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mardi 25 mars 2014
" Au sud Mauritanie, les opérateurs saoudiens utilisent massivement les pesticides dans leur agriculture exposant ainsi la population à un risque de pollution des puits et des nappes phréatiques et même pollution des cours d’eau", a alerté Sawdatou Mamadou Wane, députée du parti Alliance pour la Justice et la Démocratie – Mouvement pour la Rénovation (AJD/MR). 

La députée qui prononçait un discours à l'occasion de la 27ème édition des rencontres de l'Assemblée parlementaire paritaire-Union européenne (ACP-UE) à Strasbourg a déploré que "ces terres agro-pastorales qui appartenaient à une population majoritairement "noire" et pauvre "ont été spoliées au profit d’agro-businessmen saoudiens". 

Aussi, la population ne bénéficie nullement de ce qui sera produit sur leurs propres terres puisque 90% de la production agricole doit être rapatrié dans l'Arabie Saoudite, regrette Sawdatou Wane. prévenant que "cette utilisation massive de pesticides risque d’appauvrir considérablement les terres cultivables". 

Les opérateurs saoudiens, poursuit-elle," mettent des clôtures dans des domaines entiers, sans aucune distinction, engloutissant quelques fois des zones de pâturage traditionnelles d’éleveurs locaux. Et, plus grave encore, ces clôtures engloutissent des cimetières villageois". 

Source © alakhbar.info
mardi 17 décembre 2013
Washington , le 17 décembre ( ANI ) : 

Une nouvelle étude démontre que le réchauffement climatique résultant des émissions de gaz à effet risque d’accroître de 40 % le nombre de personnes souffrant de stress hydrique dans le monde d'ici la fin du siècle.

Aujourd'hui , entre 1 et 2 % de la population mondiale vivent dans des régions touchées par des pénurie d'eau récurrentes et sous stress hydrique permanent (-500 m3 d’eau par habitant et par an). 

La croissance démographique et le changement climatique combinée pourrait faire porter ce chiffre à 10 %  si les 3 degrés de réchauffement annoncés venaient à s'affirmer.

Le-auteur Qiuhong Tang de l'Académie chinoise des sciences a déclaré que le risque croissant de pénurie d'eau est une menace majeure pour le développement humain et la sécurité alimentaire dans les nombreuses régions qui dépendent de l'irrigation pour l'agriculture.

En outre , de nombreux procédés de production industrielle nécessitent de grandes quantités d'eau de tel sorte que l'absence de celle-ci dans certaines régions entraverait gravement leur développement économique .

Cette étude informatique est basée sur un ensemble de onze modèles hydrologiques globaux et de cinq modèles climatiques mondiaux, une simulation sans précédent qui a été produite en collaboration avec de nombreux chercheurs à travers le monde.

Selon Pavel Kabat de l'Institut international pour analyse des systèmes appliqués, cette évaluation multi- modèle est unique en ce qu'elle nous donne une bonne mesure de l'incertitude des impacts futurs du changement climatique , qui à son tour nous permet de comprendre les risques hydriques que nous pourrions traverser.

Les résultats synthétisés nous permettent de prendre en compte et de mesurer les connaissances actuelles sur les impacts du changement climatique et la disponibilité de l'eau de la planète.

Les résultats indiqués ci-dessus représentent la moyenne multi- modèle ,même si certains modèles indiquaient de bien plus grandes augmentations de la rareté de l' eau .

Du point de vue de la gestion des risques , il devient très clair que si le changement climatique d'origine humaine continue , nous mettrons en péril la vie de millions de personnes selon les scénarios et les modèles les plus optimistes .

L'étude sera publiée dans un numéro spécial des Actes de l'Académie nationale des sciences . 

© Nature Alerte


Ajout Nature Alerte

Une telle annonce pouvant au premier abord paraître négligeable à la compréhension limitée de l’espèce humaine, il me semble judicieux d'y ajouter cet autre article qui complétera et rectifiera à bon escient l'équilibre de la portée des flots incessants à notre conscience collective, car il existe probablement un seuil au delà duquel elle acquiert tout les attributs de ses multiples vertus, nous reste juste à trouver rapidement le disjoncteur primaire...

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L'eau : géopolitique, enjeux, stratégie 


Si, en 1995, 400 millions de personnes vivaient dans des pays sous stress hydrique (-500 m3 d’eau par habitant et par an), ils seront 4 milliards en 2025 à connaître cette situation, avec toutes les conséquences sociétales, alimentaires, sanitaires, et économiques qui en résulteront. 

En particulier, selon un rapport de 2006 du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), 90% de la population du Moyen Orient et de l’Afrique du Nord devraient ainsi vivre dans des pays affectés par des pénuries d’eau d’ici à 2025.

Mais, le monde arabe ne sera pas seul à connaître cette situation. La Méditerranée, dans son ensemble, est déjà dans une situation délicate, avec 108 millions de personnes disposant de moins de 1000 m3 d’eau par an et par habitant, chiffre qui devrait atteindre 165 millions d’individus en 2025 (1). 

Et que dire de la Chine, qui représente 21% de la population mondiale, mais seulement 7% des ressources en eau douce de la planète. La Chine du Nord, possédant moins de 15% de l’eau disponible tout en hébergeant 45% de la population chinoise, présente en particulier des statistiques inquiétantes avec certaines de ses provinces disposant de moins de 500 m3 d’eau par habitant et par an, ce qui les place bien en deçà du seuil de stress hydrique et au même niveau que des pays comme l’Algérie (478 m3 d’eau par habitant et par an) et Djibouti (475 m3 d’eau par habitant et par an). 

Dans ces espaces régionaux, il est ainsi fort probable que de fortes tensions ne manqueront pas, à moyen terme, de naître à cause de l’eau. Quelles en seront les formes ? Famines ? Emeutes de la soif ? Déplacements massifs de population ? Conflits armés ?

