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mercredi 1 février 2023

 

Ce bloc de glace de 1 550 kilomètres carrés, soit l’équivalent de 15 fois la superficie de Paris, se détachait inexorablement de la Barrière de Brunt. Mais le changement climatique ne serait pas directement à l’origine de la formation de cet iceberg, selon les scientifiques, qui ont indiqué lundi 23 janvier que ce phénomène serait plus naturel qu’il n’y paraît. 

Il s’est détaché de la banquise le dimanche 22 Janvier 2023 entre 19h et 20h GMT lors d’une marée de forte amplitude qui a agrandi une fissure existante sur la glace, baptisée Chasm-1, a détaillé le British Antarctic Survey (BAS) dans un communiqué.

Sur une compilation crée à partir des images capturées entre 2018 et 2022 par le programme européen Copernicus, il est possible d'y voir la lente séparation s’effectuer

« Ce détachement était attendu et constitue un comportement naturel de la barrière de Brunt. Il n’est pas lié au changement climatique », a clarifié le glaciologue Dominic Hodgson, cité dans le communiqué.

Néanmoins 2022 reste une année record pour la fonte des glaces

Il y a deux ans, un iceberg d’une taille quasiment identique s’était déjà formé dans la même zone, baptisée Barrière de Brunt, et sur laquelle se situe la station de recherches britannique Halley VI. Les glaciologues, présents sur place de novembre à mars, y observent depuis une dizaine d’années la progression de vastes fissures dans la glace.

En 2016, le BAS avait décidé de déplacer d’une vingtaine de kilomètres cette station, craignant qu’elle ne se retrouve sur un iceberg à la dérive à la suite de la fonte des glaces.

Le continent subit toutefois les affres du réchauffement du climat, avec des températures records enregistrées l’an dernier, comme ailleurs sur la planète. L’étendue de la glace y a atteint en février 2022 le minimum jamais enregistré en 44 ans d’observations satellites, indiquait récemment le rapport annuel du programme européen sur le changement climatique Copernicus.

En 2021, la fonte complète d’un iceberg, à 4 000 km au nord du lieu où il s’était détaché de la banquise en 2017, avait relâché plus de 150 milliards de tonnes d’eau douce mêlée à des nutriments, inquiétant les scientifiques de l’impact du phénomène sur un écosystème déjà fragile.

 

Une étude publiée le 11 janvier 2023 indique que la température des océans du globe a battu un nouveau record en 2022. Un niveau de chaleur qui n’est pas sans avoir de nombreuses répercussions environnementales, climatiques ou même économiques.

« Une nouvelle année de chaleur record pour les océans ». Le titre de l’étude publiée le 11 janvier 2023 dans le journal Advances in atmospheric sciences est on ne peut plus clair : les eaux du globe n’en finissent plus de battre des records de température.

En 2022, la quantité de chaleur contenue dans nos océans et mers s’est accrue de 10 zettajoules (soit l’équivalent de 100 fois la production mondiale d’électricité), et a ainsi battu le précédent record établi… en 2021. Des records avaient également été battus en 2020 et 2019.

Ce réchauffement structurel a une première conséquence, palpable jusque sur nos côtes : il contribue à faire monter le niveau des mers et des océans.

Car si la fonte des glaces continentales est responsable d’une partie de cette élévation, la hausse de la température des mers est responsable de l’autre partie, en raison d’un phénomène appelé « dilatation thermique », qui amène l’eau à occuper plus de place lorsqu’elle se réchauffe.

« Les molécules soumises à la chaleur ont tendance à s’agiter et à s’éloigner les unes des autres. Par conséquent, le volume qu’elles occupent à nombre égal est plus important lorsque la température s’élève », détaille Futura Sciences . Or, ce volume d’eau plus important ne peut techniquement se traduire que par une hausse du niveau des mers.

Des phénomènes extrêmes plus intenses

Cette chaleur accrue a aussi pour conséquence une intensification de certains phénomènes météorologiques extrêmes.

« L’accumulation de chaleur dans les océans nourrit la convection et la formation de cyclones », explique ainsi à Ouest-France Catherine Jeandel, océanographe et géochimiste au Centre national de la recherche scientifique (CNRS). En d’autres termes : un océan plus chaud fournit plus de « carburant » aux cyclones, typhons et autres ouragans, ce qui les rend plus sévères et intenses.

Les épisodes de pluies extrêmes sont également intensifiés par le réchauffement des mers et des océans. C’est par exemple le cas des épisodes méditerranéens, qu’évoque Catherine Jeandel. « Si la Méditerranée est plus chaude que d’habitude à la fin de l’été, si elle a encaissé beaucoup de chaleur, l’évaporation va être plus importante et la masse d’air qui va être poussée par les vents vers les Cévennes et les Alpes va être plus chargée en eau. Et quand elle rencontrera une masse d’air froid, cela se fera avec plus d’intensité. » Les pluies qui s’abattront à cette occasion seront donc elles aussi plus intenses.

La biodiversité marine en souffrance

La hausse tendancielle de la température des océans a également un très fort impact sur la biodiversité marine.

Pour illustrer les risques en la matière, Catherine Jeandel reprend à nouveau l’exemple de la Méditerranée et de la vague de chaleur marine qu’elle a subie cet été. Des températures « 6 °C plus élevées que les moyennes » y ont alors été relevées, note la chercheuse, expliquant qu’une telle chaleur avait eu, pour certaines espèces de coraux méditerranéens, l’effet d’un « incendie ».

