...

Affichage des articles dont le libellé est biodiversité. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est biodiversité. Afficher tous les articles
mardi 13 octobre 2015
Il mesure à peine 10 cm mais est en train de semer une belle panique dans nos cours d'eau. Au risque de vider nos assiettes ? En soi, le goujon asiatique, poisson d'eau douce au dos couleur jaune olive que les pêcheurs utilisent plus volontiers comme appât que comme plat de résistance, n'est pas dangereux pour l'homme.

En revanche, il l'est pour ses congénères. « Le problème est qu'il est porteur sain d'un parasite, qui, lui, est mortel pour de nombreuses espèces de poissons comme les truites, les carpes, les perches ou encore les saumons et les bars d'élevage », explique Rodolphe Gozlan, chercheur à l'IRD (Institut de recherche pour le développement) qui vient de publier une étude sur le caractère « invasif de cette espèce » dans la revue « Emerging Microbes & Infections - Nature ».

Pour ce spécialiste des écosystèmes aquatiques, « il faut agir vite », car ce pirate d'eau douce est en train de coloniser nos rivières à toute allure. La première fois que ce goujon, originaire de Chine, a été repéré en France, c'était en 1980, dans la Sarthe, affluent de la Loire. 

Des années auparavant, il avait été sans doute importé en Europe accidentellement, au milieu de carpes chinoises commandées par une ferme aquacole. « Depuis, il s'est installé dans la Loire, le Rhône, le Rhin et dernièrement la Garonne, car c'est une espèce qui se reproduit vite explique le chercheur. Ce poisson a une autre caractéristique : c'est un athlète hors pair capable de s'adapter à toutes les températures, en eau douce mais aussi en eau salée.

« En Turquie, il a décimé, en l'espace de trois ans, des espèces marines comme le bar jusqu'à quasi-extinction. C'est inquiétant pour le saumon breton », souligne l'expert. Son parasite, appelé Sphaerothecum ou agent rosette, qui se faufile dans le système vasculaire des poissons pour empoisonner leurs organes, est presque aussi robuste, résistant à des températures allant de + 4 °C à + 35 °C. Particulièrement tenace, il libère dans l'eau, une fois sa proie morte, des spores qui iront en coloniser d'autres victimes.

Au Royaume-Uni, où la pêche en eau douce est le sport national, cette redoutable association de malfaiteurs a provoqué l'émoi. Remontant même jusqu'au 10 Downing Street et au Parlement dès 2005. « Là-bas, ils ont opté pour l'éradication : ils ferment le lac, abaissent le niveau, mettent à l'abri les autres espèces, puis empoisonnent l'eau avec un insecticide naturel, puis remettent en eau une fois le goujon et son parasite disparus », explique Rodolphe Gozlan. En France, alerté par son étude, l'Onema (l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques) vient de décider se pencher sur le cas de ce flibustier hors normes.

Source © Le Parisien




Vous avez aimé cet article
Votre soutien à Nature Alerte 
nous est précieux il assure notre indépendance 
(Cliquez sur le bouton ci-dessous)
                                                                                                                                                                   




lundi 12 octobre 2015
Loin dans les montagnes du cercle arctique, des centaines de milliers d’échantillons de semence arrivés de tous les coins du monde attendent leur tour pour sauver le monde en cas de sécheresse ou d’une catastrophe qui détruirait les cultures.

Il s’agit de la Réserve mondiale de semences du Svalbard située sur une île en Norvège, qui a pour but de garantir le monde des famines massives. Les graines y sont conservées à la température constante de -20°C pour garantir que leur héritage agricole unique soit protégé et disponible pour les générations futures.

Les gouvernements de dizaines de pays y ont envoyé des semences de toutes les cultures vivrières de la planète dans un effort de préservation de la diversité génétique et ont fermé ses portes en 2008. Personne ne s’attendait à les rouvrir si tôt.

Mais au début du mois de septembre, les scientifiques du Centre international de recherche agricole dans les zones arides (ICARDA), précédemment basé à Alep, a fait une demande visant à rapatrier des milliers d’échantillons à cause des effets terribles de la guerre syrienne.

Le premier lot de graines, initialement mis de côté pour un scénario post-apocalyptique, vient d’être délivré au Liban, notamment dans la plaine de la Bekaa, voisine de la Syrie.

Mariana Yazbek, responsable de la banque de gènes de Terbol, a expliqué qu’en réalité, personne ne s’attendait à avoir recours à la Réserve de Svalbard avant 150 ou 200 ans. «Elle doit être ouverte seulement dans les cas de crises majeures mais après avoir découvert l’ampleur de la crise [en Syrie], nous avons pris la décision de le faire», a-t-elle expliqué.

Aller plus loin : comme un air d'apocalypse, les incendies ne cessent de ravager les rives du lac Baïkal

La nécessité de sauvegarder des milliers d’années de patrimoine agricole est devenue évidente en 2012 quand la province d’Alep s’est retrouvée au centre de combats meurtriers. L’ICARDA possédait dans ses réserves tous les stocks de semences dont 13% étaient unique. Ceux-ci ont été rapidement copiés et placés dans d’autres endroits lorsque les rebelles ont pris le contrôle de la région.

L’accès au bâtiment principal est rapidement devenu presque impossible et les responsables du centre ont dû s’adresser directement à la Réserve du Svalbard. Les semences transférées par la Réserve seront mises en culture, puis une partie sera renvoyée vers l’arctique.

 Source © Khalil Ashawi  Reuters


Vous avez aimé cet article
Votre soutien à Nature Alerte 
nous est précieux il assure notre indépendance 
(Cliquez sur le bouton ci-dessous)
                                                                                                                                                                   




Lors du premier épisode de blanchiment global recensé, en 1998, « plus de la moitié » de la Grande Barrière de corail, classée au Patrimoine de l’humanité, avait été touchée, et « entre 5 à 10 % des coraux sont morts ».

Réapparu en mars, l’« enfant terrible du Pacifique », le courant chaud équatorial El Niño, menace les massifs coralliens. Des chercheurs de l’université du Queensland et de l’Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA) ont mis en garde jeudi 8 octobre du pire épisode de blanchiment corallien jamais recensé que pourrait provoquer El Niño, en 2016.

Les scientifiques expliquent dans une étude qu’il s’agira seulement du troisième événement de ce type, et que des récifs comme la Grande Barrière de corail australienne seront particulièrement touchés. « Si la situation continue de s’aggraver, la Grande Barrière de corail va subir un blanchiment généralisé, avec la mortalité que cela entraîne, la conséquence la plus fréquente de l’élévation des niveaux de températures de la mer », a déclaré le directeur de l’Institut du changement global de l’université, Ove Heogh-Guldberg.