L’actualité des violences urbaines à l’international, ainsi que l’histoire des cinquante dernières années, montrent que de tels scénarios se sont déjà produits. Depuis 50 ans, le PNUD a ainsi recensé 37 cas de violences entre Etats portant sur la question de l’eau, dont 30 ont eu lieu au Moyen-Orient. 

Cependant, la sagesse des hommes a, à ce jour, permis de mettre un terme aux querelles entre rivaux. Le PNUD estime ainsi que plus de 200 traités ont pu être signés entre « rivalis », pour reprendre l’expression latine signifiant littéralement, « qui tire son eau du même cours d’eau » (2). 

Les travaux d’Aaron Wolf, expert international et fondateur de la base de données des conflits transfrontaliers sur l’eau douce, ont en particulier montré que, dès qu’un seuil de tension était dépassé, un mécanisme de concertation se mettait en place et aboutissait le plus souvent à un statu-quo ou à un plan de coopération. 

Plus de 3 600 traités ont ainsi pu être signés, rendant ainsi effectif le concept naissant d’ « hydrodiplomatie ». Quand il est question de l’eau, la paix aurait ainsi le dessus sur toute logique belliqueuse, aucune des parties en présence n’ayant intérêt sur le long terme à s’approprier par les armes une ressource aussi précieuse, et de surcroît caractérisée, de manière croissante, comme un bien commun de l’humanité. 

A juste titre, Aaron Wolf note donc que la seule véritable guerre liée à l’eau remonte à plus de 4 500 ans entre deux cités de Mésopotamie, Lagash et Umma, à propos du partage de l’eau issue du Tigre et de l’Euphrate, dans la partie Sud de l’actuelle Irak ; rappel de temps immémoriaux où Etats rivaux ne savaient se concerter et coopérer en matière d’eau potable.

Notre monde moderne pourrait cependant faire voler en éclat bien des certitudes acquises sur le sujet. 

D’abord parce que l’accroissement de la population donne à l’agriculture une place toujours plus importante dans la consommation des ressources en eau mondiales. Le secteur agricole prélève en effet 70% des ressources en eau utilisées, et 82% de celles des pays à faible revenu. 

Au delà de la croissance démographique, cette part ne fait également que s’accroître en raison de l’absence de modernisation des pratiques agricoles, et de l’évolution des régimes alimentaires. Produire un kilo de boeuf nécessite en effet 15 fois plus d’eau qu’un kilo de blé.

Par ailleurs, une autre composante réside dans la pression touristique qui s’exerce sur les ressources en eau dans certaines parties du monde. Avec 32% du tourisme mondial, le bassin méditerranéen (qui ne dispose pourtant que de 3% des ressources en eau douce de la planète et concentre plus de la moitié de la population la plus pauvre en eau), draine chaque année 218 millions de personnes. Or, toutes les analyses le montrent, l’activité touristique consomme traditionnellement beaucoup plus d’eau que les besoins domestiques des populations : entre quatre à huit fois plus. 

A ces chiffres de consommation en hausse très nette, posant, d’ores et déjà un problème de renouvellement de la ressource (comme en Egypte où la consommation annuelle de 70 km3 en 2000 est déjà largement supérieure aux ressources disponibles), s’ajoute enfin la contrainte du réchauffement climatique. Les modèles de calcul du GIEC s’accordent en effet pour penser que la Méditerranée sera la première touchée par les phénomènes d’augmentation de température.

D’après les travaux d’experts mandatés par l’Institut de Prospective Economique du Monde méditerranéen (3), d’ici la fin du XXIème siècle, la température annuelle moyenne sur la région méditerranéenne devrait par exemple augmenter entre 2,2 et 5,1°C. Ce réchauffement serait particulièrement visible d’ici 10 à 15 ans durant les périodes d’été qui laisseront entrevoir une augmentation du nombre, de la durée et de l’intensité des canicules. Dans ces conditions, les pénuries d’eau augmenteront et d’importantes baisses de productivité agricole seront à attendre, avec des chutes de rendement allant jusqu’à 50%.

Quand le manque d’eau vient s’ajouter à des postures gouvernementales délibérées visant à rompre avec toute volonté de coopération frontalière, des casus belli à plus grandes échelles seront malheureusement susceptibles de survenir. Trois chercheurs (4) ont, dans cette perspective, qualifiés d’« à risques » les ensembles suivants : 

les bassins du Gange-Brahmapoutre, les bassins d’Afrique australe (Kunene, Okavango, Limpopo, Zambèze, Incomati), le lac Tchad, le fleuve Sénégal qui délimite les frontières nord et est du pays, la grande rivière de La Plata entre Argentine et Uruguay, ou encore la rivière Tumen aux confins extrême-orientaux de la Russie et de la Chine.

On comprend ainsi mieux pourquoi le changement climatique et la rareté des ressources en eau ont été placés par certains pays au rang des questions stratégiques qui se doivent d’être étudiées rigoureusement, car posant à terme un vrai problème de sécurité collective.

Rien d’étonnant en particulier à ce que le Pentagone s’intéresse de près à ces sujets. Un rapport de 2003 intitulé « Le scénario d’un changement climatique brutal et ses implications pour la sécurité nationale des Etats-Unis », élaboré par Peter Schwartz, consultant de la CIA et ancien responsable de la prospective à la Royal Dutch Shell, recommande au Ministère de la Défense américain de faire du changement climatique un enjeu de sécurité nationale, partant du principe que toutes les projections attestent que les pénuries d’eau potable entraîneront inévitablement des conflits et des perturbations continuelles de sécurité dans les prochaines années. 

Dans un registre différent, il est également intéressant de noter que les militaires américains réfléchissent sur la manière dont leurs forces pourraient être amenées à intervenir dans des conflits lointains ayant l’eau pour cause. Dans un rapport préparé pour le Director of Net Assessment de l’Office of the Secretary of Defense, des scénarios planning de conflits à horizon 2025 sont ainsi imaginés sur l’Asie du Sud-Est et l’Asie Centrale (5). En sont déduites, de manière habile et pertinente, les implications immédiates et plus long terme sur le pré positionnement des forces américaines, ainsi que sur les capacités de projection désormais à attendre. 

