnementaux estimés à un milliard d'euros

Dilma Rousseff, critiquée pour s’être rendue sur place sept jours après la catastrophe a annoncé en conférence de presse le montant de l’amende : 62 millions d’euros imposés aux responsables de cette catastrophe. En raison des dommages environnementaux notamment.

Les entreprises concernées sont deux géants miniers, le Brésilien Vale et l’Australien BHP Billiton. Ils devront payer cette amende immédiatement. Et ce n’est qu’une amende préliminaire, il y en aura certainement d’autres, exigées par les municipalités touchées notamment.

Les dommages sont catastrophiques. A très large échelle. Dans cette région du sud-est du Brésil l’immense fleuve Rio Doce est désormais largement contaminé sur plus de 500 kilomètres par la boue de résidus miniers, que les barrages retenaient. Près de 50 millions de mètres cubes de ces déchets toxiques se sont déversés dans le Rio Doce. 

La pollution a même déjà atteint l'Etat voisin de Espirito Santo, situé sur le bord de l’océan Atlantique. La justice brésilienne a donné un mois aux deux industriels pour présenter une analyse des résidus toxiques dans le fleuve Rio Doce, et une stratégie pour en compenser les effets. Une analyse effectuée par la Deutche Bank estime les dégâts à un milliard d’euros.

Un troisième barrage menace de céder

Plusieurs enquêtes ont été lancées par la justice brésilienne. On a appris que les licences d’exploitation pour les deux barrages étaient expirées depuis deux ans. Mais la cause de l’accident reste pour l’instant inconnue.

Sur place, la situation des habitants est très précaire. Des dizaines d’entre eux ont de nouveau dû être évacués de la zone sinistrée. Un troisième barrage de déchets présente des faiblesses. Les autorités craignent qu’il ne rompe lui aussi. L’entreprise propriétaire a reconnu que l’une des parois du barrage avait été mise sous surveillance. Et que des pompiers avaient été envoyés en renfort.

Les deux présidents australiens et brésiliens des deux entreprises responsables de la catastrophe se sont finalement eux aussi rendus sur place. Leur entreprise locale, peu réactive après la catastrophe, a été contrainte hier par un juge brésilien de livrer en eau potable la région dévastée. Elle devra fournir 800 000 litres d’eau par jour. Sous peine de payer une amende de 250 000 euros par jour, également.


Source © Reuters






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L'eau potable de Morgantown contient des niveaux menaçants d'un sous-produit chimique issu de la fracturation et qui peut causer le cancer, affirment des experts. 

En soi, ce bromure, un composé de sel qui est naturellement produit et également fréquemment retrouvé dans les rejets de la fracturation et l'exploitation minière, est de peu d'intérêt. 

Mais lorsqu'il est mélangé avec du chlore, un produit chimique couramment utilisé pour rendre l'eau potable, il peut devenir cancérigène, selon le Dr Alan Ducatman, professeur de santé publique à l'Université West Virginia. 

Si des personnes sont exposées à ce composé produit en combinant du bromure et du chlore, mélange connu sous le nom de trihalométhane, pendant un temps prolongé, il peut causer un cancer, même à des quantités relativement faibles.

Depuis le début de nos test en 2009, la rivière Monongahela, qui est la principale source d'eau potable de Morgantown, a été contrôlé positif à des niveaux élevés de bromure un certain nombre de fois, selon le Dr Paul Ziemkiewics, directeur de l'Institut West Virginia Water Research. Ces niveaux accrus de bromure semblent venir des eaux usées produites lors du processus de fracturation hydraulique effectué prés de la riviére. 

"Si le ciment des pipelines de fracturation présente des fissures, leur fluide et leurs gaz composés peuvent fuir et pénétrer dans les eaux souterraines peu profondes", a déclaré Ziemkiewics

Le Département de l'environnement de l'Ouest de la Virginie a délivré des permis de forage à plusieurs entreprises de fracturation tout le long de la rivière , a déclaré Marc verre, consultants en environnement à Morgantown. 

Selon la Commission des services publics de Morgantown, il y a actuellement 342 puits en activité situés dans le bassin versant de la rivière, mais un site de fracturation est particulièrement préoccupant pour les responsables Morgantown.

Son site d'exploitation se situe dans le parc industriel de Morgantown juste au-dessus de la rivière, a quelques encablures seulement du système de prise d'eau de la ville. 

