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dimanche 15 novembre 2015
Le Comité national des pêches (CNPMEM) juge "disproportionnée" l'interdiction de pêche de six mois envisagée par la Commission européenne pour protéger les ressources en bar, dont les pêcheurs français réalisent 70% des captures.

Les propositions publiées cette semaine par Bruxelles sont "disproportionnées et irresponsables, puisqu'elles vont impacter très fortement l'ensemble des métiers ciblant le bar, en particulier les plus petites unités de pêche très dépendantes de cette espèce et dans l'impossibilité de se diversifier", critique le CNPMEM dans un communiqué.

La Commission a proposé une interdiction totale de la pêche au bar pour le 1er semestre 2016, suivie d'une limitation à une tonne de bar par mois pour le second semestre, selon le Comité.

Les pêcheurs rappellent avoir déjà subi "des pertes de chiffre d'affaires" suite à l'interdiction de la pêche au bar au chalut pélagique décrétée en urgence par Bruxelles entre janvier et avril dernier, pour protéger l'espèce pendant sa période de reproduction.

Si ces mesures étaient renouvelées en 2016, "elles entraîneraient une baisse d'environ 60% des quantités débarquées annuellement et impacteraient près de 950 navires de pêche professionnelle sur l'ensemble de la façade maritime Manche/Mer du Nord", estime le CNPMEM.

"Or la Commission propose d'aller plus loin", puisque la pêcherie serait fermée "pendant 6 mois consécutifs, suivis d'une période d'activité fortement restreinte", souligne-t-il, en craignant les conséquences "socio-économiques".

Les pêcheurs proposent à la Commission de mettre plutôt en place un système de "limitation trimestrielle de captures basée sur les limitations mensuelles appliquées en 2015".


Source © AFP






mardi 3 novembre 2015
Plusieurs espèces de poissons sont en voie d'extinction en mer de Chine méridionale, en raison de la surpêche due à un appétit croissant pour les poissons et fruits de mer, ont averti mardi des experts.

L'absence de coopération entre les pays qui revendiquent des droits sur cette mer, ses récifs et ses affleurements rocheux, contribue également à ce phénomène, ont indiqué ces experts lors d'une conférence de presse à Hong Kong.

Selon leur étude, certaines espèces ne sont plus qu'à 5 % de leur niveau des années 50.

Plusieurs d'entre elles, comme le mérou corail ou le labre géant, ont décliné de 80 % au cours des huit dernières années, a ajouté cette étude.

«La mer de Chine du Sud-Est (...) menacée de différentes parts. Nous devons faire quelque chose», a déclaré Rashid Sumaila, directeur de l'unité de recherche économique sur la pêche de l'Université de British Columbia.

«Le plus effrayant est le niveau du déclin que nous avons constaté au cours des dernières années», a ajouté l'universitaire, qui a dirigé l'étude, lors de la conférence de presse. Il a averti que certaines espèces étaient en voie d'extinction.

M. Sumaila a ajouté que les querelles politiques affectaient également les stocks de poissons.

Pékin revendique la souveraineté de la plus grande partie de la mer de Chine méridionale, carrefour de routes maritimes stratégiques, et dont certaines zones sont également disputées par le Vietnam, la Malaisie, les Philippines et le Sultanat de Brunei.

«Quand il n'y a pas de coopération, tout le monde fait la course pour le poisson parce que vous pensez que si vous ne l'attrapez pas, un autre (pays) le fera», a-t-il dit.

L'ONG environnementale WWF avait averti en septembre que les populations d'animaux marins (mammifères, oiseaux, reptiles et poissons) avaient chuté de moitié depuis les années 1970 du fait de la surpêche, de la pollution et du changement climatique.

Source © AFP





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mardi 13 octobre 2015
La Commission européenne a publié lundi une nouvelle liste d'exemptions au principe de "zéro rejet" des prises de poissons en mer à partir de 2016, sa mesure emblématique de la nouvelle politique de pêche commune.

En place depuis janvier dernier pour les poissons pélagiques (thon, sardines, anchois...), elle doit l'être à partir du 1er janvier 2016 pour les poissons démersaux (cabillaud, turbot, merlan, sole...).

La Commission a publié deux propositions lundi, l'une pour l'Atlantique Nord-Ouest, l'autre pour l'Atlantique Sud-Ouest, établissant la liste des exceptions valable pour trois ans.

"Le premier groupe d'exemptions, dites 'de minimis', permet de rejeter une petit pourcentage des prises dans les pêcheries où il est difficile d'augmenter la sélectivité ou bien où les coûts des opérations sont disproportionnellement élevés", a expliqué la Commission dans un communiqué.

"Le deuxième groupe, dites exemptions de survivabilité, permet de rejeter des espèces qui ont de grandes chances de survie", poursuit-elle.

En octobre 2014, l'UE avait déjà adopté un programme d'exemption pour les poissons pélagiques et la pêche industrielle

Le "zéro rejet" est en vigueur depuis le début de l'année pour les poissons pélagiques, le cabillaud et le saumon de la Baltique. L'interdiction doit être étendue à toutes les espèces d'ici à 2019.

Cette règlementation européenne vise à éviter le "gaspillage" que constitue le rejet à la mer de poissons trop petits pour être commercialisés, ou bien d'une espèce différente de celle pêchée par un bateau en particulier.

Quelque 7 millions de tonnes de poissons sont rejetés à la mer chaque année, soit 8% des prises dans le monde, selon des chiffres de l'Onu rappelés par la Commission européenne.


Source © AFP
vendredi 2 octobre 2015
Entre 2009 et 2013, pas moins de 2,3 milliards de tonnes de poissons ont fini à la poubelle

Les chercheurs ont évalué que la quantité de produits de la mer qui aboutissent à la poubelle fournirait assez de protéines pour nourrir jusqu’à 12 millions d’êtres humains.

Alors que les stocks mondiaux de poissons sont en chute libre, une toute nouvelle étude américaine révèle que près de la moitié des produits de la mer destinés à la consommation humaine aux États-Unis sont tout simplement jetés aux ordures.

