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lundi 6 janvier 2014
Le volcan Sinabung en Indonésie a explosé à plus de 60 reprises ces derniers jours, obligeant les habitants de la région à fuir les coulées de lave et autres projections volcaniques.

Le vice-ministre de la Santé, Eduardo Espinoza, a souligné au cours d'une conférence de presse à San Salvador le danger constitué par l'inhalation de dioxyde de carbone ou de dioxyde de soufre. 

"Le dioxyde de carbone est incolore et inodore, les gens ne peuvent pas le percevoir, et si de grandes quantités en sont produites et restent sur place, les gens peuvent mourir bêtement", a déclaré le vice-ministre. Quant au dioxyde de soufre, "il peut causer des brûlures lorsqu'on en respire", a dit M. Espinoza.

En éruption depuis plusieurs mois, un volcan de l'ouest de l'Indonésie a provoqué au total l'évacuation de plus de 20.000 habitants en raison de gerbes de lave. 

Le volcan Sinabung, situé dans le nord de l'île de Sumatra, et entré en éruption à la mi-septembre, a rejeté des flots de lave jusqu'à 4.000 mètres d'altitude, a indiqué un porte-parole de l'agence chargée de la prévention des catastrophes naturelles. Endormi depuis près d'un siècle, le volcan s'était déjà réveillé en août dernier et en septembre 2010.

L'Indonésie, située sur la "ceinture de feu" du Pacifique, est le pays comptant le plus de volcans en activité au monde (129). Le Merapi, sur l'île centrale de Java, avait provoqué la mort de 350 personnes fin 2010.



Des chercheurs de l'EPFL étudiant une zone humide située près d'une mine désaffectée d'uranium dans le Limousin (France) ont pu montrer que l'uranium présent dans ce type de milieux pouvait être beaucoup plus mobile que prévu.

Connus pour absorber les polluants, les marais artificiels sont considérés comme un outil efficace pour contenir l'uranium hydrique. Or, des scientifiques étudiant une zone humide naturelle contaminée près d'un ancien site minier du Limousin (France) ont découvert que l'uranium pouvait s'écouler dans les eaux environnantes dans certaines circonstances.

Une récente publication dans Nature Communications explique comment cet élément radioactif est capable de s'échapper d'un terrain humide sur de minuscules composés métalliques et organiques, et ce grâce à un coup de pouce des bactéries du milieu environnant. Cette étude réalisée en collaboration avec le HZDR en Allemagne et Areva en France a été mise en avant par un communiqué de presse du journal.

La mobilité de l'uranium stocké dans les marais fortement sous-estimée

L'uranium est présent sous 2 formes dans la nature: l'U-4 et l'U-6, les chiffres indiquant combien de liaisons chimiques l'atome est capable de former. « Jusqu'ici, les scientifiques pensaient que l'U-4 se comportait comme un minéral statique, l'U-6 étant considéré comme la seule et unique forme soluble existante », explique la professeure Rizlan Bernier-Latmani, responsable de l'étude. Les chercheurs ont désormais prouvé que cette distinction n'était pas si claire en repérant une forme non soluble mais mobile d'U-4.

Des processus bactériens ou chimiques des milieux humides transforment l'U-6, la forme soluble d'uranium, en U-4. « Ce phénomène était censé être bénéfique pour l'environnement, car on supposait que le contaminant était emprisonné et maintenu loin de l'eau », poursuit la chercheuse.

Les chercheurs ont désormais prouvé que l'uranium retenu pouvait être bien plus mobile que prévu. L'analyse d'un ruisseau du Limousin traversant une zone humide près d'un site contaminé a démontré que l'uranium pouvait s'échapper hors dudit milieu, puis dans le cours d'eau. Les concentrations que l'on y mesure ne sont donc pas uniquement dues, comme on le pensait, aux gravats extraits de l'ancienne mine.

Pour que l'uranium puisse être remobilisé afin de quitter un milieu humide, un certain nombre de conditions spécifiques doit toutefois être remplies, explique Rizlan Bernier- Latmani. « Nous avons découvert que l'uranium ne pouvait s'échapper, s'il était présent sous sa forme U-4 mobile, que combiné à de grandes quantités de matière organique, à du fer, et à relativement peu de sulfites, » précise-t-elle.

Selon le premier auteur de l'étude Yuheng Wang, tout concordait parfaitement sur le terrain français inondé étudié par son équipe. L'uranium y a été observé dans une couche argileuse sous la forme de minuscules agrégats d'U-4 mobile, aux côtés de fer en quantité suffisante. Toute la zone humide était en outre riche en bactéries et en microparticules organiques particulières, comparables à de petites ficelles.

La remobilisation de l'uranium en elle-même est un procédé complexe. La bactérie utilise tout d'abord le fer comme énergie et le transforme pour qu'il s'associe aisément avec ces particules spéciales présentes en zone humide. Lorsque le fer s'accroche à ces particules, comme des perles sur une ficelle, il est libre de migrer dans le terrain jusqu'à rencontrer des agrégats d' U-4. L'uranium peut alors se fixer sur ces « billes » de fer et fuir hors du terrain inondé jusque dans l'eau.

La mobilité de l'uranium, que l'on pensait cantonné en terrain inondé, pourrait en effet être fortement sous-estimée. L'étude suggère toutefois une nouvelle stratégie susceptible de contenir la contamination des zones humides : "si les bactéries reçoivent assez de sulfates, elles libèrent en effet des sulfites qui emprisonnent le fer et diminuent sa concentration, stoppant de manière efficace la chaîne d'événements avant que l'uranium ne fuie."

