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lundi 6 juillet 2015
Une vingtaine de chercheurs internationaux regroupés sous le nom "Oceans Initiative 2015" ont publié le 3 juillet une étude, dans la revue Science, qui évalue et compare, pour deux scénarios contrastés d'émission de CO2, les risques d'impacts sur les écosystèmes marins et côtiers et les services éco-systémiques rendus par les océans d'ici à 2100. 

L'Initiative Océans 2015 est coordonnée par les chercheurs français du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), de l'Institut du Développement durable et des relations internationales (Iddri) et de l'université Pierre-et-Marie-Curie. "Les mers et océans n'ont pas été jusque-là considérés à leur juste valeur dans les négociations climatiques. Notre étude avance des arguments incontestables pour que cela change dès la COP21", a indiqué Jean Pierre Gattuso, directeur de recherche au CNRS, auteur de l'étude. Les représentants de 196 Etats vont se retrouver à la Conférence Paris Climat (COP21) en décembre avec pour objectif de parvenir à un accord pour limiter à 2 degrés le changement climatique d'ici la fin du siècle.

Les chercheurs montrent que même le scénario à faibles émissions, qui correspond à l'objectif de 2°C en 2100, comporte "des risques de dommages majeurs, notamment sur les coraux tropicaux et les bivalves des latitudes moyennes". Le risque d'impacts sur d'autres organismes et écosystèmes "restera modéré dans le cas d'un tel scénario".

Depuis le début des années 1970, l'océan a absorbé "plus de 90% de l'excès de chaleur liée à l'augmentation de l'effet de serre, limitant ainsi la température de l'air mais réchauffant l'eau et augmentant le niveau de la mer", soulignent les chercheurs. L'océan a également absorbé "plus du quart des émissions de CO2 d'origine anthropique depuis 1750", ce qui acidifie l'eau de mer. 

Selon l'étude, la température de surface des océans pourrait augmenter de 0,7 (scénario à -2°C : atténuation élevée) à 2,7°C (scénario aux émissions de CO2 élevées), et le pH diminuer de -0,07 à -0,33 unités en 2100 par rapport à 2000. Dans un scénario aux émissions élevées, 69% de la surface des océans "dépasseraient +1,5 °C et -0,2 unités pH en 2100 par rapport à l'ère préindustrielle" (1870-1899). "Cette proportion tombe à moins de 1%", dans un scénario limitant la hausse de température à 2°C.

"De nombreuses régions auront à faire face à des risques élevés bien avant 2100, même dans le cas d'une trajectoire d'émission bas carbone", préviennent les chercheurs."Des efforts immédiats de réduction des émissions de CO2 sont donc plus que jamais indispensables pour prévenir le risque de modifications brutales et irréversibles des écosystèmes marins et les services qu'ils nous fournissent. Un accord global sur le climat qui ne minimiserait pas les impacts sur l'océan serait incomplet et inadéquat", ont-ils averti.

 Source © Rachida Boughriet / Actu-Environnement
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lundi 22 juin 2015
Des centaines de saumons Chinook ont été retrouvés morts dans les rivières de l'Oregon la semaine dernière. Les températures de l'eau anormalement élevées sont responsables de cette hécatombe.  

Les faibles neiges accumulées liées à une sécheresse historique a empêché le ruissellement des eaux glaciales de pénétrer dans les rivières et de refroidir nos rivières, selon les hydrologues fédéraux. 

Les températures dans la rivière Willamette, un affluent de la rivière Columbia, ont augmenté de 21 degrés Celsius à 24 degrés Celsius en moins d'une semaine, c'est environ 6,5 degrés supérieur à la normale a rapporté Rick Swart, le porte-parole de l' Oregon Department of Fish and Wildlife. 

 © Nature Alerte  
vendredi 19 juin 2015
Mai 2015 a été le plus chaud pour ce mois dans le monde depuis le début de relevés de températures en 1880, montrant que le réchauffement de la planète se poursuit, a annoncé jeudi l'Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA).

L'année 2014 avait déjà été la plus chaude jamais enregistrée.

Le mois de mai 2015 a été le «plus chaud mois de mai dans les annales», a déclaré Derek Arndt, un scientifique de la National Oceanic and Atmospheric Administration, lors d'une conférence de presse téléphonique, soulignant que la période recouvrant les cinq premiers mois de 2015 a également été la plus chaude jamais enregistrée.

La température moyenne à la surface du globe (océans et terres) a été en mai 0,87 degré au-dessus de la moyenne du 20e siècle pour ce mois, soit le plus élevé pour la période de 1880 à 2015, surpassant légèrement (0,08 degré) le précédent record établi en 2014, précise la NOAA.

Dans l'océan Arctique, la superficie moyenne des glaces en mai a été 5,5% inférieure à la moyenne de la période 1981 à 2010.

Les glaces arctiques ont représenté en mai 2015 la troisième plus faible surface depuis le début des observations satellitaires en 1979, selon le Centre national de la neige et de la glace utilisant les données de la NOAA et de la NASA.

En revanche, dans l'Antarctique la superficie des glaces a été en mai 12,1% au-dessus de la moyenne de 1981 à 2010. Il s'agit aussi de la plus grande étendue des glaces antarctiques pour ce mois dans les annales, surpassant le précédent record de mai 2014.

Source © AFP




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mardi 16 juin 2015
Poisson-ballon, poisson-lapin, poisson-flûte... Ces créatures, dont certaines sont très toxiques, affluent depuis l'Océan Indien et la Mer Rouge en Méditerranée. Cette migration inquiétante menace l'écosystème de la grande bleue et devrait empirer avec le prochain élargissement du Canal de Suez.

