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mardi 7 avril 2015
Aller chercher les gaz et autres huiles de schiste naturellement présents dans les sous-sols. Si plusieurs pays ont sauté le pas, à commencer par les Etats-Unis, la France y a renoncé depuis qu’elle a interdit, en 2011, la technique de la fracturation hydraulique.

Mais une nouvelle technologie est depuis proposée pour extraire ces hydrocarbures non conventionnels: le fluoropropane. Développée par l’entreprise américaine eCorp, cette technique censée être plus respectueuse de l’environnement a été largement présentée et défendue dans un rapport commandé par l’ex-ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg et réalisé par plusieurs experts français, notamment ceux du Conseil général de l'économie, de la Direction générale de l'industrie, de l’Institut français du pétrole ou encore de l'Observatoire français des conjonctures économiques.

Le rapport préconise une première phase d'expérimentation

Intitulé Hydrocarbures non conventionnels en France: Perspectives ouvertes par les nouvelles technologies d’exploration et d’exploitation, ce rapport «souligne, en détail, combien la France pourrait en tirer parti, en termes de croissance, d'emplois, de compétitivité industrielle, d'indépendance énergétique. Et préconise une première phase d'expérimentation, par micro-forages en Ile-de-France et dans le Sud-Est», écrit Le Figaro, qui révèle l’information.

«Selon ses promoteurs, la technologie [du fluoropropane] "coche toutes les cases": pas d'eau, pas d'additifs et moins de nuisances. La récupération limite la circulation des camions. La technologie s'accommoderait de micro-forages moins destructeurs de l'environnement et des paysages…» écrit encore Le Figaro, qui explique que le gouvernement n’a rien voulu savoir et décidé d’enterrer le dossier, notamment sous la pression des Verts.

Le Figaro rapporte que «les sceptiques objectent à raison qu'il est curieux que cette révolution dont la France n'a pas voulu n'ait pas séduit ailleurs dans le monde», avant d’ajouter: «On parle cependant de contacts en Suisse, en Allemagne, en Espagne, en Algérie.»

Dans un tweet lundi soir, la ministre de l'Environnement répond au "Figaro" qui évoque un rapport "enterré". "Développons la géothermie", explique Royal.

Ségolène Royal a déclaré au Figaro qu'elle "n'"a rien à cacher". La méthode alternative à la fracturation hydraulique serait, selon ses services, une catastrophe pour le climat.

La réponse a claqué sur Twitter : Ségolène Royal a répliqué sèchement à un article du Figaro de mardi faisant état d'un rapport de 2014 favorable à une exploitation des gaz de schiste par une méthode alternative à la fracturation hydraulique. "Réponse au Figaro : rien à cacher. Les gaz de schiste ne sont plus d'actualité", a répondu la ministre de l'Environnement dans un tweet posté lundi soir, alors que le quotidien estime que "la gestion politique du dossier, paralysée par le veto absolu opposé par les Verts et le ministère de l'Écologie, comme la prudence de l'Élysée et de Matignon, a tout simplement enterré" le rapport.

Puis dans la foulée, un autre tweet, comme pour enfoncer le clou, appelle à développer la géothermie : 

Je refuse toutes demandes d'autorisation de forages pour gaz de schiste malgré la pression de lobbies canadiens.Développons la géothermie.


Mardi matin, la ministre a accepté de répondre aux questions de l'AFP : "Le rapport sur les gaz de schiste reconnaît que la fracturation hydraulique est condamnable au plan environnemental" et l'alternative proposée "n'apporte pas de solution: c'est une technologie qui n'est pas mature et sans retour d'expérience".

Selon Le Figaro, le rapport en question, commandé par Arnaud Montebourg, alors ministre de l'Économie et favorable à l'exploration de ces hydrocarbures non conventionnels, estime que l'utilisation d'un gaz (fluoropropane) serait une alternative à la fracturation hydraulique, technique interdite en France par la loi Jacob de 2011. Ce gaz, beaucoup plus stable que le propane, serait injecté dans la roche pour la fracturer et atteindre les couches de gaz naturel : cette injection se ferait sans eau ni additifs chimiques, contrairement à la fracturation hydraulique.

"L'effet sur le climat serait catastrophique"

"Le principe reste toujours la fracturation de la roche-mère. L'eau est remplacée par de l'heptafluoropropane, une molécule dont le potentiel de réchauffement climatique est 3 000 fois celui du CO2", précise le ministère de l'Écologie, pour lequel "en cas de fuite, l'effet sur le climat serait catastrophique". "Contrairement à l'exploitation des hydrocarbures conventionnels, il est toujours nécessaire de multiplier les forages et les stimulations pour exploiter les gaz et les pétroles de schiste", indique-t-on de même source, et "même si les puits sont de qualité, cela augmente le risque de pollution du sous-sol et des nappes phréatiques, au cours de la phase d'exploitation".

Toujours selon le quotidien, le rapport resté confidentiel préconisait "une première phase d'expérimentation, par micro-forages en Île-de-France et dans le Sud-Est". "C'était le premier rapport officiel qui validait la technologie de stimulation au fluoropropane", explique un proche du dossier au journal. L'article souligne néanmoins que, malgré les dégâts environnementaux provoqués par l'exploitation des gaz de schiste, aux États-Unis par exemple, les grandes compagnies du secteur n'utilisent pas la technique alternative du fluoropropane.

Un engagement présidentiel

François Hollande avait assuré en juillet 2013 qu'il n'y aurait ni exploration ni exploitation du gaz de schiste en France sous sa présidence. Lorsque le Conseil constitutionnel avait débouté en octobre 2013 les industriels opposés à l'interdiction de la fracturation hydraulique, il avait réaffirmé cette position tout en soulignant que la loi "n'empêch(ait) pas la recherche dans d'autres domaines" que la fracturation hydraulique.

Pour Matthieu Orphelin, le porte-parole de la Fondation Nicolas Hulot, "l'abandon définitif par le gouvernement de la recherche et développement sur toutes les techniques d'extraction de gaz de schiste est une bonne nouvelle pour le climat". "C'est dans les énergies renouvelables et la maîtrise de l'énergie qu'il faut investir", a-t-il ajouté mardi.


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Source uicn
jeudi 2 avril 2015
Le gouvernement allemand a adopté mercredi un projet de loi empêchant de facto largement l'utilisation de la technique controversée de fracturation hydraulique pour extraire le gaz de schiste, tant les restrictions sont nombreuses.

Ce texte «n'autorise pas ce qui était jusqu'à présent interdit, mais au contraire interdit beaucoup de ce qui était pour l'heure possible, comble des failles juridiques et établit des règles strictes là où il n'y avait pas de règles claires», a résumé le porte-parole de la chancelière Angela Merkel, Steffen Seibert, rendant compte du Conseil des ministres.

Le projet de loi «prévoit des interdictions dans certaines régions précises pour des questions de protection de l'eau potable, de la santé et de la nature, ainsi que des restrictions générales pour l'utilisation de la fracturation hydraulique dans les schistes, la glaise, les marnes ou les couches de charbon», ont indiqué, dans un communiqué commun, les ministères de l'Énergie et de l'Environnement.

Il interdit aussi l'emploi à but commercial de la fracturation hydraulique pour extraire des hydrocarbures dits «non conventionnels» dans des roches dures comme les schistes à des profondeurs inférieures à 3000 mètres, or c'est justement cette possibilité que réclamait l'industrie imaginant un nouvel Eldorado énergétique à l'américaine.

Seule technique éprouvée pour exploiter les hydrocarbures de schiste, mais fortement critiquée pour ses effets potentiels sur l'environnement et la santé, la fracturation hydraulique est interdite en France, mais très utilisée aux États-Unis, pays qui a pu ainsi faire fortement baisser ses coûts d'énergie, faisant rêver nombre d'industriels en Europe.

Jusqu'ici, cette technique, appelée «fracking» en anglais, ne faisait l'objet d'aucune réglementation particulière en Allemagne.

