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vendredi 25 juillet 2014
La sécheresse catastrophique qui touche l'ouest des États-Unis met à rude épreuve les nappes d'eau souterraines et menace l'approvisionnement en eau dans cette région où vivent 40 millions de personnes, préviennent des chercheurs dans une étude publiée jeudi.

Dans le cadre de leur étude, les scientifiques se sont penchés sur les sept États (Arizona, Colorado, Utah, Wyoming, Californie, Nouveau-Mexique et Nevada) qui composent le bassin du fleuve Colorado.Les 14 dernières années sont les plus sèches jamais enregistrées depuis un siècle, concluent les chercheurs. Et, fait aggravant, les trois quarts des pertes en eau proviennent du sous-sol.

Au total, le volume des pertes hydrauliques dans le bassin équivaut à près du double du volume du Lac Mead, le plus grand réservoir d'eau des États-Unis, qui alimente notamment Las Vegas, souligne l'étude parue dans la publication 

Geophysical Research Letters.

Des données satellitaires couvrant la période de 2004 à 2013 mettent en évidence une perte de 65 km3 d'eau douce dans l'ensemble du bassin.

«C'est une perte énorme. Nous nous doutions que la situation était mauvaise, mais, à ce point-là, c'est vraiment choquant», a expliqué Stephanie Castle, auteur principal de l'étude et spécialiste des ressources hydrauliques à l'université de Californie.

Pire, «nous ne connaissons pas avec précision le volume d'eau qui reste en sous-sol, nous ne pouvons donc pas prévoir quand ces réserves seront épuisées», a ajouté Mme Castle.

Les données ont été fournies par le satellite GRACE, une mission conjointe de la Nasa et de l'agence spatiale allemande destinée à effectuer des relevés sur la gravité terrestre. Le satellite a mesuré les variations de la force gravitationnelle de la région, en fonction de la baisse des réserves d'eau.

Selon les experts, il est aisé de déterminer les niveaux des lacs et cours d'eau, mais la tâche est autrement plus ardue pour les aquifères, ces poches d'eau souterraines, d'où l'importance des données établies par satellite.

Le bassin du Colorado fournit en eau 40 millions de personnes et irrigue environ 1,6 million d'hectares de terres cultivées.

Source © Le Monde

Beijing a fermé mercredi une grande centrale à charbon et l'a remplacée par une centrale thermique au gaz afin de réduire la pollution.

La Centrale thermique de Gaojing, filiale de l'entreprise d'Etat China Datang Corporation, a fermé six générateurs, a annoncé la commission municipale du développement et de la réforme de Beijing.

Il existe quatre grandes centrales à charbon dans la capitale chinoise. La Centrale thermique de Gaojing, vieille de 50 ans, est la première à fermer. Les trois autres fermeront d'ici fin 2016.

A Beijing, quatre centrales thermiques au gaz sont en cours de construction. La ville s'est fixé pour l'année 2016 l'objectif de réduire la consommation de charbon de 9,2 millions de tonnes, les émissions de dioxyde de soufre de 10.000 tonnes, les émissions de monoxyde d'azote de 19.000 tonnes et la poussière de 3.000 tonnes par an.

L'indice PM2,5 à Beijing était en moyenne de 91,6 microgrammes par mètre cube au premier semestre, soit une baisse de 11,2% en base annuelle.

Ces particules fines dont le diamètre est inférieur à 2,5 micromètres sont accusées d'être responsables du smog. L'indice PM 2,5 de la capitale chinoise est nettement supérieur à la norme nationale de 35 microgrammes par mètre cube, selon un rapport du Bureau de protection de l'environnement de Beijing.

En septembre 2013, un plan quinquennal a été lancé à Beijing pour diminuer la consommation de charbon, promouvoir l'utilisation des énergies propres et réduire la capacité de production des grands pollueurs.

Source © China.org.cn
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Le 19 août 2013, 280 milliards de becquerels de césium 134/137 ont été rejetés du site par heure, contre 10 millions de becquerels/h habituellement, et ce durant quatre heures.

C'est le calcul qu'a expliqué la compagnie gérante de la centrale accidentée, Tepco, aux membres de l'Autorité de régulation nucléaire (NRA), reconnaissant que d'importantes quantités de poussières radioactives s'étaient échappées du réacteur 3 lors du déblaiement de ferrailles et détritus accumulés au-dessus. Cela porte le surcroît total à quelque 1 120 milliards de becquerels.

100 BECQUERELS PAR KILOGRAMME DE RIZ

Tepco, qui promet désormais de renforcer la surveillance et de mieux évaluer mensuellement le surplus de rejets, n'avait rien dit publiquement jusqu'à ce que le ministère de l'agriculture ne l'interpelle en mars après avoir constaté une nouvelle pollution radioactive dans la région de Minamisoma, à un peu plus de 20 kilomètres de la centrale.

Le ministère avait alors émis l'hypothèse que la contamination de rizières alentour ait pu être causée par le déblayage d'une forêt de ferrailles enchevêtrées sur la partie supérieure du réacteur 3. « Cette possibilité existe, nous ne pouvons pas l'écarter même si elle n'est pas prouvée », avait déclaré la compagnie.

