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vendredi 10 mai 2013
Près d’un tiers des colonies d’abeilles aux Etats-Unis ont été décimées au cours de l’hiver 2012-2013, sans qu’une raison particulière ait pu être dégagée, selon une étude réalisée par le ministère de l’agriculture américain (USDA) et des associations professionnelles, publiée mardi 7 mai.

Les abeilles connaissent depuis plusieurs années des taux de mortalité anormaux aux Etats-Unis.

La population d’abeilles a décliné de 31,1 % l’hiver dernier, selon les résultats préliminaires d’une enquête réalisée auprès de plus de 6 200 producteurs d’abeilles aux Etats-Unis par l’USDA, en collaboration avec l’association AIA (Apiary Inspectors of America) et Bee Informed Partnership.


CAUSES MULTIPLES DE SURMORTALITÉ

Selon cette étude, la perte subie ces derniers mois par les abeilles américaines est 42 % plus importante que l’hiver précédent, lorsque 21,9 % d’entre elles avaient disparu. Les abeilles connaissent depuis six ans de très importants taux de mortalité, de 30,5 % en moyenne, sans que les experts s’accordent sur un facteur déterminant.

Selon les autorités américaines, plusieurs raisons participent ces dernières années de la surmortalité des abeilles sans qu’aucune soit prévalence, comme « les parasites, les maladies, les facteurs génétiques, une mauvaise nutrition et l’exposition aux pesticides ».

Dans l’UE, les autorités ont annoncé, le 29 avril, la suspension pour deux ans, à compter du 1er décembre, l’utilisation de trois insecticides impliqués dans le déclin accéléré des abeilles domestiques et des insectes pollinisateurs (bourdons, papillons, abeilles sauvages, etc.). La décision, toutefois, n’implique pas une disparition totale de ces substances dans l’environnement.


Les trois molécules interdites, l’imidaclopride, le thiaméthoxame et la clothianidine appartiennent à la famille des néonicotinoïdes, insecticides parmi les plus utilisés au monde en agriculture et que l’on retrouve dans des dizaines de produits tels le Cruiser, le Gaucho, le Poncho ou le Cheyenne. Depuis de nombreuses années, ces substances sont suspectées d’être un élément déterminant de l’effondrement des populations d’abeilles et de pollinisateurs sauvages.

Source : Le Monde
lundi 29 avril 2013
La Commission européenne devrait suspendre, pendant deux ans à compter du 1er décembre, l'utilisation de trois insecticides impliqués dans le déclin accéléré des abeilles domestiques (Apis mellifera). Après un vote, lundi 29 avril en Comité permanent de la chaîne alimentaire et de la santé animale, quinze Etats de l'Union se sont prononcés favorablement à la proposition de Bruxelles d'interdire l'imidaclopride, la clothianidine et le thiaméthoxame sur quatre grandes cultures (maïs, colza, tournesol, coton).

Ces molécules, appartenant à la famille dite des néonicotinoïdes, sont les insecticides les plus utilisés au monde en agriculture et sont, depuis plus d'une dizaine d'années, suspectés d'être un élément déterminant de l'effondrement des populations d'abeilles et de pollinisateurs sauvages (bourdons, abeilles sauvages, papillons, etc.). La proposition avait échoué, le 15 mars, à obtenir une majorité, mais la Commission avait fait appel de ce premier vote.

Au total, quinze Etats membres ont voté favorablement, huit défavorablement et quatre se sont abstenus. La France et l'Allemagne ont voté pour la suspension, tandis que l'Italie – qui avait pourtant voté dans le même sens en première instance – a cette fois voté contre la proposition de la Commission. Le Royaume-Uni a été le plus activement engagé contre la suspension des trois molécules.

"VITALES POUR NOTRE ÉCOSYSTÈME"

Dans une lettre révélée dimanche (en anglais) par l'hebdomadaire The Observer, adressée à la firme Syngenta – qui commercialise notamment le Cruiser, un produit à base de thiaméthoxame – le ministre britannique de l'environnement, Owen Paterson, explique que Londres "a été très actif" dans l'organisation de l'opposition à la proposition de Bruxelles. Et ajoute : "Nos efforts continueront et s'intensifieront dans les prochains jours."

