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lundi 29 septembre 2014
Ségolène Royal a assuré ce dimanche qu'il n'y aurait pas d'exploitation de gaz de schiste, ni même d'investigation sur le gaz de schiste, tant qu'elle serait ministre de l'Ecologie.

«Tant que je serai ministre de l'Ecologie, il n'y aura pas de gaz de schiste et pas d'investigation sur le gaz de schiste», a-t-elle déclaré lors du «Grand Rendez-vous» Europe 1/Le Monde/I-Télé, en réponse à une question sur la prise de position de Nicolas Sarkozy en faveur d'une exploitation du gaz de schiste en France. «Tous nos moyens publics et privés doivent être sur les économies d'énergie et les énergies renouvelables», a-t-elle ajouté.

«Une bulle spéculative»

«C'est une bulle spéculative, le gaz de schiste», a encore estimé Ségolène Royal. «Il n'est pas question à un moment où on a des ressources publiques rares d'investir dans des filières aléatoires et spéculatives», a-t-elle dit.

«Les experts américains en reviennent du gaz de schiste. Il y a beaucoup de dégâts environnementaux, ensuite le coût s'est révélé beaucoup plus important que prévu», a-t-elle souligné. «On commence à voir aux Etats-Unis des friches industrielles scandaleuses, avec des riverains effarés, des poches de pauvreté et des poches de chômage» sur les sites d'exploitation abandonnés, a poursuivi la ministre.

Nicolas Sarkozy s'était prononcé jeudi, lors de son premier meeting à Lambersart (Nord), en faveur d'une exploitation du gaz de schiste en France. «Je ne peux pas accepter que les Etats-Unis soient devenus, du point de vue de l'énergie, indépendants grâce au gaz de schiste et que la France ne puisse pas profiter de cette nouvelle énergie alors que le chômage ravage tant de nos territoires et tant de nos familles, c'est inacceptable», avait-il lancé.

Sous son quinquennat, le Parlement avait pourtant voté en juillet 2011 une proposition de loi UMP de Christian Jacob qui interdisait le recours à la technique de fracturation hydraulique pour exploiter le gaz de schiste.

Source © AFP
mardi 16 septembre 2014
La construction défaillante des puits est la principale cause de la contamination de l'eau potable provenant des activités de fracturation hydraulique, selon une recherche menée au Texas et en Pennsylvanie, deux Etats grands producteurs de gaz de schiste.

Jusque-là, sur de nombreux sites d'exploitation des gaz de schiste aux États-Unis, on pointait le doigt le procédé de fracturation lui-même pour expliquer la contamination de l'eau potable.

Mais les chercheurs, dont l'étude est publiée lundi dans les Comptes rendus de l'Académie américaine des sciences (PNAS), ont étudié plus de cent puits en Pennsylvanie et au Texas et ils ont pu déterminer d'où vient le gaz naturel trouvé dans l'eau des nappes aquifères. Selon eux celui-ci provient de défauts dans le ciment ou le revêtement des puits forés pour extraire le méthane.

«Nos données montrent clairement que la contamination des eaux potables dans les sites étudiés provenait de problèmes d'étanchéité des puits pour récupérer le gaz naturel, comme des défauts de coffrage ou d'application du ciment», explique Thomas Darrah, professeur adjoint des sciences de la terre à l'Université d'État de l'Ohio, un des principaux auteurs de cette recherche.

«Ces résultats paraissent exclure la possibilité que du méthane ait filtré pour polluer les nappes aquifères souterraines du fait du forage horizontal lui-même utilisé dans la fracturation hydraulique, comme certains le craignaient», ajoute Avener Vengosh, professeur de géochimie à l'Université Duke, en Caroline du Nord, un autre co-auteur.

«La bonne nouvelle c'est que la plupart de ces problèmes d'étanchéité des puits peuvent être évités en améliorant leur construction» grâce à une meilleure application des réglementations existantes, estime le professeur Darrah.

Le problème, relèvent ces chercheurs, est que les très bas prix du méthane ayant résulté aux États-Unis du boom des gaz de schistes ces dernières années pourraient pousser les sociétés d'exploitation à réduire au maximum leurs coûts d'exploitation, et ce aux dépens de la qualité de construction des puits.

Sur les 113 puits étudiés dans le gisement de gaz de schiste de Marcellus, en Pennsylvanie, et vingt dans le site de Barnett, au Texas, huit présentaient des problèmes d'étanchéité, mais aucun de ces problèmes n'était lié aux activités de fracturation elles-mêmes.

Source © AFP

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lundi 1 septembre 2014
Des citoyens et des écologistes pressent le gouvernement du Québec de prendre ses responsabilités face aux 600 puits de gaz abandonnés à travers la province, dont une majorité émettraient toujours d'inquiétantes quantités de méthane.

Des regroupements citoyens contre l'exploitation du gaz de schiste et l'Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) ont convié hier les médias autour d'un forage abandonné à Sainte-Françoise, dans le Centre-du-Québec. Le puits de gaz naturel, foré dans les années 70, n'est plus en opération depuis belle lurette, mais il émet toujours du méthane. Quand on y frotte une allumette, une flamme puissante s'en dégage. Le militant Serge Fortier a même démontré qu'une feuille de papier pouvait prendre feu par la simple combinaison de la chaleur et des émissions de gaz au sol.

Le porte-parole de l'AQLPA, André Bélisle, somme le gouvernement à mettre sur pied une équipe d'inspecteurs pour analyser l'ensemble des puits abandonnés au Québec et d'en identifier les plus polluants.

À l'heure actuelle, impossible de connaître précisément l'ampleur des émissions de gaz qui s'échappent des puits de gaz et de pétrole laissés à l'abandon par l'industrie.

Seuls les 31 puits creusés par fracturation hydraulique dans les dernières années ont été étudiés par le ministère de l'Environnement. De ces 31 puits, 19 auraient besoin d'être colmatés, rapporte M. Bélisle.

Le problème, rappelle-t-il, est que «la très grande majorité» des 600 puits orphelins laissent échapper du méthane, un gaz 36 fois plus dommageable pour l'environnement que le gaz carbonique selon les dernières données du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat.

Le méthane associé aux gisements de gaz de schiste risque au surplus de polluer les nappes phréatiques, martèle André Bélisle.

Le laxisme du gouvernement dénoncé

L'écologiste dénonce le laxisme des gouvernements qui se sont succédés depuis 2010, alors que le gaz de schiste suscitait la convoitise de l'industrie gazière. Même si l'exploitation du schiste est au neutre au Québec, M. Bélisle plaide qu'«il y a urgence à réduire nos émissions de gaz à effet de serre. On ne peut pas juste fermer les yeux sur un historique [de puits] en se disant que ça équivaut à des pets de vache. C'est un gros troupeau, quand même, 600 puits ou forages.»

M. Bélisle fait référence à la «vieille farce» de l'ancienne ministre des Ressources naturelles, Nathalie Normandeau, qui avait affirmé que les émissions de gaz des puits forés au Québec avaient le même impact qu'un «pet de vache».