Les bâtiments de trois des six tranches de la centrale Fukushima Daiichi avaient été emportés par des explosions d'hydrogène dans les jours suivant l'accident provoqué le 11 mars 2011 par un gigantesque tsunami, dû à un violent séisme de magnitude 9 au nord-est de l'archipel.

Quelque temps après les opérations de nettoyage sur le réacteur 3, le riz prélevé en quatorze endroits de la région de Minamisoma présentait un niveau de contamination en césium radioactif de plus de 100 becquerels par kilogramme, la limite légale. Ce riz n'a pas été mis sur le marché, mais le ministère en a informé Tepco et a souhaité que des mesures supplémentaires soient prises. « Nous avons renforcé la surveillance et la façon dont nous tentons d'empêcher le rejet de poussières radioactives », a assuré le porte-parole de Tepco qui affirme que le maximum sera fait lors des travaux de nettoyage du dessus du réacteur 1 qui doivent débuter prochainement.

Dans le cas présent cependant, ni le ministère de l'agriculture ni Tepco n'avaient prévenu la municipalité de Minamisoma des risques encourus lors de ce genre d'intervention. « Ils avaient le devoir de donner des explications à la municipalité », s'est plaint un responsable de Minamisoma sur la chaîne de TV publique NHK.

Source © Le Monde



Selon un bilan dressé jeudi à 9h00, quelque 155.000 personnes dans les provinces chinoises du Zhejiang, du Fujian et du Jiangxi ont été évacuées à la suite de l'arrivée du typhon Matmo dans le Fujian 
mercredi après-midi. 

Plus de 403.000 habitants ont été affectés depuis que Matmo a atteint mercredi à 15h30 le bourg de Gaoshan de la ville de Fuqing, accompagné de vents atteignant 30 m/s, a déclaré le ministère des Affaires civiles dans un communiqué. 

Un total de 500 maisons ont été détruites, et 1.100 hectares de terres cultivées ont été endommagées au Fujian, où les pertes économiques directes sont estimées à 310 millions de yuans (50 millions de dollars), selon le communiqué. Au Zhejiang, 135.000 personnes ont été affectées, et une centaine de maisons endommagées, tandis que les pertes économiques directes s'élèvent à 49 millions de yuans. Le Jiangxi a pour sa part dû reloger 1.900 habitants.
Le bilan du typhon Rammasun fait état de 62 morts et 21 disparus en Chine, selon les dernières données du ministère des Affaires civiles. 

Rammasun, le typhon le plus puissant à frapper la Chine en quatre décennies, a apporté des vents violents, des pluies torrentielles et des inondations dans quatre régions méridionales de niveau provincial, affectant plus de 11 millions de personnes au Guangdong, à Hainan, au Yunnan et au Guangxi, a indiqué le ministère dans un communiqué vendredi. 

Un total de 862.000 personnes ont été relogées et quelque 261.000 autres ont un besoin urgent de produits de première nécessité. Le typhon a provoqué des pertes économiques directes de 38,48 milliards de yuans (6,25 milliards de dollars). Les routes, les infrastructures d'alimentation en énergie et en eau ainsi que les télécommunications dans les régions sinistrées ont été gravement endommagées, ajoute le communiqué.

Source © Chine Info
Les gènes des personnes exposées aux pesticides sont affectés sur plusieurs générations. Une récente étude souligne les effets nuisibles des pesticides chimiques.

Les pesticides font décidément des remous depuis quelque temps : un projet de loi pour l’agriculture est voté au Sénat, un plan anti-pollution est lancé dans toute la France… et une nouvelle étude américaine paraît ce vendredi dans PLOS One. 

Réalisée par des chercheurs de l’Université de Washington, elle révèle que les gènes des personnes exposées aux pesticides pourraient transmettre les effets nuisibles de ces produits aux trois générations suivantes.

De génération en génération

Les recherches ont été effectuées sur des rats et s'appuient principalement sur un type de pesticide : le Méthoxychlore (MXC). Plusieurs études scientifiques ont déjà prouvé que ce pesticide pouvait gêner le développement et le fonctionnement de l'appareil génital. Interdit aux Etats-Unis depuis 2003 pour son caractère très toxique, ce produit reste pourtant utilisé dans beaucoup de pays à travers le monde.

En exposant des rats de laboratoire à ce produit, les chercheurs ont constaté une augmentation des risques de développer des maladies ovariennes, rénales. Les trois générations suivantes sont aussi plus exposées à l'obésité. « Ce pesticide peut affecter le mode d’activation des gènes transmis, sans subir de mutation génétique. 

Ainsi, si l’arrière-grand-mère est obèse ou atteinte d’une maladie ovarienne, l’arrière-petite-fille pourrait rencontrer les mêmes problèmes », conclut Michael Skinner, l’auteur principal de l’étude.

L’autisme peut être provoqué par les pesticides

D’autres études ont déjà mis en garde contre les dangers d’une exposition aux pesticides. L’une d’elles, parue le 23 juin dernier dans Environmental Health Perspectives,révélait que le risque de donner naissance à des enfants autistes était augmenté de 66 % chez les femmes enceintes exposées à des produits chimiques agricoles.

En France, les autorités sanitaires ont entrepris le premier plan d’action d’observation en 2008. Depuis, de nombreux risques de développer des maladies graves en s’exposant à ces produits ont été détectés. Le 13 juin, l’Inserm publiait un rapport dans lequel il soulignait le risque de cancer de la prostate et de maladies neurodégénératives telles que la maladie de Parkinson.

