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samedi 29 août 2015
Cinquante-six foyers de foyers de bactérie tueuse de végétaux Xylella Fastidiosa ont été découverts en Corse, exclusivement dans le Sud de l'île, depuis un mois environ, a indiqué aujourd'hui la préfecture de région. 

Plus de 600 prélèvements ont été effectués dans le cadre du plan de lutte contre la bactérie dont le premier cas a été annoncé le 22 juillet, a précisé la préfecture dans un communiqué.

De nouveaux cas ont été détectés sur "des faux genêts d'Espagne (Spartium Junceum)" dans le village d'Alata, près d'Ajaccio, selon le ministère de l'Agriculture. Jusqu'à présent, tous les foyers de Xylella Fastidiosa avaient été détectés sur des polygales à feuille de myrte servant généralement à décorer des habitations individuelles et importés d'Italie.

Les genêts infestés provenaient du même pépiniériste que les plants de polygale à feuilles de myrte déjà détectés à Alata et avaient été plantés en 2007, selon la préfecture.

Les résultats des prélèvements sur d'autres plantes, notamment le laurier rose, le prunus et l'olivier, ont été négatifs. "La source de contamination n'est pas encore connue. L'enquête épidémiologique se poursuit" et "l'hypothèse d'une transmission locale de la bactérie par des insectes d'une plante vers l'autre semble peu probable", selon le communiqué.

Enfin, alors que le collectif anti Xylella Fastidiosa réclame toujours l'imposition d'un blocus total de l'île à l'entrée de tout végétal, la préfecture a annoncé que la France allait demander à Bruxelles "une adaptation de la réglementation européenne aux caractéristiques et spécificités épidémiologiques rencontrées en Corse". 

Le collectif reproche notamment aux services de l'État d'accorder des dérogations à l'entrée de certains végétaux et d'exercer des contrôles insuffisants sur les produits importés dans l'île. La bactérie a déjà ravagé des milliers d'hectares d'oliveraies en Italie, mais aucun plan d'olivier n'a été attaqué en Corse.

Source © Le Figaro




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samedi 22 août 2015
Des oeufs de l'insecte ont été trouvés dans un quartier de Strasbourg, indique l'ARS ce vendredi. La présence du moustique-tigre avait déjà été détectée sur deux sites d'Ile-de-France mercredi, au Parc Floral de Paris et dans des jardins à Créteil.

Le moustique-tigre n'en finit plus de faire de nouvelles apparitions. L'insecte, tristement célèbre pour son agressivité et sa faculté à transmettre la dengue et le chikungunya, a été détecté à plusieurs reprises ces jours-ci. Dernièrement, des Aedes albopictus – nom scientifique de l'insecte – ont été repérés près de Strasbourg, indique l'Agence régionale de santé (ARS) Alsace ce vendredi. Des opérations de démoustication sont programmées à la périphérie de la capitale alsacienne après que des oeufs de l'insecte ont été trouvés dans un quartier de Schiltigheim grâce à des "pièges pondoirs" installés dans le cadre d'un dispositif national de surveillance, a expliqué l'ARS.

Les autorités ont circonscrit un périmètre d'environ 30 ha autour des quelques pièges ayant révélé la présence du moustique et vont y mener des opérations de démoustication pour empêcher que l'insecte ne s'installe. Un porte-à-porte est notamment prévu pour identifier des "gîtes larvaires" et les détruire, et un insecticide sera par ailleurs pulvérisé dans quelques jours, dans la zone en question. Les riverains de cette zone seront invités à ne pas sortir de chez eux et à fermer leur fenêtres pendant cette opération, qui aura lieu au petit matin. "Aucun cas de chikungunya ou de dengue autochtone (contracté sur place et non après un voyage, NDLR) n'a été, à ce jour, recensé en Alsace", a précisé l'ARS.

Repéré à Paris et Créteil

L'insecte avait été repéré plus tôt cette semaine sur deux sites d'Ile-de-France, au Parc floral à Paris et dans des jardins ouvriers à Créteil. A Paris, une grosse opération de démoustiquage a eu lieu mercredi au Parc Floral (XIIe), selon le Parisien. "Le moustique-tigre avait déjà été ponctuellement repéré l’an dernier à Paris, dans le Val-de-Marne, en Seine-et-Marne et en Seine-Saint-Denis", a rappelé au quotidien Grégory L’Ambert, entomologiste médical à l’Entente interdépartementale de démoustication (EID). Et de préciser : "Mais il n’y avait pas eu d’implantation. Cette fois, la situation est différente : nous avons trouvé des larves." Même scénario à quelques kilomètres dans les jardins familiaux de Créteil (Val-de-Marne).

Face à la menace, la mairie de Paris préfère se montrer optimiste. "L’implantation est récente et par conséquent très modérée. Elle s’avère localisée aux abords de trois points humides très éloignés des habitations", soulignent les autorités. Rien à voir avec le sud de la France, où le moustique-tigre s’est implanté dans une vingtaine de départements. Le ministère de la Santé, lui, a mis en place un site pour permettre aux citoyens de signaler sa présence.

jeudi 20 août 2015
L'invasion des arachnides s'explique par l'augmentation du débit d'un cours d'eau après de fortes inondations, dans la province de Buenos Aires.

Des millions d'araignées ont laissé des mètres carrés de toile ces dernières heures, après avoir envahi la ville de Lezama, au sud de Buenos Aires (Argentine). Les badauds sont venus observer le phénomène, qui serait dû à la surélévation d'un cours d'eau qui coule à proximité.

"La bave du diable"

Le phénomène, connu sur place sous le nom de "Las babas del diablo" ("La bave du diable") est une accumulation des toiles d'araignée portées par le vent sur les arbres, arbustes, poteaux, panneaux de signalisation, ou toute autre surface. L'invasion des arachnides s'explique par l'augmentation du débit de la rivière après de fortes inondations qui ont frappé la région ces derniers jours. La rivière en crue pousse les araignées vers des terrains immergés. Elles créent davantage de toile pour se protéger de la pluie.

La municipalité de Lezama, qui a évalué la situation, affirme que les araignées sont inoffensives.

Source © Reuters


lundi 3 août 2015
Le monde de l'agriculture est en alerte dans le Sud-Est. 

Grise, marron et tachetée de blanc, cette grosse punaise provoque des dégâts considérables sur les cultures maraîchères. Elle vient d'Asie

A Grimaud, un chercheur du Museum d'histoire naturelle de Paris vient de détecter la présence d’un insecte nuisible, qui s’attaque aux fruits et aux légumes, pouvant les rendre impropres à la consommation.

