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jeudi 1 octobre 2015
WWF tire la sonnette d'alarme dans un rapport publié ce jeudi. L’exploitation pétrolière ou minière menace en tout 70 sites dans le monde aussi emblématiques que le Grand Canyon ou même la grande barrière de corail.

Le constat est alarmant. L’Unesco et le WWF ont fait les comptes : sur 170 sites naturels classés 70 sont sous la menace d’une marée noire, d’une pollution de forages pétroliers, gaziers mais aussi des rejets des mines. 

Des sites naturels exceptionnels menacés 

Chaque année, 5.000 bateaux chargés de bauxite très toxique passent au-dessus de la grande barrière de corail au nord-est de l’Australie. Bientôt, ils seront 2.000 de plus par an tant les mines de charbon dans la région se développent. Une menace croissante pour cet écosystème unique au monde classé au patrimoine mondial de l’Humanité. Aux Etats-Unis, le Grand Canyon et ses réserves d’uranium sont toujours l’objet de convoitises de la part des entreprises du secteur.

Aucun site en France, mais des entreprises françaises dans le viseur

Certaines grandes entreprises françaises, comme Areva, se sont engagées à ne pas aller exploiter des ressources dans les sites classés. Mais le WWF reste vigilant. Total, par exemple, a toujours une concession pétrolière à proximité du parc des Virunga (République démocratique du Congo), le plus vieux parc naturel du continent dans la région des Grands Lacs. Une zone unique où se trouvent les derniers gorilles d’Afrique. 
L'ONG rappelle que ces sites attirent beaucoup de touristes et demande aux investisseurs d'être vigilants.
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Une espèce d'amphibiens et de reptiles sur cinq est menacée de disparition en France métropolitaine, surtout du fait de la régression des milieux naturels, selon une évaluation de l'Union internationale pour la conservation de la Nature (UICN) et du Muséum national d'histoire naturelle, publiée lundi.

"En l'espace de sept ans, la situation générale des reptiles et des amphibiens ne s'est pas améliorée", déplorent les deux institutions, qui en 2008 avaient déjà tiré un bilan alarmant.

Neuf espèces de reptiles sur 38 et huit espèces d'amphibiens sur 35 risquent de disparaître, selon les résultats actualisés de la Liste rouge des espèces menacées en France.

Pour la première fois, l'étude souligne même que la tendance est au déclin pour plus de la moitié de ces espèces.

"En dépit de la protection réglementaire dont bénéficient les reptiles et les amphibiens de France depuis les années 1980, le nombre d'espèces menacées pourrait augmenter significativement dans les années à venir si aucune action n'était entreprise pour améliorer leur situation", préviennent, dans un communiqué commun, les deux institutions.

Elles appellent à "des efforts plus globaux de conservation des milieux naturels", au-delà des actions spécifiques déployées pour les espèces les plus menacées.

Car la première cause du recul des expèces reste la régression et la fragmentation des espaces naturels.
L'assèchement des zones humides est ainsi une menace pour la Grenouille des champs et le Pélobate brun, classés "en danger".

L'urbanisation, la conversion de terres en vignobles et les incendies affectent quant à eux la Tortue d'Hermann, "vulnérable" en France et "en danger" dans le Var, cite le rapport.

Le rejet de polluants (pesticides, engrais, métaux lourds...) contribue à la situation, ainsi que l'introduction d'espèces exotiques envahissantes comme les écrevisses américaines ou la Grenouille taureau.

En altitude, d'autres espèces restent relativement à l'abri, mais l'étude met en garde contre la construction de routes ou de stations de ski (pour le Lézard d'Aurelio), ou encore contre le réchauffement climatique.

Source © AFP
La Nouvelle-Zélande a annoncé, mardi 29 septembre, son intention de créer dans le sud du Pacifique un gigantesque sanctuaire marin d’une superficie de 620 000 km2, où la pêche et l’exploitation minière seront interdites.

Le sanctuaire marin des Kermadec s’étendra sur une zone située autour de l’archipel qui porte le nom d’un navigateur français du XVIIIe siècle, à un millier de kilomètres au nord-est de la Nouvelle-Zélande.

« Il s’agit d’une des régions à la diversité la plus riche au monde sur les plans géographique et géologique », a déclaré le premier ministre néo-zélandais John Key, actuellement aux Etats-Unis pour l’Assemblée générale des Nations unies. Il a notamment cité la présence dans cette zone du plus long arc volcanique sous-marin au monde et d’une des fosses océaniques les plus profondes de la planète. Elle est par ailleurs un havre pour des milliers d’espèces, qu’il s’agisse de baleines, de dauphins, de tortues ou d’oiseaux marins.

Cette décision a été saluée par les associations de défense de l’environnement, qui ont relevé que les sanctuaires marins du Pacifique couvraient désormais plus de 3,5 millions de kilomètres carrés. « Cette décision replace la Nouvelle-Zélande à l’avant-garde mondiale du combat pour la préservation des océans », a déclaré le directeur de WWF en Nouvelle-Zélande, Chris Howe. Une victoire alors qu’en octobre 2014, la Chine et la Russie avaient contrecarré un autre projet de sanctuaire marin international en Antarctique imaginé par la Nouvelle-Zélande, avec l’Australie.

Multiplication des sanctuaires marin

En septembre 2014, les Etats-Unis avaient de leur côté multiplié par six l’étendue du parc du Pacific Remote Islands Marine National Monument, au large d’Hawaï, qui, avec une superficie de 1,2 million de kilomètres carrés, était devenu le plus vaste sanctuaire marin de la planète. D’autres zones maritimes préservées ont récemment été annoncées par l’Australie dans la mer de Corail et par la Grande-Bretagne autour des îles Pitcairn.

Le récif de Baker Island dans le Pacific Remote Islands Marine National Monument, au large d'Hawaï.
L’année dernière, le gouvernement de Nouvelle-Calédonie a aussi créé une aire marine protégée (AMP) de 1,3 million de kilomètres carrés, deux fois et demi la taille de l’Hegaxone, la plus vaste de France et l’une des plus importantes au monde, qui couvre la totalité de la zone économique exclusive de l’archipel. On y trouve notamment des écosystèmes allant jusqu’à 7 919 mètres, soit la zone la plus profonde des eaux françaises, ainsi que des récifs coralliens, le tout abritant quelque 25 espèces de mammifères marins, 48 de requins, 19 d’oiseaux nicheurs et cinq de tortues. Paris, qui dispose du deuxième espace maritime mondial derrière les Etats-Unis, atteindrait avec cette nouvelle aire 16 % d’aires marines protégées, s’approchant ainsi de son objectif de 20 % d’ici 2020.

En 2012, les îles Cook avaient également annoncé avoir créé une immense réserve marine, la plus vaste du monde à l’époque, de 1,065 million de km2. Et les Kiribati et Tokelau ont aussi créé des sanctuaires marins de cette nature. Le président de la République des Kiribati, Anote Tong, a été plus loin en décidant d’y interdire, depuis janvier, la pêche commerciale, malgré l’impact économique que cette décision fait peser sur le petit archipel corallien qui, avec les Tuvalu ou les Maldives, fait partie des pays menacés de disparition à cause de la montée du niveau des océans dûe au réchauffement climatique.

