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jeudi 30 octobre 2014
Les dirigeants européens se sont engagés vendredi dernier à réduire d'au moins 40% les émissions de gaz à effet de serre de l'UE d'ici 2030, un objectif «ambitieux» pour mettre l'Europe en position de leader mondial.

«Accord du Conseil européen sur une politique énergétique et de climat la plus ambitieuse au monde», a écrit le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, sur son compte Twitter.

L'accord a été obtenu à l'issue de discussions ardues qui ont duré près de huit heures à Bruxelles.

Le plan prévoit de réduire de 40% les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030 par rapport aux niveaux de 1990. Les 28 chefs d'État et de gouvernement se sont aussi entendus sur deux autres objectifs: porter la part des énergies renouvelables à 27% de la consommation et faire 27% d'économies d'énergie par rapport à 1990, a précisé M. Van Rompuy. Le premier est contraignant au niveau de l'UE, mais pas le second.

Les Européens, poussés notamment par l'Espagne et le Portugal, ont aussi décidé d'augmenter les objectifs d'«interconnexions» entre réseaux électriques au sein de l'Union, pour les porter à 15%.

«C'est une bonne nouvelle pour le climat, les citoyens, la santé et les négociations internationales sur le climat à Paris en 2015», a dit M. Van Rompuy, assurant que cela créerait «des emplois durables» et de la «compétitivité».

«Avec la crise en Ukraine et les troubles au Moyen-Orient, il est devenu très clair à quel point il est urgent et vital de réduire la dépendance énergétique de l'Europe», a-t-il rappelé.

«L'Europe montre l'exemple», s'est félicité le président français François Hollande. «S'il n'y a pas d'accord» entre Européens, «comment convaincre les Chinois ou les Américains ?», avait-il demandé à son arrivée au sommet.

Les écolos déçus

«Nous avons réussi à mettre sur pied un cadre décisif pour donner une voix à l'Europe dans les négociations internationales sur le climat», a souligné la chancelière allemande Angela Merkel.

Mais les défenseurs de l'environnement sont déçus. «Les dirigeants de l'UE donnent un coup de frein à l'énergie propre», a dénoncé Greenpeace.

Les objectifs «sont bien en deçà de ce qui pourrait être fait par l'Europe pour combattre le changement climatique», ont estimé les Amis de la Terre. Pour Oxfam, «une action insuffisante de la part des pays les plus riches fait peser le fardeau sur les populations les plus pauvres, les plus affectées par le changement climatique et les moins responsables de cette crise», a réagi Oxfam.

Le partage de l'effort au sein de l'UE était central. Le débat opposait principalement les pays pauvres, principalement de l'est de l'Europe, qui dépendent encore largement des énergies fossiles comme le charbon, et les plus riches qui s'appuient sur le nucléaire ou sont déjà bien engagés dans la transition énergétique.

Les premiers ont obtenu des compensations pour les efforts qu'ils devront consentir, avec notamment la création d'un fonds alimenté par une petite partie des ventes de certificats du système des quotas européens d'émission de CO2.

Le plan du nouveau président de la Commission Jean-Claude Juncker, qui prévoit d'investir 300 milliards d'euros dans l'économie, «est indissociable de ce que nous venons de décider aujourd'hui», a souligné M. Hollande.

Le Portugal et l'Espagne, qui sont très isolés des réseaux européens, espèrent financer par ce biais la construction d'interconnexions via les Pyrénées.

L'amélioration des interconnexions fait partie des outils pour accroître l'indépendance énergétique de l'UE, un enjeu rendu encore plus crucial par la crise en Ukraine et les menaces sur l'approvisionnement en gaz russe.

Vendredi sera consacré à l'économie et aux moyens de doper la croissance, à quelques jours de l'entrée en fonction de la Commission Juncker, qui en a fait sa première priorité. La discussion, entamée à 28, sera suivie d'un mini-sommet de la zone euro qui pourrait être animé par le débat sur les règles budgétaires européennes, au moment où les projets de budget de la France et de l'Italie sont sur la sellette de la Commission.

Source © AFP

lundi 22 septembre 2014
La hausse des émissions de dioxyde de carbone (CO2) se poursuit à un rythme effréné et coïncide avec le plus pessimiste des quatre grands scénarios de développement imaginés par la communauté scientifique.
Dimanche 21 septembre au soir, le Global Carbon Project (GCP), un consortium d'organismes de recherche internationaux de référence, a rendu public le bilan des émissions anthropiques de CO2 pour l'année 2013 et confirme que celles-ci sont hors de contrôle.

En 2013, la combustion des ressources fossiles (pétrole, gaz, charbon) et les cimenteries, ont émis 36 milliards de tonnes de CO2 (GtCO2), en hausse de 2,3 % par rapport à l'année précédente. Quant à la déforestation, elle a conduit à l'émission de 3,3 GtCO2. Soit un total de près de 39,3 milliards de tonnes du principal gaz à effet de serre émis en 2013 par l'homme. C'est un nouveau record qui est battu, en dépit d'une augmentation en deçà du niveau moyen des années 2000, soit 3,3 %.

L'examen des données de chaque pays offre un aperçu saisissant de l'inexorable montée en puissance chinoise. La Chine était devenue, en 2008, le premier émetteur de CO2, devant les Etats-Unis. Mais, en rapportant ses émissions à sa démographie, elle demeurait loin des pays développés. Dans son dernier bilan, le GCP conclut que la Chine a franchi une nouvelle étape.

Non seulement l'Empire du milieu demeure le principal émetteur en valeur absolue – 28% des émissions mondiales en 2013 –, mais ses émissions par habitant ont désormais surpassé celles de l'Union européenne. En 2013, un Chinois moyen a donc émis plus de CO2 qu'un Européen moyen – les Américains qui émettent entre deux et trois fois plus par habitant, sont encore assez loin devant.

D'après un rapport publié ce mardi de l'OMM, l'Organisation météorologique mondiale, une agence de l'ONU, les émissions de dioxyde de carbone d'origine humaine entre 2012 et 2013 ont connu la plus forte augmentation depuis 1984, année des premières mesures fiables. 

'Nous devons donc prendre vraiment des actions urgentes, a déclaré le secrétaire général de l'Organisation météorologique mondiale, l'OMM. Plus le défi est important, plus il coûtera cher. Et à un moment, l'objectif ne pourra plus être atteint si nous n'agissons pas. C'est encore possible, mais cela exige une action urgente.' Les émissions de CO2 passées, présentes et futures auront des conséquences cumulées aussi bien sur le réchauffement climatique que sur l'acidification des océans, prévient l'OMM. La publication du rapport de l'organisation intervient avant le sommet sur le climat du 23 septembre à New York. 

Paradoxalement, ce seuil est franchi alors que les émissions chinoises n'ont crû « que » de 4,2 % par rapport à 2012, soit « le plus faible taux d'augmentation depuis 2007-2008 ». Les auteurs attribuent cette situation à deux facteurs : « une croissance économique plus faible et des améliorations de l'intensité-carbone de l'économie », c'est-à-dire des efforts conduits en termes d'efficacité énergétique. Au contraire, l'autre grand pays asiatique émergent, l'Inde, a vu ses émissions croître de 5,1 %, porté par une forte croissance économique et une détérioration de l'efficacité énergétique de son économie.

Quant aux Vingt-huit, leurs émissions décroissent de 1,8 %, « du fait d'une économie faible, le déclin des émissions de certains pays étant compensé par un retour au charbon conduit par la Pologne, l'Allemagne et la Finlande », écrivent les auteurs. L'Union a connu son pic d'émissions dans les années 1980 et voit sa contribution réduire régulièrement depuis – le fait, aussi, d'un transfert d'émissions vers l'Asie, où une part de l'activité industrielle a été délocalisée. En tenant compte de ces transferts, les émissions européennes « ne se sont que stabilisées », notent les auteurs.

La poursuite des tendances actuelles conduirait la Chine à émettre, vers 2019, plus de CO2 que les Etats-Unis, l'Union européenne et l'Inde combinés.

Autre surprise relevée par les membres du GCP : les Etats-Unis, dont les émissions de CO2 chutaient depuis 2008 sous l'effet du développement du gaz de schiste, voient celles-ci augmenter à nouveau et de manière significative. Elles ont gagné 2,9 % en 2013 par rapport à l'année précédente, sous l'effet d'un « rebond du charbon », notent les auteurs.

Au niveau mondial, les quantités cumulées de dioxyde de carbone émises par l'humanité apparaissent considérables et éloignent toujours plus la perspective d'un maintien du thermostat terrestre sous le seuil des 2 °C, la limite fixée par la communauté internationale pour éviter une détérioration dangereuse du climat terrestre.

