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vendredi 1 mai 2015
Une espèce animale sur six risque de disparaître sous les effets du réchauffement climatique si les émissions de dioxyde de carbone (CO2) se poursuivent au rythme actuel, met en garde une recherche américaine. Les scientifiques jugent urgent d'agir.

"Les résultats de cette étude suggèrent que les risques d'extinction vont s'accélérer avec la hausse des températures, pour menacer jusqu'à 16% des espèces animales s'il n'y a pas de changement des politiques actuelles", souligne Mark Urban, chercheur du département écologie et biologie de l'Université du Connecticut et principal auteur de ces travaux publiés jeudi dans la revue "Science".

Ce scientifique a analysé 131 études portant sur l'impact du changement climatique sur la faune et la flore, menées dans plusieurs régions du monde et selon différentes méthodes. Il a constaté que la perte de biodiversité s'accélérait pour chaque degré Celsius d'accroissement de la température sur le globe.

Selon l'hypothèse d'une augmentation de seulement 2°C des températures mondiales d'ici la fin du siècle par rapport à l'ère pré-industrielle, qui selon la plupart des climatologues est sous-estimée, cette dernière recherche a calculé que 5,2% des espèces seraient menacées extinction, contre 2,8% actuellement.

Avec une hausse de 3°C sur la même période, ce sont 8,5% des espèces qui pourraient disparaître. Si le mercure grimpe de 4,3°C d'ici 2100, ce serait alors 16% des espèces animales qui seraient menacées.

Variations régionales


L'auteur de cette étude a également conclu que le danger d'extinction variait selon les régions du monde, selon qu'elles sont plus ou moins affectées par le réchauffement.

Dans certains pays de l'hémisphère austral, où des habitats se réduisent sans possibilités pour des animaux, comme des reptiles et des amphibiens, de se déplacer suffisamment vite, les risques de disparition sont les plus élevés: jusqu'à 23% des espèces en Amérique du Sud et 14% en Australie et en Nouvelle-Zélande seraient menacées.

L'Amérique du Nord et l'Europe sont les régions où le risque est le plus faible, avec 5 et 6% respectivement des espèces en danger. Selon Mark Urban, 7,9% des espèces vont de toute manière disparaître à cause du réchauffement de la planète.
Espèces et habitats identifiés


Par ailleurs, une recherche internationale également publiée dans la revue américaine "Science" jeudi s'est appuyée sur une analyse de fossiles d'organismes marins couvrant 23 millions d'années pour prédire les animaux et écosystèmes des océans les plus à risque d'extinction.

"Le changement climatique et les activités humaines ont un impact sur des groupes d'animaux qui sont depuis longtemps sur la planète et l'étude de leur histoire peut nous aider à mieux comprendre comment ils pourraient répondre aujourd'hui à ces nouvelles menaces", explique Seth Finnegan, professeur adjoint de biologie à l'Université de Californie à Berkeley, le principal auteur.

Grâce aux fossiles, ces chercheurs ont ainsi évalué les risques d'extinction de nombreux animaux marins, dont les requins, les baleines et les dauphins. Ils ont pu aussi se pencher sur des organismes plus sédentaires comme les coquillages et les coraux.

Ils ont également établi une carte des zones où ces espèces sont les plus affectées par le réchauffement et autres activités humaines, concluant qu'elles se situaient pour la plupart sous les tropiques.

Source © ATS







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L'aide commence lentement à parvenir aux villes et villages nichés dans les montagnes, tandis que la question de la gestion des corps des victimes devient de plus en plus préoccupante.

Le bilan des victimes du séisme qui a ravagé le Népal il y a une semaine ne cesse d'empirer à mesure que les secours atteignent les zones les plus isolées : plus de 6 200 personnes ont trouvé la mort et plus de 14 000 autres ont été blessées dans la catastrophe, selon un dernier décompte du ministère de l'intérieur.

Laxmi Prasad Dhakal, un responsable du ministère de l'intérieur cité par Reuters, s'attend à ce que le bilan, humain et matériel, qui ne sera pas connu avant longtemps, dépasse celui du séisme de 1934, qui avait près de 8 500 morts.

    « L'ampleur de la reconstruction sera sans précédent. Nous n'avons même pas pu évaluer encore les dégâts dans les zones isolées, qui ont été complètement dévastées. »

La question des corps des victimes que l'on continue de retrouver devient un problème de plus en plus préoccupant pour les autorités, qui ont ordonné leur incinération immédiate.

L'aide commence lentement à parvenir aux villes et villages nichés dans les montagnes, mais l'odeur des corps coincés sous les décombres des bâtiments effondrés dans la capitale rend difficile le retour chez eux des habitants de Katmandou. Selon les Nations unies, 600 000 maisons ont été détruites ou endommagées. 


 Huit millions d'habitants touchés par la catastrophe

Les Nations unies estiment que huit millions d'habitants, sur les 28 millions que compte le pays, sont touchés à des degrés divers par le séisme, et au moins deux millions de personnes auront besoin de tentes, d'eau potable, de vivres et de médicaments au cours des trois mois à venir.

Si les chances de retrouver des survivants s'amenuisent, un adolescent et une jeune femme ont toutefois pu être sauvés jeudi après cinq jours passés sous les décombres. Ces découvertes offrent une rare éclaircie dans un contexte très sombre pour le Népal, les coordinateurs de l'aide ayant prévenu que certains villages très touchés ne pouvaient être rejoints qu'après cinq jours de marche. Le Népal ne dispose que de 20 hélicoptères et a lancé un appel pour qu'il lui en soit prêté d'autres.

De plus, les Népalais fustigent le gouvernement, l'accusant de lenteur dans la distribution de l'aide internationale, et beaucoup tentent de fuir la capitale ravagée de Katmandou. Pour tenter de calmer les survivants, le gouvernement a promis une aide immédiate de 1 000 dollars aux familles des victimes, ainsi que 400 dollars pour la crémation ou l'inhumation.


Source © Le Monde

la ville a été surélevée de plus d'un mètre

Le séisme qui a frappé le Népal samedi dernier a légèrement soulevé la région de Katmandou et l'a déviée vers le sud, a indiqué jeudi l'agence spatiale européenne Esa.
 