Source © Le Monde








mercredi 16 septembre 2015
Les populations d'animaux marins (mammifères, oiseaux, reptiles et poissons) ont chuté de moitié depuis les années 1970 du fait de la surpêche, de la pollution et du changement climatique, a averti mercredi l'ONG environnementale WWF.

«L'action de l'homme est à l'origine de ces tendances: de la surpêche et des industries extractives à l'aménagement du littoral et à la pollution, en passant par les émissions de gaz à effet de serre responsables de l'acidification océanique et du réchauffement des mers», a dénoncé l'organisation internationale basée en Suisse dans un nouveau rapport.

Et l'appétit de l'homme pour le poisson ne cesse d'augmenter: à l'échelle mondiale, la consommation moyenne par habitant est passée de 9,9 kg dans les années 1960 à 19,2 kg en 2012.

Dans son rapport, le WWF explique que son indice Planète Vivante des populations marines, qui mesure la tendance suivie par les populations d'animaux marins, «a enregistré une régression de 49% entre 1970 et 2012».

Certaines ont même vu leur effectif fondre de près de 75%, s'alarme le WWF dont l'étude est effectuée sur une base d'observation de 5829 populations appartenant à 1234 espèces.

La période s'étendant de 1970 au milieu de la décennie 1980 a connu la contraction la plus marquée, suivie d'une relative stabilité, avant que l'effectif des populations ne reparte récemment à la baisse.

L'indice global masque toutefois des écarts considérables entre régions: si les effectifs sont en hausse sous les latitudes élevées (par rapport à un niveau lui-même en net retrait), ils déclinent en revanche en milieu tropical et subtropical.

Plus de récifs coralliens d'ici 2050

Les experts lancent ainsi l'alerte : les récifs coralliens et prairies sous-marines pourraient disparaître du globe d'ici 2050 sous l'effet du réchauffement climatique.

Or sachant que plus de 25% de toutes les espèces marines y habitent et que près de 850 millions de personnes bénéficient directement de leurs services économiques, sociaux et culturels, la perte des récifs coralliens représenterait une «extinction catastrophique, aux conséquences dramatiques sur les communautés».

«Nous conduisons collectivement l'océan au bord du précipice», a souligné le directeur général du WWF, Marco Lambertini, dans la préface du document.

«En l'espace d'une seule génération, les activités humaines ont gravement dégradé les océans en capturant les poissons à un rythme supérieur à celui de leur reproduction et en détruisant les nourriceries», a-t-il expliqué, soulignant que l'effondrement des écosystèmes océaniques risque de déclencher «une grave crise économique».

À titre d'exemple, la mer Méditerranée est l'une des plus anciennes zones de pêche du globe et fait vivre les gens depuis des siècles. Mais elle est aujourd'hui largement surexploitée: à peu près 1,5 million de tonnes de poissons y sont prélevées chaque année et 89% des stocks sont épuisés.

Le rapport du WWF indique aussi que les espèces essentielles à la pêche commerciale et à la pêche de subsistance sont peut-être celles subissant le déclin le plus marqué. En guise d'exemple, le rapport fait état d'un spectaculaire recul de 74% des effectifs de la famille englobant des poissons aussi prisés que le thon, le maquereau et la bonite.

«Les décisions prises lors de la conférence mondiale pour le climat à Paris dans quelques semaines auront un impact décisif sur l'avenir des océans», estime le WWF en soulignant que «les engagements internationaux existants sont très loin de suffire à éviter des niveaux de réchauffement et d'acidification jugés désastreux pour les systèmes océaniques dont, en fin de compte, nous dépendons tous».

Mais des solutions existent: sauvegarder et reconstituer le capital naturel marin, consommer plus raisonnablement et donner la priorité au développement durable, selon le WWF.

Source © AFP









Le chalutage illégal à grande échelle auquel se livrent des navires étrangers au large des côtes somaliennes, un temps infestées de pirates, menace des ressources essentielles à l'économie locale et pourrait pousser à nouveau les communautés côtières vers la piraterie, selon une fondation américaine.

Les bateaux de pêche industrielle étrangers ont provoqué "un épuisement des stocks, une perte de revenus pour les Somaliens et des violences contre les pêcheurs locaux", souligne dans un rapport Secure Fisheries ("Protéger la Pêche"), un programme de la fondation américaine One Earth Future, spécialisée dans la prévention des conflits.

Cela risque, avertissent les auteurs du rapport, "de provoquer un soutien local à un retour de la piraterie", phénomène ayant pris son essor au milieu des années 2000 au large de la Somalie, où la surpêche illégale par des navires étrangers, profitant de l'absence d'Etat et du chaos ambiant, avait poussé de nombreux pêcheurs à rejoindre les gangs de pirates.

Le déploiement d'une armada occidentale et diverses mesures prises par les armateurs - dont la présence de gardes armés à bord - ont eu largement raison de la piraterie somalienne ces dernières années.

"La pêche illégale a servi de prétexte aux bandes criminelles pour passer d'une posture défensive aux attaques armées et à la piraterie", rappelle John Steed, responsable de Secure Fisheries dans la Corne de l'Afrique.

Or, "la situation est revenue à ce qu'elle était, avec un grand nombre de navires étrangers pêchant à nouveau dans les eaux somaliennes et le danger est réel que le cycle complet de piraterie reprenne", avertit-il.

Les pirates somaliens expliquaient initialement attaquer les bateaux étrangers pour protéger leurs zones de pêche, avant de s'en prendre ensuite à des bateaux de plaisance et à des navires marchands, dont des pétroliers, et à leurs équipages pour obtenir des rançons.

Signe d'un regain d'activité, ils ont réussi en mars dernier leur première prise depuis trois ans: un bateau de pêche iranien, qui chalutait illégalement dans les eaux somaliennes.

Les "conditions qui ont favorisé l'émergence de la piraterie" sont de nouveau réunies, avait alors estimé Alan Cole, du Bureau de l'ONU contre la drogue et le crime (UNODC).

A l'apogée de leur puissance, en 2011, les pirates somaliens détenaient plus de 700 otages et plus de 32 navires marchands, freinant sérieusement l'activité maritime dans la Corne de l'Afrique.

Entre 2009 et 2011, plus de 150 bateaux étaient attaqués chaque année, et près de 120 avaient été capturés en trois ans. En 2012, les pirates n'étaient parvenus à s'emparer que de quatre navires et d'aucun depuis. Les attaques avaient quasiment disparu en 2013 et 2014.

- L'Iran et le Yémén les plus répresentés -

La pêche illégale, qui avait chuté avec la multiplication des attaques de pirates, est repartie à la hausse ces dernières années à mesure que les pirates, eux, perdaient du terrain.

