...

Affichage des articles dont le libellé est surpeche. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est surpeche. Afficher tous les articles
mardi 10 mars 2015
Le MNHN, autorité scientifique française CITES, prend acte de l’amélioration du recrutement en Europe et des efforts des pêcheurs mais rend un avis défavorable à une reprise immédiate des exportations

Dans un rapport rendu préalablement à la présente campagne de pêche à la civelle 2014-2015, le MNHN, en tant qu’autorité scientifique française au sein du groupe scientifique CITES de l’Union Européenne, a rendu un avis de commerce non préjudiciable négatif concernant la reprise des exportations d’anguilles européennes en dehors de l’Union Européenne pour l’année 2015.

Actant le passage au vert des indicateurs relatifs au recrutement d’alevins d’anguilles (civelles) et à la mise en oeuvre des mesures de gestion en Europe, le MNHN souligne néanmoins que l’état du stock d’anguilles européennes, concernant notamment l’échappement d’anguilles argentées (stade reproducteur), demeure fragile sinon incertain à l’échelle de l’ensemble de l’aire de répartition de l’espèce. 

La possibilité de soumettre au groupe scientifique européen CITES, seul compétent en matière de commerce international d’espèces protégées dans le cadre de la convention CITES, la question de la réouverture des exportations de l’anguille européenne en dehors de l’Union Européenne pourra être réexaminée par le MNHN pour la prochaine année.

mardi 10 février 2015
La Suisse ne doit pas devenir un marché pour les poissons pêchés illégalement. En sus d'une interdiction ciblée d'importation, divers mécanismes de contrôle sont proposés. L'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires a mis lundi une nouvelle ordonnance en consultation jusqu'au 30 avril.

Plusieurs États ont fixé des quotas et défini des périodes et des régions où la pêche est interdite. Mais ces règles ne sont pas toujours respectées. Et la pêche illicite, non déclarée et non réglementée, dite "INN", menace gravement la gestion durable des ressources aquatiques vivantes.

L'Union européenne (UE) a déjà réagi en 2010 en interdisant la pêche INN. Sous pression du Parlement, la Confédération va suivre. Berne pourra ainsi prohiber les importations en provenance de pays ne surveillant pas suffisamment la pêche. Une liste sera dressée.

Pour les autres Etats, les lots de produits de la pêche d'origine marine devront être accompagnés, avant l'arrivée en Suisse, d'un certificat de capture valable et des documents d'accompagnement. La déclaration devra être faite trois jours ouvrables avant l'importation.

Si l'examen ne révèle aucun indice d'une pêche INN, les lots pourront être présentés à la douane moyennant un émolument de 70 francs. Cette taxe devrait rapporter quelque 574'000 francs et couvrir les frais informatiques et de personnel.


Source: © ats
samedi 24 janvier 2015
L’océan et les espèces qui y vivent sont en danger. L’impact de la pêche industrielle est dramatique sur les poissons, crustacés et autres mollusques, mais également sur votre santé. 

Pour bien vous rendre compte de la tragédie que nous sommes en train de vivre, DGS partage avec vous 35 informations marquantes sur la surexploitation des mers par l’Homme.





  • 1. 500 grammes de crevettes sur votre table équivalent à 13 kg d’autres espèces marines qui ont été tuées et rejetées à la mer.

  • 2. Quand vous achetez des crevettes pêchées en Thaïlande, vous soutenez l’esclavagisme. Les hommes sont achetés, maintenus sur des bateaux de pêche et forcés à travailler 20 heures d’affilée.

  • 3. Il n’existe aucune exigence légale sur l’abattage humain du poisson.

  • 4. 59 % du poisson vendu comme étant du thon aux USA n’est pas du thon.

  • 5. Dans les élevages de thons, les petits sont pris dans des nasses, engraissés avec des pastilles de concentré de chair de poisson et tués s’ils ne succombent pas aux parasites avant.

  • 6. 70 à 80 % du saumon étiqueté sauvage est en fait du saumon d’élevage.

  • 7. En 55 ans, les humains ont réussi à effacer 90 % des plus grands prédateurs des océans. Ceci inclut les requins, le thon rouge, l’espadon, le marlin et le maquereau roi.

  • 8. Si la tendance se maintient, les chercheurs prédisent que l’aquaculture devrait surpasser l’approvisionnement en farine de poisson dès 2020.

  • 9. En 2006, une étude a prédit que toutes les pêcheries du monde s’effondreraient en 2048 si le niveau de pêche maintenait le rythme actuel.

  • 10. Les crevettes d’élevage contiennent souvent des antibiotiques, des résidus chimiques, des poils de souris/rats, des morceaux d’insectes.

  • 11. Des études ont montré que le poisson ressentait la souffrance et le stress et que les pratiques de pêche habituelles entraînaient l’éviscération, l’asphyxie et les faisaient mourir de faim.evisceration 

  • 12. Le saumon d’élevage contient 10 fois plus d’agents cancérigènes que le saumon sauvage.

  • 13. Le saumon d’élevage est gris, le rose est ajouté au poisson pour lui donner son odeur et sa couleur artificiellement.

  • 14. Les déjections de poulet font partie des principaux ingrédients de la nourriture des poissons d’élevage.

  • 15. Les moules d’élevage contiennent 6 fois plus de dibutyline que les sauvages. Le dibutyline est utilisé dans les plastiques PVC et peut avoir un impact sur le fonctionnement du système immunitaire.

  • 16. Entre 2005 et 2010, 25 % des maladies d’origine alimentaire furent causées par la nourriture importée contenant des produits marins.

  • 17. Chaque année, 31,5 millions de tonnes de poissons pêchés dans les océans du monde entier sont utilisées pour la nourriture animale

  • 18. 86 % du poisson est importé, la moitié de ces importations provient de l’élevage industriel.   

  • 19. 300 000 baleines, dauphins et marsouins meurent chaque année après s’être empêtrés dans les filets de pêche.  

  • 20. Environ 73 millions de requins sont rejetés dans l’océan chaque année après avoir eu leurs ailerons sectionnés. 

  • 21. 27 millions de tonnes de poissons sont jetées chaque année, c’est assez pour remplir 600 Titanic. 

  • 22. Dans les élevages de tilapia en Chine, les poissons sont nourris avec les déjections de porcs et le fumier d’oie, fumier qui contient la salmonellose.

  • 23. Si on alignait, pour un plat de sushis, tous les animaux qui sont morts, votre assiette ferait 1,50 mètre de long. 

  • 24. En 2009, des antibiotiques illégaux ont été retrouvés dans trois types de poissons importés de Chine. 

  • 25. Au Vietnam, le poisson est maintenu au frais dans de la glace faite avec de l’eau du robinet contaminée par des bactéries.

  • 26. Plus de 28 000 tortues de mer sont prises au piège chaque année dans les filets des chalutiers utilisés pour attraper les crevettes.

  • 27. 50 % des espadons pêchés sont malmenés, 70 % de ces poissons en meurent rapidement. 

  • 28. La valeur de la pêche illégale est estimée à environ 10 milliards de dollars.

  • 29. 20 espèces d’albatros dans le monde sont menacées par la pêche illégale. 

  • 30. La pêche du saumon sauvage a un impact sur 137 espèces.  

  • 31. 20 % du poids de la pêche au thon est considéré comme « surplus » et jeté. Les victimes sont habituellement les tortues, les raies, les dauphins, les requins et les albatros menacés. 

  • 32. Les palangres pourvues de très nombreux hameçons peuvent s’étendre sur plus de 80 km. Cela attire et tue involontairement une énorme quantité de mammifères marins.  

  • 33. Les requins tuent 12 personnes par an. Les hommes tuent 11 417 requins par heure

  • 34. Selon la WWF, 90 % des plus gros poissons des océans ont déjà été pêchés.    

