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mardi 25 septembre 2012
12:29
Ces derniers mois, plusieurs publications américaines ont apporté de nouvelles informations sur le phénomène de montée du niveau des mers, conséquence principale du changement climatique.
Les estimations du GIEC revues à la hausse
Dans une étude publiée le 22 juin 2012, le Conseil National de la Recherche (NRC), organisme public chargé de réaliser les études commandées à l'Académie des Sciences, a revu à la hausse les précédentes estimations de la montée du niveau des mers au cours du 21ème siècle[1]. D'après ses résultats, le niveau moyen des eaux à l'échelle mondiale devrait augmenter de 8 à 23 centimètres d'ici 2030 (par rapport au niveau de 2000), de 18 à 48 cm d'ici 2050, et de 50 à 140 cm d'ici 2100.
Cette dernière estimation est sensiblement supérieure à celle proposée par le Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat (GIEC), dont la dernière étude de référence sur les changements climatiques date de 2007. A l'époque, une montée des eaux comprise entre 18 et 59 cm d'ici la fin du siècle était envisagée, avec jusqu'à 17 cm d'augmentation supplémentaire en cas de changements brusques dans les cycles de formation de la glace.
Sur la Côte Ouest des Etats-Unis, la hausse du niveau de la mer est plus importante que prévu
Financée par les états de Californie, de l'Oregon et de Washington ainsi que par plusieurs agences fédérales, l'étude de la NRC se concentre particulièrement sur les côtes de ces états de l'Ouest des Etats-Unis. Il en ressort que celles-ci ne seront pas affectées par la montée des eaux dans les mêmes proportions. La Californie devrait ainsi être particulièrement touchée : sur la côte au sud du cap Mendocino, le niveau de la mer devrait augmenter de 4 à 30 cm d'ici 2030, de 12 à 61 cm d'ici 2050 et de 42 à 167 cm d'ici 2100. Les experts du NRC expliquent ces résultats élevés par la forte érosion qui affecte une grande partie de la côte californienne, la rendant plus vulnérable à la montée des eaux.
En revanche, le reste de la côte Ouest des Etats-Unis (nord de la Californie, Oregon, Washington) devrait être moins fortement affectée, puisque l'augmentation est évaluée entre 10 et 143 cm d'ici 2100. Cette région est le théâtre d'un phénomène géologique de subduction, qui se traduit par un enfoncement progressif de la plaque océanique sous la plaque continentale et par une élévation du niveau du sol, résultant ainsi en une moindre augmentation du niveau des eaux.
L'étude précise que si le niveau de confiance dans les résultats est relativement haut pour les dates les plus proches, les estimations à l'horizon 2100 sont cependant à considérer avec prudence, car elles reposent sur des extrapolations importantes comportant des incertitudes significatives. Cependant, l'occurrence de certains événements extrêmes pourrait contribuer à élever brusquement le niveau de la mer. Par exemple, un séisme de magnitude 8 ou supérieure au nord du cap Mendocino pourrait entraîner une augmentation rapide du niveau de la mer d'un mètre ou plus, et une submersion rapide d'une partie de la côte. Le dernier séisme de cette magnitude remonte à 1700, et il survient en moyenne tous les mille ans. Dans cette région, de nombreuses infrastructures ont été construites à proximité des côtes et sont particulièrement vulnérables à l'augmentation de niveau de la mer. Ainsi, l'aéroport international de San Francisco pourrait être inondé en cas d'augmentation de 40 cm, un cas de figure réaliste d'ici quelques décennies.
"Avec la montée du niveau moyen des mers, on s'attend à une forte augmentation du nombre de tempêtes extrêmes et de vagues géantes, ce qui accroît le risque d'inondation, d'érosion côtière et de perte de zones marécageuses", souligne Robert Dalrymple, président du comité d'experts, co-auteur de cette étude.
Sur la Côté Est des Etats-Unis, une augmentation du niveau de la mer bien plus rapide que la moyenne mondiale
Une autre publication, parue dans le journal Nature Climate Change le 24 juin 2012[2], vient confirmer l'hypothèse que si la montée du niveau des mers est un phénomène mondial, elle n'est pas uniforme et affecte plus fortement certaines régions que d'autres. Conduite par des chercheurs de l'U.S. Geological Survey (USGS), l'étude et ses résultats tendent à montrer que le niveau de la mer le long de la côte Atlantique des Etats-Unis augmente bien plus rapidement que la moyenne mondiale.
En effet, il apparaît que le long de la côte Nord-Est - du nord du cap Hatteras (Caroline du Nord) au nord de Boston (Massachussetts), des variations importantes en termes de courants océaniques, de températures et de salinité de l'eau amplifient localement le phénomène de montée des eaux. Au cours de la période 1980-2009, l'augmentation moyenne du niveau des eaux était comprise entre 2 et 3,7 mm/an, un rythme 3 à 4 fois supérieur à la moyenne mondiale sur cette période (0,6 à 1 mm/an). "Beaucoup de gens pensent à tort que puisque la fonte des glaciers et calottes polaires fait augmenter le volume total des océans, le rythme de l'augmentation du niveau de la mer est le même partout, mais d'autres effets sont tout aussi ou plus important [...]" déclare Marcia McNutt, directrice de l'USGS. "Comme cette étude le démontre, les facteurs océanographiques régionaux doivent être pris en compte dans les prédictions de l'impact côtier au niveau local."
Ces résultats surprenants pourraient en partie s'expliquer par le ralentissement des courants océaniques dans l'Océan Atlantique. A cause de la fonte des glaces, d'importantes quantités d'eau douce sont déversées dans les océans, qui a pour effet d'amoindrir les différences de densité entre les couches d'eau et de ralentir les courants océaniques. Or, certains de ces courants comme le Gulf Stream et la dérive Nord Atlantique ont tendance à faire circuler les masses d'eau le long des côtes et d'empêcher l'augmentation du niveau des eaux.
Ce "point chaud" de la montée des eaux pourrait avoir de graves conséquences pour les agglomérations urbaines très peuplées de la région. "Des villes comme Norfolk, New York, et Boston subissent déjà des inondations importantes lors de tempêtes de relativement faible intensité" déclare le Dr. Asbury Sallenger, auteur de l'étude et océanographe à l'USGS. "La montée rapide du niveau des eaux à l'heure actuelle va rendre les villes côtières de plus en plus vulnérables aux inondations, en amplifiant les tempêtes et les raz-de-marée".
La dilatation thermique des eaux rend la montée du niveau des mers inéluctable
Dans une autre étude parue le 1 juillet 2012 dans Nature Climate Change, une équipe de scientifiques montre que même si les plus ambitieuses mesures de réductions d'émissions de gaz à effet de serre (GES) étaient adoptées, elles pourraient ne pas suffire à arrêter totalement la montée du niveau des eaux[3].
"Même en adoptant des mesures drastiques de réduction [de GES] pour limiter l'augmentation de la température à 2°C d'ici 2100, et avec un déclin de la température au 22e et 23e siècle... le niveau de la mer continuera à monter après 2100" déclarent les auteurs de l'étude, des chercheurs du Centre National pour la Recherche Atmosphérique (NCAR, Colorado), de l'organisation Climate Central et du Center for Australian Weather and Climate Research de Melbourne.
En effet, à cause de la hausse moyenne de la température océanique, les eaux des mers ont tendance à se réchauffer et à se dilater sous l'effet de la chaleur. Ainsi, la même quantité d'eau occupe un volume plus important et fait mécaniquement monter le niveau des mers. A mesure que la température des eaux augmente, la chaleur est diffusée des couches superficielles de l'océan aux couches profondes, amplifiant le phénomène de dilatation thermique. Même si la température de surface des océans venait à diminuer et la couche d'eau superficielle à refroidir, la chaleur diffusée dans les couches profondes de l'océan prendrait du temps à se dissiper et continuerait à dilater les masses d'eau. Ce phénomène physique vient s'ajouter à l'apport d'eau résultant de la fonte des glaces et amplifie le problème de la montée du niveau des mers.
D'après les résultats de l'étude, dans l'hypothèse où les plus fortes réductions de GES sont réalisées - un scénario qui implique des émissions mondiales négatives de GES d'ici l'année 2070 - la température moyenne du globe augmenterait jusqu'à un pic de +0,83°C en 2100 avant de redescendre à +0,55°C en 2300 (par rapport à la moyenne sur la période 1986-2005). Dans ce cas de figure, l'augmentation du niveau des eaux attribuable à la dilation thermique serait de 14,2 cm en 2100 et jusqu'à 24,2 cm en 2300.
Dans l'hypothèse la plus pessimiste - faibles mesures de réduction des GES d'ici 2070 et mix énergétique mondial toujours composé de 80% d'énergie fossile à cette date - la température moyenne du globe pourrait atteindre +3,91°C en 2100 et +8,52°C en 2300. Dans ce cas de figure, la dilatation des eaux océaniques augmenterait le niveau des mers de 32,3 cm en 2100 et jusqu'à 139,4 cm en 2300. "Bien que la montée du niveau des eaux ne peut pas être stoppée avant au moins plusieurs centaines d'années, des mesures ambitieuses de réduction [des GES] peuvent permettre de ralentir cette tendance, ce qui permettrait de gagner du temps pour mettre en place des politiques d'adaptation" expliquent les auteurs de l'étude.
Notes
"Sea-Level Rise for the Coasts of California, Oregon, and Washington: Past, Present, and Future" - National Research Council - Washington DC - 22/06/2012
"Hotspot of accelerated sea-level rise on the Atlantic coast of North America" - Nature Climate Change - SALLENGER Jr., Asbury, DORAN Kara, HOWD Peter - 24/06/2012
"Relative outcomes of climate change mitigation related to global temperature versus sea-level rise" - Nature Climate Change - MEEHL Gerald, HU Aixue, TEBALDI Claudia, ARBLASTER Julie, WASHINGTON Warren, TENG Haiyan, SANDERSON Benjamin, AULT Toby, STRAND Warren, WHITE James - 01/07/2012
Sources
"California Sea Level Projected to Rise at Higher Rate Than Global Average; Slower Rate for Oregon, Washington, But Major Earthquake Could Cause Sudden Rise" - National Research Council News Release - Washington DC - 22/06/2012
"U.S. East Coast a "hot spot" for sea level rise: study" - Reuters - ZABARENKO Deborah - Washington DC - 25/06/2012
"East Coast faces faster sea level rise" - ScienceNews - POWELL Devin - 24/06/2012
"Sea Level Rise Accelerating in U.S. Atlantic Coast" - US Geological Survey Press Release - 24/06/2012
"Rise in sea level can't be stopped: scientists" - NewsDaily Science News - CHESTNEY Nina - London - 01/07/2012
Source de l'article: © C. Magdelaine / notre-planete.info
Les estimations du GIEC revues à la hausse
Dans une étude publiée le 22 juin 2012, le Conseil National de la Recherche (NRC), organisme public chargé de réaliser les études commandées à l'Académie des Sciences, a revu à la hausse les précédentes estimations de la montée du niveau des mers au cours du 21ème siècle[1]. D'après ses résultats, le niveau moyen des eaux à l'échelle mondiale devrait augmenter de 8 à 23 centimètres d'ici 2030 (par rapport au niveau de 2000), de 18 à 48 cm d'ici 2050, et de 50 à 140 cm d'ici 2100.
Cette dernière estimation est sensiblement supérieure à celle proposée par le Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat (GIEC), dont la dernière étude de référence sur les changements climatiques date de 2007. A l'époque, une montée des eaux comprise entre 18 et 59 cm d'ici la fin du siècle était envisagée, avec jusqu'à 17 cm d'augmentation supplémentaire en cas de changements brusques dans les cycles de formation de la glace.
Sur la Côte Ouest des Etats-Unis, la hausse du niveau de la mer est plus importante que prévu
Financée par les états de Californie, de l'Oregon et de Washington ainsi que par plusieurs agences fédérales, l'étude de la NRC se concentre particulièrement sur les côtes de ces états de l'Ouest des Etats-Unis. Il en ressort que celles-ci ne seront pas affectées par la montée des eaux dans les mêmes proportions. La Californie devrait ainsi être particulièrement touchée : sur la côte au sud du cap Mendocino, le niveau de la mer devrait augmenter de 4 à 30 cm d'ici 2030, de 12 à 61 cm d'ici 2050 et de 42 à 167 cm d'ici 2100. Les experts du NRC expliquent ces résultats élevés par la forte érosion qui affecte une grande partie de la côte californienne, la rendant plus vulnérable à la montée des eaux.
En revanche, le reste de la côte Ouest des Etats-Unis (nord de la Californie, Oregon, Washington) devrait être moins fortement affectée, puisque l'augmentation est évaluée entre 10 et 143 cm d'ici 2100. Cette région est le théâtre d'un phénomène géologique de subduction, qui se traduit par un enfoncement progressif de la plaque océanique sous la plaque continentale et par une élévation du niveau du sol, résultant ainsi en une moindre augmentation du niveau des eaux.
L'étude précise que si le niveau de confiance dans les résultats est relativement haut pour les dates les plus proches, les estimations à l'horizon 2100 sont cependant à considérer avec prudence, car elles reposent sur des extrapolations importantes comportant des incertitudes significatives. Cependant, l'occurrence de certains événements extrêmes pourrait contribuer à élever brusquement le niveau de la mer. Par exemple, un séisme de magnitude 8 ou supérieure au nord du cap Mendocino pourrait entraîner une augmentation rapide du niveau de la mer d'un mètre ou plus, et une submersion rapide d'une partie de la côte. Le dernier séisme de cette magnitude remonte à 1700, et il survient en moyenne tous les mille ans. Dans cette région, de nombreuses infrastructures ont été construites à proximité des côtes et sont particulièrement vulnérables à l'augmentation de niveau de la mer. Ainsi, l'aéroport international de San Francisco pourrait être inondé en cas d'augmentation de 40 cm, un cas de figure réaliste d'ici quelques décennies.
"Avec la montée du niveau moyen des mers, on s'attend à une forte augmentation du nombre de tempêtes extrêmes et de vagues géantes, ce qui accroît le risque d'inondation, d'érosion côtière et de perte de zones marécageuses", souligne Robert Dalrymple, président du comité d'experts, co-auteur de cette étude.
Sur la Côté Est des Etats-Unis, une augmentation du niveau de la mer bien plus rapide que la moyenne mondiale
Une autre publication, parue dans le journal Nature Climate Change le 24 juin 2012[2], vient confirmer l'hypothèse que si la montée du niveau des mers est un phénomène mondial, elle n'est pas uniforme et affecte plus fortement certaines régions que d'autres. Conduite par des chercheurs de l'U.S. Geological Survey (USGS), l'étude et ses résultats tendent à montrer que le niveau de la mer le long de la côte Atlantique des Etats-Unis augmente bien plus rapidement que la moyenne mondiale.
