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jeudi 12 novembre 2015
Le Rhin, l'un des fleuves les plus fréquentés au monde, connaît sa période de basses eaux la plus longue en 40 ans, ont alerté mercredi les autorités néerlandaises.

"Le Rhin a atteint son plus bas niveau depuis 1976", a annoncé le département du gouvernement néerlandais en charge des infrastructures de transport (Rijkwaterstaat).

"Lundi, le record de 120 jours de basses eaux a été battu et la situation devrait continuer", a-t-il ajouté dans un communiqué.

Le débit du fleuve a diminué d'au moins un tiers, et il est nécessaire de multiplier les petites embarcations pour le transport des cargaisons au long de cette voie navigable qui dessert depuis des siècles les Pays-Bas, l'Allemagne, la France et la Suisse.

"Avec ce rétrécissement de la voie fluviale, il existe vraiment plus de risques de collision", a estimé le responsable d'une société de navigation de Rotterdam, qui a requis l'anonymat.

"En ce moment, le niveau des eaux est si bas que seul un nombre limité de nos bateaux peut emprunter le fleuve", a-t-il ajouté.

Le Rhin est l'un des fleuves les plus fréquentés au monde avec près de 600 navires traversant chaque jour la frontière germano-néerlandaise, d'après la Commission centrale pour la navigation du Rhin basée à Strasbourg, dans l'est de la France.

Quelque 310 millions de tonnes de fret sont transportées chaque année sur la seule section néerlandaise du Rhin, ajoute cette même commission.

Au total, quelque 6.900 navires déploient leur activité sur plus de 1.000 km. La situation pourrait perdurer cet hiver, voire empirer, à cause des faibles précipitations.

Source © AFP






Durant sept jours, tout ce qui proviendra des éviers, toilettes, laveuses, lave-vaisselles et égouts d'un important secteur de l'île se retrouvera dans le fleuve. Sur la photo: un préservatif flotte dans l'un des lieux de déversement, à Verdun.

Une minute après le coup de minuit, Montréal a fermé les vannes où passait le tiers des eaux usées qui coulaient en direction de la station d'épuration de la métropole. Conséquence: au cours de la prochaine semaine, huit milliards de litres d'eaux usées seront redirigés au fleuve Saint-Laurent sans être filtrés.

La totalité ou une part importante des eaux usées en provenance des résidences, hôpitaux et entreprises de 12 arrondissements et sept villes défusionnées de l'île de Montréal se retrouveront dans le fleuve.

La fermeture des vannes vise à assécher un immense tuyau de 30 kilomètres, car la Ville veut y réaliser des travaux qu'elle dit ne pas avoir le choix de faire. La purge complète de la conduite, appelée intercepteur sud-est, prendra entre 18 et 24 heures. À certains endroits, elle sera vide dès ce midi.

Une fois la conduite asséchée, différents travaux y seront réalisés 24 heures sur 24 durant une période maximale de 7 jours.

Depuis cette nuit, les eaux usées qui sont habituellement acheminées vers l'intercepteur sud-est sont dérivées vers le fleuve, à partir de 24 points répartis entre les arrondissements de LaSalle et de Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles.

Ces 24 exutoires étaient utilisés il y a 30 ans pour déverser les égouts de la métropole, avant la construction de l'usine d'épuration à la pointe de l'île. Ils servent encore aujourd'hui à diriger les surverses du réseau lors des périodes de fortes pluies.

La collaboration des citoyens demandée

Durant sept jours, tout ce qui proviendra des éviers, toilettes, laveuses, lave-vaisselles et égouts d'un important secteur de l'île se retrouvera dans le fleuve. La Ville demande d'ailleurs aux citoyens de ne pas jeter dans les toilettes des objets comme des tampons, des condoms, des cure-oreilles, du fil dentaire ou des huiles de cuisson. Chaque jour, plus de 20 tonnes de ces matières sont captées par les grillages de la station d'épuration.

Elle demande aussi aux citoyens de réduire leur consommation d'eau et d'utiliser des produits de nettoyage biodégradables.

Jusqu'à 48 heures après la fin des travaux, les contacts avec l'eau (kayak, surf, pêche sportive) seront interdits.

La Ville de Montréal a aussi pris contact avec 165 «établissements industriels» dont les rejets se retrouvent normalement dans l'intercepteur sud-est. Les 45 établissements qui déchargent le plus grand volume d'eaux usées feront l'objet d'un suivi plus serré.

Feu vert de la ministre

Lundi soir, la nouvelle ministre de l'Environnement, Catherine McKenna, a autorisé le déversement en posant quatre conditions. Elle demande notamment à la Ville d'effectuer une surveillance visuelle des panaches de l'effluent, de mettre sur pied un plan d'urgence pour gérer les rejets imprévus des industries durant la période de travaux et de fournir jusqu'en juin 2016 à Environnement Canada des données qui mesurent la qualité de l'eau du fleuve.

«Je vais vous dire une chose, cette surverse-là est celle où il va y avoir le plus de monitorage depuis l'existence des surverses», a déclaré Richard Fontaine, responsable des eaux usées à la Ville de Montréal.