En octobre, Jean-Claude Amiel et Jean-Paul Gnesotto, du club de pêche de Gruissan, près de Narbonne, ont trouvé au bout de leur hameçon un gros poisson de 1,5 kg. Ils ont préféré le confier à un laboratoire, plutôt qu’à leur barbecue. Les deux retraités ont été bien inspirés : leur prise n’était autre qu’un dangereux Lagocephalus sceleratus, un poisson tacheté, gris- noir-verdâtre avec une bande blanche sur le flanc. De la famille des tétraodons, ce poisson-ballon (son nom familier) est – si on ne sait le parer – impropre à la consommation. 
  
Au même titre que son célèbre cousin le fugu, traditionnellement cuisiné au Japon, ses viscères et sa peau sont riches en tétrodotoxine, qui peut être mortelle. Et il n’existe aucun antidote. Le Lagocephalus sceleratus, qui peuple d’ordinaire la mer Rouge, a fait son entrée en mer Méditerranée. Il en a déjà colonisé depuis plusieurs années le bassin oriental, causant le décès de quelques pêcheurs, en Israël notamment. Mais ce n’est qu’au début de l’année 2014 qu’il a été aperçu à l’ouest du canal de Sicile, sur les côtes algériennes. Il longe maintenant les côtes françaises. 
  
"C’est un changement majeur pour la mer Méditerranée, qui n’abritait historiquement aucune espèce toxique", souligne Patrice Francour, professeur spécialiste d’ichtyologie à l’université Nice Sophia Antipolis. 

Ces espèces issues de la mer Rouge, appelées espèces lessepsiennes, en référence à Ferdinand de Lesseps, initiateur du canal de Suez, ont un impact marqué à la fois sur l’ensemble de l’écosystème et sur la pêche en Méditerranée : on y compte plus de 500 espèces lessepsiennes aujourd’hui qui représentent jusqu’à 43% des ressources halieutiques en Turquie et jusqu’à 50% des prises israéliennes (Galil, 2007). Or cette faune, actuellement majoritairement présente dans le bassin oriental, s’étend progressivement vers l’ouest et commence à coloniser les côtes françaises.

Dans les eaux grecques des mers Egée et Ionienne, 447 espèces ont été listées (Economidis, 1973;  Papaconstantinou, 1988). Parmi elles, 34 espèces de poissons sont non natives, ce qui représente environ 7% du total des espèces de poissons présentes dans les eaux grecques. Parmi ces 34 espèces, 28 sont d’origine lessepsienne.

On retrouve désormais en méditerranée des poisson lapin blanc et noir, ou encore le poisson flûte, le poisson coffre, bref de nombreux poissons toxiques.

Les pêcheurs français peuvent apporter une aide précieuse pour la surveillance de l’arrivée de ces poissons sur les côtes françaises, leur impact sur l’écosystème et sur la filière pêche, et éventuellement dans leur régulation. La collaboration interprofessionnelle est une nécessité.

De nombreuses espèces sont toxiques à divers dégrés (dinoflagellés, méduses ou poissons) provoquant régulièrement des accidents sérieux

Source © Web Demain / et Rssm asso



Figure: Evolution de la température dans l’hémisphère nord (NHT, en rouge) et du nombre d’espèces non indigènes arrivées en Mer Méditerranée entre 1929 et 2008 (en vert) (Raitsos et al., 2010)

mercredi 10 juin 2015
Des scientifiques ont mis en garde mardi à Bonn contre le cercle vicieux que provoquerait, pour le réchauffement climatique, un dégel du pergélisol, des sols gelés en permanence qui emprisonnent des milliards de tonnes de gaz à effet de serre (GES).

«Il y a 1500 milliards de tonnes de gaz à effet de serre gelé et emprisonné dans le pergélisol», a averti la chercheuse Susan Natali du Woods Hole Research Center, en marge des négociations menées à Bonn pour préparer la conférence sur le climat à Paris.

Ce volume, accumulé depuis plusieurs milliers d'années, est «environ deux fois plus important que celui présent dans l'atmosphère», a-t-elle souligné devant la presse.

«Vous pouvez donc imaginer que, quand le pergélisol dégèle et qu'une partie, même faible, de ce gaz à effet de serre est libérée dans l'atmosphère, cela peut entraîner une augmentation importante des émissions globales» de GES, a-t-elle poursuivi.

Les émissions résultant du dégel du pergélisol, sous forme de dioxyde de carbone ou de méthane, accélèrent le réchauffement climatique, qui lui-même accélère la fonte du pergélisol, a expliqué Mme Natali, décrivant ce cercle vicieux.

«Selon nos estimations, 130 à 160 gigatonnes de GES pourraient être libérées dans l'atmosphère d'ici à 2100» du fait de ce dégel, a indiqué Mme Natali.

Les zones de pergélisol couvrent environ 25 % des terres de l'hémisphère Nord. D'ici à la fin du siècle, elles devraient diminuer de 30 à 70 %, selon les émissions de gaz à effet de serre.

«Dans les scénarios de faible émission, nous prédisons une perte de 30 %», un chiffre qui pourra grimper à 70 % dans les scénarios les plus noirs, a indiqué la chercheuse, coauteure d'une étude parue dans la revue Nature en avril.

L'estimation la plus basse suppose une réduction drastique des émissions, afin d'atteindre l'objectif de limiter le réchauffement à 2 °C que s'est fixé la communauté internationale. L'estimation la plus haute suppose que les émissions ne sont pas contrôlées.

La conférence de Paris tentera en décembre de parvenir à un accord pour rester sous 2 °C. Les pays doivent annoncer d'ici là leurs objectifs de réduction d'émissions de GES.

«Les actions que nous menons maintenant sur nos émissions dues aux énergies fossiles auront un impact important», a souligné Mme Natali. «Nous savons que les fuites de GES du pergélisol seront importantes et irréversibles» et qu'elles «doivent être prises en compte si nous voulons atteindre nos objectifs en matière d'émissions».

Source © AFP





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lundi 8 juin 2015
Une équipe internationale de chercheurs, parmi lesquels des chercheurs du laboratoire Géosciences environnement Toulouse (GET/OMP, CNRS / UPS / IRD / CNES) et du l’Institut des sciences de la Terre (ISTerre/OSUG, CNRS / UJF / USMB / IRD / IFFSTAR), a réalisé les premières mesures de mercure dans l’océan Arctique central, au-delà de 79°N. 