La baignade et les activités nautiques de nouveau interdites à l'étang d'Apigné. La baignade et les activités nautiques de nouveau interdites à l'étang d'Apigné.

L'arrêté pris vendredi dernier ne concernait que la baignade. Cette fois les activités nautiques sont également interdites, en raison de la prolifération d'algues vertes.

La baignade était déjà interdite depuis vendredi à l'étang d'Apigné. Cette fois, après de nouvelles analyses de l'eau, la Ville a décidé d'interdire également les activités nautiques, sur le plan d'eau.

C'est la présence d'une prolifération de cyanophycées, des bactéries, formant des efflorescences ("bloom") en plusieurs points de l'étang d'Apigné, et notamment au niveau de la plage, qui a motivé cette interdiction renforcée.

Arrêté municipal

Un arrêté municipal d'interdiction de la baignade et des activités nautiques est pris ce jour par la Ville de Rennes. Les surveillants de baignade présents autour de l'étang sont chargés de sensibiliser le public et de faire respecter strictement cet arrêté.


Source © ouest france
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Depuis le 21 juillet, il est interdit aux professionnels de la pêche aux coquillages de ramasser des coques dans les traicts du Croisic. Les amateurs, eux, n'ont plus le droit de pêcher à pied depuis le 17 juillet. En cause, la bactérie escherichia coli, présente dans les matières fécales animales et humaines et, manifestement, dans les eaux du Croisic.

Deux organismes font régulièrement des contrôles sur la chair des coquillages et sur l'eau de mer, dans la zone : l'Ifremer (Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer) et l'ARS (Agence régionale santé).

Plusieurs zones de pollution ont été observées dans les traicts du Croisic, qui approvisionnent en eau les marais salants. Comment des bactéries d'origine fécale peuvent-elles se retrouver ici ? Les hypothèses sont nombreuses. Des chiens, chevaux et goélands peuvent en être la cause. Mais l'homme aussi : il se peut que des bateaux ou des camping-cars aient relâché leurs eaux usées dans la zone.

Sous les traicts passent des tuyaux évacuant les eaux pluviales. Or, certaines maisons peuvent être mal raccordées à l'assainissement collectif, qui permet, en temps normal, l'évacuation des eaux usées, et être branchées à la place sur les tuyaux d'évacuation pluviale. D'où la présence d'e. coli dans les échantillons prélevés dans les traicts du Croisic.

« C'est un jeu de pistes »

À la mairie, l'origine de cette pollution relève d'un casse-tête : « C'est un jeu de pistes, avance Claude Decker adjoint à l'environnement. Il faut remonter les deux sorties d'eaux pluviales au bout desquelles on a constaté des pollutions et trouver d'où provient le problème en amont. Des agents de Cap Atlantique y travailleront les prochains jours. Cette problématique n'est pas nouvelle, il convient d'en trouver la source pour limiter les risques de pollution. Même s'il y en aura encore à l'avenir. »

Cette pollution survient au plus mauvais moment pour les conchyliculteurs. À la fin du mois de juillet, les coques sont plus charnues et donc plus prisées. Quinze entreprises et une cinquantaine de personnes sont touchées par cette interdiction.

Un manque à gagner, cette semaine, pour certains conchyliculteurs, qui allaient justement commencer à exporter leurs productions vers l'Espagne.

« Je suis optimiste, assure Pascal Chellet, je pense que les résultats seront bons pour les professionnels et que l'on pourra pêcher et vendre des coques dès le début de la semaine prochaine. » En fin d'après-midi, hier, l'arrêté préfectoral était levé contre la pêche des coques à ce lieu précis.

Pas de vente de produits frais

Un seul problème subsiste : il est toujours interdit de vendre les produits frais. Pour être écoulée, la marchandise devra être mise en conserve, après être passée par la case cuisson. Mieux vaut attendre la levée totale de l'interdiction.

Les particuliers, eux, ne peuvent toujours rien ramasser. Les professionnels ont, dans leurs infrastructures, des bassins de purification qui permettent aux coques et autres palourdes de filtrer elles-mêmes les bactéries et corps étrangers hors de leurs organismes.

Impossible de rivaliser en termes de sécurité. Là aussi, il faudra attendre un feu vert de l'ARS et de l'Ifremer.
Samedi dernier , une importante pollution a tué un millier de poissons sur le Ru de la Rosière, affluent de la Cuisance. Une plainte a été déposée. Conséquence de l'incendie de l'usine Clément ? Pour le moment, l'origine est inconnue.

Spectacle de désolation: un millier de poissons, certains longs de 30 centimètres, avec le ventre en l'air... Sont touchées deux rivières : la Cuisance et surtout l'un de ses affluents, le Ru de la Rosière sur la commune de Villette-les-Arbois. C'est le responsable de la société de pêche, Claude Trochaud, qui a fait cette découverte samedi dernier et qui a porté plainte à la gendarmerie d'Arbois.

Pour le moment, rien ne permet d'expliquer cette pollution.