La ministre McKenna a aussi annoncé qu'Environnement Canada procéderait à l'examen des événements qui ont mené à la crise maintenant connue comme le «flushgate». La Ville, le ministère de l'Environnement du Québec et des communautés membres des Premières Nations participeront à ce bilan.

«Au final, cet épisode aura eu l'effet bénéfique de sensibiliser davantage la population à l'importance de protéger nos cours d'eau. J'y vois aussi l'excellente opportunité de recueillir des données scientifiques qui serviront à l'ensemble des villes canadiennes», a souligné le maire Coderre.


L'opération en huit temps

1- Le parcours «normal» des eaux usées

Lorsque vous tirez la chasse d'eau, lavez la vaisselle ou prenez une douche, vos eaux usées sont acheminées dans un collecteur d'égout. L'eau est ensuite dérivée dans d'immenses conduites appelées intercepteurs qui ceinturent l'île de Montréal. Elles peuvent atteindre 5 mètres de diamètre et sont enfouies jusqu'à 45 mètres de profondeur. Grâce à la gravité, les eaux usées s'écoulent ensuite vers la station d'épuration Jean-R.-Marcotte, située à la pointe est de l'île. Les résidus solides y sont filtrés, puis l'eau est rejetée dans le fleuve Saint-Laurent.

2- Purge de l'intercepteur sud-est

Afin de réaliser des travaux, la Ville de Montréal a commencé à purger l'intercepteur sud-est la nuit dernière. Ce tuyau longe le fleuve et est situé entre les arrondissements de LaSalle et de Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles. Il mesure 30 kilomètres et recueille le tiers des eaux usées de la métropole. Les eaux de l'intercepteur n'iront pas directement dans le fleuve, elles passeront par la station d'épuration. L'assèchement du tuyau prendra entre 18 et 24 heures.

3- Fermeture des vannes

Afin d'empêcher l'eau de continuer à se déverser dans l'intercepteur sud-est, la Ville de Montréal a fermé la nuit dernière les vannes qui se trouvent dans les structures de régulation, qui font le lien entre les égouts collecteurs et la structure qui sert à faire plonger l'eau dans l'intercepteur. Ces vannes resteront fermées durant sept jours au maximum.

4- Enlèvement des cintres

Dès que l'intercepteur sera asséché, des ouvriers y descendront pour réaliser une série de travaux de maintenance. Le plus gros du travail consiste à retirer quatre systèmes de soutènement temporaires de 14 cintres qui sont dans un état de détérioration avancée. Ils menacent de se détacher dans l'intercepteur et d'endommager les convoyeurs et les pompes de la station d'épuration, ou encore de provoquer la formation d'embâcles dans le réseau.

5- Le parcours de l'eau durant les travaux

Avant la construction de l'usine d'épuration, il y a 30 ans, les eaux usées étaient directement acheminées vers le fleuve Saint-Laurent. Durant les travaux, l'eau qui était normalement dirigée vers l'intercepteur sud-est reprendra ce chemin. L'eau sera déversée par 24 points qui se trouvent entre LaSalle et Rivière-des-Prairies. Fait à noter, en période de forte pluie, l'eau du réseau déborde souvent en suivant ce trajet.

6- Tuyaux sous-marins

Oubliez les photos de bouches de tuyau qui crachent de l'eau dans un cours d'eau publiées à maintes reprises dans les médias depuis le début de la crise du «flushgate». Les 24 conduites qui videront les eaux usées dans le fleuve cette semaine sont situées au fond de l'eau, à une distance de 30 à 50 mètres des berges. En raison du temps froid et du débit du fleuve, la Ville indique d'ailleurs que les citoyens ne devraient pas sentir d'odeurs.

7- Fermeture d'une chute à neige

L'hiver, l'intercepteur sud-est reçoit aussi la neige qui est déblayée. Six chutes à neige sont directement branchées à l'intercepteur. Les travaux d'abaissement de l'autoroute Bonaventure entraîneront la disparition de la chute à neige Wellington, qui dessert le centre-ville de Montréal. La Ville a choisi de convertir la structure d'accès Riverside en chute à neige. La fermeture de l'intercepteur est nécessaire pour construire une plateforme de sécurité au fond de cette cage d'escalier de 35 mètres.

8- Construction d'une nouvelle chute à neige

Le reste des travaux pourra être réalisé même si l'eau s'écoule normalement dans l'intercepteur. Des murs doivent notamment être installés pour empêcher la neige d'aboutir dans les escaliers. Les travaux vont durer 20 jours. Durant cette période, l'eau devra être dérivée vers le fleuve par un seul point de rejet, à un débit de 0,8 mètre cube par seconde.

Prière de ne pas jeter...

Si vous vivez ou travaillez à Lachine, LaSalle, Verdun, Le Sud-Ouest, Ville-Marie, Outremont, Mercier-Hochelaga-Maisonneuve, Rosemont-La-Petite-Patrie, Le Plateau-Mont-Royal, Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâces, à Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles, Anjou, Montréal-Ouest, Côte-Saint-Luc, Mont-Royal, Westmount, Montréal-Est, Saint-Léonard ou Hamsptead, tout ce que vous jetterez au cours des prochains jours dans vos toilettes ou vos égouts pourrait se retrouver dans le fleuve.