À chaque vague de chaleur marine, la biodiversité prend ainsi « un sacré coup, avec la fragilisation des espèces endémiques, des écosystèmes et des milieux de pêches », résume-t-elle.

À plus long terme, le réchauffement des océans pousse également certains poissons à migrer, et permet l’arrivée d’autres espèces invasives, originaires d’eau traditionnellement plus chaudes. Une arrivée qui nuit aux écosystèmes locaux.

« On compte plus de 900 espèces qui sont arrivées par Suez et s’épanouissent en Méditerranée, notamment en Méditerranée orientale », recense Catherine Jeandel. Or, rappelle-t-elle, « les espèces invasives sont une cause majeure de l’effondrement de la biodiversité ». « La modification (du type d’espèces présentes dans un secteur) ne se fait pas sans un effondrement : par exemple, si le poisson-lion et le poisson-lapin broutent très vite des herbiers de posidonie (des herbes marines typiques de la Méditerranée), ça va être une véritable catastrophe pour toutes les espèces qui y sont hébergées. »

Et une telle fragilisation des écosystèmes a également un fort impact économique, note la chercheuse : « Dans le golfe du Lion, l’arrivée des crabes bleus qui mangent les anguilles oblige à basculer d’une économie à une autre, puisque les premiers mangent les secondes. »

Le réchauffement des océans fait par ailleurs entrer la planète dans un cercle vicieux. Car si elles constituent un formidable puits de carbone (elles ont absorbé 93 % de la chaleur émise en excès par l’humanité depuis 1970), les mers du globe sont de moins en moins aptes à jouer ce rôle lorsqu’elles se réchauffent.

« Les gaz sont moins solubles dans une eau plus chaude », rappelle à LCI Laurent Bopp, directeur de recherche au CNRS et spécialiste du lien entre climat et cycle du carbone océanique. Donc, « plus l’océan est chaud, moins il est capable d’absorber du CO2 et plus une part importante de nos émissions reste dans l’atmosphère ».

S’il est par nature moins palpable que celui de l’atmosphère, le réchauffement des océans doit donc tout autant être surveillé. Sinon plus.


 

Plus d’un million de personnes sont menacées par une épidémie de choléra dans la province éthiopienne d’Oromia, a alerté mardi le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA).

Le nombre de cas de personnes affectées ayant augmenté de 30% depuis le début du mois de janvier 2023.

Selon OCHA, des nouveaux cas quotidiens ont été signalés et de nouveaux patients ont été admis dans les sous-divisions administratives (woredas) de Goro, Nenesebo et Girja.

« Selon l’Institut éthiopien de santé publique (EPHI), plus d’un million de personnes sont à haut risque dans les dix woredas touchés », a fait valoir OCHA dans son dernier rapport épidémiologique sur ce pays de la Corne de l’Afrique.

Au 30 janvier 2023, 1.055 cas de choléra ont été signalés, dont 28 décès associés, a détaillé l’agence onusienne, relevant qu’un million de personnes sont à haut risque dans les 10 woredas affectés.

Le 27 août 2022, le premier cas de choléra a été signalé dans le woreda Harana Buluk de la zone de Bale, dans la région d’Oromia du sud de l’Éthiopie.

Selon OCHA, l’épidémie de choléra s’est étendue à 66 villages ou « kebeles » de 8 sous-divisions administratives (woredas) dans les zones de Bale, Guji et West Arsi d’Oromia, mais aussi dans la zone de Liban (région Somali).

Hausse des niveaux de malnutrition dans l’Oromia

Face à cette menace, les autorités sanitaires éthiopiennes et les partenaires humanitaires ont entamé, le 13 janvier dernier, une campagne de vaccination orale contre le choléra dans les régions de Somali et d’Oromia. Selon un décompte effectué le 30 janvier, plus de 76.000 personnes à risque ont reçu une dose, ce qui représente 99% de la population totale ciblée.

Par ailleurs, les agences humanitaires surveillent de près les nouvelles épidémies dans la région du sud-ouest de l’Éthiopie. Une équipe zonale de réponse rapide (RRT) a été déployée dans le woreda de Sheko de la zone de Bench Sheko et dans la ville de Konta, « suite à des rumeurs de cas ».

Selon OCHA, les tests d’échantillons sont en cours d’investigation. « De même, de fortes inquiétudes existent quant à une possible escalade de l’épidémie de choléra dans la zone de Dawa de la région Somali en raison du nombre croissant de cas confirmés signalés dans le comté voisin de Marsabit, au Kenya », a ajouté l’agence onusienne.

Cette alerte de choléra intervient alors que les niveaux de malnutrition dans la région ont augmenté ces dernières années en raison de la sécheresse et des conflits. De plus, OCHA estime que la situation sécuritaire dans la région d’Oromia reste très volatile et entraîne des conséquences humanitaires dévastatrices.

Des centaines de milliers de personnes continuent d’être déracinées de leurs terres dans l’ouest de l’Oromia, y compris de l’autre côté de la frontière avec la région d’Amhara. « Les personnes déplacées restent en grande partie sans assistance en raison des difficultés d’accès », a conclu OCHA.




 

Le volcan sous-marin East Epi, situé au Vanuatu, dans le Pacifique, est entré en éruption ce mercredi.    

