...

dimanche 29 juin 2014
Ci-dessus le champ magnétique mesuré à la surface de la Terre par les trois satellites européens SWARM, au cours du mois de juin 2014. 

La couleur rouge désigne les zones où le champ magnétique terrestre est le plus fort, et la couleur bleue celles où le champ magnétique terrestre est le plus faible. 


Le champ magnétique de la Terre est en train de s'affaiblir, révèlent les scientifiques de l'Agence Spatiale Européenne grâce aux mesures effectuées au cours de ces six derniers mois par les trois satellites SWARM.

Le champ magnétique terrestre, ce précieux bouclier qui nous protège des rayons cosmiques ainsi que du vent solaire, est en train de s'affaiblir. Tel est le constat dressé par les scientifiques qui ont analysé les données recueillies par les trois satellites SWARM, lancés en novembre 2013 par l'Agence Spatiale Européenne (ESA) afin d'étudier le magnétisme terrestre.

Selon ces scientifiques, le champ magnétique terrestre s'affaiblirait de façon particulièrement marquée dans l'hémisphère occidental.

Toutefois, à l'intérieur de cette tendance globale à l'affaiblissement du champ magnétique terrestre, les scientifiques de l'ESA ont aussi repéré une tendance au renforcement de ce champ dans certaines zones du globe, comme le sud de l'Océan Indien.

Quelles pourraient être les conséquences de cet affaiblissement global ? Il pourrait engendrer un accroissement de la quantité de rayonnement en provenance de l'espace, avec par exemple une augmentation des dysfonctionnements affectant les dispositifs spatiaux (satellites), mais aussi terrestres. Quant à nuire à la santé humaine, une telle hypothèse n'est pour l'instant pas d'actualité. En effet, il faudrait pour cela que l'affaiblissement du champ magnétique soit beaucoup plus important que celui mesuré par la constellation SWARM.

Pourquoi le champ magnétique de la Terre s'affaiblit-il ? Si pour l'instant, les scientifiques n'ont pas de réponse précise à apporter à ce phénomène, une vieille hypothèse refait toutefois surface : celle de l'inversion du champ magnétique terrestre.

En effet, selon certains scientifiques, cet affaiblissement du champ magnétique de la Terre pourrait annoncer son inversion prochaine. Un phénomène qui se produit en moyenne tous les 250 000 ans, et qui s'est déroulé pour la dernière fois il y a 780 000 ans (soit une période de temps bien plus élevée que l'intervalle moyen entre deux inversions). Une inversion qui, si elle devait se produire bientôt, s'étalerait sur plusieurs milliers d'années : les pôles magnétiques se déplaceraient alors sur toute la surface du globe, causant probablement des dysfonctionnements importants dans les installations électroniques spatiales et terrestres, mais sans pour autant priver la Terre de son bouclier magnétique nécessaire à la vie durant cette période.

Pour l'instant cependant, les scientifiques demeurent prudents, et attendent d'en savoir plus au cours des prochains mois avant d'émettre une quelconque hypothèse.

Notons que cette incapacité actuelle des scientifiques à apporter une réponse précise à cet affaiblissement du champ magnétique terrestre s'explique par le fait que ce dernier est causé par plusieurs facteurs distincts, dont les contributions respectives au magnétisme terrestre "global" sont parfois difficiles à démêler. De fait, si la contribution principale au champ magnétique terrestre provient de la rotation du noyau terrestre, d'autres facteurs sont également à l'oeuvre : le champ crustal (ce champ magnétique est causé par des roches aimantées situées dans la croûte terrestre), ou encore les interactions magnétiques entre la Terre et le Soleil.

Signalons enfin qu'un autre résultat important a été également fourni par les trois sondes SWARM : le pôle Nord magnétique est en train de se déplacer en direction de la Sibérie (lire l'article "Le pôle Nord magnétique se déplace vers la Sibérie").

Sources : ESA/DTU Space

samedi 28 juin 2014
Des orages accompagnés de grêle et de vent parfois violent sont attendus dans l'après-midi et le soir, selon le bulletin de Météo France...

Météo France a étendu samedi à 32 départements, entre le Sud-Ouest et l'Alsace, la vigilance orange en raison d'orages accompagnés de grêle et de vent parfois violent attendus dans l'après-midi et dans la nuit.