Évitez donc de jeter les objets suivants : 

Des serviettes humides jetables et pour bébés
Des couches
Des cotons-tiges
Des cheveux
De la soie dentaire
Des tampons et serviettes hygiéniques
Des condoms
Des médicaments périmés et des seringues
De la graisse alimentaire
Des résidus domestiques dangereux (RDD)
Des cigarettes
Du papier essuie-tout

Source © La presse Canadienne



L’atmosphère terrestre semble synchronisée avec l’agenda de la diplomatie climatique. A trois semaines de l’ouverture, à Paris, de la 21e conférence mondiale sur le climat (COP21), le Met Office britannique et l’Organisation météorologique mondiale (OMM) ont séparément annoncé, lundi 9 novembre, le franchissement en cours ou imminent de deux seuils symboliques importants. Ces deux piqûres de rappel coïncident avec la « pré-COP21 », la réunion préparatoire qui rassemble une soixantaine de ministres à Paris jusqu’à mardi, afin d’ouvrir la voie à un accord contraignant et universel prenant la suite du protocole de Kyoto.

Le Met Office a ainsi proclamé, sur la foi des neufs premiers mois de l’année, que 2015 sera la première année dont la température franchira le cap de 1 °C de réchauffement par rapport à la période préindustrielle. Entre janvier et septembre, la moyenne des températures relevées à la surface de la Terre est ainsi supérieure de 1,02 °C à celle enregistrée, à période équivalente, dans les dernières décennies du XIXe siècle.

Un niveau de concentration inédit

L’OMM a de son côté annoncé que le seuil des 400 parties par millions (ppm) de concentration atmosphérique de dioxyde de carbone (CO2) devrait être franchi de manière imminente. Dans la semaine du 1er novembre, l’observatoire de référence de Mauna Loa (Hawaï) relevait une concentration de 399,06 ppm.

Un tel niveau de concentration de CO2 est inédit depuis le pliocène, voilà 5,3 à 2,6 millions d’années, à une époque où le niveau des océans fluctuait entre 5 mètres et 40 mètres au-dessus du niveau actuel, et où apparaissaient tout juste les premiers représentants du genre Homo habilis et rudolfensis. Ce taux était de 270 ppm environ au cours de la période préindustrielle et n’a jamais excédé 300 ppm au cours du dernier million d’années.

Urgence à agir

« Chaque année, les concentrations de gaz à effet de serre battent de nouveaux records », a déclaré dans un communiqué Michel Jarraud, le secrétaire général de l’OMM.

« Et chaque année, nous répétons que le temps presse. C’est maintenant qu’il faut agir pour réduire radicalement les émissions de gaz à effet de serre et pour qu’il nous reste une chance de contenir à un niveau raisonnable la hausse des températures. »

Le seuil des 400 ppm de CO2 atmosphérique a pour la première fois été atteint, ponctuellement et localement, en mai 2013. Mais les légères fluctuations saisonnières qui se superposent à la tendance haussière ont fait revenir le taux de gaz carbonique en deçà. Selon le bulletin de l’OMM, la moyenne annuelle de l’année 2014 a été relevée à 397,7 ppm. Au printemps 2015, dans l’hémisphère Nord, la concentration moyenne du principal gaz à effet de serre a franchi les 400 ppm. Et en moyenne mondiale annuelle, ce seuil pourrait être franchi dès l’an prochain.

La situation actuelle avait été correctement anticipée par les scientifiques dès les années 1970. Dans un article demeuré célèbre et publié en août 1975, le géochimiste américain Wallace Broecker (université Columbia, Etats-Unis) prévoyait non seulement l’imminence du « réchauffement global » – l’expression date de cette publication phare –, mais il estimait aussi que la vitesse avec laquelle les activités humaines modifiaient la composition de l’atmosphère porterait la concentration de CO2 à 400 ppm autour de 2010…

« Nous avançons en territoire inconnu »

« Nous ne voyons pas le CO2. C’est une menace invisible mais bien réelle, qui se traduit par des températures mondiales plus élevées, par une multiplication des phénomènes extrêmes – vagues de chaleur et inondations notamment –, par la fonte des glaces, la hausse du niveau de la mer et l’acidification des océans, a averti M. Jarraud. C’est la réalité d’aujourd’hui : nous avançons en territoire inconnu et la machine s’emballe à un rythme effrayant. »

Ce rythme est détaillé dans le bulletin de l’OMM. Au cours de la dernière décennie, la concentration atmosphérique de CO2 a augmenté de 2,06 ppm par an. Les deux autres principaux gaz à effet de serre, le méthane (CH4) et le protoxyde d’azote (N2O), sont également sur une pente ascendante. En particulier, le premier atteint aujourd’hui 2,5 fois son niveau du XVIIIe siècle.

Les travaux du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), non prescriptifs, ne déterminent pas de niveau à ne pas dépasser. Le seul seuil fixé est un niveau de réchauffement par rapport à la période préindustrielle, fixé à 2 °C par la communauté internationale, en 2009 à la conférence de Copenhague (COP15). Une équipe de chercheurs internationaux conduits par le climatologue américain James Hansen (NASA) avait quant à elle publié une étude cherchant à identifier la limite de concentration de CO2 à ne pas franchir pour éviter des bouleversements majeurs et avait conclu à un seuil de 350 ppm, atteint autour de 1990.

