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lundi 22 juin 2015
La capitale chilienne devait être placée ce lundi en "état d'urgence environnementale" pour la première fois depuis seize ans à la suite d'un pic de pollution atmosphérique, une mesure qui devrait paralyser 40% du parc automobile de Santiago alors que s'y déroule la Copa America 2015 de football.

"Demain situation d'urgence environnementale", a annoncé sur son compte Twitter le gouverneur de Santiago Claudio Orrego, après trois jours consécutifs de "pré-alerte environnementale" en raison de niveaux critiques de pollution. 

L'état d'alerte environnementale est la mesure d'alerte la plus élevée prévue par la législation chilienne lorsque les niveaux de pollution dépassent le niveau 500 de particules fines dites PM 2,5 (dont le diamètre est inférieur à 2,5 micromètres). 

La mesure, la première de ce genre prise depuis 1999, paralysera 40% du parc automobile de Santiago et plus de 3.000 entreprises et autres sources de contamination de la capitale chilienne, qui compte 6,7 millions d'habitants. 

La suspension des cours d'éducation physique dans tous les collèges de Santiago et l'aménagement de voies exclusives de circulation pour les transports en commun figurent parmi les mesures prises par les autorités. 

La situation géographique de la capitale chilienne, encaissée entre plusieurs collines, perturbe le renouvellement de son air, phénomène auquel se sont ajoutées ces derniers jours une raréfaction des pluies et de fortes températures pour la saison. 

Ces hauts niveaux de pollution surviennent alors que se déroule la Copa America, dont Santiago est la principale ville d'accueil. La Confédération sud-américaine de football (Conmebol) stipule cependant qu'aucune rencontre de la compétition ne peut être suspendue au motif de la pollution.

Source © AFP.
Le Canada et les États-Unis n'arrivent pas à diminuer la pollution dans les Grands Lacs malgré une entente visant à améliorer la qualité de l'eau qui avait été conclue il y a trois ans entre les deux pays.

Des dizaines de groupes écologistes se préoccupent de la santé des cours d'eau et ils feront part de leurs inquiétudes dans une lettre qui sera envoyée lundi au comité exécutif des Grands Lacs - organisation responsable de surveiller la mise en place de l'accord.

Les militants affirment que peu de progrès ont été accomplis par le sous-comité chargé d'enrayer le problème de la pollution. L'Association canadienne du droit de l'environnement en était venue à la même conclusion dans une nouvelle étude.

Selon eux, l'approche «lente» du comité n'est pas en phase avec le problème, qui est urgent et grave, rappellent-ils. Il ne faut pas attendre des années pour agir afin d'éviter que ces produits chimiques se retrouvent dans les cours d'eau ou pour les nettoyer s'il est trop tard, ajoutent-ils.

Le comité, qui se réunira cette semaine à Chicago avait été instauré en 2012, lorsque le Canada et les États-Unis avaient renouvelé une entente ayant pour objectif de protéger les lacs et leurs écosystèmes.

L'Accord relatif à la qualité de l'eau dans les Grands Lacs laisse la responsabilité au sous-comité d'identifier les produits chimiques les plus dangereux. Jusqu'à maintenant, seulement quatre toxines ont été relevées. Or, les écologistes estiment qu'il y en a au moins 500.

«En prenant en compte qu'ils ajouteront quatre produits chimiques chaque trois ans, cela nous prendra plus d'un siècle pour faire une liste complète de toutes les toxines», écrivent-ils.

Par ailleurs, ils remarquent que la liste en question n'est qu'une première étape dans tout ce processus. «Pour chaque toxine, on devra élaborer un plan d'action pour les éliminer», ont-ils précisé.

Bien que les signataires de la lettre reconnaissent que l'accord est une bonne chose en soi, ils déplorent l'approche actuelle des pays, qui laissent transparaître un «malaise bureaucratique et administratif». Par exemple, chaque pays peut décider de son propre plan pour éliminer les produits chimiques.

Les militants recommandent aux deux pays d'allonger leur liste et de faire une liste de priorités à l'aide de scientifiques. Ils réclament aussi, de toute urgence, d'endiguer le problème du déversement de produits chimiques dans l'eau.

Finalement, ils estiment que les gouvernements n'auront pas le choix d'investir davantage de ressources. «Nous devons commencer maintenant de poser des gestes ambitieux et non des petits pas», tranchent-ils.

Source © La Presse Canadienne



Des centaines de saumons Chinook ont été retrouvés morts dans les rivières de l'Oregon la semaine dernière. Les températures de l'eau anormalement élevées sont responsables de cette hécatombe.  

Les faibles neiges accumulées liées à une sécheresse historique a empêché le ruissellement des eaux glaciales de pénétrer dans les rivières et de refroidir nos rivières, selon les hydrologues fédéraux. 

Les températures dans la rivière Willamette, un affluent de la rivière Columbia, ont augmenté de 21 degrés Celsius à 24 degrés Celsius en moins d'une semaine, c'est environ 6,5 degrés supérieur à la normale a rapporté Rick Swart, le porte-parole de l' Oregon Department of Fish and Wildlife. 

