mercredi 18 janvier 2023

18/01/2023 Madagascar Plus de la moitié des espèces de mammifères à Madagascar sont en grand danger

 

Il aura fallu 23 millions d’années à la nature pour coloniser l’île de Madagascar et s’y adapter, mais seulement 2 500 ans à l’humanité pour tout compromettre. 

Une étude parue dans Nature Communications alerte sur le danger imminent d’extinction auquel la faune en général et les mammifères en particulier sont confrontés. 

“Nos résultats suggèrent qu’une vague d’extinction avec des répercussions profondes est imminente à Madagascar sauf si des actions immédiates de conservation sont prises”, soulignent les auteurs de l’étude dans les colonnes du Guardian.

À l’instar du Costa Rica, Madagascar est un îlot de biodiversité, précise le quotidien : 90 % des espèces y sont endémiques (on ne les trouve qu’à cet endroit). “Pourtant, la moitié des mammifères sont en danger d’extinction.

” Pour comprendre la dynamique d’extinction, des biologistes et des paléontologistes ont décidé de créer un registre de toutes les espèces de mammifères vivant ou ayant vécu à Madagascar. “Sur les 249 espèces recensées, 30 sont éteintes et plus de 120 des 219 restantes sont menacées d’extinction”, détaille le Guardian. 

Cela représente près de 55 % des espèces de mammifères vivant à Madagascar.

“Nous perdons des caractères propres à certaines espèces qui n’évolueront probablement jamais plus”, déclare Luis Valente, directeur de recherche au Naturalis Biodiversity Center de Leyde, aux Pays-Bas.

“C’est un peu comme détruire une œuvre d’art, ce qui se passe est très choquant.”

La perte des mammifères signe aussi le déclin d’autres espèces qui dépendent de leur présence, comme des insectes ou des plantes. “Cette étude fascinante montre que cela prendrait des millions d’années aux processus naturels pour reconstituer la biodiversité perdue. 

C’est pourquoi les prochaines décennies sont éminemment importantes pour éviter une extinction à large échelle qui aurait des conséquences plus longues et plus profondes”, précise Yadvinder Malhi, professeur d’écologie à l’université d’Oxford, au Royaume-Uni, qui n’a pas pris part à la publication.

© Courrier international

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire