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jeudi 9 juillet 2015
A la suite des prélèvements effectuées sur les eaux de baignade, il a été a détecté une très légère pollution bactériologique de l’eau sur les plages de Pasci Pecura et de Barbicaja. Un arrêté municipal de précaution a été pris pour interdire toutes activités de baignade et de pêche a cet endroit.

L’interdiction concerne les baignades et activités nautiques pratiquées a partir du rivage avec des engins de plage et des engins non immatricules. Elle s’exerce sur la bande des 300 mètres a compter de la limite des eaux. Les résultats de nouveaux prélèvements seront connus en fin de semaine déterminant le maintien ou la levée de cet arrêté et la réouverture des plages au public.
Le tribunal administratif de Paris a de nouveau interdit les feux de cheminée en Île-de-France. La ministre de l'Écologie, Ségolène Royal, prépare sa riposte.

Deuxième round dans la guerre du feu à Paris. En décembre 2014, un bras de fer s'était engagé entre le préfecture de police qui prévoyait d'interdire les feux de cheminée dans la capitale, accusés d'accentuer la pollution aux particules fines et Ségolène Royal, fermement opposée à toute idée d'écologie punitive. À l'époque la ministre socialiste s'était imposée. Cette interdiction aurait dû être effective en Île-de-France le 1er janvier 2015 mais mais un arrêté inter-préfectoral avait été pris à la demande de Ségolène Royal pour annuler cette interdiction. 

L'affrontement est reparti de plus belle ces jours-ci. Le tribunal administratif de Paris est revenu mardi 7 juillet au premier arrêté anti-pollution contre les feux de cheminée. Ils sont donc de nouveau interdits pour lutter contre les émissions de particules fines. Ségolène Royal avait jugé cette mesure un peu ridicule mais l'organisme Air Paris confirme que les feux de cheminée à foyer ouvert (c'est-à-dire les feux de cheminée classique) ont un impact non négligeable sur la pollution de l'air.

La pollution des cheminées comparable à celui du trafic

"Quand vous avez un foyer ouvert, vous avez un rendement de production qui n'est pas très bon et vous produisez beaucoup de particules fines, explique Karine Léger, ingénieur à Air Paris. Quand vous êtes en zone résidentielle, l'impact des cheminées et des foyers ouverts est comparable à celui du trafic. De l'ordre de 10% des particules produites proviennent du chauffage au bois." 

On estime que 120.000 logements sont concernés dans un peu plus de 400 communes d'Île-de-France. Mais cette guerre du feu n'est peut-être pas terminée puisque le ministère de l'écologie prépare une nouvelle riposte.

Source © RTL

En attendant deux associations portent de nouveau plainte pour dénoncer la pollution de l'air

Après le pic de pollution à l’ozone de début juillet, et tous les précédents, voilà que deux associations demandent des comptes. 


«On met en cause les pouvoirs publics pour leur inaction, lance un responsable d’ESF devant les grilles du tribunal de grande instance de Paris. On se moque de savoir qui est responsable, il faut qu’elle cesse.»

L’impact négatif de la pollution de l’air – aux particules fines, oxydes d’azote ou ozone – n’est plus à démontrer. Elle touche 60 % des Français, selon le ministère de l’Ecologie, et engendre une surmortalité chez ceux qui y sont régulièrement exposés, d’après une étude de l’Institut de veille sanitaire (Invs), en causant asthme, cancer, infarctus. 

«En Ile-de-France, par exemple, la pollution n’augmente pas mais ne diminue pas non plus. Elle reste supérieure aux normes fixées par l’Union européenne. Mais on ne s’en préoccupe guère…», déplore l’association.

ENQUÊTE Quels sont les lieux les plus pollués dans les villes ?

C’est la deuxième plainte d’ESF dans ce sens. La première, déposée en mars 2014, a été classée sans suite aux motifs que l’origine de la pollution atmosphérique devait être attribuée à l’activité humaine, et non à «la carence alléguée des pouvoirs publics», par ailleurs soumis à une «obligation de moyens et non de résultat». «Il y a eu un début d’enquête puis celle-ci s’est brutalement arrêtée», regrette un autre membre.

JURISPRUDENCE HOLLANDAISE

Cette fois, l’association se constitue partie civile, ce qui permet une saisine automatique du juge d’instruction et à la plainte d'«aller plus loin». Ecologie sans frontières compte aussi s’appuyer sur le verdict rendu fin juin par un tribunal, aux Pays-Bas, qui oblige l’Etat néerlandais à faire plus «pour contrer le danger imminent causé par le réchauffement climatique». En France, un rapport du Sénat sur le coût économique de la pollution de l’air est par ailleurs attendu la semaine prochaine.

Sur la question de la pollution de l’air, l’Etat français est déjà menacé d’une sévère sanction par l’Union européenne pour dépassement régulier des valeurs réglementaires fixées pour les particules PM10 (les particules de diamètre inférieur à 10 micromètres, un type de polluant très répandu et nocif) dans dix zones, principalement urbaines.


Source © Liberation


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mercredi 8 juillet 2015
Au Brésil, une plantation d'eucalyptus
photographiée en 2012.
La commercialisation d’eucalyptus génétiquement modifiés a reçu le feu vert de l’agence brésilienne de régulation des OGM (organismes génétiquement modifiés). 

Alors que le Brésil est le premier producteur d’eucalyptus au monde, cette décision alarme scientifiques et écologistes, qui s’inquiètent des impacts sanitaires et sociaux. 

L’État et l’industrie du bois devront aussi prendre en compte les répercussions économiques de la plantation d’arbres OGM comme une interdiction de vente du miel brésilien sur le marché européen ou la perte de certification FSC qui garantit une gestion responsable des forêts.

Les eucalyptus transgéniques de la société FuturaGene ont une croissance accélérée. Depuis 2001, cette filiale du géant papetier brésilien Suzano travaille au développement de ces arbres OGM, arguant de leur productivité 20 % supérieure aux autres plantations et de leur innocuité environnementale. En avril 2015, l’agence brésilienne de régulation des OGM CTNBio lui a donné raison en autorisant la commercialisation de ses eucalyptus génétiquement modifiés.

Ouvrant la voie à la culture d’arbres OGM sur des centaines de milliers d’hectares (Suzano possède des plantations sur plus de 400 000 hectares), cette décision relance le débat sur leur dangerosité. En 2008, la Convention sur la diversité biologique avait appelé au principe de précaution face aux risques spécifiques de ces OGM : des durées de vie plus longues et un rôle dans les écosystèmes naturels plus complexes que les cultures agricoles.

Risques pour les pollinisateurs

L’absence de croisement entre l’eucalyptus et d’autres espèces a convaincu le CTNBio des faibles risques de dissémination dans la nature des gènes modifiés. Plusieurs chercheurs brésiliens portent pourtant un avis très différent.

Les pollinisateurs, aux premiers rangs desquels figurent les abeilles, seraient particulièrement exposés à la présence d’un gène de résistance aux antibiotiques dans le pollen des arbres. Ce marqueur utilisé dans les OGM permet de sélectionner les transgénèses réussies, en appliquant l’antibiotique pour détruire les cellules non modifiées.