 © Nature Alerte  
dimanche 21 juin 2015
Alors que les régulateurs environnementaux américains sont toujours réticents à déclarer la technique de fracturation hydraulique comme potentiellement dangereuse pour les nappes phréatiques d'eau potable, une nouvelle étude sur les eaux souterraines dans la région de Barnett Shale au Texas révèle des niveaux "incroyablement" alarmants de contamination par des polluants issus de la fracturation hydraulique de l'industrie pétrolière.

L'Université du Texas de Arlington a révélé une nouvelle étude faisant état de la qualité de la nappe phréatique près de la Barnett Shale, soit une zone d'environ 8000 km carrés au Nord du Texas.

Bien que cette étude ne prétend pas établir de façon définitive que la fracturation hydraulique soit l'unique source de contamination des eaux souterraines, elle relève toutefois une forte présomption d'association, et indique que les résultats de cette dernière étude devraient permettre d'améliorer la surveillance et l'analyse de la qualité des eaux souterraines américaines." 

L'Environmental Protection Agency des États-Unis a rappelé dés le lendemain de la publication, que bien que la fracturation hydraulique soit potentiellement un facteur de contamination de l'eau potable des nappes phréatiques, elle n'a été observé que très rarement sur le territoire américain, et qu'il n'existe aucune preuve de pollution généralisée à travers le pays, selon un de ses rapports publié jeudi. 

Pourtant les résultats de deux années de tests de cette nouvelle étude, publiée mercredi dans la revue spécialisée Environmental Science and Technology, démontrent la contamination des eaux souterraines de la région d'étude avec plusieurs composés de carbone organiques volatils, y compris divers alcools de la famille de BTEX composés et de divers composés chlorés." 

L'auteur principal de l'étude, le Dr Zac Hildenbrand affirme que tous les produits chimiques retrouvés dans les test sont associés à l'industrie de la fracturation. 

"Lorsque vous retrouvez dans vos tests un coctail de composé de BTEX, de composé chloré, et un agent anti-corrosif dans le même puits d'eau d'où a été extrait un échantillon, ceux ci deviennent des preuves évidentes qu'il y a un problème de contamination", a déclaré Hildenbrand. "La seule industrie qui utilise l'ensemble des produits révélés dans nos échantillons est l'industrie du pétrole et du gaz de schiste." 

Les chercheurs ont recueilli des échantillons d'eau dans 550 puits d'eau de 13 comtés du Texas dans la région de Barnett. 

"La conclusion que nous pouvons affirmé avec certitude est que là où il y a de nombreux forages de fracturation il y a plus d'anomalies dans l'eau", a déclaré Hildenbrand. 

L'industrie du pétrole et du gaz a été prompt à souligner que cette corrélation n'en faisait pas une preuve . 

Une étude de 550 échantillons d'eau dans les aquifères situés au-dessus des couches de schiste de la région de Barnett au Texas ont révélé des niveaux élevés de produits chimiques associés à la fracturation hydraulique, et bien que rien ne permet d'en prouver la causalité, les chercheurs ont été incroyablement effrayé de constater des niveaux élevés de produits chimiques cancérogènes, notamment du benzène

"Les auteurs rappellent qu'ils ne peuvent pas expressément lier ces contaminations à l'activité pétrolière et gazière non conventionnelle.  

Le professeur de chimie Kevin Schug affirme néanmoins que l'étude n'a pas outrepassé les limites de la recherche objective, et a déclaré qu'il espérait qu'elle serait utilisée pour identifier quelle partie du processus de fracturation peut être la cause de cette contamination constatée. 

"Il est de notre devoir de rester éthique et de rapporter ce que nous avons trouvé d'une façon objective et scientifique, comme le fait que beaucoup de ces composés sont en générale associés au processus de la fracturation hydraulique", a t il déclaré à la Schug Fort Worth Star-Telegram. 

Le rapport de l'EPA quant à lui, tout en reconnaissant les cas dans lesquels la fracturation a provoqué la contamination de l'eau, a pris soin de nier que cette étude avaient trouvé des preuves de la contamination "généralisée" des nappes. 

Des échantillons d'eau ont été prélevés dans les aquifères de Trinity et de Woodbine, situés au-dessus du champs schisteux de Barnett Shale. On retrouve dans la région plus de 20.000 puits pétrolifères d'extraction par fracturation hydraulique , qui injectent un mélange d'eau et de produits chimiques à haute pression dans les formations rocheuses pour les faire éclater et libérer le pétrole et le gaz qui y sont contenus. 

Les 550 échantillons de l'étude UTA ont été prélevés dans 350 puits d'eau résidentiels, plus 59  utilisés pour l'agriculture, et 141 autres dans des puits municipaux ou publics qui desservent la région de Dallas-Ft.Worth en eau potable. 

Les résultats ont montré des niveaux élevés de métaux lourds et plus de 1019 composés chimiques différents, y compris ce qu'on appelle des BTEX, ou encore du benzène, du toluène, des xylenes d'éthyle, produits chimiques couramment utilisés dans l'extraction du pétrole et du gaz de schiste. 

Plus particulièrement préoccupants étaient une poignée d'échantillons où les concentrations de benzène  dépassaient largement les limites de sécurité de l'EPA. Du Méthanol et de l'éthanol, utilisés dans la fracturation hydraulique comme agents anti-corrosifs et gélifiants étaient également présents à des niveaux élevés. 

