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vendredi 10 mai 2013
09:50
Un alevin d'anguille translucide et minuscule dans le creux de la main, Chris Bowser, chercheur pour la conservation du patrimoine de l'Etat de New York, hoche la tête, amusé: Cette petite chose vaut environ un dollar.
Comme chaque printemps, les civelles - une paire d'yeux noirs greffés sur un corps blanchâtre de la taille d'un ver de terre - fraîchement arrivées du grand large, remontent les rivières le long de la côte Atlantique.
Mais de moins en moins font le voyage.
Dans la mer des Sargasses, située dans la partie occidentale de l'Atlantique nord, là où l'on pense que ces poissons se reproduisent, les Européens ont observé une chute de 95% des stocks et le Japon a placé l'anguille sur sa liste rouge des espèces en voie de disparition. Si le Canada a imposé d'importantes restrictions sur la pêche, les Etats-Unis, eux, se sont contentés pour l'heure, de la classer comme espèce menacée.
Pour Kate Taylor, membre de la Fédération de la pêche des Etats de l'Atlantique, qui rassemblent une quinzaine d'Etats américains côtiers, la très mystérieuse anguille est si peu connue que les autorités américaines ne savent quelle attitude adopter. De nouveaux quotas de pêche pourraient cependant être adoptés le 21 mai prochain lors d'une réunion de cette fédération.
La raréfaction de ce poisson et l'augmentation de la demande en Asie - l'anguille est très prisée au Japon en particulier - ont transformé l'anguille en pépite d'or des mers, avec des prix frisant ceux du caviar.
Dans le Maine (nord-est), seul Etat avec la Caroline du Sud (sud-est) à délivrer des licences de pêche aux alevins d'anguille, une grosse livre se vendait 2.600 dollars en 2012, soit environ 1 dollar la civelle. A titre de comparaison, la livre de homard s'y bradait pour 2,69 dollars.
Fécondation artificielle encore irréalisable
Les deux pieds dans le ruisseau de Quassaick à Newburgh près de New York, Chris Bowser attrape des alevins d'anguilles. Avec des étudiants de l'université voisine de Mount Saint Mary, ce spécialiste de la conservation des espèces s'est lancé dans l'étude de la migration des anguilles, l'une des plus extraordinaires et mystérieuses de la planète, explique-t-il.
Personne ne sait avec précision où les anguilles naissent, les scientifiques s'accordant sur la mer des Sargasses. De là, des millions de larves naviguent vers l'Europe ou l'Amérique du Nord, entraînées par le Gulf Stream. Là encore, un grand mystère entoure leur migration. Comment se repèrent les larves? Comment survivent-elles?
A l'arrivée du printemps, les larves devenues des civelles parviennent à trouver les côtes puis les estuaires et remontent les eaux douces des rivières. Lors de leur migration, leur peau se pigmente et prend des teintes jaunâtres. La civelle devient une anguillette puis une anguille, un poisson mesurant 1,50 mètre, capable de ramper comme un serpent pour éviter les obstacles lors de leur remontée des eaux douces.
Puis, dix à vingt ans plus tard, sans raison apparente, leur odyssée reprend. En sens inverse.
Tout d'un coup, le poisson d'eau douce se transforme en créature des mers. Pour ce retour aux sources, l'anguille perd ses teintes jaunes et revêt des écailles d'argent, se dote d'yeux plus gros capables de voir en eaux profondes et ferme son système digestif, vivant désormais sur ses réserves de graisse. Elle gagne le large et parcourt les milliers de kilomètres jusqu'à la mer des Sargasses.
Là pour la première et la dernière fois de sa vie, l'anguille affamée se reproduit. Et meurt.
C'est dingue, s'exclame Chris Bowser. Et encore, souligne-t-il, il s'agit d'une hypothèse car un grand mystère entoure encore la reproduction. En effet, aucune larve, ni oeuf n'ont été capturés à ce jour. Font-ils cela par petits groupes discrets ou sous forme d'orgies? On ne sait pas, lâche-t-il.
Même les causes de leur extinction sont encore méconnues: outre la gourmandise des Asiatiques, des spécialistes évoquent la pollution et l'assèchement des rivières mais aussi les barrages ou encore les changements dans l'Atlantique et le développement de nouveaux parasites.
De fermes d'élevage se multiplient en Chine, au Japon ou encore en Corée du Sud mais il n'est pas encore possible de reproduire en laboratoire la fécondation de ce poisson, les éleveurs devant d'abord pêcher des anguilles à l'état larvaire.
Source ©AFP / 10 mai 2013
Comme chaque printemps, les civelles - une paire d'yeux noirs greffés sur un corps blanchâtre de la taille d'un ver de terre - fraîchement arrivées du grand large, remontent les rivières le long de la côte Atlantique.
Mais de moins en moins font le voyage.
Dans la mer des Sargasses, située dans la partie occidentale de l'Atlantique nord, là où l'on pense que ces poissons se reproduisent, les Européens ont observé une chute de 95% des stocks et le Japon a placé l'anguille sur sa liste rouge des espèces en voie de disparition. Si le Canada a imposé d'importantes restrictions sur la pêche, les Etats-Unis, eux, se sont contentés pour l'heure, de la classer comme espèce menacée.
Pour Kate Taylor, membre de la Fédération de la pêche des Etats de l'Atlantique, qui rassemblent une quinzaine d'Etats américains côtiers, la très mystérieuse anguille est si peu connue que les autorités américaines ne savent quelle attitude adopter. De nouveaux quotas de pêche pourraient cependant être adoptés le 21 mai prochain lors d'une réunion de cette fédération.
La raréfaction de ce poisson et l'augmentation de la demande en Asie - l'anguille est très prisée au Japon en particulier - ont transformé l'anguille en pépite d'or des mers, avec des prix frisant ceux du caviar.
Dans le Maine (nord-est), seul Etat avec la Caroline du Sud (sud-est) à délivrer des licences de pêche aux alevins d'anguille, une grosse livre se vendait 2.600 dollars en 2012, soit environ 1 dollar la civelle. A titre de comparaison, la livre de homard s'y bradait pour 2,69 dollars.
Fécondation artificielle encore irréalisable
Les deux pieds dans le ruisseau de Quassaick à Newburgh près de New York, Chris Bowser attrape des alevins d'anguilles. Avec des étudiants de l'université voisine de Mount Saint Mary, ce spécialiste de la conservation des espèces s'est lancé dans l'étude de la migration des anguilles, l'une des plus extraordinaires et mystérieuses de la planète, explique-t-il.
Personne ne sait avec précision où les anguilles naissent, les scientifiques s'accordant sur la mer des Sargasses. De là, des millions de larves naviguent vers l'Europe ou l'Amérique du Nord, entraînées par le Gulf Stream. Là encore, un grand mystère entoure leur migration. Comment se repèrent les larves? Comment survivent-elles?
A l'arrivée du printemps, les larves devenues des civelles parviennent à trouver les côtes puis les estuaires et remontent les eaux douces des rivières. Lors de leur migration, leur peau se pigmente et prend des teintes jaunâtres. La civelle devient une anguillette puis une anguille, un poisson mesurant 1,50 mètre, capable de ramper comme un serpent pour éviter les obstacles lors de leur remontée des eaux douces.
Puis, dix à vingt ans plus tard, sans raison apparente, leur odyssée reprend. En sens inverse.
Tout d'un coup, le poisson d'eau douce se transforme en créature des mers. Pour ce retour aux sources, l'anguille perd ses teintes jaunes et revêt des écailles d'argent, se dote d'yeux plus gros capables de voir en eaux profondes et ferme son système digestif, vivant désormais sur ses réserves de graisse. Elle gagne le large et parcourt les milliers de kilomètres jusqu'à la mer des Sargasses.
Là pour la première et la dernière fois de sa vie, l'anguille affamée se reproduit. Et meurt.
C'est dingue, s'exclame Chris Bowser. Et encore, souligne-t-il, il s'agit d'une hypothèse car un grand mystère entoure encore la reproduction. En effet, aucune larve, ni oeuf n'ont été capturés à ce jour. Font-ils cela par petits groupes discrets ou sous forme d'orgies? On ne sait pas, lâche-t-il.
Même les causes de leur extinction sont encore méconnues: outre la gourmandise des Asiatiques, des spécialistes évoquent la pollution et l'assèchement des rivières mais aussi les barrages ou encore les changements dans l'Atlantique et le développement de nouveaux parasites.
De fermes d'élevage se multiplient en Chine, au Japon ou encore en Corée du Sud mais il n'est pas encore possible de reproduire en laboratoire la fécondation de ce poisson, les éleveurs devant d'abord pêcher des anguilles à l'état larvaire.
Source ©AFP / 10 mai 2013
09:46
L'importante hécatombe de poissons dans la retenue du barrage Heyda près de Ilmenau en Thuringe reste encore totalement mystérieuse pour les autorités. En effet plus de 25 tonnes de poissons morts ont été récupérés sur rives et dans l'eau du barrage depuis quelques semaines.
Cette destination touristique populaire risque désormais d'être perturbée pendant des semaines. Depuis mi avril les bénévoles des associations de pêche du district ont repêché des milliers et des milliers de poissons morts, samedi dernier le nettoyage continuait, à midi les bénévoles avaient déjà rempli un conteneur de 18.000 litres de carcasses en décomposition et ils n'y voyaient aucune fin.
Landrätin Petra Enders a ordonné que des prélèvements d'eau soient réalisé tous les jours afin de détecter d'éventuels changements dans les eaux du barrage. Les experts affirment eux qu'il n'y a aucune menace actuellement pour l'écosystème. Les premières études n'ont pas révélé de bactéries ou de virus, a déclaré Eckhard Bauer Schmidt, porte-parole du bureau environnement. Cette hécatombe reste totalement mystérieuse.
© Nature Alerte / source Spiegel
Cette destination touristique populaire risque désormais d'être perturbée pendant des semaines. Depuis mi avril les bénévoles des associations de pêche du district ont repêché des milliers et des milliers de poissons morts, samedi dernier le nettoyage continuait, à midi les bénévoles avaient déjà rempli un conteneur de 18.000 litres de carcasses en décomposition et ils n'y voyaient aucune fin.
Landrätin Petra Enders a ordonné que des prélèvements d'eau soient réalisé tous les jours afin de détecter d'éventuels changements dans les eaux du barrage. Les experts affirment eux qu'il n'y a aucune menace actuellement pour l'écosystème. Les premières études n'ont pas révélé de bactéries ou de virus, a déclaré Eckhard Bauer Schmidt, porte-parole du bureau environnement. Cette hécatombe reste totalement mystérieuse.
© Nature Alerte / source Spiegel
09:41
Une invasion de criquets à Madagascar, d'une gravité extrême avec une centaine d'essaims à l'oeuvre, dévore depuis plusieurs semaines toutes les cultures du sud-ouest de l'île menaçant les maigres moyens de subsistance d'une population déjà très vulnérable.
En février, le cyclone Haruna a créé les conditions d'humidité favorables à la prolifération de ces insectes migrateurs et faute d'avoir enrayé la crise à temps, leur population atteint 500 milliards, selon une récente mission de comptage à laquelle a assisté l'AFP.