«D'une certaine façon, elle était dans le champ, comme les vaches. D'une autre façon, elle avait raison, parce que les vaches émettent du méthane quand elle pètent», a lancé hier André Bélisle.

«Le gouvernement a traité ça comme des pets de vache. Il s'en foutait, on nous disait "Il y a rien là". En bout de ligne, c'est le contribuable qui va payer pour. Quand on comptabilise les problèmes liés au réchauffement planétaire, ce n'est pas juste la calotte glaciaire dans le pôle Nord. Les problèmes de réchauffement climatique sont extrêmes et causent plus de dommages ici-même chaque année», a-t-il poursuivi.

En plus d'une analyse poussée des puits et forages, l'AQLPA demande au gouvernement d'abandonner définitivement la filière du gaz du schiste.

Source © La presse.ca
lundi 7 juillet 2014
Le gouvernement allemand veut interdire l'exploitation du gaz de schiste au moins jusqu'à 2021, prenant acte d'une résistance forte dans l'opinion publique à l'égard du "fracking".

"Il n'y aura pas en Allemagne de fracturation hydraulique de gaz de schiste à des fins commerciales dans un avenir proche", a affirmé vendredi la ministre de l'Environnement, Barbara Hendricks.

Avec son confrère à l'Economie et l'Energie, Sigmar Gabriel, social-démocrate comme elle, Mme Hendricks a défini les principaux axes de la législation à venir sur ce sujet très épineux, sur lequel le gouvernement précédent s'était cassé les dents.

La défiance est très forte en Allemagne à l'égard du "fracking", nom anglais de la fracturation hydraulique. Le procédé consiste à créer des fissures souterraines et y infiltrer un mélange d'eau, de sable et de produits chimiques, pour permettre l'extraction de gaz capturé dans la roche.

Les inquiétudes se focalisent sur la pollution que pourraient causer les substances chimiques utilisées, notamment dans la nappe phréatique.

Mais l'industrie milite pour donner sa chance au gaz de schiste. Elle y voit la possibilité, comme aux Etats-Unis, de faire baisser ses coûts énergétiques parmi les plus élevés d'Europe, et de réduire la dépendance aux importations d'énergie, un argument porteur en ces temps de crise ukrainienne.

- La santé en priorité -

Les ministres concernés "prennent les inquiétudes de la population très au sérieux", a affirmé Mme Hendricks, "la protection de la santé et de l'eau potable ont priorité absolue".

Ils veulent donc fermer la porte au fracking de gaz de schiste, comme c'est le cas en France.

"Les projets de fracking de gaz de schiste au-dessus de 3.000 mètres seront interdits", précise le texte. L'essentiel des réserves de gaz de schiste de l'Allemagne est estimée se trouver plus haut que cette limite.

En 2021, un rapport doit faire le point sur "l'état des connaissances et des technologies" et le législateur se pencher à nouveau sur la loi. D'ici là, des tests seront autorisés sous conditions.

L'association de protection de l'environnement Bund a qualifié de "petit pas dans la bonne direction" les projets du gouvernement mais aimerait voir explicitement interdits les essais, et le fracking également sous 3.000 mètres.

La fracturation hydraulique pour extraire du gaz naturel conventionnel, qui a cours depuis les années 60 en Allemagne, restera "en principe possible" mais sera assortie de "règles supplémentaires" par exemple sur les caractéristiques des produits utilisés.

- Dépendance aux importations -

Dans les faits, tous les projets de fracking conventionnel sont au point mort, aucune nouvelle autorisation n'ayant été accordée ces dernières années. Et les projets de Berlin sont peu à même de relancer la machine.

"Si ces plans étaient concrétisés, il n'y aurait plus de production de gaz naturel, l'Allemagne serait 100% dépendante des importations", a déploré vendredi le président de la fédération des explorateurs de gaz et de pétrole WEG, Josef Schmid.

L'Allemagne n'est de toute façon pas très bien pourvue en gaz naturel, à l'exception de quelques gisements dans le nord du pays.

En revanche "nous avons du gaz de schiste pour assurer 100% de l'approvisionnement énergétique de l'Allemagne pendant dix ans, probablement même beaucoup beaucoup plus", assurait jeudi le patron du géant de la chimie BASF, Kurt Bock, fervent avocat du gaz de schiste.

Les propositions présentées vendredi doivent être soumises à l'approbation des conservateurs, l'autre membre de la coalition dirigée par Angela Merkel. Elles doivent ensuite se traduire non pas par une nouvelle loi, mais par un amendement du droit minier et des lois sur l'eau. Mme Hendricks mise sur une adoption des modifications avant la fin de l'année.

Source © AFP

Une vingtaine de militants de l'organisation écologiste Greenpeace ont bloqué lundi l'accès à un site d'exploration des gaz de schiste du géant américain de l'énergie Chevron en Roumanie, a rapporté un photographe de l'AFP.

Les manifestants, attachés les uns aux autres, se sont assis devant l'entrée du périmètre où est installée le forage d'exploration, dans le village de Pungesti, dans le nord-est de la Roumanie.

Ils ont brandi des pancartes disant non à la fracturation hydraulique, la technique très controversée d'extraction des gaz de schiste qui prévoit l'injection à haute pression d'eau mélangée à des substances chimiques dans le sol.

Un camion qui souhaitait entrer sur le site a été bloqué à l'extérieur, a rapporté le photographe de l'AFP.

Chevron a commencé l'exploration des gaz de schiste en mai dans cette région malgré la vive opposition de la population locale qui s'inquiète des conséquences environnementales et sur les ressources en eau dans une région qui dépend de l'agriculture pour sa survie.

L'exploitation industrielle du gaz de schiste ne peut pas se faire en affectant la vie de centaines de milliers de gens vivant sur les périmètres donnés en concession. Nous demandons la fin de ces initiatives contre l'environnement et la volonté des citoyens, a déclaré Laurentiu Ciocirlan, coordinateur de campagne de Greenpeace.

Chevron qui soutient mener ses opérations d'exploration en respectant les normes de sécurité affirme que toute décision sur une éventuelle extraction des gaz de schiste ne sera prise que d'ici trois à cinq ans.

Le groupe américain a obtenu des permis d'exploration dans d'autres régions de la Roumanie.

Opposé aux gaz de schiste lorsqu'il était dans l'opposition, le Premier ministre social-démocrate Victor Ponta est devenu un des plus fervents défenseurs de cette source d'énergie controversée dans le monde.

Autorisée aux Etats-Unis ou en Roumanie, la fracturation hydraulique est interdite en France.

Source ©AFP 
lundi 23 juin 2014
Le Comité du patrimoine mondial à l'UNESCO encourage le gouvernement canadien à créer une zone tampon permanente pour protéger le parc national de Gros Morne de la fracturation hydraulique.

Le comité a publié mercredi dernier des recommandations à l'égard du parc situé dans l'ouest de l'île de Terre-Neuve, à la suite d'une rencontre tenue à Doha, au Qatar.

La décision a été prise en réponse aux inquiétudes de groupes environnementaux concernant la possibilité d'activités de fracturation pour le pétrole et le gaz de schiste à proximité du parc.