L'archevêque de Naples, le cardinal Crescenzio Sepe, et les évêques des régions du sud de l'Italie où la mafia locale a enfoui des tonnes de déchets hautement toxiques ont supplié les autorités de prendre des mesures urgentes pour mettre fin à cette situation, qu'ils considèrent comme un «véritable drame humanitaire».

«Agissez rapidement. Nous appelons les autorités à intervenir et à faire preuve de décision afin de mettre fin à l'augmentation de l'angoisse, des craintes et des maladies», ont écrit les prélats dans une lettre ouverte au président Giorgio Napolitano, envoyée vendredi et publiée samedi sur les sites internet des médias italiens.

La mafia locale, la Camorra, a brûlé et enfoui illégalement depuis des décennies des millions de tonnes de déchets dans les zones rurales de la Campanie, mais l'ampleur du problème n'a été révélée que récemment, suscitant l'indignation de la population qui exige des mesures du gouvernement.

L'enfouissement des déchets, notamment industriels, a empoisonné la terre et les nappes phréatiques et entraîné une hausse importante du nombre de cancers.

«Même si les quelques mesures déjà prises étaient nécessaires et importantes, on discute encore de quelle autre mesure devant être prise», déplorent  les prélats.

En décembre, le gouvernement du premier ministre Enrico Letta a adopté un décret déclarant que brûler les déchets est illégal. Mais selon des associations, il faut encore identifier et purifier les sources d'eau et les terres empoisonnées dans les régions de Naples et de Caserte, et à cet égard, l'action des pouvoirs publics est insuffisante.

Dénonçant un «véritable drame humanitaire», les signataires demandent des  opérations de nettoyage, des contrôles médicaux et la mise sous séquestre des terrains pollués.

«Trop de personnes payent le prix de l'arrogance, de l'incivilité, de l'avidité et de la stupidité de criminels, qui sans se soucier même de leurs propres enfants, n'ont pas hésité à vendre leurs terres à des gens aussi malhonnêtes qu'eux, l'empoisonnant avec des déchets hautement toxiques et dangereux», s'indignent les prélats.

Selon l'association de protection de l'environnement Legambiente, 10 millions de tonnes de déchets industriels ont été brûlées ou enfouies entre 1991 et 2013 dans cette zone, baptisée «triangle de la mort».

Selon l'institut national d'oncologie Pascale, le nombre de tumeurs a augmenté de 40% chez les femmes de la région, de 47% chez les hommes. De nombreux enfants sont morts, comme on peut le constater dans les cimetières locaux.

Source: © AFP




Près de 150 personnes ont été victimes d'une intoxication, à Bouihi dans la wilaya de Tlemcen, après avoir consommé l'eau du robinet, selon des sources médicales.

Les victimes ont été évacuées en urgence vers l'hôpital de la ville, où elles présentaient toutes les mêmes symptômes, à savoir diarrhées et vomissements en raison de la pollution de l'eau du robinet qui serait à l'origine de cette intoxication, selon les mêmes sources.

Source © M. C.
A l’origine, les filets avaient été descendus dans le lit de la Tamise, au Royaume-Uni, afin de capturer une espèce invasive de crabes. 

Mais quand ils ont vu que les prises étaient essentiellement constituées d’objets en plastique, les chercheurs britanniques les ont étudiées de près. Et ont découvert qu’une rivière de déchets – dont un cinquième viennent des toilettes – circule dans les profondeurs de la Tamise, avant d’aller se jeter dans la mer du Nord.

En trois mois, les chercheurs du Royal Holloway (l’un des sept collèges de l’université de Londres) et du Muséum d’histoire naturelle ont remonté à la surface 8 490 gobelets, tampons et paquets de cigarettes. Les plus gros objets, dont les sachets plastique, ont échappé aux mailles des filets, empêchant de connaître l’étendue exacte de cette pollution sous-marine, invisible aux promeneurs. 

Ces déchets submergés poursuivent leur route jusqu’à l’estuaire puis la mer, ballottés au gré des marées et progressivement réduits en petits fragments. Ces derniers, qui contiennent des produits chimiques potentiellement toxiques, représentent un vrai danger pour la faune sauvage (oiseaux et poissons) qui peut les avaler.
Plus de 130 voitures d'occasion en provenance du Japon se sont vu refuser l'accès à la Russie l'an dernier, l'agence de surveillance des consommateurs Rospotrebnadzor demeure préoccupé par l'accident de Fukushima.

Un contrôle strict de toutes les marchandises en provenance du Japon, continuera en 2014 a déclaré Rospotrebnadzor sur son site Internet.

" En 2013 ,la Russie a interdit l'acces de 165 lots de marchandises, principalement des voitures (132), et des pièces de rechange (33), indique le communiqué .

Les livraisons de poissons en provenance du Japon ainsi que tous ceux qui sont pris dans l'océan Pacifique sont également surveillés de très près, a indiqué l'agence .

«Une attention particulière est accordée sur cette question dans l'Extrême-Orient Russe, où le contrôle de la radioactivité des poissons entrants est strictement mis en œuvre, y compris le contrôle de toute la chaîne de distribution ", a déclaré Rospotrebnadzor .

L'alimentation par du poisson japonais en Russie est actuellement autorisée avec une déclaration spéciale qui confirme leur non radioactivité et à la seule condition qu'ils soient conformes aux normes de sécurité établies par l' Union douanière Russe , ainsi que ceux de la Biélorussie et du Kazakhstan .

Aujourd'hui ces vérifications n'ont révélé jusqu'ici aucun poisson ni autres produits alimentaires qui " ne répondent pas à la réglementation sanitaire sur les indicateurs de rayonnement », a déclaré l'agence .


© Nature Alerte

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mardi 17 décembre 2013
Washington , le 17 décembre ( ANI ) : 

Une nouvelle étude démontre que le réchauffement climatique résultant des émissions de gaz à effet risque d’accroître de 40 % le nombre de personnes souffrant de stress hydrique dans le monde d'ici la fin du siècle.