El Niño

Année cruciale pour les négociations climatiques, 2015 est aussi celle d’un puissant El Niño. Ce phénomène naturel, qui revient tous les trois à sept ans et fait grimper le thermomètre du Pacifique tropical, tire les températures mondiales vers le haut, en plus de la tendance lourde au réchauffement. L’année en cours est donc en passe d’être celle de tous les records.

« Cette année marque une première importante, mais cela ne signifie pas que toutes les années à partir de maintenant seront plus chaudes d’un degré ou plus par rapport aux niveaux préindustriels, car la variabilité naturelle jouera toujours un rôle déterminant, explique Peter Stott, chef de l’analyse climatique au Met Office, l’une des trois institutions chargées de colliger les températures mondiales. Cependant, à mesure que le monde se réchauffera dans les prochaines décennies, nous verrons de plus en plus d’années passant la barre des 1 °C de réchauffement, jusqu’à ce que cela devienne la norme. »

En attendant, la National Oceanic and Atmospheric Administration a examiné les mois les plus chauds de ses relevés, qui indexent 1 629 mois mesurés depuis 1880 : sur les dix mois les plus chauds, six appartiennent à l’année en cours. Qui n’est pas finie…


Source ©  Stéphane Foucart / Le Monde


La mer de Glace, le plus grand glacier français, sur le Mont-Blanc, a perdu plus de trois mètres d'épaisseur lors de l'année écoulée, soit trois fois plus que lors d'une année ordinaire, selon les mesures du laboratoire de glaciologie de Grenoble (sud-est).

D'octobre 2014 à octobre 2015, cet énorme glacier de 32 km2 a perdu 3,61 mètres de glace en moyenne sur l'ensemble de sa surface, selon Christian Vincent, ingénieur de recherche au Laboratoire de glaciologie et géophysique de l'environnement (LGGE).

Depuis trente ans, ce glacier perd en moyenne 1 mètre d'épaisseur par an sous l'effet du réchauffement climatique. Il n'y a qu'en 1995 et en 2001 qu'il a gagné quelques centimètres.

La fonte de l'année écoulée est similaire aux pertes d'épaisseur enregistrées lors des années 2003 et 2009: la mer de Glace avait alors déjà perdu plus de trois mètres d'épaisseur.

Lors des trente dernières années, c'est surtout la fonte estivale qui explique le recul du glacier. Les chaleurs caniculaires de l'été dernier ont ainsi fortement contribué au rétrécissement du glacier. Mais son recul s'explique aussi par la faiblesse des précipitations entre octobre et mai: "l'accumulation de neige a été faible", souligne Christian Vincent.

Source © AFP



L'Inde, déjà très consommatrice d'énergie, va devenir d'ici à 2040 le pays le plus contributeur à la hausse mondiale de la demande énergétique et se lancer tous azimuts dans l'augmentation de ses capacités de production, prédit l'AIE.

Sous l'effet d'une industrialisation croissante, de l'augmentation des revenus et de la population, "l'Inde entre dans une période soutenue de hausse rapide de sa consommation énergétique", juge l'Agence internationale de l'énergie qui consacre une partie spécifique au géant asiatique dans son étude prospective annuelle. 

6% de la consomation mondiale actuelle

Actuellement le pays ne représente que 6% de la consommation énergétique mondiale pour une population de 1,25 milliard d'habitants. Pour satisfaire ses besoins énergétiques futurs, l'Inde devra investir quelque 2.800 milliards de dollars d'ici à 2040, estime l'Agence. Et les trois quarts de cette somme iront dans la production d'électricité, alors qu'un cinquième de la population du pays n'y a toujours pas accès.

Après sa victoire en mai 2014 aux législatives, le Premier ministre indien Narendra Modi a d'ailleurs promis de fournir du courant aux millions de pauvres qui ne sont pas reliés à un réseau déjà surchargé, et sujet à des délestages fréquents, surtout durant les grosses chaleurs de l'été. 

Faim de charbon

Pour faire face à ce défi, le pays fait feu de tout bois. Il a par exemple lancé un vaste plan de développement des énergies renouvelables avec l'objectif de multiplier par cinq ses capacités de production d'énergie solaire et de parvenir à 100 gigawatts d'ici à 2020. Le pays a ainsi l'objectif de produire 40% de son électricité à partir de sources non fossiles (énergies renouvelables et nucléaire) d'ici à 2030, selon sa contribution nationale remise à l'ONU dans le cadre de la conférence climat de Paris en décembre (COP21). 

Mais l'AIE pointe toutefois "l'incertitude sur le rythme de construction de grands barrages et de centrales nucléaires", aux côtés du déploiement du solaire et de l'éolien. Le géant asiatique a une dizaine de projets de centrales nucléaires à l'étude, essentiellement de conception russe.