«Potentiel très faible»

Le gouvernement de coalition entre conservateurs et sociaux-démocrates travaillait depuis des mois à un tel projet de loi, alors que l'équipe précédente, déjà dirigée par Angela Merkel, s'y était cassé les dents en 2013.

«Avec cette loi, nous pouvons amplement restreindre la fracturation hydraulique, de manière à ce qu'il n'y ait plus aucun danger ni pour les hommes ni pour l'environnement», s'est réjouie la ministre de l'Environnement Barbara Hendricks.

Ce procédé consiste à créer des fissures souterraines et y infiltrer un mélange d'eau, de sable et de produits chimiques, pour permettre l'extraction de gaz capturé dans la roche. Les inquiétudes se focalisent sur la pollution que pourraient causer les substances chimiques utilisées, notamment dans la nappe phréatique.

«Au premier plan (de cette loi) figure clairement la protection de l'environnement et de la santé. (...) En outre, nous nous assurons ainsi que l'extraction de pétrole et de gaz naturel dans le pays peut être poursuivie avec des cadres très stricts au plus haut niveau technique», a pour sa part déclaré le ministre de l'Économie et de l'Énergie Sigmar Gabriel.

Mais pour Claudia Kemfert, de l'institut de recherche économique de Berlin, DIW, tout ceci est «beaucoup de bruit pour rien», car «de toute façon, le potentiel du fracking en Europe, à la différence des États-Unis et de l'Asie, est très faible». La Pologne voisine, qui un temps a rêvé d'indépendance énergétique grâce au gaz de schiste, a nettement revu ses prétentions à la baisse devant les résultats décevants des prospections et l'actuelle faiblesse des cours du pétrole.

Les réactions énervées du côté des entreprises ne se sont néanmoins pas fait attendre. Le chef de la fédération allemande de l'industrie chimique, Utz Tillmann, a regretté que le projet de loi «ne propose toujours pas un cadre raisonnable, pour qu'il soit possible à l'avenir de profiter du gaz de schiste».

«C'est un signal positif que l'exploitation du gaz de schiste en Allemagne ne soit pas totalement exclue, mais les obligations pour l'extraction de gaz naturel dans leur ensemble sont totalement exagérées», a dénoncé Markus Kerber de la fédération de l'industrie BDI, selon l'agence dpa.

Le projet de loi doit encore être approuvé par le Parlement. Les débats s'y annoncent animés, mais la «grande coalition» gouvernementale dispose de 504 des 631 sièges de députés.

Source © AFP

mercredi 25 février 2015
Plusieurs dizaines de policiers sont intervenus en force mardi contre des dirigeants de l'opposition qui voulaient manifester à Alger contre l'exploitation du gaz de schiste, selon un journaliste de l'AFP.

L'Algérie compte investir massivement dans le gaz de schiste afin de compenser la baisse de ses revenus pétroliers mais se heurte à l'hostilité des populations vivant près des gisements, inquiètes des conséquences de ces forages sur l'environnement.

Un important dispositif policier s'était déployé tôt dans la matinée autour de l'esplanade de la Grande poste au coeur de la capitale où les manifestations sont interdites.

Une trentaine de manifestants, qui brandissaient des pancartes disant non à l'exploitation du gaz de schiste ou nous sommes tous des In Salah (premier site d'exploration dans le Sahara algérien), se sont heurtés au dispositif anti-émeutes qui leur barrait l'accès à l'esplanade. 

Plusieurs d'entre eux ont été interpellés de manière musclée par les forces de l'ordre. 

Des formations de l'opposition avaient appelé à ces manifestations en signe de solidarité avec les populations des provinces sahariennes où des forages expérimentaux sont réalisés par la compagnie publique Sonatrach avec des partenaires étrangers.

Notre action est un grand succès car nous avons réussi à briser le silence, a déclaré le président du Mouvement pour la société de la paix (MSP, islamiste) Abderezak Mokri qui a appelé, lors d'une conférence de presse, à la libération des manifestants interpellés.

Il faut un large débat sur le gaz de schiste qui concernera à la fois le peuple et les institutions, a affirmé lors de cette même conférence de presse Ali Benflis, l'adversaire malheureux d'Abdelaziz Bouteflika à l'élection présidentielle de 2014.

Le président Abdelaziz Bouteflika, qui a donné en 2014 son feu vert à l'exploitation du gaz de schiste, a appelé mardi à mettre en valeur toutes les sources d'énergie tout en veillant à protéger la santé de la population et l'environnement, dans un message lu en son nom par un de ses conseillers à Arzew (Oran).

Le pétrole, le gaz conventionnel et de schiste, les énergies renouvelables sont des dons de Dieu. Il nous incombe (...) d'en tirer profit, pour nous et pour les générations futures, en veillant scrupuleusement à assurer la sauvegarde de la santé de la population et la protection de l'environnement, indique le chef de l'Etat.

Lundi, le ministre de l'Energie Youcef Yousfi avait annoncé la création prochaine d'un observatoire national de prospection du gaz de schiste qui aura pour mission le suivi et le contrôle des opérations de prospection. 

Cet observatoire autonome regroupera toutes les parties y compris des représentants de la société civile, avait précisé le ministre.

A In-Salah, la ville la plus proche des lieux de forage, des manifestations ont lieu sans discontinuer depuis deux mois pour exiger l'arrêt des explorations.

Selon des études internationales, l'Algérie possède les quatrièmes réserves mondiales récupérables de gaz de schiste, après les Etats-Unis, la Chine et l'Argentine.


Source ©AFP

vendredi 20 février 2015
Le gouvernement allemand a présenté une proposition de loi autorisant la fracturation hydraulique. Les organisations de défense de l'environnement qualifient la proposition de fragmentaire et de dangereuse. 

Après un long débat sur l'utilisation des techniques de fracturation hydraulique, le gouvernement fédéral allemand a rédigé une proposition de loi autorisant le procédé, très controversé, dans certains cas isolés et sous certaines conditions. La fracturation hydraulique est une méthode permettant d'extraire du gaz, et notamment du gaz de schiste.

La ministre allemande de l'Environnement, Barbara Hendricks, fait tout son possible pour rassurer les Allemands quant à cette technique d'extraction. « Avec cette proposition, nous appliquerions les règles les plus strictes de l'histoire de l'industrie de la fracturation », affirme ainsi la ministre, du parti social-démocrate.

Elle explique que ce procédé ne sera autorisé que sous des conditions très strictes, garantissant la protection de l'environnement et de l'eau potable. Elle ajoute qu'il sera en outre impossible de commencer à extraire avant au moins 2019, parce que des essais de forage doivent être réalisés au préalable, afin de récolter les informations nécessaires sur la technologie en question.

Une nouvelle loi plus laxiste

Cette proposition est plus laxiste que celle soutenue par le ministère de l'Environnement et de l'Économie l'été dernier. Ce dernier proposait alors l'interdiction pure et simple de l'extraction non conventionnelle du gaz de schiste, à l'exception de forages à des fins de recherche, et ce jusqu'en 2021. Après la période d'interdiction, les restrictions pourraient être réévaluées sur la base de nouvelles données scientifiques. C'est pourquoi nombre de défenseurs de l'environnement demeurent sceptiques.

« La fracture hydraulique dans les réservoirs comme les bancs de houille ou de gaz de schiste est liée à des risques très importants pour la nappe aquifère et pour la stabilité des sous-sols. Il est incompréhensible de l'autoriser », estime Sascha Müller-Kraenner, directeur général de l'organisation de protection de l'environnement Deutsche Umwelthilfe.

Sascha Müller-Kraenner juge la proposition de loi présentée par Barbara Hendricks et Sigmar Gabriel, le ministre de l'Économie, fragmentée et juridiquement bancale. Les risques d'ores et déjà prévisibles sont disproportionnés par rapport au bénéfice de la fracturation hydraulique pour l'industrie de l'énergie, indique-t-il.

« Au lieu de soutenir l'extraction et la recherche liée aux énergies fossiles en Allemagne, le gouvernement devrait se concentrer sur l'application de l'Energiewende [transition énergétique] », estime le spécialiste.

