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vendredi 15 février 2013

Interdites après la crise de la vache folle, les farines animales feront leur retour sur le marché européen, à compter du 1er juin.

L'annonce résonne étrangement, en plein scandale de la viande de cheval : la Commission européenne a indiqué, jeudi 14 février, que les poissons d'élevage pourront à nouveau être nourris avec des farines de porc et de volailles à compter du 1er juin. Ce mode d'alimentation avait été totalement interdit dans l'Union européenne (UE) en 2001, après cinq années de crise de la "vache folle" due à une épizootie d'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB).

C'est une mesure qui "tombe mal", a estimé vendredi le ministre français de l'agroalimentaire Guillaume Garot. La décision a pourtant été approuvée par les experts des Etats membres dès juillet 2012. Elle prévoit d'autoriser le recours à des "protéines animales transformées" (PAT) qui ne présenteraient pas les mêmes risques que les farines animales produites jusque dans les années 1990 pour nourrir poissons, poules ou mammifères d'élevage. Ainsi les PAT ne seraient fabriquées qu'à partir de produits d'abattage propres à la consommation humaine et prélevés sur des animaux sains, quand les farines ont longtemps utilisé toutes sortes de sous-produits de carcasses.

PROSCRIRE LE CANNIBALISME

Pour Bruxelles, cette décision "améliorera la durabilité à long terme du secteur de l'aquaculture, car ces PAT pourraient être un substitut précieux aux farines de poisson, qui sont une ressource rare". "Elle est conforme aux avis scientifiques les plus récents selon lesquels le risque de transmission d'ESB entre animaux non ruminants est négligeable, pour autant qu'il n'y a pas de recyclage entre les espèces." En clair : il faut proscrire le cannibalisme. Interdit donc de nourrir les porcs ou les volailles avec des farines issues de leur propre espèce, ce qui se pratiquait auparavant.

En effet, si l'autorisation ne concerne pour l'instant que les produits de l'aquaculture, la Commission européenne "entend proposer une autre mesure pour réintroduire l'utilisation des PAT de porc et de volailles pour les volailles et les porcs", même si cette décision ne devrait pas intervenir avant 2014. L'interdiction pour les ruminants (bovins, ovins et caprins), décidée dès 1997, serait en revanche maintenue, de même que les PAT de ruminants à destination des animaux d'élevage non ruminants, bien que "la situation épidémiologique actuelle montre que l'UE est désormais dans la phase finale de l'éradication de l'ESB au sein de son cheptel bovin".

"UN VÉRITABLE ESPRIT DE RESPONSABILITÉ"

L'industrie agroalimentaire peut-elle garantir le respect de cette alimentation croisée en ne mélangeant pas les circuits de production et de distribution des farines de porc et de volaille ? Beaucoup en doutent, même si des tests permettent théoriquement de vérifier la conformité des farines. L'épisode des lasagnes au cheval étiquetées pur bœuf risque à ce titre de renforcer les suspicions.
"La France s'était prononcée contre cette disposition européenne", a indiqué le ministre français de l'agroalimentaire, qui a rappelé que la disposition de Bruxelles ne rendait "heureusement" pas obligatoire l'utilisation des farines animales. "Il faudra la mettre en œuvre au plan français avec un véritable esprit de responsabilité de nos industriels", a-il ajouté. En octobre 2011, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) avait émis un avis négatif au retour des farines animales, estimant que "les conditions permettant une utilisation sécurisée des PAT ne sont pas à ce jour totalement réunies".
Le précédent ministre de l'agriculture, Bruno Le Maire (UMP), avait affirmé en 2011 que "les farines animales ne seraient pas réintroduites en France tant qu'il serait ministre de l'agriculture". Nul doute que l'actuel titulaire du portefeuille, Stéphane Le Foll (PS), sera très attendu sur le sujet.

Source Le Monde.fr / Grégoire Allix
mardi 12 février 2013
Le bassin de l'Amazone, le plus important système fluvial mondial  se dégrade extrêmement rapidement, toutes les rivières et les fleuves de son bassin sont actuellement en péril. Les activités humaines sont la seule cause de cette dégradation rapide et inquiétante et en particulier les barrages, les exploitations minières de plus en plus nombreuses, la surpêche et la déforestation, selon une étude publiée la semaine dernière par une équipe internationale de scientifiques.

Dans cette étude publiée dans la revue Conservation Letters, les chercheurs dirigés par Leandro Castello du centre de recherche "Woods Hole Research Center", lancent un cri d'alarme sur les menaces qui pèsent sur le fleuve Amazone et tous ses affluents.

Ils s'insurgent et répètent que les aires naturelles protégées actuellement ne suffiront pas à sauvegarder les écosystèmes touchées par les activités humaines, et dénoncent dans leur rapport l'ampleur des dégâts causés par l'extraction du pétrole, les mines d'or, la surexploitation des plantes et des animaux, le déboisement et la construction de barrages.

La construction des barrages dans le bassin amazonien est l'une des menaces les plus immédiates sur les écosystèmes régionaux. Ils sont tous susceptibles d'interférer avec le cycle hydrologique complet du bassin et les nombreux flux des nutriments nécessaires à sa conservation. En effet les grands barrages restreignent ou bloquent la circulation des poissons migrateurs. Mais plus grave encore les zones inondées peuvent générer d'importantes émissions de gaz à effet de serre et modifier considérablement les habitats amazoniens.

On dénombre un total de 154 barrages hydroélectriques en exploitation dans le bassin de l'amazone, 21 sont en construction actuellement et on prévoit de construire 277 autres barrages supplémentaires dans un proche avenir.

On a aussi constaté dans tout le bassin la présence de milliers de petits barrages individuels, souvent situés sur des petits ruisseaux, ils fournissent généralement de l'électricité pour pomper de l'eau pour le bétail », a déclaré Marcia Macedo de la Woods Hole Research Center dans un communiqué.

«L'ensemble de ces installations et les futurs projets d'infrastructures industrielles modifient fondamentalement l'hydrologie des systèmes d'eau douce du bassin de l'Amazon."

Le bassin souffre aussi de la surpêche, qui affecte directement toute la chaîne alimentaire jusqu'aux populations humaines qui dépendent fortement du poisson comme source de protéines.

L'étude, note que la consommation moyenne actuelle de poisson par habitant sur l'ensemble du bassin amazonien est de 94 kg / an / habitant, pour les populations riveraines des cours d'eau, ce qui est près de six fois la moyenne mondiale. Mais l'étude révèle aussi que la moyenne des espèces les plus fréquemment pêchées et consommées par les populations locales a chuté de plus de 60 pour cent au cours du siècle passé. Plusieurs espèces sont actuellement en voie d'extinction.
La déforestation aggrave les effets néfastes sur les rivières de l'Amazonie. On estime que 56 pour cent des plaines inondables le long des courants dominants de la basse Amazonie ont été déboisés entre 1970 et 2008, ce qui déclenche une érosion des sols rapide qui altère gravement la qualité de l'eau et draine d'énorme masse de sédimentation. La déforestation peut également augmenter la variabilité des niveaux d'eau entre les saisons sèche et pluvieuse, en affectant gravement les plantes locales et les habitats des animaux sauvages.

Enfin, la pollution des parcelles agricoles (engrais chimiques, pesticides et herbicides), l'extraction du pétrole et des gaz (déchets de forage et de pétrole brut) et les mines (pollution au mercure et aux métaux lourds) affectent irrémédiablement les écosystèmes d'eau douce de l'Amazone. Les eaux de ruissellement provenant des fermes de soja industriels et des ranchs de bétail sont particulièrement destructeurs dans le sud de l'Amazonie.

Les chercheurs recommandent d'élargir urgemment les approches traditionnelles de conservation des territoires terrestres amazoniens et d'y inclure tous les écosystèmes aquatiques de son bassin.

Ils suggèrent d'utiliser les zones protégées existantes comme point de départ vers une transition plus globale et dans un cadre de conservation des rivières du bassin versant qui protège tous les écosystèmes aquatiques et terrestres. Étant donné que de nombreux bassins versants dépassent les frontières nationales, l'effort entrepris devra être transnationale.

L'urgence à protéger les rivières et les fleuves amazonien est criant, les autorités nationales cachent les dégâts , a déclaré Castello.


"Des progrès de conservation significatifs importants sont actuellement observés pour le probléme de la déforestation amazonienne, elle est aujourd'hui étudiée de prés et suivie année après année. Nous devons maintenant urgemment faire la même chose pour les écosystèmes aquatiques. "


rapporteurs: Castello, L., McGrath, DG, Hess, LL, Coe, MT, Lefebvre, PA, Petry, P., Macedo, MN, Reno, V., Arantes, CC 2012. ( La vulnérabilité des écosystèmes d'eau douce d'Amazon. Conservation Letters)

© Nature Alerte




dimanche 13 janvier 2013
Un nombre record de 668 rhinocéros ont été tués par des braconniers en Afrique du Sud en 2012, alors que la demande pour leurs cornes a continué de progresser sur le marché noir en Asie, a annoncé le gouvernement sud-africain jeudi.

