mercredi 18 janvier 2023

18/01/2023 OCEAN : Les vagues de chaleur marine prolongées pourraient faire disparaître les étoiles de mer

 

Des chercheurs ont simulé différents scénarios de réchauffement planétaire d’ici la fin du siècle et observé l’impact des températures marines sur des échinodermes. Si l’eau est chaude pendant treize jours d’affilée, aucun ne survit.

Des vagues de chaleur marine de plus en plus longues et prononcées pourraient tuer toutes les étoiles de mer communes d’ici à 2100.

Le New Scientist se fait ici l’écho de l’étude parue le 18 janvier dans Proceedings of the Royal Society B. Une équipe de chercheurs a simulé en laboratoire cinq scénarios de températures aquatiques différentes et observé leurs effets sur ces échinodermes (Asterias rubens).

Résultat : dans le cas le plus sévère, pour lequel la température moyenne de la planète serait en hausse de 2,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle, et avec une vague de chaleur marine culminant à 26,4 °C pendant treize jours, 100 % des étoiles de mer mourraient avant même la fin de la vague de chaleur. 

Dans les autres scénarios, les effets sur ces animaux – de la difficulté à se redresser après avoir été retournés jusqu’à la mort – sont d’autant plus forts que la vague de chaleur dure longtemps.

Pas d’accumulation de stress observée

Cependant, souligne dans le New Scientist Lloyd Peck, du British Antarctic Survey, qui n’a pas participé à l’étude, “les étoiles de mer étudiées ont été collectées sur le littoral allemand, il est donc possible que des spécimens de la même espèce dans des régions plus chaudes de l’Atlantique tolèrent mieux ces températures élevées”.

Par ailleurs, l’étude montre que, de manière surprenante, les étoiles de mer qui ont subi une vague de chaleur sont plus susceptibles que les autres de survivre à un “coup de froid”. “Nous pensions observer une accumulation de stress, mais le contraire s’est passé”, reconnaît l’un des auteurs de la publication, Fabian Wolf, sans qu’il puisse en expliquer le mécanisme.

Le chercheur “soupçonne que les animaux qui survivent à des températures plus élevées ont des protéines de choc thermique qui s’expriment davantage, lesquelles permettent d’éviter que des protéines existantes soient dégradées par le stress que subit la cellule”, rapporte l’hebdomadaire britannique.


© Courrier international



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