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jeudi 8 octobre 2015
Près de 31% des cactus sont en danger. L'agriculture est notamment mise en cause.

Les cactus sont en péril. Trente-et-un pour cent d'entre eux, soit quelque 500 espèces, sont menacés d'extinction en raison de l'empiètement humain, selon une première étude mondiale sur les plantes épineuses publiée lundi. 

L'étude place les cactus parmi les espèces les plus menacées sur Terre, davantage que les mammifères et les oiseaux et juste derrière les coraux, selon l'Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN), une organisation inter-gouvernementale consacrée à la cause de la conservation de la nature.

L'agriculture mise en cause. Les raisons de cette disparition sont différentes en fonction des espèces et de la région, selon l'étude publiée lundi dans Nature Plantes. La menace la plus importante reste l'agriculture, en particulier dans le nord du Mexique et dans le sud de l'Amérique du Sud. Dans les zones côtières, les cactus sont décimés par le développement résidentiel et commercial. Au sud du Brésil, le développement des plantations d'eucalyptus ont nui à au moins 27 espèces, dont certaines sont sur la liste des espèces menacées.

Les cactus, cruciaux dans la chaîne alimentaire de nombreux animaux. "Les résultats de cette évaluation ont été un choc pour nous", dit dans un communiqué Barbara Goettsch, coprésident du Groupe cactus et plantes succulentes à l'UICN. 

"Nous ne nous attendions pas à ce que les cactus soient si fortement menacés". La Liste rouge de l'UICN est un indicateur privilégié pour suivre l'état de la biodiversité dans le monde et les risques d'extinction des animaux et des plantes. Les cactus, originaires des Amériques, introduits au cours des siècles en Afrique, en Australie et en Europe, sont cruciaux dans la chaîne alimentaire de nombreux animaux, y compris des humains.


Source © Europe 1
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Les perturbateurs vont se nicher dans les cosmétiques, détergents, plastiques et autres films alimentaires, jouets et certains médicaments. 

Menace majeure pour la santé, et notamment la fertilité, les agents hormonaux sont l’objet d’une âpre bataille à Bruxelles. Un livre décrit les méthodes des industriels qui ont obtenu de la Commission européenne qu’elle impose l’inaction.

    Perturbateurs endocriniens : comment les lobbys ont gagné

Les données sont connues, brutales : la qualité du sperme s’est effondrée de moitié en cinquante ans, ou encore le nombre de diabètes a doublé en vingt ans dans les pays riches, et certains cancers explosent. Les causes ? Variées sûrement. Il n’empêche, pour la communauté scientifique, il ne fait guère de doute que ces perturbateurs endocriniens (PE) jouent un rôle essentiel.

Et voilà que face à cette catastrophe annoncée, il ne se passe rien. Un livre, Intoxication , écrit par Stéphane Horel, sort ce jeudi. Et revient sur un épisode récent (entre 2010 et fin 2013) et largement occulté, qui explique en grande partie l’immobilisme actuel : la guerre qui a eu lieu au sein des directions de la Commission européenne et qui a abouti à un enterrement du dossier. Ou plus exactement, dans le jargon, à lancer une «étude d’impact» qui a permis de repousser les échéances. Une histoire qui révèle les terribles batailles d’influence autour de la santé à Bruxelles. Stéphane Horel est unique. Les lobbys, c’est son domaine. Journaliste de formation, elle ne se lasse pas de farfouiller, dénicher et accumuler des milliers de pages autour de ces dits perturbateurs endocriniens. «Je passe des heures, des jours et des nuits à tout lire pour essayer de comprendre en direct ce qui se passe, et comment travaillent en direct les lobbys de toutes sortes», explique-t-elle.

Cancers, diabète, infertilité…

Point de départ donc, les PE, ces petites bêtes qui sont partout, dans la plupart des produits que fabriquent l’industrie pétrochimique. Elles sont là, elles grignotent notre système hormonal au point d’avoir des conséquences physiologiques, non seulement sur nous mais aussi sur les générations à venir. L’expression «perturbateur endocrinien» a été créée en 1991 par Theo Colborn pour désigner tout agent chimique qui agit sur le système hormonal, et peut, de ce fait, être la cause d’anomalies physiologiques et de reproduction. Depuis près de cinquante ans, les effets des perturbateurs endocriniens sont recherchés puis observés : agissant à très petites doses, ils ont des effets sur la santé en altérant des fonctions telles que la croissance, le développement, le comportement et l’humeur, la production, le sommeil, la circulation sanguine, la fonction sexuelle et reproductrice. Le constat le plus spectaculaire ayant été la baisse de fertilité dû à la mauvaise qualité du sperme et la mise en cause des PE dans ce phénomène. 

En ce début octobre, dans la revue Endocrine Reviews (la plus ancienne revue et importante société savante spécialisée travaillant à la recherche sur les hormones et la pratique clinique de l’endocrinologie), un travail de synthèse a été réalisé, dont les conclusions sont sans appel : «L’accroissement des données examinées enlève tout doute sur le fait que les perturbateurs endocriniens contribuent à l’augmentation de la prévalence de maladies chroniques liées à l’obésité, le diabète sucré, la reproduction, la thyroïde, les cancers, les problèmes neuroendocriniens et affectant les fonctions neurologiques du développement.» Les chercheurs précisent même que «les cinq dernières années représentent un bond en avant dans notre compréhension des modes d’actions des PE sur la santé et la maladie du système endocrinien».

