...

Affichage des articles dont le libellé est ce qu'on vous dit pas. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est ce qu'on vous dit pas. Afficher tous les articles
jeudi 28 mai 2015
En rénovant l’école de la commune, la municipalité du Plessis-Pâté dans l’Essonne ne s’attendait pas à une telle conséquence. En effet, pour les travaux qui ont permis de diminuer la consommation de gaz, GDF Suez - devenu Engie - a facturé à la ville 5.985 euros de gaz, dont 4.824 euros de pénalité. Une sanction pour n’avoir pas suffisamment consommé en 2014, relate le Parisien.

« Je refuse de payer cette pénalité »

« Ils nous ont dit que dans le contrat que nous avions signé en 1992, il y a vingt-trois ans, nous nous étions engagés à consommer 334.500 kWh par an. Grâce à la nouvelle isolation de l’école, nous n’avons eu besoin que de 89.856 kWh, reprend l’élu de cette commune de 4.000 habitants particulièrement active en matière de développement durable. Ce contrat, on ne l’a jamais retrouvé dans nos archives. Nous avons demandé à GDF Suez une copie, mais ils ne nous l’ont pas fournie », explique Le maire (PS) Sylvain Tanguy au Parisien.

« Je refuse de payer cette pénalité. Si le fournisseur veut son argent, il faudra qu’un juge le décide et je leur souhaite bien du courage », annonce également Sylvain Tanguy.

« Il n’est pas anormal d’avoir ce type de pénalité »

De son côté, Engie explique que ce contrat « B2F » s’applique aux gros consommateurs. « On met en place des tuyaux particuliers et une volumétrie de gaz importante, donc en retour, par cet accord signé, le client s’engage à une certaine consommation. Il n’est pas anormal d’avoir ce type de pénalité. Après, des ajustements peuvent être prévus », commente un porte-parole de l’entreprise au quotidien.

Engie a proposé à la commune, le 11 mai, une ristourne de 25 % sur le montant de la facture. Mais pas question d’annuler totalement sa pénalité.

Bref du pur..."By people for people"...et on est vraiment pas loin du... "Par le peuple pour le peuple"...non???...et ce, livré au bon endroit...Yes Sir...vive l'école à la French Sauce...No comment

...
On attendait depuis plusieurs semaines de connaître le nom des multinationales appelées à devenir les sponsors officiels de la Conférence climat de Paris (COP21), qui doit se tenir à la fin de l’année. 

Le ministre des Affaires Étrangères Laurent Fabius vient de rendre publique la liste de ces sponsors, qui confirme les craintes des associations et des militants du climat. 

Y figurent notamment des firmes énergétiques fortement investies dans le charbon – EDF et Engie (ex GDF Suez) – et une banque championne européenne du financement des énergies fossiles (BNP Paribas).

Ces multinationales apporteront soit des financements, soit des prestations en nature. Renault mettra par exemple à disposition une flotte de voitures électriques. Dans tous les cas, ces contributions pourront être défiscalisées à hauteur de 60%, en tant que mécénat [1] .

Le grand renoncement

Il y a quelques semaines, à l’occasion de la « fuite » des premiers noms des sponsors potentiels, un article de l’Observatoire des multinationales notait déjà l’absence de critères clairs pour déterminer le degré de respectabilité climatique attendu des sponsors. Les organisateurs de la COP21 affirmaient pourtant avoir tiré les leçons des controverses qui avaient marqué la conférence, organisée en Pologne en 2013, sponsorisée par des grandes entreprises privées ouvertement favorables au charbon, la plus polluante des énergies fossiles (lire notre enquête.)

Finalement, le gouvernement français semble avoir décidé d’accepter à peu près n’importe qui. Malgré les déclarations officielles mettant en avant les « promesses » des entreprises concernées et leur « engagement » en faveur du climat, il aurait été difficile d’envoyer un message aussi négatif à quelques mois de la COP21.

Les négociations aux mains des pollueurs ?

EDF et Engie (GDF Suez), tout d’abord, sont deux entreprises fortement engagées dans le secteur du charbon au niveau mondial, comme vient de le rappeler un rapport d’Oxfam et des Amis de la Terre . Pour ce qui est de leur supposé engagement dans les énergies renouvelables, il s’agit surtout de construire des mégabarrages en Amazonie, sources de désastres sociaux et environnementaux pour des bénéfices climatiques très douteux (lire notre dossier).

BNP Paribas est la championne européenne du financement des énergies fossiles - charbon, gaz et pétrole confondus. Depuis 2005 et la signature du Protocole de Kyoto, la première banque de la zone euro a investi plus de 15 milliards d’euros rien que dans l’extraction de charbon. Contrairement à ses paires comme le Crédit agricole, elle n’a jamais voulu prendre aucun engagement précis en terme de désengagement des énergies fossiles et de retrait du charbon .

Comme le notent les Amis de la Terre, Attac France, Corporate Europe Observatory, 350.org et WECF dans un communiqué acerbe, on retrouve aussi dans la liste « Air France, entreprise aéronautique opposée à la réduction des émissions dans le secteur de l’aviation, le groupe Renault-Nissan, fabricants d’automobiles extrêmement polluantes, Suez Environnement connue pour sa participation au lobby pro-gaz de schiste français ». Ces associations « redoutent que les négociations se retrouvent aux mains des pollueurs ». Sans oublier des multinationales pointées du doigt pour leurs pratiques fiscales (Ikea, LVMH, BNP Paribas notamment)

« Business as usual »

Au-delà des controverses associées aux pratiques de telle ou telle entreprise, c’est le rôle privilégié ainsi accordé aux multinationales dans la Conférence climat qui pose un problème de fond. Les entreprises ont certes un rôle à jouer pour favoriser le changement. Mais le discours officiel de ceux qui soutiennent l’implication des grandes entreprises dans la Conférence climat revient généralement à entériner une seule idée : l’action en matière climatique ne doit pas remettre en cause l’ordre économique établi.

Avec une telle logique, on peut d’ores et déjà être assuré que les mesures prises ou annoncées lors de la Conférence climat de Paris en décembre resteront minimales, bien en-deçà de ce qui serait nécessaire pour prévenir les effets les plus dramatiques du dérèglement climatique. On peut aussi être assuré que ce seront les citoyens, les usagers et les consommateurs, et non pas les entreprises et leurs actionnaires, qui en supporteront les coûts . 

Les contributions annoncées aujourd’hui par les multinationales ne portent que sur 10% du budget de l’organisation de la COP21, alors que l’objectif officiel est que 20% des 187 millions d’euros nécessaires soient apportés par des partenaires privés. De nouveaux sponsors seront donc probablement annoncés dans les semaines à venir. On peut désormais s’attendre à tout.


Source © OLIVIER PETITJEAN / Multinationales.org



mardi 14 avril 2015
Le réchauffement des mers pourrait signer l'arrêt de mort du célèbre plat traditionnel britannique "fish and chips", associant des filets panés d'aiglefin à des frites, ont indiqué lundi des chercheurs.

Le nombre d'aiglefins, de plies ou encore de limande-soles accuseraient une nette diminution en mer du Nord avec une augmentation attendue de 1,8 degré de la température de l'eau d'ici 50 ans, selon une étude menée par des scientifiques de l'Université d'Exeter (sud de l'Angleterre).

L'article, intitulé "La répartition future des poissons contrainte par la profondeur dans des mers plus chaudes", a été publié dans la revue scientifique "Nature Climate Change".

"Selon nos calculs, nous devrions proportionnellement moins voir certaines des espèces que nous mangeons le plus étant donné qu'elles luttent pour leur survie face à un réchauffement de la mer du Nord", a indiqué l'une des chercheuses, Louise Rutterford.

La mer du Nord, partie de l'océan Atlantique qui s'étend entre la Grande-Bretagne, la Norvège, le Danemark et l'Allemagne, s'est réchauffée quatre fois plus vite que la moyenne mondiale au cours des quatre dernières décennies.

Les chercheurs ont alors mesuré l'effet attendu du réchauffement océanique sur des espèces de poissons populaires susceptibles d'être évincées car ne pouvant prospérer que dans des habitats, profondeurs et températures particulières de l'eau.