« Nous connaissons à peu près la quantité totale de carbone que nous pouvons émettre dans l'atmosphère en restant 'probablement', c'est-à-dire avec deux chances sur trois, sous la barre des 2 °C, explique le climatologue Philippe Ciais, chercheur au Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement et membre du GCP. Or si on fait le compte, on voit que nous avons émis depuis la révolution industrielle les deux tiers de cette quantité. Il ne nous en reste plus qu'un tiers à émettre, ce qui représente environ trente ans d'émissions au niveau actuel. »

Pour l'heure, les premières estimations pour 2014 ne montrent bien sûr pas le début d'une amélioration. Le GCP anticipe une augmentation de 2,5 % des émissions de CO2 toutes sources anthropiques confondues, ce qui placerait l'année en cours au-dessus du seuil symbolique des 40 milliards de tonnes de CO2 émises par les activités humaines.

Source © Le Monde
mercredi 10 septembre 2014
La teneur de l'atmosphère en gaz à effet de serre a atteint un nouveau pic en 2013, en raison de la hausse accélérée des concentrations de dioxyde de carbone, d'après le bulletin annuel de l'Organisation météorologique mondiale (OMM) sur les gaz à effet de serre. 

La nécessité d'une action internationale concertée face à l'accélération des changements climatiques dont les effets pourraient s'avérer dévastateurs n'en est que plus urgente.

Il ressort de ce bulletin que le forçage radiatif, qui a pour effet de réchauffer le climat, s'est accru de 34% entre 1990 et 2013 à cause des gaz à effet de serre persistants comme le dioxyde de carbone (CO2), le méthane et le protoxyde d'azote.

En 2013, la concentration de CO2 dans l'atmosphère représentait 142% de ce qu'elle était à l'époque préindustrielle (1750), et celles du méthane et du protoxyde d'azote respectivement 253% et 121%.

Les observations effectuées par le réseau de la Veille de l'atmosphère globale (VAG) de l'OMM révèlent que le taux d'accroissement du CO2 atmosphérique entre 2012 et 2013 représente la plus forte augmentation interannuelle de la période 1984-2013. Des données préliminaires laissent supposer que cela pourrait être dû à la réduction des quantités de CO2 absorbées par la biosphère terrestre alors que les émissions de ce gaz continuent de croître.

Le Bulletin de l'OMM sur les gaz à effet de serre rend compte des concentrations - et non des émissions - de ces gaz dans l'atmosphère. Par émissions, on entend les quantités de gaz qui pénètrent dans l'atmosphère et, par concentrations, celles qui y restent à la faveur des interactions complexes qui se produisent entre l'atmosphère, la biosphère et les océans. L'océan absorbe aujourd'hui environ le quart des émissions totales de CO2 et la biosphère un autre quart, limitant ainsi l'accroissement du CO2 atmosphérique.

Or l'absorption du CO2 par les océans est lourde de conséquences: le rythme actuel d'acidification des océans semble en effet sans précédent depuis au moins 300 millions d'années, selon les résultats d'une étude.

«Nous savons avec certitude que le climat est en train de changer et que les conditions météorologiques deviennent plus extrêmes à cause des activités humaines telles que l'exploitation des combustibles fossiles», a déclaré le Secrétaire général de l'OMM, Michel Jarraud.

«Le bulletin sur les gaz à effet de serre souligne que la concentration de dioxyde de carbone dans l'atmosphère, loin de diminuer, a augmenté l'an dernier à un rythme inégalé depuis près de 30 ans», a poursuivi M. Jarraud. «Nous devons inverser cette tendance en réduisant les émissions de CO2 et d'autres gaz à effet de serre dans tous les domaines d'activité. Le temps joue contre nous.»

«Le dioxyde de carbone demeure pendant des centaines d'années dans l'atmosphère et encore plus longtemps dans l'océan. L'effet cumulé des émissions passées, présentes et futures de ce gaz se répercutera à la fois sur le réchauffement du climat et sur l'acidification des océans. Les lois de la physique ne sont pas négociables.»

«Le bulletin sur les gaz à effet de serre fournit aux décideurs des éléments scientifiques sur lesquels ils peuvent s'appuyer. Nous possédons les connaissances et nous disposons des leviers nécessaires pour prendre des mesures visant à limiter à 2°C l'augmentation de la température et donner ainsi une chance à notre planète tout en préservant l'avenir des générations futures. Plaider l'ignorance ne peut plus être une excuse pour ne pas agir.»

«La décision d'inclure dans ce numéro du Bulletin de l'OMM sur les gaz à effet de serre une section sur l'acidification des océans était nécessaire et vient fort à propos. Il est grand temps que l'océan, qui est le facteur déterminant du climat de la planète, soit dorénavant au centre du débat sur le changement climatique», a fait valoir Wendy Watson-Wright, Secrétaire exécutive de la Commission océanographique intergouvernementale de l'UNESCO.

«Si l'on estime que le réchauffement planétaire n'est pas une raison suffisante de réduire les émissions de CO2, il devrait en être autrement pour l'acidification des océans, dont les effets se font déjà sentir et ne feront que se renforcer dans les décennies à venir. Je partage l'inquiétude du Secrétaire général de l'OMM: le temps, effectivement, joue contre nous.»

Le dioxyde de carbone a contribué pour 80% à l'augmentation, entre 1990 et 2013, du forçage radiatif induit par les gaz à effet de serre persistants, qui s'est accru de 34% durant cette période, selon l'Indice annuel d'accumulation des gaz à effet de serre publié par l'Administration américaine pour les océans et l'atmosphère (NOAA).

En 2013, en moyenne mondiale, la teneur de l'atmosphère en CO2 était de 396,0 parties par million (ppm), soit 2,9 ppm de plus qu'en 2012, ce qui représente la plus forte augmentation interannuelle de la période 1984-2013. Les concentrations de CO2 fluctuent d'une saison et d'une région à l'autre. Si le rythme d'accroissement actuel se maintient, la teneur annuelle moyenne de l'atmosphère en CO2 à l'échelle du globe devrait dépasser le seuil symbolique de 400 parties par million en 2015 ou 2016.

Le méthane (CH4) est le deuxième plus important gaz à effet de serre. Environ 40% des rejets de CH4 dans l'atmosphère sont d'origine naturelle (zones humides, termites, etc.) et 60% d'origine humaine (élevage de bétail, riziculture, exploitation des combustibles fossiles, décharges, combustion de biomasse, etc.). Le CH4 atmosphérique a atteint un nouveau pic en 2013 - 1824parties par milliard (ppb) environ - en raison de l'accroissement des émissions anthropiques. Après une période de stabilisation, la teneur de l'atmosphère en méthane augmente de nouveau depuis 2007.

Les émissions de protoxyde d'azote dans l'atmosphère sont d'origine naturelle (environ 60 %) et humaine (environ 40 %), puisqu'elles proviennent notamment des océans, des sols, de la combustion de biomasse, des engrais et de divers processus industriels. La concentration atmosphérique de ce gaz a atteint quelque 325,9 parties par milliard en 2013. Sur une période de 100ans, l'impact du protoxyde d'azote sur le climat est 298fois supérieur à celui du dioxyde de carbone, à émissions égales. Le N2O joue aussi un rôle important dans la destruction de la couche d'ozone stratosphérique qui nous protège des rayons ultraviolets nocifs émis par le soleil.

Le dernier Bulletin de l'OMM sur les gaz à effet de serre contient une nouvelle section sur l'acidification des océans établie en collaboration avec la Commission océanographique intergouvernementale (COI) de l'UNESCO, dans le cadre de son Projet international de coordination des données sur le carbone océanique (IOCCP), le Comité scientifique pour les recherches océaniques (SCOR) et le Centre de coordination de l'action internationale relative à l'acidification des océans relevant de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

L'océan absorbe aujourd'hui le quart des émissions anthropiques de CO2, limitant ainsi l'accroissement du CO2 atmosphérique causé par l'exploitation des combustibles fossiles. L'absorption de quantités accrues de ce gaz par les mers du globe modifie le cycle des carbonates marins et entraîne une acidification de l'eau de mer. Celle-ci est déjà mesurable vu que les océans absorbent environ 4kg de CO2 par jour et par personne.

Le rythme actuel d'acidification des océans semble sans précédent depuis au moins 300 millions d'années, si l'on en croit les données indirectes livrées par les paléo-archives. Le processus d'acidification continuera de s'accélérer au moins jusqu'au milieu du siècle, d'après les projections établies à l'aide de modèles du système terrestre.

