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vendredi 2 octobre 2015
Entre 2009 et 2013, pas moins de 2,3 milliards de tonnes de poissons ont fini à la poubelle

Les chercheurs ont évalué que la quantité de produits de la mer qui aboutissent à la poubelle fournirait assez de protéines pour nourrir jusqu’à 12 millions d’êtres humains.

Alors que les stocks mondiaux de poissons sont en chute libre, une toute nouvelle étude américaine révèle que près de la moitié des produits de la mer destinés à la consommation humaine aux États-Unis sont tout simplement jetés aux ordures.

Une enquête approfondie menée par des chercheurs du Center for a Livable Future (CLF) de la Johns Hopkins University estime qu’entre 2009 et 2013, des 4,7 milliards de tonnes de poissons extraites des océans chaque année pour approvisionner le seul marché américain, pas moins de 2,3 milliards de tonnes ont fini à la décharge.

Cet énorme gaspillage survient tout au long de chaîne d’approvisionnement, de l’hameçon à l’assiette, mais jusqu’à 63 % des pertes découlent du dernier maillon, celui du consommateur. Les prises accidentelles de l’industrie sont tout de même l’origine de 16 à 32 % des ressources pêchées en vain, soit plus de 573 millions de tonnes par années. Enfin, 13 % à 16 % des produits de la mer sont perdus au cours de leur distribution et de leur mise en vente dans les commerces de détail.

Ce portrait troublant du gaspillage des ressources marines survient alors que la demande de poisson sur les marchés s’accroît chaque année, dopée par les recommandations nutritionnelles prônant une consommation accrue de produits de la mer en général. Mais l’alimentation des Américains, grands consommateurs de viandes, est encore loin des cibles recommandées. Il faudra en fait doubler l’approvisionnement en produits de la mer pour atteindre les cibles fixées par les dernières Lignes directrices alimentaires américaines en 2010.

« Si on nous suggère de manger plus de poissons et que la ressource est déjà sévèrement menacée, il est urgent de réduire le gaspillage des produits de la mer », fait valoir David Love, auteur principal de l’étude, chercheur à la Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health, qui enjoint aux pouvoirs publics, à l’industrie et aux consommateurs de changer leur façon de faire pour minimiser ces pertes.

Nourrir 12 millions d’humains

Pour illustrer l’ampleur de ce gaspillage annuel, les chercheurs ont évalué que la quantité de produits de la mer qui aboutissent à la poubelle fournirait assez de protéines pour nourrir jusqu’à 12 millions d’êtres humains. Les 2,3 milliards de tonnes gaspillées seraient aussi suffisantes pour combler jusqu’à 36 % du fossé qui sépare la consommation actuelle de poisson des Américains de la quantité suggérée par le guide alimentaire des États-Unis.

Ce constat survient au moment où les impacts combinés de la surpêche, des changements climatiques, de la destruction des habitats, de la pollution, et de l’usage des ressources halieutiques à d’autres fins que la consommation humaine mettent en péril les ressources mondiales de poissons et d’autres produits de la mer.

Dans un récent rapport intitulé Planète vivante – Océans, le Fonds mondial pour la nature (WWF) révélait que les stocks de poissons avaient chuté en moyenne de moitié en 40 ans, et que les populations de certaines espèces très consommées, dont le thon et le maquereau, subissaient des reculs de plus de 75 %. Entre 1960 et 2012, la consommation moyenne mondiale par habitant a grimpé de 9,9 à 12,2 kg, exerçant une pression sans précédent sur les écosystèmes des océans.

Sensibilisation

Même s’il n’existe pas de chiffres précis sur l’état de la situation au Canada, un portrait mondial du gaspillage alimentaire dressé en 2011 par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et la culture (FAO), estimait à 50 % la proportion de produits de la mer gaspillés aux États-Unis, au Canada, en Australie et en Nouvelle-Zélande.

Selon Sophie Paradis, directrice pour le Québec de WWF Canada, ces chiffres démontrent l’ampleur de la sensibilisation qui reste à faire pour conscientiser les consommateurs à l’impact de leurs gestes quotidiens sur l’état des ressources océaniques. « On est encore dans une culture d’abondance, où les gestes ne suivent souvent pas le discours. Pourtant, le Canada est un pays où les pêcheries emploient 70 000 personnes et comptent pour trois milliards de dollars du PIB. On devrait être encore plus sensibles à cette ressource », estime Sophie Paradis, directrice pour le Québec du World Wild Fund.

Selon cette dernière, une grande partie de ce gaspillage pourrait être évitée si les consommateurs s’en tenaient aux produits de la mer affichant la certification de pêche responsable et durable du Marine Stewardship Council (MSC). Le sceau du MSC assure que les techniques de pêche utilisées minimisent le gaspillage lié à la prise accidentelle d’espèces non destinées à la consommation, qu’encouragent par ailleurs des techniques de pêche invasives. « Au Québec, il se fait une pêche responsable du homard, de la crevette et du crabe des neiges dans le Golfe du Saint-Laurent, qui démontre qu’on peut gérer ses ressources fragiles de façon intelligente », ajoute-t-elle.