  • 35. En une année, les élevages industriels écossais dégagent plus d’azote que les égouts de 32 millions de personnes. 

  • Ces informations et ces chiffres sont tout simplement affligeants. À la rédaction, nous avons tous été très choqués de découvrir ces données et l’on se dit qu’il est grand temps que l’Homme prenne conscience de la fragilité de son environnement. Pensez-vous qu’un jour nous arriverons à modifier nos comportements afin de préserver les espèces avec lesquelles nous partageons notre planète ?
lundi 19 janvier 2015
La pêche au bar au chalut pélagique, surtout pratiquée par les pêcheurs français dans la Manche, sera interdite jusqu'en avril dans les eaux européennes, pour assurer la préservation de cette espèce, a annoncé lundi la Commission européenne.

Cette mesure vise à "protéger le stock quand il est le plus vulnérable" durant sa période de reproduction, a souligné l'exécutif européen dans un communiqué. La décision doit entrer en vigueur "avant la fin du mois", une fois formellement adoptée.

La pêche au chalut pélagique (qui n'est pas trainé sur le fond) "représente 25% de l'impact sur le stock, durant la période de reproduction", a précisé la Commission.

Cette fermeture provisoire de la pêche au bar "sera complétée par d'autres mesures, que la Commission et les pays concernés --Royaume-Uni, France, Belgique, et Pays-Bas-- préparent en commun", en vue de leur adoption par les ministres de la Pêche. "Cela inclura des mesures de gestion de la pêche de loisir et de limitation des captures pour toutes les autres formes de pêche commerciale" de ce poisson à la chair blanche très prisé.

La Commission a recouru à son droit d'imposer des mesures d'urgence pour protéger des espèces menacées, faute d'accord entre les États pour prendre acte des mises en garde lancées par les experts. 

L'ICES (Conseil international pour l'exploration de la mer) a recommandé pour 2015 une baisse de 80% des prises en 2015 dans la Manche et en mer du Nord. Les pêcheurs français réalisent plus de 70% de ces captures, suivis par leurs collègues belges et néerlandais.

Source © AFP


mercredi 26 novembre 2014
Les stocks de gros poissons ont chuté des deux tiers en un peu plus d'un siècle, entre 1880 et 2007, en raison de la surpêche, selon une étude de l'Institut de recherche pour le développement publiée mardi.

Une équipe de recherche internationale, qui a passé au crible plus de 200 modèles d'écosystèmes océaniques sur l'ensemble de la planète, a mis en évidence "un effondrement des stocks de thons, mérous, requins et autres prédateurs supérieurs, avec des conséquences en chaîne à une échelle globale, tant sur les réseaux alimentaires que sur l'équilibre des écosystèmes", ajoute l'IRD, un organisme de recherche français.

En outre, "ce déclin s'accélère", indique l'IRD: "plus de la moitié (54 %) de cette perte de biomasse" s'est produite au cours des 40 dernières années, c'est-à-dire depuis le début de la pêche industrielle dans les années de 1970.

Les chercheurs de l'IRD et leurs partenaires canadiens, italiens et espagnols mettent en cause la surpêche, relevant que "thons, mérous, raies, requins, espadons... sont les mets préférés des consommateurs, incitant les pêcheurs à prélever ces grandes espèces marines".

Ils ont tendance à pêcher ces poissons "à forte valeur économique" jusqu'à épuisement des stocks et "nombre de ces espèces sont aujourd'hui menacées d'extinction".

Selon la liste rouge des espèces menacées de l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), première organisation environnementale mondiale --regroupant agences gouvernementales, experts et ONG--, 12 % des espèces de mérous, 11 % des thonidés et 24 % des requins et des raies sont menacés d'extinction.

L'IRD souligne que "la perte de ces prédateurs supérieurs a des conséquences en cascade sur la chaîne alimentaire", perturbant "l'équilibre des populations de leurs proies - petits poissons, méduses, etc. - qui, elles, prolifèrent".

L'étude révèle que "sardines et anchois ont vu à l'inverse leur abondance doubler au siècle dernier".

On est ainsi passé au cours du 20e siècle "d'océans peuplés pour une large part de grandes espèces à des espaces dominés par les petits poissons", à la durée de vie courte et plus vulnérables aux fluctuations de l'environnement, constate l'IRD.

Source © AFP

mardi 18 novembre 2014
La Commission internationale pour la conservation des thonidés (CICTA) était réunie depuis le 10 novembre en session annuelle, afin notamment de fixer le quota de prise du thon rouge, dont le stock se reconstitue selon les dernières études scientifiques.

Les pays pêcheurs de thon rouge en Méditerranée et Atlantique Est ont pris lundi, pour la première fois depuis l'imposition en 2007 de strictes mesures de contrôle des prises, la décision de relever significativement le quota de pêche de ce poisson, suscitant l'inquiétude des défenseurs de l'environnement.

Réunis à Gênes(Italie), les membres de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (Cicta) ont adopté la proposition de l'Union européenne de relever de 20% par an pendant trois ans le quota de prises du thon rouge, dont le stock se reconstitue.

Fixée à 13 500 tonnes pour 2014, l'autorisation passera à 16 142 T en 2015 et 19 296 T en 2016. Le quota pour 2017, établi pour l'instant à 23 155 tonnes, sera réexaminé sur la base d'une réévaluation du stock prévue pour 2016. Le texte adopté souligne la volonté dans l'immédiat de maintenir un quota «en deçà du niveau des estimations les plus prudentes».

Pour les 49 membres de l'instance (UE + 48 pays, dont Japon, États-Unis), pris entre enjeux économiques et préservation de la ressource, la pression était forte depuis que son comité scientifique avait annoncé la reconstitution spectaculaire du plus gros stock de thon rouge au monde, formé de poissons évoluant entre la Méditerranée et l'Atlantique Est.

Selon cette étude, le stock de reproducteurs était estimé à 585 000 tonnes en 2013 (150 000 T en 2008). Les scientifiques, ne pouvant cependant préciser si ce stock est reconstitué ou en passe de l'être, ont juste souligné qu'une hausse «progressive et modérée» du quota ne devrait pas remettre en cause le programme de reconstitution prévu sur 15 ans.

«C'est dur pour le WWF de considérer 20% d'augmentation annuelle sur les trois années à venir comme une approche 'modérée'. Nous sommes préoccupés à l'idée que les immenses efforts de conservation de ces dernières années puissent disparaître rapidement», a réagi 

Sergi Tudela, du WWF. Selon lui, «la réunion a été compliquée. Le cas du thon rouge confirme qu'il est parfois plus difficile de gérer un succès qu'une crise».

«Une hausse de plus de 70% (sur trois ans) n'est ni modérée, ni progressive», souligne l'ONG Pew Environment, regrettant le «pari» fait par la Cicta.

Discussions serrées

L'ONG Oceana, qui privilégiait également une approche plus prudente, relève que les nouveaux quotas «restent dans les limites scientifiques», mais dénonce «fermement l'incapacité de la Cicta à gérer le reste des espèces».

Aucune proposition n'a été formulée en faveur d'une régulation de la pêche à l'espadon dont la situation «ne va pas dans le bon sens», selon les scientifiques.

Pour la 6e année, la Cicta a également rejeté une demande de contrôle accru pour protéger les requins de la pêche visant leurs seuls ailerons. Une décision bloquée par une minorité de pays, emmenée par la Chine et le Japon, souligne Oceana.

«Tout le monde repart un peu mécontent», car «chacun a fait des sacrifices», a expliqué le représentant de la délégation japonaise, Shingo Ota, à l'AFP, relevant que Tokyo aurait souhaité un quota accru de 33% dès la première année.

Le gouvernement français a salué «une hausse progressive» et les pêcheurs ont «pris note même s'ils auraient souhaité une hausse plus prononcée» dès 2015.

Les discussions ont été serrées concernant la répartition du quota (59,2% pour l'UE, suivie du Maroc, Japon, Tunisie, Libye), certains pays méditerranéens réclamant une révision.

La Libye pourra rattraper une part de la pêche non réalisée en 2011, année de guerre, soit 50 T sur trois ans. «Ce n'est pas assez, mais au moins nous voulions cette reconnaissance», a dit son délégué, Arebi Omar Khattali.

L'Algérie, dont le quota avait été réduit en 2010, aura droit à des prises supplémentaires, mais elle est loin de récupérer ses 5% d'avant. «Nous aurions aimé que ce soit l'occasion de solder ce problème, mais c'est un pas non négligeable», a concédé le délégué Kamel Neghli, regrettant le manque de transparence de la répartition.

La Cicta a aussi augmenté, à 2000 T annuelles, le quota de pêche au thon rouge dans l'Atlantique Ouest, très limité (1750 T en 2014) après une chute des stocks.

Pour le thon tropical enfin, le plus consommé au monde, elle a décidé de créer un groupe de travail sur les «dispositifs de concentration de poissons». Ce qui satisfait à moitié les pêcheurs français, qui auraient voulu, en attendant, un gel du nombre de DCP, une technique piégeant les poissons sans distinction de taille ni d'espèce, très utilisée notamment par les Espagnols.

Source © AFP



Le Japon a promis mardi de réduire des deux tiers ses objectifs de prises de baleines dans l'Antarctique, dans le but de convaincre la communauté internationale de l'autoriser à y reprendre la chasse aux cétacés à des fins scientifiques. 

Les Japonais envisagent de reprendre la prospection dans l'océan Antarctique l'année prochaine, en dépit d'une interdiction prononcée par la plus haute instance juridique des Nations unies.

Les Nippons avaient été contraints de renoncer à la prochaine saison 2014-2015 de prises de baleines dans cette zone, après un arrêt de la Cour internationale de justice (CIJ) qui, saisie par l'Australie, a jugé que le Japon détournait à des fins commerciales une activité présentée comme étant destinée à la recherche animale. Toutefois, comme le redoutaient les organisations écologistes, Tokyo espère contourner cette décision en donnant à la mission controversée une tournure plus scientifique afin de recommencer en 2015-2016. 

Dans le nouveau plan présenté à la Commission baleinière internationale (CBI) et à son comité scientifique, le Japon a fixé un nouvel objectif annuel de 333 petits rorquals, contre environ 900 dans le cadre du précédent programme condamné, a précisé le gouvernement dans un communiqué. 

Ce niveau de capture est présenté comme "nécessaire" pour obtenir des informations sur l'âge de la population baleinière, données dont le Japon dit avoir besoin afin de définir le plafond de capture sans nuire à l'espèce et pour en préserver la durabilité. 

Tokyo a également limité la période de recherche à 12 années à partir de l'exercice 2015, en réponse aux critiques de la Cour sur la durée indéterminée de son précédent programme. 

"Nous allons expliquer le nouveau plan de façon précise afin d'obtenir l'assentiment des autres pays", a déclaré aux journalistes le ministre de l'Agriculture, des Forêts et de la Pêche, Koya Nishikawa.


Source © Belga
mardi 14 octobre 2014
La Commission européenne va interdire à partir de janvier 2015 les importations de produits de la pêche du Sri Lanka pour sanctionner son incurie face à la pêche illégale, mais veut rouvrir au Bélize le marché européen qui lui avait été fermé en mars.

Deuxième fournisseur extérieur de l'UE en espadon et thon, pour un montant annuel de quelque 74 millions d'euros, le Sri Lanka "n'a pas suffisamment remédié aux lacunes de son système de contrôle des pêches", en dépit d'un dialogue mené depuis 2012 avec l'UE, a relevé la Commission dans un communiqué.

Au contraire, "la situation empire" car le pays laisse des bateaux opérer sans GPS dans l'océan indien, se privant ainsi de toute capacité de contrôle et surveillance, a souligné la commissaire européenne à la Pêche, Maria Damanaki.

"J'espère que le message que nous adressons provoquera une prise de conscience" dans le pays, a-t-elle déclaré.

La fermeture du marché de l'UE entrera en vigueur à la mi-janvier, "pour ne pas perturber les contrats en cours" entre l'industrie agroalimentaire européenne et le Sri Lanka, a précisé la Commission. L'UE importe 65% de sa consommation de poisson.

D'ici là, les Etats doivent aussi adopter un autre volet de sanctions pour interdire aux navires européens de pêcher dans les eaux du Sri Lanka et bloquer toute coopération de pêche entre les deux parties, a indiqué la Commission.

Visé depuis mars par de telles mesures, le Belize va échapper aux rigueurs de l'UE après avoir "démontré son engagement" à lutter contre la pêche illégale, a jugé la Commission. Cette levée des sanctions doit être prochainement avalisée par les gouvernements.

La Commission a aussi décidé de lever sa surveillance à l'encontre des îles Fidji, du Panama, du Togo et du Vanuatu.

Sanctionnés avec le Belize, le Cambodge et la Guinée restent pour leur part privés d'accès au marché européen et d'échanges avec les pêcheurs de l'UE, faute de progrès.

Selon la Commission européenne, de 11 à 26 millions de tonnes de poissons sont illégalement capturées par an, pour une valeur d'environ 10 milliards d'euros, ce qui représente au moins 15% de la pêche mondiale et menace la survie biologique des espèces et l'économie du secteur.

Source © AFP


mardi 16 septembre 2014
L'Union européenne a été à l'origine lundi d'une démarche internationale, aux côtés notamment des Etats-Unis, pour sommer l'Islande de mettre fin à la pêche à la baleine et au commerce des produits baleiniers, a annoncé la Commission européenne.

"L'UE, ses 28 Etats membres et les gouvernements des Etats-Unis, d'Australie, du Brésil, d'Israël, de Nouvelle-Zélande, du Mexique et de Monaco ont aujourd'hui déclaré leur opposition au fait que le gouvernement islandais permette encore la chasse commerciale à la baleine", a indiqué l'exécutif européen.

Coïncidant avec l'ouverture à Portoroz (Slovénie) de la 65e session de Commission baleinière internationale (CBI), cette démarche a été menée dans la matinée à Reykjavik par l'ambassadeur de l'UE, Matthias Brinkman, accompagné de plusieurs homologues. 

"Il a souligné que l'opinion publique dans les pays qui sont les principaux partenaires commerciaux de l'Islande est très opposée à la chasse à la baleine", a précisé la Commission. 

L'Islande est, avec la Norvège, un des deux pays européens faisant partie de la CBI, l'organe en charge de la gestion mondiale des cétacés, mais ayant rejeté le moratoire de 1986 sur la chasse commerciale à la baleine.

Dans leur démarche, l'UE et ses partenaires se déclarent notamment "troublés" par l'augmentation des prises islandaises de rorquals communs, qui ont atteint 134 en 2013 sur un total de 169 cétacés capturés. 

Les autorisations de chasse délivrées par l'Islande "ne prennent pas en compte les intérêts de conservation à long terme" de l'espèce, ajoutent l'UE et ses partenaires. 

Ces coalisés rejettent l'argument islandais selon lequel cette chasse couvrirait "une demande ou un besoin intérieur", et conseillent plutôt aux Islandais de développer le tourisme d'observation des baleines.

Source © epa



mercredi 27 août 2014
Le Japon va proposer de diviser par deux les prises de jeunes thons rouges dans le Pacifique, une démarche historique annoncée mardi par une agence gouvernementale qui vise à préserver une espèce menacée.