Aujourd'hui , entre 1 et 2 % de la population mondiale vivent dans des régions touchées par des pénurie d'eau récurrentes et sous stress hydrique permanent (-500 m3 d’eau par habitant et par an). 

La croissance démographique et le changement climatique combinée pourrait faire porter ce chiffre à 10 %  si les 3 degrés de réchauffement annoncés venaient à s'affirmer.

Le-auteur Qiuhong Tang de l'Académie chinoise des sciences a déclaré que le risque croissant de pénurie d'eau est une menace majeure pour le développement humain et la sécurité alimentaire dans les nombreuses régions qui dépendent de l'irrigation pour l'agriculture.

En outre , de nombreux procédés de production industrielle nécessitent de grandes quantités d'eau de tel sorte que l'absence de celle-ci dans certaines régions entraverait gravement leur développement économique .

Cette étude informatique est basée sur un ensemble de onze modèles hydrologiques globaux et de cinq modèles climatiques mondiaux, une simulation sans précédent qui a été produite en collaboration avec de nombreux chercheurs à travers le monde.

Selon Pavel Kabat de l'Institut international pour analyse des systèmes appliqués, cette évaluation multi- modèle est unique en ce qu'elle nous donne une bonne mesure de l'incertitude des impacts futurs du changement climatique , qui à son tour nous permet de comprendre les risques hydriques que nous pourrions traverser.

Les résultats synthétisés nous permettent de prendre en compte et de mesurer les connaissances actuelles sur les impacts du changement climatique et la disponibilité de l'eau de la planète.

Les résultats indiqués ci-dessus représentent la moyenne multi- modèle ,même si certains modèles indiquaient de bien plus grandes augmentations de la rareté de l' eau .

Du point de vue de la gestion des risques , il devient très clair que si le changement climatique d'origine humaine continue , nous mettrons en péril la vie de millions de personnes selon les scénarios et les modèles les plus optimistes .

L'étude sera publiée dans un numéro spécial des Actes de l'Académie nationale des sciences . 

© Nature Alerte


Ajout Nature Alerte

Une telle annonce pouvant au premier abord paraître négligeable à la compréhension limitée de l’espèce humaine, il me semble judicieux d'y ajouter cet autre article qui complétera et rectifiera à bon escient l'équilibre de la portée des flots incessants à notre conscience collective, car il existe probablement un seuil au delà duquel elle acquiert tout les attributs de ses multiples vertus, nous reste juste à trouver rapidement le disjoncteur primaire...

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L'eau : géopolitique, enjeux, stratégie 


Si, en 1995, 400 millions de personnes vivaient dans des pays sous stress hydrique (-500 m3 d’eau par habitant et par an), ils seront 4 milliards en 2025 à connaître cette situation, avec toutes les conséquences sociétales, alimentaires, sanitaires, et économiques qui en résulteront. 

En particulier, selon un rapport de 2006 du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), 90% de la population du Moyen Orient et de l’Afrique du Nord devraient ainsi vivre dans des pays affectés par des pénuries d’eau d’ici à 2025.

Mais, le monde arabe ne sera pas seul à connaître cette situation. La Méditerranée, dans son ensemble, est déjà dans une situation délicate, avec 108 millions de personnes disposant de moins de 1000 m3 d’eau par an et par habitant, chiffre qui devrait atteindre 165 millions d’individus en 2025 (1). 

Et que dire de la Chine, qui représente 21% de la population mondiale, mais seulement 7% des ressources en eau douce de la planète. La Chine du Nord, possédant moins de 15% de l’eau disponible tout en hébergeant 45% de la population chinoise, présente en particulier des statistiques inquiétantes avec certaines de ses provinces disposant de moins de 500 m3 d’eau par habitant et par an, ce qui les place bien en deçà du seuil de stress hydrique et au même niveau que des pays comme l’Algérie (478 m3 d’eau par habitant et par an) et Djibouti (475 m3 d’eau par habitant et par an). 

Dans ces espaces régionaux, il est ainsi fort probable que de fortes tensions ne manqueront pas, à moyen terme, de naître à cause de l’eau. Quelles en seront les formes ? Famines ? Emeutes de la soif ? Déplacements massifs de population ? Conflits armés ?

L’actualité des violences urbaines à l’international, ainsi que l’histoire des cinquante dernières années, montrent que de tels scénarios se sont déjà produits. Depuis 50 ans, le PNUD a ainsi recensé 37 cas de violences entre Etats portant sur la question de l’eau, dont 30 ont eu lieu au Moyen-Orient. 

Cependant, la sagesse des hommes a, à ce jour, permis de mettre un terme aux querelles entre rivaux. Le PNUD estime ainsi que plus de 200 traités ont pu être signés entre « rivalis », pour reprendre l’expression latine signifiant littéralement, « qui tire son eau du même cours d’eau » (2). 

Les travaux d’Aaron Wolf, expert international et fondateur de la base de données des conflits transfrontaliers sur l’eau douce, ont en particulier montré que, dès qu’un seuil de tension était dépassé, un mécanisme de concertation se mettait en place et aboutissait le plus souvent à un statu-quo ou à un plan de coopération. 

Plus de 3 600 traités ont ainsi pu être signés, rendant ainsi effectif le concept naissant d’ « hydrodiplomatie ». Quand il est question de l’eau, la paix aurait ainsi le dessus sur toute logique belliqueuse, aucune des parties en présence n’ayant intérêt sur le long terme à s’approprier par les armes une ressource aussi précieuse, et de surcroît caractérisée, de manière croissante, comme un bien commun de l’humanité. 

