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vendredi 31 octobre 2014
Le président socialiste du conseil général du Tarn, Thierry Carcenac, a «pris acte de l'impossibilité de poursuivre» le chantier du barrage de Sivens après la mort d'un manifestant, lors d'un discours prononcé vendredi au siège du département à Albi. 

«Le drame intervenu dans la nuit de samedi à dimanche conduit l'assemblée départementale à prendre acte de l'impossibilité de poursuivre toute activité liée au déroulement du chantier sur le site de Sivens», a déclaré Carcenac.

Source © AFP

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Le gaz est une énergie-clé dans la transition énergétique envisagée par le gouvernement.

Le gaz de houille ? Un enjeu d’autant plus important pour le Bruaysis et la région. Rencontre avec Bertrand Péricaud, président de la mission d’enquête régionale sur le sujet, à l’aube de l’exploration par Gazonor du sous-sol divionnais.

Des experts estiment qu’il y aurait douze années de consommation régionale de gaz de houille sous nos pieds. Gazonor, missionnée par EGL, va entreprendre des explorations à Avion et Divion pour connaître exactement le potentiel. Deux puits vont être construits rue Lebacq à Divion au printemps 2015. 

La mission d’enquête régionale a tenté de faire la lumière en toute neutralité sur ce projet, même si certains membres ont été accusés d’y être favorables. Bertrand Péricaud en est le président.


Quelle mission pour la Mission ?

Alors qu’il rappelle qu’aucune mission d’enquête régionale n’a été diligentée en Lorraine, où Gazonor explore aussi le sous-sol à la recherche de gaz de houille, Bertrand Péricaud dépeint l’objectif : « Il fallait examiner ce projet industriel pour être en mesure de dire si c’était faisable et préconiser des mesures d’encadrement. » Pendant des semaines (de novembre 2013 à février 2014), les élus ont écouté des experts, d’autres élus, des dirigeants d’EGL, Gazonor, des collectifs anti exploration et exploitation… Pour se faire une idée. On rappellera que la région ne décide pas du projet, c’est l’État, qui est propriétaire du sous-sol, qui donne le feu vert.

Des intérêts financiers

La France importe 99 % du gaz consommé. Il nous vient de Norvège, des Pays-Bas, de Russie, d’Algérie… En 2011, le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, apôtre du « made in France », avait enjoint la Région à regarder de près l’exploration du sous-sol lorrain pour le gaz de houille, afin d’en faire de même dans le Nord – Pas-de-Calais. 

Bertrand Péricaud jette aussi un coup d’œil à Loon-plage près de Dunkerque, où un immense terminal méthanier est en construction. « On investit 1,2 milliard d’euros dans ce port, il y a déjà des contrats gaziers passés pour 10 milliards. » Ce gaz vient notamment de Russie ou d’autres pays où il est exploité sans vraiment faire attention aux normes environnementales. 

Exploiter le gaz de houille dans le bassin minier, ce serait selon ses calculs une économie de 24 milliards d’euros, « car la population de la région consomme environ 2 milliards par an ». Douze ans de consommation, étalées sur 25années d’exploitation. L’autre avantage selon lui, c’est qu’il serait vendu à prix raisonnable aux entreprises du secteur, « qui seraient ainsi fixées sur le territoire. EGL ne veut pas spéculer sur ce gaz, il serait utilisé en circuit court. » À ce stade, ce ne sont encore que des promesses.

Les conclusions

La conclusion de la mission ? « Il n’y a pas de risques incontrôlables », tranche Bertrand Péricaud, qui souhaite néanmoins qu’EGL aille à la rencontre de la population pour expliquer le projet. C’est prévu : en fin d’année, la firme devrait prendre contact avec les habitants, très inquiets. Il faut dire qu’ils ont été peu informés sur le sujet via la voie officielle. Bertrand Péricaud n’exclut pas de faire un partenariat public-privé avec EGL en cas d’exploitation du gaz de houille à Divion et Avion. Pour que la manne financière profite à la Région. Il estime que cinq cents emplois pourraient être créés.

Le maire de Divion Jacky Lemoine affirme sa position : c’est «non»

« J’ai lu les rapports d’enquête, je me suis renseigné… » Et ? C’est non. Le premier édile avoue partager pleinement l’inquiétude de ses administrés quant aux deux puits d’exploration et à la possible exploitation. 

« Je suis allé au colloque à Lens (le 9 octobre) et je n’ai pas été rassuré. » Il y a pourtant entendu l’argumentaire de toutes les parties. Son inquiétude porte sur la faille du Transvaal, qu’il conviendrait de ménager selon lui. Et la possible pollution de la nappe phréatique due aux forages. 

« En Australie, il y a des défauts d’étanchéité des tubes. Pour moi, il y a des risques. Et s’il y a un problème sanitaire, on fait quoi ? Il vaudrait mieux que l’on mette l’argent dans d’autres énergies. » 

La création d’emplois ? « On ne sait même pas combien. On ne va pas prendre de tels risques pour pas grand-chose. »

Le maire de Divion n’a pas encore été contacté par Gazonor pour une campagne de communication. « L a population n’avait pas été prévenue du projet, c’était une énorme erreur. J’ai proposé qu’on fasse un livret avec Gazonor et toutes les parties. » Mais pour l’instant, silence radio.