Des niveaux élevés de bromure avaient déjà été constaté en 2010, mais en Mars 2011, la WVDEP avait pourtant donné son feu vert à l'exploitation du site. Depuis les niveaux bromure ont continué à augmenter, puis se sont stabilisés vers 2013.

Mais depuis l'été dernier, les niveaux de bromure ont recommencé à augmenter, selon les tests efectués par le MUB. 

Pourtant l'année dernière, le conseil municipal de Morgantown avait demandé à la société Northeast Energy de construire des installations de confinement secondaire sur leurs sites d'exploitation et lui avait demander de veiller scrupuleusement à ce que leurs eaux usées ne fuient pas dans la rivière. Mais les dirigeants ont tout bonnement refusé, en affirmant que selon la loi ils n'étaient pas tenu de le faire  

La compagnie prévoit même de forer deux nouveaux puits d'injection profondes près des deux puits déjà existants. Le forage devrait commencer dans les prochains jours. Le conseil municipal de Morgantown a pourtant tout tenté pour les interdire, mais la Northeast Energy a poursuivi la ville en justice, et cette interdiction a été annulée par le juge.

La veine de schiste de Marcellus s'étend à travers toute la Virginie-Occidentale ainsi qu'en Pennsylvanie et dans l'Ohio. Des dizaines d'entreprises y utilisent la méthode de la fracturation hydraulique dans la région pour en libérer les gaz qui y sont enfermés. Il y au moins 5.000 sites de fracturation en Virginie-Occidentale, les experts prédisent qu'il y aura 50.000 puits sur la veine de Marcellus dans les prochaines années.

© Nature Alerte






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dimanche 15 novembre 2015
Une mystérieuse boue gélatineuse et violette est apparue sur les abords des côtes du nord de la Norvège. 

"Nous ne sommes pas réellement en mesure de savoir actuellement ce que c'est sans une analyse approfondie, sinon qu'il semble que nous soyons face à une énorme hécatombe de méduses en décomposition flottant entre deux eaux" assure le professeur Roger Larsen,  agrégé à l'Université de Tromsø.

"Les images que nous avons enregistrés avec nos sondeurs sont totalement atypique. Nous essayons actuellement de recueillir un maximum d'informations pour trouver les réponses, mais je suis absolument sûr que nous n'avons jamais vu ça auparavant ". 

L'émergence de cette boue visqueuse violette a été signalé par les pêcheurs de la région dés la fin Août dernier sur une large ceinture de 200m autour du fjord de Lyngen. 

Nous parlons désormais de millions de mètres cubes dans plusieurs zones maritimes, mais le mystére reste entier et sans réponse

Lundi, Tone Falkenhaug et Jan Helge Fosså, océanographes de l'Institut norvégien de recherche marine ont fait valoir que cette substance pourrait avoir été causé par une invasion gigantesque de méduse Cnétophores cigare qui se serait ensuite partiellement désintégrée.
  
© Nature Alerte







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La pollution des rivières du sud du Québec atteint des sommets, indique un rapport du ministère de l’Environnement du Québec. 

Plus de 96 % des échantillons prélevés dans quatre cours d’eau du sud du Québec (rivières Yamaska, Richelieu, Nicolet et fleuve Saint-Laurent) et dans leurs bassins versants ont révélé des taux de polluants supérieurs aux normes acceptables. C’est sept fois plus qu’il y a cinq ans.

Le maïs et le soya ciblés

Cette hausse fulgurante est entre autres attribuable au recours accru aux néonicotinoïdes par les cultivateurs de soya et de maïs. Plus les bassins versants traversent ces cultures, plus on retrouve ces insecticides dans les rivières, explique le rapport. Bien que peu néfastes pour l’homme, les néonicotinoïdes sont considérés comme très toxiques pour les espèces aquatiques et les insectes pollinisateurs.

La planète réagit

Dès janvier 2016, l’usage des néonicotinoïdes sera banni en France. L’Ontario, de son côté, souhaite réduire de 80 % les surfaces sur lesquelles on les utilise d’ici 2017. Aucune mesure particulière ne concerne les néonicotinoïdes au Québec. La Stratégie phytosanitaire québécoise en agriculture vise à réduire de 25 % l’utilisation des pesticides en milieu agricole au Québec d’ici 2021.

Source © lactualite.com


Des agents de nettoyage se sont relayés 12 heures par jour pour tenter de limiter la quantité de déchets se déversant dans le Saint Laurent.