Selon les calculs du Centre aéronautique et spatial allemand, la région de Katamandou se trouve désormais 1m65 plus au sud qu'avant le séisme.

Et la ville a été surélevée de plus d'un mètre, affirme le scientifique Thomas Fritz de l'institut de recherche méthodologique de télédétection. "La mesure exacte effectuée par nos soins est de 1m26".

Ces calculs sont basés sur des données satellite.


Les villages près de l‘épicentre du séisme complètement détruits

"L'aide n'arrive pas, à cause de la corruption"


Les villages les plus proches de l‘épicentre du séisme sont pour la plupart rasés. La Croix Rouge a pu rejoindre ces zones reculées, et le constat est terrible : pratiquement toutes les habitations ont été détruites dans certaines villes et villages. Et l’instituteur du village de Katteldada


Dans la région reculée de Gorkha, à quatre heure de route de Katmandou, les habitants ont probablement perdu leur bétail, cultures, stocks alimentaires et surtout les précieux semences, engrais, indispensables aux semailles.

L’Organisation de l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) réclame une aide d’urgence de huit millions de dollars pour aider les agriculteurs. Au Népal, 3,5 millions de personnes dépendent désormais de l’aide alimentaire.

“Y’a rien à manger”, se plaint un vieil homme.

La catastrophe a aussi détruit les marchés et des infrastructures capitales comme routes, ponts, système d’irrigation. Les Nations Unies ont lancé un appel d’urgence de 415 millions de dollars afin de répondre aux besoins les plus urgents au Népal.


L'impact du récent tremblement de terre sur la sécurité alimentaire et les moyens d'existence agricoles devrait être très élevé.

Les agriculteurs qui rateraient la saison de plantation débutant fin mai seraient incapable de récolter du riz, aliment de base du pays, jusqu'à la fin de 2016. Ceci, couplé aux pertes probables des récoltes de blé, de maïs et de stocks alimentaires, limiterait sérieusement l'approvisionnement alimentaire et les revenus dans ce pays d'Asie du Sud où près des deux tiers de la population dépendent de l'agriculture pour leur subsistance, indique la FAO.


Bien que les dégâts au secteur agricole n'aient pas encore été évalués, les familles touchées ont probablement perdu leur bétail, les cultures, les stocks alimentaires et les précieux intrants agricoles. Dans le même temps, la catastrophe a détruit les marchés et les infrastructures, notamment les routes et les canaux d'irrigation et de drainage dont l'importance est capitale. En conséquence, le commerce intérieur et la logistique de l'aide d'urgence sont fortement compromis.


«Le moment est critique pour aider les agriculteurs à semer à temps afin de récolter du riz et retrouver leur autosuffisance cette année», selon Somsak Pipoppinyo, Représentant de la FAO au Népal. «Dans le même temps, nous devons faire tout notre possible pour préserver l'élevage qui représente un bien vital assurant aux familles sinistrées les revenus et la nutrition dont elles ont tant besoin».
Selon un expert, la radiation de Tchernobyl peut de nouveau se propager en Europe en raison des incendies de forêt.

L'incendie de forêt qui ravage depuis le 28 avril plus de 300 hectares non loin de la centrale nucléaire accidentée de Tchernobyl, risque de provoquer une nouvelle contamination radioactive, a déclaré mercredi Timothy Mousseau, professeur de biologie à l'Université de Caroline du Sud (Etats-Unis).

"Le problème est que cette région est contaminée par la radiation et elle le restera encore longtemps. Les feux de forêt précédents ont provoqué la propagation secondaire de 8% des radiations émises lors de la catastrophe à la centrale de Tchernobyl. L'incendie actuel est plus grave et il risque de diffuser encore plus de radiations dans l'air. Beaucoup dépend de la direction du vent. (…). Les flammes pourraient atteindre les secteurs les plus radioactifs, notamment la Forêt orange située près du réacteur", a indiqué M.Mousseau à la chaîne de télévision RT.

La zone d'exclusion de 30 km autour de la centrale de Tchernobyl, théâtre d'un des plus graves accidents nucléaires de l'histoire en 1986, est couverte de forêts. Tchernobyl se trouve à 100 km de Kiev et à environ 700 km de Moscou et de Varsovie. 

"Cette fumée est radioactive. Si les incendies continuent de se propager vers le nord, la situation risque d'empirer. C'est un problème international qu'il faut régler. Il faut décontaminer tout le territoire au lieu de s'attaquer uniquement aux régions proches du réacteur", a noté l'expert.

Le service ukrainien des Situations d'urgence a auparavant annoncé que n'aurait pas d'incidence sur le niveau du rayonnement de fond dans la région. Selon le service, le sarcophage qui couvre les débris du quatrième réacteur de la centrale n'est pas menacé.

L'explosion qui a détruit le 4e réacteur de la centrale de Tchernobyl dans la nuit du 25 au 26 avril 1986, a provoqué la contamination radioactive d'une zone de 160.000 km² dans le nord de l'Ukraine, l'ouest de la Russie et le sud-est de la Biélorussie. Des produits radioactifs ont été rejetés dans l'atmosphère, formant des nuages radioactifs qui ont survolé toute l'Europe et provoqué la contamination de plusieurs pays.

Un sarcophage en béton et acier haut de 50 m a été construit sur le site en novembre 1986. Les travaux de construction de la nouvelle enceinte de confinement pour la centrale de Tchernobyl se déroulent en Ukraine depuis le 26 avril 2012.

Ce 01 mai les pompiers ont en grande partie éteint le feu de forêt qui s'était déclaré en Ukraine dans la zone contaminée par les radiations près de la centrale accidentée de Tchernobyl, mais des feux isolés persistent toujours, ont indiqué jeudi les autorités.


La surface de l'incendie, qui s'est déclaré à une vingtaine de kilomètres de la centrale, dans la zone d'exclusion qui l'entoure, a pu être réduite de 320 hectares à 70 hectares, a indiqué le service d'Etat pour les situations d'urgence dans un communiqué.