La Corrèze, la Côte-d'Or, la Dordogne, la Lozère, le Bas-Rhin et les Vosges ont à leur tour été placés en alerte, s'ajoutant aux 26 départements déjà en orange: Allier, Cantal, Haute-Loire, Puy-de-Dôme, Doubs, Jura, Haute-Saône, Territoire de Belfort, Ariège, Aveyron, Haute-Garonne, Gers, Lot, Hautes-Pyrénées, Tarn, Tarn-et-Garonne, Ain, Ardèche, Gironde, Landes, Loire, Lot-et-Garonne, Pyrénées-Atlantiques, Haut-Rhin, Rhône et Saône-et-Loire.

L'alerte concerne donc une grande diagonale s'étendant du sud-ouest du pays à l'Alsace pour un épisode orageux fort attendu à partir de 14h ce samedi et dont la fin est attendue dimanche à 8h, selon Météo France.

«Risque fort de phénomène violent»

Cette «situation fortement orageuse d'été (...) nécessite une vigilance particulière dans la mesure où il existe un risque fort de phénomène violent», explique Météo France.

«Des pluies faiblement orageuses concernent ce matin le Limousin, l'Auvergne et le nord de l'Aquitaine», écrit l'organisme dans son bulletin de prévisions.

Dans l'après-midi, «un premier épisode orageux marqué va concerner l'Auvergne, la région lyonnaise et la Franche Comté». Dans la soirée, «un deuxième épisode va se mettre en place sur le Sud-Ouest et se déplacer dans la nuit vers les régions de l'Est».

Ces orages seront parfois accompagnés de «grêle, de violentes rafales de vent, de phénomènes électriques localement intenses et de fortes précipitations en particulier des régions du Centre au Nord-Est du pays où il pourra tomber très ponctuellement jusqu'à 60 ou 70 mm de précipitations», selon Météo France.

Source © AFP






Un groupe d'experts internationaux alarme sur les effets des pesticides tant sur les écosystèmes que sur la production alimentaire elle même. En nuisant à l'ensemble de la biodiversité, les néonicotinoïdes tuent la terre et menacent les récoltes.

Introduits en France au milieu des années 1990, les insecticides néonicotinoïdes représentent 40 % du marché des intrants à usage agricole. Pour comprendre les effets de ces produits sur les écosystèmes, une cinquantaine de scientifiques de quinze nationalités différentes ont travaillé ensemble, pendant cinq ans, et ont analysé plus de 800 études publiées au cours de ces vingt dernières années.

Et si le déclin des abeilles lié à l’usage irraisonné des pesticides n’était que la partie immergée de l’iceberg ? Mardi 24 juin, un groupe d’experts internationaux a rendu public les résultats de cinq années d’analyses portant sur l’impact des pesticides néonicotinoïdes sur les écosystèmes. Paru dans la revue Environmetal Science and Pollution Research, le rapport rappelle les effets désastreux des néonicotinoïdes sur les colonies d’abeilles, mais pas seulement. 

Les experts tirent la sonnette d’alarme : ces produits phytosanitaires nuisent à l’ensemble de la biodiversité et menacent la production agricole. «Nous pouvons à présent clairement voir que les [néonicotinoïdes] représentent un risque pour les fonctions et services écosystémiques qui va bien au-delà des inquiétudes afférentes à une espèce [les abeilles, ndlr] et qui mérite vraiment d’être porté à l’attention des gouvernements et des instances de réglementation» explique Maarten Bijleveld ven Lexmond, à l’origine du groupement de chercheurs.

« L'utilisation des pesticides met en péril la production alimentaire »

Les sept volets de leur vaste synthèse portent sur les effets directs et indirects des néonicotinoïdes sur la biodiversité et la production agricole. « Loin de sécuriser la production alimentaire, l'utilisation des néonicotinoïdes met en péril les pollinisateurs qui la rendent possible. » s’inquiète Jean-Marc Bonmatin, chercheur au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) sur le site du quotidien Le Monde. Autres victimes des pesticides, les micro-organismes et les invertébrés vivant dans le sol. C’est le cas des vers de terre qui sont exposés à des niveaux élevés. Un véritable danger pour l'environnement et les cultures alimentaires lorsque l’on sait que les vers assurent l’aération du sol, dépolluent la terre et en maintiennent la fertilité.

91 % des échantillons de sol contaminés

Le bilan ne s’arrête pas là. Les oiseaux, pour ne citer qu’eux, sont aussi impactés, contaminés par les graines qu’ils ingèrent et souffrant du déclin des insectes dont ils se nourrissent. Pulvérisés sur les plantations, utilisés en traitement des sols ou pour enrober les semences, les insecticides menacent les espèces animales et végétales, quel que soit le milieu dans lequel elles évoluent. 

