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mercredi 10 septembre 2014
La teneur de l'atmosphère en gaz à effet de serre a atteint un nouveau pic en 2013, en raison de la hausse accélérée des concentrations de dioxyde de carbone, d'après le bulletin annuel de l'Organisation météorologique mondiale (OMM) sur les gaz à effet de serre. 

La nécessité d'une action internationale concertée face à l'accélération des changements climatiques dont les effets pourraient s'avérer dévastateurs n'en est que plus urgente.

Il ressort de ce bulletin que le forçage radiatif, qui a pour effet de réchauffer le climat, s'est accru de 34% entre 1990 et 2013 à cause des gaz à effet de serre persistants comme le dioxyde de carbone (CO2), le méthane et le protoxyde d'azote.

En 2013, la concentration de CO2 dans l'atmosphère représentait 142% de ce qu'elle était à l'époque préindustrielle (1750), et celles du méthane et du protoxyde d'azote respectivement 253% et 121%.

Les observations effectuées par le réseau de la Veille de l'atmosphère globale (VAG) de l'OMM révèlent que le taux d'accroissement du CO2 atmosphérique entre 2012 et 2013 représente la plus forte augmentation interannuelle de la période 1984-2013. Des données préliminaires laissent supposer que cela pourrait être dû à la réduction des quantités de CO2 absorbées par la biosphère terrestre alors que les émissions de ce gaz continuent de croître.

Le Bulletin de l'OMM sur les gaz à effet de serre rend compte des concentrations - et non des émissions - de ces gaz dans l'atmosphère. Par émissions, on entend les quantités de gaz qui pénètrent dans l'atmosphère et, par concentrations, celles qui y restent à la faveur des interactions complexes qui se produisent entre l'atmosphère, la biosphère et les océans. L'océan absorbe aujourd'hui environ le quart des émissions totales de CO2 et la biosphère un autre quart, limitant ainsi l'accroissement du CO2 atmosphérique.

Or l'absorption du CO2 par les océans est lourde de conséquences: le rythme actuel d'acidification des océans semble en effet sans précédent depuis au moins 300 millions d'années, selon les résultats d'une étude.

«Nous savons avec certitude que le climat est en train de changer et que les conditions météorologiques deviennent plus extrêmes à cause des activités humaines telles que l'exploitation des combustibles fossiles», a déclaré le Secrétaire général de l'OMM, Michel Jarraud.

«Le bulletin sur les gaz à effet de serre souligne que la concentration de dioxyde de carbone dans l'atmosphère, loin de diminuer, a augmenté l'an dernier à un rythme inégalé depuis près de 30 ans», a poursuivi M. Jarraud. «Nous devons inverser cette tendance en réduisant les émissions de CO2 et d'autres gaz à effet de serre dans tous les domaines d'activité. Le temps joue contre nous.»

«Le dioxyde de carbone demeure pendant des centaines d'années dans l'atmosphère et encore plus longtemps dans l'océan. L'effet cumulé des émissions passées, présentes et futures de ce gaz se répercutera à la fois sur le réchauffement du climat et sur l'acidification des océans. Les lois de la physique ne sont pas négociables.»

«Le bulletin sur les gaz à effet de serre fournit aux décideurs des éléments scientifiques sur lesquels ils peuvent s'appuyer. Nous possédons les connaissances et nous disposons des leviers nécessaires pour prendre des mesures visant à limiter à 2°C l'augmentation de la température et donner ainsi une chance à notre planète tout en préservant l'avenir des générations futures. Plaider l'ignorance ne peut plus être une excuse pour ne pas agir.»

«La décision d'inclure dans ce numéro du Bulletin de l'OMM sur les gaz à effet de serre une section sur l'acidification des océans était nécessaire et vient fort à propos. Il est grand temps que l'océan, qui est le facteur déterminant du climat de la planète, soit dorénavant au centre du débat sur le changement climatique», a fait valoir Wendy Watson-Wright, Secrétaire exécutive de la Commission océanographique intergouvernementale de l'UNESCO.

«Si l'on estime que le réchauffement planétaire n'est pas une raison suffisante de réduire les émissions de CO2, il devrait en être autrement pour l'acidification des océans, dont les effets se font déjà sentir et ne feront que se renforcer dans les décennies à venir. Je partage l'inquiétude du Secrétaire général de l'OMM: le temps, effectivement, joue contre nous.»

Le dioxyde de carbone a contribué pour 80% à l'augmentation, entre 1990 et 2013, du forçage radiatif induit par les gaz à effet de serre persistants, qui s'est accru de 34% durant cette période, selon l'Indice annuel d'accumulation des gaz à effet de serre publié par l'Administration américaine pour les océans et l'atmosphère (NOAA).

En 2013, en moyenne mondiale, la teneur de l'atmosphère en CO2 était de 396,0 parties par million (ppm), soit 2,9 ppm de plus qu'en 2012, ce qui représente la plus forte augmentation interannuelle de la période 1984-2013. Les concentrations de CO2 fluctuent d'une saison et d'une région à l'autre. Si le rythme d'accroissement actuel se maintient, la teneur annuelle moyenne de l'atmosphère en CO2 à l'échelle du globe devrait dépasser le seuil symbolique de 400 parties par million en 2015 ou 2016.