Début d’exploration mi-2015

« D’un point de vue technique, nous sommes quasiment prêts, explique Julien Moulin, président d’EGL (European Gas Limited, entreprise chargée d’exploiter le sous-sol divionnais et avionnais). Nous attendons, avant de commencer, de bien informer les populations. Nous avions laissé notre partenaire Gazonor s’occuper de cette partie, mais il n’a pas communiqué, pensant que son statut d’acteur local suffisait. »
Pour Julien Moulin, l’idéal serait d’aller à la rencontre des habitants d’Avion et de Divion fin 2014, début 2015. Ce qui permettrait de lancer l’exploration dans la première partie de 2015. « Nous ne voulons pas précipiter les choses mais bien expliquer ce que nous allons faire (deux forages d’un diamètre de 20 cm2 à Divion). En Lorraine, nous avons travaillé en amont avec les associations, les populations, les élus et nous n’avons eu aucune opposition. Dans la région, nous allons venir avec encore plus d’éléments concrets. »

Une part reversée aux communes ?

Julien Moulin estime qu’il serait « stupide de ne pas utiliser les connaissances fournies par les Houillères et l’héritage des mines pour produire une énergie propre. Nous allons creuser un maximum de 20 à 30 puits dans la région, c’est microscopique ». EGL qui voudrait contractualiser avec des collectivités ou des industries locales pour fournir le gaz, entend aussi reverser une part aux communes. « C’est à définir mais ce pourrait être 1 ou 2 % des recettes. »

Dialoguer, ou pas

Dans ce dossier, la communication est pour le moins difficile. Entre les pour et les contre, bien sûr, mais entre les entreprises et la population aussi. Le patron d’EGL Julien Moulin a martelé qu’avant de commencer les travaux, Gazonor (qui a les droits d’exploration) allait entamer un dialogue avec elle. Dans quelques mois, les foreuses se mettront en branle… et toujours pas de signe.

La population se tourne donc vers le maire pour en savoir un peu plus. Lui-même n’a pas de nouvelles. Les associations, non plus, ne sont au courant de rien. Fervent opposant au projet, Louis Sailly, de Gaz Houille 62, n’a aucune information sur l’avancement du projet et ne peut pas être en mesure de répondre aux interrogations des Divionnais qui le sollicitent. Selon lui, « les habitants sont à 80 % contre le projet ». Invérifiable. 

Néanmoins, si on croit ce chiffre, Gazonor aurait tout intérêt à sortir de son mutisme.

Source © Sarah Binet / la voix du nord


Divion: une réunion publique houleuse sur le... par lavoixdunord

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L'association Robin des Bois a porté plainte pour "délit de pollution des eaux" et "abandon de déchets".

Le groupe pétrolier ExxonMobil a été épinglé dans un reportage de France 2, intitulé Piège de plastique et diffusé mardi 7 octobre 2014. 

L’association pour la protection de l’homme et de l’environnement, Robin des Bois, accuse, dans ce documentaire, le complexe industriel de Port-Jérôme, près du Havre, spécialisé dans la fabrication des granules de plastique, nécessaires à la fabrication de multiples objets, de « laisser s’échapper dans la nature », des tonnes de quantité de ces micro-éléments. 

Des quantités phénoménales qui viendraient polluer les rivages et eaux de l’estuaire de la Seine. 

Robin des Bois a d’ailleurs porté plainte contre X, auprès du procureur de la République du Havre, pour « délit de pollution des eaux » et « abandon de déchets ». Dans son viseur, le pétrolier ExxonMobil de Port-Jérôme, mais aussi quatre autres entreprises voisines.

De l’usine à la Seine

Ces granules de polyéthylène et de polypropylène, fabriqués à base de pétrole brut, ne mesurent que quelques millimètres de diamètre. Ils sont utilisés dans la conception de nombreux objets et équipements. Ceux qui sortent du complexe industriel de Port-Jérôme, servent, eux, dans l’automobile, l’électroménager et l’emballage. Ces granules sont conditionnés dans de gigantesques balles (de plastique) que les transporteurs acheminent, par les routes, jusqu’aux entreprises bénéficiaires. Dans Piège de plastique, Charlotte Nithart, la représentante de Robin des bois, démontre que ces micro-particules sortent aisément des murs de l’industriel et se répandent jusqu’aux rives de la Seine.

L’équivalent de 74 000 bouteilles de plastique

L’association de protection de l’homme et de l’environnement a même effectué un comptage, pendant plusieurs mois, au pied d’une conduite d’eau extérieure, implantée aux abords du complexe, au cours de l’année 2013. « 2,2 tonnes de granules sont passés par cette buse et partis dans la Seine. C’est l’équivalent de 74 000 bouteilles d’eau minérale ! », dénonce la jeune militante agacée par ce laxisme. Interrogé par la journaliste de France 2, Exxon Mobil aurait rejeté la faute sur les transporteurs, « pas suffisamment vigilants ».