Les conséquences que l'acidification des océans peut avoir pour les organismes marins sont complexes. La réaction des organismes calcifiants tels que les coraux, les algues, les mollusques et certains planctons est une grande source d'inquiétude vu que leur aptitude à former leur coquille ou leur exosquelette (via la calcification) dépend de la quantité d'ions carbonates. Pour beaucoup d'entre eux, l'augmentation de l'acidité a une influence néfaste sur la calcification. Parmi les autres conséquences de l'acidification sur les organismes marins on peut citer la réduction de leurs taux de survie et de développement, l'altération de leurs fonctions physiologiques et une diminution de la biodiversité.



mercredi 27 août 2014
40 milliards de tonnes. C’est le CO2 qu’a rejeté l’humanité en 2014. Un chiffre qui n’a cessé de grandir, donc, et qui est bien dû aux activités humaines, selon l’étude menée par Le Quéré et son équipe, parue dans Earth System Science Data, qui concentre les données.

40 milliards de tonnes, c’est beaucoup : c’est plus de 100 fois ce que les volcans rejettent, comme l’explique l’astronome Phil Plait. Par rapport à la taille de l’atmosphère cela reste évidemment « petit » (0,0010% de l’air terrien), mais le CO2 a la fameuse manie de s’accumuler et c’est alors la concentration qu’il faut examiner : 400 ppm (parts par million), soit 0,04%. Selon la Courbe Keeling (ci-dessous), on ajoute 2ppm par an :

Pas de panique, diront certains : on peut encore sauver la Terre, mais qu’on ne se voile pas non plus la face vis à vis des activités humaines.

OCO-2, un programme de la NASA dédié au CO2

La NASA, d’ailleurs, a pris le problème à bras le corps il y a longtemps. Après un premier essai infructueux en 2009, en juillet 2014 elle lançait un nouveau satellite en orbite : The Orbiting Carbon Observatory-2, soit l’Observatoire du Carbone en Orbite 2 (OCO-2).

Le but du satellite : mesurer le niveau de CO2 dans l’air avec une grande précision et ce par région. Le tout rapidement : 24 mesures prises par seconde, soit plus d’un million de relevés par jour, le tout en restant sensible aux nuages, ce qui diminue certes le nombre de mesures utilisables par jour (100.000 néanmoins). 

Du jamais vu. C’est ainsi qu’ils affirment toujours que le niveau en dioxyde de carbone est bien 150 fois plus élevé qu’au début de l’ère industrielle.
vendredi 25 juillet 2014
Depuis avril 2014, le taux de CO2 dans l’atmosphère, deuxième principal gaz responsable de l'effet de serre après la vapeur d’eau, a atteint 400 ppm (parties par million). Et depuis 4 mois il n’est quasiment plus jamais descendu dessous. 

Pour le climatologue Xavier Fettweis, de l'ULg, ce n'est pas une raison pour relâcher les efforts de réduction des émissions, au contraire.

Pour exprimer les choses autrement, l’air que nous respirons est composé dorénavant d’environ 0,04% de CO2, pour 78% d’azote, 21% d’oxygène et le reste d’autres gaz. 

C’est une quantité infime pour nous, mais pourtant lourde de conséquences sur le climat mondial. Pour comparer, les mesures effectuées dans les glaces très anciennes (400.000 ans) des pôles permettent d’établir que la concentration de CO2 était de 200 ppm pendant les glaciations et de 280 ppm pendant les périodes de réchauffement naturel. 

Avant la révolution industrielle du XIXe siècle, le taux était toujours à 278 ppm. 

Avec une concentration de 400 ppm, on a atteint en avril dernier un seuil jamais atteint depuis que l’Homme est apparu sur terre. Et il ne s’agit pas d’une mesure ponctuelle due à un effet de pollution local : l’OMM (Organisation Météorologique Mondiale) a confirmé que les stations de mesure de tout le réseau de Veille de l'Atmosphère Globale de l’hémisphère nord avaient enregistré des valeurs supérieures à 400 ppm depuis le printemps dernier.



Poursuivre les efforts, absolument

Xavier Fettweis, mathématicien et climatologue, est un chercheur de l’ULg spécialisé en modélisation du climat et en glaciologie. Pour lui, la situation est préoccupante mais pas désespérée : 

"Le CO2 augmente, c’est un fait, mais la température n’augmente pas dans la même proportion. Les deux sont liés, certes, mais pas de façon linéaire, c’est beaucoup plus compliqué que cela. Pour une même hausse de concentration de CO2, les modèles climatiques prévoient des hausses de température différentes." 

Il explique que si le CO2 continue à augmenter, c’est d’une part parce que nous ne faisons pas assez d’efforts de réduction, et d’autre part parce que le système atmosphérique présente une certaine inertie. 

"Le CO2 reste une centaine d’années dans l’atmosphère ; même si on arrêtait les émissions du jour au lendemain, sa concentration ne diminuerait pas avant longtemps. Mais il faut intensifier les efforts, de manière à maintenir le réchauffement à 2°C, ce qui ne serait pas trop lourd de conséquences. 

Il n’y a pas d’actions inutiles. On peut réellement influer sur la composition de l’atmosphère : pour le méthane, un gaz beaucoup plus actif que le CO2 en termes d’effet de serre, on a de bonnes nouvelles. Le taux est actuellement stabilisé. On a pu le constater assez rapidement car le temps de résidence du méthane est beaucoup moins long. C’est la même chose avec le SO2 (dioxyde de soufre), responsable entre autres des pluies acides dont la concentration est déjà en train de diminuer à cause d'une diminution sensible de nos émissions de soufre (engrais, industrie...) depuis les années 90. Mais pour le CO2 c'est plus lent et il ne faut plus attendre pour agir."


Source © Patrick Bartholomé / RTBF



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lundi 2 juin 2014
Avant d'embarquer lundi 2 juin pour Varsovie, première étape d'une tournée qui va le conduire à Bruxelles et en Normandie, Barack Obama a décidé d'une mesure qui devrait réjouir les Européens : un plafond d'émissions de carbone au niveau national. 

Pour la première fois, les centrales au charbon, source majeure de pollution atmosphérique, vont être contraintes de réduire leurs émissions de CO2. Selon le New York Times, il s'agit de « l'une des actions les plus fortes jamais prises par un gouvernement américain pour combattre le changement climatique ».

La décision découle du plan d'action sur le climat annoncé par M. Obama le 25 juin 2013. Prenant acte de la paralysie du Congrès, le président américain avait décidé de contourner l'obstacle en passant par la voie réglementaire plutôt que législative. Il avait donné un an à l'Agence pour la protection de l'environnement (EPA) pour établir des normes de pollution.

La concomitance de l'annonce avec le voyage du président américain en Europe fait que le message est clair : sur le climat, M. Obama entend « montrer l'exemple » à l'approche de la conférence de Paris en 2015, comme il l'a indiqué le 28 mai dans son discours à l'académie militaire de West Point. « L'an prochain, j'entends assurer que l'Amérique soit au premier rang dans les efforts pour mettre en place un cadre global pour préserver la planète », a-t-il promis.

Les Etats-Unis se sont engagés à réduire d'ici à 2020 les émissions des gaz à effet de serre de 17 % par rapport à leur niveau de 2005. Selon la Maison Blanche, les nouvelles mesures prises par Barack Obama feront partie de la discussion sur le climat et l'énergie pendant la réunion du G7, le 5 juin, à Bruxelles.

Les détails du plan devaient être annoncés lundi par la directrice de l'EPA, Gina McCarthy. En septembre 2013, l'agence avait d'abord décidé de mesures concernant les futures centrales. Cette fois, il s'agit de s'attaquer à celles en activité, dont certaines dans des Etats où républicains – mais aussi démocrates – font front contre les « diktats » de Washington.

Les 1 600 centrales électriques du pays, dont 600 au charbon, émettent 38 % de la pollution au CO2 et 31 % des gaz à effet de serre. Selon les éléments qui ont filtré dans la presse, elles se verraient dans l'obligation de réduire leurs émissions de 30 % par rapport à 2005, dans l'espace de quinze ans.

L'EPA a fait preuve de flexibilité. La limitation des émissions n'entrera pas en vigueur avant un an. L'agence ne propose pas de système national de marché d'émissions, le fameux cap and trade (« limiter et échanger »), dont l'aspect bureaucratique n'avait pas été pour rien dans la défaite de la loi sur l'environnement en 2009 au Sénat. A la place, les Etats ont toute latitude pour choisir eux-mêmes la meilleure formule. Une douzaine d'entre eux ont d'ailleurs déjà instauré des systèmes de marchés d'émission, et plus de mille maires ont décrété des limitations de pollution.

M. Obama devait annoncer lui-même les détails des mesures. Finalement, il a décidé d'en laisser le volet le plus controversé (la réglementation) à l'EPA pour se concentrer sur un aspect plus populaire : la santé.