"Il nous revient de prendre cette initiative pour protéger le thon rouge, une des principales ressources dans les eaux entourant le pays", a déclaré mardi Masanori Miyahara, président de l'Agence japonaise des pêches, à l'occasion d'une réunion à Tokyo.

L'archipel, de loin le premier consommateur de thon rouge au monde, était jusqu'à peu hostile à toute réduction drastique des quotas, malgré les mises en garde répétées des scientifiques sur une dangereuse baisse du niveau des réserves.

Réunies au sein de la Commission des pêches du Pacifique occidental et central (WCPFC), les nations d'Asie-Pacifique, dont le Japon, les États-Unis, la Chine et la Corée du Sud, avaient décidé l'an dernier de diminuer de 15% les captures de thons âgés de trois ans et moins, par rapport à la moyenne des prises entre 2002 et 2004.

Mais les pêcheurs nippons jugent cette mesure insuffisante pour permettre la reconstitution des stocks de thon. Ils vont donc proposer aux membres de la Commission d'adopter, à compter de 2015, un plan sur 10 ans pour réduire de moitié la capture du nombre de jeunes poissons (inférieurs à 30 kg), à environ 4.000 tonnes par an.

Lors d'une rencontre programmée en septembre à Fukuoka (ouest), Tokyo va également proposer, pour éviter la surpêche, la mise en place d'un système d'alertes progressives qui permettrait de prévenir les pêcheurs locaux à l'approche du plafond. Et dès que 95% des quotas alloués auront été atteints, le gouvernement leur demandera de suspendre toute activité.

Ce changement de ton survient alors qu'une récente étude indépendante a révélé que les réserves de thon rouge avaient littéralement fondu.

Les organisations écologistes estiment que la pêche à échelle industrielle tue de trop nombreux jeunes thons, avant qu'ils ne se soient reproduits, au risque de réduire à néant cette espèce particulièrement prisée des amateurs de sushi.

"Nous prenons acte du fait que l'agence japonaise décide enfin d'actions sérieuses, alors qu'elle n'avait jusqu'à présent pratiquement rien fait", a réagi auprès de l'AFP un expert en écologie marine de Greenpeace, Wakao Hanaoka. "Mais ce n'est pas encore suffisant car le thon rouge risque d'être placé à tout moment sur la liste des espèces en danger", a-t-il estimé.

La pêche du thon rouge est réglementée également dans l'océan Atlantique par la Commission internationale pour la conservation des espèces de thons de l'Atlantique (Cicta), à laquelle appartiennent notamment l'Union européenne et ses États membres.

Lors de sa dernière réunion annuelle en novembre 2013, la Cicta a décidé de maintenir les quotas de pêche pour 2014, qui avaient été abaissés à 13.500 tonnes par an en 2009. Les thoniers-senneurs, chalutiers utilisant un filet, n'ont par ailleurs pas le droit de capturer des thons jeunes.

Source © AFP
Les chasseurs de baleine norvégiens ont harponné 729 cétacés cette année, un chiffre record depuis la reprise en Norvège de cette pratique controversée, mais très en-deçà du quota autorisé, ont annoncé lundi les professionnels.

"La saison est peu ou prou terminée et elle a été très bonne", a déclaré à l'AFP le directeur adjoint de la coopérative de vente de produits de la pêche, Svein Ove Haugland.

Susceptible de grimper encore de quelques unités, le nombre de captures est le plus élevé jamais enregistré en Norvège depuis 1993. Cette année-là, le pays scandinave avait repris la chasse à la baleine malgré un moratoire international en place depuis 1986, à l'égard duquel Oslo a émis des réserves officielles.

En 2013, le nombre de petits rorquals (ou baleines de Minke) harponnés s'était élevé à 590, déjà en forte hausse par rapport à l'année précédente.

Les captures restent très inférieures au quota national de 1.286 baleines par an.

"Il y a un goulet d'étranglement au niveau du marché et de la distribution. On doit reconstruire la demande pour la viande de baleine soumise à la forte concurrence de la viande (d'animaux terrestres) et du poisson", a expliqué M. Haugland.

"Mais le fait qu'on ait eu deux fortes hausses consécutives des prises annuelles montre qu'on est sur la bonne voie", a-t-il ajouté.

Greenpeace estime pour sa part que la chasse à la baleine est appelée à disparaître en Norvège, faute de demande.

"La météo, cet été, a été très, très bonne, ce qui fait que la demande de viande de baleine à griller a été plus soutenue dans le Nord de Norvège mais aussi que la chasse a été facilitée par un ciel dégagé et une mer plate", a déclaré à l'AFP Truls Gulowsen, le président de la branche norvégienne de l'ONG de défense de l'environnement. "Mais il ne s'agit pas d'un retournement de tendance".

La Norvège est, avec l'Islande, le seul pays au monde à autoriser la chasse à la baleine. Le Japon pratique aussi la chasse mais officiellement à des fins scientifiques, même si une grande partie de la viande est ensuite écoulée sur le marché.

Source © AFP

Une étude publiée en août 2014 dans la revue Fish and Fisheries "confirme l'impact de la pêche sur les ressources et les écosystèmes marins". Les conclusions de l'équipe scientifique conduite par Didier Gascuel rappellent que "la pression de pêche s'est très fortement accrue dans les eaux européennes depuis la fin de la seconde guerre mondiale et jusqu'à la fin des années 90, avec des navires de plus en plus puissants et des engins de pêche de plus en plus sophistiqués". 

L'étude porte sur sept grands écosystèmes européens, de la mer Baltique à la côte ibérique, en passant par la mer du Nord et le golfe de Gascogne.

Des écosystèmes fortement "déstructurés"

"Les premiers signes de surexploitation apparaissent dès les années 50", mais les impacts les plus importants se manifestent à la fin des années 90, précisent les scientifiques. En mer du Nord, le hareng, la sole et la plie ont été surexploités dans les années 50, puis vint le tour de la morue, de l'églefin et du merlan, dans les années 60. A cette surexploitation sectorielle succède une surexploitation généralisée, dès les années 70.

A la fin des années 90, la surexploitation a conduit à une "déstructuration en profondeur de la structure des écosystèmes", explique Didier Gascuel. Les espèces opportunistes se sont développées, "notamment des espèces à vie courte", ainsi que certains poissons pélagiques (lançon, chinchard) et certains crustacés (langoustine) alors que "les poissons prédateurs sont en forte régression et les biomasses totales sont en diminution". Les écosystèmes marins sont alors devenus à la fois "moins productifs" mais aussi "plus instables".

Une pression de pêche divisée par deux au cours des douze dernières années

Au niveau européen, la pêche est gérée par la politique commune de la pêche (PCP). "La PCP définit une série de règles destinées à gérer la flotte de pêche européenne et à préserver les stocks de poissons", explique la Commission européenne sur son site. La PCP comporte quatre grands domaines d'action : la gestion des pêches, la politique internationale, la politique commerciale et le financement de la politique. La gestion des pêcheries comprend des "contrôles à l'entrée" et des "contrôles à la sortie". Les premiers consistent en des règles d'accès aux eaux, des contrôles de l'effort de pêche (limitation de la capacité de pêche) et des mesures techniques (règles relatives à l'emploi des engins de pêche, aux zones et aux temps de pêche). Les contrôles à la sortie "consistent principalement à limiter les quantités de poissons pêchées, notamment en appliquant un total admissible des captures (TAC et quotas)", résume l'exécutif européen.

