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jeudi 20 novembre 2014
En Albanie, au moins 3 personnes sont mortes dans des inondations. Parmi les régions les plus touchées, celle de Laç, au nord de la capitale.

L’une des victimes est un homme qui roulait à moto. Il passait sur un pont qui s’est effondré. Les deux autres victimes circulaient sur une route de montagne, et leur véhicule a été emporté par un glissement de terrain.

Les pluies diluviennes dans la nuit de mardi à mercredi ont provoqué une crue rapide des rivières, ainsi que des glissements de terrain.

Les autorités ont demandé à l’armée de venir épauler les services de secours.

Source  © 2014 euronews
EDF a alerté les pompiers ce mercredi 19 novembre après avoir observé une flaque d’hydrocarbures sur le bassin du Flumet situé sur la commune de Saint-Pierre-d’Allevard en Isère. Hier déjà, une opération anti-pollution avait été engagée en amont, du côté du barrage de Saint-Michel-de-Porte en Savoie.

Aussitôt informés de la pollution, le maire de Saint-Pierre-d'Allevard, les pompiers et gendarmes se sont rendus sur les lieux pour constater l'étendue des dégâts. La flaque d'hydrocarbures s'étend sur 5 mètres de large et une centaine de mètres de long. Les opérations de dépollution risquent d'être compliquées car l'eau du lac est toujours en mouvement. 

Le bassin EDF est en effet situé sur la conduite EDF Arc-Isère qui alimente la centrale hydro-électrique du Cheylas. Il est alimenté par les eaux de la Maurienne entre, en amont, le bassin de régulation de Longefan, sur la commune d'Hermillon, dans la vallée de l' Arc, et le bassin de restitution du Cheylas en aval, dans la vallée de l'Isère.

Deuxième épisode de pollution en deux jours

Hier déjà, les agents d’Electricité de France avaient donné l’alerte après la découverte d’une autre zone de pollution en amont du barrage de Saint-Michel-de-Porte en Savoie. Apparemment, l’origine de la pollution serait la même. Elle ferait suite à une fuite de fioul dans une entreprise située à Saint-Michel-de-Maurienne. 15 mètres cubes d’hydrocarbures s’étaient échappés dans la nature. Une partie avait été récupérée hier par les pompiers.


Source © France tv info
Les sols d'une zone d'habitation supplémentaire, située au sud de la gare de Viège (VS) en Suisse, sont touchés. L'entreprise chimique responsable Lonza annonce de nouvelles études.

L'aire concernée, nommée «Bäret», se trouve au sud de la gare de la ville. Ses sols présentent des concentrations en mercure pouvant atteindre 75 mg/kg, dépassant ainsi fortement la valeur d'assainissement actuelle de 5 mg/kg.

L'utilisation des parcelles fortement polluées en tant que jardins privés et places de jeux pour enfants est interdite, jusqu'à ce que ces surfaces soient assainies, a décidé le canton du Valais.

Dans les secteurs présentant des concentrations en mercure situées entre 0,5 et 5 mg/kg, il est recommandé de ne pas manger de denrées alimentaires provenant des jardins pollués, écrit l'Etat du Valais ce mardi 18 novembre. De plus, les enfants ne devraient pas jouer sur de la terre non végétalisée. 

Source ats/Newsnet

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Au large de Port-la-Nouvelle, sardines et anchois ne grossissent plus. Présents en quantité, ces poissons bleus connaissent d'énigmatiques problèmes de croissance. Un rachitisme qui n'est pas sans conséquences pour les pêcheurs.

Mais quel est donc ce mal dont souffrent les sardines et anchois de la côte ? Depuis quelques années, en dépit d'une augmentation de leur population, ils ne font plus le poids. «Le poisson est là mais il ne grossit pas. Il est maigre, sans graisse. Donc difficilement commercialisable», observe Bernard Pérez, le président du Syndicat des chalutiers audois. Par le passé, il fallait en moyenne 28 sardines pour faire un kilo. Aujourd'hui, il en faut près de 60.

La pollution est-elle, comme on a pu l'entendre, responsable de la maigreur des anchois et des sardines ? Pour Stéphane Puech, le directeur de la criée de Port-la-Nouvelle, ce ne sont que des suppositions. «Pourquoi cela ne toucherait-il que les sardines et pas d'autres espèces ? Les causes peuvent être multiples mais on peut éliminer la surpêche 

Est-ce l'augmentation des prédateurs comme le thon ? Le réchauffement des eaux ? Une mauvaise ponte ?»Mauvais plancton ou épidémie ?

Selon un article de l'Ifremer publié en juin 2014 dans Marine Biology, deux hypothèses se dégagent : «Le déclin actuel de la biomasse de sardine et d'anchois pourrait être dû à des modifications qualitatives et/ou quantitatives de la production de plancton, ou des mortalités massives d'adultes en raison d'une épidémie.»

Les conséquences ne sont en tout cas pas neutres pour les pêcheurs, notamment les chalutiers. «Le problème, c'est que ça a fait évoluer le marché, explique Bernard Pérez. 

La disparition des organisations de producteurs, qui stabilisaient le marché, nous a fait perdre ce marché du bleu au profit des Espagnols et des Italiens. Le bleu, c'est ce qui était le plus rentable. On a été obligés de se rabattre sur les poissons blancs».

Désormais, les pêcheurs passent contrat avec les mareyeurs et ne sortent au bleu que sur commande. «Quand les Italiens ou les Espagnols ont des arrivages en grosse quantité, le prix s'écroule. Sur une pêche de 2000 tonnes à 2 € le kg, si le prix tombe à 1 €, vous perdez 2 000 €, illustre Stéphane Puech. Perclus de charges (lire ci-contre), les pêcheurs ne prennent plus ce risque.

La concurrence des armadas espagnoles et italiennes sur le bleu a modifié le marché. Les contrats de gré à gré entre le bateau et l'acheteur se multiplient. Ils garantissent au pêcheur que toute sa production sera achetée au prix du marché. «Les apports se faisant en continu, les évolutions du marché et des prix sont rapides, constate Stéphane Puech. 

C'est un peu la roulette russe à l'heure de la mondialisation».

