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mercredi 12 août 2015
 Les usines chinoises déchargent plus de 2,8 milliards de tonnes d'eaux usées et plus de sept tonnes de d'autres polluants ultra toxiques dans la mer de Bohai dans le nord de la Chine chaque année, ce qui nuit gravement à l'environnement local révèle un nouveau rapport des autorités sanitaires du pays. 

Au total, la mer de Bohai reçoit environ la moitié de tous les polluants des eaux de la Chine. 

Cette situation a gravement affecté l'environnement et l'industrie de la pêche locale, qui est passé d'une capacité de 30 000 tonnes à moins de 3.000 tonnes par an, selon un article publié dans le Beijing Economic Information Daily. 

Un nombre croissant d'usines dans les proviences du Hebei, du Liaoning et du Shandong ainsi que la municipalité de Tianjin ont contribué à cette grave pollution. 

"La population dense et les industries lourdes dans la zone économique de la mer de Bohai rejettent une très grande quantité de déchets et de polluants industriels directement dans la mer" rappelle Ma Jun, directeur de l'Institut des affaires publiques et environnementales. 

Les eaux proches d'une usine de fabrication de papier dans la province du Shandong par exemple, ou celles d'une usine de zinc dans la province du Liaoning, sont si toxique que les fonds marins les avoisinant y sont devenus "de véritables déserts", sans plus aucune vie marine possible. 

Plus de 260 millions de personnes vivent dans la zone économique de la mer de Bohai. 

Selon un rapport sur l'état de la vie marine dans la province du Hebei en 2014, l'eau de 72 % des sorties d'égouts vers la mer ne répondent pas aux normes de qualité environnementale. 

"Le développement anarchique de l'industrie maritime a également gravement pollué la région. La construction des ports et les nombreuses fuites d'huile des navires polluent gravement les eaux", a déclaré Ma Jun. 

Il rappelle que les ports Tangshan et Qinhuangdao sont classés quatrième et neuvième à l'échelle nationale en termes de capacité, avec plus de 253.000 navires qui sillonnent la mer de Bohaie, rappelle l'Economic Information Daily . 

L'absence de réglementations gouvernementales et locales ainsi que le manque de coordination et de coopération entre les différentes régions entourant la mer de Bohai a contribué gravement à la détérioration écologique de toute la région. 

Les équipes de surveillance de la pollution maritime disposent de ressources très limitées et manquent cruellement de main-d'œuvre. 

"Si nous voulons sauver la mer de Bohai, les autorités locales doivent impérativement et urgemment renforcer les sanctions qui pèsent sur les entreprises polluantes de la région", a déclaré Ma Jun. 

© Nature Alerte




Quand on parle de pollution des plages, on pense d’abord aux eaux de baignade. Mais d’après une nouvelle étude, le sable serait plus durablement impacté que l’eau par les bactéries fécales.

Des analyses réalisées à partir de sable de plage hawaïenne ont montré que les bactéries d’origine fécale persistaient beaucoup plus longtemps dans le sable que dans l’eau.

Il semblerait que le sable d’une plage contaminée par des eaux usées agisse comme un réservoir à bactéries pour les eaux de baignade et constitue une source chronique de pollution, d’après les travaux menés par l’équipe de Tao Yan à l’University of Hawaii de Manoa, Honolulu.

Les eaux de baignade peuvent être contaminées par des bactéries fécales d’origine animale ou humaine via les eaux usées rejetées après des pluies par exemple. Les bactéries fécales servent d’indicateur de pollution bactériologique et le dépassement des normes peut conduire à des fermetures de plages en raison de l’augmentation du risque pour les usagers de la plage de contracter une infection dans l’eau.

Le fait que le sable soit contaminé par des bactéries n’est pas une nouveauté car des scientifiques avaient déjà relevé des taux de bactéries fécales 10 à 100 fois supérieurs dans le sable par rapport à l’eau de mer de la plage. Nous avions aussi vu que le niveau de contamination du sable par le staphylocoque doré était superposable à la contamination de l’eau.

Les chercheurs hawaiiens ont recréé en laboratoire des simulations de plages miniatures contaminées par des eaux usées pour comprendre comment évoluaient les populations bactériennes au fil du temps.

Les échantillons de sable ont été prélevés à environ 50 centimètres au-dessus de la limite de la marée haute sur la plage de Kualoa Beach sur l’île d’Oahu bien connue des surfeurs. Les échantillons d’eau de mer ont été prélevés à différents endroits avec un niveau d’eau jusqu’aux genoux. Les échantillons de sable et d’eau ont ensuite été mis en incubation pendant 24 jours avec des eaux usées directement récupérées à la station d’épuration d’Honolulu.

Sur ces simulations, ils se sont rendus compte que les bactéries diminuaient beaucoup plus lentement sur la plage que dans l’eau, ce qui expliquerait pourquoi on trouve plus de bactéries sur les plages que dans l’eau juste en face.

Quand on y réfléchit un peu, cela paraît logique. Dans l’eau, les bactéries sont dispersées par les vagues et les courants et sont agressées par le sel de la mer et les rayons UV du soleil. Alors que dans le sable, les bactéries sont protégées dans des « biofilms » à l’abri des UV et à une température élevée qui leur convient très bien.