Terre-Neuve-et-Labrador a adopté un moratoire sur la fracturation hydraulique en attente des résultats d'études.

Éric Hébert-Daly, directeur exécutif au bureau national de la Société pour la nature et les parcs du Canada (SNAP), a affirmé que la prochaine étape pour Ottawa était de répondre à la recommandation de l'UNESCO et de créer une protection permanente pour le parc de Gros Morne.

En 1987, le parc de Gros Morne a été classé au patrimoine mondial de l'UNESCO en raison de sa beauté naturelle exceptionnelle et de ses richesses géologiques.

La fracturation hydraulique consiste à injecter eau, sable et substances chimiques à des pressions élevées pour fracturer des formations rocheuses et permettre d'en extraire le pétrole et le gaz.

La perspective d'une telle pratique près de Gros Morne, un paradis pour les randonneurs, a suscité de vifs débats. Elle a aussi entraîné des mises en garde sur la pollution des eaux souterraines et d'autres risques pour l'environnement ou la santé publique.

Source © La presse Canadienne

dimanche 22 juin 2014
Des milliers de puits d'extraction de gaz de schiste abandonnés à travers l'état de Pennsylvanie aux USA libèrent des fuites incontrôlées du méthane en plus ou moins grande quantité dans l'atmosphère, confirme un nouveau rapport officiel.

L'étude a été mené par la scientifique Marie Kang de l'Université de Princeton  qui a étudié et inspecté 19 puits abandonnés en Pennsylvanie. Selon son rapport publié dans le journal "The Guardian", sur chaque puits qu'elle a visité, des fuites plus ou moins importantes de méthane ont été constaté, un gaz à effet de serre 34 fois plus puissant que le dioxyde de carbone.

En Pennsylvanie on dénombre entre 280 000 et 970 000 puits d'extraction abandonnés , la possibilité que des milliers d'entre eux libérent sans aucune surveillance du méthane en grande quantité est désormais devenue une situation trés préoccupante

Tout les vieux puits abandonnés des Etats-Unis pourraient alors contribuer grandement au changement climatique sans qu'aucun rapport documenté par des groupes gouvernementaux comme l'Agence de protection de l'environnement n'est chiffré les dégâts.

Plus grave, l'EPA ( l'agence américaine de protection de l'environnement ) ne tient pas compte de ces fuites de méthane dans ses estimations d' émissions totales de gaz à effet de serre libérées par les États-Unis. En effet elle ne détient aucune estimation des quantités de méthane libérées par ces fuites, puisqu'aucun puits abandonné n'est inspecté par les services de l'état.

L'étude de Marie Kang démontre que la réglementation actuelle de la Pennsylvanie rend totalement insuffisant les moyens de contrôle des fuites de méthane des anciens puits abandonnés après exploitation. Aucune réglementation, donc aucune inspection n'est rendue obligatoire. 

Robert Jackson de l'Université Duke a également mené des recherches et elles ont déjà révélé que les fuites de méthane issues des anciens puits d'extraction de gaz de schiste sont désormais devenues un grave problème aux États-Unis, il confirme qu'il serait grand temps de se pencher sérieusement sur cette situation devenue extremement préoccupante.

"Les émissions provenant de chaque puits d'extraction pris individuellement semble à première vue relativement faibles, mais il y a des centaines de milliers de puits abandonnés rien qu'en Pennsylvanie », at-il déclaré au Guardian. "

Il estime que les émissions totales de méthane issue des anciens puits abandonnés pourraient s'élever même à un huitième de tout le méthane libéré par les activités humaines rien que dans l'état de Pennsylvanie."

D'autres études ont déjà trouvé un lien entre les niveaux élevés de méthane dans le comté de Parker, au Texas, avec les activités de fracturation. 

Ailleurs des niveaux de méthane beaucoup plus élevés que la moyenne ont été aussi constaté dans les eaux voisines des puits par la Railroad Commission.

Bref, si vous pensez aux millions de puits abandonnés au monde, un flot de compréhension se déversera alors dans votre conscience, un cri terrible risque d'en jaillir, "où ont ils planqué le disjoncteur".

© Nature Alerte


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lundi 26 mai 2014
Alors qu'en France le débat sur les gaz et huiles de schiste n'est toujours pas complètement clos, l'exploitation de ces ressources fossiles non conventionnelles s'accélère dans le reste du monde, notamment en Argentine. 

Ce pays est en effet devenu le nouvel eldorado des multinationales pétrolières, à commencer par Total qui détient 11 permis, jusque dans une aire naturelle protégée 

Les Amis de la Terre France, Pays-Bas et Europe, et l'Observatorio Petrolero Sur ont publié un nouveau rapport « Repousser les limites - la ruée vers les gaz et huiles de schiste en Patagonie argentine », et deux représentants argentins ont été présents la semaine dernière à Paris pour demander des comptes à Total lors de son assemblée générale d'actionnaires. 

L'occasion aussi d'interpeller le gouvernement français et lui demander de réformer d'urgence le cadre légal qui permet aux multinationales d'agir en toute impunité.

La Patagonie argentine, connue pour la beauté de ses paysages et ses étendues sauvages, est devenue la nouvelle proie des multinationales pétrolières, qui se disputent le nouveau « joyau » de l'industrie : la formation de Vaca Muerta, qui couvre 30 000 km2, et contient d'immenses réserves potentiellement exploitables d'hydrocarbures non conventionnels, au deuxième rang mondial pour le gaz et quatrième pour le pétrole. 

Total, présent en Argentine depuis 1978, et deuxième opérateur de gaz du pays, a acquis des permis dès 2010, avant toutes les autres compagnies. Aucune limite ne semble être valable pour ses ambitions puisque la compagnie a même commencé à forer dans une aire naturelle protégée. 

Carolina Garcia, ingénieure en ressources naturelles et en environnement travaillant sur cette aire, et membre de la « Multisectorielle contre le fracking », témoigne des impacts dans sa province de Neuquén : « Nous nous sommes opposés à l'octroi du permis de Total sur l'aire protégée Auca Mahuida, mais le gouvernement provincial est passé outre notre avis technique. 

Le puits Pampa las Yeguas et les infrastructures qui y sont liées menacent cette réserve de biodiversité, notamment des espèces telles que le nandou choique, le condor, le guanaco ou le chat andin... 

Au-delà de cette aire, nous sommes mobilisés avec de nombreux habitants et communautés de la province, mais l'unique réponse des autorités est la répression et le déploiement d'une campagne de propagande pour soutenir l'industrie pétrolière ». 

Les populations locales sont difficilement dupes et peinent à croire en les promesses de progrès qu'est supposé apporter ce nouveau boom des gaz et huiles de schiste. En effet, après un siècle d'exploitation conventionnelle de gaz et pétrole, de nombreuses communautés souffrent déjà des lourds impacts sociaux et environnementaux de cette industrie, et les inégalités sociales et la pauvreté laissent plutôt apparaître une « malédiction des matières premières ». 

Selon Diego di Risio de l'Observatorio Petrolero Sur, co-auteur du rapport : « Les compagnies pétrolières avancent à grande vitesse, sans que les populations locales n'aient jamais été consultées ni même informées. 