En effet, il apparaît que le long de la côte Nord-Est - du nord du cap Hatteras (Caroline du Nord) au nord de Boston (Massachussetts), des variations importantes en termes de courants océaniques, de températures et de salinité de l'eau amplifient localement le phénomène de montée des eaux. Au cours de la période 1980-2009, l'augmentation moyenne du niveau des eaux était comprise entre 2 et 3,7 mm/an, un rythme 3 à 4 fois supérieur à la moyenne mondiale sur cette période (0,6 à 1 mm/an). "Beaucoup de gens pensent à tort que puisque la fonte des glaciers et calottes polaires fait augmenter le volume total des océans, le rythme de l'augmentation du niveau de la mer est le même partout, mais d'autres effets sont tout aussi ou plus important [...]" déclare Marcia McNutt, directrice de l'USGS. "Comme cette étude le démontre, les facteurs océanographiques régionaux doivent être pris en compte dans les prédictions de l'impact côtier au niveau local."
Ces résultats surprenants pourraient en partie s'expliquer par le ralentissement des courants océaniques dans l'Océan Atlantique. A cause de la fonte des glaces, d'importantes quantités d'eau douce sont déversées dans les océans, qui a pour effet d'amoindrir les différences de densité entre les couches d'eau et de ralentir les courants océaniques. Or, certains de ces courants comme le Gulf Stream et la dérive Nord Atlantique ont tendance à faire circuler les masses d'eau le long des côtes et d'empêcher l'augmentation du niveau des eaux.
Ce "point chaud" de la montée des eaux pourrait avoir de graves conséquences pour les agglomérations urbaines très peuplées de la région. "Des villes comme Norfolk, New York, et Boston subissent déjà des inondations importantes lors de tempêtes de relativement faible intensité" déclare le Dr. Asbury Sallenger, auteur de l'étude et océanographe à l'USGS. "La montée rapide du niveau des eaux à l'heure actuelle va rendre les villes côtières de plus en plus vulnérables aux inondations, en amplifiant les tempêtes et les raz-de-marée".
La dilatation thermique des eaux rend la montée du niveau des mers inéluctable
Dans une autre étude parue le 1 juillet 2012 dans Nature Climate Change, une équipe de scientifiques montre que même si les plus ambitieuses mesures de réductions d'émissions de gaz à effet de serre (GES) étaient adoptées, elles pourraient ne pas suffire à arrêter totalement la montée du niveau des eaux[3].
"Même en adoptant des mesures drastiques de réduction [de GES] pour limiter l'augmentation de la température à 2°C d'ici 2100, et avec un déclin de la température au 22e et 23e siècle... le niveau de la mer continuera à monter après 2100" déclarent les auteurs de l'étude, des chercheurs du Centre National pour la Recherche Atmosphérique (NCAR, Colorado), de l'organisation Climate Central et du Center for Australian Weather and Climate Research de Melbourne.
En effet, à cause de la hausse moyenne de la température océanique, les eaux des mers ont tendance à se réchauffer et à se dilater sous l'effet de la chaleur. Ainsi, la même quantité d'eau occupe un volume plus important et fait mécaniquement monter le niveau des mers. A mesure que la température des eaux augmente, la chaleur est diffusée des couches superficielles de l'océan aux couches profondes, amplifiant le phénomène de dilatation thermique. Même si la température de surface des océans venait à diminuer et la couche d'eau superficielle à refroidir, la chaleur diffusée dans les couches profondes de l'océan prendrait du temps à se dissiper et continuerait à dilater les masses d'eau. Ce phénomène physique vient s'ajouter à l'apport d'eau résultant de la fonte des glaces et amplifie le problème de la montée du niveau des mers.
D'après les résultats de l'étude, dans l'hypothèse où les plus fortes réductions de GES sont réalisées - un scénario qui implique des émissions mondiales négatives de GES d'ici l'année 2070 - la température moyenne du globe augmenterait jusqu'à un pic de +0,83°C en 2100 avant de redescendre à +0,55°C en 2300 (par rapport à la moyenne sur la période 1986-2005). Dans ce cas de figure, l'augmentation du niveau des eaux attribuable à la dilation thermique serait de 14,2 cm en 2100 et jusqu'à 24,2 cm en 2300.
Dans l'hypothèse la plus pessimiste - faibles mesures de réduction des GES d'ici 2070 et mix énergétique mondial toujours composé de 80% d'énergie fossile à cette date - la température moyenne du globe pourrait atteindre +3,91°C en 2100 et +8,52°C en 2300. Dans ce cas de figure, la dilatation des eaux océaniques augmenterait le niveau des mers de 32,3 cm en 2100 et jusqu'à 139,4 cm en 2300. "Bien que la montée du niveau des eaux ne peut pas être stoppée avant au moins plusieurs centaines d'années, des mesures ambitieuses de réduction [des GES] peuvent permettre de ralentir cette tendance, ce qui permettrait de gagner du temps pour mettre en place des politiques d'adaptation" expliquent les auteurs de l'étude.
Notes
"Sea-Level Rise for the Coasts of California, Oregon, and Washington: Past, Present, and Future" - National Research Council - Washington DC - 22/06/2012
"Hotspot of accelerated sea-level rise on the Atlantic coast of North America" - Nature Climate Change - SALLENGER Jr., Asbury, DORAN Kara, HOWD Peter - 24/06/2012
"Relative outcomes of climate change mitigation related to global temperature versus sea-level rise" - Nature Climate Change - MEEHL Gerald, HU Aixue, TEBALDI Claudia, ARBLASTER Julie, WASHINGTON Warren, TENG Haiyan, SANDERSON Benjamin, AULT Toby, STRAND Warren, WHITE James - 01/07/2012
Sources
"California Sea Level Projected to Rise at Higher Rate Than Global Average; Slower Rate for Oregon, Washington, But Major Earthquake Could Cause Sudden Rise" - National Research Council News Release - Washington DC - 22/06/2012
"U.S. East Coast a "hot spot" for sea level rise: study" - Reuters - ZABARENKO Deborah - Washington DC - 25/06/2012
"East Coast faces faster sea level rise" - ScienceNews - POWELL Devin - 24/06/2012
"Sea Level Rise Accelerating in U.S. Atlantic Coast" - US Geological Survey Press Release - 24/06/2012
"Rise in sea level can't be stopped: scientists" - NewsDaily Science News - CHESTNEY Nina - London - 01/07/2012
Source de l'article: © C. Magdelaine / notre-planete.info
12:17
Des inondations et glissements de terrain dus aux pluies de mousson ont jeté près de un million et demi de personnes sur les routes dans le nord-est de l'Inde, où les autorités craignent une crise sanitaire, a annoncé lundi l'agence indienne de gestion des catastrophes naturelles.
Pour l'heure, 18 des 27 districts (de l'Etat) d'Assam ont été touchés par les inondations, avec 1,4 million de déplacés et onze personnes mortes noyées, a précisé l'agence.
Des pluies incessantes ont provoqué la crue du fleuve Brahmapoutre et de ses affluents, causant des inondations qui ont submergé au moins 2.200 villages et dévasté les cultures ces derniers jours dans cet Etat frontalier du Bangladesh.
Une alerte sanitaire maximale a été déclenchée pour toute la zone concernée, a déclaré à l'AFP le ministre de la Santé d'Assam, Himanta Biswa Sarmah.
Nous avons envoyé sur place des médecins et des infirmiers pour empêcher l'apparition de maladies, a-t-il précisé.
Des leaders de l'opposition ont accusé les autorités d'incompétence et de ne pas parvenir à acheminer l'aide aux sinistrés.
Le gouvernement n'a pas réussi à fournir l'aide nécessaire, y compris en ce qui concerne les vivres et les médicaments, a dénoncé Sarbananda Sonowal, un responsable local du parti d'opposition Bharatiya Janata Party. Dans de nombreuses régions de l'Etat (d'Assam), des gens n'ont même pas à manger, a-t-il affirmé.
L'armée et les forces aériennes indiennes ont lancé des opérations de secours, larguant des provisions alimentaires aux populations sinistrées, souvent hébergées dans des écoles épargnées par le déluge.
Il s'agit de la deuxième vague d'intempéries dramatiques touchant le nord-est en quatre mois.
Les premières crues fin juin avaient fait près de 130 victimes et six millions de personnes avaient dû quitter leurs maisons pour rejoindre des zones surélevées.
La mousson, qui traverse le sous-continent indien de juin à septembre, est cruciale pour des millions de paysans, mais elle provoque chaque année des inondations meurtrières.
Cette année, la saison a été très irrégulière, le nord étant noyé sous des trombes d'eau tandis que d'autres régions ne recevaient pas assez de pluies.
Les inondations ont également submergé presque entièrement les 420 km2 du parc national de Kazinranga à Assam, qui abrite la plus grande population de rhinocéros à une corne, un animal menacé de disparition que l'on trouve surtout dans cette région du sous-continent.
Selon le recensement 2012, la réserve abrite 2.290 individus sur les 3.300 répertoriés dans le monde.
Source ©AFP
Pour l'heure, 18 des 27 districts (de l'Etat) d'Assam ont été touchés par les inondations, avec 1,4 million de déplacés et onze personnes mortes noyées, a précisé l'agence.
Des pluies incessantes ont provoqué la crue du fleuve Brahmapoutre et de ses affluents, causant des inondations qui ont submergé au moins 2.200 villages et dévasté les cultures ces derniers jours dans cet Etat frontalier du Bangladesh.
Une alerte sanitaire maximale a été déclenchée pour toute la zone concernée, a déclaré à l'AFP le ministre de la Santé d'Assam, Himanta Biswa Sarmah.
Nous avons envoyé sur place des médecins et des infirmiers pour empêcher l'apparition de maladies, a-t-il précisé.
Des leaders de l'opposition ont accusé les autorités d'incompétence et de ne pas parvenir à acheminer l'aide aux sinistrés.
Le gouvernement n'a pas réussi à fournir l'aide nécessaire, y compris en ce qui concerne les vivres et les médicaments, a dénoncé Sarbananda Sonowal, un responsable local du parti d'opposition Bharatiya Janata Party. Dans de nombreuses régions de l'Etat (d'Assam), des gens n'ont même pas à manger, a-t-il affirmé.
L'armée et les forces aériennes indiennes ont lancé des opérations de secours, larguant des provisions alimentaires aux populations sinistrées, souvent hébergées dans des écoles épargnées par le déluge.
Il s'agit de la deuxième vague d'intempéries dramatiques touchant le nord-est en quatre mois.
Les premières crues fin juin avaient fait près de 130 victimes et six millions de personnes avaient dû quitter leurs maisons pour rejoindre des zones surélevées.
La mousson, qui traverse le sous-continent indien de juin à septembre, est cruciale pour des millions de paysans, mais elle provoque chaque année des inondations meurtrières.
Cette année, la saison a été très irrégulière, le nord étant noyé sous des trombes d'eau tandis que d'autres régions ne recevaient pas assez de pluies.
Les inondations ont également submergé presque entièrement les 420 km2 du parc national de Kazinranga à Assam, qui abrite la plus grande population de rhinocéros à une corne, un animal menacé de disparition que l'on trouve surtout dans cette région du sous-continent.
Selon le recensement 2012, la réserve abrite 2.290 individus sur les 3.300 répertoriés dans le monde.
Source ©AFP
lundi 24 septembre 2012
12:12
Plus de 2.000 personnes ont été évacuées de leur maison dans plusieurs villages de la région de Valence, dans l'est de l'Espagne, où un important incendie s'est déclaré dimanche, ont indiqué lundi les services d'urgence de la région.
"Quelque 2.000 personnes ont été évacuées par précaution à Bugarra", à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de Valence, ont indiqué ces services sur leur site twitter.
La Garde civile a également procédé à des évacuations dans les villages voisins de Chulilla et Gestalgar, qui comptent quelque 1.500 habitants, et préventivement de "près d'une centaine de personnes dans les villages de Sot de Chera et Pedralba", ont-il ajouté.
"Le feu est hors de contrôle", a précisé à l'AFP une porte-parole des services d'urgence de la région.
Plusieurs routes départementales ont également été coupées.
Durant la nuit, plus de 350 pompiers ont combattu le feu tandis qu'une vingtaine d'avions ou hélicoptères devaient intervenir au cours de la matinée.
L'Espagne a subi cet été des incendies particulièrement dévastateurs après l'hiver le plus sec de ces dernières 70 années. Début juillet, 50.000 hectares de végétation avaient déjà brûlé dans la région de Valence.
Selon les données du ministère de l'Agriculture, les flammes ont touché 184.831 hectares du 1er janvier au 16 septembre, soit 0,66% de la surface forestière du pays.
"Quelque 2.000 personnes ont été évacuées par précaution à Bugarra", à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de Valence, ont indiqué ces services sur leur site twitter.
La Garde civile a également procédé à des évacuations dans les villages voisins de Chulilla et Gestalgar, qui comptent quelque 1.500 habitants, et préventivement de "près d'une centaine de personnes dans les villages de Sot de Chera et Pedralba", ont-il ajouté.
"Le feu est hors de contrôle", a précisé à l'AFP une porte-parole des services d'urgence de la région.
Plusieurs routes départementales ont également été coupées.
Durant la nuit, plus de 350 pompiers ont combattu le feu tandis qu'une vingtaine d'avions ou hélicoptères devaient intervenir au cours de la matinée.
L'Espagne a subi cet été des incendies particulièrement dévastateurs après l'hiver le plus sec de ces dernières 70 années. Début juillet, 50.000 hectares de végétation avaient déjà brûlé dans la région de Valence.
Selon les données du ministère de l'Agriculture, les flammes ont touché 184.831 hectares du 1er janvier au 16 septembre, soit 0,66% de la surface forestière du pays.
12:08
Des inondations et glissements de terrain provoqués par les pluies de mousson dans le nord-est de l'Inde ont fait au moins 40 morts tandis que huit personnes étaient portées disparues, a annoncé dimanche l'agence indienne PTI.
L'armée et les forces aériennes indiennes ont lancé des opérations de secours dans les zones affectées.
Au moins 21 corps, dont ceux de membres de la police de la frontière indo-tibétaine, ont été découverts dans une zone reculée de l'Etat du Sikkim, tandis que huit personnes étaient portées disparues, a précisé l'agence.
Dans l'Etat d'Assam, cinq personnes ont trouvé la mort dans des inondations qui ont submergé un parc naturel.
Les averses ont provoqué la crue du fleuve Brahmapoutre et de ses affluents, causant des inondations qui ont affecté des centaines de milliers de personnes dans la région.
Les forces aériennes larguaient des provisions alimentaires aux populations sinistrées.
Il s’agit de la deuxième inondation en trois mois en Inde. En juin dernier, l’élément a emporté plus de 120 personnes Dans l'Etat d'Assam.
L'armée et les forces aériennes indiennes ont lancé des opérations de secours dans les zones affectées.
Au moins 21 corps, dont ceux de membres de la police de la frontière indo-tibétaine, ont été découverts dans une zone reculée de l'Etat du Sikkim, tandis que huit personnes étaient portées disparues, a précisé l'agence.
