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mardi 4 août 2015
Bernard Gonzalez, le préfet de Vaucluse a pris un arrêté interdisant la pêche dans la Durance en vue de la consommation et la commercialisation de toutes les espèces de poissons.

Dans le cadre des mesures prises à la suite de la pollution accidentelle dans la Durance, ayant conduit à la contamination ponctuelle de sédiments au PCB (polychlorobiphényle) l'arrêté préfectoral concerne la portion comprise entre Pertuis et le pont de Cadenet, sur la route (RD943) qui, au pied du massif du Luberon, relie Pertuis à Cavaillon. Cependant, la pratique de la pêche de loisir y reste autorisée.

Ce n'est pas la première fois qu'une telle interdiction de consommation et de commercialisation est prise. En 2007,  elle avait concernée les poissons du Rhône et de ses annexes en Vaucluse, au mois d'août. En 2008, en 2009 puis en 2012, des arrêtés similaires avaient été pris. Sur son site internet, l'organisation non gouvernementale, le  World Wide Fund, le Fonds mondial pour la nature, &(www.wwf.fr) rappelle que la première  pollution française aux PCB avait été répertoriée en 1895 dans des poissons du Rhône destinés à la consommation.

Les PCB, c'est quoi ?

Les polychlorobiphényles ou PCB – plus connus sous le nom de pyralène - sont des composés chimiques, des polluants organiques utilisés sur de nombreux sites industriels dans des installations électriques de type "transformateurs". Ils sont interdits en France depuis 1987.

Ces dérivés chlorés sont persistants dans l’environnement et peuvent s’accumuler dans la chaîne alimentaire en particulier dans certains poissons. L'homme est exposé aux PCB essentiellement par la consommation de produits gras d’origine animale : poissons, viandes et produits laitiers.

Des recommandations de consommation depuis novembre 2011

L'arrêté préfectoral considère "qu'une exposition accidentelle de courte durée aux PCB n'a pas de conséquence sanitaire. Par ailleurs, la pêche sans consommation, la baignade et les sports nautiques ne présentent aucun risque sanitaire pour l'homme. La toxicité des PCB est essentiellement liée à leur accumulation dans l'organisme au cours du temps. Ainsi, l'exposition ponctuelle à ces molécules au travers d'un aliment contaminé aura peu d'impact sur la santé".

Pour compléter, un avis de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation de l'environnement et du travail, en date du 10 novembre 2011 est notifié. Cet avis "recommande sur l'ensemble du territoire de limiter la consommation de poissons d'eau douce fortement bio-accumulateurs (anguilles, brèmes, barbeaux, silures, carpes, aloses et lamproies) à 1 fois tous les 2 mois pour les femmes en âge de procréer, enceintes ou allaitantes, les enfants de moins de 3 ans, les fillettes et adolescentes et à 2 fois par mois pour le reste de la population".

L'arrêté souligne aussi que "dès que de nouveaux éléments seront connus, ils seront portés à la connaissance du public".


Source © Midi Libre




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vendredi 25 avril 2014
Si le plan PCB 2008-2013 a permis des avancées pour maîtriser les émissions des polychlorobiphényles, il n'est pas parvenu à éliminer les PCB des rivières où ces polluants "demeureront dans les décennies à venir", selon le rapport du CGAAER.

Le Conseil général de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) a publié le 17 avril un rapport évaluant le plan quinquennal de lutte contre les polychlorobiphényles (PCB), lancé en 2008, suite aux taux de contamination relevés dans les poissons du Rhône.

Pour rappel : cette contamination avait été révélée dans le cadre du plan de surveillance de la qualité des aliments, au cours du premier semestre 2005. Des teneurs élevées en PCB avaient été retrouvées dans des brèmes prélevées dans une dérivation du Rhône : le canal de Jonage. Depuis, plusieurs campagnes successives de prélèvements et d'analyses ont été menées sur plusieurs espèces de poissons et sur les sédiments. Utilisés pour leurs propriétés isolantes et diélectriques, notamment dans des appareils électriques (transformateurs, condensateurs…), les PCB sont des composés aromatiques "très stables, réputés cancérigènes et classés comme perturbateurs endocriniens", souligne le CGAAER dans son rapport. Si leur fabrication et leur utilisation sont interdites en France depuis 1987, ils sont encore une source de pollution "qui est sous surveillance".

Le plan PCB 2008-2013 comprenait un programme d'analyse des sédiments et des poissons du fleuve, ainsi qu'un programme de mesure de l'imprégnation en PCB de consommateurs de poissons d'eau douce. Il prévoyait aussi un plan d'élimination des transformateurs électriques pollués. Depuis le 31 décembre 2010, il est interdit de détenir des appareils dont le fluide contient plus de 500 ppm (parties par million) de PCB, selon le décret du 18 janvier 2001.

L'évaluation du plan a été menée conjointement avec le Conseil général de l'environnement et du développement durable (CGEDD). Ses actions ont mobilisé "des fonds importants" sur le budget de l'État, soit  13 millions d'euros permettant de "mieux cerner l'étendue de la contamination", auxquels s'ajoutent 500 millions € dédiés à l'élimination des transformateurs.

Rémanence des PCB dans les sédiments

Le plan est aujourd'hui "quasiment terminé", concluent les rapporteurs. S'il a permis "de bien améliorer la connaissance des contaminations par les PCB et la manière de les gérer", ce plan n'est toutefois pas parvenu "à éliminer les contaminations constatées dans les sédiments des cours d'eau". "Malheureusement, les PCB resteront présents dans les sédiments de nombreuses années", alertent les auteurs.

Les sites industriels ayant utilisé des PCB dans le passé pour des fabrications diverses (linoleum, peinture, ..) demeurent des sources "potentielles" de contamination, de même que ceux qui abritent d'anciens transformateurs. "L'attention des repreneurs, voire des liquidateurs, est à attirer sur ces pollutions possibles", préviennent-ils.

L'apport des sols pollués et des sédiments pollués expliquent la majorité des flux observés dans les rivières. Les chiffres obtenus au niveau des estuaires (station observatoire du Rhône à Arles – SORA, barrage de Poses pour la Seine) font apparaître des quantités annuelles de PCB dans l'eau arrivant à la mer "largement supérieures aux rejets industriels connus." Ainsi, 144 kg de PCB sont comptabilisés annuellement à Arles pour des rejets industriels dans l'eau inférieurs à 5 kg. Cette présence de PCB "est vraisemblablement liée à une contamination sédimentaire historique se traduisant, selon les conditions hydrologiques, par des relargages dans l'eau".

Meilleure maîtrise des rejets et principe de précaution

En revanche, les sources d'émission ont été réduites via notamment les mises aux normes "successives" des usines d'incinération des ordures ménagères (UIOM). Les mesures prises dans le cadre du second plan national santé environnement prévoyaient une réduction de 30% des émissions de dioxines et PCB d'ici fin 2013 pour les installations classées. Depuis 2004, une division par quatre des émissions de dioxines des UIOM et autres ICPE a été observée : elles sont passées de 287g en 2004 à 73g en 2009. Les émissions de PCB ont, quant à elles, été divisées par trois entre 1990 et 2008.

Dans le cadre du plan PCB, 300 sites ont été répertoriés au niveau national présentant des contaminations des sédiments les plus importantes, supérieures à 10 ng/g MS (nanogrammes par gramme de matière sèche). Pour chaque site, ont été prélevées et analysées deux espèces indicatrices, l'une fortement bio-accumulatrice de PCB (anguille, barbeau ou brème), l'autre faiblement bioaccumulatrice (gardon, perche, sandre ou vandoise). Soit 7.957 analyses de poissons réalisées de 2008 à 2011, par la Direction générale de l'alimentation (DGAL) et les directions régionales de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Dreal).