«L’industrie sur le pied de guerre»

L’heure est grave. Mais on dirait que l’on a encore tout le temps. Un peu comme pour le tabac où il s’est passé trente ans entre les études montrant le lien direct avec les cancers du poumon, et la prise en compte du danger par les autorités. Cela avait, pourtant, pas si mal commencé. En 2006, la Commission a entamé sa révision de la réglementation des pesticides. Et elle a décidé d’y inclure les PE. Problème : comment les distinguer, comment les définir ? Le Parlement s’y penche, et demande à la Commission de présenter une définition scientifique des PE avant la fin 2013. Des questions d’importance, car on sort du champ classique des pesticides pour s’ouvrir à des objets qui peuplent notre vie quotidienne, comme le plastique, les cosmétiques, les médicaments, les détergents, les jouets, tous ces produits pouvant contenir des PE. On comprend, dès lors, la vigilance de l’industrie qui s’inquiète de tout regard un brin réglementariste.

Au même moment, en 2006, les instances européennes adoptent Reach, un vaste programme dont le but est de protéger la santé et l’environnement en mettant un peu d’ordre dans le grand bazar chimique qu’est devenu le monde contemporain. «Les PE font-ils partie des substances préoccupantes ?» s’interroge alors Reach. La question, là encore, reste en suspens, mais Reach demande à la commission de trancher, avec la même date limite : juin 2013.

L’industrie pétrochimique sent le danger. «Elle se met, alors, sur le pied de guerre, écrit Stéphane Horel, l’industrie aurait souhaité que les politiques européennes se désintéressent du dossier. Elle a perdu cette première bataille, mais elle va se mobiliser pour faire en sorte que la définition des PE soit aussi limitée que possible, parce qu’elle veut continuer à mettre ses produits sur le marché sans que n’intervienne le moindre régulateur.»

Commence donc une bataille d’influence. Homérique mais discrète, elle aura pour cadre les couloirs de la Commission européenne, à Bruxelles. Et c’est cet affrontement que nous décrit, dans son livre enquête, Stéphane Horel, et en particulier les derniers épisodes en 2012 et 2013. 

Un affrontement larvé, torve, terriblement féroce entre deux grandes directions de la Commission européenne, celle sur la santé et celle sur l’environnement. La direction environnement a toujours eu une réputation de village gaulois, qui sait résister au lobbying de l’industrie. Alors que la direction santé est perçue comme le courrier du capitalisme libéral. Toutes les deux ayant un point commun : elles se retrouvent sous la coupe d’un commissaire européen de faible poids politique.

Pendant des mois et des mois, les deux directions vont s’invectiver en secret autour de la question d’une étude d’impact que pousse habilement l’industrie pétrochimique. Une étude d’impact, quoi de mieux, en effet, pour enterrer une décision ? Cela dure un an au minimum, on analyse comme son nom l’indique l’impact social et économique d’une interdiction de certaines substances sur l’état de santé… des entreprises concernées. Pour Stéphane Horel, c’est cocasse : «Vous avez un produit très dangereux, et plutôt que de l’interdire, vous vous posez la question de l’impact économique de son retrait. Prenez l’exemple du Mediator. C’est dangereux, mais c’est comme si on allait d’abord analyser les conséquences pour Servier de son retrait plutôt que de l’interdire».

Stéphane Horel détaille toutes les étapes de ces deux années. Elle décrit la stratégie des industriels pour tenter de glisser dans les recommandations la nécessité de cette étude d’impact, multipliant colloques, et autres actions. Tout y passe, les méthodes de lobbying étant larges, que ce soit par le biais de financement d’études scientifiques, mais aussi par un travail plus sournois pour légitimer certaines recherches et décrédibiliser des travaux universitaires indépendants, tout en minimisant les preuves biologiques, en mettant toujours en avant l’incertitude scientifique.

Des données scientifiques ignorées

C’est un travail de mille-pattes dans mille directions. «Le but des industriels est de techniciser à outrance le débat, pour arriver à le rendre incompréhensible, et surtout à le rendre indéchiffrable aux yeux des citoyens», analyse Stéphane Horel. «Or, argumente Lisette Van Vliet, une responsable emblématique d’ONG dans ce domaine, il ne s’agit pas d’un obscur débat toxicologique, je pense qu’il s’agit de l’équivalent du changement climatique en matière des produits chimiques dangereux et de santé environnementale.» Elle ajoute : 

«Comme pour le changement climatique, les données scientifiques sont là, elles sont pourtant ignorées par les décideurs publics, comme si le doute devait systématiquement profiter aux intérêts de firmes commercialisant tel spray ou tel détergent de baignoire plutôt qu’à la santé des personnes.» Des actes directs de corruption ? Non, en tout cas, son enquête n’en révèle pas. «Le lobbying au quotidien, c’est beaucoup plus retors. Ce sont des centaines de mails pour changer un paragraphe.» C’est avancer, virgule par virgule, dans l’élaboration d’un argumentaire. Les médias ? «Pendant ces années de lobbying, ils ont joué un rôle très limité, constate Stéphane Horel, et puis en France, dès qu’il s’agit d’un sujet européen, les journaux ont peur d’ennuyer.»