Dans l'Etat d'Assam, cinq personnes ont trouvé la mort dans des inondations qui ont submergé un parc naturel.
Les averses ont provoqué la crue du fleuve Brahmapoutre et de ses affluents, causant des inondations qui ont affecté des centaines de milliers de personnes dans la région.
Les forces aériennes larguaient des provisions alimentaires aux populations sinistrées.
Il s’agit de la deuxième inondation en trois mois en Inde. En juin dernier, l’élément a emporté plus de 120 personnes Dans l'Etat d'Assam.
12:04
Troisième plus long fleuve d’Afrique, le Niger est, depuis le début du mois d’août, l’objet d’une crue exceptionnelle dans sa partie moyenne, provoquant de fortes inondations dans la région de Niamey, capitale du pays qui porte son nom.
Début septembre, les autorités locales dénombraient plus de 525 000 sinistrés, 81 morts et de nombreux dégâts matériels. S’étendant sur près de 4 200 km et prenant sa source en Guinée, le fleuve Niger s’écoule ensuite au Mali, au Niger et au Nigeria avant de se jeter dans l’océan Atlantique.
Désirant mieux comprendre les mécanismes de ces inondations, les chercheurs de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et leurs partenaires de l’Autorité du bassin du Niger (ABN) et de l’université de Niamey ont étudié la crue du fleuve Niger en 2010, qui a provoqué de graves inondations à Niamey, similaires à celles que connaît le pays actuellement.
« Du fait de la forte augmentation de l’écoulement des affluents locaux, la crue rouge est plus prononcée et plus précoce. S’ensuit une décrue puis l’arrivée de la crue guinéenne, qui demeure la plus abondante », explique Pierre Genthon, chercheur au Laboratoire HydroSciences de Montpellier.
modification des caractéristiques due à l’homme
Selon Luc Descroix et Pierre Genthon, coauteurs de l’étude publiée dans la revue Global and Planetary Change, cette modification des caractéristiques des écoulements serait due à l’homme et non au changement climatique. L’accroissement démographique au Niger depuis les années 1950 (passant de 3,2 millions de personnes en 1960 à 15,5 millions en 2010) a eu des impacts sur l’utilisation des sols (extension des cultures, diminution des zones boisées, diminution des périodes de jachère), engendrant un fort encroûtement des surfaces, la formation d’une carapace d’argile et de limon incapable de retenir l’eau et qui, au contraire, favorise le ruissellement et les inondations.
« On pourrait remédier à cette situation en construisant des terrasses et en plantant des arbres et arbustes de haies ayant pour but de rompre les flux d’eau et de vent », suggère Luc Descroix, hydrologue au Laboratoire d’étude des transferts en hydrologie et environnement (CNRS-IRD-université de Grenoble). Selon lui, il serait aussi nécessaire de draguer le lit supérieur du Niger, en amont de Niamey, pour augmenter son débit (qui varie en gros entre 200 et 2 000 m3 /s) et ralentir l’ensablement, déclarer inconstructibles les zones inondables à risque (même si elles n’ont pas été inondées des décennies durant) et enfin « mieux planifier l’urbanisation en construisant des canaux de drainage en même temps qu’on bâtit des maisons et goudronne la chaussée ».
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Le Sénégal supprime son Sénat pour aider les victimes des intempéries
Réunis mercredi 19 septembre en Congrès, les parlementaires sénégalais ont voté la suppression du Sénat. Le budget de cette institution, environ 12 millions d’euros, va être réorienté en direction des victimes des inondations. Désormais, l’Assemblée nationale est le seul organe du pouvoir législatif au Sénégal et son président, Moustapha Niasse, devient la seconde personnalité de l’État.
Depuis le début de la saison des pluies, treize personnes ont péri à la suite de ces intempéries. On évalue le nombre de sinistrés à plusieurs milliers.
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Bénin - Les inondations dans le nord du pays font quatre morts et de nombreux dégâts matériels
Le débordement du fleuve Niger et de ses affluents ont provoqué dans les communes de Malanville et de Karimama, du nord du Bénin, des pertes en vie humaine, notamment la mort de quatre personnes dont trois enfants et un adolescent, et de nombreux autres dégâts matériels, a annoncé ce samedi à Cotonou la ministre béninois de la Famille, des Affaires Sociales, de la Solidarité nationale, des Handicapés et des Personnes de Troisième Age, Mme Fatouma Amadou Djibril.
Selon cette responsable en charge du département des Affaires sociales au Bénin, depuis plus d'une dizaine de jours environ, les effets conjugués des pluies torrentielles abondantes et précoces qui s'abattent sur le département de l'Alibori et de la montée des eaux du fleuve Niger, ont occasionné des inondations d'une ampleur véritablement exceptionnelle dans les communes de Malanville et de Karimama
"S'étendant à perte de vue, ces immenses nappes d'eau ont ravagé sur leur passage, plus de dix mille hectares de cultures vivrières, notamment sept mille hectares de riz, 3025 hectares du maïs, 1154 hectares de sorgho, 512,25 hectares de petit mil et plus de 62 hectares de cultures maraîchères, laissant derrière elles un panorama de désastres qui suscite de la tristesse et de la commisération", a-t-elle déploré, précisant que plus de 2000 habitations sont effondrées créant ainsi plus de 10 000 sinistrés sans abris.
Face à l'ampleur des dégâts matériels et humains, a-t-elle expliqué, la réponse de la nation est constituée aussi bien à Malanville qu'à Karimama de 100 nattes en plastique, 70 paquets de feuilles de tôle plus pointes et accessoires, dix tonnes de ciment, cinq tonnes de maïs, 25 cartons de jouets pour les tranches d'âge allant de 2 à 14 ans et de groupe électrogène de 30 Kva.
"Ce geste que le gouvernement a accomplis est symbolique. Il est, d'une part, le signe que le gouvernement est à l'écoute permanente des problèmes que vivent les populations et, d'autre part, traduit sa volonté de soulager les peines des couches vulnérables", a déclaré la ministre.
Source Xinhua
Début septembre, les autorités locales dénombraient plus de 525 000 sinistrés, 81 morts et de nombreux dégâts matériels. S’étendant sur près de 4 200 km et prenant sa source en Guinée, le fleuve Niger s’écoule ensuite au Mali, au Niger et au Nigeria avant de se jeter dans l’océan Atlantique.
Désirant mieux comprendre les mécanismes de ces inondations, les chercheurs de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et leurs partenaires de l’Autorité du bassin du Niger (ABN) et de l’université de Niamey ont étudié la crue du fleuve Niger en 2010, qui a provoqué de graves inondations à Niamey, similaires à celles que connaît le pays actuellement.
« Du fait de la forte augmentation de l’écoulement des affluents locaux, la crue rouge est plus prononcée et plus précoce. S’ensuit une décrue puis l’arrivée de la crue guinéenne, qui demeure la plus abondante », explique Pierre Genthon, chercheur au Laboratoire HydroSciences de Montpellier.
modification des caractéristiques due à l’homme
Selon Luc Descroix et Pierre Genthon, coauteurs de l’étude publiée dans la revue Global and Planetary Change, cette modification des caractéristiques des écoulements serait due à l’homme et non au changement climatique. L’accroissement démographique au Niger depuis les années 1950 (passant de 3,2 millions de personnes en 1960 à 15,5 millions en 2010) a eu des impacts sur l’utilisation des sols (extension des cultures, diminution des zones boisées, diminution des périodes de jachère), engendrant un fort encroûtement des surfaces, la formation d’une carapace d’argile et de limon incapable de retenir l’eau et qui, au contraire, favorise le ruissellement et les inondations.
« On pourrait remédier à cette situation en construisant des terrasses et en plantant des arbres et arbustes de haies ayant pour but de rompre les flux d’eau et de vent », suggère Luc Descroix, hydrologue au Laboratoire d’étude des transferts en hydrologie et environnement (CNRS-IRD-université de Grenoble). Selon lui, il serait aussi nécessaire de draguer le lit supérieur du Niger, en amont de Niamey, pour augmenter son débit (qui varie en gros entre 200 et 2 000 m3 /s) et ralentir l’ensablement, déclarer inconstructibles les zones inondables à risque (même si elles n’ont pas été inondées des décennies durant) et enfin « mieux planifier l’urbanisation en construisant des canaux de drainage en même temps qu’on bâtit des maisons et goudronne la chaussée ».
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Le Sénégal supprime son Sénat pour aider les victimes des intempéries
Réunis mercredi 19 septembre en Congrès, les parlementaires sénégalais ont voté la suppression du Sénat. Le budget de cette institution, environ 12 millions d’euros, va être réorienté en direction des victimes des inondations. Désormais, l’Assemblée nationale est le seul organe du pouvoir législatif au Sénégal et son président, Moustapha Niasse, devient la seconde personnalité de l’État.
Depuis le début de la saison des pluies, treize personnes ont péri à la suite de ces intempéries. On évalue le nombre de sinistrés à plusieurs milliers.
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Bénin - Les inondations dans le nord du pays font quatre morts et de nombreux dégâts matériels
Le débordement du fleuve Niger et de ses affluents ont provoqué dans les communes de Malanville et de Karimama, du nord du Bénin, des pertes en vie humaine, notamment la mort de quatre personnes dont trois enfants et un adolescent, et de nombreux autres dégâts matériels, a annoncé ce samedi à Cotonou la ministre béninois de la Famille, des Affaires Sociales, de la Solidarité nationale, des Handicapés et des Personnes de Troisième Age, Mme Fatouma Amadou Djibril.
Selon cette responsable en charge du département des Affaires sociales au Bénin, depuis plus d'une dizaine de jours environ, les effets conjugués des pluies torrentielles abondantes et précoces qui s'abattent sur le département de l'Alibori et de la montée des eaux du fleuve Niger, ont occasionné des inondations d'une ampleur véritablement exceptionnelle dans les communes de Malanville et de Karimama
"S'étendant à perte de vue, ces immenses nappes d'eau ont ravagé sur leur passage, plus de dix mille hectares de cultures vivrières, notamment sept mille hectares de riz, 3025 hectares du maïs, 1154 hectares de sorgho, 512,25 hectares de petit mil et plus de 62 hectares de cultures maraîchères, laissant derrière elles un panorama de désastres qui suscite de la tristesse et de la commisération", a-t-elle déploré, précisant que plus de 2000 habitations sont effondrées créant ainsi plus de 10 000 sinistrés sans abris.
Face à l'ampleur des dégâts matériels et humains, a-t-elle expliqué, la réponse de la nation est constituée aussi bien à Malanville qu'à Karimama de 100 nattes en plastique, 70 paquets de feuilles de tôle plus pointes et accessoires, dix tonnes de ciment, cinq tonnes de maïs, 25 cartons de jouets pour les tranches d'âge allant de 2 à 14 ans et de groupe électrogène de 30 Kva.
"Ce geste que le gouvernement a accomplis est symbolique. Il est, d'une part, le signe que le gouvernement est à l'écoute permanente des problèmes que vivent les populations et, d'autre part, traduit sa volonté de soulager les peines des couches vulnérables", a déclaré la ministre.
Source Xinhua
jeudi 20 septembre 2012
13:56
Les experts de la fonte des glaces en arctique avertissent les gouvernements d'une situation mondiale d'«urgence planétaire" en raison des conséquences de la rapidité imprévue de la fonte des glaces en Arctique cette année, et en particulier face à la problématique de la libération des gaz de méthane des pergélisols.
En effet en 2012, la superficie de la banquise s'est réduite de moitié en 30 ans, elle a été la plus faible jamais enregistrée en été, tombant largement au-dessous du précédent record de 2007.
Les dernières images prises par satellite montrent que la banquise s'est réduite à 3,4 millions de kilomètres carré le 16 septembre dernier, ce qui paraît être la plus petite étendue de l'année, précise le NSIDC (National Snow and Ice Data Centre) sur son site Internet
"Entre 1979 et 2012, nous avons constaté une baisse de 13 pour cent par décennie de la surface de la banquise" a déclaré l'océanographe Wieslaw Maslowski de l'US Naval Postgraduate School, lors d'une conférence organisé par Greenpeace.
"Si cette tendance se poursuit, nous n'aurons plus de banquise dans les régions du grand nord vers la fin de cette décennie"
"Ces chiffres sont pires que toutes nos estimations précédentes" a confirmé James Hansen expert climatique de la NASA,... "nous sommes désormais dans une situation d'urgence planétaire" .
Il dénonce " Un écart inadmissible entre ce qui est compris par la communauté scientifique et ce qui est connu du grand public" concernant les effets catastrophiques que cette situation va déclenché.
Il y a bien sûr la montée des niveaux des mers et les changements climatiques associès (augmentation des typhons, ouragans, sécheresse, etc...) que la perte d'un tel régulateur climatique terrestre va engendré. Mais le pire reste à craindre, et en particulier les conséquences de l’emballement de l'effet de serre que la libération des gaz de méthane emprisonnés actuellement dans les terres gelées du grand nord va provoqué.
D’origine organique, le méthane est un gaz à effet de serre bien plus «efficace» que le CO2. Si la glace fond en suffisance, et si le froid et la pression se relâchent, il pourrait être largué dans l’atmosphère (en passant d'hydrate de méthane à méthane gazeux). Résultat: de l’eau supplémentaire au moulin du changement climatique.
Une étude anglo-saxonne récente cosigné par l'équipe de Slawek Tulaczyk parue dans la revue Nature en Aout 2012, nous prévient. Cette étude en utilisant la modélisation conclut qu’une énorme quantité de méthane pourrait être séquestrée sous les glaces antarctiques. Jusqu’à quatre milliards de tonnes.
Chercheuse à l’Université de Bristol, Jemma Wadham explique qu’«il est difficile de dire quel effet cela aurait vraiment» si ces quatre milliard de tonnes venaient à être libéré dans l’atmosphère. Il est tout aussi difficile de dire quand cela pourrait survenir et où, poursuit la co-auteure de l’étude. Mais le potentiel d’une libération [du méthane] existe, et ça, c’est sûr.»
Le méthane est 25 fois plus efficaces à retenir la chaleur solaire que le dioxyde de carbone, et les gaz libérés par la fonte des glaces pourrait à son tour emballer le phénomène du réchauffement climatique que nous traversons actuellement.
"Les implications dramatiques de cette situation sont énormes et mystérieux, les scientifiques n'étant plus en mesure d'en prévoir les conséquences ", a déclaré l'écologiste Bill McKibben, co-fondateur de 350.org.
Aujourd'hui certains voient dans la fonte de l'Arctique une aubaine, une chance d'atteindre le pétrole et les richesses de gaz sous son fond marin, ou encore l'inespéré chemin rêvé pour raccourcir les distances des navires entre les ports, économies de temps et de carburant: C'est une folie
Selon l'US Geological Survey, le cercle polaire arctique détiendrait 90 millions de barils de pétrole soit 13 pour cent des réserves mondiales de pétrole et de gaz non encore découvertes.