"Ces composés sont cancérigènes," affirme le professeur Hildenbrand, rappelant que le benzène est un produit chimique particulièrement méchant et agressif. Il ne faudrait absolument pas en consommer une quelconque quantité"

© Nature Alerte






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L'augmentation spectaculaire du nombre de tremblements de terre depuis 2009 dans le centre et l'est des États-Unis est associée à l'injection sous haute pression de liquides utilisés dans la technique de la fracturation hydraulique, selon une nouvelle étude de l'Université Boulder du Colorado et de l' US Geological Survey. 

Le nombre de tremblements de terre a augmenté de façon fulgurante au centre des états unis, passant de quelques uns dans les années 1970 à plus de 650 en 2014, selon Matthew Weingarten, doctorant de l'université Boulder qui a dirigé l'étude. 

L'augmentation observée depuis quelques années comprend plusieurs séismes dommageables en particulier en 2011 et 2012 avec des magnitudes enregistrées comprises entre 4.7 et 5.6 à à Prague en Oklahoma, Trinidad dans le Colorado, Timpson au Texas,  et Guy en Arkansas. 

"Cette étude est la première à examiner de près les corrélations entre les activités de l'extraction hydraulique de l'industrie pétrolière et les tremblements de terre sur une large échelle nationale", a déclaré Weingarten du département des sciences géologiques de l'université Boulder. 

"Nous avons constaté une énorme augmentation des tremblements de terre associés à des puits d'injection à débit élevé, en particulier depuis 2009, et nous apportons dans cette étude la preuve convaincante que les tremblements de terre que nous avons enregistrés à proximité des sites d'injection sont induits par l'activité pétrolière et gazière." 

Les chercheurs ont constaté que les puits d'injection "à haut débit" injectant près de 50 millions de litres d'eaux usées par mois dans les sols étaient beaucoup plus susceptibles d'être associés à des tremblements de terre importants que les installations à débit inférieur. 

Pour cette étude l'équipe de chercheurs ( le professeur Shemin Ge du département des sciences géologiques ainsi que Jonathan Godt et Barbara Bekins accompagnés de Justin Rubinstein de l'US Geological Survey) ont rassemblé une base de données d'environ 180 000 puits d'injection dans la zone d'étude. 

Plus de 18 000 puits ont été associés à des tremblements de terre inattendus, principalement dans l'Oklahoma et le Texas où 77 % de ces puits d'injection sont toujours actifs actuellement, selon les auteurs de l'étude. Parmi les puits associés aux tremblements de terre, 66 % d'entre eux étaient des puits d'extraction de pétrole de schiste, a déclaré Ge. 

Les puits d'évacuation des eaux salées étaient 1,5 fois plus susceptibles d'être associés à des tremblements de terre. "Les puits de récupération d'hydrocarbures comportent une entrée de fluide à huile de balayage allant vers un deuxième puits pour l'enlèvement. Ces puits d'injection d'eaux usées produisent un changement de pression très importante dans les couches souterraines", a déclaré Ge. Ces injections sont effectuées soit pour la récupération du pétrole ou pour l'élimination des liquides salés produits par l'activité pétrolière et gazière, a dit Weingarten. 

L'équipe a noté que des milliers de puits d'injection ont opéré au cours des dernières décennies aux États-Unis, dans les régions centrale et orientale, ils sont clairement associés à la montée en puissance des événements sismiques constatés dans la même période. 

"Dans la grande majorité se sont des puits qui fonctionnent pendant une période relativement courte 
afin d'injecter des fluides à des pressions élevées mais qui provoquent aussi des tremblements de terre," dit Weingarten. 

En plus de l'examen des puits individuels sur la zone d'étude , l'équipe a également examiné d'autres aspects des opérations et notamment le volume de fluides cumulés injectés dans les puits au fil du temps, la pression moyenne d'injection mensuelle à la tête des puits individuels, la profondeur d'injection, et leur proximité avec les couches des "socles rocheux" où des failles sismiques peuvent apparaître. 

L'étude révèle que l'Oklahoma est l'état où l'activité sismique est le plus associé à des puits d'extraction pétrolier. Le Colorado, l'ouest du Texas, le centre de l'Arkansas  et le sud de l'Illinois ont également montré des concentrations de tremblements de terre associés à des puits, a confirmé le professeur Weingarten.

Dans le Colorado, les zones les plus touchées par ces tremblements de terre déclenchés sont le bassin Raton dans la partie sud de l'Etat et la région de Greeley au nord de Denver.

«Personne ne peut contrôler la géologie d'une région ni son échelle de stress sismique", a déclaré Weingarten. "Mais la gestion des pressions d'injection de fluide dans la fracturation peut peut être aider à diminuer la probabilité de séismes induits dans l'avenir." 

L'étude a été soutenue par le Centre de l'USGS John Wesley Powell, ce qui offre des possibilités de collaboration entre le gouvernement, les chercheurs académiques et privés dans l'avenir.

Un article a été publié sur ce sujet dans le numéro de Juin 18 dans la revue science. 

© Nature Alerte



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Les espèces animales disparaissent environ 100 fois plus rapidement que par le passé. Les estimations les plus optimistes montrent que la faune de la Terre est en train de subir sa sixième extinction de masse, selon une étude publiée vendredi. 