Samedi, c'est de l'Hôpital national pour enfants de Washington, où il avait visité de jeunes asthmatiques, qu'il a enregistré son allocution radiophonique hebdomadaire. « Il n'y a aucune limite nationale aux émissions que les centrales existantes peuvent injecter dans l'air que nous respirons. Aucune, a-t-il fait valoir. Nous limitons les produits chimiques toxiques comme le mercure, le soufre et l'arsenic, que les centrales déversent dans notre air et notre eau. Mais elles peuvent rejeter des quantités illimitées de carbone dans l'air. Ce n'est pas malin et ce n'est pas sain. »

Dans sa réponse au nom des républicains, Mike Enzi, sénateur du Wyoming, l'Etat qui assure à lui seul 40 % de la production nationale de charbon, a accusé l'administration d'avoir décidé « de tuer le charbon et ses 800 000 emplois ». « Nous allons tous payer beaucoup plus pour l'électricité, si nous réussissons à nous en procurer », a renchéri le sénateur.

Avant même l'annonce de lundi, une féroce polémique s'est engagée entre les défenseurs de l'environnement et les adversaires de l'EPA. Les écologistes ont prévu d'accompagner la mise en oeuvre des nouveaux standards d'une campagne de publicité intensive.

A l'opposé, la chambre de commerce a publié un rapport chiffrant à 50 milliards de dollars (36,7 milliards d'euros) par an le coût des nouvelles réglementations d'ici à 2030. Selon elle, ces mesures feraient perdre à l'économie 224 000 emplois par an. Encore plus catastrophiste, l'Association nationale des mines a assuré que le coût de l'électricité allait augmenter de 80 %.

M. Obama a balayé ces arguments : « On nous avait dit que lutter contre le smog qui étranglait nos villes et les pluies acides qui empoisonnaient nos lacs tuerait l'économie. Cela n'a pas été le cas. Notre air est devenu plus propre, les pluies acides réduites de manière spectaculaire, et la croissance a continué (…). En Amérique, il n'est pas besoin de choisir entre l'état de santé des enfants et celui de l'économie. »

Les républicains dénoncent aussi ce qu'ils estiment être un abus de pouvoir présidentiel. Ils prévoient de demander à la justice de dénier à l'EPA l'autorité de réglementer les émissions. Or, depuis 2009, la Cour suprême a déjà tranché plusieurs fois en faveur de l'agence et validé son autorité au nom du Clean Air Act de 1970. La guerre devrait se poursuivre jusqu'aux élections de mi-mandat du 4 novembre. Avec plusieurs Etats « charbonniers » en balance, le sujet va être l'un des grands thèmes de la campagne.

Source © Le Monde



Ça ne vous rappelle pas la chanson de Mary Poppins

...
Chim, chimney
Chim, chimney
Chim, chim, cher-ee
A sweep is as lucky
As lucky can be
...
...

allez tous en chœur

...
Chem, chemtrails
Chem, chemtrails
Chem, Chem, chemtrails
A sweep is as lucky
As lucky can be
...

Arrrrp c'est cool ça .... NON? 

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Celles-ci consomment les 3/4 des ressources de la planète. Dans ce contexte, Anne Hidalgo a appelé, à l'ONU, les grandes villes à s'unir pour lutter contre le changement climatique.

"Les grandes villes doivent s’unir pour développer des offres industrielles qui permettent d’agir concrètement contre le péril climatique et l'érosion massive de la biodiversité", a déclaré Mme Hidalgo lors d'une conférence sur l'urbanisation durable au siège de l'ONU à New York.

Rappelant que la moitié de la population mondiale était désormais urbanisée, elle a souligné que "les villes sont d’ores et déjà responsables de 80% des émissions de gaz à effet de serre et consomment les trois quarts des ressources énergétiques de la planète".

Accélérer la transition écologique de nos économies

Pour la maire de Paris, qui accueillera en 2015 une conférence de l'ONU sur le climat, il est "très important que les grandes villes se réunissent et s'engagent ensemble dans un partage de bonnes pratiques et dans un dialogue qui permette d’accélérer la transition écologique de nos économies".

Il s'agit, a-t-elle expliqué, de "concilier attractivité économique, emploi, ambition sociale (..) et ambition environnementale".

Elle a cité comme exemple un immeuble de logement social à Paris qui est "chauffé gratuitement grâce à l’énergie engendrée par les microprocesseurs d’ordinateurs consacrés au calcul".

Elle a aussi fixé comme priorités pour la capitale française de "pousser très loin" les normes de construction écologiques pour les nouveaux immeubles et de "miser sur les transports publics non polluants".

Source © science et avenir
mardi 27 mai 2014
Dans tout l’hémisphère Nord, les stations de mesure du gaz carbonique dans l’atmosphère ont dépassé les 400 ppm. C’est un communiqué de l’Organisation météorologique mondiale qui souligne cette nouvelle étape, certes symbolique, dans la transformation de la planète opérée par les activités humaines. Là, il s’agit de la teneur de l’atmosphère en gaz carbonique, le principal gaz à effet de serre que nous émettons en utilisant charbon, gaz et pétrole et par la déforestation tropicale.

Selon le communiqué de l’OMM : «En avril, pour la première fois, les concentrations mensuelles de dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère ont dépassé 400 parties par million (ppm) dans tout l’hémisphère Nord. 

Ce seuil est hautement symbolique sur le plan scientifique, et le fait qu’il ait été franchi démontre une fois de plus que l’exploitation de combustibles fossiles est responsable, ainsi que d’autres activités humaines, de l’augmentation continue des concentrations de gaz à effet de serre qui réchauffent notre planète. 

Toutes les stations de surveillance de l’hémisphère Nord qui constituent le réseau de la Veille de l’atmosphère globale de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) ont signalé des concentrations records de CO2 dans l’atmosphère durant le pic saisonnier, qui intervient au début du printemps boréal, avant que ce gaz ne soit absorbé par la croissance végétale. Alors que les valeurs maximales relevées au printemps dans l’hémisphère Nord ont déjà passé la barre des 400 ppm, la concentration de CO2 à l’échelle du globe, en moyenne annuelle, devrait franchir ce seuil en 2015 ou 2016.»

LE SITE DE RÉFÉRENCE À HAWAÏ

A l’époque préindustrielle, la teneur de l’atmosphère en CO2 était de 278 ppm en moyenne planétaire, montrent les carottes de glaces. Depuis 1958, les scientifiques mesurent directement la teneur du gaz carbonique dans l’atmosphère. Le site de référence princeps se trouve sur le sommet du Mauna Loa à Hawaï, choisi en raison de son éloignement des sources anthropiques et des continents dont le cycle végétal provoque des oscillations annuelles importantes. Il affichait 315 ppm en 1958, 350 ppm en 1988, et dépassait légèrement les 401 ppm, en moyenne, en avril dernier.

Devant l’enjeu sociétal, les scientifiques se sont organisés pour mesurer avec beaucoup de précision la teneur de l’atmosphère en CO2 sur l’ensemble du globe. Il s’agit pour eux de mieux quantifier les flux de gaz carbonique entre atmosphère, océans, sols et végétations afin d’identifier les puits et sources de ce gaz. Les flux naturels sont en effet beaucoup plus importants que l’ajout humain à partir de carbone fossile. Et les variations climatiques jouent sur ces flux via la végétation ou les échanges eau/air. Or, il faut mieux les comprendre pour pouvoir modéliser l’évolution future du cycle du CO2 dans un climat transformé. Le groupe scientifique le plus important dans ce domaine est le Global carbon project où les chercheurs français, notamment Philippe Ciais du LSCE, jouent un rôle décisif (ici une vidéo de Philippe Ciais).

Parmi les dernières découvertes des chercheurs sur le cycle du carbone, celle d’un puits très important de CO2 dans les régions semi-arides lorsque celles-ci bénéficient de pluies abondantes qui provoquent un brusque sursaut de la végétation (Poulter et al., Nature, 22 mai 2014).

L’intensification de l’effet de serre se cumule, année après année. Elle provoque donc un changement climatique, marqué notamment par l’élévation des températures moyennes.

Mais ces dernières sont aussi touchées par des phénomènes naturels (activités solaires, éruptions volcaniques, émissions d’aérosols… ) et d’autres activités anthropiques (émissions d’aérosols, d’autres gaz à effet de serre comme le méthane ou l’oxyde d’azote et les HCFC…). Ces phénomènes jouent soit à la hausse, soit à la baisse, soit successivement l’un ou l’autre. Sur quelques années, les éruptions volcaniques stratosphériques représentent un facteur dominant qui diminue les températures. Il y a également des oscillations naturelles, en général des phénomènes couplés océan/atmosphère qui, sur dix à quinze ans, ont une ampleur supérieure à la hausse ou à la baisse. Parmi elles, le phénomène el Niño-la Niña, dans le Pacifique. Orienté el Niño Evolution de la température planétaire



Source © Sylvestre Huet,/ blog libe
vendredi 9 mai 2014
L'Allemagne est le plus gros pollueur de l'Union européenne avec 760 millions de tonnes de CO2 produites en 2013 par la combustion d'énergies fossiles, en augmentation de 2% sur un an, révèle mercredi Eurostat, l'institut statistique de l'UE.