Source © la dépêche

Environ neuf habitants sur dix des villes européennes respirent un air chargé de polluants considérés comme responsables de 400.000 morts prématurées chaque année, a indiqué mercredi l'Agence européenne de l'environnement (AEE).

La pollution de l'air reste la principale cause environnementale de décès prématurés dans l'Europe urbaine, selon le rapport compilant des données concernant près de 400 villes. 

"Les citoyens européens respirent souvent un air qui n'est pas conforme aux normes européennes", constate l'agence. 

Et "presque tous les urbains sont exposés à des polluants à des niveaux considérés comme dangereux par l'Organisation mondiale de la santé (OMS)", dont les recommandations sont plus strictes que les normes européennes. 

"Pour certains polluants, plus de 95% de la population urbaine est exposée à des niveaux dangereux", précise l'agence dans un communiqué. 

Crises et maladies cardiaques sont la principale cause (80%) de décès dus à la pollution de l'air, avant les maladies pulmonaires et le cancer. Les particules fines, qui pénètrent dans les ramifications les plus profondes des voies respiratoires, mais aussi le sang, sont particulièrement épinglées

"L'effet de la pollution de l'air sur la santé a des impacts économiques considérables, abrégeant des vies, augmentant les dépenses médicales et réduisant la productivité en raison des jours de travail perdus", souligne le rapport. 

Il cite des statistiques de l'OMS et de la Commission européenne attribuant plus de 400.000 décès prématurés chaque année à la pollution atmosphérique. 

Se basant sur des données de 2011, l'AEE estime que la pollution de l'air a fait 458.000 morts dans 40 pays en Europe, dont 430.000 dans les 28 pays membres de l'Union européenne. 

L'année dernière, la Commission européenne avait estimé les coûts des dommages provoqués par l'impact de la pollution atmosphérique sur la santé en 2010 à une somme comprise entre 330 et 940 milliards d'euros, ajoute-t-elle. 

"Les dégâts économiques directs comprennent 15 milliards d'euros de jours de travail perdus et quatre milliards d'euros de soins médicaux", selon le rapport.

Source © 7/7



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Le 17 Novembre, la pollution atmosphérique a atteint à Shanghai des niveaux plus de huit fois supérieurs au maximum recommandé par l'Organisation mondiale de la santé.

L'indice de qualité de l'air avait atteint un pic à 261 à 10 heures, bien au-dessus du niveau 200 qui est considéré comme un indice de forte pollution selon les normes nationales.

La densité de particules PM2.5 a dépassé 200 microgrammes par mètre cube, a rapporté le Centre de surveillance de l'environnement de Shanghai.

L'Organisation mondiale de la santé recommande une exposition de PM2.5 à pas plus de 25 microgrammes par mètre cube en moyenne sur une période de 24 heures.

La Chine recommande quant à elle une exposition inférieure à 75 microgrammes par mètre cube en moyenne sur la même période.

Les minuscules particules PM2.5 sont particulièrement dangereuses, car elles peuvent pénétrer profondément dans le système respiratoire.

Le niveau de pollution avait baissé dans l'après-midi et la qualité de l'air devrait être meilleure grâce à la brise marine.

La densité de PM2.5 a commencé à augmenter dimanche après-midi. La plupart des stations d'observation de la ville ont d'abord constaté une pollution légère. Vers 4 h du matin lundi, la situation avait empiré, avec un pic à 10 heures, ont indiqué des responsables du centre de surveillance.

Ils ont expliqué que les polluants ont été amenés à Shanghai par un front froid venant du nord, qui a touché la plupart des villes de la région du delta du fleuve Yangtsé.

Durant l'heure de pointe du matin, les émissions polluantes des véhicules ont aggravé le problème, ont-ils ajouté.

Un voile de pollution planait sur la ville à moins de 500 mètres du sol.

Mais à 13 heures, l'IQA moyen de la ville était de 149, dans l'échelon de pollution légère.

Un changement de direction du vent hier soir a apporté un air marin plus propre à Shanghai, ont indiqué des responsables.

Selon le centre de surveillance de l'environnement, l'IQA était tombé hier soir entre 85 et 105, dans l'échelon de pollution légère.

Ce matin, l'indice était situé entre 70 et 90, dans l'échelon d'air satisfaisant selon la norme nationale à six niveaux.

D'autres villes de la région du delta du fleuve Yangtsé ont également souffert de la mauvaise qualité de l'air hier.

Des indices de plus de 190 ont été relevés à Suzhou, Nantong, Taizhou et Wuxi dans la province du Jiangsu, ainsi qu'à Huzhou dans la province du Zhejiang.

Le ciel devrait être ensoleillé avec quelques nuages jusqu'à jeudi, avant l'arrivée de la pluie vendredi.

Des locaux pratiquent le tai-chi, lundi matin sur le Bund. On distingue le quartier de Lujiazui dans la brume.

Source China.org.cn

Les autorité de contrôle de la pollution de l'air de Beijing ont lancé mercredi une alerte au smog et encouragé les habitants à rester chez eux.

Le bureau municipal des mesures d'urgence en cas de grave pollution de l'air a émis une alerte bleue, le niveau le plus faible du système d'alerte à quatre couleurs, pour mercredi et jeudi.

L'indice de la qualité de l'air de Beijing a atteint 348 mercredi à 16h. L'indice des PM 2,5, particules fines et particulièrement dangereuses, s'est également élevé à 348, selon les chiffres publiés sur le site Internet du Centre de surveillance de la protection environnementale de Beijing.

Le bureau a ordonné aux émetteurs locaux de polluants de prendre des mesures pour réduire leurs émissions et a conseillé aux habitants de rester chez eux et de porter des masques à l'extérieur. Les enfants, les personnes âgées et les personnes souffrant de maladies respiratoires ou cardio-cérébrovasculaires sont appelés à limiter leurs activités en plein air.

L'air devrait s'assainir progressivement jeudi soir grâce à l'arrivée d'un front froid.

De nombreuses villes des régions voisines, notamment dans les provinces du Hebei, du Shanxi, du Shandong et du Liaoning, sont également enveloppées par un important smog.

Source © Xinhua




L’image est un cliché des guides touristiques : une girafe et des zèbres, au milieu de la savane, des gratte-ciel en arrière-plan. Flanqué d’une capitale en croissance exponentielle, le parc national de Nairobi est unique en son genre. Mais menacé.