Le développement des hydrocarbures non conventionnels a lieu sur les terres de communautés mapuche et de petits paysans, entrant en concurrence avec l'élevage de petit bétail. 

Les entreprises agissent en toute impunité car il y a une absence totale de contrôle de la part des gouvernements national et provincial, qui, au contraire, ont déroulé le tapis rouge pour attirer ces nouveaux investissements ! ». Ainsi, suite à un décret national et à des réformes légales au niveau provincial, de larges bénéfices ont été octroyés aux entreprises pétrolières : allongement de la durée des concessions à 35 ans, exemption d'impôts, augmentation du prix de vente du gaz, liquidation des devises à l'étranger, suppression des consultations publiques, etc. 

Par ailleurs, si l'entreprise YPF a été re-nationalisée au nom de la souveraineté énergétique, l'objectif principal est en réalité aussi le développement des gaz et huiles de schiste, et, malgré un lourd passif environnemental, l'expropriation de Repsol a finalement donné lieu à une indemnisation de 5 milliards de dollars. 

Juliette Renaud, chargée de campagne aux Amis de la Terre France conclut : 

« L'exploitation des hydrocarbures non conventionnels en Argentine illustre tristement le double standard qui existe selon que les multinationales françaises agissent en France ou dans un pays du Sud. La loi française interdit le recours à la fracturation hydraulique au nom de la protection de la santé des populations et de l'environnement, mais le gouvernement français n'a rien fait pour freiner le développement de gaz et huiles de schiste en dehors de nos frontières. Il doit agir immédiatement, en reconnaissant d'une part la responsabilité légale des maisons-mères des multinationales sur les activités de leurs filiales et sous-traitant, et d'autre part en prenant des actions concrètes pour sortir de notre dépendance aux énergies fossiles ». 

Les Amis de la Terre ont assisté le 16 mai à l'Assemblée générale du groupe Total. L'occasion d'interpeller le PDG de Total sur les investissements du groupe, dans une aire naturelle protégée en Patagonie, par le biais de leur partenaire argentine : Carolina Garcia, ingénieur en ressources naturelles et environnement, travaille à la direction des aires naturelles protégées de Neuquén : 

"Vous dites que vous êtes une entreprise responsable respectant les plus hauts standards environnementaux et sociaux au monde et même si les responsables politiques du gouvernement de Neuquén vous ont donné l'autorisation?, quelle crédibilité avez-vous sachant que vous avez acquis 3 concessions à cheval sur l'aire protégée Auca Mahuida dans une zone encore non affectée de l'aire, et que vous n'avez pas renoncé à forer ce puits alors que le rapport technique des experts environnementaux de la direction des aires naturelles protégées pointait du doigt des risques importants et s'était donc prononcé contre l'octroi du permis environnemental et la réalisation de ce puits ?"

 Christophe de Margerie, PDG de Total a répondu qu'ils étaient heureux d'avoir l'opportunité de répondre à cette question mais que l'AG n'est pas le lieu pour en débattre, qu'un rendez-vous aurait été plus pertinent, et qu'ils n’apprécient pas la polémique. 

De plus, il a indiqué que Total s'est engagé à ne pas aller sur les sites classés par l'Unesco, ce qui n'est pas le cas de l'aire protégée Auca Mahuida à Neuquén. Par ailleurs, il a contesté l'accusation d'illégalité des Amis de la Terre. 

Cependant, Total demandera plus de précisions à sa filiale argentine Total Austral et s'assurera personnellement? ?de trouver une solution. Enfin, Christophe de Margerie a indiqué que le groupe ne cherche pas à agresser l'environnement ou les populations et est ouvert à une rencontre avec les associations pour envisager la suite et de "corriger le tir" s'il y a vraiment un problème. 

Cette réponse ne satisfait pas les Amis de la Terre : Les autorisations ont été données par les responsables politiques de Neuquen, alors que la loi de cette province n'autorise que des activités soutenables à faible impact (type petit élevage, etc.) sur ces aires naturelles protégées?. 

C'est Total qui a décide d'acquérir ces permis alors qu'ils affectaient l'aire protégée et c'est l'entreprise qui a demandé de faire un puits à l'intérieur de l'aire. Surtout si Total était vraiment une compagnie responsable, ils auraient pu renoncer à leur projet suite à au rapport technique des experts environnementaux qui s'opposait au forage du puits en raison des risques importants pour la biodiversité de l'aire. 

Aujourd'hui le puits a déjà été foré et fracturé et les impacts dès cette phase d'exploration vont perdurer pendant plus de dix ans en raison de la construction du chemin d'accès au puits et de la construction de la dalle toujours présente : déforestation, fragmentation de l'habitat affectant la flore et les déplacements naturels de la faune censée être protégée sur cette aire d'Auca Mahuida. 

Sans parler des gaz à effets de serre déjà emis au travers du torchage du méthane, aggravant les changements climatiques... 


Les Amis de la Terre, l'Observatorio Petrolero Sur et la Multisectorielle contre le fracking à Neuquén demandent à Total, et autres compagnies pétrolières telles que Chevron ou Shell, d'abandonner immédiatement leurs projets de gaz et huiles de schiste en Argentine et ailleurs dans le monde. 

Notes 

Au travers de ses concessions couvrant 5 300 km2, Total contrôle 6 % du territoire de la province de Neuquén, alors que les aires naturelles protégées n'occupent que 2 % de ce territoire. Une proposition de loi a été déposée par des députés en novembre 2013, mais n'a toujours pas été traitée. Un soutien concret du gouvernement reste attendu, notamment suite aux déclarations de Laurent Fabius à l'Assemblée nationale le 6 mai 

Source © Les Amis de la Terre
Le Venezuela se lance à son tour dans l'exploitation du gaz de schiste, en partenariat avec les compagnies brésilienne Petrobras et américaine Williams International Oil & Gas, a annoncé mercredi 21 mai le ministre du pétrole, Rafael Ramirez.

Le pays importe actuellement entre 200 et 300 millions de pieds cubes de gaz par jour de la Colombie voisine. Disposant des plus importantes réserves de pétrole prouvées au monde (environ 298 milliards de barils), le Venezuela s'affiche au huitième rang mondial sur la liste des pays disposant des plus importantes réserves de gaz, selon le ministre.

« Un premier puits sera perforé dans le champ de Concepcion », dans le lac de Maracaibo (nord-ouest), par l'entreprise mixte Petrowayu, a précisé le ministre du pétrole, qui est également président de cette compagnie pétrolière publique vénézuélienne (PDVSA).

Petrowayu est détenu à 60 % par PDVSA, à 36 % par Petrobras et à 4 % par Williams. PDVSA a également signé un contrat de 2 milliards de dollars avec l'entreprise américaine de services pétroliers Schlumberger, Weatherford et Halliburton.

Source Le monde





vendredi 16 mai 2014
Ségolène Royal s’est dite, encore récemment, opposée à l’exploitation des hydrocarbures de schiste « en l’état actuel des technologies, car elles sont dangereuses ». 

La nouvelle ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie va avoir l’occasion de le prouver. 