L'indépendance douteuse de la commission d'experts

La proposition de loi autorise la fracturation hydraulique pour le gaz de schiste ou le charbon dans les fonds rocheux, à moins de 3 000 mètres sous terre, mais également au-delà de 3 000 mètres pour des essais.

Une commission de six spécialistes sélectionnés par le gouvernement allemand décidera si les risques engendrés par la fracturation au-delà de 3 000 mètres sont gérables et si cette technique pourrait être autorisée à des fins commerciales.

Selon l'organisation Deutsche Umwelthilfe, l'exécutif allemand délègue la responsabilité de protection de l'État à une commission dont la neutralité est douteuse et qui n'a aucune légitimité démocratique. Trois des six institutions qui composent cette commission se sont déjà déclarées favorables à la fracturation hydraulique.

L'organisation est encore plus critique vis-à-vis de la fracturation hydraulique du grès, autorisée elle aussi par la proposition. « Nous sommes loin d'en savoir assez sur les conséquences pour l'environnement. C'est pourquoi il faut des règles plus strictes et concrètes en ce qui concerne la fracturation du grès », assure Cornelia Nicklas, de Deutsche Umwelthilfe.

Selon elle, le projet de loi devrait interdire la fracturation hydraulique dans les zones d'approvisionnement public ou privé en eau et définir des critères précis quant à la gestion des réservoirs d'eau et aux fluides utilisés dans le processus.

Un danger pour l'eau potable

De son côté, l'association des installations municipales allemande a félicité l'initiative législative, mais appelle à des règles claires quant à la fracturation. Les membres de cette association fournissent près de 80 % de l'eau potable utilisée en Allemagne. Ils estiment important de protéger l'eau potable des risques liés à la fracturation.

« Il faut une loi protégeant l'eau potable, notre ressource la plus importante. Une loi sans 'mais', sans 'ou', sans 'si' », souligne Michael Beckereit, de l'organisation. Cela signifie avant tout que la fracturation ne devrait pas être autorisée à proximité des installations liées à l'eau potable.

L'association souhaite aussi voir la proposition de loi améliorée en ce qui concerne le traitement des réserves d'eau et du refoulement d'eau. « Si l'eau de retenue est évacuée comme eau usée, cela ne devrait arriver que dans des installations appropriées, selon les technologies actuelles », ajoute Michael Beckereit.


Source © EurActiv Allemagne.

jeudi 12 février 2015
Des indices assez solides montrent qu'un tremblement de terre survenu le 22 janvier dans la région de Fox Creek, à 250 kilomètres d'Edmonton, au Canada aurait été causé par des activités liées à la fracturation hydraulique, affirme l'Agence de réglementation de l'énergie de l'Alberta (AER).

Certains résidents disent même que le séisme de magnitude 4,4 sur l'échelle de Richter a causé des dommages mineurs.

Le chef d'antenne du Téléjournal Alberta, Ludovick Bourdages, a discuté des répercussions possibles de cette technique controversée avec le chercheur Denis Lavoie de la Commission géologique du Canada.

La fracturation hydraulique est une technique qui consiste à injecter un mélange d'eau et de produits chimiques à haute pression dans le sol pour briser des couches rocheuses et permettre d'exploiter des gisements de gaz naturel ou de pétrole.


Source © ici.radio-canada
Saïd Sahnoun, PDG du groupe pétrolier public algérien Sonatrach a confirmé dimanche 8 février la poursuite des travaux de forage menés dans les puits-pilotes de gaz de schiste à In Salah, dans le Sud du pays, lancés fin décembre 2014.

Sonatrach devrait, selon lui, "achever dans quelques jours" un deuxième puits d'exploration dans le bassin d'Ahnet, près du premier forage déjà réalisé, a-t-il annoncé lors d'une conférence de presse à Alger.

"Dès que nous terminerons, l'appareil (de forage) sera transporté vers un autre site d'exploration pour lequel il est programmé", a-t-il ajouté sans identifier le nom du deuxième bassin qui fera l'objet d'exploration après celui d'Ahnet, selon l'agence de presse algérienne APS.

Les manifestations anti-gaz de schiste se poursuivent depuis fin décembre à In Salah et dans plusieurs autres villes du Sahara algérien. La population locale dénonce des risques de pollution sur les ressources hydriques liés à la technique de fracturation hydraulique et réclame un moratoire. "La Sonatrach ne fera rien qui puisse être nuisible à l'environnement", a réitéré M. Sahnoun, rapporte l'AFP. Il a également exclu la participation du pétrolier français Total aux forages. "Nos partenaires sont Anadarko (USA), ENI (Italie), Shell (Anglo-néerlandais), BP (Grande Bretagne) et Talisman (Canada)", a-t-il indiqué.

Le Président de la République algérien Abdelaziz Bouteflika a affirmé le 27 janvier que les forages pilotes seraient "achevés à brève échéance" et que "l'exploitation proprement dite de cette énergie nouvelle n'était pas encore à l'ordre du jour". Le chef de l'Etat a précisé "que si l'exploration de ces nouvelles ressources nationales en hydrocarbures s'avère une nécessité pour la sécurité énergétique du pays à moyen et long termes, le gouvernement devra cependant veiller avec fermeté au respect de la législation par les opérateurs concernés, pour la protection de la santé de la population et la préservation de l'environnement", selon le site web d'informations Tout sur l'Algérie.

Le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal avait de son côté annoncé le 21 janvier qu'il n'y aura pas d'autres forages durant les quatre prochaines années.

mardi 10 février 2015
Ce n'est qu'une question de temps avant que le reste du monde prennent enfin acte de ce qui se passe aux Etats -Unis et tire les enseignements des interdictions du fracking qui se multiplient là-bas.

En effet le pays qui a inventé la fracturation et qui exploite de façon intensive les hydrocarbures de schiste est entrain progressivement mais surement d'interdire ce procédé dont les impacts environnementaux et sanitaires ne sont pas un mythe mais sont démontrés par des expertises scientifiques indépendantes qui confondent les lacunes de cette Industrie .

Les interdictions du FRACKING pleuvent aux USA, ce sont aujourd'hui plus de 12 Etats qui ont pris des mesures conservatoires et/ou adopté des moratoires suspensifs du fracking et ce sont des milliers de villes et de comtés qui interdisent la fracturation sur leur territoire.

Pour des exemples les plus récents : 3 villes du Texas, dont Denton, la ville où est née la fracturation ont interdit en octobre 2014 la fracturation. L'Etat de New York,  a également interdit la fracturation, en décembre dernier....

Une démonstration de force contre la fracturation en CALIFORNIE:

Les Californiens sont descendus massivement dans la rue ce samedi 7 février, à Oakland, dans l' Etat de Californie,  pour exprimer leur opposition au Fracking. Ce fut une  grande démonstration , la plus grande démonstration contre la fracturation dans l'histoire américaine.

Les voix qui se sont élevées étaient hautes et fortes , parmi elles celle du Gouverneur Brown, qui est un leader politique sur les questions climatiques.Le  Gouverneur Jerry Brown soutient la coalition anti fracking :  "nous avons besoin de vous pour montrer la direction et interdire la fracturation maintenant "

Les californiens attendent du Gouverneur Brown, qu'il fasse suivre ses paroles d'une interdiction du Fracking.

Des citoyens californiens ont organisés un  Tour de Californie pour sensibiliser et  mobiliser les communautés et pour les encourager à rejoindre la manifestation d' Oakland le 7 février. Ils ont témoigné de leurs échanges sur le site de la coalition anti fracking californienne

Nombreux  Etats américains  condamnent le FRACKING, et renoncent à l'exploitation des hydrocarbures de schiste, comment l'Europe et le reste du Monde peuvent-ils envisager de commencer là où ceux qui l'exploitent ont compris qu'il fallait raisonnablement  s'arrêter.


Source : © Elisabelle Bourgue / NO Fracking France
vendredi 6 février 2015
Il n’est pas question de ralentir la production de gaz de schiste aux Etats-Unis. Mais il faut absolument réduire la pollution qui lui est associée, a exhorté Barack Obama mercredi. 