Une enquête approfondie menée par des chercheurs du Center for a Livable Future (CLF) de la Johns Hopkins University estime qu’entre 2009 et 2013, des 4,7 milliards de tonnes de poissons extraites des océans chaque année pour approvisionner le seul marché américain, pas moins de 2,3 milliards de tonnes ont fini à la décharge.

Cet énorme gaspillage survient tout au long de chaîne d’approvisionnement, de l’hameçon à l’assiette, mais jusqu’à 63 % des pertes découlent du dernier maillon, celui du consommateur. Les prises accidentelles de l’industrie sont tout de même l’origine de 16 à 32 % des ressources pêchées en vain, soit plus de 573 millions de tonnes par années. Enfin, 13 % à 16 % des produits de la mer sont perdus au cours de leur distribution et de leur mise en vente dans les commerces de détail.

Ce portrait troublant du gaspillage des ressources marines survient alors que la demande de poisson sur les marchés s’accroît chaque année, dopée par les recommandations nutritionnelles prônant une consommation accrue de produits de la mer en général. Mais l’alimentation des Américains, grands consommateurs de viandes, est encore loin des cibles recommandées. Il faudra en fait doubler l’approvisionnement en produits de la mer pour atteindre les cibles fixées par les dernières Lignes directrices alimentaires américaines en 2010.

« Si on nous suggère de manger plus de poissons et que la ressource est déjà sévèrement menacée, il est urgent de réduire le gaspillage des produits de la mer », fait valoir David Love, auteur principal de l’étude, chercheur à la Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health, qui enjoint aux pouvoirs publics, à l’industrie et aux consommateurs de changer leur façon de faire pour minimiser ces pertes.

Nourrir 12 millions d’humains

Pour illustrer l’ampleur de ce gaspillage annuel, les chercheurs ont évalué que la quantité de produits de la mer qui aboutissent à la poubelle fournirait assez de protéines pour nourrir jusqu’à 12 millions d’êtres humains. Les 2,3 milliards de tonnes gaspillées seraient aussi suffisantes pour combler jusqu’à 36 % du fossé qui sépare la consommation actuelle de poisson des Américains de la quantité suggérée par le guide alimentaire des États-Unis.

Ce constat survient au moment où les impacts combinés de la surpêche, des changements climatiques, de la destruction des habitats, de la pollution, et de l’usage des ressources halieutiques à d’autres fins que la consommation humaine mettent en péril les ressources mondiales de poissons et d’autres produits de la mer.

Dans un récent rapport intitulé Planète vivante – Océans, le Fonds mondial pour la nature (WWF) révélait que les stocks de poissons avaient chuté en moyenne de moitié en 40 ans, et que les populations de certaines espèces très consommées, dont le thon et le maquereau, subissaient des reculs de plus de 75 %. Entre 1960 et 2012, la consommation moyenne mondiale par habitant a grimpé de 9,9 à 12,2 kg, exerçant une pression sans précédent sur les écosystèmes des océans.

Sensibilisation

Même s’il n’existe pas de chiffres précis sur l’état de la situation au Canada, un portrait mondial du gaspillage alimentaire dressé en 2011 par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et la culture (FAO), estimait à 50 % la proportion de produits de la mer gaspillés aux États-Unis, au Canada, en Australie et en Nouvelle-Zélande.

Selon Sophie Paradis, directrice pour le Québec de WWF Canada, ces chiffres démontrent l’ampleur de la sensibilisation qui reste à faire pour conscientiser les consommateurs à l’impact de leurs gestes quotidiens sur l’état des ressources océaniques. « On est encore dans une culture d’abondance, où les gestes ne suivent souvent pas le discours. Pourtant, le Canada est un pays où les pêcheries emploient 70 000 personnes et comptent pour trois milliards de dollars du PIB. On devrait être encore plus sensibles à cette ressource », estime Sophie Paradis, directrice pour le Québec du World Wild Fund.

Selon cette dernière, une grande partie de ce gaspillage pourrait être évitée si les consommateurs s’en tenaient aux produits de la mer affichant la certification de pêche responsable et durable du Marine Stewardship Council (MSC). Le sceau du MSC assure que les techniques de pêche utilisées minimisent le gaspillage lié à la prise accidentelle d’espèces non destinées à la consommation, qu’encouragent par ailleurs des techniques de pêche invasives. « Au Québec, il se fait une pêche responsable du homard, de la crevette et du crabe des neiges dans le Golfe du Saint-Laurent, qui démontre qu’on peut gérer ses ressources fragiles de façon intelligente », ajoute-t-elle.

L’enquête de la Johns Hopkins University souligne à cet égard que certaines industries affichent toujours des taux de prises accidentelles inacceptables, notamment dans le secteur du golfe du Mexique où jusqu’à 75 % de la récolte des crevettiers, effectuée avec des chalutiers raclant les fonds marins, est jetée après le tri.

« Nous ne suggérons pas que toutes ces prises soient destinées au marché alimentaire. Il serait préférable que ces poissons pêchés par accident soient retournés à la mer en raison de la faible durée de vie de ces produits sur les tablettes », affirme Roni Neff, directrice du Food System Sustainability and Public Health Program.

Par ailleurs, Mme Paradis croit qu’il presse de réviser les directives nutritionnelles en fonction de la disponibilité des espèces marines. « Les populations de certains pays sont déjà en situation d’insécurité alimentaire en raison de la surpêche. Il faut s’adapter ces guides à la disponibilité des espèces et non le contraire », croit-elle.

Source © Le Devoir


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mercredi 16 septembre 2015
Le chalutage illégal à grande échelle auquel se livrent des navires étrangers au large des côtes somaliennes, un temps infestées de pirates, menace des ressources essentielles à l'économie locale et pourrait pousser à nouveau les communautés côtières vers la piraterie, selon une fondation américaine.

Les bateaux de pêche industrielle étrangers ont provoqué "un épuisement des stocks, une perte de revenus pour les Somaliens et des violences contre les pêcheurs locaux", souligne dans un rapport Secure Fisheries ("Protéger la Pêche"), un programme de la fondation américaine One Earth Future, spécialisée dans la prévention des conflits.

Cela risque, avertissent les auteurs du rapport, "de provoquer un soutien local à un retour de la piraterie", phénomène ayant pris son essor au milieu des années 2000 au large de la Somalie, où la surpêche illégale par des navires étrangers, profitant de l'absence d'Etat et du chaos ambiant, avait poussé de nombreux pêcheurs à rejoindre les gangs de pirates.