L’enquête de la Johns Hopkins University souligne à cet égard que certaines industries affichent toujours des taux de prises accidentelles inacceptables, notamment dans le secteur du golfe du Mexique où jusqu’à 75 % de la récolte des crevettiers, effectuée avec des chalutiers raclant les fonds marins, est jetée après le tri.

« Nous ne suggérons pas que toutes ces prises soient destinées au marché alimentaire. Il serait préférable que ces poissons pêchés par accident soient retournés à la mer en raison de la faible durée de vie de ces produits sur les tablettes », affirme Roni Neff, directrice du Food System Sustainability and Public Health Program.

Par ailleurs, Mme Paradis croit qu’il presse de réviser les directives nutritionnelles en fonction de la disponibilité des espèces marines. « Les populations de certains pays sont déjà en situation d’insécurité alimentaire en raison de la surpêche. Il faut s’adapter ces guides à la disponibilité des espèces et non le contraire », croit-elle.

Source © Le Devoir


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Joaquin est devenu jeudi le plus puissant ouragan de la saison dans l'Atlantique et ses vents violents pourraient frapper la côte est des Etats-Unis ce week-end, conduisant plusieurs Etats à prendre des précautions.

Joaquin est devenu "un ouragan extrêmement dangereux de catégorie 4" sur une échelle 5, ont averti les experts du Centre américain de surveillance des ouragans (NHC), basé à Miami (Floride, sud-est). 

Avec des vents soufflant jusqu'à 210 km/h, l'oeil du cyclone se trouvait à 18H00 GMT au centre de l'archipel des Bahamas et avançait en direction du sud-ouest. Mais "un virage est attendu vers le nord-ouest et le nord vendredi et son déplacement pourrait devenir plus rapide en direction du nord dans la nuit de vendredi à samedi", selon les prévisions du NHC. 

Joaquin est le troisième ouragan de la saison dans l'Atlantique, qui dure de juin à novembre, et il est le plus puissant par la force de ses vents. Les ouragans sont classés en catégorie 4 sur l'échelle de Saffir-Simpson, qui compte cinq niveaux, lorsque leurs vents dépassent 209 km/h. Les météorologues peinent pour l'heure à prévoir la trajectoire exacte de l'ouragan, certains estimant qu'il passera près de la Caroline du Nord (sud-est) et de la Virginie (est), tandis que d'autres prévoient qu'il s'éloignera vers le large dans l'Atlantique.

"Quelle que soit la trajectoire finale de Joaquin, plusieurs portions de la côte Est subiront divers impacts (...) pluies torrentielles, rafales de vent, hautes vagues, érosion de plages ou inondations de zones côtières", a assuré le Weather Channel américain. Pour s'y préparer, les gouverneurs de la Caroline du Nord, du New Jersey et de la Virginie, où jusqu'à 30 centimètres de pluie sont attendus dans certains endroits, ont déclaré l'état d'urgence, ce qui leur permet de mobiliser davantage de ressources. 

Le président américain Barack Obama "suit évidemment cela de très près", a indiqué jeudi le porte-parole de la Maison Blanche Josh Earnest. 

Ne pas paniquer

Les différents gouverneurs ont appelé les habitants à la prudence, comme la maire de la capitale Washington, Muriel Bowser. "Prenez quelques minutes pour dégager les collecteurs d'eaux pluviales autour de votre maison. Cela peut éviter les inondations de sous-sols", a-t-elle conseillé dans un tweet. "Il faut se tenir prêt et ne pas paniquer", demandait le gouverneur du New Jersey, Chris Christie, également sur Twitter. 

La marine américaine a ordonné mercredi aux navires d'une de ses plus grandes bases en Virginie, celle de Norfolk, de se préparer à l'arrivée éventuelle de l'ouragan ce week-end. En Caroline du Sud (sud-est), des inondations ont déjà eu lieu et une personne est décédée lorsque son véhicule et plusieurs autres ont été submergés par les flots dans le comté de Spartanburg, a rapporté la chaîne locale WYFF4. 

Dans l'Etat de New York, plus au nord, les préparatifs se mettent en place. "Il vaut mieux se préparer au pire", a prévenu sur Twitter le gouverneur Andrew Cuomo car "Joaquin pourrait ne rien faire du tout et pourrait affecter considérablement la ville de New York". La métropole américaine a été particulièrement marquée par l'ouragan Sandy qui avait ravagé la côte nord-est en 2012, provoquant des inondations catastrophiques et faisant près de 200 morts, dont plus d'une quarantaine à New York. 

Les météorologues américains avaient indiqué en août qu'il y avait 90% de probabilité d'avoir une saison 2015 des ouragans dans l'Atlantique moins active que la normale. Sur la période de 1981 à 2010, par exemple, on comptait en moyenne douze tempêtes tropicales par an, dont six atteignant la force d'un ouragan. Jusqu'à présent, trois tempêtes tropicales sur dix cette année, en comptant Joaquin, ont atteint la force d'un ouragan. La plus destructrice a été la tempête Erika, qui a fait plus de 30 morts fin août sur l'île de la Dominique.