Depuis mercredi, Montréal déversait le tiers de ses égouts directement dans le Saint-Laurent. Finalement, le rejet des égouts dans le fleuve s’est achevé « plus tôt que prévu », a annoncé la mairie de la ville, samedi 14 novembre. 

Selon le communiqué de la municipalité, les travaux ont été réalisés « sur moins de quatre jours », permettant de limiter les rejets d’eaux usées à 4,9 milliards de litres, contre les 8 milliards prévus au départ.

Depuis que les vannes des égouts de la métropole québécoise avaient été ouvertes, des agents de nettoyage, munis d’une tenue jaune imperméable, casque de protection et gants en caoutchouc épais, se relayaient douze heures par jour pour tenter de limiter la quantité de déchets se déversant dans le fleuve.

Occupé à aspirer les déchets flottants à la surface dans une odeur pestilentielle, un ingénieur dissimule mal sa colère. « Cela fait quarante ans que mon boss se bat pour décontaminer le fleuve, et là, on nous envoie ça », dit, exaspéré, un employé d’une société d’urgences marines à qui la mairie montréalaise a interdit de parler aux médias. A quelques mètres de lui, un canard barbote dans l’eau boueuse bloquée par un barrage flottant d’un mètre de profondeur. « A boire cette eau, il ne va pas vivre longtemps », assure l’ingénieur.

Cette pollution s’explique par des travaux routiers majeurs entraînant l’interruption d’une conduite vétuste qui achemine en temps normal ces eaux usées vers une station d’épuration. Attendre plus longtemps aurait été bien plus catastrophique, ont assuré les autorités, pour qui aucune solution alternative n’existait.

Quarante-cinq pour cent de l’eau potable du Québec

Annoncé à la fin de septembre, en pleine campagne électorale fédérale, l’opération avait d’abord été suspendue par Ottawa, le temps que des experts étudient le projet controversé de la mairie de Montréal. Il a finalement été autorisé par la nouvelle ministre de l’environnement et du changement climatique, Catherine McKenna.

« Je suis inquiète qu’il puisse y avoir un impact sur la biodiversité du Saint-Laurent », avait-elle toutefois confié en donnant son feu vert. Et pour cause : ce fleuve qui prend sa source dans les Grands Lacs et se jette dans l’Atlantique Nord fournit 45 % de l’eau potable consommée par les 8 millions de Québécois. On y recense 64 espèces d’animaux terrestres, 19 espèces marines, dont l’unique colonie de bélugas en dehors de l’Arctique, 80 de poissons et 399 d’oiseaux.

Risques pour la santé humaine et la faune

L’opération avait aussi soulevé un tollé parmi les organisations écologistes, des associations de riverains du fleuve et les pêcheurs en raison des risques pour la santé humaine et la faune.

Le sort des poissons inquiète particulièrement les Mohawks de Kahnawaké, qui vivent à cinq kilomètres de là, en amont. Même s’il sait que les égouts de Montréal devaient être remis à neuf, tant leur état de délabrement est connu depuis des années, Joe Delaronde, du conseil des chefs de Kahnawaké, regrette la gestion de l’affaire par la mairie. Dès qu’ils ont eu vent du projet par les médias, les Mohawks ont écrit au maire de la ville, pour lui faire part de leur colère et lui suggérer des aménagements possibles. Ils attendent toujours une réponse.

Symboliquement, des habitants de Kahnawaké ont sorti leurs drapeaux et installé un mini-camp au pied du pont reliant leur village à Montréal. Chaque soir depuis l’ouverture des vannes, ils y ont manifesté leur colère, bloquant partiellement la circulation. « On essaie seulement d’aider à améliorer la situation et de prendre soin du fleuve », plaide Joe Delaronde.

A la veille de l’ouverture des vannes, les autorités montréalaises ont demandé aux citoyens des quartiers concernés de ne pas jeter de détritus dans leurs toilettes. Serviettes hygiéniques, couches, cotons-tiges, préservatifs ou encore graisse alimentaire devraient être déposés dans des poubelles.

Source © Le Monde




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jeudi 12 novembre 2015
Durant sept jours, tout ce qui proviendra des éviers, toilettes, laveuses, lave-vaisselles et égouts d'un important secteur de l'île se retrouvera dans le fleuve. Sur la photo: un préservatif flotte dans l'un des lieux de déversement, à Verdun.