Juin 2013, la date couperet. Le lobby des industries a gagné, comme le raconte Stéphane Horel. La Commission européenne a tranché. Et a demandé une étude d’impact. Ceux qui s’alarmaient sur l’intérêt d’un tel travail ont eu raison : deux ans plus tard, rien n’a bougé. On en est toujours là. Et on attend toujours.

«Intoxication» de Stéphane Horel, éd. La Découverte, 306 pp, 19€.

Les perturbateurs sont partout

Parabènes, phtalates, bisphénol A, dioxines… Ces substances chimiques sont soupçonnées, même à des doses infinitésimales, de perturber ou d’interférer sur notre système hormonal. Dans les faits, on les retrouve un peu partout, tant au travers des objets que nous utilisons quotidiennement, que par le biais de l’environnement.

Véritable bazar chimique, ces perturbateurs endocriniens sont ainsi présents dans des produits aussi banals que des packagings de l’alimentation, des bouteilles en plastique, des lingettes pour bébés… et même dans les produits cosmétiques (crèmes, parfums, vernis, etc.).

Aujourd’hui, peu de marques ont banni tous les perturbateurs endocriniens de leurs ingrédients. C’était un des constats tiré de l’enquête d’UFC-Que choisir en 2014, portant sur les produits d’hygiène et de beauté. Et depuis, faute de réglementation, cela n’a pas évolué.

Source © Liberation
Plusieurs milliers d'habitants du nord du Japon ont reçu l'ordre jeudi d'évacuer leur domicile à l'approche du puissant typhon Choi-Wan sur l'île de Hokkaido, ont annoncé les médias locaux et le service météo.

Les autorités locales ont ordonné l'évacuation de milliers de résidents de la ville côtière de Nemuro et des villes voisines.

Près de 170 vols ont été annulés et les services de transport ferroviaire ont également été suspendus.

Le 23e typhon de la saison devrait entraîner des rafales de vent allant de 108 à 162 km/h, selon l'agence météorologique japonaise.



Echoué à 8 kilomètres au large de Zeebrugge, le cargo Flintstar perd du carburant qui menace la zone naturelle du Zwin.

C'est mardi matin que le drame s'et noué, en Mer du Nord, au large du port belge de Zeebrugge. Un cargo néerlandais de 130m de long, le Flintstar, est entré en collision avec un méthanier des Iles Marshall, l'Al Oraiq, une unité de 315m de long, à un endroit où le trafic maritime est particulièrement dense.

Si le méthanier a pu rejoindre Zeebrugge, le Flinstar, victime d'une voie d'eau à la poupe, s'est enfoncé dans les eaux avant de s'échouer sur un haut fond. L'ensemble de son équipage a pu être sauvé et aucun blessé n'a été à déplorer.

Il n'en demeure pas moins que le cargo  transportait 125 tonnes de diesel et 427 tonnes de fioul au moment de son naufrage, et que les premières boulettes de carburant ont été aperçues, dérivant vers la côte et la réserve naturelle du Zwin, une zone de 158 hectares de superficie, située à cheval entre la Belgique et les Pays-Bas.

Depuis mercredi, 10 engins de travaux ont été réquisitionnés qui s'affèrent à la construction d'une digue en sable, haute de près d'un mètre, destinée à éviter toute pollution dans cette zone sensible.

L’état du navire soulève des inquiétudes après l’apparition d’une nouvelle zone de fuite. Des discussions sur le sort à réserver au cargo sont en cours, et prévoient notamment la piste visant à briser en deux le bateau. «Nous devons rester informés des plans de renflouage dans le cadre du planning d’urgence. Nous rencontrerons cet après-midi l’armateur Flinter», précise M. Caluwé.

Entre-temps, un avion de l’UGMM, l’unité de gestion du modèle mathématique de la mer du Nord, survole à nouveau la zone pour repérer les taches de mazout.

Le gouverneur n’avait pas connaissance jeudi matin, vers 8 heures, de la présence de mazout sur les plages belges. Les pompiers et la protection civile restent cependant en stand-by. Plusieurs oiseaux mazoutés ont toutefois été signalés près des côtes.


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Les sanctions des rejets polluants en mer restent très rares

Seuls trois navires ont fait l'objet de poursuites judiciaires en France en 2014 suite à un rejet de pollution en mer. Le nombre d'actes délictueux semble en baisse mais des navires passent à travers les mailles du filet.

La direction des affaires maritimes du ministère de l'Ecologie a publié le 2 octobre le bilan de la surveillance des pollutions maritimes pour l'année 2014. Outre un état des lieux des pollutions constatées dans les eaux sous juridiction française, le rapport fait état des actions judiciaires engagées à l'encontre des pollueurs. Des statistiques qui ne font pas mentir ceux qui dénoncent de façon récurrente la faiblesse du droit pénal de l'environnement.