Jamais depuis la dernière extinction de masse il y a 66 millions d’années -celle des dinosaures- la planète n’a perdu ses espèces animales à un rythme aussi effréné, ont rapporté des experts des universités américaines Stanford, Princeton et Berkeley, notamment.

Leur étude, publiée vendredi dans le journal Science Advances, « montre sans aucun doute notable que nous entrons dans la sixième grande extinction de masse », a affirmé Paul Ehrlich, professeur de biologie à Stanford. 

Et les humains feront probablement partie des espèces qui disparaîtront, ont-ils prévenu.

La vie pourrait mettre plusieurs millions d’années à s’en remettre

« Si on permet que cela continue, la vie pourrait mettre plusieurs millions d’années à s’en remettre, et nos espèces elles-mêmes disparaîtraient probablement assez tôt », a précisé Gerardo Ceballos, de l’université autonome de Mexico. Cette analyse s’appuie sur les observations documentées d’extinctions de vertébrés -à savoir des animaux avec squelettes internes comme des grenouilles, des reptiles et des tigres- à partir de fossiles et d’autres bases de données.

Le rythme actuel de disparition des espèces a été comparé aux « rythmes naturels de disparition des espèces avant que l’activité humaine ne domine ». Ces derniers sont difficiles à estimer car les experts ne savent pas exactement ce qu’il s’est produit tout au long des 4,5 milliards d’années d’existence de la Terre.

Si le taux du passé fait ressortir une disparition de deux espèces de mammifères pour 10.000 espèces en 100 ans, alors « le taux moyen de perte d’espèces de vertébrés au siècle dernier est 114 fois supérieur à ce qu’il aurait été sans activité humaine, même en tenant compte des estimations les plus optimistes en matière d’extinction », selon l’étude.

« Nos calculs sous-estiment probablement la sévérité de cette crise »

« Nous insistons sur le fait que nos calculs sous-estiment très probablement la sévérité de cette crise d’extinction, parce que notre objectif était de fixer un bas de la fourchette réaliste en ce qui concerne l’impact de l’humanité sur la biodiversité », a-t-elle relevé.

Les causes de la disparition des espèces comprennent notamment le changement climatique, la pollution et la déforestation. 

D' Après l’Union internationale pour la conservation de la nature, environ 41 % des espèces d’amphibiens et 26 % des espèces de mammifères sont menacées d’extinction.

« Il y a des exemples d’espèces sur toute la planète qui sont littéralement des morts-vivants », a souligné Paul Ehrlich.

Source © AFP

De mémoire de forestier, l'ampleur du phénomène est sans précédent: après quatre ans sous terre, des centaines de millions de hannetons se sont envolés pour grignoter les feuilles des arbres de forêts alsaciennes. Leur présence massive suscite de sérieuses inquiétudes.

C'est un "gros bourdonnement continu", "comme un bruit d'hélicoptère" ou plutôt "de gros avions au loin", décrivent ceux qui, au crépuscule, se sont approchés des forêts vosgiennes du nord de la région il y a quelques semaines. 

Mâles en tête, des hordes de hannetons forestiers de 2 cm de long sont sortis de terre, avant de s'envoler par vagues successives, en zigzaguant vers la cime des arbres. Avec une nette préférence pour les chênes, mais sans dédaigner les hêtres et autres feuillus. 

"C'était  Les Oiseaux de Hitchcock, mais version hannetons", plaisante Françoise Bourjat, la maire de Sparsbach. Ce village est situé au coeur de la zone infestée, au sein d'un ensemble de forêts domaniales et communales au nord d'Ingwiller (Bas-Rhin), représentant selon l'ONF une surface de près de 15.000 hectares. 

L'envol des coléoptères s'est répété tous les soirs pendant deux semaines, fin avril. Ils ont ensuite poursuivi leur grand festin de feuilles jusqu'au début du mois de juin, avant de tous mourir. 

- 'Ampleur exceptionnelle' - 

"Au total, je pense qu'un chêne sur deux a eu ses feuilles au moins en partie mangées, et peut-être 10% ont été presque complètement défeuillés", observe Joseph Meyer, cheville ouvrière de l'ONF dans la zone touchée. 

Il y a eu selon lui de 40.000 à 200.000 hannetons par hectare. Etant donnée l'étendue de la zone infestée, les hannetons ont donc été plusieurs centaines de millions au total. 

"On a arrêté de compter", plaisante Frédéric Guerin, porte-parole de l'ONF pour la région, "c'est d'une ampleur exceptionnelle aussi bien du point de vue de l'étendue géographique, que de l'intensité du
phénomène". 

D'autres forêts françaises au sol sableux, comme celle de Fontainebleau, peuvent aussi connaître de fortes présences de hannetons, mais "il n'y a aucune trace de phénomènes similaires", dit-il, ni aucune explication des raisons de cette prolifération. 

Ce n'est pas l'envol spectaculaire des hannetons et le grignotage des feuilles qui inquiète: de nouvelles feuilles sont déjà apparues sur la plupart des arbres. C'est surtout le grignotage de leurs racines par les larves de l'insecte, pendant les quatre ans passés sous terre avant son envol. 