Plus de 60% des rhinocéros tués l'ont été dans le célèbre parc national Kruger, la plus grande réserve naturelle d'Afrique du Sud (près de 2 millions d'hectares) et l'une des principales destinations touristiques avec plus d'un million de visiteurs par an.

Cinq rhinocéros ont déjà été abattus depuis le début de l'année 2013, selon le ministère de l'Environnement.
Le nombre d'arrestations liées au braconnage a également augmenté, passant de 165 en 2010 à 267 l'année dernière.

L'Afrique du Sud abrite à elle seule environ trois-quarts des quelque 20.000 rhinocéros blancs d'Afrique, et des 4.800 rhinocéros noirs, en voie de disparition.

Les autorités ont récemment lancé des campagnes pour tenter d'enrayer ce massacre devenu un sujet d'inquiétude nationale, le massacre ayant pris un tour dramatique ces dernières années, passant de 13 rhinocéros tués en 2007, à 333 en 2010 et plus du double cette année.

En décembre, elles ont annoncé offrir des primes pouvant atteindre 90.000 euros à quiconque permettrait l'arrestation de braconniers. L'armée a été déployée dans le parc Kruger et des critères plus stricts d'attribution des permis de chasse ont été instaurés.


Les pachydermes sont victimes de la demande croissante pour la poudre de corne, achetée à prix d'or en Asie, à laquelle on prête toutes sortes de vertus curatives et préventives, qui n'ont jamais été démontrées par la médecine.
L'Afrique du Sud et le Vietnam ont signé l'année dernière un accord pour lutter contre ce commerce illicite, mais il est trop tôt pour évaluer les effets concrets de cette initiative.



Source:
© nouvel Obs


samedi 12 janvier 2013
Des centaines de milliers de poissons morts ont été signalés cette semaine sur les plages de l'île Masonboro par les responsables de l'environnement de Caroline du Nord aux états unis, selon un porte-parole du ministère de l' Environnement et des Ressources naturelles américains.


Les aloses se déplaçant en très grand nombres et en formation dans d'énormes bancs, c'est en s'égarant dans une baie trop exiguë de l'ile, expliquent les experts, que leurs présences a fait descendre les niveaux d'oxygène dissous dans l'eau, qui ont fini par atteindre
en moins d'une heure des niveaux à près de zéro, cette situation anaérobique a fini par tous les tuer.

Eh ben en voilà des bonnes explications...enfin on va faire mine d'y croire...


© Nature Alerte

Source : http://www.wect.com/story/20566054/thousands-of-dead-fish-reported-on-masonboro-island
jeudi 10 janvier 2013
La moitié de la nourriture produite dans le monde serait gaspillée chaque année, soit entre 1,2 et 2 milliards de tonnes d'aliments, selon un rapport rendu public jeudi par les médias britanniques.

"Entre 30 et 50%" des 4 milliards de tonnes de nourriture produites annuellement dans le monde "n'atteindra jamais un estomac humain", expliquent les auteurs du rapport de l'Institution of Mechanical Engineers (IMeche), un organisme qui vise à promouvoir l'ingénierie dans le monde.

Intitulé "Global Food: Waste Not, Want Not", le rapport dénonce "des infrastructures et dispositifs de stockage inadaptés" et "des dates limite de vente trop strictes". Les auteurs pointent aussi du doigt le comportement des consommateurs, critiquant notamment les offres "un acheté-un offert" ou l'exigence de "perfection esthétique" du produit aux yeux des acheteurs.

En Europe et aux Etats-Unis notamment, "jusqu'à la moitié de la nourriture achetée est jetée par le consommateur lui-même", poursuit le texte. Cette perte nette ne se limite pas, selon le rapport, aux déchets générés par les aliments non consommés. Le gâchis est visible à tous les niveaux de la chaîne de production alimentaire: "550 milliards de mètres cube d'eau" sont ainsi utilisés en vain pour faire pousser ces aliments perdus.

Selon le Dr Tim Fox de l'Imeche, "la quantité de nourriture gâchée dans le monde est stupéfiante. Ces aliments pourraient être utilisés pour nourrir la population mondiale grandissante et plus particulièrement ceux qui souffrent de faim". Entre 2010 et 2012, 860 millions de personnes à travers le monde souffraient de malnutrition, selon l'organisation de l'ONU pour l'agriculture et l'alimentation (FAO).

Source: 7s7.be



Le Parc amazonien de Guyane rappelle son opposition au projet REXMA, un projet soutenu par le Ministre du Redressement Productif A. Montebourg, qui vise à l'exploitation d'or alluvionnaire dans une aire de biodiversité rare, fragile et protégée.

Le Parc amazonien de Guyane a été créé le 27 février 2007. Avec un territoire de 3,4 millions d'hectares, il couvre 40% de la Guyane française et constitue la plus grande aire protégée d'Europe. Situé au sud-est du plateau des Guyanes et frontalier du Parque Nacional Montanhas do Tumucumaque au Brésil (3,9 millions d'hectares – Etat de l'Amapa), il contribue à former l'un des plus grands espaces protégés du monde.

Le Parc national est constitué d'une zone de coeur et d'une zone périphérique dite de libre adhésion. Cinq communes où résident près de 10 000 habitants composent le territoire du Parc amazonien de Guyane. Il s'agit de Camopi, Maripa-Soula, Papaïchton, Saül et Saint-Elie. Ce sont les lieux de vie des amérindiens Wayana, Wayãpi et Teko (ou Emérillons), des Aluku (noirs marrons du Maroni), des Créoles et de diverses minorités.

Aux paysages d'une grande originalité, s'ajoute une palette de milieux rares : inselbergs (imposants massifs rocheux) et monts forestiers dont les plus hauts dépassent 800 mètres d'altitude. Difficile d'accès, le Parc national abrite une des zones les plus riches de la planète en termes de biodiversité.
Le Parc national de Guyane est opposé au projet minier REXMA

Et pourtant, le Ministère du Redressement Productif a donné en fin d'année 2012 son accord à la société REXMA pour l'exploitation d'or alluvionnaire dans le secteur de la crique Limonade, sur la commune de Saül en Guyane française. Le permis d'exploitation (PEX) attribué jouxte, à environ 3 km, le village de Saül et s'étend sur 120 hectares, en zone de libre adhésion du Parc amazonien de Guyane. Il est également situé dans une zone n'ayant pas été identifiée pour l'exploitation minière par le Schéma Départemental d'Orientation Minière (SDOM) et le Schéma d'Aménagement Régional.

Comme plusieurs services de l'Etat (DIREN, DAF, ONF) et le Préfet de l'époque, le Parc national a déjà fait connaître officiellement son opposition à ce projet minier et ce à deux reprises. Le 11 juillet 2008, le Président du Conseil d'administration du Parc national a transmis au Préfet son avis d'opposition à une demande de permis (AEX) par la société REXMA, situé dans le même secteur de la commune de Saül. Pour le permis récemment accordé à cette même entreprise, le directeur de l'établissement public du Parc amazonien de Guyane a émis un avis défavorable dans un courrier adressé le 20 janvier 2009 au service instructeur, la DRIRE.

Aujourd'hui encore, le Parc amazonien de Guyane constate que cette décision :
 