A juste titre, Aaron Wolf note donc que la seule véritable guerre liée à l’eau remonte à plus de 4 500 ans entre deux cités de Mésopotamie, Lagash et Umma, à propos du partage de l’eau issue du Tigre et de l’Euphrate, dans la partie Sud de l’actuelle Irak ; rappel de temps immémoriaux où Etats rivaux ne savaient se concerter et coopérer en matière d’eau potable.

Notre monde moderne pourrait cependant faire voler en éclat bien des certitudes acquises sur le sujet. 

D’abord parce que l’accroissement de la population donne à l’agriculture une place toujours plus importante dans la consommation des ressources en eau mondiales. Le secteur agricole prélève en effet 70% des ressources en eau utilisées, et 82% de celles des pays à faible revenu. 

Au delà de la croissance démographique, cette part ne fait également que s’accroître en raison de l’absence de modernisation des pratiques agricoles, et de l’évolution des régimes alimentaires. Produire un kilo de boeuf nécessite en effet 15 fois plus d’eau qu’un kilo de blé.

Par ailleurs, une autre composante réside dans la pression touristique qui s’exerce sur les ressources en eau dans certaines parties du monde. Avec 32% du tourisme mondial, le bassin méditerranéen (qui ne dispose pourtant que de 3% des ressources en eau douce de la planète et concentre plus de la moitié de la population la plus pauvre en eau), draine chaque année 218 millions de personnes. Or, toutes les analyses le montrent, l’activité touristique consomme traditionnellement beaucoup plus d’eau que les besoins domestiques des populations : entre quatre à huit fois plus. 

A ces chiffres de consommation en hausse très nette, posant, d’ores et déjà un problème de renouvellement de la ressource (comme en Egypte où la consommation annuelle de 70 km3 en 2000 est déjà largement supérieure aux ressources disponibles), s’ajoute enfin la contrainte du réchauffement climatique. Les modèles de calcul du GIEC s’accordent en effet pour penser que la Méditerranée sera la première touchée par les phénomènes d’augmentation de température.

D’après les travaux d’experts mandatés par l’Institut de Prospective Economique du Monde méditerranéen (3), d’ici la fin du XXIème siècle, la température annuelle moyenne sur la région méditerranéenne devrait par exemple augmenter entre 2,2 et 5,1°C. Ce réchauffement serait particulièrement visible d’ici 10 à 15 ans durant les périodes d’été qui laisseront entrevoir une augmentation du nombre, de la durée et de l’intensité des canicules. Dans ces conditions, les pénuries d’eau augmenteront et d’importantes baisses de productivité agricole seront à attendre, avec des chutes de rendement allant jusqu’à 50%.

Quand le manque d’eau vient s’ajouter à des postures gouvernementales délibérées visant à rompre avec toute volonté de coopération frontalière, des casus belli à plus grandes échelles seront malheureusement susceptibles de survenir. Trois chercheurs (4) ont, dans cette perspective, qualifiés d’« à risques » les ensembles suivants : 

les bassins du Gange-Brahmapoutre, les bassins d’Afrique australe (Kunene, Okavango, Limpopo, Zambèze, Incomati), le lac Tchad, le fleuve Sénégal qui délimite les frontières nord et est du pays, la grande rivière de La Plata entre Argentine et Uruguay, ou encore la rivière Tumen aux confins extrême-orientaux de la Russie et de la Chine.

On comprend ainsi mieux pourquoi le changement climatique et la rareté des ressources en eau ont été placés par certains pays au rang des questions stratégiques qui se doivent d’être étudiées rigoureusement, car posant à terme un vrai problème de sécurité collective.

Rien d’étonnant en particulier à ce que le Pentagone s’intéresse de près à ces sujets. Un rapport de 2003 intitulé « Le scénario d’un changement climatique brutal et ses implications pour la sécurité nationale des Etats-Unis », élaboré par Peter Schwartz, consultant de la CIA et ancien responsable de la prospective à la Royal Dutch Shell, recommande au Ministère de la Défense américain de faire du changement climatique un enjeu de sécurité nationale, partant du principe que toutes les projections attestent que les pénuries d’eau potable entraîneront inévitablement des conflits et des perturbations continuelles de sécurité dans les prochaines années. 

Dans un registre différent, il est également intéressant de noter que les militaires américains réfléchissent sur la manière dont leurs forces pourraient être amenées à intervenir dans des conflits lointains ayant l’eau pour cause. Dans un rapport préparé pour le Director of Net Assessment de l’Office of the Secretary of Defense, des scénarios planning de conflits à horizon 2025 sont ainsi imaginés sur l’Asie du Sud-Est et l’Asie Centrale (5). En sont déduites, de manière habile et pertinente, les implications immédiates et plus long terme sur le pré positionnement des forces américaines, ainsi que sur les capacités de projection désormais à attendre. 

Plus généralement, les instituts de recherche stratégique américains ont apporté, ces quatre dernières années, la plus grande attention à la problématique de la raréfaction des ressources en eau et aux implications politico-militaires qui en résulteront. En témoigne la rédaction en 2005 d’un livre blanc sur le sujet par le Center for Strategic and International Studies (CSIS) de Washington et les laboratoires Sandia, une organisation gouvernementale américaine active dans la réponse aux nouvelles menaces, la protection des infrastructures vitales et les technologies militaires.

Dans cette étude (6), les protagonistes insistent sur la nécessité pour l’administration et l’armée américaine de se préparer aux nouveaux enjeux stratégiques que pose l’eau dans le monde. 

En particulier, les experts du CSIS et des Laboratoires Sandia demandent à ce qu’une stratégie nationale sur l’eau soit clairement définie, et qu’elle puisse fédérer et rationaliser l’action de l’ensemble des agences étatiques qui interviennent déjà dans ce domaine à l’international. 