L'Allemagne s'inscrit ainsi à contre-courant de l'effort de réduction des émissions de CO2, qui représentent 80% des émissions de gaz à effet de serre de l'UE responsables du réchauffement du climat.

Cinq autres pays font de même alors qu'en moyenne ces émissions ont baissé de 2,5% en 2013 dans l'UE: le Danemark (40 millions de tonnes, +6,8%) l'Estonie (18 millions, +4,4%), le Portugal (46 millions +3,6%), la France (345 millions, +0,6%) et la Pologne (290 millions +0,3%).

Les plus fortes réductions ont été enregistrées à Chypre (5,5 millions, -14,7%), en Roumanie (63 millions, -14,6%), en Espagne (224 millions, -12,6%) et en Slovénie (12,9 millions, -12%). En Belgique, les émissions n'ont diminué que de 0,3%, à 87 millions de tonnes de CO2 produites.

Les 28 Etats de l'UE ont produit 3,35 milliards de tonnes de CO2 en 2013, contre 3,43 milliards en 2012. L'Allemagne, le Royaume Uni, la France, l'Italie, la Pologne, l'Espagne et les Pays-Bas contribuent pour 77% de ces émissions.

Source: Belga
mercredi 15 janvier 2014
L'Energy Information Administration (EIA ) du département américain de l'énergie a révélé avant hier qu'en 2013 les émissions totales de CO2 provenant des combustibles fossiles ont augmenté de 2,1 % par rapport à 2012 aux USA et qu'en 2014 ils devraient encore augmenter de 0,7% , pour se stabiliser vers 2015.


Oups...Vivement 2016

© Nature Alerte
vendredi 15 novembre 2013
La déforestation de l'Amazonie brésilienne a atteint 5843 km2 sur un an, en hausse de 28% par rapport à l'année précédente qui avait enregistré la plus faible déforestation de l'histoire, a annoncé jeudi la ministre de l'Environnement.

«Nous confirmons une hausse du taux de déforestation de 28%, avec 5843 km2» déboisés sur un an, a déclaré la ministre, Izabella Teixeira, lors d'une conférence de presse. Ce résultat encore provisoire couvre la période allant d'août 2012 à juillet 2013.

Les États du Para (nord) et du Mato Grosso (centre-ouest), terres de grands producteurs de soja et grands éleveurs de bovins, sont les plus déboisés, avec des taux en hausse de 37% et 52% respectivement, a précisé la ministre.

Mme Teixeira a fixé une réunion d'urgence avec les secrétaires à l'Environnement des États amazoniens pour leur demander des explications et la prise de mesures pour améliorer la situation. La réunion a été fixée au vendredi de la semaine prochaine, à son retour du sommet de l'ONU sur le changement climatique à Varsovie.

Mme Teixeira a vivement critiqué les contrôles effectués par certains États dans ce domaine.

«Le gouvernement brésilien ne tolère et n'accepte aucune hausse de la déforestation illégale», a assuré la ministre, rappelant que le pays s'est engagé à réduire drastiquement le déboisement.

«Le gouvernement avait montré une réduction très positive de la déforestation de l'Amazonie - de près de 80% en dix ans», a déclaré à l'AFP le spécialiste de l'institut Amazon, Adalberto Verissimo.

«Mais il y a eu l'approbation du code forestier au Parlement, la construction de centrales hydroélectriques et une moindre création de zones protégées: cela a augmenté la spéculation sur les terres (...) et le gouvernement a donné des signes d'une moindre sévérité dans son combat», a estimé l'expert.

Malgré cette hausse, il s'agit du deuxième taux le plus faible de déforestation au Brésil après les 4571 km2 enregistrés en 2012 (contre 6418 km2 en 2011).

En 2004, année record, 27 000 km2 de forêts avaient été dévastés.

Puissance agricole et d'élevage, le Brésil est tiraillé entre écologistes et grands agriculteurs. Le Parlement a fini par voter fin 2012 un nouveau code forestier qui fixe le pourcentage de forêt que le producteur doit protéger et qui atteint 80% en Amazonie. Mais le Parlement comprend un nombre important de parlementaires qui soutiennent l'agrobusiness au détriment de l'agriculture familiale et des écologistes.

Les Indiens du Brésil sont également sur le pied de guerre face à des projets en analyse au Parlement, comme la possibilité de créer des concessions d'exploitation minière sur leurs terres ou la possibilité qu'il revienne désormais au Parlement - et non plus au ministère de la Justice - de délimiter leurs territoires. Ils redoutent dans ce cas le puissant groupe parlementaire favorable aux grands exploitants agricoles.

Au Brésil vivent près de 900 000 Indiens de 305 ethnies sur 12% du territoire, la plupart en Amazonie, soit moins de 0,5% des quelque 200 millions de Brésiliens.

...

Une nouvelle carte de Google dévoile la déforestation mondiale, merci Google!

Hier, des chercheurs ont publié un outil très attendu qui révèle l' ampleur de la perte et du gain du couvert forestier à l'échelle mondiale. 

Réalisé par Google, cette nouvelle carte interactive forestière  mondiale établit une nouvelle référence de mesure et de valorisation de la forêt dans l'ensemble des pays du monde.

La carte a des implications profondes pour les efforts visant à ralentir la déforestation , qui représente environ dix pour cent des gaz à effet de serre produites par les activités humaines , selon les auteurs de l'article qui décrivent l'outil et les détails de ses premières conclusions .

" Les gens vont utiliser ces données d'une manière que nous ne pouvons même pas imaginer aujourd'hui ", a déclaré Matthew Hansen, géographe de l' Université du Maryland.

«Jusqu'ici le Brésil a utilisé des données Landsat pour documenter sa déforestation et éclairer les politiques à tenir mais ils ont également partagé leurs données au public. Ces données étaient indisponibles  jusqu'ici pour les autres parties du monde . 

Cette nouvelle carte mondiale du couvert forestier lève le voile , révélant ce qui se passe sur le terrain, et c'est effroyable dans certain endroit du monde.



Petit aperçu en Indonésie


...no comment...

mardi 12 novembre 2013
La 19ème conférence climatique de l'ONU (COP19**) sur la réduction des émissions mondiales de carbone après 2020, se déroule avec la participation de 192 pays, depuis lundi à Varsovie jusqu'au 22 novembre.

Les études montrent que plus d'inondations et de vagues de chaleur sont à prévoir. Lors de la session plénière d'octobre, le Parlement européen a souligné l'importance de la conférence pour arriver à un accord contraignant d'ici 2015. 

L'Union européenne, qui représente environ 11% des émissions de gaz à effet de serre, s'est engagée à réduire ces niveaux de 20% d'ici 2020, lorsque le protocole internationale de Kyoto expire et devra être remplacé. La conférence fait partie des préparatifs en vue d'un nouvel accord international.

Le Parlement européen a réitéré la proposition de l'Union européenne d'augmenter l'objectif de réduction à 30% d'ici 2020 si d'autres pays sont prêts à emboîter le pas.

"En tant que délégation du Parlement européen, notre travail est de discuter avec le plus de groupes possible (ONG, délégations). Nous avons déjà un accord pour réduire les émissions des voitures, et pour réduire les émissions de 20% en-dessous des niveaux de 1990 d'ici 2020. C'est le message que nous pouvons donner. Nous voulons de vrais engagements de la part de toutes les régions du monde. Nous voulons avancer maintenant et non en 2018 ou 2020. Nous devons garder l’événement de Paris 2015 en tête, et nous devons faire pression pour des engagements contraignants, également de la part des pays non-développés. Nous avons également besoin de plus de soutien financier des pays développés" a déclaré le chef de la délégation du Parlement européen, Matthias Groote.

Et d'ajouter : "Varsovie servira de préparation pour Paris où nous devrons décider de nouvelles mesures et de quotas après 2020. Varsovie sera, je l'espère, la conférence des promesses claires et des engagements. Je voudrais voir des engagements de la part des grandes économies pour le Fonds vert pour le climat, car sinon les pays sous-développés perdront confiance. Ce sera une semaine difficile, les discussions qui se poursuivent tard dans la nuit sont une tradition, mais nous devons réussir."

Trois principaux sujets de négociation seront abordés à Varsovie

1/ Une conférence pour assurer des progrès dans la mise en œuvre des décisions antérieures

Au cours de ces deux semaines, les travaux se concentreront sur la mise en oeuvre des décisions adoptées précédemment. Il s'agit de faire vivre les institutions existantes, en particulier le Fonds vert ou le comité d'adaptation, de s'assurer du bon fonctionnement du système de suivi et de contrôle des engagements et actions (« MRV ») et de faire avancer plusieurs sujets clés tels que l'agriculture ou encore la création d'un nouveau mécanisme de marché.