Energies fossiles avant tout

L'Inde va en réalité continuer à se reposer essentiellement sur les énergies fossiles dans les prochaines années, pour nourrir une croissance économique de 7% par an. Le charbon, qui assure déjà 60% du mix électrique du pays, représentera en 2040 la moitié de la consommation totale d'énergie, prévoit l'AIE. Cela fera de l'Inde "de loin, le premier pays responsable de l'augmentation de la demande de charbon". Si le pays abrite les cinquièmes réserves de charbon les plus importantes au monde et prévoit de doubler sa production d'ici à 2020, l'AIE estime qu'il sera aussi à cette date le premier importateur du minerai noir.

Le pétrole va connaître le même appétit, avec une demande en hausse pour atteindre 10 millions de barils par jour en 2040, selon l'Agence.

Inquiétant

Pas de quoi rassurer les organisations environnementales, alors que le pays est déjà le quatrième plus gros émetteur de gaz à effet de serre dans le monde, même si ses émissions par habitant sont bien moindres que dans les grands pays industrialisés. New Delhi était même l'an dernier, selon un classement de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la capitale affichant la plus importante concentration de particules fines, devant Pékin.

Source © AFP



Le Brésil suspend les activités de la compagnie minière Samarco dans l‘État de Minas Gérais, après un accident qui a fait au moins 4 morts et une vingtaine de disparus la semaine dernière. 

Jeudi, deux barrages de la firme australo-brésilienne ont cédé, provoquant une gigantesque coulée de boue qui a totalement englouti le village voisin de Bento Rodrigues (620 habitants). 

Le parquet demande à Samarco de verser un salaire minimum (207 dollars) à chaque famille ayant perdu son logement en attendant d‘établir un plan d’indemnisation des victimes.
Un pélican abandonné a été recueilli par le responsable d'un safari. L'histoire d'une amitié extraordinaire entre l'homme et l'oiseau...

Le pélican Bigbird a perdu la trace de sa volée un jour de tempête. Devenu soudain orphelin, la vie de cet oiseau était désormais fortement compromise. Les pélicans vivent en effet en communauté et chassent en groupe. Seul, il doit tout réapprendre. Les responsables d'un safari tanzanien ont décidé d'adopter ce solitaire pour lui enseigner les habitudes nécessaires à sa survie. 

Recueilli par Jeffrey Condon, le pélican semble se comporter comme un réel animal de compagnie, multipliant les marques d'affection pour son "maître". Une complicité aussi tendre qu'inédite entre l'animal sauvage et l'homme à découvrir sur la séquence ci-dessus.

Source © GOPRO
lundi 9 novembre 2015
Un nouvel épisode «d'airpocalypse» en Chine. Plusieurs métropoles et régions du nord-est du pays enregistraient lundi de redoutables pics de pollution atmosphérique, avec par endroits une densité de particules nocives près de 50 fois supérieure au plafond recommandé par l'OMS.

A Shenyang et Changchun, capitales respectives des provinces du Liaoning et du Jilin, un épais brouillard polluant de couleur grisâtre entravait la visibilité, plongeant les axes routiers dans une quasi-obscurité, selon des images diffusées par les médias locaux.

Des centaines de milliers de décès prématurés

La densité de particules de 2,5 microns de diamètre (PM 2,5) atteignait lundi les 860 microgrammes par mètre cube à Changchun. Elle s'était élevée jusqu'à 1.157 microgrammes/m3 à Shenyang dimanche, selon des statistiques des gouvernements locaux. 

L'Organisation mondiale de la santé recommande un plafond moyen de seulement 25 microgrammes/m3 par 24 heures. Ces microparticules sont accusées d'être impliquées dans des centaines de milliers de décès prématurés en Chine, où les épisodes d'«airpocalypse» sont fréquents.

La municipalité de Shenyang a expliqué, sur un compte de microblogs officiel, que ce «smog» d'une densité extrême était provoqué par le démarrage du système de chauffage de la ville, principalement alimenté au charbon, à l'orée de l'hiver, ainsi que par la sévère pollution venant des provinces voisines.

«Le simple contact avec l'air vous brûle les yeux, votre gorge s'écorche»

Les autorités de Changchun, de leur côté, ont engagé une «procédure d'urgence», en enjoignant les établissements scolaires à cesser toute activité à l'extérieur et en appelant les résidents à ne pas sortir de chez eux tout en prenant des «mesures de protection pour leur santé», non précisées.

De tels dispositifs d'urgence s'avèrent «inutiles» face à «la gravité d'un pareil brouillard et d'un tel niveau de pollution», déplorait cependant l'agence Chine nouvelle. «Quand vous sortez, le simple contact avec l'air vous brûle les yeux, votre gorge s'écorche, il vous faut acheter un masque mais personne ne nous dit spécifiquement ce qu'il faut faire d'autre», témoignait un habitant de Shenyang, dans des propos rapportés par le média étatique.

La pollution de l'air, endémique dans le pays, est devenue l'un des principaux sujets de mécontentement des Chinois, lassés de suffoquer et d'assister à l'explosion des cancers du poumon dans les zones urbaines.   

Source © 20 minutes


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Un nouveau cyclone inhabituel s'est abattu dimanche sur l'île yéménite de Socotra, faisant au moins deux morts et des dizaines de blessés, selon une source gouvernementale.