Plus généralement, les instituts de recherche stratégique américains ont apporté, ces quatre dernières années, la plus grande attention à la problématique de la raréfaction des ressources en eau et aux implications politico-militaires qui en résulteront. En témoigne la rédaction en 2005 d’un livre blanc sur le sujet par le Center for Strategic and International Studies (CSIS) de Washington et les laboratoires Sandia, une organisation gouvernementale américaine active dans la réponse aux nouvelles menaces, la protection des infrastructures vitales et les technologies militaires.

Dans cette étude (6), les protagonistes insistent sur la nécessité pour l’administration et l’armée américaine de se préparer aux nouveaux enjeux stratégiques que pose l’eau dans le monde. 

En particulier, les experts du CSIS et des Laboratoires Sandia demandent à ce qu’une stratégie nationale sur l’eau soit clairement définie, et qu’elle puisse fédérer et rationaliser l’action de l’ensemble des agences étatiques qui interviennent déjà dans ce domaine à l’international. 

Dans le même ordre d’idée, les cercles et clubs de réflexion liés au monde de la défense britannique se sont mobilisés sur le sujet (7). Car, comme l’a très bien souligné, Margaret Beckett, Secretary of State for Foreign and Commonwealth Affairs, en octobre 2006 : « Le réchauffement climatique n’est pas uniquement une question environnementale. C’est également un problème de Défense ». 

Dans un autre discours devant le Royal United Services Institute de Londres (RUSI), le 10 mai 2007, la Ministre des Affaires étrangères britannique appelait officiers généraux, hauts fonctionnaires, et chefs d’entreprises présents dans l’assistance à se mobiliser sur la problématique du changement climatique et d’en analyser méthodiquement les conséquences pour les armées et les intérêts stratégiques de la nation : « Refuser aujourd’hui d’admettre que le changement climatique est une affaire de sécurité, c’est, selon moi, suivre les pas de ceux qui, en 1920, ont refusé de reconnaître les conséquences des réparations sur l’avenir de l’Europe » (8).

Ces prises de position peu communes suffisent à expliquer l’augmentation des moyens humains et financiers alloués par la politique extérieure de la Grande-Bretagne au secteur de l’eau et de l’assainissement, sans toutefois que ceux-ci n’atteignent le niveau des engagements financiers américains les plus importants du monde (9).

Pour terminer, l’édition 2008 du Forum de Davos a également appelé à une mobilisation générale des décideurs économiques et politiques sur le sujet de l’eau. Par la voix de Klaus Schwab, son fondateur et président, et de Peter Brabek-Letmathe, Président directeur général de Nestlé, «une coalition public-privé inédite et puissante» (10) se devait d’être mise en place pour que les besoins futurs en eau soient mieux pris en compte avant que la crise ne frappe. 

Ainsi, le cadre nouveau que pose «l’or bleu» en ce début du XXIème siècle, impose à la France et à l’Europe, à leur tour, un changement rapide de posture stratégique et de dimension d’intervention sur l’eau.

Source: © FRANCK GALLAND*, Directeur de la sûreté de Suez Environnement

* Franck Galland est également président du Collège des opérateurs d’infrastructures vitales au sein du Haut Comité Français pour la Défense Civile. 

Il est l’auteur d’une quinzaine d’articles sur la géopolitique de l’eau parus dans des revues stratégiques (Revue de la Défense Nationale, Bulletin d’Etudes de la Marine, Revue de la Gendarmerie Nationale). Il a écrit « l’Eau : géopolitique, enjeux, stratégie », publié aux Editions du CNRS en septembre 2008.


1. « Méditerranée : les perspectives du Plan Bleu pour l’environnement et le développement.». Plan Bleu 2005.
2. “La guerre de l’eau n’aura pas lieu, estiment les Nations Unies”, Xavier Harel, La Tribune, 10 novembre 2006.
3. « Région méditerranéenne et changement climatique : une nécessaire anticipation ». Pour l’Institut de Prospective Economique du Monde méditerranéen. Septembre 2007. Travaux de Stéphane Hallegatte, Samuel Somot et Hypatie Nassopoulos.
4. Aaron Wolf, Associate Professor of Geography, Oregon State University; Shira Yoffe, Diplomatic Fellow, American Association for the Advancement of Science, Washington DC; Mark Giordano, Senior Researcher, International Water Management Institute, Colombo, Sri Lanka : “International waters : identifying basins at risk”, 31 janvier 2003.
5. “Water and conflicts in Asia : 2025”, Scenarios and Implications, Strategic Assessment Center, Science Applications International Corporation, Decembre 2003.
6. “Global Water Futures : adressing our global water future”, Center for Strategic and International Studies, Sandia National Laboratories.
7. Voir notamment Jane’s Intelligence Review, Mai 2007, « Global warming : security implications of climate change »
8. “The case for Climate Security”. Lecture by the Foreign Secretary, the Rt. Hon. Margaret Beckett, MP, at the Royal United Services Institute on May 10th 2007. 
9. En réponse au World Summit on Sustainable Development de Johannesburg en 2002, l’administration Bush s’est engagée à travers l’US Agency for International Development à investir 970 millions de dollars sur trois ans, chiffre qui fût dans les faits porté à 1,2 milliards de dollars en 2005. 
10. « Davos face au défi planétaire de l’eau », Klaus Schwab et Peter Brabeck-Letmathe, La Tribune, 29/1/08.