  • Ne respecte pas la volonté de la population et des élus locaux, puisque le Conseil municipal de Saül avait délibéré le 29 janvier 2008 pour interdire toute exploitation minière dans un rayon de 10 km autour du bourg. Cette position a encore été réaffirmée dernièrement, notamment dans le cadre de l'élaboration de la carte communale, de plusieurs communications récentes du maire de la commune au sujet de ce permis minier, et avec la pétition lancée à l'initiative d'une très large majorité d'habitants de la commune.
  • Va à l'encontre de la politique de développement durable engagée depuis plusieurs années par la commune et ses partenaires. Celle-ci s'accompagne d'importants investissements publics déjà consentis ou programmés. La décision ministérielle risque notamment de nuire à la pérennité de la filière touristique sur la commune qui s'appuie sur la qualité reconnue et recherchée de l'environnement naturel qui enserre le village.
  • Confisque à la population une zone de subsistance utilisée pour la chasse et la pêche ; la crique Limonade constituant l'unique cours d'eau accessible et proche du village qui présente un réel intérêt en terme de ressource pour la pêche des habitants.
  • Sera à l'origine de la destruction inévitable de milieux naturels et aquatiques jusqu'alors préservés. Les connaissances scientifiques sur le secteur ont mis en évidence la présence de nombreuses espèces de vertébrés protégés par arrêté ministériel, ainsi que la présence d'espèces patrimoniales rares à l'échelle de la région.
  • Fait encourir le risque de pollutions (matière en suspension, remobilisation du mercure présent dans les sols) en zone coeur de parc ; le permis minier se situant dans un bassin versant juste en amont pourrait impacter plus de 6 km de linéaire de cours d'eau.
  • S'oppose d'ores et déjà à une des grandes priorités du SDAGE de Guyane, et de fait, aux principes à respecter qui s'imposent par la Directive cadre européenne sur l'eau (DCE) pour atteindre ce résultat. Ceux-ci reposent d'une part, sur le fait de ne pas dégrader l'état existant des cours d'eau identifiés en très bon état écologique, et d'autre part, de garantir la continuité hydrologique.
  • S'opposerait ainsi en cas d'impacts aux articles 1 et 3 de la loi de 2006 relative aux Parcs nationaux et à l'article L. 331-1 du Code de l'environnement qui prévoient la solidarité écologique entre les zones de coeur et de libre adhésion.
En raison de l'antériorité de la demande de l'exploitant, ce permis a pu être octroyé pour 5 ans en zone interdite du SDOM. Ce dernier étant depuis entré en vigueur, le titre minier ne pourra pas être renouvelé en tout état de cause. Le Parc amazonien de Guyane s'interroge donc sur la cohérence de cette décision qui va faire émerger une activité temporaire et néanmoins durablement dégradante pour l'environnement proche de Saül. Ceci, au détriment d'une politique véritable de développement durable, souhaitée par la majorité des habitants concernés, basée sur l'éco-­tourisme et la valorisation de patrimoines naturels et culturels guyanais.

Au vu de tous ces éléments, le Parc amazonien de Guyane réaffirme son opposition à ce projet. Cette position fait écho aux légitimes revendications de la commune et de la majorité de ses habitants pour maîtriser l'aménagement de leur territoire et leur propre développement.

"Situé au centre de la Guyane, au beau milieu d'une forêt luxuriante, le petit bourg de Saül est l'endroit idéal pour ceux qui souhaitent prendre un peu de repos et profiter de la quiétude des lieux. Notre commune est un endroit paisible, un petit coin de paradis sur terre, et de nos jours, cela n'a pas de prix !" Hermann Charlotte, Maire de Saül et Président du Parc amazonien de Guyane.
Notes
 

Le Parc amazonien de Guyane a pour mission de préserver le patrimoine naturel, de valoriser les cultures locales et d'accompagner les communautés d'habitants dans la définition d'un projet de territoire et de développement durable et ce, dans le respect de leurs modes de vie et de l'environnement.

Auteur
Parc amazonien de Guyane


C’est un "cri d’alarme" que lance le sénateur Roland Courteau pour la survie de la Méditerranée. Sur les voyous des mers, sur les espèces menacées, sur les micro-fragments de plastique, il a dressé un état des lieux et formulé dix propositions qu’il déclinera le 20 février prochain, lors d’une audition publique à l’Assemblée nationale.

La Méditerranée, c’est un bassin grand comme cinq fois la France, mais qui représente à peine 1 % de la surface des océans. Une mer sans marée dont l’eau met plus d’un siècle pour se renouveler mais qui voit passer 30 % du trafic maritime mondial ! Une mer fragile, dont la faune et la flore sont en danger.

Aujourd’hui, la Méditerranée est malade

"Si on ne réagit pas très vite, dans vingt ans elle sera mourante" affirme le sénateur qui appelle de ses vœux "des engagements concrets de tous les États riverains", notamment dans le cadre de la lutte contre les "navires voyous qui dégazent près de 200 000 tonnes d’hydrocarbures dans la Méditerranée chaque année".
Le constat "est alarmant, mais il n’y a pas d’exagération", insiste Roland Courteau qui se base pour l’établir sur le très complet rapport parlementaire qui synthétise le travail de l’office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques.

Un groupe composé de 18 sénateurs et 18 députés qui a enquêté en France et dans tous les pays riverains et auditionné plus de 200 scientifiques. Le diagnostic est formel, "les pollutions sont nombreuses et menacent la survie écologique de la Méditerranée".


Maudits sacs plastiques

Parmi les chevaux de bataille enfourchés par le sénateur audois, la lutte contre les micro-fragments, issus de la dégradation des sachets plastiques. "Ces sacs ne disparaissent pas. Ils se fragmentent et produisent des débris si petits que les espèces vivantes les confondent avec des phytoplanctons, les absorbent et en meurent."

Dans les pays du nord, des efforts considérables ont été réalisés, notamment pour l’épuration. Mais des produits désormais interdits sont encore présents dans les sédiments et sont régulièrement drainés vers les fleuves, puis vers la mer.

"Dans le Rhône, à Arles, on a mesuré qu’il passe environ 3 000 tonnes de métaux lourds chaque année", précise le sénateur. Au débouché des grands fleuves, "on constate déjà des effets de la pollution sur la reproduction de certaines espèces". Le Rhône, mais bien d’autres, tels le Pô (en Italie) ou l’Èbre (en Catalogne) sont concernés.


Au sud, la situation est encore plus complexe


"C’est plus compliqué car il y a peu de règles pour la construction, l’assainissement. Il y a un début de prise de conscience, mais je ne sais pas où en sont les choses depuis les printemps arabes. En Tunisie par exemple, qui était une référence en matière de protection", souligne Roland Courteau.



Source @ Midi Libre
mercredi 26 décembre 2012
Petit article pour les fêtes : sauvons le vehicule du père noël

Selon les dénombrements officiels, un troupeau de rennes, qui était autrefois le plus grand du monde, a été réduit à une infime portion de sa taille originale.

Le troupeau de la rivière George, au Canada, évalué autrefois à 8 à 900 000 têtes, n’en comptait plus l’été dernier que 27 600.

Le déclin dramatique et sans précédent de leur troupeau a suscité la vive préoccupation des peuples indigènes de la région qui craignent pour leur survie.
Un ensemble de facteurs caractérise ce déclin, que des ministres du gouvernement ont qualifié de ‘considérable et terrifiant’.

Les rennes, appelés caribous en Amérique du Nord, tiennent une place centrale dans la vie et la culture de nombreux peuples indigènes des régions sub-arctiques. La baisse de 63% de leur population ces deux dernières années les a profondément traumatisés.

George Rich, un aîné innu du nord-est du Canada, a confié à Survival : ‘ L’exploitation et l’exploration minières à outrance est l’une des principales causes de la disparition des caribous. La compagnie Quest Minerals a, par exemple, récemment annoncé qu’elle projetait de construire une route qui traversera le cœur de l’aire de mise bas du caribou et que des hélicoptères et des avions survoleront la zone pour atteindre les sites d’exploration’.

Les projets industriels canadiens ont détruit une grande partie des pâturages, affectant gravement les routes migratoires des caribous.

Le déclin du troupeau a conduit certains biologistes à désapprouver les pratiques de chasse des Innu qui ont vivement réagi. Ainsi Georg Rich a-t-il fait valoir : ‘Le gouvernement nous accuse toujours, nous les peuples indigènes, mais il oublie que nous coexistons depuis des générations avec les caribous et que nous avons une profonde relation avec eux’.

Les Innu appellent à un meilleur contrôle de leurs territoires et de leurs ressources et demandent à être partie prenante dans les décisions qui affectent leurs terres et les animaux qui y vivent.

Stephen Corry, directeur de Survival International, a déclaré aujourd’hui : ‘Il est facile de reprocher aux peuples indigènes de pratiquer la surchasse puisqu’ils n’ont généralement pas la possibilité de se défendre de ces accusations. Mais il a été largement prouvé qu’ils sont les meilleurs gardiens de leur environnement. Quand les gouvernements et les scientifiques le comprendront-ils enfin ? Nous devons commencer à écouter ce que les peuples indigènes ont à nous dire sur les problèmes qui affectent leurs propres terres : ils le savent mieux que quiconque’.

Source
© Subhankar Banjerjee/Survival
lundi 5 novembre 2012
Des déchets amiantés provenant de la démolition de bâtiments parisiens étaient enfouis illégalement dans le Vexin et le pays de Bray. Les dirigeants de la société ont été mis en examen.
 

 C’est dans un corps de ferme que la SARL Minore avait élu domicile.

Des tonnes de déchets amiantés provenant d’Ile-de-France, et notamment de la faculté de Nanterre, ont été enfouies en toute illégalité dans le sol du département de l’Oise. Voilà ce qu’ont découvert les enquêteurs de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (Oclaesp).


Le Vexin, poubelle de la région parisienne

Après trois longues années d’investigations, trois hommes sont aujourd’hui dans le viseur de la justice.