Localisé mercredi, le feu "ne se propage plus; l'extinction de foyer de l'incendie isolé se poursuit dans les limites du périmètre contrôlé", selon le communiqué.


"Le taux de la radiation est mesuré régulièrement, il ne dépasse pas la norme", a déclaré une porte-parole de l'antenne du service dans la région de Kiev, Tetiana Vitovetska. 


Quant aux pompiers, environ 350 plus trois canadair,   qui combattent le feu sans équipements de protection, ils sont également menacés par les tourbillons de poussières et de cendres pollués qui se dégagent

Ce feu de forêt a provoqué une vague de panique sur les réseaux sociaux et plus particulièrement à Kiev, ville d'environ 2 millions d'habitants située à une centaine de kilomètres de Tchernobyl, écho lointain de 1986, quand cette centrale fut le théâtre de la pire catastrophe du nucléaire civil en 1986. A l'époque, les autorités soviétiques, dont l'Ukraine faisait alors partie, avaient longtemps caché son ampleur. 



Les autorités n'excluent pas l'hypothèse d'un incendie criminel.





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Les Etats et territoires insulaires d'Océanie ont exhorté vendredi la communauté internationale "à une révolution" lors de la conférence sur le climat à Paris fin 2015, réclamant que "leurs inquiétudes et leurs souffrances" soient entendues.

"Nous voulons que la Conférence des Nations-unies à Paris (Cop 21) proclame une révolution internationale dans la manière dont le monde fait face au changement climatique ", ont affirmé dans une déclaration commune, dite " Déclaration de Lifou ", quinze pays et territoires du Pacifique Sud.

"Nous voulons que nos inquiétudes, nos souffrances, nos espoirs et nos propositions concrètes soient entendus par les négociateurs", ont-ils également indiqué à l'issue du sommet Oceania 21, qui s'est tenu cette semaine à Nouméa. Les îles du Pacifiques ne sont responsables que de 0,03% des émissions de carbone mondiales, mais en raison de leur contexte géographique et topologique, elles sont frappées de plein fouet par les conséquences du réchauffement global.

"Nous sommes les victimes vivantes des effets négatifs du changement climatique. Parce que nous sommes petits, nous devons parler d'une seule et unique voix", a déclaré Fonotoe Pierre Lauofo, vice-Premier ministre de Samoa.
Dans cette déclaration qui constitue la contribution de la région à la Cop 21, les dirigeants océaniens demandent un engagement "sincère, ambitieux, de long-terme et contraignant" sur un objectif de réchauffement limité "à moins de 2 degrés, voire 1,5".
Ils demandent aussi que la conférence de Paris leur permette un meilleurs accès aux fonds internationaux et la mise à disposition de crédits supplémentaires "pour soutenir les actions mises en place pour faire face au changement du climat".

En contrepartie, les pays océaniens s'engagent à développer "des systèmes d'observation pour améliorer la surveillance et la gestion" de ces impacts et à élaborer "une plate-forme commune sur les connaissances traditionnelles", en lien avec la résilience aux aléas climatiques.

Cette déclaration intervient alors que la région vient d'être frappée par deux puissants cyclones. Le 13 mars, Pam, phénomène de catégorie 5, a dévasté le Vanuatu, puis le 1er avril, le super-typhon Maysak s'est abattu sur les Etats Fédérés de Micronésie.

"On s'attend à ce qu'il y ait de plus en plus de cyclones de catégorie 5 dans la région", a indiqué David Sheppard, directeur général du PROE (programme régional océanien pour l'environnement).


Source © AFP



La proposition faite par la Commission européenne le 22 avril indique que les pays membres qui voudront interdire ces importations d'OGM ne pourront pas mettre en avant les risques que peuvent présenter les OGM pour la santé et pour l'environnement.

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Est-ce afin que personne ne puisse comprendre de quoi il retourne? Voilà ce qu'on se dit en lisant les explications de la Commission européenne dans un texte rendu public le 22 avril 2015 sur la réforme de la directive 1829/2003 concernant l'importation de denrées contenant des organismes génétiquement modifiés (OGM) dans les pays membres de l'Union européenne .

On sait que la Commission, par l'adoption récente de la directive 2015/412, veut donner à chaque État membre de l'Union la possibilité de refuser la culture de plante OGM sur son sol. Ce qui veut dire aussi que chaque État membre peut en cultiver. Cette culture « à la carte » des plantes OGM ne peut que compliquer les relations commerciales et donner lieu à toutes sortes de contestations avec recours devant les tribunaux.
 

Le projet de directive proposé le 22 avril par la Commission aux États membres vient encore compliquer la situation. Elle indique que les pays qui refuseront ces importations de produits OGM en provenance d'autres pays membres de l'Union ou de pays tiers comme les États-Unis le Brésil ou l'Argentine (principaux pays exportateurs de soja et de maïs OGM) devront motiver leur décision dans le cadre des règles en vigueur à l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Or le respect de ces règles aboutit à ce que l'Europe importe tous les jours des milliers de tonnes de soja OGM pour nourrir les bovins , les porcs et les volailles élevés dans les pays membres de l'Union. Ce qui rend difficile toute construction de filière sans OGM au sein de l'Union européenne en raison de la concurrence des pays tiers.

La proposition faite par la Commission le 22 avril indique aussi que les pays membres qui voudront interdire ces importations ne pourront pas mettre en avant les risques que peuvent présenter les OGM pour la santé et pour l'environnement. Car l'évaluation de ces risques relève de la compétence exclusive de l'EFSA, qui est l'Autorité européenne de sécurité des aliments. Du coup, vouloir s'opposer à l'entrée des OGM sous une forme ou sous une autre dans tel ou tel pays membre de l'Union européenne reviendra surtout à s'exposer à des procédures judiciaires de contestation d'une telle décision.
Alors pourquoi de telle propositions contradictoires de la part de la Commission ? S'agit-il de faire semblant de donner des gages aux citoyens européens qui s'opposent à la négociation en cours du traité de libre échange, le redoutable TTIP que négociait encore cette semaine le commissaire européen en charge du Commerce avec le gouvernement des États-Unis ? C'est l'hypothèse la plus probable. D'un côté on donne à os à ronger aux contestataires tandis que le business pro OGM continue de l'autre.