Avec jusqu’à plus de 90 % non absorbés par les cultures, les pesticides s’accumulent dans la terre, se dissolvent dans l’eau et migrent d’une zone à l’autre. Des sites non traités sont contaminés. Le rapport parle par exemple de 91 % des échantillons de sol contaminés à l’imidaclopride, un insecticide, quand seulement 15 % provenaient d’une zone traitée.

Le groupe d’experts appellent à une mobilisation des autorités sanitaires pour une action globale, afin d’enrayer la dégradation des écosystèmes et de pérenniser une production alimentaire aujourd’hui menacée.

Source © Manon Laplace / bio a la une

Mercredi 25 juin, la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale a adopté un amendement relatif à la protection des riverains de zones d'épandage de produits phytosanitaires, dans le cadre de la loi d'avenir agricole.

Par cet amendement, le gouvernement réaffirme au niveau de la loi ce que l'arrêté du 27 juin 2011 prévoyait déjà, c'est-à-dire "l'interdiction d'utilisation des produits dans l'enceinte des écoles, des crèches, des haltes garderies, des centres de loisirs, dans les aires de jeux destinées aux enfants, ainsi qu'au sein des centres de soins, des hôpitaux ou des maisons de retraite".

Un aveu d'échec de la réglementation jusqu'alors applicable

Mais l'amendement est également un aveu d'échec de la réglementation en vigueur, qui a échoué à lutter contre le transport des pesticides sur les parcelles voisines."Cet amendement prévoit qu'à proximité de ces établissements, il convient de mettre en œuvre des mesures qui empêchent la dérive de produits phytopharmaceutiques". Des haies, des buses anti-dérives et la fixation de dates et d'horaires de traitement des cultures figurent parmi les solutions.

Alors qu'une étude menée par Générations Futures fin 2013 a conclu à l'exposition des enfants aux pesticides en zone agricole, et que 23 enfants d'une école de Villeneuve (Gironde) ont souffert de malaises suite à "un épandage « inapproprié »" de pesticides en mai 2014, cet amendement était attendu.

Mais il y a bien échec du droit applicable, car l'arrêté du 12 septembre 2006 prévoit déjà que "des moyens appropriés doivent être mis en oeuvre pour éviter" l'entraînement des pesticides hors de la parcelle traitée. Et les autorisations de mise sur le marché de pesticides doivent imposer des conditions particulières d'emploi lorsque cela est nécessaire à la protection des personnes et de l'environnement.

Face à ces risques sanitaires, le ministère de l'Agriculture a demandé à l'Anses un avis scientifique, qui a été remis le 20 juin. Il relève l'existence de plusieurs épandages inappropriés, en violation de l'arrêté de 2006. Pour l'Agence, le décalage entre les normes et les faits "constatés sur le terrain peuvent justifier de nouvelles dispositions réglementaires préconisant des mesures de gestion des risques". Mais son avis n'indique pas précisément les mesures adéquates : "il n'est pas possible d'indiquer sur une base purement scientifique des mesures pertinentes de portée générale".

Pas de périmètre "zéro pesticides"

Certaines associations appellent de leurs vœux une interdiction pure et simple des pesticides dans un certain périmètre autour des lieux accueillant des enfants ou des femmes enceintes, y compris leur habitation. ."Il est temps aujourd'hui que le législateur répare ses manques en prescrivant lors du vote de la loi d'avenir pour l'agriculture les 7 et 8 juillet prochains des zones sans pesticides autour des lieux accueillant les enfants et les femmes enceintes : écoles, crèches, terrains de jeu et aussi bien sûr, les domiciles où vivent ces personnes", déclare François Veillerette, porte-parole de Générations futures.

Mais l'amendement ne prévoit un périmètre d'interdiction des pesticides que dans les cas où les mesures visant à protéger les riverains (horaires de traitement, haies, etc.) seraient insuffisantes pour assurer cette protection. Dans une telle hypothèse, "l'autorité administrative détermine une distance minimale adaptée en deçà de laquelle il est interdit d'utiliser" ces produits phytosanitaires.

"Il y aura des protections", avait assuré Stéphane Le Foll. Mais le gouvernement a rappelé, dans l'exposé des motifs de son amendement, qu' "il n'a jamais été question d'interdire l'utilisation des produits phytopharmaceutiques autour de toutes les zones bâties". Ce rappel fait écho à la colère des agriculteurs, qui ont manifesté à l'appel de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs dans toute la France contre le poids des contraintes réglementaires pesant sur eux. Une limite de 200 mètres sans pesticides autour des lieux énumérés par les textes avait effectivement été évoquée par Ségolène Royal. Mais une telle zone-tampon correspond à une perte de terrains importante pour les agriculteurs, ont réussi à faire valoir les organisations agricoles.