Lors du premier épisode de blanchiment global recensé, en 1998, « plus de la moitié » de la Grande Barrière de corail, classée au Patrimoine de l’humanité, avait été touchée, et « entre 5 et 10 % des coraux sont morts », dit-il. La Grande Barrière a été épargnée au cours du deuxième épisode, survenu en 2010, « en raison de tempêtes qui ont soulagé le stress provoqué par la chaleur. Le récif pourrait ne pas avoir autant de chance en 2016 », a-t-il ajouté.

La Grande Barrière de corail, une étendue de 345 000 km2, compte quelque trois mille « systèmes » récifaux et un millier d’îles tropicales. Elle a évité de justesse d’être placée par l’Unesco sur sa liste des sites en péril, et Canberra œuvre à un plan de préservation sur trente-cinq ans.

Impact très important sur l’écosystème marin

La hausse de la température provoque un phénomène de dépérissement des coraux qui se traduit par une décoloration et entraîne une insuffisance en apports nutritifs conduisant à leur mort. Les coraux se nourrissent d’algues microscopiques, les dinoflagellés, qui vivent en vastes colonies à leur surface. La photosynthèse libère aussi de l’énergie dans les tissus du corail, lui permettant de construire le squelette de calcium qui abrite ces algues unicellulaires. Quand le corail est soumis à un stress, comme une hausse importante de la température de l’eau, il se débarrasse des dinoflagellés et blanchit.

La disparition des récifs coralliens a un impact très important sur l’écosystème marin, car les coraux fournissent nourriture et abri à de nombreuses espèces de poissons et de crustacés. En 1998, les récifs coralliens de soixante pays tropicaux avaient été touchés.

Le courant El Niño devrait persister jusqu’au printemps 2016 et pourrait être l’un des plus intenses dans les annales, d’après les scientifiques américains, et qui fait craindre de fortes perturbations météorologiques. El Niño est un phénomène irrégulier, provoquant des hausses de températures dans le Pacifique, des fortes pluies dans certaines zones, des sécheresses ailleurs, et des vents faibles. Des scientifiques soupçonnent le réchauffement climatique d’augmenter la fréquence de ce phénomène potentiellement destructeur.

Source © Le Monde




L'examen à mi-parcours de la stratégie en faveur de la biodiversité à horizon 2020 fait apparaître des progrès, mais disparates selon les États membres de l'Union européenne.

« Plus des trois quarts des habitats naturels importants dans l'Union sont actuellement dans un état non satisfaisant, et de nombreuses espèces sont menacées d'extinction », indique la Commission européenne dans un communiqué du 2 octobre. 

En matière de biodiversité, les progrès sont disparates selon les États membres.

19 % des surfaces agricoles avec un contrat biodiversité

En cause : une législation parfois mal appliquée et une nécessaire intégration dans les politiques agricoles et forestières, notamment par le biais des déclinaisons nationales de la politique agricole commune. Selon le premier bilan, 19,1% de la superficie agricole est lié à des contrats de gestion de la biodiversité et des paysages avec de très grandes disparités entre les États et les régions.

Parmi les sujets majeurs pour Bruxelles : le rétablissement des habitats naturels, la création d'une infrastructure verte, les espèces exotiques envahissantes pour lesquels un règlement est entré en vigueur et des travaux sont en cours pour établir une liste des espèces envahissantes préoccupantes d'ici au début 2016.

L'objectif de l'UE est d'enrayer la perte de biodiversité et la dégradation des services écosystémiques, d'assurer leur rétablissement d'ici à 2020 et de contribuer à la prévention de la perte de biodiversité au niveau mondial. Elle vise également à assurer les engagements pris dans le cadre de la convention sur la diversité biologique et à contribuer au nouveau programme mondial de développement durable à l'horizon 2030.




Vous avez aimé cet article
Votre soutien à Nature Alerte 
nous est précieux il assure notre indépendance 
(Cliquez sur le bouton ci-dessous)
                                                                                                                                                                   




Une étude menée en Suisse vise à alerter quant à la popularité des plantes exotiques vendues sur Internet, susceptibles de nuire à l'écosystème.

Elles se distinguent par leurs couleurs chatoyantes, leurs formes sophistiquées et leurs noms étranges, évocateurs de poésie et d'exotisme. Les plantes à fleurs venues du bout du monde sont indéniablement belles et attirantes. Seulement voilà, certaines d'entre elles sont aussi des espèces envahissantes, susceptibles de déséquilibrer l'écosystème végétal en se reproduisant dans des pays, et même des continents, d'où elles étaient jusqu'à présent absentes.

En facilitant les échanges planétaires, les gros sites de e-commerce ont transformé la logique d'achat-vente et raccourci les distances, mais ils pourraient également engendrer des effets de bord inattendus sur la biodiversité. «Nous ne pensions pas que le commerce global de plantes connues pour être envahissantes serait aussi étendu», constate Franziska Humair, spécialiste d'horticulture à l'ETH Zurich, et co-auteur d'un article scientifique cherchant à alarmer sur l'ampleur du phénomène.

Les scientifiques ont traqué la mise en vente d'espèces végétales à risque pendant 50 jours sur une dizaine de plates-formes dédiées au commerce en ligne. Rien que sur eBay, leader mondial de la vente entre particuliers, quelques 2'625 espèces végétales étaient proposées à la vente sur cette période, dont 510 considérées comme des espèces envahissantes, et 35 figurant même dans la liste des 100 espèces les plus dangereuses pour la biodiversité.

«En somme, l'immense majorité des espèces envahissantes peuvent être facilement obtenues en un clic de souris», s'effraie Franziska Humair. Elle souligne du reste que l'étude, qui ne portait que sur une durée limitée et reposait sur l'utilisation de noms scientifiques pour identifier les végétaux vendus, est probablement très en deçà de la réalité. Les vendeurs peuvent se contenter de montrer des images de belles fleurs exotiques sans préciser leur nom, et participer ainsi, parfois à leur insu, à la diffusion d'espèces nuisibles.

Parmi les plantes incriminées figurent la «Passiflora edulis» (fruit de la passion), proposée à la vente 90 fois par jour sur eBay, par des vendeurs situés dans 17 pays différents, ou la «Centaurea cyanus», qui figure chaque jour sur 80 petites annonces et a commencé à envahir certaines zones d'Amérique du Nord.

L'étude souligne ainsi la difficulté d'une régulation globale du commerce mondial. Si la Suisse a mis en place des protocoles destinés à limiter les importations à risques, c'est loin d'être le cas partout dans le monde. Et certains pays jusqu'alors peu actifs en la matière deviennent des exportateurs potentiels d'espèces dangereuses, au fur et à mesure que l'accès à Internet s'y démocratise. 

En outre, d'autres pays, comme l'Australie, semblent avoir adopté une politique à sens unique: «Les Australiens interdisent l'introduction d'espèces envahissantes chez eux, mais ne disposent apparemment d'aucun contrôle pour empêcher la sortie d'espèces potentiellement nuisibles hors de leur continent», s'étonne Christoph Kueffer, qui a coordonné ces recherches à l'ETH Zurich, notant que les plantes d'origine australienne sont proposées «massivement» sur Internet.

