...

jeudi 25 juin 2015
Source © e-rse.net
Votre soutien à Nature Alerte nous est précieux, il assure notre indépendance                                  
(Cliquez sur le bouton ci-dessous)




Le bilan de la canicule qui frappe le sud du Pakistan est passé jeudi 25 juin à plus de 800 morts.

Dans la plus grande ville et capitale financière du pays, Karachi, les employés des morgues et cimetières s’efforcent de faire face à l’afflux des cadavres. Les hôpitaux sont toujours en état d’alerte, et des stands de soins ont été installés à travers la ville pour traiter au mieux les milliers de victimes de coups de chaleur et déshydratation.

La météo semblait toutefois prendre un tour plus favorable : après avoir atteint jusqu’à 45 °C, les températures ont baissé depuis mardi et devraient avoisiner les 34 °C jeudi, avec des vents plus frais et une couverture nuageuse importante, selon les services météorologiques locaux.

Appel à ne pas jeûner pour le ramadan

Cette canicule a commencé quelques jours après le début du ramadan, le mois saint de l’islam au cours duquel les musulmans pratiquants s’abstiennent de manger et boire du lever au coucher du soleil. Pendant le ramadan, la loi pakistanaise interdit de manger ou boire en public pendant la journée. Un concours de circonstance qui aggrave la situation sanitaire du pays.

Face à la gravité de la crise, plusieurs dignitaires religieux ont appelé ces derniers jours les plus fragiles à ne pas jeûner, notamment à Karachi, en rappelant que cela était permis par le Coran « pour préserver la santé de ceux qui risquent de tomber malades ou mourir » en cas de jeûne prolongé.

Les effets de la canicule ont été aggravés à Karachi par des coupures d’électricité, quotidiennes dans le pays et qui privent de courant les ventilateurs et autres climatisations et perturbent le système d’adduction d’eau, déjà mis à mal par les détournements de canalisations sauvages dans certains quartiers ou bidonvilles de cette mégapole de plus de 20 millions d’habitants.

Source © Le Monde
Les services techniques ont évacué 160 m3 de méduses la semaine dernière. Une activité habituelle pour eux en cette saison.

La hausse des températures et des vents favorables ont fait échouer des méduses par milliers sur les plages de Saint-Brevin ces derniers jours. 

Du 10 au 18 juin, les services techniques de la mairie ont rempli l’équivalent de 40 camions, soit 160 m3 de méduses mortes sur la côte allant de l’anse de la Courance aux Rochelets. « C’est une activité habituelle pour nous en cette saison, explique Antoine Martin, des services techniques. Cette année, il n’y en a pas plus que les autres années. Et là, ça s’est tassé. Il y a quelques années, il nous avait fallu trois semaines pour tout ramasser ! »

Ces méduses mortes sont de deux variétés : des grosses blanches, a priori des rhizostomes, et des petites violettes, plus urticantes qui pourraient être des physalia. Une fois ramassées, ces méduses sont déposées sur un terrain communal. « Une fois qu’elles se vident de leur eau, il n’en reste pratiquement rien, constate Antoine Martin. Mais en se décomposant, ça pue sacrément ! »

Source © Ouest France


Votre soutien à Nature Alerte nous est précieux, il assure notre indépendance                                  
(Cliquez sur le bouton ci-dessous)




Sur  les bords de la Meurthe entre Baccarat et Saint-Dié des Vosges, le feuillage des saules a été la proie d’un petit insecte vorace : la chrysomèle à vingt points

Un insecte qui peut rapidement dévorer toutes les feuilles d’un arbre et le faire ainsi dépérir. Et cette année 2015, sa population  s’est montrée particulièrement nombreuse et vorace dans le sud Meurthe-et-Mosellan et le nord Vosgien en bord de rivière.

En attendant de dresser un état des lieux, selon  l’ASVPP (Association de Sauvegarde des Vallées et de Prévention des Pollutions) c’est tout le biotope de la Meurthe qui risque d’être impacté. Car les feuilles qui tombaient naturellement dans l’eau et qui produisent  des sédiments seront absentes pour nourrir toute une population d’insectes variés.

C’est Sylvain Brap, un pêcheur de Thiaville (Meurhe-et-Moselle) qui, constatant ce phénomène inquiétant, a alerté les associations et les pouvoirs publics.