C'est une première dans la région. Cet espèce nuisible, appelée «halyomorpha halys», cause des dégâts extrêmement importants sur les plantations, avec des piqûres. Les légumes ou fruits sont ensuite déformés.

Originaire d'Asie, la punaise diabolique a débarqué en Suisse et en Italie en 2008, avant Paris en 2013. Aux Etats-Unis, elle a provoqué des millions de dollars de dégâts, avec des productions de vergers nulles. 

Grise et marron, cette grosse punaise volante, tachetée de blanc, est repérable le soir, à la lumière.

Le docteur Romain Garrouste lance un appel à la vigilance, à destination des professionnels de l'agriculture. 

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samedi 1 août 2015
Il n’y a désormais plus aucun doute : l’expansion vers le nord de la chenille processionnaire du pin est directement liée au changement climatique. Cet insecte, forestier à l’origine, ne se développait qu’autour du bassin méditerranéen. C’est dans cette région qu’il trouvait les températures propices à son développement.

Mais depuis quelques années, l’insecte peut s’épanouir dans certaines régions septentrionales du continent européen, où le thermomètre ne descend plus en dessous de – 16 °C, température fatale pour les larves de la chenille. 

Elle est présente désormais dans Paris intra-muros. Or, ses poils très urticants peuvent être dangereux pour l’homme et pour les animaux. Très légers, ils se détachent facilement de la chenille et, une fois en contact avec la peau, provoquent rougeurs et démangeaisons qui peuvent dégénérer en cas d’allergies ou d’absence de traitement.

Des chercheurs de l’INRA viennent de démontrer comment l’insecte peut se déplacer physiquement d’un endroit à l’autre, même quand le paysage forestier ne lui est pas favorable. Car la chenille processionnaire du pin ne se développe qu’en présence de conifères, pin ou cèdre, des aiguilles desquels elle se nourrit. Or, les forêts de conifères sont loin d’être présentes sur tout le territoire français.

« Relais des massifs forestiers »

Les chercheurs ont étudié une parcelle de près de 500 km² dans une zone de grandes cultures au nord de la Beauce, une région qui n’est donc pas, a priori, favorable à l’insecte. Mais en réalisant une cartographie de la parcelle, ils se sont aperçus que les arbres qui pouvaient potentiellement accueillir les chenilles étaient en fait bien plus nombreux qu’ils ne l’imaginaient. « Cela est dû à la présence d’arbres hors forêt, explique Alain Roques, directeur de recherche à l’INRA, qui a participé à l’étude. Ces arbres, ornementaux pour la plupart, sont présents y compris dans les zones urbaines et prennent le relais des massifs forestiers dans l’avancée de la chenille. »

Cette « continuité écologique » explique pourquoi les zones non forestières ne constituent plus un barrage naturel à la propagation de l’insecte, la distance d’un conifère à un autre n’étant pas assez importante pour stopper son avancée. Et c’est dans les zones urbaines que la chenille est la plus difficile à combattre, puisque la diffusion d’insecticides biologiques par voie aérienne y est impossible. Le traitement par voie terrestre (insecticides, pièges autour des arbres…) est possible, mais coûteux et inefficace d’une année sur l’autre. L’INRA préconise donc surtout d’éviter la plantation de pins, qui sert généralement à l’ornementation, hors de son habitat naturel.

La progression de la chenille processionnaire est d’ailleurs plus rapide que ce que les chercheurs avaient prédit. Les équipes de l’INRA n’avaient prévu son arrivée à Paris qu’en 2020. Finalement, la chenille a montré le bout de ses poils urticants dans la capitale dès cette année.

Source © Le Monde
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Dans le Sud-Ouest de l'Ontario, des scientifiques prédisent une des plus grandes éclosions d'algues bleues de l'histoire de la région de Windsor-Essex.

Les dernières images satellites du lac Érié montrent une progression de la plante du sud vers le nord.

On peut notamment l'apercevoir près du parc national de la Pointe-Pelée près de Leamington.

« Les conditions parfaites sont réunies pour favoriser la prolifération des algues », selon Raj Bejankiwar, qui surveille la situation des Grands Lacs pour la Commission mixte internationale.

Le développement de la plante est favorisé par les températures chaudes, les journées ensoleillées et la grande quantité de nutriments dans l'eau.

Ces nutriments s'expliquent en partie par la quantité record de pluie tombée ce printemps, selon Katie Stammler, scientifique pour la Société de la protection de la nature de Windsor-Essex.

Les précipitations ont entraîné une grande quantité de phosphore dans l'eau, un produit utilisé principalement en agriculture.

L'éclosion pourrait poser des risques pour la santé des résidents, selon le Dr Wajid Ahmed, du Bureau de santé publique de Windsor-Essex.

« Les risques que nous anticipons sont principalement liés au contact direct avec les algues. »
— Dr Wajid Ahmed, Bureau de santé publique de Windsor-Essex

Les plantes peuvent irriter la peau et les yeux des baigneurs.

La consommation d'eau contaminée, parfois involontaire pendant baignade, peut aussi endommager des organes vitaux, comme le foie.

Pour éviter ces problèmes, des échantillons d'eau des plages de la région sont amassés et testés toutes les semaines.

Le Bureau de santé publique demande aussi aux résidents de faire preuve de prudence.

L'an dernier, une toxine produite par les algues, la microcystine, s'est infiltrée dans le réseau d'eau potable de Toledo en Ohio et a privé 400 000 résidents d'eau pendant plusieurs jours.

Cette molécule n'a jamais été détectée dans les usines de traitement d'eaux usées en Ontario.

Plus tôt ce mois-ci, des chercheurs ont prédit que l'ensemble du lac Érié connaîtrait une des pires éclosions d'algues bleues des dernières années.

L'Ohio, le Michigan et l'Ontario se sont entendus en juin pour en réduire l'utilisation du phosphore, qui aide à la prolifération de la plante. Il faudra toutefois plusieurs années avant d'en ressentir les effets.

Source © Édith Drouin / ici radio canada






C’est une réelle catastrophe qui s'abat sur la Russie, une véritable armée de criquets ravage tout sur son passage, détruisant des milliers d’hectares de culture sur son chemin. La Bachkirie et la région d’Orenbourg sont les plus touchées.