"A partir de la fin des années 90, l'Union européenne commence à mettre en place des mesures de gestion de la pêche plus efficaces", avancent les chercheurs. "Au cours des douze dernières années, la pression de pêche a été divisée par deux", chiffrent-ils. Un progrès que les acteurs de la pêche ont payé cher, puisque les mesures ayant permis "d'éviter l'effondrement du système [de] pêche européen" se sont avérées "souvent douloureuses pour les pêcheurs", fait remarquer l'étude.

Des résultats contrastés

Malgré l'enclenchement d'une politique de gestion, l'étude montre que "les résultats espérés ne sont pas toujours au rendez-vous". D'un côté, "certains stocks naturels montrent (…) des signes assez spectaculaires de reconstitution". C'est le cas de la plie de mer du Nord et du merlu, "dont les biomasses ont été multipliées au moins par trois depuis dix ans". De l'autre, l'étude relève que "d'autres espèces restent au plus bas", telles que la sole du golfe de Gascogne ou la morue de la mer du Nord.

Les résultats positifs ne sont donc pas suffisants : "globalement, les abondances ne remontent guère", tranche l'étude. En effet, "la structure des écosystèmes reste perturbée, avec des indices de productivité et de diversité qui n'enregistrent aucune amélioration significative".

Non-reconstitution des stocks : une explication "inquiétante"

S'il "est assez logique que la reconstruction de la structure des écosystèmes soit un processus long", rappelle le responsable des recherches, les scientifiques ont été "surpris de constater que beaucoup de stocks ne se reconstituaient pas". Pour Didier Gascuel, la raison de ce non-renouvellement est "inquiétante". L'étude a en effet montré que "la reproduction des différents stocks a été divisée en moyenne par deux depuis vingt ans". "Il est vraisemblable que cette diminution résulte pour partie de la très forte surexploitation qu'ont connu les stocks européens, avec une quasi-disparition des grands géniteurs les plus féconds", estime Didier Gascuel .

Mais l'étude pointe également des facteurs "extérieurs à la pêche". Il faudrait ainsi prendre en considération "une possible baisse de productivité de la chaîne alimentaire liée au changement climatique, ainsi que la dégradation d'habitats côtiers qui sont essentiels dans le cycle de vie de certaines espèces", explique le responsable des recherches. Le caractère multifactoriel de la chute des reconstitutions de stocks est le signe, selon les auteurs de l'étude, de la nécessité "d'appréhender l'état de santé des écosystèmes marins de manière globale, en prenant en compte l'impact de l'ensemble des activités humaines", qui dépasse les seules activités de pêche.

Source © Cyrielle Chazal / Actu-Environnement
jeudi 10 juillet 2014
La publication de données inédites révèle les contrevérités des autorités françaises sur la pêche profonde et une position injustifiable de la France sur la réforme du règlement européen. 

Le 2 juillet 2014, l'Ifremer a rendu publiques des données sur les activités de pêche profonde en France que les ONG réclamaient depuis le Grenelle de la Mer en 2009 ! Avec le lancement en juillet 2012 de la réforme du règlement encadrant la pêche en eaux profondes en Europe, ces données étaient devenues indispensables pour éclairer le débat public sur les implications qu'aurait l'une des mesures phare de la proposition législative de la Commission européenne : l'interdiction du chalutage profond. 

Or malgré les demandes répétées des ONG visant à connaître le nombre exact de chalutiers de fond œuvrant au-delà de certaines profondeurs, le secrétariat d'Etat à la pêche et la Direction des pêches maritimes et de l'aquaculture (DPMA) ont refusé la coopération et la transparence. 

Contrevérités des autorités françaises sur le nombre de bateaux concernés En exigeant la publication des données, la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal a mis fin au règne de l'opacité et permis des révélations d'envergure. 

Le document confirme ce que les ONG soupçonnaient : le gouvernement et l'administration ont masqué la réalité des faits, y compris devant la représentation nationale, en affirmant que les navires qui seraient affectés par le règlement étaient « en nombre très important ». Le rapport de l'Ifremer conclut au contraire que « le nombre de navires ayant une activité au chalutage de fond en eaux profondes est faible ». 

En effet, en 2012 seuls 12 chalutiers français fréquentaient des profondeurs de plus de 600 mètres plus de 10% de leur temps et seulement 10 d'entre eux pêchaient au-delà de 800 mètres de profondeur! En prenant un seuil de 10 heures d'activité par an (soit une journée de pêche annuelle !), le nombre de navires chalutant au-delà de 800 m de profondeur n'était que de 26 ! Il faut ajouter à cela qu'Intermarché a annoncé en janvier 2014 que ses six chalutiers spécialisés en espèces profondes ne traineraient plus leurs filets au-delà de 800 mètres de profondeur à partir de 2015. L'engagement de l'enseigne s'étend en outre aux trois chalutiers rachetés à Dhellemmes en juin 2014 qui disposent d'un permis de pêche pour les espèces profondes. 

Cela signifie que si l'interdiction du chalutage profond intervenait aujourd'hui à partir de 800 mètres de profondeur, seul un navire français serait concerné par la réglementation. 

« Les informations agrégées par l'Ifremer prouvent que les élus socialistes de Bretagne ou du Nord Pas-de-Calais, à commencer par le secrétaire d'Etat à la pêche Frédéric Cuvillier, ont menti en martelant que l'interdiction du chalutage profond aurait « de très lourdes conséquences socio-économiques. 

C'est faux. Aujourd'hui, Frédéric Cuvillier défend l'activité d'un seul bateau. Et encore, celui-ci ne pêche en profondeur qu'un tiers de son temps… » commente Claire Nouvian, fondatrice de BLOOM, dont la pétition contre le chalutage profond atteint des records historiques avec près de 860 000 signataires à l'heure actuelle. 

« La position défendue jusqu'ici par la France sur le dossier pêche profonde n'est pas seulement ridiculisée et indigne, elle relève d'un véritable scandale qui abime autant l'image de notre nation à l'étranger que celle des élus socialistes. Cette situation n'est plus tenable » ajoute François Chartier de Greenpeace. 

La France, fossoyeur de requins profonds menacés d'extinction 

Et ce n'est pas tout. Les données révèlent également la face noire de la pêche profonde au chalut. Les ONG réclamaient depuis 2009 des informations détaillées sur les espèces capturées par les chalutiers. Maintenant que les données d'observateurs sont enfin publiques, les ONG comprennent pourquoi elles ont été si longtemps masquées. 

Il apparaît que des espèces menacées d'extinction figurent parmi les prises accessoires les plus importantes des chalutiers français ! En 2012, les requins profonds représentent ainsi près de 6% des captures totales des chalutiers profonds français et plus de 30% des rejets totaux. Sur les 13 espèces de requins pour lesquelles des données sont disponibles, 11 (soit 85% des espèces de requins capturées) ont un statut UICN qui les place dans une zone à risque d'extinction ; 232 770 kilos de requins profonds, comprenant une majorité d'espèces menacées d'extinction, ont été capturés et rejetés morts par-dessus bord par les navires français opérant en eaux profondes. Le squale chagrin de l'Atlantique, une espèce en danger d'extinction dans l'Atlantique Nord-Est, est même la 10ème espèce la plus capturée par les chalutiers en volume et la 3ème espèce la plus rejetée parmi les prises « accessoires » des navires. 

« En s'opposant à l'interdiction du chalutage profond en Europe, le gouvernement français défend une pratique de pêche qui capture des espèces menacées d'extinction. Ce n'est pas seulement politiquement mais éthiquement intenable. La France doit réviser sa position, elle n'a plus le choix » conclut Philippe Germa, directeur général du WWF. 

Appel des ONG à Ségolène Royal 

La présidence italienne a demandé aux Etats membres de l'UE de confirmer leur position sur le règlement pêche profonde d'ici le 15 juillet. Les ONG attendent désormais de la France qu'elle soutienne clairement l'interdiction du chalutage profond et qu'elle le fasse savoir publiquement. 