Cette façon de procéder permet aussi d'occulter toute contestation sur l'apport supposé positif des plantes génétiquement modifiées en termes de rendements agricoles. Dans le cas du soja OGM, la résistance de ce soja aux herbicides devait permettre de développer la monoculture de cette graine des dizaines d'années de suite sans la moindre rotation des cultures, bien que les rotations sur chaque parcelle soient indispensables pour avoir une agriculture durable. En rupture avec cette bonne pratique agronomique reconnue de longue date, le soja OGM oblige les États-Unis, le Brésil et l'Argentine a recourir à des doses d'herbicides de plus en plus fortes. Car s'il est vrai que les adventices ou mauvaises herbes étaient facilement éliminées par le round-up de Monsanto durant les premières années de semis OGM résistants aux herbicides, cette efficacité ne dure pas. Au bout de dix à quinze ans, les mauvaises herbes résistent aussi au round-up. Ce qui implique de forcer toujours plus sur doses d'herbicides qui contaminent les sols et l'eau mais aussi les graines de soja destinées à la consommation animale et humaine.

 En Argentine, les traitements chimiques du soja OGM par avion ont déjà ruiné la santé de populations pauvres vivant aux abords de grandes plaines en monoculture. En Allemagne, dans le cadre d'un récent reportage de la chaîne franco-allemande Arte, des producteurs de lait imputaient au soja OGM importé contenant des résidus de pesticides une dégénérescence qui frappe les vaches laitières gavées de tourteaux OGM. Autant de sujets que la Commission européenne souhaite occulter en agitant son chiffon rouge du 22 avril dans le seul but de faire diversion.

Source
© L'humanité

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Un important fonds onusien climatique est en mauvaise posture, jeudi, alors que les principaux donateurs, dont les États-Unis, le Japon et le Canada, n'ont pas respecté la date limite pour signer des ententes officielles sur leurs contributions.

Le Fonds vert pour le climat, qui devait devenir le principal canal en matière de financement pour les pays en développement, a affirmé avoir bouclé les ententes pour 42% des 10 milliards $ US que les gouvernements ont promis l'an dernier. Il a toutefois besoin de 50% pour commencer à considérer financer des projets - ce qu'il espère commencer avant le sommet climatique à Paris en décembre prochain.

Par voie de communiqué, la présidente, Héla Cheikhrouhou, a pressé les gouvernements qui n'ont pas finalisé leurs ententes de le faire rapidement, de manière à ce que le Fonds puisse commencer à distribuer l'argent.
Les États-Unis ont promis 3 milliards $ US au Fonds, alors que le Japon s'est engagé à remettre 1,5 milliard $ US. La liste du Fonds indique que la part du Canada est à 300 millions $, avec d'autres sommes «à déterminer».

À Washington, l'institut des ressources mondiales a affirmé que, bien que les États-Unis n'aient pas respecté la date limite, les négociations sont en cours et seront conclues le plus tôt possible.

Le Fonds vert pour le climat a été créé pour aider les pays en voie de développement à limiter leurs émissions de gaz à effet de serre et à s'adapter aux conséquences inévitables des changements climatiques, telles que la hausse du niveau des océans et les impacts des changements de précipitations sur l'agriculture.

Mme Cheikhrouhou a affirmé que le Fonds n'exclurait aucune technologie qui peut aider à réduire les émissions, et ce, malgré les pressions des environnementalistes pour interdire le financement des usines de charbon et d'autres combustibles fossiles, qui jouent un rôle important dans le réchauffement climatique.


Source © AFP




La décision était très attendue en Europe, d’abord sur l’arc méditerranéen, où se trouvent les producteurs d’olives de nombreux pays – et plus particulièrement en Corse –, et dans certaines régions de l’Espagne, qui vivent dans la crainte de l’arrivée de Xylella fastidiosa, la bactérie tueuse des dizaines de milliers d’oliviers dans les Pouilles (Italie). 

La Commission européenne va intensifier la lutte contre l’espèce invasive et la généraliser, même si les mesures d’interdiction les plus rigoureuses n’ont pas été retenues.

« L’absence de traitement pour soigner les plantes contaminées, le grand nombre d’espèces susceptibles d’être infectées, autant que la grande probabilité de sa dissémination et de son installation dans l’Union européenne, font de cette bactérie une menace très sérieuse pour l’agriculture », écrit la Commission.

Mardi 28 avril, les experts des vingt-huit pays de l’Union européenne réunis au sein du Comité permanent des végétaux, des animaux, des denrées alimentaires et des aliments pour animaux (PAFF) ont décidé de renforcer les mesures de prévention contre l’introduction et la dissémination de la bactérie.

Dès mardi soir, le ministre de l’agriculture français, Stéphane Le Foll, saluait ces mesures européennes, pour certaines inspirées de celles mises en place par la France dès le 4 avril. Dans son communiqué, le ministre précise d’ailleurs que les mesures françaises ne s’appliqueront plus dès l’entrée en vigueur des décisions de Bruxelles.

Stricte éradication

Le texte européen propose en particulier l’interdiction totale d’importation pour les caféiers en provenance du Honduras et du Costa Rica, « considérant leur haut risque d’être infectés par la bactérie ». Les trois plants de caféiers qui ont été analysés comme contaminés par Xylella le 15 avril à Rungis, au sud de Paris, provenaient en effet, via les Pays-Bas, du Costa Rica. Cette inquiétante découverte a certainement joué dans le sens d’un renforcement des conditions d’entrée en provenance de pays où la bactérie est présente. Mais pas au point d’accéder à la demande de l’Espagne, soutenue par la France, d’interdire les plantes susceptibles d’être contaminées (une liste de plus de 200 espèces a été établie par la France) en provenance de tous les pays tiers où se trouve la bactérie : Etats-Unis, Brésil, etc.