L’argument de l’industriel Suzano, selon lequel la croissance plus rapide des arbres OGM réduit les surfaces nécessaires et les besoins en eau, ne convainc pas non plus. Le World Rainforest Movement rappelle qu’une plus grande productivité n’a jamais réduit les espaces cultivés : depuis 30 ans, le Brésil a doublé à la fois la productivité de ses plantations et les surfaces cultivées.

Plusieurs chercheurs ont également rappelé que si les arbres grandissent plus vite, ils consomment également plus d’eau.

Fermeture du marché européen

L’idée que les eucalyptus OGM participent à une économie verte en contribuant au développement d’une ressource renouvelable, voire à l’éligibilité aux crédits carbone, est donc totalement exclue pour les ONG environnementales comme Greenpeace, ou les nombreux membres de la campagne internationale contre les arbres GM "Stop GE Trees".

Mais les opposants aux projets font aussi valoir des arguments économiques. Alors que les 350 000 apiculteurs brésiliens exportent la majorité de leur miel vers l’Europe et les États-Unis, ils savent que le marché européen se fermera si du pollen OGM est retrouvé dans les produits. Or, 35 % du miel brésilien est fait à partir d’eucalyptus. Cet argument avait justifié l’abandon de la culture de soja transgénique au sud du Mexique.

Autre argument avancé : Suzano pourrait perdre la certification FSC (Forest Stewardship Council), un label de gestion durable des forêts, qui proscrit l’utilisation d’OGM.

Source © Novethic
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Les biologistes tentent actuellement de comprendre la raison qui a poussé des milliers d'oiseaux nicheurs a abandonné subitement leurs nids et leurs oeufs sur l'île de Seahorse Key au large de la côte du Golfe de Floride.   

En effet des petits hérons, des spatules rosées, des aigrettes neigeuses, des pélicans et de nombreux autres oiseaux ont tous quitté subitement l'île en mai. 

L'agence de l'US Fish and Wildlife affirme que ce qui était autrefois la plus grande colonie d'oiseaux sur la côte du Golfe est désormais devenue une «zone morte." 

Les scientifiques n'ont jusqu'ici trouvé aucune explication à cette incroyable fuite massive de toutes les espèces d'oiseaux de l'île; aucune maladie ni aucun contaminant ni aucun prédateur ont été retrouvé pour expliqué ce phénomène totalement inattendu et devenu pour le coup totalement mystérieux. 

Cet abandon massif de l'île par les oiseaux consternent les biologistes, car il pourrait entraîné des conséquences graves: De nombreuses espèces d'oiseaux reviennent ici chaque année sur les même sites de nidification.  Cette disparition mystérieuse affectera probablement les autres animaux de l'île, dont certains comptent sur les oiseaux pour survivre.

© Nature Alerte





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Trois sources d’approvisionnement en eau potable de Bordeaux suspendues jusqu'à nouvel ordre suite à un incendie dans l’usine Roxel classée Seveso.

Les services de l'État, Lyonnaise des eaux, Bordeaux Métropole étaient mardi après-midi sur le site de l'usine Roxel, filiale d'Herakles, située sur le site de la poudrerie de Saint-Médard. Une réunion au sommet qui fait suite au sinistre qui s'est déclaré dans la nuit de dimanche à lundi. 

Un entrepôt de site classé Seveso, contenant des fûts de nitrocellulose (dérivé de la nitroglycérine), a pris feu. Une matière dangereuse et instable. 1 000 mètres cubes d'eau ont été déversés dans l'entrepôt. 

Cette eau, qui s'est trouvée au contact de la matière explosive, s'est déversée dans les jalles qui parcourent le sous-sol du site.

Fermeture des captages

À titre préventif, la Dreal (Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement) a demandé la fermeture de trois points de captage d'eau potable de la métropole bordelaise : Caupian, Bussac et Cantinolle. La fermeture de ces sources (dont la part reste mineure dans l'alimentation en eau potable) devrait durer une dizaine de jours. 

La nitrocellulose s'est bien répandue dans l'eau, on ignore pour l'heure en quelle quantité. Du côté de la préfecture, on se prépare à prendre un arrêté concernant la fermeture des sources, bien que celui-ci soit déjà effectif depuis lundi matin.

Ce dernier épisode intervient après de nombreux incidents sur ce site. Suite à cet accident découvert en commission locale de l'eau, l'écologiste Gérard Chausset est monté au créneau sur un sujet qui lui est cher.

L'élu métropolitain s'était opposé à l'attribution d'une subvention à Herakles suite à des épisodes de pollution. « Cet incident met en évidence une fois de plus la dangerosité du site de Saint-Médard-en-Jalles et le manque d'anticipation, de prévention des problématiques environnementales de l'exploitant ainsi qu'une mauvaise gestion du risque. Il est urgent qu'il y ait des prescriptions drastiques et une autre gestion de ce site dangereux. »

Réactivité

Sophie-Anne Magdeleine, secrétaire général de Roxel, ne partage pas ce point de vue : « L'accident, dont l'enquête déterminera l'origine, a été bien géré par tous les acteurs de ce dossier. Au sein de l'entreprise, avec les pompiers, la Dreal. Il y a eu une grande réactivité ». Elle explique que des systèmes de captage d'eau ont très vite été mis en place pour éviter que l'eau déversée sur cette matière très instable ne se répande dans le sous-sol.

« Nous sommes sur un site pyrotechnique. Nous sommes rompus à ce type de d'événements et allons appliquer le mode de suivi normal dans ce genre de situations. Nous observons rigoureusement les règles. Il faut cesser de croire que notre seul objectif est de cacher les choses à la population et aux autorités. Nous sommes un des fleurons de l'industrie française, nous sommes leaders. J'entends les préoccupations, mais on ne peut pas déplacer notre activité », poursuit-elle.

Poudrerie depuis Louis XIV

Ce nouvel incident sur le site de l’usine Roxel (filiale de Safran-Herakles) vient s’ajouter à une liste de précédents qui ont émaillé la vie de ce site classé Seveso. Aux côtés de Roxel, on trouve Herakles, spécialisé dans la fabrication de propergol, combustible utilisé pour la propulsion de fusées, de missiles et des airbags de voitures. L’ensemble du site est classé Seveso. Sans vraiment faire la distinction entre les deux entités.

La multiplication des incidents cristallise l’attention. Probablement parce que la législation entourant l’utilisation de produits dangereux des matériaux est récente. Les seuils fixés pour les taux de perchlorate dans l’eau sont vieux de cinq ans. Or sur ce site, on manipule cette matière première depuis des siècles. La poudrerie s’implante au XVIIe siècle, sous Louis XIV.