Selon les estimations du rapport, qui s'appuie sur de nombreux entretiens et des images satellitaires, les bateaux étrangers remontent annuellement quelque 132.000 tonnes de poisson, soit trois fois plus que les pêcheurs somaliens dont les prises sont d'environ 40.000 tonnes annuelles.

La valeur des prises étrangères est cinq fois supérieure à celle des pêcheurs somaliens (306 millions de dollars contre 58 millions).

Surtout, la pêche étrangère illégale met en danger la pérennité des stocks de poissons dans les eaux somaliennes. "Les stocks halieutiques des eaux somaliennes, d'une grande importance économique, sont exploités à des niveaux insupportables", avertissent les auteurs du texte.

Les chalutiers étrangers qui pêchent illégalement "prélèvent à leur capacité maximum les stocks de thon, d'une haute valeur commerciale, ne laissant aucune place aux Somaliens pour tirer profit de leurs riches eaux maritimes", ajoutent-ils.

L'Iran et le Yémen sont les pavillons les plus représentés dans les eaux somaliennes mais des navires européens et asiatiques y font également "des prises significatives", selon le rapport.

La Somalie a plongé dans le chaos depuis la chute de l'autocrate Siad Barre en 1991. Le pays est depuis privé de véritable Etat central et a été livré aux milices de chefs de guerre, bandes criminelles ou aux groupes islamistes.

Plus de 330 millions de dollars de rançons ont été versés entre 2005 et 2012 aux pirates somaliens, selon la Banque mondiale, Interpol et l'UNODC.


Source © AFP


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mardi 15 septembre 2015
78 foyers sont désormais identifiés en Corse, selon un communiqué de la préfecture paru le 14 septembre.

« Les presque 1000 prélèvements effectués depuis l'identification du premier cas de Xylella fastidiosa en Corse le 22 juillet dernier, et les enquêtes épidémiologiques menées quotidiennement ont permis d'identifier onze nouveaux foyers de la bactérie, portant le nombre total de foyers à 78 sur l'île », explique la préfecture. « Deux de ces nouveaux foyers sont situés en Haute-Corse, sur la commune de Calvi ».

Les végétaux positifs sont tous contaminés par la sous-espèce multiplex de la bactérie, et font l'objet d'un traitement adapté, prévu par l'arrêté préfectoral du 10 août 2015.



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La Chine a traité 1.790 affaires criminelles liées à la pollution de l'environnement entre janvier et juillet de cette année, a indiqué lundi le vice-ministre de la Protection de l'environnement Wu Xiaoqing.

Lors d'un symposium sur l'environnement et le développement, M. Wu a révélé que depuis l'entrée en vigueur de la nouvelle loi sur la protection de l'environnement, les autorités concernées étaient très occupées.

Le ministère a mené des inspections et averti les responsables locaux ayant de graves problèmes environnementaux dans leurs régions, a-t-il expliqué.

Le ministère a renforcé son travail concernant la pollution. Dans les 161 villes mettant en oeuvre les nouvelles normes sur la qualité de l'air, le nombre de jours conformes à ces normes a progressé de 8,2% en glissement annuel au premier semestre.

Un plan d'action sur la pollution de l'eau a été complètement mis en oeuvre, et les autorités élaborent actuellement un plan d'action sur la pollution des sols, a ajouté M. Wu.

Le ministère a aidé les gouvernements locaux et les entreprises d'Etat administrées par les autorités centrales à établir des plans sur la réduction des émissions. La demande chimique en oxygène, ainsi que les émissions d'ammoniac, de dioxyde de soufre et d'oxydes d'azote, ont respectivement baissé de 2,9%, 3,18%, 4,63% et 8,8% sur un an au premier semestre.

Source © Chine Nouvelle (Xinhua)


lundi 7 septembre 2015
Durant de longs mois, sous la houlette du Groupement d'intérêt public Bretagne environnement, une cinquantaine d'experts se sont penchés sur le devenir de la faune bretonne. Il en ressort que 20 % des espèces, notamment des oiseaux, sont menacées de disparition à court terme dans notre région.

Si rien n'est fait, d'ici dix ans, 20 % des espèces de la faune bretonne auront disparu. 

Tel est le constat alarmant établi par le Groupement d'intérêt public (GIP) Bretagne environnement qui publie une liste rouge qui hiérarchise les espèces et les habitats par rapport au risque de disparition à court terme. 

« La Bretagne, de par sa position péninsulaire et la diversité de ses paysages, compte un nombre très important d'espèces, explique François Siorat, chef de projet de l'observatoire du patrimoine naturel et de la biodiversité du GIP. Les oiseaux marins, par exemple, jouissent d'un trait de côte extrêmement long et varié qui attire beaucoup de migrateurs ».

Ces conditions de vie et d'accueil n'empêchent pas certaines espèces de disparaître. La plupart du temps pour des causes liées directement aux activités humaines. « Tous les dix ans, notre région accueille plus de 200.000 habitants de plus. Cela représente des maisons, des infrastructures, des routes à construire ». Et, au final, un impact négatif indéniable sur l'environnement.

L'avenir de certaines espèces est très compromis dans notre région. C'est le cas, par exemple, de la vipère péliade. Son habitat est aujourd'hui si dispersé, si éclaté par les implantations humaines (routes, lotissements...) que les populations ont du mal à entrer en contact et à se reproduire. L'anguille, elle, se retrouve confrontée à une multitude d'obstacles quand elle remonte les cours d'eau. « En parallèle, on assiste à une raréfaction des rapaces, poursuit François Siorat. Les busards, notamment, qui nichent dans les grandes landes. Il suffit que leur habitat se modifie, que la zone devienne boisée pour qu'ils disparaissent ». Certaines espèces d'oiseaux ont aussi régressé fortement car leur alimentation leur fait défaut. Les moucherons, qui sont la base de leur nourriture, se font de plus en plus rares. La faute à l'emploi de pesticides, selon certains spécialistes. L'homme n'est pas seul responsable des situations les plus critiques. La musaraigne des jardins, par exemple, doit faire face à sa cousine, la musaraigne musette, avec laquelle elle entre en compétition.

Des moins et des plus

Tout n'est pas si sombre dans cet état des lieux faunistique. Car on assiste aussi à une reprise des pingouins torda et des guillemots de Troïl, dont les populations ont considérablement augmenté avant de se stabiliser. Même chose pour les phoques gris qui ont fait des Sept îles, réserve naturelle en face de Perros-Guirec (22), leur petit paradis. On y compte près de 300 individus. Ces animaux ont de bonnes facultés d'adaptation. C'est un sacré atout. Les veaux marins aussi ont repris du poil de la bête. Tout comme le héron garde-boeufs (originaire de Camargue) ou encore l'aigrette garzette.

« Jamais auparavant un tel travail de recensement n'avait été mené », explique Ronan Lucas, le directeur du Groupement d'intérêt public (GIP) Bretagne environnement, un organisme cofinancé par l'État et le conseil régional. Les résultats de ce travail prospectif sont incontestables. « Le Conseil scientifique régional du patrimoine naturel, en validant ce document, a apporté sa caution à cette liste rouge. C'est très important pour nous ».