Source © AFP
Le Sud de l’île a été particulièrement sinistré par les fortes pluies orageuses qui se sont abattues dans la nuit de jeudi à vendredi et les violentes rafales de vent qui ont balayé les côtes.

Les régions de Porto-Vecchio et du Sartenais-Valinco ont été particulièrement touchées. 46 personnes ont été évacuées d’un hôtel inondé situé sur la commune de Lecci, même bilan pour un hôtel de Sainte-Lucie de Porto-Vecchio où une douzaine de personnes ont dû être relogées dans la nuit.

Plusieurs véhicules se trouvent ce vendredi matin en difficulté au niveau du Rizzanese, entre Sartène et Porto-Vecchio.

Des hélitreuillages sont actuellement en cours. D’autres véhicules ont été secourus dans la nuit.

L’alerte orange reste maintenue sur la Corse jusqu’à samedi matin.

Source :Corsematin.com


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Cela fait déjà plusieurs semaines que certaines régions d'Indonésie et de Malaisie vivent en état d'urgence, décrété après des feux de forêts qui ont provoqué une pollution atmosphérique particulièrement inquiétante. 

Visibilité limitée et surtout risques dramatiques pour la santé des populations sont ainsi devenus des préoccupations majeures pour les gouvernements. 

Certains jours, la pollution a par exemple atteint des niveaux 300 fois supérieurs à ce qui est considéré comme dangereux pour l'Homme. 

Pis, mardi 29 septembre, les craintes des autorités locales ont encore franchi un cap, à tel point que le maire de Penkanbaru, ville de pratiquement un million d'habitants située sur l'île de Sumatra, a dû débuter l'évacuation des nourrissons et des enfants en bas âge, pour protéger leur santé. 

Tous les bébés de moins de six mois vont donc être mis en sûreté en compagnie de leur mère, une mesure symbolique du danger de la situation.

Le résultat d'une pratique illégale et dangereuse

En d'autres endroits, il a été décidé d'aider les populations les plus vulnérables en les mettant à l'abri dans des bâtiments équipés d'air conditionné. "Les familles pauvres n'ont pas les moyens de s'offrir des équipements appropriés aux circonstances et se retrouvent avec des niveaux de pollutions identiques dans leurs maisons à ceux de l'extérieur, a par exemple expliqué le maire de Penkanbaru. Nous faisons tout notre possible pour que les bébés, le futur de ce pays, puisse respirer un air propre." 

Depuis le début du mois de juillet, 35.000 personnes des régions concernées sont tombées malades à cause des niveaux de pollutions excessivement élevés. Chaque année depuis pratiquement 20 ans, les paysans de Sumatra brûlent la tourbe et la jungle pour fertiliser les terres avant la nouvelle saison de culture, provoquant une pollution toujours un peu plus dense. Des pratiques illégales contre lesquelles les autorités peinent pour le moment à lutter.

Source © RTL
L’association STOP OGM Pacifique a interrogé la DG « Coopération internationale et Développement international » (DG Devco) de la Commission européenne, sur l’application de la réglementation européenne en matière d’OGM dans les Pays et Territoires d’Outre-mer (PTOM). 

Celle-ci a invité l’association à se tourner vers les États membres concernés, puisque « les PTOM sont associés à, mais ne font pas partie de, l’Union européenne (UE) (partie IV du Traité sur le Fonctionnement de l’UE) et, par conséquent, la législation de l’UE, y compris la législation sur les OGM, ne leur sont pas applicables automatiquement ».

Les Pays et Territoires d’Outre-mer (PTOM) sont des dépendances de quatre États membres de l’Union européenne : Danemark, France, Pays-Bas et Royaume-Uni. Mais ce ne sont effectivement pas des territoires européens même si leurs habitants sont des citoyens de l’Europe. Leurs statuts et leurs relations avec l’Union européenne sont définis au cas par cas. De même leur autonomie en matière réglementaire et leur degré de souveraineté sont très variés . Éloignement et insularité sont des particularités communes à ces bouts de territoires répartis aux quatre coins du monde. Bien qu’en moyenne 50% de leurs échanges commerciaux se fassent avec les États auxquels ils sont rattachés, leur approvisionnement en denrées alimentaires ou en intrants agricoles dépend fortement des puissances régionales dont ils sont proches : États-Unis et Canada pour Saint-Pierre et Miquelon, Australie et Nouvelle-Zélande pour la Nouvelle-Calédonie, Amérique latine pour les îles caribéennes, etc.

La transparence n’est pas de mise

En Nouvelle-Calédonie, l’association STOP OGM Pacifique aura mis presque un an pour obtenir des autorités une information claire et fiable quant à l’applicabilité de la réglementation française sur les OGM et du protocole de Carthagène. La Nouvelle-Calédonie n’est pas incluse dans ce protocole comme la plupart des PTOM, impliquant, de fait, la non transcription des règlements nationaux à l’échelle territoriale. De la même façon, en Polynésie française, les règles de biosécurité restent floues : sur son site Internet, le service phytosanitaire informe que « l’importation d’OGM vivants reste interdite en attendant les conclusions des autorités scientifiques », alors que les textes fondateurs en la matière n’en font aucune mention . La menace est pourtant sérieuse puisque la Polynésie française entretient des liens de coopération agricole étroits avec Hawaï, terre de prédilection des OGM, où la papaye transgénique est cultivée depuis 1998 (90% des plants) et où plus de 5 000 essais en champs ont été menées .