Le déploiement d'une armada occidentale et diverses mesures prises par les armateurs - dont la présence de gardes armés à bord - ont eu largement raison de la piraterie somalienne ces dernières années.

"La pêche illégale a servi de prétexte aux bandes criminelles pour passer d'une posture défensive aux attaques armées et à la piraterie", rappelle John Steed, responsable de Secure Fisheries dans la Corne de l'Afrique.

Or, "la situation est revenue à ce qu'elle était, avec un grand nombre de navires étrangers pêchant à nouveau dans les eaux somaliennes et le danger est réel que le cycle complet de piraterie reprenne", avertit-il.

Les pirates somaliens expliquaient initialement attaquer les bateaux étrangers pour protéger leurs zones de pêche, avant de s'en prendre ensuite à des bateaux de plaisance et à des navires marchands, dont des pétroliers, et à leurs équipages pour obtenir des rançons.

Signe d'un regain d'activité, ils ont réussi en mars dernier leur première prise depuis trois ans: un bateau de pêche iranien, qui chalutait illégalement dans les eaux somaliennes.

Les "conditions qui ont favorisé l'émergence de la piraterie" sont de nouveau réunies, avait alors estimé Alan Cole, du Bureau de l'ONU contre la drogue et le crime (UNODC).

A l'apogée de leur puissance, en 2011, les pirates somaliens détenaient plus de 700 otages et plus de 32 navires marchands, freinant sérieusement l'activité maritime dans la Corne de l'Afrique.

Entre 2009 et 2011, plus de 150 bateaux étaient attaqués chaque année, et près de 120 avaient été capturés en trois ans. En 2012, les pirates n'étaient parvenus à s'emparer que de quatre navires et d'aucun depuis. Les attaques avaient quasiment disparu en 2013 et 2014.

- L'Iran et le Yémén les plus répresentés -

La pêche illégale, qui avait chuté avec la multiplication des attaques de pirates, est repartie à la hausse ces dernières années à mesure que les pirates, eux, perdaient du terrain.

Selon les estimations du rapport, qui s'appuie sur de nombreux entretiens et des images satellitaires, les bateaux étrangers remontent annuellement quelque 132.000 tonnes de poisson, soit trois fois plus que les pêcheurs somaliens dont les prises sont d'environ 40.000 tonnes annuelles.

La valeur des prises étrangères est cinq fois supérieure à celle des pêcheurs somaliens (306 millions de dollars contre 58 millions).

Surtout, la pêche étrangère illégale met en danger la pérennité des stocks de poissons dans les eaux somaliennes. "Les stocks halieutiques des eaux somaliennes, d'une grande importance économique, sont exploités à des niveaux insupportables", avertissent les auteurs du texte.

Les chalutiers étrangers qui pêchent illégalement "prélèvent à leur capacité maximum les stocks de thon, d'une haute valeur commerciale, ne laissant aucune place aux Somaliens pour tirer profit de leurs riches eaux maritimes", ajoutent-ils.

L'Iran et le Yémen sont les pavillons les plus représentés dans les eaux somaliennes mais des navires européens et asiatiques y font également "des prises significatives", selon le rapport.

La Somalie a plongé dans le chaos depuis la chute de l'autocrate Siad Barre en 1991. Le pays est depuis privé de véritable Etat central et a été livré aux milices de chefs de guerre, bandes criminelles ou aux groupes islamistes.

Plus de 330 millions de dollars de rançons ont été versés entre 2005 et 2012 aux pirates somaliens, selon la Banque mondiale, Interpol et l'UNODC.


Source © AFP


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mercredi 29 juillet 2015
Victime de surpêche et d'un environnement défavorable, le poisson est en voie de disparition. Actuellement de 19 095 tonnes, l'ICES recommande de passer à 1 587 tonnes, en 2016, dans les eaux portugaises et espagnoles. Si les gouvernements des deux pays venaient à prendre en compte cet avis, cela correspondrait à une baisse de plus de 90 %.

Avec ces nouveaux quotas, cela reviendrait à 1 110 tonnes pour les Portugais et 447 tonnes pour les Espagnols. À comparaison, en 2012, la quantité autorisée pour les pays ibériques était de 55 000 tonnes.

Même si l'ICES est un organisme scientifique, il ne fait pas plus qu'émettre des avis sur la gestion des environnements marins de l'Atlantique nord-est. Ses recommandations sont donc non obligatoires, mais le gouvernement portugais en tient cependant compte, même s'il ne les respecte par à la lettre.

La sardine, soumise à des quotas de pêche stricte

Or, réduire les quantités de pêche de sardines dans un pays où elle est grandement consommée alarme les professionnels de la filière. Aujourd'hui, 5000 personnes vivent de la pêche de ce petit poisson pélagique au Portugal. "Ce serait un arrêt de mort", a déclaré le président de l'Association portugaise des organisations de la pêche au filet, Humberto Jorge.

Aujourd'hui, le petit poissonn pélagique est déjà soumis à des quotas de pêche stricts, depuis 2012, dans les eaux ibériques. Chaque année, un total est fixé puis réparti à 70 % pour les Portugais et à 30 % pour les Espagnols. D'autre part, elle ne peut pas être prélevée entre janvier et avril et chaque chalutier a le droit de prendre 2 tonnes par jour.

De son côté, le député socialiste Jorge Fao a qualifié de "dramatique" l'instauration d'un tel quota qui conduirait à "la destruction de la pêche au filet au Portugal." Enfin, le secrétaire d'État à la Mer, Manuel Pinto de Abreu trouve "le scénario […] anormal" et compte "éclaircir le problème avec l'ICES, car nous connaissons, mieux que personne, l'état du stock."

Des mesures sévères pour préserver la sardine

Alexandra Silva, chercheuse à l'Institut portugais de la Mer et de l'atmosphère (IPMA) avoue que le quota recommandé pour 2016 est "très bas", mais c'est aussi la seule façon de "limiter la pêche" afin de prévenir la disparition du stock. "Les sardines ont fortement diminué dans les eaux ibériques depuis dix ans et leur stock est actuellement à son niveau le plus bas depuis 37 ans", explique-t-elle.  