2/ Une conférence pour structurer les travaux d'ici à 2015

Résultat d'un compromis largement porté par l'Union européenne à la Conférence climat de Durban, la plate-forme de Durban a pour principal objectif de parvenir en 2015 à un accord applicable à tous les pays, entrant en vigueur au plus tard en 2020 et prenant la forme d' « un protocole, un autre instrument juridique ou un résultat agréé ayant force de loi en vertu de la Convention applicable à toutes les parties ».

Ainsi, la « plate-forme de Durban » doit déterminer à Varsovie les questions clés de négociation, et notamment inciter les pays à préparer de manière concrète les engagements chiffrés qu'ils pourraient mettre sur la table pour la conférence de 2015.

3/ Une conférence pour préparer le débat en 2014 sur l'ambition

Pour se concentrer en 2014 sur l'ambition, c'est-à-dire la préparation des engagements chiffrés de réduction de gaz à effet de serre, l'Union européenne souhaitent qu'un travail interne à chaque État débute sans tarder, dans le respect des règles nationales. L'objectif poursuivi est que chaque État soit en mesure de prendre des engagements forts et ambitieux en 2015.

Pour sa part, la France souhaite que l'Union européenne s'engage collectivement à réduire ses émissions de 40 % en 2030 par rapport à 1990.


** La Conférence des Parties (COP), instituée en 1992 lors de l'adoption de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), est l'organe suprême de la Convention et réunit toutes les parties à la Convention, soit les 195 pays qui l'ont ratifiée.

Elle se réunit tous les ans depuis 1994 pour faire avancer la lutte contre les changements climatiques, pour faire le point sur l'application de la Convention, et adopter des décisions qui élaborent davantage les règles fixées et négocier de nouveaux engagements. Elle est couplée depuis 2005, date d'entrée en vigueur du Protocole de Kyoto, à la conférence annuelle des Parties au Protocole de Kyoto, dite CMP.


Un réchauffement de 3,6°C avec les objectifs actuels

La planète se dirige vers un réchauffement «de long terme» de 3,6 degrés si les gouvernements se contentent de leurs objectifs actuels, a averti l'Agence internationale de l'Energie (AIE) mardi, alors que viennent de s'ouvrir à Varsovie des négociations sur le climat.

Dans le scénario «central» établi par l'agence énergétique des pays développés, les émissions de gaz à effet de serre liées à l'énergie --environ deux tiers des émissions totales-- augmenteront de 20% en 2035, même avec les efforts déjà annoncés par les États.

Ce scénario «prend en compte l'impact des mesures annoncés par les gouvernements pour améliorer l'efficacité énergétique, soutenir les renouvelables, réduire les subventions aux énergies fossiles et dans certains cas, donner un prix au CO2», précise l'AIE dans son rapport annuel de référence, présenté mardi à Londres.

Or la hausse de 20% des émissions «énergétiques» (charbon et pétrole principalement, gaz dans une moindre mesure) d'ici 20 ans «laisse le monde sur une trajectoire cohérente avec un réchauffement moyen de long terme des températures de 3,6°C, bien au-delà de l'objectif affiché internationalement des 2 degrés», souligne l'AIE.

Constatant le «rôle pivot» de l'énergie dans le succès ou l'échec de la politique climatique internationale, le bras énergétique de l'OCDE salue les initiatives récentes (plan d'action pour le climat de Barack Obama, annonce par Pékin d'une limitation du charbon ou encore débat européen sur les engagements climatiques en 2030), qui ont «tous le potentiel de limiter la croissance des émissions de C02 liées à l'énergie».

Mais ses projections à 2035 montrent que la consommation d'énergies fossiles continuera à augmenter significativement.

16,1 milliards de litres de pétrole chaque jour

L'AIE a relevé mardi sa prévision de consommation mondiale de pétrole en 2035 à quelque 101 millions de barils par jour (mbj), soit une progression d'environ 14 mbj en moins d'un quart de siècle. Cette consommation pétrolière représente un flot de plus de 16,1 milliards de litres d'or noir, brûlé sur la planète toutes les 24 heures.

Côté charbon, énergie fossile la plus polluante et carburant énergétique principal des deux pays les plus peuplés de la planète (Chine et Inde), l'AIE table sur une hausse de la consommation de 17% d'ici 2035 (dont les deux tiers seraient réalisés d'ici 2020), notamment parce que le charbon reste moins cher que le gaz dans de nombreuses régions du monde.

«Les choix politiques en Chine», qui pourrait atteindre un plateau de sa consommation charbonnière en 2025, «seront particulièrement importants puisque la Chine consomme désormais autant de charbon que le reste du monde», souligne l'AIE.

Fervente promotrice de la capture et au stockage souterrain (CCS) du CO2 pour parer le réchauffement, l'agence semble prendre acte du développement très lent de la technologie, affectée par des défis technologiques mais surtout par une non-rentabilité économique, faute de prix significatif de la tonne de CO2. Seulement 1% des centrales thermiques seront équipées de CCS en 2035, selon elle.

Quant au nucléaire, malgré un ralentissement, sa production d'électricité augmente de deux tiers, «tiré par la Chine, la Corée du Sud, l'Inde et la Russie», selon l'AIE.

Frange d'or dans un nuage noir néanmoins: les perspectives pour les renouvelables, notamment dans l'électricité, restent bonnes. Près d'un mégawatt sur deux de nouvelle capacité de production électrique sera renouvelable (un sur quatre pour les seuls éolien et photovoltaïque), ce qui permettra de passer le cap de 30% d'électricité renouvelable dans le monde en 2035.

Par le passé, l'AIE avait déjà averti d'une fièvre des températures de 6 degrés si tous les efforts pour limiter les émissions humaines étaient abandonnés.



#COP19 : Quels sont les enjeux des négociations... par developpement-durable

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...Bon allez comme d'habitude on ne prie pas le ciel.... 
...pour que des outils de base mal-façonnés soient par leur soin soigneusement sélectionnés...


...Car comme tout le monde le sait le statut légal (ou létal comme vous voulez) 
d'un bien d'équipement mal embouché 
...ne peut plus être remis en question...
... Et que la prohibition légale interdit de pratiquer des expériences sans notre consentement...

...bon ben ... c'est tout pour aujourd'hui...

....Actualité suivante...

jeudi 7 novembre 2013
Selon l'Organisation météorologique mondiale, la concentration dans l'atmosphère des trois principaux gaz à effet de serre n'a jamais été aussi élevée qu'en 2012.

L'Organisation météorologique mondiale (OMM) est formelle : la concentration dans l'atmosphère des trois principaux gaz à effet de serre – à savoir le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4) et le protoxyde d'azote (N2O) – n'a jamais été aussi élevée sur la planète qu'en 2012. L'agence de l'ONU l'a annoncé mercredi dans un communiqué.

"Le forçage radiatif de l'atmosphère par les gaz à effet de serre, qui induit un réchauffement du système climatique, s'est accru de 32 % entre 1990 et 2012", a constaté l'OMM. "C'est pour cela que notre climat change, que les conditions météorologiques sont plus extrêmes, que les inlandsis et les glaciers fondent et que le niveau de la mer s'élève", dénonce le secrétaire général de l'organisation, Michel Jarraud. "Selon le GIEC [le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, ndrl], si nous poursuivons dans la même voie, la température moyenne du globe à la fin du siècle pourrait excéder de 4,6 degrés ce qu'elle était avant l'ère industrielle […] Les conséquences seraient catastrophiques".

Principal responsable de cette pollution : le CO2, donc la concentration dans l'atmosphère a atteint 393 parties par million en 2012, selon un récent bulletin de l'OMM. 

C'est donc le CO2 d’origine humaine qui enregistre une progression jamais vue de 0.56%.

Michel Jarraud, le secrétaire général de l’OMM, se montre particulièrement pessimiste:

“Le CO2 est un gaz particulièrement stable, aucune réaction chimique ne peut l‘éliminer naturellement de l’atmosphère. Du coup, il stagne pendant de longues périodes, des centaines voire des milliers d’années. Les décisions que nous prenons maintenant, ou plutôt celles que nous ne prenons pas, auront des conséquences sur de très très longues périodes également”

Source © Atlantico
mardi 5 novembre 2013
Une série de petits séismes près de Snyder, au Texas, entre 2006 et 2011 ont été liés à des injections dans le sous-sol de champs pétrolifères d'importants volumes de dioxyde de carbone (CO2), selon une recherche publiée lundi 4 novembre dans les comptes rendus de l'Académie américaine des sciences (Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America, PNAS). 

C'est la première fois qu'un lien est établi entre de telles injections et des tremblements de terre d'une magnitude supérieure à trois sur l'échelle de Richter, soulignent les chercheurs.

Les auteurs relèvent toutefois que des injections de quantités similaires de CO2 n'ont pas déclenché de séismes détectables dans deux autres champs pétrolifères voisins ou ailleurs dans le monde. Ce qui montre, selon eux, qu'injecter d'importants volumes de gaz dans des sous-sols aux caractéristiques géologiques différentes ne provoque généralement pas d'activités sismiques notables.