Une minute après le coup de minuit, Montréal a fermé les vannes où passait le tiers des eaux usées qui coulaient en direction de la station d'épuration de la métropole. Conséquence: au cours de la prochaine semaine, huit milliards de litres d'eaux usées seront redirigés au fleuve Saint-Laurent sans être filtrés.

La totalité ou une part importante des eaux usées en provenance des résidences, hôpitaux et entreprises de 12 arrondissements et sept villes défusionnées de l'île de Montréal se retrouveront dans le fleuve.

La fermeture des vannes vise à assécher un immense tuyau de 30 kilomètres, car la Ville veut y réaliser des travaux qu'elle dit ne pas avoir le choix de faire. La purge complète de la conduite, appelée intercepteur sud-est, prendra entre 18 et 24 heures. À certains endroits, elle sera vide dès ce midi.

Une fois la conduite asséchée, différents travaux y seront réalisés 24 heures sur 24 durant une période maximale de 7 jours.

Depuis cette nuit, les eaux usées qui sont habituellement acheminées vers l'intercepteur sud-est sont dérivées vers le fleuve, à partir de 24 points répartis entre les arrondissements de LaSalle et de Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles.

Ces 24 exutoires étaient utilisés il y a 30 ans pour déverser les égouts de la métropole, avant la construction de l'usine d'épuration à la pointe de l'île. Ils servent encore aujourd'hui à diriger les surverses du réseau lors des périodes de fortes pluies.

La collaboration des citoyens demandée

Durant sept jours, tout ce qui proviendra des éviers, toilettes, laveuses, lave-vaisselles et égouts d'un important secteur de l'île se retrouvera dans le fleuve. La Ville demande d'ailleurs aux citoyens de ne pas jeter dans les toilettes des objets comme des tampons, des condoms, des cure-oreilles, du fil dentaire ou des huiles de cuisson. Chaque jour, plus de 20 tonnes de ces matières sont captées par les grillages de la station d'épuration.

Elle demande aussi aux citoyens de réduire leur consommation d'eau et d'utiliser des produits de nettoyage biodégradables.

Jusqu'à 48 heures après la fin des travaux, les contacts avec l'eau (kayak, surf, pêche sportive) seront interdits.

La Ville de Montréal a aussi pris contact avec 165 «établissements industriels» dont les rejets se retrouvent normalement dans l'intercepteur sud-est. Les 45 établissements qui déchargent le plus grand volume d'eaux usées feront l'objet d'un suivi plus serré.

Feu vert de la ministre

Lundi soir, la nouvelle ministre de l'Environnement, Catherine McKenna, a autorisé le déversement en posant quatre conditions. Elle demande notamment à la Ville d'effectuer une surveillance visuelle des panaches de l'effluent, de mettre sur pied un plan d'urgence pour gérer les rejets imprévus des industries durant la période de travaux et de fournir jusqu'en juin 2016 à Environnement Canada des données qui mesurent la qualité de l'eau du fleuve.

«Je vais vous dire une chose, cette surverse-là est celle où il va y avoir le plus de monitorage depuis l'existence des surverses», a déclaré Richard Fontaine, responsable des eaux usées à la Ville de Montréal.

La ministre McKenna a aussi annoncé qu'Environnement Canada procéderait à l'examen des événements qui ont mené à la crise maintenant connue comme le «flushgate». La Ville, le ministère de l'Environnement du Québec et des communautés membres des Premières Nations participeront à ce bilan.

«Au final, cet épisode aura eu l'effet bénéfique de sensibiliser davantage la population à l'importance de protéger nos cours d'eau. J'y vois aussi l'excellente opportunité de recueillir des données scientifiques qui serviront à l'ensemble des villes canadiennes», a souligné le maire Coderre.


L'opération en huit temps

1- Le parcours «normal» des eaux usées

Lorsque vous tirez la chasse d'eau, lavez la vaisselle ou prenez une douche, vos eaux usées sont acheminées dans un collecteur d'égout. L'eau est ensuite dérivée dans d'immenses conduites appelées intercepteurs qui ceinturent l'île de Montréal. Elles peuvent atteindre 5 mètres de diamètre et sont enfouies jusqu'à 45 mètres de profondeur. Grâce à la gravité, les eaux usées s'écoulent ensuite vers la station d'épuration Jean-R.-Marcotte, située à la pointe est de l'île. Les résidus solides y sont filtrés, puis l'eau est rejetée dans le fleuve Saint-Laurent.