Si on rentre dans le détail de l’étude, certaines bactéries survivent beaucoup mieux que d’autres dans le sable. C’est le cas pour les entérocoques et pour Clostridium Perfringens (qui peut provoquer des troubles gastro-intestinaux sévères) qui résistent très bien dans le sable à l’abri de la lumière et de l’air (microniches anaérobies dans le sable). Mais c’était moins le cas pour E.Coli qui est une bactérie très sensible dans le sable et dans l’eau du fait de sa vulnérabilité à la salinité et à la concurrence avec les autres bactéries déjà présentes dans le microbiote indigène de la plage.

Ces données pourraient faire revoir le système de gestion des eaux de baignade, même s’il reste plus facile d’analyser de l’eau qu’un échantillon de sable. Pour les chercheurs, le sable de plage doit être pris en compte pour évaluer son impact sur la qualité des eaux de baignade et sur la santé des plagistes.

De précédentes études avaient déjà montré que le sable est une source possible d’infection, notamment pour les enfants qui jouent dedans.

Cette étude a été publiée dans le journal Environmental Science and Technology.

Reference : Qian Zhang, Xia He and Tao Yan* (2015). Differential Decay of Wastewater Bacteria and Change of Microbial Communities in Beach Sand and Seawater Microcosms. Environmental Science & Technology. 49 (14), 8531-8540. http://pubs.acs.org/doi/abs/10.1021/acs.est.5b01879
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La surveillance de l'environnement d’Australie enquête actuellement sur l'apparition subite d'un énorme panache d' eau brunâtre qui a englouti la moitié de la Gold Coast Seaway cette semaine.

Pour l'instant, tous les experts du Conseil des voies navigables sont toujours incapables d'en expliquer ni la cause ni la source. Le panache de pollution s'étend désormais sur des kilomètres.

Chaque jour, 94 millions de litres d'eaux usées sont traitées par les quatre usines de traitement des eaux usées de la ville, puis sont rejetés dans la Voie maritime pendant les marées descendantes. 

Des témoins affirment pourtant que la pollution sort par une des bouches d'une usine près de la tour VMR . Hier, un porte-parole du conseil de l'usine soupçonnée, a fermement démenti 

"Il n'y a eu absolument aucun changement dans nos procédures concernant la sortie des eaux traitées vers la Voie maritime, notre système fonctionne à merveille comme il le fait depuis de nombreuses décennies», a déclaré le porte-parole." 

"Il est totalement inexact de suggérer de quelque manière que ce soit qu'une de nos stations d'épuration soit défaillante. Nos processus sont surveillés 24 heures sur 24 et nous respectons à la lettre les plus hautes réglementations sanitaires d'Australie qui nous sont imposés." 

Hier soir, le ministère de l'Environnement et de la protection du patrimoine a confirmé qu'il enquêtait sur l'incident sur la base des photographies aériennes prises dans la journée. Les informations fournies par le Bulletin de la Gold Coast est utilisée pour approfondir la question. 

Le responsable de la Gold Coast Waterways Authority, Hal Morris,  a confirmé qu'il n'y avait eu aucun dragage dans la Voie maritime lundi. 

"Aucun navire ayant des problèmes de pollution n'a été signalé et je peux confirmer que notre équipe d'intervention d'urgence n'a pas été appelé ", a déclaré M. Morris. 

Bref l'apparition de cet énorme panache de pollution est un mystère de plus à ajouter à la longue liste des phénomènes étranges non résolus, quel suspense .

© Nature Alerte



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Des maux de ventres, des vomissements et des diarrhées. Ce sont les symptômes dont ont souffert treize rameurs américains de l’équipe nationale junior d’aviron. 

L’incident s’est produit pendant les championnats du monde à Rio, qui se sont achevés ce weekend. Le médecin de l’équipe soupçonne la pollution des eaux du lac Rodrigo de Freitas, où avait lieu la compétition, d’être à l’origine de la maladie.

L’équipe américaine a été la plus sévèrement touchée mais d’autres sportifs ont visiblement souffert des mêmes symptômes.

L’événement devait servir de répétition générale à un an des Jeux Olympiques de 2016. Il a surtout fait émerger des craintes quant à la qualité des eaux.

En juillet 2015, le Comité international olympique avait évoqué des « défis sérieux » en ce qui concerne la pollution des plans d’eaux censés accueillir les compétitions nautiques des JO. Par ailleurs, des scientifiques ont trouvé de fortes concentrations de virus dans les trois bassins qu’ils ont testés. Parmi eux figurait le lac Rodrigo de Freitas.

mardi 11 août 2015
Les plages publiques de Nice, situées le long de la promenade des Anglais, ont été fermées lundi matin par mesure de précaution dans l'attente de résultats d'analyses bactériologiques après des intempéries, a indiqué dans un communiqué la municipalité.


En raison de la pollution de l'eau, la baignade est interdite depuis lundi matin sur 18 plages de Nice.

"L’absence de pluie remontant au mois de juin dernier, la ville de Nice est particulièrement vigilante sur la qualité des eaux de baignade à l’issue des averses de ce matin (lundi)", souligne la collectivité.

La ville précise que des prélèvements sur la qualité bactériologique des eaux de baignade ont été effectués à la suite de pluies qui lundi ont fait déborder différents cours d’eau se jetant dans la Baie des Anges.

Dans l'attente des résultats de ces analyses les plages sont fermées et ne devraient pas rouvrir avant mardi matin.

Seules restent accessibles lundi les plages situées le long du quai des États-Unis, qui n'ont pas été touchées par ces coulées de boue venant des vallons niçois. 