La proposition de la Commission repose sur un rapport d'expertise rendu par l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), selon lequel les trois néonicotinoïdes présentent un risque pour les abeilles. "Bien qu'une majorité des Etats membres soutiennent désormais notre proposition, la majorité qualifiée nécessaire n'a pas été atteinte, a déclaré le commissaire européen à la santé des consommateurs, Tonio Borg. La décision incombe désormais à la Commission. Du fait que notre proposition est fondée sur un certain nombre de risques pour la santé des abeilles identifiés par l'EFSA, la Commission avancera avec ce texte dans les prochaines semaines."

"Je m'engage à faire mon maximum pour assurer que nos abeilles, qui sont si vitales pour notre écosystème et contribuent chaque année à 22 milliards d'euros à l'agriculture européenne, soient protégées", a-t-il ajouté.


Source © Le Monde
lundi 8 avril 2013
Un nouveau front s'est ouvert dans la guerre que mènent les défenseurs des abeilles contre les pesticides néonicotinoïdes. Dans un rapport sévère diffusé vendredi 5 avril, les députés britanniques de la Commission de l'environnement volent au secours des butineuses en appelant le gouvernement de Londres à interdire ces traitements chimiques, très largement utilisés dans les cultures de maïs, de colza, de tournesol et de coton.

L'interdiction des néonicotinoïdes est à l'étude en Europe, après que des études scientifiques ont démontré le rôle de ces produits dans l'effondrement des colonies d'abeilles et d'autres insectes pollinisateurs.

"Nous estimons que les preuves scientifiques sont importantes pour justifier des mesures de précaution, donc nous appelons (...) à un moratoire sur l'usage de pesticides liés au déclin des abeilles", a déclaré la présidente de la commission parlementaire, Joan Walley, membre du parti d'opposition travailliste.

UN RAPPORT ALARMANT DE L'AGENCE EUROPÉENNE

Les députés dénoncent dans ce rapport l'approche "extraordinairement suffisante" du gouvernement dans ce dossier. Les représentants du ministère britannique de l'environnement ont contribué, le 15 mars, à bloquer la proposition de la Commission européenne de geler pendant deux ans l'utilisation de trois insecticides de la famille des néonicotinoïdes – chlothianidine, imidaclopride et thiamétoxam.

La proposition de Bruxelles d'imposer un moratoire fait suite à un rapport très alarmant rendu par l'Autorité pour la sécurité des aliments (EFSA) de l'Union européenne, le 16 janvier, qui conclut à la toxicité de ces produits pour les pollinisateurs.


Insuffisant, aux yeux d'un porte-parole du département britannique de l'environnement, de l'alimentation et des affaires rurales (Defra), pour qui "les décisions sur les néonicotinoïdes doivent être basées sur des preuves véritablement scientifiques. C'est pourquoi nous voulons que la Commission européenne accepte notre suggestion de réaliser une vaste étude en plein champ, afin d'obtenir les preuves les meilleures et les plus à jour."


 LA CONTRE-ATTAQUE DES AGRO-CHIMISTES

Les trois-quarts des récoltes alimentaires mondiales dépendent de la pollinisation assurée notamment par les abeilles. "Si les agriculteurs devaient polliniser les fruits et légumes sans l'aide des insectes, cela coûterait des centaines de millions de livres" et entraînerait "une augmentation des prix des produits alimentaires", a affirmé Joan Walley.

La Commission européenne travaille à l'élaboration d'un texte de compromis et compte organiser un nouveau vote au printemps, dans l'espoir que l'interdiction puisse entrer en vigueur le 1er juillet. Les trois néonicotinoïdes incriminés sont présents dans des pesticides produits par les groupes allemand Bayer et suisse Syngenta, sous les noms de Cruiser, Gaucho, Régent, Poncho, Nuprid ou Argento.