Leurs résultats montrent que du méthyle-mercure, un composé toxique du mercure, est produit dans la colonne d’eau, à beaucoup moins grande profondeur que dans les autres océans et plutôt dans la zone de glace marginale, c’est-à-dire à l’endroit même de la production planctonique primaire, ce qui pourrait expliquer les taux très élevés de mercure observés chez les animaux du sommet de la chaîne trophique arctique. Les chercheurs suggèrent également que le réchauffement de l'Arctique pourrait mener à une plus grande production de méthyle-mercure marin.

Pourquoi les animaux arctiques, qui sont une importante source de nourriture pour les populations Inuits de l'Arctique, contiennent-ils des niveaux aussi élevés de mercure ?

Les chercheurs ont d’aborde pensé que ce mercure ne pouvait provenir que de l’atmosphère arctique, où il est transporté par les vents depuis les pays industrialisés. De focaliser ainsi leur attention sur l’atmosphère leur a permis de découvrir en 1998 que des événements de dépôts massifs de mercure atmosphérique divalent se produisaient chaque printemps en Arctique. Cette découverte les ayant conforté dans leur première analyse, les recherches ont continué durant les quinze années suivantes à porter majoritairement sur la compréhension des processus atmosphériques.

Or, il s’avère que l'endroit exact où les apports de mercure inorganique (non méthylé) aux écosystèmes arctiques génèrent la forme toxique du mercure, le méthyle-mercure qui s’accumule le long de la chaîne trophique, est resté méconnu.

Souhaitant cibler directement l'habitat de la faune arctique, des chercheurs du GET et d’ISTerre ont réalisé pour la première fois des observations du mercure total et du méthyle-mercure dans l'océan Arctique central, au nord de 79°N. Pour ce faire, ils ont prélevé des échantillons en quatre lieux(2) différents et le long de toute la colonne d’eau (> 5200 mètres de profondeur), ce qui leur a permis d’établir des profils de ces substances avec une résolution verticale jamais atteinte à ce jour quel que soit l’océan. Pour analyser ces échantillons, les chercheurs du GET ont également développé une nouvelle méthode de détection du méthyle-mercure, méthode dite à double dilution isotopique, ayant une précision exceptionnelle et une très faible limite de détection (1 femtomole par litre).

Les chercheurs ont ainsi pu prouver l’existence d’un lieu de production du méthyle-mercure à l’intérieur de l’océan Arctique qui semble être beaucoup moins profond (150 - 200 m de profondeur) que dans l’océan global (400 - 1000 m de profondeur) et se situer surtout dans la zone de transition entre l'océan et la glace de mer, dite zone de glace marginale, c’est-à-dire au cœur même de l'habitat du plancton, premier maillon trophique de la chaîne alimentaire arctique. 

Ces travaux mettent ainsi en évidence une propriété unique de l'écosystème arctique qui est probablement à l’origine des niveaux élevés de méthyle-mercure observés dans la faune arctique.

L’étude révèle également que la profondeur de la production du méthyle-mercure dépend des forçages physiques, lesquels déterminent la stratification et donc la profondeur de la reminéralisation du carbone organique. En conséquence, l’évolution des concentrations de méthyle-mercure, où qu’il se trouve depuis l’eau jusqu’aux prédateurs terminaux, n’est pas seulement déterminée par les émissions anthropiques de mercure, mais aussi par le changement climatique. Les chercheurs suggèrent que le réchauffement de l'Arctique, par l'amincissement de la glace de mer, l'extension de la zone de glace de mer saisonnière, l'intensification de la stratification de la surface des océans et l’évolution de l’écodynamique du plancton, pourrait mener à l’avenir à une plus grande production de méthyle-mercure marin.

Ces résultats indiquent que la recherche sur le mercure en Arctique doit regarder au-delà de l’atmosphère, vers la biogéochimie marine, la biologie et l'écologie. Ils guideront les futures recherches sur le mercure dans l’océan Arctique, notamment lors des deux missions océanographiques GEOTRACES prévues en 2015-16, avec l’AWI (Alfred-Wegener-Institut Helmholtz-Zentrum für Polar- und Meeresforschung) et le CNRS, dont l’un des objectifs est d’étudier la dynamique verticale de la méthylation du mercure afin de mieux comprendre quels sont les facteurs qui déterminent la production de ce composé et d’anticiper ainsi les futures évolutions.

Source © cnrs


mardi 2 juin 2015
Les océans vont connaître "un changement important" de la biodiversité, même si le réchauffement climatique reste inférieur à 2 degrés, l'objectif fixé par la communauté internationale, indique une étude publiée lundi.

"Si le réchauffement climatique n'est pas maîtrisé rapidement, il provoquera une réorganisation massive de la biodiversité marine à l'échelle planétaire", avertissent les chercheurs, à six mois de la conférence de Paris sur le climat, qui tentera de parvenir à un accord pour contenir le réchauffement à 2 degrés.

L'étude, réalisée par une équipe internationale dirigée par le CNRS, est parue dans la revue Nature Climate Change.

Les auteurs ont estimé les changements de biodiversité marine d'ici à la fin du siècle en utilisant différents scénarios de réchauffement. Ils ont comparé les résultats avec la situation durant la période 1960-2013 mais aussi avec deux périodes de l'histoire de la Terre durant lesquelles le climat était très différent du climat actuel.

Ces deux périodes sont le dernier maximum glaciaire, il y a 22.000 ans, lorsque la température globale était de 4 à 5 degrés inférieure à celle d'aujourd'hui, et le Pliocène moyen, une période relativement chaude qui s'est achevée il y a environ trois millions d'années.

Selon les scientifiques, un réchauffement important - jusqu'à 4,8 degrés d'ici à 2100 selon le scénario le plus pessimiste -, entraînerait "des changements dans les écosystèmes marins sans précédent depuis trois millions d'années".