2- Purge de l'intercepteur sud-est

Afin de réaliser des travaux, la Ville de Montréal a commencé à purger l'intercepteur sud-est la nuit dernière. Ce tuyau longe le fleuve et est situé entre les arrondissements de LaSalle et de Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles. Il mesure 30 kilomètres et recueille le tiers des eaux usées de la métropole. Les eaux de l'intercepteur n'iront pas directement dans le fleuve, elles passeront par la station d'épuration. L'assèchement du tuyau prendra entre 18 et 24 heures.

3- Fermeture des vannes

Afin d'empêcher l'eau de continuer à se déverser dans l'intercepteur sud-est, la Ville de Montréal a fermé la nuit dernière les vannes qui se trouvent dans les structures de régulation, qui font le lien entre les égouts collecteurs et la structure qui sert à faire plonger l'eau dans l'intercepteur. Ces vannes resteront fermées durant sept jours au maximum.

4- Enlèvement des cintres

Dès que l'intercepteur sera asséché, des ouvriers y descendront pour réaliser une série de travaux de maintenance. Le plus gros du travail consiste à retirer quatre systèmes de soutènement temporaires de 14 cintres qui sont dans un état de détérioration avancée. Ils menacent de se détacher dans l'intercepteur et d'endommager les convoyeurs et les pompes de la station d'épuration, ou encore de provoquer la formation d'embâcles dans le réseau.

5- Le parcours de l'eau durant les travaux

Avant la construction de l'usine d'épuration, il y a 30 ans, les eaux usées étaient directement acheminées vers le fleuve Saint-Laurent. Durant les travaux, l'eau qui était normalement dirigée vers l'intercepteur sud-est reprendra ce chemin. L'eau sera déversée par 24 points qui se trouvent entre LaSalle et Rivière-des-Prairies. Fait à noter, en période de forte pluie, l'eau du réseau déborde souvent en suivant ce trajet.

6- Tuyaux sous-marins

Oubliez les photos de bouches de tuyau qui crachent de l'eau dans un cours d'eau publiées à maintes reprises dans les médias depuis le début de la crise du «flushgate». Les 24 conduites qui videront les eaux usées dans le fleuve cette semaine sont situées au fond de l'eau, à une distance de 30 à 50 mètres des berges. En raison du temps froid et du débit du fleuve, la Ville indique d'ailleurs que les citoyens ne devraient pas sentir d'odeurs.

7- Fermeture d'une chute à neige

L'hiver, l'intercepteur sud-est reçoit aussi la neige qui est déblayée. Six chutes à neige sont directement branchées à l'intercepteur. Les travaux d'abaissement de l'autoroute Bonaventure entraîneront la disparition de la chute à neige Wellington, qui dessert le centre-ville de Montréal. La Ville a choisi de convertir la structure d'accès Riverside en chute à neige. La fermeture de l'intercepteur est nécessaire pour construire une plateforme de sécurité au fond de cette cage d'escalier de 35 mètres.

8- Construction d'une nouvelle chute à neige

Le reste des travaux pourra être réalisé même si l'eau s'écoule normalement dans l'intercepteur. Des murs doivent notamment être installés pour empêcher la neige d'aboutir dans les escaliers. Les travaux vont durer 20 jours. Durant cette période, l'eau devra être dérivée vers le fleuve par un seul point de rejet, à un débit de 0,8 mètre cube par seconde.

Prière de ne pas jeter...

Si vous vivez ou travaillez à Lachine, LaSalle, Verdun, Le Sud-Ouest, Ville-Marie, Outremont, Mercier-Hochelaga-Maisonneuve, Rosemont-La-Petite-Patrie, Le Plateau-Mont-Royal, Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâces, à Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles, Anjou, Montréal-Ouest, Côte-Saint-Luc, Mont-Royal, Westmount, Montréal-Est, Saint-Léonard ou Hamsptead, tout ce que vous jetterez au cours des prochains jours dans vos toilettes ou vos égouts pourrait se retrouver dans le fleuve.

Évitez donc de jeter les objets suivants : 

Des serviettes humides jetables et pour bébés
Des couches
Des cotons-tiges
Des cheveux
De la soie dentaire
Des tampons et serviettes hygiéniques
Des condoms
Des médicaments périmés et des seringues
De la graisse alimentaire
Des résidus domestiques dangereux (RDD)
Des cigarettes
Du papier essuie-tout

Source © La presse Canadienne



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