Le Congrès mondial des parcs naturels veut préserver la biodiversité
Nairobi est l’une des villes qui croissent « le plus vite en Afrique, donc il y a une énorme pression sur le parc », avance Paula Kahumbu, directrice de l’ONG Wildlife direct.

La réserve et ses 117 km2, rappelle-t-elle, représentent 15 % de la superficie de la capitale kényane. Et les pressions sur le plus ancien parc d’Afrique de l’Est, dessiné par les colons britanniques dans les années 40, viennent de toutes parts : infrastructures de transport, usines, habitations plus ou moins sauvages…

Au sud, le parc a déjà dû faire face au développement d’une vaste zone urbaine, Rongai, qui a privé la faune d’un couloir de migration naturel en direction d’autres parcs naturels comme Amboseli et le célèbre Masaï Mara. Ailleurs, il a été fragilisé par l’arrivée d’usines de ciment et de leurs nuages de poussières.

Mais aujourd’hui, une nouvelle bataille mobilise les « amis » du parc : deux grands projets d’infrastructure, une rocade et une ligne de chemin de fer, vitales pour moderniser le transport de marchandises dans la région, mais que leurs promoteurs envisagent de faire passer à travers le sanctuaire.

Les groupes de défense de l’environnement ne remettent pas en cause le développement d’infrastructures nécessaires pour désengorger la capitale de quelque quatre millions d’habitants.

Nairobi, qui se targue d’accueillir de plus en plus de sièges régionaux de multinationales et de jouer un rôle économique toujours croissant en Afrique de l’Est, est paralysée par un trafic saturé de voitures et de poids lourds qui relient le port de Mombasa aux pays voisins en traversant son centre.

« Le Kenya est un pays en développement, nous avons besoin de routes, de lignes de chemin de fer, (…) de ponts », reconnaît le député Francis Nyenze. « Mais il est regrettable que la plupart des grands projets d’infrastructure au Kenya mangent des parties de parc ».

Les défenseurs de l’environnement sont d’autant plus mobilisés qu’à l’origine, pour la route du moins, un couloir, à l’extérieur du parc, avait été prévu. Mais qui, disent-ils, a peu à peu été découpé et vendu dans des conditions douteuses à des promoteurs, qui y ont fait pousser des immeubles comme des champignons.

« Comment les gens ont-ils pu acquérir des titres de propriété pour ces maisons ? », s’interroge M. Nyenze. « Pourquoi le gouvernement ne détruit-il pas ces maisons, qui se trouvent sur le chemin de la rocade sud ? »

Pas question donc de s’opposer par principe à des projets nécessaires à l’économie kényane.

Mais « nous voulons que les règles soient respectées », d’autant plus que d’autres parcs sont sous pression, renchérit Nigel Hunter, de l’East African Wildlife Society. Celui de Nakuru, plus au nord-ouest, a lui aussi failli être coupé par une route.

En clair, dit-il : tout empiétement sur une réserve doit être approuvé par le Parlement. 

Et dans l’idéal, si les infrastructures devaient malgré tout empiéter sur le parc de Nairobi, il faudrait une compensation : par exemple racheter des terrains au sud pour rouvrir le couloir de migration.

Car le risque existe aujourd’hui de voir la réserve se transformer en une « île (…), ce qu’elle n’a jamais été », avance M. Hunter. Voire qu’elle disparaisse d’ici « dix à vingt ans », renchérit M. Nyenze.

Au fil des ans, la population du parc de Nairobi a déjà considérablement évolué.Les obstacles qui se sont multipliés sur le chemin de la migration dissuadent désormais les gnous de s’y aventurer, et les guépards, tués dans des accidents sur des routes adjacentes, désertent aussi désormais le parc, explique Mme Kahumbu.

Les conflits entre les lions et le bétail des communautés vivant toujours plus près du parc se sont aussi développés : de plus en plus de troupeaux de vaches ou de chèvres sont décimés, entraînant des opérations de représailles contre les prédateurs.

« Plus on réduit le parc, plus on réduit les territoires des animaux », dit aussi Ali Tanvir, président de l’association des Amis du Parc national de Nairobi. Il y a donc également des risques accrus de lutte de territoire entre les traditionnels occupants de la réserve, comme les rhinocéros et les lions.

Sans parler des dégâts causés par les braconniers, qui n’hésitent pas à venir chasser ici, à quelques mètres du siège de l’organisme de gestion de la faune et de la flore kényane le Kenya Wildlife Service. Les rhinocéros et leurs cornes sont revendus à prix d’or sur les marchés asiatiques.

Pourtant, estime Mme Kahumbu, « plus Nairobi croît (…), plus elle devient ce centre de développement pour l’Afrique de l’Est, et plus le parc devient important ».La réserve, qui recèle plus de 550 espèces d’oiseaux et attire quelque 150.000 visiteurs par an, est importante « pour la population du pays, pour l’économie du pays », mais aussi pour cette bouffée d’oxygène qu’elle apporte en réduisant « la pollution » urbaine.






Première mondiale : un bus électrique qui se recharge à chaque arrêt
L'Aéroport Nice Côte d'Azur accueille depuis le 17 octobre dernier, une nouvelle technologie de mobilité électrique. Pour effectuer la liaison entre les terminaux 1 et 2, un bus électrique un peu particulier a été mis en service : à chaque arrêt, il reçoit une "dose" d'électricité suffisante pour rejoindre l'arrêt suivant.

Porté par Transdev, exploitant de l'Aéroport Nice Côte d'Azur, développé et breveté par la société PVI et subventionné par l'Agence de l'environnement et de la maitrise de l'énergie (Ademe), ce projet de système de recharge ultra-rapide (biberonnage) permet de s'affranchir des problématiques de l'électrique en termes d'autonomie, tout en limitant l'infrastructure urbaine et les besoins en énergie. "L'un des atouts majeurs de Watt 

System réside dans le fait que la solution ne nécessite pas d'infrastructures lourdes pour la mettre en place. Pouvoir utiliser tous les arrêts existants sans en créer de nouveaux, ni en déplacer ; utiliser le réseau électrique en place sans nouvelles installations dédiées sont autant d'avantages faisant qu'Aéroports de la Côte d'Azur ait été reconnu et retenu comme terrain d'expérimentation", commente Eric Millet, le chef du département Mobilité Stationnement d'Aéroport Nice Côte d'Azur.