Dans une lettre ouverte elles en appellent à la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, vers laquelle tous les espoirs sont maintenant tournés. Aujourd'hui, plus de 300 chercheurs internationaux soutiennent la proposition d'interdiction du chalutage profond. 

La New Economics Foundation a calculé que chaque tonne de poisson profond capturé à l'aide d'un chalut de fond représentait un coût en subventions de 388 à 494 € pour la société. Cette estimation ne tient pas compte des services écosystémiques non monétarisés rendus par les océans profonds comme la captation de CO2, le recyclage des nutriments et l'absorption des déchets ou la perte de biodiversité et de son potentiel génétique. 

Source © notre planete info
mercredi 2 juillet 2014
La Commission internationale Océan Mondial (Com), mobilisée pour la sauvegarde des océans, a appelé lundi les pays de l'UE à cesser tout soutien financier à la pêche en haute-mer.

Lors d'une conférence de presse avec les co-présidents de la Com, Trevor Manuel et José Maria Figueres, la commissaire européenne à la Pêche, Maria Damanaki, a relayé cet appel à destination des Etats membres.

Pour lutter contre la surpêche, la nouvelle politique commune de la pêche (PCP) a mis fin aux subventions qui permettaient aux flottes de gagner en puissance, a-t-elle relevé.

Mais "il faut aussi compter avec les subventions des Etats membres. (...) Nous devons discuter avec eux de la question", a-t-elle affirmé, souhaitant que le débat s'engage aussi au niveau international.

Les dernières données de la Commission européenne chiffrent à un milliard d'euros pour 2013 les aides financières dont peut bénéficier la pêche hauturière dans l'UE, via essentiellement des exonérations fiscales sur les carburants.

La Com, une commission indépendante réunissant depuis 2013 décideurs politiques et économiques, recense parmi les pays accordant ce type de soutien dix Etats de l'UE, dont l'Espagne, la France, l'Italie et le Royaume-Uni, au côté notamment des Etats-Unis, de la Chine et du Japon. Ces données, remontant à avant 2009 et la réforme de la PCP, mériteraient d'être actualisées, selon la Commission européenne.

Sans ce soutien financier, les flottes industrielles "n'iraient probablement pas en haute mer", où leur activité est en outre quasi-incontrôlée, a relevé Trevor Manuel. Cela menace la préservation des océans et est "fondamentalement injuste" pour le partage mondial des ressources halieutiques, a-t-il ajouté.

La Com réclame en conséquence qu'elles soient totalement bannies d'ici cinq ans.

Dans son "Plan de sauvetage pour l'océan mondial" de cinq ans présenté le 24 juin aux Nations unies, cet organisme prône aussi un renforcement de la lutte contre la pêche illégale, un strict contrôle de l'exploitation pétrolière et gazière en mer, la fin de l'usage généralisé des sacs plastiques et la mise en place d'une véritable traçabilité des produits de la mer.

Pour José Maria Figueres, l'enjeu est de mettre en place une véritable gouvernance des zones maritimes internationales ne relevant de la juridiction d'aucun Etat, et "largement ingouvernée" en dépit du contrôle international prévu par la Convention des Nations unies sur le droit de la mer (CNUDM).

jeudi 26 juin 2014
Les merlus, rougets ou anchois risquent de disparaître de Méditerranée, si un effort supplémentaire n'y est pas livré contre la surpêche, a mis en garde jeudi la Commission européenne.

Présentant l'évaluation de Bruxelles sur l'état des stocks de poisson dans l'UE, en préalable à la fixation des quotas, la commissaire à la Pêche, la Grecque Maria Damanaki, a exprimé sa "vive inquiétude de voir la situation se détériorer à ce point en Méditerranée", qui est "largement surexploitée".

Elle a appelé les Etats à se mobiliser dans un "combat de longue haleine" et à livrer "des efforts considérables" pour sauvegarder "pour les générations futures" les ressources halieutiques méditerranéennes.

La tâche s'annonce difficile, au vu des défaillances traditionnelles des Etats de la région à réguler les activités de pêche, alors que la plupart des poissons et crustacés se concentrent dans la bande cotière.

Au moins 96% des stocks de fond, notamment rougets, merlus, ou crevettes sur lesquelles les scientifiques disposent de données sont du coup surexploitées, tandis que la surpêche frappe plus de 70% des stocks pélagiques, comme ceux de sardines ou anchois, selon la Commission.

Seule consolation, la connaissance a progressé pour cette mer, avec désormais des données sur une centaine de stocks, contre moins de trente en 2007.

La mer Noire est l'autre zone à risque: toutes les espèces profondes et un tiers des poissons de surface y sont menacées de disparition.

La Commission s'est par contre prévalu d'avancées contre la surpêche en Atlantique du Nord-est, y compris les mers Baltique et du Nord, relevant qu'alors que 30 stocks sur 35 évalués y étaient surexploités en 2009, ils n'étaient plus que 19 sur 46 évalués en 2014.

Mais entre 2013 et 2014, alors même que l'UE adoptait une nouvelle politique commune de la pêche centrée sur la sauvegarde des poissons, la proportion des stocks surpêchés est passée de 39% à 41%, a pointé la Fondation de protection de l'environnement Pew.

"Les Etats membres sont en train d'essayer de détricoter" la nouvelle politique, et notamment l'une de ses mesures phares, l'interdiction des rejets en mer, qui doit commencer à entrer en vigueur en 2015, a mis en garde un de ses responsables, Stephan Beaucher, appelant l'exécutif bruxellois à ne pas baisser la garde.

Source © AFP





lundi 23 juin 2014
Le lac Malawi était autrefois une eau de pêche miraculeuse, notamment grâce au chambo, poisson mythique qui hante ses hauts-fonds depuis des millénaires. Mais la surpêche a dépeuplé le lac, laissant les pêcheurs locaux amers et sans ressources.

Edward Njeleza est l'un de ces pêcheurs, aujourd'hui partiellement reconverti dans la fabrication d'objets de perle. Il affirme que ses prises ont chuté de 90% ces dix dernières années.

A l'époque, dit-il, ses neuf équipiers et lui ramenaient jusqu'à 300 kg de poisson par jour. Ils peinent aujourd'hui à en pêcher 25 kg.

"Nous allons pêcher, mais nous ne ramenons jamais grand chose", déplore-t-il, "nous ne prenons plus de gros poissons..."

"Autrefois, on passait deux heures par jour sur le lac et on revenait avec un bateau plein, maintenant, on y passe 12 heures et on ramène moins qu'avant".

Dans sa dernière étude sur le chambo (oreochromis lidole), autrefois richesse des riverains du lac, qui date de 2004, l'Union internationale pour la Conservation de la nature (IUCN) parlait "d'un déclin estimé à 70% sur les dix années écoulées".

Une nouvelle étude sur ce poisson, qui vit dans les eaux claires et profondes du lac, devrait être lancée cette année, si l'IUCN parvient à réunir les fonds nécessaires.

Mais les scientifiques locaux ont déjà leur idée sur les conclusions à venir.

"Les principales raisons de la disparition des stocks, particulièrement du chambo, sont la surpêche et la dégradation des eaux, en raison de facteurs dus au changement climatique", affirme William Chadza, directeur du Centre pour la défense et la politique de l'Environnement, basé à Blantyre.

"C'est grave, et je pense que si on ne fait rien nous seront très bientôt dans une terrible situation", poursuit M. Chadza.

L'incapacité du gouvernement à faire respecter des saisons de pêche, qui permettraient aux poissons de se reproduire, est également citée parmi les facteurs aggravants. "C'est une bataille que nous perdons", admet Gervaz Thamala, président de la Société pour la Nature et l'Environnement du Malawi. Les lois pour protéger le poisson existent, affirme-t-il, "mais le principal problème c'est la gouvernance: (faire respecter) ces lois est un défi, pour le moment".