Dans le même ordre d’idée, les cercles et clubs de réflexion liés au monde de la défense britannique se sont mobilisés sur le sujet (7). Car, comme l’a très bien souligné, Margaret Beckett, Secretary of State for Foreign and Commonwealth Affairs, en octobre 2006 : « Le réchauffement climatique n’est pas uniquement une question environnementale. C’est également un problème de Défense ». 

Dans un autre discours devant le Royal United Services Institute de Londres (RUSI), le 10 mai 2007, la Ministre des Affaires étrangères britannique appelait officiers généraux, hauts fonctionnaires, et chefs d’entreprises présents dans l’assistance à se mobiliser sur la problématique du changement climatique et d’en analyser méthodiquement les conséquences pour les armées et les intérêts stratégiques de la nation : « Refuser aujourd’hui d’admettre que le changement climatique est une affaire de sécurité, c’est, selon moi, suivre les pas de ceux qui, en 1920, ont refusé de reconnaître les conséquences des réparations sur l’avenir de l’Europe » (8).

Ces prises de position peu communes suffisent à expliquer l’augmentation des moyens humains et financiers alloués par la politique extérieure de la Grande-Bretagne au secteur de l’eau et de l’assainissement, sans toutefois que ceux-ci n’atteignent le niveau des engagements financiers américains les plus importants du monde (9).

Pour terminer, l’édition 2008 du Forum de Davos a également appelé à une mobilisation générale des décideurs économiques et politiques sur le sujet de l’eau. Par la voix de Klaus Schwab, son fondateur et président, et de Peter Brabek-Letmathe, Président directeur général de Nestlé, «une coalition public-privé inédite et puissante» (10) se devait d’être mise en place pour que les besoins futurs en eau soient mieux pris en compte avant que la crise ne frappe. 

Ainsi, le cadre nouveau que pose «l’or bleu» en ce début du XXIème siècle, impose à la France et à l’Europe, à leur tour, un changement rapide de posture stratégique et de dimension d’intervention sur l’eau.

Source: © FRANCK GALLAND*, Directeur de la sûreté de Suez Environnement

* Franck Galland est également président du Collège des opérateurs d’infrastructures vitales au sein du Haut Comité Français pour la Défense Civile. 

Il est l’auteur d’une quinzaine d’articles sur la géopolitique de l’eau parus dans des revues stratégiques (Revue de la Défense Nationale, Bulletin d’Etudes de la Marine, Revue de la Gendarmerie Nationale). Il a écrit « l’Eau : géopolitique, enjeux, stratégie », publié aux Editions du CNRS en septembre 2008.


1. « Méditerranée : les perspectives du Plan Bleu pour l’environnement et le développement.». Plan Bleu 2005.
2. “La guerre de l’eau n’aura pas lieu, estiment les Nations Unies”, Xavier Harel, La Tribune, 10 novembre 2006.
3. « Région méditerranéenne et changement climatique : une nécessaire anticipation ». Pour l’Institut de Prospective Economique du Monde méditerranéen. Septembre 2007. Travaux de Stéphane Hallegatte, Samuel Somot et Hypatie Nassopoulos.
4. Aaron Wolf, Associate Professor of Geography, Oregon State University; Shira Yoffe, Diplomatic Fellow, American Association for the Advancement of Science, Washington DC; Mark Giordano, Senior Researcher, International Water Management Institute, Colombo, Sri Lanka : “International waters : identifying basins at risk”, 31 janvier 2003.
5. “Water and conflicts in Asia : 2025”, Scenarios and Implications, Strategic Assessment Center, Science Applications International Corporation, Decembre 2003.
6. “Global Water Futures : adressing our global water future”, Center for Strategic and International Studies, Sandia National Laboratories.
7. Voir notamment Jane’s Intelligence Review, Mai 2007, « Global warming : security implications of climate change »
8. “The case for Climate Security”. Lecture by the Foreign Secretary, the Rt. Hon. Margaret Beckett, MP, at the Royal United Services Institute on May 10th 2007. 
9. En réponse au World Summit on Sustainable Development de Johannesburg en 2002, l’administration Bush s’est engagée à travers l’US Agency for International Development à investir 970 millions de dollars sur trois ans, chiffre qui fût dans les faits porté à 1,2 milliards de dollars en 2005. 
10. « Davos face au défi planétaire de l’eau », Klaus Schwab et Peter Brabeck-Letmathe, La Tribune, 29/1/08.


Ajout Nature Alerte

...le tout étant plus grand que la somme de ses parties...je me disais...Mais qui est ce que donc aurait besoin de tant d'eau...Hummmm...




Pour la première fois, une étude prouve que l'arsenic de l'Orbiel vient essentiellement de l'ancienne activité de Salsigne. Le vieux mythe d'une pollution "naturelle" des eaux de la vallée de l'Orbiel par l'arsenic est contredit par la thèse d'un jeune chercheur soutenue au début du mois et invité à venir présenter ses résultats à Conques-sur-Orbiel, dimanche. 

Sous la direction des professeurs Joël Lancelot et Corinne Le Gal La Salle, du laboratoire de géochimie isotopique de l'Université de Nîmes, Mahmoud Khaska a réalisé une première étude en 2011 que les eaux souterraines et de surface de la vallée de l'Orbiel, entre Les Ilhes-Cabardès et Bouilhonnac, soit en amont et en aval du site de Lacombe-du-Sault, où fut traité durant des années le minerai d'or de Salsigne, naturellement associé dans la nature à l'arsenic.

Sur la base des données acquises en 2011, les deux points des Ilhes et de Lassac ont été retenus pour prélever mensuellement en 2012 l'eau de surface de l'Orbiel. Voici les principales conclusions de ces travaux.