Un périmètre de sécurité de 10 km a été établi autour du volcan sous-marin. Les avions et les bateaux sont déroutés pour éviter la zone

Le volcan sous-marin East Epi, situé au Vanuatu, dans le Pacifique, est entré en éruption ce mercredi, projetant des cendres jusqu’à 100 mètres de hauteur.

De la vapeur avait été signalée au-dessus du site, puis le volcan avait commencé mercredi matin à projeter des cendres. L’activité volcanique a commencé peu avant 8 heures locales, selon le département local de météorologie. Philip Dick, responsable au sein du gouvernement, a déclaré que le sol avait commencé à trembler et que de la fumée était visible au-dessus du site dès les premières heures. « Puis les explosions ont commencé - il y a encore une mauvaise odeur de soufre dans les villages voisins ».

Le volcan sous-marin situé à l'Est d'Epi est entré en éruption ce matin. Il est conseillé aux personnes qui se trouvent sur les iles d'Epi, Tongoa et environnantes de rester à l'écart des côtes. 

Un périmètre de sécurité de 10 km a été établi autour du volcan sous-marin, qui se trouve à 68 km au nord de Port-Vila, la capitale de cet État du Pacifique. Les autorités ont recommandé aux navires et aux avions d’éviter la zone. Les habitants des îles voisines d’Epi et de Tongoa ont été invités à éviter la côte. Les autorités ont relevé l’alerte volcanique au premier niveau (sur cinq.)

Le Vanuatu se trouve dans une zone de forte activité sismique, aussi appelée « ceinture de feu du Pacifique », à la rencontre de plaques tectoniques.


© AFP

lundi 23 janvier 2023

 

En 2022, pour une troisième année consécutive le phénomène climatique de La Niña semble déréglé

 La Niña s'est ce phénomêne océanique qui se caractérise par le réchauffement d'un immense réservoir d'eau superficielle qui s'étend du centre de l'Océan Pacifique jusqu'aux côtes du Pérou et de l'Equateur. 

Totalement déréglé, cette année encore, La Niña a apporté beaucoup de pluie en Australie et en Asie du Sud-Est et bien au contraire des conditions de sécheresses extrêmes de l'autre côté du Pacifique. 

Même si ces phénomènes climatiques sont observés et connus depuis longtemps par les scientifiques du monde entier, il reste que derrière ces variations constatées ces dernières années, se cachent les signes troublants qui annoncent que l'ensemble du cycle mondial de l'eau est en train de changer

Une toute nouvelle étude de recherche qui surveille de près le cycle mondial de l'eau vient de le confirmer et c'est très inquiétant. 

"Nous analysons nos observations issues des données de plus de 40 satellites qui surveillent en permanence l'atmosphère et la surface de la Terre. Nous les fusionnons avec les données de milliers de stations météorologiques et de surveillance de l'eau sur terre, et pour la première fois, nous avons compilé et analysé des téraoctets de données pour pouvoir brosser un tableau complet du cycle  mondial de l'eau sur un an.

Les conclusions publiées la semaine dernière sont alarmantes: 

le cycle de l'eau sur la Terre est clairement en train de changer. 

Nous constatons qu'à l'échelle mondiale, l’atmosphère se réchauffe et devient de plus en plus sec, ce qui signifie que les sécheresses dans le monde se développent plus rapidement et plus fréquemment. Le phénomène La Niña renforce les alizés d'Est qui apportent de fortes pluies en Asie du Sud-Est et en Australie. En 2022, il s'est combinée aux eaux chaudes du nord de l'océan Indien pour provoquer des inondations généralisées dans une bande qui s'étend de l'Iran à la Nouvelle-Zélande, et presque partout entre les deux. Les inondations les plus dévastatrices se sont produites au Pakistan, où environ 8 millions ont été touché par des inondations massives tout le long du fleuve Indus. L'Australie a également connu plusieurs épisodes de graves inondations

En revanche, et comme c'est typique pour La Niña, les précipitations de ces derniéres années a été beaucoup moins abondantes de l'autre côté de l'océan Pacifique. La sécheresse a gagné depuis plusieurs années tout l'ouest des États-Unis et le centre de l'Amérique du Sud qui voit tous les lacs de ces régions tomber à des niveaux historiquement bas.

Une autre année de sécheresse a également été constatée en Afrique et a décimé complètement les récoltes et conduit à une aggravation rapide de la situation humanitaire dans toute la Corne de l'Afrique.

Bien que nos données ne suggèrent pas de changement dans les quantités moyennes des précipitations mondiales, on constate néanmoins des tendances inquiétantes dans la répartition de ces précipitations dans plusieurs régions du  monde. Les régions de mousson de l'Inde et du nord de l'Australie sont de plus en plus humides. En revanche certaines parties des Amériques et de l'Afrique s'assèche, y compris l'ouest des États-Unis, qui a connu sa 23e année de sécheresse en 2022.

Si les niveaux mensuels des précipitations totales restent les mêmes, ces précipitations sont observées sur des périodes beaucoup plus courtes et de plus en plus fréquentes, ce phénomène est observé dans le monde entier. Comme le souligne notre rapport, des précipitations anormalement intenses ont frappées des pays du monde entier en 2022, Le Brésil, le Nigéria et l Afrique du Sud à l'Afghanistan, l'Inde et le Pakistan.