"En une journée, on a compté cinq essaims sur un trajet de 20 kilomètres, donc c'est vraiment extrêmement grave, c'est toute la population malgache maintenant qui est concernée", explique Tsitohaina Andriamaroahina, directeur de la Protection des Végétaux au ministère malgache de l'Agriculture, et chef de la mission associant l'organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).
Le gouvernement avait déclaré l'état d'alerte dès novembre, qualifiant l'invasion de "calamité publique". Mais la majeure partie du budget du centre national anti-acridien part en salaires tandis que les fonds internationaux se font attendre.
"Je ne peux que me mettre à genoux devant le fait, ça me fait mal au coeur", se désole M. Andriamaroahina, totalement impuissant. En un jour, jusqu'à 100.000 tonnes de végétation verte peuvent disparaître: riz, pâtures, maïs, canne à sucre, les criquets avalent tout, privant de leurs récoltes une population vivant déjà à 70% sous le seuil de pauvreté.
A Sakaraha, à environ 130 km de Tulear, le spectacle est dantesque. Un gigantesque nuage noir surgit à l'horizon. Des millions de criquets formant un essaim de 15 km de long, filent au ras du sol à 20 km à l'heure, en silence entre les voitures et les passants. Des automobilistes, ahuris, s'arrêtent pour photographier la scène.
La scène se reproduit non loin dans le village d'Andiorano où un essaim s'abat sur des plantations de cannes à sucre sous les cris affolés des enfants. "Après le passage des criquets il n'y a plus rien à manger pour les femmes et les enfants, les bêtes n'ont plus rien à manger non plus, on souffre beaucoup", raconte Zefa Vilimana, propriétaire d'un champ de cannes à sucre, dont les longues feuilles vertes ont été grignotées de toutes parts.
A cause des criquets, ces cannes à sucres ne seront pas sucrées, donc plus difficiles à vendre.
Plus au sud, à Ranohira, un autre cultivateur, Joseph Rakoto, a perdu la moitié de ses récoltes de riz depuis le passage des essaims. "On achète nous-mêmes des pesticides contre les parasites des rizières mais ce n'est pas efficace contre les criquets. Les autorités ne nous donnent rien (...) je cherche d'autres boulots pour me nourrir maintenant", se plaint-il.
La FAO, dont les experts étaient sur place fin avril, estime que plus de la moitié des 22 millions de Malgaches sont désormais menacés dans leur sécurité alimentaire et nutritionnelle et compare la situation à celle de 1997, date de la dernière grande invasion acridienne qui avait coûté 60 millions de dollars.
Les autorités de Madagascar, aux mains d'un gouvernement de transition depuis le renversement de l'ancien président Marc Ravalomanana en 2009, ont tenté d'apporter une réponse en 2010-2012 alors que la situation était encore au stade de "résurgence", moins grave que l'invasion, mais les financements ont manqué.
Un nouveau plan vient d'être élaboré par la FAO pour 2013-2016 avec le ministère de l'Agriculture. Il est trop tard pour faire de la prévention, mais les larves et les essaims peuvent être traités par des pesticides.
Ce plan a cependant besoin de 17 millions d'euros d'ici juin et de 31,5 millions d'euros en tout pour pouvoir démarrer en septembre le traitement par voie aérienne des millions d'hectares touchés.
"Le gros problème qu'on a ici, c'est le manque d'argent. On ne peut pas acheter de pesticide, on ne peut pas acheter de carburant. Les agents sur le terrain, les chefs de poste ne peuvent pas effectuer leur travail, du coup nous ne travaillons pas, les agriculteurs souffrent et les criquets se multiplient", constate en attendant M. Rakotovao Hasibelo, responsable de la lutte terrestre anti-acridienne à Sakaraha.
Source : AFP
En février, le cyclone Haruna a créé les conditions d'humidité favorables à la prolifération de ces insectes migrateurs et faute d'avoir enrayé la crise à temps, leur population atteint 500 milliards, selon une récente mission de comptage à laquelle a assisté l'AFP.
"En une journée, on a compté cinq essaims sur un trajet de 20 kilomètres, donc c'est vraiment extrêmement grave, c'est toute la population malgache maintenant qui est concernée", explique Tsitohaina Andriamaroahina, directeur de la Protection des Végétaux au ministère malgache de l'Agriculture, et chef de la mission associant l'organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).
Le gouvernement avait déclaré l'état d'alerte dès novembre, qualifiant l'invasion de "calamité publique". Mais la majeure partie du budget du centre national anti-acridien part en salaires tandis que les fonds internationaux se font attendre.
"Je ne peux que me mettre à genoux devant le fait, ça me fait mal au coeur", se désole M. Andriamaroahina, totalement impuissant. En un jour, jusqu'à 100.000 tonnes de végétation verte peuvent disparaître: riz, pâtures, maïs, canne à sucre, les criquets avalent tout, privant de leurs récoltes une population vivant déjà à 70% sous le seuil de pauvreté.
A Sakaraha, à environ 130 km de Tulear, le spectacle est dantesque. Un gigantesque nuage noir surgit à l'horizon. Des millions de criquets formant un essaim de 15 km de long, filent au ras du sol à 20 km à l'heure, en silence entre les voitures et les passants. Des automobilistes, ahuris, s'arrêtent pour photographier la scène.
La scène se reproduit non loin dans le village d'Andiorano où un essaim s'abat sur des plantations de cannes à sucre sous les cris affolés des enfants. "Après le passage des criquets il n'y a plus rien à manger pour les femmes et les enfants, les bêtes n'ont plus rien à manger non plus, on souffre beaucoup", raconte Zefa Vilimana, propriétaire d'un champ de cannes à sucre, dont les longues feuilles vertes ont été grignotées de toutes parts.
A cause des criquets, ces cannes à sucres ne seront pas sucrées, donc plus difficiles à vendre.
Plus au sud, à Ranohira, un autre cultivateur, Joseph Rakoto, a perdu la moitié de ses récoltes de riz depuis le passage des essaims. "On achète nous-mêmes des pesticides contre les parasites des rizières mais ce n'est pas efficace contre les criquets. Les autorités ne nous donnent rien (...) je cherche d'autres boulots pour me nourrir maintenant", se plaint-il.
La FAO, dont les experts étaient sur place fin avril, estime que plus de la moitié des 22 millions de Malgaches sont désormais menacés dans leur sécurité alimentaire et nutritionnelle et compare la situation à celle de 1997, date de la dernière grande invasion acridienne qui avait coûté 60 millions de dollars.
Les autorités de Madagascar, aux mains d'un gouvernement de transition depuis le renversement de l'ancien président Marc Ravalomanana en 2009, ont tenté d'apporter une réponse en 2010-2012 alors que la situation était encore au stade de "résurgence", moins grave que l'invasion, mais les financements ont manqué.
Un nouveau plan vient d'être élaboré par la FAO pour 2013-2016 avec le ministère de l'Agriculture. Il est trop tard pour faire de la prévention, mais les larves et les essaims peuvent être traités par des pesticides.
Ce plan a cependant besoin de 17 millions d'euros d'ici juin et de 31,5 millions d'euros en tout pour pouvoir démarrer en septembre le traitement par voie aérienne des millions d'hectares touchés.
"Le gros problème qu'on a ici, c'est le manque d'argent. On ne peut pas acheter de pesticide, on ne peut pas acheter de carburant. Les agents sur le terrain, les chefs de poste ne peuvent pas effectuer leur travail, du coup nous ne travaillons pas, les agriculteurs souffrent et les criquets se multiplient", constate en attendant M. Rakotovao Hasibelo, responsable de la lutte terrestre anti-acridienne à Sakaraha.
Source : AFP
09:38
Près d’un tiers des colonies d’abeilles aux Etats-Unis ont été décimées au cours de l’hiver 2012-2013, sans qu’une raison particulière ait pu être dégagée, selon une étude réalisée par le ministère de l’agriculture américain (USDA) et des associations professionnelles, publiée mardi 7 mai.
Les abeilles connaissent depuis plusieurs années des taux de mortalité anormaux aux Etats-Unis.
La population d’abeilles a décliné de 31,1 % l’hiver dernier, selon les résultats préliminaires d’une enquête réalisée auprès de plus de 6 200 producteurs d’abeilles aux Etats-Unis par l’USDA, en collaboration avec l’association AIA (Apiary Inspectors of America) et Bee Informed Partnership.
CAUSES MULTIPLES DE SURMORTALITÉ
Selon cette étude, la perte subie ces derniers mois par les abeilles américaines est 42 % plus importante que l’hiver précédent, lorsque 21,9 % d’entre elles avaient disparu. Les abeilles connaissent depuis six ans de très importants taux de mortalité, de 30,5 % en moyenne, sans que les experts s’accordent sur un facteur déterminant.
Selon les autorités américaines, plusieurs raisons participent ces dernières années de la surmortalité des abeilles sans qu’aucune soit prévalence, comme « les parasites, les maladies, les facteurs génétiques, une mauvaise nutrition et l’exposition aux pesticides ».
Dans l’UE, les autorités ont annoncé, le 29 avril, la suspension pour deux ans, à compter du 1er décembre, l’utilisation de trois insecticides impliqués dans le déclin accéléré des abeilles domestiques et des insectes pollinisateurs (bourdons, papillons, abeilles sauvages, etc.). La décision, toutefois, n’implique pas une disparition totale de ces substances dans l’environnement.
Les trois molécules interdites, l’imidaclopride, le thiaméthoxame et la clothianidine appartiennent à la famille des néonicotinoïdes, insecticides parmi les plus utilisés au monde en agriculture et que l’on retrouve dans des dizaines de produits tels le Cruiser, le Gaucho, le Poncho ou le Cheyenne. Depuis de nombreuses années, ces substances sont suspectées d’être un élément déterminant de l’effondrement des populations d’abeilles et de pollinisateurs sauvages.
Source : Le Monde
Les abeilles connaissent depuis plusieurs années des taux de mortalité anormaux aux Etats-Unis.
La population d’abeilles a décliné de 31,1 % l’hiver dernier, selon les résultats préliminaires d’une enquête réalisée auprès de plus de 6 200 producteurs d’abeilles aux Etats-Unis par l’USDA, en collaboration avec l’association AIA (Apiary Inspectors of America) et Bee Informed Partnership.
CAUSES MULTIPLES DE SURMORTALITÉ
Selon cette étude, la perte subie ces derniers mois par les abeilles américaines est 42 % plus importante que l’hiver précédent, lorsque 21,9 % d’entre elles avaient disparu. Les abeilles connaissent depuis six ans de très importants taux de mortalité, de 30,5 % en moyenne, sans que les experts s’accordent sur un facteur déterminant.
Selon les autorités américaines, plusieurs raisons participent ces dernières années de la surmortalité des abeilles sans qu’aucune soit prévalence, comme « les parasites, les maladies, les facteurs génétiques, une mauvaise nutrition et l’exposition aux pesticides ».
Dans l’UE, les autorités ont annoncé, le 29 avril, la suspension pour deux ans, à compter du 1er décembre, l’utilisation de trois insecticides impliqués dans le déclin accéléré des abeilles domestiques et des insectes pollinisateurs (bourdons, papillons, abeilles sauvages, etc.). La décision, toutefois, n’implique pas une disparition totale de ces substances dans l’environnement.
Les trois molécules interdites, l’imidaclopride, le thiaméthoxame et la clothianidine appartiennent à la famille des néonicotinoïdes, insecticides parmi les plus utilisés au monde en agriculture et que l’on retrouve dans des dizaines de produits tels le Cruiser, le Gaucho, le Poncho ou le Cheyenne. Depuis de nombreuses années, ces substances sont suspectées d’être un élément déterminant de l’effondrement des populations d’abeilles et de pollinisateurs sauvages.
Source : Le Monde
09:35
Des scientifiques ont tiré lundi la sonnette d'alarme sur l'acidification rapide de l'océan Arctique due aux émissions de CO2, un phénomène lourd de menaces pour le fragile écosystème de la région.
L'acidité des eaux de la planète a augmenté de 30% depuis le début de l'ère industrielle, atteignant un inégalé depuis au moins 55 millions d'années, ont rappelé les intervenants d'une conférence internationale sur l'acidification des océans réunie à Bergen (sud-ouest de la Norvège).
L'océan Arctique est plus que tout autre vulnérable car les eaux froides absorbent davantage de CO2 et parce qu'il est abondé par l'eau douce venue de rivières et de la fonte des glaces, ce qui le rend moins apte à neutraliser chimiquement les effets acidifiants du dioxyde de carbone.
De plus, la fonte accrue de la banquise l'été met à découvert des superficies marines toujours plus grandes, lesquelles contribuent au surcroît d'absorption.
En mer d'Islande et en mer de Barents, le pH (potentiel hydrogène) a ainsi diminué d'environ 0,02 par décennie depuis la fin des années 1960.
Même en stoppant les émissions de CO2 aujourd'hui, des dizaines de milliers d'années s'écouleraient avant que les océans ne retrouvent leur niveau d'acidité d'avant l'ère industrielle il y a deux siècles, a dit le chercheur norvégien Richard Bellerby, principal auteur d'un rapport scientifique sur ce thème.
Encore mal connue et d'ampleur inégale selon les endroits, même à l'intérieur de la seule région Arctique, l'acidification fait courir un danger pour les coraux, mollusques et autres organismes à coquille comme le papillon des mers (ptéropode) dont la capacité de calcification est altérée.
Certaines espèces comme l'ophiure, un organisme marin proche de l'étoile de mer, sont directement menacées d'extinction, et les stocks de poissons peuvent aussi être affectés.
Par ricochet, ce sont la pêche industrielle, le tourisme ou encore le mode de vie des populations autochtones qui sont en jeu.
A contrario, d'autres espèces pourraient tirer parti de cette acidité croissante, ont noté les scientifiques.
L'incertitude n'est pas une excuse à l'inaction, a estié Sam Dupont de l'Université de Göteborg (Suède).
Les scientifiques ont appelé à remettre la lutte contre le changement climatique au centre des priorités politiques, déplorant qu'elle ait été éclipsée par la crise économique.
On doit se projeter au-delà de cette crise bancaire, a souligné Carol Turley, du Laboratoire d'études marines de Plymouth (Grande-Bretagne).
Source ©AFP / 06 mai 2013
L'acidité des eaux de la planète a augmenté de 30% depuis le début de l'ère industrielle, atteignant un inégalé depuis au moins 55 millions d'années, ont rappelé les intervenants d'une conférence internationale sur l'acidification des océans réunie à Bergen (sud-ouest de la Norvège).
L'océan Arctique est plus que tout autre vulnérable car les eaux froides absorbent davantage de CO2 et parce qu'il est abondé par l'eau douce venue de rivières et de la fonte des glaces, ce qui le rend moins apte à neutraliser chimiquement les effets acidifiants du dioxyde de carbone.
De plus, la fonte accrue de la banquise l'été met à découvert des superficies marines toujours plus grandes, lesquelles contribuent au surcroît d'absorption.
En mer d'Islande et en mer de Barents, le pH (potentiel hydrogène) a ainsi diminué d'environ 0,02 par décennie depuis la fin des années 1960.
Même en stoppant les émissions de CO2 aujourd'hui, des dizaines de milliers d'années s'écouleraient avant que les océans ne retrouvent leur niveau d'acidité d'avant l'ère industrielle il y a deux siècles, a dit le chercheur norvégien Richard Bellerby, principal auteur d'un rapport scientifique sur ce thème.
Encore mal connue et d'ampleur inégale selon les endroits, même à l'intérieur de la seule région Arctique, l'acidification fait courir un danger pour les coraux, mollusques et autres organismes à coquille comme le papillon des mers (ptéropode) dont la capacité de calcification est altérée.
Certaines espèces comme l'ophiure, un organisme marin proche de l'étoile de mer, sont directement menacées d'extinction, et les stocks de poissons peuvent aussi être affectés.
Par ricochet, ce sont la pêche industrielle, le tourisme ou encore le mode de vie des populations autochtones qui sont en jeu.
A contrario, d'autres espèces pourraient tirer parti de cette acidité croissante, ont noté les scientifiques.
L'incertitude n'est pas une excuse à l'inaction, a estié Sam Dupont de l'Université de Göteborg (Suède).
Les scientifiques ont appelé à remettre la lutte contre le changement climatique au centre des priorités politiques, déplorant qu'elle ait été éclipsée par la crise économique.
On doit se projeter au-delà de cette crise bancaire, a souligné Carol Turley, du Laboratoire d'études marines de Plymouth (Grande-Bretagne).
Source ©AFP / 06 mai 2013
09:31
Un cap symbolique est en passe d'être franchi. Pour la première fois depuis que l'homme est apparu sur Terre. Et même depuis plus de 2,5 millions d'années... Le seuil de 400 parties par million (ppm) de dioxyde de carbone (CO2) atmosphérique devrait être atteint courant mai, au point de mesure historique de la station de Mauna Loa (Hawaï), où les premières mesures de l'ère moderne ont été menées, dès 1958, par l'Américain Charles David Keeling.
La concentration de CO2 dans l'hémisphère Sud, plus faible que celle de l'hémisphère Nord, ne franchira cependant le même palier que dans plusieurs années.
A Mauna Loa, la concentration de CO2 pointait, vendredi 3 mai, à 399,29 ppm. La veille, l'Organisation météorologique mondiale (OMM) rendait public son bilan climatologique pour 2012, notant l'abondance et l'intensité de phénomènes extrêmes : sécheresses, inondations, cyclones tropicaux, etc.
2012 AU NEUVIÈME RANG DES ANNÉES LES PLUS CHAUDES
"La variabilité naturelle du climat a toujours donné lieu à ces extrêmes, mais les caractéristiques physiques de ces phénomènes météorologiques et climatiques résultent de plus en plus du changement climatique", analyse Michel Jarraud, secrétaire général de l'OMM.
Celle-ci place l'année 2012 au neuvième rang des années les plus chaudes observées depuis la fin du XIXe siècle. La concentration atmosphérique de CO2 n'excédait pas alors les 300 ppm. Un niveau qui n'a jamais été dépassé au cours du dernier million d'années écoulé.
Le seuil de 400 parties par million (ppm) de dioxyde de carbone (CO2) atmosphérique devrait être atteint courant mai 2013.
"Franchir le seuil de 400 ppm de CO2 porte une forte charge symbolique, juge le climatologue Michael Mann, directeur du Earth System Science Center de l'université de Pennsylvanie. Cela vient nous rappeler à quel point la dangereuse expérience que nous menons sur notre planète est hors de contrôle."
Au rythme actuel des émissions de dioxyde de carbone, l'objectif fixé par la communauté internationale de limiter, à l'horizon de la fin du siècle, le réchauffement à deux degrés au-dessus du niveau préindustriel, est désormais quasi intenable.
AUGMENTATION MOYENNE DE LA TEMPÉRATURE DE 2,4 °C À 2,8 °C
Le franchissement imminent du seuil des 400 ppm de CO2 n'est pas une surprise. En août 1975, dans un article célèbre publié par la revue Science, le géochimiste américain Wallace Broecker non seulement prévoyait l'irruption prochaine du "réchauffement global", mais il estimait aussi la rapidité avec laquelle les activités humaines feraient grimper la concentration atmosphérique de CO2. Voilà près de quarante ans, il avançait que le fameux seuil des 400 ppm serait atteint en 2010...
Pour retrouver de tels niveaux de gaz carbonique, il faut remonter à l'ère du pliocène, il y a 2,6 à 5,3 millions d'années. Les créatures les plus proches du genre humain qui arpentaient alors la surface de la Terre étaient les australopithèques. "Les températures moyennes globales étaient de trois à quatre degrés supérieures à celles d'aujourd'hui et d'environ dix degrés aux pôles", précise la Scripps Institution of Oceanography (université de Californie à San Diego), qui publie quotidiennement les mesures de concentrations de CO2 de Mauna Loa. Et le niveau de la mer, "supérieur de 5 m à 40 m au niveau actuel".
La centrale de Belchatow, en Pologne, premier émetteur européen de CO2.
"Il est toujours délicat de faire ce genre de comparaison", prévient cependant le climatologue Jean-Pascal van Ypersele (université catholique de Louvain), vice-président du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC). "Il n'y a pas que la concentration en CO2 qui change, note-t-il. La position des continents, l'orbite terrestre ont, depuis le pliocène, également changé."
Selon les derniers travaux du GIEC, la stabilisation du CO2 entre 400 ppm et 440 ppm conduirait, sur le long terme, à une augmentation moyenne de la température terrestre de 2,4 °C à 2,8 °C. "La dilatation thermique des océans conduirait à une élévation du niveau moyen des océans comprise entre 50 cm et 1,7 m, ajoute M. van Ypersele. Et ce, sans tenir compte de la fonte des glaciers."
ÉLÉVATION DU NIVEAU MARIN COMPRISE ENTRE 20 CM ET 60 CM
Ce nouvel état d'équilibre ne serait toutefois atteint que bien après la fin du siècle en cours. Autour de 2100, vu l'inertie de la machine climatique, l'augmentation du niveau des mers devrait être en deçà de ces niveaux, même en tenant compte de la fonte des glaciers. Le dernier rapport du GIEC prévoit à cet horizon une élévation probable du niveau marin comprise entre 20 cm et 60 cm, une estimation qui devrait cependant être revue à la hausse dans le prochain rapport du groupe d'experts, attendu pour septembre.
"Une part de la question est donc de savoir si l'on doit se préoccuper du très long terme ou se limiter à considérer ce qui se produira d'ici cinquante ans à cent ans", interroge le climatologue Edouard Bard, professeur au Collège de France.
En tenant compte du temps très long, "la possibilité est réelle qu'avec les niveaux de CO2 actuels nous ayons déjà dépassé le seuil d'une influence dangereuse sur notre climat", estime pour sa part Michael Mann.
Selon le climatologue américain James Hansen, ancien directeur du Goddard Institute for Space Studies (GISS), la concentration de CO2 à ne pas excéder se situe autour de 350 ppm. Une limite qui a été atteinte peu avant 1990.
Source: © Stéphane Foucart / Le Monde
La concentration de CO2 dans l'hémisphère Sud, plus faible que celle de l'hémisphère Nord, ne franchira cependant le même palier que dans plusieurs années.
A Mauna Loa, la concentration de CO2 pointait, vendredi 3 mai, à 399,29 ppm. La veille, l'Organisation météorologique mondiale (OMM) rendait public son bilan climatologique pour 2012, notant l'abondance et l'intensité de phénomènes extrêmes : sécheresses, inondations, cyclones tropicaux, etc.