Plus proche de nous, le dernier incident date du mois de janvier dernier. 7 kilos de perchlorate, une molécule servant à fabriquer du propergol, se sont déversés dans les jalles. En 2013, une autre pollution accidentelle, liée à la même substance, est enregistrée. L’incident majeur remonte à l’année 2011. Avec la découverte d’une pollution des sols toujours au perchlorate. Ce qui a entraîné l’arrêt de deux stations de captage d’eau : le Thil et la Gamarde. Soit 10 % de la ressource en eau de l’agglomération. La dépollution est encore en cours.

La « poudrerie », comme on la nomme à Saint-Médard, raconte à elle seule l’évolution d’un territoire. Autrefois isolée de la ville, elle en est aujourd’hui bien plus proche. Pression foncière et croissance de la population obligent. Elle pose quotidiennement les termes d’une équation complexe : faire cohabiter des industries « dangereuses » mais génératrices d’emplois et des habitations avec des usages de la ville et de la nature en pleine (r)évolution.

Source © Sud Ouest
Avec la canicule les records de 2003 ont été battus et font craindre le pire pour nos cours d’eau, surchauffés. Sans pluie continue, les poissons et l’irrigation des champs sont menacés

Au centre de Moudon, les algues prolifèrent en surface de la Broye, privant les poissons d’un oxygène précieux. 

Mardi, la capricieuse Venoge et ses puissants détours dépassaient les 24 °C, alors qu’elles avoisinent plutôt les 17 °C en été. Et avec un bien modeste débit d’un demi-mètre cube par seconde. Même constat pour la Menthue, la Promenthouse et de nombreux cours d’eau. 

Ce n’est pas encore la mi-juillet et les records de 2003 – l’un des pires mois d’août jamais vécus par les rivières vaudoises – sont déjà pulvérisés. Depuis dix jours, le manque d’eau fait grimper les températures, tandis que la chaleur fait s’évaporer l’eau. «C’est un cercle vicieux», regrette un pêcheur, dégoûté.

Ils sont d’ailleurs rares à taquiner la truite: les poissons sont dans un état léthargique, cherchent désespérément un bas-fond un peu plus frais ou quelques rochers ombragés. 

Il n’y a plus rien dans plusieurs affluents, à leur seuil minimal. A l’heure actuelle, c’est la Broye, large rivière canalisée, qui inquiète le plus. Elle a dépassé les 27 °C, une température déjà qualifiée de «létale» pour les salmonidés, qui risquent de ne plus résister longtemps. Au niveau de Moudon, la surface est couverte d’algues vertes qui pullulent avec la chaleur, pompant l’oxygène des poissons en journée, quand ils en ont le plus besoin. Les survivants se réfugient en aval, ou se laissent dériver vers le lac.

Le problème, c’est aussi le manque de précipitations. «On observe des hausses de température chaque été, explique le professeur Jean-François Rubin, enseignant à l’UNIL et président de la Maison de la Rivière. Mais cette année, il y a les effets du réchauffement climatique, sans début d’été humide.» Alors qu’entre 2009 et 2011, des printemps pluvieux avaient permis de limiter les dégâts estivaux. Les inondations de début mai, trop fortes pour être assimilées dans le sol, ne sont déjà plus qu’un souvenir. «Les eaux s’acheminent de plus en plus vite dans les cours d’eau. Compte tenu de l’imperméabilisation des sols, les pics de débit sont du coup de plus en plus marqués», explique Frédéric Hofmann, conservateur cantonal de la pêche et des milieux aquatiques. 

A ce stade, il faudrait un revirement complet de la météo pour éviter aux rivières de se retrouver sur leur lit de mort. «L’été est encore long, relativise Frédéric Hofmann. Mais là, il faudrait au moins deux semaines de pluie pour renverser la vapeur.» A la rigueur, un épisode nuageux prolongé pourrait atténuer les changements brutaux de la température des eaux. Mais sans plus. Les orages attendus ce mercredi, eux, ne changeront vraisemblablement rien. Localement, l’eau risque de rebondir sur le sol trop sec, voire de raviner des cultures qui n’auraient pas assimilé leurs pesticides, déversant un dangereux cocktail dans les cours d’eau.

Grands risques pour la faune

La moindre pollution serait catastrophique. «En période de sécheresse, tout est exacerbé. Même une petite pollution est directement concentrée dans des eaux peu profondes», reprend Jean-François Rubin. Qui ajoute que, en cas de problème, toute la macrofaune de la rivière est atteinte, pas seulement les poissons visibles.

«Si ça se poursuit, on pourrait avoir une mortalité massive sur certains tronçons et pour certaines espèces», craint le conservateur Frédéric Hofmann. En 2003, 85'000 poissons morts avaient été dénombrés en Suisse. Un chiffre sans doute en dessous de la réalité. La chaleur augmente le risque de maladies, qui se développent dès que le baromètre atteint 15 °C en rivière. On parle surtout de la rénale proliférative, une infection parasitaire qui peut tuer jusqu’à 90% d’une population d’ombles ou de truites.

«Lorsqu’une classe d’âge est touchée, il faut ensuite jusqu’à quatre ans pour retrouver un cycle complet, rappelle Eric Chatelanat, de l’association Broye source de vie. Après 2003, la rivière a mis cinq à six ans à se remettre. Le poisson reviendra, mais il faudra sans doute reprendre de zéro certains programmes de réintroduction.»

Le problème, c’est que le canton cumule les secteurs particulièrement exposés. Selon la Confédération, dont le dernier bilan remonte à vendredi, les rivières dépendant des régions alpines s’en tirent plutôt bien. Ce n’est pas le cas pour le Plateau, qui est partout en dessus des normes saisonnières. Ni pour le pied du Jura, dont le sol calcaire souffre rapidement du manque de pluie.

Quant aux nappes phréatiques, elles ne connaîtraient pas de problème en l’état, selon l’Office fédéral de l’environnement. Sur Vaud, le recul manque encore pour dresser un bilan de la situation.

Que faire? «Prier», soupire un pêcheur. «Nous verrons semaine après semaine, conclut Frédéric Hofmann. Nous ne pouvons pas encore dire s’il y a besoin de prélever des poissons sur certains tronçons.» Impossible d’intervenir sur les 6000 km de cours d’eau du canton. Il s’agira de cibler les espèces menacées (l’ombre dans la Venoge, le spirlin ou le chabot), et d’en déplacer les géniteurs.

Vendredi, le Canton doit surtout prononcer un avertissement aux agriculteurs. Sans changement, une interdiction générale de pompage des rivières sera prononcée, avec possibilité de dérogation. Une mesure rare, qui tombe mal. «On a réussi à maintenir une humidité constante jusqu’à présent, explique Olivier Coucet, agriculteur à Corcelles-près-Payerne. Sans eau et avec 35 °C, on risque d’avoir de sérieux problèmes. Les pommes de terre doivent maintenant aller à maturité, et c’est une culture qui doit être irréprochable.» (24 heures)


Source © 24 heures




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La canicule et les Eurockéennes ont perturbé le bon fonctionnement de la station d'épuration de Belfort. Des centaines de poissons sont morts. 

Pêche et baignade sont interdits jusqu'à nouvel ordre de Belfort à Chatenois-les-Forges. 