Ces averses ont provoqué des crues soudaines et des glissements de terrain, tuant sur leurs passages des milliers de personnes tout en dévastant des territoires entiers, forçant tristement à déplacer des millions de réfugiés climatiques.

Les températures moyennes de l'air dans le monde augmentent. Les vagues de chaleur augmentent en intensité et en durée et cela a été particulièrement perceptible en 2022. En plus de déclencher de terribles catastrophes naturelles comme les canicules, ces températures anormalement élevées affectent également le cycle de l'eau.

En 2022, d'intenses vagues de chaleur en Europe et en Chine ont conduit à ce que l'on appelle des "sécheresses éclair". Celles-ci se produisent lorsque l'air chaud et sec provoque l'évaporation rapide de l'eau des sols et des systèmes aquatiques intérieurs. Ainsi de nombreuses rivières d'Europe se sont asséchées, exposant même des artefacts historiques cachés depuis des siècles.

Bref la pression sur les ressources en eau augmente partout dans le monde, l'agriculture souffre, la biodiversité disparaît, les forêts s'assèchent plus rapidement, le manque d'eau augmente la gravité des risques d'incendies. En 2022, tout les continents ont connu des incendies majeurs ... 

Le changement climatique a désormais touché notre approvisionnement en eau...et les températures mondiales continuent de grimper en flèches...nous vivons une urgence absolue...Il faut absolument changer nos habitudes d'enfants gâtés si nous voulons du moins assurer un avenir vivable aux nôtres.

© NA




 

Les effets de l'activité humaine, du changement climatique à la pollution, "dévastent" la vie marine, avec près d'un dixième des plantes et animaux sous-marins évalués jusqu'à présent menacés d'extinction, a révélé la dernière mise à jour de la Liste rouge des espèces menacées de l'UICN.

La publication du rapport coïncide avec un sommet de l’ONU sur la nature à Montréal, où le chef de l’ONU, Antonio Guterres, a exhorté les pays à mettre fin à une « orgie de destruction » et à passer un accord pour arrêter et inverser la perte d’habitat.

Plus de 1 550 des quelque 17 903 plantes et animaux marins évalués par l’Union internationale pour la conservation de la nature sont menacés d’extinction, selon la dernière liste qui fait office de baromètre de la biodiversité et est publiée plusieurs fois par an.

« Cela montre que nous avons un impact assez dévastateur sur les espèces marines« , a déclaré Craig Hilton-Taylor, responsable de la Liste rouge de l’UICN.

« Sous l’eau, vous ne pouvez pas vraiment voir ce qui se passe. Et donc en évaluant le statut de l’espèce, cela nous donne un véritable indicateur de ce qui s’y passe réellement, et ce n’est pas une bonne nouvelle.« 

Craig Hilton-Taylor a déclaré que la proportion d’espèces marines menacées d’extinction était probablement beaucoup plus élevée que les données actuelles ne le montrent, car celles analysées jusqu’à présent ont tendance à être des espèces de poissons répandues, qui ne sont actuellement pas menacées.

Les populations de dugongs, un mammifère herbivore dodu et gris communément appelé la vache de mer, sont tombées à moins de 250 adultes en Afrique de l’Est et à moins de 900 sur le territoire français de la Nouvelle-Calédonie, a indiqué l’UICN.

...ET VIVEMENT L'EXPLOITATION MINIÈRE DES FONDS MARINS NOUS DISENT NOS ENTREPRENEURS GOUVERNANTS...AU SECOURS...

 

Dans le monde, la pollution lumineuse gagne rapidement du terrain et le nombre d’étoiles visibles à l’oeil nu s'est divisé par deux en moins de vingt ans, selon une étude scientifique dévoilée jeudi dans la revue Science.

La hausse de cette pollution par la lumière artificielle est bien plus importante que ce qui avait déjà été mesuré via les observations satellites de la Terre la nuit.

Afin d’évaluer l’effet de la lumière artificielle sur le ciel de nuit, les scientifiques se sont appuyés sur des observations d’étoiles réalisées entre 2011 et 2022 par quelque 51.000 « citoyens scientifiques », surtout aux Etats-Unis et en Europe.

L’évolution du nombre d’étoiles visibles signalées permet de déduire que la pollution lumineuse a augmenté annuellement de 9,6% en moyenne dans les lieux de résidence des participants observateurs du ciel, selon les chercheurs.

D'un lieu où l’on pouvait observer 250 étoiles auparavant, verrait aujourd'hui, sur 18 ans, ce chiffre se réduire à 100.

Cette étude coïncide avec le remplacement de nombreux éclairages extérieurs par des diodes électroluminescentes (LED), qui selon les chercheurs, impacte les observations partout dans le monde.

« La visibilité des étoiles s’est gravement détériorée ces dernières années, et ce malgré (ou peut-être à cause de) l’utilisation de LED pour l’éclairage public », ont indiqué les scientifiques.

...Même la poésie de nuit est devenue invisible...

© NA

 

Des centaines de milliers de microbilles plastique souillent les plages du Finistère, de Vendée, de Loire-Atlantique ou du Morbihan.

Le ministère de la transition écologique a annoncé « intenter une action en justice » après celles d’élus et d’ONG.