Le méthane (CH4) est le deuxième plus important gaz à effet de serre. Environ 40% des rejets de CH4 dans l'atmosphère sont d'origine naturelle (zones humides, termites, etc.) et 60% d'origine humaine (élevage de bétail, riziculture, exploitation des combustibles fossiles, décharges, combustion de biomasse, etc.). Le CH4 atmosphérique a atteint un nouveau pic en 2013 - 1824parties par milliard (ppb) environ - en raison de l'accroissement des émissions anthropiques. Après une période de stabilisation, la teneur de l'atmosphère en méthane augmente de nouveau depuis 2007.

Les émissions de protoxyde d'azote dans l'atmosphère sont d'origine naturelle (environ 60 %) et humaine (environ 40 %), puisqu'elles proviennent notamment des océans, des sols, de la combustion de biomasse, des engrais et de divers processus industriels. La concentration atmosphérique de ce gaz a atteint quelque 325,9 parties par milliard en 2013. Sur une période de 100ans, l'impact du protoxyde d'azote sur le climat est 298fois supérieur à celui du dioxyde de carbone, à émissions égales. Le N2O joue aussi un rôle important dans la destruction de la couche d'ozone stratosphérique qui nous protège des rayons ultraviolets nocifs émis par le soleil.

Le dernier Bulletin de l'OMM sur les gaz à effet de serre contient une nouvelle section sur l'acidification des océans établie en collaboration avec la Commission océanographique intergouvernementale (COI) de l'UNESCO, dans le cadre de son Projet international de coordination des données sur le carbone océanique (IOCCP), le Comité scientifique pour les recherches océaniques (SCOR) et le Centre de coordination de l'action internationale relative à l'acidification des océans relevant de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

L'océan absorbe aujourd'hui le quart des émissions anthropiques de CO2, limitant ainsi l'accroissement du CO2 atmosphérique causé par l'exploitation des combustibles fossiles. L'absorption de quantités accrues de ce gaz par les mers du globe modifie le cycle des carbonates marins et entraîne une acidification de l'eau de mer. Celle-ci est déjà mesurable vu que les océans absorbent environ 4kg de CO2 par jour et par personne.

Le rythme actuel d'acidification des océans semble sans précédent depuis au moins 300 millions d'années, si l'on en croit les données indirectes livrées par les paléo-archives. Le processus d'acidification continuera de s'accélérer au moins jusqu'au milieu du siècle, d'après les projections établies à l'aide de modèles du système terrestre.

Les conséquences que l'acidification des océans peut avoir pour les organismes marins sont complexes. La réaction des organismes calcifiants tels que les coraux, les algues, les mollusques et certains planctons est une grande source d'inquiétude vu que leur aptitude à former leur coquille ou leur exosquelette (via la calcification) dépend de la quantité d'ions carbonates. Pour beaucoup d'entre eux, l'augmentation de l'acidité a une influence néfaste sur la calcification. Parmi les autres conséquences de l'acidification sur les organismes marins on peut citer la réduction de leurs taux de survie et de développement, l'altération de leurs fonctions physiologiques et une diminution de la biodiversité.



EV-68. Un virus respiratoire semble se répandre de façon importante aux Etats-Unis depuis le début du mois d'août ont annoncé les autorités sanitaires américaines. 12 Etats ont déjà rapporté l'existence de foyers apparents aux Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC), a précisé Anne Schuchat, directrice du Centre national pour la vaccination et les maladies respiratoires.

Aucun décès n'a été rapporté, mais les enfants et adolescents sont les plus touchés par ce virus qui a nécessité de nombreuses hospitalisations. Les symptômes ont été constatés chez plusieurs centaines d'entre eux, mais tous n'ont pas nécessité d'hospitalisation.

Un virus connu mais rare

Le virus coupable s'appelle EV-68, un entérovirus identifié en 1962 en Californie et considéré comme assez rare. Entre 2009 et 2013, seuls 79 cas ont été enregistrés. 

"Ce n'est pas un nouveau virus, mais EV-68 est assez rare et on ne sait pas grand chose sur lui par rapport à d'autres virus de sa catégorie", a ajouté Mme Schuchat. 

"La situation évolue rapidement et je ne serais pas surprise s'il y avait davantage de foyers", ajoute-t-elle.

Cette percée du virus semble être particulièrement importante" explique le Dr Dick Zoutman de l’université Queen’s de Kingston au Canada.

"Si votre enfant semble avoir des difficultés à respirer vous devez voir rapidement un médecin", a conclu Mme Schuchat.

Le virus se transmet apparemment quand un malade tousse ou éternue, ou quand quelqu'un touche une surface infectée.Il n'existe pas de vaccin contre EV-68 et les experts ne comprennent pas pourquoi ce virus est en train de se répandre de cette manière actuellement.

Les premiers foyers ont été relevés au mois d'août à Kansas City, dans le Missouri (centre) et à Chicago, dans l'Illinois (nord). Les jeunes malades avaient de six mois à 16 ans. Depuis, le Colorado, la Caroline du Nord, la Géorgie, l'Ohio, l'Iowa, le Kansas, le Kentucky et l'Oklahoma ont également rapportés des cas. D'autres foyers de la maladie ont été détectés au Japon et aux Philippines, a-t-elle noté






10 mammifères marins de toutes sortes se sont échoués sur nos côtes depuis le début de l'année, dont 8 pour la seule commune de Trinité. Un nombre qui interpelle mais pas encore alarmant. Premières explications.