Source © France 3 Lorraine
Un tribunal néerlandais a ordonné mercredi à l'État de réduire les émissions de gaz à effet de serre dans le pays de 25% d'ici à 2020, une première qui pourrait servir de référence à de nombreux militants à travers le monde.

«Le tribunal ordonne à l'État de limiter son volume total de gaz à effet de serre de manière à le réduire d'au moins 25% en 2020 par rapport à 1990», a déclaré le juge Hans Hofhuis lors d'une audience publique au tribunal de La Haye, alors que des applaudissements éclataient dans la salle.

Quelque 900 Néerlandais avaient entamé une action en justice en avril contre leur gouvernement avec l'aide de l'ONG Urgenda, active dans la défense de l'environnement.

Les citoyens, qui demandaient que La Haye prenne des mesures pour réduire les émissions de gaz à effet de serre aux Pays-Bas de 40% d'ici à 2020, par rapport aux niveaux de 1990, espèrent que cette décision servira de base pour d'autres actions en justice à travers le monde.

«Tout le monde est d'accord pour dire que la gravité et l'ampleur du problème climatique rendent nécessaire l'adoption de mesures pour réduire les émissions de gaz à effet de serre», a indiqué le tribunal dans son jugement.

«Sur la base de la politique actuelle de l'État, les Pays-Bas auront réduit leurs émissions de 17% en 2020 : cela est sous la norme de 25 à 40% que les scientifiques et les politiques internationales estiment nécessaire pour les pays industrialisés», a assuré le tribunal.

L'État, qui a assuré à l'AFP «examiner le jugement», doit donc «faire plus pour contrer le danger imminent causé par le changement climatique, étant donné son devoir de protection de l'environnement», a indiqué la même source.

Le contrôle des émissions est l'une des tâches de l'État, a estimé la justice, soulignant que les coûts de ces réductions ne seraient pas «inconcevablement élevés».

«Pour mes enfants et petits-enfants»

Marjan Minnesam, la directrice de l'ONG Urgenda, a qualifié la décision de «première mondiale».

«Jamais auparavant un Etat n'avait été amené devant la justice ainsi», a-t-elle déclaré aux journalistes dans la salle d'audience.

«Cela a créé un précédent», a-t-elle ajouté, exprimant l'espoir qu'il «sera suivi à travers le monde».

«Des millions de personnes qui subissent déjà les conséquences du changement climatique espèrent que nous, les personnes responsables des émissions et qui en ont les moyens, allons intervenir à temps», a-t-elle ajouté dans un communiqué.

Pour Wendel Trio, le directeur du réseau européen pour l'action climatique, «ce verdict est un jalon dans l'histoire de la législation sur le climat, car c'est la première fois qu'un gouvernement est ordonné de relever ses ambitions climatiques par un tribunal».

Il a estimé que l'objectif fixé par le tribunal «n'est pas trop difficile» : «les objectifs devraient être beaucoup plus élevés que 25% pour être en ligne avec ce qui est vraiment nécessaire pour s'attaquer au changement climatique».

Pour Bill Hare, le directeur de Climate Analytics, un institut de sciences et politiques climatiques, «les marchés financiers s'inquiètent de plus en plus des risques de pertes financières pour les sociétés qui utilisent beaucoup d'énergies fossiles».

Sharon Ceha, qui travaille pour Urgenda, a affirmé à l'AFP que cette action était surtout destinée «à mes enfants et mes petits-enfants».

La communauté internationale s'est fixé pour objectif de limiter à 2°C la hausse des températures mondiales par rapport à l'ère préindustrielle.

En vue du tout premier accord universel sur le climat espéré en décembre à Paris, les États sont invités à rendre publics des engagements nationaux en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

L'UE (28 pays) a fait part de son intention de réduire ses émissions de 40% en 2030 par rapport à 1990, tandis que les États-Unis, 2e plus gros émetteur derrière la Chine, veulent les réduire de 26 à 28% entre 2005 et 2025.

Source © AFP
mardi 23 juin 2015
Une tornade a détruit plusieurs maisons dans la petite ville de Coal City en Illionois, à environ 100 km au sud de Chicago lundi soir, blessant plusieurs personnes et forçant la fermeture d une autoroute. 