Les criquets sont partout, ils foisonnent dans les hautes herbes, s’agglutinent aux arbres et arbrisseaux et envahissent les chemins de campagne. Cette armée brune a envahie un territoire comparable à celui de certains Etats européens –300 kilomètres carrés par exemple dans la région d’Astrakhan. Des hordes voraces, dont le nombre se compte en millions, avancent rapidement et menacent de détruire tous les végétaux qu’ils rencontrent, dont les champs et potagers des habitants des zones concernées.

Le premier but des équipes d’intervention est d’éviter que les insectes ne passent à travers les zones les plus densément peuplées. Les secouristes luttent jour et nuit depuis déjà deux semaines.

Dès le matin, les criquets encore au sol subissent des raids aériens toxiques : des avions pulvérisent à basse altitude des produits chimiques. Pour que le traitement soit le plus efficace, les pilotes doivent effectuer leur manœuvre le plus bas possible. Mais quand les insectes commencent à s’envoler, l’aviation devient impuissante.

Il est facile de voir par où sont passés les insectes, ils laissent dans leur sillage des terres désolées et les cadavres de leurs congénères. Face à l’ampleur du fléau, la Bachkirie et la région d’Orenbourg ont même déclaré l’état d’urgence.

La superficie provisoire des terres ravagées pour le gouvernement local et les fermiers s’élève à 60 hectares de champs de blé, soit environ 600 000 roubles de pertes. Et ce n’est que pour la région d’Orenbourg. Les autorités dépensent des millions de roubles pour lutter contre ces insectes malfaisants, mais la victoire finale reste lointaine.

Là où la terre n’est pas traitée, les insectes se multiplient et s’en prendront aux champs l’année suivante. Et pour éradiquer le fléau, les habitants des campagnes doivent non seulement prendre des mesures chimiques, mais aussi juridiques, pour forcer un maximum de propriétaires terriens à traiter leurs champs afin de rendre efficace le combat contre l’insecte nuisible.

Source © RT




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jeudi 30 juillet 2015
Elle mesure moins de 3,5 mm. Une petite taille. Et pourtant Drosophila suzukii représente une vraie menace pour les fruits qu’elle cible. Pour combattre ce nuisible venu d’Asie, les paysans, déjà économiquement fragilisés, semblent démunis. Sauf à utiliser un insecticide très puissant.

Depuis quelques années, les cerises d’Emmanuel Aze étaient de plus en plus attaquées. « J’ai cru à une recrudescence de la mouche de la cerise », se rappelle cet arboriculteur du Tarn-et-Garonne. Mais les moyens de lutte habituels n’étaient pas efficaces. Puis il a entendu parler d’une petite mouche asiatique, étudiée pour la première fois au Japon dans les années 1930, Drosophila suzukii : « Là, j’ai compris. »

Cela fait deux ans qu’Emmanuel Aze perd entre 80 et 90 % de sa récolte de cerises. « Je ramasse mes fruits mûrs sur l’arbre et je vends en direct, raconte-t-il. C’est ce qui me distingue dans le commerce et me permet de vivre. Or, la drosophile suzukii attaque les fruits les plus avancés dans leur maturité. J’y suis donc particulièrement exposé. »

Cette petite mouche préfère, comme nous, les fruits quand ils sont pile bons à manger. Elle y pond ses œufs. Puis les larves se développent en se nourrissant de la pulpe. « Les larves liquéfient la chair. En quelques jours, la cerise devient un petit sac qui contient une liqueur acide », observe le paysan. 

Pire, les cerises sont loin d’être les seuls fruits prisés par le ravageur : l’année dernière, les drosophiles se sont aussi attaquées aux abricots, aux pêches et aux nectarines d’Emmanuel Aze, certaines de ses variétés étant elles aussi détruites à 80 %. Ce goût de la drosophile suzukii pour de nombreux fruits est confirmé par le Centre technique au service de la filière fruits et légumes (CTIFL), qui souligne que fraises, framboises, mûres et myrtilles ont elles aussi subi d’importants dégâts. « Dans une moindre mesure, les pêches, les abricots, les figues, le raisin, les kiwis et les kakis peuvent être attaqués », ajoute le document, qui conseille même de surveiller les tomates.

Répandu à une vitesse éclair en Europe

La principale force de cet insecte, c’est donc qu’il mange de tout. « Il est capable de se reproduire dans beaucoup de fruits », explique Jean-Luc Gatti, chercheur à l’INRA (Institut national de la recherche agronomique). Autre avantage pour lui, il se multiplie très rapidement : jusqu’à une génération toutes les deux semaines, selon le CTIFL. Enfin, cette mouche n’a pas de prédateurs en Europe, et « elle s’acclimate très bien à différentes températures », poursuit le scientifique.

Résultat, le ravageur s’est répandu à une vitesse éclair sur le continent. « Les premières observations ont été faites en Italie et en Espagne en 2008, détaille le chercheur de l’INRA. Puis en 2010 dans le sud de la France. Aujourd’hui, on trouve la mouche suzukii jusqu’à l’Est de l’Europe, comme en Hongrie, et dans le nord, aux Pays-Bas. On a même commencé à l’observer au Royaume-Uni. »

Comment est-elle arrivée ? « On ne sait pas, avoue Jean-Luc Gatti. On peut juste dire que les zones de productions avec beaucoup d’arbres fruitiers facilitent son implantation, et que les échanges de fruits très complexes facilitent sa dispersion. »

Pour lutter, un insecticide très puissant

Reste que dans une filière française déjà dévastée par la concurrence espagnole, la lutte contre ce nouveau ravageur est devenue une priorité.

Dans son verger, Emmanuel Aze multiplie les « pièges » : des bouteilles de plastique remplies d’un mélange qui attire les insectes. « Cela retarde le problème », estime-t-il. Il nettoie systématiquement son verger de tous les fruits pourris qui pourraient contenir des larves. Pour lui, l’idéal serait d’installer des filets à insectes. « Mais cela coûte trop cher », déplore-t-il.

Reste l’arme réputée la plus efficace contre cette drosophile : un insecticide, le diméthoate. « Il est réputé très dangereux donc très efficace. Et en plus c’est le traitement le moins cher », reprend Emmanuel Aze. La molécule était presque interdite en Union Européenne en raison de sa haute toxicité,mais avec l’arrivée du ravageur, la Fédération nationale des producteurs de fruits (FNPF) a demandé des dérogations.