Non, il n'y a pas eu deux échouages successifs le week-end dernier sur les plages de Trinité. En réalité, il s'agissait du même animal, une baleine à bec de Cuvier, arrivée sur la plage dite des surfeurs le vendredi et déplacée sur celle de l'Anse l'Étang, compte tenu de sa corpulence. L'animal, généralement assez discret et difficile à observer en mer, pesait près de 600 kilos pour 6 mètres de long.

Depuis le début de l'année néanmoins, les autorités comptabilisent un nombre assez important de cétacés venu s'échouer sur nos côtes. « Nous avons 10 échouages tous cétacés confondus là où, habituellement nous n'en observions que 3 ou 4 par an » , commente Fabien Védié, référent Milieu Marin à la Deal (Direction de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement) de Martinique. « Le plus signifiant, sur ces 10 animaux, c'est que 8 se sont échoués à Trinité » .

Ceux-ci sont quasiment tous des cétacés dits « grands plongeurs » : des globicéphales surtout, mais aussi un cachalot nain ou encore cette baleine à bec. Ils vivent plutôt au large des côtes dans des habitats profonds, qui ne sont pas forcément les mêmes d'ailleurs, selon les espèces.

Alors pourquoi se sont-ils tous retrouvés sur les plages trinitéennes dans ce cas, outre le fait que la configuration des courants et des deux baies de Trinité peuvent s'y prêter ? À ce jour, s'ils n'ont pas d'explications certaines, les spécialistes peuvent déjà avancer un certain nombre d'éléments.

Les cétacés sont arrivés en plutôt bonne composition, ce qui signifie qu'ils ne sont pas morts au milieu de l'Atlantique mais plutôt au large des côtes martiniquaises. Un repérage de terrain a d'ores et déjà écarté une activité polluante dans la zone. L'examen visuel externe et interne des animaux n'a pas non plus relevé de lésions particulières (collision avec un bateau, braconnage, pêche...) ou de maladies. « Leur estomac n'a pas montré d'encombrement d'éléments plastiques » , précise aussi Fabien Védié.

Sur la base de ces premières constatations, l'analyse des prélèvements de tissus ou d'organes, effectuée par l'Observatoire Pelagis de La Rochelle, pourrait être déterminante. « Tous ces cas sont-ils liés ou pas ? Nous ne le savons pas encore. On a fermé des hypothèses mais d'autres restent encore possibles. Comme ces animaux ont dérivé, l'origine serait plutôt à chercher au large » . Une des pistes envisagées est une éventuelle perturbation sonore d'origine anthropique (dûe à l'action de l'homme). Les cétacés, qui se déplacent grâce à leur sonar, pourraient avoir été désorientés. Une hypothèse parmi d'autres.

« Cette série d'échouages n'est pas alarmante mais nous restons vigilants. Leur nombre nous pose un peu question et nous interpelle afin d'affiner davantage notre diagnostic. Nous continuons les investigations et allons tenter de pratiquer des prélèvements et des examens anatomiques un peu plus poussés sur les prochains animaux, même si c'est très délicat à faire ».

Surtout, ne pas les manipuler 

C'est un mauvais réflexe à surtout éviter. Même vivants, les cétacés ne doivent pas être manipulés avant l'arrivée des personnes habilitées à le faire. Outre leur statut d'espèces protégées, ils sont également soumis à l'arrêté ministériel de 2011 qui interdit toute manipulation.

À cela, plusieurs raisons. S'ils sont vivants, ces animaux très puissants peuvent être dangereux pour l'homme, avec leurs nageoires par exemple. Ils sont aussi parfois porteurs de bactéries transmissibles à l'humain et susceptibles d'engendrer des problèmes respiratoires. Une mauvaise manipulation peut également être dangereuse pour le cétacé lui-même.

« Très souvent, l'animal, même vivant, est déjà condamné. Cela ne sert, dans ce cas, de toute façon à rien de tenter de le remettre à la mer » , précise encore Fabien Védié de la Deal.

Dans le cas de cétacés morts, l'examen et les mesures diverses, la nécropsie et l'état de conservation du cadavre sont des éléments importants pour les scientifiques. Ils permettent à la fois de connaître les causes éventuelles de la mort mais aussi de recueillir des données permettant une meilleure gestion de ces populations.

Pas anodin, compte tenu de la création du sanctuaire Agoa, une aire marine protégée dans les Antilles françaises.

Sur leur territoire, les mairies sont responsables de l'évacuation des animaux, notamment de leurs carcasses. Pour des raisons sanitaires, elles ont, en revanche, l'obligation de laisser accéder aux mammifères d'abord les personnes habilitées. Elles sont cinq actuellement mais, d'ici la fin de l'année, de nouvelles devraient être formées.

Que faire en cas de découverte ? 

Qu'ils soient morts ou vivants, il est interdit de toucher les cétacés. En cas de découverte, contacter immédiatement la Deal au numéro d'urgence 0696.84.84.98, le SDIS ou le Cross AG qui feront le lien.