Hostiles à toute idée de moratoire, Bayer et Syngenta ont contre-attaqué en présentant un "plan d'action" pour les abeilles proposant notamment d'accroître les terres agricoles consacrées à la culture de plantes riches en pollen, de créer un programme de contrôle de la santé de ces insectes et de développer "de nouvelles solutions" pour s'attaquer aux "principaux facteurs de la mortalité des abeilles, parmi lesquels les parasites et les virus". Ce plan vise à "sortir de l'impasse au sein de l'UE sur la santé des abeilles", a indiqué Bayer dans un communiqué.

Manifestation d'apiculteurs contre les insecticides néonicotinoïdes, le 27 mars, à Bordeaux.

En France, Les apiculteurs affiliés à l'Union nationale des apiculteurs français (UNAF) ont demandé au ministre de l'agriculture, Stéphane Le Foll, d'interdire les pesticides incriminés quelle que soit la décision de la Commission européenne à ce sujet. "La situation est catastrophique", selon Henri Clément, porte-parole de l'UNAF, qui rappelle que le taux de mortalité des abeilles est passé de 5 % dans les années 1990 à 30 % aujourd'hui, et que la production nationale de miel a été divisée par deux pour tomber à 16 000 tonnes.

La bataille des néonicotinoïdes se mène également aux Etats-Unis, où ces insecticides sont utilisés sur plus de 40 millions d'hectares de cultures. Des associations d'apiculteurs et de défense de l'environnement menacent de poursuivre en justice l'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA) pour avoir autorisé la mise sur le marché de 11 000 pesticides "sans les avoir testés ou de façon insuffisante", grâce à une faille réglementaire.



Source © Le Monde
mercredi 3 avril 2013
La décimation des colonies d’abeilles liées au syndrome d’effondrement des colonies s’accélère et devient de plus en plus inquiétante aux Etats-Unis, notamment pour l’agriculture qui dépend des ruches pour la pollinisation.

La maladie mystérieuse qui tue les abeilles à miel en masse depuis plusieurs années semble s’être considérablement propagée l’an dernier, d’après ce qu’affirment les apiculteurs américains, faisant disparaître 40% voire 50% des ruches utilisées pour polliniser une grande partie des fruits et légumes cultivés aux Etats-Unis.

Jusqu’à présent, les scientifiques ont qualifié ce phénomène de syndrome d’effondrement des colonies depuis sa découverte en 2005. Mais les apiculteurs et certains chercheurs affirment qu’il y a de plus en plus de preuves montrant l’implication d’une classe puissante de pesticides, appelés néonicotinoïdes, dans ce phénomène inquiétant.


Save the Bees from Mike Ko on Vimeo.

jeudi 28 mars 2013
L'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA) est accusée par les apiculteurs et des écologistes d'autoriser des pesticides dangereux pour les humains et les abeilles, des pollinisateurs clés pour d'importantes récoltes.

Le Natural Resources Defense Council (NRDC), une ONG, a publié un rapport mercredi accusant l'EPA d'avoir autorisé, en utilisant une carence des réglementations, la commercialisation de plus de 10.000 "pesticides sans les avoir testés ou de façon insuffisante

".La semaine dernière, plusieurs apiculteurs et des groupes de défense de l'environnement ont entrepris une action en justice contre l'EPA (Environmental Protection Agency), accusée de ne pas protéger les abeilles et de précipiter la mise sur le marché des deux tiers de tous les pesticides.

Cette procédure judiciaire cherche à faire suspendre les demandes d'autorisation de pesticides identifiés comme nuisibles aux abeilles.

Interrogée par l'AFP, l'EPA a indiqué dans une déclaration écrite "ne pas faire de commentaires sur des actions de justice en cours".

Des pesticides du type néonicotinoïdes sont suspectés de contribuer à la disparition soudaine des abeilles dans des ruches, un phénomène toujours mystérieux appelé "Colony Collapse Disorder" fatal à environ 30% de ces insectes chaque année depuis 2007.