La réduction de ses quotas n'est pas une bonne nouvelle pour les Portugais qui sont des gros consommateurs de poissons en Europe. Avec une moyenne de 56 kg par an et par personne, les consommations passent à 13 sardines par seconde lors des fêtes populaires de juin. Toujours d'après l'Institut portugais. Une consommation que le pays comble grâce à l'importation. 70 % des poissons consommés proviennent de l'étranger, et notamment du Maroc.

Source © Bateaux.com




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mardi 30 juin 2015
L'Islande a lancé sa saison 2015 de chasse à la baleine, a-t-on appris lundi auprès des autorités, alors que des centaines de milliers d'internautes ont signé une pétition dans l'espoir de faire cesser cette pratique.

Deux navires baleiniers, Hvalur 8 et Hvalur 9, "sont partis avant hier" dimanche, a indiqué le directeur de la station baleinière du Hvalfjördur, Gunnlaugur Gunnlaugsson. Il a ajouté qu'aucune prise n'avait encore été faite lundi à la mi-journée. Depuis qu'elle a repris cette chasse en 2006, l'Islande fait partie, avec la Norvège, des deux pays qui refusent un moratoire de la Commission baleinière internationale (CBI) sur la chasse à la baleine à des fins commerciales. 

Une pétition pour protester contre cette chasse a dépassé lundi après-midi les 700.000 signatures, soit l'équivalent de plus de deux fois la population islandaise, sur le site internet de cyber-militantisme Avaaz.org. Elle vise spécifiquement le gouvernement de Saint-Kitts-et-Nevis, appelant ce pays des Antilles à retirer le pavillon de complaisance qu'il accorde au Winter Bay, le navire de la société baleinière Hvalur qui transporte la viande de baleine exportée par l'Islande. 

Après 137 prises de rorquals communs (le deuxième plus grand animal après la baleine bleue) en 2014, le gouvernement a décrété un quota de 154 prises pour 2015. Les Islandais chassent aussi la baleine de Minke, espèce plus petite, avec un quota de 229 pour 2014-2015, très largement supérieur aux harponnages réussis (24 seulement en 2014). La demande pour cette viande est en baisse en Islande comme dans le principal débouché à l'export, le Japon, où elle a une image de moins en moins bonne auprès des consommateurs.

Source © AFP
jeudi 11 juin 2015
Bruxelles hausse le ton face aux pratiques des pêcheurs. Ces derniers ne doivent plus rejeter ce que l'on appelle "les prises accessoires" dès 2016

Il s'agit des viscères de poissons vidés sur le bateau et d’espèces non commerciales ou de poissons trop petits pour être vendus à la criée. Ils peuvent représenter la moitié de la pêche. Avec de telles méthodes, les générations ne peuvent plus se renouveler.

Sur le total des stocks exploités seulement par des pêcheurs européens ou avec d'autres pays, plus de 9 sur 10 le sont à des niveaux qui ne garantissent pas la conservation des espèces. Ce chiffre peut même atteindre près de 100% dans le centre de la Méditerranée. 

La Commission européenne précise que pour "des stocks tels que le merlu, le rouget barbet, la baudroie rousse et le merlan bleu, les taux de mortalité par pêche actuels sont plus de six fois supérieurs au rendement maximal durable".

Ce RDM est désormais le critère européen de référence. Ce calcul scientifique donne un tonnage à ne pas dépasser par espèce commerciale et par zone de pêche. Selon les chiffres établis par la FAO, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture au niveau mondial , les rejets atteignent 20 millions de tonnes pour un total de pêche autour de 90 millions de tonnes.

Quotas drastiques en Méditerranée

Ces mesures d'interdiction doivent contraindre les pêcheurs à travailler autrement. Grâce à des outils de pêche plus sélectifs, les pêcheurs laisseraient de côté les poissons plus petits. Ils pourraient même cibler les espèces recherchées. En Méditerranée où la situation est critique, les pêcheurs devraient subir des quotas de pêche drastiques pour les sardines et anchois mais aussi les merlans,rougets, baudroies, pageots et poulpes.

Les techniques de pêche sont contestables. Le chalutage en eaux profondes va jusqu’à 2.000 mètres de profondeur et pénètre dans des écosystèmes parfois inconnus. Les filets utilisés sont de la taille d’un terrain de football. En décembre 2013, le Parlement européen avait rejeté l’interdiction de chalutage en eaux profondes dans les eaux territoriales de l’Union européenne. Une décision à une faible majorité. Cette pêche profonde représente seulement 1% des quotas mais le secteur craint un mouvement de fond après une interdiction totale.

Une consultation publique

Des quotas existent depuis 1983 mais beaucoup de pays passent outre. Dix États Membres de l'Union Européenne ont été sanctionnés l'an dernier pour non respect des quotas. Certains pays comme la France, l'Espagne et le Royaume-Uni fixent bien souvent des taux de capture plus élevés. Maria Damanaki, commissaire européenne chargée des affaires maritimes et de la pêche souhaite la fin d'un certain laxisme en la matière: "Si nous voulons lutter sérieusement contre la surpêche, il faut appliquer nos règles à la lettre, et ceci vaut aussi pour le respect des quotas".

Avec 80.000 navires, l’Europe possède la troisième flotte de pêche au monde, après la Chine et le Pérou. Cette consultation de Bruxelles est un préambule à la fixation des quotas de pêche de l’année prochaine. Le rapport de la Commission européenne est d'ailleurs ouvert à la consultation publique jusqu’au 1er octobre prochain.

Source © Nathalie Croisé / BFM tv



mercredi 10 juin 2015
Les milieux politiques et écologistes dénoncent la décision du Groenland de continuer à pêcher le saumon sauvage de l'Atlantique au large de ses côtes.

Les ministères des Pêches du Canada et des États-Unis se disent déçus par le quota de pêche de 45 tonnes qui a été fixé par le Groenland pour cette année et les deux années suivantes lors de la rencontre de l'Organisation pour la conservation du saumon de l'Atlantique Nord, la semaine dernière au Labrador. Ils font valoir que le saumon sauvage sera davantage en péril, alors que les stocks sont déjà historiquement bas.