L'étude s'est concentrée sur les espèces vivant dans la partie supérieure des océans, sur une hauteur de 200 mètres.

Quelle que soit son intensité, le réchauffement provoquera une diminution de la biodiversité dans les régions chaudes de l'océan et une augmentation dans les régions froides. Mais "cette augmentation de biodiversité ne compensera pas la disparition des espèces", souligne l'étude.

Source © AFP
lundi 1 juin 2015
Les glaciers du massif du Mont Blanc ont perdu en moyenne 10 mètres d'épaisseur entre 2003 et 2012. Un rythme beaucoup plus élevé que durant la période précédente, entre 1979 et 2003.

Cette perte de glace n'est due qu'à l'élévation des températures de l'atmosphère durant l'été, provoquant une fonte accélérée, car la quantité de neige accumulée durant l'hiver, elle, n'a pas vraiment varié sur l'ensemble de la période, depuis 40 ans.

Ce sont les résultats principaux d'une étude (1) réalisée par une équipe de glaciologues du Legos, à Toulouse. Une étude qui a mis à profit la précision des deux satellites d'observation Pléiades d'Airbus defence and space. Avec leur résolution de 0,70 cm, ils permettent de réaliser des modèles numérique de terrain - et donc d'accéder à l'altimétrie - en utilisant plusieurs images de la même zone en Les glaciers se sont amincis en dessous de 3.800 mstéréoscopie. La précision altimétrique finale est d'un mètre. Or, le même procédé avait été utilisé avec les images du satellite précédent, Spot-5.

Du coup, les scientifiques ont pu, après avoir validé sur le terrain les images des Pléiades, comparer les images de 2003 de Spot-5 avec celles de 2012 des Pléiades. La "simple" soustraction permet d'accéder à l'évolution de l'altitude du glacier, avec une résolution spatiale très bonne.

L'analyse des glaciologues montre que les glaciers demeurent stables au dessus de 3.800 mètres, mais se rétractent fortement en dessous. Certains glaciers plus que d'autres, comme celui de la Brenva, sur le versant italien, qui perd 12 mètres d'épaisseur de glace par an, ou la célèbre Mer de Glace au dessus de Chamonix qui s’amincit au rythme de 4 à 5 mètres par an.

Source © Sciences blogs liberation

(1) Berthier E., Vincent C., Magnússon E., Gunnlaugsson Á. Þ., Pitte P., Le Meur E., Masiokas M., Ruiz L., Pálsson F., Belart J. M. C. and Wagnon P. Glacier topography and elevation changes derived from Pléiades sub-meter stereo images, The Cryosphere, 8(6), 2275-2291, doi: 10.5194/tc-8-2275-2014,
2014




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mercredi 27 mai 2015
Les glaciers népalais de l'Himalaya de la région de l'Everest sont menacés d'une forte réduction, voire d'une presque disparition d'ici la fin du siècle. C'est ce qu'affirme une équipe de glaciologues dans un article publié par la revue scientifique The Cryosphere ce matin.

La zone étudiée concerne environ 400 km² de glaciers, dans le bassin de Dudh Koshi, au centre du Népal. Elle comprend certains des plus hauts sommets de la planète. L'Everest (ou Sagarmatha), et les monts Cho Oyu, Makalu, Lhotse, et Nuptse. Des glaciers dont la fonte alimente la rivière Koshi, le quart du potentiel hydro-électrique du Népal. Une région de glaciers, dont le devenir sera modelé par le changement climatique provoqué par nos émissions de gaz à effet de serre. Un destin qui résultera certes de la montée des températures - l'isotherme zéro pourrait grimper de 800 à 1200 mètres d'ici 2100. La température de l'air pourrait donc devenir positive en août jusqu'à 7.000 mètres d'altitude. Mais également de l'évolution des précipitations et de leur nature - neige ou eau ? Ainsi que de la vitesse avec laquelle ils "descendent" des montagnes. Les estimations de la réaction de glaciers de l'Himalaya au changement climatique se heurtent à cette complexité.

DES RÉSULTATS IMPRESSIONNANTS

L'équipe de glaciologues appuie son anticipation sur une étude complète des bilans de masse des glaciers. Lors de leur histoire depuis 1961 à l'aide de mesures au sol et d'images satellites qui montrent une réduction accélérée de leurs surfaces. Pour les années récentes à l'aide d'observations de terrain Le glacier Meratrès précises, menées notamment par des glaciologues du LGGE à Grenoble. Ces observations ont débouché sur une modélisation de leur fonctionnement. De sorte que les auteurs de l'article ont pu la confronter avec les simulations numériques du climat futur.

Les scientifiques ne cachent pas les nombreuses incertitudes qui demeurent et annoncent que leurs conclusions sont une estimation "de premier ordre" du devenir des glaciers. L'une des raisons de cette prudence est que les moussons font partie des principales incertitudes, voire contradictions, des simulations numériques des climats futurs possibles. Toutefois, les résultats sont si impressionnants qu'ils méritent attention,  surtout après les polémiques de 2010 sur la boulette du GIEC dans l'un de ses rapports sur les glaciers himalayens.

UNE PERTE DE 70% À 99% EN 2100

L'équipe annonce en effet que dès 2050, la perte de masse des glaciers de la région étudiée pourrait aller d'environ un quart - dans le cas le plus favorable avec un réchauffement moindre et des précipitations neigeuses plus abondantes - aux trois quarts - avec un réchauffement maximal et des précipitations moindres. En prolongeant l'exercice jusqu'en 2100, la fourchette des prévisions grimpe à 70% à 99% de perte de masse pour les glaciers (il y aura toujours de la neige "éternelle" sur les plus hauts sommets qui dépassent les 8.000 mètres, mais ils représentent un volume minuscule de glace relativement aux grands glaciers situés plus bas).