C'est un crime potentiel de vouloir les exploiter, les risques des changements planétaires irréversibles que cette soif de richesse va déclenché auront des conséquences dramatiques, la survie même de tout l’écosystème de notre planète en dépend.
© Nature alerte
Source afp/ reuters/ nature
En effet en 2012, la superficie de la banquise s'est réduite de moitié en 30 ans, elle a été la plus faible jamais enregistrée en été, tombant largement au-dessous du précédent record de 2007.
Les dernières images prises par satellite montrent que la banquise s'est réduite à 3,4 millions de kilomètres carré le 16 septembre dernier, ce qui paraît être la plus petite étendue de l'année, précise le NSIDC (National Snow and Ice Data Centre) sur son site Internet
"Entre 1979 et 2012, nous avons constaté une baisse de 13 pour cent par décennie de la surface de la banquise" a déclaré l'océanographe Wieslaw Maslowski de l'US Naval Postgraduate School, lors d'une conférence organisé par Greenpeace.
"Si cette tendance se poursuit, nous n'aurons plus de banquise dans les régions du grand nord vers la fin de cette décennie"
"Ces chiffres sont pires que toutes nos estimations précédentes" a confirmé James Hansen expert climatique de la NASA,... "nous sommes désormais dans une situation d'urgence planétaire" .
Il dénonce " Un écart inadmissible entre ce qui est compris par la communauté scientifique et ce qui est connu du grand public" concernant les effets catastrophiques que cette situation va déclenché.
Il y a bien sûr la montée des niveaux des mers et les changements climatiques associès (augmentation des typhons, ouragans, sécheresse, etc...) que la perte d'un tel régulateur climatique terrestre va engendré. Mais le pire reste à craindre, et en particulier les conséquences de l’emballement de l'effet de serre que la libération des gaz de méthane emprisonnés actuellement dans les terres gelées du grand nord va provoqué.
D’origine organique, le méthane est un gaz à effet de serre bien plus «efficace» que le CO2. Si la glace fond en suffisance, et si le froid et la pression se relâchent, il pourrait être largué dans l’atmosphère (en passant d'hydrate de méthane à méthane gazeux). Résultat: de l’eau supplémentaire au moulin du changement climatique.
Une étude anglo-saxonne récente cosigné par l'équipe de Slawek Tulaczyk parue dans la revue Nature en Aout 2012, nous prévient. Cette étude en utilisant la modélisation conclut qu’une énorme quantité de méthane pourrait être séquestrée sous les glaces antarctiques. Jusqu’à quatre milliards de tonnes.
Chercheuse à l’Université de Bristol, Jemma Wadham explique qu’«il est difficile de dire quel effet cela aurait vraiment» si ces quatre milliard de tonnes venaient à être libéré dans l’atmosphère. Il est tout aussi difficile de dire quand cela pourrait survenir et où, poursuit la co-auteure de l’étude. Mais le potentiel d’une libération [du méthane] existe, et ça, c’est sûr.»
Le méthane est 25 fois plus efficaces à retenir la chaleur solaire que le dioxyde de carbone, et les gaz libérés par la fonte des glaces pourrait à son tour emballer le phénomène du réchauffement climatique que nous traversons actuellement.
"Les implications dramatiques de cette situation sont énormes et mystérieux, les scientifiques n'étant plus en mesure d'en prévoir les conséquences ", a déclaré l'écologiste Bill McKibben, co-fondateur de 350.org.
Aujourd'hui certains voient dans la fonte de l'Arctique une aubaine, une chance d'atteindre le pétrole et les richesses de gaz sous son fond marin, ou encore l'inespéré chemin rêvé pour raccourcir les distances des navires entre les ports, économies de temps et de carburant: C'est une folie
Selon l'US Geological Survey, le cercle polaire arctique détiendrait 90 millions de barils de pétrole soit 13 pour cent des réserves mondiales de pétrole et de gaz non encore découvertes.
C'est un crime potentiel de vouloir les exploiter, les risques des changements planétaires irréversibles que cette soif de richesse va déclenché auront des conséquences dramatiques, la survie même de tout l’écosystème de notre planète en dépend.
© Nature alerte
Source afp/ reuters/ nature
13:47
Température en hausse, chutes de pluie en baisse : en moins de dix ans, le lac du Bourget a perdu le quart de son approvisionnement en eau.
« Ici, dans les Alpes du Nord, l'effet du changement climatique, c'est une réalité et, nulle part ailleurs en France, l'évolution du climat n'est aussi tangible. » Renaud Jalinoux, directeur du Comité intersyndical pour l'assainissement du lac du Bourget (Cisalb), qui depuis 1972 regroupe les agglomérations de Chambéry et d'Aix-les-Bains est inquiet.
Les chiffres sont là. Côté températures, les experts font état d'une hausse moyenne de 1,8 degré entre 1950 et 2012 dans les Alpes du Nord, soit trois fois plus que la moyenne mondiale !
Les précipitations mesurées à la station de Météo-France de Voglans (Savoie) marquent une baisse de 15 à 30 % en neuf ans, passant de 1.300 millimètres, moyenne d'une année normale, à 1.030 millimètres depuis 2003. Les « pluies efficaces » - différence entre les précipitations et l'évapotranspiration réelle -ont été divisées par 3,5 en moins de dix ans.
Les conséquences sont mesurables. A toute augmentation d'un degré de l'air correspond une hausse d'un degré de la surface de l'eau du lac. « Pour le moment, le lac se porte bien et s'adapte », raconte Renaud Jalinoux. Certains poissons comme le lavaret trouvent leur nourriture au bon moment, mais d'autres espèces pourraient voir leur cycle reproductif entravé. Les collectivités et l'agence de l'eau ont investi sur les trente dernières années environ 300 millions d'euros pour protéger de la pollution le plus grand lac naturel d'origine glaciaire de France. Le lac assure même l'eau potable d'Aix-les-Bains et de Tresserve.
Des écosystèmes stressés
L'inquiétude vient aussi du fait que le débit des cours d'eau du bassin versant du lac du Bourget a été divisé par deux. De nombreuses petites sources ont disparu.
Le lac a perdu 900 millions de mètres cubes d'eau d'approvisionnement en dix ans ! Il pourrait même perdre le tiers de son volume d'approvisionnement en eau à plus long terme. Pour les cours d'eau, la conséquence est une concentration de la pollution, et les écosystèmes sont stressés.
Une situation qui va poser problème aux agriculteurs, dont certains doivent faire appel au réseau public pour arroser vergers ou cultures maraîchères. « Ici, dans les Alpes du Nord, nous n'avons pas l'habitude de gérer le manque d'eau », ajoute l'expert. Deux à trois retenues collinaires d'une capacité de 50.000 à 100.000 mètres cubes sont à l'étude dans le massif de l'Epine entre Chambéry et Aix-les-Bains. Ces investissements de 2 à 3 millions d'euros serviraient aux cultures maraîchères et à l'arboriculture. Comme dans le sud de la France !
Source © Les échos
« Ici, dans les Alpes du Nord, l'effet du changement climatique, c'est une réalité et, nulle part ailleurs en France, l'évolution du climat n'est aussi tangible. » Renaud Jalinoux, directeur du Comité intersyndical pour l'assainissement du lac du Bourget (Cisalb), qui depuis 1972 regroupe les agglomérations de Chambéry et d'Aix-les-Bains est inquiet.
Les chiffres sont là. Côté températures, les experts font état d'une hausse moyenne de 1,8 degré entre 1950 et 2012 dans les Alpes du Nord, soit trois fois plus que la moyenne mondiale !
Les précipitations mesurées à la station de Météo-France de Voglans (Savoie) marquent une baisse de 15 à 30 % en neuf ans, passant de 1.300 millimètres, moyenne d'une année normale, à 1.030 millimètres depuis 2003. Les « pluies efficaces » - différence entre les précipitations et l'évapotranspiration réelle -ont été divisées par 3,5 en moins de dix ans.
Les conséquences sont mesurables. A toute augmentation d'un degré de l'air correspond une hausse d'un degré de la surface de l'eau du lac. « Pour le moment, le lac se porte bien et s'adapte », raconte Renaud Jalinoux. Certains poissons comme le lavaret trouvent leur nourriture au bon moment, mais d'autres espèces pourraient voir leur cycle reproductif entravé. Les collectivités et l'agence de l'eau ont investi sur les trente dernières années environ 300 millions d'euros pour protéger de la pollution le plus grand lac naturel d'origine glaciaire de France. Le lac assure même l'eau potable d'Aix-les-Bains et de Tresserve.
Des écosystèmes stressés
L'inquiétude vient aussi du fait que le débit des cours d'eau du bassin versant du lac du Bourget a été divisé par deux. De nombreuses petites sources ont disparu.
Le lac a perdu 900 millions de mètres cubes d'eau d'approvisionnement en dix ans ! Il pourrait même perdre le tiers de son volume d'approvisionnement en eau à plus long terme. Pour les cours d'eau, la conséquence est une concentration de la pollution, et les écosystèmes sont stressés.
Une situation qui va poser problème aux agriculteurs, dont certains doivent faire appel au réseau public pour arroser vergers ou cultures maraîchères. « Ici, dans les Alpes du Nord, nous n'avons pas l'habitude de gérer le manque d'eau », ajoute l'expert. Deux à trois retenues collinaires d'une capacité de 50.000 à 100.000 mètres cubes sont à l'étude dans le massif de l'Epine entre Chambéry et Aix-les-Bains. Ces investissements de 2 à 3 millions d'euros serviraient aux cultures maraîchères et à l'arboriculture. Comme dans le sud de la France !
Source © Les échos
13:42
La centrale de Chooz a déversé des milliers de litres d'acide sulfurique dans la Meuse, juste avant la frontière belge.
Cette pollution accidentelle date de la fin 2011. Une enquête de l'Autorité de sûreté nucléaire française a conclu à une négligence de la part d'EDF. Aujourd'hui, les associations environnementales déposent plainte. En Belgique, personne n'avait été informé de cette pollution.
Les bourgmestres des communes belges voisines de la centrale, comme Beauraing ou Hastière, tombent des nues. Ils n'étaient pas au courant de cette importante pollution.
"On constate, une fois de plus, que l'on est jamais informé en direct, que l'information c'est par bribes et morceaux et par la bande. Je n'ai pas eu l'occasion d'interroger le ministre de l'Environnement, Philippe Henry et voir avec lui s'il a reçu une information, ce qui m'étonnerait. Nous sommes quand même directement touchés puisque l'on est à quelques kilomètres de la frontière. On est tout près d'Hastière", explique Jean-Claude Maene, le bourgmestre de Beauraing.
L'accident s'est produit en décembre 2011. La centrale a déversé plusieurs milliers de litres d'acide sulfurique dans la Meuse (entre 250 et 600 litres par jour durant plusieurs semaines). L'acide sulfurique est utilisée pour le traitement anti-tartre des tours aéroréfrigérantes de la centrale. Il ne s'agit pas à proprement parler d'un accident nucléaire dans la mesure où la pollution n'est pas radioactive. Mais l'acide sulfurique peut provoquer des dégâts importants à la faune et la flore du fleuve.
Toutefois, l'Autorité de sûreté nucléaire française estime que, vu le débit de la Meuse à cette période de l'année (entre 200 et 700 m3 par seconde), le rejet n'aurait pas eu de conséquence sur la qualité de l'eau. Néanmoins, l'ASF a constaté "des négligences dans l'exploitation et la maintenance des équipements".
Plainte pour pollution
Sur la base de ces conclusions, le réseau d'associations "Sortir du nucléaire" vient de déposer une plainte devant la justice française pour pollution des eaux. Aucune mortalité anormale de poissons n'a été constatée à la suite de cet accident mais, constate le plaignant, l'infraction existe dès que des substances susceptibles de nuire à la santé et à la reproduction des poissons sont relâchées dans l'eau. Ce qui est incontestablement le cas de l'acide sulfurique.
La direction de la centrale de Chooz ne souhaite pas communiquer sur ce qui est qualifié "d'affaire en cours". Elle se défend d'avoir voulu cacher cette pollution. L'Agence de sûreté nucléaire aurait été avertie 24h après la découverte du problème. Et l'information a été délivrée à la Commission locale d'information de la centrale peu de temps après. Il faut dire que les termes de la communication n'incitaient pas à l'inquiétude. Il était question d'une "faible fuite" n'ayant eu "aucune incidence" sur la qualité des eaux de la Meuse.
La justice française appréciera.
Source © François Louis/ RTBF
Cette pollution accidentelle date de la fin 2011. Une enquête de l'Autorité de sûreté nucléaire française a conclu à une négligence de la part d'EDF. Aujourd'hui, les associations environnementales déposent plainte. En Belgique, personne n'avait été informé de cette pollution.
Les bourgmestres des communes belges voisines de la centrale, comme Beauraing ou Hastière, tombent des nues. Ils n'étaient pas au courant de cette importante pollution.
"On constate, une fois de plus, que l'on est jamais informé en direct, que l'information c'est par bribes et morceaux et par la bande. Je n'ai pas eu l'occasion d'interroger le ministre de l'Environnement, Philippe Henry et voir avec lui s'il a reçu une information, ce qui m'étonnerait. Nous sommes quand même directement touchés puisque l'on est à quelques kilomètres de la frontière. On est tout près d'Hastière", explique Jean-Claude Maene, le bourgmestre de Beauraing.
L'accident s'est produit en décembre 2011. La centrale a déversé plusieurs milliers de litres d'acide sulfurique dans la Meuse (entre 250 et 600 litres par jour durant plusieurs semaines). L'acide sulfurique est utilisée pour le traitement anti-tartre des tours aéroréfrigérantes de la centrale. Il ne s'agit pas à proprement parler d'un accident nucléaire dans la mesure où la pollution n'est pas radioactive. Mais l'acide sulfurique peut provoquer des dégâts importants à la faune et la flore du fleuve.
Toutefois, l'Autorité de sûreté nucléaire française estime que, vu le débit de la Meuse à cette période de l'année (entre 200 et 700 m3 par seconde), le rejet n'aurait pas eu de conséquence sur la qualité de l'eau. Néanmoins, l'ASF a constaté "des négligences dans l'exploitation et la maintenance des équipements".
Plainte pour pollution
Sur la base de ces conclusions, le réseau d'associations "Sortir du nucléaire" vient de déposer une plainte devant la justice française pour pollution des eaux. Aucune mortalité anormale de poissons n'a été constatée à la suite de cet accident mais, constate le plaignant, l'infraction existe dès que des substances susceptibles de nuire à la santé et à la reproduction des poissons sont relâchées dans l'eau. Ce qui est incontestablement le cas de l'acide sulfurique.