«Il est urgent pour les autorités mondiales de prendre des mesures, ou pour les grosses plates-formes de e-commerce d'ajuster leurs gammes de produits. La seule façon de contenir les invasions est de limiter le négoce des envahisseurs potentiels», conclut-il.











Parmi les nombreuses activités pratiquées dans la forêt de Fontainebleau, il en est une dont vous ne soupçonnez sans doute pas les ravages qu'elle provoque sur la faune : l'équitation !

En effet, certaines molécules antiparasitaires utilisées pour traiter les chevaux ont des propriétés pesticides susceptible d'affecter une faune dite "non-cible" et notamment les bousiers. Une toxicité mal connue et mal évaluée qui, en raison de la sensibilité de certaines espèces de coléoptères, a nécessité des dispositions spéciales liées au classement de la domaniale au titre de Natura 2000.

Le territoire de la Réserve Biosphère de Fontainebleau, dans le sud de la région Ile-de-France, est le lieu d’accueil de plus de 3 000 chevaux chez plusieurs dizaines d’entreprises (éleveurs, hippodromes, écuries…). C'est aussi un territoire très important pour les insectes. En effet,  312 des espèces qui y sont présentes sont protégées ou figurent sur une liste rouge. Parmi elles, on trouve notamment une trentaine d’espèces de lépidoptères (papillons) et de nombreux coléoptères (3500 espèces) ont également été recensés dont 88 sont des espèces menacées en Ile-de-France et figurent sur la
liste rouge de l’UICN (ARBFG, 2009).

Vous ne le savez peut être pas mais les chevaux d'élevage sont sujets au parasitisme et ce, d'autant plus que leur confinement et un mode de vie si différent de leur milieu d'origine conduisent à une infestation quasi constante. On en distingue deux types :  les parasites externes (mouches, taons, moustiques et tiques) qui, comme pour nous, peuvent provoquer  outre l'agacement, des démangeaisons et maladies (notamment maladie de Lyme) et, les parasites internes sont des vers dont il existe des dizaines d'espèces (strongles, ascaris, anguillules...) Contre ces parasites internes, les chevaux sont traités avec des vermifuges puissants (il s'agit en fait de "vermicides" qui tuent les adultes mais pas les œufs) car l'infestation peut être fatale en cas de non traitement.

Du coup, les traitements préventifs des chevaux contre les vers sont quasiment devenus systématiques. En France, un cheval sur deux reçoit un traitement sans avis vétérinaire (Micoud, 2012). L'usage de ces médicaments est tellement répandu que l'on observe un développement préoccupant de résistances : les  molécules perdent de leur efficacité. 

Les médicaments strictement "vermifuges", qui tuent les parasites internes (donc des vers), ont peu de propriétés insecticides. 

En revanche, les molécules "endectocides" (littéralement "qui tuent à l'intérieur et à l'extérieur", c'est-à-dire les parasites internes et externes), beaucoup plus utilisées, ont des propriétés insecticides. Ils sont neurotoxiques pour les parasites externes, mais aussi pour les mouches, les papillons, les coléoptères, etc. car les insectes ont tous le même système nerveux. Ces molécules appartiennent aux familles des Avermectines et des Milbemycines, et leurs représentants les plus connus sont l'Ivermectine et la Moxidectine. Sur notre territoire, ces molécules représentent 72% des traitements administrés aux chevaux.

Vous voyez où l'on veut en venir ?! Ces molécules toxiques peuvent se retrouver dans l'environnement.

Les processus par lesquels ces molécules endectocides sont métabolisées et stockées dans l'organisme de l'animal sont complexes mais on sait maintenant qu'elles sont rejetées dans l'environnement en continu, pendant un certains temps, par les urines, des crottins et les poils de l'animal. Les études montrent par ailleurs que c'est bien la molécule-mère entière qui est rejetée, et qu'elle n'a pas été dégradée lors de la métabolisation.

Les crottins des chevaux, facilement minéralisables, attirent les insectes coprophages (bousiers, mais aussi mouches...) qui s'en nourrissent, vivent dedans, etc. Ils les dilacèrent et les enfouissent dans le sol. Ce faisant, ils enrichissent le sol et accroissent sa capacité à être végétalisé. Ils transportent également sur eux des bactéries et des champignons du sol, participant ainsi de la vie du sol et de la surface. 

La molécule se retrouve dans le crottin pendant plusieurs jours voire plusieurs semaines après l'administration du médicament au cheval, et une fois au sol, le crottin reste toxique également pendant plusieurs jours (l'Ivermectine est sensible aux UV à condition d'y être directement exposée). Les insectes coprophages, mais aussi indirectement l'ensemble des insectes du milieu fréquenté par les chevaux et leurs prédateurs peuvent donc être exposés à ces molécules toxiques.

Si des études en laboratoire, mettant directement l'insecte en présence de la molécule, ont montré que cette toxicité agit surtout sur les insectes à l'état larvaire (avec un effet létal) et au stade jeune adulte  qui voit sa croissance ralentie (condamnant sa capacité à se reproduire), qu'en est-il des effets de ces molécules telles qu'elles sont utilisées, après avoir été métabolisées par l'organisme du cheval, et qui se retrouvent dans l'environnement naturel ?

Si les DOCOB (Documents d'objectifs) de la forêt de Fontainebleau (mis à jour en 2013) en préconisent l'interdiction, on peut s'interroger sur comment organiser un traitement antiparasitaire des chevaux garantissant à la fois leur santé et la préservation des milieux naturels et des espèces de l'écosystème ? Une question à laquelle s'est attaquée Marion Micou en 2012 (voir plus bas) dont les travaux ont été suivis par la Réserve MAB. En attendant, plusieurs propriétaires privés rencontrés dans le Pays de Fontainebleau ne semblaient pas informés du sujet...

Source © La Tribune libre de Bleau
Le réchauffement climatique des dernières décennies s’est accompagné d’une augmentation de la biodiversité taxonomique du plancton végétal et animal de l’océan Atlantique Nord et d’une diminution de la taille moyenne de ces organismes. 

Ces résultats ont été obtenus par un chercheur du Laboratoire d’océanologie et de géosciences (CNRS/Université Lille 1/Université du Littoral-Cote d’Opale, Wimereux) en association avec la Sir Alister Hardy Foundation for Ocean Science (Plymouth) et le Laboratoire d’Océanologie de Villefranche (CNRS/Université Pierre et Marie Curie). 

Les chercheurs montrent que cette modification structurelle des systèmes biologiques pourrait entraîner une altération du puits de carbone en Atlantique Nord et une diminution de la présence des poissons subarctiques tels que la morue. Ces travaux viennent d’être publiés dans la revue des comptes rendus de l’académie nationale des sciences des Etats-Unis (PNAS).