Le président demande que les producteurs et transporteurs réduisent leurs émissions de méthane d’au moins 40 % d’ici à 2025. Un effort drastique, puisque la tendance naturelle les ferait augmenter de 25 % à cette échéance.

Le méthane est le premier composant du gaz naturel – une ressource dont les Etats-Unis sont devenus le premier producteur mondial récemment. Il s’agit aussi du gaz qui contribue le plus au réchauffement climatique, juste après le gaz carbonique. Il représente 10 % des émissions de gaz à effet de serre aux Etats-Unis. De grosses quantités s’échappent des puits de gaz et pétrole de schiste, ce qui constitue une réelle préoccupation pour les défenseurs de l’environnement. « Ces fuites polluent autant que le feraient 180 centrales à charbon », résume Fred Krupp, président du Fonds pour la défense de l’environnement. «La réduction des émissions de méthane est l’une des mesures les plus rapides et efficaces que nous puissions prendre pour ralentir le réchauffement climatique à court terme», ajoute-t-il.

Solutions encore floues

Si l’objectif d’une réduction de 40 % est acté, les solutions pour y parvenir restent encore relativement floues. L’Agence de protection de l’environnement compte durcir la réglementation pour les nouvelles installations gazières et pétrolières. Elle présentera ses propositions cet été, pour une application l’an prochain.

Barack Obama fait face à un Congrès résolument hostile, qui conteste ou minimise la réalité du changement climatique. Les contraintes imposées par la Maison-Blanche leur semblent d’autant plus malvenues qu’elles interviennent dans un contexte très difficile pour les producteurs : la chute du cours du pétrole, et dans une moindre mesure du gaz, fait que de nombreux puits deviennent non rentables à exploiter. En imposant des normes environnementales, Barack Obama menace donc la révolution du gaz de schiste, estiment-ils. Faute d’accord avec le Congrès, le président n’a donc d’autre choix que de procéder par voie réglementaire.


Source © Les Echos


mardi 3 février 2015
Cette révélation du journal "San Francisco Chronicle" fait l'effet d'une bombe en Californie alors qu'elle traverse actuellement la pire sécheresse de son histoire, et que ces réserves d'eau souterraine son a sec.

D'après le "San Francisco Chronicle" les régulateurs de la Californie donnaient depuis des années l'autorisation aux compagnies pétrolières  d'injecter leur eaux usées chargées de produits chimique dans les sources d'eau potable souterraines.

Selon le journal les permissions de l'État on permis à l'industrie pétrolière de forer 171 puits d'injection d'eaux usées dans les aquifères d'eau douce et 253 puits d'eaux usées dans les aquifères d'eau saumâtre mais potentiellement utilisables après traitement.

Une grande partie de ces injections de déchets est survenue dans le comté de Kern

Les eaux usées de forage de pétrole et de gaz peuvent contenir des produits chimiques comme l'arsenic et le benzène, ou encore des métaux lourds et des matières radioactives.

Des centaines de milliards de litres d'eaux usées sont éliminés par l'industrie pétrolière chaque année aux états unis, la Californie se place au troisième rang derrière l'état du Texas et du Dakota du Nord. Pour éliminer ces déchets par injection dans un aquifère, les entreprises doivent recevoir une autorisation préalable de la "Safe Drinking Water Act" au niveau fédéral.

Déjà l'année dernière, le Centre pour la diversité biologique avait prouvé l'existence d'au moins neuf puits d'injection d'eaux usées dans des aquifères d'eau saumâtre qui auraient pu être utilisés pour l'eau potable si elle était traitée. 

Aujourd'hui le journal a prouvé que 171 puits d'injection d'eau usée issues des activités pétrolières et gazière ont été autorisé officiellement dans des aquifères d'eau potable et révèle ainsi le scandale.

«C'est choquant», a déclaré Patrick Sullivan, porte-parole pour le Centre pour la diversité biologique. "C'est incroyable."

Aujourd'hui aucune preuve officielle affirme que l'eau contaminée par ces pratiques ait touché les populations, les fonctionnaires de l'Etat de Californie vont même  jusqu'à affirmer au Journal que les tests à proximité des puits d'eau potable ont jusqu'ici montré aucune contamination. 

Mais en raison de l'extrême densité de la population dans les régions environnantes, Patrick Sullivan affirme lui que des millions de personnes sont suceptibles d'avoir été atteints par ces pollutions.

"Nous ne savons pas combien de personnes reçoivent l'eau potable de ces aquifères, mais potentiellement il pourrait y avoir des millions de gens qui boivent cette eau," at-il dit.

Le Centre pour la diversité biologique demande que toutes les injections d'eaux usées en cours cessent immédiatement. 

Selon le "San Francisco Chronicle", l'Agence de protection environnementale fédérale (qui apparemment a aidé à découvrir ces pratiques) menace de prendre le contrôle de la réglementation des puits. 

L'Etat a jusqu'au 6 février pour expliquer à l'EPA comment il entend gérer la situation.

© Nature Alerte





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dimanche 1 février 2015
François Hollande a beau avoir dit et répété son opposition au gaz de schiste, les industriels français spécialistes de cette filière ne désarment pas. Ils espèrent toujours lever le verrou qui bloque l’exploitation de ce type d’énergie dans l’Hexagone. 

Et pour faire mieux entendre leur voix, ils ont décidé de créer une structure spécifique, le Centre Hydrocarbures Non Conventionnels (CHNC).

Ce nouveau centre sera présenté officiellement le 10 février. Il sera présidé par Jean-Louis Schilansky, un ingénieur des mines, ancien d’ExxonMobil. Il était jusqu’en décembre 2014 le président de l’Union française des industries pétrolières (Ufip).

Parmi les membres fondateurs devraient figurer Total, GDF Suez, Vallourec, Solvay, Air Liquide, Vinci, Arkema, Technip, Bureau Veritas et Suez Environnement.

La création de cette structure marque « un petit tournant », reconnaît M. Schilansky. De Vallourec à Vinci en passant par Technip ou Imerys, de nombreuses entreprises françaises travaillent déjà à l’étranger dans le domaine du gaz de schiste. Mais elles ont toujours peiné à se faire entendre.

Les patrons qui se risquaient individuellement à défendre l’exploitation de ces hydrocarbures étaient immédiatement accusés de soutenir des techniques très polluantes, en particulier la fracturation hydraulique, au détriment de l’environnement.

« C’est ainsi qu’est née l’idée de rassembler tous les acteurs de la filière au sein d’une organisation spécifique », explique M. Schilansky.

« Le baril à 45 ou 50 dollars, cela ne durera pas »

Officiellement, le mot « lobbying » est proscrit. En pratique, le projet y ressemble fort. Il s’agit de diffuser des informations sur l’état des techniques, sur le développement du gaz de schiste dans le monde, de montrer comment cet essor modifie la donne énergétique, etc.

Pour que leur parole porte davantage, les industriels entendent s’entourer d’« experts de haut niveau ». « Un conseil scientifique validera ce que nous dirons », précise le futur président du CHNC.

Pour l’heure, la fracturation hydraulique est strictement interdite en France, et la chute des cours du pétrole classique rend l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels de plus en plus délicate sur un plan économique. « Mais le baril à 45 ou 50 dollars, cela ne durera pas », assure l’ex-président de l’Ufip.

Dans l’immédiat, il n’est d’ailleurs pas question de militer pour l’exploitation du gaz de schiste en France. Dans un premier temps, les industriels voudraient surtout que les pouvoirs publics autorisent des travaux d’exploration, afin de mesurer le potentiel français, encore très mal connu.

Source © Denis Cosnard / Le Monde

Une bataille qui nécessite de convaincre l’opinion publique. Mission ardue. « C’est un projet à très long terme », reconnaît M. Schilansky.
Selon le Journal "Dallas Morning News", un élément supplémentaire vient impliquer la responsabilité de la fracturation comme une cause de tremblements de terre, auprès des compagnies d'assurances américaines qui ont annoncé qu'elles reliaient certains dommages sur des biens immobiliers aux secousses sismiques engendrées par les activités de fracturation aux abords de ces mêmes constructions.