Le reportage souligne qu’une fois dans l’eau, ces micro-particules absorbent et libèrent des produits chimiques qui viennent contaminer oiseaux et poissons. « 600 espèces sont victimes, aujourd’hui, des déchets marins », déplore l’association en attente, désormais, d’un retour de la justice.

Source © 76 Actu



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La plus importante éruption du volcan Turrialba en plus d'un siècle a provoqué des pluies de cendres sur certaines régions du centre du Costa Rica, et précipité l'évacuation de localités avoisinantes, ont annoncé jeudi les autorités.

Selon le volcanologue Gino Gonzalez du Réseau séismologique national de ce pays d'Amérique Centrale, qui a visité le pourtour du volcan, une explosion survenue pendant la nuit a entraîné l'effondrement d'un pan du cratère.

On rapporte des pluies de cendres dans quatre provinces, et des scientifiques en analysent le contenu pour déterminer si cette éruption laisse présager des coulées de lave.

M. Gonzalez a précisé que la situation faisait l'objet d'une veille en permanence. Le volcan aurait commencé à trembler et à entrer en activité la soirée précédente. L'explosion serait la plus importante enregistrée depuis au moins un siècle, assure-t-il.

Turrialba se situe à environ 71 kilomètres à l'est de la capitale, San José.

Une alerte jaune est entrée en vigueur pour les communautés situées près du volcan, qui ont fait l'objet d'une évacuation. Des responsables du ministère de l'Agriculture prenaient soin de quelque 400 têtes de bétail situées dans des régions où sont tombées des cendres.


Source © la presse.ca





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De nombreuses organisations donatrices internationales se sont engagées à octroyer 3 milliards de dollars pour aider l'Ouzbékistan, ex-république soviétique d'Asie centrale, à sauver la mer d'Aral, au bord de la disparition en raison de son assèchement.

Des accords en ce sens entre le Fonds international pour sauver la mer d'Aral, le gouvernement ouzbek et de nombreuses organisations internationales, parmi lesquelles la Banque mondiale, ont été signés mercredi soir à l'issue d'une conférence internationale à Ourguentch (nord-ouest).

Ce financement vise à «atténuer les conséquences de la catastrophe écologique pour 67 millions de personnes qui habitent dans la région d'Asie centrale», a souligné le premier vice-premier ministre d'Ouzbékistan, Roustam Azimov, lors de la cérémonie de signature.

Le président ouzbek Islam Karimov et le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon avaient appelé mercredi à l'aide internationale pour faire face à l'assèchement de la mer d'Aral, considéré par certains experts comme la plus grande catastrophe écologique pouvant être imputée aux activités humaines, dans une région où les tensions sont déjà exacerbées par le partage des ressources en eau.

L'assèchement de la mer d'Aral, catastrophe environnementale consécutive à des projets d'irrigation soviétiques datant des années 1960, soulève de nombreuses craintes en Ouzbékistan, au Kazakhstan et au Turkménistan, pays frontaliers.

Les activités, notamment la pêche, qui étaient autrefois pratiquées dans la région de la mer d'Aral ont été détruites. Chaque année, des dizaines de milliers de tonnes de poussière et de sel se déversent sur ses rives, la plus grande partie étant contaminée par les pesticides.

Source © AFP


Le gouvernement conservateur d'Australie va récompenser financièrement les entreprises qui prendront des mesures pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, quelques mois après avoir abrogé la taxe carbone, a-t-on appris vendredi.

Baptisé plan «d'action directe», le texte a été validé vendredi par le Sénat et sera examiné le mois prochain par la Chambre des Représentants, où le gouvernement de Tony Abbott a la majorité.

Son objectif est de verser des indemnités financières aux entreprises polluantes, qui amélioreront leur efficacité énergétique.

Cette mesure, promesse de campagne de Tony Abbott, intervient après la suppression en juillet de la taxe carbone, votée par le précédent gouvernement travailliste.

«Nous avons tenu promesse en mettant en place un fonds pour la réduction des émissions, garantissant une action réelle et concrète pour atteindre nos objectifs, sans taxe carbone», a déclaré à la presse le ministre de l'Environnement, Greg Hunt.

Selon un rapport scientifique publié le mois dernier, la Chine et les États-Unis sont les deux plus gros pays émetteurs de gaz à effet de serre, mais rapporté à la population, l'Australie arrive en tête des émissions par habitant.

Ce fonds gouvernemental doté de 2,55 milliards dollars australiens (1,4 milliard d'euros) est un des volets de la politique de Canberra pour atteindre en 2020 l'objectif d'une diminution de 5% du volume des émissions de gaz à effet de serre de 2000.

Bill Shorten, leader de l'opposition travailliste, a fermement critiqué le texte du gouvernement, estimant que «payer les pollueurs pour qu'ils continuent à polluer était une terrible politique».

De leur côté, les Verts ont déclaré que l'exécutif n'avait «ni prévisions, ni preuves attestant que cette mesure permettrait de réduire les pollutions».