Aujourd’hui, les observations indiquent que 84% du réchauffement du système planétaire a eu lieu dans les océans. 

De nombreux résultats attestent déjà d’une réponse des organismes marins vis-à-vis de cette augmentation de température. Cependant, peu d’études ont été conduites sur les conséquences du changement climatique global sur l’évolution de la biodiversité marine à grandes échelles spatiales.

Le programme Continuous Plankton Recorder basé à Plymouth en Angleterre suit tous les mois, depuis 1946, la présence et l’abondance de près de 450 espèces planctoniques dans l’océan Atlantique Nord. 

L’équipe dirigée par Grégory Beaugrand du Laboratoire d’Océanologie et de Géosciences (CNRS/Université Lille 1/Université du Littoral-Côte d’Opale, Wimereux) a analysé les 97 millions de données issues de ce programme. Les chercheurs se sont particulièrement intéressés à la diversité taxonomique (1) de certains groupes clés de phytoplancton, les dinoflagellés et les diatomées, et de zooplancton, les copépodes qui assurent le transfert entre les producteurs primaires (le plancton végétal) et les niveaux trophiques supérieurs. 

Leurs analyses révèlent pour la première fois que le réchauffement des températures s’est accompagné d’une augmentation de la biodiversité de ces groupes planctoniques dans l’océan Atlantique Nord et d’une diminution de 25 à 33% de la taille moyenne des copépodes, dont une centaine d’espèces peuple cette partie de l’océan. La taille de ces organismes est en effet passée d’une moyenne de 3-4 mm à 2-3 mm dans certaines régions situées à la limite entre les systèmes tempérés et polaires.

Les chercheurs se sont alors intéressés aux conséquences de cette évolution surprenante. Ils ont ainsi montré que la diminution de la taille moyenne des copépodes, qui assure le transfert du dioxyde de carbone atmosphérique depuis la surface jusqu’au fond des océans à travers la chaîne alimentaire, pourrait induire une diminution, non encore quantifiable, du piégeage du carbone atmosphérique par l’océan Atlantique Nord, lequel contribue pour un quart au prélèvement total du carbone atmosphérique par l’océan mondial. 

Cet affaiblissement du puits de carbone dans l’océan Atlantique Nord viendrait alors s’ajouter à celui prévu par les modèles biogéochimiques, à savoir que l’augmentation de la température accroîtra la stratification thermique de la colonne d’eau (2), ce qui rendra plus difficile l’arrivée des sels nutritifs depuis les couches profondes jusqu’à la surface et finalement provoquera une diminution de la productivité marine. 

Ils ont également mis en évidence une circulation plus rapide du carbone biogénique, d’organismes à organismes à l’intérieur du réseau trophique, traduisant une augmentation du métabolisme de l’écosystème, ce qui est tout à fait cohérent avec le fait que plus un organisme est petit, plus il se développe et meurt rapidement.

Enfin, en utilisant les données issues de modèles permettant d’évaluer la probabilité de présence des morues en fonction des caractéristiques de leur environnement, ils ont trouvé une relation inverse entre la diversité taxonomique du zooplancton et la probabilité de présence des morues. Ainsi, l’augmentation de la diversité du zooplancton et la diminution de sa taille se traduirait par une diminution de la présence des morues en Atlantique Nord, un phénomène qui amplifierait l’effet de la surexploitation par la pêche de ce poisson subarctique.

Cette étude révèle ainsi qu’une augmentation de la biodiversité taxonomique, souvent vue comme avantageuse au sens large du fonctionnement écosystémique, pourrait, si elle est généralisable à l’ensemble de l’océan mondial, altérer temporairement certaines fonctions importantes pour l’homme, telles que la régulation du dioxyde de carbone et l’exploitation des ressources marines. 

Cette augmentation, jamais constatée à une aussi grande échelle spatiale, constitue l’empreinte d’un bouleversement structurel profond des systèmes biologiques en Atlantique Nord en réponse à l’augmentation des températures.


Notes :
(1) Les chercheurs ont mesuré cette diversité en utilisant des indicateurs basés pour les uns sur le nombre d’espèces et pour les autres sur leur abondance relative.
(2) L’océan est stratifié en couches thermiques qui sont de plus en plus froides quand on va de la surface en profondeur. Suite au réchauffement climatique la température augmente en surface et accentue la différence de température entre couches profondes et de surface.
Références :
Beaugrand G, Edwards M, Legendre L (2010) Marine biodiversity, ecosystem functioning and carbon cycles. Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America, doi/10.1073/pnas.0913855107.


Source: communiqué de presse du CNRS


Vous avez aimé cet article
Votre soutien à Nature Alerte 
nous est précieux il assure notre indépendance 
(Cliquez sur le bouton ci-dessous)
                                                                                                                                                                   




lundi 5 octobre 2015
Les autorités aéroportuaires malgaches ont annoncé lundi avoir réalisé une saisie record de 771 bébés tortues en voie d'extinction. Les reptiles étaient cachés dans des chaussettes entre des couches pour bébé.

 "On a intercepté deux colis suspects contenant 771 tortues en partance pour Maurice et à destination finale de Kuala Lumpur en Malaisie", a ainsi déclaré le responsable des douanes à l'aéroport international d'Antananarivo, Haja Rakotoharimalala. 

Empilées par trois ou quatre dans les chaussettes, les tortues ont majoritairement été retrouvées en vie, malgré une vingtaine qui n'ont pas survécu à un voyage estimé à plusieurs milliers de kilomètres jusqu'à l'aéroport international d'Antananarivo. Lundi en fin d'après-midi, des organisations non gouvernementales continuaient d'examiner les petits reptiles. 

L'aéroport d'Antananarivo coutumier du fait

Les tortues, écoulées au marché noir pour être consommées en soupe, font partie, avec les lémuriens, les hippocampes ou encore le bois de rose, de la longue liste des spécimens de la faune et de la flore victimes de trafic à Madagascar, pays à la biodiversité exceptionnelle. Les enquêteurs, qui cherchent à déterminer à qui la marchandise appartenait, restent pour l'heure dans l'incertitude. "On est en train de rechercher le propriétaire de ces marchandises, mais pour le moment, toutes les recherches sont restées infructueuses", a ainsi déclaré Haja Rakotoharimalala. 

Dans les villes, les moineaux se raréfient, comme chacun peut le constater et comme les études l’ont démontré. En comparant des populations citadines et rurales, des biologistes ont trouvé une explication, mais qui n’est pas la seule : les oiseaux des villes mangent trop gras

Plusieurs études récentes ont rapporté un déclin du moineau domestique dans les métropoles européennes, alors que cet oiseau est une espèce urbaine par excellence en Europe occidentale. Une équipe du Centre d’études biologiques de Chizé (CNRS, université de La Rochelle) a tenté de comprendre les causes de ce phénomène. Pour cette étude, dont les résultats viennent d’être publiés dans la revue Plos One, les biologistes ont mené leurs travaux sur 110 moineaux (68 adultes et 42 jeunes âgés de quelques semaines), capturés sur deux sites urbains et deux sites ruraux de la région Poitou-Charentes.