Source:  © martinique.franceantilles.fr 
Jusqu’à maintenant, le biologiste du GREMM Robert Michaud était pratiquement le seul scientifique que les médias citaient (et re-re-re-citaient) dans le dossier du terminal pétrolier que TransCanada veut installer à Cacouna. L’entreprise, rappelons-le, voudrait transborder sur bateaux une partie du pétrole que son futur oléoduc Énergie Est acheminera de l’Alberta vers l’Atlantique. M. Michaud estime que le projet ajouterait un stress supplémentaire à une espèce déjà fragile, d’autant plus que la zone touchée est critique pour le béluga, qui s’en servent comme d’une pouponnière.


En général, le «syndrôme de l’expertise unique» peut indiquer l’un ou l’autre de deux problèmes : ou bien le sujet est tellement explosif qu’il n’y a qu’un seul expert qui accepte de se mouiller publiquement ; ou alors ledit spécialiste est isolé/discrédité dans la communauté scientifique, mais les journalistes se réfèrent quand même constamment à lui parce qu’il est à peu près le seul qui accrédite une thèse alarmiste et qui garde ainsi l’histoire «en vie». C’est une habitude médiatique très discutable, il va sans dire, mais cela le rend médiatiquement beaucoup plus utile que les experts majoritaires, qui «tuent l’histoire».

Les quelques échanges que j’avais eu par le passé avec M. Michaud ne me donnaient absolument aucune raison de penser qu’il puisse être ce genre d’«expert» mais, d’un autre côté, je me disais que j’avais trop vu d’exemples d’expertises minoritaires/douteuses montées en épingle afin de mousser des non-histoires pour ne pas y regarder de plus près. Alors dans le cadre d’un dossier faisant le point sur le déclin de la population des bélugas , j’ai posé la question au vétérinaire de l’Université de Montréal Stéphane Lair, qui dirige le programme d’autopsies des bélugas du Saint-Laurent (en vertu duquel toutes les carcasses retrouvées sur les berges sont examinées). La citation laisse peu de place au doute :


«Dans ce contexte-là [de déclin démographique, NDLR], quand on voit la possibilité d’avoir un autre stress très important dans une zone clé pour la reproduction, nous autres, on pense qu’on s’en va vers la catastrophe. 

«Les mesures mises en place par le gouvernement provincial, c’est n’importe quoi. Cinq cents mètres de distance? Ce n’est rien. Les bélugas vont peut-être éviter le secteur, mais ça ne réglera pas le problème : il y a des raisons pour lesquelles ils allaient là. C’est pour mettre bas et nourrir leurs jeunes. Et là, on sait qu’ils ont déjà des problèmes de mise bas. Puis, on sait aussi que les animaux sauvages ont besoin de calme pour mettre bas, et que si un animal est stressé à ce moment-là, il va y avoir des différences dans la sécrétion de certaines hormones qui doivent faciliter la mise bas, l’enclenchement de la production de lait et l’attachement entre la mère et son veau. [...] Si la mère est dérangée à cette période-là, je ne vois pas comment ça pourrait ne pas avoir d’impact sur la population. 

Les avis précédents, au sujet d’un projet de port méthanier autrefois, disaient de ne pas faire d’activité durant la période de reproduction. Là, je ne sais pas pourquoi, mais c’est la même situation et ça aurait changé…»

Bref, deux des plus grands spécialistes des bélugas que nous ayons au Québec s’entendent...

Source :  blogues.lapresse.ca 

Les apiculteurs de la péninsule du Yucatán ont remporté un procès contre le géant Monsanto, après deux ans de procédures. Ils s'opposaient à la décision du Ministère de l'Agriculture d'autoriser la plantation d'OGM. 

Le juge a révoqué l'autorisation et demandé que, conformément à la constitution mexicaine, des référendums soient tenus dans les communautés autochtones Santa Elena, Ticul, Oxkutzcab, Tekax, Tzucacab, Peto et Tizimin avant tout changement en la matière. 

Le Mexique est un des plus grands exportateurs de miel, le 3e au monde, et 40% de cette production a lieu au Yucatán. 25 000 familles en vivent. Avec les difficultés qu'ont les apiculteurs et les incertitudes liées au syndrome d'effondrement des colonies d'abeilles, phénomène complexe et multifactoriel, on comprend aisément leur inquiétude. De plus, le miel est principalement exporté en Europe, où il perd la certification bio lorsque les abeilles sont sur un territoire où se cultivent des OGM. 

La victoire est encore loin d'être définitive, Monsanto, soutenu par les autorités fédérales, a déjà lancé 74 appels contre le jugement. On se rappellera qu'il y a peu ils avaient carrément demandé la destitution du juge qui les avait déboutés! Cependant, c'est un espoir pour les états voisins du Quintana Roo et du Chiapas, où la même question se pose. 




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mardi 9 septembre 2014
En deux ans un nouveau morbillivirus touchant les cétacés s'est propagé dans une lagune de Floride, des centaines de lamantins, de pélicans et de dauphins en sont déjà morts. 