Source © AFP

L'opérateur d'oléoducs TransCanada a déposé jeudi auprès d'Ottawa une demande d'approbation d'un projet de méga-pipeline qui doit acheminer le pétrole de l'Ouest canadien vers l'estuaire du Saint-Laurent, où les écologistes s'inquiètent de son impact sur les cétacés.

Long de quelque 4.600 km, l'oléoduc "Énergie Est" doit permettre d'acheminer le brut extrait en Alberta (ouest) vers les marchés européens, à raison d'un débit de 1,1 million de barils par jour dès la fin 2018.

Pour devenir réalité, il doit cependant être approuvé par l'Office national de l'Énergie (ONE), un organisme fédéral indépendant, à qui TransCanada a remis jeudi les conclusions de "18 mois d'études environnementales complètes, de travaux d'ingénierie et de consultations publiques", a indiqué le groupe canadien dans un communiqué.

L'ONE a désormais 15 mois pour se prononcer.

D'une valeur de 12 milliards de dollars canadiens, ce projet "constituera l'accès le plus sécuritaire et efficace aux marchés étrangers pour la production pétrolière croissante du Canada", a assuré le PDG de TransCanada Russ Girling.

Son entreprise souhaite modifier et inverser le cours de 3.000 km d'un gazoduc déjà existant, mais surtout construire un nouveau segment de 1.600 km s'étendant du sud de Montréal au port de Saint-Jean, sur le littoral du Nouveau-Brunswick (sud-est), via l'estuaire du Saint-Laurent où un terminal pétrolier serait bâti, à Cacouna.

Des travaux préliminaires menés à Cacouna, afin d'évaluer la profondeur des eaux en vue d'accueillir des super-pétroliers, ont été suspendus en septembre par la justice. Saisi par des groupes de défense de la nature, un tribunal avait pointé les nuisances engendrées par TransCanada sur la population de bélugas, une baleine arctique en voie de disparition qui se reproduit autour des rivages de cette bourgade québécoise.

Après avoir déjà remis il y a deux semaines une première série de propositions, le transporteur d'hydrocarbure a soumis jeudi aux autorités québécoises "une étude d'impact environnemental" portant sur le terminal pétrolier projeté à Cacouna. TransCanada espère ainsi être autorisée à reprendre ses travaux préliminaires au plus vite.

L'entreprise bute toutefois sur une vive opposition des municipalités riveraines et des associations environnementales qui s'inquiètent des conséquences qu'aurait un tel port sur les bélugas.

Pour l'industrie pétrolière, cet oléoduc est crucial tant les infrastructures manquent pour transporter le brut de l'Ouest canadien. Énergie Est a été imaginé en réaction aux réticences de Washington qui rechigne à autoriser un autre projet oléoduc d'envergure, Keystone XL qui doit relier les sables bitumineux d'Alberta aux raffineries américaines du golfe du Mexique.


Source © AFP





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jeudi 30 octobre 2014
2 millions d’hectares de terres agricoles ont été perdus sur les 30 années de 1980 à 2010, ce qui représente la superficie cumulée de des Landes et de la Gironde. 

Les terres artificialisées qui représentent au total 9% du territoire hexagonal sont malheureusement le plus souvent prises sur des terrains en plaine qui sont les surfaces agricoles de la meilleure qualité.

Le recul permanent des terres agricoles

Les espaces artificialisés augmentent d’environ 60 000 hectares de surface par an depuis 1993,  principalement au détriment des terres agricoles, mais aussi des milieux semi-naturels.

L’extension démographique depuis 1980, (+17% d’habitants) a contribué à l’augmentation de +60% des surfaces artificialisées : elles représentent 5,1 millions ha de nos jours, contre 21,7 Mha pour les sols naturels et 28,2 pour les sols agricoles.

Les espaces artificialisés se sont accrus d’environ 3 % soit 820 km² de plus entre 2000 et 2006 (d’après Corine Land Cover, 2006).

L’artificialisation détruit incontestablement les habitats naturels. A terme, elle réduit également la production agricole en la privant de certaines de ses meilleures terres. Ces grandes perturbations influent significativement sur l’avenir des espèces animales et végétales.

Au total, ce sont 7% des terres agricoles qui ont été perdues depuis une trentaine d’années tandis que la superficie des espaces naturels n’a pas évolué. Mais le phènomène n’est pas que français, il est mondial : partout l’urbanisation est une des causes de la disparition des sols fertiles dans le monde.

De quoi sont composées les sols artificialisés ?


  • > 2,4 Mha de sols revêtus (réseau ferré, routes, autoroutes, aéroports, parkings)
  • > 1,55 Mha d’espaces verts (jardins publics ou individuels, terrains de sport, etc)
  • > 800 000 ha de sols construits (maisons, immeubles, usines)
  • > 144 000 ha de sols arrasés (carrières, mines, …)
  • > 46 100 ha de sols en zones interdites (militaires)
  • > Ils représentent environ 800 m2 par habitant.