La direction de la centrale de Chooz ne souhaite pas communiquer sur ce qui est qualifié "d'affaire en cours". Elle se défend d'avoir voulu cacher cette pollution. L'Agence de sûreté nucléaire aurait été avertie 24h après la découverte du problème. Et l'information a été délivrée à la Commission locale d'information de la centrale peu de temps après. Il faut dire que les termes de la communication n'incitaient pas à l'inquiétude. Il était question d'une "faible fuite" n'ayant eu "aucune incidence" sur la qualité des eaux de la Meuse.
La justice française appréciera.
Source © François Louis/ RTBF
13:35
Sept personnes ont péri et une centaine ont été blessées au Paraguay et en Bolivie en raison d'une forte tempête qui a également balayé le nord de l'Argentine et le sud de l'Uruguay voisins.
Au Paraguay, quatre élèves d'une école de police sont morts dans leur sommeil lorsque le toit du bâtiment qui les abritait s'est effondré, dans la commune de Roque Alonso, près de la capitale, Asuncion. Quinze autres personnes ont été blessés dans cet accident. Dans la même localité, une jeune fille de 16 ans est morte écrasée par la chute du réservoir d'eau d'un centre commercial.
Les vents violents qui ont atteint jusqu'à 140 km/h ont causé une centaine de blessés et un nombre indéterminé de sans-abris dans la capitale et sa périphérie. De nombreux dégâts matériels et des coupures de courant ont également été constatées. 2000 habitations ont été sinistrées
En province, le vent et la grêle ont également causé de nombreux dégâts et le décès d'un nombre encore indéterminé de têtes de bétail. Selon le directeur des opérations du SEN, quelque 5.000 habitations ont été détruites dans plusieurs régions du pays.
En Bolivie, de fortes pluies ont provoqué une montée soudaine du niveau des cours d'eau dans la région de Santa Cruz, où une femme et son fils sont morts noyés lorsque leur véhicule s'est trouvé piégé par une crue.
Des vents violents et la grêle ont également balayé le nord-est argentin voisin et la capitale Buenos Aires, causant d'important dégâts matériels. Aucun blessé n'avait toutefois été enregistré à la mi-journée.
Plus à l'ouest, le sud de l'Uruguay et sa capitale Montevideo ont été placés en alerte rouge jusqu'à avec l'arrivée de la tempête accompagnée de vents ont soufflé jusqu'à 150 km/h, selon les prévisions météo.
De nombreuses routes, commerces et bâtiments administratifs ont été fermés et d'importants dégâts matériels ont déjà été répertoriés, avec notamment une centaine d'arbres arrachés par les rafales à Montevideo et quelque 100.000 personnes privées de courant dans l'ensemble du pays. Trois blessés avaient été enregistrés à la mi-journée et le port de Montevideo a été fermé jusqu'à nouvel ordre.
Source : AP
Au Paraguay, quatre élèves d'une école de police sont morts dans leur sommeil lorsque le toit du bâtiment qui les abritait s'est effondré, dans la commune de Roque Alonso, près de la capitale, Asuncion. Quinze autres personnes ont été blessés dans cet accident. Dans la même localité, une jeune fille de 16 ans est morte écrasée par la chute du réservoir d'eau d'un centre commercial.
Les vents violents qui ont atteint jusqu'à 140 km/h ont causé une centaine de blessés et un nombre indéterminé de sans-abris dans la capitale et sa périphérie. De nombreux dégâts matériels et des coupures de courant ont également été constatées. 2000 habitations ont été sinistrées
En province, le vent et la grêle ont également causé de nombreux dégâts et le décès d'un nombre encore indéterminé de têtes de bétail. Selon le directeur des opérations du SEN, quelque 5.000 habitations ont été détruites dans plusieurs régions du pays.
En Bolivie, de fortes pluies ont provoqué une montée soudaine du niveau des cours d'eau dans la région de Santa Cruz, où une femme et son fils sont morts noyés lorsque leur véhicule s'est trouvé piégé par une crue.
Des vents violents et la grêle ont également balayé le nord-est argentin voisin et la capitale Buenos Aires, causant d'important dégâts matériels. Aucun blessé n'avait toutefois été enregistré à la mi-journée.
Plus à l'ouest, le sud de l'Uruguay et sa capitale Montevideo ont été placés en alerte rouge jusqu'à avec l'arrivée de la tempête accompagnée de vents ont soufflé jusqu'à 150 km/h, selon les prévisions météo.
De nombreuses routes, commerces et bâtiments administratifs ont été fermés et d'importants dégâts matériels ont déjà été répertoriés, avec notamment une centaine d'arbres arrachés par les rafales à Montevideo et quelque 100.000 personnes privées de courant dans l'ensemble du pays. Trois blessés avaient été enregistrés à la mi-journée et le port de Montevideo a été fermé jusqu'à nouvel ordre.
Source : AP
mercredi 19 septembre 2012
23:47
Aux USA, les résultats de différentes enquêtes sanitaires privées révèlent que de nombreuses marques de riz ainsi que de nombreux produits coupes faim à base de riz contiennent de l'arsenic cancérigène a annoncé aujourd'hui la célèbre agence américaine "Food and Drug Administration and Consumer Reports" .
Le bureau du procureur général de l'état de l'Illinois a fait effectué ses propres analyses en laboratoire et en particulier sur des produits coupe-faim au riz destinés à la petite enfance: Elles révèlent des «niveaux inquiétants de chimies inorganiques toxiques tel que l'arsenic», a indiqué ce matin le bureau de l'état.
Actuellement, il n'existe pas de législation en vigueur concernant les niveaux d'arsenic dans les aliments aux USA.
Ces résultats ont donné l'occasion à Lisa Madigan, procureur général de l'Illinois, de lancer un appel d'urgence sanitaire et en particulier à destination de la même prestigieuse FDA pour qu'elle fixe rapidement une législation contraignante aux marques visés dans ces études. Elle réclame que la FDA lance immédiatement une campagne d'information et de mise en garde vers les consommateurs.
Elle rappelle que l'arsenic inorganique est classé comme produit cancérigène.
De son coté la FDA, a annoncé que des recherches fédérales étaient en cours pour évaluer les niveaux d'arsenic dans les riz distribués sur le territoire américain. Elle explique ne pas disposé "d'une base scientifique suffisante pour recommander des changements immédiats" et qu'elle «priorisait actuellement une évaluation plus approfondie", avant de faire, dés les résultats connus, des recommandations au public.
Les analyses de l'Illinois ont révélé une moyenne de 3,5 à 6,7 microgrammes d'arsenic inorganique dans une seule portion de riz, et en particulier sur les riz provenant du Texas, de la Louisiane ou du Missouri. Ces résultats restent compatibles avec des niveaux déjà retrouvés dans des études précédentes.
La FDA a affirmé qu'elle terminerait ses travaux d'ici la fin de l'année, afin de faire toute la lumière sur cette affaire.
© Nature Alerte
source Chicago Tribune
Le bureau du procureur général de l'état de l'Illinois a fait effectué ses propres analyses en laboratoire et en particulier sur des produits coupe-faim au riz destinés à la petite enfance: Elles révèlent des «niveaux inquiétants de chimies inorganiques toxiques tel que l'arsenic», a indiqué ce matin le bureau de l'état.
Actuellement, il n'existe pas de législation en vigueur concernant les niveaux d'arsenic dans les aliments aux USA.
Ces résultats ont donné l'occasion à Lisa Madigan, procureur général de l'Illinois, de lancer un appel d'urgence sanitaire et en particulier à destination de la même prestigieuse FDA pour qu'elle fixe rapidement une législation contraignante aux marques visés dans ces études. Elle réclame que la FDA lance immédiatement une campagne d'information et de mise en garde vers les consommateurs.
Elle rappelle que l'arsenic inorganique est classé comme produit cancérigène.
De son coté la FDA, a annoncé que des recherches fédérales étaient en cours pour évaluer les niveaux d'arsenic dans les riz distribués sur le territoire américain. Elle explique ne pas disposé "d'une base scientifique suffisante pour recommander des changements immédiats" et qu'elle «priorisait actuellement une évaluation plus approfondie", avant de faire, dés les résultats connus, des recommandations au public.
Les analyses de l'Illinois ont révélé une moyenne de 3,5 à 6,7 microgrammes d'arsenic inorganique dans une seule portion de riz, et en particulier sur les riz provenant du Texas, de la Louisiane ou du Missouri. Ces résultats restent compatibles avec des niveaux déjà retrouvés dans des études précédentes.
La FDA a affirmé qu'elle terminerait ses travaux d'ici la fin de l'année, afin de faire toute la lumière sur cette affaire.
© Nature Alerte
source Chicago Tribune
23:33
Un très important incendie de forêt comportant plusieurs foyers très étendus est en cours à l'Ouest de la ville de Wenatchee dans l'Etat de Washington. Les flammes ont déjà parcouru près de 13 500 hectares de végétation dans le comté de Chelan et n'est contenu qu'à hauteur de 22 % par les pompiers.
Un pompier a trouvé la mort en luttant contre le sinistre. Le feu ne menace pas de structures ou d'établissements humains.
Plus de 4000 soldats du feu aidés par des moyens de lutte aériens sont mobilisé sur ce feu qui a été déclenché par la foudre.
Le Gouverneur de l'Etat a décrété l'état d'urgence pour tous les comtés situés à l'Est de la chaîne des Cascades.
Source : USA Today
Un pompier a trouvé la mort en luttant contre le sinistre. Le feu ne menace pas de structures ou d'établissements humains.
Plus de 4000 soldats du feu aidés par des moyens de lutte aériens sont mobilisé sur ce feu qui a été déclenché par la foudre.
Le Gouverneur de l'Etat a décrété l'état d'urgence pour tous les comtés situés à l'Est de la chaîne des Cascades.
Source : USA Today
12:09
Des chercheurs français ont étudié secrètement, pendant deux ans, 200 rats nourris au maïs transgénique. Tumeurs, pathologies lourdes… une hécatombe. Et une bombe pour l'industrie OGM.
C’est une véritable bombe que lance, ce 19 septembre à 15 heures, la très sérieuse revue américaine "Food and Chemical Toxicology" - une référence en matière de toxicologie alimentaire - en publiant les résultats de l’expérimentation menée par l’équipe du français Gilles-Eric Séralini, professeur de biologie moléculaire à l'université de Caen. Une bombe à fragmentation : scientifique, sanitaire, politique et industrielle. Elle pulvérise en effet une vérité officielle : l’innocuité du maïs génétiquement modifié.
Lourdement toxique et souvent mortel
Même à faible dose, l’OGM étudié se révèle lourdement toxique et souvent mortel pour des rats. A tel point que, s’il s’agissait d’un médicament, il devrait être suspendu séance tenante dans l’attente de nouvelles investigations. Car c’est ce même OGM que l’on retrouve dans nos assiettes, à travers la viande, les œufs ou le lait.
En 2006, c’est comme un véritable thriller que commence cette recherche, dont le maître d’œuvre, Gilles-Eric Séralini, divulgue lui-même les conclusions dans un ouvrage à paraître la semaine prochaine ("Tous cobayes !", Flammarion, en librairie le 26 septembre).Nom de code In Vivo
Jusqu’en 2011, les chercheurs ont travaillé dans des conditions de quasi-clandestinité. Ils ont crypté leurs courriels comme au Pentagone, se sont interdit toute discussion téléphonique et ont même lancé une étude leurre tant ils craignaient un coup de Jarnac des multinationales de la semence.
Le récit de l’opération – nom de code In Vivo - évoque la très difficile récupération de semences de maïs OGM NK 603, propriété brevetée de Monsanto, par le truchement d’un lycée agricole canadien. Puis la récolte et le rapatriement des "gros sacs de jute" sur le port du Havre fin 2007, avant la fabrication de croquettes dans le secret le plus total et la sélection de deux cents rats de laboratoires dits "Sprague Dawley". Bilan ? Glaçant : "Après moins d’un an de menus différenciés au maïs OGM, confie le professeur Séralini, c’était une hécatombe parmi nos rats, dont je n’avais pas imaginé l’ampleur".
Tous les groupes de rats, qu’ils soient nourris avec le maïs OGM traité ou non au Roundup, l'herbicide de Monsanto, ou encore alimentés avec une eau contenant de faibles doses d’herbicide présent dans les champs OGM, sont frappés par une multitude de pathologies lourdes au 13e mois de l’expérience. Chez les femelles, cela se manifeste par des explosions en chaine de tumeurs mammaires qui atteignent parfois jusqu’à 25% de leur poids. Chez les mâles, ce sont les organes dépurateurs, le foie et les reins, qui sont atteints d’anomalies marquées ou sévères. Avec une fréquence deux à cinq fois plus importante que pour les rongeurs nourris au maïs sans OGM.
Comparaison implacable : les rats OGM déclenchent donc de deux à trois fois plus de tumeurs que les rats non OGM quel que soit leur sexe. Au début du 24° mois, c’est-à-dire à la fin de leur vie, de 50% à 80% des femelles OGM sont touchées contre seulement 30% chez les non-OGM.
Surtout, les tumeurs surviennent nettement plus vite chez les rats OGM : vingt mois plus tôt chez les mâles, trois mois plus tôt chez les femelles. Pour un animal qui bénéficie de deux ans d’espérance de vie, l’écart est considérable. A titre de comparaison, un an pour un rongeur, c’est à peu près l’équivalent d’une quarantaine d’années pour un homme…
Exiger des comptes
C’est forte de ces conclusions que Corinne Lepage, dans un livre qui paraît vendredi 21 septembre ("La vérité sur les OGM, c’est notre affaire", Editions Charles Léopold Mayer), entend bien exiger des comptes auprès des politiques et des experts, français et européens, des agences sanitaires et de la Commission de Bruxelles, qui se sont si longtemps opposés et par tous les moyens au principe d’une étude de longue durée sur l'impact physiologique des OGM.
Cette bataille, l’ex-ministre de l’Ecologie et première vice-présidente de la commission Environnement, Santé publique et Sécurité alimentaire à Strasbourg, la mène depuis quinze ans au sein du Criigen (Comité de Recherche et d’Information indépendantes sur le Génie génétique) avec Joël Spiroux et Gilles-Eric Séralini. Une simple association 1901 qui a pourtant été capable de réunir de bout en bout les fonds de cette recherche (3,2 millions d’euros) que ni l’Inra, ni le CNRS, ni aucun organisme public n’avaient jugé judicieux d’entreprendre.
Une étude financée par Auchan et Carrefour
Comment ? Autre surprise : en sollicitant la Fondation suisse Charles Léopold Mayer. Mais aussi les patrons de la grande distribution (Carrefour, Auchan..), qui se sont réunis pour l'occasion en association. Depuis la vache folle, ces derniers veulent en effet se prémunir de tout nouveau scandale alimentaire. A tel point que c’est Gérard Mulliez, fondateur du groupe Auchan, qui a débloqué les premiers financements.