Ajout Nature Alerte

...le tout étant plus grand que la somme de ses parties...je me disais...Mais qui est ce que donc aurait besoin de tant d'eau...Hummmm...




mercredi 5 septembre 2012
Près de Gaza, les eaux usées non traitées polluent le Wadi Gaza, puis finalement la mer, ainsi que les nappes phréatiques

JÉRUSALEM, 3 septembre 2012 (IRIN) - Dans la bande de Gaza, l’eau polluée affecte sérieusement la santé de la population et la situation semble empirer, ont averti les Nations Unies dans un nouveau rapport.

Selon le rapport, la population de Gaza — qui se chiffre actuellement à environ 1,64 million d’habitants, mais qui croît rapidement et devrait compter 500 000 âmes de plus d’ici 2020 — pourrait bientôt perdre sa principale source d’eau douce. L’aquifère côtier pourrait en effet devenir inexploitable d’ici 2016 et les dommages pourraient être irréversibles d’ici 2020.

Selon Mahmud Daher, responsable de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à Gaza, la plupart des Gazaouis ne peuvent pas consommer plus de 70 à 90 litres d’eau par personne et par jour, soit une quantité inférieure aux 100 litres minimum recommandés par l’OMS.

« Nous sommes témoins de maladies respiratoires, cutanées et oculaires et de gastroentérites, qui peuvent toutes être liées à la pollution de l’eau », a dit Mohamed al-Kashef, directeur général du département de coopération internationale du ministère de la Santé gazaoui.

Selon un rapport du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) publié en 2010, les affections liées à l’eau représentent environ 26 pour cent des maladies à Gaza. Cependant, M. Daher veille à ne pas faire de rapprochements hâtifs. « Rien ne prouve que la situation actuelle en matière d’eau constitue un problème de santé publique majeur. Nous sommes cependant certains que les maladies virales et les parasites sont liés à la pollution de l’eau. »

Selon l’UNICEF, la contamination par les nitrates de l’aquifère représenterait un danger pour les nourrissons et les femmes enceintes.

L’une des maladies infantiles liées à la pollution de l’eau est la méthémoglobinémie, ou « syndrome du bébé bleu », qui touche des nourrissons nés dans la bande de Gaza. La maladie serait causée par le taux élevé de nitrates dans les nappes phréatiques.

Selon Mahmud Daher, la diarrhée, qui est devenue très courante dans la bande de Gaza, serait liée aux mauvaises conditions d’hygiène dans les entreprises de désalinisation de l’eau. « Difficile de dire si le problème vient [seulement] de l’eau ou s’il peut y avoir d’autres origines », a-t-il ajouté.

Mesures correctives

« En l’absence de mesures correctives immédiates, les dommages infligés à l’aquifère côtier seront irréversibles », est-il écrit dans le rapport des Nations unies.

Chaque année, 160 millions de mètres cubes (m3) d’eau en moyenne sont prélevés dans l’aquifère alors que les précipitations et les eaux de ruissellement des collines d’Hébron ne l’alimentent qu’à hauteur de 50 à 60 millions de m3. La différence entre la quantité d’eau disponible et la consommation est donc considérable. Le niveau de la nappe phréatique est par conséquent en chute, permettant ainsi l’infiltration d’eau salée.

Par ailleurs, le rapport prévoit que la demande en eau atteigne 260 millions de m3 en 2020, soit une augmentation de 60 pour cent par rapport à aujourd’hui.

« Quand je donne une douche à ma fille, je dois la rincer une deuxième fois avec de l’eau en bouteille, car on peut littéralement sentir le sel collé sur sa peau », a dit Sami Abu Sultan, une travailleuse humanitaire de la bande de Gaza qui intervient dans des projets de purification de l’eau. « La plupart des gens estiment que l’eau que nous consommons n’est pas du tout salubre ».

Il semble en effet qu’ils aient raison : selon le rapport des Nations Unies, 90 pour cent de l’eau de l’aquifère n’est pas potable si elle n’est pas traitée.

Une eau polluée

« Ici, l’approvisionnement en eau pour la population ne remplit aucun des critères sanitaires qui existent dans le monde », a dit Mohamed al-Kashef à IRIN. « La pollution de l’eau entraîne de nombreuses maladies, notamment chez les enfants. »

L’une des sources de pollution est l’intrusion d’eau de mer dans l’aquifère, alors que 90 000 m3 d’eaux usées sont reversés dans la mer chaque année et que les engrais agricoles, lessivés par l’irrigation, contaminent l’eau par les nitrates.

« Les Nations Unies sont optimistes lorsqu’elles estiment que 90 pour cent de l’eau est inutilisable. Je dirais plutôt 95 pour cent », a dit Munther Shoblak, directeur général de l’office des eaux des municipalités de la côte de Gaza (Coastal Municipalities Water Utility, CMWU).

M. Shoblak a ajouté que le niveau de nitrates atteignait 500 mg par litre dans certaines zones et 100 à 150 mg par litre en moyenne. La norme internationale recommande un niveau de nitrate inférieur à 50 mg.


Dans la bande de Gaza, 500 000 personnes environ ne sont pas raccordées au réseau d’égouts et doivent donc utiliser des fosses d’aisance et des canaux d’écoulement à surface libre qui contaminent souvent l’environnement et polluent l’aquifère.

L’eau fournie par les réseaux municipaux étant polluée, environ 83 pour cent des foyers achètent de l’eau dessalée, qui absorbe jusqu’au tiers du revenu des familles. Or, même cette eau n’est pas toujours suffisamment propre. Par ailleurs, ceux qui n’ont pas les moyens d’en acheter utilisent des puits privés ou agricoles, souvent contaminés et pollués.

Programmes de dessalement

Des efforts sont en cours pour améliorer la situation en dessalant de l’eau de mer, ce qui pourrait réduire la quantité d’eau puisée dans l’aquifère tout en fournissant une eau potable plus propre.