Les deux pesticides de cette catégorie mis en cause dans l'action en justice sont la clothianidine et le thiamethoxame. Ces deux produits ont commencé à être utilisés à grande échelle au milieu des années 2000, qui correspond au début du phénomène de forte mortalité des abeilles dans le monde.

En 2012, la France a interdit le thiamethoxame trouvé dans des pesticides fabriqués par le groupe helvétique Syngenta, après que des recherches eurent montré qu'il écourtait la vie des abeilles.

Plusieurs pays européens ont restreint ou interdit des néonicotinoïdes mais l'Union européenne n'est pas parvenue à un consensus début mars sur ce sujet.

Dans le cas de la clothianidine, Bayer CropScience a obtenu une autorisation "conditionnelle" de l'EPA en 2003.
Ce produit est très utilisé depuis pour traiter les graines de maïs et de colza sur près de la totalité des 37,2 millions d'hectares plantés chaque année aux Etats-Unis, affirme Larissa Walker du "Center for Food Safety", un des co-plaignants dans cette action en justice.

"Un grand nombre d'agriculteurs estiment qu'il est difficile de trouver des semences ne contenant pas un néonicotinoïde", dit-elle à l'AFP.

L'EPA avait approuvé en 2003 la clothianidine à condition que son fabricant Bayer effectue une étude sur les effets de ce néonicotinoïde sur les abeilles un an plus tard, soit en 2004.

"Malheureusement cette étude non seulement a été remise avec plusieurs années de retard mais souffre aussi de graves lacunes", affirme Jennifer Sass, une scientifique du NRDC.

Une recherche séparée menée par l'Université Purdue en 2012 montre que les semences enrobées de clothianidine dont des échantillons ont été prélevés sur les équipements agricoles, contenaient jusqu'à 700.000 fois la dose mortelle du pesticide pour les abeilles.

"Cela n'empêche pas l'EPA de continuer à s'appuyer sur l'étude défectueuse de Bayer CropScience, qui est la seule à ne pas avoir trouvé d'effets néfastes de ce pesticide sur les abeilles, et la clothianidine reste donc sur le marché", ajoute Jennifer Sass.

Les écologistes mettent en cause un échappatoire dans la loi votée par le Congrès en 1978 qui permet à l'EPA d'autoriser la commercialisation de pesticides avec un minimum de tests préalables pour évaluer leur nocivité.

Or cette clause ne devrait s'appliquer que dans des situations exceptionnelles comme dans le cas d'une crise sanitaire. Mais en fait l'EPA a recouru à cette disposition pour approuver 65% des 16.000 pesticides actuellement sur le marché aux Etats-Unis, selon le NRDC.

Source © AFP



mardi 19 mars 2013
Parce qu'il y a de moins en moins d'abeilles dans la nature et d'apiculteurs dans les campagnes, de plus en plus d'agriculteurs louent des ruches pour les aider à polliniser leurs cultures. Avant, la pollinisation était assurée gratuitement par des apiculteurs amateurs qui avaient quelques ruches au fond de leurs jardins.
 

Mais aujourd'hui, beaucoup ont jeté l'éponge face à la hausse de la mortalité des abeilles. Selon le dernier recensement de 2005: en 10 ans, la France a perdu 15.000 apiculteurs. 

Pour pallier ce manque, l'agriculteur n'a pas d'autre choix que d'installer ponctuellement des ruches au milieu de ses champs. Les producteurs de melon, de kiwi, certains arboriculteurs, les producteurs de semences de nombreux légumes, de tournesol ou colza sont les principaux concernés.
 

Cette "pollinisation dirigée" permet d'"homogénéiser" les rendements et d'obtenir des semences de meilleure facture qui germent mieux, selon Jean-Christophe Conjeaud de l'association des agriculteurs multiplicateurs de semences oléagineuses (Anamso).
 

L'abeille, prestataire de service donc. Une prestation qui rapporte en moyenne 33 euros par ruche (pour 20 à 60 jours) et assure à l'apiculteur un complément de revenus, selon une étude de l'Institut de l'abeille datée d'octobre. En France, le phénomène ne cesse de prendre de l'ampleur et s'organise. L'Anamso et le Gnis (interprofession des semences) viennent de mettre en place beewapi.com, plate-forme de mise en relation entre agriculteurs et apiculteurs.