Trois ans de travail

Il a fallu trois ans pour mener à bien ce travail de bénédictin auquel ont collaboré une cinquantaine d'experts. Des scientifiques et des naturalistes, bien sûr, mais aussi des responsables d'associations de protection de la nature, des chasseurs et des pêcheurs. « Bref, nous avons fédéré tous ceux qui avaient une bonne connaissance des espèces visées », souligne François Siorat, chef de projet de l'Observatoire de la biodiversité et du patrimoine naturel en Bretagne. 

Au total, 427 espèces - vertébrés et crustacés décapodes d'eau douce - ont été passées au crible selon la méthode de l'Union internationale pour la conservation de la nature. « Nous avons bénéficié des études qui avaient été préalablement menées. Une base qui a été abondée par de nouveaux comptages pour évaluer les effectifs : oiseaux nicheurs et migrateurs, chauve-souris, petits rongeurs. Mais aussi cervidés, poissons d'eau douce, mammifères marins, reptiles, batraciens, crustacés d'eau douce ».

Une base actualisée

En toute logique, cette base de données devrait être abondée et actualisée tous les cinq, voire dix ans. Pour 31 % des espèces vertébrées, les spécialistes n'ont disposé d'aucune information. « Cela nous ouvre des pistes d'études pour les mois à venir. Nous allons aussi nous pencher sur les invertébrés (araignées, papillons, libellules...) que nous avons écartés dans un premier temps. Nous établirons aussi leur propre liste rouge ».

« Une responsabilité régionale évidente »

Patrick Le Mao, de l'Ifremer (Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer), est président du Conseil scientifique régional du patrimoine naturel composé de 25 scientifiques. Selon lui, cette première liste rouge va permettre de poursuivre l'étude d'autres espèces.

Quel bilan tirez-vous de cette liste rouge ?

Tout d'abord, pas de catastrophisme. Car des choses peuvent être mises en oeuvre pour améliorer la situation. Globalement, il n'y a pas eu de surprise. À la lecture des travaux qui avaient été précédemment conduits, on se doutait du résultat. Pourtant, des spécialistes, qui suivaient certaines espèces fétiches, censées être gravement menacées, ont dû se rendre à l'évidence : elles ne l'étaient pas. On s'est aussi rendu compte que certaines espèces protégées étaient loin d'être menacées.

À quoi servira cette liste ?

Ce travail remarquable va permettre de mieux cibler les priorités dans le cadre des politiques publiques. En termes d'aménagement, par exemple, il faudra tenir compte de nouveaux éléments. Cette étude met aussi en évidence la responsabilité biologique de la Bretagne, au niveau national et européen, dans la conservation de certaines espèces. Je pense en particulier aux alcidés, ces petits pingouins qui, en France, ne nichent que sur nos côtes. Ou encore à la vipère péliade, menacée par le changement climatique. La Bretagne est un de ses derniers bastions, le sud de la Loire étant peuplé de vipères aspic. Ce travail a aussi mis en relief les espèces pour lesquelles nos connaissances sont insuffisantes et que nous allons être amenés à découvrir. C'est très motivant.

Bientôt un atlas des mammifères de Bretagne

Le groupe mammalogique breton, qui étudie les mammifères, va sortir dans quelques jours l'Atlas des mammifères de Bretagne. 70 espèces y seront présentées : chauve-souris, sangliers, lièvres, lapins, cerfs, renards... N'y apparaîtront pas les mammifères marins. Chaque espèce fait l'objet d'une description, de deux à quatre pages, largement illustrées. Des éléments cartographiques y seront inclus. Ce livre, publié par la maison d'édition Locus Solus, de Loperhet (29), sera disponible prochainement en librairie au prix de 29 euros. www.locus-solus.fr

Source © Le Telegramme


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mardi 11 août 2015
Des organisations de la société civile environnementale de la région des Grands lacs se disent inquiètes de l’exploitation prochaine du pétrole par l’Ouganda dans le lac Edouard au niveau du bloc Ngaji. 

Dans une lettre ouverte adressée samedi 8 août aux chefs des gouvernements ougandais et congolais, ces organisations estiment que cette exploitation risque d’affecter, par sa pollution, le parc de Virunga.

Le bloc Ngaji dans le lac Edouard-classé patrimoine mondial de l’Unesco-partage ses limites avec le parc national des Virunga.

«Si l’exploitation se passe du côté ougandais il y a une possibilité que les effets soit ressentis en RDC. Nous avons adressé cette lettre dans le sens où nous nous sommes dit que ces deux pays font partie des plusieurs conventions qui protègent ce patrimoine mondial», a affirmé Isaac Mumbere du réseau CREF.

Il a invité les deux gouvernements à se concerter autour de ce projet «parce que les conséquences seront vécues de deux côtés».

« Mais aussi on est en train de se battre pour que le pétrole ne soit pas exploité dans le parc national des Virunga. Ce que nous attendons du gouvernement congolais, c’est de saisir le gouvernent ami de l’Ouganda pour essayer de bien s’informer par rapport à ce projet que de gérer les conséquences qui vont venir, pour vraiment avoir des précisions », a ajouté Isaac Mumbere.

La lettre ouverte envoyé aux gouvernements congolais et ougandais a été signée par une dizaine d’organisations de la RDC, du Rwanda, de l’Ouganda et du Burundi.

L’exploitation n’a pas encore commencée, mais le contrat est déjà signé entre le gouvernement ougandais et la compagnie qui va exploiter, affirment ces ONG environnementales.

« On peut exploiter sans détériorer »

Le ministre congolais des Hydrocarbures, Crispin Atama Appa, a indiqué que l’exploitation du pétrole peut se réaliser à cet endroit sans qu’il ne soit détérioré.

« Nous restons convaincus qu’on peut exploiter sans détériorer. On le fait ailleurs, nous avons été en Ouganda personnellement, les buffles et les antilopes broutent allégrement à côté de l’endroit où l’on fait le forage », a affirmé le ministre dans un entretien accordé ce week-end à Radio Okapi.

Il estime que Soco international, la société pétrolière qui explore dans ce parc et dont les activités font l’objet de critiques sévères des ONG environnementales, n’attend que l’harmonisation entre le gouvernement congolais et l’Unesco pour procéder à l’exploitation.

Et cette exploitation aura lieu, précise Crispin Atama Appa.

« La société est suffisamment attaquée par des ONG « instrumentalisées ». Parce qu’on leur fait croire que si Soco poursuit ses activités pétrolières dans le parc national de Virunga, qui est patrimoine mondial, elle va faire table rase de gorilles, de tout ce qui se passe là-bas. On avait même fait circuler des rumeurs, si Soco fait la sismique, tous les poissons du lac Edouard vont pourrir, même les femmes aux alentours vont avorter. Des faussetés du genre, ça c’est la distraction pure et simple», a ajouté Crispin Atama.