Un pêcheur a constaté les rejets polluants lundi en fin de journée. La station d'épuration de Belfort ne fonctionnait plus normalement. Elle rejetait dans la rivière des effluents insuffisamment traités. La pollution a provoqué une importante mortalité des poissons dans la rivière La Savoureuse en aval de Belfort. 

Chaleur et Eurockéennes

Selon la communauté d'agglomération de Belfort, "les fortes chaleurs ont provoqué un manque d'oxygène  pour les bactéries composant le procédé de traitement biologique". La consommation d'eau de 25.000 à 30.000 festivaliers des Eurockéennes a provoqué une consommation d'eau importante. D'où l'incident. 

Pêche et baignade interdits

Le préfet du Territoire-de-Belfort a interdit par voie d’arrêté préfectoral les activités de pêche, de baignade et le prélèvement d’eau à des fins agricoles ou domestiques sur toutes les communes du département traversées par la Savoureuse et situées en aval de la station d'épuration de Belfort, soit Belfort, Danjoutin, Andelnans, Bermont, Botans, Sèvenans, Trèvenans et Châtenois-les-forges.

Selon la Préfecture la qualité de l’eau est surveillée en permanence et la pollution constatée ne présente pas de risques sanitaires pour l’homme, mais impacte la faune et la flore.

Les odeurs éventuellement ressenties ne présentent également aucun risque pour la population, explique la Préfecture dans un communiqué. 

Il faudra du temps avant un retour à la normale

Les services de la Communauté d'agglomération de Belfort tentent d'enrayer les rejets polluants. En injectant notamment de l'oxygène dans les bassins de la station. "Ce procédé est complexe et long à relancer. Il pourrait nécessiter plusieurs semaines suivant les conditions météorologiques avant de retrouver une situation normale, explique la CAB. 

Damien Meslot, maire de Belfort et président de la communauté d'agglomération doit se rendre en début d'après-midi à la station d'épuration pour faire le point sur la situation et sur les solutions apportées. 


Source © france 3 region
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Une importante pollution de la Vallière, dans sa traversée de Montmorot, a été constatée par les riverains, ce mercredi matin. Elle daterait de mardi soir.

Des centaines de poissons morts jonchent le cours d’eau sur plusieurs centaines de mètres. Selon les premières observations, cette guirlande macabre débuterait juste après Juraparc.

A l’heure où nous écrivions ces lignes, on ignorait encore ce qui avait pu provoquer cette importante mortalité. Des prélèvements d’eau auraient déjà été faits.

Source © Le Progrès

Drapeau rouge et baignade interdite avant hier sur la plage de Boulogne. À l’origine du problème : le violent épisode orageux de la veille qui aurait entraîné des risques de contamination bactériologique, selon les tests réalisés en matinée par les services techniques de la ville.

« Avec les fortes pluies, il y a eu un apport d’eau important et un mélange entre les eaux de pluie et les eaux usées qui s’est déversé dans la mer », explique Jean-Éric Loisel, chef du service assainissement à la mairie de Boulogne. Preuve s’il en est que les zones de baignades sont « soumises à l’influence conjuguée des sources de pollution proches du littoral et des apports en provenance des ruisseaux et des fleuves côtiers », comme le rappelle un communiqué de l’agence régionale de la santé (ARS) de juin 2015 concernant l’ensemble du littoral.

Des risques bénins

Jean-Éric Loisel tient cependant des propos rassurant quant à l’évolution de la qualité de l’eau dans les prochains jours : « L’interdiction n’est qu’un principe de précaution et ne va pas durer dans le temps. Ça n’est que temporaire ». Et d’ajouter : « C’est un problème que rencontrent beaucoup de municipalités à cause des inondations ».

Avec le soleil, certains ont tout de même bravé l’interdit. « Nous avons fait sortir une vingtaine de personnes de l’eau au début, explique un secouriste, mais avec l’affluence, après 15 heures, ça n’était plus possible ». S’ensuivirent des appels au mégaphone sans grand effet, car les risques seraient minimes. « Il peut y avoir quelques infections en cas de coupures, des nausées si la personne boit la tasse », poursuit le surveillant. « Rien de très grave. »

Une eau de meilleure qualité qu’en 2014

Lors du relevé de l’Agence régionale de la santé (ARS) du 22 juin, la qualité de l’eau était « Bonne ». Cependant, la qualité de l’eau reste classée « Insuffisante », à cause des prélèvements des quatre dernières années. Par ailleurs, l’ARS a mis en évidence une dizaine de rejets directs en 2014 dont certains, de par leurs fortes concentrations en germes bactériens, pourraient avoir un impact sur la qualité des eaux, comme hier.
Des milliers de poissons morts et les crabes ont été retrouvé à la surface des bassins des exploitations piscicoles de Bengbu dans l' Anhui au cours de ces derniers jours. La pollution de l'eau de la rivière Huihe Huaihong en est la principale cause selon les autorités. 

Bengbu a connu des pluies torrentielles depuis le 24 Juin dernier, l'eau du lac Zhangjia en aval de l' Huaihong a pris une couleur d'encre trouble et nombres de poissons sont morts. 

On a jamais assisté à une telle pollution à grande échelle dans la région affirme un éleveur, l'incident a entraîné des pertes financières d'environ 300 000 RMB. 

© Nature Alerte


D'importants incendies de forêts et de broussailles dans l'ouest du Canada ont entraîné l'évacuation de milliers de personnes et l'envoi, lundi, de soldats en renfort.

Environ 1.400 militaires vont intégrer « une équipe de lutte contre les incendies, laquelle comprendra un soutien logistique intégral, pour aider à combattre les feux de forêt » de la province de Saskatchewan (ouest), a indiqué le ministère de la Défense.

Une sécheresse inhabituelle et des températures au-dessus des normales saisonnières dans toute la moitié ouest du Canada ont favorisé le déclenchement de plusieurs foyers d'incendie.

Au total 110 feux, dont 24 totalement hors de contrôle, ravagent la province, selon le dernier bilan établi dimanche soir par le gouvernement local.

A titre de comparaison, 565 foyers d'incendie ont été déclarés cette année, soit trois fois plus qu'à la même date l'an dernier.

Des milliers d'habitants déplacés

Depuis plus d'une semaine, des habitants ont été évacués des zones les plus à risque dans la moitié nord de la Saskatchewan. 

Au total, environ 13.000 personnes ont été déplacées, dont 5.000 ont été accueillies dans la province voisine de l'Alberta, selon les autorités locales.

En Colombie-Britannique, un bulletin d'alerte sur la qualité de l'air a été émis par la ville de Vancouver en raison de « la forte concentration de fines particules provoquée par les fumées des incendies dans la région ».

Les personnes souffrant de problèmes respiratoires chroniques, les personnes âgées ou les enfants sont invités « rester à l'intérieur et dans les espaces climatisés (afin de) réduire l'exposition aux particules fines », a indiqué la ville.

L'armée en renfort

Dans cette province de la côte pacifique, les incendies sont également plus nombreux cette année. Selon les pompiers, environ 70 feux étaient toujours actifs lundi en Colombie-Britannique.