Certaines espèces de poissons ne seront alors pas en mesure de migrer vers les eaux plus froides du nord étant donné que les profondeurs auxquelles elles sont adaptées ne sont pas disponibles là-bas.

"Selon nos projections scientifiques, les espèces vivant dans l'eau froide seront évincées et devraient être remplacées par des espèces vivant dans des eaux plus chaudes", a ajouté un autre co-auteur de l'étude, Steve Simpson, maître de conférences en biologie marine et spécialiste du changement climatique.

"Pour maintenir une pêche durable au Royaume-Uni, nous avons besoin de nous passer de l'aiglefin accompagné de ses frites (le "fish and chips", ndlr) et de regarder vers l'Europe du Sud pour nous inspirer d'une autre gastronomie".

Source © AFP



...bon ben ok ...la raison des alertes changent...avant c'était plutôt ça...

Votre soutien à Nature Alerte nous est précieux, il assure notre indépendance                                  
(Cliquez sur le bouton ci-dessous)





Source uicn
mardi 17 mars 2015
Attac France et la Confédération paysanne ont publié un rapport pour dénoncer « l'agriculture climato-intelligente » ainsi que l'Alliance internationale qui accompagne ce concept, à l'occasion de la 3ème Conférence scientifique mondiale sur ce sujet qui se tient à Montpellier du 16 au 18 mars.

L'ONG et le syndicat agricole voient dans l'agriculture climato-intelligente « une agriculture qui fait disparaître les paysan-ne-s en les dépossédant de leurs terres, de leurs pratiques et savoir-faire. ». Ils ajoutent que cette vision de l'agriculture « reprend les arguments, vieux d'un demi-siècle, sur la "modernisation" agricole, dont l'objectif était de faire de l'agriculture un secteur industriel comme les autres ».

Des fabricants d'engrais et d'OGM au sein de l'Alliance

Le rapport insiste également sur les membres qui forment l'Alliance internationale de l'agriculture climato-intelligente, et dans lesquels il est possible de trouver Yara, Monsanto et Syngenta, mais aussi Danone et Mc Donald's.

Pour les auteurs, les 10 « succès stories » de l'agriculture climato-intelligente présentées par la FAO comme base au développement de celle-ci, n'excluent pas « l'usage d'intrants chimiques (engrais, pesticides, herbicides...) et d'organismes génétiquement modifiés » et encourageraient plutôt « la mise au point de variétés à hauts rendements, y compris à travers les biotechnologies et le génie génétique ».

Une manière de « poursuivre et d'accélérer l'industrialisation de l'agriculture »

Attac France et la Confédération paysanne rappelle l'échec, selon eux, de ces politiques agricoles dans les pays du Nord et voient à travers l'agriculteur climato-intelligente une manière de « poursuivre et d'accélérer l'industrialisation et la financiarisation de l'agriculture ».

Ils reviennent à plusieurs reprises sur l'absence de l'agro-écologie, projet phare du ministre de l'Agriculture français, dans les projets de l'Alliance internationale pour l'agriculture climato-intelligente.

Face à ce constat ils demandent au gouvernement français de quitter cette alliance avant la conférence sur le climat qui se tiendra au Bourget à la fin de l'année.


Source © la france agricole

Ben oui... 

"L'intelligence c'est la faculté de reconnaître sa sottise" Paul Valery

vendredi 27 février 2015
L'exploitation pétrolière dans l'État d'Unité, au Soudan du Sud a définitivement contaminé les nappes phréatiques d'une large zone bordant les zones marécageuses du Nil-Blanc, rendant inconsommable l'eau bue par plus de 180.000 personnes, selon une étude publiée jeudi à Juba par une ONG allemande.

"Il y a un lien direct entre l'exploitation et la production pétrolière dans le nord de l'État d'Unité et la contamination de l'eau potable dans la zone", a déclaré jeudi à Juba le vice-président de l'ONG Sign of Hope ("Signe d'espoir"), Klaus Stieglitz.

L'ONG a effectué des prélèvements et mené des recherches depuis six ans, en coopération avec l'entreprise African Water, basée en Allemagne et au Soudan du Sud, spécialisée dans la recherche et la fourniture d'eau potable dans ce pays.

"Nous pouvons prouver que l'eau potable dans plusieurs villages (...) est contaminée par des produits d'origine humaine issus des activités d'extraction du pétrole", a affirmé le Dr Hella Rueskamp qui a mené les recherches pour Africa Water.

"La nappe phréatique supérieure est polluée par l'infiltration lente d'eaux salées issues de la production de brut, arrivant régulièrement de bassins de stockage et de fosses de boues (de forage) au cours de la saison des pluies", poursuit-elle dans son étude, estimant qu'aucune autre source d'eau salée n'a pu être identifiée dans la zone.

Les compagnies pétrolières ne "prennent aucune mesure de protection" de l'environnement, stockant eaux usées et boues de forage - contenant des additifs chimiques - dans des bassins ou des fosses creusés directement dans le sol et non isolés et se débarrassent selon elle de leurs déchets de façon inappropriée.
D'après ses résultats, l'eau prélevée dans certains puits présente des excès de chlorures et de sulfates, ainsi que des taux importants de métaux lourds - tels que plomb, fer, baryum ou zinc, notamment.

La salinité de l'eau est comparable à celle des eaux usées et des boues de forage issues de l'exploitation pétrolière retrouvées dans la zone. La qualité de l'eau s'améliore à mesure que l'on s'éloigne des forages ou des sites de production, note aussi le Dr Rueskamp.

Depuis plusieurs années, "la population (de la zone) se plaint d'un goût salé et amer de l'eau" des puits, de maladies intestinales et d'une mortalité anormale du bétail, a poursuivi M. Stieglitz, "les gens abandonnent leurs puits pour boire l'eau des marais" impropre à la consommation.

Selon lui, au moins 180.000 personnes, selon "l'estimation la plus prudente", subissent les conséquences directes de la contamination des nappes, mais "nous n'avons aucune étude médicale scientifique concernant les effets exacts" de la contamination sur la population.

Le Dr John Ariki, géologue de l'Université de Juba, a critiqué les réticences des autorités sud-soudanaises à admettre les conséquences sur l'environnement de l'activité pétrolière. "Les compagnies sont un lobby puissant, elles ne cessent de dire aux autorités qu'elles ne sont pas responsables du problème", a-t-il estimé, "les communautés locales pleurent, mais aucune oreille n'écoute".

"Le mal à l'environnement est fait. Dans cette zone, il n'y a aucune chance de nettoyer cette première nappe phréatique" peu profonde, a estimé le Dr Rueskamp, estimant que l'arrêt des puits dans l'État d'Unité en raison du conflit qui a éclaté en décembre 2013, ne changera rien à la qualité de l'eau.

"Nous devons trouver des sources alternatives d'eau", a-t-elle indiqué, préconisant le forage de puits dans une seconde nappe plus profonde, protégée de la première par une épaisse couche d'argile.

Huit puits profonds ont été construits dans la région par Africa Water, mais les pompes ainsi que les panneaux solaires permettant leur fonctionnement ont été pillés à la faveur de l'actuel conflit. Si les puits ont été préservés, il sera facile de nettoyer et de les faire repartir, a estimé le Dr Rueskamp.

Une précédente étude menée en 2009 par Signe d'espoir avait déjà révélé la pollution de cette région, la plus vaste zone marécageuse du monde, appelée le Sudd, par les activités pétrolières. "Rien n'a été fait depuis par les compagnies pétrolières", a déploré Hella Rueskamp.


Source © AFP


lundi 23 février 2015
Fermez les yeux, et imaginez plus d’un million de volailles entassées dans une seule exploitation. 11 000 porcs serrés les uns à côté des autres. 120 000 agneaux engraissés dans un même lieu. Non, ce n’est pas un cauchemar, mais les différents visages de l’industrialisation de notre agriculture. Voici la carte qui recense ces dérives industrielles.

La Confédération paysanne publie aujourd’hui une carte de France de ce phénomène sans précédent. Le syndicat recense une trentaine de « projets phares », témoins d’un dévoiement dangereux du modèle productiviste. « C’est une agriculture destructrice d’emplois, incompatible avec la préservation de notre environnement et prédatrice d’une agriculture à taille humaine », explique le syndicat paysan.