Le 26 Juin dernier une tornade puissante accompagnée de vents forts a frappé la ville de Šopići prés de Belgrade causant d'importants dégâts et blessant sur son passage 26 personnes. 

La tornade a arraché les toits de plusieurs maisons, déraciné des arbres et des poteaux électriques. Le passage de la tornade a causé une panne d'électricité dans le pays en raison de l'importance de l'une des lignes électriques endommagées par les vents extremes

© Nature Alerte

Plus de 200 familles ont été touchées et plus de 10 personnes ont été blessées après le passage d'une tornade qui a touché la ville de Barangay Binaliw dans l'ile de Cebu aux Philippines

92 maisons ont été endommagées, 30 totalement détruites. 

© Nature Alerte
Un incendie s'est déclaré ce samedi matin dans les locaux de l'entreprise Renovembal, à La Chevrolière, au sud de Nantes. Un périmètre de sécurité a été mis en place.

Une entreprise de rénovation d'emballage est en feu rue de la Pallissière, à La Chevrolière, au sud de Nantes, depuis 9 h 30, ce samedi matin.

Une épaisse colonne de fumée se dégage. Elle est visible de très loin, notamment du pont de Cheviré.

Des produits solvants sont stockés dans cette entreprise, ce qui entraîne un risque de pollution de l'air. 

Les fumées peuvent être dangereuses à inhaler. Les gendarmes ont installé un périmètre de sécurité tout autour de la zone. Quelques résidences ont été évacuées.

On ne connaît pas encore l'origine de l'incendie.

Source © Ouest-France 
Tepco admet finalement la « possibilité » que la contamination soit descendue dans les couches profondes du sol. Tepco l'a annoncé au cours de la conférence de presse extraordinaire du 24 juin 2014. Le Fukushima Diary signale cette possibilité depuis des mois 

Tepco affirmait que les eaux extrêmement radioactives étaient descendues jusqu'à 15 m en sous-sol mais qu'elles avaient été arrêtées par la couche imperméable juste en dessous. 

Or, dans un échantillon du 10 juin 2014, on relevait à nouveau entre 120 et 140 000 Bq/m³ de tritium à 25 m de profondeur en sous-sol. 

Tepco est toujours « en investigation » pour en trouver la cause et ils affirment que la construction du mur congelé a pu accidentellement répandre la radioactivité. 

Il y a peu de solutions pour empêcher la diffusion des eaux extrêmement radioactives si elles pénètrent dans les couches profondes. Elles peuvent alors voyager en sous-sol sous l'océan et ressurgir en mer bien au large de la centrale de Fukushima. 

Pendant ce temps, on a découvert de la contamination au sol, en césium, dans une école 
Lors de l'examen du projet de loi biodiversité par la commission du développement durable de l'Assemblée, les députés ont adopté l'amendement déposé par la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal qui interdit le rejet en mer des eaux de ballast des navires "sans traitement, dans les eaux territoriales et sur le plateau continental".

Les eaux de ballast sont issues des cuves des bateaux et peuvent véhiculer des organismes nuisibles, rappelle le ministère. "On estime à 5 milliards de tonnes la quantité de ces eaux polluées qui sont déversées chaque année sans aucun contrôle".

"Avec cette mesure, la France applique enfin la convention internationale pour la gestion des eaux de ballast adoptée en 2004 par l'Organisation maritime internationale", souligne Mme Royal. La France a adhéré à cette convention par la loi n° 2008-476 du 22 mai 2008. Afin de "garantir la bonne mise en œuvre" de la convention, l'amendement modifie certaines dispositions relatives au contrôle et à la gestion des eaux de ballast et des sédiments des navires prévues par les articles L. 218-82 à L. 218-86 du code de l'environnement.

Le champ d'application de l'actuel article L. 218-83 est en effet "plus restreint que celui de la convention de 2004", puisque ne sont concernés que les navires d'une jauge brute égale ou supérieure à 300 unités du système universel de mesure alors que la convention a vocation à s'appliquer à tous les navires conçus pour transporter de l'eau de ballast sans condition de jauge, explique le texte.

Les navires battant pavillon français effectuant un voyage national présentent "les mêmes risques pour l'environnement que les navires en navigation internationale". Dans un "souci de simplification", l'amendement prévoit l'application des dispositions de la convention à ces navires. Les normes de rejet, les conditions de renouvellement des eaux de ballast, les conditions d'approbation des documents et de délivrance du certificat de gestion de ces eaux, les conditions d'exemption et les modalités de contrôle et d'inspection seront précisées par voie réglementaire.