Les hypothèses 

Tous pensent bien évidemment à l'incendie subi par l'entreprise Clément d'Arbois  qui a eu lieu vendredi soir et nécessité de gros moyens d'intervention de la part des pompiers. Cette pollution serait-elle la conséquence du sinistre et des tonnes d'eau déversées pour le circonscrire ? Le responsable de l'association de pêche a vérifié : l'usine est très bien équipée pour éviter de tels dégâts. De plus, il n'a pas retrouvé dans la rivière de débris qui accréditeraient cette thèse. Il a effectué des vérifications également pour les autres entreprises du secteur. A priori sans résultat.

Cette hypothèse de la "non-responsabilité" de l'incendie est aussi partagée par le maire de Villette-les-Arbois, Bernard Oncle, et les pompiers d'Arbois.

Reste une démarche volontaire d'un particulier qui aurait profité de cet incendie et des orages annoncés pour se débarrasser de substances toxiques. Oui, mais qui ? et quelles substances ?

Les gendarmes ont passé beaucoup de temps à examiner les cours d'eau et les poissons. Un spécialiste de la gendarmerie est arrivé sur place hier soir à 20 heures. Il a prélevé des poissons morts et de l'eau des rivières pour faire des analyses. On ne sait pas quand les résultats seront connus.
Les villes chinoises sont tellement polluées que certains ses expatriés n'ont qu'une envie : rentrer chez eux ! Ce qui a poussé certaines entreprises, comme Coca cola,à mettre la main au porte- monnaie pour les faire rester.

Recevoir une prime pour compenser un environnement de travail dangereux, voilà qui est le lot commun des expatriés amenés à travailler dans les zones de conflit. Cela l’est moins quand il s’agit quand il s’agit de compenser la pollution.

C'est la solution trouvée par Coca-cola pour convaincre ses salaries à venir travailler en Chine, dont les villes sont plongées dans un brouillard de pollution perpétuel. Une prime de 15% est versée aux volontaires.

Hitachi a choisi de rapatrier ses salariés

Les pics de pollution engendrent en effet des troubles de la mémoire, mal au cœur et des risques de cancer du poumon. En 30 ans, le nombre de cancer du poumon en Chine s'est accru de 465%!

Certaines entreprises fournissent masques et purificateurs pour filtrer l'air. Coca-Cola n’est pas le premier à avoir choisi l’option bonus.

Des indemnités existaient déjà pour les fonctionnaires américains qui se rendaient dans les zones de guerre, mais il s'agit de la première initiative d'une entreprise privée vis à vis de la santé de ses employés.

L'entreprise japonaise Hitachi elle ne cherche même plus à faire rester ses expatriés : le retour des familles au Japon est obligatoire.

Source © bfm
jeudi 10 juillet 2014
Pour la première fois, une étude britannique établit un lien statistique entre l’utilisation de ces pesticides et le déclin des populations d’oiseaux des champs.

Perturbez un échelon de la chaîne alimentaire, et c’est tout un écosystème qui est ébranlé. 

Des travaux publiés au­jourd’hui dans Nature montrent, chiffres à l’appui, qu'un insecticide agricole a réduit certaines populations d’oiseaux aux Pays-Bas. Ils portent une nouvelle accusation contre l’imidaclopride, une molécule de la famille des néonicotinoïdes dont l’usage a été en partie restreint dans l’Union européenne, en raison du risque qu’elle fait courir aux populations d’abeilles et de bourdons.

«Ces travaux sont d’autant plus importants qu’ils ont été conduits à l’échelle d’un pays entier et sur quinze espèces d’oiseaux, analyse Jean-Marc Bonmatin, du Centre de biophysique moléculaire d’Orléans (France). Ils établissent un lien statistique direct entre la concentration de pesticides dans les eaux de surface et la démographie des oiseaux. 

Un lien indiscutable, tant les données et la méthode de mes collègues néerlandais sont fiables.» Dans les régions néerlandaises où la concentration des eaux de surface (cours d’eau, lacs, étangs et mares) dépasse 20 nanogrammes – milliardièmes de gramme – d’imidaclopride par litre, la population d’oiseaux insectivores baisse de 3,5% par an! Une moyenne obtenue sur les quinze espèces communes suivies (hirondelles, étourneaux, moineaux, alouettes, pipits, grives, etc.)

Ce seuil de 20 ng/l qui ressort des travaux du groupe conduit par Hans de Kroon (Université Radboud à Nimègue, Pays-Bas) est particulièrement faible. «On relève des concentrations parfois mille fois plus élevées dans certaines eaux de surface, insiste Jean-Marc Bonmatin. Ce seuil de 20 ng/l est fréquemment dépassé dans les régions agricoles, et même en dehors car ces molécules sont lessivées par les pluies et se diffusent largement dans l’environnement.» Aux Pays-Bas, des taux de 100 ng/l sont couramment observés, et certaines régions dépassent les 1000 ng/l, montre une carte publiée dans Nature.

«Nous avons été les premiers surpris de nos résultats, expliquent Hans de Kroon et son collègue Ruud Foppen, du Centre néerlandais pour l’ornithologie de terrain de Nimègue. Notre étude portait principalement sur l’impact des modifications de l’usage des terres.» Celle-ci s’appuie sur le dispositif d’observation ornithologique néerlandais, auquel participent dix mille volontaires depuis des décennies, et sur le réseau néerlandais de suivi des eaux de surface, «l’un des plus denses au monde», souligne Ruud Foppen. Son groupe ne s’attendait pas à voir surgir les pesticides parmi les facteurs qui pèsent sur la démographie des oiseaux: les zones de culture de plantes à bulbe (tulipes, etc.), les serres, la teneur des sols en azote, l’urbanisation des terrains, les cultures de céréales, etc.