Après le Finistère en décembre 2022, la Vendée mi-janvier, c’est au tour des plages de Loire-Atlantique et désormais du Morbihan d’être souillées par des centaines de milliers de petites billes de plastique. Surnommées les « larmes de sirènes », ces microbilles translucides, que l’on prendrait facilement pour de petites perles polies par le sable, ne sont pas des résidus de plastique issus de la dégradation de bouteilles ou de sac abandonnés sur la plage. Il s’agit de granulés industriels (généralement de moins de 5 millimètres de diamètre) qui servent de matière première à la production de la quasi-totalité des articles en plastique.

Après les maires de Pornic (Loire-Atlantique), Jean-Michel Brard, et des Sables-d’Olonne (Vendée), Yannick Moreau, la présidente de la région Pays de la Loire, Christelle Morançais, a porté plainte contre X, jeudi 19 janvier. L’élue anciennement membre du parti Les Républicains dénonce « une pollution extrêmement invasive » dont « les conséquences dramatiques pour la faune et la flore risquent de se mesurer sur le long terme ». 

Elle demande à ce que soient établies les responsabilités des « entreprises délinquantes » qui « dévastent nos océans, nos eaux et notre nature ».

© Le Monde

 

La cour de justice européenne siffle la fin de la partie en jugeant que « les États membres ne peuvent pas déroger aux interdictions expresses de mise sur le marché et d’utilisation de semences traitées à l’aide de produits phytopharmaceutiques contenant des néonicotinoïdes » 

La France doit retirer immédiatement son projet de nouvelle dérogation !

Alors qu’en France le gouvernement voulait à toutes fins accorder une nouvelle dérogation pour les néonicotinoïdes en enrobage de semences de betteraves sucrières la cour européenne de justice vient de juger ce matin, suite à une action de PAN Europe,  que  « les États membres ne peuvent pas déroger aux interdictions expresses de mise sur le marché et d’utilisation de semences traitées à l’aide de produits phytopharmaceutiques contenant des néonicotinoïdes » !

La cour européenne de justice est très claire !

En effet le communiqué de presse de la Cour rappelle que « s’agissant des semences traitées à l’aide de produits phytopharmaceutiques contenant des substances interdites expressément, elle considère que, par cette disposition, le législateur n’a pas entendu permettre aux États membres de déroger à une telle interdiction expresse ».

Une très belle victoire des écologistes !

« Il s’agit d’une décision formidable que Générations Futures salue et d’une grande victoire pour les écologistes ! Générations futures demande donc que le gouvernement retire immédiatement sa proposition de nouvelle dérogation pour des semences de betteraves enrobées de néonicotinoïdes pour 2023. » 

Déclare François Veillerette, porte parole de Générations Futures et administrateur de PAN Europe ! » Cette décision valide totalement les positions de Générations Futures contre la dérogation depuis plus de deux ans et invalide totalement les positions du gouvernement et de la majorité du conseil de surveillance pour une telle dérogation qui s’avère illégale. » conclut-il.

© Générations Futures

 

Davos (Suisse) – Un « grand mensonge »: le secrétaire général de l’ONU a appelé mercredi à poursuivre les majors pétrolières, comme les cigarettiers l’ont été, pour avoir caché pendant des années les informations dont elles disposaient sur le réchauffement climatique.

« Certains producteurs d’énergies fossiles étaient parfaitement conscients dans les années 1970 que leur produit phare allait faire brûler la planète », a affirmé Antonio Guterres dans un discours au Forum de Davos, en Suisse.

« Mais, comme l’industrie du tabac, ils ont fait peu de cas de leur propre science », a-t-il ajouté, en déduisant que « certains géants pétroliers ont colporté le grand mensonge ».

Dès les années 1980, la compagnie pétrolière américaine ExxonMobil disposait de prédictions sur le réchauffement climatique d’une justesse remarquable, réalisées par ses propres scientifiques et qui se sont révélées être précisément ce qui s’est produit plusieurs décennies plus tard, a confirmé une étude parue jeudi dans la prestigieuse revue Science.

Or l’entreprise a pendant des années publiquement jeté le doute sur l’état des connaissances scientifiques en la matière, a également souligné cette publication.

Après la parution dans la revue Science, un porte-parole d’ExxonMobil a déclaré à l’AFP que « cette question » avait « fait plusieurs fois surface ces dernières années », ajoutant qu' »à chaque fois, notre réponse est la même: ceux qui évoquent ce qu’+Exxon savait+ ont faux dans leurs conclusions. » 246 milliards de dollars

Selon Antonio Guterres, « les responsables doivent être poursuivis » comme les cigarettiers l’ont été. 

Une référence aux 246 milliards de dollars que les géants du tabac aux Etats-Unis avaient accepté de payer en 1998 à 46 Etats sur une période de 25 ans, afin de couvrir les coûts engagés pour soigner d’anciens fumeurs.

Depuis plusieurs années déjà, le groupe ExxonMobil est accusé d’avoir eu un double discours sur le réchauffement du climat provoqué par les immenses quantités de gaz à effet de serre rejetées par l’humanité dans l’atmosphère, notamment via la combustion de charbon et de pétrole pour produire de l’énergie.

Interrogé sur le sujet par la chaîne française BFM Business à Davos, le patron du géant français des hydrocarbures TotalEnergies Patrick Pouyanné a affirmé que son groupe ne « savait rien du tout ». « Moi, je n’ai pas des scientifiques du climat chez TotalEnergies », a-t-il dit. 