Parmi eux, deux anciens dirigeants de la SARL Minore, ancienne société basée à Bouconvillers, spécialisée dans la dépollution et la gestion des déchets. Ils ont été mis en examen par un juge d’instruction parisien pour « mise en danger délibérée de la vie d’autrui, abandon de déchets dans des conditions de nature à produire des effets nocifs, à dégrader les sites et les paysages, à polluer l’air et les eaux et à porter atteinte à la santé de l’homme et à l’environnement ». Ils sont également mis en cause pour élimination de déchets sans agrément et exploitation d’une installation classée sans autorisation.

Clairement, ces trois personnes sont soupçonnées d’avoir planifié et organisé l’enfouissement et le stockage clandestins de déchets dangereux composés d’amiante et de plomb. Le tout sur quatre sites, dont deux situés dans l’Oise : un corps de ferme de Bouconvillers et un terrain de chasse du Coudray-Saint-Germer. Tôles en Fibrociment, plaques d’amiante ou encore colles amiantées… tous les déchets ou presque proviendraient de travaux de déconstruction, de curage et de démolition effectués en région parisienne. « Il y a eu le chantier de l’université de Nanterre en 2007, où des centaines de chambres ont été désamiantées. Puis un curage d’immeuble à Argenteuil, dans le Val-d’Oise, ou encore le retrait de plaques d’amiante dans un ensemble de Saint-Cyr-l’Ecole, dans les Yvelines », énumère une source proche du dossier.

Le procès devrait s’ouvrir dans les prochains mois

D’autres déchets dangereux proviendraient même de travaux effectués dans le célèbre cabaret parisien le Lido ou encore à la base aérienne militaire de Vélizy-Villacoublay (Yvelines). Des plaques de fibro cassé et du plomb issus des chantiers de la caserne Convention (Paris XVe) et du lycée Bretonnière auraient également été enterrés sur les sites de Bouconvillers et de Persan (Val-d’Oise).

A Bouconvillers, petite commune du Vexin où la SARL Minore avait élu domicile, l’affaire ne surprend personne. Plusieurs riverains se souviennent en effet des « drôles de méthodes » de l’entreprise et de sa volonté manifeste de dissimuler ses activités. Ainsi, le miroir installé à l’intérieur du corps de ferme par l’ancien occupant des lieux pour sortir ses engins en toute sécurité avait été recouvert de ruban adhésif. Même chose pour le portail, recouvert de plaques de métal.

Plusieurs témoins relatent aussi la construction d’une cheminée en ferraille. Ces mêmes témoins affirment que, la nuit, « des matériaux brûlaient dans cet incinérateur de fortune », provoquant des fumées noires ainsi que « des odeurs bizarres ».

Le procès des trois mis en examen devrait s’ouvrir dans les prochains mois devant le tribunal correctionnel de Paris. Le Roso (Regroupement des organismes de sauvegarde de l’Oise) et France Nature Environnement se sont constitués partie civile.



Source @ Le Parisien


jeudi 1 novembre 2012
Nature Alerte relaie un article de forca coragem

http://forca-coragem.org


MERCI A TOUS !


Nous venons d’apprendre que le Tribunal Régional Fédéral de la Troisième Région, à São Paulo, a suspendu l’opération d’expulsion des Indiens Guarani-Kaiowá de Pyelito Kue, répondant ainsi à la demande de la Fondation Nationale des Indiens (Fundação Nacional do Índio- FUNAI). Pour les militants et les indiens, ce n’est qu’une solution d’attente, et les relations avec le propriétaire demeurent tendues et dangereuses.


Le Procureur de la Republique Marco Antonio Delfino de Almeida a déclaré “La mobilisation des réseaux sociaux a été déterminante. Elle a provoquée une réaction jusque là inédite pour un gouvernement quand il s’agit de traiter des droits des peuples indigènes”.


La  mobilisation a été énorme au Brésil, avec de nombreuses manifestations, mais aussi à l’étranger. Cette mobilisation a porté ses fruits.


C’est certes une décision temporaire, qui doit durer le temps de l’identification et de la délimitation définitive du territoire indien par la FUNAI.



 En effet, la situation des Guarani de Pyelito Kue est devenue une préoccupation nationale quand les indiens ont diffusé publiquement leur lettre du 8 octobre au Gouvernement et à la Justice Brésilienne: ” À qui dénoncerons-nous les violences commises contre nos vies ? À quelle instance judiciaire du Brésil ? C’est la Justice fédérale elle-même qui engendre et nourrit des actes de violence envers nous. (…). Nous le savons bien qu’au cœur de notre territoire ancestral  sont enterrés beaucoup de nos grand-pères et grand-mères, bisaïeux et bisaïeules. Ici se trouve le cimetière de tous nos ancêtres. Conscients de ce fait historique, nous allons et nous voulons mourir et être enterrés aux côtés de nos ancêtres, ici même, où nous sommes aujourd’hui, c’est pourquoi nous demandons au gouvernement et à la Justice fédérale de ne pas décréter l’ordre de nous expulser mais de décréter notre mort collective et de nous enterrer tous ici.”

Less Guarani-kaiowá de Pyelito Kue se sont réfugiés dans la réserve de la ferme Cambará, en novembre 2011, après avoir subi des attaques armées lorsqu’ils campaient de l’autre côté du fleuve. Des enfants et des personnes âgées avaient été blessées et le camp détruit.


Une note technique de la FUNAI publiée en mars 2012 déclare que le territoire revendiqué par les indiens à  Pyelito Kue te Mbarakay est occupé depuis très longtemps par les Guarani-Kaiowa, depuis 1915 quand fut établie la première Terre Indigène. C’est dans les années 70 et 80 qu’on commencé les expulsions des indiens, au profit des propriétaires fonciers agricoles (principalement pour doper les productions de cane à sucre ou de soja) Avec les expulsions, le confinement et le regroupement d’éthnies, entraînant déracinement et précarisation culturelle et sociale. Le déracinement, la résistance et la perte des repères culturels ont entraîné des vagues de suicides (555 entre 2000 et 2011), notamment chez les jeunes. La situation culturelle et sociale des jeunes indiens est d’ailleurs très préoccupante. Il faut savoir que, dans l’Etat de Mato Grosso do Sul, 43 000 Indiens Guarani-Kaiowarevendiquent un retour sur leur terres d’origine qu’ils appellent “tekoha”, littéralement “le lieu où il est possible de vivre à notre manière”. Ils souhaitent quitter les réserves et installent des campements, qui, la plupart du temps sont légalisées.

Il existe aujourd’hui plus de 30 campements Kaiowá et Guarani confinés sur les bords des routes ou à l’intérieur des “fazendas”, dans des zones qu’ils ont occupées. À cela s’ajoute plus de 20 zones qui ont été récupérées et régularisées après la forte pression des indigènes qui ont perdu plusieurs leaders communautaires dans leur lutte.


Mais toutes ces territoires sont très restreints. Seul le territoire de Panambizinho, seule zone homologuée par le gouvernement Lula et qui n’a pas été annulée par le Tribunal Fédéral (STF), compte 1200 hectares.


Le Ministère Public Fédéral, institution fédérale indépendante, destinée à représenter les intérêts des citoyens et des communautés lors des procédures pénales (le véritable quatrième pouvoir au Brésil) a déclaré:  “reporter encore la discussion sur l’occupation traditionnelle du territoire en question reviendrait à perpétuer une injustice flagrante commise contre les Indiens, lors de trois phases historiques successives. La première quand on leur a pris leur terres. La deuxième quand l’Etat a négligé, a bâclé ou a laissé traîner le processus de révision des limites territoriales. La troisième lorsque le Juge Fédéral les a empêchés d’invoquer et d’exercer leur droit ancestral sur leurs terres”.

 Pour l’anecdote, vous savez peut-être que nombres d’internautes, notamment sur Facebook, ont remplacé leur nom de famille par Guarani-Kaiowa. Ceci a profondément touché les indiens, qui nous adressent cette réponse via le groupe Facebook “Suicide collectif” Facebook soutien au Guarani-Kaiowa:

“Nous Guarani et Kaiowá survivants et qui voulons vraiment survivre, souhaitons par ce simple message exprimer notre immense remerciement public à toutes et tous d’avoir ajouté à vos noms Guarani et Kaiowá.


Comme chacun le sait, les Guarani et les Kaiowá seuls peuvent être exterminés, mais nous avons la certitude qu’avec la solidarité humaine réelle et le soutien de vous tous nous pouvons être sauvés des diverses violences annoncées contre nos vies et surtout éviter notre extinction ethnique. Grâce à ce geste d’amour pour nos vies que vous manifestez, nous ressentons un peu de paix et d’espoir en une vraie justice. Nous avons compris qu’il existe des citoyennes et des citoyens mûs par un réel amour du prochain, qui ont soif de justice et qui exigent cette justice. Nous ne savons pas avec quels mots vous remercier tous sinon en disant JAVY’A PORÃ, que la paix soit dans vos cœurs.