Source © AFP
lundi 18 mars 2013
Une coalition d’intérêts divergents au sein de l’Union européenne a empêché vendredi la constitution d’une majorité pour interdire pendant deux ans plusieurs pesticides mortels pour les abeilles, a-t-on appris de sources européennes.

La Commission européenne a expliqué dans un communiqué que le vote organisé au sein d’un comité d’experts n’a pas permis de dégager une majorité qualifiée en faveur ou contre sa proposition.

Selon un décompte obtenu par l’AFP, 13 Etats ont voté pour l’interdiction de ces pesticides, dont la France, l’Italie, l’Espagne et la Pologne, 9 ont voté contre (République Tchèque, Slovaquie, Roumanie, Irlande, Grèce, Lituanie, Autriche, Portugal et Hongrie) et 5 se sont abstenus, dont l’Allemagne et le Royaume-Uni.

Les abstentions de ces deux pays qui comptent chacun 29 voix ont empêché que la majorité penche dans un sens ou l’autre.

La Commission a indiqué qu’elle maintenait sa proposition, car elle n’a pas été rejetée. Elle lui a apporté quelques modifications pour tenir compte de plusieurs demandes et elle peut la soumettre une nouvelle fois au comité d’experts, avec l’espoir que les pressions de l’opinion publique incitent les abstentionnistes à adopter une position plus tranchée.

Tous les Etats jurent leur attachement à la protection des abeilles, mais dès qu’il s’agit d’agir ils trouvent toujours des objections, a déploré une source proche du dossier.

La Commission européenne propose de suspendre pendant deux ans l’utilisation de trois néonicotinoïdes présents dans des pesticides pour quatre types de cultures: le maïs, le colza, le tournesol et le coton.

La Commission s’est fondée sur un avis très négatif rendu par l’Autorité européenne pour la sécurité des aliments (EFSA).
Les trois néonicotinoïdes incriminés – clothianidine, imidaclopride et thiaméthoxame – sont présents dans des pesticides produits par les groupes allemand Bayer et suisse Syngenta, notamment le Cruiser OSR.

Source © Afp
jeudi 14 mars 2013
La Commission veut soumettre au vote vendredi sa proposition d'interdire pendant deux ans certains pesticides mortels pour les abeilles afin de mettre les Etats de l'UE "face à leurs responsabilités", a assuré jeudi une source européenne.

"L'issue de ce vote est très incertaine", a toutefois reconnu cette source impliquée dans ce dossier. Les représentants des Etats se sont réunis jeudi matin au sein d'un comité d'experts à Bruxelles et le tour de table va permettre de connaitre les positions des uns et des autres. Mais en tout état de cause, la Commission veut aller au vote vendredi, même si le résultat est négatif, pour "mettre les Etats face à leurs responsabilités".

Une demi-douzaine de pays - Royaume Uni, Espagne, Hongrie, Autriche, République Tchèque, Lituanie - s'opposent ouvertement aux proposition de la Commission. L'incertitude demeure sur la position de l'Allemagne, qui pèse 29 voix en cas de vote et sera déterminante pour constituer une minorité de blocage. Selon les dernières informations obtenues par l'AFP jeudi, son représentant devrait voter contre la proposition actuelle de la Commission.

La France en revanche soutient une interdiction ciblée, a assuré le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll. La France est à l'origine des mesures proposées par Bruxelles. Elle compte elle aussi pour 29 voix. Le Danemark et la Slovénie sont sur la même ligne, mais la balance penchait jeudi en faveur des adversaires de la proposition et la Commission va devoir "chercher une solution qui convienne à une majorité d'Etats", ont expliqué plusieurs sources proche du dossier.