Que nous révèle cette carte ? « Nous avons voulu montrer une dérive lourde du système actuel, dont le symbole est la ferme-usine », explique Laurent Pinatel, porte-parole de la Confédération paysanne. La ferme des 1000 vaches dans la Somme n’est qu’un des avatars de cette industrialisation tous azimuts. Une tendance à la concentration et à l’hyper-spécialisation qui touche tous les types d’élevages, mais aussi les cultures maraîchères.

Comme ces 25 ha de serres de tomates hors sol à Echillais (Charente-maritime), chauffées par un méga incinérateur... pour produire 50 tonnes de tomates par jour. Un phénomène souvent porté par des grands groupes industriels, mais aussi par des agriculteurs. « En Aveyron, un paysan engraisse plus de 120 000 agneaux, et nous ne cautionnons pas cette pratique juste parce qu’elle est portée par un paysan », précise Laurent Pinatel.

Une tendance nocive ? Le gouvernement ne semble pas de cet avis. « Ceux qui disent qu’on peut se passer d’une agriculture industrielle se mentent à eux-mêmes. » Mercredi 17 février, Stéphane Le Foll a une nouvelle fois mis les pieds dans le plat. « Pas de faux débats », a-t-il précisé à nos confrères du Parisien. « On a besoin d’une industrie agroalimentaire, et on a aussi besoin, pour la production de certains aliments, d’une production suffisamment industrialisée pour qu’elle soit accessible. » Alors qui a raison ?

Qu’entend-on par industrialisation de l’agriculture ?

« Il s’agit d’appliquer à l’agriculture des processus qui ont fait leurs preuves dans l’industrie : produire toujours à plus grande échelle pour produire au moindre coût monétaire », explique l’agronome Marc Dufumier. Mécanisation, robotisation, augmentation de la taille et concentration des exploitations.

Pourtant, « l’idée que l’on va faire des économies d’échelle avec des grands troupeaux est fausse », dit André Pfimlin, spécialiste des élevages laitiers. « Aux États-Unis, des chercheurs ont montré que ces grands troupeaux, nécessitant des équipements nouveaux, avaient des coûts par tonne de lait plus élevés et étaient plus vulnérables aux variations du prix du lait et de l’aliment. Leur rentabilité provenait du recours à de la main d’œuvre bon marché, souvent immigrée. »


Malgré tout, la marche de l’agriculture vers l’industrialisation se poursuit, poussée par les grands groupes agro-industriels. Pour la Confédération, « ce sont eux qui captent la valeur ajoutée, et on les retrouve derrière la plupart des projets de ferme-usine. » Reporterre a mené l’enquête sur le plus tentaculaire de ces groupes : Avril-Sofiprotéol


Cette industrialisation est-elle inévitable ?

Pour André Pfimlin, l’élevage industriel est inacceptable : « Ces feedlots sont en compétition directe avec l’alimentation humaine car gros consommateurs de grains… Ils sont destructeurs de l’environnement, parce qu’ils sont en partie responsables de la déforestation pour faire de la monoculture industrielle de maïs ou de soja, et ils sont de gros producteurs de gaz à effet de serre. »

Surtout, ces méga-projets détruisent des emplois, des marchés locaux et la vie rurale. « Dans un contexte de chômage massif et de désertification de nombreuses régions rurales, l’industrialisation de l’élevage est injustifiable, même sur le seul plan socio-économique », conclut-il.

Un avis partagé par Pablo Servigne, chercheur agronome : « L’agriculture industrielle est un modèle toxique, qui se coupe l’herbe sous les pieds, en détruisant les écosystèmes. » Un système nocif et condamné. « Comme il dépend du pétrole, des minerais et d’autres ressources fossiles, c’est un système déjà mort. »

Un mort-vivant alors, car les fermes-usines sont en plein essor. « Il y a une grande inertie du système », affirme Pablo Servigne. En cause, le verrouillage socio-technique : « Nous héritons de techniques inventées dans le passé, comme les pesticides, les OGM, qui ne sont plus efficaces, mais qui sont très intégrées dans nos usages et nos modes de pensée. » Lui appelle donc à de « grands déclics imaginaires », pour changer de paradigme.

« Nous sommes au moins d’accord avec la FNSEA sur un point », admet Laurent Pinatel. « Le système actuel est à bout de souffle. Eux proposent d’y remédier par les fermes-usines, nous par l’agriculture paysanne, orientée vers un marché local. » Agroécologie, circuits courts, culture biologique. D’autres modèles existent.

« Partout dans nos campagnes, il y a des paysans qui sont déjà entrés dans l’ère post-pétrole », estime Pablo Servigne. « L’exode urbain a déjà commencé, les néo-ruraux sont de plus en plus nombreux, c’est un énorme mouvement qui n’a pas encore conscience de lui-même. » Chercheur agronome de formation, il s’est lui-même installé en Ardèche et formé à la permaculture. « L’effondrement inéluctable de la civilisation industrielle va permettre l’épanouissement de nouvelles pousses », dit-il. « Et ces jeunes pousses sont déjà là. »

Source © Reporterre



Votre soutien à Nature Alerte nous est précieux, il assure notre indépendance                                  
(Cliquez sur le bouton ci-dessous)




mercredi 18 février 2015
Une mission de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a réitéré mardi la possibilité de rejeter en mer de l'eau décontaminée de la centrale accidentée de Fukushima à la suite d'une visite sur le site dont la situation va s'améliorant, selon le compte-rendu fait à la presse.

Des progrès significatifs ont été accomplis depuis notre précédente visite en 2013, a expliqué le directeur de l'équipe de l'AIEA, Juan Carlos Lentijo.

La situation sur place s'est améliorée, a-t-il souligné, expliquant que le nettoyage permettait de réduire le niveau des radiations en de nombreux endroits de la centrale de Tokyo Electric Power (Tepco) mise en péril par le séisme et le tsunami du 11 mars 2011.

L'AIEA a notamment salué le retrait sans incident du combustible de la piscine du réacteur 4 dont la structure était fragilisée, ce qui représentait un important danger potentiel.

Cependant, la mission a rappelé que la situation restait très complexe et s'est inquiétée du volume croissant d'eau plus ou moins contaminée stockée dans des citernes dont la fiabilité n'est pas assurée.Cette eau provient des arrosages initiaux des réacteurs pour les refroidir, ainsi que des écoulements souterrains continus.Elle est pompée et conservée dans un millier de réservoirs gigantesques et Tepco en construit plusieurs dizaines par mois pour absorber le flux.

Le site est heureusement vaste, mais l'espace pourrait néanmoins ne pas suffire si cela continue ainsi à long terme, a insisté M. Lentijo.

L'AIEA conseille dès lors d'envisager de rejeter en mer l'eau débarrassée de l'essentiel de ses éléments radioactifs, un traitement que permettent des systèmes installés et déjà utilisés sur le site.

Le rejet contrôlé d'eau (même si elle est encore chargée en tritium, impossible à extraire pour le moment) est quelque chose que l'on fait tous les jours dans le monde entier dans la plupart des centrales nucléaires et l'impact sur l'environnement est négligeable, a insisté le responsable.

La plupart des experts s'accordent d'ailleurs à dire que ce liquide finira par être jeté dans l'océan. Toutefois, les pêcheurs locaux, les pays voisins et les groupes environnementaux s'opposent tous à cette éventualité.

Dans son rapport préliminaire publié mardi, l'AIEA a également déclaré encourager fortement Tepco à renforcer la sécurité sur le site, où quelque 7.000 travailleurs œuvrent quotidiennement.

Il y a encore des marges pour améliorer la radioprotection et la sûreté des personnels, a estimé M. Lentijo.

Le démantèlement des quatre réacteurs les plus endommagés sur les six que compte la centrale Fukushima Daiichi prendra trois à quatre décennies et le maintien pendant cette durée d'effectifs suffisants et compétents est un défi.

Source ©AFP  

Votre soutien à Nature Alerte nous est précieux, il assure notre indépendance                                  
(Cliquez sur le bouton ci-dessous)




Quel est le point commun entre un viticulteur qui refuse de traiter ses vignes et un maraîcher qui arrête d’irriguer ? Un passage par la case tribunal. 