2012 AU NEUVIÈME RANG DES ANNÉES LES PLUS CHAUDES
"La variabilité naturelle du climat a toujours donné lieu à ces extrêmes, mais les caractéristiques physiques de ces phénomènes météorologiques et climatiques résultent de plus en plus du changement climatique", analyse Michel Jarraud, secrétaire général de l'OMM.
Celle-ci place l'année 2012 au neuvième rang des années les plus chaudes observées depuis la fin du XIXe siècle. La concentration atmosphérique de CO2 n'excédait pas alors les 300 ppm. Un niveau qui n'a jamais été dépassé au cours du dernier million d'années écoulé.
Le seuil de 400 parties par million (ppm) de dioxyde de carbone (CO2) atmosphérique devrait être atteint courant mai 2013.
"Franchir le seuil de 400 ppm de CO2 porte une forte charge symbolique, juge le climatologue Michael Mann, directeur du Earth System Science Center de l'université de Pennsylvanie. Cela vient nous rappeler à quel point la dangereuse expérience que nous menons sur notre planète est hors de contrôle."
Au rythme actuel des émissions de dioxyde de carbone, l'objectif fixé par la communauté internationale de limiter, à l'horizon de la fin du siècle, le réchauffement à deux degrés au-dessus du niveau préindustriel, est désormais quasi intenable.
AUGMENTATION MOYENNE DE LA TEMPÉRATURE DE 2,4 °C À 2,8 °C
Le franchissement imminent du seuil des 400 ppm de CO2 n'est pas une surprise. En août 1975, dans un article célèbre publié par la revue Science, le géochimiste américain Wallace Broecker non seulement prévoyait l'irruption prochaine du "réchauffement global", mais il estimait aussi la rapidité avec laquelle les activités humaines feraient grimper la concentration atmosphérique de CO2. Voilà près de quarante ans, il avançait que le fameux seuil des 400 ppm serait atteint en 2010...
Pour retrouver de tels niveaux de gaz carbonique, il faut remonter à l'ère du pliocène, il y a 2,6 à 5,3 millions d'années. Les créatures les plus proches du genre humain qui arpentaient alors la surface de la Terre étaient les australopithèques. "Les températures moyennes globales étaient de trois à quatre degrés supérieures à celles d'aujourd'hui et d'environ dix degrés aux pôles", précise la Scripps Institution of Oceanography (université de Californie à San Diego), qui publie quotidiennement les mesures de concentrations de CO2 de Mauna Loa. Et le niveau de la mer, "supérieur de 5 m à 40 m au niveau actuel".
La centrale de Belchatow, en Pologne, premier émetteur européen de CO2.
"Il est toujours délicat de faire ce genre de comparaison", prévient cependant le climatologue Jean-Pascal van Ypersele (université catholique de Louvain), vice-président du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC). "Il n'y a pas que la concentration en CO2 qui change, note-t-il. La position des continents, l'orbite terrestre ont, depuis le pliocène, également changé."
Selon les derniers travaux du GIEC, la stabilisation du CO2 entre 400 ppm et 440 ppm conduirait, sur le long terme, à une augmentation moyenne de la température terrestre de 2,4 °C à 2,8 °C. "La dilatation thermique des océans conduirait à une élévation du niveau moyen des océans comprise entre 50 cm et 1,7 m, ajoute M. van Ypersele. Et ce, sans tenir compte de la fonte des glaciers."
ÉLÉVATION DU NIVEAU MARIN COMPRISE ENTRE 20 CM ET 60 CM
Ce nouvel état d'équilibre ne serait toutefois atteint que bien après la fin du siècle en cours. Autour de 2100, vu l'inertie de la machine climatique, l'augmentation du niveau des mers devrait être en deçà de ces niveaux, même en tenant compte de la fonte des glaciers. Le dernier rapport du GIEC prévoit à cet horizon une élévation probable du niveau marin comprise entre 20 cm et 60 cm, une estimation qui devrait cependant être revue à la hausse dans le prochain rapport du groupe d'experts, attendu pour septembre.
"Une part de la question est donc de savoir si l'on doit se préoccuper du très long terme ou se limiter à considérer ce qui se produira d'ici cinquante ans à cent ans", interroge le climatologue Edouard Bard, professeur au Collège de France.
En tenant compte du temps très long, "la possibilité est réelle qu'avec les niveaux de CO2 actuels nous ayons déjà dépassé le seuil d'une influence dangereuse sur notre climat", estime pour sa part Michael Mann.
Selon le climatologue américain James Hansen, ancien directeur du Goddard Institute for Space Studies (GISS), la concentration de CO2 à ne pas excéder se situe autour de 350 ppm. Une limite qui a été atteinte peu avant 1990.
Source: © Stéphane Foucart / Le Monde
09:24
Le rhinocéros, animal symbolique en voie d'exctinction, vient d'être éradiqué de la partie mozambicaine de l'un des parcs transfrontaliers les plus célèbres d'Afrique australe, ceci avec la duplicité de certains rangers, appâtés par l'argent facile de la demande asiatique.
Le parc national du Limpopo (11 000 km²), fondé en 2002, fait partie du parc national du Grand Limpopo, qui englobe des territoires d'Afrique du Sud (parc national Kruger), du Mozambique (parc national du Limpopo) et du Zimbabwe (parc national de Gonarezhou) qui s'étend sur plus de 35 000 km². Il abrite une biodiversité exceptionnelle, mais aussi des sociétés humaines qui doivent composer avec ce sanctuaire sauvage.
Ce parc national est célèbre pour ses grands mammifères et notamment la sous-espèce de rhinocéros blanc du Sud (Ceratotherium simum simum) qui était une réussite en terme de conservation. En effet, l'UICN indiquait en 2011 que la population sauvage de rhinocéros blanc du sud était passée de moins de 100 individus à la fin du 19e siècle à plus de 20 000 aujourd'hui. Et pourtant, la tendance pourrait bien s'inverser avec l'explosion des prix et du trafic de corne de rhinocéros.
Ainsi, le parc national du Limpopo abritait 300 rhinocéros à sa création, 11 ans plus tard, il n'en reste plus un seul : les quinze derniers rhinocéros recensés en 2011 dans le parc national du Limpopo, au Mozambique, ont été décimés par des braconniers avec la complicité de certains rangers censés les protéger...
C'est le directeur du parc, António Abacar, qui a annoncé la triste nouvelle au journal The Portugal News : plus aucun rhinocéros vivant n'a été aperçu depuis janvier 2013 dans le parc, "ce qui signifie que ceux qui vivaient dans le parc sont probablement morts". Pire, "notre plus grand problème c'est que certains de nos employés sont impliqués dans le braconnage" a-t-il ajouté. 30 garde-chasses impliqués seront rapidement traduits en justice et comparaîtront pour complicité dans le massacre de rhinocéros.
Kelvin Alie, Directeur du programme Criminalité faunique et sensibilisation des consommateurs d'IFAW, s'insurge : "Cette situation est insoutenable. Les garde-chasses ont désormais rejoint les lignes ennemies dans la lutte pour la protection des rhinocéros contre le braconnage de leurs cornes (...) Le fait qu'une population entière de rhinocéros ait été exterminée dans le cadre d'une initiative de conservation majeure avec le concours d'agents de protection de la faune sauvage montre bien que les braconniers ne reculent devant rien pour obtenir leur butin".
Pourquoi les rhinocéros sont-ils massacrés ?
Vendues au marché noir pour la médecine traditionnelle asiatique, les cornes de rhinocéros atteignent des prix tellement élevés (plus de 65 000 euro le kilo en mars 2013) que bien des hommes sont prêts à risquer leur vie pour s'en procurer et les revendre.
Les pseudo-vertus médicinales
Les cornes, qui finissent généralement broyées et transformées en poudre et trempées dans l'eau chaude, sont commercialisées notamment en Indonésie et au Vietnam où la demande explose.
Elles sont prisées pour leurs prétendues vertus contre la fièvre, le cancer, l'arthrite, l'impuissance, l'hypertension artérielle, les migraines, la typhoïde, la variole, en fait presque pour tout et n'importe quoi... Sans aucun fondement scientifique, comme l'atteste une étude qui a été menée il y a déjà 30 ans par l'UICN et le WWF et citée dans cet article de National Geographic : « L'étude ne trouve aucune preuve selon laquelle la corne de rhinocéros aurait un quelconque effet médical comme antipyrétique pour diminuer la fièvre, un usage très répandu en Asie. La corne est comme les ongles, en ce sens qu'il s'agit de cheveux agglutinés, et n'a pas de propriétés analgésiques, anti-inflammatoires ou anti-spasmolytiques. » Selon le Dr. Raj Amin, de la Société zoologique de Londres, consommer de la corne de rhinocéros "reviendrait d'un point de vue médical à manger ses propres ongles"...
Une marque de statut social
Au Yemen, posséder un couteau avec un manche fabriqué en corne de rhinocéros est l'apanage de l'élite. Cet article décoratif est considéré comme un symbole de virilité et de prestige, un moyen de montrer son statut social. Cependant, le marché asiatique est bien plus préoccupant.
Parmi les Vietnamiens aisés, la corne est un symbole de statut social, un moyen pour eux d'étaler leurs richesses de façon ostentatoire. Les plus riches et les fonctionnaires du gouvernement s'offrent mutuellement des cadeaux confectionnés à partir de corne de rhinocéros...
La corne de rhinocéros alimente un trafic juteux
Début janvier 2013, plus de 27 kilos de cornes de rhinocéros, d'une valeur de plus d'un million d'euros, ont été saisis en Thaïlande et au Vietnam.
En Thaïlande, un Vietnamien a été arrêté à l'aéroport de Bangkok en possession de six morceaux de corne d'un poids total de 10 kg et d'une valeur estimée à quelque 450 000 euros, selon les autorités thaïlandaises. Le suspect, 56 ans, dit avoir transporté les cornes en voiture du Mozambique jusqu'en Ethiopie, avant de prendre un avion pour Bangkok. Il a été interpellé alors qu'il devait embarquer sur un vol pour la capitale vietnamienne, Hanoï.
Dans le même temps, au Vietnam, les douanes ont saisi six morceaux de corne pour un poids total de 16,5 kg, a rapporté le quotidien vietnamien Thanh Nien. Les cornes, qui proviendraient du Mozambique, ont été trouvées dans les bagages d'un Vietnamien à l'aéroport d'Hô Chi Minh-Ville.
Ces deux affaires récentes ne reflètent que le sommet émergé de l'iceberg du trafic illégal d'espèces sauvages.
Comment lutter contre le trafic de corne de rhinocéros ?
Renforcer la coopération internationale
Les 178 pays membres de la Convention sur le commerce international des espèces menacées (CITES) ont organisé à Bangkok, début mars 2013, la première réunion mondiale des réseaux en charge de la lutte contre la fraude liée aux espèces sauvages, en parallèle de la 16e session de la Conférence des Parties à la CITES. Objectif : renforcer les capacités de lutte contre la fraude et la coordination en la matière pour faire face à la grave menace des réseaux de criminalité organisée liée aux espèces sauvages.