Plusieurs maisons ont été détruites, a déclaré Joe Schroeder, responsable des urgences du comté de Grundy. Il ne pouvait pas donner de détails immédiats de l'étendue des dommages ou des blessures. Cependant au moins trois maisons ont été gravement endommagés

Le trafic sur l'autoroute voisine a été bloqué en raison de la rupture de lignes électriques à hautes tension tombées sur la chaussée et de trois camions renversés.  Au moins 19 000 personnes de la région ont été privé d'électricité.

On rapporte aussi des dommages dans le village de Sublette, situé à 113 km à l'ouest de Coal City.

Dans le Michigan voisin, une tornade a dévasté Portland lundi après-midi, arrachant les toits de plusieurs bâtiments industriels et des églises, son passage a provoqué l'effondrement d'un magasin Goodwill blessant cinq personnes. Elle a touché le sol autour de 14h30 au nord-ouest de Portland.

Une douzaine d'entreprises, trois églises et plus de 70 maisons dans la ville de Ionia County ont été endommagées.


© Nature Alerte



Votre soutien à Nature Alerte nous est précieux, il assure notre indépendance                                  
(Cliquez sur le bouton ci-dessous)




Une agnelle génétiquement modifiée avec une protéine de méduse par l’Institut national de recherche agronomique (INRA) s’est retrouvée dans la chaîne alimentaire à l’automne dernier et a été commercialisée, assure mardi 23 juin Le Parisien.

En 2010 naît Emeraude, une agnelle génétiquement modifiée au moyen d’une protéine, la green fluorescent protein (GFP), qui a pour effet de rendre la peau transparente et de faire ressortir une coloration fluorescente, utilisée dans la recherche sur les greffes en cas d’insuffisance cardiaque. Cette agnelle donne naissance au printemps 2014 à Rubis, raconte Le Parisien. C’est en novembre 2014 que cette dernière est envoyée – à la suite d’une décision d’un employé dont on ignore encore si elle est accidentelle ou délibérée – à l’abattoir avec des animaux « sains ».

Sa viande est alors mise en vente et achetée par un particulier en Ile-de-France, écrit le quotidien citant des sources judiciaires et celles de l’INRA. « On sait seulement que sa viande est sortie d’un abattoir francilien en novembre 2014 », s’inquiète Le Parisien qui a fait sa une de « la folle affaire du mouton OGM ». Dans le cas de vente à des particuliers, les abattoirs ne sont pas, en effet, tenus à une traçabilité précise.

Pas de risque sanitaire, selon l’INRA

L’INRA, qui assure que la consommation de cette viande ne présente pas de risque sanitaire, a diligenté une enquête interne avant de saisir la justice la semaine dernière pour « mise sur le marché d’un produit consistant en organismes génétiquement modifiés ou contenant de tels organismes », précise le journal.

L’Institut met en avant des « actes de malveillance » de la part de deux employés de l’Unité commune d’expérimentation animale (UCEA) sur les sites de Jouy-en-Josas (Yvelines) et Bressonvilliers (Essonne). Plus globalement, l’enquête a mis au jour des dysfonctionnements dans ces unités, notamment la « méconnaissance de la réglementation » ou encore « l’absence d’identification spécifique des agneaux OGM ».

L’affaire « devrait déboucher sur des sanctions administratives », selon Le Parisien, mais « pourrait aussi connaître un rebondissement pénal à la suite de la saisine du pôle de santé publique ». Le parquet de Meaux a, en effet, transmis l’affaire au pôle de santé publique du tribunal de grande instance de Paris. Selon le directeur du site de l’INRA de Jouy-en-Josas, Benoît Malpaux, les deux employés risquent notamment « un an d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende ».

Dans un contexte de multiplication des affaires mettant en cause la qualité et la sécurité sanitaire de la viande dans un pays marqué par le scandale de la « vache folle », l’affaire est, en tout cas, une mauvaise publicité pour l’INRA, qui dispose de 17 centres et emploie 10 000 personnes. L’institut a promis une série de mesures pour « corriger très fermement ces errements inacceptables ».

Source © Le Monde
Votre soutien à Nature Alerte nous est précieux, il assure notre indépendance                                  
(Cliquez sur le bouton ci-dessous)




Une équipe pluridisciplinaire de chercheurs français vient de prouver que 7% de la biodiversité terrestre a déjà disparu. 