Cette technique est utilisée depuis longtemps pour accroître la production pétrolière. Mais, cette fois, le département américain de l'énergie a voulu, en finançant cette recherche, étudier l'impact potentiel des techniques de capture et de stockage du CO2 dans le sol, qui visent à réduire les émissions de gaz à effet de serre.

QUATRE-VINGT-TREIZE SÉISMES EN MOINS DE DEUX ANS

L'étude s'est concentrée sur le nord-ouest du Texas, où se trouvent trois importants champs pétrolifères et gaziers en production depuis les années 1950. Les exploitants ont commencé à injecter de grandes quantités de CO2 dans un de ces trois champs en 1971. Ils ont recouru à la même technique dans le champ de Cogdell en 2001, avec une forte augmentation des injections de CO2 en 2004.

Utilisant un réseau de sismomètres ultrasensibles, Weil Gan et Cliff Frohlich, de l'université du Texas, ont détecté 93 séismes dans la région de Cogdell de mars 2009 à décembre 2010, dont trois dépassaient une magnitude de 3. Un tremblement de terre de magnitude 4,4 s'est produit à Cogdell en septembre 2011.

Se fondant sur les injections et extractions de fluides et de gaz, ils ont conclu que ces séismes étaient liés à un accroissement du C02 injecté dans le sous-sol. Selon Cliff Frohlich, il pourrait y avoir des failles géologiques dans la région de Cogdell qui pourraient être sensibles aux pressions d'injections massives de CO2.

Source: © Le Monde
mardi 1 octobre 2013
La demande présentée par l'Allemagne prévoit de permettre aux constructeurs de ne réaliser que 80 % de l'objectif de réduction en 2020 et d'arriver par étapes à 100 % en 2024.

L'Allemagne a demandé à ses partenaires de différer à 2024 la réduction des émissions des nouvelles voitures à 95 g de CO2/km pour aider ses constructeurs à s'adapter à cette contrainte, a-t-on appris lundi de sources européennes à Bruxelles.

La demande, dont l'AFP a obtenu une copie, a été soumise vendredi dernier à Bruxelles lors d'une réunion des ministres de l'Industrie, et la négociation se déroule désormais au «plus haut niveau politique, avec des contacts directs entre les dirigeants», ont confié plusieurs sources à l'AFP.

La proposition initiale défendue par les grands pays avec une industrie automobile --France, Italie et Royaume-Uni-- et soutenue par la grande majorité des autres États impose aux constructeurs de réduire la moyenne des émissions de leurs nouvelles gammes de voitures de 130 g à 95 g de CO2/km d'ici 2020.

La proposition donne cependant la faculté aux constructeurs de dépasser ce plafond à hauteur de 2,5 g de CO2/km chaque année, pendant une période de transition de 2020 à 2023, en fonction du développement de leur parc de véhicules électriques non polluants.

Ce plafond de dépassement est jugé insuffisant par les constructeurs allemands qui veulent pouvoir «très largement dépasser l'objectif de 95 g jusqu'en 2023», a souligné un négociateur.

La demande présentée par l'Allemagne prévoit en effet de permettre aux constructeurs de ne réaliser que 80 % de l'objectif de réduction en 2020 et d'arriver par étapes à 100 % en 2024.

Selon un calcul de l'organisation Transport et Environnement, «cela aurait pour conséquence de limiter la réduction des émissions à 104 g de CO2/km en 2020».

Le dossier empoisonne les relations européennes depuis plusieurs mois. Berlin a déjà forcé la main de ses partenaires pour différer la prise de décision après les élections législatives en Allemagne et a fait reporter de mercredi à vendredi une réunion des représentants des États à Bruxelles au cours de laquelle devait être organisé un vote, a souligné une source européenne.

«Le dossier se traite directement entre l'Élysée et la Chancellerie, car la position de la France sur la demande allemande déterminera celle de nombreux autres pays, notamment le Royaume-Uni», a expliqué cette source.

La chancelière est intervenue personnellement début juillet avec pour conséquence de politiser une négociation très technique.

«Une réglementation qui pénaliserait à ce point les producteurs de grosses voitures, comme c'est le cas avec le projet actuel de Bruxelles, n'est, selon moi, pas raisonnable», a-t-elle déclaré.

«Certains de nos constructeurs, qui produisent majoritairement de grosses voitures, même s'il s'agit des plus efficaces et des plus innovantes dans leur segment, seraient très pénalisés par le projet européen actuel et des emplois en Allemagne seraient menacés», a-t-elle soutenu.








lundi 17 juin 2013
Une équipe de recherche internationale, à laquelle ont participé le Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement (IPSL/LSCE %u2013 CEA/CNRS/UVSQ) et le laboratoire " Géosciences environnement Toulouse " (CNRS/IRD/Université Paul Sabatier Toulouse 3) a comptabilisé précisément les bilans d'émission et de capture des gaz à effet de serre au niveau des rivières, estuaires et zones côtières - ou " continuum aquatique terre-mer ". Cette étude a permis de déterminer que l'activité humaine a significativement changé l'exportation de carbone des écosystèmes terrestres vers les rivières et les estuaires.

Les résultats montrent qu'une fraction du carbone émis depuis la période pré-industrielle reste séquestrée dans les sédiments du " continuum aquatique terre-mer " au lieu d'être stockée dans les écosystèmes terrestres tandis qu'une autre est relâchée sous forme de CO2 vers l'océan et ensuite vers l'atmosphère. Ces résultats sont publiés dans Nature Geoscience.

Au cours de cette étude, les chercheurs se sont intéressés au " continuum aquatique terre-mer ", c'est-à-dire à l'ensemble des rivières, lacs, fleuves, estuaires et zone côtières, impliqué dans le bilan des sources et puits de CO2. Ils ont examiné les données publiées précédemment et ont montré qu'une proportion importante des émissions de carbone d'origine anthropique, qui est absorbée par les écosystèmes terrestres, n'est pas stockée dans ceux-ci, mais " fuit " dans le continuum aquatique terre-mer. À cause de cela, les écosystèmes terrestres stockent 0,9 gigatonne de carbone chaque année, ce qui est en accord avec les études précédentes. Ces résultats indiquent surtout que le carbone séquestré par ces écosystèmes fuit (du fait de la déforestation, du déversement des eaux usées et du processus de météorisation) plus qu'on ne le pensait vers les systèmes aquatiques, et finalement vers l'atmosphère. Seule une fraction minime de ce CO2 (environ 10%) atteint la haute mer.

La capacité globale de stockage par les écosystèmes terrestres doit donc être significativement révisée à la baisse. Les écosystèmes terrestres et marins sont des acteurs majeurs du stockage du CO2, et par conséquent de la modération du changement climatique. Il est donc crucial d'inclure ces nouveaux flux du continuum aquatique terre-mer dans les bilans globaux du CO2.

Les émissions de CO2 liées aux activités humaines injectent chaque année 8,9 gigatonnes de carbone dans l'atmosphère. Environ une moitié est reprise par les écosystèmes océaniques et terrestres : les océans capturent près de 2,3 gigatonnes de carbone, et la végétation (forêts, prairies, cultures, marais..) environ 2,5 gigatonnes. Le reste s'accumule dans l'atmosphère, en partie responsable du réchauffement global de la planète.

Référence de la publication : " Anthropogenic perturbation of the carbon fluxes from land to ocean ", Pierre Regnier et al., Nature Geoscience (2013), doi:10.1038/ngeo1830.

Source : www.cea.fr




vendredi 10 mai 2013
Un cap symbolique est en passe d'être franchi. Pour la première fois depuis que l'homme est apparu sur Terre. Et même depuis plus de 2,5 millions d'années... Le seuil de 400 parties par million (ppm) de dioxyde de carbone (CO2) atmosphérique devrait être atteint courant mai, au point de mesure historique de la station de Mauna Loa (Hawaï), où les premières mesures de l'ère moderne ont été menées, dès 1958, par l'Américain Charles David Keeling.

La concentration de CO2 dans l'hémisphère Sud, plus faible que celle de l'hémisphère Nord, ne franchira cependant le même palier que dans plusieurs années.

A Mauna Loa, la concentration de CO2 pointait, vendredi 3 mai, à 399,29 ppm. La veille, l'Organisation météorologique mondiale (OMM) rendait public son bilan climatologique pour 2012, notant l'abondance et l'intensité de phénomènes extrêmes : sécheresses, inondations, cyclones tropicaux, etc.

2012 AU NEUVIÈME RANG DES ANNÉES LES PLUS CHAUDES

"La variabilité naturelle du climat a toujours donné lieu à ces extrêmes, mais les caractéristiques physiques de ces phénomènes météorologiques et climatiques résultent de plus en plus du changement climatique", analyse Michel Jarraud, secrétaire général de l'OMM.