Merci beaucoup.”


mardi 16 octobre 2012
Plus de 500 gendarmes et CRS ainsi que deux hélicoptères et d'importants moyens techniques ont convergé mardi à l'aube sur la zone du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes pour en déloger 150 squatters opposants à l'aéroport.

Dans la nuit, à partir de 6H30, des convois de plusieurs dizaines de véhicules de gendarmerie ou de CRS ont convergé depuis Nantes et plusieurs hôtels alentour où logeaient les escadrons venus d'autres régions.

Sur place, dans plusieurs lieux occupés où la presse avait été conviée car l'opération avait été éventée depuis plusieurs jours, les anti-aéroports, anarchistes comme agriculteurs locaux, finissaient leur veillée d'arme en écoutant radio klaxon, une radio pirate émettant sur la fréquence habituellement occupée par la radio d'autoroute du groupe Vinci, concessionnaire de l'aéroport.


A partir de 6H45, une première expulsion a été annoncée puis un barrage de palettes a été enflammé par des opposants sur une route, rapidement dégagé par l'arrivée des forces de l'ordre.

Un détachement de CRS s'est avancé vers 07H15 sur le lieu dit Bel Air. Après avoir demandé le déménagement de tous les meubles, chargés dans une remorque, les CRS renforcés par des gendarmes, ont évacué de force les lieux, occupés par une vingtaine d'opposants déterminés qui scandaient: On n'est pas des voyous et on vit ici, on reste ici.


Une fois sortis de la maison, les opposants ont fait un sit in sur la route pendant une heure en scandant des slogans.

Le préfet de Loire-Atlantique, Christian de Lavernée, a indiqué en milieu de matinée que les onze lieux ciblés étaient sous contrôle. On a eu quelques résistances, quelques personnes grimpées sur les toits, mais pas de procédures judiciaires, pas d'interpellation, a-t-il déclaré.

Les forces de l'ordre resteront quelques jours car, si une nouvelle occupation illégale se produit, nous interviendrons immédiatement, a-t-il ajouté.

Ces maisons vont être démolies, certaines dans les deux ou trois jours, d'autres d'ici une quinzaine de jours en raison de présence d'amiante, a indiqué le préfet.

Sur les routes encore filtrées par des barrages de police en fin de matinée, de nombreux véhicules - de forces de l'ordre, d'opposants à l'aéroport, mais aussi des camions de déménagement venus vider les maisons - se croisaient. Plusieurs barricades d'opposants étaient encore en place sur des routes.

A la Vache Rit, grange de regroupement historique des opposants à l'aéroport, plusieurs dizaines de voitures avaient convergé et les squatters expulsés étaient conviés par les agriculteurs de la zone à s'y regrouper.

C'est un gros coup médiatique. Demain, ça peut être nous. Donc, c'est pour ça qu'on soutient les personnes expulsées, expliquait sur place Sylvain Fresneau, opposant et agriculteur, lui même sous le coup d'une procédure d'expropriation.

Les travaux préparatoires à la construction de l'aéroport (défrichement, bilan archéologique, transfert d'espèces protégées, construction du barreau routier) doivent commencer fin 2012 - début 2013 pour un achèvement prévu en 2017, a précisé sur place le directeur du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes pour le groupe Vinci, Eric Delobel.

D'ici fin 2012, une nouvelle opération - de moindre ampleur - d'expulsion des derniers lieux d'occupation illégale aura eu lieu tandis que les habitants qui occupaient légalement leur maison - une vingtaine selon la préfecture - ne partiront qu'au terme des procédures d'expropriation dont ils font l'objet.

Ce projet d'aéroport à 30 km au nord de Nantes, destiné à remplacer en 2017 l'actuel aéroport de Nantes Atlantique situé au sud de l'agglomération, a été validé par l'Etat et les collectivités locales socialistes.


Source : ©AFP


vendredi 7 septembre 2012
Yoko Ono et Sean Lennon présentent "Artists against fracking", le 29 août 2012, à New York.

Ils veulent mobiliser les artistes contre la fracturation hydraulique...
Imagine un monde sans gaz de schiste: ce pourrait être le nouveau
refrain de la célèbre chanson de John Lennon. Yoko Ono et son fils,

Sean Lennon, se lancent dans une campagne contre la fracturation hydraulique, rapporte le New York Times.

«Soyez créatifs»

Mercredi, Yoko Ono et Sean Lennon ont présenté leur association Artists against fracking, dont le but sera de convaincre le gouverneur de l’Etat de New York de ne pas utiliser la méthode de la fracturation hydraulique pour exploiter les gaz de schiste dans sa région. 

Les artistes qui soutiennent la démarche, parmi lesquels Lady Gaga ou Paul McCartney, sont libres de trouver leur moyen de lutter contre la fracturation hydraulique. 

«Quand les gens demandent "Qu’est-ce que je peux faire?", je leur dis "Soyez créatifs", explique Yoko Ono. Je pense à l’esprit, à l’intelligence, nous en avons.»

«Ce qui nous distingue, c’est que nous sommes écoutés par notre public», déclare Sean Lennon. Les artistes sont incités à parler des gaz de schiste à leurs fans, aussi bien sur scène que sur les réseaux sociaux. Yoko Ono, espère faire de l’Etat de New York un «beau modèle écologique».

mercredi 5 septembre 2012
Environ 40% des forêts du Liberia ont été vendues à des compagnies forestières dans le cadre de contrats secrets et souvent illégaux, a affirmé mardi l'ONG Global Witness, quelques jours après l'annonce par la présidence d'une enquête sur l'octroi des permis d'exploitation.

Une enquête menée par Global Witness a révélé que ces deux dernières années, un quart des terres de ce pays d'Afrique de l'Ouest a été cédé à des compagnies d'exploitation forestière, selon le rapport rendu public mardi.

Selon l'ONG, les nouveaux contrats d'exploitation forestière couvrent désormais 40 % des forêts du Liberia et près de la moitié de ses meilleures forêts vierges.

Ils ont donné à des compagnies liées au géant malaisien bien connu de l'exploitation forestière Samling un accès sans précédent à quelques-unes des forêts les plus préservées du Liberia, ajoute l'ONG.

Samling et ses filiales ont été impliqués dans des affaires d'exploitation illégale au Cambodge, au Guyana et en Papouasie-Nouvelle Guinée.

Vendredi, la présidente du Liberia Ellen Johnson Sirleaf avait annoncé l'ouverture d'une enquête indépendante sur l'octroi des permis d'exploitation, après avoir suspendu le directeur de l'Autorité du développement forestier, Moses Wogbeh.


Source ©AFP


vendredi 3 août 2012
"Le processus d'enquête des fuites de pétrole dans le Delta du Niger au Nigeria est un véritable " Fiasco", la compagnie Shell consacre toute son énergie à faire de la mauvaise communication plutôt que d'affronter la réalité de la vétusté de ses installations sur place: Elles sont mal entretenues et sujetes à de nombreuses fuites, certaines d'entre elles ayant même un impact dévastateur sur les droit de l'homme en général" indique Audrey Gaughran,  responsable des questions relatives aux enjeux internationaux d'Amnesty International sur le site web de L'ONG


Les résultats de l’enquête sur les dernières fuites rapportées dans le delta du Niger et en particulier de celle du pipeline dans la région de Bodo Creek au Nigeria en juin et juillet dernier, sont sans appel.


Nos experts ont les preuves formelles que ces fuites sont dues à la corrosion des canalisations de la compagnie, mais Shell continue d'ignorer ces preuves.


" Nous avons beau les présenter aux responsable de Shell, la compagnie continue de nier les faits, et continue d'affirmer que les fuites sont dues à des sabotages"


Amnesty International et le CEHRD qui ont mené l'enquête en commun, ont demandé à la société américaine Accufacts, experte dans le domaine pétrolier et qui a de nombreuses années d'expérience dans l'examen d' infrastructure pétrolière, d'examiner les photographies du pipeline de Bobo Creek au point de fuite.


Ils ont déclaré:

"Cette fuite est apparemment due à la corrosion externe du pipeline. C'est la perte de la couche métallique extérieure du tuyau qui créée cette corrosion. C'est une avarie classique, nous la constatons régulièrement sur d'autres pipelines"



Lorsque Amesty International a contacté le siège de la compagnie Shell pour lui réclamer des preuves à l'appui de leurs accusations de sabotage du pipeline, il nous a été répondu que Shell n'a jamais porté de telles accusations, et que son enquête interne n'était pas encore achevée. 