Les juridictions compétentes en matière de pollution maritime En France métropolitaine, les juridictions du littoral spécialisées (Julis), compétentes pour juger les pollutions marines volontaires, sont les tribunaux de grande instance de Brest, Marseille et Le Havre. En France d'outre-mer, il s'agit de Fort-de-France, Saint-Denis-de-La-Réunion et Saint-Pierre-et-Miquelon. Le tribunal de grande instance de Paris est compétent pour juger des infractions commises par les capitaines de navires français se trouvant hors des espaces maritimes sous juridiction française.

"L'effectivité du droit de l'environnement est faible", déplorait ainsi Dominique Guihal, conseillère à la cour d'appel de Paris lors d'un colloque organisé par le Conseil d'Etat en 2013. En septembre dernier, l'avocat Christian Huglo désignait encore le droit pénal de l'environnement comme le "parent pauvre du droit environnemental".

Trois informations judiciaires en 2014

Le nombre d'ouvertures de dossiers judiciaires pour rejets illicites est très faible pour l'année 2014. Il ne s'élève qu'à trois. Le premier concerne le chimiquier turc Deniz-S pour un rejet en Manche-Mer du Nord. Le deuxième vise le navire-citerne italien Rita en raison d'une traînée suspecte au large des côtes françaises de la Méditerranée. Le troisième concerne également un navire-citerne, mais battant pavillon du Royaume-Uni cette fois, pris en flagrant délit de rejet polluant en Méditerranée. "Deux flagrants délits, constatés par des agents français, n'ont pas fait l'objet de poursuites judiciaires par le juge français", relève toutefois le rapport. Ils concernaient le navire à passagers La Foyalaise en Martinique et le cargo russe Yashma au large de Dieppe.

La faiblesse de ces statistiques s'explique-t-elle par une baisse des comportements délictueux et/ou par la faiblesse de la réponse pénale ? Une baisse des pollutions constatées ressort effectivement des chiffres présentés. Sur l'année 2014, 255 signalements de pollutions en métropole ont été rapportés aux centres régionaux opérationnels de surveillance et de sauvetage (Cross) qui ont pour mission de centraliser les informations et de coordonner les interventions visant à faciliter la constatation des infractions. Soit une baisse de 76 signalements par rapport à l'année précédente. Le nombre de signalements outre-mer est très faible (44 en 2014), mais ce résultat est en partie dû à l'absence d'outils de détection pour assurer une surveillance de la zone, reconnaît la direction des affaires maritimes. Une faiblesse qui devrait commencer à être comblée cette année avec le déploiement de nouveaux outils de surveillance.

Parmi les 299 alertes de pollution reçues, seules 46% sont confirmées. Si les signalements de pollution suivent une tendance à la baisse depuis 2008, la proportion de pollutions confirmées est toutefois à la hausse. Les auteurs du rapport l'expliquent notamment par l'envoi plus rapide de moyens sur zone avec du personnel de mieux en mieux formé à l'analyse des pollutions.

Cas de pollution réelle relevés en 2014

Dépaysement des affaires

"Le nombre de navires pris en flagrant délit a connu une forte chute depuis 2009 et se maintient depuis à un chiffre relativement faible", confirment les auteurs du rapport qui donnent pour explication le montant dissuasif des peines. Celles-ci peuvent atteindre 10 ans d'emprisonnement et 15 millions d'euros d'amendes pour les capitaines coupables d'un rejet d'hydrocarbures ou de substances liquides nocives transportées en vrac. Ces peines sont de 7 ans d'emprisonnement et de 1 million d'euros d'amendes maximum pour les rejets de substances nuisibles transportées en colis. L'examen des peines prononcées montre toutefois que ces quantums ne sont jamais atteints. Ainsi, l'armateur du Deniz-S s'est-il vu infliger une peine de 100.000 euros d'amende et son capitaine 50.000 euros. Soit 300 fois moins que la peine maximale encourue.

Le rapport avance aussi "les modifications des comportements délictuels, en particulier les rejets nocturnes" pour expliquer cette baisse des pollutions constatées. Le nombre de pollutions serait donc objectivement en baisse, mais une tendance à relativiser compte tenu de la dissimulation de certains faits délictueux.

Le faible nombre de condamnations d'auteurs de pollution par les juridictions françaises peut également s'expliquer par le recours à l'article 228 de la Convention de Montego Bay qui permet le dépaysement de l'affaire. Celui-ci est "de plus en plus systématique", révèlent les auteurs du rapport, "le risque étant que les prévenus soient peu sanctionnés, voire lavés de tout soupçon". L'affaire du Kaltene, un chimiquier battant pavillon des Iles Marshall, a toutefois montré que des limites pouvaient être posées au dépaysement. L'Etat français a en effet décidé de rejuger l'affaire dans l'hexagone après que la justice de l'archipel ait conclu au caractère involontaire de la pollution.

Quoi qu'il en soit, l'internationalisation de la justice pénale apparaît comme une nécessité pour assurer l'effectivité de la sanction. Ainsi, le rapport du professeur Laurent Neyret, remis à la Garde des Sceaux en février 2015, souligne-t-il l'impérieuse nécessité d'harmoniser les sanctions pénales entre les Etats, afin d'éviter tout dumping environnemental, et d'adapter ces sanctions à la gravité des actes délictueux. Une question qui sera à l'ordre du jour de la conférence internationale sur la criminalité environnementale qui doit se tenir à Nîmes début novembre.