« Plusieurs solutions ont été adoptées », a dit M. Shoblak, du CMWU. « L’objectif à court terme est de dessaler 13 millions de [m3] d’eau d’ici 2015. La priorité sera donnée aux zones les plus vulnérables où la pollution est particulièrement élevée. À long terme, de grandes usines de dessalement devraient produire au moins 100 millions de [m3] d’eau par an avant 2020. »

Selon M. Shoblak, la Banque islamique de développement et l’Union européenne ont apporté une partie des fonds nécessaires pour atteindre le premier objectif. L’Union pour la Méditerranée participe à l’avancement du plan à long terme, a-t-il ajouté. L’organisation prévoit l’installation d’une usine de dessalement d’une capacité de 55 millions de m3 par an dans une première phase, puis de 110 millions de m3 dans une deuxième phase.

Pourtant, malgré les efforts visant à résoudre cette crise, une véritable solution est loin d’être atteinte. « Même en employant des mesures correctives pour mettre fin à l’extraction d’eau, il faudra des décennies avant que l’aquifère ne se rétablisse complètement », indique le rapport des Nations Unies.

Source © irinnews.org


jeudi 5 avril 2012
La dernière conférence de la commission des pêches pour le Pacifique central et occidental (WCPFC, pour Western and Central Pacific Fisheries Commission) s’est achevée en fin de semaine dernière à Guam sur une impasse concernant un projet d’accord en vue limiter le volume des prises de la part des nations dites « distantes » et responsables de la majorité de l’exploitation de la ressource.

Cet accord, qui avait été présenté comme un objectif majeur de cette réunion, n’a pas pu faire consensus, en particulier de la part des pays et blocs les plus représentés au sein des flottes de pêches croisant dans le Pacifique : Japon, Chine, États-Unis, Union Européenne.

De l’autre côté, les pays riverains du Pacifique, pour la plupart des petits États insulaires, n’ont eu de cesse de demander aux grandes puissances de pêche la mise en place d’un véritable plan de contingences balisé dans le temps et vue de faire diminuer le volume des prise, pour rendre l’exploitation plus soutenable à moyen et à long terme.

Les petits pays océaniens ont par ailleurs demandé, lors de la réunion de Guam, que ces nations distantes ralentissent au moins la progression de leurs flottes de pêches, alors qu’il est généralement considéré que la moitié du thon consommé dans le monde vient désormais de l’Océan Pacifique.

Les modalités jusqu’ici en vigueur en matière d’encadrement de l’exploitation sont maintenant arrivées à terme.

Afin de ne pas créer un vide de fait, les participants à la conférence ont décidé, a minima, de maintenir un statut quo en prorogeant les dispositions existantes jusqu’à la prochaine conférence, en fin d’année 2012.

Les espèces les plus fréquemment citées comme étant les plus menacées de surpêche sont le thon obèse et le thon jaune.

Ces derniers mois, le ton est monté entre certains de ces « pêcheurs distants » et un nouveau groupe, celui des pays qui se décrivent comme « signataire de l’Accord de Nauru » (PNA, Parties to the Nauru Agreement) et qui se posent en une sorte de bloc radical, basé sur le concept de l’OPEP pour le pétrole.

La dernière cible en date de ce bloc PNA a été les États-Unis, auxquels a été posé un ultimatum et une menace claire (non mise à exécution) de fermer les eaux à la pêche internationale si les droits perçus par les nations souveraines n’étaient pas revus à la hausse avant prorogation des accord multilatéraux existants.

La Papouasie-Nouvelle-Guinée, membre de ce groupe des PNA, avait même menacé de se retirer de toute forme d’accord de pêche avec les États-Unis.

En finale, un accord avait été trouvé fin janvier 2012, portant sur une augmentation des droits d’accès de 24 à 45 millions de dollars US par an.

Début 2012, les huit pays du bloc PNA (Papouasie-Nouvelle-Guinée, îles Salomon, Palau, Nauru, États Fédérés de Micronésie, îles Marshall, Kiribati et Tuvalu) ont aussi obtenu une nouvelle reconnaissance sous forme de certification de la part du Conseil marin « Marine Stewardship ».
Ce label est censé reconnaitre les pays privilégiant l’exploitation durable de leurs ressources marines et halieutiques.

En 2011, les pays du PNA ont revendiqué soixante huit pour cent des prises de thon bonite à ventre rayé également connu sous le nom de listao.

La surpêche en Océanie toujours préoccupante, selon la CPS

Mi-janvier 2012, le Secrétariat Général de la Communauté du Pacifique (CPS) depuis son siège de Nouméa (Nouvelle-Calédonie) lançait un appel alarmiste, mais connu en se basant cette fois-ci sur une nouvelle étude produite par ses services.

Selon cette étude, la surpêche en Océanie demeure plus que jamais une vraie source de préoccupation, en particulier dans le domaine de la pêche au thon et de la nécessité d’une police régionale efficace.

Là encore, les espèces citées d’abord sont le thon obèse et le thon jaune.

Concernant le thon obèse, au vu des volumes de prises durant les années 2009 et 2010, les scientifiques de la CPS estiment que l’activité de pêche, dans les années à venir, devrait être réduite d’au moins trente pour cent afin de permettre un niveau d’exploitation durable de la ressource.

Le volume total de prises pour les thonidés dans la région en 2010 a été estimé à quelque 2,4 million de tonnes, soit 83 pour cent du total des prises toutes espèces confondues dans l’Océan Pacifique, selon la CPS.

Pour le thon, cet océan représente aussi pas moins de soixante pour cent des prises mondiales, précise le programme des pêcheries de la CPS.

Toutefois, les mêmes sources estiment qu’il n’existe pas pour le moment de danger d’extinction pour les thonidés pêchés dans le Pacifique central et occidental.

Les scientifiques de la CPS estiment même, en l’état actuel, que les pêcheries dans le Pacifique sont, pour le thon, celles « qui se portent le mieux du monde entier ».