A cette occasion, les représentants des réseaux existants et émergents ont reconnu l'importance d'une collaboration accrue pour renforcer encore les efforts de lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages. Ils ont accueilli favorablement la création d'un "réseau" des réseaux ou des groupes de lutte contre la fraude liée aux espèces sauvages – en se fondant sur les accords de coopération existants au niveau mondial, comme le Consortium international de lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages (ICCWC).
John E. Scanlon, le Secrétaire général du Secrétariat CITES, ICCWC a déclaré : "De portée transnationale, le commerce illicite de produits des espèces sauvages et de la forêt n'a jamais été aussi intense et bien organisé. Le meilleur moyen de contrer cette grave criminalité et de protéger les espèces et les populations qu'elle menace et consiste à apporter des réponses coordonnées qui articulent et harmonisent l'action, tout en transcendant les frontières et les organisations".
Une vision partagée par Jason Bell, Directeur d'IFAW en Afrique australe : "Une coopération transfrontalière et des opérations de répression s'appuyant sur les renseignements de terrain constituent le seul moyen de mettre un terme au braconnage et au trafic d'espèces sauvages. Le problème est trop vaste pour qu'un pays puisse faire cavalier seul. Il faut que les pays de l'aire de répartition des espèces concernées, les pays de transit et les pays demandeurs partagent leurs ressources judiciaires, et notamment les informations dont ils disposent, si l'on veut mettre un terme à l'impunité des cadors du trafic international d'ivoire".
Mieux contrôler la chasse et la corruption en Afrique du Sud
L'Afrique du Sud et le Swaziland sont les deux seuls pays au monde à autoriser la chasse au rhinocéros, mais sous contrôle. Des trophées de chasse peuvent même être légalement exportés mais uniquement si les chasseurs y sont autorisés via des permis, ce qu'autorise également la CITES.
Malheureusement, outre l'incompréhension qui entoure ces pratiques d'un autre temps, cette chasse légale est profondément corrompue. Chasseurs, petits trafiquants, fonctionnaires, propriétaires de réserves : une véritable organisation criminelle sophistiquée s'est mise en place afin d'alimenter un trafic légal et très lucratif. Les permis de chasse sont falsifiés ou délivrés en échange de pots-de-vin. La chasse peut alors débuter : hélicoptères, fusils de gros calibre ou armes de guerre ne donnent aucune chance aux rhinocéros.
Les ONG de protection des animaux exhortent l'Afrique du Sud à mettre fin à la chasse légale de rhinocéros afin de freiner l'offre et les opportunités données aux contrebandiers.
Mais les partisans de la chasse contrôlée rappellent que celle-ci a également joué un rôle clé pour la conservation du rhinocéros. En effet, les importants revenus tirés de la chasse légale ont convaincu les populations de l'intérêt de préserver les rhinocéros...
De plus, depuis 2008, les forces de sécurité de l'Afrique du Sud ont tué 279 braconniers mozambicains et arrêté 300 autres. Les autorités sud-africaines, manifestement incapables d'assainir leur chasse légale, se cachent derrière la menace des contrebandiers qui viennent du Mozambique voisin et envisagent plutôt de clôturer leur frontière. Malheureusement, cette solution n'en est pas une pour les animaux qui se déplacent sur de grandes distances et ne résoudra pas la corruption.
Le Ministère de l'environnement d'Afrique du Sud a rappelé que le parc national Kruger restait la réserve la plus sévèrement touchée par le braconnage de rhinocéros en Afrique du Sud. Ainsi, depuis janvier 2013, pas moins de 180 rhinocéros sur les 249 vivant encore dans le parc Kruger ont été tués. L'année dernière, 668 rhinocéros ont perdu la vie en Afrique du Sud en raison du braconnage. Rappelons que 90 % des rhinocéros d'Afrique, soit seulement 20 000 individus, sont concentrés en Afrique du Sud.
Mieux contrôler les importations aux frontières du Vietnam
Officiellement, le Vietnam interdit strictement le commerce des espèces sauvages, une pratique qui est contre la loi vietnamienne et les conventions internationales auxquelles le pays est signataire.
Selon les chiffres de la CITES sur les licences d'exportation et d'importation, 657 cornes de rhinocéros ont été légalement importées d'Afrique du Sud au Vietnam en tant que trophées de chasse entre 2003 et 2010. Mais le chiffre enregistré par les autorités vietnamiennes est seulement de 170. Un manque à gagner pour le gouvernement qui ne perçoit pas les taxes d'importation et une aubaine pour les trafiquants.
Luong Thanh Nghi, porte-parole du ministère vietnamien des Affaires étrangères, a déclaré : "L'Afrique du Sud et le Vietnam ont signé un protocole d'entente sur la gestion de la biodiversité" pour lutter contre ce trafic. La CITES a demandé au Vietnam d'être plus vigilant, les actions judiciaires menées jusque là étant considérées comme « limitées », selon la Convention.
Légaliser la vente de cornes de rhinocéros
Face à cette situation d'urgence, trois scientifiques : Frank Courchamp du CNRS, Duan Biggs et Hugh Possingham, de l'Université de Queensland en Australie proposent de légaliser la vente de cornes de rhinocéros afin d'en contrôler le commerce et sauver ainsi l'espèce de l'extinction. Faisant le constat que l'interdiction mondiale de ce commerce - en 1975 - a échoué, ces « environnementalistes engagés » soulignent que « les cornes de rhinocéros valent désormais plus que l'or ». En effet, le prix au détail des cornes de rhinocéros atteint aujourd'hui 65 000 dollars le kg, un prix qui a plus que décuplé en vingt ans.
Pour briser l'attractivité de ce marché noir délirant, les chercheurs proposent de satisfaire la demande mondiale dans le cadre d'un commerce encadré, alimenté par la découpe des cornes de rhinocéros vivants « sans aucun traumatisme » et la récupération des cornes sur les animaux morts de cause naturelle. Un moindre mal lorsque l'on sait que les cornes de rhinocéros repoussent comme les ongles.
Cette démarche permettrait de faire baisser le prix du marché et assurer une traçabilité du produit. Pour appuyer leurs propositions, les scientifiques rappellent notamment que la légalisation du commerce de peaux de crocodiles a permis de sauver l'espèce.
En attendant, avec la raréfaction des rhinocéros, les braconniers se tournent de plus en plus vers les éléphants qui sont massacrés en grand nombre comme en témoignent les atrocités perpétrées l'année dernière au Cameroun où des centaines d'éléphants, y compris des jeunes, ont été tués.
Sources: 20 minutes
Le parc national du Limpopo (11 000 km²), fondé en 2002, fait partie du parc national du Grand Limpopo, qui englobe des territoires d'Afrique du Sud (parc national Kruger), du Mozambique (parc national du Limpopo) et du Zimbabwe (parc national de Gonarezhou) qui s'étend sur plus de 35 000 km². Il abrite une biodiversité exceptionnelle, mais aussi des sociétés humaines qui doivent composer avec ce sanctuaire sauvage.
Ce parc national est célèbre pour ses grands mammifères et notamment la sous-espèce de rhinocéros blanc du Sud (Ceratotherium simum simum) qui était une réussite en terme de conservation. En effet, l'UICN indiquait en 2011 que la population sauvage de rhinocéros blanc du sud était passée de moins de 100 individus à la fin du 19e siècle à plus de 20 000 aujourd'hui. Et pourtant, la tendance pourrait bien s'inverser avec l'explosion des prix et du trafic de corne de rhinocéros.
Ainsi, le parc national du Limpopo abritait 300 rhinocéros à sa création, 11 ans plus tard, il n'en reste plus un seul : les quinze derniers rhinocéros recensés en 2011 dans le parc national du Limpopo, au Mozambique, ont été décimés par des braconniers avec la complicité de certains rangers censés les protéger...
C'est le directeur du parc, António Abacar, qui a annoncé la triste nouvelle au journal The Portugal News : plus aucun rhinocéros vivant n'a été aperçu depuis janvier 2013 dans le parc, "ce qui signifie que ceux qui vivaient dans le parc sont probablement morts". Pire, "notre plus grand problème c'est que certains de nos employés sont impliqués dans le braconnage" a-t-il ajouté. 30 garde-chasses impliqués seront rapidement traduits en justice et comparaîtront pour complicité dans le massacre de rhinocéros.
Kelvin Alie, Directeur du programme Criminalité faunique et sensibilisation des consommateurs d'IFAW, s'insurge : "Cette situation est insoutenable. Les garde-chasses ont désormais rejoint les lignes ennemies dans la lutte pour la protection des rhinocéros contre le braconnage de leurs cornes (...) Le fait qu'une population entière de rhinocéros ait été exterminée dans le cadre d'une initiative de conservation majeure avec le concours d'agents de protection de la faune sauvage montre bien que les braconniers ne reculent devant rien pour obtenir leur butin".
Pourquoi les rhinocéros sont-ils massacrés ?
Vendues au marché noir pour la médecine traditionnelle asiatique, les cornes de rhinocéros atteignent des prix tellement élevés (plus de 65 000 euro le kilo en mars 2013) que bien des hommes sont prêts à risquer leur vie pour s'en procurer et les revendre.
Les pseudo-vertus médicinales
Les cornes, qui finissent généralement broyées et transformées en poudre et trempées dans l'eau chaude, sont commercialisées notamment en Indonésie et au Vietnam où la demande explose.
Elles sont prisées pour leurs prétendues vertus contre la fièvre, le cancer, l'arthrite, l'impuissance, l'hypertension artérielle, les migraines, la typhoïde, la variole, en fait presque pour tout et n'importe quoi... Sans aucun fondement scientifique, comme l'atteste une étude qui a été menée il y a déjà 30 ans par l'UICN et le WWF et citée dans cet article de National Geographic : « L'étude ne trouve aucune preuve selon laquelle la corne de rhinocéros aurait un quelconque effet médical comme antipyrétique pour diminuer la fièvre, un usage très répandu en Asie. La corne est comme les ongles, en ce sens qu'il s'agit de cheveux agglutinés, et n'a pas de propriétés analgésiques, anti-inflammatoires ou anti-spasmolytiques. » Selon le Dr. Raj Amin, de la Société zoologique de Londres, consommer de la corne de rhinocéros "reviendrait d'un point de vue médical à manger ses propres ongles"...
Une marque de statut social
Au Yemen, posséder un couteau avec un manche fabriqué en corne de rhinocéros est l'apanage de l'élite. Cet article décoratif est considéré comme un symbole de virilité et de prestige, un moyen de montrer son statut social. Cependant, le marché asiatique est bien plus préoccupant.
Parmi les Vietnamiens aisés, la corne est un symbole de statut social, un moyen pour eux d'étaler leurs richesses de façon ostentatoire. Les plus riches et les fonctionnaires du gouvernement s'offrent mutuellement des cadeaux confectionnés à partir de corne de rhinocéros...
La corne de rhinocéros alimente un trafic juteux
Début janvier 2013, plus de 27 kilos de cornes de rhinocéros, d'une valeur de plus d'un million d'euros, ont été saisis en Thaïlande et au Vietnam.