Les compagnies d'assurance qui ont prévu,  en conséquence, une hausse de leurs tarifs , pour l’année prochaine, attendent les résultats de  l'Enquête de l’organisme de Géologie américaine (USGS), qui devrait rendre des informations sur l'activité de ces tremblements de terre. Les assureurs regardent particulièrement la Carte Nationale des Dangers Sismique de l'USGS, qui "prévoit » la localisation des futurs tremblements de terre  , combien de fois ils arriveront et à quelle intensité ils se produiront, toujours selon le Dallas Morning News.

L'USGS a décidé que cette carte prendrait maintenant en compte les tremblements de terre qui se produisent dans le voisinage des puits de fracturation, Cela signifie que les primes d'assurance peuvent monter dans de nombreuses zones où les gisements sont exploités. L'année dernière, USGS a directement relié un tremblement de terre de 5.7-ampleur dans l'Oklahoma à l'industrie de fracturation intensive dans cet état. "L'observation qu'un tremblement de terre induit par homme peut déclencher une cascade de tremblements de terre, y compris des implications importantes liées à l'injection d'eaux usées," a expliqué le sismologue de USGS et le coauteur de l'étude avec Elizabeth Cochran.

Plus de 120 tremblements de terre ont frappé la zone de Dallas au cours des six dernières années et les scientifiques ont démontré que les opérations de fracturations sur les sites voisins en étaient la raison.

Todd Staples, le président de l'association, « Texas Oil & Gas Association » reconnaît que l'activité sismique récente s’est amplifiée et attend les conclusions de l’enquête qui l’espère t-il devrait pour déterminer l'emplacement précis, l'impact et la cause ou les causes d'événements sismiques.

Une étude publiée dans le Bulletin de la Société Sismologique d'Amérique dit que la fracturation près de la Commune de la Pologne de l'Ohio a déclenché plus de 70 tremblements de terre d’une magnitude de 2.1 jusqu’à 3.0, pour le dernier tremblement.



Source © Elisabelle Bourgue / NO Fracking France
vendredi 23 janvier 2015
Selon le quotidien algérien El Watan daté du 20 janvier, le Président de la République Abdelaziz Bouteflika aurait décidé la suspension des forages d'exploration de gaz de schiste dans le Sud algérien à In Salah, lancés fin décembre dernier.

Le groupe pétrolier public algérien Sonatrach et Total ont mis en service le premier puits-pilote algérien d'exploration de gaz de schiste dans le bassin d'Ahnet. 

Depuis trois semaines, ce site est le théâtre de contestations de la population locale qui dénonce des risques de pollution sur les ressources hydriques liés à la technique de fracturation hydraulique et réclame un moratoire. 

Plus de 15.000 manifestants étaient rassemblés à In Salah le 15 janvier. Ils étaient 4.000 à Tamanrasset. "Le Président Bouteflika a tranché en faveur des habitants", a confirmé Abdelhamid Slimani, membre du comité de coordination de la protestation des habitants d'In Salah.

Invité de la Télévision algérienne, le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal a assuré le 21 janvier qu'il n'y aura pas d'autres forages durant les quatre prochaines années. 

"Une fois ces deux forages réalisés, des études seront menées sur une période de quatre ans, lesquelles prévoient la préservation de la nappe phréatique et de la santé du citoyen", a-t-il déclaré selon le site d'informations Le Huffington Post. Il a également affirmé que son gouvernement n'a octroyé aucune licence d'exploitation.

Le gel des forages doit être précisé, d'ici la fin de semaine, par le général major Abdelghani Hamel, émissaire du Chef de l'Etat à In Salah, d'après El Watan.

Source © Rachida Boughriet / Actu-Environne

L'opérateur de la centrale accidentée Fukushima Daiichi a annoncé vendredi qu'il ne parviendrait pas à achever comme souhaité à la fin mars le traitement de l'eau contaminée conservée sur le site mis en péril par le tsunami du 11 mars 2011.

A peu près la moitié de la quantité de liquide radioactif stocké a été en partie expurgé, mais le travail va se poursuivre au-delà de la date limite prévue, a expliqué Tokyo Electric Power (Tepco).

Au moins deux mois supplémentaires seront nécessaires, selon les estimations de la compagnie, qui souligne que les équipements employés ont mieux fonctionné ces derniers mois (après des débuts très difficiles) et que si le rythme actuel est maintenu, cette tâche sera terminée courant mai.

Le patron de Tepco, Naomi Hirose, a assuré que les efforts allaient se poursuivre pour améliorer les performances des moyens de décontamination.

Actuellement, Tepco peut filtrer environ 2.000 tonnes par jour. Cette eau est ensuite conservée dans des réservoirs dédiés installés spécialement sur le site. 

Selon le dernier rapport en date, il reste encore 286.000 tonnes de liquide non traité également stocké dans des citernes dans la centrale.

Les flux d'eau continuent cependant et Tepco prévoit de construire de nouveaux réservoirs de sorte que la capacité totale sur le site puisse atteindre 800.000 tonnes l'année prochaine.

D'ores et déjà cependant, des experts, dont ceux de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), conseillent d'étudier la possibilité de rejeter en mer l'eau qui aura été débarrassée de l'essentiel des radionucléides, tout en sachant qu'il restera encore du tritium que l'on ne peut pour le moment extraire.

Source © AFP
lundi 12 janvier 2015
Le groupe public algérien Sonatrach investira pas moins de "70 milliards de dollars" pour l'exploitation du gaz de schiste en Algérie, a indiqué dimanche le PDG de Sonatrach, Said Sahnoun, malgré l'opposition des habitants des régions du Sahara où se trouvent les gisements.

La société d'hydrocarbures investira pas moins de "70 milliards (mds) de dollars sur 20 ans pour produire 20 mds de m3 de gaz de schiste par an", a-t-il déclaré à la radio publique. Ce projet permettra la création de 50.000 emplois, a assuré M. Sahnoun.

Selon les estimations de la Sonatrach, l'Algérie devrait forer quelque 200 puits par an pour pouvoir produire 20 mds de m3 annuels.

Les manifestations contre l'exploitation du gaz de schiste se sont multipliées dans les villes du Sahara algérien depuis que le groupe pétrolier a annoncé fin décembre avoir effectué avec succès son premier forage pilote dans la région d'In Salah.

Depuis le premier janvier, les écoles, les commerces et les administrations publiques sont fermées à In Salah où l'opposition à l'exploitation de cette source d'énergie prend de plus en plus de l'ampleur, selon le quotidien Liberté.

"Il faut clarifier et lever les ambiguïtés autour du gaz de schiste (...) peut-être que nous n'avons pas suffisamment communiqué sur sujet, les craintes sont justifiées", a estimé le patron du groupe pétrolier. "Le puits pilote de In Salah est en train de produire du gaz propre. Il y a une gestion des rejets des eaux".

La méthode d'extraction, la fracturation hydraulique, est controversée. Elle consiste à injecter à très haute pression de l'eau mêlée à du sable et à des produits chimiques pour libérer le gaz de la roche. D'où des risques de contamination des nappes phréatiques, selon des scientifiques et des ONG de défense de l'environnement.

Selon M. Sahnoun, les ressources techniquement récupérables de gaz de schiste sont estimées à 20.000 mds de m3.

En Algérie où les hydrocarbures comptent pour plus de 95% des recettes d'exportations, les réserves en gaz conventionnel prouvées sont estimées à plus de 4.000 mds de m3 et celles en pétrole à plus de 12 mds de barils.

Source © AFP
jeudi 8 janvier 2015
Les étudiants du centre universitaire de la wilaya de Tamanrasset se sont joints au large mouvement de protestation préparé par les opposants à l’exploitation du gaz de schiste dans le sud.