Elle ne veut pas s'expliquer sur les déclarations faites par ses dirigeants sur place, qui devant les communautés locales désespérées, les accusaient suspicieusement de sabotages.


Néanmoins Shell affirme que son équipe d'enquête conjointe, qui comprend des membres de la communauté, les organismes de réglementation, le personnel de Shell et les représentants de la police et la Force opérationnelle interarmées, n'était pas en mesure d'achever son investigation parce que, soit disant, des jeunes locaux leur ont jeté des pierres dessus. Les témoins sur place contredisent cette version étant eux même des enquêteurs.


Shell indique qu'elle va maintenant remplacer cette longueur de pipeline défectueux, et examiner minutieusement la conduite impliquée, dans l'un de ses propres centres de recherche où, dit elle, des tests seront fait.


Le milieu communautaire locale et les militants des droits de l'homme craignent désormais que ce processus soit totalement sous le contrôle de Shell et manque de transparence, les résultats ne peuvent plus être crédibles.


Les pipelines de Shell dans la région sont vieux et beaucoup n'ont pas été correctement entretenus ou remplacés. Les populations locales et les ONG signalent que les tuyaux dans la zone de Bodo Creek n'ont pas été remplacés depuis 1958.

Lorsque Amnesty International a demandé à la compagnie Shell de confirmer l'âge et le statut des ses tuyaux dans cette région, la société n'a pas répondu.



Il y a un an, le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) a publié un important rapport sur les effets de la pollution par les hydrocarbures dans la région Ogoni du Delta du Niger. Parmi ses conclusions, le PNUE a confirmé que les organismes de réglementation du Nigeria "sont à la merci des compagnies pétrolières quand il s'agit de mener des inspections sur place". 

Le PNUE a également constaté que Shell avait omis de se conformer à ses propres normes internes en ce qui concerne le maintien de ses infrastructures.


«Des années de mauvaises pratiques en matière d'enquêtes sur les déversements accidentels d'hydrocarbures au Nigéria  ont conduit les communautés à être particulièrement méfiantes et vigilantes», a déclaré Stevyn Obodoekwe.


"Shell n'a jamais présenté de preuve de sabotage dans nos enquêtes précédentes, l'enquête à Bodo Creek est un exemple de plus. Ces fuites ne peuvent plus restées sous silence et continuées à être attribuées à des sabotages".

Des milliers de déversements accidentels de pétrole ont eu lieu dans le delta du Niger depuis que l'industrie pétrolière a commencé ses opérations dans les années 1950. La corrosion des tuyaux et la défaillance du matériel sont responsables de la majorité des fuites.


Ces dernières années, le sabotage, le vandalisme et le vol du pétrole ont également contribué à la pollution. Toutefois, la corrosion et la défaillance du matériel restent le principal problème et cette question n'est jamais abordée.


De plus, au Nigéria,  et par contrat,  les compagnies pétrolières sont tenues responsables de la surveillance de leurs infrastructures , et autant que possible, de les protéger de toutes vulnérabilités où manipulations potentielles. Sur cette question, Shell n'a pas répondu à notre demande pour obtenir des renseignements sur les mesures qu'elle a prise pour empêcher tout sabotage ou vandalisme sur ses installations.


En conséquence ce 3 Août 2012, Amnesty International et le CEHRD ont donc publié en commun un rapport sur l'enquête en cours, sur la fuite du pipeline de Bodo Creek en Juin et Juillet Dernier. 

Ce rapport met l'accent sur le manque de transparence dans le processus de l'enquête et l'échec de la compagnie Shell à divulguer toutes les informations nécessaires à l'enquête, par exemple sur l'état ou l'âge de ses tuyaux et ses infrastructures dans la région.


Depuis 2011, Shell publie des rapports d'enquête sur ses déversements accidentels d'hydrocarbures sur son site Internet.


Cette initiative a déjà été saluée par Amnesty International et le CEHRD. 

Cependant, nos deux organisations font clairement savoir au public que les processus d'enquête sur le terrain restent très problématiques, il y a un manque cruel d'indépendance et de transparence dans les investigations menées.




Source © Audrey Gaughran
Responsable des questions relatives aux enjeux internationaux d'Amnesty International




Le texte original sur le site d'Amnesty International est ici


Trad. © Nature Alerte




...et déjà en 2011...

jeudi 19 juillet 2012
La directive européenne du 21 octobre 2009 et la loi Grenelle II du 13 juillet 2010 interdisent l'épandage de pesticides par voie aérienne.

En dépit de cette interdiction, la préfets de la Haute-Garonne et du Gers ont pris début juillet des arrêtés dérogatoires autorisant l'épandage aérien de pesticides sur les cultures de maïs du département, contre l'avis de nombreux élus et des apiculteurs : depuis hier, des épandages par avion de pesticides sont en cours dans ces deux départements.

Ces traitements dérogatoires rendus légaux par une circulaire ministérielle, relancent la guerre pas vraiment éteinte, entre les défenseurs de l'environnement, les cultivateurs bio, les apiculteurs, les populations riveraines et les commanditaires de des épandages.


Si l'épandage aérien de pesticides est interdit en France (arrêté du 31 mai 2011, qui découle de la loi Grenelle 2) car cette technique présente "des risques importants pour la santé et l'environnement", une circulaire du ministère de l'Agriculture en date du 5 mars, publiée discrètement, a introduit de nombreuses exceptions à une interdiction pourtant très claire.  Intitulé « Liste des produits phytopharmaceutiques autorisés ou en cours d'évaluation pour les traitements par aéronefs », ce texte fournit aux pouvoirs publics départementaux la possibilité de délivrer des dérogations pour toute une série de fongicides, herbicides, insecticides destinés à traiter le maïs, le riz, la vigne et les bananiers. 


La circulaire du 5 mars émane de la direction générale de l'alimentation et donne la liste de sept pesticides «autorisés », dans la mesure où ils ont été évalués par l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation de l'environnement et du travail (Anses), spécifiquement pour être appliqués par voie aérienne.

Le feu dans les maïs gersois et toulousains

Selon France 3 / Midi Pyrénées,  les communes concernées par les épandages hier dans le Gers étaient Samatan et Bezeril. En Haute-Garonne : Le Castera, Villaudric, Villematier, Castelginest, Caignac, Montaut. Aujourd'hui, c'est le tour de Carbonne, Salles, Saint-Elix, et Lavelanet de Comminges. Les traitements se font par hélicoptère.


Le produit utilisé serait un insecticide le Sherpa 2 GC (cyperméthrine) en micro granulé. Il est utilisé contre la pyrale du maïs, un insecte ravageur pour cette culture. Au total, "Sud Ouest" précisait le 10 juillet que dans le Gers, le Préfet avait accordé l'autorisation à 14 communes sur 45 qui demandaient un épandage dérogatoire.

En Haute-Garonne, l'arrêté du Préfet  porte sur 8.000 hectares et sur quatre zones classées Natura 2000  (ce qui est vraiment paradoxal) et restera en vigueur jusqu'au 12 septembre. 


Il autorise des entreprises spécialisées de survoler les champs de maïs à une altitude d'une cinquantaine de mètres pour y épandre de la deltamétrine, de la cyperméthrine et du chlorantraniliprol pour traiter les insectes ravageurs du maïs. 

Dans le Gers,  14 communes sont concernées, mais aucune zone Natura 2000. 

 Si  ces arrêtés mettent aujourd'hui le feu entre apiculteurs, écologistes, élus locaux, maïsiculteurs et pouvoirs publics, c'est que les épandages n'auraient en outre pas été annoncés en Haute-Garonne. Les apiculteurs et les défenseurs de l'environnement, très remontés, font en effet valoir que même si l'autorisation dérogatoire est légale, ce contre quoi ils mènent une guerre acharnée, l'obligation est aussi faite aux épandeurs de prévenir les populations et les exploitants agricoles riverains 72 heures à l'avance, afin de leur permettre de prendre les mesures de précaution qui s'imposent. Toujours selon France 3 / Midi Pyrénées, associations environnementales et apiculteurs dénoncent ainsi « la violation de nombreux articles de l’arrêté signé par le préfet de Haute-Garonne le 5 juillet 2012 » comme le « non respect du délai d’information des apiculteurs », « la non communication des parcelles traitées » ou encore « du maïs en fleur dans certaines communes concernées ».

Les abeilles et les hommes menacés : en Haute-Garonne, il y a de la colère dans l'air

apiculture,maïsiculture,pesticidesNombre d'études mettent désormais en corrélation l'incidence des pesticides sur l'augmentation de certaines maladies chez les agriculteurs (cancers, maladie d'Alzheimer). Quant aux apiculteurs, ils  dénoncent aussi les conséquences de ces épandages aériens sur les abeilles avec « un effet de mortalité dans la ruche » ou encore un risque de perturbation du comportement de l’abeille.