Les États-Unis, l'Union européenne et le Canada soutiennent que le niveau de capture est trop élevé et va à l'encontre des avis scientifiques. Ces derniers recommandent qu'il n'y ait aucune pêche dans le secteur afin de permettre le repeuplement du saumon sauvage.

Le président de la Fédération du saumon Atlantique, Bill Taylor, explique que la pêche pourrait avoir un impact sur le nombre de poissons qui reviendront dans les rivières de l'est du Canada et des États-Unis dans le but de frayer.

«Cela pourrait avoir des conséquences désastreuses, a-t-il déclaré mardi. Le geste que nous pouvons poser immédiatement et qui aura un impact positif immédiatement est de cesser de tuer tant de poissons, et le Groenland est au sommet de la liste.»

Personne n'était disponible pour commenter du côté du ministère des Pêches du Groenland.

Les données rendues publiques par la Fédération du saumon Atlantique indique que le Groenland a pêché 63 pour cent d'un certain type de saumon qui a passé deux hivers au large de ses côtes, tandis que le Canada en a pêché 35 pour cent.

La quantité de saumon de l'Atlantique pêchée par le Groenland est passée de 47 tonnes en 2013 à 58 tonnes l'an dernier, un nombre que les écologistes jugent beaucoup trop élevé pour assurer la durabilité de l'espèce.

Le Conseil international pour l'exploration de la mer affirme que le nombre de saumons adultes a baissé de 13 pour cent l'an dernier en Amérique du Nord, comparativement à l'année précédente.

«Avec moins de 500 saumons de l'Atlantique qui sont retournés dans les rivières américaines en 2014, il est extrêmement important de faire tout ce que nous pouvons pour réduire les menaces contre le saumon américain», a déclaré le dirigeant de la délégation des États-Unis, Daniel Morris, par communiqué.


Source © La Presse Canadienne

lundi 8 juin 2015
Les dauphins de Maui (Cephalorhynchus hectori Maui) se rapprochent dangereusement de l'extinction. 

Deux nouvelles études mettent en évidence le sort inquiétant des dauphins de Maui, les dernières données révèlent que leur population a atteint le niveau le plus bas jamais enregistré, avec moins de 47 individus restant actuellement en vie. Ces documents viennent d'être présentés durant la réunion annuelle du Comité scientifique de la Commission baleinière internationale (IWC) à San Diego, en début de semaine.

D'après les dernières observations la population des dauphins de Maui se situe maintenant entre 42 et 47 individus, contre 59 en 2010/2011, selon un article de Barbara Maas, Chef de Conservation International des espèces de la "NABU Fondation". Plus grave il ne reste malheureusement plus que 10 à 12 femelles matures vivantes à ce jour.

La population des dauphins de Maui ont fortement diminué depuis les années 1970, principalement en raison des prises accidentelles dans les filets de pêche.

Chaque année au moins quatre dauphins Maui meurent pris au piège dans des engins de pêche dans la région, c'est 54 fois plus qu'une pêche qui se voudrait durable. A ce rythme, les dauphins devraient donc s'éteindre en moins d'une quinzaine d'années, selon un document de la Maas.

Les dauphins de Maui ne vivent que sur la côte ouest du Nord de la Nouvelle-Zélande. Les habitants indigénes, les maoris, Te Ika a Maui, s'en sont inspirés pour définir le propre nom de leur peuple. Ils sont une sous-espèce des dauphins de Hector (Cephalorhynchus hectori hectori), qui ne vivent que dans trois petites zones autour de l'île au Sud du pays.

Pourtant les écologistes tirent la sonnette d'alarme sur l'état des dauphins de Maui depuis des années. En 2012, un groupe de scientifiques réuni par le gouvernement de la Nouvelle-Zélande avait déjà estimé que les filets maillants et la pêche au chalutage étaient responsables de plus de 95 % des décès de dauphins de Maui. Seulement 5 % de l'habitat des animaux est actuellement protégé contre le chalutage, et 19 % contre les filets maillants.

Depuis 2 ans, le Comité scientifique de la CBI exige des mesures de conservation urgentes pour protéger les dauphins. En 2014, son rapport annuel a noté que malgré les petites extensions d'aires protégées, de la Nouvelle-Zélande "la gestion actuelle de la situation est gravement en deçà de celle requise pour renverser le déclin de dauphins de Maui.

" Le rapport poursuit: «...qu'il est de la plus haute priorité de prendre des mesures immédiates qui permettront d'éliminer les prises accidentelles de dauphins de Maui, il est recommandé que les filets maillants et le chalutage soit totalement interdits dans la zone d'habitat des dauphins Maui.

L'UICN et la Société pour les mammifères marins ont émis des recommandations similaires. Dans leur document ils critique le gouvernement de Nouvelle-Zélande pour commencer et son plan de recherche sur cinq ans plutôt que de prendre des mesures immédiates de conservation. 

Un autre document présenté à la réunion de la CBI a constaté que les petites expansions des aires protégées mises en œuvre en 2012 et 2013 étaient totalement inefficaces. Avec ou sans eux, l'étude prédit avec une probabilité de 95 % que la population de dauphins de Maui devrait baisser en dessous des 30 individus en 2033, et 50 % de probabilité en dessous de 10 individus. 

En revanche, si le gouvernement de Nouvelle-Zélande suit les recommandations du comité de la CBI, l'étude prévoit une amélioration considérable, à une probabilité de 40 % d'augmentation de la population.

Au cours des dernières années, de nouvelles menaces pour les dauphins ont émergé avec par exemple les essais sismiques et les activités liées à la production pétrolière et gazière dans et autour de leur habitat.

Les écologistes demandent au gouvernement de la Nouvelle-Zélande de prendre des mesures urgentes. "La Nouvelle-Zélande a jusqu'ici toujours esquivé sa responsabilité dans la protection des derniers dauphins Maui. Depuis 3 ans, les scientifiques de la CBI ont exhorté le gouvernement  à interdire l'utilisation des filets maillants et du chalutage sur l'ensemble de leur habitat. Mais la Nouvelle-Zélande s'obstine pour des raisons purement économiques à courte terme."