Ce flou juridique semble en arranger certains. Oxitec par exemple, leader mondial des insectes GM, a réalisé aux Iles Caïmans en 2009 ses premiers lâchers de moustiques transgéniques sans que les clauses du Protocole de Carthagène, ratifié par la Grande-Bretagne, n’aient été respectées, en particulier celles relatives à l’information du public . La même entreprise a démarché l’Institut Pasteur de Nouvelle-Calédonie pour des essais de moustiques GM sur l’île de Tiga dans l’archipel des Loyautés. Il faut avouer que l’on y rencontre des conditions idéales : Tiga est une île de 10 km², peuplée de 150 habitants et particulièrement isolée du reste du territoire ; un mini-laboratoire, bénéficiant à proximité de l’implantation d’un institut de recherche français, au moment même où l’Europe se trouve confrontée à la propagation des moustiques vecteurs du Zika ou de la Dengue .

Papayes et bananes (dans le Pacifique), café (en Guyane ), moustiques (aux Iles Caïmans), autant d’OGM « exotiques » expérimentés et potentiellement cultivés dans les « paradis tropicaux » européens pour lesquels peu d’informations sont disponibles dans les États membres de l’UE. Quand bien même la réglementation sur les OGM s’appliquerait, les PTOM se trouvent confrontés à deux problèmes majeurs tant au niveau de l’agriculture que des produits commercialisés : la difficulté de mettre en place les mesures de contrôle adéquates et la fragilité de leur marché au sein des espaces régionaux. Saint-Pierre et Miquelon est un cas d’école : située sur le continent nord-américain, cette île est directement en prise économique avec le Canada, à moins de 30 km de ses côtes (toute proche de l’île du Prince Edouard où sont élevés les alevins du saumon transgénique de l’entreprise Aquabounty).

A l’inverse, l’autonomie des PTOM leur donne la liberté de légiférer sur la culture des OGM ou leur étiquetage en dehors des cadres réglementaires lourds de l’UE. Ainsi l’interdiction d’importation des semences GM (fruits et céréales) a fait l’objet d’un arrêté gouvernemental en Nouvelle-Calédonie en 2014, le territoire ayant mis en avant la préservation de l’agro-biodiversité locale. Aux Bermudes, l’interdiction d’importer du Round-Up vient d’entrer en vigueur, et les agriculteurs ont bon espoir d’obtenir un contrôle des semences GM à l’importation d’ici peu de temps .

Pour conclure, l’application des textes de loi sur les OGM dans les PTOM dépend d’une part du positionnement des États membres de l’UE concernés et d’autre part de la volonté des décideurs politiques locaux. Choisir de ne pas réglementer la dissémination des OGM dans les PTOM au détriment de l’environnement et du droit des consommateurs est une chose, ne pas disposer de l’information en est une autre. Les territoires eux-mêmes, pour certains, semblent méconnaître la situation. Souhaitant que la lumière soit faite dans ces bouts d’Europe aux quatre coins du globe, STOP OGM Pacifique réalise actuellement un inventaire des dispositifs réglementaires des 24 PTOM européens 

Source © info ogm.org

Les ministres de l’Écologie, Ségolène Royal, et de l’Économie, Emmanuel Macron, viennent d’accorder trois nouveaux permis de recherches d’hydrocarbures liquides ou gazeux. 

Ils se situent en Seine-et-Marne, dans le Bas-Rhin et dans la Marne. 

Les deux ministres ont également prolongé deux autres autorisations jusqu’à fin 2018, en Moselle et sur l’île de Juan de Nova, en « terres australes et antarctiques françaises », entre Madagascar et le Mozambique. Ces cinq arrêtés ont été délivrés le 21 septembre. Ils marquent une nette inflexion du gouvernement en la matière, lui qui s’était jusqu’ici gardé d’accorder de trop nombreux permis 

L’entreprise pétrolière canadienne Vermilion Energy se voit attribuer le permis de Champfolie. Elle étend ainsi sa concession près de Chaunoy, un des plus importants gisements de pétrole exploité dans la région Ile-de-France. À terme, l’entreprise mise sur un assouplissement de la législation interdisant l’utilisation de la fracturation hydraulique : « On espère pouvoir démontrer que cette technique est respectueuse des règles de l’administration française et de l’environnement », affirmait Vermilion. De son côté, l’entreprise European Gas Limited, basée en Lorraine, pourra y poursuivre ses projets autour du gaz de couche – coal-bed methane en anglais, aussi appelé gaz de houille car présent dans les profondeurs des anciennes mines de charbon – grâce au permis « Bleue Lorraine ». L’exploitation de ce gaz en Australie nécessite la fracturation hydraulique, générant d’importantes pollutions .