Le premier, Emmanuel Giboulot, s’est retrouvé en infraction pour avoir refusé l’usage préventif de pesticides. Le second, Benoît Biteau, exploitant d’une ferme bio et ecocitoyenne à Sablonceaux (Charente-Maritime), a décidé d’attaquer en justice après s’être vu privé de subventions versées dans le cadre de la politique agricole commune (PAC). 

Sans raisons apparentes, sa démarche de désirrigation, pourtant exemplaire en matière de préservation des ressources, ne serait pas compatible avec les aides européennes à l’agriculture bio. Cet imbroglio administratif a privé son exploitation – la ferme Val de Seudre – en polyactivité et vente directe de quelque 45 000 euros ces cinq dernières années. 

Stupéfait par la contradiction entre cette sanction financière et la promotion de l’agroécologie dans les discours politiques, l’exploitant – généticien de formation, conservateur du patrimoine naturel… et vice-président du conseil régional de Poitou-Charentes sous l’étiquette du Parti radical de gauche – a décidé de saisir la justice. 

Las, ses protestations, appuyées par une pétition qui a recueilli plus de 33 000 signatures, n’ont rien changé. Le 12 février, le tribunal administratif de Poitiers (Vienne) a rejeté sa demande. Le dossier est symptomatique. Au delà du cas particulier, il montre que la PAC et les agriculteurs en transition ne regardent pas dans la même direction. Témoignage.

Terra eco : Vous dites qu’arrêter d’irriguer vous fait perdre de l’argent. Pourquoi ? 

Benoît Biteau : Difficile à dire. De mon point de vue, la PAC telle qu’elle fonctionne depuis 2011 ne devrait plus engendrer ce genre de situations. Je m’explique : la PAC est construite sur deux piliers. Les aides du premier pilier sont versées en fonction du nombre d’hectares cultivés. On se base aussi sur les références historiques des exploitations, c’est-à-dire sur les primes passées, calculées à partir des niveaux de rendement. Ce pilier n’est pas favorable aux agriculteurs bios. Généralement, ceux-ci cultivent de plus petits terrains et ont de moins bonnes références que s’ils produisaient en intensif. Heureusement, il existe un second pilier qui subventionne les pratiques préservant l’environnement. Le problème, c’est que ce second pilier est moins généreux que le premier. En 2011, sous la pression des agriculteurs bios, un décret a rééquilibré les choses. Les aides à la bio sont alors devenues cumulables avec les autres subventions récompensant les bonnes pratiques. Ça devrait être le cas de la désirrigation. Je ne vois pas en quoi cette démarche entrerait en contradiction avec l’agriculture biologique.

Justement, pourquoi faire le choix de moins irriguer ? 

Cette volonté s’inscrit dans une démarche globale. La ferme Val de Seudre est celle de mon père. Il y pratiquait de la monoculture de maïs depuis trente-cinq ans. L’irrigation de sa seule exploitation représentait les besoins en eau d’une ville moyenne. Quand j’ai récupéré cette ferme en 2006, j’ai décidé de m’engager dans une activité plus respectueuse de l’homme et de l’environnement. Pour moi, c’était une question de responsabilité. Nous, les agriculteurs, mobilisons 70% des terres et 80% de la ressource en eau. Compte tenu des montants d’argent public que nous recevons, je me sentais le devoir d’être en adéquation avec les attentes de la société. Or, j’ai l’impression que l’agriculture intensive telle que nous la pratiquons depuis cinquante ans ne correspond plus à ce que veulent les gens. Ici, nous reproduisons nous-mêmes nos semences, nous prenons au sérieux les enjeux climatiques et la protection de la biodiversité. Pour moi, ces objectifs s’inscrivent dans un contrat moral avec la société. Paradoxalement, plus un agriculteur s’en éloigne, plus il touche d’argent public. La décision d’arrêter d’irriguer me fait perdre 9 000 euros par an.

Toucheriez-vous plus de subventions si vous aviez continué à cultiver du maïs en intensif ?

C’est certain. En 2009, je m’étais amusé à calculer la différence. Je vous préviens, les sommes sont importantes. A l’époque, si j’avais suivi le chemin de mon père, j’aurais perçu 77 000 euros par an toutes aides confondues. En passant en bio et en diversifiant ma production – je cultive à la fois du blé, de l’épeautre, des lentilles, des pois chiches et j’élève des races à faibles effectifs –, je touchais 70 000 euros soit 10% de moins. Ce n’est pas rien. La réforme de 2011 aurait dû gommer en partie cet écart. C’était sans compter cette histoire d’irrigation… De toute façon, malgré les récentes améliorations, la prime à l’intensif existe toujours. Tant que la PAC sera calculée en fonction des superficies, les agriculteurs seront toujours en quête de plus grandes surfaces, la spéculation sur le foncier continuera et l’utilisation de grosses machines agricoles avec pulvérisateurs d’engrais et pesticides restera la règle. Dans les années à venir, les évolutions n’auront lieu qu’à la marge. Face au scandale sanitaire que représentent les pesticides, il aurait fallu, dès 2014, une remise à plat complète des critères qui conditionnent les aides. On est condamnés à attendre la prochaine révision de la PAC, en 2020, pour voir la logique s’inverser.

Que préconisez-vous ?

Calculer les subventions en fonction du niveau de main-d’œuvre, donc de la création d’emplois, au lieu de se focaliser sur les superficies cultivées. On encouragerait ainsi les envies de retour à la terre, on rémunérerait les pratiques favorables à la fois à l’économie et à l’environnement. Le passage à une agriculture moins polluante et moins goulue en ressources naturelles nécessite forcément plus de salariés. Quand j’ai repris la ferme de mon père, nous sommes passés de deux à neuf personnes. Dans le même temps, j’ai remis des parcelles en prairie pour les herbivores. Alors que les voisins cultivent du maïs jusqu’en fond de vallée, j’ai volontairement décidé de me passer de certains terrains. Mais s’il s’agit de toucher un maximum d’aides de la PAC, cette équation n’est pas gagnante. Il faut espérer que les choses changent en 2020. En attendant, malgré les plans Ecophyto, les ventes de pesticides grimpent toujours. En France, sur la seule année 2013, elles ont encore augmenté de 9%.

Que pensez-vous de l’argument récurrent contre l’agriculture bio, à savoir la faiblesse des rendements ?

Sur le long terme, cet argument ne tient pas. Depuis le lancement de mon exploitation, j’ai constaté que plus j’avance vers le respect de l’écologie et plus je suis productif. A première vue, plusieurs pratiques paraissent peu rentables. A chaque récolte, on laisse, par exemple, la moitié de la production pour nourrir le sol. La perte immédiate est indéniable, mais on s’y retrouve en quantité et en qualité lors des récoltes suivantes. Dans le même esprit, j’ai replanté des arbres dans mes parcelles. Ils favorisent l’infiltration de l’eau dans les sols et la retiennent. C’est grâce à eux que je peux me passer d’irrigation. Tout l’enjeu, c’est de recréer des cercles vertueux.

A l’inverse, la rentabilité de l’agriculture intensive est un leurre. Si on réintégrait les coûts cachés, comme le traitement des eaux polluées par les engrais et les pesticides, les produits qui en sont issus coûteraient beaucoup plus cher que le bio. Certaines villes l’ont compris. Confrontée à un problème de traitement des eaux, Munich a hésité entre construire une nouvelles station d’épuration et accompagner les agriculteurs. Elle a choisi la deuxième option et s’est rendue compte que celle-ci coûte finalement 17 fois moins cher. C’est un peu schématique, mais si on réintègre ces externalités négatives, votre salade issue de l’agriculture intensive vendue 70 centimes coûte en fait 17 euros. Alors que la bio à 1 euro coûte réellement un euro. Via nos impôts, l’agriculture traditionnelle est doublement subventionnée. Ce modèle qui touche le fond ne s’en sortirait pas sans aides.

Le tribunal a refusé de vous donner gain de cause. Qu’allez-vous faire maintenant ?