Les experts, réunis à Bruxelles lundi et mardi, préconisent une mesure de « stricte éradication dans les zones infectées », ce qui signifie la suppression et destruction des plantes hôtes répertoriées (agrumes, oliviers, vignes, pruniers, amandiers, tabacs, lauriers roses, chênes, ronces…) dans un rayon de cent mètres autour de la plante atteinte par Xylella fastidiosa et ce, quel que soit l’état sanitaire de ces végétaux. L’Italie est le seul pays à s’y être opposé.

Il a aussi été demandé à l’Italie de dessiner une zone de vingt kilomètres, adjacente aux provinces de Tarente et de Brindisi, plus au Nord de celle de Lecce complètement dévastée, où les plantes infectées seront aussi détruites.

Mais aucune décision particulière n’a été prise s’agissant de l’ensemble de l’Italie, dont seul le Sud est officiellement atteint depuis octobre 2013. Cette mesure d’interdiction de toute plante en provenance du voisin italien était espérée des Corses, très inquiets pour la végétation de leur île, aussi bien cultivée (clémentines, olives, vin, amandes, châtaignes…) que sauvage (chênes, maquis, myrte, lauriers…).

Dans son communiqué, M. Le Foll « réaffirme son soutien à l’Italie » et « rappelle la nécessaire solidarité à mettre en œuvre avec l’Italie et ses producteurs ». Communauté oblige, il n’était pas question de stigmatiser un Etat membre, très remonté contre les mesures prises déjà unilatéralement par la France. Les végétaux en provenance par exemple des nombreux pépiniéristes de Toscane – une région de référence pour cette activité – ne subiront ainsi pas de mesures particulières.

La Corse, zone protégée ?

Le préfet de Corse devrait prendre, dans les prochains jours, un arrêté précisant les conditions d’introduction de végétaux en provenance d’Italie, du Sud (y compris la Sardaigne, à une heure de bateau) comme du Nord. Selon certains des participants au Conseil régional d’orientation de la politique sanitaire animale et végétale (Cropsav), une interdiction d’introduction de tous les végétaux en provenance d’Italie pourrait être décidée. Ainsi que la création de zones de contrôle et d’isolement sur un ou deux ports de l’île. Pour l’heure, la seule station de quarantaine pour les végétaux, au niveau national, se trouve à Clermont-Ferrand.

Les plus critiques contre la lenteur de la réaction des autorités réclament plus de rigueur. « Se contenter des Pouilles pour l’interdiction, ce n’est pas satisfaisant, car on ne sait pas réellement où s’arrête Xylella. Il y a de fortes chances qu’elle soit bien au-delà, explique Daniel Sainte-Beuve, responsable des filières végétales de l’Office de développement agricole et rural de Corse (Odarc). Si le préfet ne prend pas cette décision, le débat risque d’être assez vif. »

Mais une mesure dérogatoire plus sévère serait-elle réglementaire ? « La France peut tout à fait porter auprès de Bruxelles une demande de zone protégée, la Corse par exemple, si on estime qu’il faut l’isoler pour mieux la protéger », avance-t-on au ministère de l’agriculture, en citant l’exemple d’îles écossaises pour lesquelles la Grande-Bretagne aurait fait la même demande d’exception. Mais ce scénario n’est pas certain. 


« A la fin du texte, tous les Etats membres s’engagent à respecter toutes les décisions, la France comme les autres, fait valoir Enrico Brivio, porte-parole à la santé et à l’environnement de la Commission européenne. Il ne semble pas qu’il puisse y avoir d’exception corse. »

Dénonciations de voisins

Pour l’heure, le sud de la France, chez certains cultivateurs et chez les nombreux particuliers friands de jardins décorés de lauriers roses, d’oliviers nains, de citronniers et de plantes d’agrément diverses, continue de trembler.

Le nombre de contrôles, de relevés et d’analyses envoyées des régions méditerranéennes au laboratoire de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) à Angers, seul habilité pour la bactérie Xylella fastidiosa, a fortement augmenté depuis plusieurs semaines. Les directions régionales de l’agriculture reçoivent même les dénonciations d’habitants inquiets de traces de dessèchement sur les plantes de leurs voisins. En date du 28 avril, tous ces contrôles (hors ceux de Rungis) se sont avérés négatifs.

Depuis 2012, plusieurs centaines de contrôles de plantes suspectes Xylella ont été effectués, indique le ministère : 270 en 2012, 196 en 2013, 236 en 2014. Ce nombre devrait exploser cette année. En espérant que 2015 ne soit pas l’année de la dissémination de cette bactérie en Europe, à l’origine de la maladie de Pierce qui a détruit, dans les années 1990, une partie des vignobles californiens, ainsi que les citronniers et autres agrumes au Brésil à la fin des années 1980. Les mesures prises seront-elles à la hauteur ? Les producteurs d’huile d’olive corses, rejoints récemment par d’autres secteurs (amandes, prunes, apiculteurs, filière bio…) en doutent encore.


Source © Le Monde


A l’occasion du Tropical Landscapes Summit organisé les 27 et 28 avril 2015 à Jakarta (Indonésie), le WWF a présenté le dernier volet de son Rapport Forêts vivantes dans lequel sont identifiés 11 fronts de la déforestation, régions les plus susceptibles d’être exposées à des activités de déboisement ou à une forte dégradation.

En l’absence d’action pour infléchir la tendance sur ces fronts, plus de 170 millions d'hectares de forêts pourraient disparaître d'ici 2030 par rapport à 2010, soit plus de 80 % de la déforestation prévue à l’échelle de la planète. A l'horizon de 2050, ces pertes pourraient s'élever à plus de 230 millions d'hectares.