L’étude du professeur Séralini laisse donc présager une nouvelle guerre meurtrière entre pro et anti-OGM. Les agences sanitaires exigeront-elles de toute urgence des études analogues pour vérifier les conclusions des scientifiques français ? Ce serait bien le moins. Monsanto, la plus grande firme mondiale de semences transgéniques, laissera-t-elle faire ? Peu probable : sa survie serait en jeu. Pour une seule plante OGM, il y a une centaine de variétés. Ce qui impliquerait au moins une dizaine d'études de 100 à 150 millions d’euros chacune !
Le temps de la vérité
Sauf que, dans cette nouvelle confrontation, le débat ne pourra plus s’enliser comme par le passé. Dés le 26 septembre, chacun pourra voir au cinéma le film choc de Jean-Paul Jaud, "Tous Cobayes ?", adapté du livre de Gilles-Eric Séralini, et les terribles images des rats étouffant dans leurs tumeurs. Des images qui vont faire le tour de la planète et d’internet, puisqu'elles seront diffusées sur Canal+ (au "Grand Journal" du 19 septembre) et sur France 5 (le 16 octobre dans un documentaire). Pour les OGM, l’ère du doute s’achève. Le temps de la vérité commence.
Source: © Par Guillaume Malaurie / Le nouvel Observateur
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Dans l’Obs : oui, les OGM sont des poisons par LeNouvelObservateur
Ajout 23 h 00
....De très nombreuses réactions....
José Bové, militant anti-OGM de la première heure et leader de la Confédération paysanne, réagit.
Votre première réaction ?
- Ce qui est sûr, c’est que cette étude est une première. Qu’elle est à ma connaissance de qualité scientifique manifestement irréprochable. Et que ce que l’on pressentait, c’est à dire la toxicité des plantes transgéniques, se vérifie quand on prend la peine d’aller voir. Bien sûr les industriels agro-semenciers vont dire que ce n’est qu’une étude et qu’il en faut d’autres. Eh bien qu’on en fasse d’autres ! Et même beaucoup !
Pour l’heure, vous demandez des mesures immédiates ?
- Oui, j’ai appelé ce matin le Commissaire européen John Dalli chargé de la Santé et de la Politique des consommateurs. Je lui ai demandé que soient interdits les deux OGM autorisés dans l’Union Européenne [le maïs Monsanto 810 et la pomme de terre Amiflora, NDLR]. Je lui ai demandé également la suspension des importations de soja et de maïs OGM des Etats-Unis du Brésil ou d’Argentine.
Et s’agissant des agences sanitaires ?
- Je vois régulièrement la directrice de l’Agence européenne de sécurité des aliments (Efsa), Catherine Geslain-Lanéelle. Et je lui dis depuis longtemps que les évaluations disponibles jusque là sont lacunaires. Pas au niveau. Je crois qu’il faut désormais récuser le "principe d’équivalence en substance" qui prévaut au Canada, aux Etats-Unis et dans les instances du commerce international. Non, un maïs OGM et un maïs naturel, ce n’est pas la même chose. Il ne suffit pas d’observer que les propriétés nutritives sont identiques. Ce principe a la même valeur scientifique que celui qui prétendait que la terre était plate au Moyen-âge.
nouvelle observateur
Le député Philippe Martin (PS), grand pourfendeur des OGM, a estimé mercredi qu'une nouvelle étude sur les effets toxiques des organismes génétiquement modifiés changeait complètement la donne dans l'opposition entre la France et l'Europe sur le sujet.
Jusqu'alors, le gouvernement français a régulièrement été désavoué par les autorités européennes qui disaient toujours: vous n'apportez pas d'élément scientifique qui démontre le caractère dangereux des OGM, a dit à l'AFP M. Martin, président du conseil général d'un département (le Gers) pionnier contre les OGM selon lui.
J'ai passé ma vie de combat à être battu dans cette affaire-là, a-t-il dit.
Ce qui change tout aujourd'hui, c'est que, pour la première fois, on a cette étude scientifique, et on va pouvoir, auprès de la Commission européenne, non seulement renforcer notre souhait de ne pas avoir d'OGM en France, mais aussi porter le débat au niveau européen et faire en sorte que cette interdiction s'étende à tous les pays de l'Union européenne, a-t-il dit.
Il a pressé le gouvernement de se saisir de l'étude pour adosser sa demande de moratoire sur le territoire français de toutes les cultures d'organismes génétiquement modifiés. Le moratoire actuel ne concerne que le maïs MON810 de Monsanto.
M. Martin réagissait à la publication par la Revue internationale de toxicologie alimentaire Food and Chemical Toxicology d'une étude soulignant la toxicité de maïs OGM sur des rats nourris pendant deux ans, qui meurent plus jeunes et souffrent plus souvent de cancers que les autres.
(©AFP / 19 septembre 2012 16h10)
Le Gouvernement
Maïs OGM NK 603 : Marisol TOURAINE, Delphine BATHO et Stéphane LE FOLL saisissent immédiatement l’ANSES
Paris
19/09/2012
Ministère des Affaires sociales
et de la Santé
Ministère de l’Écologie,
du Développement durable
et de l’Énergie
Ministère de l’Agriculture,
de l’Agroalimentaire
et de la Forêt
Le Gouvernement a pris connaissance des informations, rendues publiques aujourd’hui, sur l’étude menée par des chercheurs français, mettant en cause l’innocuité à long terme du maïs transgénique NK 603 sur les rats.
Les conclusions de cette étude font l’objet d’une saisine immédiate de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire. Elles feront également l’objet d’une analyse par le Haut Conseil des Biotechnologies. Elles seront également transmises en urgence à l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments. En fonction de l’avis de l’ANSES, le Gouvernement demandera aux autorités européennes de prendre toutes les mesures nécessaires en termes de protection de la santé humaine et animale, mesures qui pourront aller jusqu’à suspendre en urgence l’autorisation d’importation dans l’Union européenne du mais NK 603, dans l’attente d’un réexamen de ce produit sur la base de méthodes d’évaluation renforcées.
Cette étude semble confirmer l’insuffisance des études toxicologiques exigées par la règlementation communautaire en matière d’autorisation de mise sur le marché de produits transgéniques. Elle valide la position de précaution prise par le Gouvernement français sur le moratoire des cultures OGM.
Le Gouvernement demande aux autorités européennes de renforcer dans les meilleurs délais et de façon significative l’évaluation des risques sanitaires et environnementaux.
La députée écologiste Laurence Abeille a appelé mercredi à une interdiction totale de l'importation, de la production et de la commercialisation d'OGM à des fins alimentaires, jugeant, au vu d'une récente étude, que ne pas agir de toute urgence serait totalement irresponsable.
L'étude du professeur Séralini publiée par la revue américaine Food and Chemical Toxicology prouve enfin ce que les écologistes affirment depuis des années: les OGM sont des poisons. Il n'est plus possible de nier leur forte toxicité, écrit-elle dans un communiqué, en soulignant que les écologistes réclament depuis des années l'application du principe de précaution.
Elle demande que l'importation, la production et la commercialisation des OGM à des fins alimentaires fassent l'objet d'une interdiction totale, en France et dans le monde, de façon urgente.
On est bien au-delà du principe de précaution qui impose d'agir lorsque des doutes existent. Nous n'avons plus de doutes, nous avons des certitudes!, lance cette élue du Val-de-Marne.
La France a réclamé mercredi des règles claires sur le droit des Etats à produire ou pas des OGM et sur les conditions de leur mise en culture en Europe, après la publication mercredi d'une étude choc montrant une surmortalité rapide de rats nourris avec un maïs génétiquement modifié.
(©AFP / 19 septembre 2012 17h50)
Toxicité des OGM: trop tôt pour commenter l'étude française, selon Monsanto
LYON - Le géant américain de l'agroalimentaire Monsanto a estimé mercredi qu'il était trop tôt pour faire un commentaire sérieux sur l'étude française, menée dans le plus grand secret, démontrant la toxicité d'un de ses maïs génétiquement modifiés.
Il est trop tôt pour faire un commentaire sérieux, car il faut évaluer la publication. Dès qu'elle sera disponible, nos experts se pencheront dessus pour l'évaluer scientifiquement, a déclaré à l'AFP un porte-parole du groupe en France.
Selon lui, Monsanto n'a pas encore pris connaissance de l'étude réalisée par l'équipe de Gilles-Eric Séralini, professeur de biologie moléculaire à l'Université de Caen, recensant des pathologies lourdes, notamment des tumeurs, chez des rats nourris avec du maïs génétiquement modifié.
Cette étude, dévoilée dans la presse et qui devait être mise en ligne mercredi à 15H00 par la revue Food and Chemical Toxicology, suit trois grands groupes de rats: un groupe nourri avec du maïs non OGM et non traité, un nourri avec du maïs OGM NK603 commercialisé par Monsanto, et le dernier avec ce même maïs traité au Roundup, herbicide également vendu par Monsanto.
La mortalité est bien plus rapide et plus forte parmi ces deux derniers groupes de rats, relèvent les chercheurs français.
Le porte-parole de Monsanto, tout en se réservant une réponse ultérieure sur le fond, relève que plus de 300 études sur l'alimentation animale, parues dans des revues à comité de lecture, ont confirmé que l'alimentation OGM est aussi sûre que l'alimentation non-OGM.
On aurait trouvé beaucoup plus crédible de la part des auteurs qu'avant de se répandre dans la presse avec des propos anxiogènes, ils se confrontent avec d'autres comités d'experts pour mesurer la robustesse de leur étude, souligne-t-il par ailleurs.
(©AFP / 19 septembre 2012 17h25)
Paris et Bruxelles se penchent sur une étude alarmante sur les OGM
Paris et Bruxelles ont saisi mercredi leurs autorités sanitaires respectives après la publication le jour même d'une étude choc de chercheurs français montrant des tumeurs grosses comme des balles de ping-pong sur des rats nourris avec un maïs OGM de Monsanto importé en Europe.
La Commission européenne a annoncé en début d'après-midi le gel de l'examen de la demande de renouvellement de l'autorisation de culture accordée à Monsanto pour un autre OGM, le MON 810, en attendant l'avis de l'Agence européenne de sécurité des aliments (EFSA) sur l'étude rendue publique dans la matinée.
Le MON 810 est l'un des deux seuls OGM dont la culture est autorisée en Europe. L'autre est une pomme de terre.
Bruxelles a promis de tirer toutes les conséquences si l'EFSA estime qu'il ressort des faits scientifiques nouveaux de cette expérience d'envergure sur le NK 603, publiée dans la revue Food and Chemical Toxicology et dirigée par le professeur Gilles-Eric Séralini de l'université de Caen.
Paris, qui bataille depuis des mois auprès de l'Union européenne contre la culture d'OGM en Europe, a de son côté saisi l'Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (Anses).
Le gouvernement français se dit prêt, en fonction de son avis, à demander à Bruxelles des mesures qui pourront aller jusqu'à suspendre en urgence l'autorisation d'importation dans l'Union européenne du mais NK 603.
Mais ses alliés d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV) veulent beaucoup plus et ont demandé la suspension des importations de tous les OGM.
Cela implique une politique de production des protéines en Europe car nos bêtes dépendent à 25 à 30% du soja américain en grande majorité transgénique, a ajouté le vice-président EELV du conseil régional et de la Confédération paysanne François Dufour, condamné en appel à Poitiers pour des fauchages.
Interrogée par l'AFP, la ministre EELV Cécile Duflot a estimé que cette étude alerte légitimement la communauté scientifique.
Pour ses auteurs, il s'agit d'une première mondiale, alarmante car ils ont évalué l'impact sur la santé d'un OGM et d'un pesticide plus longuement et complètement que les gouvernements et les industriels ne l'ont fait, a dit à l'AFP Gilles-Eric Séralini, qui est ou a été expert dans 30 pays sur le sujet.
Les autorisations de commercialisation sont délivrées le plus souvent sur la base de tests sur 90 jours par les industriels, selon le scientifique qui pilote l'équipe qui a le plus publié au monde sur les OGM.
Là, dans le plus grand secret, les chercheurs ont suivi pendant deux ans un groupe de rats témoins ainsi que 200 rats qu'ils ont répartis en trois grands groupes: le premier a été nourri avec un maïs OGM NK603 seul, le second avec ce maïs OGM traité au Roundup, herbicide le plus utilisé au monde, et le troisième avec du maïs non OGM traité avec cet herbicide.
Le maïs était introduit au sein d'un régime équilibré dans des proportions représentatives du régime alimentaire américain.
Les résultats révèlent des mortalités bien plus rapides et plus fortes au cours de la consommation de chacun des deux produits, résume le chercheur.
L'étude est disponible moyennant 31,50 euros sur http://www.sciencedirect.com/science/journal/aip/02786915.
Si les universitaires ont travaillé en même temps sur le maïs OGM NK603 et le Roundup, deux produits commercialisés par Monsanto, c'est que les OGM agricoles sont modifiés pour tolérer ou produire des pesticides: 100% des OGM cultivés à grande échelle en 2011 sont des plantes à pesticides, dit M. Séralini.
Mortalité deux à trois fois plus élevée
Sur le total des trois groupes de l'échantillon, les universitaires ont observé par exemple une mortalité deux à trois fois plus élevée chez les femelles et deux à trois fois plus de tumeurs chez les rats des deux sexes.
A la dose la plus faible de Roundup (...) on observe 2,5 fois plus de tumeurs mammaires, souligne le professeur.
Le crime, c'est que ça n'ait pas été testé avant, que les autorités sanitaires n'aient pas exigé des tests plus longs alors qu'on est à 15 ans de commercialisation des OGM dans le monde, a commenté M. Séralini.
Ce n'est pas l'avis de l'Association française des biotechnologies végétales (AFBV), selon laquelle de nombreuses études à long terme des OGM (...) n'ont jamais révélé d'effets toxiques. Son président Marc Fellous avait été condamné en 2011 pour avoir diffamé M. Séralini.
Pour Monsanto, il est trop tôt pour commenter.
L'étude a coûté plus de 3 millions d'euros, financés notamment par les fondations Ceres et la Fondation Charles Leopold Meyer pour le progrès pour l'homme. Les fonds ont été gérés par le Comité de recherche et d'information indépendantes sur le génie génétique (Criigen), indépendant des compagnies de biotechnologies et dont M. Séralini préside le conseil scientifique.
L'étude doit s'accompagner le 26 septembre d'un film, Tous cobayes, qui rend compte de cette expérience, ainsi que d'un livre chez Flammarion.
(©AFP / 19 septembre 2012 19h49)
Greenpeace et FNE appellent à revoir les protocoles d'évaluation des OGM
PARIS - Greenpeace et France Nature Environnement (FNE) ont plaidé mercredi pour une réforme des protocoles d'évaluation des organismes génétiquement modifiés (OGM) après la publication d'une étude concluant à la toxicité d'un maïs OGM testé pendant deux ans sur des rats.
Cette étude renforce considérablement les inquiétudes portant sur les impacts négatifs des OGM sur la santé humaine et animale, a estimé dans un communiqué Anaïs Fourest, chargée de campagne OGM à Greenpeace.