Ces chercheurs de l'Institut de systématique, évolution et biodiversité, du Centre des sciences de la conservation et de l'université d'Hawaï ont publié leurs travaux dans les Proceedings of the National Academy of Science (PNAS). 

Pour arriver à ce résultat, les chercheurs se sont intéressés aux mollusques terrestres (escargots et limaces). Pour 200 espèces tirées au sort, les chercheurs ont demandé à 35 experts d'évaluer si elles étaient éteintes, encore vivantes ou s'ils ne pouvaient pas se prononcer. En parallèle, toutes les informations existantes depuis deux siècles sur ces 200 espèces ont été rassemblées. "Les résultats des deux approches sont remarquablement concordants. Extrapolés aux autres compartiments de la biodiversité, ces résultats permettent donc d'estimer que nous aurions déjà perdu, non pas 1,3% mais 7% de la biodiversité terrestre de la planète", expliquent les chercheurs dans un communiqué. 

En réalisant cette expérience, les chercheurs ont souhaité s'affranchir d'un biais persistant dans l'évaluation du niveau d'extinction des espèces. 

La statistique de "1,3%" à l'origine de la théorie de la sixième extinction est basée sur la liste rouge de l'UICN pour les oiseaux et mammifères. 

Les chercheurs disposent de données robustes pour ces vertébrés supérieurs mais ces espèces concentrent aussi l'essentiel des efforts de conservation. Ainsi, ce "1,3%" reflète, certes, la crise de la biodiversité (ce chiffre est en effet 100 à 200 fois supérieur au "bruit de fond" de l'extinction naturelle) ; mais il reflète aussi le succès des actions de conservation. Il est donc sous-estimé. De ce fait, les chercheurs ont choisi de s'intéresser aux mollusques terrestres, des invertébrés très peu utilisés pour quantifier plus précisément la crise de la biodiversité.

Source © Florence Roussel / actu environnement








...Peut être pour plus d'info voir ici
Votre soutien à Nature Alerte nous est précieux, il assure notre indépendance                                  
(Cliquez sur le bouton ci-dessous)




L'estuaire de la Gironde, le plus vaste d'Europe et aussi le mieux préservé ? 

Il faut oublier le second qualificatif. Organisée la semaine passée à Artigues-près-Bordeaux, en Gironde, une journée d'étude intitulée "l'estuaire de la Gironde, entre littoral et bassins versants" a clairement posé les réalités sur la table. Et celles-ci sont désagréables à entendre : les poissons migrateurs emblématiques du milieu saumâtre se meurent.

Le saumon, chassé vers le nord par le réchauffement climatique, est rarissime. La grande alose est en danger, comme l'esturgeon qui fait pourtant l'objet d'un vigoureux programme de réintroduction piloté par Irstea (l'Institut national de recherche en sciences et technologies pour l'environnement et l'agriculture, ex-Cemagref, ndlr) dans sa station de Saint-Seurin-sur-l'Isle. L'alose feinte et l'anguille se portent à peine mieux. La lamproie marine, qui frétille depuis 450 millions d'années, "est en difficulté depuis 30 ans" selon Jacqueline Rabic, la représentante des pêcheurs professionnels de la Gironde.

Baisse du débit d'eau douce

Ces préoccupations sont partagées par les décideurs. Par Pierre Ducout par exemple, maire (PS) de Cestas et spécialiste de la question de l'eau, qui évoque "un constat alarmant pas si lointain" pour l'estuaire de la Gironde. Le bulletin de santé de l'estuaire de la Gironde liste plusieurs problèmes distincts dont les effets se cumulent. Le principal d'entre eux est lié à la faiblesse des débits d'eau douce en provenance de la Garonne comme de la Dordogne. Si les deux dernières années, plutôt bien arrosées, ont permis de limiter la casse, la tendance reste la même sur ces dernières décennies.

Directrice de recherche CNRS à l'UMR Epoc (CNRS/université de Bordeaux), Sabine Schmidt relève ainsi que la durée des étiages - le plus bas niveau du fleuve - a bondi depuis 1990 sur la Garonne à La Réole, au sud du département de la Gironde. Les journées où le débit est inférieur à 110 mètres cubes par seconde (m³/s) s'y sont multipliées.