Source © Laurent Radisson / Actu-Environnement  







Les analyses effectuées n’ont montré aucune pollution. Voilà ce qu’a révélé la direction départementale des territoires (DDT). « Des analyses ont été menées en eau potable notamment, mais également des analyses plus poussées, ainsi que des prélèvements sur des poissons. Selon les résultats, la qualité de l’eau du Guil est correcte », note Sylvain Vedel, directeur de la DDT.

En août dernier, la pêche sur le Guil et le torrent du Bouchet avait été interdite jusqu’à la fin de la saison à cause d’une mortalité anormale de poissons. Les pêcheurs avaient signalé la mort d’une centaine de poissons sur ces deux cours d’eau du Queyras depuis fin juillet, entre Abriès et Aiguilles. L’épisode avait connu un précédent en 2014.

“On ne peut pas dire si la pollution est naturelle”

« Cela doit être une pollution ponctuelle, ajoute le directeur de la DDT. Nous allons mettre en place un système continu permanent car cela s’est produit à plusieurs reprises, pour capter la pollution au moment où elle passe. »

La pollution est-elle naturelle ? À ce stade, « on ne peut pas le dire. Il faudrait capter des éléments à l’origine pour pouvoir répondre. Des cas de mortalité peuvent être causés par des substances naturelles ».

Source © le dauphine
Au Guatemala le Volcan de Fuego a enregistré mercredi sa 8ème éruption de l'année en éjectant une colonne de cendres à plus de 4.800 mètres d'altitude. 

Un communiqué de l'Institut national de sismologie et de volcanologie a placé la région en  alerte jaune et a appelle la population à se tenir informée régulièrement de la situation. 

La colonne de cendres peut augmenter dans les prochaines heures. 

Le colosse de 1300 mètres de haut peut en effet voir son activité augmenter dans les prochaines heures. Il y a même une forte probabilité de voir apparaître des nuages ardents qui peuvent descendre sur ses pentes. 

Pour le moment aucune évacuation n'a été ordonné

© Nature Alerte


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Alors que le déversement d'eaux usées proposé par Montréal est décrié de toutes parts, la Ville de Longueuil a pu déverser sans anicroche 150 millions de litres d'eaux usées dans le fleuve Saint-Laurent le printemps dernier pour effectuer des travaux importants, a confirmé la Ville à La Presse. 

Pour changer deux régulateurs de débit d'eau problématiques, il était nécessaire de vider complètement une chambre de régulateur, laquelle se trouve sur l'intercepteur d'eaux usées, la conduite qui collecte tous les égouts de la ville. Ainsi, le déversement de 150 000 m3 d'eaux usées a eu lieu pendant l'installation d'une conduite de dérivation, le 11 et le 12 mars, puis pendant sa désinstallation. L'opération a duré 34 heures au total.

«Les choses ont été faites dans les règles. L'opération était planifiée pour être à l'extérieur de la période de frai [des poissons]. Toutes les mesures ont été prises pour minimiser l'impact sur le fleuve», a expliqué en entrevue téléphonique Jacques Tétrault, directeur-conseil à la Direction générale de la Ville de Longueuil.

Toutes les autorités compétentes, dont le gouvernement fédéral, ont été prévenues, en plus des villes de l'agglomération, des citoyens, et des associations de pêcheurs, a affirmé le porte-parole.

En fin de soirée mercredi, le ministère fédéral de l'Environnement a affirmé à La Presse que la Ville de Longueuil avait effectué le déversement sans autorisation fédérale. «Non, nous n'avons donné aucune autorisation à cet effet sous le Règlement sur les effluents des systèmes d'assainissement des eaux usées», a indiqué par courriel Mark Johnson, porte-parole d'Environnement Canada.

Source © La Presse Canadienne





Au moins 693 personnes sont mortes de la dengue au Brésil, une maladie tropicale transmise par un moustique, la plupart dans l'Etat de Sao Paulo (sud-est), un record depuis 1990 quand les cas ont commencé à être recensés.

"693 décès en raison de la dengue ont été confirmés (du 4 janvier au 29 août), ce qui représente une hausse de 70% par rapport à la même période en 2014, quand 407 décès avaient été notifiés", selon un communiqué du ministère de la Santé.

Cela dépasse déjà le record de décès antérieur enregistré en 2013, avec 674 morts sur toute l'année.

Au total, 1,41 million de Brésiliens ont contracté la dengue depuis Le début de l'année, ce qui équivaut à 1.979 cas pour 100.000 habitants.

L'Etat de Sao Paulo, le plus peuplé du Brésil, a enregistré à lui seul 667.500 cas de dengue, une maladie qui provoque de fortes fièvres et des douleurs articulaires et peut être mortelle sous sa forme hémorragique.

Samedi, la maire de Sao Paulo, Paulo Haddad, a promulgué une loi qui autorise les agents sanitaires à entrer de force, "dans les cas extrêmes" et en cas de refus des propriétaires, dans les maisons, pour pulvériser les lieux avec les produits qui combattent la dengue et la fièvre chikungunya.