Le cyclone Megh a provoqué la panique et a poussé un ministre à lancer un "appel urgent" à l'Onu et au sultanat voisin d'Oman pour "sauver" la population.

Des vents violents, de fortes pluies et de brusques inondations ont été signalés au moment où Megh a touché l'île qui avait déjà été gravement affectée la semaine dernière par le cyclone Chapala, ont indiqué des habitants.

Socotra est située à 350 kilomètres au large des côtes sud-est du Yémen.

Un homme et une femme ont péri dans l'effondrement de leurs habitations, a déclaré à l'AFP une source gouvernementale qui a fait état de "dizaines de blessés" dans un bilan provisoire. 

"Un évènement absolument extraordinaire"

Les cyclones tropicaux sont très rares sur la péninsule arabique. L'arrivée de deux à très courte intervalle est "un évènement absolument extraordinaire", a souligné la porte-parole de l'OMM.

Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA), quelque 44.000 personnes ont été déplacées par le cyclone Chapala qui a touché les côtes du Yémen mardi dernier, détruisant 237 habitations sur son passage.

Le Yémen est gravement affecté depuis mars par une guerre qui oppose des forces progouvernementales appuyées par l'Arabie saoudite sunnite à des rebelles alliés à l'Iran chiite.

Le conflit a fait quelque 5.000 morts, dont plus de la moitié de civils, et 25.000 blessés.


Source © Belga
Les communes touchées ce week end par le phénomène pluvio-orageux en Martinique seront bientôt classées en état de catastrophe naturelle, selon un communiqué du Premier ministre. 

« Le classement des communes concernées en état de catastrophe naturelle interviendra dans les plus brefs délais. Le fonds de secours sera mobilisé, le cas échéant, sur proposition du préfet », lit-on dans le communiqué signé par Manuel Valls.

Avec cette annonce le Premier ministre a « exprimé toute sa solidarité avec les habitants des communes sinistrées ». « Les services de l’Etat sont pleinement mobilisés sous l’autorité du Préfet et le Gouvernement continue de suivre avec vigilance l’évolution de la situation », poursuit le texte de Matignon.

Aucune victime

De fortes pluies ont affecté depuis le milieu de la matinée de vendredi la Martinique provoquant de sérieuses perturbations du réseau routier et de l’activité de l’île, placée dans l’après-midi en vigilance orange par les services de Météo France. La cellule de crise mise en place à la préfecture de Fort de France n’a signalé aucune victime.

Parmi les communes le plus touchées figurent celles du Lamentin, Rivière-Salée, Sainte-Luce, Sainte-Anne et Rivière-Pilote qui ont été inondées.


Le record, datant pour certains de 1995 et pour d'autres de l'année dernière, vient d'être battu. Clermont a atteint 24.4°C samedi après-midi. 

On vous annonçait des températures au-dessus de saison. Selon l'observatoire français des tornades et vents violents (Keraunos), nous avons atteint samedi le record de chaleur en passant à 24.4°C samedi après-midi.

Si selon Keraunos le précédent record datait de l'an dernier (24.3°C), il était, selon Météo France, en réalité bien plus vieux (1955 !).



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Au Brésil, après l’effondrement d’un barrage minier jeudi 5 novembre dans la région de Mariana (sud-est), le bilan officiel provisoire fait état de deux morts et de 28 disparus. Une enquête est en cours pour déterminer les causes de la catastrophe. Pour l’instant, l’heure est à la gestion de la crise.

Sur les médias brésiliens, ce sont des scènes de dévastation. Des maisons dont on ne voit plus que le toit, d’autres à moitié submergées par une boue épaisse dans une région vallonnée. Un village, Bento Rodrigues, a même été quasiment rayé de la carte.

Le bilan provisoire fait état de deux morts et 28 disparus. Parmi eux, 13 employés de la compagnie minière Samarco dont les eaux usées étaient retenues par le barrage qui a cédé jeudi 5 novembre. « Selon toute vraisemblance, il sera difficile de retrouver en vie les 13 personnes portées disparues qui étaient au réservoir au moment de la rupture », a déclaré Fernando Pimentel, le gouverneur de l’Etat de Minas Gerais, où le drame s’est produit.

Au total, plus de 60 millions de mètres cubes d’eau et de minerais de fer se sont déversés. Ils ont envahi les terres et gonflé les cours d’eau. 

Les boues toxiques ont même atteint en douze heures une ville située à 60 kilomètres des barrages.

Samedi 7 novembre, 200 effectifs de secours, police, armée et défense civile, n’ont pu atteindre les régions sinistrées qu’une fois la boue solidifiée. Des hélicoptères et des drones survolent la zone.

Pour le gouverneur de l’Etat de Minas Gerais, c’est « la plus grande catastrophe environnementale » qu’a connue la région. 

Les effets risquent d’être importants sur la mortalité des animaux et la destruction de la végétation. Dans cette région déjà touchée par la sécheresse, les autorités craignent des problèmes de captage d’eau. Leur priorité pour l’instant est d’approvisionner en eau et en vivres les populations les plus isolées.