Le diméthoate, un insecticide très puissant

« C’est la seule molécule qui tue à la fois les adultes et les larves, justifie Luc Barbier, président de la FNPF. On voudrait surtout avoir la possibilité de traiter après la récolte, pour ramener au plus bas possible la population de drosophiles avant l’hiver. Il faudrait que ce soit rendu quasi obligatoire sur l’ensemble des fruits qui permettent de nourrir la drosophile suzukii, sinon cela ne fonctionnera pas. C’est le principe de la vaccination. »
Emmanuel Aze, lui, a refusé de traiter avec ce produit. En charge du dossier de la drosophile suzukii pour la Confédération paysanne, il s’est battu pour limiter l’utilisation du diméthoate. Finalement, un seul traitement, sur les cerises, à demi-dose, jusqu’à quatorze jours avant la récolte, a été autorisé.
Mais il s’inquiète : « L’an dernier, il y a eu des rumeurs convergentes et persistantes selon lesquelles certains producteurs traitaient tous les trois jours. Sur les marchés, entre paysans, il se disait qu’il ne faut pas manger de cerises, qu’elles étaient toxiques... » La Confédération paysanne a demandé plus de contrôles pour éviter les excès, une requête restée sans réponse.

« Production française en péril »

La FNPF ne confirme pas cette pratique, mais elle ne la nie pas non plus. « Je ne peux pas vous garantir que certains ne jouent pas avec les règles, lâche Luc Barbier. On est coincés par l’incapacité du politique à décider. On a tiré la sonnette d’alarme en septembre, et l’autorisation pour le diméthoate n’a été donnée que début juin. Certains ont peut-être anticipé la réglementation... »

Pour le président de la FNPF, il n’y a pas d’autre choix. « On est en période transitoire. Avant que les recherches aboutissent, on doit attendre entre cinq et dix ans. On a besoin de moyens de lutte efficaces et viables pendant cette période, c’est la production française de fruits qui est en péril ! »

A la Confédération paysanne, on ne minimise pas les difficultés économiques du secteur, bien au contraire. Ce sont d’ailleurs ces difficultés qui rendent les filets de protection inabordables pour la majorité des producteurs. « Les cerises sont achetées à un prix très inférieur au coût de production, il y a un sentiment d’injustice, certains paysans jouent la survie de leur exploitation. Dans ce contexte, comment voulez-vous demander à ces producteurs de s’approprier les constructions collectives comme les règles sanitaires ? » s’interroge Emmanuel Aze.

A l’INRA, on confirme que les recherches lancées avec des partenaires européens ne donneront de résultats que dans quelques années. Trouver un prédateur à Drosophila suzukii est une des pistes suivies. Mais ceux qui existent au Japon ne supportent pas le climat européen, et il faut tester les conséquences de l’introduction d’une nouvelle espèce sur la biodiversité. Autre possibilité étudiée : « Des lâchers de mâles stériles, pour exercer une pression continue sur la population », explique Jean-Luc Gatti. « On cherche aussi d’autres produits moins nocifs que les traitements pesticides utilisés actuellement », ajoute-t-il.

Source © Marie Astier / Reporterre








mardi 28 juillet 2015
Les habitants de Saint-Maurice-Montcouronne n'en peuvent plus. Depuis le 10 juillet, ce petit village de l'Essonne (1 611 habitants), situé à 35 km au sud de Paris, est envahi par des coléoptères répondant au doux nom de Pseudoophonus rufipes, ou harpale du fraisier. 

Des habitants cités par le Parisien mardi 28 juillet ont du mal à cacher leur désarroi : "Quand vous en avez des milliers chez vous, que vous en écrasez des dizaines en vous levant du lit, c’est dégoûtant et épuisant."

Un collectif d'habitants a publié une vidéo montrant l'ampleur du phénomène. Les insectes grouillent de partout, jusque dans les piscines des particuliers.

Ces insectes inoffensifs viendraient d'un champ laissé en jachère à proximité. "Il semblerait que les bêtes soient sorties lorsque le cultivateur a retourné sa terre", indique l'adjointe au maire chargée de l'environnement.

Source © France Tv Info

mardi 30 juin 2015
Entre 2011 et 2014, le nombre de départements français où la présence de l’’ambroisie est préoccupante a doublé[.  Toutes les régions métropolitaines sont aujourd’’hui concernées par cette espèce envahissante originaire d’’Amérique du nord au pollen très allergisant.

L’’ambroisie à feuilles d’armoise (Ambrosia artemisiifolia L.) se répand progressivement sur le territoire national, comme dans de nombreux pays européens. Si l’’on n’’agit pas efficacement contre cette espèce les concentrations du pollen d’ambroisie dans l’air pourraient quadrupler en Europe à l’horizon 2050.

L’’allergie à l’’ambroisie apparaît après plusieurs années d’exposition à son pollen. Quelques grains de pollen par mètre cube d’air sont alors suffisants pour que des manifestations allergiques apparaissent chez les sujets sensibles : rhinites, conjonctivites, symptômes respiratoires tels que trachéite, toux et parfois urticaire ou eczéma. Dans 50% des cas, l’’allergie à l’ambroisie peut entraîner l’’apparition de l’’asthme ou provoquer son aggravation.

La destruction des plants d’’ambroisie doit donc être engagée avant le démarrage de sa floraison à la mi-juillet. A partir du mois de juin la plante est suffisamment développée pour être reconnaissable. Il est alors possible de l’’éliminer pour limiter sa reproduction et son expansion.

Suivant la densité de pieds d’’ambroisie et le type de milieu concerné (surface agricole, bords de route, zone de chantier…), des mesures de prévention et de lutte adaptées peuvent être mises en place.

Les causes de cette expansion sont à la fois les activités humaines qui favorisent sa dispersion (transport routier, pratiques agricoles…) et le changement climatique qui favorise l’expansion de la plante vers le nord et le nord-est de l’Europe notamment, ainsi que le développement de la végétation en général et donc l’augmentation de la production de pollen.

En Rhône-Alpes, région française la plus envahie, quelque 200 000 personnes ont recours chaque année à des soins en rapport avec l’’allergie à l’’ambroisie, ce qui représente des coûts de santé d’’environ 15 millions d’euros. La prévalence individuelle de l’allergie à l’ambroisie dans la région Rhône-Alpes est passée de 9% en 2004 à 13% en 2014.

La 4eme journée internationale de l’ambroisie s’est tenue le 27 juin 2014

Afin d’informer sur les effets sanitaires et environnementaux de l’’ambroisie, mobiliser l’’ensemble des acteurs concernés et faire connaître les moyens de destruction de la plante, l’’association internationale de l’’ambroisie (International Ragweed Society) a créé la journée internationale de l’’ambroisie.