Autrement dit, même les simulations qui offrent des précipitations plus abondantes ne "sauvent" pas les glaciers. Et le moteur principal de cette révolution géographique reste la température: avec une limite Carte de la région étudiéepluie-neige qui monte à 7.000 en été, 90% de la surface des glaciers est exposée à la fonte, et la recharge de neige lors des moussons se réduit fortement.

A l'horizon 2100, les simulations les plus sévères (chaudes et sèches) éliminent l'essentiel des glaciers en dessous de 6.500 mètres. Il faut dépasser l'altitude de 7.000 mètres pour que les glaciers conservent leurs masses actuelles. Quant aux simulations les plus favorables aux glaciers (moins chaudes et humides), elles les conservent intacts au delà de 6.000 mètres, mais les réduisent de 80% pour ceux situés plus bas.

HYDROLOGIE BOULEVERSÉE

Au delà de la transformation géographique spectaculaire d'un tel mouvement, les conséquences pour les populations seront majeures. Localement, des lacs vont se former, lacs dont la décharge brutale lors de la rupture des "digues naturelles", provoquée par des glissements de terrain ou des séismes, menace les villages situés en dessous. 

A plus large échelle, c'est toute l'hydrologie qui sera bouleversée. La fonte initiale des glaciers va tout d'abord augmenter les débits durant l'été, durant plusieurs décennies. Puis à l'inverse les réduire. La saisonnalité des débits sera également modifiée. Les agriculteurs des vallées de montagne (mais non ceux des plaines) qui les utilisent seront donc impactés par ces changements.

L'équipe de glaciologues comprend Joseph Michael Shea et Sagar Ratna Bajracharya de l'ICIMOD,, le Néerlandais Walter Immerzeel, ainsi que  Patrick Wagnon et Christian Vincent du LGGE, Laboratoire de glaciologie et géophysique de l'environnement à Grenoble (CNRS et Université Joseph Fourier de Grenoble).

Source © Sylvestre Huet /  blog.liberation



mardi 19 mai 2015
Le sud de l'Europe a vécu une canicule historique cette semaine. 

Les températures ont dépassé les 40°C dans le sud de l'Espagne. L'Espagne détient maintenant le nouveau record mensuel européen de chaleur absolu pour un mois de mai.

Jusqu'à avant ce début mai 2015 exceptionnel autour de la Méditerranée occidentale, le record de chaleur pour un mois de mai en Europe était de 41.7°C à Andujar en Espagne le 17 mai 2006. Mai 2015 a débuté par une première vague de chaleur inédite sur la Méditerranée occidentale : ainsi, le 6 mai dernier, cet ancien record mensuel européen a été battu en Sicile, avec 41.9°C à Catenanuova.

Mais jeudi dernier (14 mai), la chaleur est encore montée d'un cran. De l'air saharien est remonté sur l'Espagne. En conséquence, l'ancien record de chaleur mensuel européen (41.9°C à Catenanuova le 6 mai dernier) a été à nouveau battu dans plusieurs villes espagnoles, qui ont aussi pulvérisé leur précédent record de chaleur pour un mois de mai (voire pour un mois de juin, comme à Lanzarote dans les Canaries). Dans certaines villes les anciens records ont été pulvérisé de 2 à 3°C par rapport aux anciens, et jusqu'à 6°C de plus à Valence (42,6°C contre 36,2°C).

Source © La Chaîne Météo


lundi 18 mai 2015
D'éminents spécialistes avertissent que les forêts de Grande-Bretagne risquent d'être dévastées par une vague invasive d'une nouvelle maladie provoquée par le changement climatique 

Plus de six millions de mélèzes vont être abattus au Pays de Galles pour tenter d'enrayer la propagation d'une maladie mortelle qui touche ces arbres. 

Le Phytophthora ramorum *, dont le nom signifie littéralement "le destructeur usine ", a été découvert au Royaume-Uni dans un jardin dans le Sussex en 2002 et a été découvert au Pays de Galles il y a seulement cinq ans. 

Il n'a pas encore été signalé sur les arbres écossais, mais l'agent pathogène d'un champignon semblable a été détecté dans le sud-ouest du pays. 

En Janvier, des scientifiques ont mis en garde les agents forestiers de Grande-Bretagne que tous les arbres, y compris le chêne, le frêne, le pin sylvestre, le hêtre et le bouleau, pourraient être dévastées par l'invasion d'une nouvelles maladies provoquées par le changement climatique et le commerce mondial des plantes. 

Andy Schofield, responsable des sols pour les ressources naturelles du Pays de Galles, a déclaré au Guardian qu'il était au regret d'annoncer que des millions mélèzes infectés et durement touchés devront être abattus sous peu.

Cependant il a ajouté que cette opération fournirait une occasion de remplacer les mélèzes par une gamme d'arbres résilients, ainsi que plus d'arbres producteurs de bois commerciaux, comme l'épinette." 

Nous avons prévu néanmoins de laisser la nature remplacer les arbres abattus par quelques "plantation d'enrichissement" tel que des chênes, des sorbiers ou encore des hêtres. 

Le site Web de la Commission des forêts met en garde: "Le Phytophthora Ramorum* tue de nombreux arbres, et pourrait avoir de graves répercussions sur les forêts et l'industrie forestière et bouleverser l'environnement au sens large. 

Elle affecte aussi les plantes telles que les myrtilles. La Commission des forêts ajoute qu'elle pourrait infecter les bleuets, un parent de la myrtille. 

Un expert a mis en garde que les forêts de Grande-Bretagne pourraient subir le sort similaire des régions boisées d'une grande partie des États-Unis, où de vastes peuplements d'arbres ont été anéantis par les coléoptères, dont le nombre a explosé avec les températures plus chaudes. 

Le Dr Stephen Cavers, du Centre "for Ecology & Hydrology" près d'Edimbourg, a déclaré au quotidien "The Independent on Sunday": "L’Angleterre est susceptibles de perdre une grande partie de sa biodiversité qui lui était cher. Certaines de nos espèces les plus précieuses, tels que les chênes et les pins associés aux paysages vraiment caractéristiques de nos régions pourraient être prochainement perdus à jamais.