Le gouvernement français a également prolongé un permis de recherche d’hydrocarbures « en eaux profondes » au large de l’Ile Juan de Nova, au cœur du Canal de Mozambique. L’île tropicale est entourée d’une grande barrière de corail. Source d’un conflit entre l’État français et l’État malgache, les îles Éparses, dont l’île Juan de Nova fait partie, auraient dû être restituées à Madagascar à la proclamation de son indépendance le 26 juin 1960. Supposée riche en hydrocarbures, et située sur « l’autoroute du pétrole », cette région est l’objet de la convoitise des entreprises pétrolières, alors que les conséquences de l’exploitation d’hydrocarbures pourraient être dramatiques pour l’environnement.

Les climatologues invitent pourtant les chefs d’État à geler l’exploration de nouveaux gisements pétroliers, gaziers et charbonniers (voir notre article). A la tribune de l’ONU, François Hollande vient d’interpeller l’ensemble des chefs d’État et de gouvernement de la planète : « L’humanité est-elle capable de prendre la décision de préserver la vie sur la planète ? », rappelant que, sans résultat à la prochaine conférence sur le climat à Paris, « ce serait trop tard pour le monde ». Il semble que le message n’a pas été entendu au sein du gouvernement.

Source © Basta Mag

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Dix régions italiennes demandent un référendum pour empêcher le gouvernement de faciliter les forages pétroliers en mer. Il Manifesto se félicite de cette initiative écologique, tandis qu’Il Sole-24 Ore la trouve inconséquente et populiste.

Parce qu’il ne veulent pas que leur pays devienne celui “des forages”, les représentants de 10 conseils régionaux ont joint leurs efforts à plus de 200 associations, dont le collectif NoTriv, pour lancer une action auprès de la cour de cassation le 30 septembre. L’objectif : demander un référendum sur plusieurs textes qui s’inscrivent dans des réformes destinées développer l’économie italienne, dont son secteur économique.

Parmi les articles qu’il s’agit d’abroger, l’un propose de revenir sur l’interdiction de placer un puits de pétrole à moins de 12 milles des côtes, l’autre de confier à l’Etat central plutôt qu’aux administrations locales des compétences énergétiques.

Le pétrole n’apporte pas toujours le bonheur

L’initative a toutes les faveurs du quotidien communiste Il Manifesto, qui rappelle en titre qu’il s’agit de “Mare nostro”, “notre mer”, en référence à l’expression latine Mare nostrum. 

Si la demande de référendum est validée, il s’agira d’un précédent symbolique, se réjouit un militant interrogé par Il Manifesto : on soumettra la politique énergétique aux décisions des citoyens. En outre, souligne le quotidien, le Premier ministre sera en décembre à la COP21, la conférence sur le climat de Paris. “Qu’y dira-t-il ? Que l’Italie mise sur ses risibles ressources d’hydrocarbures, jusqu’à la dernière goutte ?”

Le dernier refuge du globe menacé

Tout autre écho de la part du journal économique Il Sole-24 Ore, qui craint que ce référendum ne “donne libre cours aux peurs les plus viscérales des Italiens […] sans offrir de véritable bénéfice pour l’environnement ou un modèle alternatif de développement”. Il Sole explique que, “malheureusement, les voitures continueront à utiliser du carburant pendant de nombreuses années”.

Mieux vaut dès lors, ajoute le journal, que ce soit du pétrole ou du gaz produits dans le territoire national, car ils sont plus contrôlés, génèrent des royalties et ne doivent pas être acheminés. Ils permettent de réduire le risque de marée noire et la pollution occasionnée par le transport. Et d’estimer, enfin que le référendum aurait peu, voire pas de conséquences sur les nombreux forages déjà autorisés.


Source © courrier international
Les autorités américaines ont placé deux perroquets ara rares sur la liste des espèces en danger, en raison du braconnage et de la disparition de leur habitat, a annoncé jeudi le service de la pêche et de la vie sauvage (FWS).

Il s’agit du ara militaire et du grand ara vert trouvés en Amérique centrale et du Sud.

« Ces deux aras sont en danger d’extinction dans leur habitat naturel et les mécanismes réglementaires existants sont insuffisants pour les protéger », explique le FWS (Fish and Wildlife Service) dans un communiqué.

Cette décision rend illégal de tuer ou de blesser ces oiseaux comme de les importer ou de les exporter des États-Unis sans un permis.

Cette mesure « garantit que des citoyens américains ou des personnes dépendant de la juridiction des États-Unis ne contribuent pas à aggraver le déclin de ces deux espèces », souligne le FWS.

Le ara militaire, qu’on trouve dans les forêts tropicales du Mexique et d’Amérique du sud compterait de 6.000 à 13.000 spécimens éparpillés dans des habitats fragmentés sur de vastes territoires. Certains groupes ne comptent qu’une centaine d’oiseaux.

Le grand ara vert qui vit également en Amérique centrale et dans des parties du nord de l’Amérique du sud compte beaucoup moins de spécimens : selon les estimations, il n’y aurait que de 1.000 à 3.000 oiseaux en Colombie, au Costa Rica, en Équateur, au Nicaragua et au Panama.