«Nous pensions qu’un éventuel effet de l’insecticide serait masqué. Nous avons donc réétudié nos résultats pendant plus de six mois, mais c’est bien l’imidaclopride qui explique les observations de terrain», raconte Ruud Foppen. Une accusation d’autant plus solide que ce déclin des oiseaux n’est observé que depuis le milieu des années 1990, quand l’imidaclopride a été introduit aux Pays-Bas.

Pour expliquer cet impact sur les oiseaux, les chercheurs penchent pour un effet en cascade. «La molécule cible les invertébrés; il est peu probable que les oiseaux soient directement affectés, même si on ne peut exclure un impact sur leur reproduction, explique Hans de Kroon. Il s’agit plus vraisemblablement d’un effet induit: en réduisant les populations d’insectes, l’imidaclopride prive les oiseaux de nourriture.»

Cette molécule est le premier néonicotinoïde introduit sur le marché mondial, au début des années 1990. Comme le fipronil, une molécule similaire, ces néonicotinoïdes ont une action «systémique»: ils diffusent dans toute la plante: racines, tiges et feuilles. «On peut les utiliser de nombreuses manières, en enrobant les semences, en aspergeant les plantes, en in­jectant la molécule dans les troncs, etc.», poursuit Hans de Kroon. Cette souplesse d’utilisation, doublée d’une efficacité très élevée avec des quantités réduites, en fait le produit préféré des agriculteurs: les néonicotinoïdes représenteraient aujourd’hui entre 30 et 40% de la consommation mondiale d’insecticides.

Mais ces substances sont pointées du doigt par les apiculteurs, de très nombreux scientifiques, ainsi que des agriculteurs inquiets de leur effet sur la pollinisation, indispensable à de nombreuses cultures, notamment fruitières. Le fipronil, la molécule active du Régent, pesticide produit par l’allemand Bayer, est suspendu en France depuis 2004, en raison de soupçons quant à son impact sur les abeilles. 

En décembre dernier, l’UE et la Suisse ont restreint l’usage de trois néonicotinoïdes – dont l’imidaclopride – pour tenter de stopper l’hécatombe qui frappe ruches et essaims. «L’imidaclopride est 10 000 fois plus toxique pour les abeilles que le DDT», insiste Jean-Marc Bonmatin, qui cosigne l’Evaluation mondiale intégrée (WIA), un gigantesque travail d’analyse qui porte sur 800 publications scientifiques sur les néonicotinoïdes et sur une autre molécule répandue, le fipronil. La publication du WIA a commencé, le 24 juin, dans la revue Environmental Science and Pollution Research, et s’étalera sur plusieurs mois. «L’immense majorité des travaux vont dans le même sens: un impact important sur l’ensemble des écosystèmes, à commencer par les invertébrés, mais aussi les vertébrés. Et de nouvelles études sortent presque chaque semaine», rappelle Jean-Marc Bonmatin. Mercredi, c’est une recherche menée par un groupe anglais et publiée dans Functional Ecology qui montrait que les bourdons changent de comportement et rapportent moins de pollen dans la ruche quand ils sont exposés à de faibles quantités d’imidaclopride.

L’apparition des néonicotinoïdes a décuplé l’usage préventif des insecticides agricoles. «Une semence enrobée agit dans la plante jusqu’à la récolte, souligne Jean-Marc Bonmatin. Pourtant, ces molécules hautement toxiques devraient être utilisées en dernier ressort. Il existe de nombreuses manières de procéder autrement. Il y a le bio, bien sûr, ou la rotation des cultures d’une année sur l’autre.» 

Le chercheur, qui se défend d’être un adversaire des pesticides, préconise aussi la Gestion intégrée des ravageurs (IPM). «On place des pièges dans le champ, pour contrôler la présence des insectes. De cette ­manière, on ne traite qu’en cas de signe d’invasion imminente. 

Au­jour­d’hui, seuls 10% des pesticides employés dans l’agriculture sont utiles. Si on baissait de 90% leur usage, les oiseaux n’auraient plus de problèmes.» Bayer, producteur du Régent, a fait savoir dans la soirée qu’il réfutait les arguments présentés dans Nature.



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La plage de Grandcamp Maisy
dans le Calvados

Connues pour avoir empesté les plages de Bretagne, les algues vertes gagnent désormais certains secteurs jusque-là peu touchés, comme la Normandie et le sud de la Loire.

"On est début juillet et déjà, on a ramassé presque 1.000 tonnes", soit l'équivalent des quantités relevées en une année il y a dix ans, se désole Serge Bigot maire de Grandcamp-Maisy, une des deux communes les plus touchées dans le Calvados.

Selon l'élu, qui fait remonter l'apparition du phénomène à 2004, et son accélération à 2008, Grandcamp se retrouve certaines années avec un mètre d'épaisseur d'algues par endroits et les odeurs d'oeufs pourris qui vont avec.

Alors il faut ramasser.

Avec 3.700 m3 environ l'an dernier, la commune normande est encore loin des 9.000 m3 de 2013 à Saint-Michel-en-grève (après 18.000 en 2012).

Ce village breton est habituellement l'un des plus touchés de sa région.