Le bouchon vaseux installé

La faiblesse des apports en eau douce favorise la persistance du "bouchon vaseux" dans l'estuaire. Cette locution désigne une zone dans laquelle les particules en suspension dépassent un gramme par litre et donnent à l'eau son aspect de soupe marronnasse. Au droit de Pauillac, dans le Médoc, le bouchon vaseux persiste à peu près toute l'année. Il remonte vers Bordeaux de juin à novembre et à Libourne sur la Dordogne de juillet à septembre. Mais il peut rester en place bien plus longtemps. "Il s'installe quand les débits ne dépassent pas 250 m³/s, il est expulsé hors de l'estuaire au-dessus de 350 m³/s", résume Sabine Schmidt.

Or la présence du bouchon vaseux est un paramètre crucial pour les poissons, menacés d'asphyxie par la rareté de l'oxygène qui s'y trouve. Il forme comme un barrage pour les migrateurs dont les adultes remontent vers les frayères et pour les juvéniles qui dévalent les rivières vers l'estuaire. Plus fragiles, ces derniers sont les plus menacés. "On a de gros doutes sur la capacité des poissons à s'adapter. On ne voit pas les alosons (les juvéniles d'aloses) attendre la disparition du bouchon vaseux pour la dévalaison (le fait pour les alevins d'entamer leur migration vers l'océan depuis les frayères où ils ont vu le jour, ndlr) par exemple. Ce qui pose le problème de leur survie", relève Jérémy Lobry, ingénieur de recherche à Irstea Bordeaux.

Le sort des jeunes poissons de mer qui élisent domicile dans l'estuaire pour s'en servir de nourrière pose également question. L'engraissement des soles et des bars peut être entravé par les oscillations du bouchon vaseux. De taille plus modeste, ils sont plus vulnérables lors de leur retour au large.

Des polluants à foison

La qualité de l'eau est aussi tributaire de la maîtrise des polluants. Là non plus, le tableau n'est pas des plus pimpants. Chercheur honoraire à l'université de Bordeaux, Henri Etcheber a coordonné le programme scientifique Etiage dont les conclusions ont été rendues publiques l'an passé. On trouve des pesticides dans l'estuaire, qui proviennent de l'agriculture. Mais aussi de l'argent, du cuivre, du zinc, du plomb, des plastifiants, des parfums, des médicaments… "En hiver, l'eau est riche en antidépresseurs. En été, en cocaïne. Le fleuve répond à nos usages !", indique Henri Etcheber.

Le chercheur pointe du doigt "l'apport considérable des stations d'épuration bordelaises" qui, comme tous les équipements de ce type, ont pour mission de rejeter une eau conforme à la réglementation. Or quelque 60 000 substances de synthèse différentes sont utilisées. Y a-t-il une relation de cause à effet ? Emblématique de l'estuaire, la crevette blanche est sujette à des déformations de sa carapace depuis quelques années. Et sa croissance est plus faible.

"Marinisation" de l'estuaire

In fine, le bouleversement du milieu se traduit par une "marinisation" de l'estuaire de la Gironde. La salinité moyenne des eaux augmente, à Pauillac comme à Bordeaux. La spécificité estuarienne a tendance à disparaître. De plus en plus, le milieu marin étend son influence jusqu'au bouchon vaseux, zone intermédiaire réduite et pauvre en vie avant la zone fluviale à proprement parler. "On a beaucoup plus de poissons marins et beaucoup moins de migrateurs qu'il y a trente ans. Le peuplement de l'estuaire, c'est surtout les juvéniles d'anchois. Les méduses et plus largement les "gélatineux" remontent de plus en plus loin en amont", note Jérémy Lobry.

Les carrelets dans l'estuaire

Ces déséquilibres durables ont peu de chances de pérenniser les populations les plus fragiles. De plus en plus, les proies et les prédateurs ne se croisent plus. Le réchauffement graduel des eaux fait fuir certaines espèces, comme les éperlans. Jusqu'à présent, on dénombrait environ 75 espèces différentes sous le manteau brun de la surface, dont 61 % de poissons marins, 21 % de poissons d'eau douce, 15 % d'amphihalins (migrateurs) et 3 % d'espèces spécifiques au milieu estuarien. Et combien demain ? « La situation est préoccupante mais pas irrécupérable », veut croire Henri Etcheber.