Dans la forêt, Joseph Meyer montre des parcelles éparses de jeunes arbres squelettiques: "Les racines de ces hêtres ont été mangées par les larves, ils ne passeront pas l'année". Un peu plus loin, en levant la tête: "celui-ci a plus de 100 ans, mais regardez ses branches sèches là-haut, ce n'est pas normal". 

- 'Laisser faire la nature' - 

"Depuis deux-trois ans, on a des signes de dépérissement d'arbres adultes dans le secteur, peut-être liés à un déficit de racines dans le sol", et donc peut-être aux hannetons, indique Louis-Michel Nageleisen, expert référent national en entomologie forestière auprès du ministère de l'Agriculture. 

Ces dégâts souterrains, difficiles à évaluer et qui affectent tous les types d'arbres, vont se poursuivre pendant le nouveau cycle qui vient de s'engager. Car les hannetons, une fois repus, se sont aussi consciencieusement reproduits ces dernières semaines. 

Leur nombre va-t-il continuer à augmenter ou a-t-on atteint un pic' "On est incapable de l'évaluer pour l'instant, c'est la grande interrogation", dit M. Nageleisen. 

"Nos voisins allemands de la vallée du Rhin ont des problèmes avec les hannetons forestiers depuis les années 1980", dit l'entomologiste, "c'est resté épidémique chez eux pendant trente ans", même "s'ils on tout essayé" pour lutter, y compris des produits chimiques, sans succès. 

Par précaution, l'ONF a décidé de limiter les quantités de bois que les professionnels de la filière seront autorisés à exploiter en 2015, pour ne pas mettre en péril la régénération naturelle de la forêt fragilisée. 

"On va laisser faire la nature, elle va bien finir par rétablir l'équilibre", dit M. Meyer. En attendant, "le point positif, se console-t-il, c'est que ces hannetons n'ont aucun effet urticant pour l'homme". 


Source © AFP


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La tordeuse des bourgeons de l’épinette est l'insecte le plus destructeur des peuplements de conifères de l'Amérique du Nord, elle en consomme le feuillage. Elle revient à tous les 30 à 40 ans.

« La dernière infection date de 1990 autour de Rivière-du-Loup. On dit la tordeuse des bourgeons de l’épinette, mais on devrait plutôt l’appeler tordeuse du sapin, qui va mourir plus facilement. 

Dans une épidémie sévère, il y a 80% de mortalité des tiges du sapin et 50% de l’épinette blanche », a indiqué Jacques Régnière, chercheur scientifique, dynamique des populations d’insectes, à Ressources naturelles 

L’infection a commencé depuis quelques années sur la Côte-Nord, sur la rive du fleuve en Gaspésie et dans la Vallée de la Matapédia. « Elle vient vers l’ouest lentement, ça se propage de 50 à 60 kilomètres par année. Donc pour Rivière-du-Loup, elle devrait atteindre cette région en 2016. Au Témiscouata, c’est un peu comme Rivière-du-Loup », prévoit le chercheur scientifique. « La tordeuse mange les aiguilles de l’année, on parle d’une défoliation complète en 4 ou 5 ans », a-t-il ajouté.


L’épidémie est propagée par le mouvement des papillons de nuit, ils volent dans la noirceur. Au Québec, il y a de l’arrosage pour protéger certains peuplements publics de haute valeur. On peut récupérer le bois attaqué par l’insecte ravageur. Cependant, il faut que la récupération soit faite assez vite après la mortalité.

Les arbres feuillus ne sont pas attaqués par cet insecte, les peuplements mixtes permettent même de diminuer les dommages. Le cèdre est également à l’abri de la tordeuse des bourgeons de l’épinette.



Dans un communiqué, le groupe Suez environnement indique un problème d’eau trouble à Oberhoffen-sur-Moder et un risque de manque d’eau. 

Il est nécessaire de limiter les consommations d’eau au strict minimum pour éviter les coupures d’alimentation à Oberhoffen-sur-Moder, Ohlungen, Bischwiller, Schweighouse-sur-Moder.

Vendredi 19 juin sur l’usine d’Oberhoffen-sur-Moder, un problème d’eau trouble en provenance de la nappe phréatique a contraint à l’arrêt de la production d’eau potable. 


Les équipes de Suez environnement sont à l’œuvre pour nettoyer au plus vite les installations et les remettre en route.

L’arrêt provisoire de l’usine entraîne un déficit en production d’eau de 300m3/h pour alimenter les communes d’Ohlungen, Schweighouse sur Moder, Bischwiller, toutefois toujours desservies par les autres usines de Bischwiller et Rohrwiller.

Avant l’arrêt de l’usine, de l’eau trouble s’est écoulée vers Oberhoffen sur Moder. Les habitants d’Oberhoffen-sur-Moder ne doivent donc pas consommer de l’eau potable jusqu’à nouvel ordre. Une distribution d’eau en bouteille est en cours aux ateliers municipaux rue de la forêt, en face de la caserne des pompiers.

Pour les autres communes, en raison d’un approvisionnement insuffisant tant que l’usine d’Oberhoffen-sur-Moder n’est pas remise en marche, il est recommandé de limiter les consommations d’eau au minimum et d’éviter d’arroser son jardin, laver sa voiture ou prendre des bains.