Les sanctions pour rejet illicite sont par ailleurs modifiées afin de les rendre "plus dissuasives" : le capitaine du navire est passible d'une amende de 300.000 euros et d'un an d'emprisonnement.

Le champ d'application territoriale du dispositif est étendu à la Nouvelle-Calédonie, à la Polynésie française et aux îles Wallis et Futuna, "sous réserve des compétences dévolues à ces collectivités", ainsi qu'aux Terres australes et antarctiques françaises.

Cette convention internationale devrait entrer prochainement en vigueur : elle doit être ratifiée par 30 Etats dont les flottes marchandes représentent 35% du tonnage brut de la flotte mondiale. En juillet 2013, 36 Etats l'avaient ratifiée, représentant 29% du tonnage de la flotte mondiale.

Source © Actu-environnement
jeudi 26 juin 2014
L'exploitation rapide des ressources naturelles fait peser une menace vitale sur les grands singes en Afrique et en Asie, ont alerté des experts mercredi à l'occasion d'une conférence de l'ONU sur l'environnement.

L'extraction des ressources naturelles - notamment bois, minerais, pétrole et gaz - et le développement des infrastructures y dévastent l'habitat des grands singes et menacent d'extinction chimpanzés, gorilles, bonobos, orangs-outans et gibbons, ont affirmé des spécialistes à l'occasion de la première Assemblée des Nations unies pour l'environnement qui se tient jusqu'à vendredi à Nairobi.

«Les industries extractives ont eu un grave impact sur les singes et leur habitat», a déclaré Helga Rainer, conservatrice en chef du programme consacré aux grands singes par la Fondation Arcus, une importante institution privée dédiée à la défense des primates.

«Seules cinq des 27 zones (d'habitat naturel) des grands singes n'ont pas de projet minier dans leur périmètre (...) sans compter l'impact indirect lié au développement des infrastructures comme les routes et le chemin de fer», a-t-elle expliqué.

Alors que l'effet négatif du développement économique sur la survie des grands singes a été reconnu depuis des décennies, il est temps, selon les chercheurs, d'agir pour intégrer la défense de ces espèces dans des politiques sociales, économiques et environnementales, afin de garantir que le développement ne se fait pas aux dépens de la biodiversité.

«Il nous faut développer des dispositifs de sauvegarde et des politiques environnementales qui puissent répondre concrètement à ces questions», a souligné Jef Dupain, directeur de l'Initiative pour les grands singes d'Afrique au sein de la Fondation africaine pour la défense de la nature, basée dans la capitale kényane.

Si le rythme actuel n'est pas ralenti, d'ici à 2030 le développement humain aura touché 90 % de l'habitat naturel des grands singes en Afrique et 99 % en Asie, selon un rapport intitulé «Industries extractives et préservation des grands singes» publié par une ONG de défense des grands singes.

Toutes les espèces de primates sont menacées, d'après l'Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN).

Les gorilles de Cross River n'excéderaient pas 250 au Cameroun et au Nigeria, et il ne resterait plus qu'environ 880 gorilles des montagnes à travers l'Ouganda, le Rwanda et la République démocratique du Congo (RDC), selon les estimations.

En Asie, le nombre d'orangs-outans de Sumatra aurait chuté de 50 % depuis 1992, et la population entière de gibbons noirs d'Hainan, en Chine, ne compte que 21 individus.

Source © AFP
La Confédération paysanne alerte mercredi sur les risques de sécheresse et « demande aux pouvoirs publics de prendre d'urgence la mesure de la situation ».

« Le nombre de départements qui souffrent d'un fort manque de précipitations augmente de jour en jour dans le quart nord-est de la France et dans le sud », indique le syndicat dans un communiqué. « Certaines préfectures ont déjà pris des mesures de vigilance et beaucoup d'éleveurs sont contraints de rentrer leurs animaux et d'entamer leurs stocks d'alimentation pour l'hiver. »

« La situation n'est pas explosive. La sécheresse ne fait pas encore les gros titres nationaux. Pourtant, on sait qu'il y a de quoi lancer l'alerte. Dès maintenant, des paysans cherchent des solutions pour assurer l'alimentation de leurs animaux ou l'irrigation de leurs cultures ».