Porter mon combat à Bruxelles, devant la Cour de justice de l’Union européenne. J’ai bon espoir, j’ai déjà reçu le soutien d’un commissaire européen et de tous les ministres français de l’Environnement. Si je m’obstine, ce n’est pas seulement pour défendre mon bout de gras et la trésorerie de ma ferme. Je compte utiliser les incohérences administratives pour démontrer que notre système agricole n’est pas une fatalité.

Source © Terraeco


Votre soutien à Nature Alerte nous est précieux, il assure notre indépendance                                  
(Cliquez sur le bouton ci-dessous)




mardi 3 février 2015
Cette révélation du journal "San Francisco Chronicle" fait l'effet d'une bombe en Californie alors qu'elle traverse actuellement la pire sécheresse de son histoire, et que ces réserves d'eau souterraine son a sec.

D'après le "San Francisco Chronicle" les régulateurs de la Californie donnaient depuis des années l'autorisation aux compagnies pétrolières  d'injecter leur eaux usées chargées de produits chimique dans les sources d'eau potable souterraines.

Selon le journal les permissions de l'État on permis à l'industrie pétrolière de forer 171 puits d'injection d'eaux usées dans les aquifères d'eau douce et 253 puits d'eaux usées dans les aquifères d'eau saumâtre mais potentiellement utilisables après traitement.

Une grande partie de ces injections de déchets est survenue dans le comté de Kern

Les eaux usées de forage de pétrole et de gaz peuvent contenir des produits chimiques comme l'arsenic et le benzène, ou encore des métaux lourds et des matières radioactives.

Des centaines de milliards de litres d'eaux usées sont éliminés par l'industrie pétrolière chaque année aux états unis, la Californie se place au troisième rang derrière l'état du Texas et du Dakota du Nord. Pour éliminer ces déchets par injection dans un aquifère, les entreprises doivent recevoir une autorisation préalable de la "Safe Drinking Water Act" au niveau fédéral.

Déjà l'année dernière, le Centre pour la diversité biologique avait prouvé l'existence d'au moins neuf puits d'injection d'eaux usées dans des aquifères d'eau saumâtre qui auraient pu être utilisés pour l'eau potable si elle était traitée. 

Aujourd'hui le journal a prouvé que 171 puits d'injection d'eau usée issues des activités pétrolières et gazière ont été autorisé officiellement dans des aquifères d'eau potable et révèle ainsi le scandale.

«C'est choquant», a déclaré Patrick Sullivan, porte-parole pour le Centre pour la diversité biologique. "C'est incroyable."

Aujourd'hui aucune preuve officielle affirme que l'eau contaminée par ces pratiques ait touché les populations, les fonctionnaires de l'Etat de Californie vont même  jusqu'à affirmer au Journal que les tests à proximité des puits d'eau potable ont jusqu'ici montré aucune contamination. 

Mais en raison de l'extrême densité de la population dans les régions environnantes, Patrick Sullivan affirme lui que des millions de personnes sont suceptibles d'avoir été atteints par ces pollutions.

"Nous ne savons pas combien de personnes reçoivent l'eau potable de ces aquifères, mais potentiellement il pourrait y avoir des millions de gens qui boivent cette eau," at-il dit.

Le Centre pour la diversité biologique demande que toutes les injections d'eaux usées en cours cessent immédiatement. 

Selon le "San Francisco Chronicle", l'Agence de protection environnementale fédérale (qui apparemment a aidé à découvrir ces pratiques) menace de prendre le contrôle de la réglementation des puits. 

L'Etat a jusqu'au 6 février pour expliquer à l'EPA comment il entend gérer la situation.

© Nature Alerte





Votre soutien à Nature Alerte nous est précieux, il assure notre indépendance                                  
(Cliquez sur le bouton ci-dessous)




jeudi 29 janvier 2015
Dans l'état de l'Illinois aux USA la toxoplasmose une infection parasitaire qui touche particulièrement les chats se répand rapidement parmi la faune sauvage, touchant apparemment les visons et les rats de la région de Minsk  .

La litière pour chat est à blâmer. 

En effet, le Toxoplasma gondii, le parasite qui cause la toxoplasmose, se reproduit exclusivement dans les intestints des chats, et les nouveaux oocystes ainsi créés trouvent normalement leur chemin vers un nouvel hôte félin par les excréments. Ces excréments peuvent propager les parasites dans le sol, où ils peuvent ensuite trouver leur chemin vers d'autres animaux des rongeurs par exemple.

Des recherches antérieures ont également révélé que les litières pour chat infestées par le parasite contaminent les sites d'enfouissement et les eaux souterraines qui finissent de les transporter vers les cours d'eau naturels. Au bout du compte les parasites infectent les animaux sauvages y compris les loutres, les rats musqués et les visons.

Une nouvelle étude, publiée récemment dans le Journal "Wildlife Diseases", détaille comment cette contamination des cours d'eau peut propager la toxoplasmose dans les milieux sauvages. Ce phénomêne est devenu trés inquiétant dans l'état de l'Illinois, où des fortes pluies qui ont inondé des œufs de parasites dernièrement sont à l'origine de l'infection des animaux sauvages de la région de Minsk.

Adam Ashlers, chercheur à l'Université de l'Illinois, a expliqué dans un communiqué que le Toxoplasma gondii touche actuellement certaines populations de rat musqué et de vison. 

60 % des rats musqués et 77 % des visons testés sur le terrain sont exposés au parasite. 

«Les visons mangent les souris et les oiseaux touchés par la maladie. Pour les rats musqués ils ont touchés passivement par la maladie, ils sont probablement contaminés en consommant les oocystes attachés à la végétation aquatique pendant leur toilette."

© Nature Alerte

Votre soutien à Nature Alerte nous est précieux, il assure notre indépendance                                  
(Cliquez sur le bouton ci-dessous)



mardi 27 janvier 2015
Cette somme correspondant à environ 2 % des quelque 40 milliards d'euros perçus par la France entre 2008 et 2012 dans le cadre de la politique agricole commune (PAC).

Le couperet bruxellois vient de tomber. La Commission européenne a finalement fixé officiellement à 1,078 milliard d’euros, le montant des aides agricoles, qu’elle juge avoir versé de manière non justifiée à la France.

Ce contentieux dure depuis des années puisque la contestation porte sur une période débutant en 2008. Le ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll, avait affirmé en 2014, alors qu’un montant de pénalité pouvant aller jusqu’à 3 milliards d’euros avait été évoqué, qu’il allait négocier. Soulignant au passage, qu’il héritait d’une situation dont il n’était pas responsable. Trois ministres de l’agriculture ayant été en poste durant cette période.

Le litige porte principalement sur la taille des parcelles éligibles à l’aide directe à l’hectare versée dans le cadre de la politique agricole commune. (PAC). Le montant correspondant est de 366 millions d’euros entre 2008 et 2010, et de 329 millions d’euros entre 2011 et 2012. Mais aussi sur l’application des règles d’écoconditionnalité quand certaines aides sont conditionnées au respect de règles environnementales. Sur les aides au développement rural ou le soutien aux producteurs de sucre.

Bruxelles envoie régulièrement des inspecteurs vérifier dans les différents Etats membres la réalité des déclarations faites par les exploitants agricoles. C’est au vu de ces contrôles qu’elle lance des procédures dites « d’apurement des comptes ». En décembre 2014, elle avait épinglé la Grèce, l’Irlande et la Slovénie pour un total de 102 millions d’euros.

Dans sa dernière décision en date, elle réclame un total de 1,4 milliard d’euros à treize Etats membres dont 1,078 pour la France. La facture est de 128 millions d’euros pour la Roumanie, de 97 millions d’euros pour l’Italie ou de 60 millions d’euros pour la Belgique.

« C'est le résultat de mois de négociation entre la Commission et Paris. Régulièrement, Bruxelles procède à des vérifications, pas que pour la France, pour tous les autres pays européens, explique une source européenne contactée par Le Monde. Le montant peut paraître considérable, mais il faut le relavitiser : la France est le plus gros bénéficiaire de la PAC. »  La France a en effet reçu, entre 2008 et 2012, 35 milliards d’euros. Elle doit en reverser près de 3 %. Si l’Espagne et l’Allemagne font mieux avec 2 %, d’autres pays comme la Belgique sont à 10 % et le Portugal entre 8 et 10 %.