Cela doit permettre de maintenir la distribution sur l’ensemble des communes tant que la situation n’est pas revenue à la normale. Les abonnés ont été prévenus par appel téléphonique.

Source © france3-regions
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Quelque 200 000 tonnes de polluants sont rejetées chaque année dans la mer. Surveillance par satellite, par avions, prévention... tout est mis en œuvre pour la sauver.

"Je vis dans l'angoisse qu'un jour une marée noire détruise nos côtes et notre économie", s'inquiète Christian Jeanjean, le maire de Palavas-les-Flots dans l'Hérault. Échaudé par une récente pollution des eaux palavasiennes, l'élu se sent à la merci d'un déballastage sauvage, d'une marée noire, avec pour seule arme un Plan communal de sauvegarde visant les risques sanitaires, la dépollution incombant aux services de l'État. 

Les bateaux qui croisent en Méditerranée représentent 30 % du trafic mondial. Suite aux catastrophes de l'Erika en 1999 et du Prestige en 2002, la France s'est dotée en 2004, pour la Méditerranée, d'une Zone de Protection Écologique (1). Elle permet entre autres à l'État français d'arraisonner un bateau pollueur au-delà des eaux territoriales et, surtout, de poursuivre les responsables sous juridiction française.

Surveillance satellite

Un rapport alarmiste du sénateur audois Roland Courteau faisait état en 2011 d'une quantité de rejets volontaires en mer estimés à 200 000 tonnes. Le rapport préconisait une surveillance accrue du trafic, des systèmes obligatoires d'apurement des eaux de cales des bateaux. 

Quatre ans plus tard, le sénateur note "des avancées, toutefois 2030 sera un point de non-retour où des zones mortes en Méditerranée (2) apparaîtront, si nous ne persistons pas". 

Denis Ody, de WWF France, souligne : "Les bateaux repartent souvent du port sans nettoyer leurs cales par manque de temps et d'équipements. Nous constatons une augmentation des contrôles des navires au nord-ouest de la Méditerranée".

BIO-UV, à la pointe du traitement des eaux de ballast

L’épidémie de choléra qui a tué 10 000 personnes au Pérou en 1991 est certainement partie d’une eau de cale contaminée dans le port de Lima. La moule zébrée d’origine Caspienne qui a asphyxié l’écosystème naturel américain entre 1989 et 2000 a aussi été “transportée” d’un écosystème à l’autre : 1 milliard de dollars d’impact. " Sans des mesures de décontamination, la biodiversité marine est en danger ", déclare Patricia Levrault, responsable marketing chez BIO-UV. Cette société, basée à Lunel, est experte dans le traitement des eaux par ultraviolets. 

Depuis quelques années, elle développe des systèmes de purification des eaux de ballast des navires (BIO-SEA) et équipe tous les bateaux ayant des cuves de 60 à 2 000 m3. " Le principe est un passage de l’eau de mer dans un filtre puis dans un tube à ultraviolets, détruisant les organismes vivants, explique Patricia Levrault. Notre atout est que nous pouvons mettre en service nos systèmes pendant la traversée d’un bateau. Il n’est pas immobilisé, ce qui est un atout pour les armateurs. 

" En 2012, l’Organisation maritime mondiale a ratifié une convention internationale pour le contrôle des eaux de ballast appelée BWM. Elle exige que les bateaux s’équipent d’un traitement de leurs eaux et tiennent un registre de bord pour contrôler les rejets de ballast, sous peine de ne plus pouvoir entrer dans les ports. 

La convention est en attente de ratification de 30 états, représentant 35 % du tonnage mondial. " Nous en sommes à 32,7 % ", précise Patricia Levrault. Le marché est porteur : " Il faudra équiper 70 000 bateaux pour un chiffre d’affaires de 15 md€, mais nous ne sommes pas les seuls sur ce créneau ", souligne la spécialiste. Un système coûte entre 200 000 € et 300 000 €, " les bateaux auront cinq ans pour s’équiper ".
Le commandant Yann Bizien, porte-parole de la préfecture maritime de Toulon en témoigne : "En 2008, 350 signalements de pollution, autour de 180 depuis 2013. 

La pression judiciaire répond à la gravité des pollutions volontaires. Des amendes jusqu'à 1 M€, l'immobilisation du bateau." Et d'ajouter : "Nos moyens de surveillance sont opérationnels avec le balayage satellite et les avions de la Marine et des Douanes. En Préfecture, nous avons un état des zones surveillées". En attendant que les bateaux “propres” se multiplient, l'Abeille Flandres, le Jalon et l'Ailette, des navires de dépollution, se tiennent prêts à appareiller à Toulon. Et les plans Polmar Mer et Terre sont opérationnels, pour secourir la Grande Bleue.

1- ZPE devenue Zone Exclusive Économique (ZEE) en 2012. 2- zones déficitaire en oxygène dissous.
L'eau de ballast sert à équilibrer un bateau en fonction de sa charge. Le déballastage consiste à rejeter à la mer cette eau, riche en organismes vivants provenant d'ailleurs et qui peuvent, de fait, déséquilibrer l'écosystème. Le nettoyage des cuves d'un pétrolier est assimilable à un déballastage. Le dégazage consiste à évacuer les gaz toxiques des cales d'un navire.