Le ministère de la Défense a indiqué qu'avant « d'envoyer les membres des forces armées combattre les feux de forêt », ils devaient recevoir une formation rapide, et leur déploiement devrait s'étaler sur la semaine.

Ces renforts seront maintenus « jusqu'à ce que les autorités provinciales puissent reprendre la situation en main », selon le ministère.


Source © Ouest France
Les 120 000 déplacés nucléaires de Fukushima font face à des pressions gouvernementales croissantes pour retourner vivre dans les zones pourtant fortement contaminées. 

Alors que la centrale ravagée continue de déverser sa radioactivité, le gouvernement japonais, farouchement pro-nucléaire, veut donner l'illusion d'un retour à la normale. 

« Ma maison est inhabitable. Elle est beaucoup trop radioactive. » Assis en tailleur sur son tatami, M. Nakano, 67 ans, ouvre son quotidien local à la page qui donne chaque jour, comme si c'était la météo, les taux de radioactivité de chaque hameau situé autour de la centrale dévastée de Fukushima Daiichi. Au feutre rouge, il a dessiné un point devant le taux de son village : 14,11 µSv/h. « C'est très élevé et très dangereux. En plus, c'est une mesure officielle, à laquelle je ne fais pas confiance. Je pense que la radioactivité y est en réalité encore plus forte. » 

Dans les zones évacuées, les courtes visites sont tout de même autorisées la journée. M. Nakano s'est ainsi rendu avec sa femme, en décembre dernier, dans leur maison désertée, située dans la commune d'Okuma, pour une cérémonie et des prières à la mémoire de son père défunt. Sur des photos prises lors de la visite, le couple apparaît couvert de protections de la tête aux pieds : blouse, masque, sac plastique autour des chaussures. « Nous n'aimons pas trop y aller. La maison est abîmée, les animaux sauvages y entrent, nous avons été cambriolés. Il n'y a rien à faire, à part prier, laisser des fleurs et regarder. La dernière fois, on est restés 20 minutes, et on est repartis. » 

M. et Mme Nagano vivent depuis 4 ans dans un petit deux-pièces, situé dans une barre de logements provisoires et préfabriqués, construits en urgence après l'explosion de la centrale. Au lendemain de la tragédie du 11 mars 2011, toute la commune d'Okuma, sa mairie, son administration et ses 11 500 habitants ont déménagé dans la ville d'Aizu-Wakamatsu, à 120 km du lieu de l'accident. Autour de cette cité d'accueil se sont multipliées ces barres de logements temporaires gris, sans étage et impeccablement entretenus. 

Dans le salon minuscule des Nakano, une table basse, un tatami et deux télés. Sur les murs beiges où les vis sont apparentes, ils n'ont accroché que deux photos : des clichés aériens de leur grande maison abandonnée, avec la centrale en arrière-plan. De leur unique fenêtre, la vue donne sur les autres préfabriqués.
« Au début, tous ces logements étaient remplis. Mais ils sont à moitié vides maintenant, soupire M. Nakano. Seuls les plus âgés, 70 ans en moyenne, sont restés. Les jeunes partent s'installer ailleurs et refont leur vie. »
Comme Yoshida Kuniyoshi, 34 ans. Cheveux long, petite barbiche, voix posée et déterminée, ce diplômé d'une université de Tokyo s'exprime en anglais. Originaire lui aussi d'Okuma, il vit dans une maison vacante d'Aizu-Wakamatsu, dont le loyer lui est payé par le gouvernement. Éditeur d'une petite revue locale, il gagne sa vie en donnant des cours de soutien scolaire dans une salle de classe improvisée, au premier étage de son domicile. « Le lendemain du tsunami, les haut-parleurs de la commune nous ont donné l'ordre d'évacuer à cause des radiations, se souvient-il. Avec mes parents, nous nous sommes enfuis à bord de camions de l'armée. Je suis très reconnaissant envers les habitants d'Aizu-Wakamatsu qui nous ont accueillis. » 

Yoshida Kuniyoshi sort d'un placard son compteur Geiger, soigneusement enveloppé dans une pochette en plastique. « Quand je retourne chez moi, ça bipe comme un fou, c'est flippant. » Sur son tableau noir, à la craie, il indique les doses maximales de radioactivité, bien trop élevées selon lui, autorisées par le gouvernement dans les zones où l'ordre d'évacuation sera bientôt levé. « Je ne leur fais pas confiance. Quand ils nous disent "c'est sûr", je les soupçonne surtout de servir les desseins de l'industrie nucléaire. » 

Jeune marié, il n'a aucune envie de retourner s'installer dans sa maison irradiée, malgré la probable fin, d'ici deux ans, des indemnités et des aides financières.

« Les journaux proches du gouvernement écrivent que les évacués coûtent trop cher. Il y a une pression pour mettre fin aux compensations données aux réfugiés nucléaires. Je pense que dans mon cas, elles cesseront dès 2017, comme c'est déjà prévu dans certaines zones. 2017 sera une année de combat », prévient-il, dans un petit rire amer.

Ces indemnités sont pourtant modestes : 100 000 yens par mois (725 euros), une somme qui permet à peine de survivre dans un Japon où le coût de la vie est très élevé. Leur fin programmée est l'une des mesures les plus coercitives mises en place par le gouvernement du premier ministre Shinzo Abe, arc-bouté sur sa politique pro-nucléaire, pour contraindre les populations à retourner vivre dans les zones contaminées. Un grand nombre des 120 000 réfugiés nucléaires (officiellement enregistrés comme tels) étaient propriétaires de leur maison ou de leur ferme ; or la région n'est pas riche, et beaucoup n'auront pas les moyens financiers de s'installer ailleurs. 

Pour rassurer les populations déplacées sur leur retour, le gouvernement a lancé des travaux gigantesques de « décontamination » : pendant des mois, dans les zones évacuées parmi les moins irradiées, des milliers de travailleurs grattent les sols, enlèvent 5 cm de terre autour des habitations et dans les rizières, reconstruisent les routes, tentent de retirer le césium radioactif qui s'accroche aux surfaces. Ces travaux sont très onéreux, produisent des milliers de tonnes de déchets radioactifs qu'il faudra entreposer quelque part... et leur efficacité est remise en doute.

« Ce que nous observons en pratique, c'est que dans ces soi-disant "zones décontaminées", 90 % du territoire reste contaminé. La région possède beaucoup de forêts, qui sont impossibles à nettoyer. Les gens vont donc revenir dans des zones constituées d'îlots et de couloirs décontaminés, alors que le reste est toujours irradié, accuse Jan van de Putte, expert nucléaire de Greenpeace, interviewé dans le petit bureau de l'ONG à Tokyo. 