Source © Radio Okapi






mercredi 5 août 2015
La plus grande prolifération d'algues toxiques jamais enregistrée au large de la côte Ouest des états Unis est beaucoup plus toxique, plus dense, plus étendue et plus profonde qu'on ne le pensait initialement. 

Elle s’étend désormais de la Californie à l'Alaska.

Ce ruban côtier d'algues toxiques microscopiques est en plein essor, il mesure désormais 65 km de large sur plus de 200 mètres de profondeur par endroit, et s'étend  de la Californie dans le sud du pays jusqu'à l'Alaska dans le nord. 

C'est toute la côte Ouest des états unis qui est touchée.

Aux états unis les «marées rouges» sont devenues cycliques. Elles se sont déjà produites de nombreuses fois sur les côtes du pacifique depuis une dizaines d'années, mais les scientifiques confirment que celle de cette année est beaucoup plus toxique, plus grande, plus étendue et plus persistance que les années précédentes. Les températures anormalement chaudes ( + 3 degrés en moyenne ) de l'océan Pacifique prés des côtes semblent en être la cause. L'augmentation de son volume est devenu hors de controle.

Mardi les autorités sanitaires de l'état de Washington ont doublé la zone d’interdiction de pêche après avoir trouvé des niveaux très élevés de toxines marines dans les coquillages et les crabes Dungeness. Dan Ayres, directeur sanitaire du littoral pour le Washington Department of Fish and Wildlife, a déclaré que plus de 250 kilomètres de côte de l'Etat sont désormais fermées à la pêche au crabe, il annonce même la fin prématurée de la saison du crabe cette année.  

En Oregon la pêche aux fruits de mer est fermée tout le long de la côte

En Californie la floraison brunâtre est particulièrement épaisse au large de la côte de Santa Barbara. Le professeur Odell a déclaré qu'elle est inhabituellement dominée par un type d'algue appelée pseudo-nitzschia, qui peut produire de l'acide domoïque en grand nombre, c'est un acide très toxique pour l'environnement marin.

Les scientifiques confirment que cette floraison est la pire qu'ils ont jamais eu a étudier en 20 ans. Les efflorescences algales nuisibles sont généralement limitées à des petites zones de l'océan et disparaissent en quelques semaines. 

Celle ci a continué de croître pendant des mois, elle est incroyablement épaisse, on dirait une véritable couche de foin posée sur l'océan", a déclaré Raphael Kudela, un professeur de sciences de la mer de l'Université de Santa Cruz en Californie. 

La floraison actuelle implique la plus forte concentration d'acide domoïque jamais observée dans la baie de Monterey et dans une multitude d'autres zones de la côte Ouest. Les échantillons les plus récents ont montré des concentrations les plus élevées jamais enregistrées d'acide domoïque dans les organes internes d'un crabe dormeur. 

Actuellement toute la chaîne alimentaire de la cote Ouest des états unis est touchée. 

L'acide domoïque est dangereux pour les personnes, les poissons et la vie marine. Actuellement il s'accumule de façon dangereuse dans les coquillages, les anchois, les sardines et tous les petits poissons qui mangent les algues. Les mammifères marins et les oiseaux piscivores sont à leur tour contaminés. 

"C'est une situation sans précédent dans notre histoire, et nous nous attendons au pire" ont déclaré les chercheurs dans un communiqué

© Nature Alerte





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Les douanes suisses ont saisi 262 kg d'ivoire de contrebande lundi à l'aéroport de Zurich. Les défenses d'éléphant étaient cachées dans huit valises venant de Dar es Salam (Tanzanie) à destination de Pékin via Zurich, précise mardi un communiqué des douanes. 

Elles avaient été enregistrées par trois ressortissants chinois. Les défenses avaient été sciées pour entrer dans les valises et elles étaient accompagnées d'un kg de crocs et de griffes de lions. Au marché noir la valeur de l'ivoire est estimée à 400.000 francs suisses (377.000 euros). Les trafiquants encourent de fortes amendes et la marchandise a été saisie, précise le communiqué.

470.000 éléphants à l'état sauvage recensés

La Suisse est signataire de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction, la CITES ou Convention de Washington. Jeudi dernier l'ONU a appelé ses 193 pays membres à combattre plus efficacement le commerce illégal des espèces sauvages, comme les éléphants et les rhinocéros, qui sont menacés de disparition.

Dans une résolution non contraignante, la première du genre, l'Assemblée générale des Nations unies "se déclare très inquiète de l'augmentation continue du braconnage des rhinocéros et du nombre alarmant d'éléphants tués en Afrique. Il reste 470.000 éléphants d'Afrique à l'état sauvage, selon le décompte de l'ONG Elephants Without Borders (EWB), contre 550.000 en 2006.

Source © ATS

samedi 1 août 2015
Ils sont Bunongs, issus d’un peuple autochtone de la région du Mondol Kiri, à l’est du Cambodge, à la frontière avec le Vietnam. En 2008, leur terre ancestrale a été concédée à Socfin-KCD, filiale cambodgienne du groupe Bolloré, pour un vaste projet de plantation d’hévéas, ces arbres dont on extrait le caoutchouc naturel. 

Sept ans après de vaines batailles pour faire valoir leurs droits, ils ont décidé d’assigner en justice la société mère. Vendredi 24 juillet 2015, leur avocat Fiodor Rilov a saisi en leur nom le tribunal de grande instance de Nanterre dans le cadre d’une action en responsabilité contre le groupe de l’homme d’affaires français Vincent Bolloré. 

Dans cette action intentée au civil, les Bunongs réclament une réparation en nature, espérant récupérer leur terre, ainsi que plusieurs dizaines de milliers d’euros de dommages et intérêts chacun.

La situation des Bunongs avait été déjà dénoncée en 2011 dans un rapport « Cambodge, terrains défrichés, droits piétinés » où la Fédération des droits de l’homme (FIDH) invitait « instamment » Socfin-KCD à « suspendre toutes ses opérations jusqu’à ce que les différends en cours [avec les Bunongs], portant sur les terres en jachère, l’indemnisation, les réinstallations, les conditions de travail soient réglés ».

Il y a 7 ans, le Cambodge a accordé une concession foncière de 7 000 hectares, située à Bousra, commune de la région de Mondol Kiri, pour l’exploitation industrielle de l’hévéa, au groupe Khaou Chuly (KCD). Cette société de construction cambodgienne avait conclu, un an plus tôt, une joint-venture avec Socfin Asia, détenu principalement par le groupe industriel français Bolloré et les familles belges Ribes et Fabri.

Expropriations et maigres compensations

Présents dans la région depuis des siècles – abstraction faite de la période des Khmers rouges au cours de laquelle certains ont dû fuir avant de revenir –, les Bunongs vivent d’une agriculture traditionnelle et itinérante ainsi que de la cueillette de produits forestiers. La terre est le maillon central de leur organisation sociale et de leur identité. Ils suivent un système de croyances animistes fondé sur la protection des forêts sacrées et des lieux de sépultures de leurs ancêtres.