L'Union européenne doit décréter un moratoire sur tous les OGM résistants aux herbicides en Europe, selon l'ONG.
Greenpeace plaide surtout pour une réforme de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), chargée d'évaluer les OGM, afin de protéger les citoyens européens et de cesser de servir les intérêts commerciaux exclusifs des entreprises de biotechnologie.
Pour France Nature Environnement (FNE), l'étude menée par Gilles-Eric Séralini, professeur à l'université de Caen, constitue une très sérieuse remise en cause de la fiabilité des protocoles d'évaluation mis en place par l'industrie agroalimentaire.
Générations futures, une association luttant contre les pesticides et les OGM, demande pour sa part que de telles études sur rats pendant deux ans soient immédiatement rendues obligatoires au niveau européen (...) et non pas seulement sur un durée de quelques mois, comme cela est pratiqué actuellement.
(©AFP / 19 septembre 2012 19h08)
C’est une véritable bombe que lance, ce 19 septembre à 15 heures, la très sérieuse revue américaine "Food and Chemical Toxicology" - une référence en matière de toxicologie alimentaire - en publiant les résultats de l’expérimentation menée par l’équipe du français Gilles-Eric Séralini, professeur de biologie moléculaire à l'université de Caen. Une bombe à fragmentation : scientifique, sanitaire, politique et industrielle. Elle pulvérise en effet une vérité officielle : l’innocuité du maïs génétiquement modifié.
Lourdement toxique et souvent mortel
Même à faible dose, l’OGM étudié se révèle lourdement toxique et souvent mortel pour des rats. A tel point que, s’il s’agissait d’un médicament, il devrait être suspendu séance tenante dans l’attente de nouvelles investigations. Car c’est ce même OGM que l’on retrouve dans nos assiettes, à travers la viande, les œufs ou le lait.
En 2006, c’est comme un véritable thriller que commence cette recherche, dont le maître d’œuvre, Gilles-Eric Séralini, divulgue lui-même les conclusions dans un ouvrage à paraître la semaine prochaine ("Tous cobayes !", Flammarion, en librairie le 26 septembre).Nom de code In Vivo
Jusqu’en 2011, les chercheurs ont travaillé dans des conditions de quasi-clandestinité. Ils ont crypté leurs courriels comme au Pentagone, se sont interdit toute discussion téléphonique et ont même lancé une étude leurre tant ils craignaient un coup de Jarnac des multinationales de la semence.
Le récit de l’opération – nom de code In Vivo - évoque la très difficile récupération de semences de maïs OGM NK 603, propriété brevetée de Monsanto, par le truchement d’un lycée agricole canadien. Puis la récolte et le rapatriement des "gros sacs de jute" sur le port du Havre fin 2007, avant la fabrication de croquettes dans le secret le plus total et la sélection de deux cents rats de laboratoires dits "Sprague Dawley". Bilan ? Glaçant : "Après moins d’un an de menus différenciés au maïs OGM, confie le professeur Séralini, c’était une hécatombe parmi nos rats, dont je n’avais pas imaginé l’ampleur".
Tous les groupes de rats, qu’ils soient nourris avec le maïs OGM traité ou non au Roundup, l'herbicide de Monsanto, ou encore alimentés avec une eau contenant de faibles doses d’herbicide présent dans les champs OGM, sont frappés par une multitude de pathologies lourdes au 13e mois de l’expérience. Chez les femelles, cela se manifeste par des explosions en chaine de tumeurs mammaires qui atteignent parfois jusqu’à 25% de leur poids. Chez les mâles, ce sont les organes dépurateurs, le foie et les reins, qui sont atteints d’anomalies marquées ou sévères. Avec une fréquence deux à cinq fois plus importante que pour les rongeurs nourris au maïs sans OGM.
Comparaison implacable : les rats OGM déclenchent donc de deux à trois fois plus de tumeurs que les rats non OGM quel que soit leur sexe. Au début du 24° mois, c’est-à-dire à la fin de leur vie, de 50% à 80% des femelles OGM sont touchées contre seulement 30% chez les non-OGM.
Surtout, les tumeurs surviennent nettement plus vite chez les rats OGM : vingt mois plus tôt chez les mâles, trois mois plus tôt chez les femelles. Pour un animal qui bénéficie de deux ans d’espérance de vie, l’écart est considérable. A titre de comparaison, un an pour un rongeur, c’est à peu près l’équivalent d’une quarantaine d’années pour un homme…
Exiger des comptes
C’est forte de ces conclusions que Corinne Lepage, dans un livre qui paraît vendredi 21 septembre ("La vérité sur les OGM, c’est notre affaire", Editions Charles Léopold Mayer), entend bien exiger des comptes auprès des politiques et des experts, français et européens, des agences sanitaires et de la Commission de Bruxelles, qui se sont si longtemps opposés et par tous les moyens au principe d’une étude de longue durée sur l'impact physiologique des OGM.
Cette bataille, l’ex-ministre de l’Ecologie et première vice-présidente de la commission Environnement, Santé publique et Sécurité alimentaire à Strasbourg, la mène depuis quinze ans au sein du Criigen (Comité de Recherche et d’Information indépendantes sur le Génie génétique) avec Joël Spiroux et Gilles-Eric Séralini. Une simple association 1901 qui a pourtant été capable de réunir de bout en bout les fonds de cette recherche (3,2 millions d’euros) que ni l’Inra, ni le CNRS, ni aucun organisme public n’avaient jugé judicieux d’entreprendre.
Une étude financée par Auchan et Carrefour
Comment ? Autre surprise : en sollicitant la Fondation suisse Charles Léopold Mayer. Mais aussi les patrons de la grande distribution (Carrefour, Auchan..), qui se sont réunis pour l'occasion en association. Depuis la vache folle, ces derniers veulent en effet se prémunir de tout nouveau scandale alimentaire. A tel point que c’est Gérard Mulliez, fondateur du groupe Auchan, qui a débloqué les premiers financements.
L’étude du professeur Séralini laisse donc présager une nouvelle guerre meurtrière entre pro et anti-OGM. Les agences sanitaires exigeront-elles de toute urgence des études analogues pour vérifier les conclusions des scientifiques français ? Ce serait bien le moins. Monsanto, la plus grande firme mondiale de semences transgéniques, laissera-t-elle faire ? Peu probable : sa survie serait en jeu. Pour une seule plante OGM, il y a une centaine de variétés. Ce qui impliquerait au moins une dizaine d'études de 100 à 150 millions d’euros chacune !
Le temps de la vérité
Sauf que, dans cette nouvelle confrontation, le débat ne pourra plus s’enliser comme par le passé. Dés le 26 septembre, chacun pourra voir au cinéma le film choc de Jean-Paul Jaud, "Tous Cobayes ?", adapté du livre de Gilles-Eric Séralini, et les terribles images des rats étouffant dans leurs tumeurs. Des images qui vont faire le tour de la planète et d’internet, puisqu'elles seront diffusées sur Canal+ (au "Grand Journal" du 19 septembre) et sur France 5 (le 16 octobre dans un documentaire). Pour les OGM, l’ère du doute s’achève. Le temps de la vérité commence.
Source: © Par Guillaume Malaurie / Le nouvel Observateur
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Dans l’Obs : oui, les OGM sont des poisons par LeNouvelObservateur
Ajout 23 h 00
....De très nombreuses réactions....
José Bové, militant anti-OGM de la première heure et leader de la Confédération paysanne, réagit.
Votre première réaction ?
- Ce qui est sûr, c’est que cette étude est une première. Qu’elle est à ma connaissance de qualité scientifique manifestement irréprochable. Et que ce que l’on pressentait, c’est à dire la toxicité des plantes transgéniques, se vérifie quand on prend la peine d’aller voir. Bien sûr les industriels agro-semenciers vont dire que ce n’est qu’une étude et qu’il en faut d’autres. Eh bien qu’on en fasse d’autres ! Et même beaucoup !
Pour l’heure, vous demandez des mesures immédiates ?
- Oui, j’ai appelé ce matin le Commissaire européen John Dalli chargé de la Santé et de la Politique des consommateurs. Je lui ai demandé que soient interdits les deux OGM autorisés dans l’Union Européenne [le maïs Monsanto 810 et la pomme de terre Amiflora, NDLR]. Je lui ai demandé également la suspension des importations de soja et de maïs OGM des Etats-Unis du Brésil ou d’Argentine.
Et s’agissant des agences sanitaires ?
- Je vois régulièrement la directrice de l’Agence européenne de sécurité des aliments (Efsa), Catherine Geslain-Lanéelle. Et je lui dis depuis longtemps que les évaluations disponibles jusque là sont lacunaires. Pas au niveau. Je crois qu’il faut désormais récuser le "principe d’équivalence en substance" qui prévaut au Canada, aux Etats-Unis et dans les instances du commerce international. Non, un maïs OGM et un maïs naturel, ce n’est pas la même chose. Il ne suffit pas d’observer que les propriétés nutritives sont identiques. Ce principe a la même valeur scientifique que celui qui prétendait que la terre était plate au Moyen-âge.
nouvelle observateur
Le député Philippe Martin (PS), grand pourfendeur des OGM, a estimé mercredi qu'une nouvelle étude sur les effets toxiques des organismes génétiquement modifiés changeait complètement la donne dans l'opposition entre la France et l'Europe sur le sujet.
Jusqu'alors, le gouvernement français a régulièrement été désavoué par les autorités européennes qui disaient toujours: vous n'apportez pas d'élément scientifique qui démontre le caractère dangereux des OGM, a dit à l'AFP M. Martin, président du conseil général d'un département (le Gers) pionnier contre les OGM selon lui.
J'ai passé ma vie de combat à être battu dans cette affaire-là, a-t-il dit.
Ce qui change tout aujourd'hui, c'est que, pour la première fois, on a cette étude scientifique, et on va pouvoir, auprès de la Commission européenne, non seulement renforcer notre souhait de ne pas avoir d'OGM en France, mais aussi porter le débat au niveau européen et faire en sorte que cette interdiction s'étende à tous les pays de l'Union européenne, a-t-il dit.
Il a pressé le gouvernement de se saisir de l'étude pour adosser sa demande de moratoire sur le territoire français de toutes les cultures d'organismes génétiquement modifiés. Le moratoire actuel ne concerne que le maïs MON810 de Monsanto.
M. Martin réagissait à la publication par la Revue internationale de toxicologie alimentaire Food and Chemical Toxicology d'une étude soulignant la toxicité de maïs OGM sur des rats nourris pendant deux ans, qui meurent plus jeunes et souffrent plus souvent de cancers que les autres.
(©AFP / 19 septembre 2012 16h10)
Le Gouvernement
Maïs OGM NK 603 : Marisol TOURAINE, Delphine BATHO et Stéphane LE FOLL saisissent immédiatement l’ANSES
Paris
19/09/2012
Ministère des Affaires sociales
et de la Santé
Ministère de l’Écologie,
du Développement durable
et de l’Énergie
Ministère de l’Agriculture,
de l’Agroalimentaire
et de la Forêt
Le Gouvernement a pris connaissance des informations, rendues publiques aujourd’hui, sur l’étude menée par des chercheurs français, mettant en cause l’innocuité à long terme du maïs transgénique NK 603 sur les rats.
Les conclusions de cette étude font l’objet d’une saisine immédiate de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire. Elles feront également l’objet d’une analyse par le Haut Conseil des Biotechnologies. Elles seront également transmises en urgence à l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments. En fonction de l’avis de l’ANSES, le Gouvernement demandera aux autorités européennes de prendre toutes les mesures nécessaires en termes de protection de la santé humaine et animale, mesures qui pourront aller jusqu’à suspendre en urgence l’autorisation d’importation dans l’Union européenne du mais NK 603, dans l’attente d’un réexamen de ce produit sur la base de méthodes d’évaluation renforcées.
Cette étude semble confirmer l’insuffisance des études toxicologiques exigées par la règlementation communautaire en matière d’autorisation de mise sur le marché de produits transgéniques. Elle valide la position de précaution prise par le Gouvernement français sur le moratoire des cultures OGM.
Le Gouvernement demande aux autorités européennes de renforcer dans les meilleurs délais et de façon significative l’évaluation des risques sanitaires et environnementaux.
La députée écologiste Laurence Abeille a appelé mercredi à une interdiction totale de l'importation, de la production et de la commercialisation d'OGM à des fins alimentaires, jugeant, au vu d'une récente étude, que ne pas agir de toute urgence serait totalement irresponsable.
L'étude du professeur Séralini publiée par la revue américaine Food and Chemical Toxicology prouve enfin ce que les écologistes affirment depuis des années: les OGM sont des poisons. Il n'est plus possible de nier leur forte toxicité, écrit-elle dans un communiqué, en soulignant que les écologistes réclament depuis des années l'application du principe de précaution.
Elle demande que l'importation, la production et la commercialisation des OGM à des fins alimentaires fassent l'objet d'une interdiction totale, en France et dans le monde, de façon urgente.
On est bien au-delà du principe de précaution qui impose d'agir lorsque des doutes existent. Nous n'avons plus de doutes, nous avons des certitudes!, lance cette élue du Val-de-Marne.
La France a réclamé mercredi des règles claires sur le droit des Etats à produire ou pas des OGM et sur les conditions de leur mise en culture en Europe, après la publication mercredi d'une étude choc montrant une surmortalité rapide de rats nourris avec un maïs génétiquement modifié.
(©AFP / 19 septembre 2012 17h50)
Toxicité des OGM: trop tôt pour commenter l'étude française, selon Monsanto
LYON - Le géant américain de l'agroalimentaire Monsanto a estimé mercredi qu'il était trop tôt pour faire un commentaire sérieux sur l'étude française, menée dans le plus grand secret, démontrant la toxicité d'un de ses maïs génétiquement modifiés.
Il est trop tôt pour faire un commentaire sérieux, car il faut évaluer la publication. Dès qu'elle sera disponible, nos experts se pencheront dessus pour l'évaluer scientifiquement, a déclaré à l'AFP un porte-parole du groupe en France.
Selon lui, Monsanto n'a pas encore pris connaissance de l'étude réalisée par l'équipe de Gilles-Eric Séralini, professeur de biologie moléculaire à l'Université de Caen, recensant des pathologies lourdes, notamment des tumeurs, chez des rats nourris avec du maïs génétiquement modifié.
Cette étude, dévoilée dans la presse et qui devait être mise en ligne mercredi à 15H00 par la revue Food and Chemical Toxicology, suit trois grands groupes de rats: un groupe nourri avec du maïs non OGM et non traité, un nourri avec du maïs OGM NK603 commercialisé par Monsanto, et le dernier avec ce même maïs traité au Roundup, herbicide également vendu par Monsanto.
La mortalité est bien plus rapide et plus forte parmi ces deux derniers groupes de rats, relèvent les chercheurs français.