Selon la municipalité, 570 analyses sont effectuées chaque saison sur les 27 sites de baignade de la commune.

Source © AFP
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lundi 10 août 2015
Le bassin du port de pêche de Port Louis en Guadeloupe est affecté, depuis plusieurs mois, par une pollution dont la cause reste inconnue, malgré les différents tests et analyses réalisés. Les pêcheurs en sont directement touchés.

La couleur de l'eau a totalement changé, une odeur nauséabonde se dégage, des algues vertes ont poussé dans la zone de pollution, et la faune sous-marine a pratiquement disparu. Les pêcheurs de langoustes ne peuvent plus utiliser leurs viviers installés dans le bassin.

Les résultats d'analyses et autres opérations effectuées, suite à la visite de représentants de la communauté d'agglomération du Nord Grande-Terre, de l'ARS (Agence régionale de santé) et de la Deal (direction de l'environnement, de l'aménagement et du logement) n'ont pas permis de connaître la cause de cette pollution.

Les habitants pointent du doigt la station de traitement des eaux usées (STEU), implantée à quelques encâblures. Mais, selon le rapport de la Direction de l'environnement, de l'aménagement et du logement, le système d'assainissement actuel est mis hors de cause dans cet épisode de pollution du port. Les opérations ont mis en évidence que l'ancienne station d'épuration et le poste de relèvement ne rejetaient pas d'effluents dans le port.

Un échantillon d'eau prélevé le 15 juin a été analysé par l'institut Pasteur. Le résultat a montré un taux particulièrement bas de bactéries d'origine fécale. Ce qui prouve qu'il n'y a pas de déversement d'eaux usées récent.

Le 17 juin, les services compétents ont effectué un test à la fluorescéine, versée à l'intérieur de l'ancienne STEU et ressortie par l'émissaire situé à l'extérieur du port. Aucune trace n'a été décelée dans le bassin.
Le 24 juin, un autre test à la fumée a été réalisé sur les conduites du réseau d'assainissement. Là aussi, les résultats n'ont pas fait apparaître de connexion entre ce réseau et le bassin.

Face à ce manque, les techniciens de la Deal soulignent qu'il n'est pas impossible que l'utilisation frauduleuse de l'ancienne station de traitement des eaux usées par certains hydrocureurs pour y déverser leurs produits serait probablement la cause de cette pollution, qui continue de freiner l'activité des pêcheurs. Ils recommandent d'obstruer la canalisation de sortie de l'ouvrage.

« Il y a environ quatre mois, l'eau a complètement changé de couleur. Nous avons constaté depuis la mort des langoustes et la disparition des poissons qui vivaient dans le bassin. Nous sommes constamment gênés par les odeurs. Des algues vertes poussent de plus en plus, aux abords du port. Des responsables de différents services sont venus sur place pour se rendre compte. Jusqu'ici, personne ne nous a rien dit à ce sujet. Si cela continue ainsi, d'ici à quelques années, le poisson ne sera plus bon pour la consommation. »
Pierre Roche, président de l'Association des marins-pêcheurs de Port-Louis : « Plus possible de conserver nos langoustes »

« Des prélèvements ont été effectués pour analyser l'eau et jusqu'à maintenant, nous n'avons aucune information. Nous constatons que l'eau est sale uniquement dans le bassin du port et non au niveau de l'embouchure, où elle est totalement limpide. La saison des langoustes, qui va de juin à mai, a démarré. Nous ne pourrons pas utiliser nos viviers installés dans le port, étant donné que l'eau polluée tue tous les poissons. Nous ne savons pas quelle solution adopter pour conserver notre surplus de langoustes. Personne ne nous informe, nous sommes voués à nous-mêmes avec les pieds et poings liés » .

Victor Arthein, maire de Port-Louis : « Il y a certainement une action humaine »

« La pollution demeure et je suis le premier à le regretter. Je ne puis dire son origine. On a mené toutes les investigations nécessaires et jusqu'à ce jour, je ne peux pas affirmer que c'est tel fait qui occasionne cela. Nous poursuivrons les actions et je resterai vigilant, tout comme mes services et les autres qui ont travaillé avec nous sur ce problème, notamment la Deal, l'ARS, la police maritime, etc. Car il y certainement une action humaine derrière cette affaire. Nous espérons pouvoir déceler la cause et permettre à tous ceux qui utilisent ce bassin de le faire en toute tranquillité. »

Source © France Antille




jeudi 6 août 2015
Un arrêté municipal interdisant de se baigner plage de Pors-Cad a été pris ce mercredi 5 août. Une nouvelle fois en cause, une pollution bactériologique trop élevée.

L’histoire se répète et se ressemble : ce mercredi 5 août, en fin de matinée, la commune a pris un arrêté municipal interdisant de se baigner plage de Pors-Cad.

Les résultats des autocontrôles quotidiens des eaux de baignade, effectués par la ville de Douarnenez, ont en effet révélé une pollution bactériologique non-conforme aux normes réglementaires.

La 3e fois

C’est la troisième fois depuis le début de l’été qu’une telle mesure est rendue effective par la municipalité, pour cause de pollution.

La plage de Pors-Cad avait en effet été fermée à la baignade le 21 juillet avant de rouvrir le 22 juillet, puis de nouveau le 30 juillet pour une réouverture le 31 juillet.

La plage des Dames, juste à côté, a elle aussi été sujette à une telle interdiction, les 22 et 30 juillet. Il est actuellement possible de s’y baigner.