Source © RFI
Deux trains de marchandise déraillent et polluent des rivieres en un Week end dans le Wisconsin

Samedi, 32 wagons d'un train ont déraillé près de Alma dans le Wisconsin, cinq d'entre eux ont déversé au moins 70.000 litres d'éthanol dans le Mississippi.

Dimanche un autre train de la Canadienne Pacifique (CP) a déraillé près de Watertown dans le Wisconsin également, causant une évacuation et un déversement de pétrole brut de quantité inconnu.

Les 10 wagons du train transportant du pétrole brut ont quitté les rails vers 14 h a rapporté le «Journal Sentinel». Aucune personne n’a été blessée, mais les autorités ont procédé à des évacuations dans le secteur. Selon Reuters, les employés de la Canadienne Pacifique ont réussi à arrêter la fuite de combustible, qualifiée de mineure par la compagnie.

© Nature Alerte
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Après des années de tergiversations, le président américain Barack Obama a rejeté vendredi le projet controversé d'oléoduc Keystone XL, mettant en avant le rôle central des États-Unis dans la lutte contre le changement climatique.

En tranchant enfin, plus de six ans après la première demande de permis de construire de l'opérateur canadien TransCanada, M. Obama marque les esprits et provoque la colère de ses adversaires républicains, à moins d'un mois de la conférence de Paris sur le climat (COP 21). Ce grand rendez-vous dans la capitale française vise à conclure un accord pour limiter les émissions de gaz à effet de serre et éviter un emballement de la machine climatique.

Long de 1900 kilomètres, dont 1400 aux États-Unis, le projet Keystone XL visait à transporter le pétrole canadien des sables bitumineux de l'Alberta jusqu'au Nebraska d'où il aurait pu rejoindre les raffineries américaines du golfe du Mexique.

«Le département d'État a décidé que le projet Keystone XL n'était pas dans l'intérêt national des États-Unis. Je suis d'accord avec cette décision», a déclaré M. Obama depuis la Maison-Blanche, soulignant que le projet n'aurait pas eu d'impact significatif sur l'économie américaine.

«L'oléoduc ne ferait pas baisser le prix du carburant pour les consommateurs américains [...] Transporter du pétrole brut plus sale jusque dans notre pays ne renforce pas la sécurité énergétique des États-Unis», a-t-il souligné.

Le premier ministre canadien Justin Trudeau a regretté la décision américaine tout en soulignant que les relations entre les États-Unis et le Canada étaient «beaucoup plus vastes qu'un seul projet».

Le nouveau dirigeant canadien était en faveur du projet, mais son approche était plus souple que celle de son prédécesseur conservateur Stephen Harper, défenseur inconditionnel des oléoducs pour désenclaver la production de pétrole de la province de l'Alberta, troisième réserve mondiale d'or noir.

TransCanada a dit envisager le dépôt d'une nouvelle demande, soulignant que le groupe et ses clients, les compagnies pétrolières, restaient «absolument déterminés à construire cet important projet d'infrastructure énergétique».

«Agir maintenant !»

M. Obama, qui a fait de la lutte contre le changement climatique une priorité de ses deux mandats, a toujours affirmé que la question des émissions de CO2 liées à ce projet serait centrale au moment du choix final.

«Approuver un tel projet aurait affaibli notre leadership sur le climat», a-t-il estimé vendredi, confirmant pour la première fois qu'il participerait au sommet des chefs d'État au début de la conférence de Paris, dans trois semaines.

«Il faut agir maintenant, pas plus tard, pas un jour. Maintenant!», a-t-il martelé. «Je suis optimiste sur ce que nous pouvons faire ensemble».

Cette décision négative sur un dossier devenu au fil des ans emblématique des divergences idéologiques sur l'énergie et l'environnement aux États-Unis, a provoqué une avalanche de réactions enthousiastes parmi les démocrates.

«La décision du président de rejeter l'oléoduc Keystone est une étape encourageante et un appel à l'action à l'approche de la COP21!», a réagi sur Twitter l'ancien vice-président Al Gore, très impliqué sur le dossier depuis des décennies.

Bill McKibben, fondateur de l'ONG 350.org, a jugé que M. Obama devenait, avec cette décision, «le premier dirigeant à rejeter un projet en raison de son impact sur le climat». «Nous sommes bien conscients du fait que le prochain président pourrait défaire tout cela, mais l'heure est à la célébration».

«J'applaudis sans réserve cette décision», a lancé Bernie Sanders, en lice du côté démocrate pour succéder à M. Obama à la Maison-Blanche. «Il est fou pour qui que ce soit de soutenir l'extraction et le transport de l'un des carburants les plus sales de la terre», a-t-il ajouté.

Au-delà de l'impact sur les émissions de gaz à effet de serre, les associations écologistes étaient hostiles au projet en raison des risques de fuite et parce que la séparation du pétrole brut des sables bitumineux est particulièrement énergivore.

Sans surprise, les républicains ont dénoncé avec force cette décision.

«Il est de plus en plus clair que le président préfère apaiser [...] des extrémistes que d'aider des dizaines de milliers d'Américains qui auraient pu bénéficier des bons emplois de Keystone», a réagi le chef de la majorité sénatoriale Mitch McConnell.