Stéphane Le Foll a assuré mardi que l'Etat prendrait à sa charge le remboursement. « Les agriculteurs ne seront pas comptables de cet apurement [ qui sera financé sur le budget de l'Etat en 2015, 2016 et 2017] », a expliqué le ministre. « Les aides ne bougeront pas, (…) les agriculteurs ne seront pas concernés », a-t-il ajouté. 

Source © AFP



Votre soutien à Nature Alerte nous est précieux, il assure notre indépendance                                  
(Cliquez sur le bouton ci-dessous)



Au dernier jour d'une visite chargée en symboles à New Delhi, Barack Obama a appelé mardi l'Inde à s'engager pleinement dans la lutte contre le changement climatique, promettant une coopération renforcée entre les deux pays dans de nombreux domaines.

Jugeant que les Etats-Unis pouvaient être le meilleur partenaire de l'Inde, le président américain, qui a multiplié depuis trois jours les signes de complicité avec le Premier ministre Narendra Modi, a aussi, dans une allusion directe à la Chine, affiché sa fermeté face aux possibles conflits maritimes dans la région.

Les Etats-Unis sont favorables à un plus grand rôle de l'Inde en Asie-Pacifique, où la liberté de navigation doit être maintenue et où les différends doivent être réglés pacifiquement, a-t-il dit.

Le Premier ministre indien, arrivé au pouvoir en mai, se montre plus déterminé dans son discours que son prédécesseur face à l'influence chinoise dans la région et les Etats-Unis voient en l'Inde un partenaire clé pour la contre-balancer.

Dans un discours très applaudi devant 1.500 jeunes, Obama a dressé un constat clair sur le climat : même si des pays comme les Etats-Unis réduisaient leurs émissions, si les pays en croissance comme l'Inde - avec des besoins en énergie en forte croissance - ne se tournent pas vers des énergies plus propres, nous n'avons aucune chance contre le changement climatique.

L'Inde est le troisième émetteur mondial de gaz à effet de serre, derrière la Chine et les Etats-Unis. Ces deux derniers ont récemment scellé un accord inédit sur les émissions de gaz à effet de serre, engagements chiffrés à l'appui, à l'approche du sommet de Paris sur le climat prévu en fin d'année.

Mais l'Inde n'a pris aucun engagement en la matière, son Premier ministre Narendra Modi estimant n'avoir aucune pression et souhaitant pouvoir agir sans que cela nuise aux efforts de développement de son pays.

L'Inde et les Etats-Unis ne sont pas simplement des partenaires naturels, je pense que l'Amérique peut devenir le meilleur partenaire de l'Inde, a par ailleurs avancé M. Obama. Evidemment, seuls les Indiens peuvent décider du rôle de l'Inde dans le monde

Mais je suis ici, car je suis absolument convaincu que nos peuples auront plus d'emplois et d'opportunités, nos nations seront plus sûres et le monde sera plus juste et plus sûr si nos deux démocraties font front commun, a poursuivi Obama.

- 100 milliards de dollars - 

Sur le plan économique, leurs liens restent modestes par rapport aux échanges entre les Etats-Unis et la Chine, comme Obama l'a rappelé lundi devant un parterre de patrons.

Nos échanges commerciaux avec l'Inde s'élèvent à environ 100 milliards de dollars par an, ce qui représente une amélioration sensible depuis que je suis arrivé au pouvoir (en 2009), a-t-il souligné. Mais nous faisons environ 560 milliards de dollars par an avec la Chine, a-t-il ajouté.

La montée en puissance de l'Inde a aussi ses exigences, a plaidé le président américain, en particulier sur le changement climatique.

Etre des partenaires globaux implique aussi de s'attaquer au défi global urgent que constitue le changement climatique, a-t-il souligné. 

Symbole marquant de sa visite, Obama a assisté - une première pour un président américain en exercice - à l'immense parade de Republic Day qui marque l'entrée en vigueur de la Constitution post-coloniale de l'Inde en 1950.

Cette complicité affichée ne devait cependant pas détourner le Premier ministre indien du subtil exercice d'équilibre diplomatique auquel il se livre pour ne s'aliéner ni son puissant rival chinois ni son allié historique russe.

Seule ombre au tableau de cette deuxième visite de M. Obama en Inde: l'annulation, à la dernière minute, de la visite prévue de longue date au Taj Mahal, pour se rendre en Arabie Saoudite. 

Des centaines de personnes avaient été mobilisées pour nettoyer la route menant à l'immense mausolée dédié à l'amour. Et la photo de Barack et Michelle Obama devant ce haut-lieu touristique indien était, sans conteste, la plus attendue du voyage.


Source ©AFP   

vendredi 23 janvier 2015
Environ Onze millions cinq cent mille litres d'eau salée et une quantité inconnue de pétrole brut ont fui d'un pipeline du North Dakota dans un ruisseau qui alimente le Missouri, C'est de loin la plus grande marée noire dans l'histoire de l'État, ont indiqué des responsables.

Cette nouvelle fuite d'un pipeline d'eau de mer à environ 25 km au nord de Williston exploité par la socièté Sommet Midstream Partners LP , a été signalé aux fonctionnaires de l'Etat le 7 janvier dernier.

Même si le déversement a été signalé la première fois publiquement le 8 janvier, c'est seulement depuis mercredi que le ministère de la santé en a mentionner le volume

C'est de loin le plus important déversement d'eau salée jamais signalé dans le Dakota du Nord, éclipsant l'ancienne fuite d'environ 3,8 millions de litres en Juillet dernier d'un pipeline de Crestwood Midstream Partners dans le lac Sakakawea.

L'énorme fuite d'eau salée et de pétrole brut de la ligne Sommet s'est déversé dans un ruisseau qui passe par la ville de Williston, considérée comme la capitale pétrolière de l'État, et qui se jette dans le Missouri. L'eau potable de Williston vient du Missouri.

Le ministère de la santé assure qu'il n'y a pour l'instant aucune menace pour l'eau potable même si l'assainissement sera difficile étant donné que la majeure partie de la zone touchée est actuellement recouverte de glace.

La socièté Sommet elle, affirme qu'elle ne croit pas pour l'instant que la faune et la flore de la région aient été touché par la fuite.

L'eau salée est un sous-produit du processus de la fracturation hydraulique. En général, elle est filtré aprés usage et réinjecté sous terre après que le pétrole ait été extrait.

© Nature Alerte

Votre soutien à Nature Alerte nous est précieux, il assure notre indépendance                                  
(Cliquez sur le bouton ci-dessous)



vendredi 16 janvier 2015
La mise à jour des recherches qui tentent de fixer de nouveaux seuils ou points de basculement au-delà duquel il y aura des changements irréversibles dans l'environnement mondial a été publié aujourd'hui dans la revue Science. 

Près de la moitié des processus essentiels au maintien de la stabilité de la planète sont aujourd'hui gravement compromis par l'activité humaine. C'est ce que révèle cette nouvelle étude conduite par une équipe internationale de 18 chercheurs et qui apporte de nouvelles preuves de changements significatifs dans les quatre des neuf systèmes qui régissent la biosphère terrestre. 

Les plus gravement touchés sont les cycle de l'azote et du phosphore qui sont essentiels à la vie, et plus particulièrement pour la production alimentaire et le maintien d'une eau propre.

«Les gens dépendent de la nourriture, et la production alimentaire dépend de l'eau" explique le professeur Elena Bennett de l'Université McGill qui a contribué à l'étude sur le cycle de l'azote et de phosphore. 

"Les nouvelles données montrent que notre capacité à produire suffisamment de nourriture  et d'avoir accès à une eau potable et propre pour les besoins alimentaires et hygiénique de l'homme dans un proche avenir sont désormais gravement compromis"

Le problème du phosphore soulève deux questions

La première est que le phosphore, utilisé mondialement comme engrais agricole est une ressource à quantité limitée.  Près de 90% de toutes les réserves de phosphore connus se trouvent dans trois pays seulement, la grande majorité se trouve au Maroc, puis la Chine, et enfin en Algérie .