Dans une lettre envoyée le 10 mai, les collectifs citoyens opposés à l’exploitation de gaz et pétrole de schiste lui demandent de ne pas signer la demande de mutation du permis de Mairy (Marne) en faveur de l’entreprise américaine Hess Oil qui recherche du pétrole de schiste. Pourquoi empêcher une mutation d’un permis alors que la fracturation hydraulique est toujours interdite ?

Qui dit mutation dit prolongation de la validité du permis. Celui de Mairy a été délivré en 2007 à l’entreprise texane Toreador. Plusieurs fusions d’entreprises permettent aujourd’hui à l’entreprise états-unienne Hess Oil de revendiquer ce permis. Ce qui a aussi l’avantage de maintenir la légalité administrative d’un permis devenu caduc : les prédécesseurs de Ségolène Royal n’ont signé ni autorisation de mutation, ni de prolongation du permis de Mairy, ce qui vaut rejet implicite de la demande de l’entreprise. Mais ce refus n’a pas été dûment motivé par les services de l’État. Résultat, le 30 avril dernier, le Conseil d’État, saisi par Hess Oil, a condamné la France à payer une astreinte de 10 000 euros par jour si aucune décision argumentée n’était publiée dans un délai d’un mois. Dans leur lettre, les collectifs citoyens estiment craindre « une signature imminente de l’arrêté de mutation du permis de Mairy au profit de l’entreprise Hess », plutôt que la publication d’une telle justification.

Supercherie

Pareille mésaventure est arrivée à l’automne 2013 à Philippe Martin, prédécesseur de Ségolène Royal à l’Hôtel de Roquelaure. Une décision identique du Conseil d’État portant sur sept permis a été présentée par des services du ministère comme une injonction obligeant le gouvernement à signer la mutation des permis au profit de Hess Oil. C’est grâce à la détermination des collectifs contre les gaz et pétrole de schiste que Philippe Martin et son cabinet se sont rendus compte de la supercherie. Le Conseil d’État ne le condamnait pas à valider la mutation des permis au profit de Hess Oil mais à justifier leur refus. Philippe Martin a tenu bon et n’a pas signé les arrêtés de mutation.

Ségolène Royal en fera-t-elle autant en s’appuyant sur l’expertise des collectifs citoyens ? Ou bien sera-t-elle celle qui cèdera devant la pression ? Valider la mutation, donc prolonger le permis, contribuera inévitablement à fragiliser la loi d’interdiction de la fracturation hydraulique et les précédents engagements du gouvernement en la matière.

Source Maxime Combes / basta mag

vendredi 9 mai 2014
Des écologistes craignent que les travaux de recherche et d'exploration du gaz de schiste ne reprennent dans un mois si Québec ne met pas à jour une loi adoptée par le gouvernement Charest en 2011.

La loi limitant les activités pétrolières et gazières, adoptée il y a trois ans, a interdit la recherche de pétrole et de gaz dans l'estuaire du Saint-Laurent. Elle a aussi suspendu la validité de tous les permis de recherche en vigueur sur le territoire du Québec.

«La loi est venue "geler" l'âge des permis de recherche en vigueur sur le territoire québécois (notamment pour éviter leur expiration prématurée), sans remettre en question leur validité, a expliqué le porte-parole du ministère des Ressources naturelles, Nicolas Bégin. Elle est aussi venue exempter les titulaires de ces permis de l'obligation qu'ils ont de mener un minimum de travaux d'exploration.»

Cette disposition de la loi vient à échéance le 13 juin 2014. À cette date, les permis redeviendront «actifs», confirme le Ministère.

Or, la loi oblige les entreprises qui détiennent des permis de recherche à effectuer un minimum de travaux d'exploration.

Écologistes inquiets

L'Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) craint que cette situation n'ouvre la porte à la reprise des activités de l'industrie. Et ce, même si le Bureau des audiences publiques sur l'environnement (BAPE) ne terminera qu'à l'automne son examen de cette filière énergétique.

«Théoriquement, le 14 juin, les compagnies pourraient reprendre des travaux d'exploration parce que le quasi-moratoire serait arrivé à terme, explique André Bélisle, porte-parole du groupe écologiste. Le processus du BAPE n'est pas en soi une obligation de ne pas faire d'exploration.»

L'Association pétrolière et gazière du Québec assure que ses membres n'ont aucune intention de reprendre leurs activités avant la fin de l'examen du BAPE. Sa porte-parole, Marie-Chantal Domingue, assure que l'industrie souhaite avant tout obtenir la «licence sociale» de Québécois avant d'exploiter le gaz de schiste.

Elle reconnaît toutefois que les entreprises pourraient devoir engager des frais pour conserver leurs permis si Québec ne colmate pas la brèche dans la loi.

«Les entreprises sont perdantes dans un tel scénario parce qu'elles payent et elles ne peuvent rien faire», indique Mme Domingue.

La reprise des travaux exploratoires ne signifierait pas nécessairement la mise en service de nombreux puits de forage, puisque les entreprises devraient obtenir un certificat d'autorisation du ministère de l'Environnement avant d'exploiter un gisement.

Pour l'heure, le ministère des Ressources naturelles n'a pas encore décidé s'il prolongera la loi.

«Nous étudions présentement la question et nous présenterons nos orientations sous peu», a indiqué Tamara Davis, porte-parole du nouveau ministre des Ressources naturelles, Pierre Arcand.



mardi 6 mai 2014
Le géant américain Chevron a annoncé mardi avoir lancé l'exploration pour les gaz de schiste à Pungesti, malgré l'opposition des écologistes et des habitants de ce village du nord-est de la Roumanie.

«Les opérations de forage devraient aboutir à une profondeur d'environ 4.000 mètres», a indiqué Chevron dans un communiqué.

Durant l'exploration, des échantillons de roche seront prélevés pour déterminer si des gaz de schiste sont présents et comment ils peuvent être exploités, selon la même source.

Toute décision sur une éventuelle extraction des gaz de schiste ne sera prise que d'ici trois à cinq ans, avait indiqué le PDG de Chevron Roumanie, Tom Holst, début avril.

Le groupe américain qui assure que sa «priorité est de mener ces opérations de manière sûre et responsable envers l'environnement», avait dû interrompre à plusieurs reprises ses activités en raison de manifestations des habitants de Pungesti, symbole de la résistance contre cette source d'énergie controversée.

Ces derniers se disent inquiets des risques pour l'environnement posés par la technique d'extraction des gaz de schiste dite «fracking» ou «fracturation hydraulique».

Autorisée aux États-Unis, cette méthode qui prévoit l'injection dans le sol à très haute pression d'eau et de substances chimiques a été interdite en France.

Chevron prévoit de lancer l'exploration pour les gaz de schiste dans quatre autres villages du nord-est de la Roumanie.

Source © AFP
mercredi 16 avril 2014
La région d'Emilie-Romagne a annoncé mardi la suspension de tout nouveau forage après la publication d'un rapport montrant que l'exploitation d'hydrocarbures pourrait avoir déclenché deux séismes à quelques jours d'intervalle qui avaient tué 26 personnes en 2012.