© Nature Alerte



*Phytophthora ramorum

Le Phytophtora ramorum est une espèce de protistes oomycètes de la famille des Peronosporaceae.

Cette espèce, signalée au milieu des années 1990 en Europe puis en Amérique du Nord, est un agent phytopathogène polyphage qui attaque de nombreuses espèces ligneuses (arbres et arbustes), forestières et ornementales. Elle notamment responsable de l'épidémie de la maladie dite « mort subite du chêne » qui décime les chênes dans les forêts de Californie et de l'Oregon.
© Wikipedia
jeudi 14 mai 2015
Le Lac Mead, le plus grand réservoir d'eau aux États-Unis, a atteint son niveau le plus bas jamais enregistré. 

Son niveau est actuellement à seulement 38 % de sa capacité, il n'a jamais été aussi bas depuis 1930, l'année où il fut rempli, a déclaré un porte-parole du Bureau des Réclamations américaine.

Si la sécheresse qui se prolonge en Californie est finalement reconnue comme un méga-sécheresse, alors personne ne pourra dire que nous ne soyons pas prévenus, ajoute t il.

Le lac Mead est la principale réserve d'eau pour la Californie, mais aussi pour le Nevada et l'Arizona, il peut contenir dans sa pleine capacité la quantité ahurissante de 35 kilomètres cubes d'eau. Il a jusqu'ici bien tenu son rôle mais la situation n'a fait qu'empirer depuis de nombreuses années. Si son niveau actuelle venait encore à faiblir avant cet été, et ce malgré le faible apport des fontes des couverts neigeux de son alentour pour le réapprovisionner et qui semble peu probable, alors le rationnement officielle débutera pour l'Arizona et le Nevada. 

La production hydroélectrique du barrage Hoover, à laquelle le lac doit son existence, pourrait également en souffrir. 

Des restrictions d'eau sont déjà en place en Californie, mais des hydrologues affirment qu'il faudrait plutôt engager un programme de rationnement drastique pour éviter la catastrophe et tirent la sonnette d'alarme. 

Une sécheresse doit durer au moins deux décennies pour être considérée comme un méga-sécheresse. Si la sécheresse que traverse la Californie n'en est pas encore là, elle la subit depuis 15 ans et a déjà été classée comme la pire sécheresse des 1200 dernières années à la toucher.

© Nature Alerte


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jeudi 7 mai 2015
La superficie du plus grand lac intérieur d'eau salée de Chine s'est étendue pendant la dernière décennie, en raison de l'augmentation des chutes de pluie et la hausse des températures, a annoncé mardi le bureau météorologique de la province du Qinghai, dans le nord-ouest de la Chine.

La superficie du lac Qinghai, sur le plateau Qinghai-Tibet, a progressé pour atteindre 4.389,31 kilomètres carrés, une augmentation de 9,08 kilomètres carrés par rapport à l'année dernière. Il s'agit de la dixième expansion annuelle consécutive, selon Liu Baokang de l'Institut de la Science météorologique du Qinghai.

L'année dernière, l'hiver a été relativement humide et plus chaud, apportant dans le lac davantage d'eau provenant de la neige fondue, a-t-il expliqué.

Le lac Qinghai joue un rôle important dans la sécurité écologique du plateau Tibet-Qinghai. Le lac diminuait depuis les années 1950, mais la conservation et les changements climatiques dans la région ont renversé la tendance en 2005.

Source © Chine Nouvelle

vendredi 1 mai 2015
Une espèce animale sur six risque de disparaître sous les effets du réchauffement climatique si les émissions de dioxyde de carbone (CO2) se poursuivent au rythme actuel, met en garde une recherche américaine. Les scientifiques jugent urgent d'agir.

"Les résultats de cette étude suggèrent que les risques d'extinction vont s'accélérer avec la hausse des températures, pour menacer jusqu'à 16% des espèces animales s'il n'y a pas de changement des politiques actuelles", souligne Mark Urban, chercheur du département écologie et biologie de l'Université du Connecticut et principal auteur de ces travaux publiés jeudi dans la revue "Science".

Ce scientifique a analysé 131 études portant sur l'impact du changement climatique sur la faune et la flore, menées dans plusieurs régions du monde et selon différentes méthodes. Il a constaté que la perte de biodiversité s'accélérait pour chaque degré Celsius d'accroissement de la température sur le globe.

Selon l'hypothèse d'une augmentation de seulement 2°C des températures mondiales d'ici la fin du siècle par rapport à l'ère pré-industrielle, qui selon la plupart des climatologues est sous-estimée, cette dernière recherche a calculé que 5,2% des espèces seraient menacées extinction, contre 2,8% actuellement.

Avec une hausse de 3°C sur la même période, ce sont 8,5% des espèces qui pourraient disparaître. Si le mercure grimpe de 4,3°C d'ici 2100, ce serait alors 16% des espèces animales qui seraient menacées.

Variations régionales


L'auteur de cette étude a également conclu que le danger d'extinction variait selon les régions du monde, selon qu'elles sont plus ou moins affectées par le réchauffement.

Dans certains pays de l'hémisphère austral, où des habitats se réduisent sans possibilités pour des animaux, comme des reptiles et des amphibiens, de se déplacer suffisamment vite, les risques de disparition sont les plus élevés: jusqu'à 23% des espèces en Amérique du Sud et 14% en Australie et en Nouvelle-Zélande seraient menacées.

L'Amérique du Nord et l'Europe sont les régions où le risque est le plus faible, avec 5 et 6% respectivement des espèces en danger. Selon Mark Urban, 7,9% des espèces vont de toute manière disparaître à cause du réchauffement de la planète.
Espèces et habitats identifiés


Par ailleurs, une recherche internationale également publiée dans la revue américaine "Science" jeudi s'est appuyée sur une analyse de fossiles d'organismes marins couvrant 23 millions d'années pour prédire les animaux et écosystèmes des océans les plus à risque d'extinction.