Source © afp
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La sécheresse qui dure déjà depuis plusieurs mois est susceptible de se poursuivre en Afrique du Sud, menaçant l'agriculture et l'économie de la région.

Une sécheresse importante qui a réduit les cultures de maïs de l’Afrique du Sud d'un tiers est susceptible de se poursuivre dans l’hémisphère sud alors que le phénomène El Nino se renforce, d’après les dernières prévisions du Service de Météorologie d’Afrique du Sud.

Les prévisions, pour la période allant d’Octobre à Février, indiquent que « la probabilité de températures extrêmes plus chaudes au-dessus d’une grande partie de l’Afrique du Sud est élevée ».

« Le système de prévision indique de fortes probabilités de précipitations inférieures à la normale pour le début de la saison d’été. Cela devrait se poursuivre tout l’été avec des chances relativement petites de précipitations supérieures à la normale pour des zones localisées au début et au milieu de l’été ».

Le phénomène El Nino actuel devrait atteindre un pic entre Octobre et Janvier et pourrait devenir l’un des épisodes les plus puissants jamais enregistrés d’après les experts. Cela pourrait entraîner des conditions plus sèches en Afrique du sud, qui souffre actuellement de la sécheresse.

Le gouvernement du Zimbabwe en juillet a divisé par deux ses prévisions de croissance économique à 1,5% cette année contre 3,2%, notamment à cause du secteur agricole touché par la sécheresse.

Les conditions sèches au début de l’été pourraient retarder la plantation des cultures de maïs dans la région, avec un impact sur l’économie toute entière alors que les prix de la nourriture ont augmenté et que le secteur agricole diminue.

Source © actualites news environnement




La trypanosomiase africaine, ou la maladie du sommeil, transmise par la piqûre de la mouche tsé-tsé, reste présente dans 38 pays d'Afrique subsaharienne et constitue une menace pour plus de 60 millions de personnes et 50 millions de bovins et diverses autres espèces domestiques et sauvages sensibles, a déclaré mardi à N'Djamena Dr Hassan Mahamat, coordinateur de la Campagne panafricaine d'éradication de la trypanosomiase et de la mouche tsé-tsé (PATTEC).

S'adressant aux experts de la PATTEC et du Conseil scientifique international pour la recherche et la lutte contre les trypanosomiases (CSRILT), réunis dans la capitale tchadienne du 14 au 18 septembre, le Dr Mahamat a affirmé que l'augmentation du nombre de cas a été stoppée grâce à la stratégie panafricaine de lutte contre la mouche tsé-tsé et la trypanosomiase en juillet 2000 à Lomé sous l'égide de l'Union africaine (UA).

Selon la classification de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le Tchad figure parmi les pays endémiques qui enregistrent entre 100 et 1.000 nouveaux cas par an et est actuellement au troisième rang pour les cas notifiés, derrière la République démocratique du Congo (RDC) et la République centrafricaine.

Pendant cinq jours, lex experts de la PATTEC et du CSRILT analysent les méthodes et outils de recherche mis en œuvre dans le cadre de la lutte contre la mouche tsé-tsé et les trypanosomiases, ainsi que les résultats obtenus par la recherche et les interventions dans le domaine.

Le Dr Mahamat a exhorté les partenaires techniques et financiers à apporter des ressources nécessaires à la disposition des Etats afin qu'ils se débarrassent, une fois pour toutes, des mouches tsé-tsé et des trypanosomiases.
L’Islande a annoncé mercredi que sa saison 2015 de chasse à la baleine s’était achevée avec la capture de 155 rorquals communs, le pays continuant d’ignorer les appels à la fin de cette pratique.

Le gouvernement avait accordé un quota de 171 prises pour cette espèce, le deuxième plus grand animal après la baleine bleue.

Le ministère de la Pêche et de l’Agriculture a ajouté dans un communiqué que 29 baleines de Minke, une espèce plus petite, avaient également été harponnées, sur un quota de 275.

Un des deux pays qui refusent le moratoire de la commission baleinière internationale
Depuis qu’elle a repris cette chasse en 2006, l’Islande fait partie, avec la Norvège, des deux pays qui refusent un moratoire de la Commission baleinière internationale (CBI) sur la chasse à la baleine à des fins commerciales.

Le Japon chasse aussi la baleine, officiellement à des fins scientifiques.

Cette chasse suscite la réprobation de nombreux États, dont les États-Unis qui en 2014 avaient menacé l’Islande de sanctions économiques, ou encore les membres de l’Union européenne.

Des pétitions en lignes

Des organisations non gouvernementales tentent aussi de convaincre l’Islande d’arrêter. Une pétition lancée en juin sur le site internet de cyber-militantisme Avaaz.org a dépassé le million de signatures, soit l’équivalent de trois fois la population islandaise.

La demande pour la viande de baleine est en baisse en Islande comme au Japon, le principal débouché à l’export.

D’après les médias islandais, la société baleinière islandaise Hvalur la poursuit par principe, malgré les millions d’euros de pertes qu’elle génère chaque année. Elle compense grâce aux dividendes tirés de sa participation de 33,5 % dans une des plus grandes sociétés de pêche islandaises, HB Grandi.