Ce nouvel arrêté municipal sera levé dès que les résultats d’analyse seront jugés satisfaisants.

Par ailleurs, sans aucun rapport, sauf en terme de désagrément, la plage des Sables Blancs, à Tréboul, accuse ce mercredi après-midi une présence importante d'algues vertes.

Source © Ouest France
vendredi 31 juillet 2015
Les deux plages de Dinard sont de nouveau interdites à la baignade jusqu'à vendredi 31 juillet à 8h. En cause : un taux de bactéries anormalement élevé.

On prend les mêmes et on recommence. Les plages de Saint-Enogat et de Port-Riou à Dinard sont de nouveau interdites à la baignade depuis jeudi 30 juillet à 12h jusqu'au 31 juillet à 8h.

Un taux de bactéries élevé

Est en cause un taux de bactéries anormalement élevé. Un épisode similaire avait déjà touché ces deux plages lors du week-end du 14 juillet.

Après enquête des service techniques de la Ville, la mairie avait révélé que la pollution venait d'une fosse septique et d'une canalisation ensablée. Des travaux avaient été entrepris à ces deux endroits.

Source © Ouest France
La plage des Dames et la plage de Pors Cad sont de nouveau fermées à la baignade. Toujours en cause, une trop forte pollution bactériologique.

Hier après-midi, deux nouveaux arrêtés municipaux d'interdiction de baignade ont été pris à Douarnenez. Ils concernent la plage des Dames et, juste à côté, la plage de Pors Cad. 

Les résultats des autocontrôles quotidiens des eaux de baignade effectués par la ville de Douarnenez révèlent en effet une qualité bactériologique non-conforme aux normes réglementaires. 

En conséquence, il est interdit de s'y baigner. Un arrêté municipal de levée d'interdiction sera pris dès lors que les résultats seront estimés satisfaisants. Ceux des contre-analyses effectuées devraient être divulgués demain.

Deuxième fois en un mois 

Ces deux arrêtés municipaux concernant les plages de Pors Cad et des Dames ne sont pas des cas isolés ce mois-ci.

Ces deux plages avaient en effet déjà été sujettes à des interdictions de baignade, respectivement les 21 et 22 juillet dernier. Elles avaient été rouvertes à la baignade les 22 et 23 juillet. 

Source © Ouest France
Suite à une pollution accidentelle, mardi, la pêche aux coquillages est interdite en baie de Lancieux.

Mardi, un incident sur le chantier de construction de la station d’épuration de Ploubalay a causé une pollution du Floubalay, qui se jette dans la baie de Lancieux.

En fait, un câble électrique alimentant l’actuelle station a été sectionné par erreur ; elle est donc restée hors-service une partie de l’après-midi, jusqu’à ce qu’un groupe électrogène prenne le relais.

“200 m3 d’effluents bruts ont été déversés dans le Floubalay”, nous indique-t-on à la DDTM22.

D’où la décision d’interdire la pêche à pied dans toute la baie de Lancieux.

Cette interdiction porte sur la pêche, le ramassage et l’expédition de coquillages fouisseurs (coques, palourdes…) ainsi que le pompage d’eau de mer sur l’ensemble de la baie (communes de Saint-Jacut, Lancieux, Ploubalay et Trégon).

L’Ifremer a procédé à des prélèvements, hier après-midi. La décision de prolonger ou non l’interdiction sera prise en fonction des résultats.

Cet incident tombe mal, en pleine période estivale et  juste avant un week-end grandes marées…


jeudi 30 juillet 2015
Les Gardes côtes américains enquêtent actuellement sur l'apparition subite d'une nouvelle et  importante nappe de pétrole qui est apparue au large de la côte ouest de Santa Barbara en Californie du Sud ce mercredi, non loin du site de la fuite précédente d'un pipeline en mai dernier, ont indiqué les autorités américaines. 

La nappe, couvrant environ 8 km carrés, est située à environ 1.000 mètres au large, elle a été repéré au large du Goleta State Beach, mais son origine reste inconnue, a déclaré la porte-parole des Gardes côtiers Sondra-Kay Kneen. 

Une équipe de surveillance par hélicoptère, a décrit cette marée noire comme une mince couche d'huile qui devrait se dissiper naturellement. 

En mai dernier, plus de 2400 barils de pétrole brut s'était déversés sur une plage à environ 25 km à l'ouest de Goleta après la rupture d'un gazoduc le long de la côte. Rien ne permet actuellement de lier les deux incidents. 

Aucune plage n'a été fermé mais les autorités exhortent le public à rester à l'écart de la nappe.

Le détroit de Santa Barbara est parsemé de quelques deux douzaines de plates-formes de forage en mer; Les trois compagnies pétrolières qui possèdent et exploitent des plates-formes offshore dans la zone, Exxon Mobil Corp, Chevron Corp, et Venoco Inc ont tous niés que la nappe provenait de leurs opérations, comme l'avait d'ailleurs fait longtemps Plains All American, la compagnie dont le gazoduc a rompu en mai. 

© Nature Alerte


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Mais qu'est-ce donc? Un groupe de plongeurs a découvert une masse translucide de la taille d'une voiture à 20 mètres de profondeur, au large la Turquie. Si la nature de cette sphère est restée inconnue quelques temps, des scientifiques pourraient avoir trouvé la solution.