Les sols « artificialisées » recouvrent donc près de 9,5 % du territoire hexagonal, ce qui représente environ 800 m2 par habitant. 16 % de ces surfaces  artificielles correspondent à des sols bâtis (maisons, immeubles…), 44 % à des sols revêtus ou stabilisés (routes, parkings…) et 40 % à d’autres espaces artificialisés (jardins, chantiers…).

Source © Eau Debat



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Près de 4 ans après l'explosion d'une plateforme opérée par le groupe pétrolier britannique, la pollution est encore bien là au fond du Golfe du Mexique.

Jusqu'à deux millions de barils de brut se sont déposés au fond du Golfe du Mexique, sur les cinq millions écoulés lors de la marée noire d'avril 2010 provoquée par l'explosion d'une plateforme opérée par le groupe pétrolier britannique BP, selon une nouvelle étude publiée lundi. L'une des incertitudes de cette catastrophe écologique, la plus grave dans l'histoire des Etats-Unis, est le sort de ces quelque deux millions de barils de pétrole submergés déversés dans les profondeurs de l'océan.

Du nombre de barils de brut déversés dans le Golfe dépendra notamment le montant exact des dommages et intérêts que réclamera la justice américaine. Une nouvelle audience, qui doit débuter en janvier, devra permettre de trancher entre l'estimation initiale de l’État américain (4,9 millions de barils) et celle, bien inférieure, de BP (3,1 millions). D'après d'autres études, les trois millions de barils restants sur cinq ont été pour 1,3 million dissouts dans l'eau en étant digérés par l'éco-système, pour 1,1 million dispersés --dont 784 000 barils naturellement et 392 000 chimiquement-- et pour 800.000 pompés directement par BP.

Dauphins, tortues et thons souffrent

Les auteurs de cette recherche parue lundi dans les Comptes rendus de l'académie américaine des Sciences (PNAS) ont analysé la distribution chimique des hydrocarbures dans plus de 3 000 échantillons de sédiments prélevés à 534 différents endroits, à des profondeurs allant de mille à 1 300 mètres autour du puits Macondo, source de la marée noire, situé à 80 km des côtes au large de La Nouvelle-Orléans. Utilisant un des bio-marqueurs clé des hydrocarbures, le hopane, ils ont déterminé que la contamination s'étendait sur une zone de 3 200 km2 dans l'océan.

Plusieurs rapports, dont un publié en avril 2014 par l'organisation écologiste américaine "National Wildlife Federation", ont établi que quatre ans après l'explosion de Deepwater Horizon, la faune continuait à souffrir de la marée noire, affectant particulièrement les dauphins, les tortues et les thons. 

«Les grands dauphins qui se trouvent dans les zones de la marée noire sont encore malades et meurent. Et il y a davantage d'indications que ces maladies et morts sont liés à Deepwater Horizon», affirmait l'organisme selon lequel il y encore du pétrole sur les fonds du Golfe, qui s'échoue sur les plages ou se trouve toujours dans les marécages. Une recherche par des biologistes de l'Agence océanique et atmosphérique américaine (NOAA) publiée fin 2013 avait déjà montré l'impact désastreux de la marée noire sur les grands dauphins au large de la Louisiane.

Source © L'essentiel/AFP

Une sécheresse prolongée menace la vie de plus de 500 000 personnes au Honduras qui peinent à s’alimenter.

Une grave sécheresse met en danger plus de 500 000 personnes au Honduras, les poussant à émigrer, d’après ce qu’a indiqué la Fédération Internationale de la Croix Rouge et du Croissant Rouge (IFRC) mercredi.

Le Honduras, la nation comptant le taux de meurtre le plus élevé, a déjà été affecté par un champignon mortel qui a dévasté sa production de café, la principale culture économique du pays, et une sécheresse régionale grave a mis en difficulté près de 3 millions de personnes, qui ont du mal à trouver à manger en Amérique Centrale.

Dans un communiqué, l’IFRC a déclaré que près de 571 710 personnes étaient affectées par la sécheresse au Honduras, qui les a mis en danger de famine à cause des cultures ravagées, des prix de la nourriture plus élevés et du travail réduit pour les agriculteurs à journaliers. 

22,6% des 8,5 millions d’habitants du Honduras souffrent de malnutrition chronique, tandis que 42,5% vivent dans des conditions de pauvreté extrême 

« Certaines familles vendent leurs biens et leur bétail pour s’assurer d’avoir assez de nourriture pour survivre, tandis que d’autres migrent pour échapper aux effets de la sécheresse » a déclaré l’IFRC, ajoutant que les enfants et les pauvres étaient particulièrement vulnérables.

Des dizaines de milliers d’enfants d’Amérique Centrale ont entrepris un voyage dangereux vers le nord des Etats-Unis l’an dernier, dépassant les ressources frontalières et initiant un débat politique enflammé sur la façon dont les Etats peuvent gérer cet afflux.

La population ayant le plus migré est la population du Honduras, d’après les données des Etats-Unis.

Jose Alvarado, le commissaire du pays pour les services d’urgence, a déclaré qu’il espérait que les moissons à venir au début du mois prochain commenceront à alléger les 122 000 familles vulnérables vivant de l’agriculture.