"Le changement climatique et les activités humaines ont un impact sur des groupes d'animaux qui sont depuis longtemps sur la planète et l'étude de leur histoire peut nous aider à mieux comprendre comment ils pourraient répondre aujourd'hui à ces nouvelles menaces", explique Seth Finnegan, professeur adjoint de biologie à l'Université de Californie à Berkeley, le principal auteur.

Grâce aux fossiles, ces chercheurs ont ainsi évalué les risques d'extinction de nombreux animaux marins, dont les requins, les baleines et les dauphins. Ils ont pu aussi se pencher sur des organismes plus sédentaires comme les coquillages et les coraux.

Ils ont également établi une carte des zones où ces espèces sont les plus affectées par le réchauffement et autres activités humaines, concluant qu'elles se situaient pour la plupart sous les tropiques.

Source © ATS







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Les Etats et territoires insulaires d'Océanie ont exhorté vendredi la communauté internationale "à une révolution" lors de la conférence sur le climat à Paris fin 2015, réclamant que "leurs inquiétudes et leurs souffrances" soient entendues.

"Nous voulons que la Conférence des Nations-unies à Paris (Cop 21) proclame une révolution internationale dans la manière dont le monde fait face au changement climatique ", ont affirmé dans une déclaration commune, dite " Déclaration de Lifou ", quinze pays et territoires du Pacifique Sud.

"Nous voulons que nos inquiétudes, nos souffrances, nos espoirs et nos propositions concrètes soient entendus par les négociateurs", ont-ils également indiqué à l'issue du sommet Oceania 21, qui s'est tenu cette semaine à Nouméa. Les îles du Pacifiques ne sont responsables que de 0,03% des émissions de carbone mondiales, mais en raison de leur contexte géographique et topologique, elles sont frappées de plein fouet par les conséquences du réchauffement global.

"Nous sommes les victimes vivantes des effets négatifs du changement climatique. Parce que nous sommes petits, nous devons parler d'une seule et unique voix", a déclaré Fonotoe Pierre Lauofo, vice-Premier ministre de Samoa.
Dans cette déclaration qui constitue la contribution de la région à la Cop 21, les dirigeants océaniens demandent un engagement "sincère, ambitieux, de long-terme et contraignant" sur un objectif de réchauffement limité "à moins de 2 degrés, voire 1,5".
Ils demandent aussi que la conférence de Paris leur permette un meilleurs accès aux fonds internationaux et la mise à disposition de crédits supplémentaires "pour soutenir les actions mises en place pour faire face au changement du climat".

En contrepartie, les pays océaniens s'engagent à développer "des systèmes d'observation pour améliorer la surveillance et la gestion" de ces impacts et à élaborer "une plate-forme commune sur les connaissances traditionnelles", en lien avec la résilience aux aléas climatiques.

Cette déclaration intervient alors que la région vient d'être frappée par deux puissants cyclones. Le 13 mars, Pam, phénomène de catégorie 5, a dévasté le Vanuatu, puis le 1er avril, le super-typhon Maysak s'est abattu sur les Etats Fédérés de Micronésie.

"On s'attend à ce qu'il y ait de plus en plus de cyclones de catégorie 5 dans la région", a indiqué David Sheppard, directeur général du PROE (programme régional océanien pour l'environnement).


Source © AFP



lundi 20 avril 2015
Record battu. Mars 2015 a été le mois de mars le plus chaud sur la planète depuis le début des relevés des températures en 1880, a annoncé vendredi l'Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA).

«Pendant le mois de mars, la température moyenne à la surface des terres et des océans a été de 0,85°C au-dessus de celle du 20e siècle», a expliqué la NOAA dans un rapport. «C'est la température moyenne la plus élevée pour un mois de mars depuis 1880, elle surpasse le précédent record établi en 2010 de 0,05°C».




mercredi 15 avril 2015
Après un lundi particulièrement ensoleillé et chaud, les conditions anticycloniques ont persisté mardi 14 avril sur tout le pays et le seuil des 30°C a été franchi pour la première fois cette année !

Sur la côte aquitaine, il a fréquemment fait entre 29 et 31°C l'après-midi. Météo-France a même relevé 31,6°C au Cap Ferret. Il s'agit d'un nouveau record mensuel pour cette station ouverte en 1887, l'ancien record de 31,5°C datait du 22 avril 1893. À Biscarrosse le record de 30,8°C du 30 avril 2005 a été égalé (relevés depuis 1965).

Dans de nombreuses autres villes françaises, la température maximale, sans atteindre des records, affichait mardi après-midi un excédent de 10 à 14 degrés au dessus de la normale*. On a ainsi relevé :

24°C à Reims
25°C à Brest et Bourges
26°C à Paris et Tours
28°C à Toulouse et Auch
29°C à Biarritz, Bordeaux, Cognac et Limoges
30°C à Nîmes

Avec 17,4°C, c'est Nice, soumise à la brise, qui a été la ville (de plaine) la plus fraîche de France.

Un seuil de 30°C franchi précocement

Le franchissement du seuil des 30°C s'effectue relativement précocement cette année. Sur la période 1981-2010, on atteint en effet en moyenne les 30°C en métropole (sur une région significative) le 9 mai.
Toutefois la date a tendance au fil des ans à être plus précoce. Toujours sur la période 1981-2010, le seuil a été franchi 8 fois en avril et de 2010 à 2013, systématiquement au cours de ce mois. Deux des franchissements de seuil les plus précoces sont en effet récents : le 6 avril 2011, suivi du 14 avril 2013. Mais c'est en 1990 que le seuil des 30°C a été franchi le plus tôt : le 21 mars avec 29,9°C à Dax dans les Landes, et plus de 30°C sur quelques stations des environs.  

