...

Affichage des articles dont le libellé est nucleaire. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est nucleaire. Afficher tous les articles
jeudi 7 mai 2015
Les scientifiques japonais affirment n'avoir jamais rien vu de pareil après avoir autopsié un groupe de dauphins morts retrouvés échoués sur une plage non loin du site de la catastrophe de 2011 à Fukushima.

De nombreux dauphins ont été découverts échoués sur les côtes ces derniers temps. Le musée national des sciences a donc décidé d'enquêter. Trente chercheurs ont ainsi autopsié les 17 animaux retrouvés. Les poumons de ces dauphins étaient blancs, ce qui, d'après les scientifiques, est une indication du manque de sang acheminé vers les organes dû à un empoisonnement par radiation. 

D'après Yuko Tajima, qui dirige les recherches, "les poumons de la majorité d'entre eux étaient blancs pour cause d'ischémie, une maladie vasculaire qui diminue l'apport sanguin vers un organe. Non traitée, elle peut mener à la mort". Il ajoute qu'il a été démontré que les radiations ionisantes à petites doses et sous certaines conditions sont considérées comme étant un des mécanismes de base des maladies ischémiques.

Les risques de cancer provoqués par les effets des radiations ont été révélés après l'accident de Tchernobyl, et récemment, on a découvert que le risque de maladie  ischémique lié aux radiations serait statistiquement plus grand que le nombre de cancers. En 1990, le ministère de la santé biélorusse avait déjà dévoilé dans un rapport l'aggravation du nombre de personnes affectées par ces maladies: "Le nombre d'adultes atteints par les maladies ischémiques cardiaques est de 2 à 4 fois plus élevé en comparaison avec les années précédentes".

On peut donc s'attendre à ce type de constatations dans la région de Fukushima dans les années à venir.

Source © AFP
vendredi 1 mai 2015
Selon un expert, la radiation de Tchernobyl peut de nouveau se propager en Europe en raison des incendies de forêt.

L'incendie de forêt qui ravage depuis le 28 avril plus de 300 hectares non loin de la centrale nucléaire accidentée de Tchernobyl, risque de provoquer une nouvelle contamination radioactive, a déclaré mercredi Timothy Mousseau, professeur de biologie à l'Université de Caroline du Sud (Etats-Unis).

"Le problème est que cette région est contaminée par la radiation et elle le restera encore longtemps. Les feux de forêt précédents ont provoqué la propagation secondaire de 8% des radiations émises lors de la catastrophe à la centrale de Tchernobyl. L'incendie actuel est plus grave et il risque de diffuser encore plus de radiations dans l'air. Beaucoup dépend de la direction du vent. (…). Les flammes pourraient atteindre les secteurs les plus radioactifs, notamment la Forêt orange située près du réacteur", a indiqué M.Mousseau à la chaîne de télévision RT.

La zone d'exclusion de 30 km autour de la centrale de Tchernobyl, théâtre d'un des plus graves accidents nucléaires de l'histoire en 1986, est couverte de forêts. Tchernobyl se trouve à 100 km de Kiev et à environ 700 km de Moscou et de Varsovie. 

"Cette fumée est radioactive. Si les incendies continuent de se propager vers le nord, la situation risque d'empirer. C'est un problème international qu'il faut régler. Il faut décontaminer tout le territoire au lieu de s'attaquer uniquement aux régions proches du réacteur", a noté l'expert.

Le service ukrainien des Situations d'urgence a auparavant annoncé que n'aurait pas d'incidence sur le niveau du rayonnement de fond dans la région. Selon le service, le sarcophage qui couvre les débris du quatrième réacteur de la centrale n'est pas menacé.

L'explosion qui a détruit le 4e réacteur de la centrale de Tchernobyl dans la nuit du 25 au 26 avril 1986, a provoqué la contamination radioactive d'une zone de 160.000 km² dans le nord de l'Ukraine, l'ouest de la Russie et le sud-est de la Biélorussie. Des produits radioactifs ont été rejetés dans l'atmosphère, formant des nuages radioactifs qui ont survolé toute l'Europe et provoqué la contamination de plusieurs pays.

Un sarcophage en béton et acier haut de 50 m a été construit sur le site en novembre 1986. Les travaux de construction de la nouvelle enceinte de confinement pour la centrale de Tchernobyl se déroulent en Ukraine depuis le 26 avril 2012.

Ce 01 mai les pompiers ont en grande partie éteint le feu de forêt qui s'était déclaré en Ukraine dans la zone contaminée par les radiations près de la centrale accidentée de Tchernobyl, mais des feux isolés persistent toujours, ont indiqué jeudi les autorités.


La surface de l'incendie, qui s'est déclaré à une vingtaine de kilomètres de la centrale, dans la zone d'exclusion qui l'entoure, a pu être réduite de 320 hectares à 70 hectares, a indiqué le service d'Etat pour les situations d'urgence dans un communiqué.

Localisé mercredi, le feu "ne se propage plus; l'extinction de foyer de l'incendie isolé se poursuit dans les limites du périmètre contrôlé", selon le communiqué.


"Le taux de la radiation est mesuré régulièrement, il ne dépasse pas la norme", a déclaré une porte-parole de l'antenne du service dans la région de Kiev, Tetiana Vitovetska. 


Quant aux pompiers, environ 350 plus trois canadair,   qui combattent le feu sans équipements de protection, ils sont également menacés par les tourbillons de poussières et de cendres pollués qui se dégagent

Ce feu de forêt a provoqué une vague de panique sur les réseaux sociaux et plus particulièrement à Kiev, ville d'environ 2 millions d'habitants située à une centaine de kilomètres de Tchernobyl, écho lointain de 1986, quand cette centrale fut le théâtre de la pire catastrophe du nucléaire civil en 1986. A l'époque, les autorités soviétiques, dont l'Ukraine faisait alors partie, avaient longtemps caché son ampleur. 



Les autorités n'excluent pas l'hypothèse d'un incendie criminel.





Votre soutien à Nature Alerte nous est précieux, il assure notre indépendance                                  
(Cliquez sur le bouton ci-dessous)




dimanche 26 avril 2015
Vingt-neuf ans après sa survenue, les conséquences de la catastrophe de Tchernobyl sont toujours mesurables. Sur place bien sûr où les territoires contaminés sont immenses, mais aussi en France où une récente étude indépendante montre qu’en Alsace, dans l’est, les sols recèlent encore des éléments radioactifs issus de l’explosion du 26 avril 1986.

Pour l’association française Les Enfants de Tchernobyl, la catastrophe survenue il y a près de trois décennies est loin d’être terminée. Pour le démontrer, elle a commandé à la Criirad (Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité) une étude pour faire établir un état des lieux de la pollution radioactive. 

Effets controversés

L’association Les Enfants de Tchernobyl est basée en Alsace, une zone de l’extrême est de la France qui a été une des plus touchées en avril 1986 par le nuage radioactif venu d’Ukraine, avec la Corse, les Alpes de Haute-Provence et le Jura.  

Un phénomène qui à l’époque a été non seulement minimisé, mais nié par les autorités comme le montre ce communiqué diffusé le 6 mai 1986 par le ministère de l’Agriculture : « Le territoire français, en raison de son éloignement a été totalement épargné par les retombées de radionucléides consécutives à l’accident de la centrale de Tchernobyl. A aucun moment les hausses observées de radioactivité n’ont posé le moindre problème de santé publique ».