A l'heure actuelle, près de 60 départements sont concernés par des interdictions de consommation et de commercialisation de poissons de rivière, qu'elles soient "partielles ou totales", sur les six bassins hydrographiques métropolitains (Adour-Garonne, Artois-Picardie, Loire-Bretagne, Rhin-Meuse, Rhône-Méditerranée et Corse, Seine-Normandie).

Ces interdictions ont été prises suite à l'étude nationale d'imprégnation aux PCB des consommateurs de poissons d'eau douce, menée par l'Agence de sécurité sanitaire (Anses). Les résultats, publiés en janvier 2012, ont montré que les niveaux d'imprégnation observés chez plus de 600 pêcheurs "étaient comparables à ceux observés dans la population générale". Mais 2,5% de la population (dont 0,3 % de femmes en âge de procréer) dépassaient les seuils préconisés par l'Anses. Sur la base de cette étude, l'Agence a rendu un avis fin 2011 recommandant de limiter les consommations de poissons d'eau douce fortement bio-accumulateurs (anguille, barbeau, brème, carpe, silure).

Le mode de gestion actuel du risque, via les interdictions de commercialisation, "se justifiait, en application du principe de précaution, dans une logique de moratoire tant qu'on ignorait les résultats de l'étude d'imprégnation". Mais les rapporteurs appellent à "réviser" ces interdictions selon le nouvel avis de l'Anses attendu en mai 2014. Ces interdictions de consommation plutôt que l'application de "recommandations ciblées" ont eu des "conséquences importantes" pour les pêcheurs professionnels en eau douce, déjà "affectés par le plan anguille", dont les mesures d'accompagnement prévues se "sont révélées peu efficaces", pointent-ils.

Elimination des appareils pollués

Concernant l'élimination des transformateurs contenant plus de 500 ppm de PCB, sur les 550.000 identifiés, 150.000 ont été concernés par l'opération après analyse des teneurs. Début juin 2013, après plusieurs opérations de relance, de mobilisation des services, de recours aux sanctions administratives, il reste 133 appareils à éliminer chez 44 détenteurs, notamment "des hôpitaux devant déménager et des entreprises en situation économique difficile".

Le décret d'avril 2013 prévoit d'étendre l'élimination des appareils pollués à plus de 50 ppm d'ici 2025, soit 120.000 transformateurs.

Les actions d'élimination des PCB contenus dans les matériels électriques et autres produits "doivent se poursuivre, de même que la réduction des rejets de PCB aujourd'hui mal connus chez les ferrailleurs et autres traiteurs de véhicules hors d'usage", recommandent les auteurs.

L'avenir du plan PCB

Les modélisations liant contamination des poissons et contamination des sédiments sont à "généraliser" pour être notamment utilisées dans le cadre du suivi des PCB qui sera demandé par "l'actualisation de la directive cadre sur l'eau".

Les rapporteurs recommandent également de maintenir un groupe de travail interministériel sous pilotage du ministère chargé de l'écologie et associant les parties prenantes et d'"améliorer les données" liées à la gestion des PCB. Ils appellent à prendre en compte les dégagements atmosphériques de PCB et à s'intéresser davantage au milieu marin "dont les enjeux sanitaires sont plus importants encore que ceux du milieu fluvial".

mardi 25 mars 2014
La pêche des anguilles et de certains poissons est interdite dans le Cher du fait de la pollution. Les résultats sont bons dans la Loire et la Vienne.

Dans la région, l'arrêté préfectoral interdisant la pêche des anguilles dans la rivière le Cher tient du serpent de mer. La préfecture vient de le reconduire pour 2014, et il risque de l'être encore pour quelques années, compte tenu des chiffres. 

L'arrêté interdit « le transport, la consommation humaine et animale et la commercialisation destinée à la consommation humaine et animale » des anguilles et « des espèces bio-accumulatrices (carpes, barbeaux, brèmes, silures) » pêchées dans le Cher.

 L'arrêté étendu aux anguilles quel que soit leur poids

En clair, ces poissons gras ne peuvent plus être pêchés dans cette rivière, compte tenu de la pollution en dioxines (polychlorobiphényles, les PCB, plus connus sous le nom de pyralène). Pour reconduire cet arrêté, la préfecture s'est fondée sur l'avis de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail. Ses dernières analyses remontent à 2011 puis des recommandations ont suivi en novembre 2013

La bonne nouvelle, c'est que les résultats des analyses sont satisfaisants pour la Loire et la Vienne. Déjà, en 2013, il n'existait plus de restriction de pêche pour ces deux cours d'eau.

La mauvaise nouvelle concerne le Cher, où les taux de contamination restent supérieurs aux normes. 

L'anguille est concernée car il s'agit d'un poisson gras à même de conserver ces agents toxiques. A l'inverse de l'arrêté de 2013, le tout dernier s'étend aux « espèces d'anguilles, quel que soit leur poids ». « Cela ne signifie pas que la situation soit moins bonne qu'auparavant mais s'explique parce que les normes ont changé. Par ailleurs, l'étude a établi qu'il n'existe pas suffisamment de corrélation entre le poids de l'anguille et le taux de contamination. L'effet masse n'est pas confirmé, même si en toute logique, on peut le penser », précise Béatrice Rolland, de la Direction de la protection des populations. Quant aux espèces « bio-accumulatrices », elles sont concernées car souvent ces poissons vivent en profondeur, là où les pollutions demeurent.

La pollution aux PCB résulte de l'activité humaine, industrielle, même si la majeure partie du temps, les sociétés responsables n'existent plus depuis belle lurette. La commercialisation des PCB est interdite depuis 1987, du fait de leur toxicité. Les pyralènes ont été largement utilisés dans l'industrie dès les années 1930. Les PCB servaient d'isolants électriques dans les transformateurs, dans les moteurs de pompe, comme additifs d'huile ou de produits de soudure, dans certains adhésifs, peintures, autocollants. 34.000 tonnes se trouveraient en France. Or, cette molécule aurait un rôle dans le processus cancérigène.

Source © Raphaël Chambriard avec Patrick Chauvin / La nouvelle république

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mercredi 23 octobre 2013
Ils étaient près de 500 manifestants, ce dimanche après-midi, devant l’usine Aprochim, à Grez-en-Bouère, pour demander la suspension de l’activité du site et l’indemnisation des victimes touchées par une pollution aux PCB – un produit cancérigène utilisé dans les transformateurs électriques - dont est soupçonnée l’entreprise. 

Ce produit résiste aux dégradations biologiques naturelles, c’est pour cela qu’il est nécessaire de faire appel à des usines comme Aprochim pour le traiter.

« On les a empoisonnés »

Cependant, depuis 2011, l’usine est soupçonnée de polluer le territoire qui l’entoure avec ce produit. Aujourd’hui, après 12 arrêtés, c’est l’exaspération chez les riverains et éleveurs alentours ne voyant aucune amélioration. 

« Il n’y a pas de volonté d’améliorer les choses et trop peu d’élus se positionnent » se lamente un manifestant. 

11 troupeaux ont été impactés dont 7 ont dû être abattus, depuis le début, représentant près de 700 bêtes. 

« Sans terres et bêtes saines, notre chiffre d’affaires est en chute libre » témoigne Joseph Gaudin, éleveur de chèvres qui a vu son chiffre d’affaire baisser de 60%. Du côté des riverains, c’est la crainte et le désarroi avec des maisons invendables et l’impossibilité de cultiver un jardin ou d’élever des animaux. Rares sont les gens à avoir été indemnisés à l’heure actuelle.

Chez la famille Moreau, dont le père de famille travaille à Aprochim, on est perdu. 

« Je suis une des habitantes à avoir le plus de PCB dans le sang » confie Sophie, la mère de famille, dont les analyses de sang ont montré un taux supérieur au seuil d’imprégnation critique. 

Avant la révélation de la pollution, la famille avait entamé la rénovation de leur maison, située à quelques dizaines de mètres de l’usine. Après 12 ans de travaux, leur maison est aujourd’hui invendable et les moutons et poules que la famille possédait ont dû être tués car contaminés aux PCB. « J’ai peur pour ma santé mais aussi pour celle de mes enfants. On leur a donné à manger de notre jardin. On les a empoisonnés » craint-elle, chamboulée.