En Thaïlande, un Vietnamien a été arrêté à l'aéroport de Bangkok en possession de six morceaux de corne d'un poids total de 10 kg et d'une valeur estimée à quelque 450 000 euros, selon les autorités thaïlandaises. Le suspect, 56 ans, dit avoir transporté les cornes en voiture du Mozambique jusqu'en Ethiopie, avant de prendre un avion pour Bangkok. Il a été interpellé alors qu'il devait embarquer sur un vol pour la capitale vietnamienne, Hanoï.
Dans le même temps, au Vietnam, les douanes ont saisi six morceaux de corne pour un poids total de 16,5 kg, a rapporté le quotidien vietnamien Thanh Nien. Les cornes, qui proviendraient du Mozambique, ont été trouvées dans les bagages d'un Vietnamien à l'aéroport d'Hô Chi Minh-Ville.
Ces deux affaires récentes ne reflètent que le sommet émergé de l'iceberg du trafic illégal d'espèces sauvages.
Comment lutter contre le trafic de corne de rhinocéros ?
Renforcer la coopération internationale
Les 178 pays membres de la Convention sur le commerce international des espèces menacées (CITES) ont organisé à Bangkok, début mars 2013, la première réunion mondiale des réseaux en charge de la lutte contre la fraude liée aux espèces sauvages, en parallèle de la 16e session de la Conférence des Parties à la CITES. Objectif : renforcer les capacités de lutte contre la fraude et la coordination en la matière pour faire face à la grave menace des réseaux de criminalité organisée liée aux espèces sauvages.
A cette occasion, les représentants des réseaux existants et émergents ont reconnu l'importance d'une collaboration accrue pour renforcer encore les efforts de lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages. Ils ont accueilli favorablement la création d'un "réseau" des réseaux ou des groupes de lutte contre la fraude liée aux espèces sauvages – en se fondant sur les accords de coopération existants au niveau mondial, comme le Consortium international de lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages (ICCWC).
John E. Scanlon, le Secrétaire général du Secrétariat CITES, ICCWC a déclaré : "De portée transnationale, le commerce illicite de produits des espèces sauvages et de la forêt n'a jamais été aussi intense et bien organisé. Le meilleur moyen de contrer cette grave criminalité et de protéger les espèces et les populations qu'elle menace et consiste à apporter des réponses coordonnées qui articulent et harmonisent l'action, tout en transcendant les frontières et les organisations".
Une vision partagée par Jason Bell, Directeur d'IFAW en Afrique australe : "Une coopération transfrontalière et des opérations de répression s'appuyant sur les renseignements de terrain constituent le seul moyen de mettre un terme au braconnage et au trafic d'espèces sauvages. Le problème est trop vaste pour qu'un pays puisse faire cavalier seul. Il faut que les pays de l'aire de répartition des espèces concernées, les pays de transit et les pays demandeurs partagent leurs ressources judiciaires, et notamment les informations dont ils disposent, si l'on veut mettre un terme à l'impunité des cadors du trafic international d'ivoire".
Mieux contrôler la chasse et la corruption en Afrique du Sud
L'Afrique du Sud et le Swaziland sont les deux seuls pays au monde à autoriser la chasse au rhinocéros, mais sous contrôle. Des trophées de chasse peuvent même être légalement exportés mais uniquement si les chasseurs y sont autorisés via des permis, ce qu'autorise également la CITES.
Malheureusement, outre l'incompréhension qui entoure ces pratiques d'un autre temps, cette chasse légale est profondément corrompue. Chasseurs, petits trafiquants, fonctionnaires, propriétaires de réserves : une véritable organisation criminelle sophistiquée s'est mise en place afin d'alimenter un trafic légal et très lucratif. Les permis de chasse sont falsifiés ou délivrés en échange de pots-de-vin. La chasse peut alors débuter : hélicoptères, fusils de gros calibre ou armes de guerre ne donnent aucune chance aux rhinocéros.
Les ONG de protection des animaux exhortent l'Afrique du Sud à mettre fin à la chasse légale de rhinocéros afin de freiner l'offre et les opportunités données aux contrebandiers.
Mais les partisans de la chasse contrôlée rappellent que celle-ci a également joué un rôle clé pour la conservation du rhinocéros. En effet, les importants revenus tirés de la chasse légale ont convaincu les populations de l'intérêt de préserver les rhinocéros...
De plus, depuis 2008, les forces de sécurité de l'Afrique du Sud ont tué 279 braconniers mozambicains et arrêté 300 autres. Les autorités sud-africaines, manifestement incapables d'assainir leur chasse légale, se cachent derrière la menace des contrebandiers qui viennent du Mozambique voisin et envisagent plutôt de clôturer leur frontière. Malheureusement, cette solution n'en est pas une pour les animaux qui se déplacent sur de grandes distances et ne résoudra pas la corruption.
Le Ministère de l'environnement d'Afrique du Sud a rappelé que le parc national Kruger restait la réserve la plus sévèrement touchée par le braconnage de rhinocéros en Afrique du Sud. Ainsi, depuis janvier 2013, pas moins de 180 rhinocéros sur les 249 vivant encore dans le parc Kruger ont été tués. L'année dernière, 668 rhinocéros ont perdu la vie en Afrique du Sud en raison du braconnage. Rappelons que 90 % des rhinocéros d'Afrique, soit seulement 20 000 individus, sont concentrés en Afrique du Sud.
Mieux contrôler les importations aux frontières du Vietnam
Officiellement, le Vietnam interdit strictement le commerce des espèces sauvages, une pratique qui est contre la loi vietnamienne et les conventions internationales auxquelles le pays est signataire.
Selon les chiffres de la CITES sur les licences d'exportation et d'importation, 657 cornes de rhinocéros ont été légalement importées d'Afrique du Sud au Vietnam en tant que trophées de chasse entre 2003 et 2010. Mais le chiffre enregistré par les autorités vietnamiennes est seulement de 170. Un manque à gagner pour le gouvernement qui ne perçoit pas les taxes d'importation et une aubaine pour les trafiquants.
Luong Thanh Nghi, porte-parole du ministère vietnamien des Affaires étrangères, a déclaré : "L'Afrique du Sud et le Vietnam ont signé un protocole d'entente sur la gestion de la biodiversité" pour lutter contre ce trafic. La CITES a demandé au Vietnam d'être plus vigilant, les actions judiciaires menées jusque là étant considérées comme « limitées », selon la Convention.
Légaliser la vente de cornes de rhinocéros
Face à cette situation d'urgence, trois scientifiques : Frank Courchamp du CNRS, Duan Biggs et Hugh Possingham, de l'Université de Queensland en Australie proposent de légaliser la vente de cornes de rhinocéros afin d'en contrôler le commerce et sauver ainsi l'espèce de l'extinction. Faisant le constat que l'interdiction mondiale de ce commerce - en 1975 - a échoué, ces « environnementalistes engagés » soulignent que « les cornes de rhinocéros valent désormais plus que l'or ». En effet, le prix au détail des cornes de rhinocéros atteint aujourd'hui 65 000 dollars le kg, un prix qui a plus que décuplé en vingt ans.
Pour briser l'attractivité de ce marché noir délirant, les chercheurs proposent de satisfaire la demande mondiale dans le cadre d'un commerce encadré, alimenté par la découpe des cornes de rhinocéros vivants « sans aucun traumatisme » et la récupération des cornes sur les animaux morts de cause naturelle. Un moindre mal lorsque l'on sait que les cornes de rhinocéros repoussent comme les ongles.
Cette démarche permettrait de faire baisser le prix du marché et assurer une traçabilité du produit. Pour appuyer leurs propositions, les scientifiques rappellent notamment que la légalisation du commerce de peaux de crocodiles a permis de sauver l'espèce.
En attendant, avec la raréfaction des rhinocéros, les braconniers se tournent de plus en plus vers les éléphants qui sont massacrés en grand nombre comme en témoignent les atrocités perpétrées l'année dernière au Cameroun où des centaines d'éléphants, y compris des jeunes, ont été tués.
Sources: 20 minutes
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09:12
Environ deux cents Indiens et pêcheurs occupaient la semaine dernière le chantier principal du barrage géant de Belo Monte, au coeur de l'Amazonie brésilienne, et exigaient l'envoi d'un membre du gouvernement pour négocier.
Nous voulons être entendus. Nous demandons qu'un représentant le plus proche possible de la présidente Dilma Rousseff vienne nous voir, a déclaré lundi à l'AFP par téléphone l'un des responsables de l'occupation du barrage -la septième depuis juin-, Valdemir Munduruku.
Les indigènes des ethnies Munduruku, Xypaia, Kuruaia, Canela et Jururna revendiquent que soit appliquée la loi dite de consultation préalable des peuples indigènes prévoyant que les autorités les consultent avant de prendre toute décision concernant leur habitat.
Ils devraient nous consulter mais au lieu de cela, on nous envoie la police et les soldats de la Force nationale; ils ne laissent pas entrer l'avocat qui nous défend, a déploré le cacique.
Même si leurs terres ne seront pas inondées, l'édification du barrage risque de changer le mode de vie des communautés vivant aux alentours, qui ne pourront plus pêcher pour leur subsistance.
Une attachée de presse du consortium public Norte Energia chargé de la construction du barrage sur le Xingu, fleuve de l'Etat amazonien du Para, d'un coût de plus de 13 milliards de dollars, a confirmé cette occupation lundi.
Les travaux ont été stoppés sur le chantier principal dénommé Belo Monte, celui où seront installées la plupart des turbines. C'est un arrêt partiel, de l'un des quatre chantiers, a affirmé le porte-parole à l'AFP depuis Brasilia.
Six mille ouvriers sont au chômage technique depuis cinq jours et vendredi, environ 80 policiers ont entouré le site, sur lequel ne restent que les occupants.
Ce lundi, les chefs vont sortir du chantier pour donner une conférence de presse et diffuser une lettre avec nos revendications, a précisé M. Munduruku.
Dans cette lettre, les Indiens et pêcheurs locaux affirment : Vous pointez vos armes sur nos têtes. Vous assiégez nos terres avec des soldats et des camions. Vous faites disparaître nos poissons (...) Ce que nous voulons est simple : vous devez appliquer la loi de consultation préalable aux indigènes.
Belo Monte est le barrage le plus important en cours d'édification au Brésil et le troisième du monde. Il fournira 11.233 mégawatts. Sa mise en place entraînera l'inondation de 502 km2.
Le gouvernement prévoit des investissements de 1,2 milliard de dollars d'ici à la fin des travaux, pour réduire les impacts négatifs de la construction.
La première turbine devrait être opérationnelle en 2015 et la dernière en 2019.
Source ©AFP / 06 mai 2013
Nous voulons être entendus. Nous demandons qu'un représentant le plus proche possible de la présidente Dilma Rousseff vienne nous voir, a déclaré lundi à l'AFP par téléphone l'un des responsables de l'occupation du barrage -la septième depuis juin-, Valdemir Munduruku.
Les indigènes des ethnies Munduruku, Xypaia, Kuruaia, Canela et Jururna revendiquent que soit appliquée la loi dite de consultation préalable des peuples indigènes prévoyant que les autorités les consultent avant de prendre toute décision concernant leur habitat.
Ils devraient nous consulter mais au lieu de cela, on nous envoie la police et les soldats de la Force nationale; ils ne laissent pas entrer l'avocat qui nous défend, a déploré le cacique.
Même si leurs terres ne seront pas inondées, l'édification du barrage risque de changer le mode de vie des communautés vivant aux alentours, qui ne pourront plus pêcher pour leur subsistance.