« La prise de conscience du gouvernement est indispensable pour adapter les règlementations à la situation et activer des mesures d'aides aux paysans les plus touchés. Il faut dès à présent favoriser l'accès des éleveurs à des fourrages de qualité à des prix corrects en prenant garde à une potentielle flambée des prix et mettre en place des commissions d'enquête départementales. Les paysans déjà en difficulté et les nouveaux installés doivent être soutenus en priorité ! », ajoute la Confédération paysanne.

Enfin, « la commission nationale des calamités agricoles doit être réunie au plus vite. Il faut anticiper dès maintenant les situations dramatiques qui ne manqueront pas d'arriver », explique le syndicat
Les merlus, rougets ou anchois risquent de disparaître de Méditerranée, si un effort supplémentaire n'y est pas livré contre la surpêche, a mis en garde jeudi la Commission européenne.

Présentant l'évaluation de Bruxelles sur l'état des stocks de poisson dans l'UE, en préalable à la fixation des quotas, la commissaire à la Pêche, la Grecque Maria Damanaki, a exprimé sa "vive inquiétude de voir la situation se détériorer à ce point en Méditerranée", qui est "largement surexploitée".

Elle a appelé les Etats à se mobiliser dans un "combat de longue haleine" et à livrer "des efforts considérables" pour sauvegarder "pour les générations futures" les ressources halieutiques méditerranéennes.

La tâche s'annonce difficile, au vu des défaillances traditionnelles des Etats de la région à réguler les activités de pêche, alors que la plupart des poissons et crustacés se concentrent dans la bande cotière.

Au moins 96% des stocks de fond, notamment rougets, merlus, ou crevettes sur lesquelles les scientifiques disposent de données sont du coup surexploitées, tandis que la surpêche frappe plus de 70% des stocks pélagiques, comme ceux de sardines ou anchois, selon la Commission.

Seule consolation, la connaissance a progressé pour cette mer, avec désormais des données sur une centaine de stocks, contre moins de trente en 2007.

La mer Noire est l'autre zone à risque: toutes les espèces profondes et un tiers des poissons de surface y sont menacées de disparition.

La Commission s'est par contre prévalu d'avancées contre la surpêche en Atlantique du Nord-est, y compris les mers Baltique et du Nord, relevant qu'alors que 30 stocks sur 35 évalués y étaient surexploités en 2009, ils n'étaient plus que 19 sur 46 évalués en 2014.

Mais entre 2013 et 2014, alors même que l'UE adoptait une nouvelle politique commune de la pêche centrée sur la sauvegarde des poissons, la proportion des stocks surpêchés est passée de 39% à 41%, a pointé la Fondation de protection de l'environnement Pew.

"Les Etats membres sont en train d'essayer de détricoter" la nouvelle politique, et notamment l'une de ses mesures phares, l'interdiction des rejets en mer, qui doit commencer à entrer en vigueur en 2015, a mis en garde un de ses responsables, Stephan Beaucher, appelant l'exécutif bruxellois à ne pas baisser la garde.

Source © AFP





Près de 4% des pachydermes du parc naturel de Garamba à l’Est de la République Démocratique du Congo ont été tués par des braconniers en deux mois. C’est la substance d’un communiqué rendu officiel le 12 juin courant par l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICC) et le réseau African Parks, co-gestionnaires du parc.

« En dépit d’une intensification des efforts contre les braconniers », le massacre des éléphants s’est accéléré depuis mi-mai, s’indigne le communiqué. Qui ajoute qu’au moins neuf éléphants « ont été tués par balles à partir d’un hélicoptère », et que les gardes du parc ont dû subir des tirs de grenades lancées par des braconniers soudanais. Ces derniers ont emporté dans leur sale besogne, les cerveaux, défenses et les parties génitales des éléphants. Pour la direction du parc, « la situation est extrêmement grave : le parc est attaqué sur tous les fronts ».

Ceux-ci ont identifié quatre types de braconniers : les rebelles ougandais de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) de Joseph Koni, les groupes armés du Soudan du Sud, les braconniers chassant à bord d’hélicoptères et des déserteurs de l’armée congolaise.

En rappel, le parc national de la Garamba est inscrit depuis la décennie 1990 sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité en péril.

Des feux de forêt en Indonésie provoquent d’importants dégagements de fumée qui pourraient se diriger à nouveau vers Singapour et la Malaisie, deux pays voisins d’Asie du Sud-Est, a indiqué mercredi l’Agence nationale des catastrophes naturelles.

Comme chaque année à la même période, la province de Riau, un archipel indonésien proche de Singapour et de la Malaisie, est le théâtre de feux de forêts qui se sont accentués ces derniers jours, faisant craindre une contamination de ces deux pays fortement touchés l’an passé.