L'interdiction de forages dans la zone touchée par les tremblements de terre a été étendue à toute cette région du nord-est de l'Italie. Toute nouvelle exploitation sera prohibée dans la région jusqu'à ce que de nouvelles données soient recueillies, a souligné Paola Gazzolo, responsable régionale en charge des questions territoriales.

Le rapport avait été requis par les autorités locales face à la colère des résidents des zones de Modène et Mantoue, où aucun séisme n'avait été recensé pendant des centaines d'années et qui avaient émis l'hypothèse de liens avec un gisement pétrolier situé à proximité, un réservoir où était entreposé du gaz naturel et une centrale géothermique.

Selon le rapport, l'exploitation des champs pétroliers de Mirandola, l'un des épicentres des séismes des 20 et 29 mai, pourrait avoir contribué à déclencher l'activité sismique en Emilie il y a deux ans, sans en être la cause première.

Le rapport a mis en évidence que le premier et le deuxième tremblements de terre étaient statistiquement reliés à une augmentation des activités d'injection (de gaz, ndlr) et d'extraction pétrolière dans l'un des gisements.

Ces opérations peuvent avoir contribué, en ajoutant une toute petite charge supplémentaire, à l'activation d'un système de failles déjà stressées et déjà proches des conditions préalables à un séisme de taille important, a indiqué le rapport.

Le rapport a été rédigé par un comité international de scientifiques piloté par Peter Styles, professeur de géophysique appliquée à l'université de Keele en Grande-Bretagne.

Le rapport préconise que d'autres études soient menées, ainsi qu'un système d'évaluation de l'impact de toute nouvelle activité dans le domaine des hydrocarbures ou de la géothermie, et davantage de contrôles pour les sites existants.

Il recommande aussi la mise en place d'un système de feux rouges opérationnels à mettre en place sur chaque zone de forage pour arrêter l'exploitation en cas d'accroissement du niveau de stress des failles.

De petits séismes en Grande-Bretagne, au Canada et aux Etats-Unis ont été considérés comme liés à l'utilisation de la technique de fracturation hydraulique (injection d'un fluide pour fissurer la roche), dite aussi fracking, dans l'extraction de gaz de schiste. 


Source ©AFP / 15 avril 2014






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lundi 14 avril 2014
Entre 450 et 750 personnes se sont rassemblées le 13 avril à Divion (Pas-de-Calais) pour manifester contre l'exploration et l'exploitation des gaz de couche, selon les chiffres de la préfecture et des organisateurs.

« On espérait au moins 500 personnes », a déclaré Pierre Rose, membre du collectif Houille Ouille Ouille 59/62, se félicitant de la réussite du mouvement. Plusieurs manifestants arboraient un t-shirt « Gaz de schiste : non merci ! », slogan qui se retrouvait sur une grande banderole. Des badges clamaient « Faut pas me gazer les houilles ». « Eux les canailles, nous les cobayes », était-il écrit sur certaines pancartes, a rapporté M. Rose. Les manifestants ont également chanté « non, non, nous ne sommes pas des moutons » sur l'air des « Corons » de Pierre Bachelet.

En fin de manifestation, les participants ont symboliquement enterré le projet d'exploitation du gaz de couche dans le Nord-Pas-de-Calais, planté un arbre et déposé une gerbe. Les manifestants se sont donné rendez-vous « début juillet » à Avion, ville voisine, où devrait commencer l'expérimentation, selon M. Rose. La manifestation se faisait à l'appel de plusieurs organisations de défense de l'environnement, avec le soutien d'Attac, de la Confédération paysanne ou encore Europe Ecologie Les Verts (EELV).

Craintes pour l'eau, l'air et les sols

Le gaz de couche est contenu dans des couches de charbon profondes des anciens bassins miniers, encore intactes, où se niche le méthane. « L'entreprise britannique European Gas Limited (EGL), qui dispose de plusieurs permis exclusifs de recherches en Lorraine, dans le Jura et dans les Bouches-du-Rhône, a déjà entrepris des forages en Lorraine et dispose d'autorisation de travaux pour deux forages à Avion et Divion (deux villes du Pas-de-Calais, ndlr) prévus cette année », ont dénoncé les manifestants dans un communiqué. Ils craignent que « le niveau des nappes phréatiques, la qualité des eaux souterraines et de surface et la qualité de l'air et des sols » ne soient affectés.

Une mission d'enquête de la région Nord-Pas-de-Calais sur un projet d'extraction du méthane des veines de charbon de l'ancien pays noir s'est close à la mi-février sur une note positive malgré l'opposition des écologistes d'EELV. « Nous ne voulons pas de gaz de houille, ni de gaz de schiste », a déclaré à l'AFP Karima Delli, députée européenne EELV, qui participait à la manifestation. « On voudrait nous faire croire que ce sont des viviers d'emplois, de compétitivité, alors que, au contraire, cela remet en cause notre environnement », a ajouté Mme Delli.

La députée européenne a en outre appelé à la plus « grande mobilisation » contre le traité transatlantique en négociation entre les Etats-Unis et l'Europe (Tafta) « qui prône notamment le gaz de schiste ».

Source © AFP
mardi 8 avril 2014
Des dizaines d'opposants, étroitement surveillés par des gendarmes, ont malgré tout réussi à s'approcher du site en criant : « Stop Chevron », « Non aux gaz de schiste », « Chevron, nous te demandons de rentrer à la maison », le 8 avril.

Le géant américain Chevron compte démarrer l'exploration pour les gaz de schiste « d'ici deux à trois semaines » à Pungesti, en Roumanie, a indiqué mardi 8 avril Tom Holst, dirigeant du groupe pour la Roumanie, lors d'une visite du site d'exploration.

Chevron avait dû interrompre à plusieurs reprises ses activités en vue de l'exploration des gaz de schiste à Pungesti en raison de manifestations des habitants de ce village du nord-est de la Roumanie et d'opposants.

Marius Ignat, 35 ans, habite dans la ville voisine de Vaslui. D'ordinaire, il est leader des supporteurs ultras du club de football du FC Vaslui. « C'est un test, ici : s'ils arrivent à implanter la première plateforme de forage, ils en mettront deux, puis trois, puis cinq cents peut-être. » 

Constantin Spiridon, 51 ans. Ancien maire de Pungesti, il exploite une ferme à 800 mètres du site de Chevron. « Les gens par ici, ils vivent de la culture de la terre et de l'élevage des animaux. Quand la plateforme de forage sera là, on n'aura plus d'eau pour les animaux, on ne pourra plus cultiver les terres agricoles. » 
  
Maria Dediu, 36 ans, assistante maternelle. Elle habite dans la partie du village la plus proche du futur forage. « On a essayé de ne pas trop en parler aux enfants, mais quand j'ai demandé au petit dernier ce qu'il voulait pour Noël, il a dit :  “Que les gendarmes partent et qu'il n'y ait plus de gaz de schiste.” » 

Mardi, le groupe américain a organisé une visite de presse du site qui doit accueillir le premier puits d'exploration pour les gaz de schiste en Roumanie. Mais des dizaines d'opposants, étroitement surveillés par des gendarmes, ont malgré tout réussi à s'approcher du site en criant : « Stop Chevron ! », « Non aux gaz de schiste ! », « Chevron, nous te demandons de rentrer à la maison ! ».