Les apiculteurs en pointe

Pour Olivier Fernandez, président du syndicat des apiculteurs de la Haute-Garonne, qui s'appuie sur trois études réalisées par des chercheurs du Centre National d'Études Vétérinaires et Alimentaires Sophia, Antipolis et de l'institut de recherches en apiculture de l'académie des sciences agricoles de Pékin,"la deltamétrine et la cyperméthrine sont des insecticides toxiques pour les abeilles". C'est ce qu'il expliquait à La Dépêche du Midi, le 5 juillet dernier. Selon lui, la décision préfectorale fragilise encore le rucher du département déjà frappé chaque année par un taux de mortalité de 60 % de son cheptel d'abeilles, alors que le taux moyen national est de 35 %. Il précisait par ailleurs que des rotations de cultures et des techniques de lutte intégrée qui sont pratiquées dans le Gers et dont l'efficacité est reconnue par l'INRA (Institut national de recherches agronomiques) permettent de lutter contre les insectes ravageurs du maïs sans avoir recours aux pesticides.


Les élus locaux vent debout
 

La député européenne Europe écologie-Les Verts Catherine Grèzes, et le député maire de Saint Jean Gérard Bapt ont aussi écrit au préfet de la Haute-Garonne pour attirer son attention sur les risques encourus par le rucher départemental et le réseau hydrique ainsi que sur les conséquences pour la santé publique de ces épandages qui seront réalisés à 50 mètres des habitations. Un courrier a également été adressé au préfet par le président du conseil général Pierre Izard.

La préfecture veut relativiser

De son côté, dans un communiqué de presse, la préfecture de la Haute Garonne a expliqué que « ces traitements sont indispensables pour prévenir des maladies pouvant entraîner le développement de produits toxiques dans le maïs destiné à la consommation animale et humaine. » La secrétaire générale de la préfecture rajoutait par ailleurs "que ces traitements aériens ont déjà été pratiqués en 2011 et qu'un seul cas de mortalité d'abeilles a alors été constaté dans le département".


L'épandage aérien dans les Landes fait le buzz sur internet 


Si les épandages aériens en cours suscitent des réactions de colère en Haute-Garonne et dans le Gers, dans les Landes, où le préfet devait autoriser le 18 juillet des dérogations, une pétititon fait le buzz sur internet. Adressée au préfet , elle demande l'arrêt des dérogations d'épandages aériens pesticides sur 8000 ha du département. Soutenue par les Amis de la Terre 40, la SEPANSO 40, le CiVAM Bio 40, ATTAC Landes Côte Sud, INDECOSA CGT 40, la pétition rappelle  que "la préfecture des Landes s'apprête à autoriser les dérogations demandées par des producteurs (AGPM, association des groupements de producteurs de Mais) et la coopérative Euralis (64) sur le mais doux et le maïs semence". Elle précise que "les insecticides utilisés (Coragen, Protech, Balthazar) sont dangereux pour la sante humaine, les abeilles et l’environnement, notamment dans l'eau, où leur dispersion est très toxique pour les organismes aquatiques". Dans un passé récent, des cas d’intoxication liés aux produits phytosanitaires, dont un grave à Port-de-Lanne, se sont en effet produits lors d’épandages dans les Landes. Les opposants ne nient pas l'existence d'insectes très nuisibles pour les cultures, comme la pyrale, mais ajoutent qu'il existe des solutions biologiques pour lutter contre eux. Ils appellent enfin à "modifier les pratiques agricoles de monculture intensive", qui ont, selon eux, "pour conséquence la présence de ces insectes nuisibles, tout en conduisant à la dégradation rapide de l’environnement, des sols, des ressources en eau, qui ne pourront que détériorer la santé des habitants".

Pour les écologistes, la question de l'épandage aérien des pesticides n'est finalement qu'un maillon de toute la chaine des pratiques agricoles intensives majoritaires aujourd'hui, qu'il faudrait modifier pour préserver l'environnement et la santé humaine.

Selon le site Actu-environnement, huit cents opérations d’épandage aérien sont autorisés cette année en France, la grande majorité Outre-mer. Une réalité bien éloignée de l'objectif d'interdiction des pesticides affiché dans le Grenelle 2 de mai 2011, contourné par la circulaire du ministère de l'Agriculture du gouvernement précédent, en date du 5 mars 2012...

Source © Cathy Lafon/ maplanete.blogs.sudouest.fr

Il nous faut plonger dans les délices des lobbys, là où l’âme humaine devient un désert, et accouche par ses élévations toutes les beautés de sa puissance. 

 ...
Et pour les autres qui se sentent quelques peu concerné(e)s et engagé(e)s
La pétition c'est ici (cliquez sur le lien)


Le maire de Saint-Laurent-du-Var, Henri Revel, a porté plainte contre X après la fermeture il y a quelques jours, pour cause de pollution, de deux plages situées sur sa commune à l'embouchure du fleuve Var, a-t-il annoncé dans un communiqué reçu jeudi par l'AFP.

La semaine dernière, deux des quatre plages de Saint-Laurent-du-Var, une station balnéaire de la Côte d'Azur jouxtant Nice, ont été fermées en raison d'un taux anormalement élevé d'Escherichia coli, une bactérie susceptible de provoquer des infections urinaires ou des gastro-entérites. L'une a été rouverte au bout de deux jours et la seconde au bout de cinq.

Cette pollution a provoqué ce week-end des rumeurs, via des SMS et sur les réseaux sociaux, faisant état d'un incident grave à la station d'épuration et de centaines de baigneurs malades qui afflueraient aux urgences. Samedi soir, la mairie de Nice a démenti ces rumeurs infondées et assuré qu'elle allait porter plainte pour dénonciation calomnieuse.

Dans un communiqué, le maire de Saint-Laurent-du-Var dit vouloir connaître la vérité sur cette pollution maritime, certes terminée mais d'origine toujours inconnue à ce jour.

La municipalité souhaite que toute la lumière puisse être faite sur cet incident regrettable qui a jeté injustement le discrédit sur une partie du littoral de la Côte d'Azur et qui a causé un préjudice économique certain en plein démarrage de la saison estivale.

En effet, poursuit le maire de Saint-Laurent-du-Var, compte-tenu des rumeurs les plus folles et autres +hoax+ qui ont circulé ces derniers jours, il convient aujourd'hui de rechercher la cause réelle de cette pollution bactériologique accidentelle ou, plus grave, malveillante, d'en connaître le ou les auteurs (...), afin notamment que de tels faits ne puissent pas se reproduire à l'avenir.

La mairie soupçonne une pollution provenant du fleuve Var dont l'embouchure a dévié à l'automne dernier après une forte tempête. Depuis lors, les eaux du fleuve s'évacuent directement en direction des plages.


Source ©AFP 


...Ben vi quoi ...encore un coup des terroristes...qui font caca dans l'eau qu'on vous dit...Non mais M....alors...
lundi 16 juillet 2012
L'Occident est responsable de la sécheresse qui frappe le sud de l'Iran dans le cadre de sa "guerre non déclarée" contre la République islamique, a affirmé un vice-président iranien cité lundi par l'agence Fars.
 
"J'ai des doutes sur la sécheresse anormale qui touche le sud du pays. L'oppression et le colonialisme mondial (appellations de l'Occident par les dirigeants iraniens) influencent la situation météorologique avec des moyens technologiques (...) et cela fait partie de la guerre non déclarée" des Occidentaux contre l'Iran, a déclaré le vice-président chargé du tourisme, Hassan Moussavi.



Source © Europe1.fr avec AFP
lundi 9 juillet 2012
Quelque 2.600 océanographes réunis en Australie ont prévenu lundi que les récifs coraliens dans le monde étaient en train de décliner rapidement et ont appelé à agir de manière urgente sur le changement climatique pour sauver ce qu'il en reste.

Dans un appel inédit publié à l'occasion du Symposium international sur les récifs coraliens, à Cairns (nord-est), ces scientifiques parmi les plus réputés dans leur domaine soulignent que les moyens de subsistance de dizaines de millions de personnes sont en danger.

Les récifs procurent travail et nourriture à nombre d'habitants des régions côtières dans le monde, génèrent des revenus via le tourisme et servent de brise-lames naturels en cas de fortes vagues et de tempêtes, indiquent-ils.

Les scientifiques réclament des mesures urgentes pour parer aux dégâts croissants causés par la montée de la température des océans, l'acidification des eaux, la surpêche et la pollution venue des terres.

Nous avons une fenêtre dans le temps pour que le monde puisse agir sur le changement climatique, mais elle se rétrécit rapidement, a déclaré Terry Hughes, président du symposium, qui se tient tous les quatre ans en présence de scientifiques de quelque 80 pays.