Megan volés, un chercheur de l'Institut de recherche du Hubbs-SeaWorld, a déclaré mardi, que cette nouvelle maladie se propage rapidement dans les voies navigables de la Floride, qui comprend en autre l'Indian River Lagoon,ou de nombreux décès ont déjà été constaté ces derniers mois.

14 dauphins dont neuf veaux ont été été retrouvés morts en Août dernier au nord de du Kennedy Space Center et quatre autres dauphins sur une plage voisine. D'autres cas ont été signalés dans le nord, et ce jusqu'à la ville de Jacksonville.  

L'Indian River Lagoon est situé au sud du Centre spatial Kennedy, et a déjà été le théâtre de morts inexpliquées de cétacées en 2012 et en 2013

"nous craignons que ce nouveau virus infecte de nombreux animaux de la région" a expliqué le chercheur dans un communiqué.

© Nature Alerte

Sept années de recherche ont prouvé que le changement climatique est la plus grande menace pour les espèces d'oiseaux d'Amérique du Nord. 

Ainsi 50 % des espèces d'oiseaux d'Amérique du Nord, comme l'oriole de Baltimore ou le colibri roux, le plongeon huard ou l'aigle chauve, sont désormais sous la menace réélle du changement climatique et beaucoup d'entre eux pourraient s'éteindre rapidement, affirme une nouvelle étude de la société Audubon. 

"314 espèces d'oiseaux américains sont déjà confrontés à une baisse dramatique de leur populations, et si les tendances actuelles se poursuivent, nous courrons un grand risque de les voir disparaître définitivement" a rappelé David Yarnold dans un communiqué.

"Il est insupportable d'imaginer que nous allons perdre une grande partie de ces oiseaux pour toujours», a déclaré Gary Langham, scientifique en chef et responsable de l'étude . 

"Nos chercheurs ont constaté que depuis 50 ans, 126 des 588 espèces d'oiseaux répertoriées dans l'étude ont déjà perdu plus de la moitié de leurs population et sont toujours en déclin. Pire encore, 188 espèces devraient disparaître d'ici 2080". 

Ainsi l'état du Maryland perdrait son oriole de Baltimore, mascotte de l'état, qui ne serait plus en mesure de se reproduire dans le milieu de l'Atlantique. La Louisiane perdrait le pélican brun, le Minnesota le plongeon huard, etc, etc...L'Idaho, le Mississippi, le New Hampshire, le Nevada, la Pennsylvanie, l'Utah, le Vermont et l'état de Washington perdraient eux aussi leurs oiseaux mascottes. 

Le pygargue à tête blanche, autrefois considéré comme un succès de conservation aux états unis, pourrait ainsi perdre 75% de sa population d'ici 2080. D'autres, tels que le cygne trompette, perdrait la quasi-totalité de leurs population d'ici la fin du siècle, selon les projections de l'étude. 

Ce rapport a tout de même révélé que 274 oiseaux pourraient maintenir ou augmenter leur population. Néanmoins il révéle aussi que si ces oiseaux trouvent désormais plus de place pour se développer sur le territoire americain, ils devront aussi faire face à la concurrence de nouvelle espèces à venir, ainsi qu'à de nouveaux prédateurs. 

Les chercheurs de la société Audubon ont étudié au peigne fin plus d'un siècle d'observations d'ornithologues amateurs et l'historique des données de plus de 40 ans de l'US Geological Survey. Ils ont combiné ces données avec 17 modèles climatiques possibles. 

Cette étude n'a pas prise en compte la montée des océans qui pourrait d'ici peu noyer de nombreuses zones marécageuses du pays, ni le déclin dramatique des insectes, source principale de nourriture de nombreuses espèces d'oiseaux.

David Yarnold a décrit ces résultats comme "Un appel urgent à l'action". 

Bref Le groupe de chercheurs lance un cri d'alarme et appelle les citoyens du pays à intervenir afin que le gouvernement agisse rapidement en faveur des réductions des émissions de carbone responsables du changement climatique, et rappele aux autorités que des mesures urgentes visant à préserver les habitats des oiseaux d'amerique sont désormais devenues indispensables. 

© Nature Alerte

De nombreux pays asiatiques situés entre le Pakistan et le Bangladesh sont confrontés à l’un des plus importants épisodes de pluies de mousson depuis ces 20 à 30 dernières années. 

Dans le Cachemire Indien, l’une des zones les plus touchées par les inondations, la situation s’aggrave de jour en jour.

Selon les médias locaux, le nombre de victimes aurait augmenté à plus de 100, après que les fortes pluies aient provoqué des glissements de terrain. 
Jeudi, c’est un bus qui a été emporté par les courants, provoquant la mort de 60 personnes.

Au Pakistan, le nombre de morts s’élève aujourd’hui à 128.

Plus de 4000 maisons à travers le pays se sont effondrées ou partiellement effondrées, laissant de nombreuses personnes sans domicile.

Des dizaines de ponts ont été endommagés ou emportés, et il est à craindre que le nombre de morts puisse encore s'aggraver dans les prochains jours.

A la frontière entre l'Inde et le Pakistan, les secours redoublent d'efforts pour mettre à l'abri des dizaines de milliers de personnes prises au piège des inondations provoquées par les pluies de la mousson. 