« La première chose que j’aimerais voir maintenant serait les entreprises du secteur pétrolier et gazier rejoindre les autres groupes exerçant une activité critique, dont beaucoup travaillent ici de manière diligente pour tenter de régler la crise climatique », a déclaré à l’AFP l’envoyé spécial des Etats-Unis sur le changement climatique, John Kerry.

L’ancien vice-président américain et militant pour le climat Al Gore, également présent en Suisse, s’est montré plus direct: « Les industries du pétrole, du gaz et du charbon combattent bec et ongles toute législation en faveur du climat au niveau national, régional, local, et municipal » et utilisent « leur influence politique et leur fortune pour empêcher les progrès », a-t-il accusé.

La question de l’impact de l’industrie pétrolière sur la planète se fait d’autant plus pressante aujourd’hui que « chaque semaine amène son lot d’histoires horrifiantes », s’est inquiété le secrétaire général de l’ONU, qui parle de « flirt avec le désastre climatique ».Jeudi dernier, l’Organisation météorologique mondiale a confirmé que les huit dernières années avaient été les plus chaudes jamais enregistrées.

« Il faut que le pétrole reste en terre », a lancé la militante équatorienne d’Amazonie de 20 ans, Helena Gualinga, dans un entretien avec l’AFP. Aux côtés de la Suédoise Greta Thunberg et d’autres jeunes militants, elle est l’un des nouveaux visages de la mobilisation contre le changement climatique.

Mais ce n’est pas la direction que prend l’industrie pétrolière, se désole Antonio Guterres: «Aujourd’hui, les producteurs de combustibles fossiles et ceux qui les soutiennent continuent de se battre pour accroître la production, tout en sachant pertinemment que leur modèle économique est incompatible avec la survie de l’humanité. »

Le secrétaire général de l’ONU a aussi fustigé les engagements climatiques « douteux » ou « obscurs » de nombreuses entreprises sur un objectif de zéro émission de carbone: cela « induit en erreur les consommateurs, les investisseurs et les régulateurs avec de faux récits » et ouvre la porte au « greenwashing ».

« Nos engagements climatiques requièrent l’engagement complet du secteur privé » car « la bataille pour tenir l’objectif d’1,5 degré (de réchauffement climatique) sera gagnée ou perdue au cours de cette décennie », selon lui.

© AFP


mercredi 18 janvier 2023

 

L'année dernière en Écosse, le montant des décès de saumons de pisciculture a presque doublé. 

Les chiffres sont sans appel, les fermes piscicoles écossaises ont ainsi subi la perte d'environ 15 millions de saumons en 2022 contre 8,5 million en 2021 et 5, 8 millions en 2020.

" Nous notons une nette augmentation des maladies infectieuses due au surpeuplement dans les bacs d'élevage installés sur nos cotes "

Les rapports sur les mortalités constatées par les autorités sanitaires du pays, répertorient plusieurs facteurs à cette hécatombe généralisée et présente dans les 127 fermes piscicoles suivies; par exemple les problèmes de branchies dues aux infections bactériennes ou virales dues au surpeuplement des bacs d'élevage, mais aussi le niveau croissant de maladies parasitaires. 

La production du saumon atlantique en écosse reste stable à environ 200 000 tonnes par an au cours des quatre dernières années, soit environ 77 millions de poissons cultivés chaque année.

«À mesure que l'industrie piscicole se développe, les problèmes aussi. Nous devons absolument reprendre le contrôle sur l'état de nos eaux côtières et pour ce faire boycotter les poissons cultivés - c'est la seule façon dont nous pouvons nous assurer un avenir durable de la qualité de nos eaux côtières; et en particulier reprendre la main et résoudre l'énorme problème de l'invasion de nos eaux par les méduses et les fleurs du plancton ainsi que les infections bactériennes qui leur sont liées»

En effet depuis les implantations toujours croissantes des fermes piscicoles industrielles dans les mers du pays le Royaume uni est confronté à l'invasion toujours croissante des méduses dans ces eaux côtières.

Le saumon représente 29% de tous les poissons vendus aux consommateurs britanniques, qui ont dépensé 1,2 milliard de livres sterling l'année dernière, Un quart de ces saumons est écossais.

Le saumon de l'Atlantique est élevé dans des cages pouvant aller jusqu'à 160 mètres de large dans les eaux écossaises.

"Environ 25% des saumons d'élevage meurent, environ un sur quatre, c'est monstrueux; Ils coulent dans les fonds des bacs où ils stagnent en semi-putréfaction avant que d’être discrètement ramassés par des filets chaussettes que nous avons pu suivre par nos drones de surveillance"  a déclaré Don Staniford, de la campagne Scamon Scotland. Cette situation est insupportable parce qu'invisible par le consommateur. 

J'en appelle au boycott du saumon d'écosse, c'est la seule solution à un éveil des consciences sur l'horreur de la pisciculture et de ses effets néfastes pour la qualité de nos eaux côtières. 

© NA

 

L'ONG Générations Futures a réalisé un état des lieux de la pollution aux PFAS dans les lacs et rivières de France, des substances chimiques également connues sous le nom de « polluants éternels ». 

Quasiment tous les départements français sont touchés par cette pollution nocive pour la santé, en particulier le nord-ouest du pays.

Les PFAS, ou perfluorés, regroupent environ 4700 substances chimiques utilisées pour les produits industriels, mais aussi le textile.  Surnommés « polluants éternels », ils peuvent rester plus d'une centaine d'années intacts dans les milieux naturels en parcourant de grandes distances à travers les eaux. 