Leur but était de déterminer si vivre en ville avait des répercussions sur l’état nutritionnel et la physiologie des volatiles, pouvant expliquer leur déclin en milieu urbain. Pour ce faire, les chercheurs ont réalisé des mesures morphologiques et physiologiques sur chaque oiseau. Ils ont par exemple évalué la taille de leur bec, de leurs pattes et de leurs ailes, leur masse corporelle et la quantité de graisse au niveau du cou.

Les oisillons citadins sont gavés de gras plutôt que de protéines

Les résultats montrent notamment que, comparés aux populations rurales, les volatiles urbains adultes étaient sensiblement plus petits de 5 à 10 % et moins gros (26 g contre 28 en moyenne). Paradoxalement, les jeunes urbains se sont révélés significativement plus gras que les ruraux, avec un score de gras moyen de 2,5 contre 1,9. « Ces données suggèrent que les moineaux urbains ont une nourriture trop grasse. En effet, pour une bonne croissance, les oisillons doivent surtout incorporer des protéines, via l’ingestion d’insectes ; or en ville, ils ont davantage accès à des aliments gras issus des activités anthropiques », explique le biologiste Frédéric Angelier.

Cette nourriture inadaptée pourrait contribuer au déclin des moineaux en ville en nuisant non pas à la survie des oiseaux adultes, mais à leur reproduction - avec moins d’œufs produits -, ainsi qu’à la croissance et à la survie de leurs petits. « Cependant, souligne Frédéric Angelier, cette nourriture trop grasse ne doit pas être le seul facteur responsable. D’autres paramètres pourraient aussi jouer de façon conjuguée, comme les pollutions sonore ou atmosphérique. »



Source CNRS

...ah bon?...oh ben ça alors... il convient d'observer qu'on réduit facilement un message à sa forme choisie...facile stratégie de fond de la modernité...sa donne envie de di-versifier tiens...
Le magazine Quartz annonce qu’un institut chinois de recherche en génétique, le BGI, a décidé de vendre des cochons génétiquement modifiées au grand public. 

Ces minuscules cochons pèsent à la taille adulte 15 kg. Ils se vendent 10.000 yuans, soit 1400 euros environ. Ces animaux étaient voués à être cobaye animal et à mimer en laboratoire des maladies humaines. 

Mais une fois ceux-ci sortis de leur confinement en laboratoire, que va-t-il se passer ? se demande un généticien interrogé par le site de vulgarisation scientifique The Genetic Literacy Project. L'attention braquée sur eux voire la désapprobation que ces ventes suscitent ne vont-ils pas avoir un impact sur la liberté des chercheurs à créer des OGM pour leur propres besoins ?

Source © science et avenir

...Un un vaut mieux que deux tu l'aura ... ici l'élément catalyseur efface le programme conscience...

Vous avez aimé cet article
Votre soutien à Nature Alerte 
nous est précieux il assure notre indépendance 
(Cliquez sur le bouton ci-dessous)
                                                                                                                                                                   




38 millions d’euros, c’est ce que coûterait chaque année France la lutte contre les espèces animales et végétales invasives. Une évaluation vraisemblablement minorée.

Une fois qu’elles sont là, comment s’en débarrasser ? Et quelles sommes y consacrer ? Le Commissariat général au développement durable (CGDD) s’est lancé dans une évaluation des coûts de la lutte contre l’ambroisie, le moustique tigre, le cochon sauvage ou encore la jussie en France (métropole et outre-mer). Cette lutte est essentielle pour les espèces locales.

Les invasives modifient en effet l’écosystème dans lequel elles se sont introduites, entrent en compétition pour l’eau et les nutriments avec les espèces indigènes, voire les détruisent, quand elles ne s’hybrident pas avec elles. Le CGDD s’est attachée à évaluer les actions menées en amont : études scientifiques de connaissances de l’invasif, essais techniques pour son éradication et actions de destruction. Les coûts en aval comprennent les nuisances sur les infrastructures routières, ferroviaires, fluviales, les pertes agricoles et forestières, les coûts sanitaires pour la santé humaine et les campagnes de sensibilisation du public.

600 espèces s'installent en métropole et dans les DOM

OUTRE-MER. L’Union européenne a comptabilisé 1500 espèces invasives entraînant une dépense estimé à 12,5 milliards d’euros par an. Aussi, les 38 millions d’euros avancés par le CGDD pour les 600 espèces s’installant en métropole et dans les départements et collectivités d’outre-mer paraissent bien faibles. 19 millions d’euros seraient ainsi consacrés à la lutte, et les dommages occasionnés atteindraient la même somme.

L’outre-mer occupe une place bien particulière puisqu’il représente 68 % des dépenses contre 32% pour la métropole. Trois territoires concentrent à eux seuls la moitié des dépenses nationales : La Réunion, la Nouvelle-Calédonie et les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF, regroupant les Kerguelen, Crozet et les îles Éparses). Ces territoires insulaires abritent une faune et une flore endémiques particulièrement fragiles. Une espèce invasive y a donc un impact fort sur la biodiversité. La Réunion compte ainsi 32 espèces très invasives et 62 dont l’impact est plus modéré. Le cas des TAAF illustre un phénomène étonnant : à l’exception du moustique tigre, de l’ambroisie et du frelon asiatique, l’écrasante majorité des espèces invasives ont été introduites volontairement par l'homme. Dans les TAAF, 1,3 million d’euros sont consacrés à la chasse aux chats, rats et souris grises.

CHIKUNGUNYA. Les budgets de lutte ont été multipliés par deux depuis 2009 du fait d’une seule espèce qui s’est installée sur la plus haute marche du podium : le moustique tigre. L’insecte est le vecteur du chikungunya qui a atteint La Réunion pour la première fois en 2005 et sévit depuis 2013 dans les Antilles. Le moustique tigre provoque de gros ravages dans les budgets sanitaires de ces départements mais il devient aussi un fardeau financier pour la métropole qui doit enclencher désormais tous les ans un programme de surveillance du fait de la rapide colonisation du territoire par cet insecte.



Malgré la Stratégie européenne pour la biodiversité 2020, lancée il y a cinq ans, la perte de biodiversité et le recul des écosystèmes ne se sont pas arrêtés, ressort-il d'un rapport intermédiaire publié vendredi par la Commission européenne.

"De nombreux succès locaux montrent que les actions sur le terrain donnent des résultats positifs. Ces exemples doivent être étendus pour avoir un impact quantifiable sur la tendance générale négative", résume le rapport. La pression a surtout augmenté en raison de l'expansion urbaine, de l'infrastructure, de l'agriculture et de la pêche intensives.