Pas moins de 366 feux ont été dénombrés mercredi sur l’île indonésienne de Sumatra, où se trouve la province de Riau, contre 141 la veille, a précisé un porte-parole de l’Agence nationale, Sutopo Purwo Nugroho.

« Nous devons être en alerte dans la mesure où le vent se dirige vers l’est et le nord-est. La probabilité que la fumée atteigne Singapour et la Malaisie augmente », a-t-il ajouté.

Des experts estiment qu’un phénomène météorologique de type El Nino, provoquant une sécheresse plus importante que d’habitude, pourrait attiser les feux de forêts cette année.

Mais pour le moment, les incendies constatés n’ont pas de conséquences sérieuses sur la vie quotidienne des habitants de Sumatra.

Les autorités indonésiennes ont indiqué que les importants feux de forêts l’an passé — les pires depuis une décennie en Asie du Sud-Est — avaient été délibérément allumés. La culture sur brûlis est encore largement pratiquée en Indonésie, mais les ONG de défense de l’environnement accusent les sociétés de plantations d’huile de palme et les groupes de pâte à papier de recourir à cette technique pour déboiser à moindres frais.

Source © AFP
Les autorités brésiliennes ont averti que les Indiens isolés étaient exposés à une ‘tragédie’ imminente et à la ‘mort’ après l’augmentation spectaculaire du nombre d’observations de leur présence dans la forêt amazonienne près de la frontière péruvienne.

Les experts estiment que les Indiens ont pris la fuite à travers la frontière péruvienne dans le but d’échapper au front des bûcherons clandestins qui envahissent leur territoire. Ils pénètrent maintenant dans le territoire d’autres groupes indiens isolés qui vivent déjà du côté brésilien de la frontière ainsi que de certaines communautés sédentaires.

Les Indiens asháninka de l’Etat d’Acre, au Brésil, par exemple, disent qu’ils ont dernièrement rencontré des dizaines d’Indiens isolés à proximité de leur communauté, et de récentes enquêtes gouvernementales ont révélé que des traces de pas, des campements temporaires et des restes alimentaires laissés par les Indiens ont été de plus en plus fréquemment observés.

Ces incidents soulèvent la crainte de violents affrontements entre les différents groupes et d’une hécatombe en raison des maladies contagieuses contre lesquelles les Indiens isolés n’ont aucune immunité.

José Carlos Meirelles qui, durant plus de 20 ans, a administré cette région pour la FUNAI, le département des affaires indiennes du gouvernement brésilien, a déclaré : ‘Quelque chose de grave a dû se passer. Il n’est pas normal qu’un aussi grand groupe d’Indiens isolés se conduise de cette manière. Il s’agit d’une situation entièrement nouvelle et inquiétante et nous ne savons pas encore ce qui en est la cause’.

Les Indiens ont été repérés dans la région même où un groupe isolé avait été photographié et filmé d’avion il y a quatre ans. Une région qui manque de protection après avoir été envahie par les trafiquants de drogue et les bûcherons clandestins en 2011 et qu’un poste de contrôle de la FUNAI a été abandonné.

Les Indiens isolés sont parmi les peuples les plus vulnérables de la planète. Bien que ceux qui ont été filmés il y a quatre ans semblaient être en bonne santé, ces groupes n’ont aucune immunité contre des maladies communes telles que la grippe ou la rougeole qui ont anéanti des tribus entières dans le passé.

Il y a deux semaines, la FUNAI a étudié les rapports alarmants des Asháninka. Elle a averti que ‘le contact [était] imminent’ et a demandé que des équipes de santé soient envoyées d’urgence dans la région sans quoi ‘ils risquent de contracter des maladies… qui pourraient leur être fatales’.

Lors de sa récente visite en Europe, Raoni Metuktire, le leader indien d’Amazonie devenu célèbre dans la lutte qu’il a menée pour le territoire de son groupe, les Kayapó, et contre la destruction de l’Amazonie, s’est alarmé : "Où les Indiens isolés vont-ils aller? Si leurs terres ne sont pas protégées, ils mourront’.

Survival International, mouvement mondial pour les droits des peuples indigènes, appelle les gouvernements brésilien et péruvien à protéger toutes les terres habitées par des Indiens isolés et à honorer leur promesse de renforcer la coordination transfrontalière afin d’assurer leur survie.