Source © Le Quotidien




À moins de deux mois du début de la Cop21, conférence réunissant les dirigeants du monde entier sur le climat, à Paris, les États-Unis ont pris les devants en annonçant une baisse du seuil de normes d'émissions d'ozone.

L'administration du président Barack Obama a annoncé jeudi un durcissement des normes d'émissions d'ozone, un polluant responsable de maladies respiratoires affectant des millions d'Américains.

L'Agence de protection de l'environnement (EPA) a ainsi finalisé les nouvelles normes proposées en novembre dernier qui ramènent la limite de ces émissions polluantes, aussi appelées "smog", à 70 parties par milliard (ppm) contre 75 ppm jusqu'à présent, soit une réduction d'environ 7%.

"Protéger la santé des enfants"

Cette finalisation intervient après une période de consultation de 90 jours des diverses parties prenantes.

"Dit simplement, la pollution à l'ozone signifie qu'il est plus difficile de respirer pour la population la plus vulnérable de notre société à savoir les enfants, les personnes âgées et ceux souffrant de maladies cardiaques et pulmonaires", a déclaré la patronne de l'EPA, Gina McCarthy.

"Cette décision est l'une des mesures les plus importantes que nous pouvons prendre pour améliorer la santé publique, réduire les coûts de la maladie et protéger la santé des enfants", a-t-elle ajouté dans un communiqué. L'EPA précise que 23 millions d'adultes aux États-Unis et six millions d'enfants sont asthmatiques et que cette pollution à l'ozone peut l'aggraver.

2,9 à 5,9 milliards de dollars d'économies

L'Agence a indiqué avoir examiné près de 2.300 études pour cette révision des normes, dont plus d'un millier publiées depuis la précédente révision en 2008. Selon les scientifiques consultés par l'EPA, une exposition à des niveaux d'ozone même inférieurs à 75 ppm est néfaste pour le système respiratoire. Les nouvelles normes devraient se traduire par un gain de 2,9 à 5,9 milliards de dollars annuellement d'ici 2025, surpassant le coût annuel de 1,4 milliard pour les industries, souligne l'EPA.

L'ozone se forme dans la basse atmosphère sous l'effet du rayonnement solaire qui provoque une transformation photochimique des oxydes d'azote, du monoxyde de carbone et des composés organiques volatiles émis par les échappements des véhicules, des industries, des centrales au charbon et de certains solvants et peintures.

Pas avant 2037 pour certains états

La loi américaine sur la propreté de l'air accorde une souplesse aux Etats pour l'application de ces nouvelles normes d'émissions d'ozone selon la gravité de leur problème de pollution. Certaines de ces régions pourraient avoir plusieurs années (d'ici 2020 à 2037) pour s'y conformer.

La décision de l'EPA a été critiquée à la fois par les groupes de protection de l'environnement et de médecins, qui la juge trop timide, et par les défenseurs des industries pour qui elle est économiquement très onéreuse. La nouvelle limite "est la plus faible de celles recommandées par ses conseillers scientifiques", déplore l'Union of concerned scientists soulignant que cette limite "pourrait ne pas être suffisamment stricte (...) pour protéger la santé publique".

Le Natural resources defense council affirme lui que les scientifiques de l'EPA avaient unanimement recommandé des normes inférieures à 70 ppm, jusqu'à 60 ppm. Même reproche de l'American Thoracic Society qui affirme que la communauté médicale soutient depuis 2007 une limite de 60 ppm des émissions d'ozone.

Résumant le sentiment des industriels, le président républicain de la commission de la Science de la Chambre des représentants, Lamar Smith a fustigé la "régulation la plus coûteuse imposée aux Américains qui entraînera des millions de pertes d'emplois". "Protéger la santé publique et promouvoir la croissance économique ne sont pas des objectifs mutuellement exclusifs", a-t-il ajouté.

Source © AFP

Par la rédaction avec AFP
jeudi 1 octobre 2015
WWF tire la sonnette d'alarme dans un rapport publié ce jeudi. L’exploitation pétrolière ou minière menace en tout 70 sites dans le monde aussi emblématiques que le Grand Canyon ou même la grande barrière de corail.

Le constat est alarmant. L’Unesco et le WWF ont fait les comptes : sur 170 sites naturels classés 70 sont sous la menace d’une marée noire, d’une pollution de forages pétroliers, gaziers mais aussi des rejets des mines. 

Des sites naturels exceptionnels menacés 

Chaque année, 5.000 bateaux chargés de bauxite très toxique passent au-dessus de la grande barrière de corail au nord-est de l’Australie. Bientôt, ils seront 2.000 de plus par an tant les mines de charbon dans la région se développent. Une menace croissante pour cet écosystème unique au monde classé au patrimoine mondial de l’Humanité. Aux Etats-Unis, le Grand Canyon et ses réserves d’uranium sont toujours l’objet de convoitises de la part des entreprises du secteur.