Le rapport évalue six priorités, et seul un objectif (la politique en matière d'espèces invasives) devrait être atteint d'ici 2020. 

La contribution de l'agriculture et de la sylviculture à la biodiversité reçoit un carton rouge: on n'y enregistre aucune avancée significative. La mise en place d'un réseau Natura 2000, la restauration des écosystèmes, la contribution de la pêche et la politique de biodiversité au niveau mondial obtiennent une carte orange: progrès insuffisants.

Antoine Lebrun, directeur du WWF Belgique, appelle les pays européens à se retrousser les manches pour arrêter la régression de la nature sauvage. "Les gens sont de plus en plus conscients que cette nature est un trésor que nous devons chérir et sans lequel nous ne pouvons pas survivre. Une des priorités est la mise en oeuvre et le financement adéquat du réseau Natura 2000 sur l'ensemble du continent. La Commission européenne évalue désormais la possibilité de revoir les directives Oiseaux et Habitats. Pour nous, une révision n'est pas à l'ordre du jour, nous préférons une meilleure application et un meilleur financement."

Source © Belga


Chalarose. Le nom de ce champignon ne vous évoque peut-être rien. Pourtant, il risque de causer la quasi-extinction des frênes dans la forêt de Nieppe. 

Le mal incurable provoque un dépérissement progressif de ces arbres. L’Office national des forêts réfléchit aux moyens de contrecarrer ce phénomène d’ampleur.

Les frênes de la forêt de Nieppe sont-ils amenés à tous disparaître ? Il s’agit d’une « grosse crainte » de l’Office national des forêts (ONF) alors que le chalarose, un champignon parasitaire, frappe de plein fouet cette essence. « Les premiers cas ici ont été détectés en 2009 mais on pense que les premières contaminations ont pu débuter en 2007 », explique Bruno Dermaux, chef de projet biodiversité pour l’ONF.

Une fois que la chalarose attaque un arbre, ce dernier entame une lente agonie (lire ci-dessous) et meurt dans les cinq à dix années qui suivent. Tout peut aller beaucoup plus vite pour les semis plus fragiles. « Le champignon, invisible à l’œil nu, s’attaque aux feuilles qui flétrissent. L’arbre compense donc par la production de rameaux. La meilleure période pour observer le phénomène reste le printemps. À cette époque les traces sur les feuilles sont peu visibles puisqu’elles commencent déjà à tomber », détaille Bruno Dermaux.

Trouver d’autres essences

Le phénomène, incurable, pourrait transformer le paysage de la forêt de Nieppe qui s’étend sur 2 500 hectares. Le frêne la compose en effet à hauteur de 20 %. « Pour le moment, on coupe uniquement les frênes touchés à 50 %. Pour les autres, on ne se précipite pas puisque 1 % des frênes résiste au champignon sans que l’on comprenne vraiment pourquoi. Mais on pourra peut-être, à partir de ceux-là, reconstituer une population ».

Aujourd’hui, le défi qui se présente à l’ONF et à l’Inra (Institut national de la recherche agronomique), est de trouver d’autres essences qui pourront, à l’avenir, remplacer le frêne dans la forêt de Nieppe. Le chêne, l’aulne et le bouleau sont celles pressenties pour le moment.

« Mais au total, ce sont 500 hectares qu’il faudra renouveler. Ce qui implique que la forêt sera clairsemée pendant 20 ou 25 ans », lance Bruno Dermaux avant d’ajouter qu’il n’est, dès aujourd’hui, plus possible de compter sur le frêne pour constituer des peuplements forestiers. « L’avenir d’une forêt se pense 100 ans en avance, si on se trompe, les dégâts peuvent être énormes ».

Pour autant, le chef de projet pour l’ONF s’interdit, à ce jour, d’être alarmiste. « Nous avons d’autres cas de champignons qui permettent de relativiser. La graphiose, par exemple, a fait disparaître l’orme des paysages forestiers mais n’a pas détruit l’espèce. Je suis plutôt optimiste sur la façon dont les choses vont évoluer sur le long terme. On garde l’espoir de constituer une nouvelle population de frênes et dans tous les cas la forêt de Nieppe ne disparaîtra pas. La forêt revient toujours ! »



Source © la voix du nord
Vous avez aimé cet article
Votre soutien à Nature Alerte 
nous est précieux il assure notre indépendance 
(Cliquez sur le bouton ci-dessous)
                                                                                                                                                                   




vendredi 2 octobre 2015
Entre 2009 et 2013, pas moins de 2,3 milliards de tonnes de poissons ont fini à la poubelle

Les chercheurs ont évalué que la quantité de produits de la mer qui aboutissent à la poubelle fournirait assez de protéines pour nourrir jusqu’à 12 millions d’êtres humains.

Alors que les stocks mondiaux de poissons sont en chute libre, une toute nouvelle étude américaine révèle que près de la moitié des produits de la mer destinés à la consommation humaine aux États-Unis sont tout simplement jetés aux ordures.

Une enquête approfondie menée par des chercheurs du Center for a Livable Future (CLF) de la Johns Hopkins University estime qu’entre 2009 et 2013, des 4,7 milliards de tonnes de poissons extraites des océans chaque année pour approvisionner le seul marché américain, pas moins de 2,3 milliards de tonnes ont fini à la décharge.

Cet énorme gaspillage survient tout au long de chaîne d’approvisionnement, de l’hameçon à l’assiette, mais jusqu’à 63 % des pertes découlent du dernier maillon, celui du consommateur. Les prises accidentelles de l’industrie sont tout de même l’origine de 16 à 32 % des ressources pêchées en vain, soit plus de 573 millions de tonnes par années. Enfin, 13 % à 16 % des produits de la mer sont perdus au cours de leur distribution et de leur mise en vente dans les commerces de détail.

Ce portrait troublant du gaspillage des ressources marines survient alors que la demande de poisson sur les marchés s’accroît chaque année, dopée par les recommandations nutritionnelles prônant une consommation accrue de produits de la mer en général. Mais l’alimentation des Américains, grands consommateurs de viandes, est encore loin des cibles recommandées. Il faudra en fait doubler l’approvisionnement en produits de la mer pour atteindre les cibles fixées par les dernières Lignes directrices alimentaires américaines en 2010.

« Si on nous suggère de manger plus de poissons et que la ressource est déjà sévèrement menacée, il est urgent de réduire le gaspillage des produits de la mer », fait valoir David Love, auteur principal de l’étude, chercheur à la Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health, qui enjoint aux pouvoirs publics, à l’industrie et aux consommateurs de changer leur façon de faire pour minimiser ces pertes.