La deuxième est que l'excès d'engrais phosphoré dans les surfaces agricoles polluent gravement les lacs et les riviéres alentours et peut avoir des effets désastreux sur l'eau environnante. Elle peut conduire à la croissance soudaine d'algues qui peuvent causer le déclin ou la mort de micro-organismes et produire des toxines dangereuses pour les personnes ou les animaux.

Pour exemples:

"Environ un demi-million d'habitants de la ville de Tolède en Espagne ont découvert cet été que l'eau du robinet été contaminé par une toxine appelée microcystine , ou encore au Québec, qui en 2007 déjà déclarait que plus de 75 lacs étaient touchés par des toxines produites par des algues bleues ou vertes . 

Ce genre de problèmes est susceptible de devenir beaucoup plus fréquent aujourd'hui et nous devrons faire face à des situations de stress hydriques de plus en plus souvent.

Sur le front du climat, les auteurs estiment que la concentration atmosphérique de dioxyde de carbone (CO2) ne doit pas dépasser une valeur située entre 350 parties par million (ppm) et 450 ppm. La teneur moyenne actuelle est d’environ 400 ppm, soit au beau milieu de la ligne rouge. 

« Il y a une marge d’incertitude importante, dit le climatologue Will Steffen de l'université nationale australienne. Au dessus de 350 ppm il y a une augmentation du risque d’effets dommageables dans certaines régions du monde, comme ce que l’on peut déjà observer avec les canicules ou les sécheresses qui touchent fréquemment l' Australie par exemple. Au-dessus de 450 ppm, les impacts toucheront l’ensemble du globe. »

Ainsi, selon Johan Rockström, coauteur de l’étude, l’objectif des deux degrés de réchauffement représentent déjà des risques significatifs pour les sociétés humaines partout sur la Terre .

L'érosion de la biodiversité

L’actuelle érosion de la biodiversité est sans appel. Les auteurs estiment que la diversité du vivant peut s’éroder à un rythme de 10 par an sur un capital d’un million d'espèces, sans impacts majeurs pour les société humaines. Cette limite est actuellement largement dépassée , elle est 10 à 100 fois supérieur et a le potentiel de conduire le système-Terre dans un nouvel état

Le changement d’usage des sols

Étroitement lié à la perte de biodiversité, le changement rapide d’usage des sols est, lui aussi considéré globalement hors limite. Les chercheurs estiment qu’il faudrait conserver 75 % de couvert forestier mondial et il est de 60 % actuellement. 

Quatre frontières semblent donc avoir été franchi, et l'humanité est aujourd'hui dans une zone de danger: le changement climatique, la perte de la biodiversité et l'extinction des espèces , le changement d'usage des sols, et les cycles biogéochimiques ont été gravement modifiés .

Cette situation soulève de graves questions pour les sociétés actuelles et risque de déstabiliser irréversiblement le système terrestre , les interactions complexes des terres avec l'océan, l'atmosphère, et les calottes glaciaires sont aujourd'hui toutes touchées par l'activité humaine.

Pour rappel l'activité humaine à déjà gravement touché les cycles naturels


  • Du climat (changement climatique)
  • De la biodiversité ( perte de la biodiversité extinction des espèces )
  • Du niveau d'ozone stratosphérique
  • De l'acidification des océans
  • Des Flux biogéochimiques (cycles du phosphore et de l'azote)
  • De l'affectation des sols ( agriculture intensive et déforestation)
  • De L'utilisation de l'eau douce
  • Des niveaux d' Aérosols atmosphériques comme le co2 et les autres composés
  • Enfin elle a introduit dans la biosphére de nouveaux éléments non présent naturellement (polluants organiques, matières radioactives, nanomatériaux, micro-plastiques).


Bref nous nous abaissons à nos sourires bien alignés telle la forme choisie dans nos plus belles publicités.

Mais bien pire nous avons tous abandonnés nos propres enfants à ce consumérisme débilisant généralisé, obéissant probablement par nos comportements à un ordre psycho-organique dont nous devons admettre les défaillances cérébrales empreintes d'une logique presque totalement dépourvue, dans son sens stricto sensu, de raison.

© Nature Alerte





Votre soutien à Nature Alerte nous est précieux, il assure notre indépendance                                  
(Cliquez sur le bouton ci-dessous)



mardi 13 janvier 2015
Les espèces et habitats considérés comme rares ou menacés par l’Union européenne sont globalement mal en point en France, en particulier les écosystèmes marins et aquatiques, selon le ministère de l’Ecologie.

« La part des habitats et des espèces d’intérêt communautaire en état de bonne conservation en France est faible », écrit-il sur son site internet, avec seulement 22% des habitats et 28% des espèces jugés en bon état de conservation.

Cette estimation est le résultat d’un minutieux travail coordonné par le Muséum national d’histoire naturelle portant sur la période 2007-2012.

Il s’inscrit dans le cadre de la directive « Habitats » de 1992 qui prévoit que chaque Etat membre procède à ce type d’évaluation tous les six ans.

La France compte 312 espèces et 132 habitats considérés comme rares ou menacés par l’Union européenne.

« Des tendances positives » sont perceptibles pour certaines espèces grâce aux mesures de protection dont elles bénéficient, relève le ministère, mais « elles restent moins nombreuses que les tendances négatives ».

Globalement, les forêts sont en bien meilleur état que les prairies et les landes, et surtout que les écosystèmes marins et aquatiques qui sont les plus dégradés.

L’état de la biodiversité des forêts est jugé meilleur surtout grâce aux espèces (38% dans un état favorable), qui ont bénéficié de la loi de protection de la nature de 1976. Certaines chauve-souris, le loup, le lynx, le chat sauvage, la genette, la martre, le chamois, l’isard et le castor sont ainsi considérés dans « un état favorable ».

La loutre, qui se nourrit de poissons, reste menacée en raison de la pollution des cours d’eau et l’assèchement des zones humides, mais la tendance la concernant est positive. Il y aurait aujourd’hui entre 1.000 et 2.000 loutres dans l’Hexagone, contre 50.000 au début du 20e siècle.

C’est dans la région alpine (les Alpes et les Pyrénées) que les prairies, les landes et les fourrés sont les mieux conservées, avec comme conséquence une raréfaction, voire une disparition, des espèces dans certains lieux marqués par l’urbanisation ou l’agriculture intensive. Dans ces cas là, les papillons constituent de bons indicateurs de l’évolution de la biodiversité.

Parmi les écosystèmes marins, littoraux, humides et aquatiques, « les habitats côtiers méditerranéens ainsi que les habitats dunaires, quelle que soit leur situation biogéographique (aires alpine, méditerranéenne, atlantique et continentale) sont particulièrement touchés », indique le ministère en mettant en avant « la forte urbanisation des côtes et une fréquentation touristique localement élevée ».

A l’intérieur des terres, lacs, cours d’eau et zones humides sont très fragiles, tout comme les tourbières, marais et prairies humides.

Une observation également valable pour les espèces aquatiques, surtout pour certaines espèces migratrices de poissons (saumon atlantique, lamproie, esturgeon d’Europe notamment), l’écrevisse à pieds blancs ou les mollusques vivant dans ces habitats aquatiques.

« Les fortes pressions » liés à « l’aménagement des vallées alluviales, le drainage des zones humides et les modifications des milieux aquatiques » sont mises en cause.

Face à ce constat globalement négatif, Denez L’Hostis, président de France nature environnement, estime qu’il faut notamment « voter au plus vite le projet de loi pour la biodiversité », « finaliser et mettre en œuvre la trame verte et bleue » et « relancer la stratégie de création d’aires protégées avec des moyens humains et financiers accrus ».

Source © AFP 2015

mardi 6 janvier 2015
Triste héritage de l'ancien empire soviétique: Les déversements d'hydrocarbures en Russie et en particulier dans la région d'Oussinsk dans la république des Komis sont moins spectaculaires que les catastrophes pétrolières habituellement médiatisées, comme celui du golfe du Mexique ou celui du delta du Niger ou encore ceux régulièrement signalés dans la mer du Nord, mais le goutte-à-goutte de brut en fuite généralisé depuis des décennies sur tout le réseau de pipelines de cette région nordique de la Russie  a fini par créer le pire désastre écologique pétrolier de notre planète. 