La législation cambodgienne prévoit une reconnaissance juridique des communautés autochtones et protège leur droit à la propriété collective. Mais la concession à Bousra a été accordée sans que ne soit menée une étude d’impact social et environnemental. Les populations n’ont pas non plus été consultées, comme une telle étude l’exigerait pourtant. Sitôt la concession accordée, Socfin-KCD lançait des opérations de défrichage et de plantation, affectant plus de 850 familles. L’entreprise les mettait devant le fait accompli. Parfois, elle proposait à certains habitants une indemnisation de la perte de leur parcelle de terre. A d’autres, elle offrait un nouveau terrain hors de la concession, en compensation.

Expropriés, privés de leur outil de travail, les Bunongs n’ont eu d’autres choix que d’accepter les 200 dollars par hectare que la compagnie leur offrait. Une maigre compensation, vite épuisée. « Nous ne savions pas quel était le bon prix de vente parce que nous n’avions jamais été amenés à vendre des terrains de notre terre ancestrale pour faire du business », témoigne Blang Sinn, un des 80 Bunongs ayant décidé d’assigner en justice le groupe Bolloré. Les champs de la concession représentant tout pour eux – leur outil de travail, leur habitation, leurs lieux de culte –, rares sont ceux qui ont choisi d’aller vivre ailleurs. Quitte pour certains à se retrouver sans rien.

Blang Sinn raconte comment ils sont aujourd’hui embarqués dans un système où ils n’ont pas leur mot à dire : « La compagnie nous a proposé des emplois sur la concession pour y cultiver l’hévéa. Elle paye 5 dollars par jour et si un ouvrier arrive en retard, il n’est pas payé. Il faut se lever à 5 heures pour faire cuire le riz et préparer notre repas du midi à emporter et on ne rentre pas chez soi avant 19 heures 30. » Et d’insister : « Notre vie dépend de la terre et des ressources naturelles. Aujourd’hui, beaucoup de ménages n’ont plus de terrain à cultiver, certains sont obligés de travailler pour d’autres familles. Et nos activités traditionnelles, la chasse, la pêche, la collecte de produits forestiers, tout cela, c’est fini. »

Le groupe Bolloré se défend

Le groupe Bolloré dément toute interférence dans la gestion de Socfin-KCD. « C’est Socfin qui a pris les décisions d’acquisitions des terres et gère les plantations. Présent dans à hauteur de 38 %, le groupe Bolloré n’est pas du tout majoritaire dans Socfin. Aucun collaborateur du groupe n’a de compétence de gestion dans la plantation. Nous n’avons qu’une responsabilité d’administrateur », soutient-on dans l’entourage de Vincent Bolloré.

Pour Fiodor Rilov, il s’agit de démontrer au tribunal que « la question n’est pas de savoir si Bolloré est actionnaire majoritaire ou non, mais quel contrôle il exerce sur les structures. L’intervention de la société de tête dans les activités des filiales est un fait accompli, soutient l’avocat dans son assignation. Un certain nombre de dispositions dans les statuts du groupe mentionne la culture d’hévéas. »

Il n’y a pas qu’au Cambodge que des populations autochtones sont aux prises avec des plantations industrielles dirigées par Socfin ou du moins par ses filiales sur le terrain. En décembre 2010, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a été saisie par quatre ONG (deux camerounaises, une française et une allemande) concernant les activités de Socapalm, pendant de Socfin-KCD au Cameroun. Dans son rapport remis en juin 2013, l’OCDE constate que les activités de Socapalm avaient contrevenu aux principes directeurs sur l’emploi, les relations professionnelles et l’environnement établis par l’instance internationale. Et elle considère qu’en dépit de sa position d’actionnaire minoritaire dans Socapalm, le groupe Bolloré entretient une « relation d’affaire » avec sa filiale, et souligne même que celui-ci « déclare vouloir assumer ses responsabilités et user de son influence » pour faire respecter ses principes directeurs.

Lacunes du droit international

« Une reconnaissance de responsabilité, si elle n’est pas impossible, reste difficile pour plusieurs raisons qui tiennent notamment à la preuve de l’influence réelle des multinationales sur leurs partenaires, ainsi qu’à la preuve d’une faute de leur part qui serait en lien direct avec les dommages subis par les populations concernées. Surtout qu’en l’état du droit il n’existe pas de texte contraignant à l’échelle nationale ou internationale qui consacre un principe de responsabilité des entreprises transnationales », analyse Laurent Neyret, professeur de droit, spécialiste de l’environnement. Pour le juriste, le drame du Rana Plaza au Bangladesh en 2013 a favorisé le développement d’un mouvement en faveur d’une responsabilisation, morale et juridique des entreprises transnationales à raison des dommages causés par leurs filiales ou par les entreprises qui se trouvent dans leur sphère d’influence.

Le Conseil des droits de l’homme des Nations unies (CDH) cherche aujourd’hui à combler les lacunes du droit international sur la responsabilité des entreprises transnationales. En juin 2014, il s’est prononcé en faveur d’une résolution proposée par l’Equateur et l’Afrique du Sud afin d’élaborer une convention sur la responsabilité des sociétés transnationales en matière de droits humains. « Cette résolution, souligne Laurent Neyret, soutenue par de nombreux pays du Sud, a été adoptée malgré l’opposition des Etats-Unis, de l’Union européenne, de l’Allemagne et de la France. La France qui, pourtant, votait le 30 mars dernier une proposition de loi – non encore définitive – visant à instaurer un devoir de vigilance des sociétés mères et des entreprises donneuses d’ordre de plus de 5 000 salariés à l’égard de leurs filiales, de leurs sous-traitants et de leurs fournisseurs. »

Source © Laetitia Van Eeckhout  / Le Monde

Depuis le début de l'année, neuf bélugas ont été retrouvés morts dans le fleuve et l'Estuaire du Saint-Laurent, dont trois au cours de la dernière semaine dans l'Est-du-Québec.

Le dernier en lice a été retrouvé mercredi à Sainte-Flavie, qui se trouve à une quarantaine de kilomètres au nord-est de Rimouski.

Statistiquement, ce nombre de mortalités recensées n'est pas anormal. Chaque année, entre cinq et dix bélugas morts sont repêchés, sauf en 2012, où 17 carcasses de ce mammifère ont été retrouvées sur les berges.

Ce qui est inquiétant, selon les spécialistes du Groupe de recherche et d'éducation sur les mammifères marins, c'est la présence importante de nouveau-nés et de femelles parmi ces morts. Un phénomène observé ces dernières années qui démontre avec force la fragilité de l'espèce.

Il resterait moins de 1000 bélugas dans le fleuve Saint-Laurent.

Une population en déclin

La recherche se poursuit pour comprendre le déclin de la population de bélugas du Saint-Laurent. Les spécialistes de la Faculté de médecine vétérinaire de l'Université de Montréal ont réalisé cinq nécropsies de carcasses de bélugas morts depuis le début de l'année.