A chaque arrêt, pendant le temps d'échange passagers - soit 20 secondes environ -, un bras robotisé situé sur le toit du bus vient se raccorder automatiquement à un totem accumulateur d'énergie intégré au mobilier urbain et alimenté par le réseau électrique standard (9 à 36 kW). Une fois la recharge effectuée, le bus dispose d'une autonomie jusqu'à 600 à 800 mètres lui permettant de rejoindre l'arrêt suivant sur lequel le rechargement se fera à nouveau. Le dispositif est complété par un pack additionnel de batteries qui permet au véhicule de poursuivre son trajet s'il ne marque pas un arrêt ou lors de son retour au dépôt.

Une navette prototype, sera testée durant neuf mois sur l'Aéroport Nice Côte d'Azur pour une mise en exploitation progressive de janvier 2015 à juin 2015, en complément des cinq navettes thermiques existantes.

Source © Actu environnement

mardi 18 novembre 2014
Alexandre Grothendieck, généralement tenu pour le plus grand mathématicien du XXe siècle, est mort le jeudi 13 novembre. La nouvelle donne lieu à de nombreux articles rappelant son parcours et les extraordinaires avancées que son œuvre a rendues possibles dans le domaine des mathématiques.

« Pour Grothendieck, l’urgence écologique était devenue plus importante que les maths »

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Entretien avec Christian Escriva

Reporterre publie un document exceptionnel : l’interview de Christian Escriva, qui fut pendant dix ans l’ami et le confident d’Alexandre Grothendieck, avant que le génial mathématicien ne trépasse à Lasserre, le petit village où il a vécu seul les vingt-trois dernières années de sa vie. Son témoignage éclaire d’un jour nouveau le mythe qu’est devenu Grothendieck.

Présenté dans les médias comme le « plus grand mathématicien du XXe siècle », Alexandre Grothendieck est décédé jeudi 13 novembre à l’hôpital de Saint-Girons (Ariège) à l’âge de 86 ans. Une cérémonie aura lieu ce lundi à sa mémoire, dans un lieu d’Ariège tenu secret en accord avec ses dernières volontés.

Le nom du génial scientifique ne disait sans doute rien à Rémi Fraisse, mais dans sa retraite de Lasserre, petit village des Pyrénées où il vivait depuis vingt ans, Alexandre Grothendieck a dû se sentir proche du jeune militant écologiste comme il devait se sentir en affinité avec les zadistes de Sivens ou de Notre-Dame-des-Landes.

Le nom de ce grand mathématicien atypique restera en effet à jamais associé à la naissance de l’écologie politique comme l’a opportunément rappelé la parution de Survivre et vivre. Critique de la science, naissance de l’écologie, auquel Reporterre a consacré un article en avril dernier. Survivre et vivre connut de 1970 à 1975 plus qu’un succès d’estime – le tirage de la revue a atteint douze mille exemplaires.

Dès le premier numéro paru en août 1970, Alexandre Grothendiek y affiche sa radicalité. Il dénonce le fait que « les savants poursuivent trop souvent leurs travaux sans souci des applications qui peuvent être faites, qu’elles soient utiles ou nuisibles, et de l’influence qu’ils peuvent avoir sur la vie quotidienne et l’avenir des hommes ». De l’homme lui-même le livre parle très peu. Alexandre Grothendieck était en effet quelqu’un d’énigmatique qui vivait en ermite.

Quel personnage étonnant pourtant que ce génie de la géométrie algébrique né en 1928 à Berlin d’un père anarchiste russe et d’une mère allemande socialiste révolutionnaire qui, lorsqu’ils quittent l’Allemagne en 1933 pour aller se battre aux côtés des républicains espagnols le confie à un pasteur du Sud de la France. Lauréat en 1966 de la médaille Fields, le prix Nobel des mathématiques, il le refusa pour des raisons politiques et utilisa surtout comme tribune son poste au Collège de France.

Réalisées en un temps très court, ses découvertes inspirent encore les mathématiciens. Lui s’est retiré brusquement de la communauté scientifique et de ses institutions en 1971 pour couler en accord avec ses convictions des jours que l’on espère paisibles. Il refusait tout contact avec les medias mais raconte sa vie dans Récoltes et Semailles, un texte autobiographique disponible sur Internet.

Reporterre a eu la chance de rencontrer samedi Christian Escriva. Aujourd’hui producteur de plantes médicinales dans les Alpes, Christian Escriva a fait des études universitaires de physique théorique, puis de philosophie et de psychanalyse. Il fut le confident et l’ami de l’illustre mathématicien qu’il rencontra à la faculté de Montpellier où celui-ci venait d’être nommé après son départ de l’IHES (Institut des Hautes Etudes Scientifiques) et son éviction du Collège de France, jusqu’à son départ pour Lasserre.

Christian Escriva a connu les différents lieux que fréquenta Alexandre Grothendieck vers Lodève, vers Gordes (où il habita dans la maison de l’ethnologue Robert Jaulin) et vers Mormoiron, dans le Vaucluse. Il l’a revu il y a quinze jours, en Ariège, alerté de l’aggravation de son état de santé par l’un des cinq enfants qu’Alexandre Grothendieck eut de trois femmes différentes.


- Christian Escriva -

Son témoignage apporte un éclairage particulier et personnel sur le génial mathématicien qui fut une personnalité originale préoccupée par l’urgence écologique et engagée dans une démarche intérieure tournée vers la spiritualité et la méditation.

Reporterre - Où et comment avez vous connu Alexandre Grothendieck ?

Christian Escriva - J’ai connu Alexandre Grothendieck en 1973 alors qu’il venait d’être nommé professeur à l’Université de Montpellier. J’étais à l’époque étudiant en mathématiques en troisième année. Il n’a pas été mon professeur mais j’ai assisté à plusieurs de ses cours, il enseignait alors en deuxième année d’université.

Quel genre de professeur était ce ?

