jeudi 14 avril 2011
12:27
Une étude confirme les liens entre les élections locales et la déforestation massive en Indonésie.En effet, l'augmentation de la fragmentation de la gestion politique territoriale de l’Indonésie contribue à sa déforestation, c'est ce que démontre l'analyse publiée lundi par les recherches communes des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT), la London School of Economics (LSE) et de la South Dakota State University (SDSU).
Ces recherches confirment que les politiciens indonésiens semblent rembourser leurs dettes électorales par l'octroi de concessions forestières.
C'est en comparant les changements de surface des couverture forestières avec la prolifération des nouvelles régions administratives, produits par la politique de décentralisation du pays qui leur accorde une plus grande autonomie régionale, que les chercheurs sont arrivés à leur conclusion.
Robin Burgess du LSE a démontré qu'en subdivisant une province d'un district, on a une incidence immédiate de 7.8 % d'augmentation de la déforestation dans la province.
Les chercheurs ont aussi constaté que que les exploitations forestière illégales augmentent dans les périodes pré-électorales, et diminuent fortement l'année post-électorale, pour être remplacé par une augmentation radicale des concessions légales. Les chercheurs démontrent que le passage de l'illégal au légal peut être une conséquence des faveurs octroyées par les politiciens, sous la forme de concessions forestières, en remboursement de ceux qui parrainent leurs campagnes.
"Nous constatons que la déforestation, dans les zones où l'exploitation forestière est illégale, augmente de près de 42 pour cent dans l'année précédant une élection puis chute de façon spectaculaire (de 36%) dans l'année qui suit les élections"
les élections locales en Indonésie sont souvent financées par les sociétés liées aux industries extractives comme l'exploitation forestière, minière, et les grands groupes agricoles. Le bupati, ou chef de district, détient le pouvoir de décision, concernant la rétribution des concessions aux entreprises en charge des gestions des terrains agricoles et des plantations, et des exploitations forestières.
"Dans la mesure où l'on veut ralentir le rythme de la déforestation tropicale mondiale, tel que le préconise les instances internationales dans cette année des forets, ces résultats suggèrent que les décisions en matière exploitation forestière doivent être prises de façon plus centralisées et sous la surveillance d'instances indépendantes."
Source: monga bay news
...En cette période ...disons pré-électorale...vigilance...puissions nous en prendre de la graine (pas OGM bien sûr) ...
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