«Lorsque je serai président, Keystone sera approuvé et nous mettrons fin aux politiques énergétiques d'un autre âge du président Obama», a de son côté déclaré le sénateur Marco Rubio, candidat républicain à la présidence.

Longtemps appuyés par le gouvernement Harper, les républicains soulignent sans relâche que le transport par oléoduc est plus sûr que par chemin de fer et qu'il est préférable d'importer du brut canadien que du pétrole du Golfe, du Venezuela ou d'autres pays moins amis.

Source © AFP
Décidément, la Floride, Etat tropical du sud-est des Etats-Unis, est un véritable Eldorado pour les espèces invasives les plus étranges et les plus monstrueuses. Déjà assaillie par les escargots géants d’Afrique, le python birman ou encore les lézards tégu d’Argentine, voici qu'elle doit faire front à un nouvel ennemi, tout petit celui-ci, mais redoutable en dépit de son apparence inoffensive : une mouche. Mais pas n'importe laquelle...

La mouche orientale des fruits, un insecte d’à peine un centimètre de long, provoque dans l’agriculture des dégâts qui inquiètent grandement les autorités de Floride, pourtant habitués aux invasions de nuisibles,  car ils pourraient avoir des conséquences bien plus graves sur son économie et son écosystème.

Quelque 250 km2 de terres cultivées –deux fois la superficie de Paris– ont été placées sous quarantaine et le secteur agricole du sud de la Floride pesant 1,6 milliard de dollars est directement menacé.

Qui est la mouche orientale des fruits ?

insecte nuisible,mouche orientale,florideLa mouche orientale des fruits, ou Bactrocera dorsalis en latin, est un insecte qui peut voyager sur de longues distances et se nourrit de plus de 400 végétaux dont les mangues, les bananes, les tomates, les figues, les pastèques, les concombres, les pommes de terres, les haricots verts, les citrons ou encore les litchis. Comme son nom l'indique, elle vient vient d'Orient. Son habitat s’étend du sud de la Chine ou nord de l’Inde. La mouche orientale n'est pas inconnue sur le sol américain et elle avait déjà été observée en Californie, mais les autorités américaines ne savent pas comment le nuisible a fait son chemin jusqu’à la luxuriante Floride, où l’invasion est sans précédent.

Végétarienne et prolifique

La mouche végétarienne menace les productions agricoles qu'elle affectionne, car la femelle pond ses œufs –jusqu’à une vingtaine– dans le fruit ou le légume, qui est ensuite abîmé par la prolifération des larves et devient impropre à la consommation. Difficile de s'en débarrasser: la mouche orientale des fruits vit 30 à 45 jours durant les saisons chaudes et les femelles peuvent produire jusqu’à 1.500 œufs dans ce laps de temps...  Aussi, les pays où cet insecte est présent en grand nombre, connaissent des pertes de récoltes de 25 à 50%.

Finis les avocats

"C’est probablement l’insecte le plus dévastateur qui puisse exister", estime Victoria Barnes, productrice d’avocats à Redland.  "Nous avons plus d’un millier d’arbres et depuis fin août, aucune récolte. Tout a été stoppé", poursuit l’agricultrice installée dans la zone confinée à une soixantaine de kilomètres au sud de Miami. Elle n’a pas été autorisée à récolter sa production et a ainsi perdu quelque 5.440 kg d’avocats, quand bien même aucune des 165 mouches orientale des fruits piégées par les autorités n’a été retrouvée sur sa propriété.

Pièges et quarantaine

On assiste "de loin, à la pire invasion de l’histoire de notre Etat", a affirmé le secrétaire à l’Agriculture de Floride, Adam Putnam, qui a décrété la quarantaine au moins jusqu’en février 2016. L'idée, c'est d'empêcher la mouche de s’établir à l’intérieur des terres aux Etats-Unis, car elle dévasterait l’agriculture commerciale. Quasiment chaque fruit de la saison tropicale en Floride a ainsi été placé sous quarantaine. Les agriculteurs qui sont empêchés d’accéder à leur production pendant une période donnée, doivent asperger fruits et légumes de pesticides et faire contrôler le moindre produit commercialisé. On piège aussi les mouches sur des triangles collants pendus aux arbres. Seuls les mâles peuvent être capturés dans ces pièges contenant des phéromones femelles qui les attirent. Les derniers d'entre eux ont été attrapés le 10 octobre. Aucun chiffre n’a toutefois été communiqué sur le nombre de spécimens potentiellement présents en Floride.

Pesticides

La présence indésirable en Floride de la petite mouche orientale a de lourdes conséquences économiques: Salvador Fernandez, un maraîcher, estime avoir perdu un million de dollars en à peine cinq semaines. Certains produits comme le fruit de la passion ou les avocats se font rares sur les étals ; les prix augmentent et les ventes baissent. La caisse d'avocats est ainsi passée de 10 à 40 dollars. Manger des fruits et légumes copieusement arrosés de pesticides manque peut-être aussi d'attrait pour les consommateurs, quand bien même le gouvernement fédéral américain, pour aider les producteurs, certifie que les fruits et légumes finalement commercialisés ne présentent aucun risque pour la santé.

Source © Cathy Lafon avec l'AFP / Sud Ouest
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