En effet c'est un bien triste visage qu'affiche le paysage de cette région russe; un réseau tentaculaire de pipelines en fuite et de zones d'extraction inhospitalières que les experts scientifiques du pays n'hésite pas a déclaré comme la zone de la pire catastrophe écologique du monde.

Les écologistes estiment qu'au moins 1 % de la production annuelle de pétrole de la Russie, soit 5 millions de tonnes de pétrole brut en fuite se déversent chaque année dans les écosystèmes de la région . 

Cela équivaut à la fuite d'un Deepwater Horizon tous les deux mois. 

La dégradation de toutes les infrastructures pétrolières et le climat rigoureux dans cette vaste zone d'extraction se sont combinés pour créer l'un des plus grand désastre écologique connu dans le Monde.

Le pétrole de la région suinte obstinément de partout, des canalisations rouillées, des pipelines dégradés et des vieux puits d'extraction. Il a déjà contaminé les sols pour des décennies, tué toutes les plantes des abords des infrastructures pétrolières, ainsi que tous les arbres alentours. Cette fuite constante et généralisée détruit et ronge petit à petit la nature, et avec le temps, inexorablement, tout les écosystèmes de la région. 

On estime même qu'environ un demi-million de tonnes de ces fuites se déversent chaque année dans les rivières de la région; Il faut rappeler que toutes ces rivières se jettent dans l'océan Arctique. Cet apport constant de pollution  bouleverse déjà l'équilibre délicat des régions côtières de l'Arctique Russe.

Toutes les fuites combinées de la région en font la plus vaste et la plus polluée des régions dans le monde, affirment les scientifiques, et en particulier le Dr Grigory Barenboim,chercheur principal à l'Académie russe de l'Institut des Sciences des problèmes de l'eau. 

Pas de chiffres précis sur l'ampleur des dégâts, mais Greenpeace estime qu'au moins 5 millions de tonnes fuient chaque année dans un pays produisant environ 500 million de tonnes par an. Le Dr Irina Ivshina, de l'Institut de l'Environnement et de la génétique des micro-organismes, institut financé par le gouvernement Russe, confirme cette estimation.

En 2010, Une rapport du Ministère des Ressources naturelles russe démontrait que 10 à 15 % des fuites de pétrole dans la république des Komis pénétraient dans les rivières, soit près de 500 000 tonnes de brut qui finissent par se déverser dans l'Arctique.Cette estimation est considérée comme très prudente: Le ministère russe du Développement économique a même signalé l'année dernière que ces déversements devraient plutôt être estimés à 20 millions de tonnes par an.

Ce chiffre abyssal semble être basé sur le fait que la plupart des petites fuites en Russie ne sont pas signalées. En effet selon la loi russe, les fuites de moins de 8 tonnes sont classées uniquement comme «incidents» et ne déclenchent aucune sanction judiciaire. Bien plus grave encore, la plupart des déversements d'hydrocarbures russes échappent à toutes détections, en effet la plupart d'entre eux se produisent dans les vastes étendues de la toundra dépeuplée, ces immenses forêts de conifères du nord du pays.

Appelé à commenter, le ministère des Ressources naturelles et le ministère de l'énergie ont confirmé qu'ils n'ont aucune données sur la quantité de brut en fuite dans les régions boisées.  

Même en ne prenant en compte que ce chiffre officiellement bas, la Russie reste de loin le pire pollueur pétrolier dans le monde.

Aujourd'hui les entreprises russes se déplacent vers l'Arctique pour tenter d'exploiter cet immense nouvel eldorado de l'or noir, mais là il reste difficile à extraire, et déclenche la crainte croissante des scientifiques du pays devant la possibilité d'une calamité environnementale potentielle.

Gazpromneft, filiale pétrolière du géant gazier Gazprom, se prépare aujourd'hui à forer en mer de Pechora dans l'Arctique, et nombreux sont ceux qui s'alarment, la plate-forme de forage semble technologiquement dépassée et la société ne pourrait pas faire face a des accidents potentiels.

© Nature Alerte







Votre soutien à Nature Alerte nous est précieux, il assure notre indépendance                                  
(Cliquez sur le bouton ci-dessous)





Rejoignez Nous

Recevez nos articles par mail

...

Activité solaire/champ magnetique

Solar X-rays:

Geomagnetic Field:
>
Status
Status
 

Derniéres Actualités

ARTICLES LES PLUS RÉCENTS :

Rechercher dans ce blog

Membres

Annonces

annonces

Libellés/Tags

Alerte (4887) pollution (1059) inondation (541) Oceans (507) Hecatombes animales (474) Rechauffement (440) seisme (374) Insolite (348) rivieres (348) legislation (337) biodiversité (332) air (268) maree noire (260) eau (250) climat (237) Santé (233) deforestation (210) Extinction (201) volcan (197) intemperie (190) incendie (188) Mysteres (184) nucleaire (174) Eruption (172) Bilan (161) agriculture (159) justice (159) Mobilisation (157) La honte (155) Tempete (153) Pesticide (147) ce qu'on vous dit pas (147) gaz de schiste (146) bonnes nouvelles (145) conservation (128) secheresse (122) Tornade (109) accident (107) manifestation (102) Coup de chapeau (100) OGM (100) glissement de terrain (99) invasion (95) Typhon (90) evacuation (90) CO2 (89) coup de gueule (87) meteo (76) virus (72) Alergie (71) surpeche (65) catastrophe (62) sante (59) cyclone (54) economie (54) lac etang (53) famine (52) Evenement (51) chimique (50) contamination (50) Coup de coeur (49) record (48) vague de froid (47) cause animale (46) canicule (45) corruption (42) construction (40) Ouragan (38) appel (36) appel a l'aide (35) neige (35) surconsommation (35) Urgence (34) lac étang (34) sols (33) Intoxication (32) braconnage (31) epidemie (31) abeilles (30) alimentation (30) soleil (29) grippe aviaire (28) penurie (28) Orage (26) consommation (24) protection (24) pollution hertzienne (23) No comment (22) Scandale (22) pénurie (22) algues vertes (21) incroyable (21) vague de chaleur (21) acidification (20) Nitrate (19) PCB (19) science (19) biocarburant (18) decouverte (18) Tsunami (17) eutrophisation (16) algues rouges (15) censure (15) chikungunya (15) pollution sonore (15) Agenda (14) dechets nucleaires (14) energie renouvelable (14) sables bitumineux (14) ebola (13) elevage (13) gaspillage (12) ozone (12) clin d'oeil (11) mousson (11) petitions (11) politique (10) avalanche (9) Etat d urgence (8) grêle (8) incident (8) restriction (8) sauvegarde (8) Trombe (7) radiation (7) Chasse (6) Décontamination (6) Methane (6) industrie (6) crime (5) herbicides (5) hommage (5) mal-bouffe (5) plateforme (5) pollution plastique (5) techniques nouvelles (5) alimenation (4) dechets (4) disparus (4) geoingenierie (4) magnetisme terrestre (4) perturbateur endocrinien (4) proces (4) animal (3) cop21 (3) espoir (3) glaciers (3) journée mondiale (3) silence (3) verglas (3) Eureka (2) Géopolitique environnementale (2) Nouvelles technologies (2) ah bon... (2) amiante (2) conflis (2) crue (2) cyanobacteries (2) dengue (2) eclipse (2) espace (2) gag (2) malbouffe (2) poisson (2) projet de loi (2) pétrole (2) recolte (2) sinkhole (2) violence (2) zad (2) Elevage intensif (1) Finance (1) ONG (1) Recherche (1) Tempête (1) Toxique (1) Tristesse (1) commerce (1) consultation public (1) contribution (1) effet d annonce (1) extrane(l)us (1) fuite (1) greenwashing (1) infraction (1) initiative (1) inovation (1) intempérie (1) maree (1) massacre (1) météo (1) naufrage (1) peche (1) police (1) pollution interieur (1) pollution lumineuse (1) prétexte (1) requin (1) saisi (1) sanitaire (1) securite (1) semences (1) semences paysannes (1) séisme (1) trafic (1) victoire (1) zika (1)
Fourni par Blogger.