« Pour se représenter l’ampleur du chiffre de 170 millions d’hectares, il faut imaginer la destruction d’une forêt recouvrant l’Allemagne, la France, l’Espagne et le Portugal en à peine 20 ans », a souligné Rod Taylor, Directeur du programme international sur les Forêts du WWF. « L'action du WWF vise à faire face à la déforestation pour préserver les communautés et les cultures qui dépendent de la forêt et s'assurer que les forêts continuent à stocker le carbone, à garantir notre approvisionnement en eau et en bois, et à abriter des millions d'espèces. »

Les entreprises ne sont pas les seules responsables de la déforestation. Les menaces sont nombreuses et dépassent souvent les frontières nationales :


  • expansion de l’agriculture intensive et grignotage des terres par les petits agriculteurs
  • exploitation forestière non-durable et prélèvement de bois de chauffage
  • activités minières
  • hydroélectricité et projets d’infrastructures

Compte tenu de la nature diverse des menaces, les solutions doivent prendre en compte les territoires concernés dans leur ensemble, c'est-à-dire intégrer les besoins des communautés, de la nature mais aussi des entreprises.


Source © WWF








Le volcan Calbuco, dans le sud du Chili, est entré jeudi en éruption, pour la troisième fois en une semaine, projetant une énorme colonne de fumée et de cendres, incitant les autorités à maintenir l'alerte rouge.

"Comme cela était prévu, la troisième éruption du volcan Calbuco est arrivée. Alerte rouge", a annoncé sur Twitter le Service national de géologie et des mines (Sernageomin). Les experts avaient prévenu que l'épisode éruptif pourrait durer plusieurs semaines.


"Nous ne sommes pas dans une situation de danger"


En milieu de journée, le cratère, culminant à 2 003 m d'altitude, crachait une énorme colonne de fumée et de cendres en direction du sud. "C'est un épisode (éruptif) moins fort que ce que nous avons vu avant", a expliqué à Santiago le vice-ministre de l'Intérieur, Madmuh Aley.


"La colonne (de cendres) ne dépasse pas les quatre kilomètres de hauteur et se dirige vers le sud", a-t-il ajouté, alors que les cendres étaient montées jusqu'à 17 km au-dessus du volcan lors des deux premières éruptions.


"Il ne devrait pas y avoir d'importantes complications, à part pour les personnes vivant au sud du volcan, a-t-il précisé. Nous ne sommes pas dans une situation de danger."


Source France TV.info


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New York est la porte d'entrée de l'Amérique pour le monde entier, et un nouvel habitant commence à y prendre ses aises: le coyote. Sur le toit d'un bar, dans un parc ou devant une maison, il pointe désormais son museau au coeur de la mégapole.

Au moins cinq coyotes, plus petits qu'un loup et appartenant à la famille des canidés, ont été aperçus depuis le début de l'année dans le centre de New York. Et trois au cours du seul mois de mars.
 

Le plus remarqué se promenait samedi à Battery Park City, un pâté de nouveaux immeubles d'habitation jouxtant le World Trade Center, dans la pointe de l'île de Manhattan. Pris en chasse pendant une heure par la police, l'animal a été acculé puis endormi. «Le coyote est actuellement logé au Centre de soins et de contrôle pour les animaux», a indiqué la police.

Un habitant du Queens -un autre quartier de New York- a posté lundi sur Twitter des photos d'un coyote se reposant sous un arbuste juste devant sa maison. Avec pour légende: «Coyote prenant le frais devant ma maison».


Pas dangereux pour les humains


Le mois dernier, d'autres représentants de ces animaux plus souvent associés aux prairies et aux déserts du Midwest et du sud-ouest des Etats-Unis ont été vus sur le toit d'un bar de Long Island City (sur la berge de l'East River, face à Manhattan), et ailleurs dans le Queens. Parvenant à s'échapper à chaque fois.
 

Le département des parcs de New York a précisé que le coyote était assez fréquent à travers l'Etat de New York, y compris dans les zones urbaines, et appelé les habitants à ne pas paniquer car «la plupart des coyotes ne sont pas dangereux pour les humains». Don Bogan, un expert dans le domaine, avait déjà évoqué l'an dernier dans une revue locale la présence croissante des coyotes à New York.

Source © Belga








Le fracking ou méthode d'extraction du gaz de schiste par fracturation hydraulique serait responsable de la hausse de l'activité sismique aux Etats-Unis, principalement en Oklahoma mais aussi au Texas, au Kansas, au Colorado, au Nouveau-Mexique et en Ohio, écrit le site Opinza.com.

Selon Mark Petersen, chef du United States Geological Survey (USGS), « ces séismes induits se produisent à un rythme beaucoup plus soutenu qu'auparavant et représentent un risque important pour la population qui vivent à proximité ».

En Oklahoma, les tremblements de terre d'une magnitude supérieure à 3 sur l'échelle de Richter ont augmenté ces dernières années. Toutes les zones où une hausse de l'activité sismique a été enregistrée sont proches de puits d'injection profonde de fluides ou de lieux où sont développés des procédés industriels susceptibles d'induire les tremblements de terre, explique Petersen.

Selon l'étude de l'USGS, l'injection d'eaux résiduelles augmente la pression des pores souterrains, ce qui peut provoquer des failles dans les alentours qui induisent des tremblements de terre.

La technique controversée du «fracking» est une méthode qui consiste à extraire le gaz de schiste et / ou le pétrole de schiste situé à grande profondeur en créant des fissures millimétriques dans la roche où le gaz est piégé.

L'apogée de la fracturation hydraulique résulte du boom énergétique des États-Unis dont la production d'énergie a sensiblement augmenté ces dernières années grâce à cette technique qui permet d'accéder à des poches de pétrole et de gaz qu'il était impossible d'atteindre auparavant.

Des groupes d'activistes écologiques ont à plusieurs reprises mis en garde contre les risques que comporte le fracking. Aux États-Unis, certains États comme New York ont par ailleurs interdit l'utilisation de cette méthode sur leur territoire. Toutefois, l'industrie défend le potentiel qu'offre cette technique afin d'aboutir à l'indépendance énergétique du pays.

Mark Petersen rejoint l'avis d'autres experts au sujets des risques pour l'environnement du fracking. En février dernier, Jeremy Grantham, co-fondateur du fonds d'investissement OGM, avait déclaré que le fracking était directement en cause dans l'envolée du nombre de séismes recensés dans ces régions aux États-Unis.