En mai, la ville de Piracicaba, à 160 km de Sao Paulo, avait lâché 100.000 moustiques génétiquement modifiés pour lutter contre la maladie.


Source © AFP


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Quatorze éléphants sont morts empoisonnés au Zimbabwe ces dernières semaines 

La police du Zimbabwe a arrêté cinq braconniers suspectés d'avoir empoisonné au moins onze des quatorze éléphants retrouvés morts dans un parc et une réserve du pays.

Au moins quatorze éléphants sont morts empoisonnés au Zimbabwe ces dernières semaines, ont indiqué les autorités des parcs nationaux ce mercredi. « Onze éléphants sont morts à la suite d'un empoisonnement chimique dans le parc national de Hwange (ouest du Zimbabwe) et dans la réserve de Deka (qui jouxte le parc), et trois autres se sont empoisonnés dans une décharge », a précisé Carol Washaya, porte-parole des autorités des parcs naturels du Zimbabwe, Carol Washaya, dans un communiqué.

Les défenses de certains animaux avaient été coupées

Cinq des pachydermes « ont été empoisonnés par des braconniers dans le parc de Hwange » et six autres ont été retrouvés morts par une patrouille de rangers, juste en dehors du parc. Les défenses de certains animaux avaient été coupées, probablement par des braconniers, a encore expliqué Carol Washaya.

Les trois autres éléphants ont été empoisonnés au cyanure après avoir consommé des déchets toxiques dans une décharge de la ville de Kariba (nord), selon des tests effectués en laboratoire. Carol Washaya a toutefois écarté un acte criminel dans ce cas précis.


Source © afp
Face à des chiffres en baisse, le groupe Monsanto a annoncé, mercredi 7 octobre, qu’il supprimerait 2 600 emplois dans les 18 à 24 prochains mois, soit environ 13 % de ses effectifs totaux, pour faire entre 275 et 300 millions de dollars d’économies.

Monsanto emploie quelque 20 000 personnes à travers le monde. Les fonctions marketing et commerciales seront particulièrement touchées, sans que l’on sache quels pays seront concernés.

Il fait face à des difficultés économiques et financières. Ses actions ont reculé de 26 % en 2015. Ses bénéfices ont reculé de 15,5 %, à 2,31 milliards de dollars lors de son dernier exercice fiscal, et ses prévisions jusqu’en 2016 sont nettement en dessous des attentes.

Les ventes de semences transgéniques, sa principale source de revenus, ont reculé de 4,6 % l’an dernier, dans le sillage de la baisse de 2 % des prix du maïs et de 12,7 % de ceux du soja. Quant aux engrais et désherbants, leurs revenus ont décroché de 7 %.

Monsanto est aussi rattrapé par des enjeux environnementaux. Il pâtit du gel dans différents pays de la commercialisation de son désherbant vedette, Roundup, régulièrement mis en cause dans la surmortalité des abeilles. 

Il s’est aussi trouvé récemment au cœur de l’actualité après le classement en mars du glyphosate, son principe actif, comme « cancérogène probable » par l’agence du cancer de l’Organisation mondiale de la santé.

Source © Le Monde

Le groupe français EDF a annoncé jeudi avoir levé avec succès 4,75 milliards de dollars d'obligations pour renforcer la structure de son bilan, dont 1,25 milliard d'obligation verte libellée en dollars, "la plus importante" émise par une entreprise industrielle.

Cette obligation verte (ou "green bond"), d'une maturité de 10 ans et avec un coupon à 3,625%, va permettre à EDF de "poursuivre ses investissements de développement des énergies renouvelables", indique le géant de l'électricité dans un communiqué.

L'offre liée à cette obligation verte "a rencontré une forte demande de la part des investisseurs", souligne l'opérateur.

EDF avait émis sa première obligation verte en novembre 2013 (1,4 milliard d'euros).

"Les énergies renouvelables sont au coeur de notre plan stratégique: pouvoir orienter davantage de financements vers les investissements verts d'EDF est essentiel à notre ambition de doubler la capacité renouvelable du groupe de 28 gigawatts à environ 50 GW d'ici 2030", a déclaré Jean-Bernard Lévy, PDG d'EDF, cité dans le communiqué.

L'émission obligataire totale de 4,75 milliards de dollars (4,22 milliards d'euros) se présente en cinq tranches de 5 à 40 ans de maturité.

Selon l'agence de notation Standard & Poor's, les émissions de dette verte par des entreprises pourraient atteindre 30 milliards de dollars d'ici à fin 2015. Tous émetteurs confondus, le marché atteignait à peine quelques milliards en 2012.

Les obligations vertes sont destinées à financer des projets à vocation environnementale.

Source © AFP
Ravagée par des incendies sans précédent, l'Indonésie s'est dite prête à accepter de l'aide de la Chine ou de la Russie pour lutter contre le feu.

L'Indonésie est prête à accepter l'aide de pays voisins mais aussi d'autres comme la Russie ou la Chine pour combattre les incendies de forêts provoquant depuis des semaines des dégagements de fumées toxiques dans le ciel d'Asie du Sud-Est, a indiqué jeudi un responsable.