Une imposante marche à laquelle ont participé plusieurs centaines de personnes, entre étudiants et enseignants, a été organisée, ce mardi 6 janvier, du centre universitaire vers le siège de la wilaya. Les organisateurs font état de plus de 2000 marcheurs qui ont pris part à cette action, en signe de solidarité avec les habitants d’In Salah qui ont investi la rue depuis le 31 décembre, pour manifester contre l’extraction du gaz piégé dans cette région où se trouvent les trois puits pilotes, dont deux sont récemment mis en service.

L’arrêt des travaux dans ce site implanté à quelques toises des périmètres agricoles des deux localité de Sahla, à 35 km de la capitale de Tidikelt, est la revendication des protestataires ayant brandit plusieurs banderoles où l’on peut lire « Le gaz se propage et le Sud agonise », « non au gaz de schiste », « ayez pitié en nos enfants, on en a marre de la marginalisation », « nous ne sommes pas contre l’économie de l’Etat, mais contre les projets nuisibles au citoyen ».

Les protestataires exigent sans condition l’instauration d’un moratoire et l'extinction des torche de puits lancés à titre d’expérimentation dans le site de l’Ahnet. Rien ne semble altérer leur détermination à faire valoir cette revendication quitte à "bloquer les zones pétrolières et fermer les importants axes routiers menant de et vers Tamanrasset" menace-t-on. Les participants à cette marche, quadrillée par un impressionnant dispositif de sécurité en prévision de la réunion du CEMOC (comité d’Etat-major opérationnel conjoint) qui se tient parallèlement à la VIe région militaire, se disent prêts à durcir leur action si les autorités se murent encore dans le silence.

« Cette protestation de soutien aux manifestants d’In Salah n’est qu’un début. Nous n’allons pas nous taire jusqu’à l’aboutissement de notre plate forme de revendication » lancent les protestataires à l'adresse des responsables de la wilaya. Et de poursuivre : « Nous refusons de cautionner un projet polluant et qui ne profite, de surcroît, qu’aux pays étrangers. Les populations du Sahara ont été longtemps exploitée par la France qui tenait de concrétiser sa stratégie nucléaire au détriment de la vie des milliers de personnes utilisées comme cobayes. Aujourd’hui et après 52 ans d’indépendance on n’acceptera jamais qu’on soit traité de la sorte ».

Plus scientifiques, ils ont expliqué que le précédé adopté pour l’extraction du gaz de schiste, outre le fait qu’il contribue à augmenter les émissions de gaz à effet de serre (GES), est susceptible d’augmenter le taux de radon- un gaz radioactif incolore et inodore présent dans les sous sols- dans toute la région et localités environnantes. Ce qui accroît inévitablement le risque de cancer du poumon. Après l’eau inflammable, les microséismes et la pollution des nappes phréatiques, la hausse du radon représente ainsi une conséquence redoutable des gaz de schiste.

Joint par téléphone, le secrétaire de l’association des victimes des essais nucléaires d’In Eker, Ibba Boubekeur a mis en garde contre les dangers et les différentes menaces qui pèsent sur les populations de Tidekelt et l’Ahaggar. « En matière de technologie, l’Algérie n’est pas meilleure que les USA qui jouissent d’une expérience capitale en matière l’exploitation du gaze de schiste, et encore moins la France où le projet avait fait objet d’une large contestation eu égard à son impact négatif sur l’environnement et la santé publique. Il faut comprendre que le gaz de la roche-mère, devant être fracturé avec une grande quantité d’eau et de produits toxiques, est une source de cancers qui s’ajoute à la liste encore plus longue de craintes et de répercussions néfastes. Les riverains sont exposés à de hauts risques et des préjudices écologiques incommensurables. L'Etat doit se raviser avant que la situation ne prenne d’autres allures encore plus scandaleuses, » a conclu notre interlocuteur.

Source © Ravah Ighil / elwatan.com
mardi 6 janvier 2015
Les pénalités quotidiennes pour les fuites ou les déversements accidentels lors de l'exploitation pétrolière ou gazière par fracturation, ou tout autres accidents dangereux pour l'environnement associés au développement des combustibles fossiles pourront désormais s'élever à 15,000 dollars par jour dans le Colorado, en vertu des nouvelles règles adoptées cette semaine par la commission pétrole et gaz de l'état.

"Ces nouvelles régles représentent un changement considérable dans la façon dont les industriels de la fracturation feront ici leurs affaires. Le durcissement des sanctions pour les contrevenants majeurs est un élément important de nos efforts continus pour renforcer notre programme de surveillance dans l'application du respect de l'environnement ", a déclaré le directeur de la commission Matt Lepore. 

Ces nouvelles régles ont été adopté pour amortir les impacts de l'industrie de la fracturation hydraulique en plein essor dans l'état du Colorado. En effet l'état s'est engagé à réduire les impacts nuisibles, protéger les eaux souterraines, réduire les émissions de CO2. Cette loi oblige désormais les industriels à divulguer les produits chimiques utilisés dans les techniques de fracturation hydraulique et contraint les industriels à déclarer tous leurs déversements accidentels.

Auparavant, les amendes pour violations «modérés» sur l'environnement étaient évaluées à l'entière discrétion de la commission.

"C'est une bonne nouvelle, cette loi a un effet dissuasif qui permet de protéger la santé et la sécurité des Coloradans ainsi que notre environnement», a déclaré Pete Maysmith, directeur exécutif du bureau de la Conservation du Colorado.

© Nature Alerte

mardi 9 décembre 2014
"Nous comptons entamer la phase-pilote de l'exploitation des ressources non conventionnelles en 2019, avec la perspective de mettre ce potentiel en production à partir de 2022", a déclaré le PDG de la société publique d'hydrocarbures Sonatrach, Saïd Sahnoun lors d'une rencontre internationale sur le pétrole et le gaz à Alger, selon l'AFP.

 L'exploitation commerciale du gaz de schiste en Algérie pourrait alors atteindre une production de 20 milliards de m3, puis après renforcement des capacités de productions (intensification des investissements), 30 mds de m3 à l'horizon 2025-2027, a-t-il affirmé.

Selon le quotidien El Watan, l'Algérie a besoin de mener un programme de forage de 11 puits, étalés sur une période allant de 7 à 13 ans pour confirmer le potentiel commercial de ces ressources.

L'Agence de l'information sur l'énergie (EIA) américaine estimait dans un rapport en 2013 que l'Algérie pourrait récupérer 5,7 milliards de barils (contre 27 en Argentine, 32,2 en Chine ou 74,6 en Russie).

Par ailleurs, un cadre législatif pour limiter les risques à l'échelle européenne devrait être présenté par la Commission d'ici la fin de l'année.
 

Source © Dorothée Laperche / Actu-Environnement
vendredi 31 octobre 2014
Le gaz est une énergie-clé dans la transition énergétique envisagée par le gouvernement.

Le gaz de houille ? Un enjeu d’autant plus important pour le Bruaysis et la région. Rencontre avec Bertrand Péricaud, président de la mission d’enquête régionale sur le sujet, à l’aube de l’exploration par Gazonor du sous-sol divionnais.

Des experts estiment qu’il y aurait douze années de consommation régionale de gaz de houille sous nos pieds. Gazonor, missionnée par EGL, va entreprendre des explorations à Avion et Divion pour connaître exactement le potentiel. Deux puits vont être construits rue Lebacq à Divion au printemps 2015. 

La mission d’enquête régionale a tenté de faire la lumière en toute neutralité sur ce projet, même si certains membres ont été accusés d’y être favorables. Bertrand Péricaud en est le président.


Quelle mission pour la Mission ?

Alors qu’il rappelle qu’aucune mission d’enquête régionale n’a été diligentée en Lorraine, où Gazonor explore aussi le sous-sol à la recherche de gaz de houille, Bertrand Péricaud dépeint l’objectif : « Il fallait examiner ce projet industriel pour être en mesure de dire si c’était faisable et préconiser des mesures d’encadrement. » Pendant des semaines (de novembre 2013 à février 2014), les élus ont écouté des experts, d’autres élus, des dirigeants d’EGL, Gazonor, des collectifs anti exploration et exploitation… Pour se faire une idée. On rappellera que la région ne décide pas du projet, c’est l’État, qui est propriétaire du sous-sol, qui donne le feu vert.