Des manifestations relatives à l’ambroisie se tiendront avant et après cette date. Les ministères chargés de la Santé, de l’’Agriculture et du Développement durable, l’’Institut national de la recherche agronomique et l’’Observatoire des ambroisies encouragent les collectivités et les autres acteurs concernés (associations, organisations professionnelles…) à l’’occasion de cette journée, à mener, partout en France, des actions d’information et de lutte contre l’ambroisie.

Source © Ministére ecologie


jeudi 25 juin 2015
Les services techniques ont évacué 160 m3 de méduses la semaine dernière. Une activité habituelle pour eux en cette saison.

La hausse des températures et des vents favorables ont fait échouer des méduses par milliers sur les plages de Saint-Brevin ces derniers jours. 

Du 10 au 18 juin, les services techniques de la mairie ont rempli l’équivalent de 40 camions, soit 160 m3 de méduses mortes sur la côte allant de l’anse de la Courance aux Rochelets. « C’est une activité habituelle pour nous en cette saison, explique Antoine Martin, des services techniques. Cette année, il n’y en a pas plus que les autres années. Et là, ça s’est tassé. Il y a quelques années, il nous avait fallu trois semaines pour tout ramasser ! »

Ces méduses mortes sont de deux variétés : des grosses blanches, a priori des rhizostomes, et des petites violettes, plus urticantes qui pourraient être des physalia. Une fois ramassées, ces méduses sont déposées sur un terrain communal. « Une fois qu’elles se vident de leur eau, il n’en reste pratiquement rien, constate Antoine Martin. Mais en se décomposant, ça pue sacrément ! »

Source © Ouest France


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Sur  les bords de la Meurthe entre Baccarat et Saint-Dié des Vosges, le feuillage des saules a été la proie d’un petit insecte vorace : la chrysomèle à vingt points

Un insecte qui peut rapidement dévorer toutes les feuilles d’un arbre et le faire ainsi dépérir. Et cette année 2015, sa population  s’est montrée particulièrement nombreuse et vorace dans le sud Meurthe-et-Mosellan et le nord Vosgien en bord de rivière.

En attendant de dresser un état des lieux, selon  l’ASVPP (Association de Sauvegarde des Vallées et de Prévention des Pollutions) c’est tout le biotope de la Meurthe qui risque d’être impacté. Car les feuilles qui tombaient naturellement dans l’eau et qui produisent  des sédiments seront absentes pour nourrir toute une population d’insectes variés.

C’est Sylvain Brap, un pêcheur de Thiaville (Meurhe-et-Moselle) qui, constatant ce phénomène inquiétant, a alerté les associations et les pouvoirs publics.

Source © France 3 Lorraine
dimanche 21 juin 2015
De mémoire de forestier, l'ampleur du phénomène est sans précédent: après quatre ans sous terre, des centaines de millions de hannetons se sont envolés pour grignoter les feuilles des arbres de forêts alsaciennes. Leur présence massive suscite de sérieuses inquiétudes.

C'est un "gros bourdonnement continu", "comme un bruit d'hélicoptère" ou plutôt "de gros avions au loin", décrivent ceux qui, au crépuscule, se sont approchés des forêts vosgiennes du nord de la région il y a quelques semaines. 

Mâles en tête, des hordes de hannetons forestiers de 2 cm de long sont sortis de terre, avant de s'envoler par vagues successives, en zigzaguant vers la cime des arbres. Avec une nette préférence pour les chênes, mais sans dédaigner les hêtres et autres feuillus. 

"C'était  Les Oiseaux de Hitchcock, mais version hannetons", plaisante Françoise Bourjat, la maire de Sparsbach. Ce village est situé au coeur de la zone infestée, au sein d'un ensemble de forêts domaniales et communales au nord d'Ingwiller (Bas-Rhin), représentant selon l'ONF une surface de près de 15.000 hectares. 

L'envol des coléoptères s'est répété tous les soirs pendant deux semaines, fin avril. Ils ont ensuite poursuivi leur grand festin de feuilles jusqu'au début du mois de juin, avant de tous mourir. 

- 'Ampleur exceptionnelle' - 

"Au total, je pense qu'un chêne sur deux a eu ses feuilles au moins en partie mangées, et peut-être 10% ont été presque complètement défeuillés", observe Joseph Meyer, cheville ouvrière de l'ONF dans la zone touchée. 

Il y a eu selon lui de 40.000 à 200.000 hannetons par hectare. Etant donnée l'étendue de la zone infestée, les hannetons ont donc été plusieurs centaines de millions au total. 

"On a arrêté de compter", plaisante Frédéric Guerin, porte-parole de l'ONF pour la région, "c'est d'une ampleur exceptionnelle aussi bien du point de vue de l'étendue géographique, que de l'intensité du
phénomène". 

D'autres forêts françaises au sol sableux, comme celle de Fontainebleau, peuvent aussi connaître de fortes présences de hannetons, mais "il n'y a aucune trace de phénomènes similaires", dit-il, ni aucune explication des raisons de cette prolifération. 

Ce n'est pas l'envol spectaculaire des hannetons et le grignotage des feuilles qui inquiète: de nouvelles feuilles sont déjà apparues sur la plupart des arbres. C'est surtout le grignotage de leurs racines par les larves de l'insecte, pendant les quatre ans passés sous terre avant son envol. 

Dans la forêt, Joseph Meyer montre des parcelles éparses de jeunes arbres squelettiques: "Les racines de ces hêtres ont été mangées par les larves, ils ne passeront pas l'année". Un peu plus loin, en levant la tête: "celui-ci a plus de 100 ans, mais regardez ses branches sèches là-haut, ce n'est pas normal". 

- 'Laisser faire la nature' - 

"Depuis deux-trois ans, on a des signes de dépérissement d'arbres adultes dans le secteur, peut-être liés à un déficit de racines dans le sol", et donc peut-être aux hannetons, indique Louis-Michel Nageleisen, expert référent national en entomologie forestière auprès du ministère de l'Agriculture. 

Ces dégâts souterrains, difficiles à évaluer et qui affectent tous les types d'arbres, vont se poursuivre pendant le nouveau cycle qui vient de s'engager. Car les hannetons, une fois repus, se sont aussi consciencieusement reproduits ces dernières semaines. 

Leur nombre va-t-il continuer à augmenter ou a-t-on atteint un pic' "On est incapable de l'évaluer pour l'instant, c'est la grande interrogation", dit M. Nageleisen. 