Près de 30 000 familles auront besoin d’aide jusqu’à trois mois après la récolte, d’après lui.

« Nous avons présenté un plan aux agences de coopération et à la communauté internationale demandant 13,2 millions de dollars pour aider ces familles. Ces personnes rencontrent de graves difficultés pour accéder à la nourriture mais elles ont aussi besoin d’aide dans les domaines de la santé, de l’hygiène et de l’eau » a-t-il ajouté.


Source © Sandra Bresson / actu news environnement
Les dirigeants européens se sont engagés vendredi dernier à réduire d'au moins 40% les émissions de gaz à effet de serre de l'UE d'ici 2030, un objectif «ambitieux» pour mettre l'Europe en position de leader mondial.

«Accord du Conseil européen sur une politique énergétique et de climat la plus ambitieuse au monde», a écrit le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, sur son compte Twitter.

L'accord a été obtenu à l'issue de discussions ardues qui ont duré près de huit heures à Bruxelles.

Le plan prévoit de réduire de 40% les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030 par rapport aux niveaux de 1990. Les 28 chefs d'État et de gouvernement se sont aussi entendus sur deux autres objectifs: porter la part des énergies renouvelables à 27% de la consommation et faire 27% d'économies d'énergie par rapport à 1990, a précisé M. Van Rompuy. Le premier est contraignant au niveau de l'UE, mais pas le second.

Les Européens, poussés notamment par l'Espagne et le Portugal, ont aussi décidé d'augmenter les objectifs d'«interconnexions» entre réseaux électriques au sein de l'Union, pour les porter à 15%.

«C'est une bonne nouvelle pour le climat, les citoyens, la santé et les négociations internationales sur le climat à Paris en 2015», a dit M. Van Rompuy, assurant que cela créerait «des emplois durables» et de la «compétitivité».

«Avec la crise en Ukraine et les troubles au Moyen-Orient, il est devenu très clair à quel point il est urgent et vital de réduire la dépendance énergétique de l'Europe», a-t-il rappelé.

«L'Europe montre l'exemple», s'est félicité le président français François Hollande. «S'il n'y a pas d'accord» entre Européens, «comment convaincre les Chinois ou les Américains ?», avait-il demandé à son arrivée au sommet.

Les écolos déçus

«Nous avons réussi à mettre sur pied un cadre décisif pour donner une voix à l'Europe dans les négociations internationales sur le climat», a souligné la chancelière allemande Angela Merkel.

Mais les défenseurs de l'environnement sont déçus. «Les dirigeants de l'UE donnent un coup de frein à l'énergie propre», a dénoncé Greenpeace.

Les objectifs «sont bien en deçà de ce qui pourrait être fait par l'Europe pour combattre le changement climatique», ont estimé les Amis de la Terre. Pour Oxfam, «une action insuffisante de la part des pays les plus riches fait peser le fardeau sur les populations les plus pauvres, les plus affectées par le changement climatique et les moins responsables de cette crise», a réagi Oxfam.

Le partage de l'effort au sein de l'UE était central. Le débat opposait principalement les pays pauvres, principalement de l'est de l'Europe, qui dépendent encore largement des énergies fossiles comme le charbon, et les plus riches qui s'appuient sur le nucléaire ou sont déjà bien engagés dans la transition énergétique.

Les premiers ont obtenu des compensations pour les efforts qu'ils devront consentir, avec notamment la création d'un fonds alimenté par une petite partie des ventes de certificats du système des quotas européens d'émission de CO2.

Le plan du nouveau président de la Commission Jean-Claude Juncker, qui prévoit d'investir 300 milliards d'euros dans l'économie, «est indissociable de ce que nous venons de décider aujourd'hui», a souligné M. Hollande.

Le Portugal et l'Espagne, qui sont très isolés des réseaux européens, espèrent financer par ce biais la construction d'interconnexions via les Pyrénées.

L'amélioration des interconnexions fait partie des outils pour accroître l'indépendance énergétique de l'UE, un enjeu rendu encore plus crucial par la crise en Ukraine et les menaces sur l'approvisionnement en gaz russe.

Vendredi sera consacré à l'économie et aux moyens de doper la croissance, à quelques jours de l'entrée en fonction de la Commission Juncker, qui en a fait sa première priorité. La discussion, entamée à 28, sera suivie d'un mini-sommet de la zone euro qui pourrait être animé par le débat sur les règles budgétaires européennes, au moment où les projets de budget de la France et de l'Italie sont sur la sellette de la Commission.

Source © AFP

Plusieurs centaines de poissons morts ont été retrouvés depuis mercredi sur les rives du Roubion à Montélimar. Une catastrophe pour la Fédération de pêche de la Drôme qui avait précisément investi dans le repeuplement de ce cours d'eau. Une pollution d'origine encore inconnue.  

Huit ans de politique de repeuplement réduits à néant... 

Les pêcheurs de la Drôme qui avaient leurs habitudes sur les bords du Roubion ont bien dû se rendre à l'évidence. Plusieurs centaines de kilos de poissons sont morts suite à une pollution dont l'origine n'est pas encore établie formellement. La fédération de Pêche est catastrophée et elle va porter plainte : Elle avait beaucoup investi en réintroduisant ces dernières années des poissons nobles, sandres, carpes et brochets, dans ce bras d'eau.