© Nature Alerte


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mercredi 3 juin 2015
La surpêche est "endémique" en Méditerranée, menaçant quasiment toutes les espèces, tandis que près de la moitié des stocks de poissons restent surexploités en Atlantique, selon le bilan annuel de la Commission européenne sur les possibilités de pêche.

Dans ce rapport publié mardi, la Commission s'affirme "particulièrement préoccupée par la situation en Méditerranée", où des "mesures concrètes sont nécessaires" pour prévenir l'extinction des ressources halieutiques.

Sur le total des stocks pour lesquelles des données sont disponibles, exploités seulement par des pêcheurs européens ou conjointement avec d'autres pays riverains, 93% le sont à des niveaux ne garantissant pas leur conservation. En Mer Noire, ce taux est de 86%.

Le pourcentage de stocks menacés passe à 96% pour ceux pêchés quasi exclusivement par l'UE, qui se situent principalement dans le nord-ouest et le centre de la Méditerranée (du nord de l'Espagne au nord de l'Adriatique).

Pour "des stocks tels que le merlu, le rouget barbet, la baudroie rousse et le merlan bleu, les taux de mortalité par pêche actuels sont plus de six fois supérieurs au rendement maximal durable (RMD)", précise la Commission.

Le nombre de stocks dont l'état n'est pas connu reste par ailleurs "élevé".

Pour pouvoir convaincre les pays tiers riverains de consentir les efforts requis, la Commission entend commencer par faire le ménage dans les eaux européennes, en adoptant des plans pluriannuels de gestion conformes au RMD et en vérifiant si les plans nationaux le sont aussi.

Sur la façade atlantique de l'UE, en mer du Nord et mer Baltique, la situation est au contraire en voie d'amélioration, selon la Commission. Elle relève toutefois que 48% des stocks restent surexploités, dont des espèces-clé comme la sole ou le cabillaud.

Les progrès contre la surpêche marquent surtout le pas dans "les pêcheries démersales (près des fonds marins) des eaux à l'ouest de l'UE", du fait de l'insistance des États concernés, Espagne, France et Royaume-Uni notamment, à "fixer systématiquement des taux de captures plus élevés" que ceux proposés par la Commission, pointe le rapport, rejoignant les critiques des ONG de défense des océans.


Source © AFP
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samedi 30 mai 2015
Les quotas sont passés de 13 500 à 16 000 tonnes. Lancé par l'Union européenne il y a presque dix ans, le plan de reconstitution du thon rouge porte tout doucement ses fruits.

La saison de la pêche 2015 vient de s'ouvrir pour un mois. 

Avec elle, une bonne nouvelle arrive : les stocks de thon rouge se sont redressés. La nouvelle a été annoncée dans un communiqué de presse de l'Union européenne : le commissaire européen Karmenu Vella s'est réjoui de la remontée des stocks de thon rouge dans les zones méditerranéenne et de l’Atlantique-Est.

Lancé en 2006, le plan de redressement pour le thon rouge a enfin porté ses fruits, puisque cette augmentation des quotas est la première enregistrée. Ainsi, les stocks de poissons reproducteurs sont estimés à un peu moins de 600 000 tonnes, ce qui représente quatre fois plus que ce qui était observé au milieu des années 2000. 

La pêche du thon rouge toujours contrôlée

Afin d'éviter la surpêche, l'Union européenne s'était engagée à des mesures de contrôle international sur la pêche du thon rouge. Un programme d’inspection, coordonné par l’Agence européenne de contrôle des pêches, permet entre autres de surveiller les stocks. A cela s'ajoute un système de surveillance satellitaire, qui permet de tenir les pêcheurs éloignés de toute tentation d'abus.

La remontée des stocks va permettre aux Etats membres qui se partagent les quotas (France, Espagne, Portugal, Italie, Croatie, Grèce, Chypre et Malte) de légèrement augmenter leur pêche (16 000 tonnes contre 13 500 tonnes l'an dernier). L'idée reste de continuer à réguler la pêche, afin de pérenniser le retour du thon rouge.

Source © Le Parisien
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jeudi 21 mai 2015
Le départ programmé d’une cargaison de 1 700 tonnes de viande de baleine de l’Islande vers le Japon a suscité mardi 19 mai les protestations d’écologistes, réclamant la fin du harponnage au nom des conventions internationales.

« C’est une question de protection des animaux. Il n’y a pas de manière de tuer des bêtes de cette taille sans qu’elles souffrent », a argué le porte-parole islandais du Fonds international pour la protection des animaux (IFAW). Le pays « n’a pas besoin de cette viande et elle n’est certainement pas nécessaire pour sa pêche ».

« Ce n’est pas illégal »

L’existence de ce chargement, présent depuis deux semaines à bord d’un navire, a été révélée par le site d’informations Eyjan. Son acheminement avait déjà été retardé à cause d’ennuis mécaniques. « Ce n’est pas illégal », a réagi de son côté le directeur général de la société baleinière Hvalur VF, Kristjan Loftsson, invoquant la position du gouvernement islandais sur le commerce du cétacé.

Avec la Norvège, il est le seul pays à défier ouvertement le moratoire de 1986 sur cette question. En 2014, les baleiniers du pays ont ainsi harponné 134 rorquals communs et 24 baleines de Minke. Lors de la dernière réunion de la Commission baleinière internationale en Slovénie, en septembre, Reykjavik avait été sévèrement critiquée, mais avait argué que sa pêche se situait dans des quotas raisonnables.

Problèmes récurrents

La demande pour la chair de baleine est en baisse en Islande, comme dans l’archipel nippon – le principal débouché à l’export. D’autant que chaque transport de cette viande s’accompagne de son lot de polémiques. En mars, une cargaison venue de Norvège a été détruite par le Japon à cause d’une concentration de pesticides trop élevée. En 2013, un chargement islandais de 130 tonnes attendu à Tokyo était reparti de Hambourg vers son point de départ à cause d’un problème administratif.

Le Japon chasse également ce cétacé. Si le gouvernement affirme que la pêche est opérée à des fins scientifiques, de la viande finit le plus souvent sur les étals.

Source © Le Monde
mercredi 22 avril 2015
La Thaïlande a averti mercredi qu'elle risquait de perdre près de 1 million de dollars par an si l'Union européenne met en place des sanctions commerciales sur les produits de la mer comme elle a menacé de le faire.