1 Lassac, point névralgique. Les analyses d'eau ont été effectuées entre janvier 2012 et janvier 2013, en divers points de l'Orbiel. Au niveau des Ilhes, soit en amont de l'ancien site industriel, les teneurs en arsenic sont de 2 à 5 µg/l (microgrammes par litre d'eau), soit une valeur jugée normale dans une région où existe de l'arsenic naturel (*). À partir de Lassac, les résultats se dégradent brusquement avec des teneurs passant à 40 µg/l dans les eaux de surface et de 20 à 40 µg/l dans les eaux de nappe alluviale. Les teneurs en arsenic diminuent ensuite progressivement jusqu'à Boulhonnac. Précisions que des teneurs bien supérieures à ces valeurs ont été retrouvées ponctuellement dans les eaux souterraines de Lassac. 

Ces données indiquent que l'activité industrielle passée est encore grandement responsable de la pollution résiduelle en arsenic.

2 L'origine des polluants est industrielle. 

Pour la première fois, cette étude révèle des analyses (méthode de signature isotopique du strontium, de l'oxygène et de l'hydrogène) qui tracent avec précision l'origine de l'arsenic. Verdict : au cours de l'année 2012, de l'ordre de 90 % de l'arsenic retrouvé dans l'Orbiel est d'origine "anthropique", c'est-à-dire liée aux activités passées de traitement et de stockage du site industriel en dépit de sa réhabilitation. Avec trois sources identifiées : le site de Lacombe-du-Sault lui-même, et les bassins de stockage de déchets de l'activité de production d'or de Montredon et de l'Artus. 37 tonnes d'arsenic par an dans le milieu naturel. À partir des teneurs et des différents débits de la rivière Orbiel, le travail de M. Khaska a permis de déterminer la masse d'arsenic dissous transportée par l'Orbiel au niveau de Lassac. Elle est estimée à 7,7 tonnes sur un an. Et cela lors d'une année qui n'a pas connu d'événement pluviométrique particulier. Dans le cas d'un épisode cévenol de pluies torrentielles, ce chiffre serait très certainement supérieur. À noter qu'en amont du site, aux Ilhes-Cabardès, la masse d'arsenic "naturel" déversé dans la rivière est de 630 kg sur un an, soit dix fois inférieure.

(*)Le seuil de potabilité de l'eau est fixé en France à 10µg/l.

Source © l'independant
Plus de 80 kg d'ivoire saisis par les douanes dans la Vienne
82 kg de défenses d'éléphants, d'une valeur estimée à 80.000 euros, ont été saisis dans le coffre d'une voiture sur l'A10, près de Poitiers, ont annoncé lundi les douanes, précisant qu'il s'agit "d'une des plus importantes saisies" d'ivoire de "ces dix dernières années".

La saisie a été opérée le 10 décembre sur une aire de repos au nord de Poitiers, à la faveur d'un contrôle douanier de routine, a annoncé à l'AFP une source douanière.

Deux défenses d'éléphant, entières et sculptées, ainsi qu'une dizaine de morceaux de défense, ont été découverts dans le coffre du véhicule, a-t-on relaté de même source. La valeur de la saisie est estimée à environ 80.000 euros.

Selon les douanes, il s'agit "d'une des plus importantes saisies d'ivoire réalisées par la douane française depuis ces dix dernières années".

Les saisies d'ivoire se sont élevées en France à 548 kg en 2011, lors de 81 contrôles, et à 556 kg en 2010 (87 contrôles).

La personne qui conduisait la voiture a présenté un certificat invalide pour les deux défenses et ne disposait d'aucun document pour les autres morceaux, poursuit le communiqué, ajoutant que l'homme avait reconnu vouloir revendre l'ensemble des marchandises.

Les agents ont par ailleurs découvert deux bagues et une pierre précieuse, pour une valeur estimée à 10.500 euros, précise dans un communiqué la Direction générale des douanes.

Une information judiciaire a été ouverte auprès de la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Rennes, a-t-on annoncé de source judiciaire.

En 2012, 346 pièces d'ivoire brut ou travaillé avaient été saisies lors de cinquante-sept constatations, rappellent les douanes, selon lesquelles le commerce et le transport d'ivoire sont strictement réglementés par la Convention de Washington relative à la protection des espèces menacées.

Le trafic illégal des espèces animales et végétales menacées d'extinction est la deuxième cause de leur disparition après la destruction de leur habitat naturel,selon la même source.

Pour être vendu, l'ivoire doit être accompagné de certificats prouvant que le prélèvement a été licite (par exemple prélevé sur des animaux morts).

Les éléphants d'Afrique font l'objet d'un braconnage grandissant.

Il y a une dizaine de jours, à l'occasion d'un sommet franco-africain à Paris, la France a annoncé un renforcement des amendes pour trafic d'espèces menacées et des moyens pour enquêter sur ce type de délit.

Les amendes pour des infractions simples passeront de 15.000 à 150.000 euros et celles commises en bande organisée pourront être punies de 750.000 euros.

La France a également annoncé qu'elle procéderait systématiquement à la destruction des stocks d'ivoire dont l'origine est illégale. Une première destruction d'un stock de trois tonnes doit avoir lieu prochainement.

La population d'éléphants en Afrique est désormais estimée à environ 500.000 individus. Sachant que 22 à 25.000 animaux sont abattus chaque année, ces pachydermes sont éliminés plus vite qu'ils ne peuvent se reproduire.

Source: © afp
Les habitants du golfe du Maine, aux États-Unis, n’auront pas de crevettes à Noël. Cette année, la pêche à la crevette nordique du Canada est interdite, tant l’espèce est en déclin. Malgré cela, les scientifiques sont très pessimistes, ces crustacés sont sérieusement menacés d’extinction dans la région.