Depuis, plusieurs travaux ont étudié la question et, récemment, une étude épidémiologique indépendante incluant 4 500 dossiers médicaux a démontré que le passage du panache de Tchernobyl en Corse a provoqué une augmentation de thyroïdites et de cancers de la thyroïde. Plusieurs centaines de malades de la thyroïde ont d’ailleurs engagé des poursuites en France, mais le lien de cause à effet entre leur maladie et la radioactivité provenant de Tchernobyl reste encore aujourd’hui très controversé.  

Il faudra encore du temps…

Loin de se contenter des affirmations officielles, la Criirad notamment, créée par un groupe de scientifiques et de citoyens, mène de son côté des enquêtes. Dès la fin de 1986, la Criirad dispose d’un laboratoire et dès lors elle effectue et analyse de multiples prélèvements qui permettent d’évaluer le degré réel de contamination des régions orientales françaises.

La dernière campagne réalisée en 2014, dans six communes alsaciennes permet « d’observer globalement une diminution de la contamination » par rapport aux résultats obtenus par la Criirad en 1990-91 et 1998 sur les mêmes sols en milieu ouvert non cultivé. « Toutefois, la diminution de l’activité semble à présent dominée par la décroissance radioactive du césium 137 alors qu’elle avait été beaucoup plus rapide dans les années 1990 en raison du transfert progressif à la flore, à la faune et aux nappes phréatiques et enfin, à la population », détaille le rapport.

« Le césium 137 restera donc présent encore longtemps dans le sol alsacien », avertit la Criirad. Même si environ la moitié du césium 137 en provenance du réacteur numéro 4 de Tchernobyl a disparu du sol alsacien, il faudra encore trois siècles pour que l’activité radioactive initialement déposée soit divisée par mille, estime  la Criirad. « Bien que la situation de la France n’ait rien de comparable avec celle des pays les plus touchés, il faudra encore du temps avant de pouvoir refermer le dossier de la contamination », ajoute le rapport.

Pourtant, plus le temps passe, moins les responsables locaux semblent manifester de l’intérêt pour les études de ce type. C’est un point que regrette la Criirad qui souligne qu’en 1987-88, quelque 66 communes avaient accepté des prélèvements sur leurs sols : en 1988, elles n’étaient plus que 28, un nombre qui s’est réduit comme peau de chagrin en 2014 avec seulement 6 volontaires. 

Le Conseil régional et les deux Conseils généraux concernés n’ont pas fait preuve de plus d’enthousiasme puisqu’ils se sont abstenus de soutenir financièrement la dernière étude.

Source © RFI


Votre soutien à Nature Alerte nous est précieux, il assure notre indépendance                                  
(Cliquez sur le bouton ci-dessous)




vendredi 24 avril 2015
Les autorités municipales de Tokyo (Japon), alertées par un habitant, ont détecté cette semaine un niveau anormalement élevé de radioactivité dans un jardin d'enfants, sans être encore capables ce vendredi d'expliquer ce phénomène qui inquiète les riverains.

Les radiations mesurées à un endroit limité et précis du sol, sous un toboggan, s'élèvent à 480 microsieverts par heure, alors que le palier moyen généralement admis, à quelques dizaines de centimètres de hauteur, est de 0,23 microsievert/heure.
La dose de 480 microsieverts par heure correspond en théorie à une exposition égale en deux heures à celle qu'il est généralement recommandé de ne pas dépasser en une année.

Zone très limitée

« L'endroit où a été constaté ce niveau est extrêmement limité et aux alentours les mesures n'ont rien d'anormal », a souligné dans un communiqué Yukio Takano, maire de l'arrondissement de Toshima, situé dans le centre-nord de la capitale.

« Nous supposons que quelque chose de radioactif y est enterré. Les risques pour la santé des habitants sont minimes mais pour rassurer tout le monde nous allons nettoyer la zone », a promis Yukio Takano, qui a exhorté la population de l'arrondissement à « garder son calme ».

Ce petit parc récréatif, construit il y a deux ans sur un terrain autrefois occupé par un parking pour les véhicules des éboueurs, est désormais fermé au public et gardé par un policier municipal.

Découverte fortuite

La municipalité de Tokyo a dû ouvrir une ligne téléphonique spéciale depuis que les médias ont sorti l'affaire, des dizaines de familles s'alarmant des effets possibles sur leurs enfants.

Après l'accident de Fukushima en mars 2011, des particuliers se sont équipés de dosimètres et plusieurs découvertes fortuites de niveaux très élevés de radioactivité avaient été faites, souvent sans rapport avec la catastrophe nucléaire.

Des foyers de radioactivité causés par cet accident ont déjà été localisés sur plusieurs sites de Tokyo, une mégalopole que la pluie et le panache radioactifs n'ont pas affectée de façon homogène.

Source © AFP



mardi 14 avril 2015
L'exploitant de la centrale accidentée de Fukushima a présenté lundi soir pour la première fois des images de l'intérieur de l'enceinte de confinement primaire du réacteur 1 où règne une radioactivité phénoménale.

La vidéo et les photos rendues publiques, assez indéchiffrables par le commun des mortels, ont été prises par un robot en forme de serpent qui a été introduit vendredi dans le réacteur, l'un des six du complexe Fukushima Daiichi ravagé par le tsunami du 11 mars 2011. Le robot en question a permis de récolter ces données, jugées précieuses, avant d'interrompre son inspection et de renoncer à répondre aux instructions. Tokyo Electric Power (Tepco) a finalement décidé dans la nuit de dimanche à lundi de l'abandonner à son triste sort. 

Outre les images qu'il a laissées, il a quand même permis de mesurer la radioactivité à l'intérieur de l'enceinte de confinement qui va, sur les visuels montrés, de quelque 6 sieverts par heure à près de 25 sv/h, mais ne dépasse pas 10 sv/h aux points cruciaux de mesure définis par Tepco. Il s'agit cependant dans tous les cas de doses mortelles en moins d'une heure pour un humain, d'où l'obligation de n'y dépêcher que des robots. 

"Une caméra peut cependant résister pendant environ 2/3 jours" dans un tel environnement, a précisé Tepco. La température à l'intérieur de l'enceinte, elle, tourne autour de 20° Celsius. "Nous avons aussi confirmé qu'il existait une voie d'accès et n'avons pas repéré de dégâts majeurs des principaux équipements", a indiqué Tepco lors d'une conférence de presse. 

Reste néanmoins beaucoup d'investigations à opérer pour comprendre précisément où est tombé le combustible fondu du coeur des réacteurs un à trois, et décider ainsi des techniques qui seront nécessaires pour le récupérer, une opération qui s'annonce extrêmement délicate et qui exigera des décennies. Le robot utilisé cette fois a été développé entre autres par le conglomérat Hitachi avec l'aide de l'Irid, une structure spéciale de recherche et développement de technologies spécifiques pour les interventions nécessaires à Fukushima Daiichi.

Source © AFP

mardi 7 avril 2015
C'est la première fois que des traces de radioactivité dues à la catastrophe de mars 2011 à la centrale nucléaire japonaise de Fukushima ont été décelées sur une partie du littoral nord-américain. 

Des traces de césium 134 et de césium 137 ont été détectées dans des échantillons prélevés le 19 février au large d'Ucluelet, petite ville de l'île de Vancouver en Colombie-Britannique, au Canada, a déclaré Ken Buesseler, scientifique attaché à l'institut océanographique Woods Hole. Les échantillons d'eau contenaient 1,4 becquerel par mètre cube de césium 134 et 5,8 becquerels de césium 137 par mètre cube.