Nombre d'habitants de cette région craignent des effets négatifs sur l'environnement, notamment en raison de la technique d'extraction des gaz de schiste dite fracking ou « fracturation hydraulique ». Autorisée aux Etats-Unis, cette méthode qui prévoit l'injection dans le sol à très haute pression d'eau et de substances chimiques a été interdite en France.

M. Holst a assuré que son groupe respectait les normes environnementales. « Nous n'utiliserons pas la fracturation hydraulique pour l'exploration », a-t-il insisté en estimant que toute décision sur une éventuelle extraction par fracturation ne sera prise que d'ici trois à cinq ans.

Source © Le Monde
lundi 7 avril 2014
Le groupe pétrolier japonais JAPEX a entamé en avril l'extraction commerciale du pétrole de schiste sur le gisement d'Ayukawa dans la préfecture d'Akita, a annoncé la société lundi dans un communiqué.

Depuis octobre 2012, le groupe a réalisé trois essais d'extraction de pétrole sur le champ en question, dont le dernier a permis de produire jusqu'à 251,6 barils par jour.

La JAPEX devient ainsi le premier groupe japonais à entamer l'extraction commerciale du pétrole de schiste. Le volume du premier lot produit par la société est de 35.000 litres (220 barils).

En dépit de volumes modestes, il s'agit d'une percée historique pour le Japon, dont l'industrie énergétique est confrontée à de graves difficultés suite à l'accident survenu en mars 2011 dans la centrale nucléaire de Fukushima-1.

Jusqu'en 2011, un tiers de l'électricité produite au Japon était d'origine nucléaire. Aujourd'hui, les 50 réacteurs nucléaires japonais sont à l'arrêt. 

Source © RIA Novosti
mardi 11 mars 2014
Aux USA c'est une première, 2 tremblements de terre ont été directement liés à la fracturation hydraulique. Les autorités de l'Ohio aux états unis ont ordonné la fermeture d'un puits d'extraction.

Hier les autorités de l'Ohio ont ordonné la fermeture d'un puits de gaz de schiste qui utilisait la technique dite de la fracturation hydraulique ( " fracking " ) dans le comté de Mahoning après que deux tremblements de terre aient été ressentis dans la région tout près de la frontière avec la Pennsylvanie ont indiqué les journaux locaux .

Les tremblements de terre enregistrés ont été estimé de magnitudes 3 et 2,6 sur l'echelle de Ritcher selon le NEIC de l' US Geological Survey . Le ministère des Ressources naturelles de l'Ohio ( ODNR ) a immédiatement ordonné l'interruption des opérations de fracturation sur le site de la socièté "Texas Hilcorp Energy".

" Par prudence , nous avons informé le seul opérateur d'extraction de gaz dans la région, et leur avons ordonné de mettre fin à toutes les opérations de fracturation en cours jusqu'à nouvel ordre". Il y a pour l'instant aucun rapport immédiat de blessures ou de dommages .

Le séisme de magnitude 3 à secoué la région à environ 2 h 26 du matin, il était suffisament puissant pour réveiller certains résidents de la région selon la filiale locale de NBC la WFMJ . l'autre tremblement de terre a été ressenti vers 11h 44

Alison Auciello , organisateur du groupe de l'environnement alimentaire et du Water Watch de l'Ohio , a déclaré à Al Jazeera que l'emplacement et la profondeur des épicentres des derniers tremblements de terre ressentis Lundi sont compatibles avec les lieux des sites de forage ce qui signifie qu'ils peuvent avoir été causé par l'opération de fracturation elle-même.

Les agents de l'État devront évaluer les données complètes avant d'autoriser de nouveau la socièté Hillcorp à continuer ses activités d'extraction dans la région.

" Avant que les entreprises puissent être autorisés à effectuer des opérations de fracturation , les Etats devraient exiger aux entreprises extractices d'évaluer si leurs puits d'extractions sont ou non situés sur une ligne de faille avant de leur accorder un permis , » dit-elle . " Rien dans les règlements actuels de l'État l'exige jusqu'à présent , mais cela pourrait changer avec les tremblements de terre ressentis hier"

Des études récentes ont également mis en évidence les risques environnementaux et de santé publique soupçonnés être associés aux opérations de fracturation .

Une étude menée par l'Associated Press en Janvier a constaté que la pollution de l'eau dans quatre États américains étaient directement liée aux puits d'extractions de pétrole et de gaz , et en a conclu que la pollution était beaucoup plus répandue que l'industrie le reconnaît elle même. 

Une étude de Décembre publié par l'Université du Missouri a démontré que les fluides utlisés lors de la fracturation hydraulique sont des perturbateurs hormonals qui peuvent conduire à la stérilité , à des cancers et à une multitude d'autres problèmes de santé .

L'Environmental Protection Agency (EPA) américaine mène actuellement une étude approfondie sur l'impact potentiel de la fracturation hydraulique sur les ressources en eau , ses résultats devraient être publiés vers la fin de l'année .

© Nature Alerte

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vendredi 28 février 2014
C'est l'histoire de l'arroseur arrosé. Celle d'un château d'eau que Rex Tillerson ne veut pas voir aux portes de son ranch, situé à Bartonville, au Texas. Avec une poignée de ses concitoyens, le citoyen américain s'oppose au projet depuis des mois. L'édifice est destiné, en particulier, à alimenter en eau les puits d'extraction de gaz de schiste situés à proximité de cette petite ville prospère proche de Dallas, selon la méthode contestée de la fracturation hydraulique.

La polémique aurait dû rester locale sauf que le propriétaire mécontent, Rex Tillerson, n'est autre que le patron d'ExxonMobil, la plus grosse compagnie pétrolière privée du monde.

UN RANCH ÉVALUÉ À PLUS DE 5 MILLIONS DE DOLLARS

M. Tillerson agit en connaissance de cause dans la mesure où il a investi plus de 31 milliards de dollars (22,5 milliards d'euros) dans l'extraction de gaz de schiste depuis qu'il est à la tête de la compagnie américaine. On imagine le nombre de châteaux d'eau que cela représente. Ceux-ci peuvent pousser comme des champignons chez les autres, mais pas sous les yeux du patron d'Exxon.

Le patron d'Exxon craint, avec un certain nombre de ses concitoyens, que les nuisances du château d'eau fassent perdre de la valeur à son luxueux ranch, évalué à plus de 5 millions de dollars. Outre l'aspect esthétique, c'est surtout le va-et-vient des camions transportant l'eau vers les puits d'extraction, qui inquiètent M. Tillerson. On le comprend : depuis 2007, il s'en est déjà ouvert pas moins de neuf à moins de deux kilomètres de sa propriété. 

Le dernier en date appartient à XTO Energy, un spécialiste du gaz de schiste racheté par Exxon en 2009, ce qui a permis au groupe de devenir le leader américain dans le domaine.