Un cheval y a succombé en 2009 après s'être enfoncé jusqu'à l'encolure dans un amas d'algues vertes en décomposition. La cour administrative d'appel de Nantes doit dire le 25 juillet si l'hydrogène sulfuré toxique dégagé par les algues en putréfaction est bien responsable de la mort de l'animal.

Si la Normandie n'en est pas là, le Centre d'étude et de valorisation des algues (Ceva) confirme y avoir observé, en avion, des "dépôts importants" et précoces dès mai, alors qu'il n'y avait encore rien ailleurs en France.

Sont surtout touchés l'ouest du Calvados (Grandcamp et autour) et des communes côtières de l'agglomération de Caen.

Au-delà, "depuis quelques années, les algues vertes sont de plus en plus nombreuses en Basse-Normandie, ainsi que sur les îles de Noirmoutier, Ré et Oléron", alors qu'elles auraient plutôt tendance à régresser en Bretagne, où elles commencèrent à proliférer il y a 40 ans, estime Sylvain Ballu du Ceva.

Le Centre d'études, basé en Bretagne, mais qui suit le phénomène au niveau national, vient même de placer la Normandie sous surveillance renforcée (avec cinq survols au lieu de trois par an).

- Danger de putréfaction -

Un constat de prolifération à "de nouvelles plages" souligné également, en janvier, par le commissariat au développement durable rattaché au ministère de l'Ecologie.

En 2012, les algues vertes ont recouvert 815 hectares de plages en Bretagne, 280 en Normandie, et 240 en Loire-atlantique jusqu'à Oléron. Néanmoins, hors Bretagne et Grandcamp, les communes sont peu nombreuses à effectuer un ramassage, faute d'équipement et de budget.

Si le danger de putréfaction existe en Normandie comme ailleurs, M. Ballu souligne toutefois qu'il faut beaucoup de gaz avant d'être intoxiqué. Et l'odeur est alors telle que l'idée ne viendrait à personne de poser sa serviette dans les environs.

En revanche, avant de pourrir l'algue n'est pas toxique. Elle est même comestible.

L'agence de l'eau Seine Normandie vient pour sa part de finaliser un document qui prévoit de demander aux usagers, (agriculteurs, collectivités) une baisse de 30% des apports en azote dans l'eau de mer d'ici fin 2018 sur le bassin de l'Orne. Cette orientation, une première dans la région, pourrait aboutir à un arrêté préfectoral fin 2015.

Car "la cause de ce phénomène breton qui commence à apparaître en Normandie c'est l'azote (issu essentiellement de l'élevage intensif, ndlr) qui y augmente actuellement", même si cette progression ralentit, explique à l'AFP André Berne, le directeur de l'Agence de l'eau.

"Il y a un décalage entre la Bretagne, qui a pollué plus tôt avec des quantités plus importantes, et la Normandie, où l'intensification agricole a été plus tardive et moindre qu'en Bretagne", poursuit M. Berne.

"Le bassin de l'Orne est à 30 milligrammes de nitrate (composés d'azote) par litre. Il faut qu'on baisse à 20", souligne-t-il. En Bretagne, où des objectifs sont fixés depuis 2011, "il y a beaucoup de rivières où on a 10 mg de moins qu'il y a quelques années", assure M. Ballu.

La France est même sous la menace d'une sanction de la cour de justice européenne en raison de la pollution, encore trop élevée, de ses eaux par les nitrates.

Source © AFP
La publication de données inédites révèle les contrevérités des autorités françaises sur la pêche profonde et une position injustifiable de la France sur la réforme du règlement européen. 

Le 2 juillet 2014, l'Ifremer a rendu publiques des données sur les activités de pêche profonde en France que les ONG réclamaient depuis le Grenelle de la Mer en 2009 ! Avec le lancement en juillet 2012 de la réforme du règlement encadrant la pêche en eaux profondes en Europe, ces données étaient devenues indispensables pour éclairer le débat public sur les implications qu'aurait l'une des mesures phare de la proposition législative de la Commission européenne : l'interdiction du chalutage profond. 

Or malgré les demandes répétées des ONG visant à connaître le nombre exact de chalutiers de fond œuvrant au-delà de certaines profondeurs, le secrétariat d'Etat à la pêche et la Direction des pêches maritimes et de l'aquaculture (DPMA) ont refusé la coopération et la transparence. 

Contrevérités des autorités françaises sur le nombre de bateaux concernés En exigeant la publication des données, la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal a mis fin au règne de l'opacité et permis des révélations d'envergure. 

Le document confirme ce que les ONG soupçonnaient : le gouvernement et l'administration ont masqué la réalité des faits, y compris devant la représentation nationale, en affirmant que les navires qui seraient affectés par le règlement étaient « en nombre très important ». Le rapport de l'Ifremer conclut au contraire que « le nombre de navires ayant une activité au chalutage de fond en eaux profondes est faible ». 

En effet, en 2012 seuls 12 chalutiers français fréquentaient des profondeurs de plus de 600 mètres plus de 10% de leur temps et seulement 10 d'entre eux pêchaient au-delà de 800 mètres de profondeur! En prenant un seuil de 10 heures d'activité par an (soit une journée de pêche annuelle !), le nombre de navires chalutant au-delà de 800 m de profondeur n'était que de 26 ! Il faut ajouter à cela qu'Intermarché a annoncé en janvier 2014 que ses six chalutiers spécialisés en espèces profondes ne traineraient plus leurs filets au-delà de 800 mètres de profondeur à partir de 2015. L'engagement de l'enseigne s'étend en outre aux trois chalutiers rachetés à Dhellemmes en juin 2014 qui disposent d'un permis de pêche pour les espèces profondes. 