« La radioactivité peut être dangereuse, et nous devons surveiller attentivement les océans, après ce qui a été sans aucun doute le plus important déversement accidentel d'agents contaminants radioactifs dans les océans au cours de l'histoire », a déclaré Ken Buesseler. Cependant, le niveau de radioactivité décelé est extrêmement faible : nager tous les jours dans les eaux de l'île de Vancouver pendant un an exposerait à une dose de radiations à peu près mille fois inférieure à une radio dentaire, selon l'institut Woods Hole.

Buesseler dit s'attendre à ce que des niveaux de césium analogues soient progressivement mesurés sur d'autres rivages d'Amérique du Nord, peut-être sur la côte ouest des Etats-Unis, de l'Etat de Washington à la Californie.

En novembre 2014, Woods Hole avait signalé des niveaux de radioactivité comparables, dus à Fukushima, à 160 km environ des côtes du nord de la Californie, mais depuis aucune radiation n'a été relevée plus près des côtes américaines. En mars 2011, un puissant séisme et un tsunami avaient frappé la centrale atomique de Fukushima, au nord-est de Tokyo, provoquant la fonte de trois réacteurs, déplaçant plus de 160 000 habitants, et contaminant l'eau, l'air et les produits alimentaires.

Source @ Le monde



Votre soutien à Nature Alerte nous est précieux, il assure notre indépendance                                  
(Cliquez sur le bouton ci-dessous)





Source uicn
jeudi 2 avril 2015
Le 25 mars 2015, Tepco a rapporté à la NRA (Nuclear Regulation Authority) que 2 200 000 000 000 Bq (2 200 milliards) de radioactivité β (dont le strontium 90) ont, sur ces derniers 314 jours, fuit de la centrale .

Du 16 avril 2014 au 23 février 2015.

Concernant le tritium, 4 800 000 000 000 Bq (4 800 milliards) en ont fuit dans les eaux soutterraines, rapporte Tepco.

Nombres de nucléides sont concentrés dans les eaux souterraines de la centrale. Tepco ne peut pas les contenir par les murs souterrains, cela provoquerait l’inondation de la centrale.

Les autorités ont déclaré qu’environ 10% de ces quantités ont directement été déversé dans le Pacifique sans passer par le port de la centrale.
Votre soutien à Nature Alerte nous est précieux, il assure notre indépendance                                  
(Cliquez sur le bouton ci-dessous)





Source uicn
mercredi 11 mars 2015
Après la catastrophe nucléaire de Fukushima, le gouvernement japonais a décidé de décontaminer la zone irradiée. Une centaine de communes sont concernées, certaines situées à plus de 100 km de la centrale. 

Mais la tâche est insurmontable, en particulier parce que 65 % de cette zone est couverte par la forêt, où il est impossible de faire baisser à main d’homme la radioactivité prisonnière des feuilles et de l’humus.

Selon l’Agence de l’énergie atomique japonaise, la commune de Kawaguchi est un "modèle" : à une vingtaine de kilomètre de la centrale de Fukushima-Daiichi qui a explosé en mars 2011, le maire annonce avoir réussi sa décontamination.

Pendant deux ans, plus d’un millier de"décontamineurs" ont méthodiquement lessivé les toits et les routes, et retiré 5 cm de sol dans les jardins, les cours et les champs pour faire baisser la radioactivité emprisonnée dans le sol.

90 millions d’euros pour diminuer la radioactivité d’une commune

La tâche est immense : à titre d'exemples, une maison produit une quinzaine de m3 de déchets contaminés, une école 150 m3. 

À cela, il faut aussi ajouter les déchets verts élagués le long des routes, et les forêts abattues dans un rayon de 20 mètres autour des habitations pour limiter le rayonnement radioactif des arbres. 

Plus de 200 000 m3 de matières irradiées ont ainsi été entreposés sur la commune dans cinq kariokiba, ces centres provisoires de stockage des déchets radioactifs.

90 millions d’euros ont été nécessaires pour diminuer le taux de radioactivité de cette seule commune de 3000 habitants, une somme prise entièrement en charge par l’État. Et Kawaguchi n’est que l’une des cent communes concernées par le projet national de décontamination, certaines villes étant situées à plus de 100 km de la centrale.

Un an et demi après l’accident nucléaire, le gouvernement japonais a en effet pris la décision de décontaminer la zone irradiée. S’il est impossible de faire disparaître la radioactivité, l’enjeu est de la faire baisser dans les zones évacuées sous la barre fatidique des 20 millisieverts par an (limite annuelle de radiation autorisée au Japon pour la population), afin de pouvoir rappeler à terme les 130 000 personnes évacuées.

La limite d’irradiation acceptable multipliée par 20

Mais l’effort de décontamination ne s’arrête pas là : il s’étend aussi aux huit régions où la radioactivité est supérieure à 1 mSv/an. En effet, c’est cette limite qui est importante aux yeux de la population, celle qui était en vigueur avant la catastrophe. Aujourd’hui, la limite d’irradiation acceptable japonaise est vingt fois plus élevée que celle recommandée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Le Japon l’a augmentée après la catastrophe, face à l’incapacité d’appliquer la règlementation sanitaire à la suite de l’explosion de la centrale. De nombreuses personnes, des "réfugiés volontaires", ont préféré s’exiler plutôt que de vivre dans des zones irradiées.

20 000 "décontamineurs" continuent de remplir des sacs

Quatre ans après la catastrophe, 20 000 "décontamineurs" continuent ainsi de remplir des grands sacs en plastique bleus ou noirs qui s’entassent le long des routes, dans les cours des maisons, sur les bords des champs et dans les kariokiba.  En tout, entre 30 et 55 millions de m3 de matière radioactive devraient émerger de la décontamination.

Pour ce qui est de l’efficacité de cette décontamination, les avis sont partagés : selon l'IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire), elle permettrait de réduire la radioactivité entre 25 et 50 %.

Une autre difficulté est de gérer une radioactivité qui se déplace sans cesse. L’érosion et la pluie font en effet réapparaitre des particules radioactives. Il faut alors décontaminer à nouveau, et retirer 5 cm de sols supplémentaire.

Dans les sous-bois, le compteur Geiger s’emballe

Les forêts sont aujourd’hui la principale source de cette contamination secondaire. En effet, quand on rentre dans un sous-bois, le compteur Geiger s’emballe : la radioactivité double, voire quadruple si on la mesure à même le sol, car les arbres et l’humus ont largement fixé le césium radioactif libéré par l’explosion des réacteurs.

Or les forêts couvrent les deux tiers de la province de Fukushima. Et il est impossible d’y faire baisser à main d’homme la radioactivité. La solution de couper tous les arbres ou de retirer systématiquement la couche d'humus a été envisagée.  Mais pour l’instant, la consigne est de limiter l’accès aux forêts. Pour la population, ces espaces autrefois très prisés sont devenus des zones dangereuses.

Quant à la décontamination de la "zone de restriction" qui se trouve à proximité de la centrale, elle n’est pas à l’ordre du jour. Le gouvernement espère y entreposer dans les mois à venir tous les déchets contaminés.

Source © Magali Reinert / Novethic

Et pendant ce temps la course contre les fuites et la contamination continue

La gestion de l'eau à la centrale de Fukushima et des déchets radioactifs à proximité reste un problème critique qui n'a, pour l'instant, pas trouvé de solution pérenne. Point positif, une des piscines a été vidée de ses combustibles.

Quatre ans après la catastrophe du 11 mars 2011 à la centrale nucléaire nippone, l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) fait le point sur la situation à Fukushima. Malgré des améliorations, elle reste particulièrement délicate et la réduction de la contamination est une priorité pour encore de longues années. Du côté du démantèlement des installations, peu de progrès sensibles devraient être enregistrés avant 2020, au plus tôt.