Source © L'express





Strasbourg, le Parlement européen a tranché sur l’utilisation de carburants d’origine agricole. Un accord a été trouvé fixant à 7% le plafond d’agrocarburants première génération utilisés dans les transports, et cela dans la lignée des directives européenne voulant porter à 10% la quantité de carburant issue d’énergies renouvelables à l’horizon 2020.

Après de longues délibérations et des avis mitigés, le Parlement européen a adopté la limitation des agrocarburants de première génération à 7%. Ces biocarburants première génération, issus de la culture céréalière, des plantes sucrières et oléagineuses, avaient initialement pour objectif le remplacement des énergies fossiles et la transition vers des énergies renouvelables moins impactantes au niveau climatique.

Mais les biocarburants de première génération sont maintenant pointés du doigt et l’effet pervers de leur utilisation est aujourd’hui connu, raison pour laquelle le Parlement européen fixe aujourd’hui un plafond. En effet si leur création visait au départ à réduire la dépendance de l’Union européenne aux énergies fossiles par le biais d’une production énergétique autonome et propre, les experts s’accordent aujourd’hui sur le fait ces agrocarburants présentent une menace non négligeable pour l’environnement.

Le changement d’affectation des sols indirect que génère la culture de masse des matières premières des agrocarburants (maïs, colza…) limite l’espace nécessaire pour les cultures alimentaires, générant ainsi une hausse des prix des denrées. Ces cultures se font également parfois au détriment d’espaces forestiers. De plus leur mode de production fortement industrialisé génère un taux important de gaz à effet de serre, contribuant au réchauffement climatique.

Malgré ces effets pervers avérés, le Parlement aura finalement revu à la hausse le pourcentage sur l’utilisation des agrocarburants dans les transports (Initialement prévu à 5%), estimant avoir atteint avec ces 7% « la plus basse cible acceptable ». Un choix loin de faire l’unanimité. Le Réseau Action Climat juge par exemple ce plafond comme étant « bien trop haut ».

Des limites environnementales que ne semblent pas écarter, toujours selon cette association, les «biocarburants avancés» dits de deuxième et troisième générations (issus de déchets agricoles et forestiers ou de micro algues) dont l’objectif de développement a été fixé à 0.5% par l’Europe. Cyrielle Denhartigh, responsable agriculture et alimentation du Réseau Action Climat, estime « que certains biocarburants de deuxième et troisième générations risquent d’avoir les mêmes impacts que ceux de la première génération ».

Avec en 2012 une utilisation aux alentours de 5% pour les carburants destinés aux transports issus d’énergies renouvelables dans l’Union Européenne, l’objectif des 10% en 2020 parait, selon certains analystes, complexe à réaliser. Les agrocarburants conservent une marge de croissance malgré leur plafonnement, mais l’industrialisation des biocarburants de nouvelles génération, nécessaire pour atteindre ces 10%, requiert encore du temps.


Source ©
Vêtus de fourrures bariolées et de chapeaux à plume, des chamanes mongols adressent des prières au ciel pour protester contre un projet de mine canadienne qu'ils accusent de menacer un site funéraire historique.

Rassemblés sur la place principale de la capitale Oulan-Bator, les dizaines de manifestants dénoncent l'exploitation des ressources du pays par des grandes entreprises étrangères.


La Mongolie doit rester mongole, proclame Tseyen-Oidoviin Sarantuya, une chamane qui a fait plus d'un millier de kilomètres pour rejoindre le cortège. L'immense pays des steppes, qui compte à peine trois millions d'habitants, regorge de minerais: charbon, cuivre, or, fer entre autres. Une manne estimée à plus de mille milliards d'euros.

Mais le pays se demande comment contrôler les entreprises étrangères et partager les bénéfices de l'exploitation de ses ressources naturelles, avec en toile de fond le contre-exemple des États --tels le Nigeria, le Venezuela ou la Birmanie-- où l'argent des matières premières a fait exploser la corruption et creusé les inégalités.

La Mongolie souffre déjà de la malédiction des ressources. C'est une réalité aujourd'hui, estime Gantumuriin Uyanga, membre du Grand Oural, le parlement mongol. Bien que son parti, le Parti national démocratique mongol, soit membre de la coalition au pouvoir, elle dénonce l'échec de la répartition des richesses.

C'est triste de voir les gens s'en remettre au ciel parce que le pays est mal gouverné, regrette-elle.

- Objet de convoitise et de dédain -

Quatre ans plus tôt, la Mongolie connaissait la plus forte croissance au monde, avec 17,5%, grâce au boom des minerais.

Depuis, les cours des matières premières ont chuté, tandis qu'émergeait un nationalisme des ressources qui a douché les attentes des investisseurs: en 2014, le PIB mongol ne progressait plus que de 7,8% et les investissements étrangers s'effondraient de 74%, d'après la Banque centrale mongole.

Et en 2015, la croissance devrait plonger à 3%, selon la Banque asiatique de développement.

Pour Julian Dierkes, spécialiste de la Mongolie à l'université de Colombie britannique, le pays est à la fois un objet de convoitise et de dédain pour le capitalisme mondial.

Les autorités tentent de sortir de l'impasse. En février, trois cadres étrangers de compagnies minières emprisonnés pour évasion fiscale ont été graciés. Leur sort avait effrayé les investisseurs.

Début avril, le Premier ministre Chimediin Saikhandileg a annoncé un accord historique avec le premier investisseur étranger dans le pays, Rio Tinto, le géant minier anglo-australien, sur le développement de la seconde phase du site d'Oyu Tolgoi, le principal site minier du pays.

La semaine dernière, lors de l'assemblée générale annuelle de Rio Tinto, le directeur général Sam Walsh a indiqué que les discussions se poursuivaient.

--Dilemme national--

Ballotté entre sa fierté nationale héritée du conquérant Genghis Khan et l'influence de ses puissants voisins chinois et russe, le pays doit résoudre un dilemme.

La tradition nomade, les croyances animistes et presque 70 ans de communisme ont forgé un sens aigu de la propriété commune des terres: la propriété privée n'a été reconnue qu'après la démocratisation du pays en 1990.