Alexandre Grothendieck était un professeur passionné et atypique. Il était animé d’un feu particulier et ses méthodes pédagogiques peu conventionnelles n’étaient pas toujours appréciées de ses collègues. Voici une anecdote qu’il m’a racontée à ce sujet : pour un examen il avait demandé à ses étudiants de venir avec du papier bristol, une paire de ciseaux, de la colle et des feutres. Il leur demanda de réaliser un polyèdre et d’en colorier les arêtes d’une certaine manière : un problème de théorie des groupes ! Tous ses étudiants eurent une excellente note.

Lors de la réunion pédagogique qui suivit, les autres professeurs lui reprochèrent ces résultats trop brillants à leurs yeux. L’un d’eux dit : « Les étudiants ne sont quand même pas là pour s’amuser ! » Alexandre rétorqua : « Ah bon ? Moi cela fait trente ans que je fais des mathématiques et je n’ai jamais cessé de m’amuser ».

Un mot sur le mathématicien qu’il a été.

On le dit « plus grand mathématicien du monde » mais je laisse à ses pairs mathématiciens le soin d’en parler. L’histoire la plus connue à ce sujet est celle des « 14 problèmes ». Alexandre Grothendieck était encore un jeune mathématicien lorsqu’il fut recommandé à Laurent Schwartz et Jean Dieudonné. Les deux mathématiciens lui confièrent une liste de quatorze problèmes en lui demandant d’en retenir un comme sujet de thèse. Quelques mois plus tard, il revint les voir en ayant tout résolu !

Alexandre me dit un jour qu’en somme il accomplissait en une semaine ce qu’un mathématicien normal et assez doué mettait une année à accomplir ! Il était capable de travailler dans une tension intellectuelle phénoménale !

Comment vivait-t-il cette capacité hors norme ?

Très simplement. Il en parlait en toute modestie, cela le faisait même parfois rire. Mais selon certains mathématiciens qui l’ont connu (et je le pense aussi) lorsqu’il était à l’IHES (Institut des Hautes Études Scientifiques), la tension intellectuelle dans laquelle il travaillait, difficilement soutenable pendant une très longue période, est l’une des raisons pour lesquelles il mit fin à sa carrière « officielle » de mathématicien. On dirait aujourd’hui de manière un peu triviale qu’il a « craqué ». Mais ce n’est qu’un facteur parmi d’autres : il y a selon moi des raisons bien plus profondes

Qu’est-il arrivé pour qu’il change ainsi complètement de vie en 1970 ?

Il y a d’abord, c’est indéniable et c’est l’élément le plus souvent mis en avant, l’antimilitarisme d’Alexandre Grothendieck. Il a toujours eu à ce sujet des positions extrêmement fortes et claires qui lui venaient de son enfance. En 1970, il apprit que l’IHES était en partie financé par les militaires et cela a été un raz de marée pour lui. Il me dit un jour qu’il comprit qu’en somme les scientifiques se prostituaient pour les militaires ! Mais la proportion de financement militaire du budget de l’IHES était en fait minime. Pour comprendre ce qui s’est passé, il faut aborder un aspect plus profond de sa personnalité.

C’est-à-dire ?

Alexandre avait pris conscience aux Etats-Unis de l’urgence écologique ; il y avait donné une série de conférences après avoir obtenu la médaille Fields en 1966. Ceci l’amena à créer en 1970 avec deux autres mathématiciens, Claude Chevalley et Pierre Samuel, le groupe Survivre et Vivre, pacifiste, écologique et très marqué par le mouvement hippie. Alexandre collabora étroitement à Survivre et Vivre jusqu’en 1973 avant de prendre du recul et de s’engager dans une recherche spirituelle, tout en estimant que la situation écologique était décidément dramatique .


- Une réunion de rédaction à Survivre et vivre -.

Pouvez vous en dire plus ?

Alexandre était revenu des Etats-Unis imprégné entre autres des thèses spirituelles du médecin-poète américain R.M. Bucke, auteur de l’ouvrage Cosmic consciousness (Conscience cosmique), qui n’est pas traduit en français à ma connaissance. Nous avons souvent et longuement réfléchi sur les idées exprimées dans cet ouvrage dans lequel, pour le dire très vite, Bucke développe la thèse selon laquelle l’humanité est appelée à muter et les hommes à atteindre des niveaux de conscience particuliers, comme l’ont fait notamment Shakespeare, Spinoza, Socrate, D-H Thoreau ou encore Walt Whitman, qu’il évoque dans le livre.

Alexandre avait également un immense intérêt pour Krishnamurti, Gandhi, la Bhagavad Gîta, le Tao Te King... C’est dire qu’Alexandre Grothendieck a quitté ce monde scientifique, dans lequel il avait toute sécurité matérielle et reconnaissance pour différentes raisons. Pendant les années où je l’ai régulièrement fréquenté, entre 1973 et 1983, l’essentiel de son énergie était absorbée par cette recherche intérieure.

Quelle était sa vie à l’époque ?


Ces années ont été des années d’ouverture sur le monde. Alexandre Grothendieck a été professeur à l’Université de Montpellier jusqu’en 1988. Il habitait Villecun, un petit village au dessus de Lodève jusqu’au début des années 80, dans une maison où il vivait ce qu’on appellerait aujourd’hui la décroissance. Sur ce point là aussi, quand on y pense, il était précurseur.

Comment cela se passait-il ?

J’ai bien connu cette maison car il m’est arrivé d’y passer des semaines entières avec lui. Il vivait très simplement en faisant attention à tout ce qu’il mangeait : il était particulièrement sensible à la qualité " bio " de la nourriture, sans être absolument végétarien. La maison était alimentée en électricité qu’il n’utilisait quasiment pas, sauf peut-être pour faire fonctionner une perceuse ! Alexandre s’éclairait à la bougie et à la lampe à pétrole ; la cuisinière et le chauffage étaient au bois. Il faisait lui-même son bois et ses courses, une fois par semaine. Il avait encore une voiture, on la qualifierait aujourd’hui d’épave !

Etait-t-il impliqué dans des mouvements ? Voyait-il beaucoup de monde ?


Non, il n’était plus impliqué dans le militantisme écologique mais c’était une période d’ouverture pendant laquelle il voyait, non pas énormément de monde, mais beaucoup de gens tout de même. Alexandre était exceptionnellement communicatif et pouvait parler des heures et des heures d’affilée. Le mouvement Survivre et Vivre avait imaginé le concept de « dissidence » selon lequel il fallait quitter les grandes villes, vivre dans la nature et expérimenter de nouveaux modes de vie.