Source © Sud Ouest



Votre soutien à Nature Alerte nous est précieux, il assure notre indépendance                                  
(Cliquez sur le bouton ci-dessous)




Neuf rorquals communs, une espèce menacée de baleines ont été retrouvés morts au large de l’Alaska. Les scientifiques étudient leur mort mystérieuse pour en déterminer les causes.

Les baleines mortes ont été découvertes dans les eaux de Kodiak Island, au large de la côte sud de l’Alaska, jusqu’à Unimak Pass à la pointe est des îles Aléoutiennes, d’après ce que des chercheurs de l’Université de Fairbanks ont déclaré.

Le nombre de baleines mortes signalées depuis fin mai intrigue les chercheurs qui ne recensent généralement qu’un rorqual commun mort tous les deux ans dans cette région, d’après Kate Wynne, une spécialiste des mammifères marins de l’Université de Fairbanks.

« C’est très étonnant pour un certain nombre de raisons » a déclaré Kate Wynne. Elles semblent être toutes mortes au même moment. Et ce qui est étrange c’est qu’elles appartiennent toutes à la même espèce, à l’extinction d’une baleine à bosses découverte dans un autre endroit ».

Après la baleine bleue, le rorqual commun est le deuxième plus grand mammifère vivant dans le monde. Les baleines, qui vivent dans toutes les eaux profondes des océans majeurs, ont été inscrites à la catégorie des espèces menacées aux Etats-Unis depuis 1973.

Les baleines ne présentaient aucun signe de blessure.

« Jusqu’à présent, c’est un réel mystère environnemental » a déclaré Kate Wynne.

Les rorquals communs vivent en groupes de deux à sept et vivent en moyenne 80 ans, d’après la NOAA. Les adultes peuvent atteindre 21 mètres de long et peser près de 45 tonnes.

Source © actualités news environnement

Le principal négociateur du Japon à la Commission baleinière internationale (CBI) a confirmé lundi l'intention de son pays de poursuivre son programme de chasse à la baleine dans l'Antarctique, priant l'instance de juger sur des critères scientifiques et non politiques.

Les 200 experts de la CBI, qui se sont retrouvés pendant deux semaines à San Diego en Californie entre le 22 mai et le 3 juin, ne sont pas parvenus à tomber d'accord sur la réponse à apporter au programme japonais de chasse «scientifique» à la baleine en Antarctique, selon le rapport de leur réunion annuelle publié vendredi dernier.

«Il n'y a aucune conclusion définitive dans le rapport lui-même, ce qui n'est pas si surprenant puisque nous savons très bien que la CBI est une organisation divisée», a déclaré lundi Joji Morishita, qui défend la cause du Japon à la CBI, lors d'une conférence de presse à Tokyo.

«En raison de cette division, même le comité scientifique a toujours des difficultés à aboutir à une sorte de conclusion», a-t-il critiqué.

M. Morishita avait déclaré vendredi que le Japon entendait toujours conduire son nouveau programme qui prévoit de capturer 3996 petits rorquals (ou baleines de Minke) en Antarctique dans les 12 prochaines années.

Toutefois, «il n'est pas opportun de dire à ce stade si nous reprendrons nos activités de pêche à partir de cet hiver ou non», a-t-il tempéré lundi, Tokyo voulant afficher une attitude de bon élève, se conformant aux règles internationales.

«Nous allons essayer de fournir le plus d'éléments scientifiques possible afin d'obtenir le feu vert de ce comité», a réaffirmé le négociateur japonais en déplorant que «cela soit une histoire sans fin».

Contraint de renoncer à chasser la baleine en Antarctique pour la saison 2014-2015 suite à un arrêt de la Cour internationale de Justice (CIJ), le Japon a présenté fin 2014 à la CBI un nouveau plan de chasse aux cétacés à des fins scientifiques.

Tokyo affirme que ce plan révisé permettra une meilleure compréhension des écosystèmes marins de l'Antarctique et a promis de limiter la période de recherche à 12 années à partir de l'exercice 2015-2016.

Interrogé sur la position des experts occidentaux, M. Morishita a souligné qu'on pouvait en trouver «un ou deux» favorables aux recherches du Japon en Antarctique.

Le haut fonctionnaire nippon considère que la logique à l'oeuvre dans le cas de la pêche à la baleine est dangereuse pour la conduite des politiques environnementales dans le monde.