"Nos voisins allemands de la vallée du Rhin ont des problèmes avec les hannetons forestiers depuis les années 1980", dit l'entomologiste, "c'est resté épidémique chez eux pendant trente ans", même "s'ils on tout essayé" pour lutter, y compris des produits chimiques, sans succès. 

Par précaution, l'ONF a décidé de limiter les quantités de bois que les professionnels de la filière seront autorisés à exploiter en 2015, pour ne pas mettre en péril la régénération naturelle de la forêt fragilisée. 

"On va laisser faire la nature, elle va bien finir par rétablir l'équilibre", dit M. Meyer. En attendant, "le point positif, se console-t-il, c'est que ces hannetons n'ont aucun effet urticant pour l'homme". 


Source © AFP


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mardi 16 juin 2015
Poisson-ballon, poisson-lapin, poisson-flûte... Ces créatures, dont certaines sont très toxiques, affluent depuis l'Océan Indien et la Mer Rouge en Méditerranée. Cette migration inquiétante menace l'écosystème de la grande bleue et devrait empirer avec le prochain élargissement du Canal de Suez.

En octobre, Jean-Claude Amiel et Jean-Paul Gnesotto, du club de pêche de Gruissan, près de Narbonne, ont trouvé au bout de leur hameçon un gros poisson de 1,5 kg. Ils ont préféré le confier à un laboratoire, plutôt qu’à leur barbecue. Les deux retraités ont été bien inspirés : leur prise n’était autre qu’un dangereux Lagocephalus sceleratus, un poisson tacheté, gris- noir-verdâtre avec une bande blanche sur le flanc. De la famille des tétraodons, ce poisson-ballon (son nom familier) est – si on ne sait le parer – impropre à la consommation. 
  
Au même titre que son célèbre cousin le fugu, traditionnellement cuisiné au Japon, ses viscères et sa peau sont riches en tétrodotoxine, qui peut être mortelle. Et il n’existe aucun antidote. Le Lagocephalus sceleratus, qui peuple d’ordinaire la mer Rouge, a fait son entrée en mer Méditerranée. Il en a déjà colonisé depuis plusieurs années le bassin oriental, causant le décès de quelques pêcheurs, en Israël notamment. Mais ce n’est qu’au début de l’année 2014 qu’il a été aperçu à l’ouest du canal de Sicile, sur les côtes algériennes. Il longe maintenant les côtes françaises. 
  
"C’est un changement majeur pour la mer Méditerranée, qui n’abritait historiquement aucune espèce toxique", souligne Patrice Francour, professeur spécialiste d’ichtyologie à l’université Nice Sophia Antipolis. 

Ces espèces issues de la mer Rouge, appelées espèces lessepsiennes, en référence à Ferdinand de Lesseps, initiateur du canal de Suez, ont un impact marqué à la fois sur l’ensemble de l’écosystème et sur la pêche en Méditerranée : on y compte plus de 500 espèces lessepsiennes aujourd’hui qui représentent jusqu’à 43% des ressources halieutiques en Turquie et jusqu’à 50% des prises israéliennes (Galil, 2007). Or cette faune, actuellement majoritairement présente dans le bassin oriental, s’étend progressivement vers l’ouest et commence à coloniser les côtes françaises.

Dans les eaux grecques des mers Egée et Ionienne, 447 espèces ont été listées (Economidis, 1973;  Papaconstantinou, 1988). Parmi elles, 34 espèces de poissons sont non natives, ce qui représente environ 7% du total des espèces de poissons présentes dans les eaux grecques. Parmi ces 34 espèces, 28 sont d’origine lessepsienne.

On retrouve désormais en méditerranée des poisson lapin blanc et noir, ou encore le poisson flûte, le poisson coffre, bref de nombreux poissons toxiques.

Les pêcheurs français peuvent apporter une aide précieuse pour la surveillance de l’arrivée de ces poissons sur les côtes françaises, leur impact sur l’écosystème et sur la filière pêche, et éventuellement dans leur régulation. La collaboration interprofessionnelle est une nécessité.

De nombreuses espèces sont toxiques à divers dégrés (dinoflagellés, méduses ou poissons) provoquant régulièrement des accidents sérieux

Source © Web Demain / et Rssm asso



Figure: Evolution de la température dans l’hémisphère nord (NHT, en rouge) et du nombre d’espèces non indigènes arrivées en Mer Méditerranée entre 1929 et 2008 (en vert) (Raitsos et al., 2010)

mardi 26 mai 2015
Ambroisie 2014
L'ambroisie, une plante envahissante nord-américaine, dont le pollen provoque de fortes allergies, devrait envahir progressivement toute l'Europe dans les prochaines décennies, selon une étude publiée lundi.

Introduite en Europe à la fin du XIXe siècle, l'Ambrosia artemisiifolia (également appelée "herbe à poux" au Canada) est une plante pouvant atteindre jusqu'à deux mètres de hauteur et produisant de petites fleurs qui peuvent causer des allergies, dont des rhinites, des yeux qui piquent et une respiration sifflante.

Elle est déjà présente dans le centre et dans le sud de l'Europe, notamment en Italie du nord ainsi que dans un grand quart sud-est de la France d'où elle se répand vers la Suisse. Son éradication est très difficile car elle envahit des zones non cultivées autour des zones habitées.

Multipliés par quatre

En se basant sur des modèles mathématiques, une équipe de chercheurs français, britanniques et autrichiens a calculé que la concentration en pollens de l'ambroisie allait être multipliée par quatre d'ici à 2050 en Europe. Des zones très peu touchées actuellement comme le nord de l'Europe, le nord de la France ou le sud de la Grande-Bretagne pourraient être fortement touchées.

Les chercheurs attribuent la progression de l'ambroisie au réchauffement climatique qui favorise la croissance de la végétation. Mais ils mentionnent également des modifications dans l'utilisation du sol ainsi que la facilité avec laquelle les graines d'ambroisie sont dispersées par le vent.

L'étude, coordonnée par Lynda Hamaoui-Laguel, une chercheuse du laboratoire des Sciences du Climat et de l'Environnement basé à Gif-sur-Yvette, près de Paris, a été publiée dans la revue Nature climate change.

Au-delà de l'Amérique du Nord et de l'Europe, l'ambroisie touche dès à présent également certaines régions d'Australie, d'Amérique du Sud et même du Japon.