Chaque cas leur permet d'en apprendre un peu plus sur ce qui provoque la mort des bélugas. La pollution, notamment par de nouveaux contaminants, demeurerait l'une des causes majeures de mortalité.

Le dérangement par le bruit en raison du trafic maritime est une autre explication envisagée, tout comme la modification de l'écosystème de cet animal qui aurait plus de difficulté à s'alimenter.

C'est pourquoi toutes les carcasses récupérées sont importantes, car elles permettent aux chercheurs d'en savoir un peu plus. Les carcasses de bélugas morts sont récupérées depuis le début des années 1980 à des fins scientifiques.

Source © Journal de Montreal
vendredi 31 juillet 2015
Depuis mi-juillet, plusieurs attaques ont été recensées. Et tournent au débat politique.

L'affaire qui n'est pas sans rappeler l'une des plus célèbres fictions de l'histoire du cinéma fait grand bruit en Grande-Bretagne. Depuis mi-juillet, plusieurs stations balnéaires des Cornouailles et du nord du pays ont été le théâtre d'attaques de goélands, sur des animaux et des êtres humains.

La première alerte a été donnée en mai lorsqu'un bébé chihuahua était tué par un volatile. Quelques semaines plus tard, un pianiste du Royal Liverpool Philharmonic Orchestra était quant à lui blessé après une attaque. D'autres faits similaires sont survenus depuis lors. Outre le décès d'un yorkshire et d'une tortue domestique, une sexagénaire de Helston a été grièvement blessée à la tête et un enfant de quatre ans, blessé à un doigt. 

Sur les réseaux sociaux, de nombreuses photos attestent de la férocité des animaux, l'une d'elles montrant un étourneau dévoré tout cru. Devenue la cible des médias britanniques, l'affaire des goélands a dépassé le cadre des faits-divers et est désormais une question politique. David Cameron, le Premier ministre, s'est borné à émettre l'idée d'un grand débat après avoir rencontré, il y a une dizaine de jours, des élus locaux. 

"Je crois que c'est un sujet très complexe et dangereux. Un Premier ministre ne doit pas se lancer et sortir de son chapeau une réponse à la va-vite (...) Nous avons besoin d'un grand débat sur ce sujet, et nous devons écouter les personnes qui sont véritablement au fait de ce problème dans les Cornouailles et de ses effets potentiels". Car, depuis 1981, les goélands sont protégés par le Wildlife and Countryside Act. 

De nombreuses voix réclament désormais son abolition. Ironie de l'histoire, le Telegraph rappelle la décision de l'administration Cameron de supprimer le budget visant à étudier le comportement des goélands agressifs en ville. Un dossier non-prioritaire qui le devient désormais.

Source © AP


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Une pré-étude scientifique, non encore rendue publique, menée par le CNRS et l'université de la Rochelle révèle des taux de contamination au mercure très élevés dans les six communautés d'oiseaux de la seule aire marine protégée du plateau des Guyanes.

Il s'agit de la première campagne de prélèvements de ce genre en Guyane, réalisée sur les colonies aviaires de la Réserve naturelle de l'île du Grand Connétable, située à 15 km au large de l'Est de la Guyane. Cette île de 3 hectares est la seule colonie d'oiseaux marins sur plus de 3.000 km de côtes.

"On a mesuré les taux de mercure et là on a été surpris. On fait les mêmes travaux en Arctique, dans les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF), aux Seychelles et à la Réunion et on s'est aperçus très vite que globalement, toutes espèces confondues, les taux de mercure étaient importants et que certaines espèces sont très, très chargées", explique Olivier Chastel, un chercheur du CNRS .

Deux groupes apparaissent : "ceux vraiment contaminés comme la frégate, la mouette atricille et la sterne royale et les modérément contaminés que sont le noddi brun, la sterne de Cayenne et la sterne fuligineuse", a précisé le scientifique. "Quand on compare les résultats du noddi brun avec l'étude aux Seychelles, il est deux fois plus contaminé. On est proche des niveaux en Terre Adélie, où les niveaux ne sont pas neutres. Pour les frégates, c'est trois fois plus fort."

Les raisons de ces taux élevés ne sont pas encore expliquées. Olivier Chastel ne confirme pas l'éventualité d'une contamination par le mercure utilisé par les orpailleurs (chercheurs d'or) le long des fleuves pour amalgamer l'or. Mais rien n'écarte cette hypothèse. 

Les deux campagnes d'échantillonnages ont été menées en juin et juillet 2013.

Source France 3 / AFP
jeudi 30 juillet 2015
Mais qu'est-ce donc? Un groupe de plongeurs a découvert une masse translucide de la taille d'une voiture à 20 mètres de profondeur, au large la Turquie. Si la nature de cette sphère est restée inconnue quelques temps, des scientifiques pourraient avoir trouvé la solution.

Lutfu Tanriover l'a baptisée "La Chose" dans une vidéo postée sur Vimeo à la mi-juillet. Il raconte ainsi au blog Deep Sea News que la masse était presque invisible au départ. Mais en se rapprochant, les plongeurs ont discerné une masse bien distincte qu'ils ont décrite comme à la fois "très douce" et "gélatineuse", sans toutefois pouvoir dire précisément de quoi il s'agissait.

Et c'est à ce moment qu'Internet est entré en jeu. La vidéo est rapidement devenue virale et nombreux sont les internautes qui ont tenté de percer ce mystère. Le premier à avancer une réponse a été le Dr. Michael Vecchione, un expert en calamar et scientifique au Musée national d'histoire naturelle Smithsonian. Selon ce dernier, il s'agirait d'une énorme masse d’œufs de calmars, "la plus grande"qu'il ait jamais vue.

Plus précisément, des œufs d’Ommastrephes bartramii (plus connu sous le nom de calamars volants), un animal pouvant atteindre 45 cm à l'âge adulte. L'ensemble des petits point blancs que l'on aperçoit dans la vidéo, serait en fait des centaines de milliers de minuscules embryons, dont les enveloppes protectrices formeraient cette masse gélatineuse, si l'on en croit la science du Dr Vecchione.

En 2008, la chercheuse Danna Staaf avait observé un phénomène similaire dans le Golfe de Californie, avec des œufs d'encornets géants (de la même famille que les calamars volants). Son équipe de chercheurs avait alors estimé de 600.000 à 2 millions le nombre d'embryons contenus dans une masse d'environ 3 mètres de diamètre.

Source © Le HuffPost


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mercredi 29 juillet 2015
Aujourd'hui la survie des tigres est en danger partout dans le monde. Il n'y a plus que 3 200 tigres vivant à l'état sauvage à l'échelle mondiale.

Par exemple, il ne reste plus que 100 tigres du Bengale dans la plus grande forêt de mangrove du Bangladesh a t on appris dernièrement. 