Une attachée de presse du consortium public Norte Energia chargé de la construction du barrage sur le Xingu, fleuve de l'Etat amazonien du Para, d'un coût de plus de 13 milliards de dollars, a confirmé cette occupation lundi.
Les travaux ont été stoppés sur le chantier principal dénommé Belo Monte, celui où seront installées la plupart des turbines. C'est un arrêt partiel, de l'un des quatre chantiers, a affirmé le porte-parole à l'AFP depuis Brasilia.
Six mille ouvriers sont au chômage technique depuis cinq jours et vendredi, environ 80 policiers ont entouré le site, sur lequel ne restent que les occupants.
Ce lundi, les chefs vont sortir du chantier pour donner une conférence de presse et diffuser une lettre avec nos revendications, a précisé M. Munduruku.
Dans cette lettre, les Indiens et pêcheurs locaux affirment : Vous pointez vos armes sur nos têtes. Vous assiégez nos terres avec des soldats et des camions. Vous faites disparaître nos poissons (...) Ce que nous voulons est simple : vous devez appliquer la loi de consultation préalable aux indigènes.
Belo Monte est le barrage le plus important en cours d'édification au Brésil et le troisième du monde. Il fournira 11.233 mégawatts. Sa mise en place entraînera l'inondation de 502 km2.
Le gouvernement prévoit des investissements de 1,2 milliard de dollars d'ici à la fin des travaux, pour réduire les impacts négatifs de la construction.
La première turbine devrait être opérationnelle en 2015 et la dernière en 2019.
Source ©AFP / 06 mai 2013
vendredi 3 mai 2013
10:20
Ils sont 550. Soit 113 de plus qu'en juillet 2011.
L'association Robin des bois vient de réactualiser son atlas des sites terrestres pollués aux PCB. Et les points rouges essaiment la carte de France. S'ils sont interdits depuis 1987, les polychlorobiphényles, plus connus sous le nom de pyralènes, n'en demeurent pas moins persistants dans les écosystèmes. Pire, ils s'insinuent dans les sols, se propagent dans l'atmosphère et s'accumulent dans les sédiments marins et de rivières. "Nous étions conscients que les PCB existaient partout. Cela nous a été confirmé par le fait que quasiment tous les bassins de pêche étaient touchés", souligne Christine Bossard, porte-parole de Robin des bois.
En témoigne la carte des rivières polluées. Finie la sortie dominicale, les arrêtés d'interdiction de pêche touchent de plus en plus de cours d'eau, tout comme les recommandations de ne pas consommer certaines voire toutes les espèces. La pêche à la sardine est ainsi interdite en baie de Seine depuis 2010. Très peu solubles dans l'eau, le caractère lipophile des PCB en fait des adeptes des corps gras. Saumon, anguille, brème ou encore silures font partie des poissons les plus contaminés à ces composés chimiques dangereux.
Chez l'enfant exposé in utero, une exposition chronique peut notamment provoquer des troubles neurocomportementaux et, chez l'adulte, perturber le système endocrinien. C'est pourquoi la vente des aliments présentant une teneur supérieure aux limites fixées par les pouvoirs publics est interdite en France, insiste l'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire des aliments).
UN PLAN D'ACTIONS NATIONAL
Mais ils ne se limitent pas à interdire la pêche ou la consommation des produits déjà contaminés. Un plan national d'actions a été mis en place, début 2008, par les ministres chargés de la santé, de l'agriculture et de la pêche, et de l'écologie. Parmi ses missions : la gestion de la pollution aquatique, le contrôle des poissons destinés à la consommation ou encore la prévention du risque sanitaire. Une vigilance accrue qui explique également la hausse du nombre de sites contaminés sur l'atlas.
La recherche des causes de la pollution a ainsi conduit à une première étape importante : l'élimination des appareils contenant le plus de PCB, comme les transformateurs. Début avril 2012, la seconde phase de décontamination a été lancée par la ministre de l'Ecologie. Delphine Batho a signé un décret prévoyant l'élimination d'ici à 2025 de près de 500 000 appareils contenant du PCB.
"Mais cela ne concerne que la moitié de la production de PCB, selon Christine Bossard. L'autre moitié a été utilisée dans des peintures, des joints, des encres d'imprimerie... Ce qui explique qu'on les retrouve aux quatre coins de la France."
Pour l'association, le travail de dépollution ne fait donc que commencer. Diagnostiquer tous les sites pollués, interdire les rejets en mer de sédiments de dragage, être plus vigilants sur l'épandage des boues de stations d'épuration sur les champs ainsi que les brûlages agricoles et les incendies de sites qui exportent la pollution au PCB dans l'atmosphère... Les efforts à faire sont encore nombreux pour que la vie soit un long fleuve tranquille. Et propre.
Source © Le Monde
L'association Robin des bois vient de réactualiser son atlas des sites terrestres pollués aux PCB. Et les points rouges essaiment la carte de France. S'ils sont interdits depuis 1987, les polychlorobiphényles, plus connus sous le nom de pyralènes, n'en demeurent pas moins persistants dans les écosystèmes. Pire, ils s'insinuent dans les sols, se propagent dans l'atmosphère et s'accumulent dans les sédiments marins et de rivières. "Nous étions conscients que les PCB existaient partout. Cela nous a été confirmé par le fait que quasiment tous les bassins de pêche étaient touchés", souligne Christine Bossard, porte-parole de Robin des bois.
En témoigne la carte des rivières polluées. Finie la sortie dominicale, les arrêtés d'interdiction de pêche touchent de plus en plus de cours d'eau, tout comme les recommandations de ne pas consommer certaines voire toutes les espèces. La pêche à la sardine est ainsi interdite en baie de Seine depuis 2010. Très peu solubles dans l'eau, le caractère lipophile des PCB en fait des adeptes des corps gras. Saumon, anguille, brème ou encore silures font partie des poissons les plus contaminés à ces composés chimiques dangereux.
Chez l'enfant exposé in utero, une exposition chronique peut notamment provoquer des troubles neurocomportementaux et, chez l'adulte, perturber le système endocrinien. C'est pourquoi la vente des aliments présentant une teneur supérieure aux limites fixées par les pouvoirs publics est interdite en France, insiste l'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire des aliments).
UN PLAN D'ACTIONS NATIONAL
Mais ils ne se limitent pas à interdire la pêche ou la consommation des produits déjà contaminés. Un plan national d'actions a été mis en place, début 2008, par les ministres chargés de la santé, de l'agriculture et de la pêche, et de l'écologie. Parmi ses missions : la gestion de la pollution aquatique, le contrôle des poissons destinés à la consommation ou encore la prévention du risque sanitaire. Une vigilance accrue qui explique également la hausse du nombre de sites contaminés sur l'atlas.
La recherche des causes de la pollution a ainsi conduit à une première étape importante : l'élimination des appareils contenant le plus de PCB, comme les transformateurs. Début avril 2012, la seconde phase de décontamination a été lancée par la ministre de l'Ecologie. Delphine Batho a signé un décret prévoyant l'élimination d'ici à 2025 de près de 500 000 appareils contenant du PCB.
"Mais cela ne concerne que la moitié de la production de PCB, selon Christine Bossard. L'autre moitié a été utilisée dans des peintures, des joints, des encres d'imprimerie... Ce qui explique qu'on les retrouve aux quatre coins de la France."
Pour l'association, le travail de dépollution ne fait donc que commencer. Diagnostiquer tous les sites pollués, interdire les rejets en mer de sédiments de dragage, être plus vigilants sur l'épandage des boues de stations d'épuration sur les champs ainsi que les brûlages agricoles et les incendies de sites qui exportent la pollution au PCB dans l'atmosphère... Les efforts à faire sont encore nombreux pour que la vie soit un long fleuve tranquille. Et propre.
Source © Le Monde
10:16
Dix départements du centre-est de la France sont désormais placés en vigilance orange par Météo France vendredi matin pour des risques de pluie et d'inondations.
En plus des six départements déjà placés jeudi après-midi- Ain, Côte-d'Or, Isère, Loire, Rhône et Saône-et-Loire - Météo France a annoncé un début de suivi pour le Doubs, le Jura, la Haute-Marne et la Haute-Saône.
Selon Météo France, sur les douze dernières heures, on a relevé sur un axe Rhône/Saône des cumuls de pluie ponctuellement important, de l'ordre de 30 à 50 mm.
Au cours de la journée, le corps pluvio-orageux va s'installer du nord des Alpes à l'est de la Bourgogne et à la Franche-Comté, ajoute Météo France.
Les quantités de précipitations seront conséquentes, de 30 à 50 litres d'eau par mètres carrés, voire localement de 60 à 80 litres d'ici vendredi soir, prévient Météo France.
Etant donné l'état actuel de saturations des sols et le niveau des cours d'eau, des débordements et inondations sont possible, précise Météo France.
Source ©AFP / 03 mai 2013
En plus des six départements déjà placés jeudi après-midi- Ain, Côte-d'Or, Isère, Loire, Rhône et Saône-et-Loire - Météo France a annoncé un début de suivi pour le Doubs, le Jura, la Haute-Marne et la Haute-Saône.
Selon Météo France, sur les douze dernières heures, on a relevé sur un axe Rhône/Saône des cumuls de pluie ponctuellement important, de l'ordre de 30 à 50 mm.
Au cours de la journée, le corps pluvio-orageux va s'installer du nord des Alpes à l'est de la Bourgogne et à la Franche-Comté, ajoute Météo France.
Les quantités de précipitations seront conséquentes, de 30 à 50 litres d'eau par mètres carrés, voire localement de 60 à 80 litres d'ici vendredi soir, prévient Météo France.
Etant donné l'état actuel de saturations des sols et le niveau des cours d'eau, des débordements et inondations sont possible, précise Météo France.
Source ©AFP / 03 mai 2013
10:14
L'Organisation météorologique mondiale (OMM), une agence spécialisée de l'ONU, s'est déclarée alarmée, jeudi 2 mai, par la "fonte record des glaces de l'Arctique en août-septembre", dans son rapport annuel sur le climat 2012, publié à Genève. L'OMM a, en outre, confirmé que l'année 2012 se classe parmi les dix années les plus chaudes jamais observées, depuis le début des relevés en 1850.
Le précédent record de la fonte de la banquise datait de 2007. En 2012, "la fonte record", constatée en août-septembre s'est traduite par un chiffre inférieur de 18 % au précédent record en 2007 de 4,18 millions de km2. Il s'agit là d'un "signe inquiétant du changement climatique", a déclaré le Français Michel Jarraud, secrétaire général de l'OMM.
2012 OCCUPE LE 9E RANG DES DIX ANNÉES LES PLUS CHAUDES
"Bien d'autres phénomènes extrêmes se sont produits en 2012, comme des sécheresses et des cyclones tropicaux ; la variabilité naturelle du climat a toujours donné lieu à ces extrêmes, mais les caractéristiques physiques de ces phénomènes météorologiques et climatiques résultent de plus en plus du changement climatique", a-t-il ajouté.
Pour illustrer ce changement climatique, l'OMM indique que des tempêtes côtières comme Sandy, "entraînent désormais davantage d'inondations côtières". Le niveau de la mer a en effet augmenté de 20 cm depuis 1880.