Source © ATS




lundi 18 mai 2015
D'éminents spécialistes avertissent que les forêts de Grande-Bretagne risquent d'être dévastées par une vague invasive d'une nouvelle maladie provoquée par le changement climatique 

Plus de six millions de mélèzes vont être abattus au Pays de Galles pour tenter d'enrayer la propagation d'une maladie mortelle qui touche ces arbres. 

Le Phytophthora ramorum *, dont le nom signifie littéralement "le destructeur usine ", a été découvert au Royaume-Uni dans un jardin dans le Sussex en 2002 et a été découvert au Pays de Galles il y a seulement cinq ans. 

Il n'a pas encore été signalé sur les arbres écossais, mais l'agent pathogène d'un champignon semblable a été détecté dans le sud-ouest du pays. 

En Janvier, des scientifiques ont mis en garde les agents forestiers de Grande-Bretagne que tous les arbres, y compris le chêne, le frêne, le pin sylvestre, le hêtre et le bouleau, pourraient être dévastées par l'invasion d'une nouvelles maladies provoquées par le changement climatique et le commerce mondial des plantes. 

Andy Schofield, responsable des sols pour les ressources naturelles du Pays de Galles, a déclaré au Guardian qu'il était au regret d'annoncer que des millions mélèzes infectés et durement touchés devront être abattus sous peu.

Cependant il a ajouté que cette opération fournirait une occasion de remplacer les mélèzes par une gamme d'arbres résilients, ainsi que plus d'arbres producteurs de bois commerciaux, comme l'épinette." 

Nous avons prévu néanmoins de laisser la nature remplacer les arbres abattus par quelques "plantation d'enrichissement" tel que des chênes, des sorbiers ou encore des hêtres. 

Le site Web de la Commission des forêts met en garde: "Le Phytophthora Ramorum* tue de nombreux arbres, et pourrait avoir de graves répercussions sur les forêts et l'industrie forestière et bouleverser l'environnement au sens large. 

Elle affecte aussi les plantes telles que les myrtilles. La Commission des forêts ajoute qu'elle pourrait infecter les bleuets, un parent de la myrtille. 

Un expert a mis en garde que les forêts de Grande-Bretagne pourraient subir le sort similaire des régions boisées d'une grande partie des États-Unis, où de vastes peuplements d'arbres ont été anéantis par les coléoptères, dont le nombre a explosé avec les températures plus chaudes. 

Le Dr Stephen Cavers, du Centre "for Ecology & Hydrology" près d'Edimbourg, a déclaré au quotidien "The Independent on Sunday": "L’Angleterre est susceptibles de perdre une grande partie de sa biodiversité qui lui était cher. Certaines de nos espèces les plus précieuses, tels que les chênes et les pins associés aux paysages vraiment caractéristiques de nos régions pourraient être prochainement perdus à jamais.

© Nature Alerte



*Phytophthora ramorum

Le Phytophtora ramorum est une espèce de protistes oomycètes de la famille des Peronosporaceae.

Cette espèce, signalée au milieu des années 1990 en Europe puis en Amérique du Nord, est un agent phytopathogène polyphage qui attaque de nombreuses espèces ligneuses (arbres et arbustes), forestières et ornementales. Elle notamment responsable de l'épidémie de la maladie dite « mort subite du chêne » qui décime les chênes dans les forêts de Californie et de l'Oregon.
© Wikipedia
samedi 16 mai 2015
La semaine dernière des millions d'araignées sont tombées du ciel dans les Tablelands du Sud en Australie. Toute une région s'est ainsi retrouvée recouverte de milliers de toiles d'araignées 

Goulburn Ian Watson a vu sa maison totalement recouverte par les envahisseuses venues du ciel, totalement enveloppée par des toiles de petites araignées noires,  elle semblait abandonnée là depuis des siècles.

"Toute la région était recouverte de petites toiles d'araignées et quand je levais les yeux vers le ciel, on voyait des milliers de toiles volaient au gré du vent à une centaine mètres au dessus du sol, tout le ciel en était voilé. C'était magnifique et en même temps totalement effrayant, les petites araignées venaient même envahir ma barbe" a t il avoué à la presse locale. vous ne pouviez plus sortir sans vous prendre dans les toiles d'araignée."

Le phénomène a été confirmé sur Facebook par plusieurs témoin de la région  

"...Des millions d'araignées tombent du ciel en ce moment?"...a Ecrit l'un d'entre eux sur la page communautaire Facebook de la ville..." n'en croyant pas ses yeux. "Je suis en dehors de la ville depuis 10 minutes environ et on peut clairement voir des milliers de petites araignées flottant avec leurs toiles dans les airs, ma maison en est totalement recouverte."

L'un d'entre eux a alors contacter un scientifique! 

La naturaliste Martyn Robinson, de l'Australian Museum, a finalement répondue à l'appel des résidents affolés pour les rassurer. 

Il existe deux techniques de migrations associées aux araignées qui pourraient expliquer le phénomène.  

La première est une technique de dispersion appelé "montgolfière", qui est plus couramment utilisé par les bébés araignées , bien que certains adultes l'utilisent aussi parfois; L'araignée grimpe au sommet d'une haute végétation et libère une banderole de soie qui sera prise par la brise et portera l'araignée en altitude. 

On a ainsi déjà capturé des araignées en plein vole à plus de trois kilomètres au-dessus du sol, affirme la scientifique. 

"Les araignées peuvent ainsi voyager sur des kilomètres, voir des très grandes distances, on en retrouve même régulièrement en Antarctique où elles se retrouvent  piégées par le froid jusqu'à en mourir. Voilà aussi pourquoi les premiers animaux terrestres qui arrivent généralement sur les nouvelles îles formées par les activités volcaniques sont généralement des araignées." 

En retombant sur le sol les toiles de soie peuvent recouvrir des champs entiers, des arbres, et des maisons. C'est un phénomène bien connu qu'on appelle généralement le phénomène des "fils de la Vierge" ou "des cheveux d'ange". C'est une soie non-adhésive qui se libère facilement, elle est l'une des neuf types différents de soies produites par les araignées. 

Le deuxième phénomène lié aux cheveux d'ange, peut se produire en même temps que ces montgolfières, elle se produit généralement après de fortes pluies ou des inondations. 

"Lorsque le sol se détrempe, les araignées qui vivent sur le sol, grimpent alors dans les feuillages pour éviter la noyade". Tout comme les bébés araignées à la recherche d'une nouvelle maison, ces araignées du sol produisent alors des soies à "lignes de chicots" en l'air, les utilisant pour se hisser vers le haut et hors de l'eau. Ce phénomène peut être particulièrement dramatique après les inondations, lorsque des millions d'araignées utilisent les mêmes soie pour échapper à la noyade. 