Ce n'est pas un endroit où vous voulez laisser vos enfants jouer dans la nature. Nous pensons que les populations évacuées devraient au minimum avoir le droit de choisir de rentrer, ou pas. Mais le gouvernement leur impose son opinion, ce qui est totalement irresponsable. »

L'administration Abe veut à tout prix relancer une partie des 48 réacteurs à l'arrêt 

Dans la plupart des pays, la dose maximale de radioactivité admissible (en dehors de la radioactivité naturelle et des doses reçues lors de traitements médicaux comme les scanners) est fixée à 1 milliSievert (mSv) par an. C'est notamment le cas en France. Pour les travailleurs du secteur nucléaire, cette dose maximale passe à 20mSv/an. Or, à Fukushima, le gouvernement entend bientôt lever l'ordre d'évacuation dans des zones fortement irradiées, où même après « décontamination », les populations seront exposées à des doses proches de 20 mSv/an, « et jusqu'à 50 mSv/ an dans les endroits non-nettoyés », avertit Jan van de Putte. 

« C'est considérable. Je rappelle que c'est la norme pour les employés français du nucléaire, une norme qui sera appliquée à des enfants, à des nouveau-nés, à tout le monde ! Et il est évident que cela aura des conséquences sanitaires énormes », dénonce Cécile Asanuma-Brice, directrice adjointe du bureau du CNRS à Tokyo et chercheuse associée à la maison franco-japonaise de la capitale. 

Cette sociologue considère que la politique d'incitation au retour va au-delà de la fin des subventions et des travaux d'une décontamination illusoire : elle relève de la manipulation psychologique.

« Le gouvernement cherche à créer un sentiment de nostalgie par rapport au territoire d'origine. C'est extrêmement vicieux. Par exemple, alors que les enfants commençaient enfin à s'établir et à se réintégrer sur leur lieu de refuge, on a organisé des ateliers avec leurs anciens camarades de classe de Fukushima. On les replonge avec leurs anciens amis, on les fait cuisiner, en leur expliquant que les légumes viennent du jardin du grand-père, de la tante. On leur raconte des légendes fabuleuses. Et quand le gamin revient chez lui, il demande : "Maman, on rentre quand à la maison ?" Cela génère une plaie ouverte. Les gens ne peuvent jamais s'établir. Psychologiquement, c'est invivable. »

Cécile Asanuma-Brice pointe du doigt la complicité des organisations internationales du nucléaire dans cette politique de retour et dans les efforts sémantiques déployés pour dédramatiser la situation.

« Par exemple, on ne parle plus de victimes, mais de "personnes affectées". L'affect, cela renvoie à une attitude qui n'est pas rationnelle, c'est contraire à l'intellect. »

Ces efforts considérables déployés par le gouvernement de Shinzo Abe s'expliquent par une stratégie de normalisation : les autorités veulent faire croire qu'un retour à la normale est possible et qu'elles sont capables de gérer le désastre. L'administration Abe, soutenue par un puissant lobby nucléaire, veut à tout prix relancer une partie des 48 réacteurs nippons, tous à l'arrêt depuis plus d'un an. Avant l'explosion de Fukushima, le Japon était la 3e puissance nucléaire civile mondiale. La réticence face à l'atome d'une majorité de la population - la seule à avoir été victime d'attaques nucléaires, à Hiroshima et Nagasaki, en 1945 - n'entame pas la résolution des autorités. 

Or, pour donner l'impression d'un retour à la normale, il faut que le plus grand nombre de réfugiés nucléaires acceptent de rentrer chez eux. Pas seulement les personnes âgées (moins préoccupées que les jeunes générations par les effets à long terme de la radioactivité), mais aussi les jeunes, les médecins, les commerçants... D'où ces opérations massives de « décontamination » dans les zones évacuées, alors que d'autres zones toujours habitées et contaminées (comme par exemple la ville de Fukushima) ne font l'objet d'aucune opération de nettoyage. La contamination n'est en effet pas uniforme : elle se présente plutôt sous la forme d'un patchwork, avec des « points chauds » disséminés un peu partout, certains jusque dans la banlieue de Tokyo. 

Ces points chauds ne sont pourtant pas nettoyés.

« Ces zones ne sont pas la priorité du gouvernement, regrette Jan van de Putte, de Greenpeace. On assiste à une concentration de moyens basée sur un agenda purement politique, et non pas sur la protection des populations. C'est une approche très cynique et scandaleuse. »

Un même sentiment de colère exprimé par Cécile Asanuma-Brice : « On fait prendre le risque d'un investissement nucléaire à des populations qui ne bénéficient pas des risques pris. D'un point de vue des droits de l'homme, on marche sur la tête. » 

Face à ces pressions croissantes, les 120 000 évacués nucléaires sont divisés, entre partisans au retour et les autres. Des tensions ressenties jusqu'au sein des familles :

« Je vois autour de moi de nombreux cas de divorces ou de séparations, observe Mme Furukawa, 51 ans, assistante maternelle, qui vit dans l'une des barres de logements provisoires d'Aizu-Wakamatsu. Dans mon village évacué, la radioactivité est retombée à 1 µSv/h (soit 8,8 mSv/an). Je sens que nous sommes forcés d'y retourner, mais je refuse. Pas pour moi, mais pour mes trois enfants. » Et son mari ? Elle rigole : « Mon mari, il m'obéit ! »

Au début, les opposants au retour étaient très critiqués. Comme Mme Kowata, 59 ans, originaire d'Okuma, rencontrée dans la salle communale d'un lotissement provisoire. Cette toute petite dame alerte, aux yeux pétillants et au sourire communicatif, arbore une belle paire de chaussettes colorées à orteils séparés... et a fondé un réseau de femmes qui refusent de rentrer. Elle a entamé un long combat contre son maire pour que les sommes immenses perdues dans une décontamination jugée inutile soient utilisées pour construire, ailleurs, une nouvelle ville d'Okuma. « J'ai été très critiquée pour cela. Mais maintenant, quand les réfugiés voient la radioactivité toujours présente chez eux, ils refusent d'y retourner. » 

« Chez moi, les tatamis et le toit sont pourris. Je pense que quelqu'un y vit : j'ai retrouvé des baguettes utilisées et des bols de nouilles instantanées. Je lui ai laissé un message : "Cette maison est dangereuse, vous allez tomber malade..." » Mme Kowata a intenté un procès contre sa mairie et accuse son maire de contraindre ses administrés au retour alors que lui-même s'est construit une maison dans une zone sûre. « Le maire nous promet de l'emploi, il dit qu'il construira des usines et une ferme d'aquaculture... » 

C'est le contribuable japonais qui paie la facture de la gestion de la catastrophe

« Fin mai, une enquête, menée auprès de 16 000 réfugiés nucléaires par un professeur de l'université de Waseda à Tokyo, a révélé que 40 % d'entre eux souffraient de stress post-traumatique et "d'angoisse de mort face au nucléaire", souligne Cécile Asanuma-Brice. Comment peut-on contraindre ces personnes à retourner vivre sur le lieu de leur traumatisme, alors que la centrale en déliquescence n'est pas stable et que les tremblements de terre sont nombreux ? »

Contrairement à une idée reçue, la crise dans la centrale de Fukushima-Daiichi est loin d'être terminée. Chaque jour, la Tokyo Electric Power Company (TEPCO), l'exploitant, y déverse 300 tonnes d'eau pour refroidir les barres de combustible. Cette eau radioactive est stockée dans d'immenses cuves à l'étanchéité remise en doute. Les cœurs de trois réacteurs - inaccessibles - ont fondu et ont traversé la première enceinte de confinement ; on ne sait pas jusqu'à quel point ces masses à très haute température ont traversé la deuxième enceinte pour atteindre le sol en béton de la centrale. 