Michel CAVAILLÈS, directeur de Port Camargue

Port Camargue est le premier port de plaisance d’Europe. En matière d’écologie, il est aussi précurseur.
Port Camargue est-il propre ? Ses concepteurs ont pensé à l’environnement dès sa création en 1969. Les eaux ne stagnent pas, ce qui évite la concentration des polluants.

Quelles actions menez-vous ?

Pour les déchets solides, nous avons une déchetterie spécialisée et des points propres. Côté liquides, nous avons installé de nombreux sanitaires pour que les plaisanciers ne rejettent pas leurs eaux noires dans le port. Des pompes de vidange sont à leur disposition. Nous leur distribuons aussi des kits anti-pollution à mettre à fond de cales.

Les plaisanciers jouent-ils le jeu ?

Les plaisanciers adhèrent à 100 %. C’est dans leur intérêt... naviguer et vivre dans des eaux de qualité.

Quel est votre ennemi ?

La pollution générée par les eaux de pluie des bassins versants. Mais, là aussi, des actions sont menées.

La zone technique génère-t-elle des pollutions ?

Oui, mais nous possédons un appareil de récupération des produits toxiques.

Les ports de la région sont-ils tous propres ?

Oui, le Languedoc-Roussillon est exemplaire. Les labels et certifications en témoignent.

Des zones mortes en Méditerranée en 2030, est-ce possible ?

Je suis sceptique. Ce qui est préoccupant, ce sont les déchets plastiques qui finissent en mer.


Source © Midi Libre

Algues...

Plusieurs villes russes, dont Moscou et Koursk, ont été partiellement inondées samedi. Alors que les rues se sont transformées en véritable «rivières» et que les systèmes d'égout saturés n'ont pas pu faire face aux torrents d'eau, les autorités locales ont dit que tout était «normal»

La ville de Koursk dans le sud-ouest du pays a été inondée samedi, après que des fortes pluies aient frappé la ville de 430.000 habitants. Le centre de la ville a été durement touché. De nombreux résidents ont publié sur les réseaux sociaux des vidéos et des photographies de routes littéralement transformées en rivières dans certaines parties de la ville. 

Dans certaines régions, les rues étaient si inondées que les voitures été submergées jusqu'aux toits. Il semble que l'électricité ait été coupé dans le centre-ville, information non confirmée par les services d'urgence locaux, affirmant même que tout dans  la ville fonctionnait tout a fait normalement. 

Il n'y a eu aucun rapport immédiat sur l'étendue des dommages. 

La capitale russe a également souffert de fortes pluies samedi. 

Un certain nombre d'images de rues inondées ont émergé sur les réseaux sociaux, y compris des prises de vues du coeur même de Moscou de gens rejoignant leur véhicules à la nage. 

Selon des témoins, la rue centrale de Tverskaya et certaines voies piétonnes à proximité ont été littéralement transformé en torrents d'eau. 


© Nature Alerte 





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Trois personnes ont été tuées et plusieurs milliers d'autres évacuées après les pluies torrentielles qui se sont abattues ce week-end sur les provinces chinoises du Guizhou (sud-ouest) et du Hunan (centre).

Dans le district de Leishan du Guizhou, plus de 70 maisons se sont effondrées ou ont été endommagées par le déluge. Six personnes ont été ensevelies et l'une d'entre elles est décédée, alors que quatre autres ont été sauvées et hospitalisées. Une autre personne n'a pas été blessée.

Par ailleurs, six personnes ont été frappées par un glissement de terrain. Deux d'entre elles sont mortes et quatre autres ont été hospitalisées.

Des pluies diluviennes ont frappé la province du Hunan, touchant 360.000 personnes. Quelque 16.700 habitants ont été évacués et 270 maisons détruites.

Au même moment, le Centre météorologique national a lancé dimanche une alerte bleue au typhon Kujira.

Kujira, le huitième typhon de l'année 2015, pourrait frapper la province insulaire de Hainan et toucher terre lundi soir dans la province du Guangdong et la région autonome Zhuang du Guangxi.

Source © Chine Nouvelle


vendredi 19 juin 2015
De nombreux feux de forêt font rage dans quatre États de la côte Ouest des Etats Unis et ont déjà forcé l'évacuation de plus de 1.000 personnes cette semaine. 

Ces incendies en croissance rapide marquent un démarrage précoce de ce que les experts disent être potentiellement "une saison d'incendies particulièrement destructrice". 

Exacerbés par des conditions très sèches, les incendies en cours ont déjà consommé plus de 100 maisons en Alaska, et en menaçent de nombreuses autres en Californie et en Arizona. 

En Californie

Dans la forêt nationale aux abords de Los Angeles dans le comté de San Bernardino , environ 500 pompiers appuyés par des avions ravitailleurs et des bulldozers combattent actuellement un incendie qui a déjà consommé plus de 3000 hectares de foret, seulement 5 % était contenue hier.

Plus de 150 personnes ont été forcées d'évacuer divers camps, les sentiers de randonnée et de nombreuses routes ont été fermé.

En Alaska

En Alaska, près de 500 pompiers sont aux prises de deux feux massifs depuis une semaine. Les flammes  ont détruit plus de 100 structures et forcé l'évacuation de près de 1000 personnes.