Lutfu Tanriover l'a baptisée "La Chose" dans une vidéo postée sur Vimeo à la mi-juillet. Il raconte ainsi au blog Deep Sea News que la masse était presque invisible au départ. Mais en se rapprochant, les plongeurs ont discerné une masse bien distincte qu'ils ont décrite comme à la fois "très douce" et "gélatineuse", sans toutefois pouvoir dire précisément de quoi il s'agissait.

Et c'est à ce moment qu'Internet est entré en jeu. La vidéo est rapidement devenue virale et nombreux sont les internautes qui ont tenté de percer ce mystère. Le premier à avancer une réponse a été le Dr. Michael Vecchione, un expert en calamar et scientifique au Musée national d'histoire naturelle Smithsonian. Selon ce dernier, il s'agirait d'une énorme masse d’œufs de calmars, "la plus grande"qu'il ait jamais vue.

Plus précisément, des œufs d’Ommastrephes bartramii (plus connu sous le nom de calamars volants), un animal pouvant atteindre 45 cm à l'âge adulte. L'ensemble des petits point blancs que l'on aperçoit dans la vidéo, serait en fait des centaines de milliers de minuscules embryons, dont les enveloppes protectrices formeraient cette masse gélatineuse, si l'on en croit la science du Dr Vecchione.

En 2008, la chercheuse Danna Staaf avait observé un phénomène similaire dans le Golfe de Californie, avec des œufs d'encornets géants (de la même famille que les calamars volants). Son équipe de chercheurs avait alors estimé de 600.000 à 2 millions le nombre d'embryons contenus dans une masse d'environ 3 mètres de diamètre.

Source © Le HuffPost


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lundi 27 juillet 2015
Des températures absolument spectaculaire de la surface de la mer à travers toute la Méditerranée la semaine dernière, environ 3 à 5 ° C au-dessus de la moyenne pour cette période ont été relevé cette semaine. 

Les eaux du nord de la mer Adriatique et de la mer Tyrrhénienne ont même atteintes 30 à 31 ° C! 

Les températures de la grande majorité des eaux de la Méditerranée sont bien au-dessus des 25 °C. Dans certains endroits, des records de température ont même été enregistrés. 

Ces températures exceptionnellement élevées sont le résultat des vagues de chaleur successives qui ont touché la région au cours des deux derniers mois. 

Cette hausse significative des températures en Méditerranée devrait entraîner l'apparition d'importants orages et avec eux l'augmentation de pluies torrentielles et des inondations.

© nature Alerte 





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vendredi 10 juillet 2015
Les populations d'oiseaux marins surveillées dans le monde ont chuté de 70 % depuis les années 1950, affirment des chercheurs de l'Université de Colombie-Britannique et de l'Université de technologie de Sydney, en Australie, dans une nouvelle étude publiée dans la revue PLoS ONE. 

Les chercheurs ont compilé les données de plus de 500 populations d'oiseaux marins du monde entier. 

Les populations globales d'oiseaux dans le monde ont diminué de 69,6 %, disent-ils dans leur rapport, soit une perte d'environ 230 millions d'oiseaux depuis 60 ans.

"Les oiseaux marins sont de très bons indicateurs de la santé des écosystèmes côtiers», a déclaré Paleczny, dans un communiqué. "Quand on constate l'ampleur du déclin des oiseaux de mer, nous pouvons désormais affirmer quelque chose ne tourne plus rond dans tous les écosystèmes marins du monde entier." 

Les agents contributeurs de cette baisse spéctaculaire sont nombreux: la surpêche mondiale qui épuise les ressources alimentaires des oiseaux de mer, l'enchevêtrement dans les engins de pêche, la pollution généralisée par les plastiques des oceans, les effets néfastes des marées noires, l'introduction de nouveaux prédateurs non indigènes dans les colonies d'oiseaux , les changements et la destruction massive de leurs habitats, le changement climatique"  

Les populations d'albatros, par exemple, montrent des baisses substantielles. Ces chutes dans les populations étudiées sont principalment causées par les hameçons des palangres où les oiseaux se font piéger jusqu'à la noyade. C'est un phénoméne qui tue des centaines de milliers d'oiseaux marins chaque année dans le monde. 

"Notre étude démontre l'urgente nécessité d'accroître les efforts de conservation des oiseaux de mer à l'échelle internationale», a déclaré Paleczny. 

«La perte des oiseaux marins provoque une multitudes d'impacts néfastes sur tous nos écosystèmes côtiers et marins." il est vraiment urgent d'agir

© Nature Alerte




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jeudi 9 juillet 2015
A la suite des prélèvements effectuées sur les eaux de baignade, il a été a détecté une très légère pollution bactériologique de l’eau sur les plages de Pasci Pecura et de Barbicaja. Un arrêté municipal de précaution a été pris pour interdire toutes activités de baignade et de pêche a cet endroit.

L’interdiction concerne les baignades et activités nautiques pratiquées a partir du rivage avec des engins de plage et des engins non immatricules. Elle s’exerce sur la bande des 300 mètres a compter de la limite des eaux. Les résultats de nouveaux prélèvements seront connus en fin de semaine déterminant le maintien ou la levée de cet arrêté et la réouverture des plages au public.
mercredi 8 juillet 2015
Drapeau rouge et baignade interdite avant hier sur la plage de Boulogne. À l’origine du problème : le violent épisode orageux de la veille qui aurait entraîné des risques de contamination bactériologique, selon les tests réalisés en matinée par les services techniques de la ville.