Ce mélange de carbone et de fluor est déjà très présent dans l'eau de pluie, tout comme dans les lacs, cours d'eau et rivières du monde entier. Mais, jusqu'à maintenant, leur présence avait été largement sous-estimée en France selon l'ONG Générations Futures.

« La pollution des eaux de surface par les PFAS est généralisée sur le territoire français, seulement cinq départements n'ayant pas retrouvé de PFAS dans leurs eaux en 2020. Aussi, dans 57 départements, la moitié des échantillons prélevés contenaient au moins un PFAS », tel est le constat alarmant de l'ONG dans son nouveau rapport sur les lacs et rivières de France.

Les eaux de la quasi-totalité des départements français sont polluées

Des analyses de PFAS ont été effectuées sur environ 13 000 échantillons d'eau prélevés en 2020 : 18 substances différentes de la famille des PFAS ont été retrouvées dans les eaux de France, et au moins un PFAS a été retrouvé au-delà de sa limite de quantification dans près de quatre échantillons sur dix (soit 36 % des cas). 

Dans deux départements (Paris et les Hauts-de-Seine), 100 % des échantillons prélevés contiennent au moins un PFAS. Dans 57 départements, au moins un PFAS a été quantifié dans plus de 50 % des analyses effectuées. 

Seulement cinq départements ne présentent, à priori, aucune pollution aux PFAS dans les analyses effectuées : la Corrèze, la Dordogne, le Tarn, la Guadeloupe et la Martinique.

« Des départements très peuplés comme Paris, les Hauts-de-Seine, le Val-de-Marne, le Nord obtiennent 100 % ou près de 100 % des recherches quantifiant au moins un PFAS. À l'autre extrémité du tableau, des départements très ruraux affichent 0 % ou près de 0 % des recherches quantifiant au moins un PFAS », précise l'ONG.

Des conséquences néfastes sur la santé

L'effet de ces polluants éternels est bien connu sur la santé : cancers (testicules et reins), effets sur les systèmes reproductif et hormonal (perturbateurs endocriniens), sur le système digestif (foie) ainsi que sur le système immunitaire (diminution de la réponse immunitaire vaccinale). 

D'autres conséquences ont été constatées sur les animaux de laboratoire, comme une mortalité néonatale, un faible poids de naissance, une petite taille, ou encore un cholestérol élevé et un risque plus important d'obésité. L'ONG précise qu'il suffit de très faibles doses pour que ces polluants aient un impact nocif sur la santé. Seules certaines substances de PFAS sont interdites, alors que d'autres, pourtant cancérigènes, sont toujours utilisées massivement.

Les PFAS présents dans l'eau contaminent toute la chaîne alimentaire. 

Les eaux des lacs et rivières de 93 départements français sont donc polluées par ces substances chimiques que l'on retrouve ensuite dans toute la chaîne alimentaire : dans de nombreux cas, l'eau analysée sert à irriguer les cultures. Avec cette nouvelle étude, l'ONG Générations Futures espère pouvoir faire pression sur le gouvernement français et l'Union européenne afin d'obtenir une interdiction plus généralisée de ces polluants éternels.

© Générations Futures

 

Des chercheurs ont simulé différents scénarios de réchauffement planétaire d’ici la fin du siècle et observé l’impact des températures marines sur des échinodermes. Si l’eau est chaude pendant treize jours d’affilée, aucun ne survit.

Des vagues de chaleur marine de plus en plus longues et prononcées pourraient tuer toutes les étoiles de mer communes d’ici à 2100.

Le New Scientist se fait ici l’écho de l’étude parue le 18 janvier dans Proceedings of the Royal Society B. Une équipe de chercheurs a simulé en laboratoire cinq scénarios de températures aquatiques différentes et observé leurs effets sur ces échinodermes (Asterias rubens).

Résultat : dans le cas le plus sévère, pour lequel la température moyenne de la planète serait en hausse de 2,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle, et avec une vague de chaleur marine culminant à 26,4 °C pendant treize jours, 100 % des étoiles de mer mourraient avant même la fin de la vague de chaleur. 

Dans les autres scénarios, les effets sur ces animaux – de la difficulté à se redresser après avoir été retournés jusqu’à la mort – sont d’autant plus forts que la vague de chaleur dure longtemps.

Pas d’accumulation de stress observée

Cependant, souligne dans le New Scientist Lloyd Peck, du British Antarctic Survey, qui n’a pas participé à l’étude, “les étoiles de mer étudiées ont été collectées sur le littoral allemand, il est donc possible que des spécimens de la même espèce dans des régions plus chaudes de l’Atlantique tolèrent mieux ces températures élevées”.

Par ailleurs, l’étude montre que, de manière surprenante, les étoiles de mer qui ont subi une vague de chaleur sont plus susceptibles que les autres de survivre à un “coup de froid”. “Nous pensions observer une accumulation de stress, mais le contraire s’est passé”, reconnaît l’un des auteurs de la publication, Fabian Wolf, sans qu’il puisse en expliquer le mécanisme.

Le chercheur “soupçonne que les animaux qui survivent à des températures plus élevées ont des protéines de choc thermique qui s’expriment davantage, lesquelles permettent d’éviter que des protéines existantes soient dégradées par le stress que subit la cellule”, rapporte l’hebdomadaire britannique.