Aucun site en France, mais des entreprises françaises dans le viseur

Certaines grandes entreprises françaises, comme Areva, se sont engagées à ne pas aller exploiter des ressources dans les sites classés. Mais le WWF reste vigilant. Total, par exemple, a toujours une concession pétrolière à proximité du parc des Virunga (République démocratique du Congo), le plus vieux parc naturel du continent dans la région des Grands Lacs. Une zone unique où se trouvent les derniers gorilles d’Afrique. 
L'ONG rappelle que ces sites attirent beaucoup de touristes et demande aux investisseurs d'être vigilants.
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Une espèce d'amphibiens et de reptiles sur cinq est menacée de disparition en France métropolitaine, surtout du fait de la régression des milieux naturels, selon une évaluation de l'Union internationale pour la conservation de la Nature (UICN) et du Muséum national d'histoire naturelle, publiée lundi.

"En l'espace de sept ans, la situation générale des reptiles et des amphibiens ne s'est pas améliorée", déplorent les deux institutions, qui en 2008 avaient déjà tiré un bilan alarmant.

Neuf espèces de reptiles sur 38 et huit espèces d'amphibiens sur 35 risquent de disparaître, selon les résultats actualisés de la Liste rouge des espèces menacées en France.

Pour la première fois, l'étude souligne même que la tendance est au déclin pour plus de la moitié de ces espèces.

"En dépit de la protection réglementaire dont bénéficient les reptiles et les amphibiens de France depuis les années 1980, le nombre d'espèces menacées pourrait augmenter significativement dans les années à venir si aucune action n'était entreprise pour améliorer leur situation", préviennent, dans un communiqué commun, les deux institutions.

Elles appellent à "des efforts plus globaux de conservation des milieux naturels", au-delà des actions spécifiques déployées pour les espèces les plus menacées.

Car la première cause du recul des expèces reste la régression et la fragmentation des espaces naturels.
L'assèchement des zones humides est ainsi une menace pour la Grenouille des champs et le Pélobate brun, classés "en danger".

L'urbanisation, la conversion de terres en vignobles et les incendies affectent quant à eux la Tortue d'Hermann, "vulnérable" en France et "en danger" dans le Var, cite le rapport.

Le rejet de polluants (pesticides, engrais, métaux lourds...) contribue à la situation, ainsi que l'introduction d'espèces exotiques envahissantes comme les écrevisses américaines ou la Grenouille taureau.

En altitude, d'autres espèces restent relativement à l'abri, mais l'étude met en garde contre la construction de routes ou de stations de ski (pour le Lézard d'Aurelio), ou encore contre le réchauffement climatique.

Source © AFP
La France vient d’étendre de près de 500.000 km2 son domaine maritime au large de ses territoires d’outre-mer. La France, qui dispose du deuxième domaine maritime au monde derrière les États-Unis, avec quelque 11 millions de km2, étend son domaine maritime d’environ la superficie de la Métropole, a ainsi assuré Benoît Loubrieu, ce lundi, l’un des responsables auprès de l’Ifremer du programme français d’extension du plateau continental dit « Extraplac ».

Quatre décrets définissant les nouvelles limites

Quatre décrets parus dimanche au Journal Officiel et entrant en vigueur lundi définissent, en effet, les nouvelles limites extérieures du plateau continental au large de la Martinique et de la Guadeloupe, de la Guyane, de la Nouvelle-Calédonie et des îles Kerguelen. Ils précisent également que ces limites sont fixées sur la base des recommandations rendues par la Commission des limites du plateau continental de l’ONU en avril 2012 pour les Antilles et les îles Kerguelen, et en septembre 2009 pour la Guyane et la Nouvelle-Calédonie.

« Il s’agit des premiers décrets qui paraissent suite à toutes les démarches de soumission et d’examen » menées par la France auprès de l’ONU pour élargir son domaine maritime, a ainsi confirmé Benoît Loubrieu.

La France, une nation du Pacifique trop souvent ignorante de ses atouts

Pour rappel, le droit de la mer fixe actuellement la zone économique exclusive d’un pays à 200 milles marins (environ 370 km) de ses côtes, lui donnant la souveraineté dans cette zone pour en exploiter les ressources du sol et du sous-sol. Au-delà, les eaux sont considérées juridiquement comme étant internationales.
Notre domaine maritime pourrait augmenter d’au « moins un million de km2 »

Un pays a toutefois le droit de revendiquer l’extension de sa zone économique exclusive au-delà des 200 milles traditionnels, et jusque dans une limite de 350 milles, en faisant entrer en ligne de compte, études géologiques à l’appui, les limites de son plateau continental qui s’étend sous les eaux. Si toutes les demandes soumises par la France, dans le cadre de la convention de l’ONU sur le droit de la mer (Montego Bay, 1982), étaient validées, le domaine maritime sous juridiction française pourrait donc augmenter d’au « moins un million de km2 », explique encore Benoît Loubrieu.

Parmi les autres demandes déposées par la France, celle concernant l’archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon n’a pas encore obtenu de réponse positive de la part de l’ONU. Elle oppose, en effet, Paris et Ottawa, le sous-sol marin étant potentiellement riche en hydrocarbures.




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