Nourrir 12 millions d’humains

Pour illustrer l’ampleur de ce gaspillage annuel, les chercheurs ont évalué que la quantité de produits de la mer qui aboutissent à la poubelle fournirait assez de protéines pour nourrir jusqu’à 12 millions d’êtres humains. Les 2,3 milliards de tonnes gaspillées seraient aussi suffisantes pour combler jusqu’à 36 % du fossé qui sépare la consommation actuelle de poisson des Américains de la quantité suggérée par le guide alimentaire des États-Unis.

Ce constat survient au moment où les impacts combinés de la surpêche, des changements climatiques, de la destruction des habitats, de la pollution, et de l’usage des ressources halieutiques à d’autres fins que la consommation humaine mettent en péril les ressources mondiales de poissons et d’autres produits de la mer.

Dans un récent rapport intitulé Planète vivante – Océans, le Fonds mondial pour la nature (WWF) révélait que les stocks de poissons avaient chuté en moyenne de moitié en 40 ans, et que les populations de certaines espèces très consommées, dont le thon et le maquereau, subissaient des reculs de plus de 75 %. Entre 1960 et 2012, la consommation moyenne mondiale par habitant a grimpé de 9,9 à 12,2 kg, exerçant une pression sans précédent sur les écosystèmes des océans.

Sensibilisation

Même s’il n’existe pas de chiffres précis sur l’état de la situation au Canada, un portrait mondial du gaspillage alimentaire dressé en 2011 par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et la culture (FAO), estimait à 50 % la proportion de produits de la mer gaspillés aux États-Unis, au Canada, en Australie et en Nouvelle-Zélande.

Selon Sophie Paradis, directrice pour le Québec de WWF Canada, ces chiffres démontrent l’ampleur de la sensibilisation qui reste à faire pour conscientiser les consommateurs à l’impact de leurs gestes quotidiens sur l’état des ressources océaniques. « On est encore dans une culture d’abondance, où les gestes ne suivent souvent pas le discours. Pourtant, le Canada est un pays où les pêcheries emploient 70 000 personnes et comptent pour trois milliards de dollars du PIB. On devrait être encore plus sensibles à cette ressource », estime Sophie Paradis, directrice pour le Québec du World Wild Fund.

Selon cette dernière, une grande partie de ce gaspillage pourrait être évitée si les consommateurs s’en tenaient aux produits de la mer affichant la certification de pêche responsable et durable du Marine Stewardship Council (MSC). Le sceau du MSC assure que les techniques de pêche utilisées minimisent le gaspillage lié à la prise accidentelle d’espèces non destinées à la consommation, qu’encouragent par ailleurs des techniques de pêche invasives. « Au Québec, il se fait une pêche responsable du homard, de la crevette et du crabe des neiges dans le Golfe du Saint-Laurent, qui démontre qu’on peut gérer ses ressources fragiles de façon intelligente », ajoute-t-elle.

L’enquête de la Johns Hopkins University souligne à cet égard que certaines industries affichent toujours des taux de prises accidentelles inacceptables, notamment dans le secteur du golfe du Mexique où jusqu’à 75 % de la récolte des crevettiers, effectuée avec des chalutiers raclant les fonds marins, est jetée après le tri.

« Nous ne suggérons pas que toutes ces prises soient destinées au marché alimentaire. Il serait préférable que ces poissons pêchés par accident soient retournés à la mer en raison de la faible durée de vie de ces produits sur les tablettes », affirme Roni Neff, directrice du Food System Sustainability and Public Health Program.

Par ailleurs, Mme Paradis croit qu’il presse de réviser les directives nutritionnelles en fonction de la disponibilité des espèces marines. « Les populations de certains pays sont déjà en situation d’insécurité alimentaire en raison de la surpêche. Il faut s’adapter ces guides à la disponibilité des espèces et non le contraire », croit-elle.

Source © Le Devoir


Vous avez aimé cet article
Votre soutien à Nature Alerte 
nous est précieux il assure notre indépendance 
(Cliquez sur le bouton ci-dessous)
                                                                                                                                                                   




Dix régions italiennes demandent un référendum pour empêcher le gouvernement de faciliter les forages pétroliers en mer. Il Manifesto se félicite de cette initiative écologique, tandis qu’Il Sole-24 Ore la trouve inconséquente et populiste.

Parce qu’il ne veulent pas que leur pays devienne celui “des forages”, les représentants de 10 conseils régionaux ont joint leurs efforts à plus de 200 associations, dont le collectif NoTriv, pour lancer une action auprès de la cour de cassation le 30 septembre. L’objectif : demander un référendum sur plusieurs textes qui s’inscrivent dans des réformes destinées développer l’économie italienne, dont son secteur économique.

Parmi les articles qu’il s’agit d’abroger, l’un propose de revenir sur l’interdiction de placer un puits de pétrole à moins de 12 milles des côtes, l’autre de confier à l’Etat central plutôt qu’aux administrations locales des compétences énergétiques.

Le pétrole n’apporte pas toujours le bonheur

L’initative a toutes les faveurs du quotidien communiste Il Manifesto, qui rappelle en titre qu’il s’agit de “Mare nostro”, “notre mer”, en référence à l’expression latine Mare nostrum. 

Si la demande de référendum est validée, il s’agira d’un précédent symbolique, se réjouit un militant interrogé par Il Manifesto : on soumettra la politique énergétique aux décisions des citoyens. En outre, souligne le quotidien, le Premier ministre sera en décembre à la COP21, la conférence sur le climat de Paris. “Qu’y dira-t-il ? Que l’Italie mise sur ses risibles ressources d’hydrocarbures, jusqu’à la dernière goutte ?”

Le dernier refuge du globe menacé

Tout autre écho de la part du journal économique Il Sole-24 Ore, qui craint que ce référendum ne “donne libre cours aux peurs les plus viscérales des Italiens […] sans offrir de véritable bénéfice pour l’environnement ou un modèle alternatif de développement”. Il Sole explique que, “malheureusement, les voitures continueront à utiliser du carburant pendant de nombreuses années”.

Mieux vaut dès lors, ajoute le journal, que ce soit du pétrole ou du gaz produits dans le territoire national, car ils sont plus contrôlés, génèrent des royalties et ne doivent pas être acheminés. Ils permettent de réduire le risque de marée noire et la pollution occasionnée par le transport. Et d’estimer, enfin que le référendum aurait peu, voire pas de conséquences sur les nombreux forages déjà autorisés.


Source © courrier international
Les autorités américaines ont placé deux perroquets ara rares sur la liste des espèces en danger, en raison du braconnage et de la disparition de leur habitat, a annoncé jeudi le service de la pêche et de la vie sauvage (FWS).

Il s’agit du ara militaire et du grand ara vert trouvés en Amérique centrale et du Sud.

« Ces deux aras sont en danger d’extinction dans leur habitat naturel et les mécanismes réglementaires existants sont insuffisants pour les protéger », explique le FWS (Fish and Wildlife Service) dans un communiqué.