Le préfet de la Drôme a demandé à la Compagnie nationale du Rhône de procéder à un lâcher d'eau pour réduire la pollution de la rivière. Mais la pêche est évidemment interdite pour le moment.

Lundi matin, le président des pêcheurs de la Drôme, Christian Brély, a annoncé qu’il allait porter plainte dans les jours qui viennent suite à la pollution du vieux Roubion, un bras de la rivière situé au sud-ouest de Montélimar, en contrebas de la route du Teil (notre édition du 25 octobre).

Et la préfecture de la Drôme a pris un arrêté hier soir interdisant la pêche dans le bras mort du Roubion de façon préventive, toujours dans l’attente des résultats.

Ce que l’on sait, c’est qu’il s’agit d’une pollution organique dont la source reste encore indéterminée, en attendant les résultats d’une enquête menée par les services de l’État.

Quelque 500 kilos de poissons ont été retrouvés morts sur un barrage et sur les rives du cours d’eau.

Des lâchers sont effectués depuis samedi par la Compagnie nationale du Rhône sur demande du préfet de la Drôme. Par ailleurs, il a été décidé hier que la communauté d’agglomération de Montélimar sera chargée de mettre les moyens nécessaires pour ramasser les poissons morts.

Source © France TV info



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Pêcheur professionnel de palourdes et de coques, Jérôme Lainé n'a pas l'habitude de ramasser des huîtres sur les bords de Rance. Mais le samedi 18 octobre, alors qu'il traîne sa barque sur le sable, le pêcheur aperçoit une énorme coquille d'huître enfoncée dans le sol à hauteur de la Ville-ès-Nonais. « Je voulais la ramener à la maison pour mes filles, qu'elles puissent la montrer aux copains à l'école. J'en avais déjà trouvé une de 900 grammes en début d'année, ça leur avait bien plu », explique le pêcheur. De retour chez lui, Jérôme pose alors le mollusque géant dans l'aquarium à son domicile de Cherrueix où il vend d'ordinaire ses coquillages. C'est sa femme Graziella qui pèse la bête. 

Résultat : 2, 03 kilos affichés sur la balance pour 35 cm de long !

Au «Guinness Book»

Ostréiculteur pendant plus de cinq ans et aujourd'hui pêcheur à pied, Jérôme est catégorique. « Je n'ai jamais vu ça ! ». Après quelques recherches menées par des amis, le couple s'aperçoit que son spécimen est bien plus imposant que l'huître danoise inscrite au Guinness Book (lire encadré). « On a envoyé un dossier avec les mesures et une photo. On verra bien ce que ça donne », témoigne Graziella. La réponse est attendue d'ici février.

¦ La danoise battue

Selon le «Guinness Book», le précédent record serait détenu par une huître pêchée sur les côtes du Danemark en octobre 2013. Elle mesure 35,5 cm de long, 10,5 de large mais ne pèse que 1,6 kg.

Source © La Depeche

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Sept centrales nucléaires, dont une en déconstruction, ont été survolées par des drones en octobre, «sans conséquences sur la sûreté ni le fonctionnement des installations», a-t-on appris mercredi auprès d'EDF, qui a porté plainte.

Le premier survol «d'un aéronef assimilable à un drone» a été détecté le 5 octobre au-dessus de la centrale en déconstruction de Creys-Malville (Isère), selon EDF. Les autres survols ont eu lieu au-dessus des centrales de Gravelines (Nord), Cattenom (Moselle), du Blayais (Gironde), du Bugey (Ain), de Chooz (Ardennes) et de Nogent-sur-Seine (Aube).

EDF a porté plainte à deux reprises en dix jours après le survol de sa centrale nucléaire de Saint-Vulbas (Ain) par un «aéronef assimilable à un drone», selon une information du site internet de la centrale.

Source © AFP
«Gentil», «discret». C'est ainsi qu'est décrit Rémi Fraisse par les gens qui l'ont connu, encore sous le choc de sa mort survenue dans la nuit de samedi à dimanche sur le chantier du barrage de Sivens.

A 21 ans, ce jeune habitant de Plaisance-du-Touch venait de décrocher un BTS Gestion et Protection de l'Environnement. L'engagement pour l'écologie de Rémi Fraisse n'était pas né avec la mobilisation contre le barrage de Sivens.

Un passionné de botanique

Il était un membre actif du groupe botanique de l'association Nature Midi-Pyrénées depuis une année. « Il a contribué à l'inventaire et au suivi de la flore protégée au printemps, en particulier de la Renoncule à feuille d’ophioglosse. C'était un passionné», explique Mathieu Menand, coordinateur du groupe.