Cela n’était pas arrivé depuis 35 ans. Une grave pénurie de crevettes dans le golfe du Maine, aux États-Unis, a obligé les autorités à interdire la pêche cette année. 

La Commission des pêches maritimes des États de l’Atlantique a posé un moratoire pour la saison 2014, justifiant que l’hiver dernier, la récolte était la plus faible jamais enregistrée depuis la dernière interdiction survenue en 1978. L’année dernière déjà, les scientifiques avaient insisté pour interdire la pêche des crevettes, mais les autorités ont seulement réduit le poids de la capture. Il était de 625 tonnes, soit 72 % de moins que le volume de l’année 2012, mais les pêcheurs ont attrapé seulement 307 tonnes de crevettes.

La situation est grave, car toutes les tailles de ces crustacés sont concernées par la pénurie. Les pêcheurs ciblent les femelles âgées de 4 à 5 ans, on s’attend donc à ce qu’il y en ait moins. Mais d’après la Commission, une diminution drastique des juvéniles est aussi observée. C’est précisément ce qui a forcé l’interdiction de la pêche cette année, il faut maximiser le potentiel de reproduction de l’espèce.

Une chute aussi drastique du stock de crevettes est évidemment due à la surpêche. 

Le déclin est observé depuis 2006, mais le fait que même les juvéniles soient aussi touchés indiquent que l’espèce subit d’autres pressions. Le réchauffement de l’océan est particulièrement pointé du doigt. En 2012, la température de l’eau du golfe a atteint son maximum, et cette année ce n’est semble-t-il pas bien mieux. L’augmentation de température a favorisé le développement dans la région de prédateurs, comme le merlu argenté et la morue et influe sur la reproduction des crustacés. Par ailleurs, les crevettes se nourrissent exclusivement de phytoplancton, dont les blooms ont sensiblement diminué. 

Dans ces conditions, les scientifiques sont très pessimistes quant au recouvrement de l’espèce.


Source: © Delphine Bossy, Futura-Sciences
La fonte accélérée de la banquise arctique ne modifie pas seulement l’environnement polaire. De plus en plus d’études tendent vers l’idée que la fonte estivale de la glace de mer perturbe la circulation atmosphérique et joue un rôle dans le développement des événements climatiques extrêmes aux moyennes latitudes

La banquise arctique perd 8 % de sa superficie totale par décennie depuis les années 1980, mais ces dernières années, son déclin s’est accéléré. Le 16 septembre 2012, la glace de mer s’étendait sur 3,41 millions de km2, soit la moitié de la superficie estivale moyenne de 1981 à 2010, et s’inscrit comme le record de fonte jamais enregistré. En parallèle, cette dernière décennie a vu émerger une série d’événements climatiques extrêmes dans l’hémisphère nord. Été extrêmement chaud et aride en Russie en 2010, sécheresse exceptionnelle aux États-Unis l'été dernier, mais très humide en Corée et au Japon, et une série d'étés au caractère très humide au Royaume-Uni. Il existe à ce jour une discussion scientifique houleuse sur la question du lien de cause à effet.

Le déclin de la banquise pourrait bien modifier la circulation atmosphérique et ainsi favoriser le développement d’événements extrêmes. Des études précédentes ont déjà mis en évidence des corrélations statistiques entre les modifications de la circulation atmosphérique et le déclin de la banquise arctique. Mais les liens directs de cause à effet sont méconnus, et réfutés par certains. Le débat est vif, loin d’être clos, mais une nouvelle étude, publiée dans le Nature Climate Change, fera peut-être peser la balance.

À l’aide de réanalyses, qui génèrent un jeu de données à partir des observations disponibles, les chercheurs Qiuhong Tang et Xuejun Zhang ont examiné comment la basse, la moyenne et la haute troposphère répondaient à la variation de la fonte de la banquise et de la couverture de neige entre 1979 et 2012. Ils prouvent dans l’article que l’atmosphère répond, mais de façon distincte, aux déclins de la banquise et de la couverture neigeuse.

Dans les méandres du courant-jet

Le courant-jet subit des modifications directement liées à la diminution du recouvrement de la banquise. Ce vent d’ouest, que l’on trouve en altitude, aurait tendance à migrer vers le nord à mesure que la banquise se rétrécit en été. En outre, le courant se ralentit. Ces deux facteurs réunis renforcent l’hypothèse d’un lien entre la glace de mer et les événements climatiques extrêmes. Lorsque le courant-jet ralentit, il devient sinusoïdal, prenant donc des directions plutôt nord-sud, qu’ouest-est et peut donc augmenter les événements d’extrême chaleur aux moyennes latitudes.

Une autre étude parue récemment dans les Environmental Research Letters, se concentrait seulement sur le nord de l’Europe, et concluait que les conditions très humides des étés précédents étaient bien liées à la forme sinusoïdale du courant-jet. L'équipe nuançait toutefois en rappelant qu’il y avait une importante variabilité interannuelle, qui suggérait qu’un quelconque autre facteur pouvait tout à fait contrecarrer les effets de la perte de glace.

Si l’étude parue dans le Nature Climate Change ne peut lier de façon formelle chaque été extrême survenu dans une région des moyennes latitudes aux fluctuations de la banquise, elle conclue tout de même en liant l’augmentation de la fréquence des événements extrêmes à celle de la fonte de la glace de mer. Mais le débat reste ouvert, en effet la plupart des modifications dans la fréquence des événements extrêmes s’est produit cette dernière décennie. On ne dispose donc aujourd’hui d’assez de données, pour exprimer s’il y a réellement une corrélation robuste, cela pourrait être attribué au hasard après tout. Raisonner sur une décennie n’a pas beaucoup de sens en climatologie. L’étude apporte néanmoins une nouvelle pierre au débat, qui mérite d’être commentée.
Le Parlement européen n'interdit pas le chalutage en eaux profondes. Mais...