À 900 mètres de l’usine, sur les hauteurs de Grez-en-Bouère, c’est Éliane Pelloin qui souffre. Éleveuse de chevaux, elle a dû euthanasier de nombreux chevaux contaminés par le PCB. 

« Contrairement à une vache, un cheval ne rumine pas. Du coup, lorsqu’il est contaminé, ça va très vite » explique t-elle, désabusée. 

« Il faudrait aujourd’hui que quelqu’un prenne ses responsabilités » s’emporte t-elle. Pour elle, Aprochim ne souffre d’aucune sanction et l’« affaire est étouffée ». Éliane attend aujourd’hui qu’elle soit indemnisée et que l’usine résolve le problème ou cesse son activité.

Autre victime du PCB : la famille Laumaillé vivant au lieu-dit « La Motte Sèche » à moins d’un kilomètre de l’usine. Victime d’un cancer du rein en 2009 mais sans lien démontré avec la présence de PCB dans l’environnement, Patrick, le patriarche, pensait vivre des jours heureux dans sa maison jusqu’à ce qu’il apprenne la pollution. « On a dû tuer nos poules et on ne cultive plus aujourd’hui dans notre jardin » explique t-il. « On n’a jamais voulu me faire faire de prise de sang et aucune analyse n’a jamais été faite chez moi » affirme t-il.

Un peu plus loin, ce sont Philippe Lami et Gaëtan Thomas qui souffrent de la situation. Le premier, de la ferme Launay-Guinard, a eu son élevage sous séquestre. Le second avait déjà perdu un troupeau lorsqu’il a décidé d’en réintégrer un sain. Les autorités n’y voyaient pas d’opposition. Cependant, quelques mois après, ce nouveau troupeau de 127 bêtes fût à son tour contaminé. Tous les deux ne pensaient pas être toujours dans la même situation trois ans après. « Je pensais que ça allait durer trois ou quatre mois, pas plus » confie Philippe.

Le 2 octobre dernier, le tribunal de grande instance de Laval a donné trois mois à l’usine pour respecter les normes fixées par arrêté préfectoral sans quoi elle devra payer une amende de 20 000 euros par jour. Jeudi, c’est le préfet qui a proposé lors du CODERST un arrêté préfectoral complémentaire obligeant l’usine à effectuer des travaux pour respecter les normes. Les résultats seront discutés lors d’un prochain CODERST en janvier 2014 durant lequel une éventuelle suspension de l’activité sera discutée. À Grez-en-Bouère, on attend des actes.

Joseph Gaudin livrera régulierement sa terre contaminée à Aprochim jusqu'à ce qu'il la dépollue

« Dès aujourd’hui, je déposerai régulièrement ma terre devant Aprochim pour que l’usine me la dépollue et me la rende en bon état » a déclaré dimanche, Joseph Gaudin, éleveur de chèvres à Grez-en-Bouère, et victime de la pollution aux PCB qui touche depuis 2011 le territoire grézillon. 

Pour faire suivre sa terre, dont la première livraison devant l’entreprise a eu lieu dimanche lors de la manifestation « Aprochim, ta pollution ça suffit ! », l’éleveur a transmis une lettre au préfet et à ses services.

« Je vous prie de bien vouloir faire le nécessaire, afin que vos services assurent la traçabilité de ma terre contaminée aux PCB » écrit-il. Toujours pas indemnisé et avec un trou de 60% dans son chiffre d’affaires suite à l’arrêt de son activité fromagère, Joseph Gaudin demande au préfet de convaincre l’usine à lui rendre sa terre une fois qu’elle sera décontaminée.

« L’entreprise polluante, dont la culpabilité, ne fait plus aucun doute, y compris à l’intérieur de vos propres services, aura droit à des livraisons à répétition, jusqu’à ce que celle-ci m’ait remboursé mon manque à gagner mais aussi financé ma réinstallation dans une autre ferme d’une superficie équivalente à celle de la mienne, hors du champ d’action réel de sa pollution. Le fait que l’exploitation actuelle était certifiée Bio ainsi que l’obligation d’un déménagement seront l’objet d’une possible négociation » ajoute l’éleveur dans sa lettre dont une copie a été transmise à Aprochim.

Une seconde livraison a été effectuée ce mardi midi. Selon Joseph Gaudin, la livraison a été houleuse car l’entreprise lui a demandé de repartir avec sa terre.


Source © la mayenne on adore

vendredi 27 septembre 2013
Nouvel épisode dans l'affaire de pollution aux PCB à l'usine de Grez-en-Bouère. Des mesures réalisées en juillet ne sont pas conformes à l'arrêté préfectoral d'exploitation. 

Comme souvent dans ce dossier, l'information, mercredi, est venue des associations. «En juillet dernier, les émissions de la cheminée de l'entreprise Aprochim ont  dépassé de 30% en concentration les rejets autorisés», affirmait Joseph Gaudin, président de Terre et vie d'Anjou, en tout début de matinée. «Les analyses d'herbe de la ferme témoin viande ont montré que les résultats sont à nouveau à la hausse.»
   
La préfecture de la Mayenne a confirmé ce mercredi soir un nouveau dépassement de seuils dans les rejets de PCB par les cheminées de l’usine Aprochim, à Grez-en-Bouère (Sud-Mayenne). Les taux dépassent les normes de près de 30 % en termes de concentration sur les rejets de PCBi et de PCBdl, sur la période du 8 au 12 juillet. Ces résultats sont issus d’une opération menée de façon inopinée par l’Etat.

Une première étude menée sur la période du 1er au 8 juillet et effectuée par Aprochim, démontrait, elle, une conformité aux normes. Depuis juillet, deux nouvelles campagnes de mesures ont été organisées. La première a été réalisée entre le 30 août et le 6 septembre, par Aprochim. La seconde est le fruit d’un contrôle inopiné effectué par l’Etat, entre le 19 et le 23 septembre. Les résultats de ces deux enquêtes ne sont pas encore connus.

Source © AFP



jeudi 5 septembre 2013
Des experts avaient pourtant mis en lumière des «risques significatifs» pour la santé humaine

Malgré les risques significatifs pour la santé mis en lumière par les autorités compétentes, Québec n’a jamais alerté la population du déversement de milliers de litres de liquides contaminés aux BPC survenu à Pointe-Claire en mars dernier. Cinq mois plus tard, le site appartenant à l’entreprise Les équipements de puissance Reliance n’a toujours pas été décontaminé et des substances toxiques y sont toujours stockées illégalement.

Ce cas de pollution dévoilé mardi par le Journal de Montréal soulève d’ailleurs de nombreuses questions sur la façon dont les autorités gouvernementales ont jusqu’ici géré le dossier.

Un avis envoyé le 12 août dernier à Reliance par le ministère de l’Environnement révèle en effet que Québec sait depuis la fin mars que des BPC sont entreposés sur un site situé à proximité d’une zone résidentielle, et ce, sans aucune surveillance. La Ville de Pointe-Claire a contacté le 27 mars le ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs (MDDEFP) après avoir constaté la « présence d’huile et d’eau contaminée » dans son réseau d’égout. Ces « 800 à 1200 litres » de liquides - qui contenaient des BPC, tristement célèbres depuis la catastrophe de Saint-Basile-le-Grand - provenaient de réservoirs de Reliance.

Selon ce qu’ont constaté des fonctionnaires dépêchés sur place, l’entreprise tentait déjà de contenir le déversement. La firme Environnement Rive-Nord, mandatée pour effectuer les travaux, a finalement ramassé, au fil des semaines, « environ 200 000 litres d’eaux huileuses » contaminées, selon ce qu’on peut lire dans un document du MDDEFP. Au moins cinq conteneurs ont aussi été remplis de sols imbibés de BPC. La majorité des substances récupérées sont toujours sur place.