En Indonésie, il ne reste que 400 tigres de Sumatra, alors que les deux espèces de Bali et de Java sont déjà éteintes. Le principal coupable de ce terrible bilan est le défrichement des forêts pour les plantations d'huile de palme ou de pâte à bois.



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mardi 28 juillet 2015
Maladies du bois, pollution, météo… le vignoble du cognac fait face à plusieurs défis. La situation est «préoccupante» selon un rapport parlementaire. «Il y a urgence» martèle le sous-préfet.

Ce n’est pas nouveau mais aujourd’hui un mur d’évidences se dresse devant la viticulture charentaise. Un rapport parlementaire publié début juillet avance un constat très clair: le vignoble du cognac est le plus malade de France. Dans le même temps, un accord-cadre vient d’être signé pour réduire la pollution issue des rejets organiques des chais et des distilleries et des produits phytosanitaires, le mot diplomatique pour dire pesticides.

La Charente est polluée, c’est un fait. Pas autant qu’un rapport du Commissariat général au développement durable ne l’avait laissé entendre en juillet 2013, faisant de la Charente le fleuve le plus pollué de France, mais la situation est tendue et surveillée de près.

«L’avenir est en jeu»

Les acteurs de la filière connaissent cette situation mieux que personne parce que s’ils sont parfois mis en cause, ils sont surtout les premières victimes de ces réalités. «Notre rôle est de sensibiliser les 5.000 opérateurs. On doit améliorer nos comportements. L’eau nous est essentielle et elle est le reflet de nos actes», reconnaît Jean-Bernard de Larquier, le président du Bureau national interprofessionnel du cognac (BNIC) quand il évoque la pollution de l’eau.

Son constat n’est pas différent s’agissant des maladies du bois: «Le rapport parlementaire arrive au bon moment. Ce qui est important ce n’est pas de stigmatiser mais de responsabiliser les viticulteurs, qu’ils prennent conscience que c’est leur avenir qui est en jeu. Si on ne fait rien, on pourrait disparaître.»
Les lignes bougent déjà. «La filière est consciente des efforts à fournir», souligne le président du BNIC. Hennessy a ainsi débloqué 600.000 euros pour aider la recherche contre l’Esca, un champignon qui détruit la vigne. 

"Le vignoble du Cognac est le plus malade de France"

Catherine Quéré est députée PS de Charente-Maritime. Elle est aussi viticultrice. Avec Jean-Marie Sermier, député Les Républicains et viticulteur dans le Jura, ils viennent de rendre un rapport sur les maladies de la vigne et du bois. Leurs conclusions sont inquiétantes. 13% du vignoble français est devenu improductif en une quinzaine d’années et le manque à gagner est considérable.

Quelle est la situation du vignoble français?

Catherine Quéré. Sans vouloir être trop alarmiste, je vais dire que la situation est préoccupante. 12 à 13% du vignoble est touché. On perd ainsi au moins un milliard d’euros par an, c’est de l’argent qui s’envole pour la viticulture mais aussi pour la France. Il faut réagir et vite parce que le mal progresse. De 0,5 à 1% du vignoble est atteint en plus chaque année avec une forte variation selon les cépages et les aires de production.

Le vignoble du cognac est-il très touché?

C’est le plus malade en France, avec celui du Jura. Il est touché principalement par deux maladies: l’Esca causée par un champignon et la flavescence dorée transmise par un insecte. La pire c’est l’Esca.On est clairement assez proche de la situation du phylloxera au XIXe siècle. À l’époque, comme il n’y avait pas de remède il avait fallu tout arracher.

Aujourd’hui existe-t-il des solutions moins radicales?

Pour l’Esca, il y a une solution expérimentée dans nos deux départements, le recépage. Ce n’est pas une greffe, on coupe le pied au niveau d’un rejet. Comme c’est une maladie descendante, ça pourrait offrir de bons résultats. Pour la flavescence dorée, l’arrachage de toute la parcelle est obligatoire dès lors que la maladie touche plus de 20% de cette dernière. C’est très important et il faut une prise de conscience. Certains viticulteurs attendent parfois trop longtemps.

Votre rapport va-t-il servir à aider la filière?

Nous allons alerter tous nos collègues de l’Assemblée et nous devons rencontrer Stéphane Le Foll, le ministre de l’Agriculture, fin septembre. Il y a des mesures urgentes à mettre en place: la création d’un observatoire des maladies du bois du vignoble et donner des moyens financiers à la recherche.
On souhaite également proposer deux projets de loi. Le premier pour permettre une indemnisation quand une parcelle touchée par la flavescence doit être arrachée, ce n’est pas le cas aujourd’hui. Et nous militons aussi pour que sur une même circonscription, on puisse créer plusieurs Groupements de défense contre les organismes nuisibles (GDON), ce sont des outils très efficaces. Aujourd’hui si vous en avez un qui lutte contre les ragondins sur une circonscription vous ne pouvez pas en créer un autre contre les maladies de la vigne. C’est un peu aberrant.

Un accord-cadre pour limiter la pollution de l'eau

«La qualité de l’eau est un enjeu primordial pour le cognac, cette démarche s’insère dans la politique de développement durable de la filière», a martelé Jean-Bernard de Larquier, président du Bureau national interprofessionnel du cognac (BNIC).Le viticulteur a tenu ce discours vendredi matin lors de la signature de l’accord-cadre pour la gestion des effluents de viticulture, vinification et distillerie à Cognac.

Une trentaine de partenaires dont l’agence de l’eau Adour Garonne, le conseil régional, la chambre d’agriculture ont ratifié le document qui trace la feuille de route pour la période 2015 à 2018. Le contrat prévoit une amélioration de la qualité de l’eau en réduisant la pollution issue des rejets organiques des chais et des distilleries et des produits phytosanitaires.

Sur les 1.400 distilleries du bassin cognaçais, seules 34% ont un système de traitement des effluents.La majorité des distilleries des bouilleurs de cru ne sont pas aux normes. Côté produits phytosanitaires, seulement 15% des surfaces viticoles ont un système de traitement dédié et très peu d’exploitants respectent le protocole de nettoyage des outils de pulvérisation.

Un constat alarmant. «Beaucoup de travail a été engagé pour arriver à cet accord gagnant-gagnant.Il y a urgence à engager un processus de bonnes pratiques. La filière ne peut pas perdre la bataille de la communication sur ce point», a insisté Olivier Maurel, le sous-préfet. L’agence de l’eauAdour Garonne va débloquer quatre millions d’euros pour aider les viticulteurs à se mettre aux normes.

Un périmètre prioritaire a été défini entre Cognac, Pons, Jonzac et Barbezieux. «C’est là que la densité des distilleries et des cours d’eau est la plus importante», explique Laurent Bergeot, directeur de l’agence de l’eau, «les viticulteurs devront demander un diagnostic pour ensuite prétendre à des subventions et se mettre aux normes». L’accord prévoit que, d’ici à 2018, 80% des effluents organiques et 40% des résidus phytosanitaires soient traités.

Source © Julie Koch / Charente Libre

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