PLAINTE EN NOM COLLECTIF

Trois autres voisins se sont associés au patron d'Exxon pour déposer une plainte en nom collectif en 2013 arguant que « chacun des propriétaires a choisi Bartonville parce que la ville a adopté des réglementations dont le but est de prévenir des constructions indésirables ne correspondant pas à la nature du voisinage », explique le document révélé le 20 février par le Wall Street Journal.

Fin 2013, M. Tillerson avait rappelé à des membres du conseil municipal que s'il avait investi dans son ranch, c'était après s'être assuré que rien ne pourrait perturber son environnement bucolique. Ce scénario digne d'une série télé tombe assez mal, au moment où Exxon s'est lancé dans une campagne pour convaincre que l'extraction du gaz de schiste ne pouvait avoir que des retombées positives pour les communautés locales.

« JE SOUTIENS REX »

Le groupe a pu jusqu'à présent être relativement convaincant au Texas où la densité de population est assez faible, mais se heurte à beaucoup plus de réticences en Pennsylvanie ou dans l'Etat de New York, dont les sous-sols sont également riches en gaz de schiste. Quant aux défenseurs de l'environnement, ils se sont, bien entendu, engouffrés dans la brèche ouverte par cette dispute de voisinage.

Josh Fox, le réalisateur de Gasland, un documentaire violemment anti-gaz de schiste a même pris la tête d'une touchante campagne de solidarité sur Twitter pour soutenir son nouvel ami d'Exxon sous le mot clé : #ImwithRex (Je soutiens Rex). 


Source © Le Monde.fr / Stéphane Lauer (New York, correspondant)



vendredi 21 février 2014
En Seine-et-Marne, la justice française ouvre la voie à l'interdiction d'un forage d'exploration critiqué par les militants anti-gaz de schiste.

Hess Oil avait déjà procédé à un forage à Jouarre, contesté par le collectif "Pays Fertrois" 

Le rapporteur public a plaidé mercredi 19 février, devant le tribunal administratif de Melun, l'interdiction d'un forage d'exploration pétrolière décrié par les militants anti-gaz de schiste à Nonville (Seine-et-Marne), au nom de la loi interdisant la fracturation hydraulique en France.

"Donner un permis de conduire à un chauffard et ensuite lui demander de ne pas conduire"

Le rapporteur public, dont les avis sont en général suivis par les juges, a rejeté l'argumentation de la société exploitante. Le pétrolier américain Hess assure en effet ne pas vouloir recourir à la fracturation hydraulique, mais simplement sonder le sous-sol du bassin parisien à la recherche d'hydrocarbures non-exploités.

Le rapporteur public recommande du coup l'annulation d'une décision de l'administration, qui ne s'était pas opposée à ce forage.

"Accepter l'exploitation d'hydrocarbures non conventionnels revient à autoriser in fine la fracturation hydraulique" - affirme le rapporteur public.

Il a également souligné que l'interdiction de la fracturation hydraulique était "générale et absolue" à la suite de la loi Jacob de 2011, confirmée par le Conseil constitutionnel.

Autoriser Hess, très investi dans les hydrocarbures de schiste, à forer malgré l'interdiction de la fracturation, c'est "comme donner un permis de conduire à un chauffard et ensuite lui demander de ne pas conduire", a déclaré Me Arnaud Gossement, l'avocat de la commune de Nonville.

De son côté, Hess, qui a initialement investi en France en espérant trouver des hydrocarbures non-conventionnels, assure avoir "réadapté l'environnement de travail au nouveau contexte juridique", et ne pas vouloir faire de fracturation hydraulique mais seulement des forages verticaux conventionnels afin de "cartographier" le sous-sol du bassin parisien. Il pourrait toutefois à cette occasion découvrir des informations sur des gisements d'hydrocarbures qui ne peuvent être exploités sans fracturation.

Hess Oil possède 9 permis miniers dans le bassin parisien

En 2013, Hess Oil avait déjà procédé à un forage contesté à Jouarre, sans fracturation hydraulique mais en creusant jusqu'à 2.918 mètres sous terre. Des carottes de terre ont été prélevées, notamment entre 2.250 et 2.785 m, dans la roche-mère du Lias, là où peut se trouver du pétrole de schiste.

Le groupe, qui possède en tout neuf permis miniers dans le bassin parisien, a déjà réalisé deux forages comparables à Chartronges (Seine-et-Marne) et Huiron (Marne).

Le site de Nonville, à 90 km au sud de Paris, fait partie du permis de Nemours, l'un de ceux dont la "mutation", le transfert de leur ancien propriétaire Toreador à leur acquéreur Hess Oil, a été bloquée fin novembre 2013 par le ministre de l'Écologie Philippe Martin.

Malgré ce rejet de mutation du permis, Hess soutient que l'autorisation du forage, accordée en août 2012, est toujours valable, la jurisprudence ne s'étant pas exprimée sur ce point précis.

La réglementation autour des forages a également été durcie la semaine dernière avec la parution d'un décret qui soumet au régime de l'autorisation, et non plus de la simple déclaration, les forages visant à découvrir du pétrole ou du gaz. Ce décret faisait suite à une décision du Conseil d'État invalidant le régime simplifié, en juillet 2013.

Source © sciences et avenir
samedi 15 février 2014
La Catalogne est devenue la quatrième région d’Espagne à interdire la fracturation hydraulique, après la Cantabrie, la Rioja et la Navarre. 

Jusqu’à présent, le parlement régional catalan refusait chaque licence d’exploration sollicitée par un groupe pétrolier (voir la carte ci dessous). Avant d’intégrer finalement le 30 janvier un changement dans la législation, comme le rapporte El Pais. La loi sur l’urbanisme stipule désormais qu’il « n’est pas permis d’utiliser la technologie de la fracturation hydraulique quand elle peut avoir des effets négatifs sur les caractéristiques géologiques, environnementales, paysagères ou socio-économiques ».

« Les principales raisons ayant motivé cette interdiction ne sont pas environnementales ou sociales, mais purement économiques », relève Ejolt, un réseau d’organisations, d’universités et de laboratoires de recherche sur la justice environnementale. Selon les rapports commandés par le gouvernement catalan (de centre-droit), l’extraction de gaz non conventionnel n’est pas suffisamment rentable et fournirait seulement huit mois de consommation de gaz à la région. Le coût politique d’une autorisation aurait par ailleurs été élevé : de nombreuses municipalités et collectifs sont opposés à l’extraction des hydrocarbures non conventionnels.

L’interdiction en Catalogne survient alors que le ministère de l’Industrie espagnol a autorisé l’exploration dans quatre zones se situant à cheval sur la région autonome et l’Aragon. Le gouvernement central a annoncé qu’il ferait appel de ces interdictions devant la Cour constitutionnelle. 

Mais l’opposition de l’opinion publique demeure forte : « Dans les Asturies et dans la province de Burgos, plusieurs entreprises de fracturation ont déjà renoncé à cause de l’opposition et de la pression citoyenne », remarque le collectif Ejolt. A l’échelle du pays, plus de 400 villes espagnoles se sont déclarées « Libre de Fracking ».


Source Sophie Capelle / basta mag

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