Réduire les fuites radioactives

Du côté des installations, l'IRSN rappelle que les trois réacteurs ravagés du fait de la perte de refroidissement (le 1, le 2 et le 3) sont maintenus à une température comprise entre 20 et 50°C par injection permanente d'eau douce. De même, les piscines d'entreposage des combustibles sont refroidies, en circuit fermé, à des températures inférieures à 30°C. Cette situation "[devra] s'inscrire dans la durée et nécessite une grande vigilance de la part de Tepco", explique l'IRSN. L'eau utilisée pour le refroidissement des réacteurs est récupérée et traitée, après s'être "[écoulée] dans les sous-sols des bâtiments où elle se mélange aux infiltrations d'eaux souterraines". Le traitement et l'entreposage de cette eau constituent donc des enjeux parmi les plus importants, car "les volumes ajoutés journellement [sont] très importants".

Plus globalement, les protections des réacteurs étant en partie détruites, les rejets radioactifs continuent dans l'atmosphère, le sol et les eaux souterraines. Tepco a donc recouvert certains bâtiments réacteurs d'une structure limitant ces fuites. L'opérateur a aussi mis en place un écran d'étanchéité côté océan, procédé à des pompages d'eau de nappe et construit une barrière d'étanchéité en bordure d'océan, d'environ 900 m de long, le tout pour réduire les écoulements souterrains. "Les dispositions prises par Tepco apparaissent de nature à limiter les relâchements vers l'océan, voire à les empêcher si elles sont totalement efficaces", estime l'IRSN, ajoutant que "toutefois, les pompages de nappe associés conduisent à augmenter les flux d'effluents à gérer".

Comme le souligne l'IRSN, l'un des principaux enjeux est la gestion de l'eau contaminée qui s'écoule vers l'océan ou qui est accumulée sur le site. 

En l'occurrence, compte tenu des rejets en mer, "l'ensemble du Pacifique Nord est maintenant marqué par le césium 137 jusqu'à environ 500 mètres de profondeur". Quant aux espèces marines, elles "sont encore parfois contaminées en radiocésium à un niveau qui dépasse la limite fixée par les autorités sanitaires japonaises (100 becquerel par kg)".

Que faire de l'eau contaminée stockée sur le site ?

S'agissant du traitement de l'eau collectée dans les installations, Tepco a tout d'abord testé trois procédés pour réduire sa contamination avant de se "[lancer dans] le développement d'un système permettant un traitement plus complet dénommé « multi-nuclides removal equipment » ou « advanced liquid processing system » (ALPS)". Ce système, opérationnel depuis octobre dernier, a pour but de n'entreposer sur le site, à partir de mai 2015, "que de l'eau ayant fait l'objet d'un traitement complet", c'est-à-dire "ne contenant quasiment plus que du tritium", celui-ci ne pouvant être extrait industriellement.

Pour l'instant, l'eau partiellement décontaminée est stockée sur le site, "dans des volumes sans cesse croissants". En l'occurrence, quelque 600.000 m3 sont conservés sur place. Or, cette situation est critique puisque "Tepco a rencontré de nombreux problèmes d'étanchéité, d'importance variable, sur les équipements d'entreposage des eaux radioactives", souligne l'IRSN. L'efficacité du stockage constitue donc "un point crucial pour la maîtrise de la pollution de l'environnement, compte tenu des volumes d'eau présents et de la radioactivité contenue". Afin de réduire les volumes à stocker, Tepco limite les infiltrations dans les sous-sols de la centrale, grâce à un dispositif de pompage des eaux souterraines en amont de la centrale. Un dispositif de confinement des bâtiments par congélation des terrains jusqu'à 30 m de profondeur "pourrait être opérationnel en 2015". Au-delà des volumes d'eau radioactive à traiter, le risque de pollution de la nappe phréatique est l'autre élément justifiant ces travaux.

A terme, l'eau entreposée, qui contient encore "une radioactivité résiduelle", pourrait être rejetée dans l'Océan pacifique. En effet, "le traitement des eaux n'est qu'une première étape" en vue d'obtenir les autorisations pour leur rejet.

A noter que la gestion des déchets liés à la décontamination du site et de ses alentours pose le même type de problème. Aujourd'hui, ils "sont orientés, quel que soit leur niveau d'activité, vers des installations d'entreposage de très grande capacité « interim storage facility » (ISF) dans l'attente de la disponibilité d'une solution de stockage". A terme, un stockage définitif est à envisager, mais aucun site n'a été trouvé, sachant que ledit site devra être en dehors de la préfecture de Fukushima, un accord en ce sens ayant été passé entre les autorités nationales et locales.

Un chemin encore long et incertain

Enfin, 2014 a été marqué par une avancée sensible en matière de réduction des risques grâce au retrait des assemblages de combustible de la piscine du réacteur 4, la plus chargée en combustibles. Le retrait des assemblages entreposés dans les piscines des autres réacteurs doit maintenant intervenir. Ce travail doit commencer cette année pour la piscine du réacteur 3, à partir de 2017 pour celle du réacteur 2 et à partir de 2019 pour celle du réacteur 1.

Quant au combustible fondu dans les réacteurs 1 à 3, il n'est pas à l'ordre du jour dans l'immédiat. Actuellement, Tepco envisage d'entreprendre l'opération "au début des années 2020 pour les réacteurs 2 et 3 et vers 2025 pour le réacteur 1". Bien sûr, "ce calendrier est très dépendant du programme de recherche et des connaissances acquises sur l'état des installations", prend soin de préciser l'IRSN.

Enfin, le démantèlement complet de la centrale est prévu "avec un objectif de 30 à 40 ans". Ces délais, "à considérer comme des ordres de grandeur", dépendent en grande partie des opérations de caractérisation de l'état des installations et de travaux de recherche qui restent encore à réaliser.

 Source © Philippe Collet / actu environnement


lundi 9 mars 2015
L'une des deux unités de production de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), arrêtée de manière inopinée il y a une semaine, a pu être redémarrée samedi après des réparations, a indiqué EDF sur le site internet dédié à la centrale.

La doyenne des centrales françaises a connu un arrêt concomitant de ses deux unités de production pendant une semaine, relançant le débat sur son âge et sur la promesse de sa fermeture par François Hollande.

L'une de ces deux unités a été arrêtée dans la nuit du 27 au 28 février pour maintenance et rechargement du combustible du réacteur, de manière programmée et pour plusieurs semaines. Mais l'autre unité avait dû être arrêtée le 28 février de manière imprévue.

EDF avait expliqué avoir identifié un "défaut d'étanchéité sur une tuyauterie située hors de la zone nucléaire", sans "conséquence sur la sûreté des installations, l'environnement et la sécurité du personnel".

Après des réparations menées par les équipes de la centrale sur cette tuyauterie, l'unité de production en question "a été recouplée au réseau électrique national" samedi, a indiqué EDF.

La centrale de Fessenheim, installée en bordure du Grand Canal d'Alsace, est dotée de deux réacteurs de 900 mégawatts chacun. Les antinucléaires réclament sa fermeture et son démantèlement depuis de nombreuses années.

François Hollande a réaffirmé lundi qu'elle serait fermée "à l'horizon de la fin du quinquennat", alors que les doutes sur sa fermeture s'intensifient après le report à 2017 par EDF du démarrage de l'EPR de Flamanville (Manche), un réacteur de nouvelle génération. 

La ministre de l'Ecologie et de l'Energie, Ségolène Royal, a plusieurs fois affirmé que d'autres réacteurs que ceux de Fessenheim pourraient être choisis pour être fermés en compensation de la mise en service de nouveaux réacteurs.