Suspendre trois néonicotinoïdes


La Commission européenne propose de suspendre pendant deux ans l'utilisation de trois néonicotinoïdes présents dans des pesticides pour quatre types de cultures: le maïs, le colza, le tournesol et le coton.
La Commission s'est fondée sur un avis très négatif rendu par l'Autorité européenne pour la sécurité des aliments (EFSA). Les trois néonicotinoïdes incriminés - clothianidine, imidaclopride et thiaméthoxame - sont présents dans des pesticides produits par les groupes allemand Bayer et suisse Syngenta, notamment le Cruiser OSR.

La France a retiré l'autorisation de mise sur le marché (AMM) du Cruiser OSR utilisé en traitement de semence pour le colza. Reste son utilisation pour le maïs qui, bien que contestée, n'a pas été à ce stade définitivement bannie. L'Italie et l'Allemagne interdisent l'usage des pesticides incriminés seulement pour le maïs, les Pays-Bas pour traiter les plantes qui attirent les abeilles et la Slovénie pour toutes les plantes.

"L'Europe doit choisir"


Le moratoire proposé par la Commission vise à instituer une position européenne. Les apiculteurs le soutiennent. Plusieurs d'entre eux sont venus jeudi participer à un rassemblement organisé par l'ONG Avaaz devant les locaux du Parlement européen. Réunis sous une abeille géante, ils ont déployé une banderole pour dire "halte aux intoxications massives de nos abeilles".

"Les dirigeants européens doivent faire un choix clair: soit ils sauvent les abeilles d'un Armageddon chimique en Europe, soit ils soutiennent les industriels attachés à défendre leurs profits", a lancé Iain Keith, organisateur de l'action pour Avaaz. Les industriels contestent l'avis de l'EFSA.

"Nous sommes convaincus que les nouvelles conclusions de l'EFSA ne changent rien à la qualité et à la validité de (la précédente, NDLR) évaluation des risques", a déclaré le groupe allemand Bayer. Syngenta a pour sa part dénoncé une "évaluation hâtive et insuffisante" prise "sous pression politique". "Ce rapport n'est pas digne de l'EFSA et de ses scientifiques", a affirmé son directeur John Atkin.

mardi 29 janvier 2013
Les derniers chiffres de l’Institut de recherches publiques France Agrimer, dépendant directement du Ministère de l’Agriculture, sont effarants.

Plus de 1 000 colonies d’abeilles sont décimées en France... chaque jour !
En seulement 6 ans, le nombre d’apiculteurs aurait chuté de plus de 40 % ! Et ce serait « directement corrélé à la disparition des abeilles » d’après France Agrimer.


C’est une véritable révolution silencieuse et tragique que nous sommes en train de vivre.

La majeure partie de ce que nous cultivons aujourd’hui et consommons au quotidien est en danger : tomates, courgettes, melon, pastèque, fraises, pommes, abricots, cassis, mûres, choux, oignons, poivrons, poireaux, persil, tournesol...

Les abeilles ne font pas uniquement du miel. Elles sont une humble et gigantesque force de travail, pollinisant 80 % des plantes à fleurs sur terre, et près de 90 % des plantes que nous cultivons. Il n’existe aucune alternative, ni technique, ni scientifique, pour les remplacer.

Sans elles, c’est l’alimentation de toute la population qui est menacée ! Sans parler de millions d’espèces d’insectes, d’oiseaux et de mammifères qui dépendent directement de ces plantes pour se nourrir.

Ce déclin catastrophique des abeilles est un phénomène complexe. Mais parmi les multiples facteurs qui joueraient un rôle dans cette hécatombe, il y en a un – majeur, décisif – qui est aujourd’hui clairement identifié et dénoncé par plus d’une quarantaine d’études scientifiques menées à travers le monde depuis plus de dix ans.

Il s’agit d’un groupe d’insecticides utilisés massivement sur les cultures : les néonicotinoïdes.


Ce sont des variétés de pesticides systémiques, c’est-à-dire qu’ils sont mis sur la graine de la plante, et lorsque celle-ci poussera, elle suintera des composants chimiques à forte dose qui ne laissent aucune chance aux insectes quels qu’ils soient.