Il vivait cela. Il avait créé une association qui avait acheté des terrains sur lesquels des personnes s’étaient installées. A Paris, ses velléités communautaires avaient vite tourné court. Alexandre avait au fond un tempérament très solitaire et il était sans doute difficile de vivre avec un être tel que lui.

Que s’est-il passé ensuite ?

La période pendant laquelle il a vécu à Villecun a été une période pendant laquelle il a été selon moi heureux. Il a habité ensuite peu de temps dans la maison de son ami l’anthropologue Robert Jaulin, près de Gordes. Puis il a vécu pendant quelques années dans une autre maison près de Mormoiron, toujours dans le Vaucluse, qu’il a quittée pour s’installer à Lasserre, dans l’Ariège en 1991, à 63 ans donc. A partir de cette époque, il n’a plus voulu voir personne, ni ses amis ni sa famille. Cela a été une volonté délibérée et comme à son habitude, sans faille.

Vous-même ne l’avez donc plus revu ?

Non. Les lettres que je lui ai adressées sont toutes revenues avec la mention « retour à l’envoyeur ». Alexandre a continué à vivre dans un esprit de décroissance. Il n’avait plus de voiture, son téléphone était sur liste rouge et il avait tout organisé pour avoir le moins de contacts possible. Il s’était arrangé pour que quelqu’un lui fasse ses courses et évitait d’être en contact même avec le facteur. Il avait imaginé un système de pince à linge pour être prévenu quand il avait du courrier !

Comment pensez-vous qu’il a vécu cette période ?

A mes yeux, et ayant eu avec lui une relation très amicale et très proche , je sais qu’il avait pris la décision de vivre la dernière partie de sa vie dans la solitude et la méditation. Il a fait ce choix d’une manière libre et consciente. Vu de l’extérieur, ceci pourrait apparaître comme une forme de folie. Mais je sais qu’Alexandre a toujours été dans ce qu’on nommerait communément "la démesure". Il me disait régulièrement qu’au fond il s’accommoderait bien d’être emprisonné : en prison, disait-il, il aurait toute latitude pour méditer !

La lecture du texte autobiographique Récoltes et semailles qu’il a écrit en 1988 alors qu’il habitait encore Mormoiron et qui est à mon avis impubliable, laisse à penser qu’il vivait dans une sorte d’amertume, voire d’aigreur. Il se plaint beaucoup dans ce texte que ses idées ont été « pillées » à partir du moment où il a quitté la scène des mathématiques. Mais ceci n’est qu’un aspect de ses dispositions intérieures.

A-t-il continué ses travaux de mathématicien ?

Selon les très rares témoignages que j’ai pu avoir, oui. Il aurait notamment refait les calculs des grands cosmophysiciens sur les différents modèles d’univers. Alexandre ne pouvait s’empêcher de faire des mathématiques, c’était une seconde nature chez lui. Alexandre vivait entouré de plantes. Je pense que sa recherche intérieure et son inquiétude pour la situation écologique avaient pris chez lui le pas sur toute autre chose.

Il me disait souvent que s’il avait 25 ans aujourd’hui, la préoccupation de travailler sur cette situation dramatique que nous vivons sur le plan écologique aurait absorbé l’essentiel de son énergie : il ne se serait, me disait-il, certainement pas consacré aux mathématiques !

Source © Propos recueillis par Philippe Desfilhes / Reporterre




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Mort de Serge Moscovici, esprit brillant de la pensée écologique


Triste semaine pour l'écologie. Après le mathématicien génial et écologiste radical, Alexandre Grothendieck, c'est Serge Moscovici qui vient de s'éteindre à 89 ans. 

Philosophe, anthropologue, psychosociologue et pionnier de la pensée écologiste, Serge Moscovici, ce fut d'abord une vie, avec un grand V. Né en Roumanie en 1925, où il échappe de peu aux persécutions antisémites avant plusieurs années de travail forcé, il se réfugie en France en 1948 au terme d'une longue odyssée à travers l'Europe. Et c'est à Paris qu'il se choisit son destin, celui d'un aventurier de la pensée, à cheval entre la France, où il enseignera à Jussieu, à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, et les Etats-Unis, où il interviendra à Princeton, Stanford et plus tard, à la New School for Social Research à New York.

Esprit brillant, iconoclaste, et inlassable curieux, il est (entre autres bijoux!) l'auteur de deux livres cultes de la pensée écologique, Essai sur l'histoire humaine de la nature et La société contre nature. Deux ouvrages brillants et originaux dans lesquels il lance l'idée d'écologie politique, le père de l'actuel commissaire européen aux affaires économiques et sociales Pierre Moscovici invente un « naturalisme subversif », s'interroge sur la fonction de la science et le sens du progrès.

L'écologie, insistait-il, ne se réduit pas à sa dimension économique ou technico-scientifique, mais pose des questions existentielles et réside dans un choix « culturel », un sens donné au « vivre ensemble ».

Nous l'avions longuement rencontré en 2008 dans son appartement du 12e arrondissement, pour une des rares interviews qu'il aie données ces dernières années. Nous avions parlé de mai 68, et beaucoup d'écologie. Morceaux choisis, en forme d'invitation à se (re)plonger dans cette pensée vivifiante, car oui, il faut lire Serge Moscovici !

La nature, LA grande question des temps modernes


« Je fais partie d'une génération née au milieu des destructions de la guerre qui a vu proliférer une culture de la mort, avec les camps de concentration et la bombe atomique. Pour moi, il ne faisait aucun doute que la question naturelle allait devenir LA grande question des temps modernes, qu'elle allait même supplanter la question sociale. 

« Quand nous avons créé une section d'anthropologie à Jussieu, l'anthropologue Robert Jaulin, le philosophe Jean-Toussaint Desanti et moi-même, nous nous sommes très rapidement retrouvés devant plus de mille personnes. La majorité n'étaient pas étudiants en sciences sociales, mais en médecine ou en sciences dites “dures”.