Des intérêts financiers

La France importe 99 % du gaz consommé. Il nous vient de Norvège, des Pays-Bas, de Russie, d’Algérie… En 2011, le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, apôtre du « made in France », avait enjoint la Région à regarder de près l’exploration du sous-sol lorrain pour le gaz de houille, afin d’en faire de même dans le Nord – Pas-de-Calais. 

Bertrand Péricaud jette aussi un coup d’œil à Loon-plage près de Dunkerque, où un immense terminal méthanier est en construction. « On investit 1,2 milliard d’euros dans ce port, il y a déjà des contrats gaziers passés pour 10 milliards. » Ce gaz vient notamment de Russie ou d’autres pays où il est exploité sans vraiment faire attention aux normes environnementales. 

Exploiter le gaz de houille dans le bassin minier, ce serait selon ses calculs une économie de 24 milliards d’euros, « car la population de la région consomme environ 2 milliards par an ». Douze ans de consommation, étalées sur 25années d’exploitation. L’autre avantage selon lui, c’est qu’il serait vendu à prix raisonnable aux entreprises du secteur, « qui seraient ainsi fixées sur le territoire. EGL ne veut pas spéculer sur ce gaz, il serait utilisé en circuit court. » À ce stade, ce ne sont encore que des promesses.

Les conclusions

La conclusion de la mission ? « Il n’y a pas de risques incontrôlables », tranche Bertrand Péricaud, qui souhaite néanmoins qu’EGL aille à la rencontre de la population pour expliquer le projet. C’est prévu : en fin d’année, la firme devrait prendre contact avec les habitants, très inquiets. Il faut dire qu’ils ont été peu informés sur le sujet via la voie officielle. Bertrand Péricaud n’exclut pas de faire un partenariat public-privé avec EGL en cas d’exploitation du gaz de houille à Divion et Avion. Pour que la manne financière profite à la Région. Il estime que cinq cents emplois pourraient être créés.

Le maire de Divion Jacky Lemoine affirme sa position : c’est «non»

« J’ai lu les rapports d’enquête, je me suis renseigné… » Et ? C’est non. Le premier édile avoue partager pleinement l’inquiétude de ses administrés quant aux deux puits d’exploration et à la possible exploitation. 

« Je suis allé au colloque à Lens (le 9 octobre) et je n’ai pas été rassuré. » Il y a pourtant entendu l’argumentaire de toutes les parties. Son inquiétude porte sur la faille du Transvaal, qu’il conviendrait de ménager selon lui. Et la possible pollution de la nappe phréatique due aux forages. 

« En Australie, il y a des défauts d’étanchéité des tubes. Pour moi, il y a des risques. Et s’il y a un problème sanitaire, on fait quoi ? Il vaudrait mieux que l’on mette l’argent dans d’autres énergies. » 

La création d’emplois ? « On ne sait même pas combien. On ne va pas prendre de tels risques pour pas grand-chose. »

Le maire de Divion n’a pas encore été contacté par Gazonor pour une campagne de communication. « L a population n’avait pas été prévenue du projet, c’était une énorme erreur. J’ai proposé qu’on fasse un livret avec Gazonor et toutes les parties. » Mais pour l’instant, silence radio.

Début d’exploration mi-2015

« D’un point de vue technique, nous sommes quasiment prêts, explique Julien Moulin, président d’EGL (European Gas Limited, entreprise chargée d’exploiter le sous-sol divionnais et avionnais). Nous attendons, avant de commencer, de bien informer les populations. Nous avions laissé notre partenaire Gazonor s’occuper de cette partie, mais il n’a pas communiqué, pensant que son statut d’acteur local suffisait. »
Pour Julien Moulin, l’idéal serait d’aller à la rencontre des habitants d’Avion et de Divion fin 2014, début 2015. Ce qui permettrait de lancer l’exploration dans la première partie de 2015. « Nous ne voulons pas précipiter les choses mais bien expliquer ce que nous allons faire (deux forages d’un diamètre de 20 cm2 à Divion). En Lorraine, nous avons travaillé en amont avec les associations, les populations, les élus et nous n’avons eu aucune opposition. Dans la région, nous allons venir avec encore plus d’éléments concrets. »

Une part reversée aux communes ?

Julien Moulin estime qu’il serait « stupide de ne pas utiliser les connaissances fournies par les Houillères et l’héritage des mines pour produire une énergie propre. Nous allons creuser un maximum de 20 à 30 puits dans la région, c’est microscopique ». EGL qui voudrait contractualiser avec des collectivités ou des industries locales pour fournir le gaz, entend aussi reverser une part aux communes. « C’est à définir mais ce pourrait être 1 ou 2 % des recettes. »

Dialoguer, ou pas

Dans ce dossier, la communication est pour le moins difficile. Entre les pour et les contre, bien sûr, mais entre les entreprises et la population aussi. Le patron d’EGL Julien Moulin a martelé qu’avant de commencer les travaux, Gazonor (qui a les droits d’exploration) allait entamer un dialogue avec elle. Dans quelques mois, les foreuses se mettront en branle… et toujours pas de signe.

La population se tourne donc vers le maire pour en savoir un peu plus. Lui-même n’a pas de nouvelles. Les associations, non plus, ne sont au courant de rien. Fervent opposant au projet, Louis Sailly, de Gaz Houille 62, n’a aucune information sur l’avancement du projet et ne peut pas être en mesure de répondre aux interrogations des Divionnais qui le sollicitent. Selon lui, « les habitants sont à 80 % contre le projet ». Invérifiable. 

Néanmoins, si on croit ce chiffre, Gazonor aurait tout intérêt à sortir de son mutisme.

Source © Sarah Binet / la voix du nord


Divion: une réunion publique houleuse sur le... par lavoixdunord

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mardi 14 octobre 2014
Célia Blauel, Présidente d'Eau de Paris, demande le retrait du projet de recherche d'hydrocarbures sur les aires d'alimentation de captage d'eau potable gérées par la régie municipale de la ville de Paris. 

Dans son communiqué l'opérateur public en charge de la production et de la distribution de l'eau dans Paris fait référence aux "gaz de schiste".

Dans le cadre de la consultation publique ouverte le 19 septembre 2014 par le Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie sur les demandes de permis exclusif de recherches de mines d'hydrocarbures liquides ou gazeux dit permis de « Cezy » et de « Dicy », Eau de Paris alerte les citoyens sur les risques majeurs de contamination des eaux que représente l'octroi de ces permis et en particulier s'oppose au gaz de schiste.

Et vous qui pensiez benoîtement que la loi Jacob de 2011 interdisant la fracturation hydraulique protégeait des risques environnementaux liés à l'exploitation des gaz de schiste... Pour comprendre, notre lecteur pourra se reporter à l'article "Gaz de schiste : une douzaine de permis dans les tuyaux du ministère" de Reporterre ci dessous.

Une partie majeure du périmètre du « permis de Cézy » s'étend sur les aires d'alimentation de captages des sources dont Eau de Paris assure la gestion. Ces sources contribuent à l'alimentation en eau potable de la capitale et de communes de l'Yonne et nécessite une constante protection afin de les préserver de tout type de pollution.

La réalisation du projet de forage comme celui proposé par la société Bluebach Ressources, qui fait l'objet de cette consultation, aurait des effets désastreux sur la qualité de la ressource en eau indique l'opérateur public. Le territoire visé est en effet un territoire stratégique pour Eau de Paris. Une partie des captages a été classée prioritaire au titre du Grenelle de l'environnement et des actions innovantes, comme le développement de l'agriculture biologique, y sont menées pour protéger durablement la ressource.

Pour Célia Blauel, "la responsabilité d'Eau de Paris est d'assurer un approvisionnement en eau potable de qualité à tous les Parisiens. C'est pourquoi je demande expressément à la Ministre de l'Ecologie, du Développement Durable et de l'Energie le retrait immédiat de ce projet et qu'aucune autorisation de travaux ne puisse être délivrée à l'avenir sur les aires d'alimentation de captage d'eau potable". 