Les hécatombes ont commencé, et progressivement augmenté dans les années qui ont suivi l’apparition de ces nouveaux pesticides sur le marché, dans les années 1990. Et les populations d’abeilles augmentent là où ces produits ont été interdits.

Les preuves à charge contre ces pesticides ultra-nocifs sont accablantes, et pourtant...

Sous la pression des grands groupes agrochimiques, Bayer, Syngenta, Dow Chemical ou Monsanto, ils continuent à être autorisés, commercialisés et utilisés massivement dans les champs, - tuant ainsi des millions d’abeilles chaque année.

C’est pour couper court à cette situation dramatique que la députée Laurence Abeille (la bien-nommée !) a déposé une proposition de résolution pour interdire immédiatement les pesticides néonicotinoïdes dangereux pour les abeilles.

Si cette résolution était adoptée par l’Assemblée Nationale, des millions d’abeilles seraient sauvées, permettant ainsi la préservation de l’écosystème et de l’alimentation des générations futures.

De leur côté, les lobbys de l’industrie des pesticides sentent l’étau se resserrer. Et ils font des pieds et des mains pour que leurs produits continuent à être vendus : ils brandissent de pseudos arguments scientifiques pour prouver qu’on n’a pas d’autre choix que d’utiliser leurs poisons, ils prédisent des licenciements massifs si leurs produits étaient interdits...

Ils sont en passe de bloquer la proposition de Laurence Abeille à l’Assemblée Nationale.


Signez la pétition

http://www.pollinis.org/petitions/proposition_Laurence_Abeille.php



DES ABEILLES ET DES HOMMES - Bande-annonce VF par CoteCine
jeudi 17 janvier 2013
Les insecticides Gaucho, Régent ou Cruiser sont mis en cause par des ONG dans l'effondrement des colonies d'abeilles.

Ces trois évaluations de l'agence de Parme (Italie) apportent du crédit à ceux qui attribuent à cette famille récente d'insecticides – néonicotinoïdes – un rôle dominant dans le déclin accéléré des insectes pollinisateurs, constaté partout dans le monde depuis une dizaine à une quinzaine d'années. Mises sur le marché au début des années 1990, ces nouvelles substances sont parmi les plus utilisées au monde en agriculture.

L'EFSA était saisie par la Commission européenne de l'évaluation des risques présentés par ces trois molécules, au regard des nouvelles données scientifiques produites depuis leur autorisation. La caractéristique principale de ces produits – commercialisés sous les noms de Gaucho, Cruiser, Poncho, Nuprid, Argento, etc. – est qu'ils s'utilisent en granules ou en enrobage de semences. Les graines sont gainées du principe actif avant d'être semées ; la plante sécrète ensuite le toxique tout au long de sa croissance.

UN SIMPLE CONTACT AVEC CES POUSSIÈRES PEUT ÊTRE FATAL


"Nous avons identifié des risques pour les abeilles en relation avec trois principales voies d'exposition des insectes, explique Domenica Auteri, qui a présidé les travaux de l'agence européenne. Ce sont les poussières produites par les graines ou les granules pendant le semis, la contamination par le pollen et le nectar et, dans le cas du maïs, traité par le thiaméthoxame, l'exposition par "guttation"", c'est-à-dire l'exsudation, par la plante, de gouttelettes d'eau imprégnées du pesticide et auxquelles s'abreuvent parfois les insectes.

Quant aux poussières produites lors des semis, elles peuvent être transportées par le vent et se déposer dans l'environnement. La dose létale de ces produits étant de quelques milliardièmes de gramme par abeille, un simple contact avec ces poussières peut être fatal à l'hyménoptère.

 
Les trois opinions scientifiques rendues par l'EFSA s'inscrivent dans un travail publié par l'agence en mai 2012, également commandé par la Commission européenne : il s'agissait alors d'évaluer l'efficacité des tests réglementaires ayant conduit à l'autorisation des molécules. Le groupe d'experts mandaté par l'agence européenne avait conclu que ces tests, conçus pour les produits utilisés en pulvérisation, n'étaient pas adaptés.