Habituellement, comme cela a été le cas mardi 14 avril, c'est la région Aquitaine qui franchit ce seuil la première, particulièrement le sud de la région. Sur la période 1981-2010, cela s'est produit 22 fois en Aquitaine, et à 9 reprises sur le pourtour méditerranéen.

Pourquoi la Méditerranée n'est-elle pas toujours en première ligne ?

Malgré des normales de température plus élevées en fin de printemps dans le Sud-Est que dans le Sud-Ouest, le seuil de forte chaleur y est généralement franchi plus tard. Le climat y est plus chaud en moyenne mais connaît des excès moins marqués. Il est en effet plutôt rare, surtout en avril, d'avoir les premières fortes chaleurs près de la Méditerranée. La température de l'eau de la mer est encore fraîche, et les masses d'air chaudes qui remontent du Sud se refroidissent souvent en passant au-dessus, ce qui limite les possibilités d'avoir ces fortes chaleurs dans le sud-est du pays. Au contraire, l'air chaud se refroidit par la base, s'humidifie par évaporation et une couche de nuages bas peut se former, piégée par l'anticyclone. Des bancs de stratus côtiers peuvent ainsi se former, apportant grisaille et fraîcheur sur les bords de la mer Méditerranée, tandis que le reste du pays profite de la douceur, voire d'une chaleur précoce.

* : Normales 1981-2010

Source © Meteo France




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Source uicn
samedi 11 avril 2015
Le continent africain dans 1000 ans, rongé par la montée des eaux, et plus désertique. Projection Mail and Guardian

Un continent amaigri et beaucoup plus sec, voici ce qui attend l’Afrique dans mille ans, selon un rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement.

Dans les mille ans qui viennent, le continent africain va devoir faire face à deux fléaux majeurs : la désertification et l’augmentation du niveau de la mer. Rien de neuf, peut-être, mais le résultat, visualisé par The Mail & Guardian fait froid dans le dos. Le continent est grignoté par la montée des eaux (entre un et deux mètres d’ici à 3015), annonce le quotidien sud-africain, tandis que les terres épargnées par la désertification ne constituent plus qu’une mince bande verte le long de l’équateur. 

Les effets seront dévastateurs, insiste le Mail & Guardian. Trente-trois des 48 pays d’Afrique continentale ont un littoral, sans compter les îles. Vingt-cinq pour cent de la population africaine vivent à moins de 100 kilomètres des côtes. Des côtes qui sont vulnérables à la montée des eaux et aux inondations, particulièrement en Afrique de l’Ouest, rappelle le journal.

Des villes entières sous les eaux

Si de telles prédictions se réalisent, les Seychelles, l’île Maurice, Sao-Tomé-et-Principe et le Cap-Vert seront noyés, une grande partie de Madagascar disparaîtra sous les eaux. Et des villes entières seront submergées : Lagos (Nigeria), Abidjan (Côte d'Ivoire), Nouakchott (Mauritanie), etc.

Cet avenir est encore assombri par la désertification, qui menace un quart du continent, selon une récente étude citée par l’article. Quelque 485 millions de personnes vivent aujourd’hui au seuil du désert. Une situation qui engendre déplacements de population et conflits, comme le rappelle l’actualité récente.


Laissons le carbone dans le sous-sol

Selon le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), l'investissement nécessaire pour que le continent puisse s’adapter aux changements à venir est de l’ordre de 50 milliards de dollars par an d’ici à 2050, même si l’on parvient à maintenir la hausse des températures sous la barre des 2 °C.

Source © le Courrier International



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Source uicn
vendredi 10 avril 2015
D'ici 2100, le niveau de la mer du Nord pourrait monter d'un mètre en raison du changement climatique. Des choix drastiques devront être pris pour protéger l'environnement. 

Sacrifier les communes à l'ouest d'Ostende et laisser l'eau les envahir, est l'une des options, lit-on vendredi dans De Standaard et Het Nieuwsblad.

La possibilité d'inonder La Panne, Coxyde, Furnes, Nieuport et Middelkerke est l'un des quatre scénarios de l'étude "Metropolitaan Kustlandschap 2100" menée par les autorités flamandes. Le but de cette étude est d'envisager ce qui pourrait se produire à la Côte et de prendre les mesures pour contrer la montée des eaux. 

Joachim Declerck, architecte et l'un des auteurs de l'étude, souligne que l'inondation de villes à l'ouest d'Ostende est le scénario le plus extrême. "Dans d'autres possibilités, les villes de Nieuport et La Panne sont épargnées et des digues et murs renforcent leur résistance à la montée des eaux", dit-il

Source © Belga


mercredi 8 avril 2015
A quoi ressembleront les paysages de l’ouest canadien en 2100 ? Les glaciers auront en grande partie disparu, selon une étude publiée dans le journal Nature Geoscience par des chercheurs de l’université de Colombie-Britannique. 

Garry Clarke et son équipe se sont appuyés sur la technologie 3D et les scénarios climatiques du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) pour formuler des prévisions détaillées de l’évolution des glaciers.

D’après leurs calculs, ces derniers auront réduit de 70% d’ici à la fin du siècle. Le chiffre pourrait atteindre les 90% de volume en moins pour les Rocheuses et les glaciers intérieurs de la Colombie-Britannique. Les glaciers des régions côtières devraient, eux, réduire de moitié.

C’est la première fois qu’une étude de telle ampleur s’intéresse aux conséquences du changement climatique en prenant en compte des facteurs locaux de dynamique des glaces susceptibles d’accélérer ou de ralentir le phénomène de fonte.

D’après les scientifiques, au-delà de métamorphoser le paysage, la disparition des glaciers aurait des conséquences dramatiques sur la faune et la flore locale. Les chercheurs ont en effet rappelé que les glaciers jouaient un rôle de thermostat pour les écosystèmes d’eau douce. S’ils venaient à disparaître, le saumon qui fraie dans certains ruisseaux alentour serait le premier menacé.

Source © terra eco
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