Samedi, près de 300 personnes ont manifesté à Strasbourg pour commémorer la catastophe de Fukushima et demander la "fermeture immédiate" de la centrale alsacienne, à l'appel d'un collectif d'associations antinucléaires.

Royal conditionne la fermeture de Fessenheim à l’ouverture de Flamanville
mardi 3 mars 2015
La centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin) était à l'arrêt, dimanche 1er mars, après l'interruption de ses deux unités de production. 

« Les équipes sont en train de faire un diagnostic, l'activité de la centrale pourrait redémarrer dans les jours qui viennent », a précisé une porte-parole d'EDF. Cette interruption n'a « aucune conséquence sur la sûreté des installations, l'environnement et la sécurité du personnel ».

L'unité de production numéro un de la centrale a été mise à l'arrêt samedi soir à la « suite d'un défaut d'étanchéité constaté sur une tuyauterie située en aval du condenseur, dans la salle des machines, hors zone nucléaire ». Le stop de la seconde avait été programmé « pour maintenance et rechargement d'un tiers de son combustible ».

Située en zone sismique et inondable, la centrale de Fessenheim est la doyenne des centrales françaises. Ses deux réacteurs, de 900 mégawatts chacun, sont en service depuis 1977. En raison de son âge notamment, les antinucléaires réclament sa fermeture et son démantèlement depuis des années. Avec la mise en service prévue en 2017 de l'EPR de Flamanville (Manche), Fessenheim devrait fermer, conformément à une promesse de campagne de François Hollande.

François Hollande a réaffirmé ce lundi que la centrale nucléaire de Fessenheim dans le Haut-Rhin, à l'arrêt depuis samedi soir, serait fermée « à l'horizon de la fin du quinquennat ».

Le président a déclaré, interrogé sur le sujet lors d'une conférence de presse conjointe à l'Elysée avec le Premier ministre québecois Philippe Couillard: «Sur ce que j'avais dit que cette centrale qui est la plus vieille devait être fermée à l'horizon de la fin du quinquennat, cela reste vrai».

«Nous sommes depuis plusieurs mois engagés dans ce processus qui prend du temps et qui doit respecter toutes les procédures et l'incident qui s'est produit ne change rien à ce qui était l'objectif du plafonnement de la production d'électricité d'origine nucléaire», a ajouté le Président de la République.

La production de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin) a totalement cessé depuis samedi soir, un défaut d'étanchéité ayant conduit à l'arrêt de son unité de production n°1 et la n°2 ayant été arrêtée la veille pour maintenance.

Des doutes sur sa fermeture

Les doutes sur la fermeture de la centrale de Fessenheim, une promesse électorale de François Hollande, s'intensifient depuis le report à 2017 par EDF du démarrage de l'EPR de Flamanville (Manche), un réacteur de nouvelle génération. «En toute transparence, il y aura deux réacteurs qui fermeront quand deux réacteurs nouveaux vont s'ouvrir», a rappelé à plusieurs reprises la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal, soulignant que Fessenheim ne fermerait «pas forcément».

Le député écologiste Denis Baupin, rapporteur au printemps dernier d'une commission d'enquête sur le coût du nucléaire, a salué ce lundi «une confirmation très bienvenue» de l'engagement de campagne de François Hollande. «C'est un message clair qui est rappelé et adressé notamment au PDG d'EDF et à tous ceux qui spéculaient sur cette décision», a-t-il indiqué, ajoutant qu'«une annonce comme celle là ne peut qu'améliorer les relations entre les écologistes et les socialistes».

Source © Le Monde



jeudi 19 février 2015
Des milliers de fissures ont de nouveau été découvertes dans les cuves des réacteurs belges Doel 3 et Tihange 2. 

Fait extrêmement inquiétant : ces fissures peuvent être dues ou aggravées par des phénomènes de corrosion, communs à l'ensemble des réacteurs aujourd'hui en fonctionnement.

"Depuis mi-2012, les cuves des réacteurs de Doel 3 et Tihange 2 ont fait l'objet d'inspections suite à la découverte de micro-fissures (d'une largeur de 20 mm). L'autorité de sûreté nucléaire belge affirmait alors qu'il s'agissait d'alvéoles apparues lors de la fonte de l'acier de la cuve et qu'elles ne menaçaient pas sa tenue. Les réacteurs avaient même été redémarrés en mai 2013 avant que l'on ne découvre une fragilité plus forte que théoriquement prévue, menant à un nouvel arrêt : personne ne connaît le comportement d'une cuve qui contient des fissures (défauts d'hydrogène) et surtout pas sa résistance aux phénomènes de vieillissement" a déclaré Michèle Rivasi**, responsable de la délégation française Verts/ALE au Parlement Européen.

"Le 13 février dernier, nouvelle fracassante, deux scientifiques annoncent que ces fissures peuvent être aggravées ou même être dues à la migration d'atomes d'hydrogène de l'eau du circuit primaire." a t-elle ajouté. 

"L'opérateur GDF Suez a déclaré être prêt à sacrifier un de ses réacteurs pour réaliser des tests destructifs. Si ces tests confirment l'irruption et l'aggravation de fissures lors de l'utilisation "normale" de la cuve d'un réacteur nucléaire, alors cela devient un problème mondial."

Selon le directeur de l'autorité de sûreté belge : "Ceci pourrait être un problème pour l'ensemble de l'industrie nucléaire. La solution est de procéder à des inspections poussées des 430 réacteurs nucléaires."[1]

"La cuve est un élément fondamental de la sûreté nucléaire. Que ce soit soudainement ou suite à un choc thermique lors d'un arrêt "bénin", une rupture de cuve peut entraîner la perte du liquide de refroidissement et mener à un accident nucléaire avec rejets de radioéléments et fusion du cœur. C'est un événement hors dimensionnement qui n'a pas été envisagé pendant la conception ! Rappelons que la cuve et l'enceinte de confinement des réacteurs sont les deux éléments qui ne peuvent physiquement pas être remplacés" a également précisé députée européenne.

Et de conclure : "Les réacteurs belges de Doel 3 et Tihange 2 ont respectivement 33 et 32 ans. En France, ce sont plus de 24 réacteurs qui ont déjà dépassé cette durée d'utilisation. L'Autorité de Sûreté Nucléaire doit exiger d'EDF une inspection totale et en profondeur de l'ensemble des cuves du parc nucléaire français. Si l'origine des fissures belges par vieillissement est confirmée, il faut alors complètement revoir la politique de prolongation des centrales au-delà des 30 ans et ceci à l'échelle mondiale. A la veille des commémorations des accidents de Tchernobyl et Fukushima, c'est une nécessité absolue."

** Michèle RIVASI (députée européenne, fondatrice de la CRIIRAD, cheffe de la délégation francophone du Groupe Verts / ALE)

Source © Enerzine


Votre soutien à Nature Alerte nous est précieux, il assure notre indépendance                                  
(Cliquez sur le bouton ci-dessous)




mercredi 18 février 2015
Une mission de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a réitéré mardi la possibilité de rejeter en mer de l'eau décontaminée de la centrale accidentée de Fukushima à la suite d'une visite sur le site dont la situation va s'améliorant, selon le compte-rendu fait à la presse.

Des progrès significatifs ont été accomplis depuis notre précédente visite en 2013, a expliqué le directeur de l'équipe de l'AIEA, Juan Carlos Lentijo.

La situation sur place s'est améliorée, a-t-il souligné, expliquant que le nettoyage permettait de réduire le niveau des radiations en de nombreux endroits de la centrale de Tokyo Electric Power (Tepco) mise en péril par le séisme et le tsunami du 11 mars 2011.