Mardi, la Commission européenne a donné six mois à la Thaïlande pour lutter contre la pêche illégale alors que le pays, troisième exportateur mondial de produits de la mer, est mis en cause pour travail forcé à bord de sa flotte.

"Je suis convaincu que notre secteur privé, les pêcheurs et nos opérateurs de la pêche sont conscients que si nous ne parvenons pas à résoudre ce problème, nos industries de la pêche seront confrontés à plusieurs problèmes" a déclaré mercredi Petipong Puengbun Na Ayudhya, le ministre de l'Agriculture, lors d'une conférence de presse.

D'après lui, l'interdiction pourrait coûter au pays jusqu'à 30 milliards de baht par an (864,5 millions d'euros) - un déficit que la nation économiquement fragile peut difficilement se permettre.

L'industrie de la pêche, l'un des piliers de l'économie, représente 40% des exportations de produits alimentaires du pays. Le royaume a la plus grosse industrie de la crevette au monde.

Mais sa réputation a été sérieusement écornée par les révélations des derniers mois. Trafic d'êtres humains, esclavage, et captures illégales seraient des pratiques courantes et les gouvernements successifs auraient fermé les yeux.

La junte, qui est au pouvoir depuis mai dernier après un coup d'Etat, s'est déclarée déterminée à lutter contre la pêche illégale, notamment grâce à un plan qui vise à déployer des appareils GPS sur les navires.

Source © AFP
jeudi 16 avril 2015
Environ 53 000 tortues marines meurent chaque année dans le golfe du Mexique et dans l'océan Atlantique à cause de l'activité des pêcheurs à la crevette.

L'organisation de défense de l'environnement Oceana a lancé mercredi 15 avril des poursuites contre le gouvernement américain, estimant que le nombre de tortues marines tuées car piégées dans les filets au cours de la pêche à la crevette était trop élevé. Les tortues de mer sont une espèce menacée.

Selon Oceana, l'industrie de la pêche à la crevette au chalut dans le sud-est — la plus importante aux Etats-Unis — tue environ 53 000 tortues marines chaque année dans le golfe du Mexique et dans l'océan Atlantique. Soit davantage que toutes les autres industries de la pêche américaines cumulées, a-t-elle souligné.

La pêche « pas » contrôlée

Elle explique dans un communiqué avoir lancé ces poursuites car elle estime que le Service national des pêches marines « n'a pas respecté la loi sur les espèces menacées en ne déterminant pas si la pêche à la crevette dans cette région menace ou non les tortues marines d'extinction ».

Le Service a, ajoute Oceana, également enfreint cette législation « en ne contrôlant pas l'impact de la pêche sur les tortues marines et en ne fixant pas de quota sur le nombre de tortues marines pouvant être capturées et tuées ».

Oceana en a profité pour plaider pour la généralisation des dispositifs d'exclusion des tortues (TED), qui peuvent être adaptés sur les chaluts et qui permettent aux tortues de s'échapper indemnes des filets. « Les études ont montré que les TED sont 97 % plus efficaces pour éviter la mort des tortues marines lorsqu'ils sont utilisés correctement, pourtant le Service des pêches ne fait pas appliquer leur utilisation, et ne requiert même pas de TED sur tous les navires pouvant les utiliser », a commenté Eric Bilsky, conseiller général adjoint d'Oceana.

Les poursuites visent nommément Penny Pritzker, ministre américain du commerce, l'Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA) et le Service national des pêches marines, qui dépend de la NOAA. Une porte-parole de la NOAA a refusé de commenter une procédure en cours.

Source © Le Monde
mardi 14 avril 2015
Le réchauffement des mers pourrait signer l'arrêt de mort du célèbre plat traditionnel britannique "fish and chips", associant des filets panés d'aiglefin à des frites, ont indiqué lundi des chercheurs.

Le nombre d'aiglefins, de plies ou encore de limande-soles accuseraient une nette diminution en mer du Nord avec une augmentation attendue de 1,8 degré de la température de l'eau d'ici 50 ans, selon une étude menée par des scientifiques de l'Université d'Exeter (sud de l'Angleterre).

L'article, intitulé "La répartition future des poissons contrainte par la profondeur dans des mers plus chaudes", a été publié dans la revue scientifique "Nature Climate Change".

"Selon nos calculs, nous devrions proportionnellement moins voir certaines des espèces que nous mangeons le plus étant donné qu'elles luttent pour leur survie face à un réchauffement de la mer du Nord", a indiqué l'une des chercheuses, Louise Rutterford.

La mer du Nord, partie de l'océan Atlantique qui s'étend entre la Grande-Bretagne, la Norvège, le Danemark et l'Allemagne, s'est réchauffée quatre fois plus vite que la moyenne mondiale au cours des quatre dernières décennies.

Les chercheurs ont alors mesuré l'effet attendu du réchauffement océanique sur des espèces de poissons populaires susceptibles d'être évincées car ne pouvant prospérer que dans des habitats, profondeurs et températures particulières de l'eau.

Certaines espèces de poissons ne seront alors pas en mesure de migrer vers les eaux plus froides du nord étant donné que les profondeurs auxquelles elles sont adaptées ne sont pas disponibles là-bas.

"Selon nos projections scientifiques, les espèces vivant dans l'eau froide seront évincées et devraient être remplacées par des espèces vivant dans des eaux plus chaudes", a ajouté un autre co-auteur de l'étude, Steve Simpson, maître de conférences en biologie marine et spécialiste du changement climatique.

"Pour maintenir une pêche durable au Royaume-Uni, nous avons besoin de nous passer de l'aiglefin accompagné de ses frites (le "fish and chips", ndlr) et de regarder vers l'Europe du Sud pour nous inspirer d'une autre gastronomie".

Source © AFP



...bon ben ok ...la raison des alertes changent...avant c'était plutôt ça...

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Source uicn
La commission baleinière doute de l’aspect scientifique du plan de chasse japonais.

La Commission internationale baleinière remet en cause le plan de chasse présumé “scientifique” du Japon dans l’Antarctique. Un plan déjà contesté l’année dernière par la Cour internationale de justice. D’après les experts, Tokyo poursuit des objectifs commerciaux sous des prétextes scientifiques.