« Sur une échelle de un à dix, nous placerions le Pacifique à un niveau six ou sept, c’est-à-dire un feu vert, mais sur le point de passer à l’orange », a commenté le directeur de ce programme,

Autre point d’inquiétude : le volume grandissant des activités de pêche illicite et non signalée.Fin octobre 2010, sur ce point relatif à la pêche illicite et non signalée (PINS) c’était déjà la CPS qui profitait alors de la réunion des représentants des gouvernements et administrations des 22 pays et territoires insulaires membres de cette organisation technique régionale (le CRGA), pour attirer l’attention des responsables régionaux sur l’état et l’évolution des ressources thonières du Pacifique en thon.

Dans ce rapport, la CPS estime notamment que si des mesures ne sont pas prises très rapidement et de manière concertée, l’industrie de la pêche en Océanie pourrait se trouvé »e confronté à un « effondrement » avant vingt cinq ans.

L’organisation souligne aussi que, parallèlement à ce phénomène, les conséquences économiques et sociales, au plan de la sécurité alimentaire régionale, pourraient être tout aussi rapidement critiques au regard d’une population insulaire du Pacifique caractérisée, selon les prévisions, par une augmentation prévue de pas moins de cinquante pour cent d’ici 2036.

Parmi les principaux facteurs cités comme contribuant à la situation actuelle et à venir : la surpêche du thon, qui concerne en premier lieu le thon jaune et le thon obèse qui sont « récoltés à des niveaux dangereux » et sont particulièrement ciblés par les bâtiments de pêche étrangers.L’étude recommande aussi, au passage, une refonte en profondeur des ressources existantes en matière d’agences régionales spécialisées dans le secteur des ressources halieutiques, dont le nombre s’est agrandi ces dernières années.

En corollaire : un appel à plus de « solidarité régionale » et de volonté politique de la part des gouvernements océaniens en vue de mieux lutter contre les activités illicites.

De précédentes études ont aussi fait ressortir des failles dans les systèmes de quotas et de licences de pêches attribuées et, dans certains cas, des pratiques de « transbordement » en haute mer de la part des bateaux pêcheurs afin de contourner les quotas autorisés.

Ces derniers mois, dans la région, plusieurs groupes de pays insulaires ont tenté de faire appliquer, par voie de déclaration de zones interdites à la pêche, des mesures visant à protéger les ressources thonières.

Mi-octobre 2010, l’Agence des Pêcheries du Forum des Îles du Pacifique (FFA, basée à Honiara, îles Salomon) a conduit un séminaire régional à Tuvalu avec come objectif de former les responsables gouvernementaux compétents à l’élaboration de nouveaux textes de lois permettant de doter leurs pays de nouveaux outils juridiques adaptés à l’évolution de la situation, y compris en matière de gestion et de planification de la ressource.

Ces cinq dernières années, en supplément des patrouilles régulières de surveillance et de mises à disposition de bâtiments des marines australienne, française et néo-zélandaise au bénéfice d’États océaniens riverains, les efforts ont porté sur un projet non encore abouti de renforcement et de maillage de ces moyens, en mode mutualisé et harmonisé, afin de renforcer la capacité régionale à lutter contre les activités de pêche illicite et non signalée.

Le recours à la technologie satellitaire a aussi été envisagé.

Parallèlement, au cours des missions existantes dans les eaux d’États bénéficiaires, ainsi que dans les leurs, les marines française, australienne et néo-zélandaise ont multiplié les opérations d’interception et d’arraisonnement de bâtiment « fantôme » (dont une forte majorité en provenance d’Asie) pris en flagrant délit de pêche illicite.


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lundi 19 mars 2012
Le rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques (Ocde) révèle que 3,9 milliards de personnes risquent de vivre un stress hydrique d’ici à 2050, si l’on ne change pas le mode de gestion de l’eau.


Les prévisions sur la disponibilité en eau se suivent et se ressemblent. Le nouveau rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques (Ocde), intitulé « Meeting the water reforme challenge », n’apporte pas de nouvelles qui rassurent.

Les auteurs sont formels. Pour éviter à la planète une grave détérioration qualitative et quantitative de ses ressources en eau, « il est urgent de réformer la façon dont l’eau est gérée », préviennent les rédacteurs du rapport. Les scénarii sont alarmants.


Le monde comptera plus d’habitants qui n’auront pas accès à cette ressource vitale, « alors que les projections tablent sur une augmentation de 55 % de la demande d’eau d’ici à 2050 ; celle-ci donnera lieu à une vive concurrence.

D’ici là, 3,9 milliards de personnes, soit plus de 40 % de la population mondiale, vivront vraisemblablement dans des bassins hydrographiques confrontés à un fort stress hydrique », renseigne le rapport.

Pollution des cours d’eau

Les statistiques indiquent que plus de 240 millions de personnes vivant majoritairement dans des zones rurales n’auront pas accès à une source d’eau améliorée d’ici à 2050 et près de 1,4 milliard de personnes resteront privées d’accès à un assainissement de base.

Plus grave, l’humanité vit une pollution inquiétante des réserves d’eaux de surface ou souterraines. « L’augmentation des apports d’azote, de phosphore et de pesticides d’origine agricole ainsi que des rejets d’eaux usées insuffisamment traitées amplifieront la pollution des eaux souterraines, des cours d’eau et des océans. Ce qui aura des effets dommageables sur la santé humaine et l’environnement », avertissent les scientifiques.

En réalité, l’accroissement de la population mondiale et l’augmentation des surfaces irriguées, l’urbanisation galopante, la pollution des sources d’eau exposent l’humanité à des « conséquences sanitaires, comme la recrudescence des maladies hydriques ». Cette rareté aura également des impacts négatifs sur l’agriculture.

Pour prévenir l’humanité de ce désastre, il est plus que nécessaire, pour les gouvernements et les personnes, « de développer des stratégies ou des attitudes d’économie d’eau ». Le secrétaire général de l’Organisation, Angel Gurría, part plus loin dans la proposition de solutions d’atténuation des conséquences. «Faute d’une modification en profondeur des politiques, nous nous exposons à des coûts élevés sur le plan de la croissance économique, de la santé humaine et de l’environnement », prévient-il.