L'AIEA a notamment salué le retrait sans incident du combustible de la piscine du réacteur 4 dont la structure était fragilisée, ce qui représentait un important danger potentiel.

Cependant, la mission a rappelé que la situation restait très complexe et s'est inquiétée du volume croissant d'eau plus ou moins contaminée stockée dans des citernes dont la fiabilité n'est pas assurée.Cette eau provient des arrosages initiaux des réacteurs pour les refroidir, ainsi que des écoulements souterrains continus.Elle est pompée et conservée dans un millier de réservoirs gigantesques et Tepco en construit plusieurs dizaines par mois pour absorber le flux.

Le site est heureusement vaste, mais l'espace pourrait néanmoins ne pas suffire si cela continue ainsi à long terme, a insisté M. Lentijo.

L'AIEA conseille dès lors d'envisager de rejeter en mer l'eau débarrassée de l'essentiel de ses éléments radioactifs, un traitement que permettent des systèmes installés et déjà utilisés sur le site.

Le rejet contrôlé d'eau (même si elle est encore chargée en tritium, impossible à extraire pour le moment) est quelque chose que l'on fait tous les jours dans le monde entier dans la plupart des centrales nucléaires et l'impact sur l'environnement est négligeable, a insisté le responsable.

La plupart des experts s'accordent d'ailleurs à dire que ce liquide finira par être jeté dans l'océan. Toutefois, les pêcheurs locaux, les pays voisins et les groupes environnementaux s'opposent tous à cette éventualité.

Dans son rapport préliminaire publié mardi, l'AIEA a également déclaré encourager fortement Tepco à renforcer la sécurité sur le site, où quelque 7.000 travailleurs œuvrent quotidiennement.

Il y a encore des marges pour améliorer la radioprotection et la sûreté des personnels, a estimé M. Lentijo.

Le démantèlement des quatre réacteurs les plus endommagés sur les six que compte la centrale Fukushima Daiichi prendra trois à quatre décennies et le maintien pendant cette durée d'effectifs suffisants et compétents est un défi.

Source ©AFP  

Votre soutien à Nature Alerte nous est précieux, il assure notre indépendance                                  
(Cliquez sur le bouton ci-dessous)




mardi 17 février 2015
Le 31 décembre 2014, le réacteur délabré n° 4 de la centrale nucléaire EDF du Tricastin se mettait en arrêt d'urgence (scram) après une tentative de redémarrage. Un dégazage accompagné d'un immense panache de fumée suivait des bruits assourdissants de sifflements et de détonations. Les détonations de sur-pressions furent entendues jusqu'à 12 km au-delà du site nucléaire. 

Alors que l'organisation indépendante "Next-Up" révélait que ses mesures démontraient des rejets de radioactivités dans l'air, EDF affirmait la main sur le cœur qu'il n'en était rien. Aujourd'hui, EDF avoue publiquement qu'il a menti : oui il y a bien eu des rejets radioactifs. Du tritium ... et peut-être d'autres contaminants radioactifs.

La vieille centrale du Tricastin n’en est pas à ses premières atteintes à la sécurité et à la santé des habitants. Les années précédentes sont constituées d'incendies, d'explosions (2011 et 2013) de pompes hydrauliques et de transformateurs, de rejets radioactifs dans l'eau et dans l'air (en plus de ceux autorisés chaque jour par le gouvernement et la Préfecture), d'arrêts d'urgence de réacteur, d'inondation et perte de refroidissement, de fuite de tritium sous la centrale (2).

Ils mentent, jouent avec le feu,  notre santé et notre vie

La barre des 1000 incidents est atteinte depuis la mise en service de la centrale nucléaire du Tricastin dont pas moins de 64 pour cette seule année 2014 (3) et au moins 15 avec des impacts radioactifs sur les salariés et 3 sur l'environnement et plus de 40 salariés victimes d'accidents du travail (brûlures, fuite d'étanchéité des tenues de protection contre la radioactivité, et autres mises en danger des travailleurs) au premier rang desquels les sous-traitants (4). Ajoutons qu'un nouveau projet de gazoduc passant à proximité du site nucléaire et sous le canal servant au refroidissement des réacteurs vient d'être validé par EDF et Areva. Au fil des années, dans la région, les pathologies thyroïdiennes et cancers (5) se multiplient tant pour les enfants que sur les adultes.

Aujourd'hui 8 février 2015, à l'occasion de la réunion officielle de la CLI (Commission Locale d'Information) du Tricastin, EDF avoue publiquement qu'il a menti et reconnaît qu'il y a eu des rejets radioactifs de tritium en 2014 et notamment par le réacteur n°4(*).

On arrête le massacre avant la catastrophe on on continue ?


Il est grand temps de mettre à l'arrêt définitif les 4 réacteurs de la centrale nucléaire, de procéder à une évaluation exhaustive des atteintes et menaces que représente cette installation pour les 100 ans à venir (minimum  lorsque l'on sait que près de 150 000 tonnes d'uranium sont entreposées au Tricastin), de prendre des mesures drastiques et impératives de protection de la population et du territoire et de proposer aux salariés un plan de formation et de reclassement digne de leur avenir, de celui de leurs enfants et de celle de la région.

Note 

(1) L'iode 131 (I 131) est un élément fortement radioactif ayant une 1/2 période radiologique de 8,02 jours. La décroissance de la radioactivité de ses isotopes est divisée par 1000 tous les 80 jours. Dans sa période d’activité radioactive, l’iode 131 est très toxique pour l’humain du fait de sa fixation sur la thyroïde et du risque d'irradiation de cette glande sensible notamment par les irradiations des rayons bêta. En radioprotection, la communauté scientifique considère qu’il constitue un des principaux dangers de contamination à court terme en cas de rejets dans l'atmosphère de contaminants
(2) Alors que la moyenne de contamination par le Tritium des eaux souterraines était dans les 12 derniers mois de 15 Bq/l (becquerel par litre), elle a atteint depuis le 8 juillet 2013 un niveau de 180Bq/l et même, au niveau du radier du réacteur n°3, une activité de 690Bq/l » soit 12 à 46 fois la valeur dite « normale ».
(3) ASN : http://fr.calameo.com/read/002131143131ff78341b1
(4) http://www.ma-zone-controlee.com
(5) Depuis plusieurs années l'omerta sanitaire règne : l'hôpital d'Avignon, l'Observatoire de la santé, l'Agence Régionale de la Santé refusent de communiquer au CAN84 les chiffres réels prétextant qu'il n'existe pas de registre des cancers dans la région ou bien que ces informations ne sont pas disponibles.
(*) Pour autant l'ASN vient d'autoriser la poursuite de fonctionnement du réacteur n°2 qui a pourtant dépassé ses trente d'âge initialement prévus comme limite maximale de fonctionnement.

Source ©  coordination-antinucleaire-sudest.net/


vendredi 13 février 2015
Des premiers nouveaux cas de cancer avérés ou soupçonnés qui n'existaient pas au moment de l'accident de Fukushima ni dans les mois suivants ont été détectés récemment chez des mineurs, a-t-on appris dans un rapport de la préfecture de Fukushima rendu public jeudi.

Selon ce document, sur les 75.311 enfants réexaminés, 1 a développé récemment un cancer et 7 autres sont soupçonnés d'être également atteints, alors que ces mêmes mineurs (4 garçons, 4 filles) n'avaient présenté aucune anomalie lors d'un contrôle initial.