Le pays du Soleil-Levant a tué 251 baleines de Minke en Antarctique pendant la saison 2013-14, bien loin de ses objectifs de départ en raison des actions d’une ONG pro-environnement, Sea Shepherd.

La Norvège est, avec l’Islande, le seul pays au monde à autoriser la chasse à la baleine, harponnant plusieurs centaines de cétacés chaque année.

Source © AFP


jeudi 9 avril 2015
Les autorités américaines du Conseil de gestion des pêches de la région Pacifique ont déclaré mardi que les populations de sardines sont actuellement en chute libre au large de la côte Ouest des États-Unis ce qui pourrait conduire à une interdiction totale de sa pêche dans les mois à venir . 

En effet, décimés par la surpêche, la quantité de sardines dans les eaux américaines à moins de 200 miles des côtes de la Californie, de l'Oregon et de Washington ont chuté d'environ 90 % en moins d'une décennie, estime le conseil. 

Cette baisse nuit gravement à la régulation de la biodiversité et en premier lieu pour les prédateurs qui s'en nourrissent en contribuant par exemple à une famine massive des lions de mer au large des côtes américaines; on constate qu'ils s'échouent actuellement par milliers dans le sud de la Californie depuis quelques mois. Elle a également conduit à la famine et la mort prématurée de milliers de pélicans bruns ainsi qu'à une multitude d'autres oiseaux piscivores, a déclaré Ben Enticknap du groupe de défense de l'environnement Oceana basé à Portland . 

Ben Enticknap exhorte donc les régulateurs des états côtiers à adopter urgemment un plan rigoureux et à long terme afin de stimuler le renouveau des populations de sardines au large. Le conseil doit se réunir ce dimanche, mais de nombreux pêcheurs ne veulent pas voir apparaître une législation contraignante sur les prises actuellement accordées. 

Par exemple Ed Johnstone de la Nation indienne Quinault de l'État de Washington a présenté un témoignage aux membres du conseil en affirmant que les droits de pêche issus des traités avec l'état l'en autorise, il indique donc son intention de pêcher les 1000 tonnes de sardines autorisées dans la prochaine saison de pêche, qui commence dés le 1er Juillet. 

Les régulateurs lui ont rappelé qu'ils estiment que moins de 150 000 tonnes de sardines sont actuellement présents dans les eaux américaines, en baisse de 840 000 tonnes métriques par rapport à l'ancienne estimation de 2007. 

© Nature Alerte 



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Source uicn
mardi 31 mars 2015
Le Conseil Européen vient d'annoncer la prise de mesures visant à reconstituer les stocks de bars sur le littoral nord de l'Union.

Ces mesures, annoncées par les services du commissaire à la pêche, Karmenu Vella concernent tant la pêche professionnelle que la pêche de loisir.

Dans le domaine de la pêche professionnelle, interdiction est faite du chalutage pélagique pendant la saison du frai, en Mer d'Irlande, en Mer Celtique, autour des îles Anglo-Normandes et en Mer du Nord.

Le chalutage pélagique en période de reproduction de l'espèce serait responsable de 25% de la réduction du stock de l'espèce.

Cette mesure, qui a déclenché un vent de colère de la part des pêcheurs, devrait être accompagnée de compensations financières du Feamp, le Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche. Elle risque néanmoins de pousser les professionnels à se rabattre sur des espèces telles le maquereau ou le merlu, ce qui engendrera à terme également, un problème de gestion des stocks.

En parallèle, dans le domaine de la pêche de loisir, les captures seront limitées à 3 prises de 42cm minimum par sortie en mer. La pêche de loisir représenterait 25% des prises de bars, un chiffre qui laisse perplexe au vu des tonnages remontés dans les chaluts...

En tout état de cause, ces mesures ont pour objectif de reconstituer les stocks de bars en forte chute depuis 2010, notamment au large des côtes françaises, britanniques et néerlandaises. 

Le niveau de la biomasse reproductive de cette espèce s'affiche en effet en forte chute, à un niveau équivalent de celui atteint en 1990. Un niveau revenu à la "normale" 5 ans plus tard, suite à la mise en place de mesures restrictives de captures.

Source © ActuNautique
mercredi 18 mars 2015
L'interdiction de la chasse à la baleine est entrée en vigueur depuis les années 1980, ce qui n'a pas été sans conséquence pour les populations actuelles. Selon une nouvelle étude de l'International Whaling Commission, nous avons tué bien plus de cétacés que nous le supposions...

Triste nouvelle en ce début de semaine : nous savions que nos ancêtres n’avaient pas été tendres avec les baleines, mais c’est en fait bien pire que nous le pensions. En effet : nous estimons que près de 2,9 millions de grandes baleines avaient été tuées pendant la période 1900-1999 (276 442 ont été tuées dans l’Atlantique Nord, 563 696 dans le Pacifique Nord, et 2 053 956 dans l’hémisphère sud). Sauf que, comme les chercheurs l’ont précisé :

« Toutefois, les années 1925 à 1939 dans l’hémisphère sud et de 1946 à 1975 dans les deux hémisphères ont été les périodes les plus meurtrières. Les Balaenoptera physalus (baleines) et Physeter macrocephalus (cachalots) ont été décimés avec respectivement à 874 068 et 761 523 prises, soit plus de la moitié du total de toutes les baleines tuées. »

Les précédentes estimations de la chasse à la baleine au 20ème siècle étaient bien en-deçà, notamment du fait des chiffres de l’Union Soviétique, désormais connue pour avoir pratiqué illégalement la chasse à la baleine, même après la seconde Guerre Mondiale. Second point noir, les baleines sont des animaux qui vivent longtemps et se reproduisent lentement et, en raison de leur grande taille, ont naturellement de petites populations qui ont donc du mal à se régénérer.

L’introduction des technologies plus avancées du 20ème siècle, comme l’explosion des harpons et sonars, a accéléré la disparition de nombreux spécimens. Sans parler du fait qu’actuellement, elles sont encore chassées par certaines nations (Islande ou Japon notamment), et toujours sous de nouvelles menaces de sonars militaires, du trafic des navires et du changement climatique. En somme, les humains ont tué près de 3 millions de baleines au siècle dernier



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