En revanche, soutient le secrétaire général, un financement pérenne, une gouvernance efficace et des politiques cohérentes peuvent permettre aux gouvernements de mettre à profit le potentiel de l’eau. Des instruments économiques, tels que les tarifications, taxes et transferts, les « 3T », sont des « outils puissants qui aident à assurer une utilisation efficace de l’eau ».



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France 2 diffusera le mardi 20 mars à 20h35 le documentaire inédit «La soif du monde» (90’), un film de Yann Arthus-Bertrand dans le cadre du 6e Forum Mondial de l’Eau. Le documentaire sera projeté dans plus de 60 pays le 22 mars 2012 à l’occasion de la Journée mondiale de l’eau (World Water Day - United Nations)


mercredi 22 février 2012
L’Observatoire des zones humides méditerranéennes (OZHM) a rendu public, aujourd’hui, son premier état des lieux de la région, qui rassemble trois continents.

En se basant sur 17 indicateurs, il dégage plusieurs tendances principales, à l’œuvre depuis les années 1970, comme la réduction des superficies de zones humides, la hausse des populations d’oiseaux et la forte régression des poissons d’eau douce. Il préconise aussi de lancer une évaluation précise des polluants et de contrôler l’application des mesures de protection.

L’étendue des zones humides continue à baisser autour de Mare Nostrum. Les marais, les lacs, les réservoirs, les fleuves, les deltas, ou encore les lagunes, ne couvrent plus que 18,5 millions d’hectares, soit 1 à 2% des zones humides mondiales. Depuis le début du XXe siècle, leur superficie s’est réduite de moitié, selon le rapport de l'OZHM .

Ce sont les changements de l’occupation des sols -en particulier leur urbanisation et transformation en terres agricoles- ainsi qu’une gestion des eaux de plus en plus artificielle qui sont responsables de cette érosion. L’agriculture irriguée, en particulier, est une grande consommatrice d’eau (deux tiers de la demande totale), devant l’industrie et l’énergie (22%) et la consommation domestique (14%). En Jordanie, par exemple, la principale zone humide, située à Azraq, a presque disparu à cause de la surexploitation de la nappe phréatique pour l’agriculture.

Des actions de conservation ont toutefois porté leurs fruits, en particulier en Europe occidentale, pour la protection des oiseaux et des étendues d’eau qui les accueillent. Le nombre de sites Ramsar (du nom de la convention adoptée en 1971) a également doublé au cours de la décennie, passant de 168 en 2000 à 344 en 2011. Ils s’étendent aujourd’hui sur 6 millions d’hectares.

En ce qui concerne la faune, le bilan s’avère plus complexe. Les populations de vertébrés sont certes restées stables entre 1970 et 2006 selon l’indicateur Planète vivante . Mais ce n’est pas forcément synonyme de bonne qualité écologique des biotopes.

L’OZHM relève que l’accroissement de certaines espèces, comme les hérons et les mouettes, n’est pas forcément synonyme d’une bonne qualité des zones humides. Ces oiseaux sont en effet capables de profiter de l’eutrophisation des plans d’eau et de l’apparition de nouvelles ressources alimentaires d’origine anthropique comme les rejets de chalutage ou les décharges à ciel ouvert. En revanche, les populations de mammifères, d’amphibiens, de reptiles et de poissons ont régressé de 40%. Tout comme la biodiversité. Désormais, 30% des amphibiens, 25% des reptiles et 15% des mammifères, contre 5% seulement des oiseaux, sont menacés d’extinction.

La situation est particulièrement préoccupante pour les poissons d’eau douce, dont 39% des espèces sont menacées d’extinction en Méditerranée, contre 15% au niveau mondial. Ce fort taux s’explique par la pollution de l’eau, et par la perte et la dégradation d’habitat en raison de la réduction de débits fluviaux. Tous les fleuves de Méditerranée voient leur débit baisser, à l’exception du Rhône en France et du Pô en Italie, toujours soutenus par la fonte des neiges et des glaces alpines.

La quantité d’eau douce apportée par les fleuves jusqu’à la Méditerranée a décru de moitié depuis 1920, principalement à cause de la réduction du débit des fleuves. Le cas du Nil est significatif: entre 1920 et 2000, son débit annuel est passé de 84 à 6 kilomètres cubes.

Autres menaces pour les zones humides: la compétition avec des espèces exotiques envahissantes, les épisodes de sécheresse sévère et la construction des barrages.

La qualité de l’eau est plus difficile à mesurer car peu de données existent. L’OZHM juge malgré tout qu’elle s’est globalement améliorée en Europe depuis les années 1980, pour les nutriments et les métaux lourds, mais à un rythme différent selon les habitats et les pays. L’Observatoire nuance néanmoins son propos en précisant que la concentration d’autres polluants, comme les pesticides, a pu augmenter. Leur évaluation est si peu répandue dans le bassin méditerranéen qu’il est impossible de conclure.

Du nord au sud, les effets du changement climatique sont perceptibles. Le niveau de la grande Bleue s’est élevée de 22 centimètres au cours du XXe siècle. En moyenne, les zones du pourtour se sont réchauffées plus vite que dans le reste du monde: environ 2°C en un siècle dans la péninsule ibérique, le sud de la France et l’Afrique du Nord, selon le Pnue, contre 0,74°C au niveau mondial, selon le Giec.

Globalement, ce réchauffement s’observe par un glissement général vers le nord de nombreuses communautés d’oiseaux, qui hivernent désormais au bord de la Méditerranée au lieu de migrer vers l’Afrique subsaharienne. Mais cette adaptation n’est pas totale. Ainsi la hausse des températures enregistrée en France, entre 1987 et 2006, équivaut, selon les experts, à un déplacement vers le nord de 273 km en température. Mais, sur la même période, les oiseaux n’ont progressé que de 91 km vers le nord.