« Avec les fortes pluies, il y a eu un apport d’eau important et un mélange entre les eaux de pluie et les eaux usées qui s’est déversé dans la mer », explique Jean-Éric Loisel, chef du service assainissement à la mairie de Boulogne. Preuve s’il en est que les zones de baignades sont « soumises à l’influence conjuguée des sources de pollution proches du littoral et des apports en provenance des ruisseaux et des fleuves côtiers », comme le rappelle un communiqué de l’agence régionale de la santé (ARS) de juin 2015 concernant l’ensemble du littoral.

Des risques bénins

Jean-Éric Loisel tient cependant des propos rassurant quant à l’évolution de la qualité de l’eau dans les prochains jours : « L’interdiction n’est qu’un principe de précaution et ne va pas durer dans le temps. Ça n’est que temporaire ». Et d’ajouter : « C’est un problème que rencontrent beaucoup de municipalités à cause des inondations ».

Avec le soleil, certains ont tout de même bravé l’interdit. « Nous avons fait sortir une vingtaine de personnes de l’eau au début, explique un secouriste, mais avec l’affluence, après 15 heures, ça n’était plus possible ». S’ensuivirent des appels au mégaphone sans grand effet, car les risques seraient minimes. « Il peut y avoir quelques infections en cas de coupures, des nausées si la personne boit la tasse », poursuit le surveillant. « Rien de très grave. »

Une eau de meilleure qualité qu’en 2014

Lors du relevé de l’Agence régionale de la santé (ARS) du 22 juin, la qualité de l’eau était « Bonne ». Cependant, la qualité de l’eau reste classée « Insuffisante », à cause des prélèvements des quatre dernières années. Par ailleurs, l’ARS a mis en évidence une dizaine de rejets directs en 2014 dont certains, de par leurs fortes concentrations en germes bactériens, pourraient avoir un impact sur la qualité des eaux, comme hier.
lundi 6 juillet 2015
Une vingtaine de chercheurs internationaux regroupés sous le nom "Oceans Initiative 2015" ont publié le 3 juillet une étude, dans la revue Science, qui évalue et compare, pour deux scénarios contrastés d'émission de CO2, les risques d'impacts sur les écosystèmes marins et côtiers et les services éco-systémiques rendus par les océans d'ici à 2100. 

L'Initiative Océans 2015 est coordonnée par les chercheurs français du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), de l'Institut du Développement durable et des relations internationales (Iddri) et de l'université Pierre-et-Marie-Curie. "Les mers et océans n'ont pas été jusque-là considérés à leur juste valeur dans les négociations climatiques. Notre étude avance des arguments incontestables pour que cela change dès la COP21", a indiqué Jean Pierre Gattuso, directeur de recherche au CNRS, auteur de l'étude. Les représentants de 196 Etats vont se retrouver à la Conférence Paris Climat (COP21) en décembre avec pour objectif de parvenir à un accord pour limiter à 2 degrés le changement climatique d'ici la fin du siècle.

Les chercheurs montrent que même le scénario à faibles émissions, qui correspond à l'objectif de 2°C en 2100, comporte "des risques de dommages majeurs, notamment sur les coraux tropicaux et les bivalves des latitudes moyennes". Le risque d'impacts sur d'autres organismes et écosystèmes "restera modéré dans le cas d'un tel scénario".

Depuis le début des années 1970, l'océan a absorbé "plus de 90% de l'excès de chaleur liée à l'augmentation de l'effet de serre, limitant ainsi la température de l'air mais réchauffant l'eau et augmentant le niveau de la mer", soulignent les chercheurs. L'océan a également absorbé "plus du quart des émissions de CO2 d'origine anthropique depuis 1750", ce qui acidifie l'eau de mer. 

Selon l'étude, la température de surface des océans pourrait augmenter de 0,7 (scénario à -2°C : atténuation élevée) à 2,7°C (scénario aux émissions de CO2 élevées), et le pH diminuer de -0,07 à -0,33 unités en 2100 par rapport à 2000. Dans un scénario aux émissions élevées, 69% de la surface des océans "dépasseraient +1,5 °C et -0,2 unités pH en 2100 par rapport à l'ère préindustrielle" (1870-1899). "Cette proportion tombe à moins de 1%", dans un scénario limitant la hausse de température à 2°C.

"De nombreuses régions auront à faire face à des risques élevés bien avant 2100, même dans le cas d'une trajectoire d'émission bas carbone", préviennent les chercheurs."Des efforts immédiats de réduction des émissions de CO2 sont donc plus que jamais indispensables pour prévenir le risque de modifications brutales et irréversibles des écosystèmes marins et les services qu'ils nous fournissent. Un accord global sur le climat qui ne minimiserait pas les impacts sur l'océan serait incomplet et inadéquat", ont-ils averti.

 Source © Rachida Boughriet / Actu-Environnement
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En 2008, la directive cadre sur la stratégie marine de l’Union européenne se donnait trois buts essentiels : avoir des zones côtières "productives", "propres" et "en bonne santé". 

7 ans plus tard, le rapport de l’agence européenne de l’environnement dresse un constat sévère sur l’efficacité de la politique européenne sur ses treize zones marines, de la mer de Barents au nord de la Norvège à la mer Egée et la mer Noire. 

Si ces étendues sont encore productives, elles ne peuvent être considérées ni en bonne santé, ni propres. 