Celle-ci place l'année 2012 au neuvième rang des années les plus chaudes observées depuis la fin du XIXe siècle. La concentration atmosphérique de CO2 n'excédait pas alors les 300 ppm. Un niveau qui n'a jamais été dépassé au cours du dernier million d'années écoulé.

Le seuil de 400 parties par million (ppm) de dioxyde de carbone (CO2) atmosphérique devrait être atteint courant mai 2013.

"Franchir le seuil de 400 ppm de CO2 porte une forte charge symbolique, juge le climatologue Michael Mann, directeur du Earth System Science Center de l'université de Pennsylvanie. Cela vient nous rappeler à quel point la dangereuse expérience que nous menons sur notre planète est hors de contrôle."

Au rythme actuel des émissions de dioxyde de carbone, l'objectif fixé par la communauté internationale de limiter, à l'horizon de la fin du siècle, le réchauffement à deux degrés au-dessus du niveau préindustriel, est désormais quasi intenable.

AUGMENTATION MOYENNE DE LA TEMPÉRATURE DE 2,4 °C À 2,8 °C

Le franchissement imminent du seuil des 400 ppm de CO2 n'est pas une surprise. En août 1975, dans un article célèbre publié par la revue Science, le géochimiste américain Wallace Broecker non seulement prévoyait l'irruption prochaine du "réchauffement global", mais il estimait aussi la rapidité avec laquelle les activités humaines feraient grimper la concentration atmosphérique de CO2. Voilà près de quarante ans, il avançait que le fameux seuil des 400 ppm serait atteint en 2010...

Pour retrouver de tels niveaux de gaz carbonique, il faut remonter à l'ère du pliocène, il y a 2,6 à 5,3 millions d'années. Les créatures les plus proches du genre humain qui arpentaient alors la surface de la Terre étaient les australopithèques. "Les températures moyennes globales étaient de trois à quatre degrés supérieures à celles d'aujourd'hui et d'environ dix degrés aux pôles", précise la Scripps Institution of Oceanography (université de Californie à San Diego), qui publie quotidiennement les mesures de concentrations de CO2 de Mauna Loa. Et le niveau de la mer, "supérieur de 5 m à 40 m au niveau actuel".

La centrale de Belchatow, en Pologne, premier émetteur européen de CO2.

"Il est toujours délicat de faire ce genre de comparaison", prévient cependant le climatologue Jean-Pascal van Ypersele (université catholique de Louvain), vice-président du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC). "Il n'y a pas que la concentration en CO2 qui change, note-t-il. La position des continents, l'orbite terrestre ont, depuis le pliocène, également changé."

Selon les derniers travaux du GIEC, la stabilisation du CO2 entre 400 ppm et 440 ppm conduirait, sur le long terme, à une augmentation moyenne de la température terrestre de 2,4 °C à 2,8 °C. "La dilatation thermique des océans conduirait à une élévation du niveau moyen des océans comprise entre 50 cm et 1,7 m, ajoute M. van Ypersele. Et ce, sans tenir compte de la fonte des glaciers."

ÉLÉVATION DU NIVEAU MARIN COMPRISE ENTRE 20 CM ET 60 CM

Ce nouvel état d'équilibre ne serait toutefois atteint que bien après la fin du siècle en cours. Autour de 2100, vu l'inertie de la machine climatique, l'augmentation du niveau des mers devrait être en deçà de ces niveaux, même en tenant compte de la fonte des glaciers. Le dernier rapport du GIEC prévoit à cet horizon une élévation probable du niveau marin comprise entre 20 cm et 60 cm, une estimation qui devrait cependant être revue à la hausse dans le prochain rapport du groupe d'experts, attendu pour septembre.

"Une part de la question est donc de savoir si l'on doit se préoccuper du très long terme ou se limiter à considérer ce qui se produira d'ici cinquante ans à cent ans", interroge le climatologue Edouard Bard, professeur au Collège de France.

En tenant compte du temps très long, "la possibilité est réelle qu'avec les niveaux de CO2 actuels nous ayons déjà dépassé le seuil d'une influence dangereuse sur notre climat", estime pour sa part Michael Mann.

Selon le climatologue américain James Hansen, ancien directeur du Goddard Institute for Space Studies (GISS), la concentration de CO2 à ne pas excéder se situe autour de 350 ppm. Une limite qui a été atteinte peu avant 1990.


Source: © Stéphane Foucart / Le Monde
lundi 29 avril 2013
D'après le Scripps Institution of Oceanography, qui travaille avec l'observatoire de Mauna Loa, la concentration de CO2 pourrait dépasser les 400 ppm en mai, pour la première fois de l'histoire humaine.

La responsable de l'ONU pour le climat, Christiana Figueres, a exprimé lundi à Bonn son inquiétude et appelé à une action urgente devant l'évolution de la concentration de CO2 dans l'atmosphère, sur le point de passer le seuil symbolique des 400 ppm (parties par million).

Selon l'observatoire Mauna Loa d'Hawaï, qui dépend de l'Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA), la concentration de CO2 sur notre planète a atteint 399,72 ppm, le 25 avril.

«Nous sommes tout près de dépasser le seuil de 400 ppm», a déclaré Mme Figueres aux délégations de plus de 190 pays réunies pour préparer les négociations annuelles sur la lutte contre le changement climatique, qui se tiendra en fin d'année à Varsovie, selon un communiqué de l'ONU.

«Je vous accueille avec une inquiétude plus vive», a-t-elle lancé aux négociateurs, exprimant aussi un «sens de l'urgence plus fort». Il s'agit de la première réunion des délégations depuis la conférence de Doha, fin 2012.

La communauté internationale s'est fixé comme objectif de parvenir en 2015 à un accord obligeant tous les pays, dont les deux grands pollueurs que sont la Chine et les États-Unis, à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES). Il entrerait en vigueur en 2020.


L'objectif est de contenir la hausse du thermomètre à 2°C par rapport aux niveaux préindustriels, seuil au-delà duquel les scientifiques estiment que le système climatique s'emballerait.

Pour parvenir à une température entre 2°C et 2,4°C, il faudrait que la concentration de CO2 plafonne à 350-400 ppm (ou entre 445 et 490 ppm pour la totalité des GES), selon le dernier rapport du groupe d'experts de l'ONU sur le climat, le GIEC.


D'après le Scripps Institution of Oceanography, qui travaille avec l'observatoire de Mauna Loa, la concentration de CO2 pourrait dépasser les 400 ppm en mai, pour la première fois de l'histoire humaine.

Les premières données observées en mars 1958 s'établissaient à 316 ppm. Avant la période industrielle, et le recours aux énergies fossiles, la concentration de CO2 était estimée à 280 ppm.

Le taux de CO2, le principal GES, était probablement de 400 ppm durant la période géologique du pliocène, il y a entre 3,2 millions et 5 millions d'années, quand la terre faisait de 2 à 3 degrés de plus, indique le Scripps dans un communiqué.


Source © lapresse.ca

mardi 26 février 2013
Les émissions de gaz à effet de serre de l'Allemagne ont augmenté en 2012, le pays ayant brûlé plus de charbon et de gaz pour produire de l'électricité, en attendant la montée en puissance des énergies renouvelables qui doivent compenser l'arrêt de réacteurs nucléaires.

Les émissions de gaz à effet de serre ont légèrement augmenté en 2012 de 1,6%, a indiqué lundi l'Agence fédérale de l'environnement (UBA) dans un communiqué.


L'Allemagne a ainsi émis l'équivalent de 931 millions de tonnes de dioxyde de carbone, soit 14 millions de tonnes de plus que l'année précédente.
L'UBA explique cela par le fait que plus de charbon et de houille ont été brûlés pour produire de l'électricité et que le gaz a été davantage utilisé pour le chauffage des habitations.

La montée en puissance des énergies renouvelables a toutefois limité l'augmentation des émissions, a souligné l'agence.

A la suite de la catastrophe nucléaire de Fukushima en 2011, l'Allemagne a décidé de renoncer au nucléaire d'ici 2022, avec la volonté de se positionner comme pionnier au niveau mondial en matière d'énergies renouvelables.

On a certes évité une vive hausse des émissions de gaz à effet de serre en raison de la sortie du nucléaire, car avant tout l'essor des énergies renouvelables a permis de compenser. Cependant, je m'inquiète d'une tendance à de nouveau utiliser davantage de charbon pour produire de l'électricité, a déclaré Jochen Flasbarth, président de l'UBA, cité dans un communiqué.

Malgré cette progression des émissions en 2012, l'Allemagne souligne qu'elle dépasse largement les objectifs du protocole de Kyoto, puisqu'en comparaison avec 1990, elle a réduit ses émissions de 25,5%.


Source ©AFP / 25 février 2013


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