Ce large état des lieux se conclut par trois scénarios jugés prioritaires par l’OZMH. La gestion rationnelle des zones humides suppose de mettre fin à la surexploitation des ressources naturelles et à la détérioration de la qualité de l’eau due à l’agriculture intensive et aux produits chimiques servant à l’industrie.

Deuxième impératif: concevoir des politiques et des normes plus efficaces pour enrayer la perte et la dégradation des zones humides. Selon le rapport, le réseau européen Natura 2000 a été le moyen le plus efficace pour accélérer la protection des zones humides. La reconnaissance de sites Ramsar a également eu des effets positifs. Ils n’ont toutefois aucun impact sur les oiseaux ni sur les poissons.

Les experts militent enfin pour une accélération de la gestion intégrée des zones côtières, afin de réduire les pressions croissantes exercées sur le littoral. En France, les communes côtières ne couvrent que 4% du territoire national mais accueillent 20% des zones humides continentales de métropole. Lesquelles sont grignotées par le développement rapide des infrastructures touristiques. La protection de ces littoraux, déjà entamée, doit s’accentuer. Près d’un quart de la bande côtière hexagonale est couverte par au moins une mesure de protection, contre moins de 14% au niveau national. Seul problème: ces mesures sont rarement appliquées. Le rapport note en effet que pour trois quarts des acteurs concernés par la protection des zones humides, «ces lois de protection ne sont pas toujours ou pas souvent appliquées, en particulier lorsqu’il s’agit de réglementer la pêche, la chasse, le pâturage et la culture».


Source info environnement



Voyage en zone humide, Metz France par developpement-durable
mardi 21 février 2012
La secrétaire d’Etat à l’environnement britannique, Caroline Spelman, exhorte ses compatriotes à faire des économies d’eau après que le ministère de l’agriculture et de l’environnement aient officiellement déclaré l’état de sécheresse dans le sud-est de l’Angleterre.

Un sommet d’urgence a en effet été organisé, lundi 20 février, à Londres, entre les représentants des compagnies des eaux, de l’agence de l’environnement et ceux du ministère (Defra).

Le niveau des nappes phréatiques et de certains cours d'eau sont désormais plus faibles que ceux constaté pendant la sécheresse de 1976. Les précipitations moyennes de cet hiver ont été plus faibles que les mois qui ont précédé la grave sécheresse en 1976 et qui ont lourdement endommagé les récoltes.

Il y a maintenant de fortes chances que des restrictions d'eau soient ordonnées cet été, sauf si de fortes precipitations n'apparaissent entre temps. La RSPB a averti que si la sécheresse persiste, elle pourrait devenir potentiellement catastrophique pour la faune et la flore sauvage. Les oiseaux, les mammifères et les insectes pourraient avoir du mal à survivre cet été si la pluie ne tombe pas dans les prochaines semaines.

S'exprimant après la réunion de la Defra, de la Secrétaire d'état pour l'Environnement Caroline Spelman a déclaré:

"Nous devons nous assurer que nous aurons suffisamment d'eau cet été, c est maintenant d'une importance vitale, et c'est pourquoi j'ai réuni le sommet d'aujourd'hui."

"Dés le début du mois de février la sécheresse est déjà devenu un problème majeur pour tout le Sud-Est du pays, l'Anglia et d'autres parties du Royaume-Uni. Ces régions sont dés aujourd'hui officiellement déclarées en état de sécheresse; d'autres régions sont susceptibles d'être affectées dans les prochaines semaines si ne nous ne connaissons pas prochainement une période prolongée de précipitations."

"Ce combat n'est pas seulement de la responsabilité du gouvernement des entreprises et des Agriculteurs. Pour agir efficacement contre cette sécheresse, nous appelons à la responsabilité de tous, en leur demandant d'utiliser le moins d'eau possible et de commencer dès maintenant."

M. Aylard exhorte donc la population à réfléchir dés aujourd'hui à la quantité d'eau qu'ils utilisent.

Même si tout le nord-ouest du pays et l’Écosse ont connu de fortes précipitations cet hiver reconnait Mme Spelman, le pays souffre de grave pénurie d'eau, elle nous explique que le gouvernement réfléchit néanmoins à la construction d'un pipeline qui permettrai d' approvisionner tout le sud-est, mais cette idée aujourd'hui reste aujourd'hui trop lourde et coûteuse .

Les zones les plus touchées du pays sont l'est de l'Angleterre, les Midlands et le Sud-Est. La rivière Kennet dans le Wiltshire est désormais complètement asséché à l'ouest de Marlborough. Dans Buckinghamshire, La rivière Chess à Chesham est aussi à sec.

L’agence de l'environnement a même commencé à déplacer les poissons de certaines rivières en raison des trop faibles niveaux d'eau,ce qui est très inhabituelle pour un mois de Février.

vendredi 17 février 2012
La Chine est confrontée à une situation de plus en plus difficile concernant les ressources en eau, car l'industrialisation et l'urbanisation du pays poussent la demande en eau à la hausse, a indiqué jeudi Hu Siyi, vice-ministre chinois des Ressources en eaux, lors d'une conférence de presse.

La pénurie d'eau, la pollution des rivières et la détérioration de l'écologie aquatique sont "particulièrement importantes" et pourraient menacer le développement durable du pays.

Avec une population de 1,3 milliard de personnes, la Chine consomme actuellement plus de 600 milliards de mètres cubes d'eau chaque année, soit trois quarts de ses ressources d'eau exploitables, a indiqué M. Hu.

Selon le ministère, les ressources en eau par habitant ne sont que de 2 100 mètres cubes, soit environ 28% de la moyenne mondiale.

Environ deux tiers des villes chinoises manquent d'eau, alors que 300 millions d'habitants n'ont pas accès à de l'eau potable sûre, causant une pénurie d'eau nationale de plus de 50 milliards de mètres cubes en moyenne chaque année, a-t-il ajouté.


Source Agence de presse Xinhua

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