«On ne comprend absolument pas comment il a pu se retrouver là. Il était très calme, très discret mais il apportait quand même ses idées», raconte le naturaliste qui a reçu à l'association de nombreux messages de consternation. Il avait évoqué notamment son opposition au projet de centre commercial sur le plateau de La Ménude, dans l'ouest toulousain. Nature Midi-Pyrénées, et la Fédération Nature Environnement Midi-Pyrénées à laquelle elle appartient, condamne les violences et aspire au retour d'une certaine sérénité.
«Pas un violent»

A Plaisance-du-Touch, où son père Jean-Pierre est conseiller municipal d'opposition, «c'est une onde de choc», explique Pascal Barbier, un ami de la famille aussi élu écologiste à Plaisance. «Rémi était quelqu'un de plutôt en retrait, nous ne comprenons pas pourquoi et comment cela a pu arriver. Il est gentil, de calme, ce n'est pas un violent, ni un casseur », assure ce proche qui était aussi samedi à la manifestation pacifiste de l'après-midi.

«Il y avait une sorte de feu qui couvait, mais la plupart des manifestants sont non violents. Mais dans tout rassemblement de cette nature il y a des éléments plus ou moins radicaux, on ne sait pas d'où ils viennent ni qui ils sont», poursuit Pascal Barbier qui rappelle qu'il n'y avait pas eu de mort sur une cause écologiste depuis 1977.

Un registre a été ouvert pour les habitants de sa commune au local de l'opposition situé à côté de la mairie, rue Maubec. Et lundi soir, près de 500 personnes se sont rassemblées en silence place du Capitole en mémoire du jeune homme.

Source © 20 Minutes

Suite au décès de Rémi Fraisse, militant à la Zad du Testet dans le Tarn dimanche 26 octobre 2014,  le Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet , Nature Midi-pyrénées, France Nature Environnement Midi-Pyrénées et France Nature Environnement viennent d’adresser une lettre ouverte à Manuel Valls, avec Bernard Cazeneuve et Ségolène Royal en copie. Cette information nous est communiquée par France Nature Environnement Franche-Comté.


Lettre :

"Monsieur le Premier Ministre,

Dans la nuit du 25 au 26 octobre, Rémi Fraisse, 21 ans, jeune naturaliste passionné de botanique et engagé au sein du réseau associatif pour la préservation de notre environnement, membre de Nature Midi Pyrénées, FNE Midi Pyrénées et France Nature Environnement, perdait la vie sur le site du projet de retenue de Sivens, dans le Tarn. 

Ce drame intervient après 2 ans de protestations et d'argumentaires que nos associations auront largement défendus et développés mais sans être entendues par les pouvoirs publics. Le pourrissement ayant résulté de ce refus du dialogue aurait pu être évité, de même que ses récentes conséquences dramatiques. 

Pourquoi la réponse de l’Etat face à des manifestations pacifistes est-elle si disproportionnée comparée à celle des destructions de portiques écotaxe ou des bureaux d’une perception des impôts, ou bien encore face aux menaces de blocages des routes, trouble manifeste à l’ordre public ? S’il faut en appeler à la modération, que le message soit adressé aux forces de l’ordre ! A faire de l’écologie le bouc émissaire de la crise profonde qui mine notre pays, on envenime la situation.

Rien ne peut justifier la mort d'un homme, quel que soit son combat, mais elle est encore plus insoutenable lorsque c’est l’intérêt général qu’il défendait.

Au lendemain d'un rassemblement par ailleurs pacifique et ayant mobilisé 7000 personnes, un rapport d'experts commandé par Mme la Ministre de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie vient corroborer presque point par point l'ensemble des aberrations de ce projet que nous dénonçons depuis plus d’un an. Pourtant, ce même rapport préconise dans ses conclusions la poursuite du projet au motif qu'il serait déjà trop avancé, ce qui reviendrait à légitimer de fait une politique du passage en force et du fait accompli contraire aux principes fondamentaux de la démocratie, et, désormais, contraire à la décence la plus élémentaire. 

Rien ne pourra ramener Rémi à sa famille et à ses proches. Il est encore temps, malgré tout, de faire entendre enfin un peu de bon sens et de raison à Sivens. Monsieur le Premier Ministre, vous seul avez maintenant le pouvoir d'amener l'apaisement dont ce territoire a plus que jamais besoin. En tant que mouvement associatif représentant plus de 850 000 citoyens, nous en appelons désormais à vous pour que vous vous prononciez pour l’abandon immédiat du projet de retenue de Sivens, seul moyen de permettre l'ouverture d'un processus serein de débat public et de dialogue sur les alternatives portées par l’ensemble des acteurs concernés. 

Il est également et évidemment indispensable que toute la lumière soit rapidement faite sur les circonstances de la mort de Rémi Fraisse et que les responsables soient jugés.  

L’écologie a perdu un de ses membres parce qu’elle a perdu la voix. La démocratie et le dialogue restent les meilleures des réponses face à la violence. Vous en êtes, Monsieur, le garant. 

Nous vous prions, Monsieur le Premier Ministre, d’agréer l’expression de nos plus sincères salutations. 



Denez L'Hostis, Président de France Nature Environnement

Jérôme Calas, Président de Nature Midi-Pyrénées

Thierry de Noblens, Président de France Nature Environnement Midi-Pyrénées

Ben Lefetey, Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet"

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