Cela signifie que si l'interdiction du chalutage profond intervenait aujourd'hui à partir de 800 mètres de profondeur, seul un navire français serait concerné par la réglementation. 

« Les informations agrégées par l'Ifremer prouvent que les élus socialistes de Bretagne ou du Nord Pas-de-Calais, à commencer par le secrétaire d'Etat à la pêche Frédéric Cuvillier, ont menti en martelant que l'interdiction du chalutage profond aurait « de très lourdes conséquences socio-économiques. 

C'est faux. Aujourd'hui, Frédéric Cuvillier défend l'activité d'un seul bateau. Et encore, celui-ci ne pêche en profondeur qu'un tiers de son temps… » commente Claire Nouvian, fondatrice de BLOOM, dont la pétition contre le chalutage profond atteint des records historiques avec près de 860 000 signataires à l'heure actuelle. 

« La position défendue jusqu'ici par la France sur le dossier pêche profonde n'est pas seulement ridiculisée et indigne, elle relève d'un véritable scandale qui abime autant l'image de notre nation à l'étranger que celle des élus socialistes. Cette situation n'est plus tenable » ajoute François Chartier de Greenpeace. 

La France, fossoyeur de requins profonds menacés d'extinction 

Et ce n'est pas tout. Les données révèlent également la face noire de la pêche profonde au chalut. Les ONG réclamaient depuis 2009 des informations détaillées sur les espèces capturées par les chalutiers. Maintenant que les données d'observateurs sont enfin publiques, les ONG comprennent pourquoi elles ont été si longtemps masquées. 

Il apparaît que des espèces menacées d'extinction figurent parmi les prises accessoires les plus importantes des chalutiers français ! En 2012, les requins profonds représentent ainsi près de 6% des captures totales des chalutiers profonds français et plus de 30% des rejets totaux. Sur les 13 espèces de requins pour lesquelles des données sont disponibles, 11 (soit 85% des espèces de requins capturées) ont un statut UICN qui les place dans une zone à risque d'extinction ; 232 770 kilos de requins profonds, comprenant une majorité d'espèces menacées d'extinction, ont été capturés et rejetés morts par-dessus bord par les navires français opérant en eaux profondes. Le squale chagrin de l'Atlantique, une espèce en danger d'extinction dans l'Atlantique Nord-Est, est même la 10ème espèce la plus capturée par les chalutiers en volume et la 3ème espèce la plus rejetée parmi les prises « accessoires » des navires. 

« En s'opposant à l'interdiction du chalutage profond en Europe, le gouvernement français défend une pratique de pêche qui capture des espèces menacées d'extinction. Ce n'est pas seulement politiquement mais éthiquement intenable. La France doit réviser sa position, elle n'a plus le choix » conclut Philippe Germa, directeur général du WWF. 

Appel des ONG à Ségolène Royal 

La présidence italienne a demandé aux Etats membres de l'UE de confirmer leur position sur le règlement pêche profonde d'ici le 15 juillet. Les ONG attendent désormais de la France qu'elle soutienne clairement l'interdiction du chalutage profond et qu'elle le fasse savoir publiquement. 

Dans une lettre ouverte elles en appellent à la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, vers laquelle tous les espoirs sont maintenant tournés. Aujourd'hui, plus de 300 chercheurs internationaux soutiennent la proposition d'interdiction du chalutage profond. 

La New Economics Foundation a calculé que chaque tonne de poisson profond capturé à l'aide d'un chalut de fond représentait un coût en subventions de 388 à 494 € pour la société. Cette estimation ne tient pas compte des services écosystémiques non monétarisés rendus par les océans profonds comme la captation de CO2, le recyclage des nutriments et l'absorption des déchets ou la perte de biodiversité et de son potentiel génétique. 

Source © notre planete info
Sachet contenant des écailles
de pangolin saisi par les douanes
Près de 250 kilos d'écailles de Pangolin ce mammifère insectivore menacé d'extinction ont été interceptés par les douaniers à Roissy.

C'est une triste saisie que viennent de réaliser les agents des douanes de l'aéroport de Roissy. Mercredi 2 juillet, onze cartons sensés contenir des "écailles de poissons" en provenance du Nigeria et à destination du Laos ont attiré l'attention des douaniers.

Après ouverture, il s'est avéré que ceux-ci contenaient en fait 250 kg d’écailles de pangolin. 

Un chiffre effrayant lorsque l'on sait qu'il faut dépecer trois à quatre animaux pour obtenir un seul kilo d’écailles !

Pourtant, ce mammifère insectivore doté d'une langue plus longue que son corps, est officiellement protégé par le traité international sur le commerce des espèces sauvages. En effet, 7 des 8 espèces de pangolin recensées par l'UICN sont classées comme "en danger" ou "quasi en danger". 

"Il s’agit de la plus importante saisie de ce type jamais réalisée en France" affirment les douanes. Ces dernières estiment la valeur marchande de la cargaison à 187.500 euros.