"Nous allons droit à la catastrophe", met-il en garde, "l'extinction totale du chambo est maintenant une possibilité, parce que nous n'avons pas développé le secteur de l'aquaculture, qui pourrait servir à compenser les pertes dans une telle situation".

Plus loin sur le lac, Dogo Morris est le patron d'une équipe de dix pêcheurs, occupés à remonter leurs filets lancés six heures auparavant. Le filet est halé sans efforts... il a capturé à peine dix kilos de petits alevins.

"Je n'ai rien à vendre", lance-t-il à une douzaine d'acheteurs potentiels qui rebroussent déjà chemin.

Parmi eux, Raymond Johnson, fournisseur de plusieurs hôtels et restaurants dans la grande ville de Blantyre. Il attend depuis trois jours des arrivages massifs de chambo. En vain. "Mes affaires vont mal, mes revenus ont chuté de 45 à 50%", affirme ce grossiste, qui fait régulièrement le voyage vers le lac pour acheter le chambo par centaines de kilos, avant de le revendre à ses clients.

Autrefois prospères, les patrons pêcheurs du lac Malawi doivent aujourd'hui chercher d'autres sources de revenus, comme Njeleza, qui confectionne des bijoux en perle et en graines, pour boucler ses fins de mois.

Parfois, il arrive aussi à se faire payer par un touriste désireux de faire un tour en bateau sur le lac. Avant de repartir à la pêche à la nuit tombante. Sans grand espoir.

Source © AFP


Lac Malawi: les pêcheurs face à une pénurie de... par 20Minutes
jeudi 5 juin 2014
Le gouvernement portugais vient de publier un décret interdisant toute pêche en eau profonde - à l'exception de la palangre, qui est autorisée sous certaines conditions - dans une zone couvrant 2,2 millions de km2, afin de promouvoir la pêche durable et la conservation des écosystèmes marins profonds. 

Une décision saluée par Oceana qui demande que l'interdiction soit étendue à l'ensemble de la flotte de l'UE et à l'échelle internationale. :

L'interdiction du chalutage dans les fonds marins concerne une zone équivalente à quatre fois la péninsule ibérique

 "Le Portugal a franchi une étape importante pour s'assurer que sa flotte exploite durablement les écosystèmes profonds. Nous espérons que cette mesure, qui aura une incidence sur une zone équivalente à quatre fois la taille de la péninsule ibérique, inspire d'autres pays ayant des intérêts de pêche dans la zone en adoptant des des interdictions similaires ", a déclaré Xavier Pastor, directeur exécutif d'Oceana en Europe.

Une étape importante pour améliorer les connaissances sur les écosystèmes marins vulnérables

"Le Portugal devrait aller encore plus loin en interdisant le chalutage profond et d'autres formes de pêche destructrices dans les eaux où ils sont le plus souvent utilisés, et l'adoption de plusieurs autres mesures de conservation."

Ce décret contribuera également au renforcement de la base de données sur les écosystèmes marins vulnérables (EMV) en établissant une obligation de prélever des échantillons de coraux et d'éponges capturées accidentellement. Les EMV représentent un réservoir de biodiversité unique et fragile et jouent un rôle essentiel au niveau de la reproduction, l'alimentation, et la protection de nombreux autres organismes. Alors que certains peuvent atteindre plus de cent ans, ils se développent très lentement, ce qui les rend très sensibles aux impacts de la pêche et en particulier au chalutage.

"Cela va augmenter la quantité d'informations disponibles sur ces zones, dont les connaissances sont actuellement très limitées, ce qui les rend difficiles à gérer efficacement."

Sources: © Oceana


mardi 27 mai 2014
Selon la dernière édition du rapport de la FAO « Situation mondiale des pêches et de l’aquaculture », en 2012 la production halieutique et aquacole s’est établie à 158 millions de tonnes, soit environ 19 kg de poisson par habitant.


mardi 20 mai 2014
On n'a jamais autant mangé de poisson dans le monde que depuis un demi-siècle. En 2012 la production halieutique et aquacole s'est établie à 158 millions de tonnes, soit environ 10 millions de tonnes de plus qu'en 2010, et 50 de plus qu'en 1960. 

Des chiffres records, selon la dernière édition du rapport bisannuel de la FAO (Organisation pour l'alimentation et l'agriculture des Nations Unies) intitulé «situation mondiale des pêches et de l'aquaculture».

Résultat, la consommation mondiale de poissons a pratiquement doublé en l'espace de cinquante ans. 

Elle atteint 19 kilos par an et par habitant contre 10 kilos en 1960. Un aliment plus facile à produire dans les fermes aquacoles, qui apporte les protéines suffisantes pour vivre. «Le poisson représente 17% des apports en protéines dans le monde et jusqu'à 70% dans certains pays côtiers. Il fait vivre 10 à 12% de la population mondiale, soit quelque 60 millions de personnes, en grande majorité en Asie (84%)», notent les experts de la FAO. A tel point que «depuis 1990, l'emploi dans le secteur a progressé plus vite que la croissance démographique», poursuivent-ils.

Un marché de 130 milliards de dollars

A l'origine de cet accroissement figure «l'essor rapide de l'aquaculture pour répondre à la demande de nourriture associée à la croissance démographique mondiale». Le poisson est ainsi devenu l'une des denrées alimentaires les plus échangées à l'échelle mondiale, assurant un revenu de subsistance pour de petites exploitations, et représentant au total un marché d'une valeur de 130 milliards de dollars en 2012. «Plus de la moitié des exportations en valeur étaient réalisées par des pays en développement ce qui fait de la pêche et de l'aquaculture un élément de développement «décisif» de nombreuses économies locales», remarque la FAO. L'Union européenne reste le principal marché d'importation au monde et sa dépendance ne cesse de croitre, la Chine le troisième importateur des produits de la pêche.

Gestion durable des stocks

Toutefois la FAO insiste sur l'origine des poissons et la gestion durable des ressources halieutiques. Si les captures marines sont demeurées stables par rapport à 2010 avec environ 80 millions de tonnes, en revanche «la production aquacole mondiale a affiché un record de plus de 90 millions de tonnes en 2012, dont près de 24 millions de tonnes de plantes aquatiques», soulignent les auteurs de l'étude. Selon eux, «un peu plus de 70%» des stocks sont pêchés à des niveaux «biologiquement durables».

Un avis que ne partage pas Oceana. L'organisation de conservation marine s'alarme du risque de baisse spectaculaire des stocks de poissons dans le monde. «Dans un monde où la population devrait croître de 2 milliards en 2050, nous devons commencer aujourd'hui à relever le défi alimentaire planétaire tout en préservant le bon état des ressources naturelles», déclare Xavier Pastor, directeur exécutif d'Oceana en Europe.


Source © le figaro
lundi 28 avril 2014
À 10H30, samedi 26 avril, le port d'Ayukawa, sur la côte est du Japon, est en ébullition : une flottille baleinière a levé l'ancre pour la première campagne de chasse côtière depuis la décision de la Cour Internationale de Justice de La Haye (CIJ) d'interdire à Tokyo cette pêche en Antarctique.

Quatre navires ont largué les amarres pour aller chasser le cétacé, mais seulement le long des côtes, a constaté l'AFP.

Une pêche qui n'est pas concerné par la décision de l'ONU

Après une brève cérémonie rassemblant une centaine de personnes et les équipages sur le quai, les quatre baleiniers ont pris la mer sous le soleil et toutes sirènes hurlantes, escortés par trois navires des garde-côtes japonais.