"Vous en retrouvez alors sur les routes et les infrastructures, bref partout où cette soie  beaucoup épaisse peut s'accrocher, elle est plus difficile à éliminer" 

Il est peu probable que l'araignée impliquée dans le phénomène de ces derniers jours soit nuisible. "Il n'y a rien à craindre, elles vont toutes se disperser une fois que les conditions météorologiques vont s'améliorer." 

© Nature Alerte 





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jeudi 7 mai 2015
Elles dérivent en banc de 500 kilomètres de long parfois, s’amoncellent en couches épaisses et butent contre le littoral où elles forment des tapis de 50 à 100 mètres de large. 

Une fois échouées dans les lagons, les fonds de baies et les ports où elles empêchent la navigation, elles commencent à pourrir et dégagent l’odeur d’œuf pourri caractéristique de l’hydrogène sulfuré (H2S) : les proliférations d’algues brunes des Antilles n’ont rien à envier à leurs cousines vertes qui sévissent de l’autre côté de l’Atlantique.

Le phénomène a commencé en 2011. D’abord saisonnier, il ne connaît plus de répit depuis : deux variétés de ces algues appelées sargasses – Sargassum fluitans et Sargassum natans – sont en train de prendre possession de l’arc Caraïbe. La Martinique était jusqu’à présent la plus sévèrement frappée. Depuis quelques jours, la Guadeloupe subit à son tour une nouvelle arrivée massive.

Lundi 4 mai, le préfet de région s’est décidé à organiser une réunion de crise avec les élus locaux, à Basse-Terre. Un fonds d’au moins un million d’euros devrait être débloqué pour venir en aide aux communes chargées d’assurer le ramassage de ces centaines et, plus vraisemblablement, milliers de tonnes d’algues flottantes qui s’abattent en une année sur le rivage de chaque île des Caraïbes.

Visite de François Hollande

Il était temps : le président de la République doit venir inaugurer officiellement le Mémorial ACTe, le centre caribéen d’expression et de mémoire de la traite et de l’esclavage, le 10 mai, dans la baie de Pointe-à-Pitre. En France, cette journée-là est depuis 2006 dédiée au souvenir de ce sombre passé et à l’abolition de ce trafic d’êtres humains. Il ne faudrait pas que ce moment solennel soit gâché par les effluves d’algues en putréfaction... La veille, le 9 mai, François Hollande doit en outre participer à un sommet des chefs d’Etat des Caraïbes consacré au changement climatique.

Sur la plage de Saint-Félix, Le Gosier à la Guadeloupe, le 2 mai 2015

Les élus des Antilles françaises espèrent davantage qu’un coup de main pour le ramassage des algues devenues invasives. Plusieurs députés ont déjà interpellé le gouvernement pour lui demander de déclarer l’état de catastrophe naturelle, sans véritable réponse jusqu’à présent.

Problème de santé publique

Or, les accumulations récurrentes de sargasses tournent non seulement à la catastrophe économique puisqu’elles obligent à fermer l’accès à certaines plages et font fuir les touristes, mais elles posent aussi un sérieux problème de santé publique.

De nombreux riverains se plaignent d’irritation des yeux, de la gorge, des oreilles, ainsi que de nausées. Le 30 avril, une école de Saint-François, dans l’est de la Grande Terre, a dû fermer : les enseignants protestaient contre l’odeur insoutenable. Les services de santé ont mis en place des systèmes de mesure quotidienne du H2S et de l’ammoniac afin d’en surveiller la nocivité.

Quant aux dégâts sur l’écosystème marin, on n’en connaît pas encore l’ampleur. En mer, les bancs d’algues favorisent la concentration de poissons, notamment des poissons lions juvéniles, une espèce invasive extrêmement destructrice qui dévore tout sur son passage. Une fois agglutinés contre les littoraux, les amas d’algues privent en outre de lumière coraux, herbiers, éponges, faune côtière, empêchant notamment la ponte des tortues.

Autre point noir : l’hydrogène sulfuré dégagé par les algues en décomposition corrode les appareils électriques et électroniques. Les médias locaux se font l’écho des témoignages dépités ou furieux d’habitants installés en bord de plage qui ont perdu tout leur matériel électroménager.

Appel à projets tous azimuts

Les autorités ont semblé plutôt démunies jusqu’à présent face à un phénomène qui semble devoir durer. L’Agence de l’environnement et de maîtrise de l’énergie (Ademe) de Martinique a lancé en 2014 un appel à projets tous azimuts sur la « collecte et la valorisation des algues sargasses » dans la région, afin de surveiller les bancs en mer, prévoir leur arrivée, améliorer les techniques de collecte ou encore valoriser cette matière première prolifique. Pour l’heure, le ramassage se fait essentiellement à la pelle ; quelques tests ont eu lieu avec des filets de pêche.

« On ne va pas nettoyer les océans, mais on a des bateaux et d’autres moyens à la mer qu’on peut mettre à disposition à condition de s’organiser », promet Nicolas Diaz, secrétaire du comité régional des pêches. De même, quelques agriculteurs tentent d’utiliser les sargasses comme amendement sur leurs plantations. Par ailleurs la société Algopack assure avoir trouvé le moyen de les transformer en plastique bio 100 % compostable.

Sur la plage de Saint-Félix, Le Gosier à la Guadeloupe, le 2 mai 2015
Dérèglement climatique

Si les algues brunes inspirent des idées à certains, elles risquent fort de donner aussi des sueurs froides à tout le monde. Et si les sargasses étaient le fruit peu ragoûtant de la pollution tellurique qui contamine les océans, alliée au changement climatique qui pourrait influencer certains courants marins ? C’est ce qui ressort d’une note rédigée pour la Direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DEAL) de Guadeloupe, signée de Franck Mazéas.

Le biologiste marin retrace l’itinéraire de ces vastes « radeaux » de plusieurs centimètres d’épaisseur, dont les observations satellites montrent qu’ils ne viennent pas directement de la mer des Sargasses, contrairement à ce que leur nom indique. Ils circulent dans l’Atlantique – il y a eu des échouages en 2012 en Sierra Leone, dans la zone d’influence du fleuve Congo –, avant de venir se nourrir au nord du Brésil de nitrates et de phosphates charriés par de l’Amazonie. Les algues sont alors prêtes pour d’impressionnants blooms dans les eaux tropicales avant d’être rabattues vers les Antilles.

Source © Le Monde

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