"Il s’agit de la douzième saisie de ce type sur Roissy depuis 2009, la première ayant porté sur 100 kg d’écailles dissimulées dans des sacs de croquettes pour chien. Au total, 558 kg d’écailles de pangolins ont été saisis par les douaniers de Roissy depuis 2009" précisent les douanes.

Comme pour l'ivoire d'éléphant ou de rhinocéros, c'est pour les vertus aphrodisiaques et médicinales qu'on leur prête à tord que les écailles de ces animaux sont commercialisées, principalement en Asie. En avril 956 pangolins congelés avaient été saisis par la police aux frontières de Canton

Source © science et avenir





Nouvelle saisie record d'écailles de pangolins... par sciencesetavenir
Le Typhon se trouve encore à un millier de kilomètres de Tokyo mais poursuit sa remontée vers le Nord. Il devrait longer les côtes Sud de l'archipel. Il a déjà provoqué des glissements de terrain et des coulées de boue dans la préfecture de Nagano.

Le cœur du typhon Neoguri a touché jeudi matin une des quatre principales îles qui forment l’archipel japonais. Précédé depuis plusieurs jours de pluies torrentielles, ce phénoménal typhon file désormais tout droit, mais à petite vitesse, vers le centre et l’est de l’archipel, là où se trouvent les populeuses mégapoles nippones.

Le sud du Japon en alerte face à un puissant typhon

«Le typhon est arrivé juste un peu avant 7 heures» (minuit en France) sur la côte de la préfecture de Kagoshima sur l’île de Kyushu, à un millier de kilomètres au sud-ouest de Tokyo, a précisé un porte-parole de l’Agence de météo à l’AFP. A 9 heures locales, Neoguri, qui se déplace à 30 km/h, se trouvait au-dessus de Miyazaki, à l’est de l’île de Kyushu traversée de part en part.

Avant que le centre de ce cyclone tropical ne surplombe le cœur du territoire nippon, sa périphérie avait déjà déversé depuis le début de la semaine des trombes d’eau sur un très large périmètre d’Okinawa (extrême-sud) au centre de l’archipel, avec des vents atteignant par endroits plus de 250 km/h. Du sud-ouest au nord-est du Japon, la quasi-intégralité du pays est concernée par des mises en garde ou alertes aux fortes pluies, vents violents, vagues gigantesques et montée du niveau de la mer.

Neoguri a déjà balayé la partie la plus méridionale du Japon (Okinawa), distante de plusieurs centaines de kilomètres des îles principales (Kyushu, Shikoku, Honshu, Hokkaido). Il a fait une quarantaine de blessé et causé indirectement au moins cinq décès dans diverses régions. Il a un peu faibli depuis 24 heures, mais reste une dangereuse intempérie, d’autant que les territoires touchés ont déjà été fragilisés par les quantités énormes d’eau reçues en quelques jours.

Le typhon était accompagné jeudi matin de vents de l’ordre de 130 kilomètres par heure et plusieurs dizaines de centimètres de pluie devraient couvrir les sols des zones traversées, y compris Tokyo, avertit l’Agence de météo. La trajectoire prévue suit exactement le terroire longiforme du Japon, Neoguri longeant la côte Sud pour remonter du Kyushu à Hokkaido en passant par le Honshu, la plus grande des îles où se trouvent Osaka (ouest), Nagoya (centre) et Tokyo (est), qu’il devrait frapper vendredi matin

Dans le sud-ouest, plusieurs entreprises (dont une usine de composants électroniques Kyocera à Kagoshima, un site d’assemblage de deux-roues Honda à Kumamoto ou un importante fabrique de Mitsubishi Heavy Industries à Nagasaki) ont décidé de rester closes, selon des médias. Près de 200 vols, essentiellement au départ et à l’arrivée des aéroports du sud de Kyushu, ont déjà été annulés pour la journée de jeudi, précise la NHK.

Le Japon subit chaque année des cyclones tropicaux, mais ils sont rarement aussi violents au mois de juillet. Face à cette situation exceptionnelle, une réunion gouvernementale du ministre chargé des catastrophes et des agences concernées devait débuter jeudi matin à 10 heures locales (3 heures du matin en France). «Ce typhon se mêle au front d’eau habituel de la saison des pluies, ce qui entraîne une forte instabilité et des précipitations sur l’ensemble du pays avec des pics terribles», expliquait jeudi matin une météorologue de NHK.

Dans plusieurs provinces, étaient lancées à l’adresse de plusieurs centaines de milliers de personnes des avis de préparation à une possible évacuation, recommandations de rejoindre des refuges ou ordres de quitter certaines habitations particulièrement en danger. Des glissements de terrains sont redoutés dans de nombreuses régions où les cours d’eau ont depuis longtemps largement dépassé le niveau d’alerte. Plusieurs centaines de maisons ont déjà été détruites ou inondées en diverses zones rurales.

A Nagano (centre-nord), comme si une large partie du sol s’était liquéfiée, une énorme coulée de boue a emporté une famille de quatre personnes, tuant un enfant de 12 ans, un accident que les autorités craignent de voir se reproduire ailleurs. La pluie et les bourrasques de vent menacent aussi au nord-est la région de Fukushima où se trouve la centrale mise en péril par le séisme du 11 mars 2011 et où l’eau est déjà le problème majeur.

Source © AFP





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