La première cause, c’est le voisinage étroit des hommes avec ces milieux fragiles. En 2011, note le rapport, 206 millions d’Européens vivaient dans des régions côtières, mais en incluant les populations vivant près des rivières et fleuves, ce sont près de 660 millions de personnes vivant dans et hors de l’Union qui influent sur la qualité des eaux littorales à travers les dépôts de détritus, les déversements d’eaux usées, les rejets d’azote et de phosphore.

Des mers riches trop exploitées

SURPÊCHE. La productivité des zones marines reste importante. Les usages sont très nombreux : extractions de sables et de matières premières, plateformes pétrolières, éoliennes offshore, pêche, activités de tourisme (baignades, voile). Il faut y ajouter des services globaux comme la captation des gaz à effet de serre, les océans absorbant 30% du CO2 émis en excès par l’homme. Les mers rendent donc d’énormes services qui sont menacés par une exploitation excessive. 

Le cas de la surpêche est aujourd’hui bien connu. 58% des stocks commerciaux de poissons ne sont pas dans un état environnemental qualifié de "bon" alors que 40% des prises de bateaux européens restent mal évaluées. 

Malgré une politique commune de pêche fonctionnant sur un système de quotas destinés à préserver la ressource, la surpêche continue à vider des mers qui sont pourtant riches de plus de 660 espèces de poissons. 

Sur les 363 espèces de poissons dont le nombre est évaluée par les Etats membres, 21% sont considérés en bonne santé, 26% sont défaillants, et le reste est inconnu. 

Conséquence : le total des prises des pêcheries européennes décline depuis le début du siècle et l’Union européenne dépend de plus en plus d’importation de poissons d’autres régions du monde. Les 28 Etats membres importent ainsi pour 5,6 millions de tonnes de produits de la mer tous les ans.

Préserver les écosystèmes rapporte 

En matière de biodiversité, les écologues distinguent 9 habitats marins différents (vasières, herbiers, canyons sous-marins, etc.). L’évaluation de ces milieux entre 2001 et 2006 indiquait que 9% seulement de ces habitats étaient en bonne condition écologique et 40% en situation défavorable. 

La situation s'est depuis dégradée puisque l’évaluation 2007-2012 ne donne pas de changement pour les milieux en bonne santé, mais révèle que désormais c’est 66% des habitats qui ne sont pas en bonne condition environnementale. 

Le rapport pointe le lien entre la qualité des habitats marins et l’état de la ressource de pêche. Ainsi, les herbiers de posidonies de Méditerranée qui servent de nurserie pour bon nombre d’espèces de poissons, contribuent pour 4% à la valeur commerciale des débarquements de poissons, soit une somme de 78 millions d’euros. Pour stopper ces tendances délétères, l’Union européenne prône une approche écosystémique des milieux marins. Les activités humaines doivent s’avérer compatibles avec une gestion environnementale qui assure le maintien voire l’amélioration des biens et services issus de la mer pour les léguer aux générations futures. Ce que proclame le rapport de l’agence, c’est que ce n’est pas aujourd’hui le chemin emprunté.

jeudi 25 juin 2015
Les services techniques ont évacué 160 m3 de méduses la semaine dernière. Une activité habituelle pour eux en cette saison.

La hausse des températures et des vents favorables ont fait échouer des méduses par milliers sur les plages de Saint-Brevin ces derniers jours. 

Du 10 au 18 juin, les services techniques de la mairie ont rempli l’équivalent de 40 camions, soit 160 m3 de méduses mortes sur la côte allant de l’anse de la Courance aux Rochelets. « C’est une activité habituelle pour nous en cette saison, explique Antoine Martin, des services techniques. Cette année, il n’y en a pas plus que les autres années. Et là, ça s’est tassé. Il y a quelques années, il nous avait fallu trois semaines pour tout ramasser ! »

Ces méduses mortes sont de deux variétés : des grosses blanches, a priori des rhizostomes, et des petites violettes, plus urticantes qui pourraient être des physalia. Une fois ramassées, ces méduses sont déposées sur un terrain communal. « Une fois qu’elles se vident de leur eau, il n’en reste pratiquement rien, constate Antoine Martin. Mais en se décomposant, ça pue sacrément ! »

Source © Ouest France


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dimanche 21 juin 2015
Quelque 200 000 tonnes de polluants sont rejetées chaque année dans la mer. Surveillance par satellite, par avions, prévention... tout est mis en œuvre pour la sauver.

"Je vis dans l'angoisse qu'un jour une marée noire détruise nos côtes et notre économie", s'inquiète Christian Jeanjean, le maire de Palavas-les-Flots dans l'Hérault. Échaudé par une récente pollution des eaux palavasiennes, l'élu se sent à la merci d'un déballastage sauvage, d'une marée noire, avec pour seule arme un Plan communal de sauvegarde visant les risques sanitaires, la dépollution incombant aux services de l'État. 

Les bateaux qui croisent en Méditerranée représentent 30 % du trafic mondial. Suite aux catastrophes de l'Erika en 1999 et du Prestige en 2002, la France s'est dotée en 2004, pour la Méditerranée, d'une Zone de Protection Écologique (1). Elle permet entre autres à l'État français d'arraisonner un bateau pollueur au-delà des eaux territoriales et, surtout, de poursuivre les responsables sous juridiction française.