Cette émergence de scientifiques critiques envers la science est très particulière à Mai 68. C'est à ce moment là qu'ils ont commencé à se structurer, à construire des groupes. Et à ouvrir des horizons libérateurs à la fois en matière d'histoire ou de philosophie des sciences mais aussi de réflexion sur nos rapports à la nature. Autour des mathématiciens Pierre Samuel et Alexandre Grothendieck s'est retrouvée toute une pléiade de chercheurs qui se sont engagés à fond dans la défense de la nature. Contrairement à une idée reçue selon laquelle les scientifiques seraient indifférents aux problématiques posées par la science, ils furent les premiers à contester, informer et nous ouvrir les yeux. »

Parler de nature, pas d'environnement


« L'idée d'“environnement” nous vient de la biologie ancienne, darwinienne : c'est un élément extérieur à l'homme, une sorte de bulle dans laquelle il est enfermé et face à laquelle il réagit et s'adapte. Mon idée de la nature consiste précisément à critiquer cette notion d'environnement. Il est impossible de penser l'environnement indépendemment de l'homme et de la culture, ou de la société. La nature n'est pas quelque chose d'extérieur. Nous ne nous y adaptons pas ; nous en dépendons car nous l'avons faite autant qu'elle nous a faits. C'est même en faisant la nature que nous la connaissons. La nature est un produit de l'histoire humaine. »

L'écologie politique

« J'ai toujours beaucoup cru à la position de minorité active, qui correspond à la réalité d'un petit mouvement en formation – ce qui est toujours le cas de l'écologie politique. Ce positionnement a des avantages, il est plus adapté à des actions de proximité, et permet toutes sortes d'expérimentations sociales, comme les socialistes l'ont fait au XIXe siècle avec les phalanstères, les mutuelles... (…)

Etre une minorité permet d'être plus libre dans son expression et à la société d'être plus attentive à ce que vous faites. Elle provoque un bouillonnement d'idées et de pratiques nouvelles. Une grande partie des changements sociaux sont d'ailleurs l'œuvre de minorités, même si cela prend du temps. 

En général, la première génération perd. Puis la seconde est mieux acceptée et peu à peu, ce qui était considéré comme une utopie se banalise. Voilà pourquoi j'étais – et reste – convaincu que nous ne devions pas essayer d'être un parti comme les autres (.)

Le Parti socialiste a mis un siècle pour s'inscrire dans une culture, se structurer et conquérir le pouvoir. Alors, c'est croire au miracle que de penser que le paysage électoral peut changer tout d'un coup. Et puis, j'ai toujours été convaincu que le mouvement écologique ne se réduisait pas à la seule sphère politique, mais qu'il était aussi un mouvement social, et culturel. »

C'est quoi, parler d'écologie ?

« Ce discours protecteur qui fonctionne par injonctions – “Mange plutôt ceci! Mange plutôt cela! Fais attention aux produits chimiques, aux ondes électromagnétiques...” – me fait penser à de l'élevage par stabulation. On se comporte avec les hommes comme avec les animaux : on les isole de leur milieu, on les parque, on les protège ; des techniciens s'occupent de leur santé et de leur espace. »

« S'interroger sur l'augmentation de la température, sur l'air que l'on respire, ne suffit pas. Par exemple, quand on parle de la pollution urbaine, on passe à côté du problème essentiel, celui de la sur-massification : aujourd'hui, tout le monde est préparé dès son plus jeune âge à faire partie d'une foule, d'une masse... Mais comment vit-on dans des villes de 30 ou 40 millions d'habitants?

En tant qu'écologiste, la question des armements de destruction massive me préoccupe. L'écologie, et avec elle, la pensée critique sur la nature et la science est née avec Hiroshima. Voilà pourquoi la politique de la nature est d'abord une politique de la science, qui devrait permettre de s'interroger : que fait-on de la science, quels types de connaissances produit-on, et à quel rythme introduit-on du changement?

Aujourd'hui, on pense qu'il n'y a qu'une alternative – soit c'est le progrès qui décide, soit c'est le marché. Mais c'est faux. On peut choisir, ou pas, de produire une connaissance ou de l'utiliser. (…)

Le libéralisme a appris aux individus à penser en termes d'économie de marché. Le socialisme en termes de rapports sociaux. L'écologie devrait nous apprendre à penser notre vie, et à faire des choix, en nous appuyant sur une politique de la nature.

Et puis, pourquoi faudrait-il sensibiliser les gens à ce qu'on appelle la “nature” par la pédagogie de la peur et de la catastrophe ? Pourquoi ne dit-on pas plutôt que l'on peut se développer et inventer des solutions sans être constamment sous la menace? (…) Il faudrait que le discours écologiste se réinstaure sur la confiance. »

Une écologie en cours de formation

« Ces histoires de nature échappent encore à beaucoup de monde. Y compris aux intellectuels qui sont très rares à s'y intéresser. En grande partie parce que la nature reste une question très difficile à saisir, qui demanderait de rapprocher des domaines très éloignés les uns des autres : la sociologie, la physique, la biologie, l'anthropologie... Et même la religion, qui pose des questions intellectuellement passionnantes : si le modèle de la nature, c'est Dieu, comment expliquer que cela ne marche pas?

Bref, pour l'instant, on n'accepte pas que la question naturelle soit au coeur de toutes les questions que nous posons aujourd'hui. Cela prendra du temps. L'écologie est encore en cours de formation. »






La première affaire remonte à 2006, et les scientifiques pensaient bien ne jamais revoir ce genre de scène. Pourtant, depuis lors, plusieurs otaries à fourrure ont été prises en flagrant délit de coïts avec des manchots royaux, rapporte la BBC, qui relaie un article du journal Polar Biology et publie des vidéos le prouvant.

Ces cas étranges, relevés dans l’Antarctique-Sud, intriguent fortement les scientifiques. 

«Honnêtement, je ne m’attendais pas à observer à nouveau ce que nous avons vu en 2006, et surtout pas en de multiples occasions», explique Nico de Bruyn, chercheur à l’université de Pretoria, en Afrique du Sud, qui avoue, comme les co-auteurs de l’article, ne pas savoir précisément pourquoi les otaries agissent de la sorte.