Pris au piège, les rescapés de ces crues historiques, causées par les pluies de la mousson, trouvent refuge sur les toits des maisons en attendant une aide qui tarde à venir. "On est envahis depuis six jours, témoigne un rescapé. Au début ça allait, mais depuis deux jours, le niveau des eaux a beaucoup monté". 

Très isolées, certaines zones ne sont accessibles que par les airs. Les autorités indiennes ont envoyé des commandos pour récupérer par hélicoptère les personnes sinistrées. Ceux qui ont déjà réussi à fuir attendent, eux aussi, de l'aide. 


La décrue dans cette vallée du Cachemire n'est pas attendue avant plusieurs jours. Les glissements de terrain et la propagation des maladies sont aujourd'hui de sérieuses menaces qui pèsent sur la région.

Récolte de miel 2014 en baisse de 50 à 80%. : L'Union Nationale de l'Apiculture Française appelle le gouvernement à soutenir d'urgence les producteurs

Pire que les années 2012 et 2013 déjà extrêmement difficiles pour les apiculteurs français, la production nationale est cette année la plus faible de notre histoire. A l'exception de l'Ouest et de la Bretagne qui semblent quelque peu épargnés, dans toutes les régions de France et en particulier dans les grandes régions de production comme Provence Alpes Côte-d'Azur, Rhône-Alpes, Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon... les récoltes sont en baisse de 50 à 80%.

Aux intoxications récurrentes qui déciment le cheptel, viennent se surajouter cette année des conditions météorologiques catastrophiques pour les abeilles et l'activité apicole, d'autant qu'elles ont persisté tout au long du printemps et de l'été.

Face à cette situation exceptionnelle l'Union Nationale de l'Apiculture Française alerte les pouvoirs publics sur le drame que vivent de nombreuses exploitations apicoles confrontées à un manque de miel sans précédent qui met en très grand péril leur survie économique jusqu'à la prochaine saison et prive les consommateurs de miel de nos terroirs.

Au nom de la solidarité nationale, l'Union Nationale de l'Apiculture Française demande au ministre de l'Agriculture que soit mis en place sans tarder des mesures d'aides financières exceptionnelles. Il en va de la survie de la filière.

Le plan de développement durable de l'apiculture Française annoncé à grand renfort de communication par le ministre de l'Agriculture parait bien dérisoire et ne répond en aucune manière aux préoccupations urgentes des apiculteurs qui luttent pour leur survie.

Les apiculteurs français ne se satisferont en aucune manière de mesurettes dérisoires et insultantes comme en 2013 ni de simples déclarations d'intention...

Le ministère de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie publie le volume 4 – « Scénarios régionalisés édition 2014 » – du rapport sur « Le climat de la France au 21e siècle ». Il présente les scénarii de changement climatique en France jusqu'en 2100.

Sur le moyen terme (2021-2050), la hausse des températures atteindrait +1,3°C dans le Sud-Est en été, le nombre de jours de vague de chaleur en été augmenterait et, à l'inverse, le nombre de jours anormalement froids en hiver diminuerait, en particulier dans les régions du Nord-Est.

En outre, le rapport prévoit une augmentation des températures en été sur le long terme (période 2071-2100), allant jusqu'à +5,3°C. Le nombre de jours de vagues de chaleur pourrait dépasser 20 jours dans le Sud-Est, les épisodes de sécheresse seraient plus nombreux dans une large partie sud. Les précipitations extrêmes seraient renforcées sur l'ensemble du territoire.

Rédigé par des scientifiques de Météo-France en collaboration avec des chercheurs français du CEA (Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives), du CNRS (Centre national de la recherche scientifique), de l'UVSQ (Université de Saint-Quentin-en-Yvelines) et de l'UPMC (Université Pierre et Marie Curie), les résultats publiés ont pour but de constituer les données de référence pour plusieurs années.

Source A.F.
Plusieurs milliers de nouveaux cas de fièvre hémorragique Ebola sont à craindre dans les trois prochaines semaines au Liberia, avertit lundi un rapport de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). 

"Plusieurs milliers de nouveaux cas d'Ebola sont attendus au Liberia dans les trois prochaines semaines", souligne le rapport qui demande que tous les acteurs sanitaires se préparent à une "croissance exponentielle" dans les pays où il y a une transmission intense du virus. 

Le Liberia est le pays d'Afrique de l'Ouest qui compte le plus grand nombre de cas et de décès depuis que l'épidémie a éclaté en mars.

Source © AFP



Le week-end des 6 et 7 septembre, une dépression située au large de l’Écosse a dirigé une perturbation active en mer du Nord. Le sud de la Norvège a été touché par des pluies particulièrement soutenues entre la matinée du samedi 6 et dimanche soir.

À Kristiansand (données de la station de l’aéroport de Kjevik, ouverte en 1946) dimanche à 6 h UTC, il était tombé en 24 h, 261,2 mm*. L’ancien record de pluie en 24 h (tous mois confondus) était de 99 mm*. Au total, lors de cet épisode qui a duré 30 heures, on a relevé 301 mm de cumul de pluie. Ce chiffre fait déjà de ce mois de septembre 2014 le plus pluvieux observé à cette station (ancien record : 274 mm en 1979). En moyenne**, il tombe en septembre à Kristiansand 141 mm de précipitations cumulées et la normale annuelle s’élève à près de 1 300 mm (plus de deux fois ce qu’il tombe à Paris).