Problème : la centrale fuit de partout et sa radioactivité contamine les nappes phréatiques et l'eau qui passe dessous pour rejoindre l'océan Pacifique. Ces fuites sont appelées à s'aggraver au fur et à mesure que les fissures s'élargissent avec le temps. C'est pour empêcher cette contamination souterraine que TEPCO a entamé la construction d'un « mur de glace » profond de 30 mètres et long de 1,5 km, une technologie incertaine qui n'a jamais été mise en œuvre à cette échelle. 

Autre sujet d'inquiétude : la structure de la centrale, en particulier le 4e réacteur, est très endommagée. En cas de nouveau séisme, d'autres dégagements d'intense radioactivité ne sont pas à exclure, s'alarme Jan van de Putte : « Je m'inquiète notamment de l'impact, impossible à évaluer, d'un éventuel dégagement de strontium radioactif. » 

Le gouvernement et TEPCO visent 2045 pour le démantèlement complet de la centrale.

« Personne n'y croit ! s'emporte Shaun Burnie, autre expert de Greenpeace, en visite au Japon. Un dirigeant de TEPCO a reconnu qu'on ne disposait pas encore des technologies nécessaires pour retirer le combustible fondu. Il a même spéculé sur un démantèlement qui prendrait 200 ans. Personne n'en sait rien. »

Entre 6 000 et 7 000 travailleurs sont employés chaque jour sur ce chantier cauchemardesque. Parmi eux, se trouve le fils de M. et Mme Nagano, le couple réfugié à Aizu-Wakamatsu. « Notre fils a besoin de gagner sa vie pour nourrir ses enfants », expliquent-ils. Sont-ils inquiets ? Haussement d'épaules : « La famille sait bien qu'il n'a pas d'autre choix. » TEPCO fait d'ailleurs face à une pénurie d'ouvriers : les plus expérimentés ne peuvent plus travailler car ils ont atteint la dose radioactive accumulée maximale.

« La majorité de ces travailleurs ne sont pas des salariés de TEPCO, rappelle Shaun Burnie. Ce sont des sous-traitants, des sous-traitants de sous-traitants. Certains ouvriers sont des sans-abri, recrutés dans la rue. Leurs conditions de travail sont terribles, leurs salaires misérables, leur retraite inexistante. Nous avons le respect le plus total pour ces hommes qui font de leur mieux dans une situation impossible. »

La situation fait en tout cas le bonheur des yakuzas : les gangsters japonais sont spécialisés dans le business du recrutement de travailleurs temporaires dans des conditions douteuses. TEPCO aussi s'en sort très bien : c'est le contribuable japonais qui paie la facture de la gestion de la catastrophe. En 2014, l'entreprise a même fait des bénéfices. 

Le premier ministre Shinzo Abe encourage les décontaminateurs de TEPCO, en septembre 2013
Il est encore trop tôt pour mesurer les conséquences de la catastrophe nucléaire en termes de santé publique : après l'explosion de la centrale ukrainienne de Tchernobyl, la hausse notable du nombre de cancers de la thyroïde, en particulier chez les enfants, a commencé à être observée 5 ans après la catastrophe. Au Japon, 4 ans seulement après les premières retombées radioactives, selon l'université médicale de Fukushima, sur 385 000 Japonais de moins de 18 ans, 127 ont été opérés ou sont en phase de l'être pour un cancer de la thyroïde. Soit un taux d'incidence de 330 cancers pour 1 million d'enfants, à comparer au taux de 1,8 pour 1 million observé en France (entre 1997 et 2001). 

Cette augmentation déjà visible des maladies liées à l'irradiation s'explique en partie « par le fait que le gouvernement n'a pas toujours dévoilé les informations les plus importantes après le début de la crise », regrette le Dr Hasegawa Hiroshi. Cet agronome spécialiste de la culture bio a démissionné de son poste de fonctionnaire après l'explosion de la centrale : il s'était disputé avec son patron, qui refusait de publier des informations liées à la radioactivité. 

« Les gens ne savaient pas quoi faire après l'accident : rester, ou partir ? Ils devaient prendre une décision, et je me suis dit que je pouvais les aider avec mes connaissances scientifiques. » Le Dr Hasegawa dirige désormais un « laboratoire citoyen » de mesure de la radioactivité dans la ville de Fukushima. Son labo fournit des mesures indépendantes du sol, de la nourriture et des doses accumulées par les individus. « Avec ces informations, nous donnons aux citoyens de Fukushima les moyens de prendre une décision. » Pour les enfants, les examens de mesure de la radioactivité du corps sont gratuits. Le laboratoire est financé grâce à des donations. 

Certains savent qu'ils ne retourneront jamais chez eux. Comme M. et Mme Watanabe, 65 et 62 ans, agriculteurs : leur ferme, située à 3 km de la centrale, se trouve sur un futur site de stockage des déchets issus de la « décontamination ». Un site « temporaire », prévu pour durer au moins 30 ans. Ce qui ne les empêche pas de retourner chez eux tous les mois, pour nettoyer, désherber, et prendre soin des tombes. « C'est plus fort que nous. Nous ne pouvons pas nous empêcher d'y retourner pour l'entretenir. » Mme Watanabe, le visage expressif et vif, retient ses larmes en parlant de leur maison et de leur ferme, dont une grande photo encadrée orne le mur de leur chambre à coucher. 

Mais les Watanabe refusent de s'apitoyer sur leur sort. Ils ont préféré éviter les logements préfabriqués et vivent dans un petit appartement d'Aizu-Wakamatsu. Lui fait du jardinage, elle travaille dans la cuisine d'un onsen, une source thermale locale. Sur le mur du salon, chacun a son calendrier, couvert d'activités et de rendez-vous. Ils sont fiers de montrer qu'ils ne restent pas inactifs, qu'ils ne sont pas des assistés. Ils demandent au gouvernement des indemnités qui leur permettraient d'acheter une ferme et de recommencer leur vie ailleurs. « Nous sommes les victimes. Pourtant, les bureaucrates nous disent : "Vos terres sont contaminées" et ce qu'ils nous offrent en échange ne nous permettra pas de nous installer ailleurs. Le Japon est-il toujours un État de droit ? »

« Avant la catastrophe, nous nous inquiétions un peu de la possibilité d'un accident nucléaire, mais jamais nous n'aurions pensé que cela puisse être si grave. Quand nous avons été évacués, nous pensions être de retour trois jours plus tard. Tous ces experts de l'industrie nucléaire nous assuraient : c'est une énergie sûre. Sûr, sûr, sûr, on entendait ce mot tout le temps. »

Yoshida Kuniyoshi, l'éditeur de revue, lance un avertissement similaire, en nous raccompagnant hors de sa petite salle de classe : « Vous, les Français, vous devriez réfléchir aux conséquences d'un accident nucléaire chez vous. Les villes que vous aimez, les souvenirs que vous chérissez... Un accident nucléaire peut tout détruire. Ici, l'industrie nucléaire a tué nos vies, et tout ce que nous ont légué nos ancêtres. » 

Même écho chez les activistes de Greenpeace : « Contrairement à une idée reçue, les campagnes japonaises ne sont pas densément peuplées. À Fukushima, 230 000 personnes vivaient dans un rayon de 30 km. En Europe, la plupart des centrales nucléaires sont situées dans des régions plus peuplées. Un accident similaire en Europe aurait un impact beaucoup plus grave », remarque Jan van de Putte. Avec 73 % de son électricité produite par le nucléaire (au Japon : 28 % avant la crise, 0 % aujourd'hui), l'économie française est beaucoup plus dépendante de l'atome. Donc beaucoup plus vulnérable en cas d'accident.