«Si on continue comme ça, je crains qu'un pays doté d'un pouvoir politique international puisse imposer ses normes et son éthique aux autres», ce qui s'apparenterait à un «impérialisme de l'environnement», s'est-il inquiété.

«Par exemple, si l'Inde devenait la première puissance mondiale et commençait à dire "il ne faut pas manger de boeuf", que ferions-nous?», a argué M. Morishita.

Dans son arrêt de mars 2014, la CIJ a estimé que les Japonais détournaient à des fins commerciales une activité présentée comme étant destinée à la recherche animale.

Source © AFP
Selon la première «liste rouge des oiseaux, des mammifères et des reptiles» des terres australes et antarctiques françaises, publiée ce printemps, «sur 98 espèces évaluées, un tiers, soit 32, sont menacées» à des degrés divers, a indiqué Bernard Cressens, président du Comité français de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) au cours d'une conférence de presse.

Certaines, comme l'albatros d'Amsterdam, la tortue imbriquée et le pétrel géant sont «en danger critique» selon cette liste, établie par le Muséum national d'Histoire naturelle et le Comité français de l'UICN, en partenariat avec la collectivité des TAAF. Cette évaluation montre que de nombreuses espèces ne sont pas à l'abri de l'impact des activités humaines, bien qu'elles vivent dans des zones isolées.

Parmi les menaces, Bernard Cressens cite «les espèces introduites» par l'homme comme les rats, la pêche à la palangre qui «a ravagé certaines espèces», l'apparition de «nouvelles maladies» et «le changement climatique» qui a un impact notamment sur «les zones d'alimentation».

Selon la liste rouge, 10 espèces sur 27 sont menacées sur les îles Eparses, situées autour de Madagascar, 16 sur 58 sur les Terres australes (Crozet, Kerguelen), et 6 sur 13 en Terre Adélie. Les oiseaux sont particulièrement en danger, notamment plusieurs espèces d'albatros, de puffins, de phaétons, de sternes et de pétrels.

L'orque et le dauphin de Commerson sont considérés comme «en danger» dans les Terres australes, de même que la tortue verte sur les îles Eparses. Même le manchot empereur, le plus célèbre habitant de Terre Adélie, est désormais «vulnérable». Selon les auteurs de la Liste rouge, si rien n'est fait, «il devrait connaître un déclin atteignant plus de 80% à l'horizon 2100».

Source © expresse.excite.fr
Des chercheurs américains ont publié, le 17 juin dans le Journal of clinical endocrinoly & metabolism, une étude établissant une corrélation « statistiquement significative importante » entre l'exposition au DDT in utero ou via l'allaitement maternel et le cancer du sein. 

Ainsi les filles nées dans les années 1960, dont les mères ont été exposées au DDT, présentent-elles un risque de développer la maladie près de quatre fois supérieur à la moyenne.

Si les signataires de l'article appellent à des études complémentaires pour confirmer leurs conclusions et découvrir les mécanismes en cause, ils invitent également à réévaluer les coûts et les avantages de l'utilisation du DDT - toujours employé dans la lutte contre le paludisme en Asie ou en Afrique - alors même qu'il est interdit aux Etats-Unis et en Europe depuis les années 1970.
Votre soutien à Nature Alerte nous est précieux, il assure notre indépendance                                  
(Cliquez sur le bouton ci-dessous)




lundi 22 juin 2015
Une vague de chaleur affectant Karachi et d'autres districts de la province du Sindh, dans le sud du Pakistan, a fait au moins 122 morts depuis samedi, ont annoncé dimanche les autorités. 

La température dans la plus grande ville du pays a atteint samedi 45 degrés.

La chaleur record avait été enregistrée en juin 1979 à 47 degrés Celsius. Le gouvernement de la province du Sindh a décrété l'état d'urgence dans tous les hôpitaux, et annulé les congés des équipes médicales.

Le chef des urgences de l'hôpital public Jinnah a indiqué que plus de cent personnes étaient décédées dans son établissement. "Toutes sont mortes d'un arrêt cardiaque", a-t-il dit.

Les effets de la canicule ont été aggravés par des coupures de courant électrique, qui ont affecté le système d'adduction d'eau, selon le service public qui gère l'approvisionnement en eau des 20 millions d'habitants de la ville.