Dimanche soir, le front s’est décalé vers l’est, laissant un cours répit avant le retour de la pluie nettement moins intense, lundi 8 septembre. La dépression devrait se décaler vers la Baltique dès lundi soir et le temps devrait redevenir plus sec.

Source : Meteo France

La digue d’un bassin de décantation de rejets issus d’une importante mine d’or et de cuivre à Mount Polley, dans la province de Colombie-Britannique au Canada, s’est rompue début août 2014. Des milliards de litres d’eaux usées et de boues toxiques se sont déversées dans les lacs et cours d’eau environnant. L’état d’urgence a été décrété localement, assorti d’une interdiction de consommer l’eau du robinet. Simple incident malencontreux ? Ou, bien plutôt, résultat de l’affaiblissement progressif des régulations environnementales au Canada pour faciliter le développement de l’industrie minière ?

L’accident, qui a eu lieu le 4 août dernier, est survenu malgré un rapport officiel de 2011 alertant le propriétaire de la mine, Imperial Metals, sur la nécessité de trouver une solution durable pour évacuer les eaux usées s’accumulant dans le bassin. 

Le rapport, commandé par deux tribus des « Premières nations » et payé par Imperial Metals, notait également que la mine n’avait « ni plan de surveillance ni plan d’urgence détaillés ». Dans le même temps, le ministère de l’Environnement de la province a déclaré avoir adressé un avertissement à Imperial Metals en mai dernier - pour la cinquième fois ! -, après que des inspections aient révélé que le niveau des eaux usées dans le bassin de décantation dépassait la limite autorisée. Des eaux usées qui présentaient aussi une concentration anormalement élevée de plusieurs substances, dont le sélénium et le molybdène.

L’accident, qualifié de « plus grande catastrophe minière jamais survenue au Canada », a détruit les écosystèmes de la rivière voisine de Hazeltine Creek, qui abritaient de nombreuses espèces animales. Les boues ont également atteint les lacs Polley et Quesnel, dont la population locale dépend pour son eau potable ainsi que pour la pêche.

L’interdiction de consommation de l’eau a été partiellement levée une semaine après l’accident, les autorités sanitaires ayant estimé qu’elle ne présentait plus de risques. Mais de nombreux résidents restent méfiants, d’autant plus que d’autres problèmes environnementaux ont été signalés [1]. Pour l’ONG Mining Watch Canada, il est difficile d’évaluer les répercussions à plus long terme, en particulier pour les poissons, particulièrement sensibles à la pollution : « Une grande partie des contaminants issus des eaux usées se retrouvera dans les sédiments, qui se déposeront en dehors de la colonne d’eau et ne seront pas pris en compte dans les échantillons d’eau testés », expliquent-ils.

Les « Premières nations » de la région sont extrêmement préoccupées par les impacts à long terme de la catastrophe sur leurs moyens de subsistance. « Notre peuple trouve des saumons morts le long des berges de la rivière comme nous n’en avions jamais vus de notre vie. Nous ne sommes pas satisfaits des conclusions du ministère de l’Environnement et nous allons faire le nécessaire pour assurer la santé et la sécurité de nos membres en participant à des études indépendantes », a déclaré dans un communiqué le chef Joe Alphonse, président tribal pour le gouvernement national Tsilhqot’in.

Bien que la Colombie-Britannique applique le principe pollueur-payeur, le coût du nettoyage, qui s’élèvera probablement à des centaines de millions de dollars, suscite aussi de nombreuses inquiétudes. Imperial Metals a promis de payer pour les dégâts, mais il est difficile à ce stade de savoir si leurs actifs et leur assurance seront suffisants pour couvrir la totalité des coûts.

Un gouvernement aux petits soins pour l’industrie minière

Au cours de la dernière décennie, le Canada a connu une forte expansion de ses industries extractives. L’objectif avoué du Premier ministre conservateur Stephen Harper était que le Canada devienne l’un des plus grands exportateurs de ressources naturelles au monde. Harper a été accusé d’affaiblir délibérément les protections environnementales en vigueur pour le plus grand bénéfice de l’industrie, notamment minière.

Dans un article du Huffington Post Canada, l’écologiste canadien David Suzuki a déclaré que la catastrophe était « prévisible » et a critiqué l’usage de bassins de décantation ouverts pour les déchets miniers. « Certaines mines souterraines plus petites trouvent des moyens plus sûrs pour traiter les déchets, par le remblayage des résidus. Il existe également l’option de faire sécher les résidus, ou de les transformer en pâte avant confinement », a-t-il précisé. « Les solutions plus sûres coûtent plus cher, ce qui les rend moins attractives pour des entreprises qui ne pensent qu’aux profits. Mais l’industrie minière [de la Colombie-Britannique], qui pèse 8 milliards de dollars, a les moyens de dépenser un peu plus pour la sécurité publique et pour l’environnement. »

Les autorités gouvernementales ont également été accusées de délibérément minimiser les conséquences du déversement d’eaux usées toxiques. Au Canada, les gouvernements provinciaux entretiennent souvent des liens étroits avec l’industrie, et les registres de campagne indiquent qu’Imperial Metals et de ses filiales et les investisseurs ont versé depuis 2005 plus de 200 000 dollars au Parti libéral de Colombie-Britannique, au pouvoir dans la province. Le principal actionnaire d’Imperial Metals a également organisé l’année dernière une soirée privée de collecte de fonds en appui à la campagne de réélection de la Première ministre de Colombie-Britannique, Christy Clark.