Les feux illégaux de forêts et de terres agricoles pour permettre d'étendre les plantations en particulier de palmiers à huile en Indonésie provoquent un brouillard nocif qui s'étend en Malaisie et à Singapour, Etats voisins. La fumée entraîne aussi des infections respiratoires pour des dizaines de milliers de personnes, des fermetures temporaires d'écoles, et perturbe le trafic aérien en Indonésie.

D'abord des refus

Après avoir refusé les offres d'aide extérieure réitérées notamment par Singapour, des responsables à Jakarta ont indiqué jeudi que le président Joko Widodo avait annoncé lors d'un conseil des ministres la veille que l'offre d'aide internationale avait été acceptée.

«Il a été convenu que nous allons coopérer avec certains de nos partenaires dans le cadre de nos efforts pour mettre fin aux incendies de forêts», notamment Singapour, a déclaré un porte-parole du ministère indonésien des Affaires étrangères, Arrmanatha Nasir.

Parmi les autres pays susceptibles d'aider l'Indonésie à combattre les incendies figurent la Malaisie, la Russie, la Chine et l'Australie, a précisé le porte-parole, soulignant que les modalités de coopération n'avaient pas encore été établies.

Coopération demandée

Un porte-parole de la présidence indonésienne, Ari Dwipayana, a confirmé que Joko Widodo, surnommé Jokowi, avait ordonné à ses ministres de coopérer avec des «pays amis» pour combattre les feux de forêts.

L'archipel est ravagé comme chaque année pendant la saison sèche par des incendies de forêts et de terres agricoles, essentiellement dans les provinces de Sumatra et Kalimantan, provoqués avant tout par la culture sur brûlis. Cette technique primitive et illégale est utilisée comme moyen de défrichement et de fertilisation dans les zones tropicales pour laisser place à diverses cultures.

Le drainage des tourbières pour étendre les plantations notamment de palmiers à huile accentue les risques d'incendies très difficile à contrôler, et provoquent d'importans dégagements de gaz à effet de serre dans la mesure où les tourbières stockent de grandes quantités de carbone.

Source © afp/nxp
Alors que les travaux de nettoyage et de réaménagement se poursuivent dans de nombreuses communes touchées par les inondations, le gouvernement avance lui aussi. 

L'arrêté interministériel déclarant l'état de catastrophe naturelle dans 32 communes du Sud-Est a été publié dans la nuit de mercredi à jeudi au Journal officiel (JO).

Les Arcs, Brignoles, Cabasse, Callas, Camps-la-Source, Flassans-sur-Issole, Flayosc, Forcalqueiret, Fréjus, Méounes-les-Montrieux, La Motte, Néoules, Puget-sur Argens, La Roquebrussane, Saint-Antonin-du-Var, Saint-Raphaël, Le Thoronet, Trans-en-Provence, Antibes, Biot, Cagnes-sur-Mer, Cannes, Le Canet, Mandelieu-la-Napoule, Mougins, Nice, Roquefort-les-Pins, La Roquette-sur-Siagne, Téoule-sur-Mer, Valbonne, Vallauris, Villeneuve-Loubet sont les communes concernées. 

Stéphane Le Foll avait rappelé mercredi que les sinistrés pourraient bénéficier de cet arrêté "pour leur permettre de toucher des indemnisations de leurs compagnies d'assurance".

Ces inondations ont fait 20 morts.

Ce qui est couvert  les dégâts dus aux catastrophes naturelles sont couverts dès l'instant vous avez assuré vos biens contre l'incendie, les dégâts des eaux, le vol et à condition qu'un arrêté ministériel constatant l'état de catastrophe naturelle soit publié au Journal Officiel. Les bâtiments d'habitation ou professionnel, le mobilier, les véhicules, le matériel, le bétail en étable et les récoltes engrangées sont alors couverts par la garantie. Les véhicules qui n'ont qu'une garantie responsabilité civile ne sont en revanche pas couverts. Les dégâts causés dans les caves, les frais de pompage et de nettoyage ainsi que les dommages dus à l'humidité sont garantis.  

Les démarches 
 le sinistre doit être déclaré à votre assureur dès que vous en prenez connaissance et au plus tard dans les dix jours qui suivent la parution de l'arrêté. Celui-ci devra vous verser une indemnisation dans un délai de trois mois. Il est en outre demandé de prendre des mesures pour que les dommages ne s'aggravent pas. Si vous devez effectuer des réparations en urgence, conservez les justificatifs et prenez des photos. 
Grêle
Pour votre maison  les dégâts sont couverts par votre assurance multirisque habitation. En fonction de votre contrat, les biens seront remboursés à neuf ou en fonction d'un coefficient de vétusté. Vous avez cinq jours pour déclarer le sinistre à votre assureur. Il peut décider d'envoyer un expert selon l'importance des dégâts. Pour faciliter les choses, prenez des photos et regroupez les factures des biens endommagés. Si vous effectuez vous-même les réparations, conservez les factures d'achat de matériaux, elles seront prises en charge par votre assureur.
Pour votre voiture  il faut faire jouer votre assurance automobile. Les dégâts subis par la carrosserie ne sont pris en charge que si vous avez souscrit une assurance tous accidents. Pour les vitres cassées, c'est la garantie bris de glace qui joue. Une franchise, d'un montant variable, peut vous être demandée selon les contrats. Si votre véhicule ne peut plus rouler, la garantie grêle, prévoit un remorquage.
Pour vos récoltes  si vous êtes agriculteur, informez votre assureur par lettre recommandée, au plus tard dans les quatre jours. Ne touchez pas la récolte avant l'arrivée de l'expert, sauf si elle est mûre et doit être cueillie. Laissez alors des zones témoin afin que l'expert puisse constater les dégâts.