Aucun militant anti-pêche n'est venu perturber ce départ visiblement chargé d'émotion, marquant le début de la saison.

Cette pêche côtière n'est pas concernée par la décision prise le 31 mars dernier par la CIJ, plus haute instance judiciaire de l'ONU. La Cour, saisie en 2010 par l'Australie, avait alors estimé que le Japon déguisait une activité commerciale en programme scientifique, détournant ainsi un moratoire de la Commission baleinière internationale (CBI) datant de 1986 et n'autorisant la chasse à la baleine qu'à des fins de recherche.

"FANTASTIQUE". Alors que les groupes écologistes saluaient "une décision fantastique", le Japon avait assuré que, bien que "profondément déçu", il respecterait la décision.

Mais trois semaines plus tard, confirmant les craintes de certains groupes écologistes, le gouvernement japonais avait annoncé qu'il allait revoir son plan de chasse à la baleine dans l'Antarctique en tenant compte du verdict de la CIJ, dans le but de lui donner une tournure plus scientifique compatible avec les règles mondiales.

La prochaine expédition dans l'Antarctique qui devait débuter l'hiver prochain a bien été annulée, mais les autorités japonaises ont indiqué qu'elles n'avaient pas encore pris de décision quant à une éventuelle campagne en 2015-2016.

Et malgré le fait que de moins en moins de Japonais mangent de la viande de baleine, un sondage a révélé cette semaine qu'environ 60% sont pour la poursuite de la chasse à la baleine. D'après cette enquête d'opinion publiée mardi par l'Asahi Shimbun, seulement 23% des 1.756 personnes interrogées les 19 et 20 avril y sont opposées, les 17% restantes ne se prononçant pas.

Montrer "qu'on est bien là"

"Quel que soit le verdict de cette cour (la CIJ, ndlr), tout ce qu'on peut faire c'est montrer aux gens qu'on est là et bien là", lance avec détermination Koji Kato, un marin-pêcheur de 22 ans, juste avant d'embarquer.

"À l'étranger, les gens peuvent dire un tas de choses, nous on veut seulement qu'ils nous comprennent le plus possible. Pour moi, la pêche à la baleine c'est le plus beau des métiers" - le pêcheur Koji Kato 

"On l'a attendu longtemps ce jour. Je suis si heureux que ça redémarre!", acquiesce Yuki Inomata en voyant la flottille s'éloigner. Lui travaille dans une petite usine de traitement de la viande de baleine d'Ayukawa, une localité d'environ 1.500 habitants durement touchée par le tsunami de mars 2011.

La commune, où l'on pêche la baleine depuis les années 1900, porte encore les cicatrices de l'immense vague qui a déferlé sur la côte et emporté plus de 18.000 vies dans toute la région.

Dans le quartier du port, un restaurant à moitié détruit n'a pas été reconstruit, et quelques sacs de sable toujours empilés rappellent le dérisoire rempart que les villageois avaient érigé il y a trois ans.

Et l'avenir? "Je ne sais pas, tout ce que j'espère c'est que nous pourrons continuer. Ca fait tellement longtemps qu'on chasse la baleine. C'est triste que les gens ne nous comprennent pas. On n'y peut rien et on continuera", dit encore Yuki Inomata.

SEPTUAGÉNAIRE. "De toute façon cette ville mourra sans la pêche à la baleine, on n'a que ça ici! Et puis on n'a pas besoin d'aller jusqu'en Antarctique, Il y a assez de baleines le long de nos côtes", lâche Masayoshi Takahashi, un septuagénaire retraité d'une usine de traitement de la viande de cétacé. Au temps de sa splendeur, Ayukawa en comptait quatre. Il n'en reste qu'une aujourd'hui, Ayukawa Whaling.


Source © AFP

Rejoignez Nous

Recevez nos articles par mail

...

Activité solaire/champ magnetique

Solar X-rays:

Geomagnetic Field:
>
Status
Status
 

Derniéres Actualités

ARTICLES LES PLUS RÉCENTS :

Rechercher dans ce blog

Membres

Annonces

annonces

Libellés/Tags

Alerte (4887) pollution (1059) inondation (541) Oceans (507) Hecatombes animales (474) Rechauffement (440) seisme (374) Insolite (348) rivieres (348) legislation (337) biodiversité (332) air (268) maree noire (260) eau (250) climat (237) Santé (233) deforestation (210) Extinction (201) volcan (197) intemperie (190) incendie (188) Mysteres (184) nucleaire (174) Eruption (172) Bilan (161) agriculture (159) justice (159) Mobilisation (157) La honte (155) Tempete (153) Pesticide (147) ce qu'on vous dit pas (147) gaz de schiste (146) bonnes nouvelles (145) conservation (128) secheresse (122) Tornade (109) accident (107) manifestation (102) Coup de chapeau (100) OGM (100) glissement de terrain (99) invasion (95) Typhon (90) evacuation (90) CO2 (89) coup de gueule (87) meteo (76) virus (72) Alergie (71) surpeche (65) catastrophe (62) sante (59) cyclone (54) economie (54) lac etang (53) famine (52) Evenement (51) chimique (50) contamination (50) Coup de coeur (49) record (48) vague de froid (47) cause animale (46) canicule (45) corruption (42) construction (40) Ouragan (38) appel (36) appel a l'aide (35) neige (35) surconsommation (35) Urgence (34) lac étang (34) sols (33) Intoxication (32) braconnage (31) epidemie (31) abeilles (30) alimentation (30) soleil (29) grippe aviaire (28) penurie (28) Orage (26) consommation (24) protection (24) pollution hertzienne (23) No comment (22) Scandale (22) pénurie (22) algues vertes (21) incroyable (21) vague de chaleur (21) acidification (20) Nitrate (19) PCB (19) science (19) biocarburant (18) decouverte (18) Tsunami (17) eutrophisation (16) algues rouges (15) censure (15) chikungunya (15) pollution sonore (15) Agenda (14) dechets nucleaires (14) energie renouvelable (14) sables bitumineux (14) ebola (13) elevage (13) gaspillage (12) ozone (12) clin d'oeil (11) mousson (11) petitions (11) politique (10) avalanche (9) Etat d urgence (8) grêle (8) incident (8) restriction (8) sauvegarde (8) Trombe (7) radiation (7) Chasse (6) Décontamination (6) Methane (6) industrie (6) crime (5) herbicides (5) hommage (5) mal-bouffe (5) plateforme (5) pollution plastique (5) techniques nouvelles (5) alimenation (4) dechets (4) disparus (4) geoingenierie (4) magnetisme terrestre (4) perturbateur endocrinien (4) proces (4) animal (3) cop21 (3) espoir (3) glaciers (3) journée mondiale (3) silence (3) verglas (3) Eureka (2) Géopolitique environnementale (2) Nouvelles technologies (2) ah bon... (2) amiante (2) conflis (2) crue (2) cyanobacteries (2) dengue (2) eclipse (2) espace (2) gag (2) malbouffe (2) poisson (2) projet de loi (2) pétrole (2) recolte (2) sinkhole (2) violence (2) zad (2) Elevage intensif (1) Finance (1) ONG (1) Recherche (1) Tempête (1) Toxique (1) Tristesse (1) commerce (1) consultation public (1) contribution (1) effet d annonce (1) extrane(l)us (1) fuite (1) greenwashing (1) infraction (1) initiative (1) inovation (1) intempérie (1) maree (1) massacre (1) météo (1) naufrage (1) peche (1) police (1) pollution interieur (1) pollution lumineuse (1) prétexte (1) requin (1) saisi (1) sanitaire (1) securite (1) semences (1) semences paysannes (1) séisme (1) trafic (1) victoire (1) zika (1)
Fourni par Blogger.