Source © dd magazine


Gaz de schiste : une douzaine de permis dans les tuyaux du ministère

La ministre de l’Ecologie annonce qu’il n’y aura pas d’exploitation de gaz de schiste. Dans le même temps, une douzaine de permis de recherche sont dans les tuyaux du ministère. Pour les opposants, il est temps que Mme Royal et le gouvernement confirment le maintien du refus de l’exploration.

...

Des permis d’exploration en préparation

Le site du ministère de l’Ecologie, du développement durable et de l’énergie (Medde) s’est en effet enrichi depuis le 19 septembre d’une douzaine de consultations publiques concernant l’attribution imminente de nouveaux permis d’exploration* situés dans l’Aisne, les Bouches-du-Rhône, Le Loiret, Les Landes, la Marne, la Meurthe-et-Moselle, le Vaucluse ou encore l’Yonne.

Les projets d’arrêtés ministériels sont prêts à être signés par les deux ministres en charge de l’énergie, Ségolène Royal et le Ministre de l’Economie Emmanuel Macron comme l’attestent des documents disponibles en ligne sur le site du Medde, et « ce bien qu’il n’y ait aucune ambiguïté sur le fait que les nouveaux permis proposés ont tous pour objectif des hydrocarbures non conventionnels », dénonce Isabelle Lévy, porte-parole du Collectif du Pays Fertois.


- Le Ministre de l’Economie Emmanuel Macron -

Pour les permis de Gastins (Seine-et-Marne), de Dicy (Aisne), et de Montmort (Marne), il est explicitement fait mention du gaz de schiste et de la fracturation hydraulique dans la notice d’impact mise à disposition du public en téléchargement et pour les autres permis, indique-t-elle, on trouve ces informations dans les documents envoyés aux actionnaires.

Royal doit accorder ses paroles et ses actes

Les collectifs refusant l’exploration et l’exploitation des gaz et pétrole de schiste ont relevé la déclaration de Ségolène Royal, dimanche 28 septembre, sur Europe 1. « Nous avons entendu que, tant qu’elle serait ministre, il n’y aurait pas d’exploitation du gaz de schiste. C’est bien le minimum qu’on puisse attendre de la Ministre qui vient de proposer une loi sur la Transition Energétique », ironise Isabelle Lévy.

Mais les collectifs lui demandent d’être cohérente : « S’engager à ne pas signer un permis, c’est bien, mais ce n’est pas suffisant ! Tous les permis dont l’attribution est imminente font référence aux hydrocarbures non conventionnels, ils doivent donc tous être refusés », juge Claude Taton, du Collectif Bastagaz du Gard. Ce Collectif s’est exprimé sur l’attitude de Ségolène Royal fin septembre 2014 dans un entretien donné à Télé Languedoc.

Certes les entreprises ayant déposé des demandes de permis en 2009 et 2010 (Vermilion, SanLeon, Bluebach, Gas2Grid...) ont signé, depuis la loi Jacob de juillet 2011, un document par lequel elles s’engagent à respecter la loi en ne procédant pas à des fracturations hydrauliques. « Le moins qu’on puisse attendre d’une entreprise opérant sur le sol français, c’est qu’elle respecte la loi ! Mais qui peut croire que les objectifs géologiques puissent changer en quelques mois ? », interroge-t-elle.

...

La Ministre doit refuser de signer toute prolongation

Toutes ces raisons ont amené les collectifs "Non au pétrole et au gaz de schiste" à rédiger une lettre ouverte à Ségolène Royal, dans laquelle ils lui demandent « bien sûr de n’autoriser aucun nouveau permis de recherche mais aussi de refuser de prolonger ou de procéder à la mutation des permis existants », indique Isabelle Lévy. [« mutation » est le terme légal pour signifier un transfert de titularité d’un permis de recherche d’hydrocarbure.]


Source © PHILIPPE DESFILHES (REPORTERRE)





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mercredi 8 octobre 2014
La ministre de l'Ecologie a annoncé ce lundi 6 octobre, lors de la discussion du projet de loi de transition énergétique, que la consultation sur le projet d'attribution d'un permis de recherche d'hydrocarbures dans le parc naturel régional (PNR) du Luberon était sans objet. Et, dans un lapsus que la ministre corrigera plus tard, que "le permis de construire ne serait pas donné", compte tenu "des informations qui arrivent sur le site du ministère relatives à cette consultation".

Ségolène Royal a ainsi répondu à la contestation qui montait suite à la mise en ligne le 19 septembre par le ministère de l'Ecologie d'un projet d'arrêté prévoyant d'attribuer à la société Tethys Oil AB le permis de "Calavon" sur un territoire à cheval sur les départements du Vaucluse et des Bouches-du-Rhône, en grande partie sur le périmètre du parc naturel.

Europe Ecologie Les Verts (EELV) avait appelé fin septembre à s'opposer à ce projet. "Il faut refuser ce permis dangereux car il permet la recherche sur les gaz de schiste, les substances faisant l'objet de la demande sont tous les hydrocarbures liquides ou gazeux, et substances connexes", avait alerté le mouvement écologiste. Le 2 octobre, le bureau du Parc du Luberon, dont le président Jean-Louis Joseph préside également la fédération des PNR de France, votait une motion pour s'opposer au projet.

Une voie ouverte vers l'exploitation du gaz de schiste ?

Alors l'arrêté mis en consultation aurait-il pu ouvrir la voie à une exploitation du gaz de schiste ? On peut considérer que oui à en croire la discussion intervenue la nuit dernière entre les députés et la ministre de l'Ecologie alors qu'était examiné un amendement de Michel Sordi (UMP – Bas-Rhin) à la loi de transition énergétique. Cet amendement, finalement rejeté, visait à mettre en œuvre des explorations en vue d'établir un inventaire des ressources disponibles en matière de gaz de schiste sur le territoire national.

Comme l'a rappelé Jean-Paul Chanteguet, le président socialiste de la commission du développement durable, les permis sont "muets" sur le type d'hydrocarbures concernés. Il faut dire que si la loi Jacob interdit l'utilisation de la technique de la fracturation hydraulique, le code minier ne définit en revanche pas ce que sont les hydrocarbures conventionnels ou non conventionnels. "C'est une vraie difficulté et il y a urgence à légiférer", estime le parlementaire qui rejoint la position du député UMP Martial Saddier qui pointe le "vide juridique" concernant le code minier, vide remis à jour par la question du gaz de schiste mais aussi par les projets de géothermie profonde.

"Mettre sens dessus dessous un parc régional"

"Ce soir, à Paris, vous me dites qu'il est hors de question de lancer l'exploitation du gaz de schiste, position que je peux comprendre, même si je ne la partage pas, mais j'apprends que sur le terrain des entreprises s'apprêtent à mettre sens dessus dessous un parc régional pour trouver du gaz de schiste !", s'est exclamé Julien Aubert, député UMP du Vaucluse, qui a cherché à éclaircir la position de la ministre.

La demande de permis de recherche ne portait pas sur le gaz de schiste mais sur les hydrocarbures conventionnels liquides ou gazeux, a expliqué Ségolène Royal. Mais si l'entreprise fore, elle peut être tentée, compte tenu des investissements engagés, d'exploiter les gaz de schiste contenus dans la roche-mère à défaut de trouver des hydrocarbures conventionnels, a-t-elle ajouté. "C'est précisément ce que je ne veux pas voir, non seulement dans le parc du Luberon, mais partout ailleurs !", a conclu la ministre.

Mais en utilisant une telle argumentation - le retrait du projet de permis pas du seul fait qu'il s'agissait d'une zone protégée mais en raison du risque que l'exploration d'hydrocarbures traditionnels puisse glisser vers une exploitation des gaz de schiste - Ségolène Royal confirme les craintes des écologistes. Au regard de cet argument, la question de la pertinence de ne retirer qu'un seul des quatre projets de permis de recherche mis en consultation sur le site du ministère le 19 septembre peut donc se poser.

Source © Laurent Radisson / Actu-Environnement

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