Aux Caraïbes par exemple, 75 à 85% de la surface occupée par les coraux a été perdue ces 35 dernières années, note Jeremy Jackson, océanographe au Smithsonian Institution (Etats-Unis). La Grande barrière de corail en Australie, qui est pourtant un des écosystèmes marins les mieux protégés au monde, a enregistré un déclin de 50% de ses coraux en un demi-siècle.

Ce qui est bon pour les coraux est aussi extrêmement important pour les gens, et nous devons nous réveiller, a déclaré M. Jackson. L'avenir des récifs coraliens n'est pas qu'un problème marin, c'est un problème capital pour l'humanité.

Stephen Palumbi, de la station marine Hopkins à l'université américaine de Stanford, souligne qu'il faut aussi résoudre les problèmes engendrés par un développement agraire anarchique et des pratiques de pêches intensives.

Plus de 85% des récifs dans le Triangle asiatique des coraux sont menacés directement par des activités humaines, telles que le développement des régions côtières, la pollution et la surpêche.

Le Triangle asiatique comprend l'Indonésie, la Malaisie, la Papouasie-Nouvelle Guinée, les Philippines, les îles Salomon, le Timor oriental. Il couvre près de 30% des récifs coraliens du monde et abrite plus de 3.000 espèces de poissons.

L'appel commun aux 2.600 scientifiques n'est pas un effort supplémentaire visant à décrire la situation, a insisté le président de la Société internationale de l'étude des récifs, Robert Richmond.

La communauté scientifique a produit une énorme quantité de recherches depuis des années, elles montrent toutes que nous sommes face à une véritable catastrophe à venir. Nous sommes comme des médecins qui ont diagnostiqué une maladie du patient, mais qui restent impuissants sans une véritable mobilisation financière internationale , a-t-il déclaré.

Nous devons tous être engagés de manière beaucoup plus active et apporter aux autorités publiques des solutions permettant de réussir, a-t-il ajouté.



Source ©AFP


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vendredi 6 juillet 2012
Marseille - L'Agence de l'eau Rhône-Méditerranée et Corse et la Direction interrégionale de la mer Méditerranée (DIRM) ont dévoilé vendredi un plan d'action de 600 millions d'euros, entre 2013 et 2018, dont les priorités sont de restaurer les habitats marins et de traquer les rejets illicites en mer.


On engagera désormais 100 millions d'euros par an pour préserver la mer, c'est une manne financière gigantesque, a souligné le directeur de l'Agence de l'eau Rhône-Méditerranée et Corse, Martin Guespereau, lors d'une conférence de presse à Marseille organisée avec son homologue de la DIRM, Pierre-Yves Andrieu.


Sur ce montant, 75% seront consacrés à la réduction des flux polluants, 80% des pollutions en mer étant d'origine terrestre, a souligné M. Andrieu. (Ajout de nature Alerte: sans compter les plateformes offshore a venir bien entendu...subtil...) Le reste - 25 millions d'euros, un montant en très nette hausse par rapport aux budgets précédents - ira à la restauration des fonds marins, la recherche, la gestion, la surveillance et la sensibilisation des usagers de la mer.


Ce plan d'action, le 10e mis en oeuvre pour le littoral et la mer par l'Agence de l'eau de la Méditerranée, s'inscrit dans le cadre d'une directive cadre européenne adoptée le 17 juin 2008, ( ajout Nature Alerte ...ça va, ils n'ont pas trop de retard...) visant à garantir un bon état écologique du milieu marin au plus tard en 2020. Ce bon état étant à définir.


Pour ce faire, 13 objectifs environnementaux (Ajout Nature Alerte ...c'est vrai ça ...13 c'est un bon chiffre...) ont été fixés pour la Méditerranée occidentale, touchant à la préservation des habitats et des espèces, à la réduction des différents types de pollution et de pression sur l'écosystème, au développement de la recherche, de la réglementation et de la sensibilisation.


Ces objectifs feront l'objet d'une consultation publique sur internet entre le 16 juillet et le 15 octobre 2012 (Ajout Nature Alerte:...Magnez vous si vous êtes en vacances, après c'est la rentrée, olé...), le plan d'action final devant être validé en 2015 par le préfet maritime de la Méditerranée et le préfet de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, qui chapeautent un conseil maritime de façade. (Ajout Nature Alerte...de façade c'est pour le crépi ?...)




Source ©AFP / 06 juillet 2012

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...Et hep!!!... ça vous rappelle pas les négociations de 1973 ...?...bon ok...ça va ...je sors...



...Ah et puis ces deux dates à se souvenir...bien...sûr...!!!...alors...z'a vous de jouer...bon allez je démé...ninge...

mardi 3 juillet 2012
En se basant sur des théories scientifiques, des modélisations d'écosystèmes et des preuves paléontologiques, une équipe de 18 chercheurs, incluant un professeur de la Simon Fraser University (SFU, Vancouver), prédit que les écosystèmes de la Terre vont faire face à un effondrement imminent et irréversible.

Dans un article récemment publié dans Nature intitulé "Approaching a state-shift in Earth's biosphere", les auteurs examinent l'accélération de la perte de biodiversité, les fluctuations climatiques de plus en plus extrêmes, l'interconnexion grandissante des écosystèmes et le changement radical du bilan énergétique global. Ils suggèrent que tous ces éléments constituent des précurseurs à l'apparition d'un état planétaire de seuil ou encore d'un point de basculement[1]. Si cela s'avérait exact, ce que les auteurs prédisent pour le siècle en cours, les écosystèmes de la planète, tels que nous les connaissons, pourraient rapidement et irréversiblement s'effondrer.
"Le dernier point de basculement dans l'histoire de la Terre est apparu il y a 12 000 ans, lorsque notre planète est passée de l'âge de glace, qui a duré 100 000 ans, à un état interglaciaire", a déclaré Arne Mooers, un des auteurs de l'article et professeur de biodiversité à SFU. "A ce moment, des changements biologiques les plus extrêmes menant à notre état actuel sont apparus en seulement 1000 ans. C'est comme passer de l'état de bébé à l'âge adulte en moins d'une année. Mais la planète est en train de changer encore plus rapidement aujourd'hui".

"Il y a une probabilité très élevée que le prochain changement d'état global sera extrêmement perturbateur pour nos civilisations. Souvenez-vous, nous sommes passés de l'état de chasseurs-cueilleurs à celui capable de marcher sur la Lune dans une des périodes les plus stables et anodines de toute l'histoire de la Terre", a souligné Arne Moeers.
"Lorsque le seuil sera atteint, ce sera un point de non-retour. Ainsi, si un système bascule vers un nouvel état parce que vous y ajoutez beaucoup d'énergie, même si vous retirez ensuite cette nouvelle énergie, il ne repassera pas dans son état précédent. La planète ne possède pas la mémoire de son état précédent". Autrement dit, lorsque les activités humaines modifient le bilan radiatif de la Terre en émettant massivement des gaz à effet de serre, nous prenons un risque très élevé : celui de faire basculer brutalement tout le système climatique vers un nouvel état d'équilibre, sans que nos sociétés soient capables de s'adapter, tout comme les écosystèmes actuels.

Ces projections contredisent une croyance populaire répandue selon laquelle la pression de l'Homme sur le changement climatique qui détruit notre planète est encore contestable, et qu'un effondrement serait alors graduel et étalé sur plusieurs siècles. L'étude conclut que nous serions avisés de ne pas transformer la surface de la Terre de plus de 50%, ou nous ne serions plus capables d'inverser ce processus.

Or, nous avons aujourd'hui atteint 43% de ces changements, en convertissant les paysages en zones agricoles et urbaines. "En un mot, les hommes n'ont rien fait réellement de significatif pour éviter le pire car les structures sociales existantes ne sont juste pas les bonnes", dit Mooers. "Mes collègues qui étudient les changements climatiques induits à travers l'histoire de la Terre sont plus qu'inquiets. En fait, ils sont terrifiés"...
 


Source © Christophe Magdelaine / notre-planete.info

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Je vous invite à regarder ce documentaire avec attention vous y trouverez l'essentiel à  connaitre sur les raisons du dérèglement écologique que notre planète traverse actuellement , et dans la troisième partie les fondements majeurs de notre incapacité collective à réagir...

Voici les liens des trois parties:

partie 1/3 (ci dessous)
http://www.dailymotion.com/user/nature-boy-79/video/x8oy9l_la-11eme-heure-ecologie-13_news
Partie 2/3
http://www.dailymotion.com/user/nature-boy-79/video/x8oz58_la-11eme-heure-ecologie-23_news

partie 3/3
http://www.dailymotion.com/user/nature-boy-79/video/x8ozy6_la-11eme-heure-ecologie-33_news 



La 11ème Heure ecologie 1/3 par nature-boy-79

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