Le porte-parole de Monsanto, tout en se réservant une réponse ultérieure sur le fond, relève que plus de 300 études sur l'alimentation animale, parues dans des revues à comité de lecture, ont confirmé que l'alimentation OGM est aussi sûre que l'alimentation non-OGM.
On aurait trouvé beaucoup plus crédible de la part des auteurs qu'avant de se répandre dans la presse avec des propos anxiogènes, ils se confrontent avec d'autres comités d'experts pour mesurer la robustesse de leur étude, souligne-t-il par ailleurs.
(©AFP / 19 septembre 2012 17h25)
Paris et Bruxelles se penchent sur une étude alarmante sur les OGM
Paris et Bruxelles ont saisi mercredi leurs autorités sanitaires respectives après la publication le jour même d'une étude choc de chercheurs français montrant des tumeurs grosses comme des balles de ping-pong sur des rats nourris avec un maïs OGM de Monsanto importé en Europe.
La Commission européenne a annoncé en début d'après-midi le gel de l'examen de la demande de renouvellement de l'autorisation de culture accordée à Monsanto pour un autre OGM, le MON 810, en attendant l'avis de l'Agence européenne de sécurité des aliments (EFSA) sur l'étude rendue publique dans la matinée.
Le MON 810 est l'un des deux seuls OGM dont la culture est autorisée en Europe. L'autre est une pomme de terre.
Bruxelles a promis de tirer toutes les conséquences si l'EFSA estime qu'il ressort des faits scientifiques nouveaux de cette expérience d'envergure sur le NK 603, publiée dans la revue Food and Chemical Toxicology et dirigée par le professeur Gilles-Eric Séralini de l'université de Caen.
Paris, qui bataille depuis des mois auprès de l'Union européenne contre la culture d'OGM en Europe, a de son côté saisi l'Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (Anses).
Le gouvernement français se dit prêt, en fonction de son avis, à demander à Bruxelles des mesures qui pourront aller jusqu'à suspendre en urgence l'autorisation d'importation dans l'Union européenne du mais NK 603.
Mais ses alliés d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV) veulent beaucoup plus et ont demandé la suspension des importations de tous les OGM.
Cela implique une politique de production des protéines en Europe car nos bêtes dépendent à 25 à 30% du soja américain en grande majorité transgénique, a ajouté le vice-président EELV du conseil régional et de la Confédération paysanne François Dufour, condamné en appel à Poitiers pour des fauchages.
Interrogée par l'AFP, la ministre EELV Cécile Duflot a estimé que cette étude alerte légitimement la communauté scientifique.
Pour ses auteurs, il s'agit d'une première mondiale, alarmante car ils ont évalué l'impact sur la santé d'un OGM et d'un pesticide plus longuement et complètement que les gouvernements et les industriels ne l'ont fait, a dit à l'AFP Gilles-Eric Séralini, qui est ou a été expert dans 30 pays sur le sujet.
Les autorisations de commercialisation sont délivrées le plus souvent sur la base de tests sur 90 jours par les industriels, selon le scientifique qui pilote l'équipe qui a le plus publié au monde sur les OGM.
Là, dans le plus grand secret, les chercheurs ont suivi pendant deux ans un groupe de rats témoins ainsi que 200 rats qu'ils ont répartis en trois grands groupes: le premier a été nourri avec un maïs OGM NK603 seul, le second avec ce maïs OGM traité au Roundup, herbicide le plus utilisé au monde, et le troisième avec du maïs non OGM traité avec cet herbicide.
Le maïs était introduit au sein d'un régime équilibré dans des proportions représentatives du régime alimentaire américain.
Les résultats révèlent des mortalités bien plus rapides et plus fortes au cours de la consommation de chacun des deux produits, résume le chercheur.
L'étude est disponible moyennant 31,50 euros sur http://www.sciencedirect.com/science/journal/aip/02786915.
Si les universitaires ont travaillé en même temps sur le maïs OGM NK603 et le Roundup, deux produits commercialisés par Monsanto, c'est que les OGM agricoles sont modifiés pour tolérer ou produire des pesticides: 100% des OGM cultivés à grande échelle en 2011 sont des plantes à pesticides, dit M. Séralini.
Mortalité deux à trois fois plus élevée
Sur le total des trois groupes de l'échantillon, les universitaires ont observé par exemple une mortalité deux à trois fois plus élevée chez les femelles et deux à trois fois plus de tumeurs chez les rats des deux sexes.
A la dose la plus faible de Roundup (...) on observe 2,5 fois plus de tumeurs mammaires, souligne le professeur.
Le crime, c'est que ça n'ait pas été testé avant, que les autorités sanitaires n'aient pas exigé des tests plus longs alors qu'on est à 15 ans de commercialisation des OGM dans le monde, a commenté M. Séralini.
Ce n'est pas l'avis de l'Association française des biotechnologies végétales (AFBV), selon laquelle de nombreuses études à long terme des OGM (...) n'ont jamais révélé d'effets toxiques. Son président Marc Fellous avait été condamné en 2011 pour avoir diffamé M. Séralini.
Pour Monsanto, il est trop tôt pour commenter.
L'étude a coûté plus de 3 millions d'euros, financés notamment par les fondations Ceres et la Fondation Charles Leopold Meyer pour le progrès pour l'homme. Les fonds ont été gérés par le Comité de recherche et d'information indépendantes sur le génie génétique (Criigen), indépendant des compagnies de biotechnologies et dont M. Séralini préside le conseil scientifique.
L'étude doit s'accompagner le 26 septembre d'un film, Tous cobayes, qui rend compte de cette expérience, ainsi que d'un livre chez Flammarion.
(©AFP / 19 septembre 2012 19h49)
Greenpeace et FNE appellent à revoir les protocoles d'évaluation des OGM
PARIS - Greenpeace et France Nature Environnement (FNE) ont plaidé mercredi pour une réforme des protocoles d'évaluation des organismes génétiquement modifiés (OGM) après la publication d'une étude concluant à la toxicité d'un maïs OGM testé pendant deux ans sur des rats.
Cette étude renforce considérablement les inquiétudes portant sur les impacts négatifs des OGM sur la santé humaine et animale, a estimé dans un communiqué Anaïs Fourest, chargée de campagne OGM à Greenpeace.
L'Union européenne doit décréter un moratoire sur tous les OGM résistants aux herbicides en Europe, selon l'ONG.
Greenpeace plaide surtout pour une réforme de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), chargée d'évaluer les OGM, afin de protéger les citoyens européens et de cesser de servir les intérêts commerciaux exclusifs des entreprises de biotechnologie.
Pour France Nature Environnement (FNE), l'étude menée par Gilles-Eric Séralini, professeur à l'université de Caen, constitue une très sérieuse remise en cause de la fiabilité des protocoles d'évaluation mis en place par l'industrie agroalimentaire.
Générations futures, une association luttant contre les pesticides et les OGM, demande pour sa part que de telles études sur rats pendant deux ans soient immédiatement rendues obligatoires au niveau européen (...) et non pas seulement sur un durée de quelques mois, comme cela est pratiqué actuellement.
(©AFP / 19 septembre 2012 19h08)
11:58
Fuite «substantielle» d'hydrocarbures au large de la Norvège. Oslo a ouvert une enquête sur cet incident survenu sur une plateforme BP.
Hier, la compagnie pétrolière britannique BP a fermé d'urgence sa plateforme de forage Ula en Norvége, six jour seulement après qu'une fuite potentiellement dangereuse ait été découverte sur ses installations le 12 septembre dernier.
La fuite semble localisé sur un module de séparation dans les canalisations de forage immergés .
Les autorités norvégiennes ont annoncé mardi l’ouverture d’une enquête sur cette fuite «substantielle» d’hydrocarbures sur le gisement exploité par BP au large de ses cotes.
«Aucune personne n’a été blessée ni aucun dégât causé aux installations en dehors de l'équipement directement concerné, a indiqué l’Autorité de sûreté pétrolière (PST) dans un communiqué.
Mais le PST estime que l’incident avait un potentiel substantielement dangereux de pollution, a-t-elle ajouté. L'épisode s’est produit le 12 septembre sur le gisement Ula, dans les eaux norvégiennes de la mer du Nord.
La production, qui atteignait un peu plus de 10 000 barils de pétrole par jour en juillet selon la Direction du pétrole, est interrompue depuis, a précisé le PST.
Un porte-parole de BP en Norvège a indiqué que le groupe avait lancé sa propre enquête mais qu’il était trop tôt pour évaluer la quantité de pétrole et de gaz naturel s'étant échappée.
«Nous avons mis en place une équipe pour enquêter sur l’origine de la fuite et éviter qu’un tel incident se reproduise à l’avenir, a dit Jan Erik Geirmo à l’AFP.
Nous ne redémarrerons pas la plateforme tant que l’enquête ne sera pas terminée». Selon lui, une fine couche de pétrole a été observée «pendant un court instant» sur l’eau avant de disparaître.
Source AFP/Reuters
Hier, la compagnie pétrolière britannique BP a fermé d'urgence sa plateforme de forage Ula en Norvége, six jour seulement après qu'une fuite potentiellement dangereuse ait été découverte sur ses installations le 12 septembre dernier.
La fuite semble localisé sur un module de séparation dans les canalisations de forage immergés .
Les autorités norvégiennes ont annoncé mardi l’ouverture d’une enquête sur cette fuite «substantielle» d’hydrocarbures sur le gisement exploité par BP au large de ses cotes.
«Aucune personne n’a été blessée ni aucun dégât causé aux installations en dehors de l'équipement directement concerné, a indiqué l’Autorité de sûreté pétrolière (PST) dans un communiqué.
Mais le PST estime que l’incident avait un potentiel substantielement dangereux de pollution, a-t-elle ajouté. L'épisode s’est produit le 12 septembre sur le gisement Ula, dans les eaux norvégiennes de la mer du Nord.
La production, qui atteignait un peu plus de 10 000 barils de pétrole par jour en juillet selon la Direction du pétrole, est interrompue depuis, a précisé le PST.
Un porte-parole de BP en Norvège a indiqué que le groupe avait lancé sa propre enquête mais qu’il était trop tôt pour évaluer la quantité de pétrole et de gaz naturel s'étant échappée.
«Nous avons mis en place une équipe pour enquêter sur l’origine de la fuite et éviter qu’un tel incident se reproduise à l’avenir, a dit Jan Erik Geirmo à l’AFP.
Nous ne redémarrerons pas la plateforme tant que l’enquête ne sera pas terminée». Selon lui, une fine couche de pétrole a été observée «pendant un court instant» sur l’eau avant de disparaître.
Source AFP/Reuters
11:52
L’année dernière aucune morue de plus de 13 ans n’a été pêchée en Mer du Nord et leur nombre est estimé à seulement une centaine d’individus, selon une étude du Centre for Environment, Fisheries and Aquaculture Science (Cefas).
Celle-ci met en évidence une réduction drastique de l’espérance de vie des stocks de morue. Alors que ces poissons sont capables de vivre 25 ans, très peu dépassent les 4 ans d’existence, âge de leur maturité sexuelle.
En Mer du Nord, la Cefas dénombre aujourd’hui 65 300 de morues de 3 ans et plus contre 276 000 en 1971. « Cela signifie moins d’œufs et de larves pour perpétuer les stocks futurs », alerte Callum Roberts, professeur de biologie marine dans The Telegraph. Les auteurs de l'étude appellent à la réduction des quotas : ils souhaitent faire passer ces derniers de 32 000 à 25 000 tonnes par an.
Source © AFP
Celle-ci met en évidence une réduction drastique de l’espérance de vie des stocks de morue. Alors que ces poissons sont capables de vivre 25 ans, très peu dépassent les 4 ans d’existence, âge de leur maturité sexuelle.
En Mer du Nord, la Cefas dénombre aujourd’hui 65 300 de morues de 3 ans et plus contre 276 000 en 1971. « Cela signifie moins d’œufs et de larves pour perpétuer les stocks futurs », alerte Callum Roberts, professeur de biologie marine dans The Telegraph. Les auteurs de l'étude appellent à la réduction des quotas : ils souhaitent faire passer ces derniers de 32 000 à 25 000 tonnes par an.
Source © AFP
11:48
Le mois d’août 2012 était le 4ème mois d’août le plus chaud depuis 1880 à l’échelle globale, le 36ème mois d’août et le 330ème mois consécutifs au cours duquel les températures globales moyennes étaient plus élevées que celles enregistrées au cours du 20ème siècle révèle le US National Climatic Data Center (centre de révélés climatiques basé aux Etats-Unis).
Depuis février 1985, les températures globales ne sont jamais descendues en dessous des moyennes enregistrées pour tous le 20ème siècle. Le dernier mois d’août a être en dessous des moyennes globales du 20ème siècle était celui de l’année 1976.
C’est à l’est du Canada, au sud du Groenland, en Europe centrale et du sud, au Japon et en Australie de l’ouest que ce sont le plus ressenties ces fortes températures. Cet été, deux canicules ont touché l’Espagne, l’Autriche a enregistré son 4ème mois d’août le plus chaud depuis 1767, et les températures en Australie étaient de 1,49 degrés de plus que les températures moyennes de ce dernier siècle.
En Arctique, l’étendue glaciaire atteignait, en août 2012, 4,7 millions de km2, la plus petite surface jamais enregistrée pour un mois d’août, fondant au rythme de 91,690 km2 par jour.
Le rapport du US Climatic Data Center, qui paraît mensuellement, remarque qu’un épisode El Niño de fortes températures océaniques devrait avoir lieu en septembre, les températures moyennes des surfaces océaniques du pacifique équatorial étant supérieures aux moyennes saisonnières de 0,5 degrés au cours des trois derniers mois.
Source © AFP
Esther Williams- Le bal des sirènes (1944) par Dwiggy
Depuis février 1985, les températures globales ne sont jamais descendues en dessous des moyennes enregistrées pour tous le 20ème siècle. Le dernier mois d’août a être en dessous des moyennes globales du 20ème siècle était celui de l’année 1976.
C’est à l’est du Canada, au sud du Groenland, en Europe centrale et du sud, au Japon et en Australie de l’ouest que ce sont le plus ressenties ces fortes températures. Cet été, deux canicules ont touché l’Espagne, l’Autriche a enregistré son 4ème mois d’août le plus chaud depuis 1767, et les températures en Australie étaient de 1,49 degrés de plus que les températures moyennes de ce dernier siècle.
En Arctique, l’étendue glaciaire atteignait, en août 2012, 4,7 millions de km2, la plus petite surface jamais enregistrée pour un mois d’août, fondant au rythme de 91,690 km2 par jour.
Le rapport du US Climatic Data Center, qui paraît mensuellement, remarque qu’un épisode El Niño de fortes températures océaniques devrait avoir lieu en septembre, les températures moyennes des surfaces océaniques du pacifique équatorial étant supérieures aux moyennes saisonnières de 0,5 degrés au cours des trois derniers mois.
Source © AFP
Esther Williams- Le bal des sirènes (1944) par Dwiggy
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