Mais les travaux effectués à la demande de Reliance n’ont pas empêché la migration de la pollution. De l’huile toxique a coulé jusqu’au lac Saint-Louis. Des substances cancérigènes et réputées très persistantes se sont donc retrouvées dans le Saint-Laurent, et ce, en amont de nombreuses prises d’eau de municipalités de la région de Montréal.

Risques significatifs

Une situation très préoccupante, selon la toxicologue Maryse Bouchard. La spécialiste de l’effet des BPC sur la santé, qui enseigne à l’École de santé publique de l’Université de Montréal, est catégorique. S’il y a eu un déversement, le mal est probablement fait. « Une fois dans l’environnement, nous n’avons plus le contrôle sur les BPC », a-t-elle expliqué mardi. Ceux-ci sont connus pour leurs effets chroniques. Et les risques d’incendie sont bien réels, selon elle. Dans ce cas, le panache de fumée aurait pu menacer tout un quartier résidentiel comprenant des écoles et des garderies.

Même Luc Rivard, chimiste employé par le MDDEFP, a clairement mis en garde les autorités contre les risques que représentait ce site. Dans un rapport daté du 13 juin, il a ainsi souligné que « ce site a été et demeure susceptible d’être une source de contaminants persistants et toxiques, dont les conséquences sur la qualité de l’environnement et les risques à la santé humaine sont significatifs ». Il a aussi évoqué une « forte contamination en BPC sur le site », ainsi que l’état de « délabrement » des lieux, la « vétusté » des installations et la « dégradation apparente des équipements ». La Direction de la santé publique de Montréal a formulé les mêmes constats. Elle a aussi demandé en juin au ministère de sécuriser les lieux, mais en vain.

Silence de Québec

En fait, malgré tous les signaux d’alarme, le MDDEFP n’a jamais informé les citoyens du danger auquel ils étaient exposés. La chronologie des événements, relatée dans un document du ministère, démontre pourtant que la situation pose des risques pour la santé humaine et pour l’environnement depuis longtemps.

Ainsi, lors de la deuxième inspection sur le site, le 4 avril, un représentant de Reliance a indiqué aux inspecteurs de Québec que « ces matières sont entreposées sur le site depuis au moins 15 ans ». Qui plus est, « le propriétaire ne tient aucun registre des matières entreposées sur le site ». Cet entreposage est d’ailleurs illégal. L’entreprise s’est vu refuser sa demande dès les années 1980. Frustrée de ce refus, Reliance avait réclamé des dommages et intérêts de plus de 1,7 million à Québec et à Pointe-Claire. La compagnie a perdu devant la Cour supérieure, et a vu sa demande d’appel rejetée en 2002. La principale raison invoquée par la Cour était que l’entreprise n’avait prévu aucun plan d’intervention en cas de sinistre.

À la mi-avril, le MDDEFP a en outre constaté que l’aire d’entreposage du site de Pointe-Claire était « complètement inondée » par des liquides contaminés. Le ministère a alors avisé Reliance que les actions prises « ne sont pas suffisantes » et lui a demandé d’agir. Mais au fil des semaines, puis des mois, l’entreprise n’a jamais fixé le moindre échéancier aux travaux exigés. Ceux-ci comprenaient le blocage de l’accès au site, des travaux de caractérisation de la contamination, mais aussi de nettoyage. Aucun des plans soumis au ministère n’a été conforme aux exigences de Québec. Jusqu’à ce que cette affaire soit publiée par le Journal, il était donc aisé d’accéder au terrain situé boulevard Hymus, à Pointe-Claire. Là, toute personne pouvait avoir accès à des conteneurs pleins de liquides ou de sols contaminés aux BPC.

Le 12 août dernier, le MDDEFP a finalement fait parvenir un « avis préalable à l’ordonnance ». Le ministre Yves-François Blanchet y exige que Reliance sécurise enfin son site, mais aussi qu’elle cesse de recevoir des matières contenant des BPC. Mais surtout, elle doit prendre des mesures pour nettoyer son site et disposer de tout ce qui contiendrait des produits toxiques. Si l’entreprise ne s’y conforme pas, Québec pourrait prendre en charge les travaux et exiger des remboursements, a expliqué mardi le sous-ministre adjoint au MDDEFP, Michel Rousseau. Il n’est également pas exclu que le gouvernement entreprenne des poursuites contre Reliance.

Le gouvernement Marois se défend bien d’avoir voulu cacher quoi que ce soit à la population. « Il n’y a rien eu de caché », a affirmé M. Rousseau, faisant valoir que les interventions du ministère ont été publiées dans le registre d’Urgence environnement. Un court avis ne faisant aucune mention de BPC a effectivement été diffusé le 26 mars. M. Rousseau a en outre souligné que ce n’était pas au ministère d’avertir la population d’un risque pour la santé publique, mais bien à la Direction de la santé publique.

Le ministère ignore pour le moment l’ampleur de la catastrophe et reconnaît que le site pourrait avoir été pollué sur une période de plusieurs années. « Comme il s’agit d’un entreposage illégal, il pourrait y avoir eu de la contamination auparavant », a souligné M. Rousseau.


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Ajout Nature Alerte: 

le système mondial en place doit être protégé par un disjoncteur primaire...encore faut il un service de maintenance dés la primauté...bon ok je sors...

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vendredi 3 mai 2013
Ils sont 550. Soit 113 de plus qu'en juillet 2011. 

L'association Robin des bois vient de réactualiser son atlas des sites terrestres pollués aux PCB. Et les points rouges essaiment la carte de France. S'ils sont interdits depuis 1987, les polychlorobiphényles, plus connus sous le nom de pyralènes, n'en demeurent pas moins persistants dans les écosystèmes. Pire, ils s'insinuent dans les sols, se propagent dans l'atmosphère et s'accumulent dans les sédiments marins et de rivières. "Nous étions conscients que les PCB existaient partout. Cela nous a été confirmé par le fait que quasiment tous les bassins de pêche étaient touchés", souligne Christine Bossard, porte-parole de Robin des bois.

En témoigne la carte des rivières polluées. Finie la sortie dominicale, les arrêtés d'interdiction de pêche touchent de plus en plus de cours d'eau, tout comme les recommandations de ne pas consommer certaines voire toutes les espèces.
La pêche à la sardine est ainsi interdite en baie de Seine depuis 2010. Très peu solubles dans l'eau, le caractère lipophile des PCB en fait des adeptes des corps gras. Saumon, anguille, brème ou encore silures font partie des poissons les plus contaminés à ces composés chimiques dangereux.

Chez l'enfant exposé in utero, une exposition chronique peut notamment provoquer des troubles neurocomportementaux et, chez l'adulte, perturber le système endocrinien. C'est pourquoi la vente des aliments présentant une teneur supérieure aux limites fixées par les pouvoirs publics est interdite en France, insiste l'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire des aliments).

UN PLAN D'ACTIONS NATIONAL


Mais ils ne se limitent pas à interdire la pêche ou la consommation des produits déjà contaminés. Un plan national d'actions a été mis en place, début 2008, par les ministres chargés de la santé, de l'agriculture et de la pêche, et de l'écologie. Parmi ses missions : la gestion de la pollution aquatique, le contrôle des poissons destinés à la consommation ou encore la prévention du risque sanitaire. Une vigilance accrue qui explique également la hausse du nombre de sites contaminés sur l'atlas.

La recherche des causes de la pollution a ainsi conduit à une première étape importante : l'élimination des appareils contenant le plus de PCB, comme les transformateurs. Début avril 2012, la seconde phase de décontamination a été lancée par la ministre de l'Ecologie. Delphine Batho a signé un décret prévoyant l'élimination d'ici à 2025 de près de 500 000 appareils contenant du PCB.

"Mais cela ne concerne que la moitié de la production de PCB, selon Christine Bossard. L'autre moitié a été utilisée dans des peintures, des joints, des encres d'imprimerie... Ce qui explique qu'on les retrouve aux quatre coins de la France."