© Courrier international



 

Il aura fallu 23 millions d’années à la nature pour coloniser l’île de Madagascar et s’y adapter, mais seulement 2 500 ans à l’humanité pour tout compromettre. 

Une étude parue dans Nature Communications alerte sur le danger imminent d’extinction auquel la faune en général et les mammifères en particulier sont confrontés. 

“Nos résultats suggèrent qu’une vague d’extinction avec des répercussions profondes est imminente à Madagascar sauf si des actions immédiates de conservation sont prises”, soulignent les auteurs de l’étude dans les colonnes du Guardian.

À l’instar du Costa Rica, Madagascar est un îlot de biodiversité, précise le quotidien : 90 % des espèces y sont endémiques (on ne les trouve qu’à cet endroit). “Pourtant, la moitié des mammifères sont en danger d’extinction.

” Pour comprendre la dynamique d’extinction, des biologistes et des paléontologistes ont décidé de créer un registre de toutes les espèces de mammifères vivant ou ayant vécu à Madagascar. “Sur les 249 espèces recensées, 30 sont éteintes et plus de 120 des 219 restantes sont menacées d’extinction”, détaille le Guardian. 

Cela représente près de 55 % des espèces de mammifères vivant à Madagascar.

“Nous perdons des caractères propres à certaines espèces qui n’évolueront probablement jamais plus”, déclare Luis Valente, directeur de recherche au Naturalis Biodiversity Center de Leyde, aux Pays-Bas.

“C’est un peu comme détruire une œuvre d’art, ce qui se passe est très choquant.”

La perte des mammifères signe aussi le déclin d’autres espèces qui dépendent de leur présence, comme des insectes ou des plantes. “Cette étude fascinante montre que cela prendrait des millions d’années aux processus naturels pour reconstituer la biodiversité perdue. 

C’est pourquoi les prochaines décennies sont éminemment importantes pour éviter une extinction à large échelle qui aurait des conséquences plus longues et plus profondes”, précise Yadvinder Malhi, professeur d’écologie à l’université d’Oxford, au Royaume-Uni, qui n’a pas pris part à la publication.

© Courrier international

 

Deux chercheurs du CCR (Centre commun de recherche) de l’Union européenne (UE) estiment que les conséquences du changement climatique sur la biodiversité ont été largement sous-estimées.

 D’après une étude publiée le 8 janvier 2023 par ces scientifiques, la diversité animale terrestre diminuera de 10 % d’ici à 2050 et de 27 % d’ici à 2100, soit le double de ce qu’on prédisait jusqu’à maintenant. La région floristique du Cap en Afrique du Sud, et l’île de Madagascar sont particulièrement menacées.

Les scientifiques ont obtenu ces chiffres à partir de simulations réalisées à l’aide de superordinateurs. Leur rôle était de recréer une planète virtuelle en prenant en compte le plus grand nombre possible de paramètres, comme l’évolution des températures, de l’atmosphère, des océans, et de différents biomes à partir des prévisions climatiques actuelles et celles concernant la dégradation des sols. « Bien que la théorie identifie les coextinctions comme le principal moteur de la perte de biodiversité, leur rôle à l’échelle planétaire n’a pas encore été estimé. Nous avons soumis un modèle global de réseaux trophiques de vertébrés terrestres interconnectés aux changements climatiques et d’utilisation des terres futures (2020-2100) », expliquent-ils.

Les carnivores et les omnivores sont les plus exposés

L’étude précise que le déclin de la biodiversité animale sous l’effet du réchauffement climatique sera plus accentué au sommet de la chaine alimentaire, où se trouvent les carnivores et les omnivores. Des félins tels que le lion ou le loup seront ainsi menacés, bien que se nourrissant d’herbivores, ils empêchent à ces dernières de proliférer et donc de détruire la végétation.

Sur le plan spatial, les grandes pertes de la faune sauvage devraient se localiser notamment dans « les points chauds », c’est-à-dire les milieux les plus riches en biodiversité. L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) dénombre aujourd’hui 36 points chauds, parmi lesquels la région floristique du Cap en Afrique du Sud, le sud-ouest de l’Australie, ou l’île de Madagascar, la Corne de l’Afrique, les montagnes d’Afrique orientale et d’Arabie, la forêt guinéenne de l’Ouest africain (de la Guinée au Cameroun, Ndlr) ou encore les forêts côtières d’Afrique orientale, la bande côtière entre la Somalie et le Mozambique.

Dans son sixième rapport d’évaluation sur le changement climatique, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat des Nations unies (Giec) indique que le réchauffement climatique pourrait provoquer la disparition de plus de la moitié des espèces d’oiseaux et de mammifères d’Afrique d’ici à 2100. Pour éviter cette catastrophe « la sixième extinction de masse » « une gestion plus intensive des parcs et la suppression des clôtures qui empêchent les espèces de migrer vers des zones moins sujettes à la sécheresse sont des premières mesures importantes pour protéger la faune » préconise Philip Wandera, enseignant-chercheur à l’Université catholique d’Afrique de l’Est au .Kenya.

Lors de la quinzième Conférence des parties (COP15) contre la désertification qui s’est achevée le 20 mai 2022 à Abidjan en Côte d’Ivoire, les États africains ont pris l‘engagement de restaurer 1 milliard d’hectares de terres dégradées d’ici à 2030. Le but est d’inverser le déclin de la biodiversité provoqué par le changement climatique.


© Boris Ngounou

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