Une commission d’enquête mise en place par les autorités de Colombie-Britannique suite à l’accident semble ne s’être penchée que sur les éléments techniques, sans s’interroger sur d’éventuelles lacunes dans la législation ou dans la supervision gouvernementale. Le parti vert de Colombie-Britannique a lancé une pétition en ligne réclamant une enquête réellement indépendante sur les causes de la catastrophe.

« Cette crise, qui n’aurait jamais dû avoir lieu, met en lumière une défaillance systémique dans la législation et les normes environnementales de la Colombie-Britannique, dans les protocoles de surveillance et d’application, ainsi qu’une absence totale de préparation à une crise de ce type », a déclaré Jens Wieting, de l’organisation environnementaliste Sierra Club.

« Si les risques sont trop élevés et les solutions à long terme n’existent pas ou sont trop coûteuses, la seule manière de s’assurer que les résidus toxiques sont tenus à l’écart de nos cours d’eau et de nos paysages préservés devrait être d’interdire purement et simplement toute exploitation minière dans certains zones », estime David Suzuki.

L’histoire dira si après la catastrophe de Mount Polley, le gouvernement et les habitants de Colombie-Britannique sont désormais prêts à envisager une telle éventualité.

Source © Jocelyn Timperley / la presse

La planète perd chaque jour 20 000 hectares de forêt vierge et la plus grande partie de cette perte a lieu au Canada, selon une étude réalisée par une équipe de l'Université du Maryland, avec l'aide de grands groupes écologistes.

De 2000 à 2013, la forêt intacte a reculé de 8% dans le monde et de 7,3% au Canada.

Selon les critères retenus pour cette imposante recherche, une forêt intacte doit être d'une superficie minimale de 500 km2 et doit mesurer au moins 10 km de largeur.Une forêt n'est plus intacte si elle a été fragmentée, par exemple par l'aménagement d'une route forestière.

Une forêt fragmentée ou dégradée aura une biodiversité plus faible qu'une forêt intacte, selon les observations scientifiques.

Peter Potapov, spécialiste de la géomatique et auteur principal de la recherche, affirme que les pays comme le Canada doivent trouver un moyen de conserver leurs dernières zones de forêt intactes.

«Dans la forêt boréale, l'industrie forestière s'étend de plus en plus vers les zones moins productives, où la forêt met des centaines d'années à se renouveler, dit-il. C'est une exploitation qui s'apparente à celle des mines ou au pétrole: vous prenez la ressource et après, elle ne se renouvelle pas, en tout cas pas assez rapidement.»

Il croit que les entreprises forestières doivent recenser les zones de forêt intactes sur leurs territoires de coupe et trouver des moyens de les conserver.

«Au Canada comme en Russie, il faut promouvoir l'exploitation forestière plus intensive, sur des superficies plus petites et plus productives», dit-il.

Même si le Canada arrive au premier rang en matière de perte de forêt vierge, devant la Russie et le Brésil, plusieurs pays ont un problème bien plus aigu, compte tenu de leur superficie, précise-t-il.

«Depuis 2000, le taux de perte de forêt intacte au Canada est de 7,3%, mais c'est moins que la moyenne mondiale, dit-il. Il y a des pays où c'est bien pire: le Paraguay et la Birmanie, par exemple.»


1 million de km2
Forêt intacte dégradée ou perdue de 2000 à 2013

(C'est l'équivalent des deux tiers du Québec ou de deux fois la France)

Part de chaque pays dans la perte de forêt intacte


  • Canada 21,4%


  • Russie 20,4%


  • Brésil 14,2%


  • États-Unis 6,1%


  • Bolivie 4,2%


  • Indonésie 3,7%


  • Paraguay 3,4%


  • Australie 3,3%


  • Pérou 3%


  • RD du Congo 2,6%


  • Autres pays 17,7%


Perte de forêt intacte de 2000 à 2013


  • Paraguay 78,5%


  • Îles Salomon 52,5%


  • Guinée équatoriale 43,7%


  • Laos 40,8%


  • Australie 36,6%


  • République centrafricaine 34,4%


  • Liberia 32,1%


  • Birmanie 28,1%


Sources: Intactforests.org
L’Islande est désormais secouée par les éruptions de deux volcans : Holuhraun et Bárðarbunga. Les multiples éruptions du premier ont engendré un champ de lave de près de 11 kilomètres carrés. Face aux nombreuses secousses sismiques, Reykjavik a élevé, pendant plusieurs heures, dimanche 7 septembre, son niveau d’alerte au maximum.

La lave qui s’écoule des fissures dans le sol a jusqu’à présent atteint uniquement des surfaces non glaciaires. En revanche, une éruption sous le glacier pourrait projeter un nuage de cendres dans le ciel à même de perturber le trafic aérien. Comme en 2010

Source Atlantico

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