Le premier ministre Nawaz Sharif a averti les compagnies d'électricité qu'il ne tolérerait pas de coupures de courant au cours du ramadan qui vient de commencer, selon un responsable de son cabinet.

Source © ATS

Rejoignez Nous

Recevez nos articles par mail

...

Activité solaire/champ magnetique

Solar X-rays:

Geomagnetic Field:
>
Status
Status
 

Derniéres Actualités

ARTICLES LES PLUS RÉCENTS :

Rechercher dans ce blog

Membres

Annonces

annonces

Libellés/Tags

Alerte (4887) pollution (1059) inondation (541) Oceans (507) Hecatombes animales (474) Rechauffement (440) seisme (374) Insolite (348) rivieres (348) legislation (337) biodiversité (332) air (268) maree noire (260) eau (250) climat (237) Santé (233) deforestation (210) Extinction (201) volcan (197) intemperie (190) incendie (188) Mysteres (184) nucleaire (174) Eruption (172) Bilan (161) agriculture (159) justice (159) Mobilisation (157) La honte (155) Tempete (153) Pesticide (147) ce qu'on vous dit pas (147) gaz de schiste (146) bonnes nouvelles (145) conservation (128) secheresse (122) Tornade (109) accident (107) manifestation (102) Coup de chapeau (100) OGM (100) glissement de terrain (99) invasion (95) Typhon (90) evacuation (90) CO2 (89) coup de gueule (87) meteo (76) virus (72) Alergie (71) surpeche (65) catastrophe (62) sante (59) cyclone (54) economie (54) lac etang (53) famine (52) Evenement (51) chimique (50) contamination (50) Coup de coeur (49) record (48) vague de froid (47) cause animale (46) canicule (45) corruption (42) construction (40) Ouragan (38) appel (36) appel a l'aide (35) neige (35) surconsommation (35) Urgence (34) lac étang (34) sols (33) Intoxication (32) braconnage (31) epidemie (31) abeilles (30) alimentation (30) soleil (29) grippe aviaire (28) penurie (28) Orage (26) consommation (24) protection (24) pollution hertzienne (23) No comment (22) Scandale (22) pénurie (22) algues vertes (21) incroyable (21) vague de chaleur (21) acidification (20) Nitrate (19) PCB (19) science (19) biocarburant (18) decouverte (18) Tsunami (17) eutrophisation (16) algues rouges (15) censure (15) chikungunya (15) pollution sonore (15) Agenda (14) dechets nucleaires (14) energie renouvelable (14) sables bitumineux (14) ebola (13) elevage (13) gaspillage (12) ozone (12) clin d'oeil (11) mousson (11) petitions (11) politique (10) avalanche (9) Etat d urgence (8) grêle (8) incident (8) restriction (8) sauvegarde (8) Trombe (7) radiation (7) Chasse (6) Décontamination (6) Methane (6) industrie (6) crime (5) herbicides (5) hommage (5) mal-bouffe (5) plateforme (5) pollution plastique (5) techniques nouvelles (5) alimenation (4) dechets (4) disparus (4) geoingenierie (4) magnetisme terrestre (4) perturbateur endocrinien (4) proces (4) animal (3) cop21 (3) espoir (3) glaciers (3) journée mondiale (3) silence (3) verglas (3) Eureka (2) Géopolitique environnementale (2) Nouvelles technologies (2) ah bon... (2) amiante (2) conflis (2) crue (2) cyanobacteries (2) dengue (2) eclipse (2) espace (2) gag (2) malbouffe (2) poisson (2) projet de loi (2) pétrole (2) recolte (2) sinkhole (2) violence (2) zad (2) Elevage intensif (1) Finance (1) ONG (1) Recherche (1) Tempête (1) Toxique (1) Tristesse (1) commerce (1) consultation public (1) contribution (1) effet d annonce (1) extrane(l)us (1) fuite (1) greenwashing (1) infraction (1) initiative (1) inovation (1) intempérie (1) maree (1) massacre (1) météo (1) naufrage (1) peche (1) police (1) pollution interieur (1) pollution lumineuse (1) prétexte (1) requin (1) saisi (1) sanitaire (1) securite (1) semences (1) semences paysannes (1) séisme (1) trafic (1) victoire (1) zika (1)
Fourni par Blogger.