Pour l'association, le travail de dépollution ne fait donc que commencer. Diagnostiquer tous les sites pollués, interdire les rejets en mer de sédiments de dragage, être plus vigilants sur l'épandage des boues de stations d'épuration sur les champs ainsi que les brûlages agricoles et les incendies de sites qui exportent la pollution au PCB dans l'atmosphère... Les efforts à faire sont encore nombreux pour que la vie soit un long fleuve tranquille. Et propre.


Source © Le Monde


vendredi 5 avril 2013
La préfète de la Mayenne a l'intention de prendre un arrêté de suspension d'activité de l'usine Aprochim de Grez-en-Bouère, au coeur d'une affaire de pollution aux PCB (polychlorobiphényles) depuis janvier 2011, a annoncé vendredi la préfecture dans un communiqué.

En raison d'un nouveau dépassement des valeurs limites de rejets de PCB fixés à l'usine, un projet d'arrêté préfectoral suspendant l'activité d'Aprochim sera proposé le 18 avril pour avis au Conseil départemental de l'environnement et des risques sanitaires et technologiques (Coderst), a indiqué la préfecture.

L'entreprise a réalisé de nombreux investissements (...) pour améliorer ses installations et son dispositif de traitement des transformateurs, rappelle la préfecture, soulignant toutefois que pour autant, sur les 20 mesures de rejets effectuées à la cheminée depuis deux ans, sept ont révélé des dépassements des valeurs limites.

Ces derniers peuvent provoquer une augmentation des rejets de PCB dans l'environnement et entraîner ainsi une nouvelle contamination des animaux autour du site de l'entreprise, relève aussi la préfecture.

Les personnels de l'entreprise continueront de percevoir leurs salaires pendant toute la durée de la suspension, a précisé la préfecture.

Plus de deux ans après le début de l'affaire, ce n'est que maintenant qu'on prend le taureau par les cornes, alors que les agriculteurs alentours sont économiquement morts et qu'on commence à licencier les salariés de l'entreprise, a réagi Jean-Marc Guesdon, le président du collectif de défense des riverains et des agriculteurs Terre et Vie d'Anjou, estimant que l'Etat a failli à ses responsabilités.

La direction de l'usine Aprochim, filiale du groupe Chimirec, a présenté mardi un projet de licenciements économiques prévoyant la suppression de 21 emplois sur 69.

Vendredi, les dirigeants du site se sont dit abasourdis par l'initiative de la préfecture, jugeant que cette proposition préfectorale de suspension d'activité, basée sur une analyse incomplète, pourrait entraîner des impacts économiques et sociaux.


L'usine, mise en demeure en novembre de respecter les valeurs limites de ses rejets, est sous surveillance depuis janvier 2011 après la détection de taux anormalement élevés de PCB dans la production de plusieurs fermes voisines (lait, viande et oeufs).

Des troupeaux ont été abattus à la suite de cette pollution. Une information judiciaire a été ouverte fin 2011 à Laval pour pollution environnementale et mise en danger de la vie d'autrui.


Source ©AFP / 05 avril 2013
mercredi 25 juillet 2012
Des riverains de l'usine Aprochim de Grez-en-Bouère (Mayenne), au coeur d'une affaire de pollution aux PCB, dénoncent dans une lettre ouverte une volonté "d'étouffement" du dossier par les services de l'Etat.

L'association Terre et Vie d'Anjou, qui fédère des riverains de l'usine Aprochim de Grez-en-Bouère (Mayenne), au coeur d'une affaire de pollution aux PCB (polychlorobiphényles) depuis janvier 2011, a dénoncé hier (mardi) dans une lettre ouverte une volonté d'"étouffement" du dossier manifestée, selon elle, par les services de l'Etat.

"Dans la réalité, aucune des 14 exploitations impactées n'a, à ce jour, repris normalement son activité d'avant la connaissance de la pollution", écrit l'association dans une lettre ouverte au sous-préfet de Château-Gontier, Jérôme Harnois, et transmise à la presse, en fustigeant les expertises de préjudice menées par l'Etat auprès des agriculteurs.


"Seuls les préjudices directs ont été partiellement chiffrés et de manière expéditive, de façon à clore le dossier rapidement, sans aucune concertation entre les parties"
, estime le collectif selon lequel, "sur les 1.500.000 euros chiffrés en juin 2011 par les experts mandatés par l'Etat, une moitié seulement a été versée aujourd'hui (...) dont la moitié de cette somme répartie entre quatre éleveurs".

"Les indemnisations se font à "la tête du client" et il n'y a aucune notion d'impartialité", dénonce Terre et Vie d'Anjou, indiquant que "quatre exploitations dont deux sévèrement impactées", n'avaient perçu aucune indemnisation.

Rémanence de la pollution

Le collectif juge également sous-estimée la rémanence de la pollution dans l'environnement, pointant, en contre-exemple des résultats rassurants présentés début juillet, la saisie récente de trois bovins "impropres à la consommation" dans un élevage situé à 1.400 m de l'usine et la persistance de  taux supérieurs aux normes sur les animaux dans une autre ferme.

"Dans la plupart des endroits soumis à analyse, on retrouve un environnement normal, excepté dans le périmètre de 400 mètres autour de l'usine", avait expliqué le 5 juillet Jérôme Harnois, en présentant les derniers résultats de mesures sur l'air, l'eau et l'herbe de l'impact environnemental d'Aprochim, dont les activités restent limitées à 50% du potentiel de production.

L'usine Aprochim de Grez-en-Bouère a été placée sous surveillance depuis janvier 2011 après la détection de taux anormalement élevés de PCB dans la production de plusieurs fermes voisines (lait, viande et oeufs). Une information judiciaire a été ouverte fin 2011 à Laval, pour pollution environnementale et mise en danger de la vie d'autrui.


Source © France 3 pays de Loire


samedi 30 juin 2012
C’est ce que révèle un article du Monde en date du 26 Juin qui dévoile une étude menée par les bureaux d’expertise Artelia en métropole et Pae Tai Pae Uta sur le fenua.


Des pollutions qui seraient les résultats du passage des armées sur l’atoll, alors base avancée du CEA. Cette étude publiée par le ministère de la défense annonce une pollution très inquiétante aux métaux lourds, et aux PCB, un produit cancérigène contenu dans les batteries de voitures. Ces produits hautement toxiques pour l’homme ont été retrouvés à des taux dépassant les normes européennes dans les noix de coco et les poissons.

Le document remis au ministère de la défense conseille de ne pas pratiquer « la pêche ou le ramassage de denrées alimentaires aux abords des zones polluées », préconisant également « la non-consommation des foies de poissons » et des pahua (bénitiers). 

Les services administratifs doivent se rencontrer jeudi 28 juin pour évaluer la situation et tenter de trouver des solutions pour les 1 500 habitants de Hao.  

Rappelons également que l’atoll de Hao fait l’objet actuellement d’un accord d’exploitation en cours avec la Chine pour l’exploitation et le développement des ressources marines et piscicoles.


Écoutez François Danzer, habitant de Hao depuis 38 ans, il tient une pension de famille sur l’ile de harpe...

Lire


Source Radio 1
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mardi 24 janvier 2012
Vingt-cinq personnes vivant à proximité de l'usine Aprochim de Grez-en-Bouère (Mayenne) vont faire l'objet d'analyse de sang, pour vérifier la présence d'une éventuelle contamination aux PCB, a-t-on appris mardi auprès de l'Agence régionale de santé des Pays de la Loire.

Les analyses visent à déterminer les taux d'imprégnation pour quatre type de molécules, PCB indicateurs, PCB dioxine-like, dioxines et furanes, a précisé un responsable mayennais de l'ARS.

Les résultats ne seront connus qu'à la mi-mars, selon la même source.

Les 25 personnes ont été choisies parmi la trentaine de riverains qui s'étaient portés volontaires pour se faire tester.