La responsabilité directe de l'accident ne peut être établie avec certitude

La première phase d'examen (menée d'octobre 2011 à fin 2014) avait porté sur 298.577 des 367.687 jeunes habitants de la région âgés de moins de 18 ans au moment de l'accident survenu en mars 2011 à cause d'un terrible tsunami. Elle avait révélé 86 cas avérés de cancer de la thyroïde et 23 cas fortement soupçonnés chez des mineurs, mais il était impossible de dire s'ils étaient apparus après le drame et pouvaient en être une conséquence ou non, faute de données comparatives antérieures.

La deuxième étude débutée en 2014 et qui a déjà permis de revoir 75.311 enfants est en fait la première à réellement pouvoir mesurer les cas apparus avec certitude après l'accident. Elle permet de déceler des tumeurs qui n'existaient lors du premier examen servant désormais de base de référence.

Là encore, la responsabilité directe de l'accident ne peut être établie avec certitude, mais les soupçons sont davantage justifiés, même si la commission d'étude tend à considérer au contraire que «malgré ces nouveaux résultats, il n'est pas nécessaire à ce stade de modifier l'avis émis précédemment» selon lequel les radiations ne sont pas la cause de ces cancers. Cette opinion est entre autres fondée sur les effets mesurés de la catastrophe de Tchernobyl, en 1986 en Ukraine.

Source © AFP


samedi 24 janvier 2015
Le 20 janvier 2015, Tepco déclare avoir détecté 223 000 Bq/kg de césium 134/137 dans une rascasse pêchée dans le port intérieur de la centrale de Fukushima au Japon. L'échantillon date du 18 décembre 2014. Les autres nucléides n'ont pas été testés. 

Cela va bientôt faire 4 ans depuis le 11 mars, néanmoins le niveau de contamination radioactive reste toujours élevé chez les animaux marins et la tendance perverse de Tepco à minimiser la radioactivité réelle n'a pas changée non plus. 


mercredi 14 janvier 2015
Le nouveau PDG d’EDF, Jean-Bernard Lévy, s’est dit mercredi «confiant» sur l’obtention par le groupe du droit de prolonger la durée de vie des centrales nucléaires qu’il exploite en France.

«Le parc existant en France a 30 ans d’âge moyen et je suis confiant sur la capacité d’EDF a prolonger avec ses grands partenaires et en toute sécurité la durée de fonctionnement de ce parc jusqu’à 50 ans, voire jusqu’à 60 ans», a-t-il déclaré devant la commission des affaires économiques du Sénat.

Actuellement, la durée de vie des 58 réacteurs nucléaires français est limitée à 40 ans.

L’énergéticien a lancé un programme d’investissements dit de «grand carénage» qui s’élève à 55 milliards d’euros jusqu’en 2025 pour moderniser et améliorer la sûreté de ses réacteurs.

Jean-Bernard Lévy a rappelé que ce plan était conditionné à cette prolongation des centrales.

«Nous amortissons pour l’instant chaque tranche sur une durée de 40 ans, si nous passons l’amortissement a 50 ans dans une première étape, 60 ans dans une deuxième étape, ceci améliore nos comptes et nous permet de financer les travaux», a indiqué M. Lévy.

Mardi, dans une interview au magazine Usine Nouvelle, la ministre de l’Ecologie et de l’Energie, Ségolène Royal avait indiqué qu'«une partie du grand carénage a été adoptée par le conseil d’administration d’EDF avec mon accord».

Le PDG du groupe n’a pas confirmé cette information, indiquant toutefois que le «conseil d’administration d’EDF a déjà été saisi».

«Nous allons maintenant y travailler (...) notamment avec l’autorité de sûreté, qui doit approuver chacune des extensions sur chacune des tranches», ajoutant que ces discussions avec l’Autorité de sureté nucléaire «n’ont pas commencé», a-t-il affirmé.

Concernant la fermeture éventuelle de la centrale de Fessenheim, promesse électorale de François Hollande, Jean-Bernard Lévy a indiqué que le gouvernement lui a dit être prêt à étudier la fermeture d’autres réacteurs à la place.

«Le gouvernement m’a demandé de considérer que le projet qu’il mène aujourd’hui c’est la fermeture des deux tranches de Fessenheim, mais qu’il est prêt, si l’entreprise le propose, à analyser des alternatives, que deux autres tranches de 900 mégawatts pourraient être fermées».

Le projet de loi sur la transition énergétique, qui doit être examiné début février au Sénat, prévoit de plafonner la capacité nucléaire de la France à 63,2 gigawatts, son niveau actuel.

Source © AFP




mardi 6 janvier 2015
Une fuite dans la centrale nucléaire de Donald C. Cook dans le Michigan a déversé au moins 7500 litres ( 2000 galons) d'huile d'un système de refroidissement dans le lac Michigan en deux mois.Bien que l'huile ne soit pas contaminée par les radiations, les groupes de sécurité de l'état sont alarmés du  temps qu'il a fallu aux responsables de la centrale pour repérer la fuite. 

Les responsables de la centrale nucléaire de Donald C. Cook dans le sud-ouest du Michigan ont signalé le problème aux autorités fédérales le 20 décembre dernier. Ils estiment qu'environ 7500 litres ( 2000 gallons) d'huile se sont déversés dans le lac Michigan  depuis fin Octobre, rapporte le Detroit Free Press. 

Les responsables de l'usine affirment que la fuite de pétrole vient d'un système de refroidissement. La fuite était de l'ordre de 0,15 litre par minute, ce qui rendait la fuite trés difficile à détecter.

"Nous prenons des échantillons de l'eau du lac tous les jours, mais la fuite a été si petite qu'elle était pour nous indétectable.

© Nature Alerte
jeudi 13 novembre 2014
Confronté à une première série de survols de centrales nucléaires par des drones, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, avait annoncé fin octobre sur les ondes de France Info: «Des dispositifs de neutralisation existent. Ces dispositifs, je ne m'étendrai pas sur leurs modalités parce que je n'ai pas à le faire.» 

Et ces dispositifs viennent d'être mis en place. Ainsi, «un certain nombre de moyens techniques», dont des radars militaires, «ont été déployés à proximité des sites et des centrales nucléaires récemment survolés par des drones», a indiqué, mercredi, une source officielle française, qui a demandé à ne pas être identifiée.

Top secret

Cette source réagissait à la diffusion mercredi sur Twitter, par un membre de Greenpeace, Yannick Rousselet, chargé des questions nucléaires et basé à Cherbourg, de la photo d'un radar militaire de type ANGD, avec la légende «la protection de La Hague et Flamanville vis-à-vis des drones s'organise».


«Vous comprendrez aisément que nous n'allons pas communiquer, pour des raisons d'efficacité, sur le type de moyens déployés et sur les lieux où ils sont déployés», a ajouté cette source. La mise en place de radars ANGD «entre dans le cadre général de cette politique».

Depuis début octobre, de mystérieux survols de sites nucléaires en France par des drones ont été enregistrés, non revendiqués à ce jour. Le dernier en date a eu lieu en début de semaine à Cattenom (Moselle). Avant cela, 19 survols de drones avaient été constatés par EDF sur 16 sites différents, sans que les responsables et leurs motivations aient pu être clairement identifiés.


Le gouverneur de la préfecture japonaise de Kagoshima a donné vendredi son accord pour le redémarrage des réacteurs nucléaires Sendai 1 et 2, les premiers conformes aux normes durcies depuis l'accident de la centrale Fukushima Daiichi en 2011. 

Le plus haut responsable des autorités locales, qui a le dernier mot, a approuvé cette relance dans l'après-midi (heure du Japon) sur la base des garanties offertes par la compagnie exploitante, Kyushu Electric Power, et par le gouvernement disposé à relancer toutes les installations jugées sûres.