De plus, les chercheurs notaient que les tests en laboratoire étaient lacunaires : pas de prise en compte des effets de synergie avec des pathogènes ou d'autres produits phytosanitaires, pas d'évaluation des effets non létaux (désorientation, perte de mémoire des butineuses, etc.). De même que les tests en plein champ étaient incapables de déceler les effets de ces substances – surfaces traitées trop petites, colonies utilisées de trop petite taille, etc.

"LES NÉONICOTINOÏDES AFFECTENT NÉGATIVEMENT LES ABEILLES"

"Il est très réconfortant que l'EFSA ait réagi aux preuves de plus en plus fortes que l'utilisation des néonicotinoïdes affecte négativement les populations d'abeilles, et qu'elle reconnaisse les risques significatifs associés avec l'utilisation actuelle de ces produits", commente le biologiste David Goulson, professeur à l'université de Stirling (Royaume-Uni) et auteur d'une récente étude publiée dans la revue Science, documentant les effets de l'imidaclopride sur les bourdons : "Beaucoup d'entre nous voudraient désormais voir un moratoire être décidé sur l'utilisation de ces pesticides, jusqu'à ce que nous comprenions réellement à quel point ils dégradent l'environnement."

Dans les trois avis rendus, les experts de l'EFSA reconnaissent que la science est encore loin du compte. En fonction du produit et de son mode d'utilisation, les données ne permettent bien souvent pas de conclure à l'existence ou à l'absence de risques. Par exemple, il est actuellement impossible d'évaluer le risque posé par l'imidaclopride sur les abeilles lorsque le produit est utilisé sur l'endive, la laitue, la scarole, le radis, etc.

En juin, le ministre de l'agriculture, Stéphane Le Foll, a interdit le Cruiser sur le colza dans l'Hexagone. En revanche, son utilisation sur le maïs est toujours autorisée en France, bien qu'elle présente, selon l'EFSA, des risques pour les abeilles par deux voies : la guttation et les poussières des semis.


LES OPINIONS RENDUES PAR L'EFSA NE SONT PAS SURPRENANTES

Bien que tranchées, les trois opinions rendues par l'EFSA ne sont pas surprenantes. Laura Maxim, chercheuse à l'Institut des sciences de la communication du CNRS (ISCC) et l'une des meilleures spécialistes des controverses ayant accompagné l'utilisation de ces substances, note ainsi qu'"il y a dix ans, le Comité scientifique et technique [un groupe d'experts mis sur pied en 1999 par Jean Glavany, ministre de l'agriculture] était parvenu aux mêmes conclusions à propos de l'imidaclopride".


Le rapport de ce groupe d'experts avait été rendu en 2003, et avait conduit à l'interdiction du Gaucho en France. Deux ans plus tard, ce comité livrait des conclusions semblables pour un autre pesticide controversé, le fipronil (commercialisé sous le nom de Régent), également mis en cause dans le déclin d'abeilles. L'EFSA finalise une opinion scientifique sur cet autre produit controversé, n'appartenant pas à la famille des néonicotinoïdes. "Elle devrait être publiée d'ici à fin mars", précise Mme Auteri.



Outre les trois opinions scientifiques de l'Autorité européenne de sécurité sanitaire (EFSA), l'Italie, la France ou le Royaume-Uni ont récemment pris des mesures à l'encontre des insecticides néonicotinoïdes ou mènent des enquêtes parlementaires sur leurs effets sur les abeilles.


Les agrochimistes allument des contre-feux. Un rapport commandé par Bayer et Syngenta à un cabinet de consultants, rendu public lundi 14 janvier, chiffre les bénéfices des néonicotinoïdes à 4,5 milliards d'euros par an pour l'économie européenne et estime que leur abandon coûterait 50 000 emplois agricoles.

Le rapport ne dit pas qu'au niveau mondial, les services rendus par les insectes pollinisateurs sont estimés à 115 milliards d'euros par an.


Source © Le monde

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