Sexe inter-espèces

A chaque incident auquel ils ont assisté, la scène s’est déroulée selon un schéma précis: une otarie chasse puis capture un manchot, avec qui elle tente de copuler plusieurs fois, chacune d’elles durant cinq minutes, le tout entrecoupé de pauses. Sur quatre rapports sexuels répertoriés, trois manchots ont été laissés libres par le mammifère; le quatrième, lui, a été tué et dévoré. Un comportement plus classique chez l’otarie à fourrure, le manchot lui servant régulièrement de repas.

Jamais jusque-là des pinnipèdes n’avaient été vus avoir un rapport sexuel avec une espèce d’une autre classe biologique. A défaut de bien comprendre cette manière d’agir, les scientifiques avancent l'hypothèse d’un relâchement de «frustration sexuelle» en pleine saison de la reproduction. Les otaries ayant la capacité d’apprendre, ce comportement se serait répandu parmi les colonies. L’hypothèse d’un problème de «reconnaissance» de l’espèce, elle, a été écartée.

Source © 20 Minutes

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Des coïts entre otaries et manchots intriguent... par 20Minutes
La maladie extrêmement inquiétante qui touchent presque toutes les populations d'  étoiles de mer sur les cotes des Etats Unis depuis plus d'un an se caractérise par la perte de leurs bras et la putréfaction rapide de leur corps. La première hécatombe a été constaté en  2013, et la maladie affecte aujourd'hui au moins 20 espèces d'étoiles de mer tout le long de la côte du Pacifique. 

Découvrir la racine d'une maladie si récemment constaté n'était pas chose facile.

"Il y a environ 10 millions de virus dans une goutte d'eau de mer," explique  dans un communiqué, " Kevin Lafferty, un spécialiste des maladies marines, dans un récent communiqué. Il s'agissait donc de rechercher une aiguille dans une botte de foin."

Selon l'étude du professeur Hewson et ses collègues, c'est en comparant les échantillons d'étoiles de mer malades mais vivantes à des échantillons du siècle passé, recueillis dans les données des musées et des instituts marins qu'ils ont pu identifié le virus SSaDV (Sea Star Associated Densovirus)  comme responsable de la maladie 

Les chercheurs ont remarqué lors de leur recherche qu'un vieux virus semble avoir discrètement circuler dans le Pacifique pendant les 72 dernières années, il semble même qu'il ait été détécté dés 1942, puis de nouveau en 1980, en 1987 et en 1991. Toutefois, la raison pour laquelle la maladie voit aujourd'hui son essors soudain reste une profonde énigme.

Les auteurs de l'étude suggèrent que la maladie peut avoir atteint le seuil épidémique en raison de la surpopulation des étoile de mer ou voir des changements environnementaux, ou encore qu'une mutation infime dans la souche du virus se soit depuis peu déclenché.

Il y a urgence a approfondir nos recherches car les enjeux sont important, en effet l'étoile de mer est un animal clé dans la chaîne alimentaire des fonds marins .

© Nature Alerte
Ça va décidément mal pour les amphibiens. Après les grenouilles, voici le tour des salamandres. Et dans la chaîne des responsabilités, l’humain n’est jamais bien loin.

Depuis un quart de siècle, un champignon fait des ravages chez plusieurs espèces de grenouilles, à travers le monde. C’est un autre champignon qui, cette fois, semble s’attaquer aux salamandres avec l’aide du commerce international d’animaux exotiques.

Les salamandres d’Asie sont porteuses de l’infection (Batrachochytrium salamandrivorans) mais ne semblent pas en être affectées. Le problème, c’est que leurs cousines d’Europe en sont affectées, elles. L’Europe, où ces salamandres sont importées pour satisfaire à la demande pour un animal de compagnie «exotique». L’an dernier, des chercheurs européens ont conclu à un taux de mortalité de 96% aux Pays-Bas.

L’Amérique du Nord pourrait bien être la suivante sur la liste, lit-on dans une recherche publiée le 31 octobre dans Science. En laboratoire, des salamandres d’Amérique ont été testées: elles non plus ne sont pas résistantes au champignon. Bien qu’aucune infection n’ait été observée en Amérique, d’aucuns craignent que ce ne soit qu’une question de temps: un autre cousin, le triton chinois, a été importé par millions aux États-Unis.

C’est d’ailleurs l’expérience vécue avec l’autre champignon, celui qui s’attaque aux grenouilles (Batrachochytrium dendrobatidis) qui provoque cette inquiètude chez les biologistes. Bien qu’on ne connaisse pas ses origines, le fait que la contamination se soit répandue à travers le monde —conduisant à l’extinction de plusieurs espèces— pourrait également avoir pour cause le commerce mondial d’animaux.

La solution serait donc en théorie toute simple: interdire l’importation de ces animaux jusqu’à ce qu’on en sache plus. Plus largement, rédiger des lois exigeant que toute nouvelle espèce animal importée pour des animaleries exotiques soit testée pour d’éventuelles maladies tout aussi exotiques. Les propriétaires d’animaleries, de même que les millions d’Européens ou de Nord-Américains qui attendent leur salamandre asiatique ou leur triton venu d’ailleurs —sans parler de centaines d’autres espèces— vont hurler.

Source © Science Presse

Ce dimanche, à Montaucon-Montigné, environ 1 000 l de fioul se sont échappés d'une cuve domestique et se sont répandus dans la Moine. La pollution a été maîtrisée.

Ce dimanche, des pêcheurs ont alerté les sapeurs-pompiers en constatant qu'une nappe irisée s'étendait sur la Moine, au niveau du seul pont enjambant la rivière à Montfaucon. Sur place, les secours ont constaté qu'un produit de la famille des hydrocarbures mêlé à des eaux de pluie s'écoulait en effet d'une canalisation dans la rivière.

Les pompiers de la caserne montoise, n'étant pas équipés, ont fait appel à leurs collègues de Cholet pour faire face à la situation. Ces derniers ont apporté des feuilles et un boudin absorbant qui ont été posées sur l'eau au niveau du déversement des eaux de pluie et sous le pont pour absorber la pollution qui s'était un peu étendue

. Les pompiers ont ensuite fait du porte-à-porte pour identifier la source de la pollution. Il s'agirait d'une fuite d'une cuve à fioul d'une des maisons de la rue Chassiac. 1 000 l de fioul domestique se sont échappés. Cette fuite aurait contaminé le puits de la maison et c'est ainsi que la pollution aurait gagné la Moine. 


Source © Ouest France

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