Cette décision rend illégal de tuer ou de blesser ces oiseaux comme de les importer ou de les exporter des États-Unis sans un permis.

Cette mesure « garantit que des citoyens américains ou des personnes dépendant de la juridiction des États-Unis ne contribuent pas à aggraver le déclin de ces deux espèces », souligne le FWS.

Le ara militaire, qu’on trouve dans les forêts tropicales du Mexique et d’Amérique du sud compterait de 6.000 à 13.000 spécimens éparpillés dans des habitats fragmentés sur de vastes territoires. Certains groupes ne comptent qu’une centaine d’oiseaux.

Le grand ara vert qui vit également en Amérique centrale et dans des parties du nord de l’Amérique du sud compte beaucoup moins de spécimens : selon les estimations, il n’y aurait que de 1.000 à 3.000 oiseaux en Colombie, au Costa Rica, en Équateur, au Nicaragua et au Panama.

Source © afp
Vous avez aimé cet article
Votre soutien à Nature Alerte 
nous est précieux il assure notre indépendance 
(Cliquez sur le bouton ci-dessous)
                                                                                                                                                                   




L’Islande a annoncé mercredi que sa saison 2015 de chasse à la baleine s’était achevée avec la capture de 155 rorquals communs, le pays continuant d’ignorer les appels à la fin de cette pratique.

Le gouvernement avait accordé un quota de 171 prises pour cette espèce, le deuxième plus grand animal après la baleine bleue.

Le ministère de la Pêche et de l’Agriculture a ajouté dans un communiqué que 29 baleines de Minke, une espèce plus petite, avaient également été harponnées, sur un quota de 275.

Un des deux pays qui refusent le moratoire de la commission baleinière internationale
Depuis qu’elle a repris cette chasse en 2006, l’Islande fait partie, avec la Norvège, des deux pays qui refusent un moratoire de la Commission baleinière internationale (CBI) sur la chasse à la baleine à des fins commerciales.

Le Japon chasse aussi la baleine, officiellement à des fins scientifiques.

Cette chasse suscite la réprobation de nombreux États, dont les États-Unis qui en 2014 avaient menacé l’Islande de sanctions économiques, ou encore les membres de l’Union européenne.

Des pétitions en lignes

Des organisations non gouvernementales tentent aussi de convaincre l’Islande d’arrêter. Une pétition lancée en juin sur le site internet de cyber-militantisme Avaaz.org a dépassé le million de signatures, soit l’équivalent de trois fois la population islandaise.

La demande pour la viande de baleine est en baisse en Islande comme au Japon, le principal débouché à l’export.

D’après les médias islandais, la société baleinière islandaise Hvalur la poursuit par principe, malgré les millions d’euros de pertes qu’elle génère chaque année. Elle compense grâce aux dividendes tirés de sa participation de 33,5 % dans une des plus grandes sociétés de pêche islandaises, HB Grandi.

Source © Le Quotidien




Rejoignez Nous

Recevez nos articles par mail

...

Activité solaire/champ magnetique

Solar X-rays:

Geomagnetic Field:
>
Status
Status
 

Derniéres Actualités

ARTICLES LES PLUS RÉCENTS :

Rechercher dans ce blog

Membres

Annonces

annonces

Libellés/Tags

Alerte (4887) pollution (1059) inondation (541) Oceans (507) Hecatombes animales (474) Rechauffement (440) seisme (374) Insolite (348) rivieres (348) legislation (337) biodiversité (332) air (268) maree noire (260) eau (250) climat (237) Santé (233) deforestation (210) Extinction (201) volcan (197) intemperie (190) incendie (188) Mysteres (184) nucleaire (174) Eruption (172) Bilan (161) agriculture (159) justice (159) Mobilisation (157) La honte (155) Tempete (153) Pesticide (147) ce qu'on vous dit pas (147) gaz de schiste (146) bonnes nouvelles (145) conservation (128) secheresse (122) Tornade (109) accident (107) manifestation (102) Coup de chapeau (100) OGM (100) glissement de terrain (99) invasion (95) Typhon (90) evacuation (90) CO2 (89) coup de gueule (87) meteo (76) virus (72) Alergie (71) surpeche (65) catastrophe (62) sante (59) cyclone (54) economie (54) lac etang (53) famine (52) Evenement (51) chimique (50) contamination (50) Coup de coeur (49) record (48) vague de froid (47) cause animale (46) canicule (45) corruption (42) construction (40) Ouragan (38) appel (36) appel a l'aide (35) neige (35) surconsommation (35) Urgence (34) lac étang (34) sols (33) Intoxication (32) braconnage (31) epidemie (31) abeilles (30) alimentation (30) soleil (29) grippe aviaire (28) penurie (28) Orage (26) consommation (24) protection (24) pollution hertzienne (23) No comment (22) Scandale (22) pénurie (22) algues vertes (21) incroyable (21) vague de chaleur (21) acidification (20) Nitrate (19) PCB (19) science (19) biocarburant (18) decouverte (18) Tsunami (17) eutrophisation (16) algues rouges (15) censure (15) chikungunya (15) pollution sonore (15) Agenda (14) dechets nucleaires (14) energie renouvelable (14) sables bitumineux (14) ebola (13) elevage (13) gaspillage (12) ozone (12) clin d'oeil (11) mousson (11) petitions (11) politique (10) avalanche (9) Etat d urgence (8) grêle (8) incident (8) restriction (8) sauvegarde (8) Trombe (7) radiation (7) Chasse (6) Décontamination (6) Methane (6) industrie (6) crime (5) herbicides (5) hommage (5) mal-bouffe (5) plateforme (5) pollution plastique (5) techniques nouvelles (5) alimenation (4) dechets (4) disparus (4) geoingenierie (4) magnetisme terrestre (4) perturbateur endocrinien (4) proces (4) animal (3) cop21 (3) espoir (3) glaciers (3) journée mondiale (3) silence (3) verglas (3) Eureka (2) Géopolitique environnementale (2) Nouvelles technologies (2) ah bon... (2) amiante (2) conflis (2) crue (2) cyanobacteries (2) dengue (2) eclipse (2) espace (2) gag (2) malbouffe (2) poisson (2) projet de loi (2) pétrole (2) recolte (2) sinkhole (2) violence (2) zad (2) Elevage intensif (1) Finance (1) ONG (1) Recherche (1) Tempête (1) Toxique (1) Tristesse (1) commerce (1) consultation public (1) contribution (1) effet d annonce (1) extrane(l)us (1) fuite (1) greenwashing (1) infraction (1) initiative (1) inovation (1) intempérie (1) maree (1) massacre (1) météo (1) naufrage (1) peche (1) police (1) pollution interieur (1) pollution lumineuse (1) prétexte (1) requin (1) saisi (1) sanitaire (1) securite (1) semences (1) semences paysannes (1) séisme (1) trafic (1) victoire (1) zika (1)
Fourni par Blogger.