Il s'agit de personnes habitant dans les exploitations agricoles mises sous séquestre suite à la découverte de PCB sur leurs terres, ou habitant à moins de 500 mètres de l'usine. Seule une personne par famille pourra se faire tester.

Les prises de sang auront lieu à partir de samedi jusqu'au 4 février, les personnes testées étant invitées à se rendre dans un laboratoire dans la petite ville proche de Château-Gontier.

L'organisation de cette campagne d'analyse était réclamée par des riverains inquiets de la pollution aux PCB constatée aux alentours de l'usine.

L'usine Aprochim, spécialisée dans le traitement de déchets contaminés, conteste sa responsabilité dans la pollution aux PCB constatée sur les terres environnantes et sur des animaux d'élevage.

Une information judiciaire a été ouverte fin 2011 pour mise en danger de la vie d'autrui et pollution à la suite de deux plaintes avec constitution de partie civile déposées par des riverains.


Source ©AFP
dimanche 20 novembre 2011
Pollution aux PCB en Mayenne : trois nouveaux troupeaux vont être abattus


Contaminés au polychlorobiphéniles (PCB), 142 vaches de Grez-en-Bouère en Mayenne vont être abattues lundi. La fuite vient d'une usine de retraitement de déchets industriels.

Le taux de PCB sont trop élevés aux abords de l'usine pour espérer "une reprise rapide de l'activité"

La pollution date du mois de janvier à Grez-en-Bouère. Dans cette commune mayennaise, l'entreprise Aprochim est responsable d'une fuite de polychlorobiphéniles (PCB). Chargée au départ de dépolluer justement des déchets industriels chargés de PCB, la société a contaminé les élevages alentours.

Trois troupeaux de bovins, soit 142 vaches en tout, vont être abattus lundi. Ces nouveaux abattages portent à dix le nombre d'élevages touchés par les mesures de séquestre mises en place par le sous-préfecture de Chateau-Gontier.

Des bêtes impropres à la consommation qui vont être abattues, c'est un drame pour les agriculteurs de la commune. Laure et Jean-Pierre Reigner ne survivent depuis que grâce au RSA et ne comprennent pas pourquoi les autorités ne les ont pas alerté plus tôt : "Jamais personne ne nous avait parlé de l'activité de cette usine."

D'abord choqués par les mesures de séquestre, le couple spécialisé dans l'élevage de veaux se dit maintenant en colère : "On nous a laissé penser que nous pourrions nous reconvertir en produits des broutards [de jeunes bovins]. Mais à quoi bon remettre un troupeau sains les terres sont polluées ?"

Au sein du monde agricole mayennais, personne ne s'illusionne sur la possibilité de décontaminer les bêtes intoxiquées et chacun s'interroge sur la persistance de la présence des PCB dans les eaux et les terres. Trois troupeaux des environs de l'usine ont été abattus pour contamination aux PCB et trois autres devaient l'être lundi.

Faute de revenus et pour assumer leurs charges, les Reigner ont sollicité en référé une provision auprès d'Aprochim.

Mais le juge a rejeté leur demande en faisant valoir "l'absence de certitude sur l'origine de la pollution".

Quelques semaines plus tôt, un autre juge avait estimé au contraire qu'Aprochim se trouvait "en première ligne de la liste d'accusation" et accepté la même demande d'un voisin dont le troupeau a été depuis abattu. Une décision confirmée récemment en appel.

Aprochim, qui continue de contester sa responsabilité, a été contraint au printemps de réduire de 50% son activité et d'améliorer ses dispositifs de confinement et d'aspiration.

En juin, malgré les protestations des riverains, le site a été autorisé à fonctionner à pleine capacité, de nouveaux tests de pollution doivent être publiés mi-décembre.

Source: France info/ AFP



La pollution au PCB en Mayenne : JM Guesdon... par anjoumayenneenvironnement
lundi 17 octobre 2011
L'un des agriculteurs touchés par une pollution aux PCB (polychlorobiphényles), mise au jour en janvier à Grez-en-Bouère (Mayenne), a décidé de faire abattre son troupeau, très contaminé, a-t-on appris lundi auprès de l'exploitant et de son avocat.

Pierre Leroyer, un éleveur âgé de 61 ans, a fait partir dimanche la moitié de ses 142 vaches pour les faire euthanasier -l'autre moitié sera enlevée dimanche prochain-, faute de pouvoir en commercialiser la viande.

C'est un crève-coeur, mais nous n'avions plus le choix. Une expertise judiciaire a montré cet été que nos bêtes présentaient des taux de concentration en PCB plus de dix fois supérieures aux normes tolérées et estimé que leur décontamination était impossible, a-t-il expliqué à l'AFP.

Il s'agit du premier troupeau abattu parmi les huit exploitations placées sous séquestre depuis la découverte de la pollution aux abords de l'usine Aprochim de Grez-en-Bouère, spécialisée dans le traitement de déchets contaminés aux PCB.

Placée sous séquestre totale, la ferme de 82 hectares de Pierre et Madeleine Leroyer, tournée en partie vers la vente directe, a vu son chiffre d'affaires s'effondrer depuis le printemps. Leur entreprise perd 9.000 euros par mois, sans compter le préjudice moral et psychologique, a précisé Me Vincent Jamoteau, l'un de leurs avocats.

Me Jamoteau a annoncé qu'une plainte avec constitution de partie civile serait déposée vendredi auprès du doyen des juges d'instruction de Laval, pour tenter de faire accélérer l'enquête ouverte pour déterminer les causes de la pollution.

L'exploitation de Pierre Leroyer fait partie des plus proches du site d'Aprochim. En mars, l'usine a été condamnée en référé à verser à l'agriculteur 50.000 euros de provisions pour prendre en charge l'entretien de son troupeau, puis 35.000 euros en août pour supporter les frais d'abattage.

Le site, qui continue de contester sa responsabilité dans la pollution constatée, a été contraint au printemps de réduire de 50% son activité et d'améliorer ses dispositifs de confinement et d'aspiration.

Sept autres fermes situées dans un rayon de 3 km autour du site sont toujours placées sous séquestre, partiel ou total.


source: ©AFP

Pour mieux connaitre cette affaire voir en cliquant ici l'article qui traite de cette information
vendredi 14 octobre 2011
PESTICIDES, BPA, PHTALATES: Nos fleuves européens en regorgent

La liste des produits chimiques présents dans les eaux européennes doit être immédiatement remise à jour, alertent les scientifiques qui constatent, après analyse des niveaux de 500 substances chimiques présentes dans les bassins des quatre principaux fleuves européens, une pollution par les pesticides bien plus importante qu’on ne le supposait. Un état des lieux alarmant publié dans la revue "Science of The Total Environment."

Ces scientifiques ont analysé les niveaux de 500 substances organiques dans les bassins des 4 principaux fleuves européens. Ils révèlent que 38% de ces produits chimiques sont présents à des concentrations qui pourraient avoir un effet sur les organismes. La contamination par des produits chimiques organiques est un problème maintenant présent partout en Europe. La plupart des substances classées comme à risque étaient des pesticides, dont la majorité ne figure pas sur la liste européenne des substances prioritaires qui doivent être contrôlées régulièrement, expliquent ces chercheurs. Ils appellent donc à une révision urgente de la liste des produits chimiques sous surveillance visés par la directive européenne.

L'objectif de la directive européenne sur l'eau (EU Water Framework Directive) est que l'eau de surface et souterraine atteigne un niveau correct de qualité « écologique et chimique » en 2015, l'état chimique étant évalué en fonction d'une liste de 33 polluants dits prioritaires.

Les auteurs estiment que plus de 14 millions de produits chimiques sont sur le marché et plus de 100.000 d'entre eux sont produits à l’échelle industrielle, en conséquence, les autorités ont du réduire leur surveillance à un nombre beaucoup plus limité de polluants.