On devrait exploiter nos ressources nous-mêmes. Il n'y a pas de raison que seuls les étrangers en profitent, regrette une jeune enseignante en maternelle qui attend son premier enfant. Comme beaucoup de ses compatriotes, elle a boycotté un référendum contesté, organisé par SMS, pour approuver la reprise des investissements étrangers, avant l'annonce de l'accord avec Rio Tinto.

D'après le vice-président de l'Institut national des chamanes mongols, Myagmarjaviin Enkhzaya, présent à la manifestation, les plans de la mine d'or du groupe canadien Century Gold mettent en danger des tombes d'une importante valeur historique, ce que dément l'entreprise.

Nous voulons que les gens comprennent que pendant qu'ils dorment, des personnes cupides exploitent les ressources mongoles et les montagnes que nous adorons par nos prières. Bientôt, il n'y aura plus de terre à hériter, parce que des politiciens corrompus l'auront vendue.

Illustration de l'abîme qui sépare les points de vue, des chamanes se sont vus proposer des postes grassement rémunérés par des compagnies minières, mais qu'ils ont refusés pour des raisons spirituelles, raconte Amalia Rubin, chercheuse à l'université de Washington.

Le débat est intense entre ceux qui veulent que la Mongolie se développe, et ceux qui veulent que les Mongols récoltent les fruits du développement économique, tout en apaisant les esprits de la terre et en respectant les traditions mongoles, explique-t-elle.


Source © AFP

Un nouveau vigneron bio de Bourgogne est convoqué devant la justice pour avoir refusé de traiter sa vigne avec des insecticides, comme l'impose un arrêté préfectoral pour lutter contre la flavescence dorée, une maladie mortelle pour la plante.

Thibault Liger-Belair est viticulteur à Nuits-Saint-Georges (Côte-d'Or) et à Moulin-à-Vent, appellation à cheval entre le Rhône et la Saône-et-Loire, où la réglementation n'est pas la même.


"J'ai eu un contrôle sur Moulin-à-Vent en novembre 2013 et ils ont constaté qu'il n'y avait pas de traitement insecticide" alors qu'un arrêté de la préfecture de Saône-et-Loire l'imposait, raconte le vigneron, confirmant une information du site internet Basta!


"Moi j'ai fait valoir que je ne traitais pas puisque la préfecture du Rhône ne l'exigeait pas et que je suis entre les deux départements", poursuit-il. De plus, ajoute-t-il, le foyer de la flavescence dorée est à Plottes, à 40 kilomètres de chez lui et sur un cépage Chardonnay, alors que lui est en Gamay.


Mais ses arguments n'ont apparemment pas convaincu puisque le vigneron est convoqué le 19 mai devant le tribunal correctionnel de Villefranche-sur-Saône (Rhône), pour "refus d'effectuer les mesures de protection des végétaux", en l'espèce la "lutte insecticide contre le vecteur de la flacescence dorée", selon sa convocation devant le tribunal.


Apparue en 1949 en Armagnac (sud-ouest), la flavescence dorée est une maladie incurable de la vigne véhiculée par un insecte, la cicadelle. Jaunisse végétale, elle provoque un jaunissement des feuilles et un dépérissement du raisin.

Les traitements insecticides sont censés tuer la cicadelle et donc éviter une propagation de la maladie, mais ils posent d'énormes problèmes aux viticulteurs engagés en agriculture biologique."J'ai des convictions et elles m'appellent à utiliser ces traitements avec parcimonie. La meilleure des luttes est la prospection et je m'interdis tout traitement préventif", illustre Thibault Liger-Belair.


"Je suis en train de comprendre les dégâts collatéraux" de l'utilisation de ces pesticides, notamment sur le "capital du sol et de la vigne", ajoute-t-il.

En décembre dernier, Emmanuel Giboulot, un autre vigneron bio bourguignon, avait été relaxé en appel à Dijon pour avoir refusé de traiter sa vigne contre la flavescence dorée.


La préfecture de Saône-et-Loire n'a pas donné suite dans l'immédiat.


Source © AFP







En 2014, la Chine est devenu le deuxième vignoble au monde, a annoncé lundi l'Organisation internationale du vin (OIV). L'Espagne reste première, mais la France est désormais troisième. Les Français doivent-ils s'inquiéter ?

“Zut alors !* La Chine a maintenant un plus grand vignoble que la France”, titre le quotidien anglais The Daily Telegraph. L’année dernière, la Chine a consacré 799 000 hectares à la culture de la vigne – et le vignoble français seulement 792 000 hectares. “C’est suffisant pour faire recracher de dégoût aux Français leur sauvignon blanc”, s’amuse le journal.

Depuis l’an 2000, l’Europe “a réduit sa surface de vignoble pour améliorer la qualité et la productivité”, note le Telegraph. Entre 2008 et 2011, le continent a ainsi perdu 94 000 hectares par an. Depuis quinze ans, le vignoble chinois est passé de 3,9 % à 10,6 % de la surface mondiale de vigne, alors que le vignoble français a reculé de 11,5 % à 10,5 %. Les Chinois utilisent l’expertise étrangère, et notamment française, pour améliorer leurs techniques. Et “de nombreux jeunes Chinois ont voyagé à l’étranger pour apprendre l’art [de la vigne]”.

Cependant, la France reste “le plus gros producteur de vin dans le monde, avec 47 millions d’hectolitres en 2014. La France tire aussi plus d’argent de la vente de vin à l’exportation que n'importe quel autre pays dans le monde, avec plus de 7,7 milliards d’euros par an.”

Les producteurs français n’ont peut-être pas beaucoup de soucis à se faire, si l’on en croit un article du site Quartz, paru le 22 avril, qui rapportait que Ning Gaoning, la PDG de Cofco, plus gros producteur de vin de Chine, a récemment admis que ses vins n’étaient “pas terribles”. Et, si la Chine est un des plus importants marchés du vin au monde, la qualité de ses produits s’améliore trop lentement pour pouvoir concurrencer les vins étrangers, en particulier français, bien qu’ils soient vendus à des prix très élevés, estime Quartz.


Source © Courrier International
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