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lundi 5 octobre 2015
C’est un spectacle de désolation qui attendait les habitants de la Côte d’Azur ce dimanche matin. Malgré le franc soleil, les dégâts des intempéries de la nuit étaient bien visibles sur une trentaine de kilomètres le long du littoral de Mandelieu-la-Napoule à Nice : parkings inondés, voitures enchevêtrées, rues couvertes de boue.

17 morts et 4 disparus

Au fil de la journée de dimanche, le bilan humain de la catastrophe s’est alourdi : on compte ce dimanche soir 17 morts, pris au piège dans un parking souterrain, coincés sous un tunnel ou noyés dans leur maison de retraite, et quatre personnes sont encore portées disparues (une à Antibes, deux à Cannes et une à Mandelieu-la-Napoule), a précisé Sébastien Humbert, sous-préfet des Alpes-Maritimes. Quelque 250 personnes était logées dans des hébergements provisoires dans le département, tandis qu'un total de 11.000 foyers étaient encore privés d'électricité dans cinq communes. Lundi, 15 écoles, un collège et un lycée resteront fermés.

A Mandelieu, des lames d'eau ont surpris samedi soir les habitants de plusieurs résidences descendus dans les parkings souterrains pour mettre à l'abri leurs véhicules. Dans les sous-sols, «l'eau est tellement opaque que les pompiers ne voient pas les corps. (...) C'est apocalyptique», a décrit le maire Henri Leroy. Les secours sortaient au fur et à mesure des corps des parkings, transportés ensuite par des fourgons de pompes funèbres.

Maison de retraite et camping

Les inondations ont également fait des victimes à Biot où trois résidents d'une maison de retraite sont morts, ainsi qu'à Vallauris-Golfe Juan où une famille de trois personnes a péri dans une voiture en empruntant un petit tunnel en cours d'inondation, et à Antibes où une femme a été emportée par les flots dans un camping. Ce camping du Pylone a été dévasté: «D'habitude, nous avons le temps de prévenir les gens», explique Françoise Pauget, la propriétaire. «On a toujours une demi-heure pour prévenir tout le monde. Mais là, en 10 minutes, qu'est-ce que vous voulez faire ?»

A Biot, les témoins du drame ont aussi évoqué l'enchaînement rapide des événements. «Nous avions deux salariés qui assuraient la surveillance de la maison de retraite cette nuit et des 48 pensionnaires: une aide-soignante et une auxiliaire de vie», a raconté à l'AFP Jean-Christophe Romersi, le responsable régional du groupe qui gère l'établissement. «Mais elles se sont retrouvées coupées du monde, dans l'impossibilité de prévenir les secours par téléphone», poursuit-il. Trois personnes âgées, logées au rez-de-chaussée, n'ont pu être sauvées. Malgré son importance, le bilan restait encore en deçà de celui des pluies torrentielles qui avaient fait en juin 2010 dans le Var 25 morts, 31.560 sinistrés et près d'un milliard d'euros de dégâts.
« Il vaut mieux laisser sa voiture que laisser sa vie »

Venu en urgence sur les lieux de la catastrophe, le président François Hollande a souligné que l'état de catastrophe naturelle serait déclaré dès mercredi en Conseil des ministres. Le président du conseil départemental des Alpes-Maritimes, Éric Ciotti, a proposé le déblocage local immédiat «d'une enveloppe de 5 millions d'euros» pour accompagner les victimes. Michel Vauzelle, président PS de la région PACA, a lui annoncé le déblocage d'une aide exceptionnelle d'urgence de 4 millions d'euros.

A Cannes, à la cellule de crise dans les locaux de la police municipale, François Hollande a pu regarder des images de vidéosurveillance enregistrées au cours de la nuit, au côté du maire David Lisnard. Les intempéries ont fait deux morts sur la voie publique à Cannes. Le chef de l'État a évoqué aussi les conditions dans lesquelles au moins sept personnes sont mortes dans la commune voisine de Mandelieu-la-Napoule, prises au piège dans le parking de leur résidence en essayant probablement d'aller mettre leur voiture à l'abri. «Encore une fois, il faut qu'on prévienne qu'à un moment il vaut mieux laisser sa voiture que laisser sa vie», a commenté François Hollande.

Devant la presse, le président a fait un rapprochement avec les changements climatiques, rappelant que la France accueillerait à la fin de l'année la conférence sur le climat Cop21. «Il y a toujours eu des catastrophes, mais leur rythme, leur intensité se sont renforcés», a-t-il jugé, appelant à «prendre des décisions» pour le climat.

Source © AFP

Voiture: ..."vehicule de transport des personnes et des charges"...def. dictionnaire du petit larousse 

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