Le 10 décembre, le Parlement européen rejetait l'interdiction du chalutage en eaux profondes d'une courte majorité de 16 voix (342 contre, 326 pour, 19 abstentions). Mais selon l'ONG Bloom, qui milite contre cette pratique de pêche en raison de son impact sur l'environnement, plusieurs députés se seraient trompés dans leur vote ce jour-là. 

« Après correction [de la part des députés votants], il apparaît que 343 députés ont rejeté le 1er amendement et ont donc voté en faveur de l'interdiction du chalutage profond, 330 l'ont adopté et 15 se sont abstenus », a précisé l'ONG dans un communiqué.

Ce qu'a confirmé à l'AFP le député vert français Jean-Paul Besset : « Plusieurs députés ont informé le bureau du Parlement européen qu'ils s'étaient trompés dans leur vote et qu'ils le modifiaient en faveur de l'interdiction ». Mais, déplore-t-il, « juridiquement, ce nouveau résultat n'a aucune valeur ». Il n'existe en effet pas de recours pour faire prendre en compte un nouveau résultat du vote. 

L'ONG a cependant appelé lundi les Etats européens à tenir quand même compte du vote corrigé. « Les Etats membres doivent désormais discuter de ce dossier au conseil des ministres européens de la pêche : ils devront prendre en compte ce résultat réel même s'il ne peut être changé officiellement », a estimé Claire Nouvian, directrice de Bloom.

Le vote entériné par le Parlement prévoit seulement un encadrement plus strict de la pêche profonde, mais le texte doit encore être avalisé par les gouvernements, ce qui semble peu probable avant les prochaines élections européennes.

Très récemment, les enseignes Carrefour et Casino ont annoncé l'arrêt de la vente de poissons des eaux profondes. 

Lundi, une pétition demandant aux autres enseignes de retirer les espèces d'eaux profondes de leurs étals a recueilli 150 000 signatures, selon le mouvement citoyen Avaaz, qui en est à l'origine. « En tout juste vingt-quatre heures, plus de 150 000 personnes ont rejoint la campagne lancée par Avaaz pour demander à Auchan, Leclerc, Système U et Intermarché de renoncer à la commercialisation des produits issus du chalutage profond », annonce Avaaz dans un communiqué.

Après le vote, la Scapêche, l'armement du groupe Intermarché s'était dite « rassurée » annonçant qu'elle allait « continuer à pêcher les espèces profondes » mais en « levant un peu le pied ». 

Source: Le Monde

L'Agence européenne de sécurité alimentaire (EFSA) affirme, dans un avis, mardi 17 décembre, que deux insecticides néonicotinoïdes – l'acétamipride et l'imidaclopride – pourraient être neurotoxiques pour l'humain, et prône une réduction des seuils actuels recommandés d'exposition.

C'est la première fois que l'EFSA établit un lien entre la famille des néonicotinoïdes – dont trois ont été interdits dans l'UE en raison des risques pour les abeilles – et un risque sur « le développement du système nerveux humain », précise le bureau de presse de l'EFSA.

L'avis de l'EFSA ne porte toutefois que sur deux insecticides précis, dont l'examen lui avait été demandé par la Commission européenne en vue de nouvelles expertises scientifiques. « Ils peuvent affecter de façon défavorable le développement des neurones et des structures cérébrales associées à des fonctions telles que l'apprentissage et la mémoire », relève un communiqué de l'Agence européenne.

QUATRE INSECTICIDES BANNIS SUR UNE SÉRIE DE CULTURES

En conséquence, l'EFSA « propose que certains niveaux recommandés d'exposition acceptable à des néonicotinoïdes soient abaissés » dans l'attente de recherches complémentaires. Elle demande aussi que « des critères soient définis au niveau de l'UE pour rendre obligatoire dans le processus d'autorisation des pesticides la soumission d'études » sur leur potentiel neurotoxique.

L'Union européenne (UE) a interdit pour deux ans en avril l'usage sur une série de cultures de quatre pesticides de cette famille, dont l'imidaclopride, car ces produits ont été jugés responsables de l'hécatombe d'abeilles. Les groupes fabricants suisse Syngenta et Allemand Bayer ont riposté en saisissant la justice européenne pour tenter de faire annuler cette décision, concernant également la clothianidine et le thiaméthoxame utilisés dans des pesticides considérés comme responsables de l'hécatombe d'abeilles dans l'UE.

Source © AFP


La GEONET de la Nouvelle-Zélande a enregistré un forte séisme de magnitude 6,2 M le 17 Décembre à 01h07, heure locale. L'Épicentre était situé à 125 km à l'ouest de Tuatapere à une profondeur de 25 km.

USGS a mesuré ce séisme à 5.6 à une profondeur de 11 kilomètres.

GEONET rapporte 234 appels de témoins.

Aucun dommage déclaré
Un tremblement de terre d'une magnitude de 4,8 est s'est produit ce matin au large des côtes marocaines. Selon l'Institut National de Géophysique du Maroc, il a eu lieu précisément à 7 heures et six minutes pas loin de Larache. 

Selon Sevilla Actualidad, le séisme a été ressenti jusque dans la ville espagnole de Séville sans occasionner de blessés ou de dommages matériels. Selon cette même source l'épicentre se situait à 90 kilomètres au nord-ouest de Larache, dans les eaux marocaines, avec une magnitude de 5,7. 

Malgré les 250 kilomètres qui séparent l'épicentre du séisme et l'Espagne, les secousses ont été ressenties dans la capitale sévillane aux premières heures du matin. En plus de Séville, Huelva, Cadix et le sud de l'Estrémadure ont légèrement ressenti le séisme. 

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