Surveillance satellite

Un rapport alarmiste du sénateur audois Roland Courteau faisait état en 2011 d'une quantité de rejets volontaires en mer estimés à 200 000 tonnes. Le rapport préconisait une surveillance accrue du trafic, des systèmes obligatoires d'apurement des eaux de cales des bateaux. 

Quatre ans plus tard, le sénateur note "des avancées, toutefois 2030 sera un point de non-retour où des zones mortes en Méditerranée (2) apparaîtront, si nous ne persistons pas". 

Denis Ody, de WWF France, souligne : "Les bateaux repartent souvent du port sans nettoyer leurs cales par manque de temps et d'équipements. Nous constatons une augmentation des contrôles des navires au nord-ouest de la Méditerranée".

BIO-UV, à la pointe du traitement des eaux de ballast

L’épidémie de choléra qui a tué 10 000 personnes au Pérou en 1991 est certainement partie d’une eau de cale contaminée dans le port de Lima. La moule zébrée d’origine Caspienne qui a asphyxié l’écosystème naturel américain entre 1989 et 2000 a aussi été “transportée” d’un écosystème à l’autre : 1 milliard de dollars d’impact. " Sans des mesures de décontamination, la biodiversité marine est en danger ", déclare Patricia Levrault, responsable marketing chez BIO-UV. Cette société, basée à Lunel, est experte dans le traitement des eaux par ultraviolets. 

Depuis quelques années, elle développe des systèmes de purification des eaux de ballast des navires (BIO-SEA) et équipe tous les bateaux ayant des cuves de 60 à 2 000 m3. " Le principe est un passage de l’eau de mer dans un filtre puis dans un tube à ultraviolets, détruisant les organismes vivants, explique Patricia Levrault. Notre atout est que nous pouvons mettre en service nos systèmes pendant la traversée d’un bateau. Il n’est pas immobilisé, ce qui est un atout pour les armateurs. 

" En 2012, l’Organisation maritime mondiale a ratifié une convention internationale pour le contrôle des eaux de ballast appelée BWM. Elle exige que les bateaux s’équipent d’un traitement de leurs eaux et tiennent un registre de bord pour contrôler les rejets de ballast, sous peine de ne plus pouvoir entrer dans les ports. 

La convention est en attente de ratification de 30 états, représentant 35 % du tonnage mondial. " Nous en sommes à 32,7 % ", précise Patricia Levrault. Le marché est porteur : " Il faudra équiper 70 000 bateaux pour un chiffre d’affaires de 15 md€, mais nous ne sommes pas les seuls sur ce créneau ", souligne la spécialiste. Un système coûte entre 200 000 € et 300 000 €, " les bateaux auront cinq ans pour s’équiper ".
Le commandant Yann Bizien, porte-parole de la préfecture maritime de Toulon en témoigne : "En 2008, 350 signalements de pollution, autour de 180 depuis 2013. 

La pression judiciaire répond à la gravité des pollutions volontaires. Des amendes jusqu'à 1 M€, l'immobilisation du bateau." Et d'ajouter : "Nos moyens de surveillance sont opérationnels avec le balayage satellite et les avions de la Marine et des Douanes. En Préfecture, nous avons un état des zones surveillées". En attendant que les bateaux “propres” se multiplient, l'Abeille Flandres, le Jalon et l'Ailette, des navires de dépollution, se tiennent prêts à appareiller à Toulon. Et les plans Polmar Mer et Terre sont opérationnels, pour secourir la Grande Bleue.

1- ZPE devenue Zone Exclusive Économique (ZEE) en 2012. 2- zones déficitaire en oxygène dissous.
L'eau de ballast sert à équilibrer un bateau en fonction de sa charge. Le déballastage consiste à rejeter à la mer cette eau, riche en organismes vivants provenant d'ailleurs et qui peuvent, de fait, déséquilibrer l'écosystème. Le nettoyage des cuves d'un pétrolier est assimilable à un déballastage. Le dégazage consiste à évacuer les gaz toxiques des cales d'un navire.

Michel CAVAILLÈS, directeur de Port Camargue

Port Camargue est le premier port de plaisance d’Europe. En matière d’écologie, il est aussi précurseur.
Port Camargue est-il propre ? Ses concepteurs ont pensé à l’environnement dès sa création en 1969. Les eaux ne stagnent pas, ce qui évite la concentration des polluants.

Quelles actions menez-vous ?

Pour les déchets solides, nous avons une déchetterie spécialisée et des points propres. Côté liquides, nous avons installé de nombreux sanitaires pour que les plaisanciers ne rejettent pas leurs eaux noires dans le port. Des pompes de vidange sont à leur disposition. Nous leur distribuons aussi des kits anti-pollution à mettre à fond de cales.

Les plaisanciers jouent-ils le jeu ?

Les plaisanciers adhèrent à 100 %. C’est dans leur intérêt... naviguer et vivre dans des eaux de qualité.

Quel est votre ennemi ?

La pollution générée par les eaux de pluie des bassins versants. Mais, là aussi, des actions sont menées.

La zone technique génère-t-elle des pollutions ?

Oui, mais nous possédons un appareil de récupération des produits toxiques.

Les ports de la région sont-ils tous propres ?

Oui, le Languedoc-Roussillon est exemplaire. Les labels et certifications en témoignent.

Des zones mortes en Méditerranée en 2030, est-ce possible ?

Je suis sceptique. Ce qui est préoccupant, ce sont les déchets plastiques qui finissent en mer.


Source © Midi Libre

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