La prochaine étape sera le «oui» du gouvernement

«Tenant compte de divers facteurs dans leur ensemble, j'ai jugé que le redémarrage des unités 1 et 2 de Sendai était inévitable», a déclaré le gouverneur Yuichiro Ito lors d'une conférence de presse. Avant qu'il ne prenne la décision finale, l'assemblée préfectorale réunie vendredi matin avait suivi l'orientation favorable donnée la veille au soir par un comité spécial.

La municipalité de Satsumasendai, qui héberge la centrale, avait auparavant aussi donné son accord et le gouverneur avait décidé de ne pas consulter les autres agglomérations alentour, la loi ne l'y obligeant pas. Pour Sendai, la prochaine étape sera le «oui» du gouvernement de droite de Shinzo Abe, approbation assurée qui sera suivie de quelques procédures techniques encore inachevées mais qui devraient avoir lieu début 2015.

Les écologistes avaient dénoncé par avance la décision de Kagoshima. Quelque 16.000 personnes avaient manifesté en septembre à Tokyo contre le redémarrage de réacteurs nucléaires et les sondages indiquent que la majorité de la population y est opposée.
jeudi 6 novembre 2014
L'un des dangers de la centrale accidentée de Fukushima est-il en passe d'être écarté ? On se prend à l'espérer avec l'annonce, par Tepco, de l'achèvement du retrait du combustible nucléaire usé de la piscine fragilisée du réacteur numéro 4.

Il y avait dans la piscine 1.533 assemblages, dont 1.331 usés et 202 neufs

Mardi 4 novembre 2014, il ne restait que 11 assemblages de combustible usé dans ce bassin d'entreposage dont les pourtours avaient été fortement endommagés par des explosions d'hydrogène.

"Ces 11 assemblages ont été enlevés depuis et nous sommes actuellement en train d'effectuer les contrôles", a expliqué mercredi 5 novembre à l'AFP un porte-parole de Tepco.

Initialement, lors du début de ces opérations en novembre 2013, Tepco avait indiqué qu'elles seraient terminées au bout d'environ un an.

USÉ ET NEUF. Quand a commencé ce retrait, la première grande étape dans le démantèlement de la centrale Fukushima Daiichi, il y avait dans la piscine 1.533 assemblages, dont 1.331 usés et 202 neufs. Les premiers sont désormais extraits mais restent encore 180 assemblages de combustible neuf à transférer en lieu plus sûr, ce qui devrait être fait dans les prochaines semaines.

Pour procéder à l'extraction, Tepco a bâti une nouvelle couverture au-dessus du réacteur numéro 4 et installé un dispositif neuf d'extraction ainsi que procédé à la récupération des détritus tombés dans le bassin.

Depuis, la même opération de transfert des assemblages un à un vers un caisson immergé pouvant en contenir 22, puis vers une autre piscine d'entreposage plus sûre, a été effectuée plus de 60 fois, sans problème notable.

INÉDIT. Il n'est jamais arrivé auparavant que de telles tâches soient réalisées dans un environnement accidenté où les techniciens doivent oeuvrer en combinaisons de protection et porter des masques intégraux pour se protéger de la radioactivité.

Il s'agit en outre de la plus délicate opération depuis la stabilisation du site en décembre 2011, mais c'est cependant loin d'être la dernière ou la plus risquée.

Le combustible usé qui reste encore dans les piscines des réacteurs 1 à 3 devra lui aussi être extrait, des tâches encore plus difficiles compte tenu du niveau très élevé de radioactivité alentour.


Source © Sciences et Avenir avec AFP


Votre soutien à Nature Alerte nous est précieux, il assure notre indépendance                                  
(Cliquez sur le bouton ci-dessous)

Rejoignez Nous

Recevez nos articles par mail

...

Activité solaire/champ magnetique

Solar X-rays:

Geomagnetic Field:
>
Status
Status
 

Derniéres Actualités

ARTICLES LES PLUS RÉCENTS :

Rechercher dans ce blog

Membres

Annonces

annonces

Libellés/Tags

Alerte (4887) pollution (1059) inondation (541) Oceans (507) Hecatombes animales (474) Rechauffement (440) seisme (374) Insolite (348) rivieres (348) legislation (337) biodiversité (332) air (268) maree noire (260) eau (250) climat (237) Santé (233) deforestation (210) Extinction (201) volcan (197) intemperie (190) incendie (188) Mysteres (184) nucleaire (174) Eruption (172) Bilan (161) agriculture (159) justice (159) Mobilisation (157) La honte (155) Tempete (153) Pesticide (147) ce qu'on vous dit pas (147) gaz de schiste (146) bonnes nouvelles (145) conservation (128) secheresse (122) Tornade (109) accident (107) manifestation (102) Coup de chapeau (100) OGM (100) glissement de terrain (99) invasion (95) Typhon (90) evacuation (90) CO2 (89) coup de gueule (87) meteo (76) virus (72) Alergie (71) surpeche (65) catastrophe (62) sante (59) cyclone (54) economie (54) lac etang (53) famine (52) Evenement (51) chimique (50) contamination (50) Coup de coeur (49) record (48) vague de froid (47) cause animale (46) canicule (45) corruption (42) construction (40) Ouragan (38) appel (36) appel a l'aide (35) neige (35) surconsommation (35) Urgence (34) lac étang (34) sols (33) Intoxication (32) braconnage (31) epidemie (31) abeilles (30) alimentation (30) soleil (29) grippe aviaire (28) penurie (28) Orage (26) consommation (24) protection (24) pollution hertzienne (23) No comment (22) Scandale (22) pénurie (22) algues vertes (21) incroyable (21) vague de chaleur (21) acidification (20) Nitrate (19) PCB (19) science (19) biocarburant (18) decouverte (18) Tsunami (17) eutrophisation (16) algues rouges (15) censure (15) chikungunya (15) pollution sonore (15) Agenda (14) dechets nucleaires (14) energie renouvelable (14) sables bitumineux (14) ebola (13) elevage (13) gaspillage (12) ozone (12) clin d'oeil (11) mousson (11) petitions (11) politique (10) avalanche (9) Etat d urgence (8) grêle (8) incident (8) restriction (8) sauvegarde (8) Trombe (7) radiation (7) Chasse (6) Décontamination (6) Methane (6) industrie (6) crime (5) herbicides (5) hommage (5) mal-bouffe (5) plateforme (5) pollution plastique (5) techniques nouvelles (5) alimenation (4) dechets (4) disparus (4) geoingenierie (4) magnetisme terrestre (4) perturbateur endocrinien (4) proces (4) animal (3) cop21 (3) espoir (3) glaciers (3) journée mondiale (3) silence (3) verglas (3) Eureka (2) Géopolitique environnementale (2) Nouvelles technologies (2) ah bon... (2) amiante (2) conflis (2) crue (2) cyanobacteries (2) dengue (2) eclipse (2) espace (2) gag (2) malbouffe (2) poisson (2) projet de loi (2) pétrole (2) recolte (2) sinkhole (2) violence (2) zad (2) Elevage intensif (1) Finance (1) ONG (1) Recherche (1) Tempête (1) Toxique (1) Tristesse (1) commerce (1) consultation public (1) contribution (1) effet d annonce (1) extrane(l)us (1) fuite (1) greenwashing (1) infraction (1) initiative (1) inovation (1) intempérie (1) maree (1) massacre (1) météo (1) naufrage (1) peche (1) police (1) pollution interieur (1) pollution lumineuse (1) prétexte (1) requin (1) saisi (1) sanitaire (1) securite (1) semences (1) semences paysannes (1) séisme (1) trafic (1) victoire (1) zika (1)
Fourni par Blogger.