Source © Mediapart


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Deux typhons devraient toucher la Chine d'ici deux jours, a averti le Centre météorologique national (CMN).

Le typhon Linfa, dont le centre se trouvait mardi à 15h00 à environ 390 km au sud-est de la limite entre les provinces chinoises du Fujian et du Guangdong en mer de Chine méridionale, devrait se diriger vers le nord-ouest à une vitesse de 10 km/h et frapper la côte des deux provinces, à partir de mercredi soir, selon le CMN.

Le Linfa devrait amener des vents violents jusqu'à 30 m/s, a ajouté le centre.

En outre, le typhon Chan-Hom, dont le centre se trouvait à 1.560 km au sud-est des îles Diaoyu mardi à 14h00, devrait se déplacer vers le nord-ouest à 20 km/h et atteindre la partie méridionale de la mer de Chine orientale jeudi soir, a prévu le CMN.

Le Chan-Hom devrait toucher les provinces du Fujian et du Zhejiang vendredi soir, entraînant des rafales de vent jusqu'à 60 m/s.

Source © Chine Nouvelle (Xinhua)
Après l’épisode éruptif du piton de La Fournaise du mois de Mai, les volcanologues constatent, à nouveau, une forte activité sous-terraine depuis ce lundi.

Il est 14 heures, ce lundi 6 Juillet 2015, quand les randonneurs du piton de La Fournaise sont invités à quitter l’enclos. Une demi-heure plus tôt, les scientifiques de l’observatoire volcanologique de la Plaine-des-Cafres ont observé une remontée brutale du trémor. Signe indiscutable pour ces spécialistes d’une soudaine activité souterraine.

Des mouvements confirmés par les 91 séismes, de faible magnitude, enregistrés ces dernières heures et par le gonflement de base du volcan.

L’éruption est possible, le magma serait à moins d’1,5 km sous terre. Une distance qu’il pourrait parcourir en moins d’une heure.

Reste à savoir, désormais, quand la lave va s’échapper de la croûte terrestre. Les images en direct du volcan, ce mardi 7 Juillet 2015, semblent bien paisible.


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Après quinze ans d'absence, le prédateur fait son grand retour le parc national Akagera, la grande réserve animalière de l'est du Rwanda. 

Il y avait été décimé quelques années après le génocide de 1994 qui avait fait environ 800.000 morts, essentiellement parmi la minorité tutsi, lors du retour d'Ouganda et de Tanzanie de réfugiés rwandais: ces derniers avaient occupé une partie du parc, à défaut de disposer d'autres sites pour se réinstaller, et avaient exterminé le prédateur afin de protéger leur bétail. 

"J'ai encore les photos des trois derniers lions qui avaient été empoisonnés (...) C'était très triste", se souvient Tony Mudakikwa, un vétérinaire. 

Après une trentaine d'heures de trajet en avion et en camion, les conteneurs contenant les félins, fixés à de grosses chaînes métalliques, sont déchargés un à un. Ils sont délicatement placés dans le sas de l'enclos de 2.500 m2 dans lequel les animaux, donnés au Rwanda par deux réserves de la province sud-africaine du Kwazulu-Natal, vont être libérés et passer environ deux semaines pour s'acclimater à leur nouvel environnement, avant d'être relâchés dans la nature. 

"C'est le début d'un fantastique chapitre pour les lions au Rwanda", se réjouit le directeur du parc de l'Akagera, Jes Gruner. "Ils ont l'air en très bonne santé". 

Sur le bord de la piste qui mène à l'entrée nord du parc, des écolières venues accueillir le convoi tapent dans leur main. "Merci, dirigeants, d'avoir ramené les lions! ", clament-elle en coeur. 

"Nous sommes ravis car (cette réintroduction) est bonne pour notre tourisme et est une étape importante pour la conservation", renchérit une responsable du tourisme à l'Office rwandais du développement (RDB), Yamina Karitanyi. 

Réactions mitigées : Parmi la population locale, les réactions sont pourtant mitigées. Oui, les lions vont attirer des touristes, mais les éleveurs du coin, nombreux, craignent tout de même aussi pour leurs bêtes. 

A quelques mètres de l'entrée du parc, Emmanuel Nkwiyenayo, abreuve son troupeau de vaches laitières. "C'est bien qu'il y ait des lions dans le parc car ils vont attirer les touristes et amener des revenus au Rwanda", dit-il, tout en espérant que les prédateurs ne détruisent pas son bétail. "Les hyènes ont tué deux de mes vaches par le passé", raconte-t-il. 

Pour limiter les conflits entre les prédateurs et les populations riveraines, une centaine de kilomètres de barrière électrifiée a été érigée autour du parc. Les lions sont aussi équipés d'un collier satellite permettant de surveiller leur déplacement en temps réel.

Potentiel touristique

"Bien sûr, un lion peut tuer une vache, mais maintenant qu'il y a la clôture, il y a moins de risques", estime Phocus Rukundo, un autre éleveur. Et, assure-t-il, "les populations ne peuvent plus tuer les lions comme avant car elles comprennent l'importance de leur conservation pour le tourisme". 

"Nous leur avons également expliqué le potentiel touristique d'une telle introduction et les bénéfices qu'elle peut leur apporter", souligne Sarah Hall, en charge du tourisme et de la communication à African Parks, une ONG spécialisée dans la réhabilitation des parcs naturels: 5% des revenus des réserves naturelles du Rwanda, dont le tourisme animalier repose pour l'heure surtout sur les gorilles du parc naturel des Volcans (nord-ouest), sont reversés à des projets communautaires, comme la construction d'écoles ou d'hôpitaux. 

Fiers du retour du lion au pays des mille collines, les responsables de l'Akagera ont eux déjà d'autres ambitions: ils travaillent désormais à la réintroduction de rhinocéros dans le parc. 

"Sans les lions, c'était comme si j'avais une main avec seulement trois doigts", confie l'un d'eux, Eugène Mutangana. "Maintenant j'en ai quatre et avec les rhinocéros, ma main sera complète".

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