La première étude à classer les polluants organiques sur le critère de nécessité d'une action. Les scientifiques du Centre Helmholtz de recherche environnementale (UFZ) en collaboration avec des collègues en France, en Slovaquie, en Belgique et en Espagne ont analysé une base de données compilées comportant 5 millions d'enregistrements sur les données physico-chimiques. Leur étude a porté sur les polluants organiques identifiés dans plus de 750.000 analyses de l'eau des bassins de l'Elbe (République Tchèque / Allemagne), du Danube (qui traverse 10 pays européens voisins), de l'Escaut (Belgique) et des rivières de Llobregat (Espagne). Selon la Commission européenne, cette étude est la première à développer un classement des polluants organiques sur le critère de nécessité d'une action.

Les substances les plus couramment identifiées: L'un des composés les plus fréquemment rencontré est le diéthylhexyl phtalate (DEHP), un phtalate très toxique, perturbateur endocrinien, utilisé comme adoucisseur, qui sera interdit dans l'UE à partir de 2015. Vient ensuite le bisphénol A (BPA), un autre fameux perturbateur endocrinien puis le diclofénac et l'ibuprofène, deux substances pharmaceutiques utilisées couramment dans les analgésiques. Au total, ce sont 73 composés identifiés par ces scientifiques comme polluants à surveiller en priorité. Deux tiers d'entre eux sont des pesticides, provenant de l’agriculture. Parmi les pesticides identifiés les plus problématiques, le diazinon, déjà interdit en Allemagne et en Autriche, l'azoxystrobine et la terbuthylazine, toujours autorisés en Europe centrale.

"Aucun de ces pesticides n’est sur la liste des 33 polluants prioritaires, qui doivent être surveillés par les autorités dans toute l'UE», explique le Dr Peter von der Ohe, chercheur à l’UFZ. "La terbuthylazine est un composé structurellement lié aux polluants simazine et atrazine, dont l’usage est interdit. C'est un exemple de la manière dont de petites modifications structurelles peuvent apparemment améliorer l'état chimique, sans atténuer pour autant les risques pour les écosystèmes aquatiques". Aujourd'hui, la majorité des substances présentes n’est pas répertoriée, alors que de produits chimiques ont été interdits et ne sont plus utilisés. «La Directive Cadre européenne sur l'Eau devrait s'assurer à l'avenir, non seulement de répertorier les substances chimiques présentes, mais aussi de surveiller leurs effets».

Les autorités européennes portent trop peu d'attention aux pesticides et la liste des polluants prioritaires doit être révisée, concluent ces scientifiques.

Source: Sci. Total Environ.



QUALITE DE L’EAU EN FRANCE : UNE VÉRITÉ QUI DÉRANGE

Le WWF France a réalisé depuis trois ans une enquête approfondie du dispositif français d’analyse de la qualité des eaux souterraines et de surface ainsi que de l’exploitation qui en est faite dans les rapports officiels.

Le bilan de ces investigations est accablant : les protocoles de mesure de la qualité de l’eau ont, à plusieurs reprises, été profondément édulcorés depuis une dizaine d’années. Ils sont entachés de nombreux biais qui conduisent à sous estimer très gravement l’ampleur de la pollution des rivières et des nappes phréatiques.


Pour Hélène Roche, présidente du Comité Scientifique du WWF France, spécialiste au CNRS de l’évaluation des effets des substances chimiques dans les écosystèmes aquatiques, « on va ainsi pouvoir officiellement déclarer que certaines rivières sont « en bon état chimique » alors qu’elles sont contaminées par des substances dont les protocoles de mesures sont mal codifiés ou par des molécules qui ne sont tout simplement pas prises en compte – les PCB par exemple. Les rivières seraient donc officiellement en bon état alors qu’une contamination importante menace les espèces aquatiques et la biodiversité. Avec une telle sous-évaluation de la situation, on ne s’étonnera pas qu’un certain nombre d’espèces très sensibles aux polluants chimiques, comme les batraciens, figurent parmi les espèces aquatiques les plus menacées ».

Une surveillance biaisée

Le WWF France soulève trois problèmes majeurs à l’origine d’une surveillance biaisée des eaux superficielles et souterraines :

  • la dramatique insuffisance du nombre de substances toxiques recherchées dans l’eau
  • des protocoles de mesure inadaptés, en particulier pour les micropolluants chimiques ;
  • des méthodes d’analyse des données impropres à décrire l’état réel des eaux superficielles et souterraines.

La France a fait le choix d’une approche minimaliste de ses obligations réglementaires et non d’une approche « patrimoniale », c’est-à-dire permettant de connaître l’état réel de la ressource. Par exemple, la Directive Cadre sur l’Eau laisse la liberté aux Etats membres de choisir la liste des substances dangereuses surveillées. Sur ce point, la France a constamment minoré le nombre des substances recherchées – tels les pesticides.


Or la pertinence d’une évaluation de la qualité des eaux se mesure à sa capacité à refléter la réalité. « Quand on évacue la prise en compte de la majorité des substances toxiques, en particulier les micropolluants émergents, quand on néglige l’impact des faibles doses de substances dangereuses sur le long terme, quand on évacue la prise en compte des cocktails de substances, quand on se contente de moyennes avec de surcroît trop peu de mesures, quand on mesure avec des limites de quantification trop élevées, etc., on biaise systématiquement les évaluations » explique Cyrille Deshayes, responsable du pôle eaux douces du WWF France.

Le WWF France rend publique la réalité de la situation

Dans l’esprit de la Convention d’Aarhus, le WWF France ouvre, sur le modèle de l’open data, le dossier de l’accès aux données publiques environnementales dans le domaine de l’eau.

Grâce à une étude procédant à une exploitation rigoureuse des données publiques de 2007 et établissant des cartes de contamination, le WWF France fait apparaitre un état fortement dégradé et généralisé des cours d’eau et des nappes phréatiques. Ce qui est d’autant plus inquiétant puisque les données analysées sont elles-mêmes en deçà de la réalité. Le WWF rend ces données publiques en soutenant un site internet rassemblant données, analyses et cartes.

Le coût astronomique de la pollution de l’eau

Le ministère de l’Ecologie vient de chiffrer dans un rapport le coût des pollutions agricoles. Rien que pour les pesticides et les nitrates, le montant s’élève pour les ménages à un minimum compris entre 1 et 1,5 milliards d’euros par an. Si l’on voulait décontaminer les eaux souterraines, il nous en coûterait entre 522 et 847 milliards d’euros. Lorsqu’on sait que ce rapport ne prend en compte que les seules pollutions agricoles, qu’il n’a pas intégré les amendes que la France devra payer pour le non respect des directives européennes et qu’il a été fait à partir d’une évaluation de la qualité de l’eau qui est largement en deçà de la réalité, on ne peut qu’alerter nos concitoyens sur le fait que les pouvoirs publics ne pourront pas faire face à des coûts qui sont véritablement astronomiques.

Il est urgent de disposer de données fiables, indépendantes et transparentes sur l’état réel des eaux.

Ce rapport est téléchargeable ici http://wwf.fr/media/documents/l-etat-des-eaux-derriere-une-information-officielle-deficiente-des-evaluations-et-des-donnees-inquietantes



Sinon "Un nouveau site internet citoyen, "Eau Evolution"
,

Il est dédié à l’analyse de la qualité de l’eau, et révèle une vérité qui dérange. La réglementation et les protocoles de mesure de la qualité de l’eau, profondément modifiés depuis une dizaine d’années, sont entachés de biais innombrables, qui conduisent à minorer très gravement l’ampleur de la pollution des rivières et des nappes phréatiques françaises."


"Trois problèmes majeurs sont à l’origine d’une surveillance biaisée des eaux superficielles et souterraines :
  • La dramatique insuffisance du nombre de substances toxiques recherchées dans l’eau.
  • La faiblesse des protocoles de mesure, en particulier pour les micropolluants chimiques.
  • Des méthodes d’évaluation impropres à décrire l’état réel des eaux superficielles et souterraines."