Le premier feu a commencé dimanche et a déjà brûlé 3.000 hectares, le second a éclaté lundi, 3600 hectares sont partis en fumés. 

En Arizona

Les pompiers de l'Arizona luttent actuellement contre un feu de broussaille de 445 hectares près de la petite ville de Kearny, au sud-est de Phoenix.  L'incendie a forcé l'évacuation d'environ 300 résidents hier.

L'incendie qui a éclaté mercredi et était hier a brûlé au moins trois résidences et deux autres structures, plus un véhicule.

Dans l'État de Washington 

Dans l'État de Washington orientale, les pompiers se préparaient à des vents forts alors qu'ils travaillaient à tenter de contenir la moitié restante d'un feu de 61 hectares au sud-ouest de Spokane.

Bref "la saison", comme ils disent, commence fort.

© Nature Alerte


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Le félin le plus menacé du monde, le lynx ibérique regagne du terrain en Espagne après avoir frôlé la disparition. 

Mais malgré une forte mobilisation pour sa survie, il affronte un ennemi inattendu: Les voitures.

C'est aujourd'hui la «plus grande menace» pesant sur l'espèce, estime l'organisation de protection de la nature WWF.

Le nombre de lynx écrasés a explosé ces dernières années, passant de 2 en 2008 à 22 en 2014, un record. Au total depuis 2002, 73 lynx sont morts sur les routes, d'après le décompte de l'organisation qui met en cause le manque d'entretien des voies.

Plan d'action signé avec un ministère

«C'est révoltant car le problème pourrait facilement être réglé», s'indigne Ramon Perez de Ayala, de WWF: Il faudrait selon lui poser des barrières, débroussailler les bas-côtés et sécuriser des passages naturels pour permettre la traversée des routes. Des travaux dont le coût atteindrait tout de même six millions d'euros.
«Avec l'excuse de la crise, on ne fait même pas les travaux d'entretien les plus basiques», accuse-t-il. Le ministère de l'Equipement assure pourtant à l'AFP «collaborer dans la lutte» contre les accidents. Début juin, il a signé un plan d'action avec le ministère de l'Agriculture.

Espèce en «danger critique»

A eux deux, le fléau des voitures et une maladie hémorragique touchant le lapin sauvage, principale proie du lynx ibérique, pourraient bien compromettre les chances de cette espèce d'en finir vite avec l'étiquette de «félin le plus menacé du monde».

Fourrure tachetée, les oreilles surmontées d'une touffe pointue de poils noirs, le lynx ibérique est le seul félin à figurer sur la liste rouge des espèces «en danger critique de disparition» de l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) - référence en la matière -, relève Catherine Numa, une représentante de l'UICN en Espagne.

Source © AFP

Le puma concolor couguar a été déclaré espèce éteinte aux Etats-Unis, alors que le dernier spécimen avait été aperçu et tué en 1938. 

Le Puma concolor couguar, qui parcourait autrefois l’Amérique du Nord depuis le Canada jusqu’en Caroline du Sud, est une espèce éteinte et ne mérite plus les protections dans le cadre de l’Endangered Species Act, d’après ce qu’ont déclaré des responsables américains mardi.

La proposition visant à enlever cette espèce de puma de la liste des espèces menacées intervient 80 ans après que le dernier de ces lions des montagnes ait été piégé et tué en Nouvelle Angleterre d’après le Service américain pour la Pêche, la Faune et la Flore sauvages.

Les pumas étaient autrefois des mammifères terrestres largement présents dans l’hémisphère ouest, mais des campagnes d’extermination ont éliminé ce grand chat dans les deux tiers de sa portée géographique, d’après des biologistes spécialistes de la faune et la flore.

Les pumas de l’espèce Puma concolor couguar ont été déclarés menacés en 1973 ; bien que le dernier signalement ait été dans le Maine par un chasseur en 1938 

Le Service pour la Pêche et la Faune et Flore sauvages a lancé en 2011 une large révision du statut du puma, de l’espèce Puma concolor couguar, un cousin du lion des montagnes qui parcourt encore l’ouest américain ainsi que les panthères de Floride, aujourd’hui menacées.

L’agence a déclaré mardi que cette étude menée sur 4 ans, qui incluait 21 Etats et provinces canadiennes et des centaines de signalements remontant jusqu’à 1900, montrait que les pumas étaient parfois signalés dans l’Est américain mais qu’il s’agissait généralement de panthères de Floride ou de lions des montagnes.

Des responsables du gouvernement pensent que l’essentiel de ces grands chats, qui avoisinaient 1,8 à 2,4 mètres de long et pesaient 48 à 63,5 kg, ont disparu dans les années 1800 avec l’arrivée des immigrants européens qui ont tué ce prédateur pour se protéger et protéger leur bétail.

Leur déclin a également été associé à la destruction des forêts pour le bois, qui a poussé la principale proie des pumas, le cerf de Virginie, près du seuil d’extinction, d’après le Service pour les Poissons, la Faune et la Flore sauvages.

La panthère de Floride est la seule population reproductrice de pumas à l’est du fleuve Mississippi, d’après l’agence.

Les lions des montagnes qui ont été aperçus au cours des deux dernières décennies dans le Midwest et ailleurs comprennent un jeune mâle tué en 2011 sur une autoroute du Connecticut.


Source © Actu news environnements
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