Stephen Corry, directeur de Survival, a déclaré aujourd’hui : ‘Les frontières n’existent pas pour les Indiens isolés, ce qui explique pourquoi le Pérou et le Brésil doivent travailler ensemble pour prévenir un désastre humain. Tout au long de l’histoire, les peuples isolés ont été anéantis lorsque leurs terres ont été envahies. Il est donc essentiel que le territoire de ces Indiens soit dûment protégé. Les deux gouvernements doivent agir d’urgence pour sauver leurs citoyens isolés d’une mort certaine.

Source © Gleison Miranda/FUNAI/Survival

Rejoignez Nous

Recevez nos articles par mail

...

Activité solaire/champ magnetique

Solar X-rays:

Geomagnetic Field:
>
Status
Status
 

Derniéres Actualités

ARTICLES LES PLUS RÉCENTS :

Rechercher dans ce blog

Membres

Annonces

annonces

Libellés/Tags

Alerte (4887) pollution (1059) inondation (541) Oceans (507) Hecatombes animales (474) Rechauffement (440) seisme (374) Insolite (348) rivieres (348) legislation (337) biodiversité (332) air (268) maree noire (260) eau (250) climat (237) Santé (233) deforestation (210) Extinction (201) volcan (197) intemperie (190) incendie (188) Mysteres (184) nucleaire (174) Eruption (172) Bilan (161) agriculture (159) justice (159) Mobilisation (157) La honte (155) Tempete (153) Pesticide (147) ce qu'on vous dit pas (147) gaz de schiste (146) bonnes nouvelles (145) conservation (128) secheresse (122) Tornade (109) accident (107) manifestation (102) Coup de chapeau (100) OGM (100) glissement de terrain (99) invasion (95) Typhon (90) evacuation (90) CO2 (89) coup de gueule (87) meteo (76) virus (72) Alergie (71) surpeche (65) catastrophe (62) sante (59) cyclone (54) economie (54) lac etang (53) famine (52) Evenement (51) chimique (50) contamination (50) Coup de coeur (49) record (48) vague de froid (47) cause animale (46) canicule (45) corruption (42) construction (40) Ouragan (38) appel (36) appel a l'aide (35) neige (35) surconsommation (35) Urgence (34) lac étang (34) sols (33) Intoxication (32) braconnage (31) epidemie (31) abeilles (30) alimentation (30) soleil (29) grippe aviaire (28) penurie (28) Orage (26) consommation (24) protection (24) pollution hertzienne (23) No comment (22) Scandale (22) pénurie (22) algues vertes (21) incroyable (21) vague de chaleur (21) acidification (20) Nitrate (19) PCB (19) science (19) biocarburant (18) decouverte (18) Tsunami (17) eutrophisation (16) algues rouges (15) censure (15) chikungunya (15) pollution sonore (15) Agenda (14) dechets nucleaires (14) energie renouvelable (14) sables bitumineux (14) ebola (13) elevage (13) gaspillage (12) ozone (12) clin d'oeil (11) mousson (11) petitions (11) politique (10) avalanche (9) Etat d urgence (8) grêle (8) incident (8) restriction (8) sauvegarde (8) Trombe (7) radiation (7) Chasse (6) Décontamination (6) Methane (6) industrie (6) crime (5) herbicides (5) hommage (5) mal-bouffe (5) plateforme (5) pollution plastique (5) techniques nouvelles (5) alimenation (4) dechets (4) disparus (4) geoingenierie (4) magnetisme terrestre (4) perturbateur endocrinien (4) proces (4) animal (3) cop21 (3) espoir (3) glaciers (3) journée mondiale (3) silence (3) verglas (3) Eureka (2) Géopolitique environnementale (2) Nouvelles technologies (2) ah bon... (2) amiante (2) conflis (2) crue (2) cyanobacteries (2) dengue (2) eclipse (2) espace (2) gag (2) malbouffe (2) poisson (2) projet de loi (2) pétrole (2) recolte (2) sinkhole (2) violence (2) zad (2) Elevage intensif (1) Finance (1) ONG (1) Recherche (1) Tempête (1) Toxique (1) Tristesse (1) commerce (1) consultation public (1) contribution (1) effet d annonce (1) extrane(l)us (1) fuite (1) greenwashing (1) infraction (1) initiative (1) inovation (1) intempérie (1) maree (1) massacre (1) météo (1) naufrage (1) peche (1) police (1) pollution interieur (1) pollution lumineuse (1) prétexte (1) requin (1) saisi (1) sanitaire (1) securite (1) semences (1) semences paysannes (1) séisme (1) trafic (1) victoire (1) zika (1)
Fourni par Blogger.