"La France a donc mis en place une surveillance biaisée de la qualité des eaux souterraines et superficielles, dont la qualité est donc beaucoup plus dégradée que ne l’affirment les pouvoirs publics. La pertinence d’une évaluation de la qualité se mesure à sa capacité à refléter la réalité.

Or, quand on évacue la prise en compte de la majorité des substances toxiques, en particulier les micropolluants émergents, quand on néglige l’impact des faibles doses de substances dangereuses sur le long terme, quand on évacue la prise en compte des cocktails de substances, quand on se contente de moyennes avec de surcroît trop peu de mesures, quand on mesure avec des limites de détection trop élevées, etc., on biaise donc systématiquement la pertinence des évaluations."

Eau évolution : Site internet : http://eau-evolution.fr/

  • un objectif : la connaissance de l’état réel des eaux et la mise à disposition les données sur l’eau
  • un outil inédit : des cartes interactives permettant à chacun d’apprécier la qualité des eaux








vendredi 9 septembre 2011
L'Adour était le seul estuaire de France où toutes les pêches étaient encore autorisées… Ce n'est plus le cas depuis la publication d'un arrêté inter-préfectoral interdisant la consommation et la commercialisation de l'anguille en raison d'une pollution au PCB, ou pyralène, un dérivé chimique potentiellement dangereux dont l'utilisation est interdite en France depuis 1987.

La consommation et la commercialisation des anguilles provenant de l'Adour (aval uniquement), du gave de Pau et des gaves réunis sont formellement interdites depuis hier. L'arrêté inter-préfectoral des Landes, des Pyrénées-Atlantiques et des Hautes-Pyrénées, est justifié par une présence anormalement élevée de PCB, ou pyralène (dont le rejet en rivière est interdit depuis 1987, NDLR).


L'interdiction est étendue aux barbeaux, brèmes, carpes, vairons et silures (uniquement pour l'Adour) mais elle ne concerne pas les pibales, ou civelles.

A noter que la pratique de la pêche loisirs reste autorisée, sous réserve toutefois que le poisson ne fasse pas l'objet d'une consommation humaine.

« Seule une consommation réitérée pourrait entraîner des contaminations, particulièrement chez les femmes enceintes et les jeunes enfants. Il n'y a en revanche aucun risque pour les baigneurs et les amateurs de sports nautiques », précisaient hier après-midi les agents responsable de la Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations et de la Direction départementale des territoires et de la mer.

Source Sudouest.fr


DOCUMENTAIRE Envoye special POLLUTION pcb MAI... par DOCUMENTAIREROOTS
mercredi 31 août 2011
La préfecture de Tarn-et-Garonne vient d'interdire la pêche de l'anguille et de l'alose feinte dans la Garonne parce qu'elles concentrent trop de PCB, dérivés chimiques potentiellement dangereux pour le consommateur.

La surveillance mise en place par les pouvoirs publics a montré la présence de taux de PCB (polychlorobiphényles) supérieurs à la norme dans la chair des aloses feintes et de certaines anguilles pêchées dans la Garonne, a expliqué la préfecture lundi dans un communiqué.

Les PCB, plus connus en France sous le nom de pyralènes, sont des dérivés chimiques utilisés à partir des années 30 et pendant des décennies dans l'industrie, comme isolants dans les transformateurs électriques, comme lubrifiants dans les turbines ou comme composants dans les peintures. La vente de produits contenant des PCB est interdite depuis 1987.

Seulement, ces molécules sont très stables dans l'environnement : jusqu'à 2 700 ans de "demi-vie" (même si deux "demi-vies" ne correspondent pas nécessairement à une vie complète) pour certaines d'entre elles, selon un document interministériel de 2008.

Du fait de cette persistance, conjuguée à la faible solubilité dans l'eau, les PCB se sont accumulés dans les sols et les sédiments. Dans l'eau, les PCB peuvent se fixer dans la matière grasse des poissons qui se contaminent par leur alimentation tout au long de leur croissance. L'association Robin des bois a publié un atlas répertoriant 416 sites contaminés .

A compter du 29 juillet, la pêche et la consommation des tourteaux et des étrilles a également été interdite dans l'estuaire de la Seine, en raison de "résultats défavorables" en matière de teneur en dioxines et PCB. En 2007, des analyses menées sur des poissons avaient révélé que la quasi-totalité du Rhône est souillée par du PCB.

Il n'y a de risque potentiel qu'en cas de consommation réitérée de poissons contaminés, nuance la préfecture de Tarn-et-Garonne. Mais, "en vertu du principe de précaution", la pêche des anguilles de plus de 60 centimètres et des aloses feintes est interdite dans le département. L'alose feinte est un poisson de la même famille que la sardine ou le hareng. Elle naît en rivière au printemps, rallie l'estuaire l'été, puis gagne la mer vers l'âge de deux ans.


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jeudi 31 mars 2011
CHATEAU-GONTIER (Mayenne) - Huit exploitations agricoles situées près d'une usine de traitement de déchets industriels du sud de la Mayenne ont été placées "sous séquestre totale ou partielle" en raison d'une pollution aux PCB, a annoncé mercredi le préfet Eric Pilloton.

Dans les huit fermes, toutes situées à proximité de l'usine Aprochim de Grez-en-Bouère, des analyses ont mis en évidence la contamination de productions agricoles par des concentrations de polychlorobiphényles (PCB) atteignant jusqu'à 20 fois les seuils autorisés.

Les analyses avaient été ordonnées après la mise à jour de la pollution début janvier, dans le cadre d'une procédure d'autorisation de poursuite d'activité.

"Pour les produits carnés, on a trouvé des taux oscillant entre 4,5 - le seuil limite - et 10 picogrammes de PCB par gramme de matière grasse et une minorité au-dessus de 10 et jusqu'à 86 pg/g de matière grasse pour une exploitation", ont détaillé les autorités sanitaires.

Au total, depuis début janvier, 129 prélèvements ont été effectués sur 24 exploitations proches de l'usine Aprochim (groupe Chimirec), spécialisée dans la décontamination des transformateurs électriques. De nouveaux résultats sont attendus pour la fin mai, a indiqué la préfecture.

Par ailleurs, l'Agence régionale de santé a recommandé aux particuliers habitant dans un rayon de 3 km autour du site de s'abstenir de consommer oeufs et viandes autoproduits, après que des analyses ont révélé dans des oeufs de basse-cours privées des concentrations jusqu'à 25 fois supérieures aux normes.

Un processus d'indemnisation individuelle a par ailleurs été mis en place pour les préjudices directs subis par les agriculteurs, a précisé le préfet, qui n'a pas exclu le risque d'une cessation définitive d'activité de certaines exploitations.

Le collectif local d'agriculteurs Terre et vie d'Anjou, par la voix d'un de ses responsables Jean-Marc Guesdon, a jugé mercredi "insuffisant le protocole d'analyse utilisé" par la préfecture, relevant que certains agriculteurs proches de l'usine n'avaient pas encore fait l'objet de prélèvements.


Source: ©AFP / 30 mars 2011 19h25
vendredi 4 mars 2011
Après le lait, la viande. Des traces de PCB y ont été détectées à Grez-en-Bouère et Bouère, dans le Sud-Mayenne. Quatre exploitations auraient été concernées. Les agriculteurs se disent inquiets pour leur production, leur avenir, et « l’image de l’agriculture ». Depuis début janvier, des analyses sont en cours sur des productions de lait et de viande dans une trentaine d’exploitations, selon la préfecture. De leur côté, les agriculteurs mayennais déplorent un manque de communication. « Nous sommes dans le flou. Nous n’avons pas d’information sur les analyses et leurs résultats. Les rumeurs circulent, nos clients nous en parlent, et nous ne savons pas quoi leur répondre. » Des propos nuancés par la sous-préfecture. Les agriculteurs, eux, ont décidé de se regrouper au sein d’une association.
(Source: Ouest France)

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