Par ailleurs, l'OMM a indiqué que l'année 2012 occupait le 9e rang des dix années les plus chaudes, malgré l'influence, au début de l'année, du phénomène météo "La Nina" qui a normalement pour effet de refroidir le climat.
En novembre 2012, l'OMM avait déjà indiqué, sur la base des dix premiers mois de l'année, que 2012 avait été marquée par des records de chaleur, ainsi que par une fonte record de la banquise arctique, sans compter des périodes de froid extrême.
Source © Le Monde
Le précédent record de la fonte de la banquise datait de 2007. En 2012, "la fonte record", constatée en août-septembre s'est traduite par un chiffre inférieur de 18 % au précédent record en 2007 de 4,18 millions de km2. Il s'agit là d'un "signe inquiétant du changement climatique", a déclaré le Français Michel Jarraud, secrétaire général de l'OMM.
2012 OCCUPE LE 9E RANG DES DIX ANNÉES LES PLUS CHAUDES
"Bien d'autres phénomènes extrêmes se sont produits en 2012, comme des sécheresses et des cyclones tropicaux ; la variabilité naturelle du climat a toujours donné lieu à ces extrêmes, mais les caractéristiques physiques de ces phénomènes météorologiques et climatiques résultent de plus en plus du changement climatique", a-t-il ajouté.
Pour illustrer ce changement climatique, l'OMM indique que des tempêtes côtières comme Sandy, "entraînent désormais davantage d'inondations côtières". Le niveau de la mer a en effet augmenté de 20 cm depuis 1880.
Par ailleurs, l'OMM a indiqué que l'année 2012 occupait le 9e rang des dix années les plus chaudes, malgré l'influence, au début de l'année, du phénomène météo "La Nina" qui a normalement pour effet de refroidir le climat.
En novembre 2012, l'OMM avait déjà indiqué, sur la base des dix premiers mois de l'année, que 2012 avait été marquée par des records de chaleur, ainsi que par une fonte record de la banquise arctique, sans compter des périodes de froid extrême.
Source © Le Monde
10:10
Un déversement de plusieurs centaines de milliers de litres d'eau contaminée - possiblement aux «métaux lourds» - et de tonnes de rejets miniers pourrait affecter l'environnement non loin de la Baie James.
C'est le bris d'une digue installée sur un bassin de rétention de la mine d'or Aurizon division Casa Berardie qui est à la source de l'accident environnemental. L'entreprise affirme que les pluies des derniers jours dans la région et la fonte des neiges ont contribué à l'événement.
Le service Urgence-Environnement du ministère de l'Environnement du Québec a été avisé du problème vers minuit, dans la nuit de mercredi à jeudi.
L'événement aurait des impacts «assez préoccupants» sur l'environnement, selon le service Urgence-Environnement. «C'est de l'eau contaminée et des métaux lourds, mais on ne sait quelle est leur composition exacte, ce sont les échantillons qui vont nous permettre de le savoir», a affirmé Stéphanie Lemieux, en charge des communications au sein du service.
En tout, 15 millions de litre de déchets liquides et plusieurs mètres cubes de rejets solides se sont retrouvé dans l'environnement. Une sablière de la région en aurait absorbé une partie, mais le ruisseau Kaakakosig, qui coule non loin, pourrait aussi avoir été contaminé.
«On ne sait pas encore s'il a été atteint, c'est ce qu'on tente de savoir, a affirmé Stéphanie Lemieux hier avant-midi. Pour le moment, notre souci c'est de confiner ce qui est possible de contenir et de mettre en branle une opération de récupération.»
Une estimation de quantités beaucoup plus importante a circulé une bonne partie de la journée, mais les chiffres ont été revus à la baisse.
Aucune résidence n'aurait été érigée près de la mine Aurizon division Casa Berardie, selon Mme Lemieux.
Georges Paspalas, président d'Aurizon, a confirmé qu'il s'agissait d'un déversement soudain plutôt que d'une fuite continue. «Il y a eu beaucoup de pluie et la température plus chaude fait fondre la neige. Il y a beaucoup d'eau», a-t-il ajouté. C'est ce qui aurait fait céder la digue. Son entreprise a publié un communiqué pour affirmer que les opérations d'exploitation de la mine continuaient comme prévues. Les transactions sur le titre boursier ont été stoppées pendant plusieurs heures hier, après une chute de sa valeur.
Source: lapresse.ca
C'est le bris d'une digue installée sur un bassin de rétention de la mine d'or Aurizon division Casa Berardie qui est à la source de l'accident environnemental. L'entreprise affirme que les pluies des derniers jours dans la région et la fonte des neiges ont contribué à l'événement.
Le service Urgence-Environnement du ministère de l'Environnement du Québec a été avisé du problème vers minuit, dans la nuit de mercredi à jeudi.
L'événement aurait des impacts «assez préoccupants» sur l'environnement, selon le service Urgence-Environnement. «C'est de l'eau contaminée et des métaux lourds, mais on ne sait quelle est leur composition exacte, ce sont les échantillons qui vont nous permettre de le savoir», a affirmé Stéphanie Lemieux, en charge des communications au sein du service.
En tout, 15 millions de litre de déchets liquides et plusieurs mètres cubes de rejets solides se sont retrouvé dans l'environnement. Une sablière de la région en aurait absorbé une partie, mais le ruisseau Kaakakosig, qui coule non loin, pourrait aussi avoir été contaminé.
«On ne sait pas encore s'il a été atteint, c'est ce qu'on tente de savoir, a affirmé Stéphanie Lemieux hier avant-midi. Pour le moment, notre souci c'est de confiner ce qui est possible de contenir et de mettre en branle une opération de récupération.»
Une estimation de quantités beaucoup plus importante a circulé une bonne partie de la journée, mais les chiffres ont été revus à la baisse.
Aucune résidence n'aurait été érigée près de la mine Aurizon division Casa Berardie, selon Mme Lemieux.
Georges Paspalas, président d'Aurizon, a confirmé qu'il s'agissait d'un déversement soudain plutôt que d'une fuite continue. «Il y a eu beaucoup de pluie et la température plus chaude fait fondre la neige. Il y a beaucoup d'eau», a-t-il ajouté. C'est ce qui aurait fait céder la digue. Son entreprise a publié un communiqué pour affirmer que les opérations d'exploitation de la mine continuaient comme prévues. Les transactions sur le titre boursier ont été stoppées pendant plusieurs heures hier, après une chute de sa valeur.
Source: lapresse.ca
10:05
Un nouveau coronavirus proche du SRAS a provoqué la mort de 5 personnes en Arabie saoudite. L'infection, qui a fait 16 morts au total, reste en bonne partie mystérieuse.
Cinq personnes ayant contracté le coronavirus proche du SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) sont décédées en Arabie saoudite, a annoncé dans la nuit de mercredi à jeudi le ministère de la Santé.
Ces décès portent à 16 le nombre de personnes qui ont succombé dans le monde après avoir contracté ce virus, détecté pour la première fois à la mi-2012, dont neuf en Arabie saoudite.
Le ministère de la Santé a précisé que deux personnes également atteintes par cette infection respiratoire se trouvaient à l'unité de soins intensifs dans un hôpital du royaume. Le ministère a assuré que "les autorités ont pris toutes les mesures préventives nécessaires" pour empêcher la propagation du virus.
Les coronavirus sont une vaste famille de virus susceptibles de provoquer un large éventail de maladies chez l’homme, depuis le rhume banal jusqu'au SRAS, indique l'Organisation mondiale de la santé (OMS) sur son site. Le nouveau coronavirus est une souche particulière jamais encore identifiée chez l'homme.
Source: afp/cab
Cinq personnes ayant contracté le coronavirus proche du SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) sont décédées en Arabie saoudite, a annoncé dans la nuit de mercredi à jeudi le ministère de la Santé.
Ces décès portent à 16 le nombre de personnes qui ont succombé dans le monde après avoir contracté ce virus, détecté pour la première fois à la mi-2012, dont neuf en Arabie saoudite.
Le ministère de la Santé a précisé que deux personnes également atteintes par cette infection respiratoire se trouvaient à l'unité de soins intensifs dans un hôpital du royaume. Le ministère a assuré que "les autorités ont pris toutes les mesures préventives nécessaires" pour empêcher la propagation du virus.
Les coronavirus sont une vaste famille de virus susceptibles de provoquer un large éventail de maladies chez l’homme, depuis le rhume banal jusqu'au SRAS, indique l'Organisation mondiale de la santé (OMS) sur son site. Le nouveau coronavirus est une souche particulière jamais encore identifiée chez l'homme.
Source: afp/cab
10:02
Un important incendie de forêt a parcouru 1200 ha de végétation dans le secteur de Banning dans le comté californien de Riverside.
425 pompiers, 46 engins de lutte terrestre, 6 hélicoptères bombardier d'eau et 6 avions tanker luttent contre les flammes.
Au moins une habitation a été détruite et 700 personnes dont les maisons sont menacées par les flammes ont été évacuées.
Un pompier a été légèrement brûlé au visage.
Source : CNN
425 pompiers, 46 engins de lutte terrestre, 6 hélicoptères bombardier d'eau et 6 avions tanker luttent contre les flammes.
Au moins une habitation a été détruite et 700 personnes dont les maisons sont menacées par les flammes ont été évacuées.
Un pompier a été légèrement brûlé au visage.
Source : CNN
09:59
Les pluies torrentielles qui se sont abattues au cours de ces dernières 48 h sur l'île indonésienne de Jakarta ont causé des inondations notables dans plusieurs quartiers de la ville éponyme.
Dans l'Est de Jakarta, la crue de la rivière Ciliwung et de 3 de ses affluents (Baru, Sunter et Cipinang) a inondé 6 quartiers : Kampung Melayu, Bidara Cina, Cawang, Cililitan, Pinang Ranti et Cipinang Melayu.
Le secteur de Kampung Malayu a été le plus affecté. Les hauteurs d'eau y ont atteint 3 m, inondant des centaines de logements et de commerces et forçant des centaines de personnes à fuir leur habitation.
A Cipinang Melayu, la rivière Sunter a débordé et a inondé plusieurs quartiers avec 80 cm d'eau. Là encore, des centaines de personnes ont été contraintes d'évacuer leur domicile.
A Pela Mampang (Sud de Jakarta) des digues ont cédé inondant un quartier entier avec des hauteurs d'eau de 2 m.
Source : Jakarta Post
Dans l'Est de Jakarta, la crue de la rivière Ciliwung et de 3 de ses affluents (Baru, Sunter et Cipinang) a inondé 6 quartiers : Kampung Melayu, Bidara Cina, Cawang, Cililitan, Pinang Ranti et Cipinang Melayu.
Le secteur de Kampung Malayu a été le plus affecté. Les hauteurs d'eau y ont atteint 3 m, inondant des centaines de logements et de commerces et forçant des centaines de personnes à fuir leur habitation.
A Cipinang Melayu, la rivière Sunter a débordé et a inondé plusieurs quartiers avec 80 cm d'eau. Là encore, des centaines de personnes ont été contraintes d'évacuer leur domicile.
A Pela Mampang (Sud de Jakarta) des digues ont cédé inondant un quartier entier avec des hauteurs d'eau de 2 m.
Source : Jakarta Post
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